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N° 16 - Juin 2016 le magazine des entreprises bruxelloises e magazine des entreprises brux Bruxelles, ville verte Focus énergie Topic Développement durable ISSN 2406-3738

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EDITO Are we smart enough? Il n’est plus une ville qui ne souhaite être smart. Pour figurer au palmarès des cités qui bougent dans le monde, il ne suffit plus d’être ce centre économique, culturel ou politique incontournable, encore faut-il l’être avec intelligence. Comment ? En utilisant massivement les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la qualité des services urbains ou réduire leurs coûts. Plus encore, est qualifiée d’intelligente une ville qui parvient à conjuguer plusieurs facteurs dans une logique systémique et durable : les infrastructures, les flux, les talents et les capitaux. Sur le papier, rien à redire. Tout-le-monde veut être smart. Pas vous ? En ouvrant l’année sur ce thème, BECI ne pouvait pas se tromper. Notre événement Brussels meets Brussels du mois d’octobre a offert un premier bain de prospective rafraîchissante. Technologies de pointe pour une gestion optimale de la ville, mobilité de demain aux voitures partagées, avenir du travail avec ses nouvelles options. La Région bruxelloise et ses communes affichent une joyeuse volonté et des propositions, ici et là. Alors ? Heureux ? Eh bien pas vraiment, quand on découvre la réalité derrière le miroir. Les tunnels sont de guingois, il pleut dans les musées, les prisons sont en ruine, l’armée est dans les rues… Les investissements publics ont chuté de 50 % en 25 ans. De 5 % du PIB injecté dans les écoles, les hôpitaux, les transports, la sécurité, la justice, la Belgique est passée à 2%. Pas un cas unique en Europe, mais aggravé par un modèle social qui ne tient qu’avec une croissance digne des Trente Glorieuses. De quoi créer une énorme dette, plus vraiment cachée. Tous les matins, chacun se demande ce que la presse va encore révéler de l’État défaillant dans lequel nous vivons. Vous avez dit smart ? Bruxelles n’est pas à la pointe en cette matière, hélas, et tient encore quelques mauvaises cartes en main. Peut-on faire pire ? Oui, c’est possible. En janvier, la Cour constitutionnelle a validé l’ordonnance qui permet le déploiement de la 4G, tout en respectant la norme la plus stricte d’Europe, 50 fois plus sévère que celle préconisée par l’OMS. Où est le problème ? Un tout petit rien, un détail qui tient désormais compte des terrasses et balcons pour entraîner une baisse de la puissance d’émission de 20 à 35 %. À ce niveau, plus de 4G, sauf à démultiplier le nombre d’antennes. Vous avez dit smart ? Mais ce n’est pas tout : le Cisco Index annonce un doublement des besoins en 4G tous les deux ans. Traitement de l’information, réseaux sociaux, gestion bancaire, divertissements sont autant d’applications désormais quotidiennes. Plus fondamentales encore sont celles liées à la télémédecine et à la sécurité. Avez-vous pu joindre vos proches le 22 mars dernier et les rassurer ? Un tiers des besoins en communication voix et données en Belgique passent par Bruxelles. Et son réseau 4G ressemble étrangement au goulet Louise un jour de soldes, tunnel fermé. Si Bruxelles veut vraiment être smart et ne pas creuser davantage ses dettes cachées, il est grand temps d’agir. Pour les citoyens, les travailleurs et les entreprises. Thierry Willemarck, Président de BECI BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 1

SOMMAIRE Think Tank 4 6 Speaker’s Corner : l'actualité économique et politique d’un autre œil Stronger.Brussels : rencontre avec Didier Gosuin 10 Un chou pour Bruxelles 12 Piétonnier : une analyse médiatique 14 Pour ou contre l’obligation de rapporter les données non-financières ? 15 Le tour des communes : de Schaerbeek à Forest International 18 L’Iran attend les entrepreneurs 20 Panorama de l’immobilier à Shanghai 23 EEN : nouveau règlement sur la protection des données Topic : développement durable 25 Bruxelles, ville verte 28 Un sauvage dans la ville 29 « Prendre, fabriquer, jeter » : un modèle bon pour la poubelle 33 ResilieNtWEB : des outils pour les entreprises 37 Daoust : le réflexe vert bien ancré 38 Jardiner au travail 39 Fermes urbaines : un potentiel en croissance 40 Cycle management environnemental : c’est reparti ! Focus énergie 41 Le Facilitateur Bâtiment Durable 42 Engie Electrabel met l’accent sur la transition énergétique 44 Les énergéticiens se transforment 46 L’énergie urbaine, un peu plus durable ? Entreprendre 48 Starter : Sportyverse 49 Transition : du recyclage au surcyclage 50 La transmission d'entreprises : déjà un succès ! 52 Maestro Mobile : un challenge pour apprivoiser la mobilité 54 Qu’attend l’entrepreneur de son avocat ? 55 It’s Co-Solutions Time : l’heure des tribus 56 Self-employed corner 57 Agence commerciale et clause de non-concurrence Community 58 News 60 L’actualité BECI en photos 61 Impression of a Brit 63 Tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 68 Agenda 69 Demandes d'admission 69 Index Au mois de septembre : Mobilité & logistique Le mois prochain Mai dossier PME Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Production Rédaction Media Coordinator Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Emmanuel Robert - er@beci.be Production Maquette Isabelle André Impression DB Print Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Publicité Max Saey - msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Infos et réservations Max Saey - T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 - msa@beci.be Membership Catherine Mertens - cm@beci.be T +32 2 643 78 16 Membership Catherine Mertens - T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 00 Janvier 2015 N° 16 – Mai 2016 BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 label n. 2014/351/2 ONDERNEMING DYNAMIQUE 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER 2

Marilyn aussi était intérimaire. Chez Daoust, la star c’est vous ! Découvrez votre job de rêve sur daoust.be Welcome to the Family! E.R. : G. Daoust - Daoust s.a. - Galerie de la Porte Louise 203/5, 1050 Bruxelles - 02/513.14.14 - info@daoust.be. Agréments : Bruxelles : 00391, Wallonie : W.INT/SO/RS/RE.22, Flandre : VG.163.BUOP.

SPEAKER’S LE MOIS POLITIQUE ON RACUSPOTE À BRUXELLES… Bruxelles est la ville où tout le monde veut avoir quelque chose à dire mais où personne n’a de comptes à rendre à personne. Notre capitale a un genou à terre économiquement, ce n’est plus un secret. D’abord sclérosée par une politique de mobilité qui en fait l’une des villes les plus embouteillées du monde – et qui offre aux navetteurs un magnifique score de 55 heures perdues par an le nez dans le parechocs de l’autre. Voilà la première composante de la salade bruxelloise. C’est évidemment la faute à tout le monde mais surtout à personne. Et puis arrive le David Copperfield de la politique brusseleir, notre inimitable Yvan Mayeur. De son chapeau, il nous sort un piétonnier qu’il veut le plus grand d’Europe. Mise devant le fait accompli, la STIB adapte dare-dare ses plans de circulation. Tout cela dans une improvisation totale qui plonge le Pentagone et ses commerces dans un chaos total. En filigrane, on y lit une campagne d’étranglement pour positionner les nouveaux malls commerciaux, Néo et Docks. Pour ce cas-ci, la « bourde » est complètement assumée mais non résolue. Et voilà une bonne dose de mayonnaise dans la salade. Quand « nos » djihadistes attaquent le stade de France et le Bataclan, le monde entier se tourne vers Molenbeek-Saint-Jean. Flupke Moustache file chez le coiffeur pour présenter sa « Vérité ». La star des plateaux n’a de cesse de répéter « Avec moi, rien ne se serait passé ». Zéro regret. De son côté, Jan Jambon jure de « nettoyer Molenbeek ». Nous découvrons alors une équipe méconnue qui s’appelle l’Ocam. Le gouvernement se camoufle derrière. Nous vivons terrés chez nous. Même Yvan fait les cent pas pour savoir si oui ou non, le feu d’artifice du 31 décembre aura lieu. Pas de feux, mais ce n’est pas lui : c’est l’Ocam. Voilà notre salade bruxelloise remplie de sable, qui grince dans les dents. La chandeleur nous amène son lot de fermetures de tunnels bruxellois, faute d’entretien et de volonté politique. Bruxelles est encerclée : en quelque sorte, on a rétabli les fossés de la Petite Ceinture ; il ne manque plus que l’octroi. On a touché le fond, mais on creuse encore : un ancien combattant croit se souvenir que les plans ont été rangés dans une pile de pont – et sans doute rongés par les rats. Dans la précipitation, une commission parlementaire est mise sur pied, présidée par le Grand Vizir Charles Picqué himself. On lave la salade en famille. Résultats de cette commission ? C’est la 4 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 | Pierre Chaudoir CORNER faute à pas de chance. Bruxelles dénonce la Région. Pascal Smet broubelle deux ou trois inepties. Toujours pas de responsables. 18 mars, cocorico : Salah Abdeslam est arrêté par un livreur de pizza à 200 mètres de chez lui. À peine le temps pour un ministre téméraire de tweeter « On l’a eu » et, patatras, nous voilà le 22 mars. C’est encore l’improvisation, mais dans l’horreur. L’Ocam remonte au créneau. On ferme tout, sauf les écoles. À nouveau, pas grand monde sur le banc des accusables. Quand Jan Jambon et Koen Geens proposent leurs démissions, on leur trouve toutes les excuses du monde. Pas une tête ne roule. Alors que Bruxelles tente de remonter la tête hors de l’eau, nos aiguilleurs du ciel nous font un petit caprice. C’est ensuite le tour de nos geôliers de se mettre en travers des entrées de prison, tandis que le premier magistrat du pays évoque un « État voyou », où la justice est laissée à l’abandon. Mais, rien à faire : le petit cochon de Koen Geens est vide… C’est dans cette ambiance un peu plombée que Bruxelles a tenté de se consoler pour son anniversaire – la fête de l’Iris –, où les cousins du fédéral et des autres Régions et Communautés (Charles Michel, Rudy Demotte, Paul Magnette, Geert Bourgeois…) ont tous brillé par leur absence. On fait mieux comme fête de famille. Pas de quoi attrister Bart De Wever, qui ne devra plus pousser beaucoup pour enfoncer la porte du confédéralisme. Tandis que la presse belge se demande : mais où est donc passée la septième Kompany ? ●

SPEAKER’S LE MOIS ÉCONOMIQUE BARCAROLLE POUR LES TOUCHES NOIRES L’économie, c’est utiliser avec efficience les facteurs de production dont on dispose. Il n’y a plus de croissance parce que nous pratiquons un malthusianisme de terrain qui sous-utilise ces facteurs. Un peu de théorie fait parfois du bien. Les économies des pays avancés reculent (sic) alors que le taux de croissance des économies africaines est de 4 à 5 % par an – parfois plus. Manifestement, nous avons un problème. Et comme toujours, lorsqu’il y a un problème, certains retombent dans la logorrhée jeanlucdehaeniste dont la hauteur de pensée peut être résumée en quelques mots : il ne faut pas faire d’un problème un problème tant que ce n’est pas un problème. Si les entreprises savent ce que coûtent un véhicule et son chauffeur en kilomètres, en temps et en CO2 , les ménages n’en sont pas là. Une amie française s’est étonnée un jour de voir tant de Belges rouler carrosse : « Vous devez gagner un sacré pognon, vous les ‘Belches’, pour vous permettre quasi tous de rouler en béhème. » À quoi votre serviteur a humblement répondu : « Mais c'est que la bagnole est fiscalement déductible chez nous ! » Imaginez l’étonnement de mon interlocutrice : « Dé-duc-ti-ble ? » Comme toujours, lorsqu’il y a un problème, certains retombent dans la logorrhée jeanlucdehaeniste : il ne faut pas faire d’un problème un problème tant que ce n’est pas un problème. Tout le monde roule en bagnole en Belgique. Et souvent en grosse bagnole. Pour aller au boulot, pour faire ses courses, pour dropper les enfants à l’école, pour aller jouer au golf ou taper la carte, peu importe. Surtout que ce sont des salons sur roues et que c’est à peu près le seul toit sous lequel on peut encore fumer sans se les geler. Le coût ? Côté employé : « C’est dans mon salaire ! » Côté employeur : « Ça me coûte moins cher que du vrai salaire ». Ah bon ? Et les coûts induits que sont l’impact sur les infrastructures, les embouteillages, le stress, le CO2 ? Sais pas. Tout cela nous amène, en fait, à travailler en surrégime mais en dessous de nos capacités. Ce n’est pas un problème ? Si. Freddy est électricien. Avant le tax shift, son ouvr... pardon, son employé, lui coûtait 4.000 euros par mois, ce qui mettait net dans la poche de l’intéressé un peu plus de 1.000 euros. Grâce au tax shift, le coût de son ouvrier est descendu à 3.000 euros. « C’est encore trop, dit Freddy, les gens épargnent. Ils ne réparent que lorsqu’ils doivent. » En langage économique, cela veut dire que Freddy et son employé travaillent en dessous de leurs capacités. Les clients, au lieu d’entretenir et de rénover leur installation électrique, thésaurisent tout ce qu’ils peuvent thésauriser, ce qui pèse sur le chiffre d’affaires des fabricants, des importateurs et des transporteurs de matériel électrique. Quant à Freddy, il freine et pratique une sorte de malthusianisme de terrain, par crainte de voir Vous voulez faire partie d’un réseau d’entrepreneurs dynamiques ? Wenst u in een netwerk van dynamische ondernemers te worden opgenomen? www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ | Jean Blavier sa croissance entraîner des coûts qu’il ne pourrait assumer. En bon français, cela revient bel et bien à sous-utiliser des capacités, non ? Ce n’est toujours pas un problème ? Si. La une du quotidien L’Echo, à la mi-mai, en a laissé plus d’un sans voix : un malade contrôlé sur trois est pris en flagrant délit de travail au noir. Il y a dans notre pays 500.000 demandeurs d’emploi auxquels il faudrait ajouter, pour être de bon compte, des (dizaines de) milliers de bénéficiaires (tant mieux pour eux) d’emplois bidon dans les services publics. En face, si l’on peut dire, il y a autant, si pas plus de jobs disponibles, dont certains ne demandent pas énormément de qualification(s). Nous ne parvenons pas à matcher ces deux pôles. Grégory est formateur dans la construction, laquelle manque de bras : « Évidemment, il faut se lever tôt le matin. Il fait froid en hiver, chaud en été. Et on préfère travailler au noir... » Ce mauvais matching entre offre et demande est d’un coût exorbitant. Cela revient à jouer la barcarolle pour les touches noires d’Alexandre Glazounov, alors que le piano économique peut faire infiniment mieux. C’est un vrai problème. ● CORNER Chambre de Commerce de Bruxelles Kamer van Koophandel Brussel Avenue Louise 500 Louizalaan 1050 Bruxelles-Brussel BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 5

THINK TANK APRÈS LES ATTENTATS DU 22 MARS « Il faut un projet mobilisateur pour Bruxelles » « Bruxelles connaît sa pire crise de l’après-guerre », titrait en avril le quotidien français Le Monde. Sans céder au catastrophisme, il faut reconnaître que les attentats qui ont endeuillé la capitale européenne ont aussi profondément meurtri son économie. Dans la foulée de la campagne Stronger.Brussels, BECI a organisé une rencontre entre les entreprises et le ministre bruxellois de l’Économie, Didier Gosuin. Emmanuel Robert L' émotion était palpable, dans les salons de l’hôtel Métropole où une centaine d’entrepreneurs étaient venus échanger avec Didier Gosuin. Des entrepreneurs parfois désespérés, comme celui-ci qui avouait avoir fermé « une affaire qui tournait depuis cinquante ans ». Selon les estimations de BECI, les entreprises de la Région bruxelloises ont enregistré une baisse de 20 à 40 % de leur chiffre d’affaires depuis novembre. Un tiers de l’horeca et des commerces présenteraient des risques faillite – singulièrement dans le centre-ville. Et 10.000 emplois seraient menacés. Bien sûr, la menace terroriste n’est pas la seule cause de ce marasme. « La souffrance est venue s’ajouter à une souffrance qui était déjà là », soulignait une intervenante. Au lockdown et aux attentats, il faut ajouter depuis janvier la fermeture du tunnel Stéphanie, mais surtout, depuis un an, la mise en œuvre d’un piétonnier qui cristallise désormais les oppositions – comme on a encore pu le constater lors de cette rencontre. « Le politique a sa part de responsabilité », reconnaissait le ministre, conscient que « l’impact est significatif ». « Ce que nous avons mis en place après le 13 novembre s’est révélé insuffisant depuis les attentats du 22 mars. » Certes, des mesures ont été prises ou renforcées. Au fédéral : chômage temporaire, chômage économique, report de cotisations, baisse des paiements anticipés, dispenses… Au régional : suspension de la « city tax », soutien aux trésoreries des entreprises… Ce n’est pas tout : la Région met en place une cellule pour accompagner et faciliter les démarches de financement. Des contacts ont aussi été établis avec le secteur financier pour mobiliser des moyens et créer un « effet de levier », concentré sur les secteurs impactés. Autant de mesures forcément bienvenues. Mais seront-elles suffisantes ? « Nous ne devons pas écarter l’hypothèse pessimiste. Ce qu’on a fait n’est peut-être pas tout-à-fait adapté, il faudra peut-être le revoir ; c’est pourquoi nous avons besoin de mettre en place un monitoring précis. Mais le vrai défi », poursuivait le ministre, « c’est de savoir quand les touristes vont revenir, quand les habitudes de consommation vont se rétablir – et les gens revenir au centre-ville. » 6 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 La rencontre se tenait symboliquement dans les salons de l’hôtel Métropole, en plein centre-ville. L’occasion de repenser nos modèles Relativement optimiste pour le tourisme d’affaires, à moyen terme, Didier Gosuin s’est montré plus inquiet pour le tourisme de loisirs « qu’il faudra renforcer ». Et de plaider pour une coordination des efforts en faveur de l’image de la Belgique et de sa capitale. À cet égard, un intervenant regrettait qu’au fédéral, « il ait fallu que Bruges commence à souffrir pour qu’on s’inquiète du sort de Bruxelles ». Des propos qu’a rejoint Didier Gosuin : « Ce pays n’a pas d’attachement pour sa capitale – c’est vrai au nord comme au sud. Mais on doit comprendre qu’en négligeant Bruxelles, qui est notre moteur économique, on se tire une balle dans le pied. » Reste que les attentats ont cruellement mis en lumière une certaine fragilité de l’économie bruxelloise. Présent dans la salle, le polyentrepreneur Michel De Kemmeter voit la crise comme une occasion de repenser nos modèles : « Pourquoi pas un projet mobilisateur ? Avec la jeunesse, qui a plein d’idées ? » « Vous avez raison », répondait M. Gosuin, « il faut un projet mobilisateur, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. On a lancé Make.Brussels ; des projets arrivent dans les quartiers. Mais au-delà du court terme, il faut une démarche plus importante, plus novatrice. Nous devons la réfléchir, et agir avec nos moyens. » ● Du côté des entreprises, BECI et ses partenaires sectoriels ont lancé Stronger.Brussels, avec un mini-site qui centralise les informations critiques (en matière sociale, fiscale, financière…) pour faire face à la crise. Voir www.stronger.brussels.

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THINK TANK Un chou pour Bruxelles Frappée par les attentats du 22 mars, Bruxelles souffre encore – et ses entreprises avec elle. Mais dans l’adversité, les Bruxellois n’ont perdu ni leur foi en l’avenir, ni leur humour. La preuve par une campagne décalée, fièrement ralliée sous la bannière du chou. Pierre Chaudoir L e 23 mars dernier, notre capitale se réveillait extrêmement triste. Les images nous hantent tous : cela aurait pu être nous. On connaît tous quelqu’un qui était dans la rame précédente ou qui devait prendre un avion. Fascinés par la solidarité des Bruxellois. Fiers même. Mais force est de reconnaître que la résilience collective n’a pas connu le momentum dont nous avions tous envie. Très faiblement, la place de la Bourse a frissonné. Pourtant, tous les Bruxellois rêvaient de leur place de la République. Ils en ont été empêchés. Le secteur horeca souffre – en silence, par respect pour les nombreuses victimes, mais l’heure est grave. Idem pour les théâtres et les salles de spectacle. Tout ce qui est perdu est impossible à rattraper. Tout le monde serre les dents, attend, observe… BECI, IZEO, la Brussels Hotels Association, la Belgian Restaurant Association, le site Brusselslife… Tous accueillent avec bienveillance les appels au secours de leurs membres, clients, sympathisants. Ils font le pied de grue auprès de tous les ministères pour solliciter de l’aide rapide, concrète et forte. Les commerces ne peuvent attendre : le gouffre est devant eux et on leur demande d’avancer… La situation est intenable. Le privé a mobilisé ses propres moyens : BECI et ses partenaires ont créé Stronger.brussels ; un site qui globalise les mesures de soutien aux entreprises et les alternatives au licenciement. Des réunions criantes de vérité et extrêmement émouvantes sont organisées pour les commerçants, via leurs associations, avec l’ONSS, Partena, le Ministre bruxellois de l’Économie, Didier Gosuin, le Premier Ministre… Le journal L’Echo-De Tijd, de son côté, organise une opération très sympathique pour renvoyer tout le monde au 10 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 restaurant en mettant le couvert sous la forme de Make Love not War – et de prendre le tout en photo pour le publier sous le hashtag #diningforbrussels. Une opération à laquelle BECI s’est également associée. Les hôtels bruxellois se rebiffent à leur tour, invitant les clients à se présenter en pyjama dans le lobby d’un hôtel, lors du week-end de l’Ascension, pour ne payer que la moitié du prix. C’est la presse internationale qui se jette sur l’opération : on a retrouvé l’esprit belge ! Zwanzeuse et surréaliste Et puis jaillit le concept Sprout to be Brussels. L’idée, c’est de revendiquer son amour de notre capitale dans l’esprit I Love NY ou I Am Sterdam. Des artistes, des restaurateurs et des commerçants déclinent le programme. Des badges fleurissent sur le revers des vestons de personnalités. Une page Facebook grandit et #sprouttobebrussels apparaît sur les réseaux sociaux. Notre résilience collective s’installe enfin. Voilà Bruxelles comme on l’aime, zwanzeuse et surréaliste – sans doute la seule ville au monde capable d’adopter un légume universellement détesté des enfants (et même des plus grands) pour en faire un emblème. Voilà aussi qui nous éloigne de l’image d’une capitale administrative, d’une place économique ou d’un hellhole (comme l’a dit un candidat à la présidence US dont le nom m’échappe). À Bruxelles, on n’a peut-être pas de Grosse Pomme, mais on a des idées – et des petits choux ! Sprout to be Brussels est, on l’espère, le mouvement qui devrait créer un nouveau lien symbolique entre Bruxelles, ses habitants, ses visiteurs… Redorer un peu son image, lui rendre un peu de sa fierté et lui permettre de repartir sur de nouvelles bases. Vous aussi, plantez un chou pour Bruxelles ! ● Photos R.A.

