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TOPIC entendu, en agissant sur la réalité de mes process de qualité et de précaution. Mais si, malgré cela, une rumeur naît et enfle, quelles sont mes armes ?‘ C’est d’autant plus délicat que l’entreprise a intérêt, commercialement, à ce qu’on parle d’elle. Toutefois, cette visibilité recherchée augmente aussi l’exposition, au risque de perte de contrôle ! » de l’incohérence, car le retour de flamme peut être dévastateur. Même si c’est une évidence, il faut faire ce que l’on dit, dès le moment où on l’a dit. De même, il ne faut pas mentir sur ses compétences (diplômes, expériences, etc.) car on découvrira tôt ou tard, et souvent plus tôt qu’on ne le pense, les éventuels mensonges ou oublis. Lorsque l’e-réputation est entachée, il convient de réagir rapidement. Pour certains profils, tels que des postes de management, être absent d’internet est impensable. Edouard Cambier (Seed Factory) De la simple erreur à l’action malveillante, de la vengeance d’un salarié à une manœuvre déloyale d’un concurrent, les atteintes à la réputation électronique peuvent avoir de multiples sources qui ne diffèrent guère de celles, déjà bien connues, du monde réel. La rumeur est le plus vieux média du monde. Mais deux grandes différences opèrent sur le net : la vitesse et la persistance. Comment peut-on rectifier son e-réputation lorsqu’elle a été malmenée ? « C’est là qu’est tout le défi actuel », répond Miguel Van Keirsbilck. « Lors de la construction du canal de Panama, il a fallu des mois pour que les nouvelles de banqueroute de la Compagnie du Canal traversent l’Atlantique et alarment les petits investisseurs français. Aujourd’hui, tout se sait et se répète instantanément. Nier une contre-vérité peut avoir pour effet d’augmenter encore la résonnance du ‘bad buzz’, en vertu du très injuste mais impitoyable principe qu’il n’y a pas de fumée sans feu… Quant au recours en justice, civile ou pénale, il produira ses effets bien après l’incendie et apportera pour éventuelle mais très aléatoire consolation une réparation au civil ou une condamnation au pénal de l’auteur, si… Donc, indépendamment de la réaction en justice, il faut pouvoir éteindre le feu naissant avant qu’il se propage… » Assurance collective Et, puisqu’il vaut mieux vaut prévenir que guérir, IZEO a apporté dans son package de services à ses membres, dirigeants de PME et indépendants, la première assurance collective de leur e-réputation. Difficilement accessible pour un entrepreneur isolé, ce service devient abordable dans une formule collective qui mutualise le risque. Cette assurance prévoit à la fois des recours civils ou des poursuites pénales, mais aussi des interventions de nettoyage ou de noyage des informations vénéneuses sur internet au sens le plus large (sites web, forums, blogs, réseaux sociaux, etc.). Outre s’assurer, on peut déjà veiller à soigner son e-réputation sur le web tout en évitant de l’embellir au risque L’e-reputation des autres Voilà pour ce qui concerne la protection de sa propre réputation virtuelle. Et quand il s’agit de la réputation des autres ? Comment évaluer l’utilité et la fiabilité des sources électroniques ? Le CV bidonné ou le faux diplôme ne sont pas neufs mais ils semblent cependant se répandre davantage avec internet. Sans oublier les profils sur les réseaux sociaux qui peuvent nous en apprendre beaucoup sur les postulants à un emploi. Ainsi, Edouard Cambier, directeur général de Seed Factory, et son équipe sont très attentifs à ces aspects lors de recrutements. « Nous vérifions si l’e-réputation de la personne correspond bien à sa ‘vraie’ réputation », explique-t-il. « Cela se fait en recoupant ce qu’il dit ou fait sur les réseaux sociaux comme Facebook auprès de deux ou trois personnes qui le connaissent. Ce n’est pas seulement ce qu’il dit ou fait qui est intéressant mais également le temps qu’il passe sur ces réseaux sociaux. Si vous voyez que quelqu’un est inscrit à de multiples groupes et intervient tout le temps, vous vous posez automatiquement la question : ‘mais quand travaille-t-il ?’. De même sur LinkedIn, il faut regarder les recommandations. Si elles proviennent uniquement d’employés subalternes, elles ont moins de valeur que si elles sont le fait de collègues ou encore de supérieurs. » Se cacher n’est pas une solution Être absent du web peut-il être une solution pour que son e-réputation ne soit pas entachée ? Nos deux interlocuteurs sont formels, il n’est plus possible de ne pas être présent sur internet. « Il est clair que pour certains profils, tels que des postes de management, c’est impensable », poursuit Edouard Cambier. « En revanche, ce n’est pas nécessairement le cas pour d’autres fonctions comme le catering et le nettoyage. Ce qui est important également, c’est de continuer à vérifier régulièrement l’e-réputation des personnes que l’on a embauchées, car leur réputation engage celle de l’entreprise qui les emploie. » Même son de cloche chez Miguel Van Keirsbilck qui précise qu’« il faut gérer son e-réputation et celle de son entreprise. Se cacher n’empêchera jamais d’autres personnes de répandre des informations négatives. Et dans ce cas, ne pas avoir un profil web rassurant sera une faiblesse supplémentaire ». Conclusion : il faut être vigilant sans être paranoïaque. Même si, comme aimait le répéter l’ancien PDG d’Intel, Andrew Grove, « seuls les paranoïaques survivent ». ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 37 R.A.

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