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© Thinkstock Chapeau bas aux volontaires ! SÉCURITÉ Le 5 décembre est la Journée Internationale des Volontaires. L’occasion de remercier les collègues et employés qui s’investissent bénévolement dans la sécurité des entreprises. Qui sont-ils ? Quels rôles jouent-ils ? Comment sont-ils sélectionnés et formés ? Petit tour d’horizon. Gaëlle Hoogsteyn I ncendie, malaise, blessure, agression… Au travail comme ailleurs, un accident est vite arrivé. Afin de garantir la sécurité de son personnel, chaque employeur est tenu de mettre en place des mesures définies dans l’arrêté royal du 15 décembre 2010. « Cet arrêté définit le cadre de l’organisation des premiers secours dans l’entreprise, sur base d’une analyse de risques réalisée par le conseiller en prévention », explique Lucy Coibion, responsable commerciale à la Croix-Rouge. Ceux qui se portent volontaires pour être secouristes en entreprise doivent suivre (et réussir !) une formation de base aux premiers secours de 15 heures minimum auprès d’un opérateur agréé par le SPF Santé Publique – et 4 heures de recyclage chaque année. La formation comprend notamment les règles essentielles d’intervention, la réanimation cardio-pulmonaire avec défibrillateur, la désobstruction, les hémorragies, les plaies, les brûlures… « La Croix-Rouge utilise la ‘pédagogie active’, basée sur des mises en situation proches de la réalité. Nos formations se veulent essentiellement pratiques. Lors des recyclages, nous organisons des simulations d’accidents et/ou de malaises plus complexes, selon la réalité de l’entreprise, afin que les secouristes puissent mettre en pratique leurs connaissances et mieux réagir », précise-t-elle. À la CroixRouge, les contenus des formations sont revus tous les 5 ans selon les normes européennes. Premiers maillons des secours Le rôle du secouriste est de limiter les conséquences d’un accident ou d’un malaise dans l’attente, si nécessaire, des secours spécialisés. « Avoir des secouristes en entreprise est une nécessité », assure Lucy Coibion. « Le premier maillon de la chaîne de secours est très important. Quand on sait qu’à Bruxelles, une ambulance met en moyenne 22 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 8 minutes à arriver, on imagine facilement les conséquences pour une personne qui ferait un arrêt cardiaque et ne recevrait aucun soin durant ce délai… » Mais qui sont ces secouristes et quelles compétences spécifiques doiventils avoir ? « Tout le monde peut être secouriste. Souvent, les collaborateurs sont intéressés car c’est une formation qui leur est aussi utile dans le cadre privé. Rien qu’à la CroixRouge, nous formons près de 32.000 personnes chaque année. Leur rôle est d’appliquer les règles essentielles d’intervention et de garder leur sang-froid », poursuit Lucy Coibion, qui insiste sur le fait que le rôle de secouriste ne doit pas être imposé. « Les secouristes d’entreprise doivent vraiment être volontaires, car apporter les premiers soins nécessite une implication, une assiduité lors de la formation continue, une capacité à se maîtriser et intervenir dans toutes les situations. Pour les entreprises qui ont du mal à trouver des volontaires, proposer de courtes sessions de sensibilisation aux premiers secours permet de mieux comprendre la plus-value de cette mission et peut susciter des vocations. » Lucy Coibion (Croix-Rouge de Belgique) Et en cas d’incendie ? En plus des obligations liées aux premiers secours, les entreprises doivent aussi mettre en place des procédures R.A.

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