THINK TANK THINK TANK Piétonnier : le criquet du centre-ville Parmi les sujets du moment à Bruxelles, le piétonnier se taille une part de lion. À la demande de BECI, The Cube a retracé l’évolution de sa présence dans les médias numériques depuis le 1er forums et Twitter. M avril 2015, en prenant en compte les sites d’information, blogs, Adrien Dewez édiatiquement, le piétonnier ressemble à un criquet. De jour, on entend ci et là son bruissement. Puis, il suffit d’un événement, la tombée de la nuit, l’annonce le 20 avril 2015 du début de la phase test, pour réveiller l’activité. Le piétonnier, comme le criquet, va bruisser toute la nuit, en continu. De ce bruit de fond émergent des pics d’activité : le début effectif de la phase test le 28 juin, le lockdown, les attentats, puis le refus de servir Yvan Mayeur chez Cécila. Ce dernier événement a généré presque autant de contenus que le démarrage du projet, mais moins que la semaine des attentats – record de la période étudiée. Loin d’être une affaire uniquement bruxelloise, la cartographie de la production des contenus médiatiques, principalement pour Twitter, montre que tout le monde en Belgique a parlé du piétonnier. Si la majorité des commentaires viennent bien sûr de la capitale, deux autres villes se distinguent : Liège et Gand. L’intérêt pour le sujet dépasse même les frontières belges : seule la moitié de la production médiatique relative au piétonnier provient Nombre de mentions liées au piétonnier dans les médias numériques belges, du 01.04.2015 au 11.05.2016 3000 2500 Avril 2015: Ouverture du piétonnier 2000 1500 Novembre 2015: Lockdown 1000 500 51% 27% 0 01/04/2015 01/01/2016 Sources: Universal Insights (powered by the cube) – Digital media platform from 1/04/2015 to 11/05/2016 12 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Week 1911/05/2016 Avril 2016: Cecila refuse de servir Yvan Mayeur 52% Nombre de mentions par pays 1%1% 6% 14% Australie 1% Canada 1% Pays-Bas 6% France 14% Autres 27% Belgique 51% Plus de 28.000 mentions Mars 2016: Attentats de Bruxelles 30% de Belgique ! Les pays les plus « impliqués » sont nos voisins, mais pas qu’eux : France, Pays-Bas… Australie et Canada ! Mais sans prendre en compte le nombre de contenus générés, on remarque que presque tous les pays du monde ont, à un moment ou un autre, parlé du piétonnier. Si on se concentre sur Twitter, on remarque qu’il n’a pas joué son rôle de perturbateur ou de créateur de contenu. Il a été principalement réactif aux informations de la presse online, générant lui-même très peu de contenu original. Le premier influenceur de Twitter sur le sujet n’est d’ailleurs autre… que le journal Le Soir. Si le bruit du criquet ne dure qu’une nuit, celui du piétonnier résonne depuis 13 mois et ne semble pas près de s’arrêter. Autre différence notable : son bruit ne dérange pas que quelques voisins, il se propage dans le monde entier. Dans ce concert, il est peut-être temps de s’essayer aux harmonies plutôt qu’à de dissonantes oppositions, si l’image de Bruxelles veut retrouver de son lustre. ● Nombre de mentions par langue 18% Néerlandais 18% Français 52% Anglais 30% insights & more

BRUXELLES PIÉTONNIER Accessibilité mode d’emploi Interparking dispose de 24 parkings à Bruxelles dont 7 à l’intérieur du pentagone, aux abords de la zone piétonne étendue. Afi n d’y accéder aisément, nous vous invitons à découvrir le trajet spécifi que recommandé pour chacun via parkingpietonnier.be TOUJOURS PROCHE

THINK TANK POUR OU CONTRE L’obligation de rapporter les données non-financières ? Désormais, une directive européenne oblige les grandes entités d’intérêt public (sociétés cotées, banques, compagnies d’assurances…) de plus de 500 salariés à communiquer dans leurs rapports de gestion des informations non-financières (à caractère durable et/ou social). Faut-il étendre cette règle à toutes les entreprises ? Roland Van Malderghem Administrateur de l’Unicef La publication d’informations non-financières fournit aux actionnaires et stakeholders une vue d’ensemble utile de la situation et des performances des entreprises. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à tenir compte de ces données au moment de faire des choix. Par ailleurs, au niveau du recrutement, plusieurs études démontrent que les employés (surtout les jeunes) accordent une importance grandissante aux valeurs de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. C’est donc un excellent outil de recrutement et de fidélisation du personnel. Enfin, pour avoir une vue à long terme sur leur rôle, leurs activités, leur fonctionnement et leur pérennité, les chefs d’entreprise doivent voir au-delà des chiffres financiers. Je plaide donc pour une implantation de la directive européenne et la création de standards minimum à remplir. D’ici fin 2016, la Commission européenne donnera davantage de lignes directrices méthodologiques. Selon moi, c’est une avancée positive afin de rendre ces rapports plus pertinents et plus lisibles pour tous. Une avancée positive Dans les PME, c’est sans doute moins nécessaire. Malgré tout, elles peuvent y trouver un intérêt. C’est une occasion pour elles de se positionner sur le marché et d’améliorer leur image. Ayant participé au jury des Best Belgian Sustainability Reports, j’ai eu l’occasion de voir des rapports non-financiers de PME extrêmement pertinents. En quelques pages, le lecteur a une vision très claire de ce qui est réalisé par l’entreprise. Les PME ne doivent donc certainement pas aller autant dans le détail que les grandes entreprises, mais peuvent malgré tout faire un reporting très intéressant. Enfin, j’estime que les ONG, qui sont par nature engagées dans le développement durable, devraient être exemplaires dans ce domaine, certainement au niveau des donateurs. En dehors de quelques grandes ONG, malgré une grande bonne volonté, il y a encore beaucoup d'amateurisme. Disposer de guidelines les aiderait à être plus structurées. 14 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Gaëlle Hoogsteyn © Thinkstock Jean-Marie Postiaux Public Affairs, Solvay Belgium En tant qu’entreprise internationale active dans le secteur chimique, Solvay a, dès 2006, voulu rapporter ses données de développement durable. Il nous semble logique d’être transparents et de montrer ce que nous mettons en œuvre pour réduire notre empreinte écologique. Depuis, la démarche a bien évolué puisque nous publions aujourd’hui un rapport intégré basé sur les directives du Global Reporting Initiative 4 et de la norme ISO 26000. Un reporting sur base volontaire De façon générale, rapporter ces données est très positif pour les entreprises. De plus en plus de stakeholders (investisseurs, actionnaires, clients, fournisseurs, employés, ONG…) s’y intéressent car elles donnent une vision à bien plus long terme que les résultats trimestriels ou annuels. Pour l’entreprise elle-même, cela permet aussi de voir comment utiliser durablement les ressources dont elle a besoin tout en préservant la création de valeur économique. Actuellement, ce reporting se fait sur base volontaire et, selon moi, il est important que cela reste ainsi. Près de 80 % des grosses entreprises cotées en bourse font déjà l’exercice. Dès lors, en faire une obligation est-il vraiment nécessaire ? Pour les entreprises de petite taille, ce serait extrêmement lourd. Dans les PME, les patrons sont déjà au four et au moulin, il me semble donc irréaliste de les obliger à faire ce reporting. Par ailleurs, si une obligation devait s’imposer, elle ne pourrait se faire qu’au niveau européen. Au niveau national, cela n’aurait aucun sens. Cela rendrait tout benchmarking avec le reste du marché impossible et poserait un gros problème aux entreprises qui, comme la nôtre, ont des filiales dans différents pays. On ne doit pas perdre de vue que l’objectif de ce reporting est de montrer ce que les entreprises font ou non pour l’environnement – et pas de remplir des colonnes de chiffres de manière automatique, sans réflexion.

THINK TANK TOUR DES COMMUNES À MI-MANDAT De Schaerbeek à Forest BECI poursuit son tour des communes bruxelloises, trois ans après avoir proposé sa « Charte communale » aux partis politiques. Propos recueillis par Olivier Fabes Schaerbeek, du très grand au très petit (et typique) Feder, de construire un hôtel d’entreprises « médias » au sens large. Soit dans l’ex-bâtiment Mobistar, soit dans un bâtiment neuf. Un peu plus à l’ouest, un autre projet de redéploiement urbain se prépare... Oui, l’ancien site de la gare Josaphat va être complètement transformé pour accueillir, dans sa zone ouest, du logement, des crèches, des écoles, des commerces et des bureaux et, dans sa zone est, un parc industriel. Cette partie (ndlr : où se situe notamment l’Event Lounge) héberge déjà des sociétés d’entreposage. Nous allons accompagner la transformation de ces PME vers des fonctions plus riches en emplois. Bernard Clerfayt Schaerbeek, deuxième commune la plus peuplée de la Région, navigue entre deux extrêmes sur le plan économique : d’un côté, les mastodontes RTBF-VRT du côté de Reyers - moteurs d’un futur pôle audiovisuel – et une tour Proximus. De l’autre, des milliers de petits commerces et TPE. Entre les deux, très peu de PME d’une certaine taille. Rencontre avec son bourgmestre, Bernard Clerfayt (DéFI). Ce pôle Reyers est un énorme enjeu pour la commune ... Le projet public-privé « mediapark.brussels » vise en effet à conforter et étendre ce site comme pôle audiovisuel de la Région bruxelloise. Outre la construction de nouveaux bâtiments pour les deux chaînes publiques, l’intention est d’y polariser une série de fonctions liées aux médias et à la communication, sur un site de 400.000 m², dont la moitié consacrée au logement, un bon quart à des entreprises et le reste à des équipements. Il y aura des salles de cinéma, ainsi qu’une « place des médias » qui pourra accueillir des émissions à l’extérieur et des concerts. Nous avons la volonté d’y attirer aussi des écoles supérieures. Et la commune envisage d’y créer une école professionnelle liée aux métiers de la communication et des médias. À quel horizon ? On parle de 2020-2021. Les demandes de permis de bâtir sont en cours. Vous rêvez d’y attirer combien d’entreprises ? Ce n’est pas le nombre qui compte, mais bien que ce pôle soit le centre vibrant de l’audiovisuel dans la capitale. Par ailleurs, il y a un projet, financé par les fonds D’autres pôles économiques présents ou futurs ? J’ai beau réfléchir, il n’y pas ou prou de grandes PME à Schaerbeek. La commune est très peu industrielle, avec essentiellement des TPE. Épinglons tout de même nos deux centres d’entreprises : la Lustrerie, axé sur l’économie sociale et solidaire, qui regroupe 55 emplois, et M-Brussels, qui abrite plus de 200 emplois. Et puis il y a le commerce, bien sûr... Comment se porte-t-il ? Avec la rue de Brabant, nous avons l’un des pôles commerciaux les plus animés et cosmopolites de Bruxelles. Sa zone de chalandise atteint 400 km ! Il faut y aller le dimanche, c’est « vollenbak ». (prend une étude réalise par l’agence pour le commerce Atrium) Flux de piétons moyen par jour... entre 12.000 et 17.000. C’est trois fois plus que la rue du Bailli à Ixelles, et pas si éloigné de la rue Neuve (26.000) ! Ce qui est intéressant, c’est que les commerçants allochtones de première génération passent la main à leurs enfants nés ici, qui ont une vision plus contemporaine de leur commerce. Il y a une montée en gamme, même si cela reste bon marché. Ce n’est plus le souk. L’endroit attire d’ailleurs un public plus mélangé qu’avant. Notre rêve est de réaliser une continuité de la rue Neuve à la rue de Brabant, artificiellement coupée du centre-ville par la petite ceinture. Pour ce faire, nous allons être aidés par la nouvelle ligne de métro vers Bordet, qui aura quatre arrêts sur Schaerbeek. Le quartier de la rue de Brabant alimente pas mal de légendes urbaines sur son commerce très peu officiel... Tout cela est bien contrôlé, rassurez-vous... Bon, il se fait que, dans une célèbre rue parallèle (ndlr : la rue d’Aarschot), on trouve un commerce un peu particulier, BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 15

THINK TANK qui attire aussi pas mal de chalands... Depuis que je suis là, nous n’avons pas chassé la prostitution – ce serait la déplacer vers la rue, dans les quartiers environnants – mais nous ne l’avons pas autorisée à s’étendre. Nous avons pris des règlements de police, d’urbanisme et de taxe, inspirés d’Anvers. Si vous allez vous promener, vous verrez que les établissements sont moins misérables qu’auparavant... Pour en revenir rue de Brabant, ce sont tout de même des commerces très fragiles, non ? Non, sur 250 commerces, il n’y a pratiquement pas une enseigne vide. Le quartier avait périclité dans les années 70, mais c’est désormais une des zones les plus dynamiques de Bruxelles. Outre ce pôle commercial très (a)typique, qu’est-ce qui bouge au niveau du commerce ? Un petit pôle dynamique « bio-bobo » émerge au croisement de l’avenue Louis Bertrand et de la chaussée de Haecht. La commune a récupéré d’anciens ateliers de réparation de trams, où se tiennent maintenant un marché bio. Le quartier a accueilli le premier « café-poussette » à Bruxelles. Que pensez-vous du futur shopping center Docks, juste en dehors de la commune ? Je pense que notre tissu commercial, souvent très caractéristique et avec très peu de chaînes, sera peu mis en concurrence. Ce sont plutôt d’autres shopping centers qui vont souffrir. Le vrai enjeu porte sur la mobilité. Il faudra veiller, avec des projets comme Docks et mediapark, à ce que la traversée de Schaerbeek ne devienne pas un cauchemar. Le futur métro pourra désengorger, mais pas avant 2024-25. Forest : la Région en miniature Forest, c’est bien sûr Audi, mais aussi pas mal d’autres entreprises industrielles. De moins en moins ? La décrue semble se stabiliser. On constate même à nouveau des investissements, notamment dans le parc SDRB, chaussée de Ruisbroek. De nouveaux types de PME se développent : une boulangerie industrielle, un fabricant de châssis et menuiserie haut de gamme, ou des sociétés dans l’événementiel comme Tempora ou VO Communications, qui s’installent dans d’anciens ateliers ou entrepôts. De l’autre côté du chemin de fer, nous avons toujours Unilever et le groupe allemand de grande distribution Metro (Makro). Parallèlement, il y aussi un basculement de zones industrielles en zones de logement, comme en témoigne l’inauguration récente d’un ensemble de logements sociaux dans l’ancien bâtiment de Diamant Boart. Constatez-vous des évolutions sectorielles ? Il y a toujours pas mal de sociétés d’entreposage, mais j’ai l’impression d’une montée en gamme, illustrée par exemple par le développement du laboratoire pharmaceutique Labima, avenue Van Volxem. Les fonctions logistiques aussi se font plus complexes. Et bien sûr Audi, bien que la cohabitation avec les riverains ne soit pas toujours facile à gérer, est une énorme source de fierté pour la Région et la commune. Cette usine a relevé à chaque fois un défi, en misant sur la qualité et l’innovation. Maintenant, ce sera la construction d’un nouveau SUV. Les retombées sont importantes pour toute une série de sous-traitants. Cela représente 3.000 à 4.000 emplois. De ce côté, on est rassurés jusqu’en 2028. Même si le regret éternel, c’est que peu de ces emplois bénéficient aux Forestois... Que faire pour booster l’emploi local dès lors ? Il est important, parallèlement, d’en revenir à de plus petites structures économiques, importantes pour le tissu économique et la cohésion sociale. Nous pouvons nous inspirer de notre voisine Saint-Gilles, où pas mal de nouvelles PME, des coopératives aussi, se mettent en place. Un bar à soupe, c’est chaque fois quelques emplois de proximité et cela crée du lien social. Le potentiel horeca de Forest est sous-exploité... Un autre vecteur de développement et de création d’emplois, ce sont les maisons de repos. Pas mal d’institutions privées dynamiques ont construit ou rénové dans notre commune. Marc-Jean Ghyssels Le bourgmestre Marc-Jean Ghyssels (PS) en convient. Au vu de ses chiffres-clés (revenus moyens, chômage, âge moyen), Forest et ses 55.000 habitants est une sorte de miniature de la Région dans son ensemble. Avec des défis aussi emblématiques : cohabitation de l’industrie restante avec les habitants, emplois locaux, revitalisation des quartiers commerçants, etc. 16 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Quelles sont les impulsions économiques que vous avez apportées ? Soyons clairs, le principal défi que nous n’avons pas encore réussi à relever, c’est le redéveloppement de trois pôles commerciaux clés : VanPé/Saint-Denis, Wielemans-Ceuppens et Altitude Cent. Comme ailleurs dans la Région, ils souffrent de la concurrence des shopping centers, d’Anderlecht à Nivelles. On vient de lancer un marché le mercredi après-midi pour que les gens redécouvrent les charmes du commerce de proximité, loin des embouteillages. À certains endroits, une diversification des commerces commence à s’opérer. Des coopératives d’achat se mettent en place. La Ruche qui dit

THINK TANK Oui, coopérative de distribution de produits bio, c’est chez nous. Pour beaucoup de Belges, votre commune, c’est Forest National, que l’on disait condamnée il y a quelques années... La salle tourne à un rythme de croisière de 80 à 100 spectacles par an. C’est bien, mais insuffisant pour la viabilité des commerces du coin, malgré les problèmes de parking. La viabilité du modèle économique de Forest National devra être démontrée dans les années à venir, vu la concurrence du Palais 12 du Heysel. Bon, les capacités ne sont pas tout à fait les mêmes (ndlr : jusqu’à 15.000 au Heysel, 8.400 à Forest) et il peut donc y avoir une certaine complémentarité. Et pas mal d’artistes restent attachés à Forest National. Avez-vous pris des actions pour faciliter la vie des entrepreneurs ? Le collège se veut à l’écoute pour trouver des solutions particulières. Nous sommes conscients que la législation est de plus en plus complexe. Nous essayons d’avoir un positionnement clair, avec un oui ou un non rapide lors d’une demande de permis. Vous évoquiez les problèmes de stationnement autour de Forest, mais visiblement aussi dans des zones d’entreprises... Globalement, la mobilité a toujours été complexe à Forest, vu la mixité entre zones industrielles et résidentielles. Nous avons instauré un plan de stationnement payant qui a en effet suscité une levée de boucliers. Mais vu la proximité de la gare du Midi, certaines personnes laissaient leur voiture plusieurs jours à l’Altitude Cent par exemple... En journée, ce plan porte ses fruits, mais en soirée, il y a toujours de difficultés à se garer dans certaines zones. Les incivilités sont aussi source de soucis... Il y a un an, nous avons mis sur pied une brigade Silva, forte de 35 hommes, pour lutter spécifiquement contre la petite criminalité, avec une chute drastique. Les petits voyous ont compris que Forest n’est pas une bonne commune pour eux. Mais pour l’instant, cet effort est passé au second plan... Depuis 24 jours (ndlr : nous étions le 18 mai), j’ai entre 80 et 100 policiers qui se relaient à la prison de Forest (ndlr : dont il évoque l’état de délabrement extrême). Il faudra des années pour réparer les dégâts de cette grève. Et l’énergie perdue sur ce dossier ne va pas ailleurs. Ce gouvernement fédéral coûte très cher à l’économie bruxelloise ! ●

INTERNATIONAL L’Iran attend les entrepreneurs Les sanctions économiques qui frappaient l’Iran depuis une dizaine d’années ont en grande partie été levées. Fort de ses immenses ressources et de son potentiel humain, le pays est en attente de technologies et d’investissements. Il veut retrouver son rang dans l’économie internationale. C’est ce qu’est venu expliquer l’ambassadeur Peiman Seadat au public de BECI. Emmanuel Robert Q mies mondiales. Le pays possède les 3e lières et les 2e uelques chiffres : avec 400 milliards de dollars de PIB (et une croissance prévue de 5,8 % cette année), l’Iran figure dans le top 30 des éconoréserves pétroréserves gazières de la planète – sans oublier d’importantes ressources de cuivre et de zinc, mais aussi de fer, chrome, or, etc. Grand comme l’Allemagne, la France et l’Espagne réunies, c’est aussi un carrefour géographique entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. C’est un pays jeune (70 % de ses 80 millions d’habitants ont moins de 30 ans) et éduqué (son indice de développement humain est supérieur à celui du Brésil ou de la Chine). En bref, l’Iran a tout d’une grande puissance économique. Mais c’est un géant assoupi : les sanctions économiques l’ont tenu à l’écart des circuits d’affaires internationaux pendant dix ans. Depuis juillet 2015 et la résolution 2231 du Conseil de Sécurité de l’ONU, ce régime de sanctions est en grande partie levé – même si la mesure n’a pas encore pleinement produit ses effets. Or, les besoins sont immenses : l’Iran veut investir tous azimuts, dans ses industries (pétrochimie, industrie agroalimentaire, construction automobile…), dans le secteur du tourisme, dans les télécommunications, la gestion de l’eau, la gestion des déchets… Selon les estimations, le commerce entre l’Iran et l’Union Européenne, qui vaut aujourd’hui 8 milliard de dollars, devrait quadrupler dans les deux prochaines années. Le mouvement de rattrapage est amorcé, confirme Jolyn Debuysscher, analyste de risque du groupe Credendo (l’ex-Ducroire) : à moyen terme, les experts s’attendent à une sérieuse poussée de l’économie iranienne – et cela malgré des prix pétroliers stagnants. La levée des sanctions, qui rétablira l’accès au circuit financier, facilitera les transactions et abaissera les coûts commerciaux. Voilà pour les bons points. Credendo persiste cependant à considérer l’Iran comme un pays à risque : la situation géopolitique régionale est instable et l’environnement d’affaires reste « assez difficile » (complexité juridique, incertitude réglementaire, corruption, inflation élevée…). Toutefois, des réformes sont en cours. « Nous devons retisser des liens » Pas de quoi décourager les entrepreneurs, car le moment est idéal pour découvrir l’Iran : en 12 mois, le pays vient d’accueillir plus de missions étrangères que pendant les 25 années précédentes ! Jean-Philippe De Groote (Eole Engineering), qui a participé à la mission 18 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Téhéran, une capitale hyperactive. économique de novembre 2015, en témoigne : les besoins sont grands et les Iraniens apprécient les produits européens. Bien sûr, il reste certaines difficultés (en matière de paiements internationaux notamment), mais les Iraniens sont de bons partenaires en affaires, avec une réputation de sérieux et de fiabilité. « L’accueil est excellent », dit-il, avant de glisser un conseil : « Avant de faire des affaires, il faut faire connaissance, commencer par prendre le thé et discuter. » Nous laissons la conclusion à l’ambassadeur Peiman Seadat : « Il faut nous laisser un peu de temps », plaidet-il. « Nous pouvons avoir l’air démodés dans notre façon de traiter les affaires, mais nous avons besoin de retisser des liens. » ● Mission économique au printemps 2017 BECI a noué des liens privilégiés avec le monde économique iranien : depuis 2014, Sabine Soetens, International Business Development Manager de BECI, a pris part à trois missions en Iran. Dans le même temps, la Chambre de Commerce de Bruxelles a reçu deux délégations iraniennes et signé des protocoles d’entente avec ses homologues de Téhéran et d’Ispahan, tandis qu’elle partage ses locaux bruxellois avec la Chambre de Commerce Iran-Belgique-Luxembourg. Une nouvelle mission économique se rendra en Iran au printemps 2017. Intéressé ? Contactez Sabine Soetens : sso@beci.be ou 02 643 78 12. © Thinkstock

Découvrez nos vols locaux La diminution constante de la population des abeilles est un phénomène préoccupant. Elle a un impact sur la nature et sur la production alimentaire. Il nous semblait important d’agir. C’est pourquoi, Brussels Airport a installé deux ruches pouvant chacune accueillir 100 000 ouvrières, 5 000 faux bourdons et 2 reines. Les abeilles sauvages ont également 4 hôtels à abeilles à leur disposition. Une belle manière de participer à la préservation de la biodiversité de notre environnement immédiat.

INTERNATIONAL Panorama de l’immobilier à Shanghai En avril, BECI a pris part au voyage d’étude de l’Executive Master en Immobilier à Shanghai, encadré par la représentation belge – Mattias Debroyer, délégué économique et commercial pour Brussels Invest & Export, et son équipe. L’occasion de découvrir la ville sous l’angle d’une de ses activités les plus trépidantes : l’immobilier. L’occasion aussi d’échanges instructifs avec des acteurs locaux et internationaux, comme avec des entrepreneurs belges partis à la conquête de cette ville tentaculaire de 24 millions d’habitants. Lise Nakhlé, Conseillère Urbanisme/Immobilier BECI L a Shanghai Tower – 128 étages de verre et d’acier – est la seconde tour la plus haute du monde après le Burj Khalifa de Dubaï. Depuis l’observatoire, à 561 m de hauteur, on peut voir la rivière Huangpu et Puxi, le centre historique. Le long de la rive, le Bund, artère bordée d’édifices coloniaux ; entre les ponts Nanpu et Lupu, le site de l’Expo Universelle 2010 ; à l’est du fleuve, Pudong et ses gratte-ciel ont vu un développement fulgurant. Le modeste port, dopé au 19e siècle par le commerce de l’opium, est devenu un centre financier puis industriel, avant de se profiler dans les années 90 comme un centre d’affaires et devenir la mégapole que l’on connaît. Même sur la maquette du Centre d'exposition de la planification urbaine, impossible d’embrasser la ville d’un regard : avec ses 5 000 tours, et 120 gratte-ciel de plus chaque année, la ville est en constante mutation. Des mutations rapides qui posent question : les tours sont-elles une nécessité au regard de la pression démographique et de la disponibilité foncière, ou une course au « toujours plus haut » ? Pour Daniel Safarik, représentant en Asie du Council of Tall Buildings and Urban Habitat, situé à l'Université Tongji, les tours sont une réponse aux défis de demain : elles permettent une densité verticale au profit d’un espace public horizontal, elles sont le moteur d’innovations techniques, elles offrent des capacités de résilience et de durabilité nécessaires aux ambitions de réduction de l’empreinte carbone. Des tours par milliers, et pourtant, une superficie de bureau étonnement comparable à celle de Bruxelles : environ 11 millions de m² à Shanghai contre 13 millions de m² bruxellois. Une rencontre avec Joe Zhou, Head of Research JLL Shanghai, éclaire ce paradoxe : un taux d'occupation des bureaux très bas et une forte décentralisation, compensée par une forte occupation du retail et du résidentiel, en constante expansion. Tendance confirmée par Cushman & Wakefield, qui focalise ses développements sur l’immobilier résidentiel de luxe avec services, tel que le projet The Springdale. La société financière et d’assurance Taiping Asset Management concentre également une partie de ses investissements dans un complexe de maisons de retraites, véritable ville dans la ville. Un investissement en ligne avec le profil de développement de la Chine : une classe moyenne émergente et une pyramide des âges dangereusement vieillissante. 20 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Des opportunités pour les Belges ? Ces évolutions, associées à un dynamisme économique largement encouragé par l’État, classent Shanghai parmi les villes les plus compétitives du monde : son PIB, pointé à la 9e la 3e place en 2010, devrait passer à la 5e en 2030. La Chine a décidé d’opérer un changement qui aura certainement des conséquences sur l’économie mondiale (comme en témoignent de nouveaux acteurs tels que Xiaomi) : le made in China dans sa version low quality doit faire place à la qualité et à la durabilité. Une transition plus facile à opérer sur programme que dans la réalité, mais qui témoigne de cette volonté de répondre aux attentes de consommateurs de plus de plus exigeants. Une exigence de qualité qui devra également s’appliquer au secteur de la construction. Avec l’augmentation des prix des matériaux, de la main d’œuvre et de l’énergie, l’obsolescence rapide des bâtiments devient un vrai défi. Les entreprises belges, fortes de leur expertise, ont certainement une place à prendre, à l’instar du bureau d’architectes JDS, qui a conçu en périphérie le Hangzhou Gateway, un complexe de bureaux original. Des opportunités donc, mais non sans écueils : entre spéculation, tension politique et contrainte administrative, l’instabilité du système chinois reste un facteur de risque à mesurer avec prudence avant de plonger dans l’aventure shanghaienne. ● Info : Lise Nakhlé, lna@beci.be, 02 643 78 21. en 2020, et à R.A.

