Décembre 2015 e magazine des entreprises brux Brussels Meets Brussels José Zurstrassen et la guerre des talents Pour ou contre les allocations d'insertion liées au diplôme ? Topic sécurité : Prévenir et gérer les risques ISSN 2406-3738
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EDITO Ensemble Le 13 novembre à Paris, des gens sont morts, d’autres ont été gravement blessés, dans une salle de spectacle, aux abords d’un stade ou à la terrasse d’un café. Parce qu’ils ont eu le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce qu’ils avaient décidé ce soir-là de se détendre, de s’amuser ; ce soir où une barbarie aveugle les a frappés. Comme tous ceux qui accordent de la valeur aux idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, nous restons sous le choc. Nous sommes en deuil et nous partageons la douleur des familles de victimes. Par une sombre ironie, nous avions de longue date décidé de consacrer ce numéro de décembre à la sécurité, au sens large – pas seulement celle des personnes ou des bâtiments, mais aussi celle des données ou encore la sécurité énergétique. Quand ce thème avait été placé au calendrier rédactionnel, il y a plus d’un an déjà, nous étions évidemment bien loin d’imaginer qu’il prendrait une résonnance funeste. La plupart des articles étaient déjà « bouclés » et mis en page quand l’effroyable nouvelle des attentats parisiens nous est parvenue. Thierry Willemarck, Président de BECI Hélas, le nom de Bruxelles est associé à ces événements. À l’heure où nous écrivons, il s’avère que plusieurs auteurs des attentats parisiens venaient de notre ville. Ce n’est malheureusement pas la première fois que Bruxelles défraye la chronique terroriste, après l’odieux attentat du Musée Juif et celui évité de justesse, dans un Thalys parti de la gare du Midi. Nous ne devons pas être naïfs. Les temps qui viennent s’annoncent difficiles. Nous devons nous attendre à de nouvelles violences, à de nouveaux attentats, à de nouvelles victimes, à une lutte éprouvante où Bruxelles sera concernée. D’autres l’ont déjà dit : notre devoir est de refuser la fatalité, de continuer à vivre et à travailler, aller au spectacle, au stade, au restaurant… Nous devons surtout continuer à vivre ensemble, parce que c’est le meilleur moyen de sauvegarder notre modèle de société. Ensemble, nous avons aussi la responsabilité de notre sécurité collective. Chacun à notre place, pouvoirs publics, entreprises et citoyens, nous avons un rôle à jouer. C’est en société que nous sommes attaqués ; c’est en société que nous devons réagir. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 1
SOMMAIRE Think Tank 4 Speaker’s Corner : l'actualité économique et politique d’un autre œil CHAMBRE DE COMMERCE & 6 Pour ou contre les allocations d’insertion liées au diplôme ? 8 Brussels Meets Brussels : Smart Cities, Smart Humans 12 Fiche réforme de l’Etat : les implantations commerciales International 14 Partnership Database : des partenariats vous attendent 15 Bénédicte Wilders (BIE) : « Nous devons aller chercher la croissance là où elle se trouve ! » Topic : sécurité 17 Bruxelles, une ville sûre ? Oui et non… 20 Sécurité des bâtiments : une responsabilité partagée 22 Chapeau bas aux volontaires ! 26 Prévenir les risques, un luxe ? 28 Cybersécurité : « Tout le monde est vulnérable » 33 Cloud : vous restez responsable de vos données 35 Merak : « La meilleure protection s’obtient toujours hors ligne et hors site » 36 Gardez l’e-reputation à l’œil ! 38 Délestage, black-out… Que risque-t-on à Bruxelles cet hiver ? Entreprendre 41 Vermicompostage : une solution terre-à-terre pour vos « organiques » 42 Self-employed corner 43 Quels recours pour le sous-traitant impayé ? 44 Demandeurs d'asile et permis de travail 45 Un guichet pour vous faciliter la vie 47 Starter : Gling 48 La Fondation pour l’Enseignement en appelle aux entreprises Community 51 News 53 Impression of a Brit 54 L’actualité BECI en photos 59 Conseil resto : Signora Ava 60 Demandes d'admission 61 Agenda 61 Index Top des entreprises bruxelloises Le mois prochain Mai dossier PME Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Production Rédaction Media Coordinator Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Emmanuel Robert - er@beci.be Production Maquette Isabelle André Impression DB Print Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Publicité Max Saey - msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Membership Catherine Mertens - cm@beci.be T +32 2 643 78 16 Infos et réservations Max Saey - T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 - msa@beci.be Membership Catherine Mertens - T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 label n. 2014/351/2 ONDERNEMING DYNAMIQUE Au mois de janvier UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole Décembre 2015 N° 00 Janvier 2015 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER 2
Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit. organise des Jobdatings pour vos recrutements. A vez-vous déjà pensé à organiser un Jobdating pour vos recrutements ? Colruyt a l’expérience et explique comment cela se déroule ! Saviez-vous qu’Actiris organise des jobdatings pour les employeurs bruxellois ? Le principe est simple : l’employeur confie ses offres d’emploi à Actiris. Actiris présélectionne des candidats et organise le jobdating dans ses locaux ou sur le site de l’employeur. Le jour du jobdating, l’employeur présente son entreprise et les offres d’emploi. Il organise également un entretien individuel avec chaque candidat intéressé. Tout est terminé en un jour ! Témoignage Arnout Busscher Responsable sélection Vente - Colruyt Group Pouvez-vous nous raconter comment s’est déroulé le premier contact avec Select Actiris ? Bruxelles reste une région à part. Même un monde à part. C’est un amalgame de cultures, de passés professionnels et de langues. D’une part, on y trouve de nombreux chercheurs d’emploi désireux de travailler, mais d’autre part, peu d’entre eux trouvent le chemin vers Colruyt Group, ce qui, avec sa vingtaine de magasins (Colruyt Meilleurs Prix, OKay et OKay Compact), reste curieux. Des offres d’emploi sont disponibles, mais leur satisfaction tarde quelquefois. Nous en avons parlé à Actiris qui nous a proposé le jobdating : un concept que nous connaissions, mais qui n’avait pas toujours fourni les mêmes résultats par le passé. Nous étions sceptiques. Combien de temps s’est écoulé entre l’idée du jobdating et la mise en œuvre concrète ? Une fois que l’offre a été acceptée et que les différentes offres d’emploi ont été examinées, le jobdating a eu lieu environ un mois plus tard. Le suivi s’est fait rapidement. Combien d’engagements avez-vous réalisé dans le cadre du jobdating ? Finalement, une dizaine de candidats ont commencé dans les différents magasins Colruyt Meilleurs Prix à Bruxelles, ainsi que dans notre magasin de proximité OKay. Il relève de ma responsabilité de trouver des collègues enthousiastes. Il va donc de soi que j’étais très content du résultat. Pour vos futurs engagements, comptez-vous faire appel à Select Actiris ? Le modus operandi nous a clairement été expliqué et nous avons pu compter sur plusieurs conseillers qui ont recherché activement des candidats et mené les premiers entretiens. Select Actiris a offert un cadre de travail clair, nous avons été continuellement tenus informés au cours du processus. La communication et l’objectif étaient clairs. Vous aussi vous souhaitez tester le jobdating ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Actiris change l’avenir de votre entreprise : www.actiris.be Une réflexion dynamique est actuellement en cours avec ma personne de contact chez Actiris pour organiser un nouveau jobdating le plus vite possible. Recommanderiez-vous Select Actiris à un autre employeur qui souhaite engager du personnel ? Bruxelles est riche en potentiel et Select Actiris a prouvé qu’il peut faire le lien entre le chercheur d’emploi motivé et les entreprises locales. Avec le soutien du Fonds social européen
SPEAKER’S LE MOIS POLITIQUE LA MOBILITÉ BRUXELLOISE AU CARREFOUR Ces derniers mois, la mobilité bruxelloise fait parler d’elle et pas uniquement pour ses embouteillages. Viaduc Reyers, piétonnier, Uber. À chaque dossier sa polémique. Début novembre, un quartier de Bruxelles s’est découvert un nouveau visage : le quartier Diamant/ Reyers. Après 45 années de bons et mauvais services – c’est une question de point de vue –, le viaduc Reyers a disparu du paysage schaerbeekois. Pour le plus grand plaisir d’une majorité de riverains, des piétons et des vélos, et au grand dam d’une bonne partie des automobilistes englués dans les travaux depuis 2014. Un des symboles du « tout à la voiture » des années 60 et 70 a rendu les armes. Et on entend déjà poindre des questions concernant le viaduc Hermann-Debroux… Dans un genre un peu différent mais au final assez similaire, la création du piétonnier par la Ville de Bruxelles attise aussi les tensions. Quelque part pour les mêmes raisons. Dans une volonté de rendre l’espace urbain aux usagers faibles, la majorité dirigée par Yvan Mayeur a donné un sacré coup de canif dans un partenariat passé de longue date entre la voiture et le centre de la capitale. Déchaînant les passions, les invectives d’une part, mais aussi une large adhésion de l’autre. Les premiers travaux réels devraient commencer début 2016 et se terminer avant l’été. D’ici là, on devrait encore assister à quelques joutes entre pro et anti. Mais, contrairement à ce que d’aucuns pensaient, des modifications peuvent être apportées au projet. Au niveau de la place De Brouckère, il n’y a plus qu’une seule bande qui entre sur la place, provenant du boulevard Émile Jacqmain. Celle-ci va changer de côté : elle viendra du boulevard Adolphe Max, avec 40 % de place de parking en plus. Certainement pour le plus 4 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 | Mateusz Kukulka colère d’un bon nombre d’utilisateurs du service américain. Ce qui relie ces trois situations, c’est la soif de nouveauté d’une partie de la population. Plus de place pour les piétons, les vélos, les poussettes, moins de voitures, moins de pollution, une nouvelle mobilité. Le tout avec une pointe de nouvelles technologies et de fun. En même temps, nul ne l’ignore, Bruxelles joue ces dernières années les premiers rôles au classement des villes les plus embouteillées d’Europe. Il est de plus en plus pénible de se rendre au boulot avec sa voiture. Et dans de nombreux cas, les transports en commun ne répondent pas aux attentes d'une partie des utilisateurs. Les demandes de plus de parkings sont légion. Les problèmes de mobilité poussent des jeunes couples vers les deux Brabants. Et par la même précipitent le départ d’entreprises. grand plaisir des gestionnaires de l’Hôtel Métropole, qui avaient esté en justice en septembre dernier contre le piétonnier. Un premier pas du politique vers les commerçants. Uber, lui aussi, a défrayé la chronique. Cette multinationale américaine qui, grâce à une application, met en relation des particuliers avec voiture avec d’autres sans véhicule. Concurrençant ainsi directement le taxi en offrant des tarifs moindres. Provoquant l’ire de tout un secteur dans notre capitale, mais aussi dans nombre d’autres villes d’Europe. Finalement, la justice a donné raison aux taximen et le service UberPop a été arrêté par la firme californienne. Provoquant la On se rend facilement compte du savant jeu d’équilibriste que le politique va devoir accomplir dans les prochaines années : contenter les uns et les autres alors que chaque groupe semble avoir des aspirations opposées. Le gouvernement bruxellois a annoncé la création d’une nouvelle ligne de métro pour 2024. La Ville de Bruxelles avait prévu de nouveaux parkings dans son projet de piétonnier. Un nouveau parc est sorti de terre à Tour & Taxis. Les choses bougent. Mais sera-ce assez ? Il serait par exemple judicieux que Bruxelles parvienne à obtenir de la SNCB qu’elle avance les travaux du RER, au moins en intra-muros. Cela fait un paquet de défis pour les élus bruxellois. ● CORNER
SPEAKER’S LE MOIS ÉCONOMIQUE « J’SAIS PAS, M’SIEUR ! » Les économistes et leurs relais politiques sont comme des potaches devant leur instituteur : « Bon, tu te décides ? Au pluriel, bijou, ça prend un s ou un x ? » | Jean Blavier Mario Draghi fait penser à ces Alfistes – je garde un souvenir morose du sale caractère de l’Alfasud de ma jeunesse –, qui donnent de coléreux coups de starter, mais la machina refuse de démarrer. On a dépensé et on va dépenser combien en quantitative easing ? On a ruiné et on va ruiner combien de rentiers avec ces taux d’intérêt proches du point de congélation ? On va rendre hystériques combien de candidats propriétaires qui pestent en voyant les conditions historiquement favorables auxquelles ils peuvent emprunter... sans pouvoir le faire, parce que les banquiers ne prêtent plus, ou plus suffisamment ? Des banquiers qui d’ailleurs ne prêtent pas davantage aux entrepreneurs : on est passés et on va passer à côté de combien de créations et d’expansions d’entreprises, parce que ces messieurs-dames ne recyclent plus comme ils le devraient le bel argent que nous, braves citoyens, continuons à accumuler sur des comptes qui rapportent des clopinettes ? Le Belge a parfois l’impression qu’il est visé par la chanson de Brel : « Les bourgeois, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient c... », alors que c’est le monde qui est devenu fou. On est en droit de se demander si nous ne nous retrouverons pas un jour dans la situation de ces Danois qui doivent payer leur banquier pour déposer leur argent chez lui. Tout cela procède d’une seule et même obsession : faire redémarrer le moteur économique. Sans succès jusqu’ici. Un économiste bien connu m’a dit : « Je parie que Mario Draghi doit mal dormir en ce moment ». Le comble est sans doute qu’il y a une économie qui marche, envers et contre tout : les PME. Selon un indice calculé par SD Worx, l’emploi structurel dans les PME belges n’a jamais été aussi élevé. Qui sont ces discrets employeurs qui recrutent et dont on ne parle pas, parce que les trains qui arrivent à l’heure, ça n’est pas de l’info ? Des travailleurs acharnés, le nez sur le guidon, qui imaginent, construisent et vendent des produits et des services que les autres n’imaginent, ne construisent et ne vendent pas. Votre serviteur a des capacités cérébrales limitées, certes, mais il ne parvient pas à comprendre pourquoi ces PME ne sont pas la priorité de nos élus et de ceux qui ont en main les manettes du pouvoir. Pourquoi, pourquoi ? Il paraît que c’est compliqué, que ça dépend de l’Europe, qu’il y a d’autres priorités... Basta ! En fait, cela tient en trois mots : « J’sais pas, m’sieur ! » Ce serait pourtant si facile. Prenons la TVA. C’est arithmétique, la TVA. C’est même un des rares impôts à l’être. Il y a une simplicité dans le fait de collecter un impôt sur la plus-value et d’en déduire, avant de le transférer à l’administration, la TVA que l’on a soi-même payée. Seulement voilà, la bureaucratie est passée par là. Quand vous payez au comptoir chez Exki, pourquoi vous demande-t-on si c’est pour consommer sur place ou pour emporter ? Pour être sûr qu’il y a suffisamment de places assises pour accueillir chaleureusement votre honorable postérieur ? Que nenni. C’est parce que le taux de TVA est différent. Deux taux différents pour un snack, vous imaginez ce que ça peut être dans une PME multiproduits qui exporte à la fois dans l’Union et ailleurs ? Des exemples comme cela, il y en a treize à la douzaine. Le plus invraisemblable est que l’on trouve des défenseurs de ces situations ubuesques. Les bureaucrates sont aussi de redoutables plaideurs. Ah ! J’allais presque oublier : le consultant anversois Brandhome a publié il y a quelques semaines un e-book dans lequel il donne cinq raisons pour lesquelles l’Europe est un parc de dinosaures. L’une d’elles, c’est « Bureaucracy: starting a company in Europe is an uphill battle. Months of paperwork are crippling Europe as a potentially great economic force. » Capito, M. Draghi et les autres ? Donnez-nous de l’air, qu’on respire dans cette pièce qui sent le renfermé. ● Créez votre entreprise en 45 min. chrono ! Rendez-vous personnalisé et gratuit à notre guichet d’entreprise au J Numéro d’entreprise J TVA J Caisse d’assurances sociale CORNER 02 643 78 09 J Mutuelle J Assurances www.beci.be/guichet BECI - Brussels Business - novembre 2015 5
THINK TANK POUR OU CONTRE La liaison des allocations d’insertion au diplôme ? Depuis le 1er septembre, les jeunes sans diplôme du secondaire ne peuvent plus Adrien Dewez Boris Dilliès, Député bruxellois, Échevin des Finances, de l'Économie, du Commerce et de la Jeunesse à Uccle (MR). Si on sort du dogmatisme, on peut se poser la question : est-ce que, aujourd'hui, la situation est satisfaisante ? Non. Si ça fonctionnait bien, ça se saurait. Un exemple ? On compte plus de 25 % de chômage chez les jeunes à Bruxelles et dans certaines parties du royaume. Il faut souligner que nous sommes le dernier pays à avoir conservé un système qui garantit des allocations d'insertion sans expérience professionnelle ni diplôme. L'OCDE, notamment, a recommandé à la Belgique de s'adapter et de créer des mesures incitatives pour que les jeunes décrochent un travail. L'idée de conditionner les allocations est de valoriser le diplôme ou la formation. Aujourd'hui, un jeune sans qualification va rencontrer d'énormes difficultés à trouver un emploi. Auparavant, le message que l'on envoyait à ces jeunes, c'était : « de toute façon, tu auras tes allocations ». Ce qui n'encourage pas à décrocher un emploi. Les mesures visent justement à éviter le fatalisme, à empêcher qu'une génération entière et les suivantes tombent dans l’assistanat. Si vous parlez avec des indépendants, des PME et des TPE, ils vous diront qu'ils font face à deux problèmes : les charges et la difficulté de trouver du personnel qualifié. Conditionner les allocations au diplôme va de pair avec d'autres mesures du gouvernement fédéral, et notamment la diminution des charges patronales et sociales. Il s'agit d’accorder l’offre et la demande : faciliter l'embauche pour les patrons et inciter les jeunes à décrocher un diplôme ou suivre une formation. Sans oublier qu'il existe des métiers en pénurie, qui n'attendent que du personnel formé. La mesure vise donc à arrêter l'engrenage de l'assistanat, à encourager et valoriser auprès des jeunes l'importance du diplôme et de la formation, tout en luttant contre l'échec scolaire ; c’est indispensable aujourd'hui, et particulièrement à Bruxelles. La mesure entend supprimer le droit aux allocations d’insertion pour les jeunes de moins de 21 ans qui n'ont ni diplôme, ni formation en alternance. À mes yeux, c’est une mesure à la fois idéologique et budgétaire. Idéologique, car la plupart de ces jeunes ont déjà un parcours semé d'échecs, de telle manière que, quels que soient leurs efforts, l'obtention d'un diplôme est beaucoup plus compliquée. Budgétaire aussi, parce qu’elle va surtout dégager 35 millions d'euros d'économies. À Bruxelles, ce ne sont pas moins de 1.500 personnes qui seront touchées. Le risque est grand que les jeunes Bruxellois visés par cette mesure ne s'inscrivent plus auprès d’Actiris et deviennent des « DENI » : des demandeurs d'emploi non identifiés. C’est contre-productif. Comme la mesure est passée relativement inaperçue, elle a, en outre, pris de court les organismes régionaux, qui n'ont pas eu les moyens de prévenir ce public. Je note aussi que cette disposition va clairement à l'encontre de la Garantie Jeunes, mise en place par le gouvernement bruxellois, qui s'est engagé à fournir soit un stage, soit une formation, soit un emploi à tous les jeunes, six mois après leur inscription chez Actiris. C'est fondamentalement une mesure régressive qui, additionnée aux autres dispositions du gouvernement fédéral, indique que nous sommes désormais dans une course à la moindre protection sociale. C’est un choix de société… Enfin, si les allocations sont désormais conditionnées à l’obtention d’un diplôme, on risque de mettre les enseignants dans une position inédite : celle de juger si un jeune peut bénéficier d’allocations sociales. Et d’assister à une sorte de « nivellement par le bas », certains enseignants accordant un diplôme afin d’assurer une protection sociale à un jeune fragilisé. La mesure ici présentée risque, non pas de motiver les jeunes, mais de les décourager et de les écarter durablement des structures d'aide à l’insertion socio-professionnelle. 6 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Donnez-nous votre avis Philippe Van Muylder, Secrétaire Général de la FGTB Bruxelles bénéficier des allocations d’insertion. Incitation à la formation ou injustice envers un public déjà fragilisé ? Deux avis bien tranchés.
BRUSSELS MEETS BRUSSELS Smart Cities : la technologie au service de la ville La transition numérique et les « villes intelligentes » étaient au cœur de l’événement Brussels Meets Brussels, organisé le 20 octobre dernier par BECI : un enjeu de première importance pour l’avenir de Bruxelles, de ses entreprises, de ses travailleurs et de ses citoyens. Emmanuel Robert P our l’occasion, plus de 300 personnes avaient rallié l’auditorium de la KBC – malgré une grève du rail et d’effroyables embouteillages, statistiquement parmi les pires de l’année. Voilà qui nous ramenait très concrètement à l’une des premières préoccupations bruxelloises : la mobilité. La veille, on avait appris que le gouvernement régional renonçait à prolonger le métro vers le parking C (et son futur grand stade ?) et reportait l’automatisation de ce même métro à une date indéterminée… Ce qui poussait le président de BECI, Thierry Willemarck, à s’insurger : « Bruxelles et sa métropole ne peuvent faire les frais d’économies en matière de mobilité. Nous devons répondre à la croissance de la population et à celle de la demande de déplacements. » Mobilité : vive l’intermodalité La mobilité, c’est précisément l’un des premiers domaines impactés par la numérisation et l’un des principaux axes de déploiement des smart cities, comme le soulignait Katarina Wagner, responsable du développement européen de car2go – qui propose un système de véhicules partagés dans une douzaine de pays du monde. « Depuis 2010, la population urbaine a dépassé la population rurale à l’échelle planétaire », rappelait Katarina Wagner. « Cela signifie à la fois plus de congestion, plus 8 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 de problèmes de parking, plus de CO2, alors même que la demande de mobilité augmente. » La réponse passe notamment par le partage de véhicules, mais aussi par l’intermodalité et par des applis qui aident l’usager à choisir le bon transport au bon moment, selon le lieu, l’heure, les conditions de trafic – ce qui requiert bien entendu l’exploitation de masses de données… Katarina Wagner distingue encore deux tendances qui détermineront l’évolution de la mobilité dans les prochaines années : la propulsion électrique et les véhicules autonomes. Dans les deux cas, les technologies existent déjà mais leur déploiement est freiné, notamment, par les limites actuelles des législations, qui doivent évoluer. Les pouvoirs publics ont ici un rôle à remplir, mais Katarina Wagner, très au fait des problématiques belges, a également interpellé les entreprises présentes : « Les Belges aiment beaucoup les voitures de société. Demandez-vous ce que vous pouvez faire : pourquoi ne pas offrir plutôt un budget mobilité, à géométrie variable ? ». Katarina Wagner (car2go). Smart Cities, super-tendance L’essor des smart cities ne reposera pas seulement sur la technologie mais aussi sur la gouvernance et sur l’implication de toutes leurs parties prenantes : public, privé, citoyens – tel était le sens de l’intervention d’Emanuel Marreel, City Account Manager de Siemens. The Crystal, le bâtiment modèle de Londres, qui abrite un centre de connaissance sur le développement durable, en offre un exemple : il est né de la volonté commune de Siemens et de la mairie londonienne.
