Novembre 2015 e magazine des entreprises brux L'exportation de services : point fort bruxellois Le tourisme, vecteur de croissance ? Caroline Van Iseghem et Ben Stassen : nWave, le petit Disney bruxellois Topic Commerce international ISSN 2406-3738
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EDITO Au-delà de l’horizon Le commerce international, qui fait l’objet de ce numéro, c’est comme une seconde nature pour les entreprises belges : avec ses 30.000 km² et ses 11 millions d’habitants, notre marché intérieur est bien trop petit pour permettre à nos entreprises de développer leur potentiel. Pour croître, elles doivent s’exporter. Cela vaut bien sûr pour les PME, et même pour les starters. Pour autant que leur offre soit un peu spécialisée, elles se sentiront très vite à l’étroit en Belgique. Fort heureusement, Bruxelles dispose de sérieux atouts internationaux, qui peuvent servir ses entreprises : sa « marque », évidemment ; sa localisation au carrefour de l’Europe, en plein cœur d’une zone parmi les plus densément peuplées au monde ; son caractère polyglotte et multiculturel… Comme le dit très justement Marie Martens, interrogée dans l’un de nos articles : « Nous sommes déjà à l'international dans notre propre ville ». Thierry Willemarck, Président de BECI Cette chance, il faut aider nos entrepreneurs à la saisir. Il faut développer une vision ambitieuse pour le commerce international bruxellois. Dans sa déclaration de politique gouvernementale, le nouvel exécutif bruxellois s’est justement engagé à adopter un « Small Business Act » en faveur des PME, comprenant un important volet international. Le projet évoque notamment le renforcement des structures d’accompagnement pour les néo-exportateurs et la mise en place d’un outil financier spécifique. L’enjeu est suffisamment important pour justifier un débat inclusif, avec tous les acteurs bruxellois du commerce international, publics et privés – et donc, forcément, BECI. Pour soutenir utilement nos exportateurs et garantir à long terme la croissance de notre commerce international, nous devons travailler ensemble et nous appuyer sur les forces de chacun. La force de BECI, c’est son réseau. Celui des chambres de commerce, internationales par vocation et qui sont aujourd’hui plus de 10.000 dans le monde : autant de fenêtres ouvertes sur des marchés parfois très difficiles d’accès. Mais aussi celui d’Enterprise Europe Network : un réseau de 600 organisations réparties dans 63 pays, en contact direct avec les sociétés locales. La Commission européenne vient d’y confirmer la place de BECI pour les six prochaines années : une marque de confiance dans notre compétence et une reconnaissance du travail accompli. BECI est un partenaire naturel et important pour les entreprises à l’international. En leur nom, nous voulons donc être associés à toute réflexion stratégique sur le commerce extérieur bruxellois – et nous voulons être entendus. Chaque jour, nos entreprises jouent leur place sur l’échiquier du commerce international. Leur engagement mérite un soutien efficace. Unissons nos efforts pour le leur fournir. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 1
SOMMAIRE Think Tank 6 Speaker’s Corner : l'actualité économique et politique d’un autre œil CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES 8 Pour ou contre des tarifs modulables à la SNCB ? 10 Colloque diversité : vive le capital humain 13 Fiche réforme de l’Etat : le Fonds de participation Topic : commerce international 14 Les services : point fort des exportations bruxelloises 16 Entretien avec Cécile Jodogne 18 Exportation de services : d’autres barrières 22 Comment nWave a conquis les cinémas du monde 26 « Il faut de nouveaux outils d’exportation pour les services » 28 S’implanter à l’étranger : est-ce si loin ? 32 Le tourisme, vecteur de croissance pour Bruxelles ? 36 DHL, bien implanté à Brussels Airport 40 BECI : une compétence européenne reconnue 41 EEN : de Luxembourg à Las Vegas 43 BECI Customs Center 45 L'e-commerce international : une opportunité Bruxelles métropole N° 00 Janvier 2015 Novembre 2015 de décembre Spécial sécurité Le mois prochain Mai Au mois dossier PME Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Production Rédaction Media Coordinator Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Emmanuel Robert - er@beci.be Entreprendre 47 La parité dans les conseils d’administration 48 Self-employed corner 49 Tax shelter : investir dans une start-up 51 Starter : Leave the Bags 52 Coworking : une offre de plus en plus large à Bruxelles 56 Matrica : du chardon dans votre sac compostable 58 Des événements sans déchets et faibles en carbone, c’est possible 59 Une clause dans vos contrats ? La clause pénale ! Community 63 Conseil resto : Jules & Charles 64 L’actualité BECI en photos 67 Impression of a Brit 68 News 71 Demandes d'admission 71 Index 73 Agenda Production Maquette Isabelle André Impression DB Print Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Publicité Max Saey - msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Membership Catherine Mertens - cm@beci.be T +32 2 643 78 16 Infos et réservations Max Saey - T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 - msa@beci.be Membership Catherine Mertens - T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 label n. 2014/351/2 ONDERNEMING DYNAMIQUE 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER 2
Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit. s’occupe de tous vos recrutements de A à Z. Quand un haut lieu de la gastronomie à Bruxelles fait appel à Select Actiris pour le recrutement de l’ensemble de son personnel, le chef peut se concentrer sur son cœur de métier, sa cuisine raffinée. Témoignage Rencontre avec Matthias Van Eenoo, chef franco-belge ayant exercé ses talents auprès de grandes maisons étoilées en France, qui, depuis cet été, excelle aux commandes du prestigieux restaurant BRUGMANN. Racontez-nous comment se sont passés les premiers contacts avec Select Actiris ? Quelques semaines avant l’ouverture du restaurant BRUGMANN nous étions à la recherche d’une vingtaine d’employés aussi bien en cuisine qu’en salle ou encore à l’administratif, nous nous sommes tournés vers des professionnels du recrutement. La solution Actiris s’est rapidement imposée à nous et nous en sommes jusqu’à aujourd’hui pleinement satisfaits. Combien d’engagements Actiris vous a-t-il permis de réaliser ? Pour quels postes ? Actiris nous a permis d’embaucher d’abord en CDD puis en CDI une dizaine de personnes en cuisine, une dizaine en salle ainsi qu’une personne à l’administratif, soit au total une vingtaine de personnes : Maitre d’hôtel, chef de rang, commis, cuisinier, femme de ménage, plongeurs… Pourquoi signer une convention de collaboration Actiris ? Etant satisfaits des premiers recrutements et compte tenu du turn-over inhérent au secteur Horeca, nous avons régulièrement besoin des services d’Actiris en qui nous avons toute confiance. Est-ce que vous feriez encore appel à Actiris pour vos prochains recrutements ? Oui bien sûr ! C’est la raison pour laquelle nous avons signé cette convention de collaboration qui nous lie à long terme. Que diriez-vous du service sur mesure, Actiris a-t-il été à l’écoute de vos attentes ? Effectivement le service sur mesure est très efficace chez Actiris, nous avons des conseillers personnalisés, Madame Lefort et Monsieur Depaus, avec lesquels nous avons vraiment tissé une relation professionnelle de confiance et de respect mutuel. Nous apprécions particulièrement leur sens de l’écoute et leur réactivité à toutes nos demandes. Recommanderiez-vous à un autre employeur de faire appel à Actiris pour ses recrutements ? Bien entendu ! C’est la solution la plus efficace car un gros travail de présélection est effectué par Actiris en amont. Avenue Brugmann 52-54, 1190 Bruxelles, www.brugmann.com Vous aussi vous souhaitez tester Select Actiris ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Actiris change l’avenir de votre entreprise : www.actiris.be
INTERVIEW Private Banking : l’avis des spécialistes Planning financier Entreprendre : penser dès maintenant à l’avenir Les entrepreneurs travaillent dur pour lancer leur entreprise, la développer et la faire prospérer. Ils bâtissent ainsi un beau patrimoine. Mais ils n’accordent que peu ou pas d’attention à une question essentielle : qu’y a-t-il après l’entreprise ? Pour étudier cette question avec l’attention nécessaire et pouvoir envisager l’avenir en toute sérénité, il est judicieux de se faire assister par un expert. Belfius vous aide à faire les bons choix aux bons moments, pour le présent et pour l’avenir. « Les chefs d’entreprise se consacrent corps et âme au développement de leur entreprise », constate Isabelle Verhulst, Head of Wealth Analysis & Planning. « Mais ils sont parfois tellement focalisés sur la gestion de leur activité qu’ils peuvent en oublier qu’il y a encore une vie après tout ce labeur. Dans leur esprit, la retraite, la remise de l’entreprise et la préparation de la période qui s’ensuit sont encore très loin. Mais l’horloge tourne. » Planifier à temps Il est donc tout aussi essentiel d’envisager à temps la vie après l’entreprise. « Vers 55 ans, la plupart des entrepreneurs ont une vie personnelle stable et une entreprise bien établie », poursuit Isabelle Verhulst. « Le moment est alors idéal pour envisager l’avenir et planifier les choses. Si l’entrepreneur veut maintenir son style de vie lorsque vient le temps de la retraite, il y a tout de même quelques éléments dont il faut tenir compte au préalable. » Le Private Banker de votre agence Belfius locale peut dans ce contexte se faire assister par les experts de la division Wealth Analysis & Planning. Ensemble, ils sont en mesure de proposer le planning financier le mieux adapté pour permettre à l’entrepreneur et à sa famille de pouvoir maintenir sans aucun souci leur style de vie. Trèfle à quatre feuilles « Nous analysons en détail la structuration patrimoniale », explique Isabelle Verhulst. « Nous étudions aussi en profondeur la structure des coûts du style de vie, un exercice que de nombreux entrepreneurs n’effectuent pas d’eux-mêmes. Pourtant, ces dépenses resteront évidemment d’actualité à la retraite, lorsque les revenus de l’entreprise cesseront soudainement d’arriver. C’est la raison pour laquelle l’équilibre entre biens mobiliers et immobiliers, ce qui fait partie de l’entreprise et ce qui est disponible pour la pension (soit les quatre feuilles du trèfle), est un facteur primordial. » « La division Wealth Analysis & Planning de Belfius aide les entrepreneurs à trouver le bon équilibre entre capital social et patrimoine privé. Cela permet à l’entrepreneur d’adapter son niveau de vie actuel mais aussi futur, lorsque viendra le temps de la retraite. » Cette analyse permet ensuite de réaliser une projection sur l’avenir : que se passera-t-il au moment de la pension ? En cas de remise de l’entreprise ? D’invalidité ? Ou même de décès prématuré ? Les résultats de l’analyse sont le fondement d’une planification financière fiable, adaptée et optimisée pour l’avenir. Cette opération débouche la plupart du temps sur un meilleur équilibre entre le patrimoine privé et le capital qui reste dans l’entreprise. Isabelle Verhulst, Head of Wealth Analysis & Planning « Le travail d’analyse et de planning est souvent un déclic », conclut Isabelle Verhulst. « Cela aide l’entrepreneur à réaliser que la structure de son patrimoine n’est pas assez concentrée sur le volet privé. Heureusement, il est encore temps d’effectuer l’un ou l’autre ajustement afin de permettre aux entrepreneurs de pouvoir continuer à profiter pleinement de la vie. »
« Les entrepreneurs se demandent si leurs revenus leur permettront de conserver le même niveau de vie dans le futur. » Nele De Cort, Financial Planner chez Belfius Wealth Analysis & Planning Evaluer sa sérénité future « Le plus souvent, les entrepreneurs s’adressent à nous via nos Private Bankers lorsqu’ils commencent à envisager leur pension », explique Nele De Cort, Financial Planner au sein de la division Wealth Analysis & Planning de Belfius. « Ils se demandent si leurs revenus leur permettront à l’avenir de maintenir le même niveau de vie. Les personnes disposant de revenus élevés se posent également la question de savoir ce qu’il adviendra de leurs proches si elles venaient à tomber malades ou à décéder. » Autant de questions qui valent la peine d’être posées. Belfius Wealth Analysis & Planning aide à trouver les réponses adéquates. Des experts analysent en profondeur le cas du client : quelle est sa situation familiale ? Comment le patrimoine est-il structuré ? Quels sont les revenus et dépenses de la famille ? Une photographie du moment « Nous prenons un instantané du patrimoine tel qu’il se présente aujourd’hui. Nous nous intéressons aux dépenses et revenus actuels », poursuit Nele De Cort. « Nous effectuons ensuite une analyse du flux de trésorerie qui prend en compte l’âge de la pension et envisage un état d’invalidité prolongé ainsi qu’un éventuel décès prématuré d’un des partenaires. Ces données nous permettent d’évaluer la taille à atteindre pour le portefeuille patrimonial personnel afin que les clients puissent maintenir en toutes circonstances leur style de vie. » « Je me suis adressée à Nele De Cort et son équipe avec l’un de mes clients », se souvient Veronique Pia, Private Banker chez Belfius. « Celui-ci était un gérant de 55 ans qui se consacrait corps et âme à son entreprise, dans laquelle son épouse travaillait également. Ils ne se préoccupaient alors que de leur entreprise et ne prêtaient que peu d’attention à leur patrimoine privé, qui était en fait vraiment limité. Tout était payé via l’entreprise et leur domicile privé faisait par exemple aussi partie de la société. Lorsque le dernier de leurs trois enfants a quitté le foyer familial, le moment était idéal pour faire le point sur leur patrimoine et la répartition de ce dernier. Après concertation avec le couple, nous avons opté pour un planning financier. » Analyse Lors de l’analyse financière, l’équipe Wealth Analysis & Planning s’est rapidement rendu compte que les revenus à disposition lors du départ en retraite seraient insuffisants pour couvrir les dépenses actuelles de la famille. « Nous avons calculé le capital dont le couple aurait besoin pour maintenir le même style de vie », commente Nele De Cort. « L’analyse du flux de trésorerie en cas de prédécès du gérant nous a par ailleurs révélé que les revenus seraient insuffisants pour maintenir le niveau de vie de son épouse. Dans ce cas de figure, elle n’aurait même pas hérité de liquidités suffisantes pour payer les droits de succession. » Trouver une solution à temps « Notre première recommandation a été d’optimiser la pension complémentaire libre pour indépendant (PCLI), ce qui permet aussi une baisse des charges sociales et une taxation plus avantageuse lors de la distribution. Par le passé, le gérant n’avait pas entièrement versé dans son EIP (engagement individuel de pension) les primes fiscales maximales, nous lui avons donc conseillé de verser en une fois une prime de rattrapage », poursuit Veronique Pia. « Cela a permis de constituer une belle réserve. Et en cas de décès prématuré du gérant, son épouse pourra désormais payer les droits de succession grâce à ce capital. » Sérénité « En prenant les devants, nous avons pu offrir davantage de sérénité à nos clients. Cela a été un réel soulagement pour eux, et particulièrement pour l’épouse du gérant, qui dispose désormais d’une vision claire de la situation financière. Quoi que l’avenir leur réserve, ce couple ne Veronique Pia, Private Banker chez Belfius doit se faire aucun souci financier », conclut Nele De Cort. « S’y prendre à temps c’est déjà à moitié gagner ! » www.belfius.be/private
SPEAKER’S LE MOIS POLITIQUE ET SI, EN FAIT, TOUT ALLAIT BIEN DANS CE PAYS ? Il y a un an, le Gouvernement Michel prêtait serment. À l’époque, beaucoup doutaient de sa pérennité. Il est pourtant toujours là et affiche sa détermination. Résolue ? L’opposition a en tout cas modifié son attitude. Finis les coups de poings sur la table, les blocages de séances au Parlement, les références permanentes aux années noires de l’occupation… Waouw, ce calme fait du bien. Place désormais à des arguments de fond sur le budget, les mesures annoncées. De la vraie politique, en somme. L’obsession martelée par le premier Ministre – « jobs, jobs, jobs » – est la meilleure réponse à nombre de problèmes rencontrés par nos concitoyens, notre jeunesse, nos entreprises. La réponse de l’opposition a fusé : un cinglant « taxes, taxes, taxes ». Cette réponse a un double mérite. D’abord elle fait sourire, c’est toujours bon. Mais surtout, elle oppose la dynamique et la stratégie fédérales à celles des Régions, qui reviennent plutôt à miser sur le portefeuille pour soutenir la croissance. Ce débat droite-gauche, certes toujours résumé et manquant de subtilité, a le mérite d’être intelligible. Restons prudents Ne nous amusons toutefois pas trop vite de ceux qui ont simplement estimé que l’attelage Michel n’arriverait pas à bon port aussi aisément qu’annoncé. Dans bon nombre de pays, les sorties de leaders N-VA sur les migrants, la demande d’excuses du Secrétaire d’État Francken à ceux qui avaient critiqué sa politique, la présence d’un vice-premier Ministre à l’anniversaire d’un collaborateur notoire… Bref, tout ça aurait provoqué des tensions internes au gouvernement. Des têtes auraient dû tomber. Pas chez nous, mais ça pourrait changer. Ajoutons à cela les sondages, franchement mauvais pour la N-VA. Les derniers en date promettent aux nationalistes de 6 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Finis les coups de poings sur la table, les blocages de séances au Parlement, les références aux années noires de l’occupation… Place à des arguments de fond sur le budget, les mesures annoncées. De la vraie politique, en somme. perdre 5 sièges au parlement fédéral en cas d’élection. On a vu des partis paniquer pour moins que ça. Au point de faire tomber un gouvernement ? Personne n’y a intérêt. Mais la politique a souvent ses raisons que la raison ignore. À propos du gouvernement fédéral, on s’est un instant demandé s’il avait vraiment raison de lancer la polémique à propos de « sabotages » réalisés par des syndicalistes du rail. Visiblement frustré que la police lui interdise de bloquer les trains de ses collègues non-grévistes, l’un d’eux a expliqué qu’il aurait suffi, pour éviter lesdits sabotages, de les « laisser faire grève, normalement et comme toujours avec piquets ». En entendant ça on s’est dit qu’en fait, tout était dit. Au rayon bruxello-bruxellois, il arrive que de beaux projets soient oubliés ou mis au frigo. L’extension du métro vers le parking C du Heysel, ou celui du métro aérien entre Tour et Taxis et la gare du Nord, l’ont été lors de la confection du dernier budget. Un choix présenté comme « de bon père de famille », vu le coût engendré. On se dit pourtant que beaucoup de pères de familles apprécieraient un métro plus développé à Bruxelles. Pour eux comme pour leurs enfants d’ailleurs. ● | Michel Geyer CORNER
SPEAKER’S LE MOIS ÉCONOMIQUE ET SI MA TEMPÉRATURE TOMBAIT À MOINS DE 36° ? Sans en revenir aux physiocrates, on ne peut s’empêcher de penser que certaines lois de la nature sont dangereusement bafouées. | Jean Blavier Votre serviteur n’aurait jamais imaginé que la Réserve fédérale puisse un jour perturber son homéostasie. Pas directement, mais par contagion : c’est toute la communauté financière qui est en ébullition à cause de la banque centrale américaine. Comme dans le phénomène de capillarité qui fait que lorsqu’on trempe son sucre dans son café, il (le sucre) devient noir – et pas l’inverse. La question se résume donc à ceci : qui domine ? Désolé pour la réponse, c’est la Réserve fédérale. Pauvres b... Non, ceci n’a rien à voir avec Baudelaire. Pauvres b... = pauvres bourses. Au pluriel. Gordon-Shapiro ? Au rayon des accessoires. Les plus-values ? Taxées parce qu’assimilées à de la spéculation (mais pas déductibles quand elles mutent en moins-values). La durée minimum de placement ? 5 à 7 ans autrefois, au moins 10 ans aujourd’hui, sinon le risque est trop élevé. L’analyse graphique ? Pour les geeks. L’analyse fondamentale ? Pour les papys. Le rapport cours/bénéfice ? Aux orties ! La valeur intrinsèque ? Kekseksa ? Le rendement ? Ah, ici, attention : si le rendement est votre motivation pour aller en bourse, c’est que vous êtes tombé sous le charme de la vénéneuse Tina (« There Is No Alternative »). En fait, la Bourse ne réagit plus à ses stimuli naturels, sauf un : le loyer de l’argent. Quand la Réserve fédérale dit qu’elle va remonter ses taux, la bourse baisse – et inversement. À quoi joue-t-on ? Franchement, quel est encore l’attrait du spectacle si le terrain de foot n’est plus qu’un Colisée où la Réserve fédérale joue à César, le pouce levé ou abaissé, avant que s’affrontent d’obèses investisseurs institutionnels, ces « zinzins » qui travaillent à la nanoseconde et qui DOIVENT placer une partie des capitaux énormes qu’ils collectent à travers les contrats d’assurance, les fonds de placement et le « private banking ». On entend parfois certains financiers avouer (dans des moments de lucidité) que la bourse n’a plus rien à voir avec l’économie réelle. Le décor et les rôles ont changé : si, autrefois, les boursicoteurs étaient ces adeptes du sport financier toujours prêts à tirer profit des imperfections du marché, aujourd’hui ils sont coincés entre le marteau et l’enclume, comme des cadres de grosses boîtes, le métier le plus dangereux du monde. Grand corps malade Lorsque la température d’un patient tombe à moins de 36°, c’est aussi inquiétant que lorsqu’elle grimpe au-delà de 38°. C’est une loi de la nature. Sur les marchés financiers, le thermomètre, ce sont les taux d’intérêt. Ils n’ont cessé de baisser. Avec quelques sursauts, certes. Mais le médecin de service, en l’occurrence la Réserve fédérale américaine, accompagnée de son infirmier en chef, la Banque centrale européenne, n’arrête pas de diagnostiquer : « Ça va remonter ». Comme ce n’est manifestement pas le cas, il suffit de dire que « OK, ça ne va sans doute pas remonter tout de suite » pour que la bourse exulte, comme soulagée. Si demain, comme certains le prédisent, la banque centrale américaine devait décider de passer aux taux négatifs, la bourse exploserait. Et après ? Contrairement à ce que croient certains, des taux d’intérêt plancher n’ont rien de naturel. Cela ronge les revenus des rentiers que nous sommes tous à travers nos contrats d’assurance de groupe, nos placements à revenus fixes et nos comptes d’épargne. Imaginez ce qu’il adviendrait si le loyer de l’argent devenait négatif. Vous vous voyez, vous, payer chaque année des taux d’intérêt au lieu d’en toucher ? Nous n’avons vécu jusqu’ici qu’une brève expérience des taux négatifs, avec pour résultat que les institutionnels hurlent dans toutes les langues qu’ils ne peuvent plus payer les taux garantis de nos contrats d’assurance. Nous avons déjà payé, nous allons encore payer si les taux, pardon, si la température du grand corps malade qu’est l’économie mondiale devait descendre à moins de 36°. ● CORNER Créez votre entreprise en 45 min. chrono ! Rendez-vous personnalisé et gratuit à notre guichet d’entreprise au J Numéro d’entreprise J TVA J Caisse d’assurances sociale 02 643 78 09 J Mutuelle J Assurances www.beci.be/guichet BECI - Brussels Business - novembre 2015 7
THINK TANK POUR OU CONTRE Des tarifs modulables à la SNCB ? La gestion dynamique des tarifs est une pratique de plus en plus répandue dans les compagnies aériennes, les hôtels, à la SNCF, mais aussi dans les parcs d’attractions... Pour ou contre son application à la SNCB ? Les avis divergent. Gaëlle Hoogsteyn Xavier Tackoen, administrateur délégué, Espace Mobilité La gestion dynamique des tarifs émerge dans tous les domaines. Ouvrir le débat à la SNCB est très positif mais, pour l’instant, on parle surtout de faire payer plus cher à l’heure de pointe. Or, selon moi, ce n’est pas la bonne solution : en Belgique, grâce au tiers-payant, la majorité des employés de grosses entreprises ne payent pas leur abonnement de train. Voir les tarifs augmenter ne serait en aucun cas une motivation pour eux, mais un poids financier pour l’entreprise. Je pense que la solution doit plutôt aller dans l’autre sens. Entre 9 et 15 h, les trains sont très peu utilisés. Diminuer l’offre de prix durant cette tranche horaire pourrait avoir un effet d’appel et inciter davantage de gens à utiliser le train et faire augmenter les recettes. Un exemple réussi est celui de Singapour. Les personnes qui arrivent avant 7h45 en semaine voyagent gratuitement et les voyageurs prenant le métro entre 7h45 et 8h se voient offrir une remise sur leur billet. Suite à cette expérience, 8 % des usagers ont changé leur horaire de déplacement. Naturellement, cette démarche n’a pas été sans effet sur l’organisation du travail. C’est pourquoi un programme de consultance a été mis sur pied pour aider les entreprises, et des primes leur ont été offertes pour amorcer la dynamique. À Londres, une campagne de communication a aussi été menée. Les usagers ont été informés de l’heure à laquelle leur station était la plus utilisée. En avançant ou en reculant leur départ de 15 minutes, ils pouvaient gagner beaucoup en confort. Cela a permis de faire sortir 5 % des voyageurs des heures de pointe. La tarification modulaire peut être un outil efficace à condition de s’inscrire dans une politique globale. Seule, elle n’est pas suffisante pour orienter la demande. Aujourd’hui, des modèles de travail plus souples, fondés sur l’autonomie, et la flexibilité des horaires se développent. Il y a une demande importante, principalement chez les jeunes travailleurs. Mais cela peut impliquer des changements dans l’entreprise et c’est pourquoi il faut des programmes d’accompagnement. Jan Vanseveren, porte-parole de TreinTramBus Afin de promouvoir la tarification modulaire, Jo Cornu, CEO de la SNCB, cite souvent l’exemple de la France. Mais la situation en France (de par sa taille) est tout à fait différente de celle de la Belgique. On ne peut pas comparer le TGV Paris-Marseille avec un train Bruxelles-Ostende. En France, le concurrent du train est l’avion. En Belgique, c’est la voiture. Dans l’optique d’une tarification variable, le client pourrait avoir un tarif moins cher s’il réservait à l’avance ou s’il choisissait un train spécifique en heure creuse. Le problème est qu’en fonctionnant ainsi, on perd en flexibilité. Le voyageur peut alors être tenté de prendre plutôt sa voiture qui, elle, est toujours disponible devant la porte de sa maison. On risque de perdre les voyageurs attachés à la flexibilité. Une diminution des tarifs en heure creuse pourrait éventuellement attirer des voyageurs supplémentaires. Le problème est qu’aujourd’hui, quand on parle de tarification variable, c’est plutôt dans le sens d’une augmentation du prix en heure de pointe. Pour ceux qui bénéficient d’un abonnement via leur entreprise, cela ne changera rien. Mais pour tous les travailleurs pour lesquels ce n’est pas le cas et également pour tous les étudiants, cela serait un poids financier en plus et cela créerait encore davantage d’inégalités. Je pense que la SNCB doit plutôt repenser sa tarification en général si elle veut attirer plus de clients. Par exemple, il existait autrefois un tarif réduit pour les petits groupes (maximum 5 personnes). Ce tarif a été supprimé. Dès lors, aujourd’hui, si une famille ou un groupe d’amis veulent passer une journée à la mer ou dans les Ardennes, cela leur revient moins cher de prendre une seule voiture que 5 billets de train. Les tarifs du train en Belgique sont loin d’être les moins chers d’Europe, contrairement à ce que prétend M. Cornu. 8 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Donnez-nous votre avis
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Assis, de gauche à droite : Hayate El Aachouche, Jean-Claude Daoust, Bianca Debaets, Céline Fremault, Didier Gosuin et Michel Vanderkam. Colloque diversité : vive le capital humain Dans la foulée du Livre Blanc de la Diversité, paru en septembre, BECI organisait en octobre un colloque sur la diversité dans l’entreprise, en présence de trois ministres régionaux et de nombreux entrepreneurs. Alors, la diversité, qu’est-ce que c’est et qu’est-ce que ça rapporte ? Adrien Dewez «L a diversité, c'est la vie de tous les jours, celle que nous vivons sans la nommer, celle où chaque individu est différent, même au sein d'une famille », commente Hayate El Aachouche, qui a dirigé les travaux du Livre Blanc. Cette phrase résume la beauté de la diversité mais aussi la complexité de la définir. Dans sa publication, BECI s'est concentrée sur quatre grands axes : l’ouverture à la diversité des origines, aux personnes handicapées, à la mixité des âges et, enfin, la diversité des genres (hommes/ femmes, ce qui suppose une approche différente, s’agissant de la moitié de l’humanité). Le handicap comme opportunité Le handicap, par exemple, est souvent perçu comme l’amoindrissement d'un individu, mais est-ce vraiment le cas ? Hayate El Aachouche mentionne cette entreprise qui a engagé une personne sourde. « Ils ont modifié leur façon de mener une réunion en introduisant le 'stylo de la parole'. Seul celui qui a le stylo parle, ce qui permet à la personne sourde de lire sur les lèvres. Au final, tout le monde fait attention à ce qu'il dit, va à l'essentiel et les réunions sont devenues plus courtes et plus efficaces. » Un exemple parmi d'autres où le handicap, plutôt qu’un frein, se révèle une opportunité. L'interdiction de discriminer ne marche pas. Je crois beaucoup plus en la valeur du bon exemple Pour autant, la mise en place d'une politique inclusive ne coule pas de source. Pour Yves Veuillet, Global Disability & Inclusion Leader chez IBM, « une entreprise ne peut se permettre d'engager une personne handicapée que lorsqu'elle a préparé l'infrastructure et les accommodements 10 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 nécessaires à son arrivée. » Le cas échéant, il faut repenser ses habitudes ou apporter quelques modifications aux infrastructures. Céline Fremault, qui compte l'aide aux personnes handicapées parmi ses compétences ministérielles, rappelle « qu'il existe plusieurs primes octroyées par le service Phare. L'une couvre 50 % du coût salarial, une autre 50 % des frais d'adaptation du poste de travail pour maintenir ou engager une personne handicapée. » Et de noter que « seules 300 aides sont octroyées chaque année, ce qui n'est pas énorme ». L'enveloppe budgétaire consacrée à ces primes n'attend donc que les sociétés. Cultures : s’ouvrir à de nouveaux clients La diversité du point de vue culturel a fait émerger des opinions plus contrastées lors du colloque. Un renforcement de la législation n'est pas le bienvenu pour Jean-Claude Daoust : « Il ne faut pas de mesure contre-productive et nous avons vu que l'interdiction de discriminer ne marche pas. Je crois beaucoup plus en la valeur du bon exemple. » Tandis que pour Michel Vanderkam, du Centre pour l'Egalité des Chances, « La loi n'est pas suffisante mais nécessaire en plus de la sensibilisation, l'information et la formation ».