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INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Données personnelles : vous êtes aussi concerné Votre société est-elle active sur internet ou sur les réseaux sociaux ? Faites-vous de la vente en ligne ? Utilisez-vous une caméra de surveillance ? Envoyez-vous des (e-)mailings de marketing direct, en votre nom ou au bénéfice de vos clients ? Ou traitez-vous des données personnelles d’une autre manière ? Alors préparez-vous au nouveau RGPD : le Règlement Général européen sur la Protection des Données. Emmanuel Robert A dopté par le Parlement Européen le 14 avril 2016, le RGPD doit mettre fin, en les harmonisant, à la confusion des législations nationales sur la protection des données, jusqu’alors extrêmement variées – voire inexistantes dans certains pays. Comme tout règlement, il n’a pas à être transposé en droit national pour entrer en application, ce qui sera effectivement le cas dès 2018. Il est donc grand temps de s’y préparer. C’est pourquoi BECI a consacré au RGPD un workshop animé par Sabine Mersch, du cabinet Legal Consulting & Management. Toutes les entreprises – et même toutes les organisations, publiques ou privées – sont potentiellement concernées, grandes ou petites, dès lors qu’elles collectent des données concernant des personnes physiques identifiables : internautes, clients, employés ou collaborateurs. Protection renforcée L’esprit de ce nouveau règlement est de garantir le respect de la vie privée et la protection des données personnelles, sans pour autant entraver l’activité économique. Dans cette logique, il renforce les droits des individus sur le contrôle de leurs données, instaure un « droit à l’oubli », prévoit la portabilité des données pour les utilisateurs, établit une « majorité numérique » à 16 ans pour l’utilisation de certains services sans autorisation parentale. En outre, il étend ces règles à toutes les sociétés qui fournissent leurs services dans l’UE, même si elles n’y ont pas leur siège – et il englobe leurs sous-traitants. Pour les entreprises, cela implique par exemple de nommer un délégué à la protection des données ; d’élaborer un registre des activités de traitement, qui établit quelles données personnelles sont collectées, à quelles fins et avec quels accès ; de mettre en place une « politique vie privée » ; d’établir un plan de réponse en cas de pertes de données (qui devront être signalées sous 72 heures) ; de déterminer préventivement l’impact de nouvelles technologies, etc. Toutes les organisations ne sont cependant pas concernées au même degré : si votre entreprise ne traite pas de données à grande échelle ou de données sensibles, vous n’aurez pas à nommer un délégué ; de même, si vous êtes une PME de moins de 250 personnes et que vous ne traitez de données personnelles que de manière occasionnelle (et pas de données sensibles), vous n’aurez pas à tenir un registre. Le RGPD donne aussi un rôle central aux régulateurs nationaux – en Belgique, il s’agit de la Commission de la protection de la vie privée (CPVP) – érigés en véritables « guichets uniques » et dont le pouvoir de sanction est considérablement renforcé. Attention : les sanctions peuvent être lourdes. Les contrevenants pourront se voir infliger des amendes allant jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise. Des opportunités commerciales ? Quoi donc, direz-vous ? Encore des contraintes et des sanctions ? Certes, mais on peut aussi voir de belles opportunités dans le RGPD. Tout d’abord parce qu’il représente une avancée vers le « marché unique numérique », qui facilitera grandement la tâche des entreprises opérant au niveau de l’UE – on songe notamment à la vente en ligne et à l’exportation de services. Mais aussi parce qu’il consacre une « différence européenne » dans l’approche des données personnelles – différence qui a déjà été révélée par quelques conflits juridiques, dont le « cas Facebook » en Belgique. La législation européenne sera plus protectrice des citoyens et plus sévère à l’égard des contrevenants que la législation américaine équivalente – quelques grands acteurs numériques US l’ont d’ailleurs bien compris et s’en inquiètent ouvertement. Les entreprises européennes peuvent y voir l’occasion de se profiler sur le marché mondial, avec une expertise différente. ● Info : Jean-Philippe Mergen, 02 210 01 77 – jpm@beci.be BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 23

Financer l’alimentation durable Lorsque fin 2014, Innoviris a lancé sa nouvelle action Co-Create-Living Labs, le choix de la thématique «Systèmes d’Alimentation Durable» est apparu comme une évidence. Afin d’ancrer localement ce thème, Innoviris a bien conscience que la participation des différentes parties prenantes est primordiale. Suite à l’appel à projets, 7 projets regroupant une trentaine de partenaires ont été sélectionnés. Ils seront financés pendant trois ans pour un montant total de près de 5 millions d’euros. Partons à la rencontre de 3 de ces bénéficiaires passionnés : Alexis Descampe - cofondateur de Färm, Caroline Denis - Corporate Social Responsibility Manager chez Sodexo et Aurélie Labarge, Administratrice de Poids Gourmand. Pourquoi investir dans l’alimentation durable est primordial ? Alexis Descampe : Depuis le XXe siècle, l’alimentation et la production agricole ont quelque peu perdu la boule… Les principales activités dans ces secteurs sont devenues financières, elles ne sont plus entrepreneuriales au sens noble du terme. De plus, l’alimentation est à tel point devenue un secteur insensé que nous parvenons à nous empoisonner nous-mêmes ainsi que notre environnement. Aurélie Labarge : Car aujourd’hui le consommateur s’interroge davantage, et le fait de soutenir des petits producteurs permet de soutenir une démarche : celle du bon et du juste. Un changement de paradigme est en route. Il y a eu une prise de conscience chez certains consommateurs. Aujourd’hui, cette prise de conscience est en action dans le monde agricole, les soutenir en achetant responsable et durable c’est prendre une part active à la revitalisation de nos campagnes et à retrouver le chemin du goût. Pourquoi la Région doit-elle mettre en place des actions allant dans ce sens ? Alexis Descampe : L’accès à l’alimentation durable est un véritable défi en milieu urbain pour des raisons logistiques mais aussi éducatives. Le lien à la nature et à son alimentation a été perdu au fil des décennies. Si l’on veut cultiver une génération de citoyens responsables de leur propre vie, et avec un sens du collectif, il est essentiel de commencer à le faire via l’alimentation de qualité et durable. Caroline Denis : Aujourd’hui, le consommateur veut savoir ce qu’il y a dans son assiette et devenir ainsi un acteur conscient et engagé. La stratégie de la Région permet de fédérer l’ensemble des acteurs autour d’initiatives communes et surtout d’harmoniser la démarche. Parallèlement, elle a un rôle important d’exemplarité. Pourquoi est-il intéressant de travailler en cocréation ? Caroline Denis : Nous recherchons le dialogue et les actions menées de manière participative et collaborative avec nos parties prenantes. Celles-ci nous aident à définir et à affiner notre stratégie et nous permettent d’aller bien au-delà de ce dont nous serions capables seuls. Dans le cadre de l’action CoCreate d’Innoviris, Sodexo participe au projet Choud’Bruxelles en partenariat avec Qalinca Labs/ULB, Dart Consulting, RABAD, BeesCoop et les Gasap. L’objectif du projet est la recherche d’une solution logistique et informatique permettant l’approvisionnement de produits locaux en circuit-court vers et en Région de Bruxelles-Capitale. Aurélie Labarge : La co-création est un réel facteur de motivation. Elle nous permet de nous interroger sur nos pratiques, de s’ouvrir à l’autre et de le comprendre, mais aussi de fédérer nos énergies et fixer des objectifs communs. Le nôtre est ambitieux : définir une grille d’analyse pour définir la durabilité d’un projet. Il faut aujourd’hui intégrer tous les éléments de la chaîne de production et de livraison afin de définir la durabilité. Vous souhaitez en apprendre davantage sur le programme Co-Create d’Innoviris ? www.innoviris.brussels www.farmstore.be www.poids-gourmand.be be.sodexo.com INNOVIRIS – Institut bruxellois pour la Recherche et l’Innovation Chaussée de Charleroi 110, 1060 Bruxelles info@innoviris.brussels – 02/6005036 - www.innoviris.brussels

Bruxelles : l’une des capitales les plus vertes d’Europe. Bruxelles, ville verte DURABILITÉ Avec près de la moitié de ses 160 km² occupés par des espaces verts, la Région de Bruxelles-Capitale est assurément l'une des grandes villes européennes les mieux loties sur ce plan. Une situation privilégiée qui profite à tous, et qui génère au surplus une activité économique insoupçonnée.. Johan Debière E n 2009, Bruxelles avait eu le privilège de figurer en 9e position de l'European Green City Index, établi par l'Economist Intelligence Unit et prenant en compte différents critères comme la qualité de l'air, la consommation énergétique, les émissions de CO2 . Et en 2015, Bruxelles-Capitale avait raté de peu (juste derrière Bristol) le titre d’European Green Capital, décerné à l'initiative de la Commission européenne. Parmi les douze points d'évaluation de l'European Green Capital, trois sont liés aux espaces verts : le point 3 identifie les zones vertes intégrant le concept d'utilisation durable du sol ; le point 4 concerne la préservation de la nature et de la biodiversité ; le point 8 concerne quant à lui la gestion de l'eau, au-delà des aspects strictement liés au traitement des eaux usées. Ces éléments constituent une base d'évaluation idéale pour qui veut « faire son marché » lorsqu'il doit choisir d'implanter son activité dans telle ou telle grande ville – et y attirer les talents. Le cadre fiscal de la Belgique produit évidemment son effet, mais il y a autre chose, en particulier pour Bruxelles : comme le relevait la journaliste française Béatrice De Rochebouet dans les colonnes du Figaro en 2013, Bruxelles ne souffre plus désormais de la comparaison avec d'autres grandes capitales européennes, bien notées sous tous rapports parce que globalement « agréables à vivre »1 . « Ne pas transformer les gens en robots » Au-delà du pouvoir d'attraction que Bruxelles-Capitale exerce auprès des couches aisées, le nouveau visage de Bruxelles permet de maintenir cette mixité sociale si chère à Serge Kempeneers, le responsable de la division espaces verts à Bruxelles Environnement : « Si nous voulons avoir de plus en plus de gens venant d'horizons différents en ville, il est évident qu'il faut maintenir, voire créer des zones qui permettent aux citoyens de se libérer à un moment ou à un autre. Des zones propices qui permettent aux corps et aux esprits de se reconnecter à la nature, de sentir le rythme biologique. Avoir des espaces qui permettent de se dépayser, de pouvoir faire jouer ses cinq sens, de toucher des éléments naturels humides, de sentir les odeurs de la nature. Avoir accès à des espaces verts à moins de 400 mètres pour toutes les familles... Si on n'a pas ça, les gens vont devenir de vrais robots. » La Parckfarm anime le nouveau parc de Tour & Taxis. 1 www.environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite-0 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 25 À cet égard, est-il encore possible d'aller de l'avant malgré l'extrême exiguïté du territoire de Bruxelles-Capitale ? Serge Kempeneers en est persuadé. Et de citer le cas tout récent du parc de Tour & Taxis, que son département vient d'aménager à la limite du territoire de Molenbeek et de Bruxelles-Ville. « Cette réalisation a permis aux habitants de cette zone de pouvoir accéder à un espace qui était jusque-là inaccessible puisque privatif SNCB. » ESPACES POSSIBLES

TOPIC Plan Nature En avril dernier, sur proposition de Céline Fremault, ministre en charge de l’Environnement, le gouvernement bruxellois a validé le premier Plan Nature à Bruxelles. Un plan important, puisqu'il vise à faire sortir la nature de ses réserves et la rendre disponible aux Bruxellois pour améliorer leur cadre de vie. Avec des objectifs à moyen terme (2020) et une vision à long terme (2050). Le Plan Nature ne sera vraisemblablement pas sans incidence pour les entreprise, puisqu’on relève notamment, parmi ses objectifs, une meilleure intégration des enjeux nature dans les plans et projets (y compris en dehors des zones protégées), ainsi qu’une amélioration de la gouvernance en matière de nature, en développant notamment les échanges entre les acteurs publics et privés du développement et de l’aménagement de la Région. « En matière d'eau, on oublie souvent que Bruxelles ne serait pas Bruxelles si elle n'avait été façonnée par les nombreux cours d'eau qui sillonnent son territoire. On y compte neuf rivières importantes, dont la Senne, à laquelle s'ajoutent de très nombreux affluents. » Cette particularité de Bruxelles a amené depuis peu les autorités à considérer le développement urbain en tenant compte de manière plus consistante de ce fameux « axe bleu ». Une des réalisations les plus abouties est certainement celle du bassin de la Woluwe qui a été repensé, y compris dans l'aménagement du boulevard éponyme. « Ces réaménagements viennent renforcer l'intégration des reprises d'eau pluviale. L'idée générale est de privilégier des scénarios différents du tout-à-l'égout, en gardant ces eaux en surface, en ralentissant leur écoulement, en leur permettant de réinfiltrer plus facilement le sous-sol pour nourrir d'avantage les nappes et pour, en fin de compte, perturber aussi peu que possible le cycle naturel de l'eau », souligne le professeur de l'UCL. De l'emploi pour les jardiniers À Bruxelles, l'emploi directement généré par la gestion de ces espaces verts est loin d'être négligeable. Serge Kempeneers n'est pas peu fier de l'emploi qu'il contribue à créer à travers sa mission de création et d'entretien des espaces verts : « 50 % des travaux sont assurés par des entreprises privées qui fonctionnent sur base de la mécanique bien huilée des marchés publics. Et les 50 % restants sont réalisés par les équipes de Bruxelles Environnement. Nous avons ainsi une centaine de jardiniers. Notre équipe monte même à 130 personnes si on y ajoute les travailleurs qui s'occupent de la forêt de Soignes », détaille-t-il. Un chiffre qui continue à progresser chaque année grâce aux nouveaux espaces verts déployés sur des zones autrefois en friche, comme sur le site de Tour & Taxis. Parmi les fournisseurs de la Région bruxelloise, qui interviennent par l'intermédiaire des marchés publics, on trouve toutes sortes de sociétés : de la plus petite à la plus grosse comme Iris Groupe. À travers Greencare, ce groupe fort de quelque 3.500 personnes peut mobiliser une quarantaine de travailleurs sur les espaces verts de la capitale. « Bruxelles est évidemment le terrain de jeu privilégié de notre entreprise, mais notre savoir-faire s'exporte sans peine en dehors des frontières de la Région bruxelloise. Il nous arrive assez fréquemment d'envoyer des hommes en mission en province de Hainaut et même jusque dans le Namurois... même si 80% de notre charge de travail reste concentrée sur le territoire de Bruxelles-Capitale », souligne Olivier Jamar, Project Manager chez Greencare. Du vert, mais aussi du bleu, du brun, l'air, le sol... L'entretien des espaces verts est un défi important, mais il y en a bien d'autres. « Bruxelles doit aussi s'occuper de la gestion des eaux, de la terre, de l'air… Car la nature dans la ville, c'est bien sûr le vert, mais aussi le bleu, le brun, l'air, le sol... », explique Pierre Vanderstraeten, Coordinateur scientifique au Centre de recherche et d’étude pour l’action territoriale (CREAT), qui s'est maintes fois penché sur le sujet2 . 26 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Maillage bleu : un potentiel économique Il est malheureusement impossible de dégager un chiffre unique du potentiel d’emplois pour les activités liées à la gestion « alternative » de l’eau à Bruxelles. « Les usages et la gestion de cette ressource sont multiples et souvent La Senne à la sortie de Bruxelles. en compétition les uns avec les autres », explique pour sa part Anne-Claire Dewez, fonctionnaire au sein de département eau, à la division autorisations et partenariats de Bruxelles Environnement. Et d'évoquer des activités liées à l’infiltration des eaux de pluie ou à leur stockage, l'installation de toitures vertes ou de toitures stockantes... Dans le document exploratoire rédigé en 2014 dans le cadre de l'Alliance-Emploi-Environnement, on constate effectivement que le développement de dispositifs comme les toitures vertes, les zones de stockage ou encore les chaussées dites « à structure réservoir » peuvent contribuer de manière très notable à la création d'emplois. Le document estime ainsi qu'à l'échéance de 2020, le nombre d'équivalents temps plein pourrait osciller de 200 à 250. Certes, pour atteindre ce potentiel, il faudrait compter sur l’exportation du savoir-faire des entrepreneurs bruxellois, en dehors des limites de Bruxelles-Capitale, mais n'estce pas là un pli qu’ils ont déjà pris ? ● 2 Notamment dans l'article Bruxelles, ville durable publié en 2009 par Brussels Studies : www.brusselsstudies.be/medias/publications/FR_72_EGB4.pdf

Nous recyclons pour votre plus grand profi t. Nous demandons à un collecteur agréé de reprendre nos huiles usagées. Les huiles usagées sont des déchets dangereux. C’est pourquoi il existe des règles strictes pour leur stockage, leur transport et leur traitement. Ce n’est que si vos huiles usagées sont collectées selon les procédures prescrites par l’OWD, BE ou l’OVAM qu’elles seront recyclées dans le respect de l’environnement. Faites appel à un collecteur agréé pour reprendre vos huiles usagées. Et ça, pour votre entreprise, c’est une vraie plus-value. ASTUCE : de petites quantités d’huiles usagées peuvent donner droit à des compensations forfaitaires. Découvrez tous les détails sur www.valorlub.be D’ABORD LUBRIFIER, PUIS RECYCLER valorlub.be

TOPIC Un sauvage dans la ville DURABILITÉ Bruxelles ville sauvage ? Le qualificatif peut sembler saugrenu, voire paradoxal : une vie sauvage peut-elle s’épanouir, même se développer, au sein du milieu urbain ordonné ? Et partant, comment Bruxellois et animaux sauvages cohabitent-ils ? Adrien Dewez L a RTBF a récemment diffusé le reportage de Bernard Crutzen Bruxelles Sauvage, Faune Capitale – un long travail de deux ans sur le sujet1 . Et la réponse semble claire : oui, avec une moitié de son territoire non bâti, la Région bruxelloise abrite une nature diverse, en interaction avec les habitants de la ville, heureuse ou malheureuse selon les cas. Le renard, particulièrement, fascine ; sans doute rappelle-t-il l’état pré-domestique de nos chiens et chats. Sa présence en bordure de la forêt de Soignes n’est plus un secret. Il n’est pas rare d’en croiser, à la nuit tombante ou même en plein jour, à Auderghem, Watermael-Boitsfort, Uccle… Plus étranges sont ces renardeaux trouvés dans le quartier européen, ou encore d’autres goupils aperçus au Parc Royal, en plein centre-ville. De l’autre côté du canal, au cimetière de Ganshoren, se sont développées des colonies de lapins. Leur activité a de quoi froisser la bonne humeur des riverains : ils creusent nombre de trous sous les pierres tombales. À Woluwe-Saint-Pierre, le conducteur du tram 44 a déjà vu un daim franchir les voies, tandis qu’ailleurs, des habitants appellent parfois Bruxelles Environnement pour un cervidé égaré dans un jardin. Natura 2000 : 2.300 hectares de nature protégée à Bruxelles Bruxelles tient sa première zone Natura 2000 ! Fin 2015, le gouvernement bruxellois a formellement désigné sous ce label les 134 ha de la « Zone Spéciale de Conservation (ZSC) II», Verrewinkel-Kinsendael, à Uccle. Deux autres sites sont en voie de classement : les zones boisées et zones humides de la vallée du Molenbeek (ZSC III), et surtout la forêt de Soignes, avec ses lisières et la vallée de la Woluwe (ZSC I). Au total, 2.300 ha, soit 14 % du territoire bruxellois. Avec un peu de chance, vous pourrez y observer pas moins de 28 espèces protégées, dont le grand rhinolophe (une chauve-souris), le triton crêté (un amphibien) ou le vertigo étroit (un mollusque !). Ces zones Natura 2000 ne sont pas des réserves fermées mais des « sites protégés » ouverts, avec pour objectif de préserver les milieux naturels sans exclure les fonctions socio-économiques. En bref, des lieux de développement durable. 28 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Du ciel à la terre Les ornithologues en herbe ne sont pas en reste. Si le couple de faucons pélerins de la cathédrale Sainte-Gudule est bien connu – et filmé 24h/24 – on compte 14 individus à Bruxelles. Ils préfèrent les endroits perchés, souvenir de leur habitat naturel, comme les églises, pour s’occuper de leur progéniture. Ces rapaces sont considérés comme les animaux plus rapides du monde : en piqué, ils atteignent 300 km/h. Et ils ne sont pas seuls : ceux qui lèvent les yeux au ciel sont susceptibles d’apercevoir ci et là des chouettes hulottes, des éperviers d’Europe, des buses… et même des chauves-souris ! Avec 19 espèces sur les 23 recensées en Belgique, Bruxelles peut se vanter d’accueillir une riche diversité de ces mammifères volants. Au travers du documentaire, on s’aperçoit que la faune bruxelloise se cache dans les meilleurs recoins. Le parc roi Baudouin, peu fréquenté du public, s’est transformé en véritable sanctuaire d’espèces rares dont la couleuvre à collier, tout à fait inoffensive. Ailleurs, la diversité s’exprime : batraciens dans des points d’eau à la qualité restaurée, un sanglier ucclois baptisé Suske, perruches à la robe verte… La question qui se pose face à cette diversité sauvage, outre sa protection, est-celle de sa relation avec les êtres humains. Certains, par tendresse, bonté ou simplement pour briser la solitude, les nourrissent – ce qui cause parfois des problèmes. Le pain jeté aux canards entraîne le botulisme, particulièrement ravageur ; quant au renard, il n’est pas dans sa nature de limiter son territoire… au jardin d’un habitant généreux. Bruxelles Environnement a créé un site particulièrement ergonomique rassemblant informations générales et conseils, à destination des curieux et des passionnés. Mais la question mérite d’être posée : comment articuler la place de l’animal sauvage dans la ville et comment développer cette relation qui semble tellement antinomique ? ● 1 Le documentaire est en commande à la RTBF. PHOTO R.A. R.A.

Audi a renforcé sa démarche environnementale par une certification Emas. DURABILITÉ « Prendre, fabriquer, jeter » : un modèle bon pour la poubelle S'il est une fédération persuadée du potentiel énorme de l'économie circulaire, c'est bien Agoria. Au sein de la fédération des entreprises de l'industrie technologique, Patrick Van den Bossche est intarissable sur le sujet. Johan Debière A ctif chez Agoria depuis près de vingt ans, Patrick Van den Bossche officie à la tête du département environnement et technologie des matériaux. Cet ingénieur de formation a dès lors été confronté aux défis immenses posés par les directive Reach (pour les produits chimiques), Weee (pour les déchets électriques et électroniques) et RoHS (visant à limiter l'usage de substances dangereuses). Il a ainsi été amené à explorer de nombreuses pistes alternatives pour aider les entreprises belges à se conformer à l'évolution de la législation et envisager toutes les solutions permises par le recyclage. C'est cette contrainte qui l'a amené à découvrir très tôt les postulats de l'économie circulaire, à une époque où celle-ci laissait perplexes la plupart des observateurs économiques. Sabca et Audi : des réalisations concrètes Interrogé sur les exemples bruxellois à citer, Patrick Van den Bossche pense immédiatement à la Sabca et au constructeur automobile Audi : « À Haren, la première est amenée à recycler une partie de l'aluminium de haute qualité qu'elle utilise pour la fabrication des fusées Ariane et des Airbus. Et à Forest, le constructeur automobile se distingue par une politique environnementale particulièrement bien structurée sur les volets énergie, mais aussi sur l'utilisation rationnelle de l'eau ». L'usine Audi utilise aussi efficacement que possible l'énergie thermique, en chauffant l'air froid entrant grâce à l'air chaud sortant, constituant ainsi une boucle. Elle nettoie une partie des eaux usées à l’aide de bactéries, réussissant ainsi à se passer de produits chimiques. On pourrait également parler de la cogénération (qui produit 2 MW d'électricité, tout en permettant de valoriser la chaleur produite), ou des panneaux solaires qui font d'Audi le plus gros fournisseur d'électricité photovoltaïque de Bruxelles-Capitale – une électricité qu’elle consomme d’ailleurs elle-même. Une série de démarches environnementales que l'entreprise a décidé d'encadrer par une certification Emas. Patrick Van den Bossche, Agoria La Sabca recycle une partie de l'aluminium utilisé sur les pièces des fusées Ariane. Le potentiel des entreprises de services « À part ces deux entreprises, j'ai bien peur qu'aucun autre acteur industriel ne puisse être cité. Les spécificités BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 29 R.A.