“Colors are forever” Imprimez à bas coût et sans souci JUSQU’À 400 CASHBACK* SUR LES MODÈLES SÉLECTIONNÉS * Action valable pour les achats effectués entre le 1er octobre et le 31 décembre 2015 dans les points de vente autorisés. Infos et conditions sur www.brother.be/CashbackCL € Imprimez vos documents professionnels jusqu’à 30 ppm en noir et blanc ou en couleur et réduisez fortement vos coûts grâce à l’utilisation de toners à haut rendement. Imprimer et scanner depuis/vers un appareil mobile n’a jamais été aussi facile. Avec les service packs optionnels, vous pouvez étendre la garantie jusqu’à 5 ans et ainsi utiliser cette imprimante multifonction laser couleur de Brother en toute tranquillité. www.brother.be A partir de € 619 TVA incl.
THINK TANK Emanuel Marreel (Siemens). Pour Emanuel Marreel, les smart cities constituent une « super-tendance » alimentée par le changement démographique, le changement climatique, l’urbanisation, la mondialisation et la transformation numérique. L’enjeu, c’est notre qualité de vie à tous. Et le fil conducteur de ce changement, c’est l’analyse des données numériques – générées par l’activité humaine. Dans l’industrie, ces données ont déjà changé de statut : d’élément de constat (descriptif du passé), elles sont devenues un support de décision, un élément de diagnostic, déjà prédictif et bientôt prescriptif. La même évolution doit être attendue, à grande échelle, dans différents domaines du développement urbain. Emanuel Marreel en a fait la démonstration sur trois axes : énergie (smart grids, consommation intelligente…), bâtiments (domotique, techniques de construction, intégration des technologies de sécurité, énergie, chauffage, éclairage…) et mobilité (gestion du trafic et du stationnement, multimodalité…). Un tel exemple d’intégration est aujourd’hui en plein développement dans l’une des premières smart cities européennes : Aspern Seestadt, un nouveau quartier « intelligent » conçu pour 20.000 habitants, dans la banlieue de Vienne. Jobs gap : comment le résoudre ? Troisième orateur de la soirée, José Zurstrassen, « serial entrepreneur », cofondateur de Skynet, Keytrade Bank ou encore MyMicroInvest, a ouvert d’autres pistes de réflexion sur l’avenir du travail, en évoquant le jobs gap à venir : le vieillissement de la population signifie qu’il va nous manquer des dizaines de milliers de personnes sur le marché de l’emploi dans les prochaines décennies. Des millions à l’échelle de l’Europe. Au passage, il a salué « le courage des migrants » dont il se déclare grand supporter. Dans le même temps, il observe un déclin des tâches « automatisables » dans notre économie tertiarisée et un skills mismatch : un déficit de qualifications. Dans un tel contexte, la compétition sera féroce entre les employeurs pour recruter et retenir les meilleurs talents – d’où qu’ils viennent. Il faudra aller les chercher plus loin et leur offrir un travail qui réponde à leurs attentes, en termes de reconnaissance, de relations avec les collègues et la hiérarchie, d’équilibre travail-famille – car telles sont les priorités que font aujourd’hui apparaître les enquêtes auprès des travailleurs, bien avant le salaire. Il faudra aussi mettre José Zurstrassen (MyMicroInvest). Damien Van Renterghem, CEO de KBC Brussels. 10 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015
THINK TANK en œuvre des stratégies d’apprentissage pour tous ces collaborateurs, gérer le changement et la transformation culturelle. Bonne nouvelle : « L’immense majorité de la population mondiale a envie d’aller travailler ailleurs », mais, mauvaise nouvelle… « Ce n’est pas en Belgique qu’ils veulent aller. » Selon l’étude BCG Perspectives, sur laquelle se base José Zurstrassen, Bruxelles n’arrive qu’en 25e position des destinations rêvées par les jeunes professionnels, loin du trio de tête composé de Londres, New York et Paris. Comment nous repositionner sur cette carte mentale ? « Nous devons créer de l’attractivité. Nous avons besoin d’une stratégie commune aux gouvernants, aux employeurs et à l’ensemble de la société pour attirer la force de travail de demain », affirme-t-il. Dans cette course, notre atout pourrait bien être notre qualité de vie et celle de notre tissu social ; mais, pour les préserver, il faut garantir la croissance économique. Cap numérique à franchir Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI, s’interrogeait en conclusion : « Nos entreprises ont-elles bien pris la mesure des bouleversements qui s’annoncent ? Google, Apple, Amazon, Facebook, Microsoft : les entreprises technologiques ne sont malheureusement pas européennes. » De gauche à droite : Cécile Jodogne, Secrétaire d’État bruxelloise au Commerce Extérieur, Thierry Willemarck et Olivier Willocx. La transition numérique est lancée et la plupart des entreprises qui l’ignorent ne survivront pas. On pourrait en dire autant des villes, qui sont elles aussi en compétition et doivent franchir ce cap numérique pour rester dans la course. L’émergence du big data nous donne l’opportunité d’un développement urbain plus scientifique, appuyé sur des technologies dont nous avons le plus grand besoin. Entreprises et pouvoirs publics ont tout intérêt à y travailler ensemble. ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 11
THINK TANK RÉFORME DE L’ÉTAT Les implantations commerciales Les transferts de compétences et de budgets vers les Régions, dans le cadre de la 6e Pour vous aider à les comprendre, nous publions une série de fiches pratiques que vous trouverez chaque mois dans notre magazine. Qui est compétent en matière d’implantations commerciales ? Depuis juillet 2014, les Régions et aussi, mais ce n’est pas neuf, les communes dans une certaine mesure. Dans l’actualité, on a surtout retenu la guerre entre UPlace, Neo, Docks Bruxsel… Mais c’est une autre histoire. Comment Bruxelles s’est-elle emparée de cette nouvelle compétence ? Un peu d’histoire En 2004 est votée la loi belge relative à l’autorisation d’implantations commerciales (communément appelée loi Ikea). Parmi les critères d’établissement figure la prise en compte des répercussions sur le commerce existant. Ce type de préoccupations avait déjà inspiré dans le passé les lois « cadenas » (1975) et « anti-Lidl » (1994). Mais depuis, l’Europe s’est aussi saisie de ces questions, à travers notamment la directive services (ex-Bolkenstein) entrée en vigueur en 2006. Et, selon cette directive, un test économique ne peut constituer un critère de refus à l’établissement. La loi fédérale Ikea est donc revue et corrigée en 2009. Les critères prévus s’avèrent désormais des exigences justifiées par des raisons d’intérêt général. Qu’a fait Bruxelles ? Bruxelles est la première Région à s’être emparée de cette nouvelle compétence, par une ordonnance adoptée en mai 2014. Et aussi la première à le faire résolument par la voie de l’urbanisme : c’est en effet le Code bruxellois de l’aménagement du territoire (Cobat) qui a été modifié. Ce n’est pas anodin : l’instrument public aux mains de la Région et des communes pour exercer une certaine régulation en matière de commerce de détail et de distribution est celui de l’urbanisme. Le principe est simple : tout projet portant sur une implantation commerciale d’une surface commerciale nette supérieure à 400 m² constitue un nouveau fait générateur de permis d’urbanisme, les autorités réservant « une attention particulière aux répercussions [de ces] projets (…), notamment quant à la protection des consommateurs, à la sécurité, à la salubrité des lieux et des abords, aux conditions de circulation, d’accessibilité et de stationnement, ainsi qu’à l’intégration de tels projets dans leur environnement urbanistique ». Quelles obligations pour les commerçants ? Pour les nouvelles implantations dont la surface commerciale nette est inférieure à 400 m², une simple déclaration auprès de la commune suffit. Entre 400 et 1.000 m², un permis d’urbanisme doit être demandé à la commune. Au-delà de 1.000 m², la demande de permis d’urbanisme est traitée par la Région. Le demandeur est alors dans l’obligation de fournir un rapport d’incidence. Tel est aussi le cas pour les projets qui modifient l’affectation ou la destination d’un commerce compris entre 400 et 1.000 m². Pour les projets de plus de 4.000 m², le demandeur doit produire une étude d’incidences – qui représente un investissement plus important que le rapport d’incidences. 12 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 réforme de l’État, ont aussi de multiples conséquences pour les entreprises. Vincent Delannoy L’avis de BECI • Même si la régionalisation de la « loi Ikea » paraît logique, l’existence de trois dispositifs sur le territoire belge risque de générer de la complexité et des disparités potentiellement stériles, se traduisant notamment par une charge administrative très contraignante pour les entreprises. • S’il est légalement prévu une concertation interrégionale pour les magasins de plus de 20.000 m² situés à moins de 20 km d’une autre Région, force est de constater qu’actuellement, celle-ci ne donne pas de résultats positifs. • Les modes de consommation évoluent plus rapidement que la législation : par exemple, aucun dispositif spécifique n’est prévu pour les implantations temporaires (pop-up stores), en plein essor, pour lesquelles le délai de procédure est bien plus long que la durée d’ouverture du magasin. • Il convient enfin de travailler activement à la réduction des délais de réponse aux demandes de permis d’urbanisme, tant communaux que régionaux, qui sont actuellement beaucoup trop longs. FICHE 13
WELCOME TO CUSHMAN & WAKEFIELD CUSHMAN & WAKEFIELD AND DTZ. TOGETHER, A NEW FORCE IN GLOBAL REAL ESTATE. Av. des Arts 56 Kunstlaan B-1050 Brussels T +32 2 514 40 00 Chaussée de la Hulpe 166 Terhulpsesteenweg B-1170 Brussels T +32 2 629 02 00 Twitter: @CushWakeBELGIUM cushmanwakefield.com
INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Partnership Database : des partenariats vous attendent Voici quelques mois, Sébastien Mehats lançait son activité d’agent commercial agro-alimentaire. Son rôle : prospecter les fabricants étrangers, trouver les produits qui plairont à nos consommateurs et les placer dans la grande distribution. La Partnership Opportunities Database lui a déjà permis de conclure deux partenariats. Emmanuel Robert I l y a peu encore, Sébastien Mehats était analyste financier. S’il s’est installé à Bruxelles, en 2008, c’est un peu par le hasard d’une carrière internationale : ce Français d’origine avait déjà vécu auparavant en Espagne et travaillé dans de grandes entreprises de différents secteurs, de l’automobile à l’énergie. Fin 2014, il décide de changer d’horizon et de lancer sa propre activité : « Dans une multinationale, on reste l’élément d’une organisation et il est difficile de mesurer son impact personnel. J’avais envie d’entreprendre moi-même. » Affilié chez BECI, il participe à quelques activités « starters » et, en janvier 2015, crée sa propre société, Trade In World. Son activité ? Sébastien Mehats se définit comme agent commercial agro-alimentaire : « J’identifie des produits intéressants, correspondant à la demande des consommateurs sur mes marchés, qui sont en priorité la France et le Belux. Je suis l’intermédiaire entre le fabricant et le grossiste ou le distributeur : j’aide le premier à trouver des débouchés, et le second à dénicher des produits particuliers, rares ou originaux, à des prix compétitifs. » Voilà qui semble bien éloigné de l’analyse financière… « Mais ce n’est pas un hasard », confie-t-il. « Mon frère et mon père sont tous deux agents commerciaux dans ce même domaine : le premier en Colombie, le deuxième rayonne sur les îles françaises d’outremer. J’ai commencé avec mon père, en présentant làbas quelques produits espagnols : du jambon ibérique pata negra, du gaspacho, des confiseries… » Energy drinks et fruits secs Dans une activité internationale par nature, Sébastien Mehats fait connaissance avec Enterprise Europe Network. Il inscrit son entreprise dans la Partnership Opportunities Database : la banque de données commerciales d’EEN, qui renseigne plus de 20.000 profils. « Le mien a été publié en avril et, très vite, j’ai reçu de nombreuses expressions d’intérêt, jusqu’à dix par semaine. Il a fallu faire un tri parmi ces pistes… J’ai finalement conclu en septembre un premier partenariat avec Wake Energy Drinks, un fabricant britannique de boissons énergisantes. Il y a déjà beaucoup d’acteurs sur ce marché, dont certains très puissants. Le point fort de ce produit-ci, c’est qu’il ne contient pas la fameuse 14 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Wake Energy Drinks : l’un des premiers partenaires de Sébastien Mehats. ‘taurine’ et qu’il se positionne en ’premium’. J’aime aussi beaucoup son packaging inspiré de l’Union Jack. » En sens inverse, M. Mehats a utilisé la database EEN pour chercher des partenaires potentiels. Là aussi avec succès : « J’ai eu connaissance d’un appel d’offre à l’échelle européenne, lancé par une grande enseigne de distribution pour le marché des fruits secs ; il me fallait un producteur pour y répondre. Encore une fois, je l’ai trouvé en Grande-Bretagne, avec la société Zeina Foods, qui fournit toutes sortes de fruits secs ou séchés : pistaches, noix de cajou, amandes, abricots, dattes… » En octobre, il a aussi participé à une rencontre avec des fabricants polonais organisée en collaboration avec EEN : charcuterie, spiritueux, mayonnaise, biscuits… « J’ai vu des produits intéressants ; d’autres qui ne correspondent pas à mes marchés ou aux volumes que je recherche. Je reste en contact avec un fabricant de cookies et de chocolats. » Pour l’heure, il continue de prospecter pour trouver des distributeurs : « Je suis en discussion avec un grossiste intéressé par Wake Energy. Avec Zeina Foods, nous sommes bien positionnés pour l’appel d’offre et j’ai bon espoir d’obtenir une part du marché, car les produits sont de très bonne qualité. » ● Info EEN : J.-Ph. Mergen ; Tél. : 02 210 01 77 – jpm@beci.be. R.A.
INTERNATIONAL BRUXELLES INVEST & EXPORT « Nous devons aller chercher la croissance là où elle se trouve ! » Alors que l’année touche à sa fin, Bruxelles Invest & Export présente son plan d’actions 2016. Quels en seront les grands axes ? Quels pays et secteurs seront privilégiés ? Bénédicte Wilders, directrice de Bruxelles Invest & Export, lève un coin du voile. Gaëlle Hoogsteyn Bruxelles Métropole : Quels seront les grands axes de votre plan d’actions 2016 ? Bénédicte Wilders : Notre plan d’actions 2016 renforce la tendance amorcée en 2015. Nous continuerons à travailler selon une organisation géographique, approfondissant notre expertise sur les marchés cibles tout en accordant un soutien particulier à l’exportation des services. Notamment les services juridiques et l’arbitrage (très développés à Bruxelles grâce à la présence des institutions internationales), les services informatiques, les services liés à l’architecture et à la construction. Nous ferons aussi un focus sur l’IT bancaire. L’exportation de services est très importante pour Bruxelles ; rappelons à cet égard l’existence de notre Vade-mecum de l’internationalisation des services1 . Plus de 80 actions sont au programme. Les invitations d’acheteurs y sont à nouveau intégrées, mais de manière plus réactive aux opportunités. À la demande des entreprises, nous allons aussi participer à davantage de foires internationales, par exemple CABSAT, la foire de l’audiovisuel à Dubaï. Nous continuerons enfin nos programmes de formation, aussi bien les BYEP2 demandeurs d’emploi universitaires que les AIE3 pour les pour les non-universitaires qui souhaitent travailler dans le commerce international. Ces programmes sont performants, avec un taux de mise à l’emploi des stagiaires d’environ 70 %. Quelles seront les régions visées ? Nous continuerons à nous concentrer sur des régions prometteuses, où l’accompagnement de l’exportateur est un must : l’Afrique sub-saharienne (avec des missions au Congo, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie) et l’Afrique du Nord (avec des missions au Maroc, en Algérie, en Tunisie). Ce continent reste à prospecter. Le Maroc est par exemple une valeur sûre, comme en témoigne la fréquentation des missions qui y sont organisées. C’est aussi une porte d’entrée pour toute l’Afrique. Dans le cadre des 150 ans des relations diplomatiques avec le Japon, divers accents seront mis sur ce pays, dont une Brussels Week couplée à une mission économique centrée sur les secteurs créatifs. Quels sont vos objectifs ? Augmenter le nombre d’actions n’est pas une priorité. Les entreprises n’ont d’ailleurs pas les moyens de 1 À télécharger gratuitement sur www.brusselsinvestexport.be (publications) 2 Brussels Young Exporters Program 3 Assistant Import-Export BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 15 participer 4 fois par an à une action collective. C’est pourquoi nos objectifs sont plus qualitatifs que quantitatifs. Depuis 5 ans, notre enquête de satisfaction annuelle nous permet d’évaluer nos services et de les affiner en fonction des résultats. La satisfaction générale est très bonne. Un point sur lequel les entreprises souhaitent que nous nous améliorions encore est la recherche de débouchés, d’affaires concrètes. Nous allons donc nous focaliser sur ce point. Nous constatons que, parfois, les entreprises ne sont pas assez renseignées sur les besoins réels du pays où elles souhaitent se développer. Nous allons donc aussi les aider dans ce sens à recadrer leur cible ou mieux adapter leur produit. Par ailleurs, nous aimerions recueillir plus systématiquement leur feedback. Bénédicte Wilders Quels seront les principaux défis à relever ? Il y aura, d’une part, les défis des entreprises liés au ralentissement économique, notamment dans certains des BRICS. Nous devrons les aider à aller chercher la croissance là où elle se trouve, et parfois sur des marchés où nous étions jusqu’à présent peu actifs, comme Taiwan ou l’Amérique centrale. D’autre part, nous devons continuer à faire évoluer nos formations et augmenter encore la qualité de notre accompagnement, tant à Bruxelles qu’à l’étranger. En interne, nous allons aussi initier certains changements. Ainsi, nous allons accroître la mobilité de nos attachés économiques et commerciaux sur base volontaire. Nous devrons enfin nous intégrer dans le nouveau paysage des organismes économiques bruxellois. Ce sera un gros chantier, mais notre volonté est de le mener à bien tout en continuant à donner la priorité au service aux entreprises. ● R.A.