THINK TANK Trois questions à Hayate El Aachouche Comment faire de la diversité en entreprise ? « L'impression demeure qu'il faut mettre en place un arsenal de mesures alors qu'il ne faut pas faire plus ; il suffit de faire autrement. Nous préconisons deux choses. D’abord, une formation en management à la diversité afin de comprendre les codes culturels. Un exemple : un Japonais va, dans une présentation, s'excuser avant de commencer. Nos codes culturels vous nous amener à penser qu'il manque de confiance en lui tandis que, de son point de vue, c'est une marque de respect témoigné à l'assemblée. Il faut être en mesure de le comprendre. Ensuite, mener des actions positives avec des ‘role models’. Par exemple, pour un poste de direction ouvert, chercher consciemment à engager une femme. » La diversité apporte-t-elle une plus-value? « Oui, toutes les analyses sur la question démontrent que les sociétés qui accentuent la diversité ont de meilleurs performances, pour autant que la direction des RH ait été formée à la diversité en termes de gestion et de recrutement. Cela apporte de la valeur humaine, un capital savoir plus important, une créativité plus grande… In fine, plus vous avez des collaborateurs qui ressemblent à vos clients, plus vous avez de contrats. » Comment peut-on définir la diversité en quelques mots? « La diversité représente la vie de tous les jours, mais qu'on ne nomme pas. Personne ne ressemble à quelqu'un d'autre, pas même au sein de sa propre famille. Chacun a son sexe, sa culture et sa propre carte mentale. Nous avons retenus quatre axes fondamentaux dans le Livre Blanc ; il y en a bien d’autres encore. » d’État à l'égalité des chances – pointant au passage le nombre de brevets déposés, à la Silicon Valley, par des personnes d’origine étrangère : « Souvenons-nous que Steve Jobs, par exemple, venait d’une famille syrienne ». Le ministre de l'Economie, Didier Gosuin, veut jouer sur les mécanismes d'embauche pour favoriser la mise à l'emploi des Bruxellois. « De facto, les entreprises engageront alors proportionnellement plus de personnes d'ascendance étrangère. Et depuis quelques mois, nous avons été plus loin pour augmenter la mobilité régionale. Des francophones peuvent aujourd'hui être formés et profiter du réseau du VDAB ; un tabou a été levé. » Mixité des âges : innovation et transmission Michel Vanderkam avoue sa surprise lors d'une étude sur la discrimination : « Nous nous attendions à ce que le premier critère soit l'origine alors qu'en fait c'est l'âge qui a occupé la première place. Souvent les ressources humaines ne pensent pas que c'est discriminatoire de refuser un poste à quelqu'un sur base de son âge. Il y a des normalités intériorisées qui, en fait, ne sont pas du droit. » L'entreprise qui mêle jeunes et moins jeunes peut utilement combiner la faculté d'innovation des uns et celle de transmission des autres. Mais une telle politique RH ne s'improvise pas. « Nous travaillons depuis dix ans sur la diversité », explique Katleen Beyens de Sodexo. « La société a évolué, elle est toujours plus diverse et l'entreprise doit la refléter. C'est aussi une nécessité car nous devons répondre à nos clients, qui changent également. (…) Beaucoup de nos employés ont 55 ans et plus. Chaque année, nous leur proposons un rendez-vous personnalisé pour parler de leur avenir dans la société. Nous essayons de trouver une solution sur mesure à chaque fois par des transferts, des adaptations d'horaires », poursuit-elle. Encourager les femmes La parité de genre n'est pas non plus évidente. « Chez Sodexo nous avons 54% de femmes mais, dans la hiérarchie, l'équilibre est difficile à trouver. Il faut parfois encourager certaines femmes pour les convaincre qu'elles peuvent occuper un poste à responsabilités. » Hayate El Aachouche souligne sur ce point les mécanismes d’auto-discrimination chez les femmes. Tous insistent sur l'opportunité que représente la diversité des cultures et des origines au sein d'une entreprise, qui signifie aussi l'ouverture à de nouveaux clients et marchés. La société a évolué, elle est toujours plus diverse et l'entreprise doit la refléter « Aux États-Unis, on a compris que la diversité, la différence, sont des atouts », intervient Bianca Debaets, secrétaire Que ce soit le genre, l'ascendance étrangère, le handicap, l'âge ou d’autres catégories encore (le culte ou la préférence sexuelle n’étaient pas abordés dans le Livre Blanc), la diversité recouvre le spectre de notre vie quotidienne. Et une opportunité pour les entreprises d'élargir l'horizon de leurs employés, augmenter leur capital de connaissances, capter de nouveaux clients et marchés... À condition de mettre en œuvre une réelle politique en la matière ; un défi que la cellule diversité de BECI relève quotidiennement avec les entreprises. « Nous sommes un service d’appui aux RH, un facilitateur pour augmenter la performance économique à travers la dynamique des ressources humaines », souligne Hayate El Aachouche. ● Contacts cellule diversité : Bouchra El Mkhoust, 02 643 78 20 - bem@beci.be Hayate El Aachouche, 02 643 78 34 - he@beci.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 11
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THINK TANK RÉFORME DE L’ÉTAT Le Fonds de participation Les transferts de compétences et de budgets vers les Régions, dans le cadre de la 6e Pour vous aider à les comprendre, nous publions une série de fiches pratiques que vous trouverez chaque mois dans notre magazine. Voici plus d'un an que le Fonds de participation fédéral, visant à soutenir les indépendants, titulaires de professions libérales, PME et demandeurs d'emploi « starters », a été mis en liquidation et ses compétences transférées aux Régions. Fin définitive en 2022 Depuis juillet 2014, l’activité du Fonds se limite à gérer les crédits et participations décidés avant cette date. Comme le prévoit la loi relative à la 6e réforme de l'Etat, la liquidation définitive interviendra le 1er juillet 2022. En fait, l'unique Fonds de participation s'est mué en trois fonds régionaux qui se sont partagé ses actions (soit un capital de 160 millions d'euros). La septantaine d'équivalents temps pleins a été répartie entre les trois fonds régionaux et le Fonds fédéral en liquidation. La part de Bruxelles Comment sont répartis les montants alloués aux Régions par le Fonds de participation ? La loi spéciale octroie 10 % à la Région bruxelloise, 53 % à la Flandre et 37 % à la Wallonie. Une clé en réalité défavorable à Bruxelles, car elle ne tient pas compte de la proportion plus importante de création d'entreprises dans la capitale. Quoi qu'il en soit, Bruxelles recevra jusqu'en 2022 une enveloppe annuelle de 2,5 millions d'euros, plus un million d'euros annuel pour frais de fonctionnement. Pour la Wallonie, le montant global du transfert s'élève à 74 millions et celui de la Flandre dépasse les 100 millions. Comment Bruxelles gère-t-elle cette nouvelle compétence ? Les missions d'octroi de prêts professionnels et d'accompagnement précédemment réalisées par le Fonds de participation ont été confiées à BruPart, une nouvelle filiale de la Société Régionale d'Investissement de Bruxelles (SRIB), spécifiquement adaptée aux besoins des indépendants et des TPE. En termes de moyens, la SRIB hérite de six fonctionnaires fédéraux et de 3,5 millions annuels, de quoi faire fonctionner BruPart. Pour donner un ordre de grandeur, les financements octroyés par la SRIB aux entreprises en 2014 avoisinaient les 9 millions d'euros. Apparemment, cette régionalisation est une excellente affaire : le système fédéral antérieur s'avérait peu efficace, avec un taux moyen d'échecs d'environ 50 % ; certains dispositifs allant jusqu'à 87 % d'échecs. Ce qu’il en est advenu ? La panoplie de 10 aides a été réduite à 2 formules de prêts bien identifiées, Boost-me et Brufin. Le prêt Boost-me s'adresse aux PME de moins de 4 ans et aux indépendants. Sur les 80 dossiers introduits depuis la régionalisation, 20 ont été acceptés et 30 sont encore à l'étude. 65 % des demandes sont introduites par des demandeurs d'emploi et 25 % par des indépendants. Pour le prêt Brufin (cofinancement), 10 dossiers devraient voir le jour rapidement. Quel bilan ? À Bruxelles, la régionalisation a conduit à un exercice de simplification et d'optimisation du système d'aides au financement. La création de BruPart permet de mieux tenir compte des spécificités de l'économie bruxelloise. Mais il n'y aura plus d'enveloppe fédérale après 2022. Aux Régions de prendre en mains les leviers dont elles disposent. L’avis de BECI • Sur le principe, BECI considère la rationalisation des systèmes d’aide aux entreprises et la recherche d’efficacité comme une bonne chose ; • BECI s’inquiète toutefois des conditions restrictives mises à l’octroi des aides, ce qui risque d’en limiter très fortement l’accès, voire de le fermer pour bon nombre d’entreprises ; • De même, l’effet de levier sera très nettement réduit, dans la mesure où il ne sera plus possible de cumuler les aides fédérales et régionales, ni mêmes les financements BruPart avec ceux de la SRIB ; • BECI s’inquiète également d’un possible glissement des aides destinées à l’autocréation d’emploi vers les starters, au détriment de la première catégorie ; • La valeur ajoutée des aides publiques est d’offrir aux entreprises qui en ont besoin des possibilités de financement que n’offre pas le secteur bancaire ; il ne faudrait pas tarir cette ressource, au risque de voir échouer des projets entrepreneuriaux. réforme de l’État, ont aussi de multiples conséquences pour les entreprises. Vincent Delannoy FICHE 12 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 13
INTERNATIONAL Les services : point fort des exportations bruxelloises Quand on parle d’exportations belges, on songe naturellement aux produits chimiques et pharmaceutiques, aux équipements de transport, aux plastiques, qui sont quelques-uns de nos fleurons – sans oublier les incontournables bières et le chocolat. On pense moins souvent aux services, qui pourtant s’exportent aussi : bureaux d’architecture et d’ingénierie, consultance, services juridiques, traduction… Autant de domaines d’expertise bruxelloise. Vincent Delannoy S i l’on se penche sur les chiffres des exportations belges, la balance régionale paraît bien déséquilibrée. Selon les chiffres de la Banque nationale, sur la période 2008-2012, les exportations bruxelloises, biens et services confondus, ont représenté 14,5 % des exportations totales du Royaume, contre 68,7 % à la Flandre et 16,8 % à la Wallonie. L’image est toutefois tronquée, dans la mesure où ces chiffres sont dominés par les biens, dont la production a largement quitté les villes – c’est particulièrement vrai à Bruxelles, dont l’économie est essentiellement tertiaire. Si l’on se focalise sur les services, cette image change radicalement : la part bruxelloise grimpe à 26,4 %, contre 59 % pour la Flandre et 14,7 % pour la Wallonie. Or, ce sont justement les exportations de services qui connaissent la croissance la plus rapide : toujours sur la même période, pour la Région de Bruxelles-Capitale, elles ont augmenté de 5,8 % en moyenne annuelle, là où les exportations de biens ne progressaient que de 2,2 % – la même tendance s’observant dans toutes les Régions. En revanche, en termes d'exportations nettes (soit le solde entre les exportations et les importations, biens et services confondus), Bruxelles est la seule Région à enregistrer un résultat négatif – qui a même eu tendance à se creuser au cours des vingt dernières années. Balance commerciale La conclusion s'impose naturellement : Bruxelles doit résolument augmenter ses exportations. Comment ? Par où commencer ? Dans quels secteurs ? Selon quelle stratégie ? 1 À ne pas confondre avec les exportations brutes (voir tableau). Là encore, les chiffres restent intéressants. Ils nous apprennent qu’en 2012, la part des services dans les exportations bruxelloises atteignait 47,5 % (contre 22 % pour la Flandre et 24,6 % pour la Wallonie). La moyenne était de 40,1 % pour la période 2003-2007 et 46,5 % pour 2008-2012, indiquant la montée en puissance de l'exportation des services – tout comme leurs importations, soit en dit en passant. Quelles sont les branches d'activités qui ont le plus grand impact pour les exportations nettes1 de services à Bruxelles en 2012 ? Il faut pointer les « transports et entreposage » ainsi que la « production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné ». Quant aux services aux entreprises (activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques), s’ils affichent une croissance de 5,14 % des exportations, ils représentent une croissance plus importante des importations, à hauteur de 9,03 %. La tertiarisation de l'économie Comment ont évolué les échanges de services en Belgique ? Sur la période 1995-2012, on constate une progression de 220 % des importations, passées de 23,7 milliards à 75,8 milliards en valeur. Mais dans le même temps, les exportations ont progressé davantage (+ 227 %), de 25,5 milliards à 83,2 milliards. Au niveau du Royaume, les exportations nettes de services ont ainsi toujours été nettement positives, passant de 1,7 milliard en 1995 à 8,6 milliards en 2010, pour ensuite se tasser à 7,4 milliards en 2012. Sur la période 1996-2010, la progression la plus spectaculaire 14 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015
TOPIC Quid des statistiques ? L’entrée officielle des Régions dans l’Institut des Comptes nationaux (ICN) est prévue pour janvier 2016. À ce moment-là, seulement, la production récurrente de statistiques régionales concernant les biens et services pourrait être envisagée. La plus grande implication future des Régions dans l’ICN et la création du nouvel Institut interfédéral de statistique devrait permettre de produire de meilleures données régionales à l’avenir. Selon la méthodologie de calcul adoptée, les résultats obtenus sont sensiblement différents. Ainsi, dans le cas de l'exportation des services, les pourcentages relatifs à Bruxelles baissent de quelques pourcents dans l'édition des comptes régionaux 2015, par rapport à ceux établis en 2014 selon une autre méthodologie (passage du SEC 1995 au SEC 2010). De plus, les flux entre les Régions n'ayant pas été établis, les statistiques publiées ne peuvent refléter cette réalité. À l'heure actuelle, il n’est dès lors pas possible de calculer avec précision les balances commerciales régionales. est celle de la Région de Bruxelles-Capitale, qui passe d'un montant d'exportation nette de ses services de 0,3 à 3,4 milliards, avec ensuite un fléchissement en 2011 et 2012. Notons encore que, toutes Régions confondues, une large part des importations de services est destinée aux dépenses de consommation finale (en l'occurrence, les importations de séjours et voyages à titre privé). Où chercher la croissance ? Luc Coene, l’ex-gouverneur de la BNB, évoquait récemment d'incontestables opportunités pour l'économie belge du côté de l'exportation des services, avec ou sans produits Selon Luc Coene, ex-gouverneur de la BNB, les services liés aux produits exportés offrent un potentiel trop peu exploité par les entreprises belges. fabriqués. Sur la base d'une comparaison avec nos pays voisins (données OCDE), on remarque que la Belgique et ses Régions s'occupent relativement peu, par elles-mêmes, de services liés aux produits exportés, laissant ainsi échapper d'importantes sources de création de valeur ajoutée. Cela s'applique encore davantage à Bruxelles où de grandes entreprises exportatrices ont leur siège. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Là où la valeur ajoutée étrangère générée par les branches de services dans l'exportation industrielle oscille entre 10 et 15 % chez nos voisins directs, elle se monte en Belgique à quasiment 19 %. La marge potentielle de croissance intérieure sur ces services-là est donc, probablement, fort importante. ● Sources : Comptes régionaux. Répartition régionale des importations et exportations belges de biens et services 1995-2012, BNB et instituts régionaux de statistiques (IBSA pour Bruxelles), juillet 2015, 89 pp. Les secteurs exportateurs En 2012, le total des exportations bruxelloises de services vers l'étranger s'élevaient à quelque 21,5 milliards d'euros. Les 10 plus grands secteurs contributeurs étant, dans l'ordre : ❙ Activités juridiques et comptables; activité des sièges sociaux; conseil de gestion ❙ Activités des services financiers, hors assurance et caisses de retraite; assurance; activités auxilliaires de services financiers et d'assurance ❙ Commerce de détail ❙ Commerce de gros ❙ Hébergement et restauration ❙ Télécommunications; programmation, conseil et autres activités informatiques; services d'information ❙ Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné ❙ Publicité et études de marché ❙ Activités des organisations associatives; réparation d'ordinateurs et de biens personnels et domestiques ❙ Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles 5500 5200 2100 2000 957 901 720,7 501,5 398 331 en millions d'euros BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 15
TOPIC Services bruxellois : quels atouts ? INTERNATIONAL Par définition, l'exportation de services requiert un déploiement de ressources humaines plus important que dans le cas des biens : détachement de personnel, ouverture de succursale, connaissance des marchés étrangers, risques divers... Ce qui suppose du conseil, de l'accompagnement et du financement des entreprises candidates à l'exportation. Bruxelles peut-elle faire mieux en la matière et comment ? Tour d’horizon avec la Secrétaire d'État bruxelloise au Commerce extérieur, Cécile Jodogne. Propos recueillis par Vincent Delannoy Bruxelles Métropole : Vous avez identifié l’urbanisme et l’architecture comme secteurs porteurs. Pourquoi ? Cécile Jodogne : Par ma formation et mon expérience professionnelle, il s’agit de l’un de mes domaines d’expertise. C’est indéniable, Bruxelles dispose d’un grand savoir-faire en la matière, que nous présentons lors d’événements à l’étranger comme le Mipim de Cannes. À Tour & Taxis s’est tenu le salon Realty. Certaines missions économiques auxquelles je participe présentent un volet spécialement focalisé sur l’urbanisme et l’architecture. À Milan en octobre, un séminaire portait sur l’architecture et notre délégation a visité des bâtiments milanais exemplaires. La mission princière à Vancouver-Seattle offrait également des opportunités : il s’agit de villes à forte croissance démographique avec un potentiel de création de logement très élevé. Et l’alimentation et l’horeca ? Nous avons à Bruxelles des produits alimentaires de luxe qui se vendent très bien dans les pays émergents et dans le Golfe, comme j’ai d’ailleurs pu le constater lors de la mission princière au Qatar et aux Émirats Arabes Unis. Nos spécialités culinaires bruxelloises sont également très appréciées au Japon, ce dont j'ai encore fait récemment l'expérience lors de ma récente mission à Nagoya et Tokyo. Bruxelles est une ville de tourisme et de congrès. La régionalisation du tourisme nous permet de travailler davantage encore de concert avec VisitBrussels pour l’attraction d’investissements, d’entreprises internationales, d’ONG, de congrès et d’événements à Bruxelles, ce qui bénéficie directement au secteur horeca de notre Région. Vous évoquez également les sciences de la vie et l’audiovisuel. Bruxelles compte trois hôpitaux universitaires et de nombreuses implantations qui y sont liées. Autour de ceux-ci se sont développés des incubateurs permettant à de nombreuses start-ups de se développer dans le secteur des biotechnologies. Or, dans un tel secteur de pointe, le développement passe très rapidement par l’international. Quant à l’audiovisuel en Belgique, le tax shelter crée des conditions très propices à la production. Par ailleurs, le développement du pôle média à Reyers est un vrai appel aux investissements étrangers dans ce secteur. Cécile Jodogne, en mission économique à Dubaï, au mois de mars dernier. Vous croyez aussi fortement à l’arbitrage… Pour une raison assez simple. Il y a une nouvelle disposition dans le code judiciaire belge, entrée en vigueur le 1er septembre 2013 ; elle crée les conditions idéales pour le développement de Bruxelles comme place d’arbitrage. Une procédure d’arbitrage de litige commercial international qui se déroule à Bruxelles implique des retombées importantes avec des locations de salles, des nuitées d’hôtels, du catering, des demandes de services de dactylo et de traductions, pour des procédures qui durent en général plusieurs jours, voire plusieurs semaines. 16 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Que fait Bruxelles Invest & Export dans le domaine particulier des services ? BIE mène une réflexion pour intégrer de manière plus spécifique la promotion de l'exportation de services dans son plan d'action 2016. Cela dit, BIE souligne toute l'importance des services dans une série de secteurs qu'elle soutient par ses actions et son accompagnement, comme ceux des TIC, de la construction, de la biotechnologie, en plus des secteurs des services proprement dits comme ceux de la consultance, du lobbying, des banques, etc. ●
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Exportation de services : d’autres barrières INTERNATIONAL La majorité des entreprises bruxelloises sont actives dans les services. Exporter une matière grise, par essence non tangible, centrée sur la connaissance et donc l’humain, ce n’est pas comme de la bière ou du chocolat. Internationaliser une ressource « humaine » ne s’improvise pas. Quelques conseils et retours d’expérience. Olivier Fabes B ien sûr, l’exportation des biens et celle des services partagent un certain nombre de règles en matière de droit du commerce international. Et pour nombre d’exportateurs belges, les deux mondes ne sont pas totalement étanches : un fabricant de biens, par exemple des machines-outils, fournira également des services de maintenance et de mise à jour. Il n’empêche que Bruxelles, hautement tertiarisée, compte une bonne part de pure players des services : sociétés de conseil, bureaux d’architectes, cabinets d’avocats, entreprises actives dans le divertissement (cf. notre interview de nWave), n’hésitent pas à chercher des relais de croissance à l’étranger. Souvent, l’internationalisation est d’ailleurs un must vu l’étroitesse du marché belge et/ou la spécificité de leur savoir-faire. Mais « internationaliser » des services n’est pas aussi simple que d’exporter des produits. Les chemins sont moins bien balisés, voire pas du tout. Faire reconnaître localement des compétences intellectuelles ou un savoir-faire, c’est une autre paire de manches que de trouver un revendeur pour des produits. C’est dans cette optique que le service public Brussels Invest & Export (BIE) a publié le Vade-mecum de l’internationalisation des services1 des PME : . On y retrouve quelques conseils à l’usage 4. 1. Loin des yeux, loin du cœur : sans un produit tangible, vous avez intérêt à être fréquemment sur place pour maintenir la réputation de votre entreprise et la crédibilité de votre service. Trouvez les bons partenaires et relais sur place, que ce soit à travers la participation à des salons internationaux et/ou l’intégration à un réseau d’entreprises. Trouver un partenaire valable peut prendre plus d’un an, et il faut ensuite entretenir la relation. 2. Ne sous-estimez pas les barrières légales. Autant les barrières tarifaires et droits de douane sont généralement bien connus pour des produits, autant un certain flou règne en matière de services. L’Inde, par exemple, ne reconnaît pas le diplôme d’ingénieur belge. Il faut souvent passer par un partenaire local pour faire valoir une équivalence. En tant que société de services, votre seul atout, c’est votre personnel. Prenez garde aussi aux obligations légales en matière d’embauche, de détachement et de permis de travail. 3. Soignez votre travail de préparation. BIE préconise une analyse de faisabilité (existe-t-il un marché pour mon service dans ce pays ?) avant même de s’atteler aux premières lignes d’un plan d’internationalisation. Calculez large sur le plan financier, car les frais de voyage, d’assistance juridique ou de personnel sont toujours plus élevés qu’escompté. Prévoyez aussi une bonne marge d’investissement car, vu le caractère abstrait des services, les institutions financières se montrent souvent moins disposées à en financer et en assurer l’exportation. 1 « Le vade-mecum de l’internationalisation des services » peut être téléchargé gratuitement sur www.brusselsinvestexport.be (publications). 18 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 © Thinkstock