TOPIC géographiques de Bruxelles en font plutôt une terre de services », reprend Patrick Van den Bossche. À l'image de Desso, ce producteur de moquette et de tapis qui considère désormais son activité dans une démarche résolument circulaire, en insistant sur le service. « Quand une dalle doit être remplacée, il lui suffit de l'enlever et de la nettoyer ou de la recycler », explique notre interlocuteur. Le modèle linéaire du « prendre, fabriquer et jeter » a cédé la place à un modèle circulaire qui positionne Desso comme un fournisseur de pointe. Dans ce registre des services, le responsable d'Agoria pressent un énorme potentiel en Région bruxelloise, avec des milliers d’autres acteurs susceptibles de fonctionner sur ce modèle. Ou qui n’ont pas attendu que Desso se mette au travail. Des entreprises et/ou des start-ups comme AgainAgain (leasing de jouets pour enfants), Tournevie (prêt d’outils de bricolage) ou la déjà très connue Tale Me (location de vêtements de qualité pour enfants)... L’internet des objets, une révolution En dehors des exemples déjà cités, les membres d’Agoria n’auraient-ils pas trouvé la voie de l’économie circulaire ? Loin s’en faut. Car Agoria, c’est aussi une impressionnante Le circulaire passe à la vitesse supérieure avec Irisphère 2 Lancé dans le cadre d’Interreg entre 2010 et 2014, le projet Irisphère a été le premier à encourager les logiques circulaires dans le tissu socioéconomique bruxellois. Financé cette fois par les fonds Feder sur la période 2015-2020, le projet a été rebaptisé Irisphère 2 et sa zone d’intervention élargie à toute la Région de BruxellesCapitale. Le nombre de partenaires a lui aussi augmenté puisqu’Irisphère 2 rassemble désormais le Port de Bruxelles, la communauté portuaire et douze autres partenaires qui mettront tout en œuvre pour trouver des synergies, en s’appuyant sur un budget d’1,5 million d'euros. « Un premier projet concret concerne la création d'un parc à matière sur le site de la Ferme Nos Pilifs. On y acheminera les déchets organiques provenant de l’horeca, de cantines scolaires, de restaurants collectifs afin de les transformer à partir de processus qui seront impérativement durables », explique Benjamin Cadranel, l’administrateur délégué de Citydev. Il s’agira en l’espèce de transformer ces déchets en quelque chose d'utile pour d'autres types d'activités économiques ; par exemple du compost. Benjamin Cadranel Voir aussi : elecfile/PROG_160308_PREC_DEF_FR 30 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 500.000 euros pour le circulaire à Bruxelles en 2016 À travers le Programme Régional en Economie Circulaire (PREC), les autorités bruxelloises entendent proposer aux Bruxellois une alternative permettant la mise en phase de l’économie locale avec les besoins des citoyens. Sont spécialement ciblées les thématiques liées au logement, aux déplacements, au divertissement... Mais les entreprises sont elles aussi visées puisque le PREC a également pour objectif de leur permettre de s’engager dans des logiques parallèles de réduction des coûts et de création d’emplois (ndlr : deux matières qui étaient souvent jusqu’ici totalement antinomiques), mais aussi de développement, d’innovation... Voir aussi : http://document.environnement.brussels/opac_css/ elecfile/PROG_160308_PREC_DEF_FR liste d’entreprises actives dans l’IT. Et qui dit IT dit appareils intelligents, capables de communiquer entre eux. Patrick Van den Bossche voit dans cet « internet des objets » un autre fort potentiel pour l’économie circulaire : « Les équipements intelligents peuvent fournir de nombreuses informations relatives à la localisation, à l’état et à la disponibilité des produits et des matériaux. Ces informations pourraient contribuer à leur réutilisation. Elles facilitent en outre une réintroduction des matériaux recyclés dans le circuit économique. » Et d’évoquer les capteurs qui permettent d’assurer la traçabilité de matériaux précieux dans la perspective de l’urban mining, ou les possibilités en matière d’entretien prédictif. « Actuellement, les équipements médicaux fournis dans le cadre d’un contrat de service sont par exemple remplacés automatiquement, et peut-être inutilement, une fois qu’ils ont atteint une certaine durée de vie. Or, des appareils intelligents pourraient indiquer si et quand précisément ils devraient faire l’objet d’un entretien, d’une réparation ou d’un remplacement. » Une évolution qui permet aux entreprises et aux collectivités de réduire significativement l’empreinte carbone liée à leur activité – tout en réalisant de sacrées économies. Débloquer le potentiel de l’économie circulaire Pour nourrir toutes ces réflexions, Patrick Van den Bossche évoque volontiers les travaux de la Fondation Ellen MacArthur. En particulier, il ne manque pas d’évoquer le rapport Intelligent Assets: unlocking the circular economy potential1 , présenté lors du Forum économique mondial : « Ce document analyse la façon dont la liaison entre les principes de l’économie circulaire et les informations générées par des appareils intelligents peut constituer un terreau d’innovation et favoriser une utilisation plus efficace des matières premières. » Un rapport dans lequel figurent notamment des témoignages de Cisco, Philips, HP et IBM – toutes quatre membres d’Agoria ! ● 1 https://www.ellenmacarthurfoundation.org/publications/intelligent-assets R.A.

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Greenbizz : bâtiment exemplaire pour incubateur d’entreprises « Greenbizz.brussels » est un bâtiment de 8.305 m2 , financé dans le cadre de la programmation FEDER 2007-2013, dont citydev.brussels est propriétaire et maître d’ouvrage. Lauréat « bâtiment exemplaire » dans le cadre de l’appel à projets « Batex » porté par Bruxelles Environnement, c’est aussi et surtout un incubateur d’entreprises actif dans les secteurs économiques liés à l’éco-construction, à l’environnement et au développement durable. Il a été inauguré le 26 avril dernier. Il peut accueillir plus de 60 start-up. Les infrastructures et services proposés sont les suivants : ■ 19 ateliers de production modulables (bail locatif sans service) allant de 120 à 550 m² – basse énergie ■ 36 modules d’incubation « full services » allant de 11 à 50 m2 - construits selon les normes passives ■ 5 salles de réunion comprises dans le forfait « module d’incubation ». Fiche technique : ■ Bâtiment exemplaire Le caractère exemplaire du bâtiment revient aux espaces de bureaux ; cette partie « incubateur » du complexe a par ailleurs été construite au standard passif (les ateliers, livrés casco, répondent aux critères basse énergie). Le choix des matériaux est fait parmi les meilleures classes environnementales. Les toitures vertes favorisent la biodiversité et la gestion de l'eau de pluie. La flexibilité du projet (espaces, installations techniques) permet une durée de vie prolongée du bâtiment. Le critère passif bruxellois sera atteint non seulement grâce à la qualité de l’étanchéité à l’air et de l’isolation, mais également en orientant au maximum la géométrie du bâtiment sur la valorisation des gains solaires en hiver. La présence d’une protection solaire extérieure garantit simultanément que le besoin en refroidissement reste limité. Des panneaux photovoltaïques sont par ailleurs placés sur le toit. ■ Incubateur et offre de services Greenbizz est une structure d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement aux créateurs d’entreprises issus du monde académique et du secteur privé. Cet espace d’incubation intègre des surfaces de prototypage et de production au rez–de-chaussée. ■ Adresse : Rue Dieudonné Lefèvre 17, 1020 Laeken ■ Maître d’ouvrage : citydev.brussels ■ Architecte : Architectes Associés ■ Bureaux d’études : Flow Transfer International sa - Cenergie cvba - Daidalos Peutz – Setesco Un tiers des ateliers sont déjà réservés ou occupés. Les actionnaires de la SA BRUSSELS GREENBIZZ sont la Région de Bruxelles-Capitale (62,5%), citydev.brussels (31,25%) et le CSTC (6,25%). Impulse et Bruxelles Environnement sont également partenaires. Il est prévu que ces différents partenaires et les Cabinets de tutelle fourniront à Greenbizz des critères en économie circulaire afin d’orienter les choix du Comité de sélection vers plus de circularité. Par ailleurs, la diversité et les synergies entre entreprises hébergées seront constamment recherchées. Plus d’info Sur le bâtiment : www.environnement.brussels, mot-clé bâtiment exemplaire/ lauréats 2013 Sur l’incubateur d’entreprises : www.greenbizz.brussels info@greenbizz.brussels tél. 02/233 81 00 Photo : Denia Zerouali.

Le toolkit ResilieNtWEB offre de multiples outils d’analyse et de stratégie, pour aider les PME à développer des modèles d’affaires résilients. DURABILITÉ ResilieNtWEB : des outils pour les entreprises Rendre les petites et moyennes entreprises plus autonomes dans leur démarche vers une économie plus durable et résiliente. Tel était l'objectif de ResilieNtWEB, un programme Interreg IVB auquel participait BECI – et dont le Programme Régional d’Économie Circulaire (le PREC bruxellois) veut aujourd'hui pérenniser la diffusion. A ujourd'hui, tout le monde ou presque s’accorde sur l'absolue nécessité de développer ses affaires dans un cadre de développement durable qui dépasse la seule préservation de l'environnement, alliant l'économie et le social. Mais aussi dans une perspective résiliente, qui permette d’anticiper et de s’adapter rapidement aux changements du marché et au contexte socio-économique. Reste que de nombreux obstacles se dressent dans cette voie. En particulier, les outils nécessaires pour identifier rapidement les opportunités sont encore peu nombreux, et rarement adaptés aux PME. C'est précisément pour permettre aux entrepreneurs de dépasser cette difficulté que ResilieNtWEB a été développé. « Ce programme européen, initié dans le cadre d'Interreg IVB, a été mené de concert par des partenaires bruxellois, luxembourgeois, français et britanniques », explique Gaëtan Dartevelle, le directeur de Greenloop, consultant bruxellois et partenaire technique associé au programme, avec Bruxelles Environnement et BECI. Le rôle moteur de Bruxelles Gaëtan Dartevelle l’affirme sans fausse modestie : le rôle des acteurs bruxellois a été moteur pour la réussite de ResilieNtWEB. Les chiffres lui donnent d'ailleurs raison : sur la soixantaine d'entreprises touchées, plus d’un tiers proviennent de la Région bruxelloise. Choux de Bruxelles (restauration événementielle), PlantDesign (verdurisation verticale) ou encore la success-story PermaFungi (kits de culture de pleurotes dans une logique circulaire) ont notamment pu éprouver la qualité de la méthodologie et des outils proposés dans le cadre de ResileNtWEB. Ainsi, le CEO de Choux de Bruxelles Marc Van Der Haegen a pu s'appuyer sur ces outils pour peaufiner un projet de serre de production de légumes. Toujours dans le registre alimentaire, l'entreprise Viangro a eu recours aux outils ResilieNtWEB pour réduire la quantité de produits carnés perdus, en orientant les invendus encore propres à la consommation vers des associations à vocation sociale. La boîte à outils de ResileNtWEB La boite à outils conçue dans le cadre de ResileNtWEB comprend le Resilience Quick-Scan, qui fait ressortir les forces et faiblesses d'une entreprise en matière de développement durable et de résilience – et les points à travailler en priorité. Gaëtan Dartevelle (Greenloop) Les Resilience Design Cards, quant à elles, mettent à la portée de toutes les entreprises des principes de conception résiliente directement inspirés de la nature – on parle ici de « biomimétisme », un concept jusqu’à présent réservé à quelques visionnaires. Ces cartes posent des questions-clés et offrent des exemples concrets pour orienter la réflexion. Elles sont à utiliser en lien avec le Business Model Canvas (BMC), un outil reconnu internationalement pour créer de manière collaborative un modèle économique solide pour l’entreprise. Elles peuvent également être utilisées seules, comme base d’une réflexion approfondie sur le développement ou l’amélioration des produits et services de l’entreprise. Pour alimenter les réunions de réflexion, les créateurs du toolkit ont aussi mis au point des dispositifs ultra-simples, ➤ p. 36 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 33 Johan Debière

Dénichez l’oiseau rare avec Bruxelles Formation Pour toute entreprise qui se développe, le recrutement de nouveaux(elles) collaborateurs(trices) constitue souvent un véritable défi. Le(la) candidat(e) idéal(e) doit pouvoir se prévaloir d’une attitude, d’une expérience mais surtout de réelles compétences professionnelles. Depuis plus de 20 ans, Bruxelles Formation prend en charge la formation de milliers de chercheurs(euses) d’emploi. Notre objectif : les doter des qualifications nécessaires pour les rendre immédiatement opérationnels sur le marché de l’emploi. MANAGEMENT Gestion et finance  Gestion d’entreprise  Gestion financière  Gestion de la qualité  Comptabilité et contrôle de gestion SAP  Business Analyst  Project Manager Commerce et vente  Commerce international  Import export  Account Manager  Shop Manager  Digital Marketing Spécialist  Délégué(e) commercial(e)  Communication d’entreprise et gestion de l’événement RH  Gestion des ressources humaines  Gestion du personnel et du payroll BUREAU D’ÉTUDES Dessin  Dessinateurs(trices) industriel(le)s et/ou spécialisé(e)s en techniques spéciales (électricité, HVAC) Conception  Conception d’installations HVAC, utilisation rationnelle de l’énergie et PEB Outils DAO/CAO  Logiciels de conception et de dessin industriel (Revit, Solidworks, Autocad) SECTEUR GRAPHIQUE  Infographiste  Webdesigner/front-end Developer  Motion Designer  Digital media : photo et vidéo numérique  Imprimeur(euse) offset  Imprimeur(euse) digital(e) Bruxelles Formation organise plus de 200 formations professionnelles différentes, qu’elles soient axées sur l’apprentissage d’un métier ou bien ciblées sur l’acquisition de qualifications particulières. Pour répondre aux besoins des entreprises du secteur tertiaire, notre pôle bf.management & multimediaTIC a développé un catalogue de formations couvrant plusieurs domaines : IT Développement  Développeur(euse) Java EE certifié  Développeur(euse) .NET certifié  Développeur (euse)d’applications mobiles iOS-Android Réseaux  Administrateur(trice) réseaux CCNA Systèmes  Administrateur(trice) systèmes MCSA ERP  Consultant(e) junior SAP Retrouvez le catalogue complet de nos formations sur le site www.bruxellesformation.be

Nous sommes très attentifs à ce que nos formations soient adaptées aux évolutions rapides des besoins des entreprises. C’est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec les leaders du marché (SAP, Microsoft…), les acteurs économiques et institutionnels (Agoria, Comeos, Actiris…) ainsi que les fonds sectoriels (Cefograf, Femb, Cefora…). Tous nous font bénéficier de leur soutien et de leur expertise. Nous pouvons vous aider... • • • • • • en organisant un rendez-vous destiné à identifier et préciser vos besoins ; en sélectionnant parmi les candidat(e)s que nous avons formé(e)s ceux(celles) qui présentent le profil adéquat ; en vous conseillant sur les formules de stage et formation en entreprise qui vous permettent d’évaluer sans risque l’adéquation du(de la) candidat(e) avec le poste proposé ; en vous informant sur les dates de nos prochaines sessions de formation ; en vous informant sur la disponibilité des futur(e)s candidat(e)s grâce au calendrier J-30 ; en vous communiquant d’avantage d’informations sur le programme de nos formations et les certificats de compétences délivrés. Envie d’en savoir plus ? N’hésitez pas à prendre contact avec nos délégué(e)s «entreprises». Management info.management@ bruxellesformation.be Tél. : 02 371 73 11 Bureau d’études info.bureaudetudes@ bruxellesformation.be Tél. : 02 371 73 24 Secteur graphique info.cepegra@bruxellesformation.be Tél. : 02 522 51 34 Informatique info.tic@ bruxellesformation.be Tél. : 02 371 73 11 former pour l’emploi UNION EUROPÉENNE Fonds social européen www.bruxellesformation.be BRUXELLES FORMATION

TOPIC dont 30 Resilience Design Magnets à placer et déplacer sur un tableau, au fil des échanges. Plus « théorique », la Resilience Principles Ecosystem Map est là, quant à elle, pour rappeler les principes parfois très simples ou plus complexes qui interagissent dans le monde du vivant. Le Resilience Design Game est un véritable jeu à vocation pédagogique, qui repose sur la découverte des principes enseignés par la nature. Enfin, le Resilience Design Handbook est un manuel qui expose la méthodologie applicable lorsqu'on évolue dans des situations particulières. Selon que vous soyez une start-up, une PME avec dix, vingt ou trente ans d'existence, il vous indiquera le chemin à suivre de manière adaptée. Mais quelle est la spécificité des outils proposés à travers le toolkit du design résilient ? De nombreuses autres démarches n'existaient-elles pas déjà ? Gaëtan Dartevelle opère une distinction entre les outils ressortant du management environnemental, comme les certifications ISO, EMAS ou encore le label Entreprise Écodynamique promu par Bruxelles Environnement, et les outils ResileNtWEB : « Au contraire des systèmes de management environnemental, qui procèdent d'une approche quantitative où l'on va mesurer des paramètres comme la consommation d'eau, d'énergie, l'exposition au nuisances sonores, ResilieNtWEB va quant à lui se concentrer sur le principe de résilience. On va bien évidemment retrouver les thématiques environnementales, mais aussi économiques et sociales. En s'aidant de la boîte à outils, on permet à l'entrepreneur de s'adapter aux changements de son environnement : qu'ils soient verts, mais aussi liés aux évolutions sociétales... Par exemple les évolutions liées à l'économie collaborative. » Ensuite, il s'agit de faire bon usage de ces enseignements : « C'est là qu'un système de management comme le label Entreprise Écodynamique est intéressant, en complément des outils, car il permettra d'assurer un suivi, de distribuer les responsabilités, de mesurer l'évolution des paramètres... » Et la suite ? Chez BECI, Laura Rebreanu souligne que la question clé touche désormais à la diffusion et à la formation des accompagnateurs autour des outils conçus dans le cadre de ResilieNtWEB. « C’est un enjeu important ; un objectif que nous pourrons atteindre en réussissant à introduire les outils dans des filières comme celle de l'Ichec, par exemple. » Chez Bruxelles Environnement, Étienne Aulotte indique que le PREC, adopté récemment par la Région de Bruxelles-Capitale, joue un rôle essentiel : « L'idée est aujourd'hui de passer à la vitesse supérieure, d'encourager des acteurs comme Impulse ou les guichets d'économie locale à aller au contact des PME et TPE. Dans ce cadre-là, 36 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Les six étapes de la méthodologie ResilieNtWEB Étape 1 : Administration d'un Quick Scan en ligne permettant de dresser le profil de l’entreprise en termes de pratiques durables et de résilience ; Étape 2 : Sur base des résultats du Quick Scan, élargissement du périmètre et focus sur les problématiques pertinentes ainsi que sur les opportunités d’amélioration et/ou de nouvelles activités ; Étape 3 : Conception d'un plan d’action ; Étape 4 : Mise en oeuvre du plan d’action ; Étape 5 : Évaluation des résultats ; Étape 6 : Amélioration de l’approche de coaching, de la méthodologie et des outils. l'adoption du PREC et les moyens débloqués pour sa mise en œuvre sont une vraie bénédiction pour l'aspect Resilient Design : cela va nous permettre d'offrir 3 à 4 jours de coaching à un maximum de PME, de monter en puissance et, pourquoi pas, de passer de 26 (ndlr : le nombre d'entreprises déjà passées par les outils ResileNtWEB) à une centaine d'entreprises formées, et de 15 à 20 bureaux-relais qui pourront à leur tour utiliser l'outil intelligemment. » L'essaimage semble déjà bien engagé, comme nous le confirme Gaëtan Dartevelle : « Après avoir mené nos tests et formé les entreprises et les organisations bruxelloises, nous avons été approchés par les responsables de Wikipreneurs, plateforme qui propose de relayer tous les outils utiles aux entrepreneurs et aux starters. » Étienne Aulotte abonde : « Derrière Wikipreneurs, il y a plus de 18.000 entreprises et une bonne centaine de relais, dont dix bruxellois. Y placer les outils proposés dans le cadre de ResilieNtWEB, à côté d'autres outils économiques, est tout simplement providentiel car cela leur donnera une belle visibilité. » De manière plus structurelle, on peut aussi noter l'évolution d'une administration comme Bruxelles Environnement, qui est aujourd'hui amenée à tisser des liens plus étroits, encore plus dynamiques, avec les entrepreneurs. « C'est là une évolution fondamentale de l'administration pour laquelle je travaille. Il y a huit ans, lorsque je suis arrivé à Bruxelles Environnement (l'IBGE à l'époque), c’était une administration à laquelle on s'adressait pour des questions liées aux permis environnementaux, aux autorisations... Et personne ne soupçonnait qu'un jour notre rôle puisse évoluer au point que les entrepreneurs, les porteurs de projet puissent s'adresser à nous pour mieux avancer dans leurs affaires. » ● Étienne Aulotte (Bruxelles Environnement) Info : Laura Rebreanu, 02 643 78 26 - green@beci.be http://resilientweb.eu https://www.wikipreneurs.com

TOPIC DURABILITÉ Daoust : le réflexe vert bien ancré Les efforts que Daoust consent depuis des années pour réduire son empreinte écologique lui ont valu, l’année passée, le titre « d’Entreprise écodynamique », décerné par Bruxelles Environnement. Coup d’œil sur la stratégie environnementale de Daoust. Peter Van Dyck E st « écodynamique » l’entreprise qui mesure son impact sur l’environnement dans le but de le réduire, à terme. La dynamique réside dans le caractère progressif et durable des améliorations escomptées. Bien avant de recevoir ce label, Daoust s’était déjà lancée dans la responsabilité sociale des entreprises. Cette stratégie RSE a été affinée en 2011. « En tant qu’entreprise RH, nous devions d’abord focaliser sur nos collaborateurs et mettre l’accent sur la diversité. Mais nous avons aussi estimé que notre souci de l’environnement avait sa place dans notre politique RSE », explique Leila Opdebeeck, CSR & Job Academy Manager. Paperless Le programme Daoust Green a vu le jour en 2012, avec la rénovation du Job Center Bruxelles Louise, à la Galerie de la Porte Louise. « Notre fibre écologique et notre souci du développement durable en ont fait le premier Job Center ‘paperless’ », se souvient Leila Opdebeeck. « Nous avons réussi à réduire notre consommation de papier de plus de 90 %. Cela a servi d’exemple à tous nos Job Centers en Belgique. » Daoust ambitionnait ensuite le label « Entreprise écodynamique » pour son siège social bruxellois. Ce label couvre trois aspects : la mobilité, la gestion énergétique et la gestion des déchets. En matière de mobilité, Daoust a réduit de 16 % les émissions de CO2 de son parc de véhicules à partir de 2012. « Nous avons toujours opté pour les modèles les moins polluants », nous dit Leila Opdebeeck. « Nous suivons constamment les évolutions écologiques des constructeurs automobiles, pour être prêts à réagir. » Le siège social de Daoust se distingue aussi par sa gestion énergétique. Sa consommation d’électricité est inférieure de moitié à la moyenne d’autres bâtiments analogues. Et sur le plan du chauffage, la consommation est 3,5 fois plus basse que la moyenne bruxelloise. « La première étape vers le label nous a fourni des données exactes sur la consommation énergétique de notre siège social à Bruxelles. Un bureau conseil extérieur nous a appris à interpréter ces données correctement, en tenant compte de variables telles que les circonstances climatiques et le taux d’occupation des bureaux, le tout sur une durée de plusieurs années. Il en est ressorti que nos performances étaient excellentes, dès le départ. En bon père de famille, nous avions déjà remplacé tous les châssis de fenêtres. Ceci explique cela. » Leila Opdebeeck Légumes de saison Daoust a pu réduire sa production de déchets grâce à des experts, contactés via le Brussels Waste Network de BECI. La prudence accrue lors de la commande de produits s’est combinée à une dématérialisation des services. « Pour travailler ‘paperless’, les conseillers de nos Job Centers incitent les candidats à envoyer leur CV par e-mail ou en format numérique, via notre site web. Ceux qui ne disposent pas d’un accès à l’internet peuvent utiliser les ordinateurs mis à leur disposition dans tous les Job Centers. Nous privilégions aussi la voie électronique pour l’administration : les fiches de salaire de nos intérimaires et aide-ménagères, les factures aux clients ou encore la communication avec les clients et intérimaires. » Ce n’est jamais fini. De nouvelles dispositions s’ajoutent régulièrement. Par exemple le choix de légumes de saison cultivés localement, pour réduire l’empreinte écologique des menus, lors des événements. Daoust est conscient de donner l’exemple en tant qu’employeur. « Le programme Green nous incite à stimuler une prise de conscience chez les travailleurs. Ils vivent ce projet intensément et de façon très visible, notamment en utilisant davantage les transports en commun ou le tri des déchets, possible à chaque étage. Nous sommes heureux que nos collaborateurs soient aujourd’hui demandeurs d’une priorité accrue à l’écologie. » ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 37 R.A.