AXA, une compagnie d’assurance santé “La santé d’une PME, c’est aussi celle de ses employés” 90% des assurés sont satisfaits de la rapidité de remboursement et du traitement de leur dossier, de l’accueil téléphonique et de la serviabilité des gestionnaires des sinistres. 81% des assurés octroient une note de 8 sur 10 ou plus aux services d’AXA Assistance. Avec 92% d’assurés “extrêmement satisfaits”, l’amabilité des personnes de contact est l’aspect le plus apprécié en termes de satisfaction. Les grandes entreprises et leurs travailleurs le savent depuis bien longtemps : AXA est une société de premier plan dans le domaine des assurances santé. Lors d’une enquête de satisfaction menée en décembre 2014, pas moins de 9 assurés sur 10 ont affirmé être satisfaits de la qualité des services et de l’approche personnelle des collaborateurs d’AXA Assistance. AXA Belgium est en outre un acteur stable du marché et fait partie d’un groupe international de premier plan. Mais les petites et moyennes entreprises peuvent également tirer avantage de l’offre santé d’AXA. Le plan santé essential for health permet en effet: d’offrir une protection financière aux collaborateurs à un tarif collectif plus intéressant que le tarif individuel et ainsi pallier certaines lacunes de la Sécurité Sociale et compenser la perte du pouvoir d’achat. de prévoir un atout essentiel en matière de recrutement, de motivation et de rétention du personnel. de garantir une approche très efficace de la politique salariale pour les collaborateurs salariés, à un budget acceptable pour l’entreprise. grâce à une (para)fiscalité avantageuse, une assurance collective est plus favorable qu’une augmentation salariale, tant pour vous que pour vos collaborateurs. www.corporate.axa.be/employeebenefits
Bruxelles, une ville sûre ? Oui et non… SÉCURITÉ Bruxelles n’est pas Mexico City, Moscou, Djakarta ou même Washington DC, capitales économiques parmi les plus dangereuses sur leurs continents respectifs. Mais elle est également à bonne distance des villes les plus sûres du monde. Quels sont les points à améliorer pour augmenter le sentiment de sécurité des entreprises et de leurs collaborateurs ? Olivier Fabes D eux études récentes donnent une lecture pour le moins contrastée du « sentiment de sécurité » des personnes vivant et travaillant dans la capitale. La première source, locale mais liée aux pouvoirs publics, provient de l’Observatoire bruxellois pour la Prévention et la Sécurité. Créé cette année par le gouvernement de la Région-capitale, il a publié en septembre son premier rapport. Une étude de The Economist laisse perplexe : Bruxelles très bonne pour la sécurité « santé » (accès aux services de soins). En revanche, c’est la lanterne rouge des capitales européennes pour la sécurité des personnes (agressions, vols, etc.). Celui-ci indique que le sentiment d’insécurité a diminué depuis une quinzaine d’années. À la question : « Vous sentez-vous en sécurité seul le soir dans votre quartier ? », quatre Bruxellois sur cinq se disent « en sécurité ou tout à fait en sécurité », soit, assez étonnamment, un score supérieur à la moyenne nationale, basée notamment sur d'autres grandes villes en Wallonie ou en Flandre. Symptomatique de la difficulté à définir exactement le « sentiment d’insécurité », le rapport pointe toutefois que ce dernier, bien qu’en diminution donc, « reste globalement plus important à Bruxelles que dans le reste du pays ». Le paradoxe tient sans doute au fait que certains enjeux de sécurité (gérer les mouvements de foule, les événements supposés à risque, l'anonymat urbain, la propreté, etc.) sont plus prégnants dans la capitale qu'ailleurs. Bruxelles n’échappe pas ainsi à des maux spécifiques aux grandes villes, tels que les menaces de violence physique, les faits de cambriolage ou les problèmes de circulation. Point qui concerne directement les entreprises, « les agressions verbales envers le personnel » restent trop nombreuses, tout comme les comportements qualifiés d’inappropriés dans des lieux publics (fumer, boire, uriner, faire du bruit…), en augmentation. Les faits de violence, verbale ou physique, dans les transports en commun, la STIB en l’occurrence, seraient en augmentation tout simplement parce que le nombre d’usagers est lui aussi en forte croissance. La mauvaise pub de The Economist L’autre source, internationale et « indépendante », est le magazine britannique The Economist, qui publie chaque année son index « safe cities ». Cet indice est lui-même la compilation de quatre critères : la sécurité numérique (cybersécurité), la qualité des soins de santé (disponibilité et qualité des services de soins), la sécurité des infrastructures (routes, gares, etc.) et enfin, la sécurité des personnes (risques d’agression, cambriolages, etc.). Globalement, Bruxelles n’a pas à rougir de sa 22e place au classement général, en milieu de peloton européen derrière des rivales comme Amsterdam, Francfort, Zurich, Londres ou Madrid, mais devant Paris, Milan ou Rome. Toutefois, la capitale belge se démarque – positivement ou négativement – sur certains critères plus précis. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 17
Quatre entreprises belges sur dix hackées en 2014 En matière de cybersécurité, Bruxelles occupe une 22e place de milieu de classement, entre les mondes anglo-saxon (le plus à la pointe) et latin (traditionnellement à la traîne), à en croire le classement des « safe cities » de The Economist (ci-contre). Ce qui est une position plutôt flatteuse quand on sait que Bruxelles – capitale diplomatique et quartier général de lobbies en tous genres – serait un véritable nid d’espions, concentrant la plus forte densité d’agents secrets après New York. Presque la moitié (47 %) des entreprises belges interrogées considèrent les cyber-risques comme l’une des 10 principales menaces pour la bonne marche de leurs affaires. La moyenne européenne n’est que de 28 %. Les entreprises belges semblent donc bien sensibilisées au risque, ce qui ne veut pas dire qu’elles en maîtrisent les contours : seulement 15 % des répondants belges admettent avoir une connaissance limitée, ou nulle des cyber-risques. La moyenne européenne est à 30 %. Les institutions financières, majoritairement basées à Bruxelles, constituent une exception. Mais seules 50 % d’entre elles comprennent exactement de quoi il s’agit. Pas moins de 71 % des entreprises belges interrogées considèrent que les cyber-risques relèvent exclusivement de la responsabilité du département informatique (IT). La moyenne européenne est, à ce niveau, plus basse, avec 65 %. Trop de sociétés pensent ainsi qu’elles sont protégées contre le hacking tant qu’elles disposent de la bonne technologie en interne. Rien n’est moins vrai. Encore plus frappant: seulement 6% des entreprises y impliquent le management. « Alors que ce sujet devrait pourtant figurer tout en haut de l’agenda ‘risques’ des équipes dirigeantes », estiment les experts de Marsh. Inquiétant : 76 % des sociétés interrogées en Belgique n’ont jamais eu à soumettre une norme de qualité en matière de cyber-sécurité (contre 67 % en Europe). La raison ? La réglementation européenne à ce niveau est encore en plein développement. Aucune norme internationale de qualité n’est actuellement en vigueur. Au-delà de cas qui ont défrayé la chronique comme la découverte d’appareils d’écoute au Juste Lipse, cœur des institutions européennes, ou la cyberattaque contre Belgacom en 2013, le spécialiste du courtage en assurances et en gestion de risques Marsh a sondé une quarantaine de (grandes) entreprises belges sur leur comportement face à la cybersécurité. Il ressort de ce European Cyber Risk Survey, publié début octobre, que près de 4 entreprises belges sur 10 ont été hackées l’année dernière. Les sociétés en question estiment leurs pertes financières à plus de 5 millions d’euros par incident. D’abord les menaces internes On ne peut bien se protéger que contre ce que l’on connaît. 7 entreprises belges sur 10 ont déjà identifié un ou plusieurs cyber-incidents (contre 57 % en Europe). Sans surprise, le secteur le plus visé est celui des institutions financières, qui aurait au moins fait l’effort dans 80 % des cas d’identifier les menaces cybernétiques. A l’inverse, 67 % des entreprises dans le secteur des soins de santé, pourtant sensible, n’auraient pas encore identifié les menaces cybernétiques les plus importantes. Quelles sont ces menaces ? En Europe, le top 3 comprend les menaces internes, par ex. son propre personnel (29 %), les erreurs opérationnelles, y compris la perte d’appareils mobiles (28 %) et les « hacktivistes » (23 %), à savoir des pirates avec des visées politiques. Le terrorisme ou les attaques par d’autres états ne viennent que loin derrière. O.F. Commençons par le positif : Bruxelles décroche la médaille de bronze pour la « sécurité santé », comprenez notamment le nombre de lits d’hôpitaux ou de médecins par mille habitants, ainsi que l’espérance de vie. Seules Zurich et… New York font mieux que Bruxelles dans cette catégorie. Là où le bât blesse, en revanche, c’est sur le critère de la sécurité des personnes (agressions, vols, etc.), calculée sur la base de statistiques de criminalité et des effectifs 18 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 policiers. Bruxelles occupe une peu enviable 41e position, juste derrière Rome. Bruxelles est ainsi la lanterne rouge des capitales européennes. The Economist rappelle au passage que le Département d’État américain met en garde les voyageurs US sur ce risque de « crimes et délits mineurs » lorsqu’ils prennent l’avion vers la capitale de l’Europe. Sans préjuger de la pertinence des statistiques bruxelloises utilisées pour cette enquête, on avouera qu’il y a meilleure publicité pour notre ville à l’étranger, notamment auprès de potentiels investisseurs. ●
TOPIC Safe Cities Index 2015 : les villes les plus sûres du monde1 Classement général Ville 1 Tokyo 2 Singapour 3 Osaka 4 Stockholm 5 Amsterdam 6 Sydney 7 Zürich 8 Toronto 9 Melbourne 10 New York 22 Bruxelles Pays Japon Singapour Japon Suède Pays-Bas Australie Suisse Canada Australie États-Unis Belgique Sécurité numérique Ville 1 Tokyo 2 Singapour 83,85 3 New York 79,42 4 Hong Kong 78,78 5 Osaka 77 ,00 22 Bruxelles 64,60 1 Source : The Economist Intelligence Unit Limited 2015 Espérance de vie moyenne Population (millions d’hab.) Score/100 85,63 84,61 82,36 80,02 79,19 78,91 78,84 78,81 78,67 78,08 71,72 ›10 5 à 10 ›10 ‹5 ‹5 ‹5 ‹5 5 à 10 ‹5 81 Sécurité sanitaire Score/100 87,18 Ville 1 Zürich Score/100 79,05 2 New York 78,52 3 Bruxelles 77,63 4 Francfort 77,38 76,95 76,55 5 Paris 6 Osaka ›10 ‹5 Sécurité des infrastructures Ville 1 Zürich Score/100 92,63 2 Melbourne 92,28 3 Sydney 91,40 4 Amsterdam 91,27 89,79 5 Tokyo 17 Bruxelles 84,34 Sécurité des personnes Score/100 Ville 1 Singapour 90,42 2 Osaka 3 Tokyo 5 Taipei 90,20 89,31 4 Stockholm 87,51 85,67 41 Bruxelles 60,31 82 82 83 82 79 81 84 81 86 81 IL N’Y A PAS QUE NOS FILMS QUI CRÉENT LA SURPRISE. NOS FORMULES-CADEAUX LE FONT AUSSI. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET. Vous saviez déjà que vos collaborateurs apprécient toujours un cadeau cinématographique. Mais vous ignoriez peut-être encore que chez Kinepolis Bruxelles, vous pouvez choisir parmi un vaste éventail de formules-cadeaux. Les chèques-cinéma 2D et 3D, les vouchers Food&Drink, les boîtes-cadeaux en diff érentes versions… un choix d’une diversité surprenante. Regardez sur kinepolisbusiness.com ou appelez Melanie Lisanti ou Alisson Sinéchal au 02 474 26 30. Bien plus que du cinéma. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 19 CADEAU
© Thinkstock SÉCURITÉ Sécurité des bâtiments : une responsabilité partagée « Trop d’entreprises commandent un système de sécurité un peu au hasard sur internet. Ce n’est jamais une bonne solution. » L’avis des entreprises de gardiennage privées G4S, GardaWorld et Securitas sur la sécurisation des bâtiments à Bruxelles. Peter Van Dyck Q uelles menaces les bâtiments (de bureaux) bruxellois doivent-ils redouter ? Les statistiques de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles regorgent de délits dans la catégorie intentional assault : des pickpockets ou des bandes qui s’introduisent dans des bâtiments pour voler, mais aussi des agresseurs dans des parkings souterrains. Sans oublier les vols de liquides (citernes de mazout par ex.) et la falsification de badges par des bandes organisées. Cela n’empêche pas Didier Ranchon, Managing Director de la société de gardiennage GardaWorld, d’agiter l’étude Safe Cities de l’Economist (lire par ailleurs), qui classe Bruxelles parmi les 50 villes les plus sûres du monde. Il reconnaît toutefois que « les paradigmes de la sécurité ont changé avec les événements récents : les attentats au Musée Juif de Bruxelles et contre Charlie Hebdo à Paris. Ils ont tout chamboulé, en Occident. Tout le monde, du quidam inconnu à la plus puissante des entreprises, constitue une cible potentielle. » Jusqu’où aller ? La panique est mauvaise conseillère. La sécurisation doit correspondre aux dangers. Comme le dit M. Ranchon, « La menace, floue et latente dans un bâtiment, sera réelle et précise dans un autre. Le Palais Royal, Brussels Expo et la RTBF n’ont pas besoin des mêmes protections, car les risques diffèrent. D’autres mesures s’imposent et les objectifs et les budgets ne sont pas les mêmes. L’erreur fatale de Charlie Hebdo résidait dans un danger connu et l’inadéquation des mesures prises par l’État et les victimes (les journalistes). » « Précisons notre propos et l’objectif à atteindre », dit Didier Ranchon. « Le contrôle d’accès est aujourd’hui facilité par la combinaison très efficace d’un personnel bien 20 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 formé et de nouvelles technologies telles que les scanners. Pareil système peut être en principe infaillible si l’on contrôle, scanne et fouille tout le monde. Le tout est de savoir jusqu’où aller en termes de budget et de ralentissement des flux. Un contrôle total provoque des retards, comme en attestent les aéroports, les gares et le Palais de Justice. » Didier Ranchon (GardaWorld) Le Palais de Justice de Bruxelles a longtemps posé problème jusqu’à ce qu’en juin 2015, le SPF Justice charge G4S du contrôle d’accès du public. Pour ce faire, l’entreprise de gardiennage a pu disposer du système de contrôle existant : un scanner avec bande transporteuse et détecteur de métaux. Les vigiles de G4S, forts de leur expérience à l’aéroport national et dans diverses institutions de l’UE, ont réussi à éviter les files d’attente à l’accueil. « Tout se déroulait tellement bien que la mission a été prolongée », explique Fernand Hollevoet, Senior Advisor chez G4S. Le contrôle d’accès des bâtiments relève du service sur mesure, selon Fernand Hollevoet. « Le client décide si nous demandons les identités et/ou si nous inspectons les bagages. L’inspection est possible, mais uniquement du regard, sans toucher. » R.A.
TOPIC Une prime à la sécurisation Depuis 2013, le service public bruxellois Économie et Emploi propose jusqu’à 10.000 euros de prime aux entreprises qui investissent dans la sécurisation de leur commerce, usine ou bureaux. L’aide publique « sécurisation » porte uniquement sur les systèmes de protection contre une intrusion physique : système d’alarme, volet, grillage, système de vidéosurveillance, etc. La prévention des risques de cybersécurité n’entre pas en ligne de compte. L’investissement doit s’élever à au moins 5.000 euros. L’aide de base est de 40 %, plafonné à 10.000 euros par an, avec un bonus de 5 % si votre entreprise détient la certification EMAS, ISO 14000 ou le label « entreprise éco-dynamique » de la Région de Bruxelles-Capitale. Infos et formulaire de demande sur : http://aee.irisnet.be/web/aee/systeme-de-securite O.F. par un grand afflux de personnes en peu de temps. « Nous effectuons donc toujours une analyse de risque pour identifier des faiblesses éventuelles. La plupart des sites bénéficient déjà d’une excellente protection électronique. Les tourniquets qui s’ouvrent après avoir scanné un badge ou un billet d’entrée constituent un contrôle d’accès très efficace. Nous savons pourtant d’expérience que la présence de vigiles classiques en uniforme contribue aussi à réguler les flux du public, à l’entrée comme à la sortie. » Les parkings souterrains attirent les voleurs et les agresseurs. Que peut faire une société de gardiennage pour protéger une employée qui quitte les bureaux à une heure tardive ? Securitas propose de faire appel à la salle de contrôle. « Nous utilisons à distance le système de caméra pour vérifier si le bâtiment ou l’environnement est sûr », explique Erik Wilms. « En cas d’élément suspect, nous envoyons quelqu’un pour conduire cette personne à sa voiture. » Erik Wilms (Securitas) Tout dépend de la sévérité demandée par le client, confirme Erik Wilms, Branch Manager Real Estate chez Securitas. « Entre la journée portes ouvertes et le bâtiment fortifié, on cherche souvent le compromis adéquat. Securitas privilégie une démarche en quatre étapes : d’abord une analyse de la sécurisation existante, ensuite des mesures concrètes. On peut par exemple décourager des cambrioleurs avec des serrures renforcées, du verre anti-effraction et des autocollants qui annoncent la surveillance par caméra. La troisième étape est celle des systèmes d’alarme électroniques. Et la quatrième, celle du monitoring, via notre salle de contrôle à Neder-Over-Heembeek. Ces quatre éléments forment un ensemble cohérent. Or, nous voyons encore trop d’entreprises commander un système de sécurisation un peu au hasard, sur internet. Ce n’est jamais une bonne solution. » Salons et parkings Qu’en est-il des événements et salons qui attirent un public diversifié ? Le contrôle d’accès habituel suffit-il ? Dans 90 % des cas, estime Fernand Hollevoet de G4S. Une fois de plus, les missions se définissent en concertation avec le client. « Des services complémentaires s’y ajoutent parfois pour des salons spécialisés qui exposent du matériel coûteux. Il s’agit alors d’une surveillance de nuit ou de la demande de ranger les sacs et les bagages dans des casiers sécurisés. » D’où l’importance de bien se mettre d’accord, ajoute Erik Wilms de Securitas, car ces événements se caractérisent BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 21 Pour Didier Ranchon, la sécurité est une responsabilité partagée. « La direction de l’entreprise doit assurer un bon éclairage du parking souterrain, effectuer une analyse correcte des dangers et risques, prendre les mesures requises et impliquer les acteurs publics et privés dans la protection de tous », déclare-t-il. Mise à jour de la loi-cadre Le Managing Director de GardaWorld s’exprime sur la répartition des rôles entre l’entreprise de gardiennage et la police : « La sécurité est une chaîne dont chaque maillon doit avoir la même solidité, faute de quoi le maillon faible fragilise le tout. À quoi bon un bâtiment dont l’entrée principale destinée au public est soumise à une foule de procédures et de contrôles professionnels par la police et l’État, si l’entrée de service pour le personnel et les fournisseurs est confiée à une équipe de surveillance réduite et mal équipée ? Il faut de la cohérence et la coordination entre les divers acteurs, mais avec respect et professionnalisme. L’État n’est plus en mesure de tout sécuriser. Il doit donc faire appel à des partenaires privés. » Les entreprises de gardiennage privées étudient actuellement avec le Ministère de l’Intérieur une nouvelle loicadre qui remplacerait la loi Tobback de 1990. Celle-ci interdit aux services de gardiennage privés d’exercer des contraintes, de recourir à la violence (le port d’arme n’est autorisé que pour les transports de fonds) et de surveiller des personnes dans les espaces publics. « Quand on sait que demander la carte d’identité d’une personne relève déjà de la contrainte, il faut bien admettre que la loi actuelle est plutôt restrictive », constate Fernand Hollevoet de G4S. « Nous ne demandons absolument pas à pouvoir utiliser la violence, mais passer les menottes à quelqu’un devrait tout de même être possible dans certaines circonstances ? Un détective en magasin ne peut pas intervenir lorsqu’un voleur s’enfuit. Nous plaidons en outre pour une autre définition, plus souple, de la notion d’espace public. » ● R.A.
© Thinkstock Chapeau bas aux volontaires ! SÉCURITÉ Le 5 décembre est la Journée Internationale des Volontaires. L’occasion de remercier les collègues et employés qui s’investissent bénévolement dans la sécurité des entreprises. Qui sont-ils ? Quels rôles jouent-ils ? Comment sont-ils sélectionnés et formés ? Petit tour d’horizon. Gaëlle Hoogsteyn I ncendie, malaise, blessure, agression… Au travail comme ailleurs, un accident est vite arrivé. Afin de garantir la sécurité de son personnel, chaque employeur est tenu de mettre en place des mesures définies dans l’arrêté royal du 15 décembre 2010. « Cet arrêté définit le cadre de l’organisation des premiers secours dans l’entreprise, sur base d’une analyse de risques réalisée par le conseiller en prévention », explique Lucy Coibion, responsable commerciale à la Croix-Rouge. Ceux qui se portent volontaires pour être secouristes en entreprise doivent suivre (et réussir !) une formation de base aux premiers secours de 15 heures minimum auprès d’un opérateur agréé par le SPF Santé Publique – et 4 heures de recyclage chaque année. La formation comprend notamment les règles essentielles d’intervention, la réanimation cardio-pulmonaire avec défibrillateur, la désobstruction, les hémorragies, les plaies, les brûlures… « La Croix-Rouge utilise la ‘pédagogie active’, basée sur des mises en situation proches de la réalité. Nos formations se veulent essentiellement pratiques. Lors des recyclages, nous organisons des simulations d’accidents et/ou de malaises plus complexes, selon la réalité de l’entreprise, afin que les secouristes puissent mettre en pratique leurs connaissances et mieux réagir », précise-t-elle. À la CroixRouge, les contenus des formations sont revus tous les 5 ans selon les normes européennes. Premiers maillons des secours Le rôle du secouriste est de limiter les conséquences d’un accident ou d’un malaise dans l’attente, si nécessaire, des secours spécialisés. « Avoir des secouristes en entreprise est une nécessité », assure Lucy Coibion. « Le premier maillon de la chaîne de secours est très important. Quand on sait qu’à Bruxelles, une ambulance met en moyenne 22 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 8 minutes à arriver, on imagine facilement les conséquences pour une personne qui ferait un arrêt cardiaque et ne recevrait aucun soin durant ce délai… » Mais qui sont ces secouristes et quelles compétences spécifiques doiventils avoir ? « Tout le monde peut être secouriste. Souvent, les collaborateurs sont intéressés car c’est une formation qui leur est aussi utile dans le cadre privé. Rien qu’à la CroixRouge, nous formons près de 32.000 personnes chaque année. Leur rôle est d’appliquer les règles essentielles d’intervention et de garder leur sang-froid », poursuit Lucy Coibion, qui insiste sur le fait que le rôle de secouriste ne doit pas être imposé. « Les secouristes d’entreprise doivent vraiment être volontaires, car apporter les premiers soins nécessite une implication, une assiduité lors de la formation continue, une capacité à se maîtriser et intervenir dans toutes les situations. Pour les entreprises qui ont du mal à trouver des volontaires, proposer de courtes sessions de sensibilisation aux premiers secours permet de mieux comprendre la plus-value de cette mission et peut susciter des vocations. » Lucy Coibion (Croix-Rouge de Belgique) Et en cas d’incendie ? En plus des obligations liées aux premiers secours, les entreprises doivent aussi mettre en place des procédures R.A.
TOPIC Plus de 600 volontaires chez Belfius Banque et Assurances En plein cœur de Bruxelles, la tour Rogier abrite près de 4.000 travailleurs sur 32 étages. « Garantir leur sécurité, tant en cas de problème de santé qu’en cas d’incendie, nécessite une véritable stratégie », explique Régis Duez, conseiller en prévention du service interne de prévention et de protection du travail (SIPPT). « La sécurité du personnel est un élément primordial pour Belfius. C’est pourquoi la banque ne lésine pas sur les moyens et va même au-delà de ce que la loi impose. » « Compte tenu de la taille du bâtiment, le risque d’incendie est notre plus grande crainte. Nous ne comptons pas moins de 340 équipiers de première intervention, qui ont reçu une formation de base et doivent suivre un recyclage annuel. Chaque année, nous faisons aussi venir un ‘bus formation’ dans lequel nos volontaires font des exercices pratiques sur le feu. Nous avons aussi formé 13 équipiers de deuxième intervention. Leur mission est d’aller rechercher les collègues moins valides qui seraient coincés dans le bâtiment et guider les pompiers en cas de besoin. Ce sont en quelque sorte des ‘mini-pompiers’. Ils connaissent le bâtiment sur le bout des doigts et ont reçu une solide formation à l’incendie. » Belfius dispose aussi de 85 secouristes formés par la Croix-Rouge et de 40 aidants psycho-sociaux. « Ces derniers sont formés à la gestion des chocs post-traumatiques. Lors de l’accident de train de Buizingen en 2010, par exemple, plusieurs membres du personnel étaient dans le convoi. L’un d’entre eux a vu des choses insoutenables et nous a demandé de l’aide. » « Globalement, les collaborateurs sont plutôt solidaires chez Belfius. Lorsque nous recrutons des volontaires via intranet, nous n’avons pas de difficultés à en trouver. Nous recherchons des gens motivés, disponibles, engagés et résistants au stress. En cas d’alerte, ils sont tous sur le pont. Par ailleurs, ils jouent un rôle de prévention et sont là pour détecter les risques potentiels. Nous pouvons vraiment compter sur eux ! » d’évacuation et d’intervention en cas d’incendie. C’est là qu’interviennent les « équipiers de première intervention ». « Régulièrement, des incendies touchent des entreprises de toute taille. Des salariés peuvent être atteints physiquement et psychologiquement, voire perdre la vie. Pour l’éviter, le législateur a mis en place des obligations visant à réduire les risques d’incendie et leurs effets sur les personnes », explique Jean-Pierre Cosy, adjoint à la direction de Cresept, un organisme de formation. Le 28 mars 2014, un nouvel arrêté royal concernant la prévention incendie en entreprise a été publié. « La législation ‘incendie’ en Belgique est très compliquée parce que tous les niveaux de pouvoir sont concernés. Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver », commente l’expert. Le fil rouge de cet arrêté, traduit dans la loi du bienêtre au travail, est la prévention. Certaines mesures sont obligatoires pour tous les employeurs, même s’il n’y a qu’un employé. « Par exemple, toutes les portes sur le chemin de l’évacuation doivent s’ouvrir dans le sens de l’évacuation », illustre Jean-Pierre Cosy. La nouvelle législation impose aussi que chaque intervention soit effectuée au minimum par deux personnes. « Dans les PME, cela peut parfois poser des problèmes. S’il n’y a que dix personnes dans l’entreprise, comment garantir que deux personnes formées soient toujours présentes, en tenant compte des congés ou des absences ? L’employeur doit alors garantir par la formation de son personnel qu’à tout moment une intervention ou une évacuation soit réalisable. Il peut lui aussi se former ». Pour le reste, chaque entreprise doit rédiger son propre plan d’urgence interne, ce qui n’est pas toujours évident… Vaut-t-il mieux avoir des gens capables d’éteindre un début d’incendie ou évacuer d’office le bâtiment ? À chaque employeur de définir ses priorités, tout en respectant au mieux les obligations légales. Jean-Pierre Cosy (Cresept) En Belgique, on dénombre 10.000 incendies par an dont 20 à 30 % en entreprise. Une fois ces plans définis, il faut les mettre en œuvre et former des collaborateurs au rôle d’équipiers d’intervention. La formation comprend un volet évacuation et un volet « lutte incendie ». « Plus l’entreprise est grande, plus l’évacuation est critique. Les équipiers de première intervention doivent apprendre les procédures propres à leur société et être capables de les mettre en application. Au niveau incendie, nous dispensons la théorie, mais nous nous basons surtout sur des exercices pratiques. Nous apprenons aux stagiaires à détecter les risques spécifiques, à utiliser les équipements de protection, à éteindre un incendie naissant... Un autre point important est d’apprendre au volontaire à reconnaître les limites de ses compétences et à ne pas intervenir si l’incendie est trop important. » Malheureusement, Jean-Pierre Cosy constate que beaucoup d’entreprises considèrent encore la prévention incendie comme une obligation pesante. « Il y a un réel travail de sensibilisation à faire. Les entreprises devraient considérer cela comme un investissement. Car, au-delà du fait de sauver des vies, savoir réagir en cas d’incendie, c’est aussi parfois sauver son business », conclut-il. ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 23
Bravo aux entreprises bruxelloises BRUXELLES FORMATION Bruxelles Formation s’est doté d’un but ambitieux-: former des chercheurs d’emploi à des métiers d’avenir pour répondre aux attentes des entreprises bruxelloises. Que ce soit à l’issue de leur formation à Bruxelles Formation ou de leur formation en entreprise avec un suivi de nos équipes pédagogiques, les résultats sont au rendez-vous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que de nombreuses sociétés ont joué le jeu, à leur avantage et au bénéfice de la Région bruxelloise. Cette expérience ne peut qu’amener de nouvelles solutions à la croissance des entreprises bruxelloises et leur fournir la main-d’œuvre adéquate, qui recèle plus d’avantages que l’on ne pense. Nous souhaitons aujourd’hui les remercier de nous avoir fait confiance. En un mot comme en cent, MERCI ! TÉMOIGNAGES Alexis Renard, 8 Trust, société de web development et consulting J’ai tout de suite eu un bon contact avec les conseillers de Bruxelles Formation. Ils se déplacent, sont proactifs et connaissent nos attentes. J’ai reçu plusieurs cv au sein desquels j’ai fait une sélection en tombant sur des perles. Le principe, c’est une situation win-win: pour nous, la ressource est plus accessible d’un point de vue financier et en échange, nous la formons en interne. Ces stages peuvent également servir de test avant un engagement définitif. En effet, cela nous permet d’avoir le temps d’évaluer le stagiaire, de lui expliquer l’esprit de l’entreprise et la façon de travailler au sein de celle-ci. Cela s’avère très pratique suite à la période d’essai. Pour une jeune société de deux ans, ce programme nous a permis de grandir plus vite et de manière structurée. Il ne faut pas oublier que ces jeunes sont passés par une formation, ils ont envie d’apprendre, d’évoluer, deux choses très importantes dans notre secteur. Et, surtout, ils savent que c’est une opportunité et ont envie de la saisir ! Philippe Watticant, El Metteko, restaurant à la Bourse Je suis passé par Actiris qui m’a directement orienté vers Bruxelles Formation. J’avais besoin d’une personne pour la salle et d’une personne en cuisine. Il fallait former les deux stagiaires que j’ai reçus, ils ne connaissaient pas grand-chose, mais ils étaient motivés, doués de l’envie d’apprendre. Ils se sont rapidement fondus dans mon équipe, dont la tranche d’âge tourne autour des 30-40 ans. Ils les ont accueillis et tout de suite intégrés. A la fin du stage, j’ai engagé la personne de la salle. Le commis de cuisine a été proactif et a trouvé un emploi de son côté, sinon je l’aurais engagé. À chaque contrat de formation, une conseillère de Bruxelles Formation s’est déplacée jusqu’à mon entreprise. En quinze minutes, c’était fait. Et chaque mois, elle passait voir si tout allait bien, 5 minutes pas plus. Je suis prêt à renouveler l’expérience dès maintenant, pour la salle et la cuisine. Il n’y a que du positif. Martin Germeau, PermaFungi, Coopérative productrice de pleurotes sur la base de marc de café Le système de stages proposé nous paraît tout à fait bénéfique pour chaque partie et nous en sommes globalement ravis. Les candidats sont présélectionnés par Bruxelles Formation. Sur les 3 premiers candidats rencontrés, nous avons sélectionné Jean, notre premier stagiaire. Ce dernier a maintenant trouvé un contrat de travail et en est fort heureux. L’avantage pour nous est bien entendu la réduction des charges mais également un enrichissement au niveau de la diversité humaine que nous apportent ces stagiaires. En contrepartie, nous encadrons chaque stagiaire et offrons une formation complète et professionnalisante à des jeunes avec très peu d’expérience professionnelle. Aujourd’hui, nous avons engagé notre deuxième stagiaire et nous attendons le troisième.