Dormez comme chez vous, réveillez-vous sur un autre continent. La World Business Class de KLM est un bel exemple de ce que le design hollandais a à off rir en termes de confort, d’intimité et d’espace personnels. Le siège convertible en lit est modulable à l’horizontale jusqu’à 207 centimètres et est muni d’un écran individuel tactile. Ajoutez à cela l’attention particulière que vous porte notre équipage, et plus que jamais, la World Business Class de KLM vous donne le sentiment d’être chez vous. À ceci près : vous vous réveillez à l’autre bout de la terre… www.klm.be
Les sessions ‘apprendre les uns des autres’ sont une excellente façon d’apprendre à mieux connaître Brussels Airport Company. Naïma, Senior Business Controller Unlike any other job Voir le défi lé des avions sous nos yeux toute la journée qu’on pourrait presque les toucher, cela fait rêver. Mais il n’y a pas que les avions qui rendent nos jobs tellement uniques. Notre dynamisme, notre ambition de devenir l’aéroport le plus accueillant d’Europe, l’atmosphère de travail et l’ouverture d’esprit qui laisse place à vos idées : c’est tout cela aussi qui nous distingue. Ferez-vous aussi partie de Brussels Airport Company? En tant qu’exploitant de Brussels Airport, nous nous occupons, avec nos 775 collègues, du développement de l’aéroport. Chaque année, 21,9 millions de passagers et 454.000 tonnes de marchandise transitent chez nous. Brussels Airport relie la capitale de l’Europe à pas moins de 228 destinations. De manière directe et indirecte, environ 60.000 personnes travaillent pour et avec nous, ce qui fait de Brussels Airport le second pôle de croissance économique de Belgique. Vous trouverez un aperçu complet de nos jobs « pas comme les autres » sur www.brusselsairport.be/jobs
TOPIC Le témoin : Jean-Didier Boucau (Telelingua) Les derniers lauréats des Brussels Best Exporters : Marc Tombroff, General Manager de Numeca (à gauche), et Jean-Didier Boucau, CEO de Telelingua International. Telelingua remportait l’année dernière le prix de Best Exporter bruxellois, dans la catégorie « services ». Plutôt que de rester paisiblement dans la capitale de l’Europe, carrefour linguistique s’il en est, l’entreprise de traduction et services linguistiques est partie De grandes entreprises qui ont un siège européen en Belgique nous ont ouvert des portes à la conquête du monde, presque naturellement. Aujourd’hui, les plus de 200 salariés de Telelingua sont pour la plupart actifs à l'étranger (une cinquantaine « seulement » à Bruxelles). L’entreprise possède des filiales en France, en Allemagne, aux États-Unis, en Chine et, depuis quelques mois, en Suisse. 70 % de ses revenus proviennent désormais de l'étranger. La PME emploie notamment 130 traducteurs en Chine, où un contrat de travail salarié est indispensable pour garantir un niveau de qualité. Car pour le reste, Telelingua s'appuie sur un réseau de 2.000 freelances dans le monde. « Notre rayonnement international est d'abord venu de nos clients. De grandes entreprises qui ont un siège européen en Belgique nous ont ouvert des portes. Mais la condition était d'investir dans des filiales locales car, quoi qu'on en pense, un Allemand ou un Français préférera toujours travailler avec un fournisseur 'national' », explique le directeur Jean-Didier Boucau. « Pour le reste, notre métier de services repose sur la qualité des personnes, sur la réactivité et la proximité de nos chefs de projet partout dans le monde. Très souvent, la traduction n'est pas considérée comme stratégique. Nos clients attendent donc un service tout compris qui leur consomme le moins de temps possible. » L'expansion internationale de Telelingua lui a permis d'atteindre une taille critique (17,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013) pour rivaliser avec les leaders mondiaux, « même si nous sommes au-delà de la 20e position mondiale », souligne Jean-Didier Boucau, comme pour indiquer la marge de progression. Son plus gros défi actuellement est de soutenir cette croissance internationale en réalisant les bonnes embauches. Comment être attractif à l’étranger ? Initiée par ICC Belgium et les chambres de commerce, l’International Business Institute (IBI) propose depuis trois ans à Bruxelles une formation à l’exportation pour dirigeants d’entreprise, essentiellement axée sur l’exportation de biens. Signe de l’importance croissance des entreprises de services dans l’internationalisation du commerce, la nouvelle programmation en préparation pour l’automne 2016 mettra spécifiquement l’accent sur les « bonnes pratiques » en matière d’exportation de services. Le format (jusqu’ici 22 séances le vendredi après-midi) sera également resserré pour attirer un maximum de personnes intéressées et combinera formations théoriques et ateliers pratiques, avec témoignages « d’entrepreneurs pour les entrepreneurs ». « Cette formation aura pour but de combler certaines lacunes en internationalisation des services. Car même s’il y a une base commune avec l’exportation des biens, cette matière requiert des compétences spécifiques », souligne Mathieu Maes, secrétaire général d’ICC Belgium. « Au-delà de leurs différences, les secteurs des services – divertissement, transport, ingénierie, conseil… – partagent un certain nombre de problématiques juridiques liées au droit du travail ou à la propriété intellectuelle. Vu leur focus sur les ressources humaines, les questions de fiscalité sont également centrales. Car dans un contexte de guerre des talents internationale, l’exportateur de services qui veut réussir doit avant tout être un employeur attractif », poursuit Mathieu Maes. Une autre problématique chère à ICC est la lutte contre la corruption. Elle se pose avec encore plus d’acuité pour les services, car la corruption reste une faiblesse humaine… « Pour faire des affaires de manière durable à l’international, il est nécessaire d’avoir une véritable stratégie éthique. » BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 21 BIE, souvent en collaboration avec ses homologues de l’Awex ou le FIT, dispose d’un réseau à forte valeur ajoutée d’attachés et de responsables sectoriels, qui sauront vous accompagner à l’international. N’hésitez pas à frapper à leurs portes pour vous faire guider dans vos premiers pas à l’étranger, leurs services sont gratuits. Les Régions offrent également des subsides, souvent à concurrence de 50 %, pour s’entourer des conseils d’un expert, participer à des foires professionnelles, réaliser des offres pour des marchés publics internationaux ou effectuer des voyages de prospection hors de l’Union Européenne notamment. ●
INTERNATIONAL Comment nWave a conquis les salles de cinéma du monde entier Fly Me To The Moon, Sammy I et II, Le Manoir Magique… Des titres de films d’animation qui résonnent certainement aux oreilles de vos enfants, comme de millions d’autres dans le monde. Depuis ses modestes bureaux de Forest, nWave a réussi à s’imposer comme le « Disney européen » en creusant le filon du film spécialisé en relief (pour parcs d’attractions) tout en se diversifiant vers le long métrage. Rencontre avec ses cofondateurs Ben Stassen et Caroline Van Iseghem. Olivier Fabes n Wave fait partie de ces « champions » bruxellois méconnus, leader mondial dans le créneau hautement concurrentiel de l’animation 3D. Nullement prophète en son pays, l’entreprise fondée en 1992 par Ben Stassen, Caroline Van Iseghem et Eric Dillens, a progressivement réussi à s’imposer mondialement dans un créneau archi-dominé par les gros studios américains. À peine 2 ou 3 % de ses ventes sont générées dans la mère-patrie. nWave Pictures, activité de distribution de films, et nWave Digital, le studio de production, réalisent ensemble un chiffre d’affaires avoisinant les 20 millions d’euros. Ben Stassen En alignant aujourd’hui des chiffres impressionnants pour une PME de 120 personnes (voir encadré), nWave récolte en fait les fruits de décisions stratégiques qui lui ont permis de bien grandir sans se brûler les ailes. Il y d’abord le leadership technologique, acquis dès l’origine. « Nous sommes en fait nés sur les cendres de Little Big One, société bruxelloise à la pointe de la technologie numérique au début des années 90. Ils étaient plus gros que Pixar à l’époque. Après la faillite, nous avons repris pas mal de ses collaborateurs », retrace Ben Stassen. Films 3D et 4D spécialisés Une des erreurs de Little Big One avait été de rester cantonnée dans la prestation de services technologiques de pointe, sans être propriétaire de ses « produits » et créations. nWave va en tirer les leçons en se lançant directement dans la production. Elle démarrera par la réalisation de petits films époustouflants de 4 minutes pour parcs d’attractions (des rides dans le jargon). 22 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 La Mine du Diable deviendra une référence mondiale sur ce marché de niche. Succès critique et commercial, il sera projeté pendant 17 ans dans une salle spécialisée de l’hôtel Excalibur, à Las Vegas. « Nous avons réalisé 25 ‘rides’ jusqu’en 1996. Contrairement à Georges Lucas, qui travaillait en ‘motion control’ avec de vraies caméras, nous avons fait le choix du pur digital. Un choix judicieux, car cela nous a permis de formater nos films pour divers supports, alors qu’il n’y avait pas de standard à l’époque. Nous n’étions pas liés à une technologie de salle. Et en plus, nous étions propriétaires de nos films. Ce sont les deux facteurs de réussite qui ont fait que nous avons pu rivaliser avec un géant comme Disney Universal », poursuit le chef d’entreprise, par ailleurs producteur, scénariste et réalisateur. nWave se lance ensuite dans la production de films pour les salles iMax, remportant très vite ici aussi un succès
WELCOME TO CUSHMAN & WAKEFIELD CUSHMAN & WAKEFIELD AND DTZ. TOGETHER, A NEW FORCE IN GLOBAL REAL ESTATE. Av. des Arts 56 Kunstlaan B-1050 Brussels T +32 2 514 40 00 Chaussée de la Hulpe 166 Terhulpsesteenweg B-1170 Brussels T +32 2 629 02 00 Twitter: @CushWakeBELGIUM cushmanwakefield.com
Design: www.acg-bxl.be PORT DE BRUXELLES, AU CŒUR DE L’EUROPE SITUATION PRIVILÉGIÉE Situé à cinq heures de navigation d’Anvers, le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense d’autoroutes et de voies ferrées. OUTIL PERFORMANT Un terminal à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2 d’entrepôts au centre TIR. AU SERVICE DE BRUXELLES Le domaine portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et représente un poids économique important: près de 350 entreprises génèrent 12 000 emplois directs et indirects, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus de 6,6 millions de tonnes. 625 000 camions en moins dans la ville chaque année – 97 000 tonnes de CO2 économisées chaque année www.port.brussels Place des Armateurs, 6 B -1000 Bruxelles T : +32 (0)2 420 67 00
TOPIC Un succès en quelques chiffres ● ● ● ● 4 des 9 longs métrages produits par nWave ont fait plus de 10 millions d’entrées. À Berlin, un film iMax made in Belgium a battu des records avec 770.000 entrées en 2 ans. Sammy a dépassé les 100 millions d’euros au box office 120 collaborateurs, dont environ 35 Belges et 30 Français, le reste provenant du monde entier. planétaire, qui durera une bonne dizaine d’années avant le déclin de cette technologie. Par ailleurs, en 2000, nWave décroche une commande pour les 50 ans du parc Efteling, aux Pays-Bas, qui servira de tremplin à une activité de films sur mesure (3D et même 4D, avec effets physiques dans la salle), qui ne cessera de croître et représente aujourd’hui environ 30 % de ses revenus. « Nous sommes entretemps devenus le Disney de la 4D, avec une quarantaine de films en relief en librairie. » Ces films spécialisés, assortis de droits d’exploitation pour plusieurs années et qui tournent dans des parcs d’attractions du monde entier, ont l’énorme avantage de garantir une prédictibilité de revenus et donc une certaine stabilité d’emploi aux quelque 120 collaborateurs. L’entreprise possède des bureaux à Burbank, près d’Hollywood, pour assurer leur commercialisation et travaille aussi avec des agents en Chine et au Japon. nWave vend essentiellement par des contacts directs ou par la présence à une dizaine de grands salons spécialisés par an. Le rendez-vous à ne pas manquer est la grand-messe des parcs d’attractions IAPPA, à Orlando. Avec Studio Canal en long métrage Les 70 % de chiffre d’affaires restants proviennent des longs métrages 3D. Déjà neuf depuis Fly Me To The Moon en 2005. Le plus grand succès à ce jour reste l’histoire de la tortue Sammy, dont le premier épisode a dépassé 100 millions de dollars de recettes au box office. Encouragés par cette réussite, Ben Stassen et son équipe ont voulu persévérer dans la voie du long métrage, mais pas tout seuls face aux mammouths américains. Les « petits Belges » ont convaincu Studio Canal (groupe Vivendi) d’entrer dans le capital de nWave : l’entreprise contrôlée par Vincent Bolloré détient désormais 49 % du leader belge de la 3D. C’est d’ailleurs la seule société de production dans laquelle le groupe français ait pris une participation. Studio Canal assure la commercialisation des longs métrages de nWave partout dans le monde. Le prochain, Robinson Crusoé, sera distribué dans 2.000 salles aux États-Unis, une première alors que les productions belges étaient jusqu’ici réservées aux circuits spécialisés. Alternative à l’hégémonie américaine À en croire le natif d’Aubel (Ben Stassen est le cousin de Philippe, des cidreries Stassen), les productions nWave sont très bien accueillies par les distributeurs locaux, heureux de trouver une alternative de qualité à l’hégémonie des « majors » américaines. L’entreprise belge passe par exemple sans problème la politique de quotas imposée par la Chine. Tous les films de nWave y ont rencontré un joli succès. Tout comme en Russie, en Corée, au Japon, en Australie ou en Amérique du Sud. Ben Stassen a même du mal à dresser une hiérarchie en chiffres de ventes : « Je sais juste que l’Europe est toujours en tête. » L’association avec Studio Canal a été clé pour asseoir la solidité financière de l’entreprise, l’une des rares dans le monde, hors grands studios, à avoir produit neuf longs métrages en une dizaine d’années. « Le tax shelter est également un soutien formidable à notre activité. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle nous restons en Belgique. » Caroline Van Iseghem Caroline Van Iseghem, associée et compagne de Ben Stassen, nous livre son analyse du succès international de nWave : « Le premier facteur de réussite a été de tirer les leçons de la faillite de Little Big One, en exigeant d’avoir les droits sur les créations et d’être ainsi capable de maîtriser la chaîne de valeur. Être propriétaire de nos produits est déterminant, car cela nous permet par exemple de créer des revenus dérivés de nos longs métrages, qu’il s’agisse des films spécialisés pour parcs d’attractions ou des séries sous licence. » La CEO de nWave Digital souligne par ailleurs à quel point l’entreprise a pu combiner ambition et sagesse, en conquérant d’abord des niches de marché puis en s’alliant à Studio Canal, « sans tomber dans la folie des grandeurs. » Grâce au flamand … Les associés ont la politesse de la modestie. Ils « oublient » dès lors un autre facteur déterminant qui est l’ouverture sur le monde et un talent naturel à capter des sentiments universels. Nul doute que les dix ans passés par Ben Stassen aux États-Unis, où il a étudié le cinéma à la prestigieuse USC, ont été un enseignement précieux pour la suite. Et dire que la passion du cinéma lui est venue presque par accident, parce qu’en 1978 il a voulu faire des études universitaires en flamand, à la KUL. Ce n’était pas fréquent pour les Wallons à l’époque. « Je ne maîtrisais pas assez le néerlandais que pour rédiger des dissertations dans le cadre de mes études en sciences sociales et politiques. Du coup, j’allais réaliser des interviews filmées d’experts en tous genres, à Amsterdam ou ailleurs. Et c’est ainsi que j’ai attrapé un virus du cinéma qui ne m’a plus jamais lâché … » ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 25
TOPIC INTERNATIONAL « Il faut de nouveaux outils d’exportation pour les services » L’exportation de services augmente beaucoup plus vite que celle des biens – surtout pour une ville comme Bruxelles, hautement tertiarisée. Mais leur nature est très différente : on ne gère pas un flux immatériel comme un flux matériel. Comment adapter les outils d’exportation à cette réalité ? Les réponses d’Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI. Emmanuel Robert B ruxelles, avec ses institutions et ses entreprises internationales, offre un terreau fertile au développement de services – et de services propres à s’exporter : cabinets d’avocats, bureaux de consultance, de traduction, de communication, agences de relocation pour expatriés, etc. Mais pas seulement : Bruxelles abrite aussi des développeurs de logiciels, des bureaux d’architectes ou d’ingénieurs, des entreprises logistiques… Comme on le lira par ailleurs dans notre dossier, cette part du commerce international bruxellois est en plein boom. Cependant, la nature immatérielle des services pose des questions spécifiques, auxquelles les dispositifs commerciaux actuels ne répondent qu’imparfaitement. « Il y a principalement deux aspects problématiques », entame Olivier Willocx : « L’identification des flux et la question de confiance. Pour les biens matériels, les choses sont assez simples : c’est le passage en douane qui marque le transfert de propriété et qui ouvre le paiement de la transaction. J’exporte de la bière belge au Japon : mon client m’a versé un acompte ; j’expédie à Yokohama où la marchandise est dédouanée ; le client réceptionne et me paie. Pour les services, c’est plus complexe… Admettons que je sois éditeur informatique et qu’une entreprise nigériane télécharge mon logiciel : où est le transfert de propriété ? Est-ce qu’il y a des droits de douane ? Où faut-il payer la TVA ? C’est très compliqué, surtout pour les PME. » Le propre des flux immatériels, c’est leur caractère insaisissable. « Une partie des exportations de services échappe même au radar », remarque l’administrateur délégué de BECI. « Par exemple au sein d’une multinationale, quand un service rendu par le bureau de New York à ses clients américains est en réalité fourni par le bureau de Bruxelles – ou l’inverse. » Ajoutons-y la vitesse des échanges, et on comprendra que les opérateurs publics ont bien du mal à suivre… 26 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 « L’autre aspect crucial des services, c’est le relationnel », reprend Olivier Willocx. « L’importation de biens, c’est tangible : j’achète une qualité, sur base d’échantillons, dans une quantité définie. C’est mesurable. Confier ses intérêts à un avocat, ou externaliser sa comptabilité en Inde, c’est autre chose… Il n’y a pas de contrepartie matérielle. Pour reprendre l’exemple du logiciel : est-ce que mon client nigérian sera prêt à payer un acompte pour un bien immatériel ? Est-ce que j’ai foi dans les tribunaux locaux pour régler un éventuel litige ? Dans les services, bien plus encore qu’en matière de biens, la relation de confiance est fondamentale. » Anticiper le mouvement « La plupart de nos techniques de vérification et de paiement des marchandises remontent au 18e siècle, voire avant. Au 21e siècle, nous devons créer de nouveaux outils pour faciliter la prestation de services et offrir aux deux parties les meilleures garanties. Pour cela, il faut réfléchir, comme le fait BECI, avec les acteurs concernés, notamment les bancassureurs. » Et sur le marché consommateur ? La tendance est sans doute encore plus marquée, avec « l’uberisation » de l’économie. « Qui est le vrai prestataire ? Qui vend quoi à qui ? », s’interroge Olivier Willocx. La distinction entre biens et services elle-même s’estompe : « Avec l’essor du commerce en ligne et des formules de leasing, les consommateurs font de moins en moins la différence. » « Il faut suivre le mouvement et même l’anticiper », conclut-il. « Ne pas le faire, c’est fragiliser notre économie. Aujourd’hui, l’entreprise n’a plus besoin d’opérer sur un territoire donné pour y faire du profit – ce qui repose des questions de fiscalité et de charges sur le travail. Si on veut rester performants en exportation de services, il faut se donner un cadre qui n’incite ni les entreprises à s’expartier, ni les consommateurs à délocaliser leurs achats. » ●
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La station photovoltaïque de Monteruga, construite par Belpower en Italie. L'international est-il si loin? INTERNATIONAL Franchir le cap de l'internationalisation d'une entreprise peut faire peur de prime abord : investissements, culture différente, logistique, complexité administrative... Mais les opportunités sont tout aussi nombreuses. Nous avons rencontré plusieurs sociétés bruxelloises qui ont fait le pari de l'étranger, avec succès. Adrien Dewez M arie Martens, fondatrice de Twist Consulting, a travaillé huit ans à Londres. « Et là, on ne se pose pas la question : il faut aller à l'étranger, on se le dit, il y a une mentalité de conquérant. En Belgique, on a vite peur et c'est dommage. » Aller à l'étranger, bien sûr, ouvre la porte à de nouveaux marchés et à la croissance, mais comment cela s'opère-t-il ? Pour de nombreuses entreprises, l'internationalisation démarre avec un projet. Chez Belpower, filiale de Reibel, « nous avions une demande d'un constructeur automobile espagnol d'équiper ses usines en panneaux photovoltaïques », explique Nathalie Geschier, directrice commerciale. « Nous avons ensuite ouvert un bureau permanent en Espagne pour travailler le marché localement. Ça a été la même chose en Italie, deux pays où nous sommes toujours implantés, cela permet de représenter ses produits, d'avoir un nom, une reconnaissance, dans plusieurs pays. » La Sabca, fleuron de notre industrie aéronautique, qui équipe des avions commerciaux, des engins spatiaux et de défense, a ouvert une filiale à Casablanca : ASM Aero. « C'était une volonté d'Airbus », détaille Jean-Marie Lefèvre, le CEO. « Dans un contexte de mondialisation du marché aéronautique, Airbus souhaitait que ses 28 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 partenaires participent à l'effort de globalité. » Outre l'opportunité que représente un nouveau projet, l'internationalisation fait aussi partie d'une stratégie de croissance pour Marie Martens : « On commence à avoir des contacts avec des marchés, on participe à des foires, notamment via l'Awex et BECI ; on opère du siège et, quand les ventes sont conséquentes, on s'installe. D'où l'intérêt des primes régionales pour participer à des salons » (octroyées par le ministère de l'Economie, ndlr). Une bonne préparation Ouvrir une filiale à l'étranger demande une bonne préparation, notamment pour contrôler les risques. « Il y en a plusieurs », poursuit Marie Martens, « notamment de ne pas avoir les rentrées escomptées par rapport aux investissements ; la législation propre au pays ou encore le recrutement des bonnes personnes. » Pour Jean-Marie Lefèvre, il faut « analyser sur place, mesurer les avantages et les difficultés éventuelles, construire un plan d'affaires sur 5 voire 10 ans ; réellement mener une analyse attentive. » Il existe une diversité à Bruxelles, nous sommes déjà à l'international dans notre propre ville. Marie Martens (Twist Consulting) « Pour le Maroc, il y a un éloignement raisonnable ; la logistique demeure gérable et le français est une langue officielle. La structure de coûts, plus faible, compense le surcoût logistique. Nous avions déjà opéré au Maroc avec des partenaires et une partie du personnel que nous © R.A.