TOPIC Jardiner au travail DURABILITÉ Profiter de sa pause pour jardiner un peu, planter, arroser, désherber… permettrait de réduire le stress tout en favorisant l’agriculture urbaine. Outre-Atlantique et en France, la tendance est bien implantée. Quid en Belgique ? Gaëlle Hoogsteyn A ux États-Unis, le phénomène est tel que l’on parle « d’orthithérapie ». Toyota, PepsiCo, Kohl, Google, Yahoo et bien d’autres incitent leurs employés à consacrer une partie de leur pause au jardinage. Mettre les mains dans la terre pour ensuite savourer les fruits de son travail serait une activité relaxante, susceptible d’améliorer le bien-être des salariés, pour un coût minime. En Europe aussi, les corporate gardens se font petit à petit une place. Et en Belgique ? Elise Gillet (Thon Hotel), explique : « Au milieu de notre hôtel, nous disposons d’un grand patio. Plutôt que d’y planter un simple jardin, nous avons décidé d’y installer également un coin potager. Nous disposons de plusieurs bacs pour les fruits et légumes (potirons, tomates, poivrons, groseilles, etc.) et d’autres pour les herbes aromatiques. L’entretien est entièrement géré par le personnel, du semis à la récolte, en passant par l’arrosage. Personne n’est obligé de participer, mais nous constatons que c’est une activité très appréciée. Ce que l’on récolte est utilisé par le bar ou le restaurant de l’hôtel. Nous proposons ainsi des potages, confitures et salades issus de notre potager. Leur provenance est indiquée sur notre carte. Mais, davantage que la récolte, l’objectif est surtout éducatif : avec ce potager, nous essayons de sensibiliser notre personnel et nos clients au fait que, chez eux aussi, ils peuvent cultiver des aliments. » Encouragé par ce succès, le Thon Hotel a été plus loin en installant deux ruches. « Pour des raisons de sécurité, elles sont gérées par la Société Royale des Apiculteurs de Bruxelles. L’an dernier, nous avons récolté près de 80 kilos de miel qui a été proposé au petit-déjeuner de l’hôtel. » Pierre Léger, Eco-Conseiller au Village Partenaire : « Il y a 3 ans, nous avons créé un potager dans notre cour intérieure. Travaillant dans un environnement tout en béton, nous avons opté pour 12 bacs d’agriculture. Leur gestion est confiée aux entreprises du site. Chaque entrepreneur y plante ce qu’il veut et nous profitons ensemble de la récolte. Nous récoltons environ 30 à 50 kilos de légumes chaque année, mais l’aspect production est secondaire. Nous souhaitons 38 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 avant tout permettre aux entrepreneurs de faire connaissance autour d’une activité informelle et se détendre un peu sur leur lieu de travail. » Le côté original de ce potager, c’est l’aquaponie : « Nous élevons des poissons. L’eau des aquariums sert d’engrais aux légumes, puis, une fois filtrée, elle retourne dans les aquariums. Chaque année, nous élevons ainsi 10 kilos de poissons, utilisés pour un grand repas collectif. » Au Thon Hotel, la récolte est servie au bar ou au restaurant. Entreprises, ouvrez la voie ! Au vu de ces deux exemples, on se demande pourquoi les entreprises sont si peu nombreuses à se lancer… Pour Cédric Jules, co-fondateur de Macadam Gardens, une start-up toulousaine spécialisée dans les potagers urbains, beaucoup de sociétés se laissent décourager par la structure de leur bâtiment. Une erreur, selon lui : « Toit plat, jardin, terrasse… tout est possible. Même sur des petites surfaces, on peut concevoir de beaux projets. » Autre frein : la pollution. « Mais en ville, elle est surtout constituée de métaux lourds qui ne montent pas à plus de 5 mètres du sol. En hauteur (sur nos buildings bruxellois par exemple), pas de risque de contamination. » Enfin, le climat belge décourage également. « Il est vrai que la qualité des récoltes dépend de l’ensoleillement. Mais, même avec un climat tempéré, toutes sortes de fruits et légumes peuvent être cultivés. Il suffit de bien sélectionner. » Des associations telles que Lateral Thinking Factory soutiennent ce type d’initiatives. En 2013, elle a réalisé pour l’IBGE une étude sur le développement de l’agriculture urbaine à Bruxelles et identifié une série de sites potentiels. L’association Le Début des Haricots a lancé un projet pour aider les entreprises qui souhaitent créer un potager. Cédric Jules conclut : « Ces dernières années, nous constatons un véritable regain d’intérêt pour le jardinage et le ‘home-made’. Plus que jamais, les gens se soucient de ce qu’il y a dans leur assiette. Les potagers d’entreprise pourraient donc avoir de beaux jours devant eux. » ● PHOTO R.A.

TOPIC DURABILITÉ Fermes urbaines : un potentiel qui augmente chaque année Les fermes urbaines étaient un phénomène hype il y a quelques années encore. C’est aujourd’hui devenu un véritable business, capable de nourrir une partie de plus en plus significative de la population. Et de remettre des personnes précarisées à l’emploi. Johan Debière O n connaît les fermes urbaines qui ont poussé à New-York. Les premières ont été aménagées sur les toits des immeubles par Ben Flanner en 2009. Cet entrepreneur visionnaire peut aujourd'hui s'enorgueillir d'atteindre à lui seul une surface cultivée totale de quelque 33.000 m2 (3,3 hectares, tout de même). Parmi les nombreuses autres exploitations qui sont apparues depuis à New-York, certaines ont décidé de pousser un peu plus loin la démarche. Comme le projet Gotham Greens qui privilégie quant à lui la culture hydroponique de différentes variétés de salades et d'herbes aromatiques, et qui a travaillé à l’élaboration d’un réseau de distribution dans une trentaine de supérettes. Il livre aussi des restaurants à travers le service Fresh Direct. Un rendement multiplié par cent Le mouvement s'est depuis étendu à d'autres grandes villes. On pense notamment à Singapour qui a vu naître Comcrop. Ou à Tokyo et l'étonnante ferme de Shigeharu Shimamura. « Comcrop est une ferme urbaine de 6.000 m² logée sur un toit du centre-ville. C’est l’une des premières fermes de Singapour qui utilise l’aquaponie, un mélange d’aquaculture verticale et d’hydroponie », nous a confié Allam Lim, co-fondateur de Comcrop, depuis Singapour. Une technique que le scientifique japonais Shigeharu Shimamura a également utilisée au Japon en portant la verticalité jusqu'à son paroxysme. Installée dans un bâtiment déserté par le fabricant de semi-conducteurs Sony Sendai, avec l'aide des subsides du ministère japonais de l'économie, sa ferme a été conçue comme une superposition de vastes plateaux éclairés par des rampes de LED, le tout sur pas moins de 15 niveaux. Chaque jour, la ferme pensée par le scientifique peut ainsi produire jusqu'à 10.000 laitues. Si l'on considère la surface occupée (près de 8.000 m², pour une empreinte au sol réduite à 2.300 m² seulement), sa ferme affiche des rendements étonnants, jusqu'à cent fois supérieurs à ceux d'une exploitation classique en pleine terre. Selon les estimations de General Electric, partenaire technique du projet, cette ferme verticale génère un chiffre d'affaires annuel de 300 millions de yens (2,5 millions d'euros). Récupérer la chaleur des frigos La petite Belgique n'a pas à rougir de sa position. C'est en effet chez nous, et en particulier à Bruxelles, que sont nés les projets qui semblent les mieux pensés et les mieux charpentés. Notamment celui de la ferme Une ferme urbaine a pris possession des toits du Foodmet, à Anderlecht. urbaine aménagée sur le toit du Foodmet, déjà évoquée dans ces colonnes. Depuis, beaucoup d'eau a encore coulé sous les ponts. Comme l’expliquait en 2014 Eric Haubruge, Président du comité de pilotage du projet Verdir et premier vice-recteur de l'ULg, à notre confrère Valentin Dauchot, « la culture nécessite d'importantes quantités d'énergie et, à tout le moins, de chaleur. Or, dans les villes, cette chaleur peut facilement être récupérée au-dessus de certains bâtiments, en particulier ceux qui abritent des data centers. Ou qui ont à évacuer la chaleur produite par différents process. » Cette logique de boucle est précisément celle qu'a choisie Big à Bruxelles : « Nous allons chauffer nos serres en récupérant la chaleur dégagée par les groupes frigorifiques des bouchers qui sont installés juste en-dessous », explique Mathieu Bonin. Le projet poursuivi par Big s'appuie à la fois sur la production de poisson, sur celle de micro-pommes de terre et de « micro-greens » (herbes aromatiques très prisées des restaurants étoilés). « 400.000 unités de micro-greens vont être produites chaque année, ainsi que 300.000 micro-pommes de terre. » Quand on sait que celles-ci peuvent être vendues 40 à 50 centimes pièce aux restaurateurs, le jeu en vaut donc la chandelle. On comprend mieux la facilité avec laquelle Big a réussi tout récemment à lever 4 millions d’euros... ● Info : Laura Rebreanu 02 643 78 26 green@beci.be BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 39

TOPIC DURABILITÉ Cycle management environnemental : c’est reparti ! En 2015, BECI lançait un nouveau cycle de formation pour aider les entreprises à améliorer leur gestion environnementale. L’idée de mettre en place ce cycle est née de notre expérience directe dans le cadre du label Entreprise Écodynamique. Il est le fruit d’une collaboration étroite avec Bruxelles-Environnement et notre partenaire 21 Solutions, et a bénéficié du soutien de Suez. Laura Rebreanu, Sustainable Development Coordinator BECI P ourquoi mettre en place un système de gestion environnementale (SME) dans votre société ? La réponse est très simple : il s’agit de bien gérer votre entreprise, tout comme vous vous préoccupez de la gestion de la qualité ou de vos finances. La démarche est d’ailleurs similaire : le but est de s’améliorer en continu, mais aussi de tracer les coûts cachés de votre impact environnemental. Des coûts qui peuvent peser lourd sur vos finances mais qui, correctement évalués et contrôlés, peuvent être transformés en bénéfices. Mieux gérer vos ressources, notamment énergétiques, prévenir et réduire la production des déchets, améliorer la mobilité dans l’entreprise, etc. : autant de quick wins à réaliser. Un simple exemple : selon une étude de TomTom de 2015, un trajet domicile-travail de 30 minutes en voiture se trouve allongé de 25 minutes dans les bouchons bruxellois. Cela signifie que les automobilistes ayant un trajet d’une durée moyenne de 30 minutes perdent 94 heures par an dans les embouteillages… Le coût n’est pas seulement financier pour l’entreprise ; il se paie aussi en termes de bien-être et de rétention du personnel. Et c’est encore plus préoccupant lorsqu’il s’agit du transport des marchandises ou des déplacements professionnels. Comme on le voit, la gestion de l’environnement recouvre beaucoup d’aspects, plus ou moins complexes, plus ou moins faciles à gérer. S’y attaquer est une simple question de bon sens. La plupart des entreprises l’ont d’ailleurs bien compris et beaucoup ont mis des actions en place. Certaines possèdent déjà une certification environnementale ; pour celles-là, la question qui se pose est comment aller loin. Le cycle en management environnemental proposé par BECI a justement pour but de les aider à mieux structurer leur démarche et continuer à s’améliorer. Un nouveau cycle, un programme revu La première année de ce cycle a été particulièrement intensive et enrichissante, tant pour les participants que pour nous, organisateurs. Vu le succès rencontré, BECI a décidé de poursuivre l’aventure et lancer un nouveau cycle dès septembre 2016. Forts de l’expérience engrangée, nous avons revu en partie le programme. Le but est de prendre en compte les dernières 40 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 La première promotion du cycle en management environnemental. évolutions dans le secteur de l’environnement, d’intégrer de nouveaux outils et concepts, et rester ainsi à la pointe dans le domaine. Nous en profiterons pour intégrer les suggestions de nos participants et nos propres observations, pour que le contenu reste pertinent et réellement adapté aux besoins des entreprises. Nous avons ainsi intégré une journée consacrée au design résilient (y compris le biomimétisme) et aux nouveaux business models (économie du partage, « écolonomie », product to service systems, etc.). Nous nous intéresserons plus en profondeur aux aspects législatifs et sécuritaires de la dématérialisation, ainsi qu’au green IT. De même, nous approfondirons les aspects « communication interne et gestion du changement ». Au-delà de la formation proprement dite, d’autres bénéfices s’offrent aux participants. Tous reçoivent le Guide du Bureau Ecoresponsable, ont un accès privilégié aux événements organisés par la cellule Green de BECI et bénéficient d’un accompagnement continu au-delà de la formation. Ainsi, les participants au cycle de cette année recevront des outils mis à jour et nous resterons à leur écoute, prêt à les guider et à les conseiller dans leurs démarches environnementales. En bref, suivre le cycle ME, c’est aussi s’intégrer dans un réseau d’entreprises écoresponsables, pour échanger avec des collègues et confrères qui partagent vos préoccupations, créer des nouveaux contacts, de nouveaux liens et améliorer ainsi les performances et la résilience de votre entreprise. ● Info : Laura Rebreanu, 02 643 78 26 - green@beci.be

FOCUS ÉNERGIE Le Facilitateur Bâtiment Durable, un service utile et en pleine expansion Parce qu'il concilie gain d'énergie – et donc d'argent - pour les entreprises, le service Facilitateur Bâtiment Durable de Bruxelles Environnement suscite de plus en plus d'attention. En six ans, plus de 14 000 demandes ont été introduites auprès de cet organisme précieux, entièrement gratuit, qui aide à gérer, rénover, voire même construire les bâtiments bruxellois. Rappel. David Hainaut E n phase avec une époque toujours plus soucieuse des questions liées à la durabilité, le service Facilitateur Bâtiment Durable – distinct de la Maison de l’Énergie, destinée elle au grand public – s’adresse aux professionnels bruxellois (architectes, concepteurs de bâtiments, entrepreneurs...) se posant cette question cruciale : comment construire ou rénover, en tenant compte du facteur énergétique ? « Plus largement même, cette interrogation englobe pour nous autant l'énergie, l'environnement et l'éolien, que l'utilisation rationnelle de l'énergie », complète Margareth Fracas, personne clé de la coordination au sein du service Facilitateur. Concrètement, le processus est simple : après un premier contact téléphonique ou virtuel répondant aux questions générales, le service oriente l'entrepreneur vers des spécialistes adéquats. « Si une installation est obsolète ou qu'une conception est en cours, nous pouvons répondre en joignant descriptions ou plan. Mais pour des questions plus pointues, nos experts se déplacent alors sur le terrain. » De manière toujours gratuite, indépendante et neutre, précisons-le. Trop de bâtiments inutilement chauffés En matière d'efforts énergétiques à fournir, la marge de progression de Bruxelles est évidente. Les demandes sont pour l'heure issues de tous les secteurs, et quelques célèbres clients ont déjà fait appel au service. « La société pharmaceutique Pfizer, par exemple, nous a demandé d'intervenir pour ses bâtiments, datant pourtant des années 2000. Comme dans beaucoup d'entreprises, la régularisation de la ventilation y était indispensable. Dans la capitale, on chauffe encore inutilement trop de plateaux entiers de bureaux inoccupés. » La demande est pour l'heure régulière, avec une soixantaine de visites annuelles. « Oui, car finalement, nous faisons passer une sorte de visite médicale aux bâtiments. En 2016, l'énergie se gère différemment, car il y a une prise de conscience générale de la part de tous les entrepreneurs. » Avec des gestes parfois simples et peu coûteux, ceux-ci peuvent en effet réduire de moitié (!) leur facture énergétique. « Le gain est évident. Nous pouvons aussi donner des conseils faciles pour une meilleure utilisation des bâtiments, de la ventilation, ou encore dans la gestion de l'eau, les toitures vertes, etc. » Alléger le travail administratif Dans un secteur où la législation est en perpétuelle évolution, le service est également utile pour aiguiller l'entrepreneur vers des aides souvent méconnues. « Le travail administratif est lourd à gérer pour les entreprises, mêmes les plus pointues. Là encore, nous aidons chacun à mieux connaître toutes les aides existantes, ainsi que les déductions fiscales possibles. Nous faisons aussi office de traducteurs d'exigences : un texte de loi, même passé à la moulinette, cela reste complexe. C'est important de pouvoir le traduire pour bien le mettre en pratique sur le terrain. » Trop de bâtiments sont encore inutilement chauffés. Parmi ses prochains chantiers, le Facilitateur Bâtiment Durable entend continuer à se faire connaître, faire interagir davantage son réseau et continuer à intervenir via l'une ou l'autre formation présentant ce service d’accompagnement. Toujours dans le but d'augmenter le nombre d'actions susceptibles de diminuer les factures énergiques. Et surtout, aider les professionnels bruxellois à se rapprocher toujours plus des normes en vigueur. « Notre équipe est soudée dans cette tâche, qu'elle estime plus que jamais utile par les temps qui courent ! » Le Facilitateur Bâtiment Durable s’inscrit, à côté des formations et séminaires et du guide bâtiment durable, dans un ensemble d’outils mis à disposition des professionnels de la construction par Bruxelles Environnement. Plus d’info : 0800 85 775 ou facilitateur@environnement.brussels www.environnement.brussels/facilitateur BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 41

FOCUS ÉNERGIE Engie Electrabel : nouveau nom, nouvel accent mis sur la transition énergétique Le 1er janvier 2016, Electrabel a adopté un nouveau nom et une nouvelle mission. Engie Electrabel mise désormais sur une transition « en 3D » : durabilité, décentralisation et digitalisation – en plaçant l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables au centre de ses priorités. Au programme : une augmentation du nombre de petites unités de production locales, mais aussi l’internet des objets, qui permet une gestion plus intelligente de l’énergie. Quels avantages pour les entreprises ? Entretien avec Philippe Van Troeye, directeur général d’Engie Benelux. Pourquoi ce changement de cap ? Philippe Van Troeye : Nous voulions avant tout mieux répondre aux besoins de nos clients et de nos partenaires dans le cadre de la transition énergétique. C’est pourquoi nous avons décidé de renforcer nos Business Units et de mieux harmoniser les différentes activités de notre organisation. Ces synergies accrues nous apportent la dynamique nécessaire pour proposer des solutions complètes. En tant que groupe, nous couvrons l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique. La nouvelle stratégie d’Engie Electrabel exploite donc pleinement l’expertise de nos sociétés sœurs dans le Benelux. Il s’agit d’Engie Cofely pour la gestion facilitaire, d’Engie Fabricom pour les installations techniques et d’Engie Axima pour la réfrigération et la protection incendie. L’association de toutes ces connaissances ouvre la porte aux nouvelles technologies. Et à une offre de services renouvelée pour les entreprises. Ce changement s’accompagne d’un nouveau nom pour Electrabel : Engie Electrabel. Indépendamment de nos efforts, nous avons besoin d’un cadre réglementaire solide et d’une vision à long terme stable. La transition énergétique nécessite, en effet, une nouvelle économie. En quoi consiste exactement la transition énergétique ? Les combustibles fossiles s’épuisent peu à peu. Si nous voulons que notre économie continue à tourner demain, nous devons produire de l’énergie plus durablement et l’utiliser de manière plus parcimonieuse. C’est pourquoi Engie Electrabel met l’accent sur les trois D : durabilité, décentralisation et digitalisation. Engie Electrabel entend avant tout multiplier les énergies renouvelables. Nous comptons ainsi doubler la capacité éolienne à l’horizon 2020. Nous sommes, par ailleurs, partenaires du parc éolien Mermaid, un projet d’électricité verte en mer du Nord. Et avec une capacité de 523 mégawatts, nous sommes actuellement le plus grand producteur d’électricité verte en Belgique. Les efforts que nous consentons en matière de durabilité ouvrent la voie à une énergie plus verte et moins chère dans le monde des entreprises. 42 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Philippe Van Troeye, directeur général d’Engie Benelux. Le deuxième D est celui de « décentralisation » : Engie Electrabel assure un approvisionnement énergétique continu en exploitant plusieurs centrales. Il n’y a, en effet, pas toujours suffisamment de soleil et de vent pour faire fonctionner les moyens de production d’énergie renouvelable. Lors de ces fluctuations, nous devons donc pouvoir compter sur des capacités de back-up. La centrale hydroélectrique de Coo mais également les centrales au gaz jouent un rôle important dans ce contexte. Ces unités de productions turbines compensent les diminutions de la production pour que le réseau reste alimenté en électricité. Le troisième D renvoie à la « digitalisation » (ou numérisation). À l’instar des individus, de plus en plus d’objets sont aujourd’hui connectés à internet. Engie croit dans l’internet des objets ou la communication machine-to-machine et dans les perspectives d’avenir qu’ils offrent à ses clients, notamment pour une gestion énergétique individuelle intelligente et efficace. © Engie Electrabel

FOCUS Mais en quoi consistent précisément ces 3 D ? Engie Electrabel veut garantir un approvisionnement énergétique stable aux entreprises. Leur permettre de réaliser des économies sur l’énergie et les coûts grâce à des conseils et des audits. Les aider à atteindre des objectifs environnementaux ambitieux. Et faire en sorte qu’elles se développent en s’appuyant sur des technologies intelligentes et sur l’internet des objets. Comment Engie Electrabel contribue-t-il à l’approvisionnement énergétique ? Un approvisionnement énergétique optimal est indispensable aux entreprises. Engie Electrabel souhaite donc accompagner ses clients via les canaux et les services adéquats. Pensez par exemple à la collaboration entre Engie Electrabel et Engie Cofely, qui offre une assistance technique 24 h/24 à nos clients en cas de pannes d’électricité. Ou au service HV Cabin, qui contrôle et modernise les cabines à haute tension des entreprises pour accroître leur niveau de sécurité et leur durée de vie. Nous organisons, en outre, de nombreuses formations intéressantes, notamment des formations générales sur les installations électriques et des formations spécifiques sur la haute tension, le gaz naturel et la cogénération. En tant que groupe, nous couvrons l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique. L’association de toutes ces connaissances ouvre la porte aux nouvelles technologies. Et à une offre de services renouvelée pour les entreprises. Comment aidez-vous les entreprises à optimiser le coût de leur énergie ? Environ 38 % des dépenses des entreprises sont consacrées à l’énergie, ce qui représente une part considérable du budget. D’où l’importance de disposer d’informations sur l’évolution des marchés de l’énergie et sur le moment opportun pour acheter. Nos spécialistes des marchés établissent des liens entre l’actualité et les prix de l’énergie, puis en informent les entreprises. Les chefs d’entreprise peuvent ainsi suivre chaque semaine les récents pics sur le marché de l’énergie et vérifier comment ils influencent les prix de l’énergie, ce qui leur permet de réduire leurs coûts énergétiques. Engie Electrabel fait également part des évolutions du marché de l’énergie aux entreprises via des webinaires, des e-books et les médias sociaux. Vous aidez aussi les entreprises à atteindre leurs objectifs environnementaux. C’est exact. De nombreuses entreprises s’engagent à épargner les ressources. L’énergie joue aussi un rôle clé dans la recherche de processus de production durables et de nouveaux matériaux. Pensez aux éoliennes et à la biomasse. Engie Electrabel accompagne les entreprises dans la production d’énergie éolienne – à terre et en mer. Seanergy, le nouveau produit vert destiné aux entreprises, est une nouveauté en la matière. L’électricité verte provient des éoliennes installées au large de la côte belge. Il s’agit d’énergie éolienne 100 % verte et belge. Quel est le rapport entre l’Internet des objets et l’énergie ? De plus en plus d’objets sont connectés sans fil à internet, ce qui offre une multitude de possibilités aux entreprises. Celles-ci peuvent, par exemple, travailler à moindres frais et économiser préventivement sur leurs coûts. Pensez à la planification des entretiens. Si les appareils communiquent facilement et rapidement entre eux, ils peuvent transmettre des informations sur leur emplacement et leur état. Bref, l’internet des objets constitue un énorme progrès en vue d’une organisation avantageuse et plus efficace des processus. C’est pourquoi Engie Electrabel s’est associé à Telenet fin 2015 pour mettre en place le réseau Engie M2M, un réseau bas débit longue portée qui consomme peu d’énergie. L’objectif d’Engie M2M est de relier cent mille objets ensemble en trois ans. Et qu’en est-il des véhicules électriques ? S’inscrivent-ils dans votre stratégie ? Absolument ! Si nous voulons que la transition énergétique soit un succès, nous devons également envisager les transports. La mobilité représente, en effet, un cinquième des émissions de CO2 de l’homme. À l’échelle mondiale. Nous promouvons par exemple les voitures à l’électricité et au gaz naturel. Engie Electrabel construit déjà des stations-service au gaz et des bornes de recharge pour véhicules électriques. L’an dernier, nous avons installé 21 points de recharge chez Swift, une entreprise de protection des données bancaires basée à La Hulpe. Les entreprises font aussi appel à Engie Electrabel pour des conseils en matière de mobilité durable. Le nombre de véhicules électriques est encore limité, mais la technologie et une fiscalité automobile de plus en plus verte donneront très certainement un coup de pouce à ces voitures de demain. La gestion de la charge gagne elle aussi en importance. C’est pourquoi nous proposons des produits et des services qui donnent aux entreprises une meilleure idée de leur consommation énergétique et des frais afférents. En quoi Engie Electrabel se distingue-t-elle d’un fournisseur classique ? Nous voulons aussi aider les clients à réduire leur consommation énergétique et leur impact sur l’environnement tout en accroissant leur confort. Cette mission détermine notre position sur le marché et permet à toutes les entreprises d’accéder à l’efficacité énergétique. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 43

