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THINK TANK Emanuel Marreel (Siemens). Pour Emanuel Marreel, les smart cities constituent une « super-tendance » alimentée par le changement démographique, le changement climatique, l’urbanisation, la mondialisation et la transformation numérique. L’enjeu, c’est notre qualité de vie à tous. Et le fil conducteur de ce changement, c’est l’analyse des données numériques – générées par l’activité humaine. Dans l’industrie, ces données ont déjà changé de statut : d’élément de constat (descriptif du passé), elles sont devenues un support de décision, un élément de diagnostic, déjà prédictif et bientôt prescriptif. La même évolution doit être attendue, à grande échelle, dans différents domaines du développement urbain. Emanuel Marreel en a fait la démonstration sur trois axes : énergie (smart grids, consommation intelligente…), bâtiments (domotique, techniques de construction, intégration des technologies de sécurité, énergie, chauffage, éclairage…) et mobilité (gestion du trafic et du stationnement, multimodalité…). Un tel exemple d’intégration est aujourd’hui en plein développement dans l’une des premières smart cities européennes : Aspern Seestadt, un nouveau quartier « intelligent » conçu pour 20.000 habitants, dans la banlieue de Vienne. Jobs gap : comment le résoudre ? Troisième orateur de la soirée, José Zurstrassen, « serial entrepreneur », cofondateur de Skynet, Keytrade Bank ou encore MyMicroInvest, a ouvert d’autres pistes de réflexion sur l’avenir du travail, en évoquant le jobs gap à venir : le vieillissement de la population signifie qu’il va nous manquer des dizaines de milliers de personnes sur le marché de l’emploi dans les prochaines décennies. Des millions à l’échelle de l’Europe. Au passage, il a salué « le courage des migrants » dont il se déclare grand supporter. Dans le même temps, il observe un déclin des tâches « automatisables » dans notre économie tertiarisée et un skills mismatch : un déficit de qualifications. Dans un tel contexte, la compétition sera féroce entre les employeurs pour recruter et retenir les meilleurs talents – d’où qu’ils viennent. Il faudra aller les chercher plus loin et leur offrir un travail qui réponde à leurs attentes, en termes de reconnaissance, de relations avec les collègues et la hiérarchie, d’équilibre travail-famille – car telles sont les priorités que font aujourd’hui apparaître les enquêtes auprès des travailleurs, bien avant le salaire. Il faudra aussi mettre José Zurstrassen (MyMicroInvest). Damien Van Renterghem, CEO de KBC Brussels. 10 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015

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