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TOPIC Outre l'innovation, l'internationalisation permet de réduire certains coûts : « Vous pouvez comparer les prix d'achat sur les différents marchés européens », détaille Nathalie Geschier. « Certains composants sont moins chers dans d'autres pays. Quant au marketing, dirigé depuis Bruxelles, il est le même pour toutes les composantes du groupe. » La Sabca : un fleuron technologique belge à l’exportation. employons. De plus, le gouvernement a défini le secteur aéronautique comme axe de développement. Et le Maroc soutient un centre de formation en aéronautique, bien équipé, qui nous permet de disposer d'une main d'œuvre qualifiée sur place qu'il ne faut pas former. » S'implanter au Maroc a demandé d’analyser minutieusement la législation du travail, de prendre des contacts avec le gouvernement, tout comme de prendre en compte « les douanes et une série de contraintes qui ont, par exemple, pris un peu plus de temps que prévu ». Pour Marie Martens, « Il est nécessaire d'avoir un chef de projet, un responsable qui s'en occupe. Il est important aussi de faire appel aux aides gouvernementales et, surtout, d'être curieux et ouvert : prendre le temps de connaître ce nouveau marché, savoir comment y rentrer, analyser ce que font les concurrents et comment ils le font. » La croissance, les coûts, l'innovation S'internationaliser comporte de nombreux avantages dont le plus évident est de participer à la croissance de l'entreprise. Pour Belpower, s'implanter en Espagne et en Italie a permis « de travailler localement le marché ; une nécessite avec le photovoltaïque, où il fait être là où le client se trouve. » Pour la Sabca, répondre aux attentes d'Airbus a permis de signer des contrats avec la défense marocaine, un autre secteur d'activité de l'entreprise outre les avions commerciaux. Mais l'international ne représente pas que de nouveaux clients. « J'ai travaillé dans une société avec des Suédois, des Finlandais, des Hollandais, des Jamaïcains, des Belges... », se souvient Marie Martens. « Au niveau culturel, cela crée un melting pot, une ambiance de travail particulière et rend la société unique pour ses employés. Il se crée une ouverture d'esprit, un respect de traiter les autres cultures. Si on a ça en interne, on peut plus facilement attaquer d'autres marchés. Et ça booste l'innovation. » Un constat que partage Nathalie Geschier. « Nous avons développé notre savoir. Des ingénieurs, des experts des filiales ont mis leurs connaissances dans le groupe. Et vice-versa depuis la Belgique. Nous sommes allés les voir, ils viennent nous rendre visite, cela a créé une grande famille. Comprendre comment fonctionne un pays, culturellement, ouvre l'esprit, entraîne la créativité au sein du personnel, à condition de rester humble dans sa gestion. » Les ressources sont là Pour Marie Martens, « en Belgique, nous sommes forcés d'aller à l'étranger car notre marché est petit. Il faut que les entrepreneurs fassent l'effort de développer Bruxelles comme centre d'affaires, c'est d'ailleurs la deuxième ville de lobbyistes au monde après Washington ! Et il existe une diversité à Bruxelles, nous sommes déjà à l'international dans notre propre ville, les sociétés peuvent l'avoir en interne » et, de là, préparer leur stratégie internationale. Il y a une spécificité belge, un sens du compromis, la volonté de trouver un accord équilibré entre les parties et d'être pragmatique. Sandrine Agie (Interel) Nul n'est prophète en son pays dit l'adage, et la réalité quotidienne, pour évidente qu'elle soit, fait peut-être oublier les avantages qui s'y trouvent. Sandrine Agie, d'Interel, qui conseille les entreprises voulant s'établir en Belgique, rappelle que notre pays est considéré comme un marché-test pour la consommation. « Si une marque s'impose en Belgique, elle a de bonnes chances d’y parvenir aussi dans d'autres pays. Nous avons également un marché sophistiqué, la Belgique est à la pointe dans les services bancaires par exemple. » Et d'insister sur la culture : « Il y a une spécificité belge, un sens du compromis, la volonté de trouver un accord équilibré entre les parties et d'être pragmatique. » Il semble donc exister une culture belge, un marché, une diversité humaine dans la capitale, que les entreprises peuvent assez aisément capter pour développer leur croissance. Il faut oser se lancer, mais à condition d'être bien préparé. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 31 © R.A.
Les Plaisirs d'hiver sont aujourd’hui le premier événement touristique bruxellois. INTERNATIONAL Le tourisme, vecteur de croissance pour Bruxelles ? Avec près de 7 millions de nuitées par an, Bruxelles se profile de plus en plus comme une capitale incontournable. Pour le tourisme d’affaires, bien sûr, mais aussi et de plus en plus pour le tourisme de loisirs. Rencontre croisée avec deux acteurs-clés de ce marché en pleine expansion : Patrick Bontinck (VisitBrussels) et Denis Delforge (Brussels Expo). Gaëlle Hoogsteyn C entre de décisions et nœud géographique, Bruxelles est d’abord une ville de voyageurs d’affaires. Selon le dernier rapport de l’UAI (Union des Associations Internationales), elle occupe le 1er rang européen et le 2e rang mondial des villes de congrès internationaux : 787 événements recensés en 2014, juste derrière Singapour (850). Pas étonnant, quand on sait qu’elle est le siège de plus de 1.700 associations internationales. Mais notre capitale, bien qu’elle souffre toujours d’une réputation un peu terne, est aussi et de plus en plus une destination de loisirs. Saviez-vous, par exemple, qu’elle compte plus de 100 musées ? La régionalisation de la compétence ouvre à Bruxelles de nouvelles perspectives. Comment encourager le développement du tourisme ? Avec quels acteurs, quels outils ? Entretien croisé avec le directeur général de VisitBrussels, Patrick Bontinck, et le directeur administratif de Brussels Expo, Denis Delforge. Patrick Bontinck, directeur général de VisitBrussels. 32 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Patrick Bontinck : « Des dizaines de milliers d’emplois à créer » Bruxelles Métropole : Les chiffres sont formels, le tourisme à Bruxelles est en constante augmentation. Comment l’expliquez-vous ? Patrick Bontinck : Ces cinq dernières années, le tourisme bruxellois a en effet enregistré un taux de croissance assez important. L’image de Bruxelles change. Depuis plusieurs années, on en fait une vraie promotion et une dynamique s’est créée. Tout le monde commence à croire au potentiel touristique de la ville et de nombreux projets voient le jour : la création du Musée d’Art contemporain et du Beer Temple, l’ouverture du Musée de l’Europe et du Train World, la réouverture du Musée Juif… Les investisseurs étrangers sont de plus en plus nombreux. Il y a vraiment une confiance dans la destination et cela va nous permettre de positionner Bruxelles encore mieux dans le futur. Comment rester sur cette lancée ? Il faut continuer à promouvoir Bruxelles et se créer une véritable image de marque. La concurrence est forte. Dans les villes du nord, Amsterdam et Vienne sont souvent citées comme concurrentes directes. Bruxelles a l’avantage unique d’être la capitale de l’Europe. Il faut capitaliser sur cela. Il y a cinq ans, 70 % de notre tourisme était du tourisme d’affaires. Aujourd’hui, la balance s’équilibre à 50-50. On a donc vraiment un potentiel de développement. On ne changera pas la donne avec un seul nouveau spot touristique, c’est l’ensemble des projets qui créera un flux de nouveaux touristes.
TOPIC Quels sont les points forts de Bruxelles ? Avec ses 180 nationalités, Bruxelles est une sorte de nouveau Babel. La ville dispose d’une telle diversité que chacun peut y trouver son bonheur. Nous disposons bien sûr d’un centre Unesco très important, mais nous avons aussi d’autres pôles en émergence. Venir à Bruxelles sans visiter le quartier européen, le Parlamentarium, le Musée d’Histoire de l’Europe, etc. est impensable. Ce qu’il faut découvrir à Bruxelles, au-delà des bâtiments, c’est une ville en perpétuelle mutation, qui se ressent surtout à travers son atmosphère. Que pensez-vous de la régionalisation du tourisme ? J’y suis favorable car elle clarifie la situation. Dorénavant, c’est la Région de Bruxelles-Capitale qui est responsable du tourisme et donc également de la promotion de Bruxelles au niveau international. Bruxelles va enfin pouvoir développer sa propre image et son propre city-marketing, depuis la communication qu’on fait au niveau national jusqu’à celle qu’on fait à l’étranger. Quel est l’impact du tourisme sur l’économie bruxelloise ? La croissance du tourisme est bénéfique à tout le monde. Attention tout de même car, même si la demande augmente, l’offre aussi. Il faut donc accompagner cette croissance. Bruxelles reste une des villes du nord de l’Europe les plus accessibles financièrement. Quand ce n’est pas cher, c’est bon pour le client, mais c’est moins intéressant en termes de rentabilité. Il faut trouver le juste milieu. Notre priorité, à travers la promotion de Bruxelles, est de créer de l’emploi. Notre objectif est d’avoir 10 millions de nuitées en 2020, soit deux fois plus qu’en 2010. Actuellement, le tourisme à Bruxelles c’est 36.000 emplois directs et 15.000 emplois indirects. Si on atteint notre objectif – et j’y crois – c’est plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui seront créés et résorberont une partie du chômage. Le secteur hôtelier et celui de l’horeca sont bien sûr concernés, mais aussi ceux des transports, des commerces, de l’agroalimentaire, des services… Est-il possible d’allier tourisme d’affaires et de loisirs ? Je pense que se battre pour augmenter la durée de séjour des hommes d’affaires est vain. Par contre, on doit capitaliser sur cette clientèle business, la séduire et la convaincre de revenir dans un cadre professionnel (organiser son prochain congrès à Bruxelles par exemple) ou privé. LE SALON INTERNATIONAL DE L’INVENTION, DE LA RECHERCHE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES Entrée gratuite sur préinscription: www.brussels-innova.com Le rendez-vous international consacré à l’innovation qui réunit inventeurs, universités, entreprises innovantes et chercheurs intéressés de présenter leurs produits en vue d’être commercialisés. 19 > 21 NOV. 2015 www.conceptum.eu
TOPIC Quelques chiffres* • 27 % des touristes se disent extrêmement satisfaits de leur séjour à Bruxelles et 67 % satisfaits. Denis Delforge : « Vendre Bruxelles d’une seule voix » Bruxelles Métropole : Bruxelles est la 2e ville de congrès au monde. Qu'est-ce qui fait sa force ? Denis Delforge : En tant que capitale de l’Europe, Bruxelles est un centre de décision, et par là même un véritable « business hub ». Ce statut de siège d’associations et d’institutions internationales crée une importante activité de tourisme « MICE » (Meetings, Incentives, Conferences and Events). En 2012, cela représentait 60 % de l’activité touristique à Bruxelles. Plus que maintenir cette position, nous devons être ambitieux. Le potentiel de croissance est important. Car si notre classement UAI est effectivement 2e , d’autres classifications internationales nous classent moins bien. Il faut jouer sur deux tableaux : premièrement développer notre force commerciale à l’international, et deuxièmement investir dans nos infrastructures. Nous devons le faire en parfaite synergie avec toutes les forces vives de la Région, VisitBrussels, mais aussi les attachés économiques qui sont installés à l’étranger par exemple. Que peut-on améliorer ? Le développement d’infrastructures de qualité pour l’accueil de congrès est indispensable si nous voulons rivaliser avec les villes concurrentes dans le monde. Les organisateurs de congrès sont effectivement de plus en plus exigeants. Les autorités bruxelloises l’ont heureusement bien compris et leurs décisions ambitieuses se reflètent dans le projet Neo, dont la construction du centre de congrès est la pierre angulaire. Il s'agit d'une très belle opportunité de développement de fonctions complémentaires et indispensables à nos activités actuelles. Avec la régionalisation du tourisme, les entreprises craignent d'être mises de côté. Qu'en pensez-vous ? Cette polémique est née d’une crainte de certains acteurs de ne plus faire partie des instances dirigeantes de l’Office du Tourisme. Si nous voulons faire du tourisme en général et du tourisme de congrès en particulier une véritable force économique à Bruxelles, il faut un organe fédérateur de tous les acteurs, et Brussels Expo doit certainement en faire partie. Ceci dit, la régionalisation est surtout une grande chance. Cette nouvelle autonomie doit justement nous permettre de vendre Bruxelles 34 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Denis Delforge, directeur administratif de Brussels Expo. • Les touristes viennent surtout pour découvrir notre patrimoine (35 %), des attractions ou évènements saisonniers (19 %) ou pour le « lifestyle » (15 %). • Quant au patrimoine, près d’un visiteur sur cinq s’intéresse en particulier à l’Art Nouveau. • Ce sont les Français, les Anglais, les Espagnols, les Allemands et les Américains qui sont les plus nombreux à visiter Bruxelles. • Sur les huit premiers mois de l’année 2015, plus de 2 millions de visiteurs ont été enregistrés dans les musées bruxellois. *www.visitbrussels.be à l’étranger d’une seule voix, en mettant en avant tous les atouts d’une grande capitale. N’oublions pas que la régionalisation est née de la prise de conscience des enjeux économiques liés au secteur, et pour permettre à Bruxelles de faire des choix ambitieux pour développer son image et son offre touristique. Selon-vous, est-il possible de combiner tourisme d'affaires et de loisirs ? Bien sûr. Ces deux secteurs sont complémentaires, déjà en termes de calendrier. Le tourisme d’affaires se concentre en semaine et hors des vacances scolaires, tandis que le tourisme de loisirs se concentre les weekends et les jours fériés. Ces secteurs sont aussi intimement liés. Un touriste reste un touriste. S’il se rend pour affaires dans une ville, il cherchera également à pouvoir la visiter, y faire du shopping et profiter de la ville. Le choix d’un organisateur de congrès pour une ville ou une autre se base d’abord sur ce que la ville peut offrir en dehors du congrès. La construction d’une ville accueillante, avec un programme culturel varié, est donc indispensable à l’activité de tourisme de congrès. Vous avez évoqué Neo et le futur centre de congrès du Heysel, très attendu. Quid de sa concrétisation ? Actuellement, trois bureaux d’architectes sont en compétition pour dessiner le centre de congrès. Le marché public devrait aboutir au plus tard début 2017 et les travaux commenceront dans la foulée. Le centre doit pouvoir accueillir des manifestations diverses (réunions, congrès, conventions internationales, spectacles, animations), comptant jusqu'à 5.000 participants dans le respect des normes les plus strictes en matière de sécurité, et avec les technologies de communication audio-visuelle et numérique les plus en pointe. Cette nouvelle infrastructure est le prolongement naturel de celles existant à Brussels Expo. L'activité de congrès au Heysel pourra s'appuyer sur nos salles de réunion et nos palais d'exposition. Le Palais 12 peut, par exemple, d'ores et déjà accueillir les réunions plénières de congrès allant jusqu'à 10.000 participants. ●
Vous cherchez du personnel qualifié ? Nous formons pour l’emploi Former pour l’emploi, c’est avant tout des résultats : 70 % de mise à l’emploi à l’issue de nos formations qualifiantes (78 % pour les moins de 25 ans). Nos formations sont orientées vers l’apprentissage d’un métier dans les secteurs professionnels prioritaires à Bruxelles. Le calendrier J-30 est un outil de recrutement. Il reprend, par secteur et par formation, le nombre de stagiaires formés et disponibles sur le marché du travail dans les 30 jours, ainsi que les coordonnées d’une personne de contact et de conseil. Notre Cellule Relations Entreprises est chargée des relations avec votre entreprise et répondra à toutes les questions pratiques ou administratives que vous vous posez. Infos : www.bruxellesformation.be (onglet employeurs) 02 371 74 93 relationsentreprises@ bruxellesformation.be
DHL, bien implanté à Brussels Airport Le grand public associe surtout le nom de DHL à la distribution de colis, oubliant au passage le prestataire de services logistiques DHL Global Forwarding. Ce dernier ne dispose pas d’une flotte propre, contrairement à DHL Express, mais il assure le groupage d’envois de plus de 30 kg, qu’il expédie aux quatre coins du monde par voie aérienne. Une partie voyage en vol cargo, mais 70 % se concentrent dans les soutes des avions de ligne. DHL Global Forwarding est le leader belge du freight forwarding, avec un peu plus de 20 % des envois volumineux à Brussels Airport. Peter Van Dyck L es cargaisons partent aux quatre coins du monde, mais surtout vers l’Asie et l’Amérique. « Certains de nos clients sont très focalisés sur les ÉtatsUnis. Nos services sont présents à chaque destination, mais nous utilisons la flotte de DHL Aviation notamment vers Chicago, Cincinnati ou Atlanta », explique Luc Jacobs, CEO de DHL Global Forwarding. « Nous avons du personnel et des bureaux dans le monde entier, pour fonctionner partout sur le même mode. Nous ne faisons pas appel à des agences ; uniquement à notre propre réseau. » Biotechnologie et sciences de la vie DHL Global Forwarding transporte beaucoup de produits pour le secteur de la chimie, ainsi que des pièces destinées à l’ingénierie, à la production industrielle et au secteur automobile. Quant aux envois qui concernent la biotechnologie et les sciences de la vie (santé humaine et animale, avec entre autres les technologies médicales et les produits pharmaceutiques), ils connaissent un véritable essor. Brussels Airport vient d’ailleurs de se voir remettre une certification IATA qui souligne son rôle important dans les secteurs pharmaceutique et de la biotechnologie. L’International Air Transport Association lui a décerné le titre de « Center of Excellence in Pharmaceutical Handling », une première mondiale pour un aéroport. DHL se profile comme un partenaire important dans ce domaine. « Nous voulons être un leader en ‘life sciences’ », déclare Luc Jacobs. « D’où notre investissement dans un nouveau grand entrepôt, mis en service en 2013. Nous disposons du plus grand département dédié ‘life sciences’ de l’aéroport. Il est entièrement en gestion propre. Nous avons constaté l’ampleur de la demande dans ce secteur 36 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 et y avons répondu. La Belgique est performante dans ce segment en pleine croissance. Nous apprécions donc beaucoup les efforts consentis par l’aéroport parce qu’ils attirent de nouvelles lignes cargo et créent de l’emploi. » « Nos clients ‘life sciences’ posent de hautes exigences de qualité, surtout en ce qui concerne la sécurité. DHL Global Forwarding est dès lors conforme GDP (Good-distribution-practice) et dispose des certifications sécurité et qualité requises pour traiter ces marchandises. Outre les audits officiels obligatoires, les clients viennent fréquemment vérifier par eux-mêmes si nous respectons les règles et atteignons les indicateurs de performance critiques sur le plan de la qualité », explique le CEO. Le nouvel entrepôt tient compte de toutes les prescriptions. Luc Jacobs : « Il évite les fluctuations de température. Les collaborateurs reçoivent des formations qualité. Le scanning des produits doit se faire sans erreur. Et les chauffeurs qui livrent les marchandises doivent suivre les procédures. » Le service « colis vivace » à Brussels Airport Après un long conflit sur les vols de nuit et les nuisances sonores, DHL a déménagé son hub intercontinental de Bruxelles à Leipzig en 2008. L’entreprise a subi une cure d’amaigrissement en Belgique, mais sans commune mesure avec les prévisions catastrophistes d’alors (un abandon complet de Brussels Airport). Il y a quelque temps, DHL Express annonçait la construction d’un nouveau centre de tri pour la distribution internationale de colis à Brucargo. « Cela prouve le potentiel d’expansion du secteur », commente Luc Jacobs. « Quant
Prêt pour le nouveau prélèvement kilométrique ? Dès le 1er avril 2016, tous les propriétaires belges et étrangers de poids lourds de plus de 3,5 tonnes devront payer un prélèvement kilométrique en Belgique. De cette manière, tout le monde apporte une contribution équitable pour l’utilisation des routes. Pour utiliser n’importe quelle route belge, ces poids lourds doivent être équipés d’un OBU (On Board Unit). Celui-ci enregistre l’itinéraire emprunté, le nombre de kilomètres parcourus et le montant qui sera facturé. Inscrivez-vous dès maintenant sur Satellic.be et commandez votre OBU !
TOPIC de gros flux de fret en provenance de Grande-Bretagne, d'Allemagne, de France, des Pays-Bas et du Luxembourg. Bruxelles est une plateforme logistique en raison des lignes disponibles et de notre productivité. Et puis, la Belgique importe beaucoup. En transport maritime, l’importation dépasse même l’exportation. Et lorsque l’économie redémarrera, nous serons prêts grâce à nos investissements récents en infrastructures. » Luc Jacobs à notre département DHL Parcel, il nous aidera à prendre notre place dans l’e-commerce. Les Belges commandent toujours plus par Internet. L’e-commerce constitue d’ailleurs une des priorités essentielles de la Strategy 2020 du Groupe Deutsche Post DHL. Voilà pourquoi nous disposons de notre propre service colis en Belgique depuis octobre 2014. » Les transports plus volumineux assurés par DHL Global Forwarding connaissent une croissance nettement plus modeste. Luc Jacobs sait qu’il fait face à des défis économiques ; l’exportation n’a pas encore retrouvé des volumes suffisants. « Certains secteurs patinent encore, mais je vois un potentiel de croissance. De plus, notre hub à Brussels Airport ne sert pas qu’aux marchandises belges, mais aussi de toute l’Europe. Nous attirons par exemple Plus vite et mieux Une livraison dans les 24 heures est en principe possible dans la distribution des petits colis. En revanche, un raccourcissement des délais de livraison n’est pas à l’ordre du jour pour les marchandises plus volumineuses. Luc Jacobs : « Tout dépend des attentes du client. Nous prenons bien entendu des engagements quant aux périodes de disponibilité des marchandises dans les aéroports. Il n’est pas toujours possible de livrer dans les 24 heures, ne fût-ce qu’en fonction des formalités douanières et du service choisi par le client. Le délai de livraison dépend aussi de la destination, du vol et du type de produit. Certains produits peuvent être à destination dans les trois jours, d’autres pas. Ces choix et le service souhaité déterminent bien entendu le prix. » Les clients sont exigeants en termes de qualité et de communication proactive. D’éventuels retards doivent donc être signalés rapidement. La clientèle accorde aussi beaucoup d’importance à la fiabilité et au coût de la chaîne 2015 25 & 26 NOVEMBRE 2015 | BRUSSELS EXPO | PALEIS 10 Événement Marketing & Design exclusif pour les emballages et les présentoirs Innovations en matière d’emballages Masterclasses inspirantes Réseautez dans un cadre exclusif UNE ENTRÉE GRATUITE POUR UNE VALEUR DE € 150? REGARDEZ WWW.PACKAGING-INNOVATIONS.BE © R.A. NOUVEAU EN BELGIQUE
TOPIC d’approvisionnement. DHL et d’autres prestataires sont donc obligés d’automatiser et d’optimiser la productivité, la communication et la documentation. « Il y a un souhait explicite d’effectuer les procédures douanières plus rapidement et de manière plus correcte, avec moins de paperasses », nous dit Luc Jacobs. « Le secteur tout entier veut contribuer à cette amélioration avec, en fin de course, la suppression totale du papier. Mais nous n’en sommes pas là. Quand on connaît les possibilités du ‘cloud’ et que l’on sait que les données de tous les intervenants – acteurs logistiques, compagnies aériennes, transporteurs, douanes – sont disponibles, il doit être possible à court ou à moyen terme de partager facilement ces informations et de simplifier les processus. Nous contribuons à la réflexion sur une chaîne d’approvisionnement plus sûre, plus simple et plus rapide. » Du travail à volonté, même dans le futur Les prévisions de Luc Jacobs ? « Je pense que Brussels Airport peut rester un acteur important, si la politique le permet. L’aéroport est une source d’emplois dans la région. Notre extension avec un nouvel entrepôt en 2013 et l’attraction de nouveaux flux de trafic en provenance de l’étranger nous ont permis de créer de nouveaux emplois. Le hub complémentaire de DHL Express apportera aussi de l’emploi. Je ne suis donc pas pessimiste, mais notre pays doit veiller à sa stabilité économique et à un climat social serein pour maintenir la productivité et la qualité qui font notre réputation. » DHL se débat actuellement avec une sérieuse pénurie en chefs d’équipe et ouvriers, surtout pour les équipes de nuit. Luc Jacobs : « En dépit du chômage relativement élevé à Bruxelles, il est très difficile de trouver les profils adéquats. Les gens se méfient du travail de nuit, de peur des conséquences sur leur vie sociale. Il faut donc rendre ces emplois nettement plus attractifs – et pas forcément du point de vue financier. Nous pouvons insister sur la Les Belges commandent toujours plus par Internet. L’e-commerce constitue d’ailleurs une des priorités essentielles de la Strategy 2020 du Groupe Deutsche Post DHL. sécurité de ces emplois. Nous venons d’ailleurs de fêter les 30 ans et même les 40 ans de service de certains collaborateurs. Nous accordons de l’importance à la formation et aux stages. Nous travaillons d’ailleurs en collaboration étroite avec des hautes écoles et des universités à ce propos. Nous organisons nous-mêmes les formations des employés et des ouvriers de nos entrepôts, ainsi que de nos chauffeurs. Il y a du travail en suffisance à l’aéroport, croyez-moi ! » ● 25 & 26 NOVEMBRE 2015 | BRUSSELS EXPO | HALL 7 Découvrez Empack, l’unique salon de l’emballage en Belgique! Rencontrez les spécialistes de l’emballage Découvrez les créations des universités Suivez nos présentations efficaces ENREGISTREZ-VOUS GRATUITEMENT SUR WWW.EMPACK.BE AVEC CODE 620 valeur €25 VISITE GRATUITE
TOPIC ENTERPRISE EUROPE NETWORK BECI : une compétence européenne reconnue La Commission européenne l’a confirmé voici quelques mois : BECI – Chambre de Commerce de Bruxelles est à nouveau partenaire du réseau Enterprise Europe Network pour six ans, jusqu’en 2021. Une reconnaissance de son expertise dans le soutien à l’internationalisation des PME bruxelloises. C réé à l'initiative de la Commission européenne en 2008, Enterprise Europe Network (EEN) a pour vocation de soutenir les PME dans leur politique d’innovation et leur développement international. EEN s’appuie pour cela sur un gigantesque réseau de plus de 600 organisations réparties dans 63 pays : les membres de l’UE, bien sûr, mais aussi des voisins proches comme la Tunisie ou la Turquie, et des destinations beaucoup plus lointaines, des États-Unis jusqu’à la Chine. Le réseau, dans lequel s’inscrit BECI, connecte des chambres de commerce, des universités, des agences de développement… Emmanuel Robert C’est Bruxelles qui a accueilli la « Launch Conference » annuelle du réseau, qui a réuni début juin 800 participants au centre de conférences The Egg. Voici quelques mois, la Commission a lancé un nouveau plan de programmation EEN 2015-2021. Forte de l’expérience acquise et des résultats obtenus, BECI s’est mise sur les rangs et a été reconduite dans son rôle de point de contact pour les entreprises bruxelloises, en consortium avec Impulse.brussels. « Nous assurons le volet développement international ; Impulse celui de l’innovation », précise Jean-Philippe Mergen, directeur EEN chez BECI. « Cette reconduction n’avait rien d’une formalité : nous avons répondu à un appel à proposition et nous avons été évalués en fonction des résultats précédents mais aussi de notre force de proposition pour les années à venir. Ce n’était pas gagné d’avance puisqu’un bon quart des organisations qui participaient au cycle précédent ont été remplacées. » Au service des entreprises « EEN, c’est avant tout un réseau au service des entreprises », souligne Jean-Philippe Mergen. « Un réseau qui les accompagne dans leur développement et leur fournit un service personnalisé en fonction de leur activité et de leurs besoins. Nous sommes en quelque 40 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 sorte le bras opérationnel de l’Europe au service de la croissance des PME. » Concrètement, l’action d’EEN se déploie sur quatre axes : information, marchés publics, financements européens et mise en relation. « L’information sur la réglementation européenne et étrangère, les normes, les certifications, les formalités… est une clé pour accéder aux marchés extérieurs », reprend M. Mergen. « On nous demande par exemple à quelles conditions le marquage CE peut être appliqué sur un produit. L’accès aux appels d’offre européens représente un autre aspect de notre activité et une opportunité pour les entreprises : il en existe, financés par l’UE, dans tous les domaines et tous les ordres de grandeur, à l’échelon local et international. Les PME peuvent y prétendre. Notre rôle est de les aider à cibler les marchés qui les intéressent et à maximiser leurs chances de les obtenir. De même pour les financements européens. » La mise en relation est une autre compétence majeure d’EEN : « Nous aidons les entreprises à trouver des partenaires, des fournisseurs, des distributeurs… L’un des outils à notre disposition est la Partnership Opportunities Database, où les entreprises peuvent enregistrer leur profil et rechercher des profils de sociétés étrangères. Avec plus de 20.000 profils, c’est l’une des plus grandes banques de données commerciales au monde où trouver des partenaires commerciaux ou technologiques. Nous organisons aussi des rencontres, des événements de ‘matchmaking’, pour permettre aux entrepreneurs européens de se rencontrer et de rencontrer leurs homologues du monde entier. L’objectif final est bien sûr de conclure des accords. » ● Enterprise Europe Brussels en chiffres En deux ans (2013-2014), le pôle EEB a répondu à près de 950 questions (de réglementation européenne, normes, accès aux marchés étrangers, fiscalité) et fourni 188 consultations de conseil sur les financements européens. 224 profils de sociétés bruxelloises ont été diffusés via la Partnership Opportunities Database et 1.100 rencontres d’affaires ont été organisées avec des sociétés étrangères.
INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK De Luxembourg à Las Vegas Développer les contacts internationaux pour trouver des clients, des fournisseurs ou des distributeurs, c’est un enjeu capital pour le développement des PME. Mais, avec peu de temps et des moyens limités, dans un océan d’informations, c’est aussi un défi. Par où commencer ? Où trouver le bon contact ? Les événements interEmmanuel Robert nationaux EEN peuvent vous y aider. «L es occasions de nouer des contacts internationaux ne manquent certes pas », convient Jean-Philippe Mergen, directeur EEN chez BECI : « Foires professionnelles, conférences, missions économiques… Mais le temps d’un patron de PME est strictement compté et les événements de ce genre, même à proximité de la Belgique, peuvent vite se révéler chronophages – mais aussi coûteux –, pour un intérêt parfois très relatif et des résultats aléatoires : comment être sûr que l’on aura des contacts utiles, avec de vraies perspectives de business ? » « Une bonne part du travail d’EEN, c’est justement de répondre à cette question, soit en organisant nous-mêmes des rencontres, soit – le plus souvent – en nous greffant à des événements déjà programmés, par exemple des salons internationaux, pour organiser, en marge de ceux-ci, des rencontres plus ciblées. L’objectif, c’est de donner à l’entreprise qui s’inscrit les meilleures chances de trouver le partenaire idéal. » Comment ? À travers des outils internet ad hoc ; des plateformes web sur lesquelles les participants peuvent s’inscrire, compléter un profil et définir les partenariats souhaités. Sur un événement particulier, il est ainsi possible de connaître la liste des inscrits et d’identifier les contacts intéressants, dans un secteur particulier. Avant le départ, chacun pourra demander des rendez-vous avec les entreprises ciblées, savoir qui l’intéresse, qui s’intéresse à lui et à qui il va pouvoir parler, et ainsi se préparer au mieux. « S’agissant de salons professionnels, on peut s’inscrire comme exposant mais aussi comme visiteur, ce qui accroît d’autant le potentiel de contacts », souligne M. Mergen. « Pour organiser ces ‘matchmakings’, nous travaillons en étroite collaboration avec nos nombreux partenaires internationaux du réseau EEN, avec qui nous sommes en contact permanent. » Du sectoriel au transversal Ainsi, des matchmakings sont régulièrement organisés à l’occasion des salons CeBIT, à Hambourg, ou Anuga, à Cologne. Les Greater Region Business Days, à Luxembourg, sont un autre rendez-vous traditionnel qui réunit des entreprises de la « grande région » : Benelux, France, Allemagne. « Ce sont des événements très différents : le CeBIT dans le domaine technologique, Anuga dans celui de l’alimentation, sont des événements d’envergure mondiale mais d’intérêt EEN est régulièrement présent lors de salons internationaux tels que le CeBIT. sectoriel ; tandis que les Business Days offrent des opportunités de partenariats de proximité. Même s’ils concernent surtout le secteur des services, ils ont un caractère plus transversal. Dans un autre domaine encore, BECI a organisé des matchmakings dans le cadre de la Crowdsourcing Week : une mise en relation, au niveau européen, entre porteurs de projets et partenaires financiers, business angels, venture capitalists, plateformes de crowdfunding… » Autre type d’événement : les « Missions for Growth » organisées sous l’égide de la Commission européenne : des rencontres de haut niveau à caractère à la fois politique et économique, mais aussi des rendez-vous d'affaires préorganisés, avec des sociétés du pays visité et entre sociétés européennes. Une cinquantaine d’entreprises européennes – dont trois bruxelloises – se sont ainsi rendues en juin dernier à Taïwan. En ce mois de novembre, EEN organisera de nouvelles rencontres en marge de Food Matters Live, à Londres. Au calendrier, on notera encore le Consumer Electronics Show, en janvier à Las Vegas, pour lequel EEN collabore avec des collègues américains partenaires du réseau. Plus près de chez nous, Tavola 2016, la biennale de l’alimentation fine, se déroulera en mars à Courtrai. « Les trois entités belges du réseau EEN, Bruxelles, Flandre et Wallonie, travailleront de concert pour y organiser un matchmaking, où nous attendons 150 à 200 participants internationaux », précise encore Jean-Philippe Mergen. Pourquoi pas vous ? ● Info : J.-Ph. Mergen ; Tél : 02 210 01 77 – jpm@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 41
Votre certificat d’origine en quelques clics Epoque révolue, celle où vous deviez attendre indéfiniment avant de recevoir votre certificat d’origine. Grâce à l’application en ligne DigiChambers, votre document vous est délivré… par votre imprimante. Introduisez votre demande sur www.digichambers.be. Dès son approbation, il vous suffit de télécharger le certificat officiel depuis le site sécurisé. Imprimez-le et vous voilà prêt à exporter. Sans soucis. Sans tracas ! Contactez nous par ata@beci.be tél. +32 (0)2 643 78 03 tél. +32 (0)2 643 78 06 www.digichambers.be www.hands.be
Certificats d’origine, carnets ATA, légalisation de documents, visas : le BECI Customs Center s’occupe de toutes vos formalités à l’international. BECI Customs Center : un seul point de contact pour vos formalités internationales Vous exportez des produits à l’étranger ? Le Customs Center de BECI est votre allié privilégié. Les membres de son équipe prendront en main la réalisation de toutes les formalités administratives nécessaires, de A à Z. Plus besoin de rechercher les informations ou de prendre des contacts, le Customs Center s’occupe de tout. Rencontre avec Sabine Soetens, responsable du service. Gaëlle Hoogsteyn L a mission du Customs Center est d’aider les entreprises bruxelloises qui souhaitent exporter des produits en leur épargnant toute une série de formalités administratives. « Le gros avantage pour l’entreprise est que tout se fait chez nous. Il n’y a qu’un seul point de contact pour ses certificats d’origine, ses carnets ATA, la légalisation de documents commerciaux (factures, attestations, listes de prix, Health Certificate,…), etc. », commence Sabine Soetens. Un certificat d'origine, pour qui, pour quoi ? La délivrance de certificats d’origine constitue une part très importante du travail du Customs Center. Mais ce fameux certificat, à quoi sert-il ? « Le certificat d'origine est un document qui permet d'attester officiellement l'origine non préférentielle de certains envois de marchandises à l'étranger », explique notre spécialiste. Ils ne sont pas toujours nécessaires. En effet, la Belgique a conclu des accords avec certains pays de référence et peut y exporter ses produits sans autorisation. Lorsque ce n’est pas le cas, des certificats d’origine sont nécessaires. « Ils sont notamment demandés dans le cadre de crédits documentaires dont bénéficient les clients étrangers non membres de l'Union Européenne ou lorsque le pays de destination les réclame lors de l'importation », illustre-t-elle. Avec ce certificat, la Chambre de Commerce garantit que chacune des composantes du produit a bien l’origine mentionnée par l’entreprise. C’est une compétence qui est déléguée aux différentes chambres de commerce par le SPF Économie. « C’est une mission relativement importante car c’est sur le nombre de certificats établis que se basent les statistiques des exportations belges », avance Sabine Soetens. Prospectez plus facilement à l'étranger ! Pour vous faire connaître à l’étranger, vous avez décidé de participer à un salon commercial, à une exposition ou encore à un concours ? Vous souhaitez soumettre des prototypes ou des échantillons à vos clients, hors des frontières ? Vous allez à l’étranger tourner un film ou un reportage ? Dans chacun de ces cas, le Customs Center peut aussi vous aider en vous fournissant un carnet ATA. Afin d’éviter les droits d’importation, les entreprises qui souhaitent exporter temporairement des produits à l’étranger doivent se munir d’un carnet ATA (contraction de « Admission Temporaire » et « Temporary Admission »). Le carnet ATA remplace toutes les cautions séparées par une seule caution, valable à l’international. Par le biais d’un document unique, l’entreprise peut donc voyager pendant un an dans tous les pays hors UE membres de la chaîne ATA. « Ce carnet minimise les contretemps et les formalités administratives liées à la clôture et à la récupération d’une caution pour chaque pays que vous visitez lors d’une importation temporaire. Top 10 des pays pour lesquels des certificats d’origine ont été demandés depuis janvier 2015 aux chambres de commerce belges : 1. Arabie Saoudite 2. Émirats Arabes Unis 3. Russie 4. Chine 5. Inde 6. Turquie 7. Ukraine 8. Égypte 9. Algérie 10. Qatar BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 43
TOPIC Il permet aussi de réaliser des économies, puisque l’entreprise est exemptée de droits douaniers et des impôts dans les pays de la chaîne ATA. Last but not least, il offre un gain de temps important sur les opérations en douane, ce qui n’est pas négligeable lorsque l’on prospecte dans plusieurs pays », précise Sabine Soetens. Actuellement, 73 pays, dont 44 hors Europe, sont membres de la chaîne ATA. On y retrouve des destinaAu cours de l’année écoulée, la Chambre de Commerce de Bruxelles a émis pas moins de 15.977 certificats d’origine et 272 carnets ATA. tions importantes, telles que les États-Unis, la Chine, l’Inde et la Suisse. Pour demander un carnet ATA, utilisez l'application e-ATA et introduisez votre demande sous forme électronique via le site www.e-ata.eu. Attention : ce système est obligatoire depuis le 1er 2015 ! Ne faites plus la file à l’ambassade Enfin, le Customs Center est aussi partenaire de vos voyages d’affaires. Vous partez prochainement à l’étranger pour une mission économique ? Il est possible que vous ayez besoin d’un passeport ou d’un visa. Si vous n’avez pas le temps (ou l’envie) de courir à la commune ou à l’ambassade, le Customs Center s’en charge pour vous. « Dès que l’entreprise nous a communiqué sa destination, nous nous informons sur les documents nécessaires et les collectons. Les données des entreprises sont traitées en toute confidentialité et notre guichet est ouvert de 8 à 16 heures, soit un créneau horaire bien plus large que celui de la plupart des administrations communales », plaisante Sabine Soetens. Next steps… Les services relatifs aux certificats d’origine et carnets ATA sont bien connus des entreprises bruxelloises. Au cours de l’année écoulée, la Chambre de Commerce de Bruxelles (CCIB) a émis pas moins de 15.977 certificats d’origine et 272 carnets ATA. Cependant, le Customs Center Sabine Soetens, Manager International de BECI 44 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Vos contacts au BECI Customs Center : Elke Teck : 02 643 78 06 - elt@beci.be Evelien Jonckheere : 02 643 78 03 - ej@beci.be Digichambers : vos certificats et légalisations en ligne en 5 minutes ! Le temps du papier est révolu ! Économique, pratique et efficace : vous avez désormais la possibilité de demander vos certificats d’origine par internet, via www.digichambers.be. Plus besoin d’envoyer tous vos documents à la chambre de commerce et d’attendre leur retour par la poste. Vous pouvez introduire votre demande en moins de cinq minutes et recevoir votre certificat d’origine par mail dans les 24 heures. L’utilisation de la plateforme ne cesse d’augmenter : en 2014-2015, 67 % des certificats d’origine ont été délivrés électroniquement. Un beau score pour la CCIB, qui espère un jour atteindre un taux de 100 %. janvier Dans un nombre limité de pays, cependant, il arrive que les certificats électroniques soient refusés, généralement parce que leur cachet ou leur signature n’est pas « physique » et ne contient pas d’encre. Il suffit parfois d’une déclaration standard du SPF Économie envers le pays concerné pour résoudre le problème, mais pas toujours. Le SPF Économie s’est emparé de la question et s’attache, avec la Fédération belge des Chambres de Commerce, à développer la stratégie et les outils nécessaires pour y répondre. Dans cette optique, il est donc important que les entreprises rapportent tous les cas de refus à leur chambre de commerce. Digichambers au Qatar Depuis juillet 2015, les certificats électroniques belges de Digichambers sont acceptés par tous les bureaux de douane qataris. C’est loin d’être anecdotique : le Qatar figure dans les pays du top 10 pour les demandes de certificats d’origine belges. Plus d’infos sur www.digichambers.be. souhaite faire davantage connaître ses services relatifs aux visas. « Par ailleurs, nous recevons également de plus en plus de questions de la part d’entreprises étrangères qui souhaitent exporter leurs produits en Belgique. Nous les conseillons au mieux afin qu’elles puissent importer leurs produits. C’est une compétence que nous souhaitons mettre en avant et un service qui va probablement de plus en plus se développer », conclut Sabine Soetens. ●
TOPIC L'e-commerce international : une opportunité Se lancer dans l'e-commerce à l'échelle internationale représente un défi et une opportunité de taille pour les entreprises bruxelloises. Nous avons rencontré Anabelle Kinet, consultante chez cat2lion, qui nous livre quelques éléments clés. Adrien Dewez «L 'e-commerce représentait en Belgique un chiffre d'affaires de 5,6 milliards d'euros en 2014 et ces chiffres sont en progression constante », avance Anabelle Kinet. « À l’échelle européenne, on parle de 4 milliards de colis l'an passé, pour un chiffre d’affaire de 423 milliards d’euros, soit une hausse de plus de 14 % par rapport à 2013. » « Pour définir l'e-commerce, on pense tout d’abord aux phénomènes qu’on appelle tantôt ‘multi-canal’, ‘cross-canal’ ou encore ‘omni-canal’, qui renvoient chacun à une réflexion approfondie des différents canaux de communication qu’utilise une entreprise. Il s'agit de suivre le client, de manière presque physique, à travers tous ses déplacements afin de lui proposer une expérience unique, que ce soit dans ses recherches sur ordinateur, sur son smartphone ou en magasin. » Un second enjeu est la capacité à capturer, traiter et utiliser la masse de données accessibles, entre autres sur les clients, afin de pouvoir recommuniquer vers eux de la manière la plus pertinente possible. « Cette capacité permet d’anticiper leurs désirs et d’affiner l’offre. Mais attention, pratiquer le métier demande des professionnels car la limite est ténue entre une publicité polluante et pertinente. Idem pour les réseaux sociaux, qui ont un potentiel amplificateur énorme mais réclament des ‘community managers’ expérimentés. » Troisième clé de réussite de l'e-commerce : la logistique et la gestion du transport. Il s’agit de livrer les clients où ils le souhaitent, avec rapidité, tout en y mettant les formes et ce, en fonction des habitudes propres à chaque pays : « Certains clients préfèrent être livrés chez eux ou à leur bureau, ou encore dans un point relais, voire à l'étranger. Une étude publiée en France mentionne que, durant ces six derniers mois, 83 % des acheteurs avaient réalisé au moins un achat en ligne livré à domicile ; 66 % ont demandé au moins une fois à être livrés en point relais et 26 % à être livrés en enseigne ». Aussi, les délais de livraison acceptables pour les consommateurs ont tendance à se réduire : « Pour la majorité des produits, le client ne souhaite pas attendre plus d’un ou deux jours, quatre à cinq au maximum. Sans négliger la qualité, comme soigner la présentation du produit. De plus, les contraintes administratives peuvent varier de pays à pays ou par zone géographique. En Europe, par exemple, les sociétés doivent rembourser les clients non satisfaits de leur achat en ligne. » D’autres problématiques encore se posent spécifiquement au commerce électronique, au niveau international : « Les habitudes de paiement qui varient selon les pays, des taux de TVA différents, le multilinguisme des sites web et dans la relation client, les droits de douanes, les réglementations relatives à l’emballage… », cite pêle-mêle Anabelle Kinet. Anabelle Kinet Se lancer dans l'e-commerce à l'international demande donc « beaucoup de travail et la capacité de mobiliser des métiers très différents, mais peut générer une part importante et sans cesse croissante du chiffre d'affaires des entreprises », conclut la consultante. ● Cycle e-commerce international L'e-commerce n'a pas de frontières ! Développez vos compétences en e-business international, au cours de 4 modules de 3 heures, du 17 novembre au 8 décembre, animés par nos e-experts. Un cycle destiné à tous les entrepreneurs, dirigeants et managers (vendeurs et acheteurs professionnels) : 17.11 e-Marketing international : Comment capter des parts de marché à l'étranger ? 24.11 e-Logistique internationale : Comment gérer la chaîne logistique? 01.12 e-Paiements internationaux : Les bonnes pratiques en matière de paiements 08.12 e-Législation internationale : Astuces, pièges, risques juridiques d'un e-business Info : Nastasja Otte - nao@beci ; 02 563 68 54 www.beci.be/activites/formations_seminaires BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 45
ENTREPRENDRE La parité dans les conseils d’administration : un plus indéniable La question reste sensible : fallait-il imposer des quotas pour promouvoir la présence de femmes dans les conseils d’administration d’entreprises belges ? « Une forme de discrimination », « un manque de profils adaptés aux fonctions », affirmaient certains lors de l’entrée en vigueur de la norme en Belgique, à la mi-2011. D’autant que la norme ne concerne pas toutes les entreprises, mais se focalise sur les sociétés cotées, les entreprises publiques autonomes comme Proximus ou bpost, et la Loterie nationale. YAB R appelons que la loi n’impose pas la parité absolue, mais se limite à une représentation de minimum 30 % d’administrateurs de sexe différent. Les entreprises concernées doivent également se montrer transparentes sur le sujet, en évoquant les « efforts » auxquels elles ont consenti pour atteindre l’objectif dans leurs déclarations de corporate governance. Précisons enfin que, dans les faits, l’obligation n’est pas encore concrète, puisque l’objectif d’un tiers ne doit être atteint que pour 2017 ou 2019, selon la taille de l’entreprise. L’émergence de grands formats Reste que, quatre ans après l’entrée en vigueur du texte, la majorité des administrateurs belges d’entreprises se montrent satisfaits des conséquences engendrées par la norme. C’est du moins ce qui ressort d’une étude de l’Université de Hasselt datant du début de l’année. Et de fait, ces cinq dernières années ont vu l’émergence de quelques solides formats féminins dans le paysage entrepreneurial belge. Il y a évidemment Dominique Leroy, qui a pris la tête de Proximus après de nombreux remous autour de son prédécesseur Didier Bellens. Et le bilan est des plus positifs, sa nomination ayant ramené la paix sociale au sein de l’entreprise, tandis que les rapports Selon une étude de la KUL, les performances financières des entreprises affichant une plus grande parité hommes-femmes seraient généralement meilleures. avec le politique sont nettement apaisés. Parmi les autres grands formats, il convient de noter Martine Durez et Françoise Masai, habituées des CA d’entreprises publiques autonomes comme la Banque Nationale ou bpost. Dans le privé, Françoise Chombar, patronne emblématique du groupe Melexis s’est imposée dans la sphère média flamande comme une voix qui compte, tandis qu’en Région wallonne, Muriel de Lathouwer a pris récemment les rênes du groupe d’audiovisuel EVS. Reste quelques mauvais élèves, comme les entreprises actives dans l’immobilier, dont plus de la moitié ne seraient pas encore en ordre selon des chiffres révélés au début de l’année. Effets visibles sur les performances Et pourtant, la promotion de la diversité semble n’apporter que du bon : selon une étude de la KU Leuven, les performances financières des entreprises affichant une plus grande parité hommes-femmes seraient généralement meilleures que celles des autres entreprises. La validité des chiffres rapportés serait également plus grande, ainsi que l’application des règles de corporate governance, la gestion de la communication interne et la préservation de la réputation de l’entreprise. Toujours selon cette étude, ces observations se vérifient tant au niveau des entreprises de l’indice Bel20 de la Bourse de Bruxelles, qu’au sein de plus petites entreprises cotées. Précisons encore que l’initiative belge, après des années de retard en la matière, a tant porté ses fruits qu’elle aurait attiré l’attention de pays voisins, à l’image de l’Allemagne, qui a elle aussi imposé des quotas de femmes dans les CA d’une centaine d’entreprises cotées à la fin de l’année dernière. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 47
ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER Cotisations sociales des indépendants : nouveaux calculs et premier bilan Depuis le 1er janvier 2015, le calcul des cotisations sociales des indépendants repose sur les revenus de l'année en cours et non plus ceux de l’année « moins 3 » (2012 pour 2015). Premier bilan de cette réforme, très attendue par les indépendants. Miguel Van Keirsbilck L' idée générale était de « coller » au plus près de la réalité économique de l’indépendant, en établissant ses cotisations sociales, non plus sur les revenus de l’antépénultième année, mais bien sur les revenus de l’année en cours. Ainsi, les revenus 2015 sont ceux qui permettront d’établir les cotisations sociales dues pour l’année 2015 – cela semble logique, mais le système recèle bien des difficultés. En effet, le calcul étant basé sur les revenus professionnels imposables, ces derniers ne seront connus, par définition, qu’au terme de l’exercice et après traitement de la déclaration de ces revenus par l’administration fiscale. Soit 6 à 18 mois après l’année concernée, sauf contestations... Dans la pratique, le nouveau système prévoit que les caisses d’assurances sociales envoient à leurs affiliés une proposition de paiement de cotisations sociales toujours basée sur les revenus de l’année « moins 3 », soit 2012 pour les cotisations 2015. L’indépendant peut librement augmenter ses cotisations provisoires s'il estime que son revenu de l'année sera plus élevé qu'il y a trois ans. Il peut aussi diminuer ses cotisations provisoires, mais il doit alors justifier cette baisse auprès de sa caisse d'assurances sociales, à l'aide « d'éléments objectifs ». La caisse sera alors autorisée à réduire les cotisations, mais seulement en fonction de certains seuils : jusqu'aux cotisations minimum de 729,46 € par trimestre pour un revenu professionnel 2015 inférieur à 12 870,43 € ; jusqu'au double (1.458,92 € par trimestre) pour un revenu inférieur à 25.740,86 €. L’indépendant qui a surestimé la baisse de ses revenus devra payer un supplément ; des majorations seront alors calculées sur le solde impayé au 31 décembre de l’année concernée. S’il a trop augmenté ses cotisations provisoires, le solde lui sera remboursé, mais sans bonification. Assouplir le système D'après les chiffres du premier semestre 2015 communiqués par le Ministre des PME et des Classes moyennes, Willy Borsus, 16.236 indépendants ont obtenu de calculer leurs cotisations provisoires sur une estimation 48 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 de revenus 2015 inférieure à la base 2012. Dans l’autre sens, 13.880 indépendants ont décidé d'adapter immédiatement à la hausse leurs paiements trimestriels. Parallèlement, on observe une très nette baisse des demandes de dispense de versement de cotisations (7.609 demandes au premier semestre 2015, contre 14.377 pour la même période en 2014, soit une diminution de 47 %). Au niveau global, les adaptations des montants de cotisations (réductions pour 14,5 millions d’euros, contre 9,4 millions d’augmentations) n'ont pas fondamentalement déséquilibré les comptes de la sécurité sociale des indépendants – crainte qui avait motivé l’instauration de seuils. Pour les indépendants membres d’IZEO, la réforme du mode de calcul est certainement une avancée positive, mais il faut aller plus loin. Le système comporte aujourd’hui encore trop de rigidités pour ceux qui veulent faire évoluer à la baisse leurs cotisations sociales parce que leurs revenus ont diminué (en raison d’un repos de maternité, de travaux, ou parce qu’il y a eu des changements dans la structure procurant les revenus, comme un passage en société…). En effet, l’obligation de passer sous les seuils de 12.870 ou 25.740 € exclut tous ceux qui connaissent des diminutions de revenus moins importantes (par exemple, de 50.000 € en 2012 à 30.000 € en 2015). Or, ces situations sont fréquentes, et ceux qui les vivent ne comprennent pas pourquoi ils sont empêchés d’abaisser leurs cotisations sans attendre la régularisation. IZEO plaide donc pour la suppression de ces deux seuils, au profit d’une adaptation absolument libre des cotisations sociales en proportion de la diminution de revenus, fondée sur des éléments comptables et objectifs. La loi prévoit que la réforme soit évaluée dans les quatre ans de sa mise en œuvre. Inutile d’attendre, selon nous, pour l’améliorer. ●
START-UPS Investir dans une start-up : jusqu’à 45.000 euros d’économie fiscale ! Promu par les ministres fédéraux Willy Borsus (PME) et Alexander de Croo (numérisation), le Plan Start-Up est entré en vigueur au mois de juillet. La mesure-phare en est sans conteste le « tax shelter », adapté aux entreprises débutantes : les start-ups peuvent désormais lever des financements donnant droit à des avantages fiscaux pour les investisseurs privés, pouvant aller jusqu’à 45.000 euros par investissement. Xavier Pace, Tiberghien Lawyers L e tax shelter sert à mobiliser l’épargne privée, qui n’a jamais été aussi importante, pour financer les start-ups qui ont bien souvent du mal à trouver des sources de financement externe. Concrètement, l’investisseur, qui ne peut être qu’une personne privée (et donc pas une société ou une autre personne morale), est incité à investir dans la start-up car il obtiendra en échange une réduction d’impôt sur les revenus assez remarquable. Jugez plutôt : la réduction, qui est accordée en une fois et en principe pour l’année de l’investissement, est égale à 30 % de celui-ci, plafonné à 100.000 euros – et même 45 % en cas d’investissement dans une « micro-start-up ». L’investisseur peut donc réduire sa note fiscale (sur certaines catégories de revenus) jusqu’à 30.000, voire 45.000 euros. Du jamais vu en Belgique ! En fonction de sa situation fiscale personnelle, l’investisseur devra évaluer comment optimaliser l’utilisation du tax shelter. Toutes les start-ups sont-elles concernées ? La notion de start-up est définie de manière très précise. En bref, sont visées les sociétés belges ou européennes (avec établissement stable en Belgique) qui n’ont pas plus de 4 ans (et constituées au plus tôt le 1er janvier 2013) et ne dépassent pas plus d’une des trois limites suivantes : 50 travailleurs occupés en moyenne annuelle (si ce nombre dépasse 100, la société est d’office exclue) ; un chiffre d'affaires annuel de 7,3 millions Pour être considérée comme une « micro start-up » (qui donne droit, comme on l’a vu, à une réduction fiscale majorée à 45 %), la société doit remplir deux de ces trois critères : 10 travailleurs occupés en moyenne annuelle ; 700.000 euros HTVA et un bilan total de 350.000 euros. Il n’y a, a priori, pas de limitation quant au secteur d’activités de la start-up. La loi prévoit toutefois onze cas d’exclusion du bénéfice du tax shelter pour écarter les sociétés qui, pour faire bref, ne sont pas de véritables start-ups prometteuses et actives dans l’économie « réelle ». Sont ainsi notamment exclues les sociétés « immobilières » (en ce compris les sociétés qui mettent des immeubles à la disposition de leur dirigeant ou de ses proches), les sociétés d’investissement, de trésorerie et de financement, ou encore les sociétés de management. Sont également exclues les sociétés, qui au moment de l’investissement, sont cotées en bourse ou en difficultés financières. Enfin, un dirigeant d’entreprise ne peut pas bénéficier du tax shelter pour un investissement dans sa propre start-up. Quels investissements faut-il réaliser ? Il s’agit d’investissements à risque sous la forme d’un apport de cash au capital de la start-up, soit directeBECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 49 d’euros HTVA et un bilan total de 3,65 millions. Si la société fait partie d’un groupe, ces critères s’apprécient sur une base consolidée.