Un extrait du spectacle de haut voltage Lords of Lightnings. ÉNERGIE Rien ne se perd, rien ne se crée : les énergéticiens se transforment La transition énergétique est en marche : dans un secteur en mutation, les professionnels de l’énergie adaptent leurs services. Ils ne se limitent plus à offrir du gaz et de l’électricité. Mais ils installent aussi des chaudières à condensation et des panneaux photovoltaïques, des appareils connectés et bientôt des compteurs intelligents. Un pas de plus vers les smart grids ? Julien Ide D epuis 2007, le marché du gaz et de l’électricité est totalement libéralisé. Le consommateur a maintenant le droit de choisir son fournisseur d’énergie. Il peut également en changer quand il le souhaite. Cette métamorphose a entraîné une transformation complète du paysage énergétique. Beaucoup de nouveaux prestataires sont apparus sur le marché. Le développement des énergies renouvelables, combiné à une concurrence féroce, conduit progressivement ces énergéticiens vers de nouveaux business models orientés vers leurs clients. Autoproduction et stockage Selon Bruxelles Environnement, entre 2012 et 2013, la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques (PV) a crû de 162 %. En 2013, elle représentait 32 % du total de l’électricité d’origine renouvelable produite en Région bruxelloise. Une tendance qui se confirme dans tout le pays. Les consommateurs sont devenus également des producteurs. On les appelle désormais les « prosumers ». Ceux-ci continuent à consommer une partie de l’énergie du réseau. L’électricité produite et non consommée y est injectée. L’apparition de solutions de stockage, à l’insL’autoproduction rend les clients actifs et participe au développement des énergies renouvelables Raoul Nihart, Sr. Project Manager en Stratégie et Innovation chez EDF Luminus. Les réseaux intelligents, au cœur des futures smart cities. 44 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 tar de la batterie Tesla Powerwall, rend les autoproducteurs moins dépendants du réseau électrique. Philippe Massart, directeur de la communication chez Sibelga, met en garde contre ce phénomène : « L’énergie du réseau est un bien collectif, surtout dans une ville comme Bruxelles. Tout le monde doit pouvoir l’utiliser. Il faut aussi impérativement tendre vers une réflexion globale qui intègre une réduction de la consommation. » Chez EDF Luminus, les propos vont dans le même sens. Raoul Nihart, Sr. Project Manager en Stratégie et Innovation : « L’autoproduction rend les clients actifs et participe au développement des énergies renouvelables. C’est une très bonne chose ! Toutefois, le stockage d’énergie localement n’est pertinent que dans certains cas. Il ne faut © Thinkstock

FOCUS pas oublier que l’électricité est un produit de première nécessité. Elle a donc un intérêt sociétal. Tout le monde n’a pas les moyens de devenir indépendant du réseau électrique. Si trop de gens vont dans ce sens, le coût du réseau électrique sera porté par les autres consommateurs. » Kevin Welch, Chief Strategy Officer chez Engie, envisage une approche plus globale : « Les consommateurs paieront l’accès au réseau et le décompte sur base de la consommation réelle disparaîtra. Afin de donner le plein potentiel aux solutions distribuées, il faudra permettre aux buildings d’appartements d'autogérer leur production et consommation. Le fait que chaque appartement dispose de son compteur limite le développement de solutions nouvelles. Le ‘netmetering’ – injection de son électricité sur le réseau – va donc être amené à disparaître. » Business to customer Dans ce contexte concurrentiel, les fournisseurs d’énergie tentent de se démarquer au maximum et vont au-delà de la simple mise à disposition d’énergie. Ils proposent de plus en plus de solutions technologiques adaptées à leurs clients. Par exemple, Engie, EDF Luminus et Lampiris offrent des thermostats intelligents. Chez Engie, le petit boîtier s’appelle Boxx. Celui-ci contrôle le chauffage mais offre aussi un aperçu en temps réel de la consommation électrique. Le système peut être couplé à des extensions, comme la lampe Philips Hue ou des prises intelligentes. Il est possible de le contrôler via une application mobile. Eneco propose l’installation de batteries Tesla Powerwall et de PV. L’offre comprend le couplage des deux systèmes et une gestion automatisée de la consommation électrique. Tous ces exemples confirment une tendance B2C assez nette dans le secteur, comme le souligne Raoul Nihart (Luminus) : « Nous avons adapté notre stratégie de développement à l’évolution du marché. Nous nous orientons de plus en plus vers un service personnalisé pour nos clients. Par exemple, avec notre filiale Dauvister, nous installons des panneaux photovoltaïques et assurons leur maintenance. Nous plaçons également des chaudières à condensation et offrons un service d’entretien à nos clients. » L’énergie 3.0 Le secteur de l’énergie est amené à intégrer de plus en plus les technologies de l’information et de la communication. Les compteurs intelligents – ou smart meters – ont fait leur apparition depuis quelques années. Ces petits appareils numériques transmettent des informations entre les installations électriques (ou au gaz) d’un bâtiment et le réseau. Ils permettent de fournir des relevés plus précis et réguliers. La facturation, basée sur des consommations réelles, écarte les erreurs de relevés manuels des compteurs analogiques. L’objectif écologique est clair : diminuer les consommations énergétiques et donc encore réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est précisément pour ces raisons qu’en 2009, une directive européenne prônait un déploiement des compteurs intelligents, avec un objectif de 80 % d’équipement d’ici 2020. En Italie, plus de 27 millions de compteurs d’électricité intelligents ont été placés. En Suède et en Finlande, presque tous les bâtiments en sont équipés. En France et Pays-Bas, des plans d’installation à grande échelle ont déjà commencé. En Belgique (comme en Allemagne), rien de concret n’est encore à l’ordre du jour. Les régions ont en effet émis quelques réserves. Elles ont évoqué notamment un coût trop élevé, une durée de vie trop limitée des compteurs et le problème de la confidentialité des données. Aucune décision officielle n’a donc été prise pour le moment. Par contre, le distributeur wallon Ores a annoncé en novembre dernier son intention de collaborer avec EDF afin de placer des smart meters un peu partout au sud du pays. Mais cette décision n’est pas du goût de Sibelga, comme le confiait Philippe Massart à L’Echo : « Tous les gestionnaires de réseau avaient entamé des discussions pour développer un cahier de charges commun et se mettre d’accord sur des normes et des fonctionnalités qui permettraient une interopérabilité entre les différents compteurs. Même si Ores a décidé de faire cavalier seul, nous prévoyons d’ailleurs toujours de lancer un marché public au printemps avec Eandis, Infrax et Resa. » Le netmetering – injection de son électricité sur le réseau – est amené à disparaître. Kevin Welch, Chief Strategy Officer chez Engie. Et pourtant, il semble que la tendance générale mène, via ces smart meters, à la mise en place de smart grids, des réseaux intelligents. Le développement de cette gigantesque toile interconnectée est motivé par plusieurs facteurs qui complexifient la gestion actuelle du réseau électrique. Raoul Nihart (Luminus) nous éclaire à ce sujet : « Tout d’abord, le développement d’énergies renouvelables, bien que très positif, rend l’équilibrage du réseau plus difficile de par leur caractère intermittent. Ensuite, la consommation électrique est amenée à augmenter, surtout dans les villes. La démographie ne cesse de croître et de nouvelles demandes en électricité se multiplient (climatisation, voitures électriques, pompes à chaleur…). Et enfin, il faut réaliser que jusqu’ici l’offre était simplement adaptée à la demande. Les smart meters permettront une gestion active de la demande en incitant les utilisateurs à déplacer leur consommation aux moments les plus opportuns. » Ainsi se dessineraient les traits de notre avenir énergétique. Tous les acteurs seraient en constante interaction, avec des objectifs écologiques et économiques clairs. Reste à voir si nos pouvoirs publics parviendront à s’entendre sur des stratégies à long terme. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 45 R.A.

FOCUS L’énergie urbaine, un peu plus durable ? ÉNERGIE À l’échelle européenne, notre pays est à la traîne en matière environnementale – en témoigne le « Prix Fossile » reçu à la COP 21. Mais depuis quelques années, la Région bruxelloise tente de se démarquer : elle a fixé une réduction de 30 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025. Les solutions potentielles pour y parvenir se multiplient : bâtiments passifs, panneaux solaires, mini-éoliennes, cogénération, géothermie… Julien Ide D' après le rapport 2015 de l’Agence européenne de l’environnement, 24 pays de l’UE ont atteint leurs objectifs intermédiaires de réduction des gaz à effet de serre. La Belgique n’en fait pas partie… Elle n’a pas non plus respecté ses engagements en matière d’efficacité énergétique. Tout au plus a-t-elle pu éviter un score négatif au niveau du développement des énergies renouvelables. Dans ce contexte difficile, Bruxelles serait-elle en train de se démarquer ? D’après Bruxelles Environnement, la métropole ferait partie du top 5 des villes européennes cumulant la plus grande superficie de bâtiments passifs (toutes proportions gardées). Par ailleurs, la production issue d’énergies renouvelables dans la capitale aurait presque triplé depuis 1990. Même si elle ne représente encore aujourd’hui que 2,1 % de la consommation d’énergie finale brute. Le renouvelable aujourd’hui D’après Bruxelles Environnement, entre 1990 et 2013, la production bruxelloise d’électricité à partir de sources renouvelables a presque triplé. En 2013, celles-ci se répartissent comme suit : 30 % de photovoltaïque, 60 % de déchets brûlés (incinérateur régional) et 10 % de solaire thermique et de pompes à chaleur. Tous les résultats ont montré que les effets d’une éolienne installée sur le toit d’un bâtiment sont minimes. Mark Runacres, VUB Selon Kevin Welch, Chief Strategy Officer d’Engie Benelux, le photovoltaïque (PV) a le meilleur avenir dans les villes : « La technologie est aujourd’hui déjà très efficace et ne va faire qu’évoluer. Elle s'intégrera de plus en plus 46 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 L’un des deux moteurs de cogénération du Cinquantenaire. sur les surfaces des bâtiments. Sur les toits et même sur les murs. À ce niveau, nous offrons à nos clients industriels un service complet qui comprend l’installation, la maintenance et le monitoring. Nous développons également une offre PV pour nos clients résidentiels qui sera prochainement disponible. » Le potentiel géothermique de Bruxelles n’est pas énorme, mais pas non plus négligeable. Quelques constructions de la capitale sont déjà pourvues d’installations de ce type. Par exemple, Bruxelles Environnement est équipée de 4 puits géothermiques de 80 m de profondeur. Engie Bruxelles est dotée de 180 puits de géothermie creusés à 100 m de profondeur. Ceux-ci couvrent la moitié des besoins en chaleur et en refroidissement du bâtiment. Dans le quartier européen, le nouvel immeuble « Wilfried Martens », qui ouvrira ses portes en 2017, sera lui aussi alimenté par géothermie. Les forages descendent jusqu’à 250 m de profondeur. Un projet d’usine de biométhanisation dans le Port de Bruxelles est à l’étude depuis plusieurs années au gouvernement bruxellois. Il permettrait de produire de l’énergie totalement verte à partir des déchets agricoles flamands et du compost des Bruxellois. Mais le dossier est actuellement bloqué, pour des raisons de nuisances olfactives et de pollution liée au transport des déchets. Demain, des hélices sur les toits ? Depuis quelque temps, des éoliennes ont été installées sur des bâtiments dans quelques villes, comme à Londres, Groningue ou Lyon. Mark Runacres est R.A. R.A.

FOCUS professeur d’énergie éolienne et de mécanique des fluides à la faculté des ingénieurs de la VUB. Il travaille sur des projets d’éoliennes urbaines. Une première étude lui a permis de constater qu’au sommet des tours bruxelloises de plus de 100 m d’altitude, le vent souffle aussi fort qu’à la côte belge au niveau du sol. Lors d’une deuxième étude, il a examiné les impacts potentiels inhérents à l’installation d’éoliennes sur le toit de bâtiments. Le chercheur est ravi : « Nous avons analysé les nuisances sonores, la gêne visuelle, les influences sur la biodiversité, et surtout, la question des vibrations. Tous les résultats ont montré que les effets d’une éolienne installée sur le toit d’un bâtiment sont minimes. » Les éoliennes sur lesquelles travaille le professeur Runacres ont une puissance maximale de 10 kW. Cela signifie qu’une machine peut alimenter trois ménages. L’investissement de base tourne autour de 20 000 € et serait rentabilisé en moins de 10 ans. Alors, verra-t-on bientôt fleurir des éoliennes dans le ciel de Bruxelles ? Mark Runacres répond à la question :« Nous avons déjà effectué des études de faisabilité pour la tour du Midi et The Hotel. Suite aux résultats concluants, les propriétaires se sont montrés fortement intéressés. Il est très probable que les premières éoliennes soient installées d’ici deux ans. » Vers un meilleur rendement énergétique À l’instar d’une centrale électrique classique, la centrale à cogénération produit de l’électricité à partir d’un combustible, généralement du gaz. Avec une nuance qui a toute son importance : la chaleur des gaz d’échappement n’est pas perdue mais est récupérée et utilisée pour alimenter un bâtiment. Le système produit ainsi conjointement de l’électricité et de la chaleur. Le rendement d’une centrale à cogénération peut atteindre 90 %, contre 30 % pour une centrale électrique classique. La même quantité de gaz brûlé génère autant de CO2 , mais produit trois fois plus d’énergie ! L’intérêt écologique est donc essentiel. Philippe Massart, directeur de la communication chez Sibelga, distingue trois types de centrales à cogénération : « Au niveau industriel, on utilise des turbines de la taille des plus gros réacteurs d’avion. Sibelga a installé plusieurs centrales de cogénération de taille moyenne pour alimenter, entre autres, l’ensemble des musées du Cinquantenaire, le Parlement flamand et le campus du Solbosch de l’ULB. Il existe également la micro-cogénération pour les besoins individuels, mais le rendement n’est pas encore idéal. » L’équilibre énergétique repose sur trois piliers incontournables : la réduction de la consommation, la combinaison optimale des sources d’énergie et l’utilisation des technologies économiquement abordables. Philippe Massart , Sibelga Philippe Massart insiste par ailleurs sur une politique d’utilisation et de production optimales. « La meilleure énergie est celle qui n’est pas consommée. C’est pour cette raison qu’à côté des nouvelles constructions passives, l’isolation des bâtiments existants reste la priorité. L’équilibre énergétique repose sur trois piliers incontournables : la réduction de la consommation, la combinaison optimale des sources d’énergie et l’utilisation des technologies économiquement abordables. » L’énergie en autarcie Depuis quelques mois, il est possible en Belgique d’acquérir la fameuse batterie Tesla Powerwall. Elle offre le meilleur rapport stockage/prix du marché (6 000 € minimum, installation et raccordement compris par Eneco). Mais est-ce rentable à Bruxelles ? La capacité de la batterie est de 10 kWh. Utilisée à son volume maximal, elle pourrait donc stocker 3 650 kWh par an. Selon Solavari, 1 m2 an en Belgique. Il faudrait donc au minimum 36,5 m2 de PV produit 100 kWh par de Au sommet des tours bruxelloises, le vent souffle aussi fort qu’à la côte belge au niveau du sol. PV. Tesla offre une garantie de dix ans sur son produit. Calculons donc la rentabilité sur cette période : si le kWh fourni par le réseau coûte 0,20 €, cela reviendra finalement à 3 650 x 10 x 0,20 = 7 300 €. Ce calcul ne tient pas compte de l’investissement dans les PV. La rentabilité de la Powerwall mérite donc une analyse plus approfondie. Ce genre de système reste toutefois un moyen efficace pour les entreprises qui veulent investir dans des solutions de secours. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 47 R.A. R.A.

ENTREPRENDRE Sportyverse : le réseau social sportif STARTERS Lancée à Bruxelles par Dimitrios Kourasis, Sportyverse ambitionne de devenir la plateforme du sport en connectant les athlètes à l’ensemble des professionnels. Guy Van den Noortgate «O n peut comparer Sportyverse à une sorte de LinkedIn pour le monde du sport », lance d’emblée Dimitrios Kourasis, fondateur de la start-up. « L’idée est née en 2014. Le projet a pris forme en 2015 avec la création de la société et, aujourd’hui, nous sommes actifs avec déjà 800 membres. Nous en visons 10.000 pour septembre. Nous sommes différents d’un media social comme Facebook car nous sommes entièrement dédiés au sport. Il existe quelques projets similaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne mais ils sont limités à une série de sports, voire à un seul sport comme le football. Nous visons toutes les activités sportives. » Aux côtés de Dimitrios Kourasis, qui vit à Bruxelles depuis huit ans, gravitent de nombreux partenaires indépendants répartis en Belgique ainsi que dans divers pays européens et aux États-Unis. Ils s’occupent tant du développement que du contenu et de la mise à jour du site. L’investissement de départ se monte à quelque 50.000 euros dont une moitié a été consacrée à la mise sur pied de la plateforme, l’autre moitié étant destinée à assurer la promotion du site, via différentes opérations comme la réalisation de flyers. Le fondateur a choisi Bruxelles pour lancer son site car « c’est le cœur de l’Europe et un excellent écosystème pour le développement de start-ups. » Il est actuellement en discussion avec un investisseur américain qui envisage d’apporter 300.000 dollars de financement. « À l’heure des médias sociaux, le monde du sport est encore fragmenté », enchaîne Dimitrios Kourasis. « Avec Sportyverse, les gestionnaires peuvent se connecter avec les athlètes et les entraîneurs, les fans avec les clubs sportifs, les écoles et les collèges, ou les joueurs avec les médecins et kinés. Sportyverse vise à combler les lacunes du réseautage pour les amateurs, semi-professionnels, clubs, équipes scolaires, etc. Les gestionnaires et les clubs peuvent l'utiliser comme un outil pour la recherche de talents. Les athlètes et les joueurs peuvent publier des informations sur leurs réalisations sportives, des articles de presse, des vidéos, des photos ou toute autre chose qu'ils estiment pouvoir les aider à atteindre leurs objectifs ou augmenter leur valeur de marché. » La communauté du sport est très large : chacun de nous, au-delà du monde professionnel, peut s’y 48 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 retrouver peu ou prou, qu’il soit fan, sportif amateur ou administrateur de club. Le potentiel pour Sportyverse est immense ; encore faut-il le réaliser dans un premier temps et l’exploiter dans un second. Pour l’instant, le site n’est disponible qu’en anglais ; l’essentiel des premiers membres et utilisateurs proviennent du nord du pays ainsi que de Grande-Bretagne. À terme, le français, le néerlandais et l’allemand devraient s’ajouter. Devenir membre de Sportyverse est gratuit : le business model s’appuie sur les rentrées publicitaires. Dimitrios Kourasis « Dans réseau social, il y a social » Toutefois, Dimitrios Kourasis n’entend pas réduire son site à une simple activité commerciale : « Dans réseau social, il y a social. Dans le futur, je souhaite consacrer un pourcentage de nos bénéfices à des associations sportives. Je suis d’ailleurs en pourparlers avec de nombreuses fédérations. Par ailleurs, nous souhaitions également soutenir les sports paralympiques. » Dans la foulée, il évoque également un Belge qui a changé la face du sport il y a plus de 20 ans : Jean-Marc Bosman. « L’arrêt Bosman » a provoqué une révolution dont profite aujourd’hui, en partie, un site comme Sportyverse. Et Dimitrios Kourasis souhaiterait rencontrer Bosman pour lui proposer de devenir un ambassadeur de son site. L’appel est lancé. ● Info : www.sportyverse.com Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be R.A.

ENTREPRENDRE TRANSITION Réutilisation et récupération ont le vent en poupe Le tri des déchets est devenu une habitude pour tous, à la maison comme en entreprise. Papier, verre, PMC, batteries, ampoules : aujourd’hui, tout peut et doit être collecté séparément en vue du recyclage. On ne parle même plus de déchets, mais de ressources secondaires. Les matériaux qui autrefois finissaient à la décharge ont aujourd’hui une vraie valeur. Et en termes de recyclage, les Belges sont champions d’Europe ! Les chiffres nous placent devant la Suède et l’Allemagne. Laurie Verheyen D e nombreuses actions et initiatives expliquent cette performance. Ainsi, le tri est désormais obligatoire pour tous, entreprises et citoyens. Fost Plus, l’organisme chargé de promouvoir et financer le tri sélectif et le recyclage des déchets d’emballages ménagers en Belgique, organise régulièrement des campagnes de communication et propose de nombreux outils pour aider les entreprises à sensibiliser leurs employés au tri. Résultat : près de 80 % des emballages ménagers mis sur le marché belge sont recyclés. Le dernier rapport de Fost Plus précise que 99 % de ces emballages ont été transformés en matières premières recyclées, dont 75,8 % traités en Belgique. Il y a là un potentiel économique non négligeable, y compris à Bruxelles. La même tendance s’observe pour d’autres flux : en 2015, 120.000 tonnes de vieux vêtements ont été recyclés en Belgique, comme le rapporte Coberec Textiles, qui représente les récupérateurs de vêtements usagés. Un secteur qui compte 50 entreprises en Belgique, employant ensemble plus de 1.000 personnes – principalement des travailleurs peu qualifiés. Le défi du tri et de la valorisation est sans fin et les projets nombreux, tant privés que publics, au niveau national comme régional. Bruxelles a ainsi lancé un ambitieux Programme Régional d’Économie Circulaire (le PREC), dont l’un des axes porte sur le recyclage et la réutilisation. Fost Plus, de son côté, a lancé en 2016 un projet pilote dans six communes belges pour tester de nouveaux scénarios de collecte, permettant d’élargir le nombre d’emballages acceptés dans le sac bleu. « Les filières de recyclage existent », indique Christine Levêque (Suez), « et les collecteurs sont prêts. » Ainsi, Suez dispose des capacités nécessaires pour améliorer le traitement des déchets collectés, maximiser le recyclage et la valorisation des ressources. L’entreprise a développé une vision de l’économie circulaire et, dans ce cadre, offre des services qui vont bien au-delà de la collecte. Suez propose un accompagnement en éco-design pour aider ses clients à développer des produits prévoyant déjà, en fin de vie, le recyclage maximal des ressources. Elle propose aussi un « écoscan » pour aider les entreprises à prendre conscience du potentiel économique d’une bonne gestion des déchets et ressources. Surcyclage Recycler, c’est bien, mais il y a mieux : la réutilisation. Il est très possible de prolonger la durée d’utilisation de BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 49 Quand la création se conjugue avec la réutilisation : c’est « l’upcycling ». nombreux produits. Ordinateurs ou imprimantes en bon état, par exemple, peuvent être réutilisés par des écoles. Idem pour les meubles. Des sociétés comme NNOF, Nearly New Office, proposent de donner une seconde jeunesse aux meubles de bureau. Bien que Bruxelles soit encore en retard par rapport à d’autres villes européennes, les initiatives en la matière se multiplient. Re-Creation Hall (www.recreationhall.net), le « marché de l’upcycling », se déroule tous les deuxièmes dimanches du mois à l’Atelier des Tanneurs. Toujours à Bruxelles, l’ASBL Rotor a mis en place le site Opalis (www.opalis.be) pour faciliter le réemploi des matériaux de construction. Il rassemble les revendeurs professionnels de matériaux de réemploi et s’adresse aux architectes, aux particuliers ou encore aux entrepreneurs. L’utilisation rationnelle des ressources et le réemploi sont aujourd’hui une nécessité. Alors que les prix des ressources fluctuent constamment, il ne s’agit plus d’idéalisme environnemental, mais de bon sens économique. Le secteur de l’upcycling et du réemploi est encore à ses débuts, mais son potentiel est très important, tout comme celui du recyclage. Les entreprises entendent bien saisir cette opportunité, comme le montre le dynamisme dont elles font preuve, qu’elles soient petites ou grandes, B2C ou B2B. ● Info : Laurie Verheyen, Conseiller Économie Circulaire, lv@beci.be, 02 210 01 75. © Thinkstock

