INTERNATIONAL BRUXELLES INVEST & EXPORT « Nous devons aller chercher la croissance là où elle se trouve ! » Alors que l’année touche à sa fin, Bruxelles Invest & Export présente son plan d’actions 2016. Quels en seront les grands axes ? Quels pays et secteurs seront privilégiés ? Bénédicte Wilders, directrice de Bruxelles Invest & Export, lève un coin du voile. Gaëlle Hoogsteyn Bruxelles Métropole : Quels seront les grands axes de votre plan d’actions 2016 ? Bénédicte Wilders : Notre plan d’actions 2016 renforce la tendance amorcée en 2015. Nous continuerons à travailler selon une organisation géographique, approfondissant notre expertise sur les marchés cibles tout en accordant un soutien particulier à l’exportation des services. Notamment les services juridiques et l’arbitrage (très développés à Bruxelles grâce à la présence des institutions internationales), les services informatiques, les services liés à l’architecture et à la construction. Nous ferons aussi un focus sur l’IT bancaire. L’exportation de services est très importante pour Bruxelles ; rappelons à cet égard l’existence de notre Vade-mecum de l’internationalisation des services1 . Plus de 80 actions sont au programme. Les invitations d’acheteurs y sont à nouveau intégrées, mais de manière plus réactive aux opportunités. À la demande des entreprises, nous allons aussi participer à davantage de foires internationales, par exemple CABSAT, la foire de l’audiovisuel à Dubaï. Nous continuerons enfin nos programmes de formation, aussi bien les BYEP2 demandeurs d’emploi universitaires que les AIE3 pour les pour les non-universitaires qui souhaitent travailler dans le commerce international. Ces programmes sont performants, avec un taux de mise à l’emploi des stagiaires d’environ 70 %. Quelles seront les régions visées ? Nous continuerons à nous concentrer sur des régions prometteuses, où l’accompagnement de l’exportateur est un must : l’Afrique sub-saharienne (avec des missions au Congo, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie) et l’Afrique du Nord (avec des missions au Maroc, en Algérie, en Tunisie). Ce continent reste à prospecter. Le Maroc est par exemple une valeur sûre, comme en témoigne la fréquentation des missions qui y sont organisées. C’est aussi une porte d’entrée pour toute l’Afrique. Dans le cadre des 150 ans des relations diplomatiques avec le Japon, divers accents seront mis sur ce pays, dont une Brussels Week couplée à une mission économique centrée sur les secteurs créatifs. Quels sont vos objectifs ? Augmenter le nombre d’actions n’est pas une priorité. Les entreprises n’ont d’ailleurs pas les moyens de 1 À télécharger gratuitement sur www.brusselsinvestexport.be (publications) 2 Brussels Young Exporters Program 3 Assistant Import-Export BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 15 participer 4 fois par an à une action collective. C’est pourquoi nos objectifs sont plus qualitatifs que quantitatifs. Depuis 5 ans, notre enquête de satisfaction annuelle nous permet d’évaluer nos services et de les affiner en fonction des résultats. La satisfaction générale est très bonne. Un point sur lequel les entreprises souhaitent que nous nous améliorions encore est la recherche de débouchés, d’affaires concrètes. Nous allons donc nous focaliser sur ce point. Nous constatons que, parfois, les entreprises ne sont pas assez renseignées sur les besoins réels du pays où elles souhaitent se développer. Nous allons donc aussi les aider dans ce sens à recadrer leur cible ou mieux adapter leur produit. Par ailleurs, nous aimerions recueillir plus systématiquement leur feedback. Bénédicte Wilders Quels seront les principaux défis à relever ? Il y aura, d’une part, les défis des entreprises liés au ralentissement économique, notamment dans certains des BRICS. Nous devrons les aider à aller chercher la croissance là où elle se trouve, et parfois sur des marchés où nous étions jusqu’à présent peu actifs, comme Taiwan ou l’Amérique centrale. D’autre part, nous devons continuer à faire évoluer nos formations et augmenter encore la qualité de notre accompagnement, tant à Bruxelles qu’à l’étranger. En interne, nous allons aussi initier certains changements. Ainsi, nous allons accroître la mobilité de nos attachés économiques et commerciaux sur base volontaire. Nous devrons enfin nous intégrer dans le nouveau paysage des organismes économiques bruxellois. Ce sera un gros chantier, mais notre volonté est de le mener à bien tout en continuant à donner la priorité au service aux entreprises. ● R.A.
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