ENTREPRENDRE Willy Borsus : « Favorable aux investisseurs comme aux PME » Willy Borsus, Ministre fédéral des indépendants et PME, était en juin dernier l’invité d’une session d’information sur le tax shelter, dont il est l’un des instigateurs, organisée conjointement par IZEO et BECI. Nous avons sollicité son commentaire : « L'accès au financement reste, de nos jours, une difficulté pour un grand nombre d'entreprises débutantes. Les mesures prises en matière de tax shelter PME et, plus particulièrement, l'avantage fiscal qui va s'appliquer à ce type d'investissement devraient faciliter l'accès des entrepreneurs qui débutent à des moyens financiers qui ne sont pas toujours faciles à obtenir auprès des banques. Ces moyens financiers sont nécessaires au développement et à la croissance des PME. Ils vont leur permettre de développer leur potentiel d'innovation et de créer des emplois. Une nouvelle génération d'entrepreneurs est en marche et nous devons leur donner les moyens d'aller de l'avant. Par ailleurs, les mesures mises en place par le tax shelter PME sont aussi très favorables pour les investisseurs. Investir dans une société débutante permet en effet d'obtenir un avantage fiscal très intéressant. Cet avantage fiscal bénéficie à différents types d'investissement. Plus particulièrement, il bénéficie aux investisseurs qui prennent une participation dans le capital de la société, qui lui octroient ou qui investissent dans un fonds-starter, lequel investira, à son tour, dans les sociétés. Le tax shelter permet donc de rencontrer des objectifs d'investissement variés avec, comme but premier, de mettre de nouveaux moyens financiers à la disposition de nos PME et par conséquent de créer de l’emploi. Il s'agit d'un instrument qui crée un cadre fiscal très intéressant pour les particuliers qui croient en un projet et qui souhaitent le défendre. » BM ment, soit via une participation dans un fonds starters agréé qui investira lui-même dans des actions ou parts de start-ups. L’investissement direct consiste donc en un apport au capital de la start-up en échange d’actions de celle-ci. Il peut, le cas échéant, être réalisé via une plate-forme de crowdfunding. Quant à l’investissement via un fonds starters agréé, il présente l’avantage de diversifier les risques de perte du capital inhérents à l’investissement dans une entreprise en démarrage. 50 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Une autre mesure du plan Start-Up s’applique également à certains prêts accordés via une plate-forme de crowdfunding. Dans ce cas, les investisseurs bénéficieront d’une exonération du précompte mobilier pour une partie des intérêts. Enfin, si l’on veut bénéficier pleinement du tax shelter, l’investissement ne peut être fait à court terme: la réduction d’impôt doit, en effet, être partiellement remboursée si l’investisseur cède les actions ou parts de la start-up ou du fonds starters pendant les quatre années suivant celle de l’investissement (sauf en cas de mutation par décès). Combien ? La start-up peut récolter des fonds sous tax shelter jusqu’à 250.000 euros au total et au plus tard à l’expiration de sa quatrième année d’existence. L’investisseur peut, de son côté, investir sous tax shelter jusqu’à 100.000 euros par année, dans une ou plusieurs start-ups ou fonds starters. Chaque année successive, l’investisseur peut à nouveau investir jusqu’à 100.000 euros supplémentaires. Utilisation des fonds récoltés Le régime est a priori assez souple concernant l’utilisation par la start-up des fonds récoltés. La seule limite légale est l’interdiction d’utiliser les sommes pour une distribution de dividendes, l’achat d’actions ou l’octroi de prêts pendant les quatre années suivant l’investissement. Cela n’implique pas que la start-up ne peut pas distribuer de dividendes pendant quatre ans, mais uniquement qu’elle ne peut pas y affecter les sommes récoltées. Amélioration attendue Bien qu’adoptée en août dernier, la loi sur le tax shelter s’applique aux investissements effectivement réalisés à partir du 1er juillet 2015. Pour les investissements réalisés via un fonds starters ou une plateforme de crowdfunding, le tax shelter ne sera pleinement opérationnel qu’une fois défini un cadre réglementaire avec l’autorité des marchés financiers (FSMA), lequel est attendu prochainement. Par ailleurs, une loi correctrice serait également attendue d’ici la fin de l’année pour étendre le bénéfice du tax shelter à certains modes de financement via crowdfunding, qui n’ont pas été visés dans la loi initiale. ● Xavier Pace (Tiberghien Lawyers), avocat au barreau de Bruxelles (xavier.pace@tiberghien.com) BECI et IZEO organisent en décembre deux formations « Tax Shelter PME » (en néerlandais le matin, en français l’après-midi) : 2.12 : avocats et professionnels du chiffre 4.12 : entrepreneurs et investisseurs Info et inscription : Laila Nejar – lne@beci.be ; 02 563 68 58
ENTREPRENDRE STARTER Leave the Bags : une solution mains libres ! Avec le service que Jean-François Minsart vient de lancer, plus besoin de se soucier de ses bagages si l’on débarque ou embarque à l’aéroport de Bruxelles-National. Une première étape avant d’étendre son offre à d’autres aéroports et gares, tant en Belgique qu’à l’étranger. Guy Van den Noortgate C onsultant informatique, Jean-François Minsart a été amené dans le cadre de ses activités professionnelles à voyager fréquemment à l’étranger, tant en Europe qu’au-delà. Ses multiples déplacements étaient naturellement effectués avec des bagages. Bagages qu’il devait, n’ayant pas nécessairement eu le temps de passer d’abord par son hôtel, quelquefois amener avec lui, lors de ses rendez-vous, « voire dans certains cas transporter toute la journée », ajoute-t-il. C’est ainsi qu’est né Leave the Bags : un service qui prend en charge les bagages à Bruxelles, d’un point d’arrivée à un point de départ (et inversement), déchargeant de cette corvée le voyageur tant professionnel que touristique. « Toute personne qui a voyagé en a fait l’expérience », explique-t-il. « Nous avons tous été embarrassés un jour ou l’autre avec nos valises, sacs, bagages à main, etc. D’ailleurs, il suffit simplement de se déplacer dans les transports en commun pour constater que c’est souvent loin d’être une promenade de santé, que l’on voyage pour son métier ou en famille. Les solutions de dépôt de bagages et de consignes ne sont souvent pas optimales. J’ai donc réfléchi à une solution pratique et abordable, qui puisse apporter une réponse à ce problème. » Il lance alors les bases de sa start-up au début de cette année, tout en continuant à travailler mi-temps dans la consultance informatique. Participant au BECI Start’Hub Challenge, il se renseigne sur ce qui existe déjà à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Jean-François Minsart s’informe également auprès des professionnels du secteur, qui interviennent à un moment ou l’autre dans la gestion des bagages : des compagnies aériennes aux hôtels, en passant par les taxis et les sociétés ferroviaires. Un spécialiste du secteur, Jean-Cédric Bienfait, le rejoint pour mener à bien le projet. L’activité a été lancée mi-août et le premier client est un Espagnol qui travaille à Bruxelles. Début octobre, Leave the Bags compte déjà une dizaine de clients qui se répartissent pour le moment à parts égales entre business et tourisme. Car, si le service a tout pour séduire les hommes d’affaires, il est également intéressant pour les touristes. Que ce soient les pensionnés qui voyagent de plus en plus, ou les familles qui accumulent les bagages, il est clair que le fait de ne plus se soucier de ses bagages peut séduire. D’autant que les prix proposés sont tout à fait corrects : entre 10 euros pour un bagage à main et 45 euros pour une famille. Dans la pratique, Leave the Bags attend le voyageur à l’aéroport, où il prend en charge les bagages qu’il va transporter jusqu’à un hôtel et que le client pourra retrouver Jean-François Minsart et Jean-Cédric Bienfait. dans sa chambre à son arrivée. La startup a également conclu un partenariat avec Smartflats, qui propose des appartements de classe. Les avantages que procurent les services offerts par Leave the Bags ne concernent pas que le client. « Les hôtels sont également favorables car notre offre leur permet d’organiser plus efficacement la gestion des bagages, tant lors du check-in que du checkout. De plus, nos services sont également susceptibles d’intéresser les compagnies aériennes qui peuvent le proposer à leurs clients et ainsi se différencier sur le marché. » Actuellement, Leave the Bags est active uniquement dans la Région bruxelloise où l’on compte plusieurs millions de nuitées par an – 7 en 2014 – et quelque 200 hôtels. Elle est en pourparlers avec la SNCB (B-Europe) pour les voyages en Thalys, Eurostar, TGV et ICE au départ de la gare du Midi, afin de proposer un service similaire à celui qu’elle fournit déjà à Bruxelles-National. Avant de l’étendre au reste du pays et hors de nos frontières. ● Info : www.leavethebags.com Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 51
Regus vient d’inaugurer un réseau « Express » dans trois gares bruxelloises : ici, à la gare du Luxembourg. Coworking : une offre de plus en plus large à Bruxelles Les espaces de coworking se multiplient dans la capitale. En n’étant pas trop restrictif et en incluant les « tiers lieux » qui proposent des tarifs flexibles (à défaut d’une animation spécifique) aux entrepreneurs, travailleurs nomades et indépendants, on en dénombre désormais au moins 20. Petit état des lieux en mettant l’accent sur quelques nouveautés originales. Olivier Fabes F aut-il encore présenter le coworking ? Ce nouveau mode de travail consiste à partager un espace de bureaux en compagnie d’autres professionnels (généralement des indépendants, mais pourquoi pas à terme aussi des salariés qui y voient une alternative pratique ?) et idéalement de tisser des liens entre « coworkers ». Lentement mais sûrement, il gagne du terrain. Une première semaine belge du coworking, du 12 ou 16 octobre dernier, aura d’ailleurs parmi à certains de découvrir le concept. Ses partisans pointent les bénéfices de la formule sur le plan tant du bien-être (cadre convivial où on se sent moins isolé qu’à la maison) que de l’activité professionnelle (des collaborations se créent naturellement). L’offre en tous cas s’est considérablement étendue ces derniers mois à Bruxelles. À l’exception peutêtre du sud (Uccle et Boitsfort) ou du nord-est (Woluwe), la Région est relativement bien maillée en possibilités de coworking. L’avenue Louise apparaît presque comme un « coworking district » avec pas moins de 4 espaces proches les uns des autres. On sait que d’autres projets, un peu partout dans la capitale, sont à l’étude. Reste à voir si la demande suivra … Regus Express Parmi les nouveautés de ces dernières semaines, la mise en fonction du réseau Regus Express dans trois gares bruxelloises – Midi, Luxembourg et Centrale - est sans doute la preuve que le principe même du coworking devient mainstream. Ces centres Regus Express (le premier a été inauguré à Liège Guillemins au début de cette année) sont le résultat d’un partenariat entre le spécialiste belge de la location de bureaux et salles de réunion et la SNCB. A partir de 6 euros pour la première heure ou 12 euros par jour (eau, café et thé inclus), 52 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Les nouveaux espaces de Transforma bxl, à Evere. les travailleurs-voyageurs peuvent utiliser les lieux pour rencontrer leurs clients ou travailler au calme avant de reprendre le train ou rejoindre un rendez-vous. Nous avons testé le Regus Express Bruxelles-Central le lendemain de son ouverture et avons été agréablement surpris par l’accueil, autant que par le côté fonctionnel et cosy de l’endroit (qui donne en face de la galerie Ra© R.A.
ENTREPRENDRE venstein). En plus des habituelles petites salles de réunion, espaces privatifs pour travailler au calme, espace téléphone, le centre de Bruxelles-Midi dispose même d’un espace douche (payant) pour les voyageurs internationaux désireux de se rafraîchir avant une réunion. Le wi-fi haute vitesse est un must, tout comme une assistance pour l’impression de documents. L’avenue Louise est en passe de devenir ce qu’on pourrait appeler un « coworking district », à l’exemple des espaces de SilverSquare Louise. Avec cette nouvelle offre de bureaux partagés flexibles, Regus cible a priori une clientèle de passage, typiquement les navetteurs qui veulent rentabiliser leur temps. Mais rien ne dit que certains ne pourraient devenir des habitués après avoir testé la formule. Regus, sans la SNCB cette fois, propose par ailleurs du coworking dans son implantation de l’IT Tower, avenue Louise. Coworking avec style Dans un tout autre genre, et avec l’approche selon laquelle le coworking est non seulement un lieu mais une communauté d’utilisateurs, la jeune entrepreneure Valérie Kinoo a ouvert début octobre Coworking Les Galeries, dans un appartement de style donnant sur la galerie du Roi, au cœur de Bruxelles. Originalité et cadre exclusif garantis, de 30 euros (par jour) à 400 euros (par mois, package total), avec des formules inIL N’Y A PAS QUE NOS FILMS QUI CRÉENT LA SURPRISE. NOS FORMULES-CADEAUX LE FONT AUSSI. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET. Vous saviez déjà que vos collaborateurs apprécient toujours un cadeau cinématographique. Mais vous ignoriez peut-être encore que chez Kinepolis Bruxelles, vous pouvez choisir parmi un vaste éventail de formules-cadeaux. Les chèques-cinéma 2D et 3D, les vouchers Food&Drink, les boîtes-cadeaux en diff érentes versions… un choix d’une diversité surprenante. Regardez sur kinepolisbusiness.com ou appelez Melanie Lisanti ou Alisson Sinéchal au 02 474 26 30. Bien plus que du cinéma. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 53 CADEAU
ENTREPRENDRE Les principaux espaces de co-working à Bruxelles Un cadre original et exclusif pour le Coworking Les Galeries. termédiaires. L’espace joliment agrémenté d’œuvres d’art peut accueillir jusqu’à 60 postes de travail. Vu l’implication de sa fondatrice dans le soutien aux femmes entrepreneures, il est logique que les Galeries espère attirer un public féminin, mais sans « sectarisme ». Que les hommes se rassurent donc : ils sont tout-à-fait les bienvenus. L’espace accueille régulièrement des conférences et ateliers. Transforma bxl Valérie Kinoo était déjà active dans le lancement de Transforma bxl, espace de coworking qui avait pris ses quartiers temporairement à Boitsfort dans l’ancien site de Solvay Sport, racheté par Aspria. Le bail est venu à échéance cet été et Transforma bxl a donc dû déménager vers… Evere, dans les anciens bureaux de la firme pharmaceutique Sanofi complètement métamorphosés pour l’occasion. Un nouveau départ donc (et quelques fidèles perdus au passage) pour un espace tourné vers les entrepreneurs « positifs », aussi large ce qualificatif soit-il. Son cofondateur Anis Bedda (jadis à l’origine de feu The Hub, le pionnier du coworking à Bruxelles) veut aussi attirer des salariés intéressés par l’intrapreneuriat. « L’ambition de Transforma bxl est d’être un point de rencontre entre l’ancien et le nouveau monde des entreprises. Nous permettons par exemple à des équipes de venir tester des concepts chez nous, en s’immergeant dans une mentalité start-up. » Bruxelles 1 3 4 Molenbeek-Saint-Jean 5 6 12 Saint-Gilles 16 Co-oking Chaque espace de coworking développe généralement une identité propre, en fonction des profils des membres qui le compose. La personnalité du fondateur-animateur influence également l’ADN de chaque espace. La plupart sont relativement généralistes. Certains ciblent davantage un public spéci17 54 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Forest 18 14 Ixelles 19 20 7 8 11 13 Etterbeek 15 10 9 1. La Lustrerie, rue des Palais 153, B-1030 (www.lalustrerie.be) 2. Tranforma bxl, av. Jules Bordet 13, B-1140 (www.transformabxl.be) 3. LaVallée Creative Spot, rue du Choeur 47, B-1080 (www.creativespot.be) 4. Enclume and Co, quai des Charbonnages 30-34, B-1080 (www.enclumeandco.com) 5. The Flex, Centre Dansaert, rue d'Alost 7-11, B-1000 (www.theflex.be) 6. Coworking Les Galeries, galerie du Roi 30, B-1000 (www.galeriescoworking.be) 7. Co.Station, parvis Sainte-Gudule 5, B-1000 (www.co-station.com) 8. Regus Express Bruxelles Central, carrefour de L'Europe 2, B-1000 (www.regus.be) 9. The Mug, rue Charles Martel 8, B-1000 (www.themug-brussels-coworking.be) 10. SilverSquare Europe, sq. de Meeûs 35, B-1000 (www.silversquare.eu) 11. Multiburo Brussels European district, sq. de Meeûs 38, B-1000 (www.lespotmultiburo.com) 12. Regus Express Bruxelles-Midi, 47B av. Fonsny, B-106 (www.regus.be) 13. Regus Express Bruxelles-Luxembourg, rue du Trèves, B-1050 (www.regus.be) 14. Betacowork, rue des Pères Blancs 4, B-1040 (www.betacowork.com) 15. SeedFactory, av. des Volontaires 19, B-1160 (www.seedfactory.be) 16. Co-oking, rue Henri-Joseph Genesse 34 bte 9, B-1070 (www.co-oking.be) 17. Factory Forty, rue des Anciens Etangs 40, B-1190 (www.factoryforty.be) 18. The Loft Coworking, av. Louise 367, B-1050 (www.coworkingbrussels.com) 19. The Library, rue de l'Aurore 4, B-1000 (www.thelibrarygroup.be) 20. SilverSquare Louise, av. Louise 523, B-1050 (www.silversquare.eu) fique, comme par exemple La Vallée, espace inauguré ce printemps par SmArt (Société mutualiste pour artistes), dédiée aux artistes et métiers créatifs. 2 Evere Plus surprenant, le nouveau venu Cooking, à Anderlecht, se présente comme « coworking culinaire ». Lancé fin octobre, il met à disposition d’entrepreneurs culinaires un atelier de 280 m², composé de 3 postes de travail indépendants à louer à la demi-journée. Ces « postes de travail », en l’occurrence des cuisines professionnelles, peuvent être réservés en ligne, en semaine comme le week-end. Co-oking propose six formules horaires allant de 20 à 13 euros par heure. Cet espace partagé d’un genre nouveau a été lancé par trois jeunes bruxellois d’horizons divers (accompagnement d’entreprises, cuisines collectives, communication). ●
BRUXELLES PIÉTONNIER Accessibilité mode d’emploi Interparking dispose de 24 parkings à Bruxelles dont 7 à l’intérieur du pentagone, aux abords de la zone piétonne étendue. Afi n d’y accéder aisément, nous vous invitons à découvrir le trajet spécifi que recommandé pour chacun via parkingpietonnier.be TOUJOURS PROCHE