ENTREPRENDRE La transmission d'entreprises : déjà un succès ! Imaginé il y a un peu plus d'un an pour aider des milliers d'entrepreneurs à céder leur affaire de la meilleure façon possible, le Hub Transmission de BECI croule sous les demandes. Sans grande surprise. David Hainaut C réé début 2015 et déjà évoqué à plusieurs reprises dans ces colonnes, le Hub Transmission de BECI est né pour répondre à une problématique entrepreneuriale : faire face au grand nombre de sociétés bruxelloises à céder (près de 40 000 dans la décennie à venir !), conséquence directe du « papy boom ». L’heure est au premier bilan, dressé par son dynamique coordinateur Erick Thiry, lequel confirme que la transmission d'entreprises est « un sujet qui reste encore très tabou dans notre culture, sur les plans familial, personnel et professionnel. Mais la problématique va fortement évoluer grâce à la nouvelle génération, poussée par des influences anglo-saxonnes. » Car si, dans nos contrées, céder sa société, souvent en fin de carrière, reste vécu comme un problème, il n’en va pas de même ailleurs. Dans d’autres pays comme les États-Unis ou la Grande-Bretagne, cela représente plutôt une fierté et un symbole de réussite. peu plus de 80 sociétés ; des entreprises qui représentent un large éventail de domaines d’activités, certaines allant jusqu'à 140 millions de chiffre d'affaires ! La grande majorité des sociétés retenues est effectivement aidée par le Hub. On peut donc parler d’un franc succès, qui dépasse même de loin nos espérances. » Voilà qui est encourageant, dans une Région de Bruxelles-Capitale où six entreprises sur dix ne trouvent pas d'acquéreur, une fois mises en vente. Un diagnostic pour mieux revendre Mais concrètement, que peut apporter le Hub à une entreprise sélectionnée ? « Outre l'accompagnement classique, nous fournissons un important travail de (re) développement avant la vente, pour d'abord aider chaque entreprise à fonctionner à 100 % de ses capacités. Grâce à nos partenaires, nous avons à notre disposition des experts capables d'évaluer le processus de fonctionnement interne et le projet à long terme. Quand on reçoit un entrepreneur cédant, on fait donc une sorte de diagnostic général, pour pouvoir revendre au meilleur moment. Cela peut prendre de six mois à trois ans avant la revente. » La confidentialité est un autre élément-clé pour tout entrepreneur désirant passer le relais – et c’est aussi une garantie essentielle que peut apporter le Hub, par sa neutralité. Panel de discussion du Hub Transmission, le 17 mars dernier. De gauche à droite : Luc de Soignies (Federgo), Thierry Paquit (Identic), Jacques Delaere (Aganeri), Olivier Kahn, Valérie Denis (Familles en Entreprises) et Louis Amory (Maison Blavier). Plus de 200 sociétés rencontrées Grâce à une première année de réflexion et une communication importante, le Hub Transmission a su, en peu de temps, faire parler de lui à Bruxelles. Il peut notamment se targuer d’avoir fédéré un large panel de partenaires à l’expertise reconnue (Deloitte, KBC Brussels, Partena, CAP Consultance et différentes PME spécialisées) et d’avoir créé un levier financier de plus de 250 millions d'euros pour soutenir les transmissions sur la Région bruxelloise. La prise de conscience est à présent quasi générale chez les entrepreneurs qui, avec intérêt, ont participé en masse aux premiers événements du Hub. « Depuis mars 2015, nous avons reçu dans nos locaux plus de 200 entreprises. Sachant que nous ne travaillons pas avec les commerces, qui se vendent facilement sans notre aide, et que nous privilégions les entreprises génératrices d'emplois jouissant d'un chiffre d'affaires d'au moins 500 000 euros, la sélection a été ramenée dans un deuxième temps à un 50 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Une demande croissante On l'imagine, avec des séances informatives qui se poursuivent (voir encadré) et une demande forcément exponentielle, le Hub Transmission risque d'avoir du pain sur la planche dans l’avenir proche. « Dans les trois prochaines années », confirme Erick Thiry, « il risque de se passer énormément de choses pour nous. Car, si nous nous concentrons évidemment sur Bruxelles, des acquéreurs potentiels peuvent tout aussi bien venir de l'extérieur. Dernièrement, une société parisienne nous a contactés dans le but d'acquérir une société bruxelloise. De même que des entreprises de Charleroi. Récemment aussi, une association de vingt-cinq grands entrepreneurs turcs nous a sollicités pour élargir son panel de sociétés bruxelloises. 23 juin – Panel de discussion Animé par des professionnels de tous les domaines ayant connu la cession ou la reprise, cette réunion est destinée aux dirigeants d'entreprises souhaitant transférer leur société à moyen et à long terme, aux dirigeants voulant céder leur entreprise à leur(s) enfant(s) ou aux éventuels repreneurs. BECI - Avenue Louise 500, 1050 Bruxelles, le 23 juin de 16h à 19h30 Info : Erick Thiry - eth@beci.be, 02 643 78 36

ENTREPRENDRE Le potentiel de développement dans l'accompagnement des entreprises reste donc énorme ! » Éviter des drames Dans une société où la jeune génération aspire au(x) changement(s), à tester de nouvelles choses, et surtout à éviter la monotonie, la transmission d'entreprises a de beaux jours devant elle. « Au Hub, nous sommes pour l'heure surtout confrontés à la génération des 60-65 ans. Mais lorsqu'on interroge de jeunes entrepreneurs, on se rend très bien compte que la succession dans l’entreprise familiale n’est pas une priorité, pour 80 % d’entre eux. Très souvent donc, on assiste à des désillusions chez les entrepreneurs seniors qui, depuis le départ, étaient persuadés de voir un de leurs enfants reprendre l'affaire. Ces patrons peuvent alors se retrouver dans des situations économiques dramatiques, y compris pour leur retraite. Cela nous donne le sentiment d’avoir aussi une mission sociétale à remplir, en tentant d'aider au mieux ces chefs d'entreprises, d'une part en suscitant leur curiosité, d'autre part en les rencontrant individuellement. » Vu l'évolution des mentalités, il y a fort à parier que la Erick Thiry transmission d'entreprise, encore assimilée – à tort – comme une petite mort, constituera au final une formidable opportunité de renouveau et de redynamisation économique. « Le changement, s'il n'est pas radical, est certain », conclut Erick Thiry. « Une chose est sûre, nous avons constaté en un an une immense méconnaissance du processus de préparation. On envisage donc activement de poursuivre cette noble mission. L'optimisme règne ! » Qui s'en plaindra ? ● MANA TÉGI FINANCE – CONTRÔLE FISCALITÉ – DROIT TÉGIE MARKETING – 2.0 – VENTE RH – PEOPLE MANAGEMEN ENTREPRENARIAT – PME GEMENT

ENTREPRENDRE Maestro Mobile : un challenge pour apprivoiser la mobilité à Bruxelles Bruxelles verra naître en septembre son premier Maestro Mobile. Un concept ludique qui, dans le but de tester de nouvelles manières de se déplacer, verra s’affronter des équipes de quatre personnes. Avec un trophée de prestige à la clé. Xavier Tackoen, l'un de ses instigateurs, par ailleurs administrateur délégué chez Espaces Mobilités, nous en parle. David Hainaut Bruxelles Métropole : D'où provient l'idée de ce concept ? Xavier Tackoen : Dans mon travail, j'ai la chance de donner des cours à différents types de public, sur le thème de la mobilité. J'essaie de mettre chacun en situation, sur base d'un parcours réalisé dans une ville. L'idée du Maestro Mobile, un jeu grandeur nature à Bruxelles, est partie de là. C'est pour moi la meilleure façon d'apprendre aux gens que, si prendre le bus, le métro ou le tram reste intéressant, ils peuvent s'organiser autrement. Et souvent mieux ! De manière aussi intégrée et moderne, on peut dire que notre capitale sera la première ville à lancer ce challenge, pour lequel nous visons plusieurs centaines de participants. En somme, votre objectif serait de faire changer quelques-unes de nos habitudes de déplacement ? Oui. Nous partons du principe que la mobilité du futur est déjà, aujourd'hui, sous nos yeux. Sous nos pieds, même ! Une ville entourée d'autoroutes avec un vaste réseau métro, c'est beau, mais cela reste utopique. Notre envie, c'est de dire aux gens qu'on doit apprendre à se déplacer différemment. Ce n'est certes pas évident, car cela nécessite une autre gestion du temps et de l'organisation. Mais ce Maestro Mobile va tenter de nous faire représenter la ville autrement. Provoquer le déclic, cela reste un beau défi, non ? Oui, mais nous sommes là dans une approche de sensibilisation par l'expérimentation. Si beaucoup connaissent les nouveautés de ces dernières années (Cambio, Villo...), il reste encore un « gap mental » quant à leur utilisation. S'il n'y a pas d'accompagnement, c'est difficile. Cela dit, nous ne sommes pas là pour faire sortir les gens des voitures, présentes encore en masse : nous voulons faire comprendre à des gens qui, par exemple, prennent toujours le métro, qu'ils pourraient circuler de manière plus adaptée (vélo, train, bus...), s'ils connaissaient mieux toutes les facettes de la mobilité. Concernant les entreprises, on parle de plus en plus d'intégrateurs, ces intermédiaires qui optimisent les déplacements professionnels et personnels des salariés. Il en sera aussi question ? Bien sûr. Une société comme Ubeeqo, filiale d'Europcar, s'est bien rendu compte qu'il fallait investir dans ce type de nouvelles mobilités. Via une plateforme web, cette société permet de centraliser tous les modes de 52 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 transport disponibles dans treprise, du véhicule de société au train en passant par le taxi et la location de voitures. Pour les sociétés, c'est une évolution essentielle. On imagine que votre conc reste évolutif ? Oui. Notre ambition est de rer le maximum de monde. Nous sommes persuadés que c'est en poussant les gens dans leurs derniers retranchements qu'ils changeront. Raison pour laquelle le Maestro Mobile pourrait tout à fait devenir un rendez-vous annuel. Nous comptons sur beaucoup de partenaires importants (BECI, Bruxelles Mobilité, Cambio, Regus, Uber, Villo...), ainsi que sur les médias et les réseaux sociaux. Si on parvient à rassembler à un maximum d'acteurs, ce sera formidable. Mon objectif personnel, c'est que chacun se rende bien compte de la réalité du terrain. Créer ce challenge est un challenge en soi, mais je reste persuadé qu'il fera connaître de nouveaux modes à tous les participants, parmi lesquels, espérons-le, quelques hommes politiques et chefs d'entreprises. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle dynamique ! ● Xavier Tackoen Expérimentez aussi avec B-mobility Le Hub Mobilité de BECI lançait, il y a six mois, B-mobility, la plateforme de promotion des alternatives de mobilité. Le covoiturage (Commuty), le télétravail (Regus), le taxi pooling (Splyt) et le carsharing (Zen Car) sont les premières alternatives à avoir été mises en avant. Cette année, les membres BECI bénéficient d’une réduction de 10 % sur les packs Zen Car, et d’une réduction de 15 € sur votre premier voyage avec Splyt en rentrant le code BECI15 dans l’application. Info : www.beci.be/mobility. Vincent Campeol, Mobility Advisor BECI, vc@beci.be, 02 640 93 28

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ENTREPRENDRE Qu’attend l’entrepreneur de son avocat ? Par nature, la relation entre le chef d’entreprise et l’avocat est compliquée : le premier est un fonceur ; le second est prudent et rationnel. Et quand l’entrepreneur fait appel à l’avocat, c’est forcément dans un contexte problématique. Une enquête menée par BECI vient d’y apporter un éclairage. L a relation entre le dirigeant de PME et son avocat est une histoire a priori pleine de rebondissements et chargée le plus souvent d’émotions. En termes de perception, l’avocat est presque toujours associé à l’image du conflit, qu’il soit social, commercial, ou autre. Quant aux émotions, elles relèvent du registre de la colère, de la frustration, de la peur ou de la rancune. Quand le chef d’entreprise s’adresse à un avocat, c’est pour se débarrasser d’un problème : il dépose son conflit chez son avocat, un peu comme on déposerait son sac, le chargeant de tout jusqu’au moment où l’affaire lui reviendra. L’avocat est utilisé comme un agent de défense face à une agression, ou à l’opposé, un agent d’agression pour rendre à la partie adverse la monnaie de sa pièce. L'avocat est trop rarement utilisé comme médiateur, comme agent de résolution de conflit. Force est aussi de constater que l’avocat ne cherche pas toujours à éviter le conflit en calmant le jeu… Le profil de l'avocat D'après une étude américaine1 , les avocats présenteraient un profil de très bons élèves, aimant apprendre et appréciant les activités scolaires, critiques à l’égard d’eux-mêmes et capricieux. Mais surtout, ils seraient totalement dépourvus de sensibilité relationnelle ; ils Quand le chef d’entreprise s’adresse à un avocat, c’est pour se débarrasser d’un problème : il dépose son conflit, un peu comme on déposerait son sac. seraient focalisés sur les tâches et diront ce qu’ils pensent de manière froide, critique et argumentée. Les avocats auraient aussi, le plus souvent, des difficultés à comprendre le ressenti de leur interlocuteur et à agir avec tact. Du mal aussi à maîtriser le stress, et ils privilégieraient le plus souvent les stratégies d’évitement. Enfin, l’avocat américain hésiterait à prendre des risques et des décisions et n’aimerait pas l’autorité… Qu'en est-il en Belgique ? Selon une enquête menée par BECI en 2016, les patrons bruxellois sont clairs : à 94 %, ils préfèrent un avocat qui est prêt à s’opposer à eux dans 1 Étude Hildebrandt sur 2000 avocats américains 2012 leur intérêt… Du moins, c’est ce qu’ils disent. De là à savoir si c’est vrai… Le gros souci dans les PME, comme chez les avocats eux-mêmes, se trouve du côté des honoraires ; dans 63 % des cas, ces derniers sont jugés surévalués ! Les patrons jugent les avocats comme étant compétents, plutôt à l’écoute, persévérants, plutôt francs et rationnels. Mais ils les critiquent sur leur manque de disponibilité, leur prudence excessive ainsi que sur leur manque d’empathie et leur absence d’émotions. En deux mots, les patrons voient en leurs avocats tout l’inverse d’eux-mêmes. C’est peut-être pour cela que la relation est compliquée, mais aussi qu’elle a tout son sens ! Quel rapport à la justice ? Mais il est clair aussi que le peu de succès des procédures alternatives de résolution de conflit est dû tant aux patrons de PME qu’aux avocats. Les premiers se débarrassent de leurs problèmes pour avancer, tandis que les seconds, en raison de leur profil de personnalité, sont plus enclins à procéder qu’à transiger. Le plus rassurant, c'est d'apprendre que 63 % des patrons bruxellois sont, le plus souvent, d’accord avec les décisions de justice. Par contre, la personnalité du juge est un élément qui attire l’attention, plus particulièrement l’expérience professionnelle en dehors du métier de juge qui semble jouer un élément prépondérant (79 %). La justice serait-elle réellement aveugle ? Qu'en conclure ? Construire la relation entre les PME et les avocats ne se fera pas en un jour. Il est temps qu’un vrai dialogue s’installe. Nous devons apprendre à gérer l’émotionnel ensemble. Il faut que l’avocat s’intéresse davantage à son client et le comprenne - et pas seulement le dossier qu’il traite. ● 54 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016

ENTREPRENDRE It’s Co-Solutions Time : l’heure des tribus L’une est experte en webmarketing, l’autre en e-learning. Lui est avocat et son interlocuteur vend du vin. Au bout de la pièce, un gars entend révolutionner la téléphonie ; à ses côtés, un banquier qui veut adapter son métier. En face, d’autres personnes discutent, s’exercent, s’encouragent, se donnent du feedback. Ils ? Elles ? Ce sont les deux nouvelles tribus fédérées par BECI dans ses Co-Solutions Times. A vec ses Co-Solutions Times, BECI a mis sur pied début de cette année un tout nouveau concept : le « cotraining », lequel est à la formation ce que le coworking est au bureau individuel. À l’heure du collaboratif et de l’économie du partage, ce choix repose sur une certitude : celle que des solutions existent en abondance. Et que, s’il suffit de les trouver, ce sera plus facile en partageant la réflexion. Sans tabou, sans pudeur. P « Nous », c’est un même statu tribu, « Free » ou indépendants pour la seconde. Un même statut, les mêmes soucis. Les mêmes angoisses parfois, ou les mêmes aspirations. Des expériences ou des tentatives différentes en parle, on les jauge, on critique, on apprécie. Et on prend tout ce qui est prenable. Tout est pour tout le monde dans les Co-Solutions Times. Parce qu’une grande qualité morale règne dans ces tribus : la confiance. Celle-ci crée le lien entre membres et favorise la solidarité. Tout à coup, on n’est plus dire, tout envisager. J’ai un collaborateur qui dysfonctionne. Que puis-je lui dire et comment ? Je ne suis pas content de mon pitch. Comment puis-je l’améliorer ? Mon agenda est plus que rempli, et ma femme s’en plaint. Que puis-je faire ? Quelqu’un avance un problème et tous les autres planchent sur les solutions. Qu’on passe au crible du pour, du contre, des conséquences. Et aussi des émotions. Concrètement Chacun choisit son groupe, selon son statut. Un agenda de rencontres est fixé pour un semestre. Dix séances. Huit soirées, de 18 à 22 h ; un résidentiel de 24 heures ; et une journée complète. Pour un total de 50 heures. Lors de la première séance, on se présente. Avec un output : un badge inédit qui facilitera l’entrée en contact lors de toute rencontre professionnelle. Ensuite, le résidentiel consolide les contacts : 24 heures ensemble, avec beaucoup de rire et de sincérité, ça soude. Le groupe en revient tribu. Chacun y aura défini un objectif concret et mesurable, à évaluer au terme du processus. Les sept soirées suivantes décortiquent les besoins ou demandes intermédiaires, autant d’étapes pour atteindre l’objectif. Des appels à l’équipe. Pour une mise en œuvre, juste après, des solutions envisagées et testées. L’avant-dernière rencontre est une journée qui réunit les deux groupes. C’est la journée « Solutions » où, par petits groupes, on échange sur des questions concrètes, en s’autorisant un maximum de créativité. Entre les séances, chacun hérite d’une responsabilité à d’un collègue : celui d’être son on ». Celui qui rappelle les engagements, avec bienveillance empathie, pour un meilleur ésultat, et pour que les inentions ne restent pas vœux pieux. Enfin, chacun bénéficie de deux séances de coaching individuel, pour affiner sa vision et onsolider sa posture. L’équipe « Toubib d’entreprise », Pierre Guilbert est le chef d’orchestre des Co-Solutions Times. Sa boîte à outils de formateur en management et en communication est erte en permanence. Mais emier rôle reste l’animation des discussions, en vue de la co-création des solutions. À ses côtés, l’aiguillonneuse en chef, Patricia Mignone, qui est la mémoire du groupe et dès lors la garante de la cohérence et de la cohésion. Enfin, Brigitte Durruty et Frederik Leloup sont les coaches. Par leurs questions, tout autant pertinentes qu’impertinentes, ils permettent que les postures se consolident. Les Co-Solutions Times terminent leur première édition. Mais d’autres tribus vont se constituer. Dans la même recherche de solutions concrètes. Une « tribu des tribus » se constituera alors. Comment ? Ça appartiendra à leurs membres. Ensemble, ils constitueront autour de BECI un réseau fort, construit de liens tissés et expérimentés. À partir d’une conviction : il y a abondance de solutions. Il suffit d’y penser. Info : Frederik Leloup – fle@beci.be BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 55

ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER PME, je t’aime, moi non plus Qui n’a pas déjà entendu ces vieilles formules bien connues ? « Le fisc s’en prend aux PME mais ne fait rien à l’encontre des multinationales ! », « C’est toujours les petits qui trinquent ! » Bon sens populaire ou raccourcis démagogiques ? L’exigence de vérité, comme toujours, appelle à la nuance. Mais, disons-le franchement, on éprouve aujourd’hui un sentiment de malaise. C ar derrière les discours enflammés de nos élus et du ministre des Finances, qui ne cessent de marteler en tous lieux et à toute heure que les PME doivent être soutenues car elles sont les plus grandes créatrices d’emplois et forment l’essentiel notre tissu économique, l’attitude de l’administration fiscale à leur égard est quelquefois fort surprenante, voire ambiguë. Certes, de très nombreuses et belles initiatives ont été prises récemment par le législateur fiscal pour les soutenir. Nous avons recensé à ce jour plus de 18 dispositions fiscales qui leur sont spécifiquement dédiées et qui sont toutes excellentes : possibilité de constituer une réserve de liquidation, dividendes à taux réduits, « tax shelter » pour entreprises débutantes, déduction pour investissement portée à 8 %, déduction à 120 % de certains frais en matière de sécurisation, taux majoré pour la déduction de 0,50 % pour capital à risque… Incontestablement, le gouvernement a « mouillé sa chemise ». Ces mesures fiscales favorables étaient nécessaires et elles ont été saluées par tous, IZEO en premier. © Thinkstock Les PME belges consacreraient plus de 140 h par an à leurs obligations fiscales. Pierre-François Coppens Mais, d’un autre côté, on peine à comprendre les raisons pour lesquelles l’administration fiscale dépense parfois tant d’énergie à contrôler et recontrôler des petites entreprises et leurs dirigeants, alors même que le résultat de ces investigations est bien souvent dérisoire. Bienvenue en absurdie Récemment encore, un contrôleur s’excusait auprès d’un client (patron d’une PME) de consacrer tant d’heures à examiner tous les comptes de sa société, car il savait pertinemment qu’il n’y avait rien ou si peu à trouver. Mais 56 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 les fameux critères de sélection des dossiers de l’administration centrale l’avaient contraint à cet exercice, qu’il reconnaissait être inutile. Et d’ajouter, pour se justifier, qu’étant désormais soumis au « contrôle de qualité » de sa hiérarchie, il lui fallait vérifier poste par poste la totalité des comptes d’une société dont il avait déjà compris qu’elle était parfaitement en ordre. Bienvenue en absurdie ! Quelle étrange allocation des ressources humaines au sein de la maison « SPF Finances » ! Mais surtout, quelle perte de temps et d’énergie pour tous ces dirigeants de PME qui ont d’autres chats à fouetter que de regarder leur contrôleur caresser durant des heures des factures de ventes et d’achats, et d’écouter les commentaires désabusés d’un inspecteur que le data mining a rendu mélancolique. Un autre exemple nous vient du Service des Décisions Anticipées (SDA), noble institution destinée à conférer de la sécurité juridique à chaque contribuable souhaitant accomplir un acte juridique ou une opération déterminée ayant des incidences fiscales. On assiste aujourd’hui à une véritable opération de charme de la part des dirigeant de ce service, invitant davantage de PME et de professionnels du chiffre à venir frapper à leur porte : « Non, non, nous ne sommes pas au service des grandes entreprises mais bien de toutes les entreprises. » R.A.