PRATIQUEMENT L’envie de faire ses preuves Une équipe de conseillers mobiles Chaque employeur bruxellois peut dès aujourd’hui accueillir un stagiaire dans son entreprise. En échange de conditions de rémunération particulièrement avantageuses, la société s’engage à former le jeune qui a peu ou pas d’expérience dans le monde de l’entreprise. Une force de travail économique pour l’employeur, une première expérience professionnelle pour le jeune pour qui c’est une opportunité de faire ses preuves, chez vous. Le but est de réaliser une opération win-win : vous formez un jeune à votre réalité de travail, vos objectifs, votre qualité durant une période dont vous choisissez la longueur. Si vous êtes satisfait, vous pouvez engager un jeune déjà prêt à relever vos défis. BRUXELLES FORMATION former pour l’emploi Pour trouver la personne juste, nous mettons à disposition une équipe de conseillers mobiles qui viennent sur place discuter de vos besoins et signer le contrat. Rapidité, efficacité et accueil personnalisé sont les maîtres mots de la relation avec Bruxelles Formation. Votre personne de contact connaît votre secteur et les stagiaires et peut vous conseiller en fonction de vos besoins spécifiques. Le deal ? Vous engagez pour une période au moins égale à la durée du stage, que vous définissez vous-même: quatre semaines, trois mois, six mois... Infos : www.bruxellesformation.be (onglet employeurs) Tél. :+32 (0)2 371 74 93 Email : relationsentreprises@bruxellesformation.be
© Thinkstock Prévenir les risques, un luxe ? SÉCURITÉ Une nouvelle réglementation sur la prévention des risques est entrée en vigueur et elle insiste sur les risques psycho-sociaux dans les entreprises. Quels sont les devoirs des employeurs, face à une législation sans cesse plus complexe ? Et quel est l'intérêt d’une politique de prévention ? Nous avons rencontré quatre experts de deux sociétés spécialisées en la matière : Axa et Partena. Adrien Dewez A ujourd'hui, la nouvelle législation sur la prévention des risques couvre des domaines très divers : les accidents de travail bien sûr, mais aussi l'ergonomie, l'adaptation du lieu et du poste de travail, le stress... Les dispositions légales s'articulent autant sur la protection physique que psychique des employés, soit une approche qui se veut globale. Et le législateur demande à l'employeur de ne pas se contenter d'une politique réactive face à un accident, mais bien préventive. Car si les accidents au travail diminuent chaque année, « nous recensons 70 à 80 accidents mortels par an en Belgique », selon Marie-Pierre Dawance d'Axa. Le nombre de maladies psycho-sociales, lui, augmente. La cause est à chercher « dans la désindustrialisation de la Belgique et la part croissante de métiers intellectuels », décrit Rony Baert, General Counsel chez Partena. Les maladies psycho-sociales deviennent donc un problème de plus en plus aigu, et ce, pour toutes les entreprises. Selon une étude menée par Wolters Kluwer, la moitié des travailleurs négligeraient leur propre bien-être afin de terminer une tâche à temps. De plus, seuls 17 % des sondés déclarent qu'une politique en la matière est bien diffusée au sein de l'entreprise. Pour un employeur, surtout, il importe de correctement mesurer l'impact économique que représentent la maladie et l'absentéisme. Selon Dirk De Clercq, Safety Manager chez Partena, « les coûts indirects sont de facteur trois par rapport aux coûts directs » d'une personne absente. Par coûts indirects, on entend la charge de travail supplémentaire chez les collègues, la perte de connaissance au sein de l'entreprise... 26 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Agir, oui, mais comment? La politique à mener en matière de prévention, en particulier en ce qui concerne les risques psycho-sociaux, est délicate et doit être adaptée en fonction de l’entreprise concernée. « Pour mener une véritable politique de prévention, il faut convaincre le dirigeant. Tant qu'il n'est Les coûts indirects de l’absentéisme sont de facteur trois par rapport aux coûts directs. Dirk De Clercq (Safety Manager Partena) pas convaincu, la politique restera limitée. Plus que du temps et des moyens, il faut de la volonté », dit-on chez Axa. Pour Dirk De Clercq, « Il est nécessaire de prévoir un plan d'action global sur cinq ans et un plan d’action annuel avec des objectifs et un budget. Évidemment, les moyens et les objectifs dépendent de la taille et du risque de l'entreprise, mais le temps prévu pour le conseiller en prévention est défini avec l'employeur et le comité dédié à cette thématique. » R.A.
TOPIC Lieve Paredis (Axa) De nombreux exemples d'actions existent : « Pour Partena, qui dispose d'un personnel sur de nombreux sites différents et parlant différentes langues, nous allons prévoir un site internet avec comme slogan ‘I change my...’ et huit rubriques : stress, mood, move, food, weight, drinking, smoking et sleep », explique Dirk De Clercq. « Les visites sur le site seront anonymes, l'employeur ne peut pas savoir qui regarde quoi et, si quelqu'un le souhaite, il peut recevoir un coaching personnalisé. Pour Randstad, où j’ai réalisé un projet similaire, nous avons d'ailleurs remarqué que le site était utilisé le plus souvent le dimanche soir. » Chez Axa, des actions similaires ont été menées, toujours dans un souci de confidentialité, détaille Lieve Paredis : « Via un partenaire, nous pouvons offrir une plateforme d'aide psychologique qui répond aux problèmes des employés et, éventuellement, les renvoyer vers un spécialiste. Totalement anonyme, elle permet par exemple de prévenir le burn-out. Cela peut aider des personnes qui ressentent un déséquilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Dans le cas d'un burn-out, il faut prévenir avant son arrivée, sinon c'est trop tard. » Pour Rony Baert, la loi impose de faire un diagnostic des risques et le mieux est de faire appel à un conseiller en prévention ; quelqu'un d'extérieur, de neutre, plus facilement accepté au sein de l'entreprise et par les syndicats. « Il ne faut pas non plus négliger l'entretien d'évaluation, qui est une occasion d'échange personnalisé, pour détecter des problèmes et valoriser une personne. Il faut prêter attention au sens donné à la fonction et à la responsabilisation du travailleur, diversifier les tâches et éviter la monotonie, ce qui diminuera la charge mentale liée à la fonction. Sans oublier d'offrir de la flexibilité, particulièrement avec les jeunes générations Y et Z. Cela change le paradigme, mais cela suppose aussi que l'entreprise fasse confiance au travailleur. » Prévenir pour être compétitif « Vous ne pourrez jamais me convaincre que la continuité d'une entreprise passe par les accidents », prévient Marie-Pierre Dawance. « Outre l’aspect humain, les coûts directs et indirects des dysfonctionnements justifient la nécessité de mener des actions. Et la prévention est corrélée à la compétitivité : selon l’Organisation Internationale du Travail, plus l’indice de compétitivité d’un pays est élevé, moins il y a d'accidents de travail. Au sein d'une entreprise, on remarque une relation directe entre la marge bénéficiaire et une politique de prévention forte. » Si une telle politique peut sembler de prime abord chronophage et coûteuse, plusieurs intervenants insistent sur les répercussions positives que sa mise en place peut engendrer : diminution des accidents et de l'absentéisme, augmentation de la productivité et même de la qualité des produits ou services donnés. Et, naturellement, cela joue sur l'image de l'entreprise à l'extérieur. Il faut prêter attention au sens donné à la fonction et à la responsabilisation du travailleur. Rony Baert (General Counsel Partena) Si la décision d'introduire une politique de prévention revient au management, son application a tendance à se diffuser ensuite chez les employés. L'étude de Wolters Kluwer révèle que 81 % des sondés avertissent leurs collègues qui ont un comportement dangereux. Et de préciser qu'« en les impliquant dans les analyses des risques et en leur donnant les bons outils pour détecter les situations dangereuses, les entreprises peuvent vraiment faire la différence ». À l'image de la ceinture de sécurité, devenue légalement obligatoire dans les années 70, et aujourd'hui parfaitement intégrée chez tous les automobilistes… Sans oublier les dégâts Si de nombreuses politiques de prévention peuvent sembler destinées uniquement aux grandes entreprises, la démarche ne doit pas être omise par les PME. « Une étude française a démontré que sept entreprises sur dix qui subissent un incendie disparaissent dans les trois ans. Elles négligent de prévoir un plan de redémarrage rapide ou d'avoir une assurance en perte d'exploitation. Sans oublier les frais liés à un accident grave et les conséquences de la désignation de l’entreprise comme un risque aggravé », conclut Marie-Pierre Dawance. À l'écoute de tous nos interlocuteurs, un plan de prévention des risques selon la nouvelle législation se révèle être une démarche d'analyse globale. Du poste de travail à la mobilité et à l'accessibilité, des relations managériales à celles entre collègues ou encore jusqu'aux risques liés à l'intégrité physique... Si le champ est vaste, cette réflexion peut offrir une image nouvelle du fonctionnement d'une société, quelle que soit sa taille, afin de détecter en amont des problèmes, jouer sur le bien-être et donc la productivité, l'engagement et la motivation. Un outil de croissance... qui concerne tout le monde. ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 27 R.A. R.A.
TOPIC SÉCURITÉ Cybersécurité : « Peut-être avez-vous déjà perdu des dizaines de milliers d’euros » La PME moyenne est à peu près impuissante face à la cybercriminalité et l’espionnage. Même les plus grandes entreprises résistent mal aux risques informatiques. La seule façon de gagner un jour cette bataille réside dans une collaboration intensive entre les pouvoirs publics, le monde académique et le secteur privé. La Cybersecurity Coalition en constitue un bel exemple. Stef Gyssels «T out a commencé il y a un an environ », se souvient Georges Ataya (Solvay Brussels School of Economics), « lors d’une réunion avec des spécialistes de la sécurité et des personnes du monde de l’entreprise. Nous discutions d’une série de piratages récents. Nous étions conscients que n’importe quelle entreprise, de la plus grande à la plus petite, est vulnérable. La question n’est pas de savoir si nous serons piratés un jour, mais quand. » Cette réunion informelle a proposé une coalition de représentants des secteurs public, académique et privé, qui se réunirait à intervalles réguliers pour comparer et discuter des expériences respectives et, bien entendu, les partager avec d’autres entreprises et organisations. C’est ainsi que naquit en février 2015 la Cybersecurity Coalition, dirigée par Nathalie Dewancker. « C’est une ASBL », insiste Mme Dewancker, « elle n’a donc aucune ambition de générer un bénéfice pour les entreprises et organisations participantes. » Sensibiliser, encore et toujours La priorité absolue réside dans une conscientisation des entreprises et travailleurs face aux multiples dangers informatiques qui les guettent, nous explique Nathalie Dewancker : « Le facteur humain constitue habituellement le maillon faible. Peu importe dès lors combien vous investissez dans l’infrastructure de sécurisation, si vous ne renforcez pas ce maillon faible. Notre coalition entend faire le maximum pour appeler les entreprises et leurs collaborateurs à et à la prudence, tout en montrant mesures relativement simples pour améliorer sensiblement la situation. » Nathalie Dewancker cite en exemple l’utilisation de « phrases de passe » au lieu de mots de pas Elles sont aussi simples à retenir quelques signes spéciaux (un « à la place d’un « a », par exempl rendent ces séquences infiniment plus difficiles à violer. « De nom breux membres y ont déjà r cours et nous tâchons de diffuser 28 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 le message à grande échelle. » Cette diffusion passe entre autres par la collaboration avec CERT. be, l’équipe d’intervention informatique fédérale, qui souhaite aussi prévenir la criminalité informatique. Une campagne de sensibilisation commune nationale a débuté au 1er octobre, notamment pour promouvoir les « phrases de passe » (voir encadré). Tout le monde est vulnérable, quelle que soit la taille de l’entreprise ou son secteur. Il faut être préparé et vigilant. Nathalie Dewancker Événement national, la Belgian Internet Cybersecurity Conference s'est tenue à la fin novembre, en collaboration avec CERT.be et d’autres partenaires. Des experts de divers pays et secteurs y sont venus partager leurs expériences et leur vision. « Une fois de ent est mis sur une sensibilisation crue », nous dit Nathalie Dewancker, en plus de l’opportunité pour les participants en provenance des secteurs académique, privé et public de se rencontrer et de discuter de collaborations éventuelles. » ’échange d’informations en oute confiance Cybersecurity Coalition entend aussi élaborer une plateforme au ein de laquelle des participants de diverses entreprises (parfois oncurrentes) pourront échanger R.A.
TOPIC Problème et remèdes Quelques résultats d’une enquête menée par les pouvoirs publics auprès de 1000 citoyens ont été divulgués à l’occasion de la campagne lancée le 1er octobre pour promouvoir des mots de passe plus sécurisés. Quelques conclusions édifiantes : • Les Belges sont moyennement ou fortement préoccupés par leur sécurité en ligne lors de l’utilisation de l’e-commerce (57,5 %), des réseaux wifi publics (55,6 %) et des médias sociaux (48,4 %). • Près de la moitié des Belges (46,2 %) utilisent des mots de passe de 8 signes ou moins. • 1 Belge sur 3 communique son mot de passe à des tiers. Chez les jeunes de 18 ans, le pourcentage atteint 42,9 %. • 1 Belge sur 4 utilise le même mot de passe pour des applications professionnelles et privées. Vous trouverez sur www.safeonweb.be une série de conseils et un test de sécurité de votre mot de passe. Voici les cinq principaux : 1. Plus un mot de passe est long, plus il est sûr. Préférez une phrase de passe : elle est longue et au moins aussi facile à retenir. 2. Utilisez des signes de ponctuation, des chiffres et/ ou des majuscules dans votre phrase de passe. 3. N’utilisez pas le même mot de passe pour diverses applications. 4. Ne transmettez vos mots de passe à personne. 5. Ne rassemblez pas vos mots de passe dans un document sur votre ordinateur ou smartphone et ne les écrivez pas sur un post-it à proximité de votre appareil. des informations en toute confiance. Quatre sessions sont prévues autour de thèmes concrets tels que la gestion des incidents, la gouvernance, les aspects légaux et les réglementations. Le troisième objectif réside dans des actions communes de lutte contre la cybercriminalité. Enfin, la coalition entend soutenir les pouvoirs publics et autres instances dans l’élaboration de politiques de sécurité et de plans de mise en œuvre. La collaboration avec les pouvoirs publics se situe d’ailleurs aussi à d’autres niveaux, signale Georges Ataya : « Nous nous réunissons régulièrement avec les cabinets du ministre De Croo, du premier ministre Michel et de Bart Tommelein pour échanger des informations et discuter d’éventuelles initiatives à prendre par les pouvoirs publics. La présence d’instances publiques telles que Fedict dans cette coalition constitue un facteur essentiel dans la concrétisation de nos objectifs. » Les pouvoirs publics ne se limitent pas à une politique de présence, constate Nathalie Dewancker : « Les gouvernements wallon et flamand y ont chacun un représentant ICT, et non l’un ou l’autre fonctionnaire du parlement, mal renseigné sur cette problématique. » Atteindre les organisations représentatives La Cybersecurity Coalition totalise déjà plus de 50 membres qui contribuent activement à diffuser les « Ceux qui veulent se faire membre de la Cybersecurity Coalition sont les bienvenus s’ils sont disposés à payer la cotisation et à contribuer activement aux activités de la coalition », déclare Nathalie Dewancker. En conclusion Nous avons demandé à nos deux interlocuteurs de conclure par un conseil à tous les membres de BECI. Nathalie Dewancker met surtout en garde contre une sous-estimation du danger pour les PME : « Tout le monde est vulnérable, quelle que soit la taille de l’entreprise ou son secteur. Il faut donc être préparé et vigilant, en prenant toutes les mesures possibles pour réduire au maximum les dangers inhérents aux facteurs humains. Il est essentiel d’informer les collaborateurs autant que possible. » Georges Ataya va plus loin encore : « Il faut en moyenne 150 jours avant de détecter un accès par effraction aux données. Les réparations coûtent en moyenne plusieurs dizaines de milliers d’euros. Il se peut donc que vous soyez actuellement en passe de prendre une sacrée dégelée financière. La seule façon de prévenir cette situation ou d’en réduire les conséquences est de faire procéder dans les meilleurs délais à une analyse de votre infrastructure sécuritaire et de prendre les mesures qui s’imposent. » ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 29 messages vers les grandes entreprises et les PME. Il faudrait hélas une éternité pour sensibiliser et armer les entreprises contre les menaces informatiques, si l’organisation devait se contenter de ses moyens modestes. « Nous avons besoin de l’assistance d’organisations représentatives des employeurs, telles que le VOKA et BECI », clame Georges Ataya : « Elles nous aideront à diffuser le message via leurs réseaux aussi Il faut en moyenne 150 jours avant de détecter un accès par effraction aux données. Les réparations coûtent en moyenne plusieurs dizaines de milliers d’euros Georges Ataya puissants qu’étendus. Nous nous réjouissons donc de l’attention que BECI nous porte. C’est la meilleure manière de sensibiliser les entreprises aux risques multiples et au rôle qu’elles peuvent jouer elles-mêmes dans ce combat. » © CIONET
Chez Merak, vos données sont en de bonnes mains. Merak est le spécialiste international du stockage et de l’archivage de données. Tous les jours nous sommes au service d’entreprises locales et internationales qui peuvent compter sur une sécurité et une effi cacité maximales pour la conservation de leurs précieuses données. Nos systèmes automatisés garantissent des conditions de conservation idéales. Et nos conditionnements standardisés, munis de codes-barres, garantissent 100% d’anonymat. Les coursiers Merak sont en outre disponibles 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Nous pouvons ainsi vous assurer un accès permanent à vos données, même en cas d’urgence. www.merak.be
TOPIC SÉCURITÉ Cloud : vous restez responsable de vos données La plupart des entreprises, quand elles entrevoient les avantages de la sous-traitance, ne tardent pas à faire appel au cloud. La sécurisation de leurs données et applications continue néanmoins de les inquiéter. On comprend pourtant que peu d’entreprises parviennent à créer dans leurs murs un environnement aussi sécurisé qu’un fournisseur de services cloud. Quoi qu’il en soit, la vigilance reste de mise, ne fût-ce que parce que les données relèveront toujours de votre responsabilité. Stef Gyssels P hilippe Waslet, propriét IT Services & Solutions, puis de longues années clients dans la gestion stratégique de leur informatique. « Chez client moyen, avec un budget formatique interne de 90.000 ros, nous pouvons comprimer les coûts à concurrence de 30.000 euros par l’externalisation de l’infrastructure. Et si nous faisons un pas de plus en confiant une partie de cette infrastructure au cloud, nous pouvons même ramener le coût total 32.000 euros », estime-t-il. Bien des chefs d’entreprise continuent de se méfier du cloud pour des questions de sécurité. Philippe Waslet s’en étonne : « C’est bizarre, non ? Les gens comprennent qu’ils ne pourront jamais investir autant dans leurs infrastructures internes que ne pourrait le faire un fournisseur de services cloud, qui répartit les coûts entre de nombreux clients. » Cédric Pierrard, CEO du fournisseur de logiciels CRM Efficy, abonde : « Je m’amuse de voir les utilisateurs et les clients se préoccuper de la sécurité dans le cloud, alors qu’ils ne tiennent pas compte de la sécurité de leur propre infrastructure sur place, qui laisse souvent à désirer : pas de https/ssl, pas de firewall digne de ce nom... » Le logiciel CRM Efficy est disponible en versions on site et cloud. M. Pierrard constate heureusement une amélioration progressive de l’acceptation du cloud par les entreprises : « Ce sont surtout les dirigeants de PME qui comprennent que la sécurisation d’un environnement cloud sera d’office supérieure à ce qu’ils peuvent avoir chez eux. » Confidentialité des données Les réticences pourraient s’expliquer par la confidentialité des données. Comment une entreprise peut-elle que ses données et celles clients ne sont pas utilisées à es fins ? Lorsque les donse retrouvent à l’étranger, entreprises s’inquiètent daage d’un usage inapproprié. a la menace continuelle des prestataires de services cloud américains, qui ne peuvent pas garder le secret vis-à-vis de leurs pouvoirs publics. Et puis, il existe de nombreux risques dans es pays moins regardants matière de vie privée et qui n’hésitent pas à revendre les données des clients. « Il subsiste pas mal de cow-boys sur le marché international », constate Robert Kloots, propriétaire du bureau Trusting the Cloud, spécialisé en sécurité cloud. « Il faut en tenir compte dans le choix d’un partenaire cloud. » Qui plus est, la législation n’est pas toujours de votre côté, dans ces cas-là, parce que vous dépendez aussi de la législation du pays où les données sont stockées, c’est-à-dire souvent à l’étranger. Cédric Pierrard plaide donc pour le choix d’un fournisseur dont on sait qu’il stocke les données dans une contrée où la vie privée et les citoyens sont protégés des abus. Il affirme même qu’il « faudrait interdire à tous les grands prestataires cloud de stocker les données dans un pays où il n’existe aucune réglementation pour les protéger ». En Belgique ou en Europe ? Faut-il tout garder à l’intérieur de frontières ? « Cela n’a pas beaucoup de sens dans le contexte européen », estime Cédric Pierrard : « Je plaide plutôt pour une législation européenne qui garantit un même niveau de protection des données partout en Europe. Il est essentiel, pour des entreprises qui, comme la nôtre, déploient des activités internationales, de recourir en toute flexibilité à des centres de données sur le territoire européen. » BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 33
TOPIC Sécurisation mobile : une dimension supplémentaire Une des meilleures raisons de choisir le cloud est le confort des collaborateurs mobiles. Ils peuvent consulter leurs données et leurs applications n’importe où et sur n’importe quel appareil. D’où les inquiétudes : « Les systèmes et données de l’entreprise dans le cloud sont de plus en plus souvent approchés par les appareils mobiles qui appartiennent aux collaborateurs. Cela tracasse de nombreuses entreprises », constate John Yeoh, Research Analyst de la Cloud Security Alliance. Cédric Pierrard (Efficy). Dans l’attente d’une telle unification européenne, certains prestataires cloud vous garantissent que vos données ne quitteront jamais le territoire belge. D’autres, tels que Cloudbizz, ont recours à des centres de données en Belgique et au Luxembourg, un pays limitrophe auquel la plupart des entreprises belges osent confier leurs données. À raison d’ailleurs, parce que le Luxembourg ne dispose pas seulement des centres de données les mieux sécurisés (Tier 4), mais propose en outre la loi de « protection contre la faillite ». Le Grand-Duché est le premier pays européen qui garantit aux clients de centres de données en faillite qu’ils pourront récupérer leurs données. Votre responsabilité Tout se paie. Une répartition plus restrictive de données coûtera davantage au client qu’un stockage qui peut se faire n’importe où. Mais vous gardez l’entière responsabilité de vos données, quel que soit le contrat conclu avec le prestataire, prévient Robert Kloots : « Plus moyen de déléguer. Autant en tenir compte quand vous signez le contrat. Quant au prestataire cloud, il doit être très explicite et transparent à propos de trois facteurs essentiels pour vos données : la disponibilité, l’intégrité et la confidentialité. » Rien ne vous empêche évidemment d’optimiser la sécurité des données, puisque les collaborateurs restent le Il va de soi que les appareils mobiles, surtout quand ils sont la propriété privée des collaborateurs, sont moins bien contrôlés par l’employeur et donc beaucoup plus exposés que les ordinateurs desktop de jadis. La perte de ces appareils, la déferlante de malware mobile et l’insécurité des hotspots wifi sont quelques exemples parmi d’autres de la dimension supplémentaire que les appareils mobiles ont donnée à la problématique de la sécurisation. Il existe heureusement sans cesse plus de techniques pour contrer l’usage abusif de données sur les appareils mobiles. « Le cryptage de toutes les données d’entreprise qui partent vers le cloud ou en reviennent, constitue une bonne manière de prévenir le détournement de l’information », explique Philippe Waslet. « Sans oublier l’utilisation de systèmes d’authentification (tels que le Digipass des applications bancaires ndlr), qui constituent une excellente protection contre les abus. » chaînon le plus faible de la sécurisation. Sachez que de nombreux services cloud sont utilisés à l’insu du département ICT. « Il faut donc ramener cette ‘informatique de l’ombre’ au plus vite sous le contrôle de l’entreprise », insiste Robert Kloots. « Ensuite seulement vous pourrez évaluer le risque, le coût et la convivialité, des critères essentiels dans le choix d’un prestataire et d’un type de service cloud. » M. Kloots insiste sur d’autres démarches indispensables pour renforcer le maillon faible : « Les collaborateurs doivent comprendre que la sécurité est une nécessité, quitte à réduire quelque peu le confort d’utilisation. Ils doivent aussi accepter qu’il ne faut pas répondre à chaque e-mail et pas ouvrir n’importe quel fichier joint. » Philippe Waslet (Waslet IT). 34 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Conclusion Pour de nombreuses entreprises, et tout spécialement les PME, le cloud est une bonne manière de réduire les coûts et de se concentrer davantage sur les activités qui contribuent directement à leurs résultats. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut expédier les données dans le cloud n’importe comment. Il y a lieu de tenir compte de multiples facteurs (le cloud, oui ou non ; et si oui, dans quelle mesure ?), mais en fin de compte, il s’agit d’évaluer la valeur de vos données et le niveau de risque que vous tolérez. Tous les experts en sécurité vous le diront : la question n’est plus de savoir si vous serez piraté, mais plutôt quand, comment et pendant combien de temps. ● R.A.