ENTREPRENDRE TRANSITION Matrica : du chardon dans votre sac compostable Un complexe pétrochimique condamné à la fermeture qui rescucite grâce aux chardons ? Ne riez pas. C’est une réalité portée par le chimiste Novamont et par Versalis, filiale du groupe ENI. En Sardaigne, ces deux géants nous donnent à voir le premier exemple d’une longue série de cas concrets incarnant l’économie de transition. Johan Debière E economy, concept développé dans un livre1 n 2013, en marge de notre rapport annuel, l'industriel belge Gunter Pauli nous parlait d'un thème qui lui tient à cœur : celui de la blue qui s'attarde longuement sur la critique d'une économie reposant sur l’exploitation « à sens unique » des ressources naturelles. En lieu et place, Pauli prône le développement d'une économie qui se nourrit du monde autant qu'elle le nourrit. Un peu plus tard, dans la même veine, Pauli évoquait un exemple frappant : celui du rapprochement opéré entre Polimeri Europa, filiale du géant italien ENI (ndlr : rebaptisée depuis Versalis), et le chimiste Novamont. Ensemble, ces deux acteurs de l'économie grise se sont alliés sous la bannière Matrica et ont transformé une usine chimique sarde, condamnée à la fermeture par manque de rentabilité, en un vaste complexe biochimique d'une capacité de production de 350.000 tonnes de produits biosourcés par an. En cinq ans, l'usine qui se repaissait jusque-là de matières premières pétrolières, allait pouvoir tourner entièrement avec des matières d'origine végétale : essentiellement de l'huile de tournesol, mais aussi de l’huile issue de graines de chardon. Au final, l'idée était de produire des ingrédients biosourcés utiles à la fabrication de plastiques, de lubrifiants, de caoutchouc ou encore de produits cosmétiques verts. Tout autour du site de Porto Torres, les responsables de l'entreprise sont très rapidement passés de l’idée aux actes, engageant une collaboration avec le Conseil national de la recherche (CNR), le Conseil pour la recherche dans l’agriculture (CRA) et l'Agence nationale pour les nouvelles technologies, l’énergie et de développement économique durable (ENEA). Etablir une stratégie circulaire Objectif poursuivi ? Établir une stratégie de développement circulaire. « Le projet nous a amenés à mener des études sur les aspects climatologiques et socio-économiques. (...) Le choix du chardon n'est pas anodin. C'est une plante endémique en Sardaigne, qui n'a pas besoin d'eau et pour laquelle nous pouvons trouver différentes formes de valorisation », explique Paolo Sgorbati, in1 Blue economy: 10 years - 10 innovations - 100 millions jobs génieur chez Matrica. Ainsi, les graines sont extraites et pressées pour donner d’une part l'huile destinée au complexe et, d’autre part, alimenter des brebis élevées sur l'île. Tandis que les tiges seront en partie utilisées pour fournir de l’énergie à l'usine et nourrir le bétail. On retrouve là un principe cher à Gunter Pauli de valorisation des coproduits ; un principe d’ailleurs valable dans toutes les productions et à toutes les échelles. Depuis les prémices, les progrès réalisés sont surprenants : de 5 hectares en 2011, Novamont est passé à près de 500 hectares plantés et récoltés par une soixantaine de fermes. Avec un rendement appréciable de 1,74 tonne de graines et 15 tonnes de biomasse (composée des tiges et des feuilles des plants de chardon) à l'hectare. En fin de boucle, grâce à l'huile récoltée, Matrica peut produire à partir de ces ressources végétales deux acides, respectivement utilisés dans la fabrication d’un bioplastique (le Mater-Bi de Novamont) et comme matière première pour plastifiants, lubrifiants, agents de blanchiment et arômes alimentaires… Un pur exercice de style qui aura coûté 500 millions d’euros à Novamont et à Versalis ? Pas sûr. Certes, dans l’état actuel des choses, les emballages biosourcés restent jusqu’à quatre fois plus chers que leurs équivalents pétrochimiques et les débouchés commerciaux limités. Même s’ils sont biodégradables, ce sont des sacs en plastique qui ne peuvent être jetés dans l’environnement. Mais leur compostabilité devrait leur permettre de gagner du terrain dans des usages particuliers, comme la collecte des déchets compostables. Info : www.matrica.it 56 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 © Thinkstock
Un service indépendant, personnalisé et gratuit, à destination des ménages et des professionnels bruxellois Infor GazElec est le Centre d’information bruxellois en matière de gaz et d’électricité, à finalité non commerciale. Créé en 2008 à l’initiative du Collectif Solidarité Contre l’Exclusion asbl, il est financé grâce au soutien de la Région bruxelloise. Infor GazElec offre des conseils et un accompagnement gratuit, tant aux particuliers qu’aux professionnels (petits commerçants, syndics…) sur des questions qu'ils se posent: Quel fournisseur d’énergie choisir ? Quels sont mes droits ? Comment comprendre ma facture ? Infor GazElec travaille sur 3 volets : l’accompagnement l’aide juridique la recherche. Infor GazElec vous aide gratuitement à comparer les prix : Pour une simple comparaison, entre les fournisseurs existants et votre situation actuelle, un formulaire peut être rempli on-line; la simulation vous sera envoyée. Pour une comparaison personnalisée, vous pouvez prendre contact au 02/209.21.90. Contact 02/209 21 90 info@gazelec.info www.inforgazelec.be 51 chaussée de Haecht - sonnette 7 1210 Bruxelles Horaire : Ouvert tous les jours de 09h à 12h30 et de 13h30 à 17h à l’exception du jeudi matin - possibilité de prendre rendez-vous le samedi après-midi CENTRE D'INFORMATION 02/209.21.90 Ce service est offert à l'initiative de la Région de Bruxelles-Capitale Thinkstock
ENTREPRENDRE BRUSSELS WASTE NETWORK Des événements sans déchets et faibles en carbone, c’est possible Si vous fréquentez les festivals en été, il ne vous aura pas échappé que l’écologie y occupe désormais une place importante : gobelets consignés, tri sélectif... Si ça marche dans les loisirs, pourquoi pas dans le monde des affaires? Ce postulat, c’est celui qu’a décidé de suivre MPI Belgium Chapter (branche belge de l’association internationale des professionnels du meeting). Johan Debière L' organisation d'événements a son petit impact sur l'environnement. Vaisselle jetable, dossiers photocopiés à des centaines d'exemplaires, nourriture souvent commandée en trop grande quantité et gaspillée... Les postes sur lesquels il est possible de jouer sont certes nombreux, mais il ne semble pas toujours aisé d'agir à ce niveau. Si l'exercice est difficile, il n'est toutefois pas impossible. Pour preuve : nos voisins français de Lille Grand Palais se sont inscrits dans cette démarche dès 2008 en portant une attention particulière au tri de tout ce qui filait jusque-là à la décharge ou à l’incinérateur. Chez nous, Brussels Expo a collaboré dès 2010 avec le Brussels Waste Network (BWN) pour mettre en place le tri sélectif dans tous les palais. Cette prise de conscience, s'est produite également chez les professionnels du meeting. « À l'occasion de notre BE Conference annuelle, nous avons voulu savoir quelle importance pouvait avoir la prise en compte de l'impact carbone des événements organisés », explique Pieter Allaert, le Président de MPI Belgique. « Après avoir interrogé les membres présents, les consultants 21 Solutions et Yuzu ont pu établir que ces personnes étaient certes bien conscientes de la nécessité de s’engager dans le développement durable. De l’aveu même des participants, cependant, les actes ne suivent pas… » Respecter l'environnement et réduire ses coûts La réduction du gaspillage alimentaire ressort comme un axe prioritaire de travail pour ce secteur. Pieter Allaerts : « 50 % des personnes interrogées sur cette thématique ont déclaré être conscientes de la nécessité d’y faire quelque chose, et 40 % de ces 50 % ont même témoigné d'un intérêt très réel à apprendre comment procéder pour éviter de gaspiller les plats non consommés. (...) Cette prise en compte sert l'environnement, mais je pense que cela sert aussi les intérêts des participants. En faisant attention à ces éléments, ils respecteront l'environnement, mais ils réduiront aussi leurs coûts. » L’appel à projets du BWN a permis d’octroyer à MPI le soutien de la Région et de Bruxelles Environnement pour travailler ces différents aspects et offrir des solutions. Le projet comprend notamment des accompagnements personnalisés d’entreprises actives dans le secteur. 58 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 C’est ainsi que Delta Lloyd, membre de MPI, bénéficiera d’un travail de fond pour diminuer l’impact environnemental de son événement annuel, en associant à la réflexion tous ses partenaires. « Dans l'ADN de Delta Lloyd » Ces aspects liés à la réduction des déchets sont déjà bien connus de Siviglia Berto. Events & Sponsoring Officer chez Delta Lloyd, Siviglia veille déjà depuis de longues années à réduire l'impact des événements organisés par son employeur. « Cela fait partie de l'ADN de Delta Lloyd de s'occuper de ce genre de choses. (…) En tant qu'Event Manager, au-delà du fait que l'on peut privilégier tout ce qui est produits 'fair trade', on peut faire en sorte que tout ce qui est utilisé sur place soit réutilisable », explique-t-elle. Difficile à gérer ? « Cela dépend en réalité de votre capacité d'organisation et du choix de traiteur. Cela fait quinze ans que je fais cela et dans la plupart des cas, je ne rencontre pas le moindre problème », répond l'Event Manager de Delta Lloyd. Au-delà de la nourriture, de nombreux supports de communication peuvent être réutilisés. « Tout ce qui comporte un logo est par exemple systématiquement récupéré en fin d'événement », souligne encore l'Event Manager de Delta Lloyd Belgique. À côté de cela, et pour revenir sur la thématique de la nourriture, Siviglia Berto
Des workshops pour adapter ses pratiques Si c’était vous… Une clause dans vos contrats ? La clause pénale ! Pour donner aux acteurs du marché les armes qui permettront de faire facilement des événements organisées en Région de Bruxelles-Capitale des événements pauvres en carbone, MPI Belgium a décidé de s’associer à 21 Solutions et Yuzu dans le cadre du projet BWN. À travers quatre workshops, les professionnels découvriront comment adapter leurs pratiques pour des événements résolument plus verts. L'occasion, pour les entreprises bruxelloises, d'aller plus loin dans leur démarche de réduction des déchets et de diminution de leur empreinte carbone : 20.11.2015 : L’économie circulaire 01.03.2016 : Goodbye food waste, is that possible? 14.04.2016 : Moins de déchets grâce à une politique d’achats réfléchie 06.2016 : Une communication éco-responsable Plus d’info : Gemmeke de Jongh - gemmeke@gdjconnect.com www.mpi-belgium.be www.21solutions.eu www.brusselswastenetwork.eu proscrit le foie gras, les fruits et les légumes qui ne sont pas de saison. « Proposez-moi des fraises en octobre et ça suffit pour me fâcher », sourit l'Event Manager. Outre le fait d'établir un menu équilibré, fair trade et respectueux des habitudes de chacun, une attention particulière est accordée à la lutte contre le gaspillage alimentaire. « S'il y a des restes de nourriture, je demande que l'on y réfléchisse afin d'optimiser encore le prochain événement », poursuit Siviglia Berto. Malgré certaines contraintes règlementaires, elle a déjà pu procéder à quelques donations, notamment aux Restos du Coeur. ● Madame C. S., co-fondatrice d’une société active dans la livraison de biens, se fournit chez la même entreprise depuis bientôt deux ans. Si cette dernière a toujours livré en temps et en heure, elle accuse depuis quelques mois des retards conséquents dans l’exécution de son obligation de livraison. Madame S. nous consulte alors pour savoir ce qu’il serait possible de faire. Le premier réflexe à avoir dans le cas où un cocontractant montre un retard dans l’exécution de ses obligations, est de prendre contact avec lui afin de lui rappeler ses engagements. Il peut en tout état de cause s’agir d’un oubli exceptionnel. Toutefois, lorsque ce retard d’exécution devient fréquent voire habituel, le deuxième réflexe est de vérifier ce que le contrat prévoit dans une telle hypothèse. En effet, il existe des clauses qui déterminent à l’avance les sanctions à l’encontre du cocontractant qui n’exécuterait pas correctement ses obligations. L’une d’elles est la « clause pénale ». C’est une clause par laquelle les parties s’accordent par avance et forfaitairement sur le montant des dommages et intérêts à allouer à l’une des parties si l’autre ne respecte pas ses engagements. L’intérêt de cette clause est de permettre à la partie « victime » de l’inexécution de ne pas devoir démontrer l’existence d’un dommage suite au manquement, ni le montant de ce dommage. Or, à l’analyse, aucune clause de ce genre ne figurait dans le contrat de Madame S. Dans un tel cas, la partie qui rencontre un problème doit démontrer que le retard d’exécution ou l’inexécution lui cause un dommage, et elle devra prouver la hauteur de ce dommage. Cette double opération peut s’avérer fastidieuse et difficile à mettre en œuvre. À retenir : Dans vos relations avec vos cocontractants, veillez toujours à insérer des clauses vous protégeant en cas de manquement de l’autre partie. La clause pénale peut s’appliquer en cas d’exécution défectueuse d’une obligation, de retard d’exécution d’une obligation de faire ou de payer, ou encore, en cas de résolution du contrat pour inexécution fautive, selon les cas. Attention toutefois que la somme forfaitaire n’ait pas un caractère punitif. En effet, l’objectif d’une telle clause est purement indemnitaire. Le juge pourrait ainsi réduire le montant prévu si celui-ci excède manifestement le préjudice prévisible, c’est-à-dire, celui qui aurait pu être déterminé par les parties à la date de la conclusion du contrat. Laila Nejar, conseiller juridique BECI lne@beci.be ; 02 563 68 58
01. X-Cape À un jet de pierre de la France et du Luxembourg, juste en-dessous de l’Ardenne se trouve Florenville, située dans la Gaume, et qui est le port d’attache de X-Cape. Grâce au microclimat local, les températures sont souvent supérieures au reste de la Belgique. Échappez-vous du bureau ! Voilà qui garantit un contraste bienvenu dans cet environnement intact. X-Cape propose à ses clients différentes solutions de qualité – partout en Wallonie et même au-delà des frontières. Ateliers, séminaires et autres événements : vous n’avez qu’à demander, ils préparent tout ! X-Cape compte des clients satisfaits aux quatre coins de l’Europe depuis 14 ans ! Contact : info@x-cape.be www.x-cape.be 02. Auberge de la Ferme L’Auberge de la Ferme, ce sont quatre auberges professionnelles distinctes qui proposent 80 chambres, deux restaurants, un service de traiteur, une cave à vins bien fournie, un bâtiment réservé aux séminaires et un magasin de produits locaux. L’établissement possède aussi une ancienne école abritant trois salles de réunion, souvent utilisées pour des weekends d’entreprise. La diversité des infrastructures et des services mis à votre disposition vous permet d’organiser sans difficulté une retraite d’entreprise où restauration, réunions et logement sont concentrés dans un seul lieu. En un mot comme en cent, l’Auberge de la Ferme possède tout le nécessaire pour garantir un séjour professionnel dans l’Ardenne sans perdre la touche si caractéristique des entreprises familiales. Des infrastructures professionnelles dans un lieu chaleureux et accueillant ! Contact : contact@aubergedelaferme.com www.aubergedelaferme.com Infrastructures : • 4 auberges distinctes • Chambres : 80 • Salles de réunion : 5 • Capacité de réunion de la plus grande salle : 100 ©Jean-Louis-Brocart © X-CAPE - Tanguy Descamps
Azur en Ardenne Un endroit calme et propice à la réflexion dans un écrin de verdure et une infrastructure ultramoderne pour vos réunions d’affaires. Azur en Ardenne à Durbuy vous offre tout l’équipement nécessaire, le confort des 54 chambres… et le réconfort d’un espace wellness, bar et restaurant. Les espaces séminaires proposent 4 salles polyvalentes, éclairées à la lumière du jour. Entièrement équipées pour répondre à vos besoins (réunions, conférences, présentation de produits, formations, repas, workshop, visio-conférence, etc.), ces salles peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes. Wifi gratuit et parking aisé et gratuit. L’espace wellness, doté de piscine intérieure, Hydrojet, sauna, Jacuzzi, hammam et espace de relaxation. L’endroit idéal pour vous relaxer après la journée de travail. La terrasse, exposée plein sud, vous offrira l’une des plus belles vues de la province du Luxembourg. Infrastructures : • Chambres : 54 • Salles de réunion : 4 • Capacité de réunion : 250 • Vaste parking gratuit • Wellness & Wifi gratuit Contact : Email : seminaires@azurenardenne.be Téléphone : +32 (0)84 21 94 00 Personne de contact : Guido Wijngaarden Site web : www.azurenardenne.be 04. Un cadre naturel d’exception en terre de Durbuy… 03. Château Jemeppe Le château de Jemeppe se trouve à mi-distance entre Bruxelles et Luxembourg. Ce château du XIIIe siècle possède son propre parc de 60 hectares. Restauré et transformé, il est à présent un espace de vie agréable où travail et détente vont main dans la main. Le château dispose de neuf salles de réunion qui peuvent recevoir entre 6 et 400 personnes. Trois de ces salles se trouvent dans un ancien donjon majestueux. L’atmosphère teinte d’histoire et les panoramas formidables des forêts et des crêtes escarpées du massif ardennais ne manqueront pas de procurer à vos hôtes les souvenirs les plus inoubliables Infrastructure : • Chambres : 77 • Salles de réunion : 9 • Capacité de réunion : de 6 à 400 • Domaine privé de 60 hectares Contact : information@chateaujemeppe.eu www.chateaujemeppe.eu À réunions royales, château royal © ChateauJemeppe-MarcelVanCoile © ChateauJemeppe-MarcelVanCoile ©ChateauJemeppe-TijsBlom ©ChateauJemeppe-TijsBlom
05. Hostellerie La Claire Fontaine La Claire Fontaine se trouve dans une ancienne tannerie d’où vous pouvez rejoindre la Roche-en-Ardenne à pied. L’auberge possède son propre parc d’un hectare en bord de rivière et est entourée par les arbres qui font la renommée de l’Ardenne. Bref, le décor parfait pour siroter une boisson, parler affaires ou organiser un séminaire. Le personnel est prêt à relever n’importe quel défi et exauce vos souhaits, quels qu’ils soient. Un service personnalisé est garanti. Notre personnel assure l’accueil de vos hôtes et s’occupe d’eux entre les réunions, pendant les pauses café et les activités d’extérieur, culturelles et sportives. Infrastructures : • Chambres : 23 • Salles de réunion : 2 • Capacité de réunion : 120 • Capacité de restauration : 200 Contact : info@clairefontaine.be www.clairefontaine.be 06. Vayamundo Houffalize Vayamundo Houffalize a tout pour vous garantir une réunion réussie! Aucune environnement ne s’inspire plus de la forêt des Ardennes ! Dans la vallée de l'Ourthe, découvrez Vayamundo Houffalize, le centre de réunion entièrement repensé. Notre centre de réunion, récemment rénové, vous propose maintenant 14 salles polyvalentes avec des capacités allant de 10 à 200 personnes. Chaque lieu dispose de ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle, en termes de lumière, de son, de technologie et des TIC afin de faire de votre meeting, un moment parfait. La plupart de ces salles disposent également d'une salle à manger attenante. Idéal pour une pause-café ou une réception. Pour les grandes conférences, nous avons un auditorium de 700 places et quelques stands. En outre, 250 chambres modernes (équipées de Wi-Fi, TV, téléphone et terrasse), trois restaurants et le Dine & Lounge vous attendent. Autant d’éléments qui assureront le succès de votre conférence / séminaire. Profitez de la beauté de la nature et des plaisirs de la randonnée dans les bois après votre séminaire ou entre deux réunions. Optez pour un bain rafraîchissant dans la piscine ou détendez-vous dans notre nouvelle salle de fitness et de bien-être (à partir du printemps 2016). Vayamundo Houffalize est l’endroit rêvé pour une randonnée de détente ou du cyclisme. Vayamundo à Houffalize - Belgique: à 150 km de Bruxelles - 70 km de Liège - 200 km d’Anvers et de Gand - 100 km de Maastricht et 180 km de Eindhoven. Contact : Vayamundo Houffalize Ol Fosse d’Outh 1, 6660 Houffalize Tel.: 0032 (0)78 156 100 Website: www.vayamundo.be, MICE.Houffalize@vayamundo.be Une atmosphère calme et détendue !
