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Bruxelles, une ville sûre ? Oui et non… SÉCURITÉ Bruxelles n’est pas Mexico City, Moscou, Djakarta ou même Washington DC, capitales économiques parmi les plus dangereuses sur leurs continents respectifs. Mais elle est également à bonne distance des villes les plus sûres du monde. Quels sont les points à améliorer pour augmenter le sentiment de sécurité des entreprises et de leurs collaborateurs ? Olivier Fabes D eux études récentes donnent une lecture pour le moins contrastée du « sentiment de sécurité » des personnes vivant et travaillant dans la capitale. La première source, locale mais liée aux pouvoirs publics, provient de l’Observatoire bruxellois pour la Prévention et la Sécurité. Créé cette année par le gouvernement de la Région-capitale, il a publié en septembre son premier rapport. Une étude de The Economist laisse perplexe : Bruxelles très bonne pour la sécurité « santé » (accès aux services de soins). En revanche, c’est la lanterne rouge des capitales européennes pour la sécurité des personnes (agressions, vols, etc.). Celui-ci indique que le sentiment d’insécurité a diminué depuis une quinzaine d’années. À la question : « Vous sentez-vous en sécurité seul le soir dans votre quartier ? », quatre Bruxellois sur cinq se disent « en sécurité ou tout à fait en sécurité », soit, assez étonnamment, un score supérieur à la moyenne nationale, basée notamment sur d'autres grandes villes en Wallonie ou en Flandre. Symptomatique de la difficulté à définir exactement le « sentiment d’insécurité », le rapport pointe toutefois que ce dernier, bien qu’en diminution donc, « reste globalement plus important à Bruxelles que dans le reste du pays ». Le paradoxe tient sans doute au fait que certains enjeux de sécurité (gérer les mouvements de foule, les événements supposés à risque, l'anonymat urbain, la propreté, etc.) sont plus prégnants dans la capitale qu'ailleurs. Bruxelles n’échappe pas ainsi à des maux spécifiques aux grandes villes, tels que les menaces de violence physique, les faits de cambriolage ou les problèmes de circulation. Point qui concerne directement les entreprises, « les agressions verbales envers le personnel » restent trop nombreuses, tout comme les comportements qualifiés d’inappropriés dans des lieux publics (fumer, boire, uriner, faire du bruit…), en augmentation. Les faits de violence, verbale ou physique, dans les transports en commun, la STIB en l’occurrence, seraient en augmentation tout simplement parce que le nombre d’usagers est lui aussi en forte croissance. La mauvaise pub de The Economist L’autre source, internationale et « indépendante », est le magazine britannique The Economist, qui publie chaque année son index « safe cities ». Cet indice est lui-même la compilation de quatre critères : la sécurité numérique (cybersécurité), la qualité des soins de santé (disponibilité et qualité des services de soins), la sécurité des infrastructures (routes, gares, etc.) et enfin, la sécurité des personnes (risques d’agression, cambriolages, etc.). Globalement, Bruxelles n’a pas à rougir de sa 22e place au classement général, en milieu de peloton européen derrière des rivales comme Amsterdam, Francfort, Zurich, Londres ou Madrid, mais devant Paris, Milan ou Rome. Toutefois, la capitale belge se démarque – positivement ou négativement – sur certains critères plus précis. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2015 17

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