TOPIC Merak : « La meilleure protection s’obtient toujours hors ligne et hors site » Besoin de protéger des biens précieux de votre entreprise ? Merak peut probablement vous aider. Les documents papier et électroniques, mais aussi les échantillons de laboratoire sont traités et conservés de manière idéale et légale. La protection et le stockage s’inscrivent au plus profond des gènes de Merak. Et cela représente tellement plus que le stockage d’une bande magnétique dans un vaste espace. Stef Gyssels L es délais de conservation légaux des archives de laboratoire atteignent parfois 10 ans après que le retrait du produit du marché. Dans l’intervalle, Merak conserve le matériel dans des conditions optimales et conformes aux réglementations les plus sévères. Cela signifie concrètement que Merak dispose de locaux climatisés spéciaux capables, le cas échéant, de congeler à -86°C. Des installations de secours garantissent, quoi qu’il arrive, la continuité du stockage. Merak traite les documents papier et numériques avec le même soin, pour le compte d’entreprises de divers secteurs qui souhaitent les archiver et/ou les garder en réserve. Malgré l’ère numérique, la généralisation de la sauvegarde dans le cloud et l’archivage en ligne, bien des entreprises considèrent toujours la conservation hors ligne et hors site de fichiers et de documents comme un service essentiel. « La demande s’accroît même », constate Nicolas Uyttenhove, marketing et sales manager chez Merak, « Rien d’étonnant à cela : l’obligation de stocker tous les documents en sécurité pendant de longues années s’applique non seulement aux petites et grandes entreprises mais aussi aux professions libérales : médecins, avocats et notaires. Ceux-ci constituent d’ailleurs une clientèle fidèle. » « La meilleure protection s’obtient toujours hors ligne et hors site », déclare Nicolas Uyttenhove. D’où la nécessité d’une entreprise telle que Merak : « Les pirates informatiques sont sans cesse plus ingénieux dans la détection, le vol ou la destruction de sauvegardes en ligne. Et puis, il y a tous les autres dangers qui menacent vos documents : les crashes de serveurs, des catastrophes naturelles... Même Google a perdu des données, il y a quelques semaines, lors d’un impact de foudre. » Abri antiatomique Personne ne peut garantir que les documents papier ou électroniques sont 100 % en sécurité chez Merak. Toutefois, les précautions prises à l’intérieur et aux alentours des espaces de stockage permettent d’approcher ces 100 % de très près. « Notre e-bunker à Vilvoorde est en réalité un abri antiatomique », précise Nicolas Uyttenhove. « Il est entouré d’une cage de Faraday qui empêche les interférences électriques, pour plus de sécurité des disques et bandes numériques qui y sont stockés. » Les précautions maximales s’appliquent aussi lors de la collecte des matériaux, et aux détails, qui peuvent faire la différence. Les sauvegardes sont transportées dans une cellule climatisée, à une température permanente de 18 à 20° Celsius. « La bande magnétique est ainsi directement opérationnelle, dès qu’elle quitte le véhicule. » La protection de documents papier contre les regards indiscrets reçoit une attention particulière. De gros lots de papiers sont ainsi répartis sur divers sites de stockage, arborant seulement un code à barres qui précise où se trouvent les diverses fractions des lots. Toute personne étrangère, mais aussi les collaborateurs non autorisés sont ainsi dans l’impossibilité de s’emparer de l’intégralité des documents. Coût réduit Le principe de base qui anime Merak et d’autres fournisseurs de services d’archivage et d’infrastructure, est toujours le même. Les entreprises qui souhaitent ou doivent investir dans de la sauvegarde et de l’archivage hors site et hors ligne ne pourront jamais le faire à un coût aussi bas que les entreprises spécialisées. « Les coûts de notre infrastructure et de nos activités se répartissent sur d’innombrables clients », explique Nicolas Uyttenhove. « Nous pouvons ainsi offrir à nos clients un service de sauvegarde hebdomadaire hors site à un prix inférieur à celui d’un ordinateur portable par an. Voilà un montant fort acceptable pour une tranquillité d’esprit totale, non ? ». ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 35 © Merak
© Thinkstock Gardez l’e-reputation à l’œil ! SÉCURITÉ Apparue avec le net, l’e-réputation prolonge en ligne la réputation. Elle concerne tout le monde, tant les entreprises que les personnes. Comment la protéger, comment l’évaluer, comment la corriger si elle a été entachée ? Autant de questions abordées avec nos interlocuteurs, Miguel Van Keirsbilck, secrétaire général d’IZEO, et Edouard Cambier, directeur général de Seed Factory. Guy Van den Noortgate I nternet et les réseaux sociaux font aujourd’hui partie de notre quotidien, tant professionnel que privé. Et à l’instar du monde réel, nous possédons également dans le monde virtuel une réputation numérique ou e-réputation ; plus personne ne peut se payer le luxe de l’ignorer. Une évidence que souligne d’emblée le secrétaire général d’IZEO, Miguel Van Keirsbilck : « Pour les entrepreneurs et dirigeants de PME, l’e-réputation – la leur et celle de leur entreprise – est devenue en quelques années un enjeu crucial, qu’ils en soient conscients ou pas. Le plus souvent, on remarque que la préoccupation commence à vivre dans l’esprit de ces dirigeants d’entreprise, mais qu’ils adoptent une attitude assez passive par rapport à ce risque : espérer échapper aux vagues et aux remous. Alors qu’aujourd’hui, le maître-mot devient l’anticipation, la veille active, la préparation des réactions, la gestion proactive de l’e-réputation ». « L’e-réputation est le prolongement de la réputation tout court, avec une puissance potentiellement décuplée, et une amplification incontrôlable. Voyez le scandale VW : au départ, c’est une atteinte directe à la réputation du constructeur automobile pour des faits qui ne relèvent pas stricto sensu de l’e-réputation. Par contre, dès que le pot aux roses fut connu, la déferlante négative a été immédiatement propagée dans les médias et les médias sociaux, avec une couche supplémentaire sur les réseaux sociaux. Les dégâts, potentiellement judiciaires et financiers, deviennent alors très vite des risques commerciaux, ou de marché ! À leur échelle, et pas uniquement pour des 36 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 faits objectivement répréhensibles ou intentionnellement frauduleux, toutes les entreprises sont susceptibles de connaître une pareille déflagration. » Scénarios de risque Il est donc essentiel que les dirigeants et les collaborateurs prennent pleinement conscience de cet enjeu d’autant que des atteintes éventuelles à leur e-réputation peuvent rapidement influencer et détériorer celle de l’entreprise. Mieux vaut donc anticiper. À cet égard, Miguel Van Il faut prendre le soin et le temps de réfléchir aux causes d’exposition possibles de la réputation d’une entreprise ou de son dirigeant. Miguel Van Keirsbilck (IZEO) Keirsbilck distille quelques précieux conseils : « D’abord, il faut prendre le soin et le temps de réfléchir aux causes d’exposition possibles de la réputation d’une entreprise ou de son dirigeant, aux agents de communication, aux canaux, à l’impact possible d’une atteinte à la réputation. Il faut idéalement écrire des scénarios de risque. ‘Si je fabrique, j’importe, je vends des yaourts, ou des crèmes solaires, ou n’importe quel autre bien ou service, quelle information, avérée ou fausse, pourrait-elle me causer du tort ? Comment dois-je alors éviter que cette information mauvaise prenne naissance et circule ? Avant tout, bien
TOPIC entendu, en agissant sur la réalité de mes process de qualité et de précaution. Mais si, malgré cela, une rumeur naît et enfle, quelles sont mes armes ?‘ C’est d’autant plus délicat que l’entreprise a intérêt, commercialement, à ce qu’on parle d’elle. Toutefois, cette visibilité recherchée augmente aussi l’exposition, au risque de perte de contrôle ! » de l’incohérence, car le retour de flamme peut être dévastateur. Même si c’est une évidence, il faut faire ce que l’on dit, dès le moment où on l’a dit. De même, il ne faut pas mentir sur ses compétences (diplômes, expériences, etc.) car on découvrira tôt ou tard, et souvent plus tôt qu’on ne le pense, les éventuels mensonges ou oublis. Lorsque l’e-réputation est entachée, il convient de réagir rapidement. Pour certains profils, tels que des postes de management, être absent d’internet est impensable. Edouard Cambier (Seed Factory) De la simple erreur à l’action malveillante, de la vengeance d’un salarié à une manœuvre déloyale d’un concurrent, les atteintes à la réputation électronique peuvent avoir de multiples sources qui ne diffèrent guère de celles, déjà bien connues, du monde réel. La rumeur est le plus vieux média du monde. Mais deux grandes différences opèrent sur le net : la vitesse et la persistance. Comment peut-on rectifier son e-réputation lorsqu’elle a été malmenée ? « C’est là qu’est tout le défi actuel », répond Miguel Van Keirsbilck. « Lors de la construction du canal de Panama, il a fallu des mois pour que les nouvelles de banqueroute de la Compagnie du Canal traversent l’Atlantique et alarment les petits investisseurs français. Aujourd’hui, tout se sait et se répète instantanément. Nier une contre-vérité peut avoir pour effet d’augmenter encore la résonnance du ‘bad buzz’, en vertu du très injuste mais impitoyable principe qu’il n’y a pas de fumée sans feu… Quant au recours en justice, civile ou pénale, il produira ses effets bien après l’incendie et apportera pour éventuelle mais très aléatoire consolation une réparation au civil ou une condamnation au pénal de l’auteur, si… Donc, indépendamment de la réaction en justice, il faut pouvoir éteindre le feu naissant avant qu’il se propage… » Assurance collective Et, puisqu’il vaut mieux vaut prévenir que guérir, IZEO a apporté dans son package de services à ses membres, dirigeants de PME et indépendants, la première assurance collective de leur e-réputation. Difficilement accessible pour un entrepreneur isolé, ce service devient abordable dans une formule collective qui mutualise le risque. Cette assurance prévoit à la fois des recours civils ou des poursuites pénales, mais aussi des interventions de nettoyage ou de noyage des informations vénéneuses sur internet au sens le plus large (sites web, forums, blogs, réseaux sociaux, etc.). Outre s’assurer, on peut déjà veiller à soigner son e-réputation sur le web tout en évitant de l’embellir au risque L’e-reputation des autres Voilà pour ce qui concerne la protection de sa propre réputation virtuelle. Et quand il s’agit de la réputation des autres ? Comment évaluer l’utilité et la fiabilité des sources électroniques ? Le CV bidonné ou le faux diplôme ne sont pas neufs mais ils semblent cependant se répandre davantage avec internet. Sans oublier les profils sur les réseaux sociaux qui peuvent nous en apprendre beaucoup sur les postulants à un emploi. Ainsi, Edouard Cambier, directeur général de Seed Factory, et son équipe sont très attentifs à ces aspects lors de recrutements. « Nous vérifions si l’e-réputation de la personne correspond bien à sa ‘vraie’ réputation », explique-t-il. « Cela se fait en recoupant ce qu’il dit ou fait sur les réseaux sociaux comme Facebook auprès de deux ou trois personnes qui le connaissent. Ce n’est pas seulement ce qu’il dit ou fait qui est intéressant mais également le temps qu’il passe sur ces réseaux sociaux. Si vous voyez que quelqu’un est inscrit à de multiples groupes et intervient tout le temps, vous vous posez automatiquement la question : ‘mais quand travaille-t-il ?’. De même sur LinkedIn, il faut regarder les recommandations. Si elles proviennent uniquement d’employés subalternes, elles ont moins de valeur que si elles sont le fait de collègues ou encore de supérieurs. » Se cacher n’est pas une solution Être absent du web peut-il être une solution pour que son e-réputation ne soit pas entachée ? Nos deux interlocuteurs sont formels, il n’est plus possible de ne pas être présent sur internet. « Il est clair que pour certains profils, tels que des postes de management, c’est impensable », poursuit Edouard Cambier. « En revanche, ce n’est pas nécessairement le cas pour d’autres fonctions comme le catering et le nettoyage. Ce qui est important également, c’est de continuer à vérifier régulièrement l’e-réputation des personnes que l’on a embauchées, car leur réputation engage celle de l’entreprise qui les emploie. » Même son de cloche chez Miguel Van Keirsbilck qui précise qu’« il faut gérer son e-réputation et celle de son entreprise. Se cacher n’empêchera jamais d’autres personnes de répandre des informations négatives. Et dans ce cas, ne pas avoir un profil web rassurant sera une faiblesse supplémentaire ». Conclusion : il faut être vigilant sans être paranoïaque. Même si, comme aimait le répéter l’ancien PDG d’Intel, Andrew Grove, « seuls les paranoïaques survivent ». ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 37 R.A.
© EDF Luminus SÉCURITÉ Délestage, black-out… Que risque-t-on à Bruxelles cet hiver ? Il y a dix ans à peine, la Belgique se payait encore le luxe d’exporter 10 à 30 % de l’électricité qu’elle produisait. Aujourd’hui, nous dépendons en grande partie de la production électrique des pays étrangers, avec son lot d’incertitudes. En janvier dernier, le gouvernement augmentait sensiblement la réserve stratégique. Mais avec l’arrivée du froid, la question des plans de délestage et de possibles black-out refait surface. Si l’hiver devait être rude, quel serait l’impact pour les entreprises ? Julien Ide M i-novembre, Bruxelles. Un air de vacances flotte dans la capitale. Bonnets et écharpes sont encore au fond du placard. Il fait exceptionnellement doux, mais nul ne sait combien de temps cela va durer. Bien que la probabilité d’avoir un hiver très froid soit relativement faible, le risque n’est pas exclu. En cas de pic prolongé, le fameux plan de délestage pourrait-il être activé en Belgique ? La Belgique en manque d’énergie Selon Peter Claes, Managing Director chez Febeliec, l’appauvrissement énergétique en Belgique est dû à trois facteurs : « Premièrement, il n’y a presque plus d’investissements dans des unités de production qui offrent une garantie de livraison. Il n’y a rien de neuf depuis longtemps au niveau du nucléaire, et très peu au niveau des centrales thermiques. Deuxièmement, plusieurs centrales nucléaires sont à l’arrêt total Les chances de pénurie sont très faibles. Il n’y a pas de quoi paniquer. Peter Claes (Febeliec). 38 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 dans notre pays (ndlr : le redémarrage de Doel 2 et Tihange 3 n’était pas encore décidé au moment de cette interview). Et enfin, les énergies renouvelables sont de plus en plus utilisées, mais leur efficacité dépend de l’imprévisibilité de l’ensoleillement et du vent. » Malgré cela, Peter Claes reste relativement optimiste : « Il faut rester serein et rationnel. Les chances de pénurie sont très faibles. Il n’y a pas de quoi paniquer. » Prévenir la pénurie Elia joue un rôle central dans le paysage belge puisque la société a en charge le transport de l’électricité dans tout le pays. Quel est son rôle en cas de problème d’approvisionnement ? Ingvild Van Lysebetten, directrice de la communication chez Elia, nous répond : « Nous pouvons faire appel à l'éventuelle capacité de production restante de toutes les centrales disponibles. Si nécessaire, nous avons par exemple recours à la réduction contrôlée de la consommation de clients industriels. Si la situation l'exige, Elia peut envisager une coordination avec d'autres gestionnaires de réseaux de transport de pays voisins, pour augmenter davantage la capacité d'importation possible de la Belgique. Si tout cela ne fonctionne pas, il ne reste que le plan de délestage, activé par le gouvernement. » Du côté des producteurs d’électricité, des solutions technologiques sont mises en œuvre afin d’équilibrer la balance énergétique. André Neugroschl est B2B marketing manager chez EDF-Luminus : « Une centrale thermique peut être à l’arrêt en fonction des besoins du marché. En cas de besoin urgent d’électricité, le temps de démarrage des machines est R.A.