COMMUNITY LE CONSEIL RESTO DU MAGAZINE AGENDA Jules & Charles •••• S oyons franc, ce ne sont pas les charmes discrets de la très bourgeoise commune de Woluwe-Saint-Pierre qui nous feraient accourir. Non, jusqu’ici, on s’y rendait pour les grandes occasions à la faveur de deux chapelles gastronomiques – Bon Bon et YuMe – faisant valoir des additions lourdes quoique justifiées. Bonne nouvelle, un récent restaurant, bien plus accessible, mérite également le détour. Son nom ? Jules & Charles, comme les rues Charles Thielemans et Jules de Trooz au coin desquelles cette cantine est située. D’emblée, l’œil est accroché par un décor boisé de rorbu, une sorte de cabane de pêche scandinave, revisité façon magazine de déco. Bardage en bois, verrière chic, plafond brut, lampes industrielles, cuisine ouverte, tableau noir, terrasse urbaine et tabourets Tolix rouge… rien à redire, un amour d’adresse. Aussi joli qu’il soit, ce cadre s’efface devant la qualité de la cuisine pratiquée ici. Celle-ci slalome entre France et Italie, entre le produit brut et la créativité. Une très belle preuve de ce talent est donnée par l’une des entrées, soit le vitello tonnato (€15). On ne serait d’ailleurs pas étonné que cette préparation devienne un « signature dish » du lieu. En cause, un veau tendre, cuit à basse température et souligné par du Salty Fingers, cette plante tropicale croquante et légèrement salée, ainsi que par des feuilles d’huîtres conférant une intelligente touche iodée à l’ensemble. Le plat ? Il est à la hauteur. Une régressive purée au jambon toscan surmontée d’un filet de bar arrosé d’huile vierge aux câpres et tomates confites (€19). Le AGENDA est le magazine des sorties à Bruxelles. Il propose un calendrier pratique, le programme des cinémas et des articles entre autres sur les concerts, expositions, restaurants... Procurez-vous ce magazine trilingue gratuit dans l’un des présentoirs répartis en ville ou recevez-le avec le journal Brussel Deze Week: envoyez votre adresse à abo@bdw.be. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 63 tout pour une harmonie terre-mer de grande subtilité. À cela, on ajoutera un service efficace et aimable, ainsi que des vins bien tapés – la sélection entre 20 et 54 euros est signée Mig’s World Wines. Seul reproche : une salle très bruyante qui fera fuir les amateurs d’intimité et d’ambiances feutrées. ● Info : avenue Charles Thielemans 46, Woluwe-Saint-Pierre 02-779.88.84, www.julesetcharles.com ma > je 12 > 14.00 & 19 > 22.00 ; ve 12 > 14.00 & 19 > 22.30 ; sa 19 > 22.30 Pour plus de conseils resto : agendamagazine.be
COMMUNITY L’actualité BECI en photos Visite d’une entreprise d’exception, Delen Private Bank, entre chefs d’entreprises. Un moment enrichissant dans une atmosphère détendue. collaboration avec l’ambassade de Pologne, BECI a reçu le 5 octobre une vingtaine de sociétés polonaises du secteur alimentaire, à la recherche de contacts commerciaux en Belgique : charcuterie, spiritueux, mayonnaise, biscuits ou même escargots, les échantillons étaient nombreux… Plus de 70 rendez-vous individuels se sont tenus avec des agents, distributeurs et fabricants belges. Ce 17 septembre, INSEAD, Impulse et BECI invitaient le Ministre Pascal Smet, Brieuc de Meeûs, CEO de la STIB, et Michel Lagasse (C-Tec) pour un large débat sur les enjeux futurs de la mobilité bruxelloise : technologies, mobilité partagée, vélo... et bien-sûr transports publics. 64 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015
COMMUNITY Une soirée de networking au plus haut niveau pour nos membres néerlandophones, le 22 septembre dernier dans les bâtiments de Cameleon à Woluwe-Saint-Lambert, en présence du Ministre Vanhengel. BECI s’est vu décerner un Bike Experience Award pour l’engagement vélocipédique de son personnel. Troisième sur la photo, Laurie Verheyen, conseillère en économie circulaire, a reçu le diplôme. Signature d’un mémorandum d’entente (Memorandum of Understanding) entre BECI, représentée par Sabine Soetens, International Development Manager, et de la Fondation arménienne pour le développement (DFA), représentée par son CEO, M. Arman Khachaturyan. En arrière-plan, M. Tatoul Markarian, ambassadeur d’Arménie à Bruxelles. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 65
COMMUNITY Assemblée Générale BECI Honneur aux médaillés ! À l’occasion de son Assemblée Générale, le 1er octobre dernier, BECI a remis ses traditionnelles médailles à ses membres les plus fidèles. Cette année figurait parmi eux un médaillé d’or : le cabinet Gevers, spécialisé dans le conseil en matière de brevets, marques et modèles, pour cent ans de membership ! Deux autres organisations ont reçu la « petite médaille d’or » pour 50 ans d’affiliation : la Centrale Médico-Dentaire et l’école Lise Loriot. Cent ans de membership BECI pour le cabinet Gevers : Benjamin Gevers reçoit la grande médaille d’or des mains de Thierry Willemarck, président de BECI. L’école Lise Loriot, en la personne de Maïté Lanthin, est récompensée pour 50 ans d’affiliation. Marc Vanhoomissen, administrateur délégué de Veramtex Marly. Filip Verheecke (Group S) ne cache pas sa fierté ! Serge Peeters, administrateur délégué d’Agora. Guy Van de Velde (Partner Deloitte Conseils Fiscaux) reçoit la médaille de bronze. Antoine Vanden Abeele, du bureau d’avocats Taquet. Grande médaille d’or (100 ans d’affiliation) • Gevers Belgium Petite médaille d’or (50 ans d’affiliation) • Centrale Médico-Dentaire • École Lise Loriot Petite médaille d’argent (40 ans d’affiliation) • Macq • Van Cutsem Wittamer Marnef & Partners • EY Belgium Yves Bourdeau, directeur général d’Hydrobru. Alain Lebens, administrateur délégué de Simonis Entreprises. Van Cutsem Wittamer Marnef & Partners, représenté ici par Jean-Pierre Van Cutsem : 40 ans d’affiliation chez BECI. 66 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Petite médaille d’argent remise à Vincent Gueuens, pour le cabinet d’experts EY Belgium. Petite médaille bronze (25 ans d’affiliation) • Deloitte Conseils Fiscaux • Hydrobru • Veramtex Marly • Taquet • Agora • MSF Supply • Eurotaxglass’s Benelux • Dewit Law Office • Conceptum Conferences & Events • Fives North American Combustion Belgium • Simonis Entreprises • Group S - Secrétariat Social
IMPRESSION OF A BRIT The Swedish Model There’s been a lot of media talk recently about ‘The Swedish Model’ – the organisational, not the physical, one. It’s the popular conception that managing by consensus is more effective than management by hierarchy. Richard Hill I t is certainly different when you see it in action, as I did on a visit to a Swedish high-tech company in the southern county of Blekinge. I was there in my capacity as a communications consultant to the Dupont corporation – and immediately the difference in the way these two companies were run was, to say the least, very striking. I arrived in this provincial business park of functional single-storey buildings. Having located the right one, I walked into the reception and asked to speak to the managing director. “Down the corridor there,” said a rather reluctant receptionist, pointing the way, “and you’ll find him in the last office on the right”. This response confirmed that I was in Sweden. In France the managing director would have been in an office in the middle of the building and not at the end, while in Germany the door to his or her office would almost certainly have been closed – and, in both cases, the receptionist would have reacted differently. In this case, the door of the end office was wide open. After a tentative knock out of courtesy, I walked in to find a young man in shirtsleeves sitting at a small office desk with a large and handsome dog stretched out at his feet. I was indeed in Sweden… To most other Europeans the Swedes come across as professional and sophisticated business people, yet they have a reluctance to be overtly entrepreneurial. It may seem surprising that it should be a German businesswoman, i.e. someone from a relatively conservative culture, who comments that Swedish managers prefer to stick to proven methods rather than take chances. But management academics make the same point. The explanation is that, while the Swedes have a very high tolerance of ambiguity, they do believe in risk avoidance – which is not the same thing. In other respects the Swedes are as human and personable as anyone else. They even have weaknesses like the rest of us, but manage to keep them within bounds. Perhaps the most baffling thing about them is that they seem to do nothing to excess and are at times almost irritatingly well-balanced. Their attitude is summed up in the word lagom, which implies "not too much, not too little, but just right!" It is often said that creating empathy with a Swede is like trying to empty a ketchup bottle. At first nothing happens, then, all of a sudden, the contents splurt out all over the place (in the case of the Finns you first have to work out how to remove the cap). Having created a very remarkable society for themselves, something that was regarded as the ‘Third Way’ in the days of Capitalism v. Communism (the 'Middle Way' in Norwegian parlance), they now seem to find it either too boring or too expensive. High taxation has engendered a work-to-rule mentality which, encouraged by long holidays and a wealth of leisure pursuits, is now too deep-rooted to eradicate. Among the pursuits are the beautiful girls, which may explain the number of Italian and Greek car mechanics, restaurant owners and waiters in the country. The country is no exception to the rule that the Nordic countries have the youngest managers in Europe and run their businesses democratically, as young managers should. As an example, the CEO of Electrolux took office when he was in his late30s and the company's chief comptroller when he was only 32. Nordic business aptitudes in fact vary dramatically. If one is to believe the old Norwegian saw (it somehow seems right that 'old saws' should be Norwegian), it should be the Finns who design the products, the Swedes who make them, the Danes who sell them and the Norwegians – because, for once, they think anything foreign is better than the home-grown equivalent – who buy them. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 67
COMMUNITY Lu dans l’E-mag L’Apple Store prêt à temps grâce à Krinkels Avance-t-on vraiment ? Le piétonnier : un beau bébé ? Quels métiers demain ? Récompensez vos travailleurs en net ! Chèque-repas papier : c'est fini Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag Au mois d’août, le premier Apple Store belge a ouvert ses portes. L’adresse est prestigieuse : avenue de la Toison d’Or à Bruxelles. Krinkels s’est chargé de redonner tout son lustre au trottoir en face du magasin. Ses collaborateurs n’ont pas ménagé leur peine pour respecter l’échéance fixée : ils ont opéré en deux équipes. Des efforts qui ont été très appréciés, tant par le maître d’ouvrage que par l’équipe d’Apple. Un site web contre la fraude au Moniteur belge Daoust Jobcoaching et son projet « 45+Emploi », une success story ! Face au vieillissement de la population, la mise à l’emploi des seniors est aujourd’hui un enjeu de société. D’autant plus que l’âge est l’un des critères les plus discriminants sur le marché de l’emploi. Préoccupé par cette problématique sociétale, le département Jobcoaching de Daoust a mis en place en 2012 le projet 45+Emploi, en partenariat et avec le soutien d’Actiris. Ce projet accompagne les chercheurs d’emploi de 45 ans et plus inoccupés depuis minimum 2 ans, vers un emploi (salarié ou indépendant) ou une formation. Le coaching proposé aborde le bilan professionnel et personnel, la détermination d’un projet professionnel réaliste ainsi que la méthodologie de recherche d’emploi adaptée au profil et au secteur recherchés par le candidat. Près de 150 candidats ont ainsi été accompagnés en 3 ans, avec un taux de réinsertion moyen de 66 % (emploi et/ou formation) suite à l’accompagnement. Un accompagnement basé sur l’écoute, l’empathie mais aussi la confrontation des candidats par rapport à la réalité du marché du travail. L’expertise de longue date de Daoust en ressources humaines et dans l’accompagnement de chercheurs d’emploi, ainsi que sa connaissance des exigences du marché de l’emploi bruxellois en font un partenaire privilégié pour tout 45+ désireux de retrouver une activité professionnelle ! Info : www.daoust.be 68 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 Cet été, au moins 23 entreprises ont été victimes de fraude lors d’une publication au Moniteur belge. Un criminel bulgare se faisait passer, à faux titre, pour l’administrateur délégué d’une société et se faisait publier au Moniteur. Avec cette publication, il a essayé ensuite d’extorquer de l’argent à la banque. Les dirigeants d’entreprise dupés devaient s’inscrire à nouveau (contre paiement) au Moniteur comme patron de leur propre société ! Cette nouvelle forme d’escroquerie, par laquelle les fraudeurs se déclarent faussement comme administrateurs d’une société, démontre qu’il y a un sérieux problème d’insuffisance de contrôles des publications par les greffes des tribunaux de commerce. Les entreprises n’ont normalement pas connaissance de ces fausses publications parce qu’une entreprise ne reçoit pas d’accusé de réception ou d’enregistrement. La Fédération des Chambres de Commerce belges a développé, en collaboration avec le bureau d’avocats Tack51 et avec l’entreprise IT TRI-S, une application gratuite par laquelle cette fraude peut être désormais automatiquement détectée au plus vite. Un site internet permet aux entreprises de s’enregistrer gratuitement par leur numéro de BCE, nom, adresse et e-mail. Lorsqu’une nouvelle publication se référant à une société paraît au Moniteur belge, les dirigeants de l’entreprise concernée obtiennent immédiatement une notification et peuvent, si nécessaire, le signaler à leur banque, à la police ou aux tribunaux. Une solution sim
COMMUNITY NEWS ple pour aider les entreprises et décourager les fraudeurs. « Par ce service gratuit, nous voulons veiller à ce que les entreprises soient mieux armées contre la fraude », explique Wouter Van Gulck, directeur général de la Fédération des Chambres de Commerce belges. « C’est, en outre, un bel exemple de comment le secteur privé peut tendre la main au gouvernement dans le combat contre la fraude. Nous espérons que les entreprises feront dès maintenant un usage massif de cette application ; de sorte que la fraude à travers le ‘Moniteur’ appartienne à court terme au passé. » Info : www.publications-legales.be Empack Bruxelles 2015 : accent sur le pharma et la nutrition Empack Bruxelles, l’unique salon annuel de l’emballage en Belgique, est pour la 14e novembre au palais 7 de Brussels Expo. Empack 2015 lance deux grands thèmes d'emballage, à savoir les produits pharmaceutiques et la nutrition. Les visiteurs pourront rencontrer des exposants spécialisés dans l'emballage sécuritaire et efficace de produits sensibles tels que des plaquettes thermoformées. Ils pourront aussi découvrir une « Pharma Clean Room » : un pavillon fermé dans lequel les exposants pharmaceutiques présenteront leurs nouveautés sur une vingtaine de colonnes. L'industrie de l’emballage pour la nutrition est particulièrement dynamique et exigeante. 75 % des décisions d'achat sont prises en magasin : l'emballage doit donc posséder à la fois des propriétés communicatives et visuelles, des caractéristiques protectrices, être facile d'utilisation et logistiquement efficace. L’emballage alimentaire ne se résume pas à un texte avec une photo : l'alimentation est d'abord une expérience sensorielle. Empack comprendra une zone de démonstration : le Food Pack Square, qui sera une esplanade dynamique et interactive où l’on trouvera des machines innovantes, des emballages personnalisés et sur mesure, mais surtout des dégustations savoureuses. Parallèlement à Empack Bruxelles se déroulera la conférence Packaging Innovations, destinée aux professionnels de l’emballage, propriétaires de marques, responsables marketing et concepteurs à la recherche de nouvelles connaissances et de bonnes idées. Les meilleurs intervenants internationaux proposeront deux jours de conférence sur l’instrument le plus puissant sur le point de vente : l’emballage. Au programme : Evelio Mattos (USA, Break the structural mold: Social media fois à l’agenda ces 25 et 26 worthy packaging innovations) ; Joseph Hotchkiss (USA, The next decade of packaging), Mat Bogust (Nouvelle-Zélande, The power of packaging & the importance of a strong shelf ready presence), Cate Trotter (Grande-Bretagne, Key Retail Trends) et Rowland Heming (Belgique, Breaking the rules on Packaging Design or how to get more return on ROI from packaging and visual communication). Infos : www.empack.be www.packaging-innovations.be One drive for Business dans les Bizz Packs pour indépendants et petites entreprises Proximus vient de signer un contrat avec Microsoft afin d’offrir One drive for Business à ses clients professionnels. Avant fin 2015, tous les clients avec un Bizz Pack comprenant une connexion internet Office&Go et une ligne téléphonique fixe recevront un espace de stockage illimité dans le « cloud », via One drive for Business, sans supplément de prix. Cette solution vient étoffer l’offre professionnelle de Proximus conçue pour répondre aux besoins spécifiques des indépendants et petites entreprises. One drive for business permettra ainsi aux professionnels de stocker BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 69
COMMUNITY NEWS l’ensemble de leurs documents de manière totalement sécurisée dans le cloud, d’y accéder partout et en toute circonstance, sur tous les appareils. One drive for business permet également aux professionnels de travailler de manière complètement flexible, de collaborer et d’interagir plus efficacement entre collègues ainsi qu’avec leurs clients et fournisseurs. One drive for business vient s’ajouter aux avantages déjà présents dans les Bizz Packs, tels que par exemple, un accès prioritaire au helpdesk 24h/24 et 7j/7, la garantie de réparation le jour même où la possibilité de surfer gratuitement sur tous les appareils mobiles grâce aux wifi hotspots et au réseau 3G/4G en Belgique. Toujours plus d’accidents de stationnement Se garer reste une manœuvre dangereuse, selon une enquête internationale menée par la compagnie d’assurances Allianz : plus de 40 % des recours en responsabilité sont dus à la négligence de conducteurs qui heurtent un véhicule à l’arrêt en manœuvrant pour se garer. Et dans huit cas sur dix, le sinistre se produit lors de la manœuvre de recul. visibilité réduite depuis le véhicule est un autre facteur : pour des raisons de sécurité et de design, la vision (arrière) est souvent moins bonne dans les modèles récents. Allianz suit cependant de près l’évolution de ces dispositifs. Plusieurs applications sont sur le point d’être lancées. « Songeons, par exemple, à l’appel automatique des services de secours en cas d’accident ou à l’intervention plus rapide et plus ciblée en cas de panne, mais aussi aux mesures qui récompensent les conducteurs prudents », précise Joerg Weber. Ricoh rafle cinq récompenses de Buyers Laboratory LLC Ricoh a remporté cinq prix du Buyers Laboratory 2015 Summer Pick Awards. Ces prix, remis deux fois par an par le Buyers Laboratory LLC (BLI, le laboratoire d’essais indépendant dans le domaine des périphériques et des logiciels d’impression) distinguent les produits ayant prouvé leurs performances lors de ses évaluations. En début d’année, Ricoh avait déjà remporté 16 BLI Winter Pick Awards. Cette fois, Ricoh a été distingué dans les catégories Outstanding Personal Printer (pour le Ricoh SP 213Nw), Outstanding Budget/Economy Printer for Small Workgroups (Ricoh SP 3600DN), Outstanding Printer for Mid-Size Workgroups Environmental Awards (Ricoh SP 4510DN), et Outstanding Achievement in Energy Efficiency pour deux modèles (Ricoh MP C6003 et MP C401SR). « Ces dix dernières années, le nombre d’accidents de stationnement a grimpé de plus de 30 % », rapporte Joerg Weber, administrateur et responsable marketing chez Allianz Benelux. « Les véhicules sont de plus en plus grands et longs, tandis que les dimensions standard des places de parking évoluent à peine. Le trafic toujours plus dense fait également augmenter le risque d’accident. » L’enquête révèle aussi que les camionnettes et les SUV sont plus souvent impliqués dans les accidents de stationnement et de manœuvre – et que les conducteurs de plus de 65 ans provoquent trois fois plus d’accidents que les conducteurs de 25 à 64 ans. Les systèmes d’aide au stationnement actuels n’ont donc pas encore engendré une diminution du nombre d’accidents de stationnement. Dans la plupart de ces dispositifs, les flancs du véhicule ne sont pas assez pris en compte. Les conducteurs négligent cet aspect et, par ailleurs, se fient trop au système d’aide et ne réagissent pas de manière adéquate aux imprévus. La 70 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 « Nous sommes extrêmement fiers de recevoir ces récompenses de BLI pour nos appareils A3 et A4, qui soulignent à quel point Ricoh reste à la pointe en matière de développement technologique visant à supporter les innovations sur le lieu de travail, que ce soit à travers notre focalisation sur le développement de modèles efficaces au point de vue énergétique, ou l’amélioration continue de notre gamme de produits destinée à satisfaire les besoins de nos clients », souligne Eric Gryson, CEO de Ricoh Belgium/Luxembourg.
COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Active Authors Ltd 2 Frampton Close - SM2 6SU Sutton - United Kingdom del : Mark Montgomery Adélie SPRLU Avenue de France 15 - 1400 Nivelles Code Nace : 69201 - Activités des experts-comptables et des conseils fiscaux 82110 - Services administratifs combinés de bureau 88996 - Services sociaux généraux sans hébergement del : Viviane Roelandts Artwing SPRL Chaussée de Waterloo 815 - 1180 Bruxelles del : Anthony Huvenne BIM Production SPRL Avenue Louise 523 - 1050 Bruxelles Code Nace : 59111 - Production de films cinématographiques 59113 - Production de films autres que cinématographiques et pour la télévision 7311001 - Conception et réalisation de campagnes publicitaires pour des tiers, en utilisant tous les médias del : Zouhair Soussan Brussels Drohme Golf Club ASBL Chaussée de La Hulpe 53 - 1180 Bruxelles Code Nace : 93110 - Gestion d'installations sportives del : Pim Bust CFR Consult SPRL Chaussée de Louvain 477 - 1380 Lasne Code Nace : 69201 - Activités des experts-comptables et des conseils fiscaux del : Frédéric Callens EBC - European Bridge Consulting SPRL Rue Blanche 36 - 1060 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 90031 - Création artistique, sauf activités de soutien del : Claudia Lomma Fairs Consult BVBA Maaltekouter 1 - 9051 Gent Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 93299 - Autres activités récréatives et de loisirs n.c.a. del : Henkjan Prins Heaven New-Saloon PPE Place Masui 18 - 1000 Bruxelles Code Nace : 2042002 - La fabrication de produits de beauté ou de maquillage 47711 - Commerce de détail de vêtements pour dame en magasin spécialisé 47750 - Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé del : Noella Nahimana Let's Communicate SPRL Avenue J.F. Debecker 77 - 1200 Bruxelles Code Nace : 43211 - Travaux d'installation électrotechnique de bâtiment 62010 - Programmation informatique 62030 - Gestion d'installations informatiques del : Karen Hodgson Media Marketing - Marcom World SA Chaussée de Waterloo 870 - 1180 Bruxelles Code Nace : 18110 - Imprimerie de journaux 63910 - Activités des agences de presse 73110 - Activités des agences de publicité del : Serge De Schryver Mobilii PPE Rue Pont de la Dyle 4 - 1340 Ottigines Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 58290 - Édition d'autres logiciels 62020 - Conseil informatique del : Thierry Carette New Las Vegas (Star Casino) SA Boulevard Anspach 55 - 1000 Brussel Code Nace : 92000 - Organisation de jeux de hasard et d'argent del : Aurore Debaere nWave Digital SA Avenue Van Volxem 297 - 1190 Bruxelles Code Nace : 59113 - Production de films autres que cinématographiques et pour la télévision 7311001 - Conception et réalisation de campagnes publicitaires pour des tiers, en utilisant tous les médias del : Caroline Van Iseghem OCS - Office Cleaning Services SPRL Boulevard Louis Mettewie 33 - 1080 Bruxelles Code Nace : 81220 - Autres activités de nettoyage des bâtiments; nettoyage industriel del : Alae-Eddine Zerrouk Odisee ASBL collectie BM Montagne aux Herbes Potagères 26 - 1000 Bruxelles Code Nace : 85422 - Enseignement supérieur libre subventionné del : Walter Roossens Rolus Valérie PPE Rue Jean Deschamps 31 - 1850 Grimbergen del : Valérie Rolus SBGE - Société Bruxelloise de Gestion de l'Eau SA Boulevard de l'Impératrice 66 - 1000 Bruxelles Code Nace : 37000 - Collecte et traitement des eaux usées 4291905 - Construction de bassins de décantation et d'autres ouvrages pour l'épuration des eaux usées 4391003 - la mise en place des éléments d'évacuation des eaux de pluie del : Jean-Pol Rosière The Cortex Game Avenue Jean Van Horenbeeck 70 - 1160 Bruxelles del : Nadia Aimé Ubeeqo SPRL avenue Louise 523 - 1050 Bruxelles Code Nace : 49320 - Transports de voyageurs par taxis 77110 - Location et location-bail d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers (< 3,5 tonnes) 79120 - Activités des voyagistes del : Nadia Andrien INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 21 Solutions Agora Allianz Benelux Apple ASM Aero Belpower BNB Bpost Brussels Expo Brussels Waste Network Bruxelles Environnement Bruxelles Invest & Export Cameleon cat2lion Centrale Médico-Dentaire Centre pour l'Egalité des Chances Conceptum Conferences & Events Co-oking Coworking Les Galeries C-Tec Daoust Delen Private Bank Deloitte Conseils Fiscaux Delta Lloyd Dewit Law Office DHL Global Forwarding École Lise Loriot ENI 58-59 66 68-70 68-70 28-31 28-31 14-15 47 32-34 ; 58-59 58-59 58-59 16 ; 18-21 64-65 45 66 10-11 66 52-54 52-54 64-65 68-70 64-65 66 58-59 66 36-38 66 56 Eurotaxglass’s Benelux EVS EY Belgium Fives North American Combustion Fonds de participation Gevers Belgium Group S - Secrétariat Social Hydrobru IBM Impulse INSEAD Institut des Comptes nationaux Interel International Business Institute IZEO Jules & Charles Krinkels KUL Loterie nationale Macq Matrica Melexis Microsoft MPI Belgium Chapter MSF Supply Novamont Numeca nWave 66 47 66 66 13 66 66 66 10-11 64-65 64-65 14-15 28-31 18-21 48 ; 49-50 63 68-70 47 47 66 56 47 68-70 58-59 66 56 18-21 22-25 Polimeri Europa Proximus Proximus Regus Reibel Ricoh Sabca SilverSquare Simonis Entreprises SmArt SNCB SNCF Sodexo STIB Studio Canal Tack51 Taquet Telelingua International Tiberghien Lawyers Transforma bxl TRI-S Twist Consulting Van Cutsem Wittamer Marnef & Partners VDAB Veramtex Marly Versalis VisitBrussels Yuzu 56 47 68-70 52-54 28-31 68-70 28-31 52-54 66 52-54 8 ; 52-54 8 10-11 64-65 22-25 68-70 66 18-21 49-50 52-54 68-70 28-31 66 10-11 66 56 16 ; 32-34 58-59 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 71
AGENDA VOUS RECRUTEZ ? Vous êtes à la recherche de techniciens spécialisés (électromécaniciens, techniciens ascensoristes, frigoristes, techniciens climatisation, techniciens de maintenance, d'entretien, d'installation, automaticiens, ...), d'ingénieurs ou d'informaticiens (web - & software developers, business analysts, database managers, gestionnaires de réseaux, ...) ? Venez nous rejoindre au «Brussels Job Day Techniciens, Ingénieurs & Informaticiens» le vendredi 20 novembre 2015, à Bruxelles Comme les années précédentes, cette édition sera organisée en collaboration avec AGORIA, ictjob.be et Software in Brussels et en synergie avec le DevDay, visant plus particulièrement le recrutement des développeurs IT. POURQUOI PARTICIPER ? • Plus de 600 candidats potentiels, de tout âge et de toutes qualifications • Des candidats bien préparés grâce au ‘Pre Job Day’ • Des entretiens d'embauche immédiats • Vous concentrez sur une seule journée le travail de plusieurs jours ! LES OBJECTIFS ? • Favoriser la rencontre entre les entreprises et les demandeurs d'emploi • Augmenter la visibilité de vos offres d'emploi auprès de la cible • Dynamiser le marché de l'emploi ! INTÉRESSÉ ? Le prix pour la participation est en fonction du nombre de salariés de votre société. Une ristourne est octroyée aux membres de BECI. INFOS & RÉSERVATION SUR http://jobdays.beci.be ou pc@beci.be ou 02/643.78.05 Une initiative de : Media partners : En collaboration avec :
AGENDA Management & RH, Personal improvement Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for the Boss Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs 18.11.2015 60’ chrono : l’impact du langage non verbal 09.12.2015 60’ chrono : Les 4 façons de faire croître votre entreprise Droit commercial 13.11.2015 Advokaten en juristen: balans van bedrijven en resultatenrekening kunnen lezen en begrijpen** 27.11.2015 Avocats et juristes: les clés pour déchiffrer une comptabilité 02.12.15.2015 Tax shelter - praticiens 04.12.15.2015 Tax shelter – entrepreneurs & investisseurs Stratégie et Gestion Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for the Boss Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs Vente, marketing & Communication De décembre à juin 2016 It's Co-Solutions Time ! For Sales… ➜ Brigitte van der Mensbrugghe +32 2 643 78 30 – bvdm@beci.be Législation sociale 09 et 16.11.2016 Négociation avec les syndicats : atelier pratique 19.11.2015 De l'enfer au paradis fiscal et de sécurité sociale : les droits d'auteur 23.11.2015 La fausse-indépendance : pièges à éviter et risques 30.11.2015 Actualité de la rupture du contrat de travail 03.12.2015 Saisies et cessions de rémunération : l’employeur entre le marteau et l’enclume ? 10.12.2015 Coûts liés au licenciement en Belgique et à l'étranger : comment les estimer et les optimiser 21.01.2016 Elections sociales : affûtez vos crayons ! ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 27.11.2015 Des trésors dans vos poubelles 18.12.2015 La dématérialisation et la réduction de votre consommation de papier 08.01.2016 Vos obligations légales en matière d’environnement 29.01.2016 Suivre et contrôler votre gestion environnementale ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – lr@beci.be Transmission 12.11.2015 Management, comment installer un processus de management qui me rend non indispensable dans la gestion de tous les Jours ? 19.11.2015 Comment organiser mon intégration dans ma nouvelle entreprise ? 10.12.2015 Organisation, comment organiser mes différents services en termes de processus, stockage des documents, données Informatiques, processus, pour rendre celle-ci plus efficace. 17.12.2015 Comment mettre en place un projet d’entreprise pour m’assurer que mes nouveaux collaborateurs soient impliqués et motivés. ➜ Erik Thiry +32 2 643 78 36 – eth@beci.be 20.11.2015 INCOTERMS® Welke kosten en risico's moet uw bedrijf dekken? - Expert(**) 26.11.2015 Quels outils et supports pour l'internationalisation en dehors de l'Union européenne 17.11.2015 Cycle e-commerce international 17.11.2015 e-Marketing International: Comment capturer des parts de marché à l'étranger ? 24.11.2015 e-Logistique International: Comment gérer la chaîne logistique? 01.12.2015 e-Paiements International : Quelles sont les bonnes pratiques en matière de paiements? 08.12.2015 e-Législation International: Astuces, pièges, risques juridiques d'un e-business? 4-5.01.2016 International B2B Matchmaking event CES 2016 12.01.2016 Incoterms – quels coûts et risques devez-vous couvrir? Débutant ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - sso@beci.be 12.11.2015 Speed Business Lunch 20.11.2015 Job Days – Ingénieurs, Techniciens & Informaticiens 25.11.2015 Les B.A.-Ba du Networking 4.12.2015 Job Days – Vente, Finance & Administration 17.12.2015 After Work Xmas Edition 18.12.2015 Job Days – Logistique & Transport ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement International 18.11.2015 Matchmaking event - Food Matters Live – Londres BECI - Bruxelles métropole - novembre 2015 73
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