VOUS VOYEZ UN POIVRON. NOUS VOYONS DE L’ÉNERGIE. CHEZ EDF LUMINUS, NOUS CONCEVONS L’ÉNERGIE AUTREMENT Pour faire pousser ce poivron, il faut de la chaleur. Notre client maraîcher se la procure en produisant lui-même son électricité. Nous, nous avons vu qu’il y avait moyen de gérer encore mieux son énergie. En prenant la main sur sa production quand il n’en a pas besoin, nous la valorisons dans le réseau au meilleur moment. Et nous le payons pour cela. Pendant ce temps, lui peut consacrer toute son énergie à l’essentiel. Cultiver les plus beaux poivrons. LES DÉFIS D’AUJOURD’HUI SONT DES OPPORTUNITÉS POUR DEMAIN Nous ne fournissons pas seulement de l’électricité et du gaz à 1,8 million de clients sous le nom Luminus. Chaque jour, nos 1 500 collaborateurs réinventent nos services et moyens de production pour vous apporter progrès et confort. Tous sont mobilisés pour lutter contre le changement climatique et convaincus que les défis d’aujourd’hui sont des opportunités pour demain. Et ça, c’est essentiel quand on est le 2e producteur d’électricité du pays et le premier challenger du marché belge de l’énergie. #powertoprogress Pour en savoir plus sur nos solutions aux entreprises : E-mail : business.services@luminus.be - Tél. : 078/155.232 www.edfluminus.be
TOPIC Les plans de délestage et les black-out souvent trop long (plusieurs heures). Nous avons adapté certaines de nos centrales thermiques de manière à ce qu’elles démarrent beaucoup plus rapidement, en 10 minutes maximum. Leur rendement est bien moins bon, mais elles peuvent être utilisées en cas de pic important et ainsi éviter une pénurie. Certaines sont d’ailleurs utilisées pour la réserve stratégique. » Il semble bien que les capacités de production hors frontières soient moins favorables cet hiver et que les centrales thermiques belges produiront plus que l’an dernier Philippe Massart (Sibelga). Et depuis quelques temps, de nouvelles alternatives ont été développées afin d’optimiser l’injection de l’électricité dans le réseau électrique belge. André Neugroschl nous éclaire : « Nous avons mis en place une plateforme de ‘trading’ de l’énergie électrique. Celle-ci nous permet de récupérer de l’électricité auprès d’auto-producteurs ou de consommateurs. Dans le premier cas, il s’agit par exemple d’industries qui produisent elles-mêmes leur énergie grâce à des centrales de cogénération. Mais l’électricité produite est parfois largement sous-exploitée. Nous pouvons alors leur racheter le surplus. Nous avons également installé des systèmes qui nous permettent de démarrer ces centrales à distance si le besoin est urgent. Dans le deuxième cas, chez les consommateurs, notre plateforme permet de réduire le régime de certains appareils afin de récupérer de l’électricité. Par exemple, avec une entreprise de produits surgelés, nous laissons la température des frigos remonter de quelques degrés pendant une durée limitée. Ceci n’altère pas la qualité des aliments et permet de belles économies énergétiques et financières. » Quand vient l’hiver Pendant l’hiver 2014-2015, la Belgique a dû constamment importer un tiers de ses besoins électriques. Philippe Massart, directeur de la communication chez Sibelga, nous donne son point de vue sur les causes de ce manque : « Tout d’abord, il faut bien sûr tenir compte de la mise à l’arrêt de certaines centrales nucléaires. De plus, certains producteurs n’ont pas fait tourner certaines centrales thermiques pour des questions de rentabilité. Il était plus intéressant pour eux d’acheter l’électricité hors frontières plutôt que de la produire en Belgique ». Selon Philippe Massart, c’est à ce niveau que se trouve un des nœuds du problème énergétique : « Il faut bien 40 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 • Un black out énergétique survient accidentellement et n’est donc pas prévisible. Il peut se produire en cas de défaillance ou d’incident technique ou de mauvaise gestion de l’équilibre production/ consommation sur le réseau. • Un plan de délestage est une mesure prise par le gouvernement fédéral en cas de pénurie d’électricité. L’approvisionnement en électricité est alors coupé pendant les heures où la demande est la plus forte, c’est-à-dire entre 16 et 20 h les jours ouvrables. Une semaine avant la possible mise en place d’un plan de délestage, le risque est annoncé, invitant les entreprises et les citoyens à réduire leur consommation. Si les efforts fournis ne suffisent pas, le plan de délestage est alors annoncé dans les médias, au plus tard la veille de son activation, avant 19 h. Dans le nouveau plan de délestage proposé cette année par la ministre de l’Énergie Marie-Christine Marghem, les grandes villes du pays comme Bruxelles, Liège, Charleroi ou Anvers seront en grande partie épargnées. A Bruxelles, par exemple, seule une petite partie d’Uccle est concernée par un éventuel délestage. comprendre qu’aujourd’hui, l’énergie fait partie d’un marché à l’échelle européenne. Cela signifie qu’un fournisseur achète à un producteur, plus d’un an à l’avance, la majeure partie de l’électricité qui sera hypothétiquement consommée par ses clients. Le moment venu, le fournisseur devra acheter au cours du jour les quantités manquantes ou, le cas échéant, revendre le surplus sur ce même marché. Si l’on ajoute à ceci la limite des capacités techniques de transit sur les infrastructures de réseaux aux frontières, on comprend mieux la complexité de veiller à un approvisionnement stable du pays. Enfin, l’essentiel des centrales électriques du pays sont la propriété d’entreprises internationales qui disposent de moyens de production partout en Europe. Il leurs appartient de faire tourner ces moyens de production de la manière la plus profitable pour leurs actionnaires. » Mais Philippe Massart tempère le risque de pénurie en Belgique pour cet hiver : « Il semble bien que les capacités de production hors frontières soient moins favorables cet hiver et que les centrales thermiques belges produiront plus que l’an dernier ». Un deuxième argument devrait nous rassurer pour cette année : « Les hypothèses de calcul pour la couverture de l’approvisionnement du pays ne sont plus basées sur l’hiver 2010-2011, un des plus froids de l’histoire, mais sur les données météorologiques moyennes de ces dernières années. Cela change la donne. » Il semblerait donc que la production électrique au niveau national soit mieux assurée cet hiver. Parallèlement, le risque de pénurie associé aux statistiques climatiques est moins élevé. En conséquence, il ne devrait pas y avoir d’inquiétude particulière pour 2016. ● R.A.
ENTREPRENDRE TRANSITION Vermicompostage : une solution terre-àterre pour vos « organiques » Vous connaissez sans doute le compostage. En revanche, il y a moins de chances que vous connaissiez le vermicompostage. Cette technique de réduction des déchets organiques peut pourtant rendre de grands services à votre entreprise. Johan Debière U n rapide sondage téléphonique le démontre : la technique du vermicompostage est mal connue des entrepreneurs bruxellois : « Faire du vermicompost, ça sent mauvais », « ça prend du temps », « ça propage des maladies »... Toutes ces idées reçues, vous pouvez les jeter au bac. Comme le confirme Eric Pellerin, coordinateur au sein de l'asbl bruxelloise Worms, une vermicompostière ne prend guère de place et ne sent pas, pas plus qu’elle ne propage des maladies... Par ailleurs, elle s’utilise assez simplement : « Il faut éviter d’y placer trop d'agrumes pour éviter l’acidification du substrat ; en été, il faut veiller à limiter l’apport en fruits pour éviter l’apparition de moucherons ; et, de temps en temps, vérifier qu’elle ne déborde pas». À part ces quelques précautions, la présence d’une vermicompostière (voir photo) ne se remarquera pas plus qu’un point de collecte PMC. Par ailleurs, elle a toute sa raison d’être dans une entreprise, dans la mesure où les vers raffolent des déchets qui y sont classiquement produits. Eric Pellerin : « Vous pouvez y jeter votre marc de café, vos sachets de thé, vos trognons de pommes, votre papier essuie-tout, vos cartons, boîtes à œufs... » Ces derniers éléments sont d'ailleurs bien utiles lorsque le compost tend à devenir trop humide. Ils contribuent à lui apporter le carbone qui fait parfois défaut lorsqu'on se contente d'y jeter fruits et légumes. Au bout du processus, on obtient un compost de qualité supérieure à celui d’un composteur classique, riche en azote, phosphore, potassium, calcium et magnésium. Sa structure permet d'aérer le sol lorsqu'on l'épand dans les jardinières ou les parterres que l'on retrouve assez couramment dans les entreprises. Outre le compost, le vermicompostage donne également un percolat, lui aussi très riche en éléments minéraux et organiques. « C’est un produit liquide qui fait merveille pour donner un petit coup de fouet aux plantes d'appartement », ajoute Eric Pellerin. Enfin, une vermicompostière ne vous mettra pas sur la paille. Il est possible d’en fabriquer une assez facilement avec des matériaux de récupération : des bacs en frigolite, quelques seaux en plastique... Et pour ceux qui n’ont pas le temps ou ne se trouvent pas l’âme d’un bricoleur, il est possible d’en acheter une. « On en trouve entre 50 et 100 euros. Les prix montent parfois plus haut, mais pour un fonctionnement et un résultat identiques. » Des entreprises intéressées ? Jusqu’ici, les expériences tentées par les entreprises sont restées rares. « À ma connaissance, nous n’avons accompagné qu’une filiale de BNP Paribas Fortis qui a décidé d’installer une vermicompostière », admet Eric Pellerin. Ceci dit, l’idée semble faire son chemin. En dehors de la sphère de l’asbl Worms, le Centre d’Entreprises de Saint-Gilles a installé une vermicompostière qui fait merveille. Éco-conseiller au sein du centre, Pierre Léger est chargé du suivi de l’installation : « Pour l’instant, il s’agit d’une petite unité dans laquelle nous mettons aussi régulièrement que possible de petits déchets comme du marc de café, des restes de légumes ou de fruits. Le percolat est réutilisé de temps en temps par des entreprises du centre en guise d’amendement pour les plantes vertes. Quant aux vers de compost, ils alimentent l’élevage de poissons de notre installation d’aquaponie, couplée à une production de légumes. » Grâce au soutien du Brussels Waste Network, la couveuse d’entreprises étudie d’autres projets avec le nouveau gérant de la cafétéria du centre. S’ils se concrétisent, la cause du vermicompostage fera un nouveau petit pas dans la bonne direction : celle de la valorisation locale et circulaire des résidus organiques. ● Info : www.wormsasbl.org ; www.villagepartenaire.com Info déchets et recyclage : Laurie Verheyen, conseillère Brussels Waste Network – lv@beci.be ; 02 210 01 75 www.brusselswastenetwork.eu BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 41 R.A.
ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER 2016 : le fardeau des indépendants doublement allégé ! Pour plus d’un million d’indépendants en Belgique, 2016 amorce une diminution attendue du taux des cotisations sociales. Et s’ils engagent leur premier travailleur salarié, cet emploi bénéficiera d’une exonération de cotisations sociales ONSS « à vie ». Tour d’horizon des récentes mesures en faveur des indépendants et PME. Miguel Van Keirsbilck R appelons qu’en 2014, les quelque 516.000 PME du pays représentaient 99 % des entreprises belges, 53,5 % des emplois privés et 42,9 % du PIB. Parallèlement, le nombre de travailleurs indépendants en Belgique a passé la barre du million : 1.005.167 fin 2014, contre 857.694 en 1994. On le voit, le poids économique des indépendants (commerçants, artisans, professions libérales, dirigeants de PME) n’est pas négligeable. IZEO n’aurait pas compris qu’ils soient oubliés dans les décisions découlant de la volonté de déplacer une partie de la charge fiscale et parafiscale du travail vers d’autres revenus : le « tax shift ». On aurait pu le craindre en observant dans un premier temps que la fameuse augmentation du pouvoir d’achat de 100 € par mois, annoncée par le gouvernement, repose sur des mécanismes qui, par définition, ne bénéficient pas aux indépendants (augmentation des forfaits de frais professionnels déductibles, bonus à l’emploi), tandis que la réduction des cotisations à l’ONSS de 33 vers 25 % ne change rien pour ceux qui n’occupent pas encore de salariés. Fort heureusement, deux bonnes nouvelles ont apporté cet automne une éclaircie dans le ciel des indépendants : une diminution de leurs cotisations sociales personnelles, et un coût moindre pour engager un premier travailleur. Cotisations sociales des indépendants : diminution de 1,5 %. C’est historique : les cotisations sociales n’avaient plus baissé depuis 20 ans. Cette mesure a notamment pour objet de soutenir le pouvoir d’achat des indépendants. Elle Type 1er travailleur (*) 2e 3e travailleur travailleur 4e travailleur 5e travailleur 6e travailleur 0 € cotisation 1550 €/trim. 1050 €/trim. 1050 €/trim. 1000 €/trim. 1000 €/trim. (*) Si le premier travailleur est engagé à partir du 1/1/2016, les cotisations à zéro sont acquises à durée indéterminée. 42 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 L’un des objectifs du « tax shift » est d’encourager la première embauche par les indépendants. se déroulera en 3 temps : baisse de 22 à 21,5 % dès 2016, puis à 21 % en 2017. En 2018, il n’y aura plus qu’un seul taux pour tous : 20,5 % pour l’indépendant qui a un revenu inférieur à 55.576,94 €. Pour la partie des revenus qui dépassent ce seuil, le taux actuel de 14,16 % reste d’application. Par exemple, pour un revenu net imposable de 10.000 €, la diminution sera de 50 € en 2016, 100 € en 2017 et 150 € en 2018. Pour un revenu de 40.000 €, elle sera de 200 € en 2016, 400 € en 2017 et 600 € en 2018. Pas de cotisations patronales sur le premier engagement Autre mesure-phare proposée et décidée par le gouvernement, et qui se veut un véritable coup de fouet pour l’emploi : l’absence de cotisations sociales patronales sur le premier engagement. En effet, à partir de 2016 et jusqu’à fin 2020, tous les employeurs qui engagent un premier travailleur bénéficieront d’une exonération des cotisations sociales patronales à vie pour ce premier employé. Montants des réductions pour premiers emplois en 2016 5 trimestres 4 trimestres suivants 4 derniers trimestres 0 € cotisation 1050 €/trim. 450 €/trim. 450 €/trim. 400 €/trim. 400 €/trim. 0 € cotisation 450 €/trim. 450 €/trim. 0 € 0 € 0 € © Thinkstock
Si c’était vous… Attention, seules les cotisations dites « de base » sont concernées par cette mise à zéro. Certaines cotisations complémentaires ou sectorielles pourraient subsister. L’avantage n’en est pas moins impressionnant : pour un salaire brut de 2.500 €, l'employeur paiera 8.930 € de charges en moins par an, à vie… Cette dispense est liée à l'entreprise et non pas à la personne du salarié. Elle est donc valable quel que soit son profil, et la suppression des cotisations persiste en cas de remplacement de ce premier travailleur par un autre. Seuls en bénéficieront les employeurs qui engagent un premier travailleur (hors apprentis et stagiaires). Si l’employeur a occupé un ou plusieurs travailleurs par le passé, il retrouve la qualification de « nouvel employeur » après quatre trimestres d’affilée sans occupation de salariés. Cette disposition a pour but d’aider un maximum d’indépendants à franchir le « premier pas » de l’engagement. 646.093 indépendants travaillent seuls aujourd’hui et pourraient être tentés d'embaucher. Toutes les études témoignent que le principal frein à l’embauche d’un premier collaborateur salarié est le coût de l’opération. En allégeant franchement ce coût, le Ministre Willy Borsus espère susciter 32.000 nouveaux engagements en premier emploi. Enfin, signalons que l’indépendant qui aurait engagé un premier travailleur cette année bénéficiera lui aussi du « taux zéro »… mais seulement pour le solde des trimestres de la mesure « premier emploi » 2015 (13 au départ), ce qui est certes moins puissant que la formule « à vie ». Conseils d’IZEO aux indépendants qui pensent embaucher leur premier travailleur salarié : attendez le 1er janvier 2016 pour l’engager (le cas échéant, en ayant recours à l’intérim pour les dernières semaines de 2015) et, si vous recrutez plusieurs travailleurs simultanément, veillez à ce que celui qui aura le plus haut salaire soit le premier engagé ! Réduction des cotisations du 2e leur Les avantages actuels du 1er au 6e travailau 5e emploi « glissent », dès le 1er janvier 2016, du 2e au 6e travailleur (c’est un travailleur de plus : l’idée est de stimuler la croissance et l’emploi). Ici non plus, les entreprises ayant créé leurs premiers emplois courant 2015 ne sont pas oubliées. Les nouveaux montants prévus par ces deux mesures sont en effet applicables à l'ensemble des trimestres de réduction auxquels les entreprises ont encore droit, sur base du régime en vigueur au moment de l'embauche (voir tableau). Conclusion d’IZEO : ces mesures se cumulent avec les réductions structurelles de charges patronales du « tax shift ». Il faut saluer cette politique audacieuse mais nécessaire en faveur du million d’indépendants et de TPE de notre pays. Si la demande est au rendez-vous, nul doute qu’ils seront encouragés à créer de l’emploi. ● Quels recours pour le soustraitant impayé ? M. Stéphane G. est entrepreneur. Il travaille en tant que sous-traitant à l’aménagement d’un entrepôt en immeuble de bureaux. Il est plus particulièrement chargé de superviser le revêtement du sol avec son équipe. M. G. est régulièrement confronté à des retards de paiements et sa dernière facture n’a jamais été payée. Quels sont ses moyens d’action ? Commençons par remettre les choses dans leur contexte : il existe une première relation contractuelle entre le porteur de projet (le maître d’ouvrage) et l’entrepreneur principal (contrat d’entreprise), et une deuxième relation entre l’entrepreneur principal et le sous-traitant (contrat de sous-traitance). En effet, c’est l’entrepreneur principal qui a engagé M. G. et qui paye ses factures. Le principe de la relativité des contrats veut qu’une convention n’ait d’effets qu’entre les parties contractantes : toute personne qui n’a pas exprimé son consentement à être liée par contrat doit être considérée comme un tiers au contrat. Dans le cas présent, il n’existe aucune relation contractuelle entre le maître d’ouvrage et le sous-traitant, de sorte qu’en cas de défaillance de l’entrepreneur, M. G. ne pourrait en principe pas se retourner contre le maître d’ouvrage. Le législateur est toutefois intervenu pour améliorer la situation du sous-traitant, souvent en position faible dans cette relation en chaîne. L’article 1798 du Code civil confère la possibilité au sous-traitant d’intenter une action directe à l’encontre du maître d’ouvrage. Pour cela, la créance du sous-traitant à l’égard de l’entrepreneur doit être certaine (incontestable et non contestée) et exigible. Elle doit relever du même contrat d’entreprise et le maître d’ouvrage ne sera débiteur que de la somme qu’il doit lui-même à l’entrepreneur. À retenir : En cas de factures impayées, le sous-traitant peut intenter une action envers le maître d’ouvrage directement. Dès qu’il reçoit la notification claire du sous-traitant de le payer directement, le maître d’ouvrage ne peut plus payer l’entrepreneur pour le travail concerné, au risque de devoir payer deux fois. Cependant, le maître d’ouvrage ne procédera au paiement que s’il est redevable de montants à l’égard de l’entrepreneur. S’il a déjà payé les sommes dues, l’action directe ne sera pas d’une grande aide, mais elle reste un levier à disposition du sous-traitant. À l’inverse, le maître d’ouvrage ne dispose pas d’une telle action envers un sous-traitant défaillant. Attention à n’user de cette faculté qu’en cas de nécessité afin de ne pas détériorer les relations de travail… et à le faire avant toute faillite de l’entrepreneur. Laila Nejar, conseiller juridique BECI lne@beci.be ; 02 563 68 58
Demandeurs d'asile et permis de travail : quelques règles de base Ces derniers temps, la vague de réfugiés entraîne une explosion du nombre de demandes d'asile introduites en Belgique. Beaucoup d'employeurs et d'organisations patronales souhaitent pouvoir faire (plus rapidement) appel à ces demandeurs d’asile. Sur la base des règles actuelles, ces derniers ne peuvent fournir des prestations de travail que s'ils disposent d'un permis de travail C. L e permis de travail modèle C permet aux ressortissants étrangers qui réunissent les deux conditions suivantes d'avoir accès au marché du travail belge : ils ont introduit une demande d'asile et 4 mois après l'introduction de leur demande, ils n’ont pas reçu de décision du Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA). Ils peuvent travailler dans le cadre du permis de travail C dans l'attente de la signification de la décision du CGRA ou du Conseil du Contentieux des Étrangers. Les détenteurs d'un permis de travail C entrent en ligne de compte pour n'importe quel engagement comme travailleur salarié par n'importe quel employeur. La durée de validité du permis de travail C est clairement mentionnée sur le permis. Elle varie en fonction de la durée du droit de séjour en Belgique mais ne peut jamais être supérieure à 12 mois. Un employeur peut immédiatement engager un travailleur qui dispose d'un permis de travail C et d'un document de séjour valable. Il n'est pas soumis à des obligations supplémentaires particulières sur le plan administratif. Il ne doit donc pas demander d’autorisation d'occupation. Il doit uniquement vérifier si la prolongation du permis de travail C et des documents de séjour a été introduite à temps et a effectivement été obtenue. Procédure de demande En fonction de la région où il habite, le demandeur d'asile doit introduire sa demande de permis de travail C auprès de l'Administration de l'Économie et de l'Emploi (Région de Bruxelles-Capitale), du Dienst Arbeidsmigratie de sa province de résidence (Région flamande) ou du Service 44 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 main d'œuvre étrangère de la direction générale du FOREM de sa commune de résidence (Région wallonne). Le dossier de demande doit être accompagné de différents documents (formulaire de demande, feuille de renseignements, copie du titre de séjour,...). Le service compétent vérifie ensuite si le demandeur satisfait à toutes les conditions. Si le résultat de cet examen est positif, le service compétent établira un permis de travail modèle C, qui sera envoyé à la commune de résidence du demandeur d'asile. Celle-ci informera le demandeur d'asile de la disponibilité du permis de travail C. Délai réduit à quatre mois Les partenaires sociaux et le ministre de l'emploi Kris Peeters ont convenu de ramener à 4 mois le délai d’attente pour les demandeurs d’asile, afin de leur donner un accès plus rapide au marché de l'emploi. L’arrêté royal a été publié début novembre et les premiers demandeurs d'asile qui relèvent de ce système pourront demander un permis C à partir du mois de février. Quid des réfugiés reconnus ? Contrairement aux candidats réfugiés, les réfugiés reconnus sont dispensés de l'obligation d'obtenir un permis de travail. À noter que cette disposition s'applique aux réfugiés reconnus en Belgique, et non aux réfugiés reconnus à l'étranger. ●
ENTREPRENDRE Un guichet pour vous faciliter la vie Au 500 avenue Louise, siège de BECI, un guichet d’entreprise vous accueille pour vous permettre d’effectuer, en une seule unité de temps et de lieu, la quasi-totalité de vos formalités administratives. Visite guidée. Emmanuel Robert D epuis dix ans déjà, plus besoin pour les entreprises et les indépendants d’ouvrir un « registre » auprès du tribunal de commerce. Même si le vocable est resté, le registre de commerce a été supprimé en 2003 et remplacé par un simple enregistrement auprès d’un « guichet d’entreprise agréé », compétent pour de nombreuses formalités. Il en existe un chez BECI, qui se combine aux multiples services fournis par la Chambre de Commerce. La fonction première du guichet est d’accueillir les créateurs d’entreprise et nouveaux indépendants. Sur base de leurs documents (carte d’identité, diplômes requis pour les indépendants, statuts pour les sociétés), le guichet vérifie qu’ils remplissent bien les conditions d’accès à la gestion et, le cas échéant, d’accès à la profession. Le guichet les enregistre auprès de la BCE (la Banque Carrefour, qui centralise les données des entreprises et de leurs sièges d’exploitation) et active leur numéro d’entreprise – indispensable pour s’identifier dans les relations avec les administrations (ONSS et TVA notamment). Le tout en 45 minutes de chrono ! « Vérifiez vos données, ce n’est pas un luxe ! » Le guichet centralise et accélère de nombreuses formalités qui étaient auparavant éparpillées entre différents interlocuteurs. Mais il peut faire beaucoup plus encore, y compris pour les entreprises existantes, en commençant par un « check-up » de leurs données. « Le numéro d’entreprise est lié à de multiples renseignements : adresse de l’entreprise, dénomination commerciale, noms des administrateurs, codes NACE qui définissent ses activités, etc. », explique Erick Thiry, responsable du guichet BECI. « Ces données doivent absolument être maintenues à jour. Si elles ne le sont pas, l’entreprise risque de rencontrer des problèmes administratifs, par exemple pour l’obtention de primes ou de subsides, voire d’encourir des sanctions. Or, beaucoup d’entreprises qui se croient à jour ne le sont pas. Par exemple, il arrive qu’on oublie de rapporter la démission d’un administrateur, ou le transfert d’un siège d’exploitation – c’est même très fréquent. Les conséquences peuvent être sérieuses ; la vérification n’a donc rien d’un luxe ! » Dans la plupart des cas, si des modifications sont nécessaires, elles peuvent être effectuées immédiatement au guichet. La mise à jour des données permet non seulement de réduire des risques ; elle peut aussi se révéler avantageuse : « Certaines réductions des cotisations ONSS sont liées au siège d’exploitation ; si l’adresse n’est pas à jour, vous n’en bénéficierez pas. Le guichet peut aussi, en fonction de vos codes NACE, vérifier vos possibilités d’accès à de nouvelles activités. Un exemple, parmi d’autres ? L’arrêté royal du 1.09.2007 a modifié les conditions d’accès aux métiers de la construction. La pose de cloisons sèches en plâtre, si elle est antérieure à sa publication, peut vous ouvrir l’accès aux activités de plafonnage, cimentage et pose de chape. C’est plutôt bon à savoir, non ? » Le guichet est également compétent pour la délivrance des cartes de commerçant ambulant et des cartes professionnelles pour les étrangers – les demandes sont nombreuses à Bruxelles. Les entreprises étrangères qui s’installent en Belgique peuvent aussi s’adresser à lui pour faire traduire leurs statuts (c’est vrai également pour les entreprises flamandes ou wallonnes qui doivent les faire traduire dans l’autre langue de la Région…), pour s’affilier à une caisse d’assurance sociale, à une mutuelle, entrer en relation avec l’Afsca, la Sabam… Enfin, le guichet d’entreprise se combine avec les autres services administratifs proposés par la Chambre de Commerce : extraits de la BCE (nécessaires pour prendre part à des marchés publics), publications au Moniteur Belge, attestations de non-faillite, dépôt d’actes, etc. Sans oublier les formalités internationales : documents d’exportation, obtention de visas… En bref, BECI vous offre un « guichet unique » pour toutes vos formalités administratives. ● Info guichet d’entreprise : 02 643 78 09 – desk@beci.be BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 45
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ENTREPRENDRE STARTER Gling : promotion du commerce local O n ne cesse de souligner l’importance des petits commerces dans la vie de nos quartiers et plus globalement de nos villes. Mais, confrontés à une concurrence en ligne toujours plus vive, la plupart de ces petits commerces se trouvent un peu dépourvus face à l’inexorable évolution numérique. Ils sont toutefois bien conscients qu’ils doivent adopter ces nouvelles technologies qui bousculent le commerce classique. C’est ici qu’intervient Gling. Fondée par Greg Malcause et Gil Knops, rejoints par la suite par Florian Jeanmart, cette start-up inscrite au Start’Hub Challenge de BECI a lancé, en octobre dernier, une application éponyme, en commençant par Auderghem. Dans la pratique, il s’agit d’une plateforme de communication dynamique entre commerces et consommateurs. Une vingtaine de besoins « Notre objectif vise à fournir aux commerçants un outil simple et rapide, et que ce soient eux qui le gèrent », explique Greg Malcause. « Pour les consommateurs, il s’agit de leur offrir la possibilité de suivre l’actualité de leurs commerces favoris, comme les promotions, de les conserver en mémoire et de les trouver grâce à la géolocalisation. » Grande originalité de cette application : la recherche d’un commerce ne se fait pas par mots-clés mais via des besoins comme, par exemple, « J’ai faim », « C’est l’heure de l’apéro », « Je prends soin de moi ! » ou encore « Mes grosses courses à petits prix ». Au total, une vingtaine de besoins ont déjà été répertoriés. Cette liste embrasse tous les types de commerces : de la librairie au restaurant en passant par la fleuriste, l’espace de détente ou encore le centre culturel, pour en citer quelques-uns. « Le fil rouge de notre application est de fournir une information instantanée entre un commerce et un consommateur », enchaîne Greg Malcause. « Les commerçants peuvent l’utiliser pour, selon leur type de commerce, donner le plat du jour, annoncer une promotion, lancer une invitation, etc. Nous nous concentrons sur les commerces de proximité qui éprouvent des difficultés dans le monde numérique. Soit ils ne font rien, soit ils ont un site – mais encore faut-il qu’il y ait une visibilité – soit encore ils utilisent des réseaux sociaux comme Facebook. Mais ces différentes solutions ne sont pas toujours efficaces et coûtent souvent de l’argent. Chez nous, il n’y a pas non plus de mentions style ‘j’aime’ ou la possibilité de laisser des commentaires. C’est vraiment un lien direct et dynamique entre commerce et consommateur. » Avec sa plateforme de communication entre commerçants et consommateurs, Gling a créé une application simple, rapide et peu onéreuse destinée à soutenir les petits commerces. Guy Van den Noortgate De gauche à droite : Gil Knops, Greg Malcause et Florian Jeanmart. À Bruxelles et au-delà Dans un premier temps, Gling lance donc son application à Auderghem. Par la suite, elle envisage de s’étendre à d’autres communes de la capitale en commençant par Schaerbeek, Etterbeek et Woluwe-Saint-Pierre qui se sont montrées intéressées. L’application concerne les commerces mais également les centres culturels et les établissements sportifs qui éprouvent aussi un besoin de communication. Dans un premier temps gratuite, elle deviendra éventuellement payante pour les commerçants qui l’utilisent régulièrement à fins de publicité et de communication. Elle est actuellement disponible sur le web, playstore et prochainement pour app store. Pour le consommateur, elle est évidemment gratuite. Avec cette plateforme de communication instantanée, les commerçants disposent d’un outil leur permettant de fournir des informations dynamiques vers les consommateurs. Les initiateurs du projet se donnent maintenant une bonne année pour transformer leur essai auderghemois et faire tache d’huile. D’abord à Bruxelles, avant de viser progressivement d’autres villes du pays ● Info : www.gling.be Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 47 R.A.
R.A. Les stages Entr’apprendre : un projet-phare pour renforcer les bonnes pratiques dans la relation écoles-entreprises. La Fondation pour l’Enseignement lance un appel aux entreprises Une quinzaine d’entreprises ont rejoint la Fondation pour l’Enseignement, pour participer à la 2e édition des stages Entr’apprendre. Comme tous les projets de la Fondation, celui-ci vise à jeter des ponts entre l’école et l’entreprise, pour améliorer l’adéquation des parcours scolaires avec les attentes du monde du travail. Soucieuse de développer son action, la Fondation lance un appel aux employeurs bruxellois et les invite à se joindre aux efforts communs. Vincent Galuszka L es stages Entr’apprendre, c'est reparti ! Dès janvier 2016. Une dizaine de nouvelles entreprises se sont jointes aux huit pionnières qui ont ouvert la voie au printemps 2015 (voir encadré). Le projet de la Fondation pour l’enseignement poursuit donc son objectif : resserrer les liens entre le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement, afin d’améliorer l’adéquation de la formation prodiguée dans les écoles techniques et professionnelles francophones avec les attentes des entreprises (compétences, attitudes face au travail et comportements). Retour en arrière. Entre mars et juin 2015, une soixantaine de professeurs, chefs d’atelier et formateurs, issus de 17 écoles, tous réseaux francophones confondus, se plongent dans le bain des 8 entreprises participantes. Concrètement, un fois inscrits auprès des instituts de formation continue de l’enseignement1 , les professeurs-stagiaires sont accueillis par l’une des entreprises ouvrant des places de stages dans les métiers visés. D’abord dans le cadre d’une journée d’observation ; ensuite dans le cadre d’un stage d’immersion de deux ou trois jours, au cours duquel ils travaillent sous la responsabilité de formateurs internes ou de responsables de lignes de production. Dans le bain de l’entreprise Les entreprises participantes au projet 2015 ont souligné l’extrême utilité de ces stages. D’une part, elles y voient la possibilité de confronter les professeurs avec leurs attentes, et, d’autre part, de prendre conscience de certaines difficultés de l’enseignement en Belgique francophone. De leur côté, les enseignants se sont réjouis de concrétiser une mise en abîme des compétences vers lesquelles ils s’efforcent d’emmener leurs élèves. « Je n’ai pas perçu la nécessité de renforcer les compétences des enseignants que nous avons reçus », comPour élargir notre action et amplifier nos projets, il est essentiel que les entreprises continuent à se mobiliser et viennent renforcer notre base, tant au niveau financier qu’opérationnel. Olivier Remels (Fondation pour l’Enseignement) mente François Constant, Technical School & Knowledge Manager de la STIB. « Nous n’avions pas fixé d’objectif, ni voulu faire passer de message spécifique. Notre démarche a simplement consisté à les plonger dans le bain, de sorte qu’ils puissent faire leurs propres constatations et véhiculer cela par eux-mêmes vers leurs élèves. » 1 La Formation en cours de carrière (FCC), le Centre catholique de formation en cours de carrière (Cecafoc) et l’Institut de formation en cours de carrière (IFC). 48 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015
Un rapprochement bénéfique À Bruxelles, certaines entreprises comme la STIB développent depuis longtemps des relations avec les écoles, pour les aider à préparer les futurs candidats à l’emploi. Les stages Entr’apprendre ont permis de renforcer cette démarche et, parfois, d’aller plus loin. « Ces stages ont créé des liens », explique Catherine Vandepopeliere, responsable Communication & Corporate Social Responsability de D’Ieteren. « Nous avons établi une relation avec l’institut des Arts et Métiers de Bruxelles. Des professeurs ont profité de leur stage chez nous pour exprimer leurs besoins. Ils nous ont demandé d’accueillir des élèves, notamment pour les former aux procédures de préparation des véhicules neufs, qu’ils n’ont pas l’occasion de faire dans leur école. Nous avons également accueilli des élèves en stage de carrosserie. C’est un lien que nous ne pouvons malheureusement pas consacrer à toutes les écoles. C’est une petite goutte d’eau, par rapport aux défis énormes que nous avons pu découvrir à l’occasion de ces stages. » D’autres entreprises ont choisi de communiquer leurs besoins, soulignant parfois l’obsolescence du contenu de certaines options par rapport à l’évolution technologique. « Mais pas uniquement », enchaîne Audrey-Ann Toogood, Human ENTREPRENDRE Resources Director Benelux de Heidelberg Cement. « En plus de l’évolution rapide des techniques, qui ne sont pas toujours suivies par les écoles pour toutes sortes de bonnes raisons, nous avons insisté sur la culture d’entreprise, le monde réel du travail, avec le besoin pour tous de pouvoir s’adapter aux changements et à la flexibilité nécessaire. » Les stages Entr’apprendre ont été l’occasion pour les entreprises de mettre l’accent sur les attitudes et comportements sur le lieu de travail, qu’elles estiment ne pas être suffisamment intégrés à l’école. Par exemple le respect des consignes de sécurité, ou les exigences du travail en équipe. Beaucoup de professeurs ont ainsi réalisé l’importance de la sécurité sur le lieu de travail et se sont engagés à la répercuter auprès de leurs élèves. Un appel pour soutenir la Fondation « Les retours de la première édition ont globalement été très très positifs », explique Olivier Remels, secrétaire général de la Fondation pour l’Enseignement. « Et cela malgré que ce projet ait pris forme au fur et à mesure de son déroulement sur le terrain. Les entreprises ont eu l’occasion de faire remonter leur vécu, directement et via leur fédération sectorielle. Nous avons, je pense, fait très attention à bien les écouter pour améliorer le modus operandi et professionnaliser encore davantage l’approche. La fidélité des participants est notre TÉGI TÉGIE GEMENT GEMEN
ENTREPRENDRE Nouvelles entreprises, nouveau secteurs, nouvelles filières Les entreprises participantes à l’édition 2016 d’Entr’apprendre sont D’Ieteren Auto, la STIB, Techspace Aero, la Sonaca, Heidelberg Cement et Carmeuse, et, du côté des nouvelles venues, IBA, AGC, Delacre, Lutosa, Lantmannen Unibake, Kluber, Innovyn, Lidl, Cofely Fabricom et Ores. Avec ces nouvelles entreprises, Entr’apprendre entre dans une phase de croisière et se déploie vers de nouveaux secteurs, comme les technologies médicales, le verre, l’agroalimentaire, la chimie, la distribution... « Cela nous permettra de construire une expérience plus large », se réjouit Olivier Remels, « et de répondre à des besoins de formation dans plusieurs autres options de l’enseignement, correspondant souvent à des métiers en demande dans nos entreprises, en plus des métiers déjà intégrés au projet lors de la phase pilote. » meilleur baromètre : 7 entreprises sur 8 poursuivent le projet, outre les nouvelles qui montent à bord. » Entr’apprendre est un des projets-phares menés par la Fondation pour l’enseignement pour renforcer les bonnes pratiques en matière de relation écoles-entreprises. Pour optimiser l’impact de son action, il est indispensable que davantage d’entreprises rejoignent la Fondation. Celle-ci a besoin de leur expérience par rapport à la formation des jeunes diplômés qui un jour frapperont à leur porte – notamment dans les métiers en pénurie – et de leur participation active à ses projets de terrain. Et pour pérenniser son action, elle a également besoin de leur soutien financier. « La Fondation peut travailler grâce à un soutien financier dont la charge est répartie sur un grand nombre d’entreprises, de fédérations et de fondations privées, à Bruxelles et en Wallonie », précise M. Remels. « Cela nous permet d’asseoir notre action sur une base large, impliquant un grand nombre d’acteurs du monde socioéconomique et scolaire, sans peser financièrement sur les uns ou les autres2 . Mais pour élargir notre action et amplifier nos projets, il est essentiel que les entreprises continuent à se mobiliser et viennent renforcer notre base, tant au niveau financier qu’opérationnel. » Appel est donc lancé aux entreprises bruxelloises, afin qu’elles soutiennent l’action de la Fondation pour l’Enseignement. Celle-ci poursuit un objectif essentiel, dont les effets touchent à la qualité et à l’équité de l’enseignement en Belgique francophone, qui sont des conditions nécessaires au renforcement global du tissu socio-économique bruxellois. ● Info : Olivier Remels, tél. +32 477 20 26 65 ; or@fondation-enseignement.be ; www.fondation-enseignement.be. Our partners make it possible. 2 Dès 2016, le Fonds social européen apportera un soutien complémentaire à la Fondation pour l’enseignement, dans le cadre du support à la formation continue des enseignants. 50 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Your Brussels Business and Social Partner www.beci.be customized services advice trainings events seminars networking
COMMUNITY NEWS ESP A CE MEMBRE Lu dans l’E-mag Programme exécutif en gestion de l’innovation (certificat universitaire) En 13 jours, devenez un Champion de l’innovation! Prochaine session : 29 janvier 2016 – les inscriptions sont ouvertes! Information et inscription: www.louvaininnovation.be Contact: gestion-innovation@uclouvain.be Réduction de 10% pour toute inscription avant le 1er décembre Droit de réponse de Pascal Smet, Ministre de la Mobilité La Smart City, construisons-la tous ensemble D’un tax shift à un job lift Votre avocat fait-il du bon boulot ? Un stage doit rester un stage Comment pénétrer un marché à l’étranger ? Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag Propriété intellectuelle : gare aux escrocs Le Bureau Bockstael, spécialisé dans la protection des droits de propriété intellectuelle, met en garde les chambres de commerce et leurs membres sur des tentatives d’escroquerie en la matière. Le Bureau Bockstael indique être régulièrement confrontés aux questions de clients qui ont reçu une facture ou une invitation au paiement pour la livraison d’un certain service, comme le renouvellement d’un titre de propriété intellectuelle (octroi, marque, modèle…), ou la mention d’un titre de propriété dans une banque de données inconnue, voire inexistante. Ces pratiques semblent souvent provenir de sociétés sans aucune autorisation dans le domaine du droit de propriété intellectuelle, qui essaient d’extorquer de l’argent par de pseudo-services sans utilité pour l’entreprise. Elles sont passées maîtres dans la production de factures aux allures très officielles. Le Bureau Bockstael conseille aux entreprises qui recevraient de telles factures de ne rien payer, ni apposer aucune signature, ou de les contacter en cas de doute. Info (en néerlandais seulement) : http://www.bockstael.be/nl/nieuws. Exemples sur le site web de la World Intellectual Property Organisation : http://www.wipo.int/pct/fr/warning/pct_warning.html. ESP A CE MEMBRE Ubeeqo : le one-stop-shop pour tous vos besoins en mobilité et gestion de flotte Ubeeqo (groupe Europcar) est un fournisseur de solutions de mobilité innovantes pour les entreprises. Présente en France, en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique, et au RoyaumeUni, Ubeeqo propose des offres visant à optimiser la flotte automobile des entreprises tout en facilitant les déplacements des collaborateurs. Avec “Bettercar connected”, Ubeeqo assure la gestion quotidienne de vos véhicules et le service aux collaborateurs dans le but d’optimiser les dépenses de l’entreprise. La télématique embarquée permet à Ubeeqo de réaliser une analyse très fine de l’utilisation des véhicules (données kilométriques réelles, consommation carburant réelles, style de conduite, voyants tableau de bord, etc.). Ce système allié à l’expertise métier des équipes, permet de générer des économies sur le TCO (jusqu’à 10 %), de limiter l’empreinte écologique de l’entreprise et d’augmenter la sécurité des conducteurs. “Bettercar sharing” est une offre d'autopartage sur mesure qui a été adoptée par des clients tels qu’Airbus, Michelin ou L'Oréal. Les véhicules partagés sont disponibles sur le parking de l’entreprise, sur réservation en ligne et accessibles grâce au badge employé ou smartphone. Cette offre permet une réduction de 20 à 40 % de la flotte de véhicules de service/pool ainsi que la réduction des coûts de transport hors flotte. A noter, 58 % des clients d’Ubeeqo ont intégré des véhicules électriques ou hybrides dans leur parc. En outre, Ubeeqo installe et assure la gestion d’une solution de “Budget Mobilité” au sein des entreprises qui souhaitent prendre en compte l’évolution des besoins de leurs collaborateurs. Info : www.ubeeqo.be BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 51
COMMUNITY NEWS ESP A CE MEMBRE Mobilii innove et réinvente la mobilité professionnelle Quelle que soit leur taille, les entreprises cherchent à automatiser les tâches administratives à faible valeur ajoutée, à concentrer leurs efforts sur le développement commercial et la maximisation de leur rentabilité. L’évolution technologique, le succès croissant des applications web et mobiles, l’attrait du ‘cloud’ mettent aujourd‘hui à la portée d’un nombre élevé d’entreprises des suites d’outils intégrés de gestion commerciale et administrative, jadis accessibles seulement à quelques grandes entreprises. Mobilii vous offre une solution unique et complète pour votre application Windows, iOS et Android pour indépendants et commerciaux, qui vous permet de réduire vos frais de fonctionnement et d’augmenter la rentabilité de votre temps de vente : imprimantes multifonctions Ricoh ; outil de gestion Akti, intuitif et convivial, installé dans le cloud, incluant Light ERP, CRM, feuilles de temps, site vitrine, webshop avec module de paiement, intégration comptable... ; logiciel PostGreen pour l'envoi postal de vos devis, factures et recommandés au départ d'une simple connexion wi-fi ; logiciel de référencement Optimiz qui vous permet de placer votre site en tête des résultats Google sans aucune connaissance technique ; terminal de paiement Payleven 100 % mobile, via smartphone ou tablette. Des solutions "low-cost" et sans engagement ! Info : Mobilii 0475/47.20.19 info@mobilii.be - www.mobilii.be Les principales variables qui expliquent la profitabilité sont la part des dettes dans le bilan de l'entreprise, le taux de croissance moyen du chiffre d'affaires, la valeur ajoutée nette par employé et le facteur de liquidités. L’étude montre aussi une forte corrélation entre elles des variables liées à la position géographique (salaire moyen, taux de chômage et densité de population), montrant l'imbrication de ces phénomènes. Une étude plus poussée, appliquée à certains secteurs spécifiques (construction, secteur financier...), pourrait cependant apporter une réponse plus nuancée. Il serait alors intéressant de prendre en compte la stratégie de taxation des communes/régions envers ces secteurs. Proximus lance une offre commerciale pour l'internet des objets Il existe actuellement 14,4 milliards d'objets connectés dans le monde, et la barre des 50 milliards devrait être franchie d'ici 2020 – ce qui qui fait de l’internet des objets (IdO) l'un des développements économiques les plus prometteurs. Proximus s’y prépare en déployant, en collaboration avec Actility, le réseau LoRa (Long Range, low power, technologie radio longue portée). Profitabilité et localisation des entreprises : quel lien ? La Vlerick Business School a récemment publié, avec le soutien de BECI, une étude sur le lien potentiel entre la profitabilité des entreprises et leur localisation géographique. En d’autres mots : les entreprises profitables sont-elles plutôt situées dans les communes « riches » et faut-il subventionner l’implantation d’entreprises dans des communes « pauvres » ? L'étude, qui a porté sur 3.600 entreprises de la Région bruxelloise et des deux Brabant, extraites de la banque de données Bel-First, révèle qu'aucune des variables géographiques sélectionnées n'a d'influence significative sur la profitabilité d'une entreprise (mesurée en termes de profitabilité opérationnelle, jugée ici la plus représentative car en lien avec les activités de l’entreprise, plutôt qu'exclusivement liée à des paramètres financiers). 52 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Le réseau LoRa, qui complète l'offre IdO déjà proposée par Proximus sur son réseau fixe et mobile existant, a été spécialement conçu pour connecter à internet des objets tels que bâtiments, machines, voitures ou appareils électroménagers, à l’aide de capteurs. Ceux-ci récoltent de précieuses informations sur l’état ou l'environnement de ces objets ; informations qu’ils transmettent ensuite via le réseau LoRa et internet afin de permettre la surveillance, le contrôle et les commandes à distance. Proximus a déjà testé avec succès plusieurs solutions IdO avec plusieurs entreprises : entretien intelligent des bureaux avec la société MCS (à l’aide de capteurs qui signalent notamment la fréquence d’utilisation des salles de réunion) ; surveillance à distance des chariots à bagages à l'aéroport de Zaventem, avec Swissport ; parking intelligent dans la ville d’Aarschot ou encore surveillance des réfrigérateurs de certains restaurants et entreprises du secteur alimentaire. Info : www.proximus.com
British humour icons: the Monty Pythons. IMPRESSION OF A BRIT Season of Cheer: what makes Europeans laugh? The problem with humour is that what sounds right to a Brit isn't necessarily funny to a German and is almost certainly unfunny to a Frenchman. Humour is one of the subtlest expressions of culture. As Peter Collett, a research psychologist at Oxford University, says in his insightful and entertaining book ‘Foreign Bodies’, "because of their reliance on shared assumptions, most jokes travel very badly". Richard Hill A cademics still argue about the fundamentals of humour. One school, with which I have a lot of sympathy, maintains that the most effective humour is based on the shock effect of the association of things that are incongruous – but what is incongruous to one culture may be congruous to another… A second school of thought asserts that humour is essentially derisive and debunking, extending at its extreme to the Schadenfreude that is by no means the exclusive domain of the Germans. Yet another school identifies humour less by its origins than by its intention to serve as a social safety valve. Whichever theory makes sense - the answer is probably an amalgam of all three - Europe is conclusive proof that humour is culture-related. For the Nordic and Germanic cultures, it essentially means telling jokes. For the French it means spiritualité, for the Italians it means bawdy slapstick… For the English, it tends to be all these things. Contrary to the folklore, the English are not the only ones who can laugh at themselves. It comes as a shock to many of my fellow-countryfolk to discover that the Italians and even the Germans (but generally not the French!) are equally capable of such eccentric behaviour, though it's better if the joke comes from them rather than from the other party. If you can't resist the temptation to be jokey then, I suggest, do two things as a general rule, when dealing with people of another culture than your own. First, tell true stories (that at least gives you an alibi) and, second, laugh gently when you've finished (that will tell your host that you're being funny and, out of sympathy, there's a chance he or she will laugh too). Whatever happens, don't keep a straight face as a lot of English people do, and don't laugh uproariously as the Nordics and Germanics are inclined to do. Peter Collett lists five key characteristics of English humour in his book: bitter-sweetness, dryness, stoicism, childishness and nonsense. Variations include 'gallows humour' and (as a recent development thanks to Monty Python and others,) 'alternative humour' which both makes fun and makes a point. Television is helping to europeanise this and other versions of the art: it is remarkable how British TV comedy shows like Benny Hill (slapstick) and 'Allo Allo' (farce based on cultural stereotypes) have jumped the cultural divide of the Channel. Of course many of these jokes have an ethnic slant directed at domestic Aunt Sallies or at close neighbours. But the apparent contempt conceals both familiarity and fondness. Ethnic jokes can be brilliantly revealing, like this Belgian bon mot which tells you as much about the Belgians as it does about the French: "The surest way to make a profit is to buy a Frenchman for what he's worth and sell him for what he thinks he's worth" Where jokes originate is often hard to tell. I like to think the following is a German joke. Certainly the Germans enjoy telling it: "Sir Alec returns to his London club, fresh from his holiday in France. 'Did you have a good time?', his friends ask him. 'Yes, excellent', he says. 'Did you have any problems with the language?'. 'No', says Sir Alec, 'I didn't, but the French did'." I guess that might even make a Frenchman laugh. I'm still looking for a good Luxembourg joke... ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 53
COMMUNITY L’actualité BECI en photos Plus de 150 jeunes professionnels de différentes nationalités et carrières ont participé à la 3e « Young Professionals Networking Night », le 5 novembre dernier. Au programme : des speeches plein d’inspiration, des idées et surtout beaucoup de connexions professionnelles. Le cycle de formation en management environnemental se poursuit. Le 4e module était consacré à la gestion de l’énergie en entreprise : décrypter sa facture d’énergie, optimiser son éclairage, découvrir les outils de facilitation, comprendre la législation…, autant d’aspects abordés par nos experts et à travers les témoignages d’entreprises. Dans le cadre de son Club Infrastructures Afrique, BECI organisait en octobre une conférence sur le Sénégal, en collaboration avec le Raïs, Réseau d’accompagnement des investisseurs vers le Sénégal. Parmi les intervenants, le directeur de l’Apix (Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux), M. Mountaga Sy, a notamment présenté les opportunités sénégalaises en termes de projets d’infrastructures. BECI a de nouveau fait salle comble le 12 novembre, pour la Start'Hub Night. Partena et ING nous ont fait découvrir leurs sélections et leurs recommandations pour surfer sur la vague de la réussite dans les matières sociales, fiscales et financières. 54 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015
Plus de 800 idées pour vos events, meetings & incentives en Wallonie et à Bruxelles Wallonia Belgium www.meetinbelgium.com Pour recevoir gratuitement nos brochures et bénéficier de nos suggestions, contactez-nous sur meetings.incentives@wbtourisme.be ou surfez sur www.meetinbelgium.com 01. Adrenaline Events Adrenaline Events est spécialisée dans l’organisation et l’encadrement d’événements orientés vers le team-building et les séminaires dans l’Ardenne bleue et sur le circuit de SpaFrancorchamps. Elle possède son propre centre où peuvent se pratiquer de nombreuses activités extérieures palpitantes. Le professionnalisme des instructeurs et les matériaux utilisés garantissent une sécurité à toute épreuve. Nos équipes explorent pour vous les lieux les plus typiques de la région afin de rehausser vos événements et de leur donner une dimension particulière. En un mot comme en cent : ils vont là où vous voulez aller ! Contact : info@adrenaline-events.com www.adrenaline-events.com Quand l’action est indispensable ! © Adrenaline Events - Stephane Marin © Château Jemeppe Tijsblom
Alleluias Events Depuis 1988, l’expérience 02. d’Alleluias exauce vos souhaits les plus ambitieux. Peu importe la taille du budget : vos attentes sont toujours dépassées. Les sessions de team building peuvent se tenir à l’extérieur, mais sont aussi modulables en fonction des caprices de la météo belge. Expérience, sens du détail et humour ! Les soirées sont basées sur une multiplicité de thèmes et de jeux. Diverses sessions de formation visant à améliorer la concentration, à gérer le stress ou à accroître la confiance en soi sont prodiguées par une équipe expérimentée. Expérience, sens du détail et humour sont des petits plus auxquels Alleluias tient énormément. « La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri », disait Nicolas Chamfort. Contact : alleluias@skynet.be www.alleluias.com 03. L’Hôtel Horizon de Ghislenghien Découvrez un hôtel idéalement situé sur l’axe Lille-Tournai-Bruxelles, parfait pour vos séjours d’affaire et vos events les plus divers. Les salles de réunions sont toutes ouvertes vers l’extérieur et profitent ainsi de la lumière du jour. Une grande salle de réunion de 300m², modulable en deux parties, peut accueillir 120 à 250 personnes. Chaque module est équipé d’un écran, beamer, internet. La salle s’ouvre sur la terrasse du restaurant, avec possibilité, pour les groupes, de restauration à l’extérieur par beau temps. Deux petites salles ou boardrooms peuvent accueillir de plus petits groupes de maximum 25 personnes et sont également équipées d’un écran, beamer (LCD), flipchart et système wifi. Au total, l’Hôtel Horizon peut accueillir jusqu'à 250 personnes par jour en séminaires. L’hôtel se situe à 30 minutes de Bruxelles, 25 minutes de l'aéroport de Lille, 25 minutes de Roulers, 20 minutes de Saintes, Tubize, Wauthier-Braine et de Feluy Seneffe. Infrastructures : • Aisé d’accès • Terrasse de 250m² • Vaste parking pour 96 véhicules • Accès Internet WiFi gratuit, salle de fitness et espace multimédia Contact : Avenue des Artisans, 1 • 7822 Ghislenghien. +32 (0) 68 44 51 11 • reception@bestwesternhorizon.be L’Hôtel Horizon de Ghislenghien, fleuron de la chaîne Best Western !
04. Charleroi for Events En tant que principale métropole de Wallonie, située à moins de 50 km de Bruxelles, Charleroi dispose de nombreuses infrastructures : le CEME, spécialisé dans l’organisation de congrès, le Point Centre de l’Aéropôle de Gosselies, le Bois du Cazier, inscrit récemment à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco… Ou encore Charleroi Expo qui convient à toutes sortes de congrès, séminaires ou salons réunissant de 20 à 200 000 visiteurs, voire davantage. Si vous souhaitez organiser une réunion, un congrès, un colloque ou une exposition, vous trouverez à Charleroi la solution idéale pour faire de votre événement un véritable succès. Contact : maison.tourisme@charleroi.be www.paysdecharleroi.be www.ceme.be Des réunions dans la plus grande ville de Wallonie ! 05. Dinant Evasion En Ardenne belge, au coeur des vallées de la Lesse et de la Meuse, une équipe dynamique vous accueille au coeur d’une nature sauvage préservée, pour vous offrir une journée inoubliable. Au choix : • Activités teambuilding : challenge aventure, rallye en bateau électriques, descente de la Lesse sous la forme d’un Lesse Trophy… • Programmes incentive : croisière VIP à bord du bateau Le Sax, marche gourmande, combiné détente et culture, …. • Family days : combinaison 100% sur mesure d’aventure, croisières et descente de la Lesse en kayak, 100 % de plaisir pour tous ! • Endroits inédits pour se réunir et se restaurer : un amphithéâtre rocheux au cœur de la nature, un bateau de prestige, un chapiteau au décor personnalisé, …. Plus de 30 activités disponibles pour chaque âge et niveau sportif, idéal pour créer un programme personnalisé qui répond à vos besoins et votre budget ! 200.000 personnes nous font confiance chaque année, contactez-nous dès à présent pour votre prochain évènement ! Contact : DINANT EVASION s.a. • Place Baudouin 1er ,n°2 • 5500 DINANT Tel : 082 22 43 97 • www.dinant-evasion.be • info@dinant-evasion.be Dinant Evasion : 30 activités variées ! ©Tourisme Charleroi-Gina Santin
Leonardo Hotels 06. Leonardo Hotels est une chaîne active en Europe depuis 2006. Elle possède plus de 55 hôtels dans le segment des 3 et 4 étoiles situés dans plus de 25 destinations. En Belgique, L’art du « comme chez soi » deux d’entre eux sont particulièrement bien équipés pour répondre à tous les besoins des voyageurs d’affaires et des organisateurs d’événements. À la campagne mais non loin de Bruxelles, Leonardo Wavre propose 102 chambres modernes et six salles de réunion pour 200 personnes. À proximité du Brussels South Airport, le Best Western Leonardo Hotel Charleroi met à disposition 57 suites junior et chambres de confort, ainsi que six salles de réunion pouvant accueillir jusqu’à 250 personnes. Chaque hôtel dispose de son restaurant, de son bar et de ses espaces de détente. Une équipe de professionnels est à votre disposition pour que vos événements soient une réussite. Contact : info.wavre@leonardo-hotels.com info.bestwesterncharleroi@leonardo-hotels.com www.leonardo-hotels.com 07. visitMons Capitale européenne de la Culture en 2015, la ville de Mons est située au SudOuest de la Belgique. Ville pleine d’histoire, Mons accueille dorénavant un Centre de Congrès ainsi qu’un Hôtel de Congrès****. Mons vous propose des infrastructures adaptées à vos demandes ! L’héritage culturel de Mons est aussi riche que varié : il comprend pas moins de 5 chefs d’œuvres inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Le Beffroi, les Minières Néolithiques de Spiennes, le Doudou, le Mundaneum et le site du Grand-Hornu. De plus, Mons est également doté de nombreux musées comme par exemple le Mons Memorial Museum, le BAM (Beaux-Arts Mons) ou encore les Anciens Abattoirs. Autant de musées qui pourront accueillir vos évènements ! Infrastructures : 1 MICX 2 LOTTO MONS EXPO 3 CONGRES HOTEL MONS**** 4 BAM (Beaux-Arts Mons) 5 MONS MEMORIAL MUSEUM Contact : Adresse : Grand-Place, 27 – 7000 Mons - Belgium Mail : meetingsmons@ville.mons.be • Site web : www.visitmons.be Téléphone : +32 (0) 65 / 40.53.52 Mons, a mi(c)x of mice! ©F.Mainil ©F.Mainil ©visitMons – Grégory Mathelot ©Leonardo Hotels. ©visitMons – Grégory Mathelot ©Leonardo Hotels. ©Leonardo Hotels. ©Leonardo Hotels. ©visitMons – Grégory Mathelot
COMMUNITY LE CONSEIL RESTO DU MAGAZINE AGENDA Signora Ava •••• D éjà entendu parler du rasoir d’Ockham ? Il s’agit d’un principe de raisonnement philosophique que l’on pourrait résumer par « pourquoi faire compliqué lorsqu’on peut faire simple ? » Malheureusement, il est inconnu de nombreux restaurateurs qui se sentent obligés d’en rajouter des couches pour dissimuler combien leur projet est creux. Bonne nouvelle, Signora Ava, c’est tout le contraire. Logée dans un ancien bistrot de la rue de Flandre, cette enseigne est dédiée à la cuisine italienne. Elle est signée par un chef, Enzo, qui a viré sa cuti en délaissant le prestigieux Bocconi pour cet endroit sans prétention. Le décor du lieu est à lui seul un manifeste de bon goût : comptoir d’épicerie fine avec salaisons et produits cisalpins, étagères en bois recyclé, objets trouvés aux puces, luminaires chinés, sets à carreaux… Un vrai modèle de simplicité. En phase avec cette profession de foi, la cuisine épouse l’esprit même de la gastronomie italienne, soit des produits supérieurs exprimés avec justesse. Pour preuve, le lunch à 15 euros – comprenant une planche d’antipasti, un plat et un verre de vin – est imparable. La planche livre quelques tranches de caciocavallo, un fromage à pâte filée du sud du pays, de la coppa et un peu de mortadelle aux pistaches. Le tout tranché minute comme il se doit et parsemé de fleurs d’origan. Le plat ? Des paccheri, sortes de tubes courts à la cuisson radicale, ce qui peut constituer un choc pour le palais belge pas habitué… mais qui est un ravissement pour les amateurs. Ces pâtes sont accompagnées de AGENDA est le magazine des sorties à Bruxelles. Il propose un calendrier pratique, le programme des cinémas et des articles entre autres sur les concerts, expositions, restaurants... Procurez-vous ce magazine trilingue gratuit dans l’un des présentoirs répartis en ville ou recevez-le avec le journal Brussel Deze Week: envoyez votre adresse à abo@bdw.be. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 59 pecorino finement râpé et d’une juteuse saucisse de buffle émiettée dans une sauce tomate à l’acidité maîtrisée. Mentionnons encore la parfaite sélection des vins, tous italiens, à l’image du sangiovese de chez Caldora dans les Abruzzes.. ● Michel Verlinden Info : 92 rue de Flandre, Bruxelles 0466-33.59.25 ma 18.30 > 22.30 ; me > sa 12 > 14.30 & 18.30 > 22.30 Pour plus de conseils resto : agendamagazine.be © Saskia Vanderstichele
COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Andreas Beerts SPRL Rue du Président 56 - 1050 Bruxelles del. : Andreas Beerts Applefield SPRL Rue de Ruysbroeck 67 - 1000 Bruxelles Code Nace : 69202 - Activités des comptables et des comptables-fiscalistes del. : Ibrahim Ouassari Artexis Easyfairs NV Maaltekouter 1 - 9051 Ghent Code Nace : 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del. : Dirk Van Roy Avverde - ICT Consulting SPRL Avenue du Gibet 4 - 1200 Bruxelles Code Nace : 58290 - Édition d'autres logiciels 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique del. : Alain Vereecke Beelingwa PPE Avenue Laennec 2 - 1020 Bruxelles Code Nace : 63120 - Portails Internet 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 74300 - Traduction et interprétation del. : Raphaël Choppinet C-cube SPRL Rue Emile Francqui 6 - 1435 Mont-Saint-Guibert Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62030 - Gestion d'installations informatiques 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Anne-Claire Vanfleteren CityLab VZW Scheepvaartkaai 5b - 3500 Hasselt Code Nace : 52100 - Entreposage et stockage, y compris frigorifique del. : Philippe Lovens Dacota Consulting SPRL Rue Mont-Lassy 38 - 1380 Ohain Code Nace : 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Xavier Darmstaedter Devos Contracting SARL Avenue du Peuple Belge 31 - 59800 Lille - France del. : Aksel Souris Euseco Agency SA Lieudit Vialla - Le village - 31420 Aulon - France del. : Claude Custinne FI Engineering SPRL Avenue de Tervueren 55 - 1040 Bruxelles Code Nace : 43211 - Travaux d'installation électrotechnique de bâtiment 71121 - Activités d'ingénierie et de conseils techniques, sauf activités des géomètres del. : Ionel Stanica Gidee BVBA Spechtenpark 17 - 9840 De Pinte Code Nace : 73110 - Activités des agences de publicité 73200 - Études de marché et sondages d'opinion 90011 - Réalisation de spectacles par des artistes indépendants del. : Thiry Giedo 60 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 Global food Services SPRL Avenue de Roodebeek 187 - 1030 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 6499904 - les activités des sociétés de football-invest del. : Lasaad Bejaoui Homefield SPRL Avenue de l'Optimisme 95 - 1140 Bruxelles Code Nace : 46473 - Commerce de gros d'appareils d'éclairage 4759201 - Le commerce de détail d'appareils d'éclairage 90023 - Services spécialisés du son, de l'image et de l'éclairage del. : Hilde Van den Bossche Huybens Advocatenkantoor SPRL Boulevard Général Wahis 268 - 1030 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Guy Huybens Iklima SPRL Chaussée de Louvain 187 - 1210 Bruxelles Code Nace : 56102 - Restauration à service restreint 81210 - Nettoyage courant des bâtiments 8122002 - Le nettoyage des vitres del. : Kayhan Erdem Impacta - HU-BU SPRL Clos du Champ d'Abeiche 20 - 1420 Braine-l'Alleud Code Nace : 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Filip Van Mullem Intercarbo BVBA Koninklijke Kasteeldreef 36 - 1860 Meise Code Nace : 46473 - Commerce de gros d'appareils d'éclairage del. : Yannick De Bom Van Driessche L'Ere de la Terre SPRL Rue des Tanneurs 58-62 - 1000 Bruxelles Code Nace : 56101 - Restauration à service complet 56210 - Services des traiteurs 56290 - Autres services de restauration del. : Armand Hahn Litis S SPRL Rue Egide Van Ophem 40C - 1180 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Vincent Chiavetta LSM Conseil ASBL Place des Doyens 1 - 1348 Louvain-la-Neuve Code Nace : 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Sacha Navez Politics Matters - The Polit Bureau BVBA Boulevard Auguste Reyers 80 - 1030 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 70100 - Activités des sièges sociaux 70210 -Conseil en relations publiques et en communication del. : Peter Tulkens Que Bueno SPRL En Neuvice 49 - 4000 Liège Code Nace : 46389 - Commerce de gros d'autres produits alimentaires n.c.a. 46900 - Commerce de gros non spécialisé 47890 - Autres commerces de détail sur éventaires et marchés del. : Francesco Perez Waterwash SA Rue Champ Rodange 40 - 1410 Waterloo Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Martin Popowski Wolff E.A.G.T./Wolff Security SPRL Avenue Prekelinden 136 - 1200 Bruxelles Code Nace : 2740203 - Fabrication de lampes-réclames, d'enseignes lumineuses, de plaques indicatrices lumineuses, etc. 4321102 - Installation de systèmes de télécommunication et installations informatiques 4321103 - Installation de systèmes de surveillance et d'alarm del. : Jean-Marc Wolff Simple Wash Avenue du Val d'Or 4 - 1150 Bruxelles del. : Pierre Maloteau Stevia Paraguaya Europe JSC 61A Pirinski Prohod str., entr.B, fl.3, office 1 - 1680 Sofia - Bulgaria del. : Ioannis Karmiris Transforma bxl SPRL Avenue Jules Bordet 13 - 1140 Bruxelles Code Nace : 4110201 - Promotion immobilière de bureaux 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del. : Anis Bedda Tribes Brussel SPRL Avenue Louise 279 - 1050 Bruxelles del. : Alain Brossé Uplace NV Kasteel van Bever Boechoutlaan 221 - 1853 Strombeek-Bever Code Nace : 41101 - Promotion immobilière résidentielle 41102 - Promotion immobilière non résidentielle 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux del. : Kristof Lemahieu Van Os -Sonnevelt BVBA Industriepark Weverstraat 12 - 1840 Londerzeel Code Nace : 46494 - Commerce de gros d'articles ménagers non électriques 77399 - Location et location-bail d'autres machines, équipements et biens matériels del. : Gerard Van Os Venture Shipping SPRL Rue Louis Hymans 9B - 1050 Bruxelles Code Nace : 3212301 - Fabrication d'art. de bijouterie en métaux précieux, en plaqués ou en doublés de métaux précieux ou de pierres gemmes sur des métaux communs, ou en assembl. de métaux précieux et de pierres gemmes 46480 - Commerce de gros d'articles d'horlogerie del. : Mathilde Danglade
AGENDA 11.03.2016 BECI HR Lunch Management & RH, Personal improvement Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for the Boss Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs 09.12.2015 60’ chrono : Les 4 façons de faire croître votre entreprise Droit commercial Mars à juillet 2016 Opleiding Bemiddeling/Mediation te Hasselt** Stratégie et Gestion Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for the Boss Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs Vente, marketing & Communication Jusqu’à juin 2016 It's Co-Solutions Time ! For Sales… ➜ Brigitte van der Mensbrugghe +32 2 643 78 30 – bvdm@beci.be Législation sociale 10.12.2015 Coûts liés au licenciement en Belgique et à l'étranger : comment les estimer et les optimiser 21.01.2016 Elections sociales : affûtez vos crayons ! ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 18.12.2015 La dématérialisation et la réduction de votre consommation de papier 08.01.2016 Vos obligations légales en matière d’environnement 29.01.2016 Suivre et contrôler votre gestion environnementale 26.02.2016 La communication du programme environnemental en interne et en externe ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – lr@beci.be Transmission 10.12.2015 Comment organiser mes différents services 17.12.2015 Mettre en place un projet d’entreprise 23.02.2016 Aspects fiscaux : comment préparer la vente de mon entreprise 01.03.2016 Mettre en place un plan d’action commercial 17.03.2016 Optimiser la gestion financière de mon entreprise et sa valeur marchande 08.12.2015 e-Législation International: Astuces, pièges, risques juridiques d'un e-business? 10.12.2015 Business opportunities with Hungarian companies focusing on the ICT sector 4-5.01.2016 International B2B Matchmaking event CES 2016 12.01.2016 Incoterms – quels coûts et risques devez-vous couvrir? Débutant 18.02.2016 Incoterms – Quels coûts et risques devez-vous couvrir ? Expert ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - sso@beci.be 17.12.2015 After Work Xmas Edition 18.12.2015 Job Days – Logistique & Transport 19.01.2015 Speed Business Lunch 27.01.2015 Les B.A-Ba du succès ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Actiris 6 AGC Axa Belfius Banque et Assurances BNP Paribas Fortis Brandhome Brussels Expo Brussels Waste Network Bruxelles Invest & Export Bureau Bockstael car2go Carmeuse CERT.be Cloud Security Alliance Cofely Fabricom Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA) Cresept Croix-Rouge de Belgique Cybersecurity Coalition D’Ieteren Auto Delacre EDF-Luminus Efficy Elia Exki Febeliec 48-50 26-27 22-23 41 5 20-21 41 15 51 8-11 48-50 33-34 33-34 48-50 44 22-23 22-23 33-34 48-50 48-50 38-40 33-34 38-40 5 38-40 Fedict FGTB Fondation pour l’Enseignement G4S GardaWorld Gling Heidelberg Cement IBA ING Innovyn IZEO KBC Brussels Keytrade Bank Kluber Lantmannen Unibake Lidl Louvain School of Management Lutosa Merak Mobilii MyMicroInvest Observatoire bruxellois pour la Prévention et la Sécurité OCDE Ores Partena Proximus 33-34 6 48-50 20-21 20-21 47 48-50 48-50 54 48-50 36-37, 42-43 8-11 8-11 48-50 48-50 48-50 51 48-50 35 52 8-11 17-19 6 48-50 26-27, 44, 54 52 RTBF SD Worx Securitas Seed Factory Sibelga Siemens Signora Ava Skynet Solvay Brussels School of Economics Sonaca STIB Techspace Aero The Economist Trade In World Trusting the Cloud Ubeequo Uber Village Partenaire - Centre d’Entreprises de Saint-Gilles Vlerick Business School VOKA Wake Energy Drinks Waslet IT Wolters Kluwer Worms asbl Zeina Foods **En néerlandais uniquement 20-21 5 20-21 36-37 38-40 8-11 59 8-11 33-34 48-50 48-50 48-50 17-19 14 33-34 51 4 41 52 33-34 14 33-34 26-27 41 14 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 61 ➜ Erik Thiry +32 2 643 78 36 – eth@beci.be
www.peugeot.be NEW PEUGEOT 308 GTi JUSQU’OÙ IREZ-VOUS ? BY PEUGEOT SPORT NEW PEUGEOT 308 GTi 6,0 L /100 KM 139 G /KM Informations environnementales [AR 19/03/2004] : www.peugeot.be E.R.: Peugeot Belgique-Luxembourg S.A., n° BCE 0403.461.107, Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud. Tel: 078 15 16 15.
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