IZEO a développé un bouclier fiscal pour les dirigeants de PME ! Si vous ou votre société de management subissez un contrôle fiscal et que vous n’êtes pas d’accord avec le redressement, l’assurance en protection juridique fiscale souscrite par IZEO vous garantit la prise en charge des honoraires d’un comptable ou d’un expert-comptable, et/ou d’un avocat fiscaliste, pour vous défendre aussi bien en phase administrative qu’en phase judiciaire. Les capitaux assurés relatifs à la phase administrative s’élèvent à 6.250 €. Les capitaux assurés relatifs à la phase judiciaire s’élèvent à 20.000 €. Cette assurance fait partie du package offert à nos membres dirigeants de PME pour seulement 149 € par an. Affiliez-vous en quelques clics sur www.izeo.be. À nouveau, derrière les mots, voici la réalité : dès qu’une demande de décision anticipée est formulée par un dirigeant d’une PME, la machine administrative se met en branle : les agents du SDA chargés d’instruire la demande bombardent ce courageux candidat de courriels, de questions, de demandes d’information et de documents en tous genres (dont on se demande parfois à qui ils servent). Et s’il vient à manquer un seul papier, rien ne démarre. Il n’y a aucune intention de nuire de la part de ces fonctionnaires, mais leur souci du détail, leur besoin de disposer d’un dossier plus que complet, leur exigence de conditions nouvelles (dont certaines ne sont d’ailleurs pas prévues par la loi fiscale) ont pour effet de décourager bien des dirigeants ou les obligent à rémunérer un conseiller qui, naturellement, leur facturera le temps passé à les assister pour répondre aux questionnaires à rallonge qui leur sont adressés. Que de temps et d’énergie gaspillés pour des demandes parfois très simples et souvent légitimes ! Les PME ont mieux à faire ! D’après une enquête publiée par un grand cabinet d’audit, il paraît que les PME belges consacrent plus de 140 heures par an à veiller au respect de toutes leurs obligations fiscales. Le comportement méticuleux de certains fonctionnaires aggrave encore ce constat et a des effets dommageables pour notre économie. À quoi sert-il de consentir tant d’avantages fiscaux à des PME, si le gain fiscal qu’elles en retirent est détruit par tant d’heures perdues à subir les conséquences d’une désorganisation administrative, à délivrer des tonnes d’informations à des fonctionnaires qui, de toute façon, ne sauront pas quoi en faire ? Dans un monde qui bouge à la vitesse de la lumière, les PME ont vraiment mieux à faire que cela ! En un mot, quelle stratégie absurde que de faire pire en croyant bien faire. Pierre-François Coppens Conseil fiscal IEC (www.coppensfiscaliste.be), Secrétaire Général de l'OECCBB Cas vécu Agence commerciale et clause de non-concurrence Christophe T est l’administrateur délégué d’une société active à l’international. Il doit signer un contrat d’agence commerciale avec une société italienne, afin de négocier des contrats pour celle-ci dans certains pays. À cet effet, la société italienne lui remet un contrat d’agence commerciale, qui stipule une clause de non concurrence de deux ans à dater de la fin du contrat. Il est également prévu que Monsieur T ne pourra travailler avec des concurrents qu’avec l’autorisation de son partenaire italien – y compris, pour un certain temps, après la fin du contrat. Estimant ces clauses fortement restrictives, Monsieur T nous consulte. Auparavant régi par la loi du 13 avril 1995, le contrat d’agence commerciale trouve aujourd’hui sa base légale dans le livre X du Code de Droit économique. Il met en avant deux protagonistes : un commettant (la société italienne) et un agent (Monsieur T). Ce contrat consiste pour l’agent à négocier des affaires (et éventuellement d’en conclure) au nom et pour le compte du commettant, de façon permanente, et moyennant rémunération. Lorsque l’on signe un tel contrat, la vigilance s’impose sur plusieurs points : l’existence ou non d’une clause de non-concurrence, le droit à l’indemnité d’éviction et les manières d’y mettre un terme. La validité d’une clause de non-concurrence est sujette au respect de plusieurs conditions. Premièrement, elle doit être prévue par écrit : la clause de non-concurrence ne se présume pas. Deuxièmement, elle doit être en lien avec les affaires dont était chargé l’agent : le commettant ne pourrait imposer à son agent de ne pas lui faire concurrence, concernant des affaires dont il n’était de toute façon pas chargé. Ensuite, elle ne peut viser que le secteur géographique qui lui était confié. Enfin, la clause ne peut aller au-delà de six mois suivant le terme du contrat. Attention : cette clause sera sans effet si le commettant met fin au contrat sans invoquer de « circonstances exceptionnelles rendant définitivement impossible toute collaboration » avec son co-contractant, ou un « manquement grave » de celui-ci à ses obligations. Il en va de même si c’est l’agent qui met un terme au contrat, mais cette fois en invoquant ces mêmes raisons. À retenir La clause de non-concurrence est autorisée dans un contrat d’agence commerciale, mais doit répondre à des conditions précises. Par ailleurs, elle n’a pas que des aspects négatifs pour l’agent : elle présume que celui-ci a apporté une clientèle à son commettant ; ce faisant, elle lui ouvre la possibilité d’une indemnité d’éviction. Laila Nejar, conseiller juridique BECI lne@beci.be ; 02 563 68 58

COMMUNITY NEWS Lu dans l’E-mag vienne d'un particulier, d'un indépendant ou d'une PME. Que ce soit pour réparer un écran de smartphone, obtenir un conseil ou gérer un parc informatique de 20 utilisateurs. » Jérôme Paquot, directeur commercial de Mister Genius, ajoute : « Beaucoup d'indépendants et de PME n'ont pas les moyens d'avoir un IT Manager en interne. Nous pouvons jouer ce rôle en prenant en charge tout challenge lié à l’informatique ou à la technologie. » Stronger Brussels Bruxelles, un laboratoire de la mobilité ? Données personnelles : jusqu’à 20 millions d’euro d’amende ! Wanted : femmes d'affaires prospères Le ROI, votre GPS social Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag Mister Genius ouvre deux nouveaux magasins Après Bruxelles, la chaîne de services informatiques et technologiques continue son expansion en Wallonie. Elle vient d'ouvrir deux nouvelles agences – les neuvième et dixième – à Wavre et à Namur. L'ambitieux plan de croissance de Mister Genius, qui comprend déjà sept magasins dans l'agglomération bruxelloise et un à Waterloo, prévoit sept autres ouvertures en Wallonie et une couverture nationale d'ici trois ans. Le succès de Mister Genius se traduit par l'évolution de ses résultats : d'un chiffre d'affaires d'environ 500.000 euros en 2007, l'entreprise est passée à 1,25 million en 2010 et 2,5 millions en 2015. Elle prévoit de franchir la barre des 3 millions cette année. Dans le même temps, les effectifs sont passés de 5 salariés à près de 30. Info : www.mistergenius.be ESP A CE MEMBRE Faites-vous plaisir… Le Mont-de-Piété organise des ventes publiques 30 mardis et 5 samedis par an (ventes de prestige). Les ventes débutent toujours à 13h et sont toujours précédées d’une exposition des lots. Il est préférable d’y participer car les biens vendus ne sont pas garantis. 90 % des objets vendus aux enchères sont des bijoux ou de l’argenterie mais il y a également des tableaux, du vin, des bronzes, des cristaux, et même des bandes dessinées, des sacs de marque, des vélos, etc. Il existe plusieurs manières de participer à une vente : • En vous rendant physiquement en salle de vente (c’est le mieux) • Moyennant enregistrement préalable, par téléphone ou par ordre d’achat. Que ce soit pour déposer un objet qui vous est précieux ou pour un renseignement, nous sommes à votre disposition le lundi de 10h à 15h30 et du mardi au vendredi de 8h30 à 15h30 sans interruption. En deux mots : Le Mont-de-Piété est aujourd’hui le seul acteur autorisé à pratiquer le prêt sur gage. Les clients amènent un objet précieux qu’ils laissent en garantie d’un prêt consenti pour 6 mois. Le prêt est de 30 euros minimum et n’excèdera jamais 70 % de la valeur du gage en vente publique. Si l’emprunteur ne respecte pas ses engagements, l’objet est mis en vente publique. Une fois la dette déduite du prix obtenu, le solde revient au propriétaire de l’objet. Le Mont-de-Piété est un projet porté par la Ville et le CPAS de Bruxelles. « Nous ne sommes pas un magasin d'informatique », déclarent en chœur les gérants des deux nouvelles agences, Félix Dupuis à Wavre et Julien Coutelle à Namur. « Notre rôle, c'est d'être l'interlocuteur de référence pour toute question liée de près ou de loin à la technologie. Qu'elle 58 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Mont-de-Piété de la Ville de Bruxelles 21 rue Saint- Ghislain 1000 Bruxelles 02/512 13 85 - info@montdepiete.be www.montdepiete.be

COMMUNITY NEWS Point de contact fraude sur internet : pas trop tôt Comeos, la fédération du commerce et des services, se félicite du lancement du « point de contact fraude sur internet ». Le commerce espère que l’on va ainsi enfin s’attaquer à la diffusion de faux bons de valeur et à la vente en ligne de produits contrefaits. Il s’agit d’un phénomène que quasiment tous les internautes connaissent : des offres semblant émaner de grandes chaînes de magasins inondent les boîtes mail : « Bon de valeur de 500 euros » ou « 1000 euros de shopping gratuit ». Les mails sont envoyés par des organisations qui ont pour but de collecter un maximum de données des internautes, pour les revendre ensuite. Pour les chaînes de magasins, l’avalanche de faux bons de valeur pose de gros problèmes d’image et coûte cher en traitement des plaintes, sans oublier qu’elle mine leurs propres actions de marketing. « Il était grand temps qu’un point de contact soit mis en place pour s’attaquer à de telles pratiques », indique Dominique Michel, CEO de Comeos. « Depuis la fin d’e-cops, qui traitait toutes les plaintes en ligne au sein de la police fédérale, il n’existait plus de point de contact, ni pour le consommateur, ni pour le commerçant. Maintenant qu’il existe un point de contact au sein du SPF Économie, nous ne sommes plus obligés de contacter la police locale à chaque plainte. Nous espérons cependant que les signalements seront effectivement exploités, que le problème sera cartographié et qu’on interviendra effectivement, de sorte que les bandes criminelles qui organisent ces pratiques soient mises hors d’état de nuire. » NCI Translation certifiée ISO 17100 À la suite d'un audit externe effectué par QMS International, NCI Translation a obtenu le certificat ISO 17100. La norme ISO 17100 est la première norme internationale pour les services de traduction et pose des exigences relatives aux processus, aux ressources et à d'autres aspects nécessaires à une prestation de traduction de qualité. La relation entre le prestataire de services de traduction et le client est au cœur de la norme ISO. La communication et la transmission d'informations entre ces deux parties y occupent donc une place de choix : de la demande de devis à la livraison et au traitement du feed-back, en passant par toutes les étapes intermédiaires du processus de traduction. « La certification ISO marque une étape importante pour NCI Translation. Ce certificat n'atteste pas seulement de la qualité de nos traductions, mais également de celle de nos processus. Ce sont ces processus qui nous permettent de garantir un service de qualité en toutes circonstances », se félicite Marc Verhoogen, Managing Director de NCI Translation. Fondée en 1998 à Bruxelles, NCI Translation est spécialisée dans les projets de traduction multilingues destinés au marketing et à la communication numériques dans les domaines technique, financier, pharmaceutique et juridique. Info : www.ncitranslation.com Steelcase et Alternativ signent un partenariat stratégique Depuis le 1er mars, Alternativ, spécialiste en « design et build », représente Steelcase en qualité de dealership partner stratégique pour Anvers-Bruxelles et la Wallonie. Alternativ est actif depuis 1993 sous la direction de son fondateur, Philippe D’Archambeau, et en forte croissance depuis 2008 grâce à son département « solutions intégrées » qui propose des solutions d’aménagement personnalisées et intégrées de l’environnement de travail. Cette collaboration de la plus haute importance pour Steelcase va permettre de proposer à travers Alternativ une large gamme de services de qualité. Alternativ, bien connu dans le monde belge de l’aménagement de bureaux, s’adresse tant aux utilisateurs finaux qu’aux architectes. En tant que partenaire de Steelcase, outre une approche conceptuelle d’espaces de travail, Alternativ offrira des solutions globales tant au niveau de la conception que de la réalisation, la gestion de projets et bien évidemment la fourniture de mobilier. « Alternativ et Steelcase ont la même approche globale des espaces de travail contemporains », déclare Philippe D’Archambeau, directeur d’Alternativ. « Les solutions que Steelcase propose s’inscrivent parfaitement dans notre approche du marché. » Info : www.alternativ.be ESP A CE MEMBRE Cet espace est le vôtre Vous êtes membre de BECI ? Vous désirez parler de votre activité ? Vous avez une info à diffuser ? Envoyez-nous un communiqué, nous le publierons gratuitement* ! Pour tout renseignement : er@beci.be. *à concurrence de l’espace disponible BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 59

COMMUNITY L’actualité BECI en photos BECI - Chambre de Commerce Bruxelles a signé le 19 avril un mémorandum d’entente avec son homologue d’Athènes, à l’occasion de la visite d’une délégation d’entreprises grecques, accompagnée par le vice-ministre des Affaires étrangères, M. Dimitrios Mardas. C’était la première visite d’une délégation étrangère chez BECI après le 22 mars. Le 28 avril dernier, BECI accueillait les bourgmestres et échevins des communes bruxelloises pour un déjeûner. L’occasion de faire le point à mi-mandat communal et revenir avec les élus sur la situation des entreprises bruxelloises. After work BECI, le 28 avril dernier au Thon Hotel City Centre, voisin de la place Rogier. Les 25 et 28 avril ont eu lieu deux séminaires sur les mesures en matière de cotisations sociales, ONSS et TVA, dans le cadre de la crise post-attentats. Ont également été abordées toutes les alternatives au licenciement. 60 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 R.A. R.A.

IMPRESSION OF A BRIT History is made of Guilty Silences O ver 60 years ago, in 1948, I was drafted into national service in the British army. After training in Northern Ireland (in the company of IRA sympathisers on the run from the Irish Republic police), I was transferred to the British Zone of the Allied Forces in Austria, where I served in the Intelligence Corps. Only three years earlier, Lienz had seen the forced repatriation to the USSR of Cossacks, the frontiersmen of the old Russian empire. Enemies of ‘the Reds’ from the time of the Bolshevik Revolution, they had thrown their lot in with the Germans in WWII. So, as the Soviets advanced westwards, the Cossacks backed into Austria and ended up in the Drau Valley section of the British Zone. By May 1945 there were already 2,500 Cossack soldiers and their families living in the Peggetz displaced persons camp in Lienz. As described on the website http://www.cossacks-lienz. net/lastride.html, “Brigadier Patrick Scott, 38th Irish Brigade, reassured the Cossacks that they would not be handed over to the Soviets… On May 26, official talks began between the British and the Cossacks. The very same day, the British confiscated the Cossack Field Bank, estimated value at the time six million British Pounds. This was an illegitimate act, since the bank was composed mostly of private funds.” That was only the beginning. On May 28, the British Lieutenant-General Sir Alexander Galloway invited about two hundred disarmed Cossack officers to a conference in the nearby town of Spittal. Twenty minutes after leaving Lienz, a British armoured escort joined the convoy and conducted them to a military camp, where their personal documents were confiscated. The following day, they were driven further eastwards. “In three days, a total of one thousand, six hundred and eighty-three officers were evacuated and handed over to the Soviets. A few days later in a nearby mine, hundreds of them were executed.” The rest of the Cossacks, many of them herded into the Peggetz camp in Lienz, were joined by other refugees fleeing from the Soviets. Colonel Malcolm, commander of the British Lienz garrison, had orders to evacuate all Soviet citizens to the east, where they would be handed over to the Soviet military. “On May 30, 1945, the first contingent of Cossacks camped in nearby Lavant were evacuated and handed over to the Soviets in Judenburg.” Alarmed by these developments, the Cossacks in Peggetz decided the next day “to hold a Liturgy and create a shield of peaceful human defiance. “A congregation of five thousand, three hundred and seventeen individuals had assembled. Men and cadets stood on the outer perimeter, circling themselves around the praying women, children, elderly and teenagers to form a passive, defensive human barrier.” Minor yet significant events are easily swallowed up in the digestive tract of history. Personal tragedies get buried under the steamroller of power politics. Richard Hill To counter this resistance a British officer, a Major Davis, ordered his troops to evacuate the camp by force. According to the website, “the Cossacks, men, women and children of all ages were beaten with riot batons and rifle butts. They were shot at and run over with vehicles. The wounded were slung like a sack of potatoes into the back of the waiting trucks. In the resulting mass panic, women and children were trampled to death. Some Cossacks chose to commit suicide before they would accept deportation to the Soviet Union; women jumped into the torrential river Drau still holding their children. Some even succeeded in escaping. When this mass evacuation procedure was complete, four thousand, four hundred and twentyfive victims had been transported to Judenburg. A sorrowful cloud hung over the Peggetz undertaking. Operation Keelhaul had claimed its first victims.” All this happened only three years before I found myself in Lienz during the British occupation. And yet I returned to civilian life blissfully unaware of this tragedy. So much for being a member of the Intelligence Corps! However I was also a victim of the conspiracy of silence conjured up by my British predecessors and compounded by the indifference of the authorities and the good people of Lienz. The local community, and the world, preferred to forget. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 61

LA TOURNETTE GOLF ACADEMY Venez découvrir le golf dans l’un des plus beaux Clubs du pays, situé au sud de Bruxelles: APRES-MIDI DECOUVERTE tous les dimanches ! Programme (2h15): • 14h45 Accueil des participants • 15h00 INITIATION DE GOLF • 16h30 Boisson et infos: comment débuter le golf ? € 5,- p.p. – nombre de places limité – tenue correcte exigée. INSCRIVEZ-VOUS ! info@tournette.com • 067-894 266 www.tournette.com Chemin de Baudemont 21 - 1400 Nivelles

LE ZOOM BRUSSELSLIFE Les marchés à Bruxelles ? Le Bruxellois aime faire ses emplettes au marché. Flâner à la rencontre de producteurs locaux, acheter son fromage de brebis préféré, boire un verre de vin à l’heure de l’apéro … Oui, le marché c’est convivial et il adore ça ! Vous n’avez pas encore succombé à la tendance ? Devenez, vous aussi, un echte bobo et découvrez tous les rendez-vous hebdomadaires près de chez vous. Bio, branchés, spécialisés, les marchés ont depuis longtemps investi Bruxelles, et les maraîchers ne sont pas prêts d’abandonner leurs étals. BrusselsLife.be vous emmène pour une chasse au marché dans Bruxelles, pour vous aider à remplir votre cabas. Marchés incontournables L’un des marchés les plus appréciés (des Bruxellois et des touristes) est sans aucun doute le marché du Midi. Tous les dimanches, le long du Boulevard du Midi, ils sont 450 commerçants à y exposer leurs trésors. Connu pour ses produits exotiques des quatre coins du monde, le marché du midi est aussi apprécié pour son offre de fleurs et de plantes. Ne parlez plus du marché des Abattoirs d’Anderlecht mais du Foodmet (rue Ropsy Chaudron). Immense, il propose une panoplie de produits différents. Au total, plus de 600 marchands vous attendent les vendredis, samedis et dimanches de 7h à 14h. Marchés « bio » On trouve de plus en plus de produits bio sur les marchés classiques. Comme à Flagey, les samedis et dimanches matin ou au Châtelain, le mercredi. Certains marchés bruxellois vont encore plus loin. Ils ont fait du bio leur spécialité. L’Atelier des Tanneurs propose, du mardi au dimanche, un marché couvert entièrement bio : fruits, légumes, pains, produits laitiers, charcuterie etc. Toute la marchandise vient directement de chez nos producteurs locaux. Le marché bio de La Tricoterie n’est plus. Dites maintenant Marché des Heureux et rendez-vous rue des glacières n°16 à SaintGilles. Ce tout petit marché couvert est ouvert les samedis de 10h à 15h. Vous pourrez y composer votre panier bio de fruits et légumes de saison. Le mercredi matin, Place Sainte-Catherine et le dimanche Place Homère Goossens à Uccle, se trouvent également des marchés qui privilégient le bio. Et petit dernier à pointer le bout de son nez, depuis ce 19 avril 2016, la Place du Luxembourg accueille un marché bio, tous les mardis, de 12h30 à 20h30. Les marchés branchés du soir Les marchés de l’après-midi sont à la mode depuis quelques temps à Bruxelles. Eh oui, quoi de plus convivial, après le boulot, que de se retrouver devant l’échoppe du marchand de vin du marché pour trinquer entre amis. Le tout rehausser de quelques olives et rondelles de saucisson achetées au maraîcher d’à côté, l’apéro promet d’être réussi. Quels sont ces endroits branchés ? Lundi, le marché de la Place Van Meenen permet aux Saint-Gillois de boire un verre et de se remplir l’estomac jusque 20h (l’été). Le mercredi au Châtelain, c’est la cohue. A tel point que la commune a du sévir ! Il n’est désormais plus permis de boire hors des terrasses et échoppes des commerçants au risque de payer une amende de 110 euros. A Woluwe-Saint-Pierre, un marché durable s’est installé à l’avenue des Eperviers. Il est ouvert jusque 21h chaque jeudi. Le même jour, de 15h à 21h, sur le parvis de l’église du Sablon, venez découvrir le marché gourmet. Pour finir la semaine en beauté, le marché de la Place des Chasseurs Ardennais à Schaerbeek et le tout nouveau marché du terroir d’Etterbeek (rue Général Leman) sont les rendez-vous des Bruxellois, heureux de fêter l’arrivée du week-end… Hélène Remy BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 63

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 01.07 | 07.08 BRUXELLES LES BAINS Plongez dans l’ambiance estivale d’une plage en plein cœur de Bruxelles ! La 15e édition de Bruxelles Les Bains vous embarquera pour une croisière urbaine sous le signe des bateaux et de la fête... Place Sainctelette |Gratuit | www.bruxelleslesbains.be 05.08 | 14.08 BRUSSELS SUMMER FESTIVAL Le festival a 15 ans et met les petits plats dans les grands ! Au programme : 10 jours de musique rock, pop, électro… en plein centre de Bruxelles Pl. des Palais, Mont des Arts et La Madeleine | 55 euros le pass 10 jours | www.bsf.be 12.08 | 15.08 TAPIS DE FLEURS En août, la Grand-Place revêtira une nouvelle fois son majestueux costume floral. Cette année, le Tapis de Fleurs (de 1800 m2 ) nous fera voyager au Japon pour célébrer les 150 ans d’amitié entre la Belgique et le pays du Soleil-Levant. Grand-Place | Gratuit | www.flowercarpet.be 03.06 | 09.09 ROLLER BIKE PARADE Avec le retour des beaux jours, les voitures sont chassées des rues et tunnels pour laisser la place aux aficionados des patins à roulettes. Amateurs ou professionnels, les parcours sont adaptés selon les niveaux. Région Bruxelloise | Gratuit | www.belgiumrollers.com SOUS LA LOUPE — CULTURE Les Musées royaux des Beaux-Arts dans le Top 100 Avec plus de 750.000 visiteurs en 2015, les Musées royaux des Beaux-Arts figurent dans le Top 100 des musées les plus fréquentés au monde ! Rue de la Régence, 3 — 1000 Bruxelles Place Royale, 1 — 1000 Bruxelles Rue de l’Abbaye, 59 — 1050 Ixelles Rue Vautier, 62 — 1050 Ixelles www.fine-arts-museum.be 64 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 767.355 visiteurs, voilà précisément le nombre de personnes qui ont foulé les allées des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, en 2015. C’est 12,5 % de plus en un an ! Ce record de fréquentation pousse les MRBAB à la 82e place du classement mondial publié par The Art Newspaper. Au niveau européen, ils grimpent même dans le Top 50. Du 15e au 21e siècle Peintures, sculptures, dessins, les Musées royaux des Beaux-Arts, ce sont 20.000 œuvres d’art réparties dans six établissements différents. Le Musée Old Masters, le Musée Modern, le Musée Wiertz, le Musée Meunier, le Musée Magritte et le nouveau Musée Fin-de-Siècle retracent l’histoire des arts plastiques du 15e à aujourd’hui. Nombreuses activités A côté du succès des expositions temporaires, les Musées proposent différentes activités qui suscitent l’intérêt du public. Des cours de yoga entre les œuvres monumentales de Gao Xingjian ou encore des visites guidées gratuites tous les premiers mercredis du mois. 16.07 | 21.08 FOIRE DU MIDI Plus de 135 attractions vous attendent ! Sensations fortes ou plutôt pêche aux canards ou croustillons : il y en aura pour tous les goûts ! Boulevard du Midi | www.foiredumidi.be 01.05 | 31.10 WATERBUS BALADE SUR LE CANAL Embarquez à bord du Waterbus entre Vilvoorde et Sainctelette pour une balade dans Bruxelles. A bord, il est possible d’apporter son vélo, de déjeuner, de travailler, de lire son journal, de surfer sur le wi-fi ou de profiter d’un court moment de répit. Région Bruxelloise | Entre 2€ et 3€ | www.waterbus.be EN SOIRÉE 01.07 | 03.07 COULEUR CAFE Couleur Café est un festival de musique unique en son genre, où se croisent hip-hop, world, ska, reggae, ragga, soul, mais aussi blues, r&b, funk, latin, salsa, rock, electro... Cette année encore, la musique, la dance et la bonne ambiance envahiront le site de Tour & Taxis pendant 3 longs jours d’été. Tour & Taxis | 95€ le pass 3 jours | www.couleurcafe.be 11.07 | 27.09 FESTIVAL BRUXELLONS Comme chaque année, le Festival Bruxellons prendra ses quartiers d’été au Château du Karreveld. Au programme du théâtre et encore du théâtre : une centaine de spectacles dont de grandes comédies, de l’humour, des «seuls-en-scène», des spectacles de magie, une soirée conte et une programmation spéciale pour le jeune public. Château du Karreveld| Apd 10€ | www.bruxellons.be 08.07 | 22.07 BRUXELLES FAIT SON CINEMA Treize projections gratuites en plein air, dans treize lieux, parfois méconnus, de différentes communes... Une belle occasion de redécouvrir Bruxelles dans toute sa diversité ! Région bruxelloise | Gratuit | www.bruxellesfaitsoncinema.be © Pelegrie

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BRUSSELSLIFE Et Viva le Grand Jojo LE BRUXELLOIS DU MOIS A l’instar de l’Ommegang, de la Zinneke Parade ou du Meyboom, le Grand Jojo fait partie du folklore bruxellois. Echte Brusseleir, le petit Jules Jean Vanobbergen est né le 6 juillet 1936 à Bruxelles. Amateur de grands voyages, il est toujours revenu vers sa Belgique natale et vers les Marolles. C’est là qu’il a passé une partie de son enfance entouré de ses grands-parents. Il a d’ailleurs été nommé Marollien d’honneur en ce début 2016. A 80 ans, le Grand Jojo reste plus que jamais une icône en Belgique. Un nouvel album est sorti l’automne dernier et la scène reste sa maison *Le Grand Jojo dans l’émission Hep Taxi sur la RTBF De dessinateur à chanteur Si la fête n’a aucun secret pour lui, le Grand Jojo (ou Lange Jojo comme on l’appelle au nord du pays), n’a pas toujours côtoyé la scène. Avant la chanson, il s’essaya aux dessins publicitaires et de bandes dessinées. Tour à tour vendeur de juke box et disquaire, il trouvera sa voi(e)x à la fin des années soixante avec « La Folle Ambiance ». Sur ce premier 45 tours, une immense farandole. Il raconte qu’à cette époque il manquait de musiques populaires, celles qui font danser dans les bistrots*. Il avait trouvé sa marque de fabrique. S’en suivent des tubes comme « le Tango du Congo », « On a soif », « Victor le Footballiste » ou encore « Jules César ». LE SAVIEZ-VOUS ? Le Griffon, mascotte de Bruxelles Le saviez-vous ? Comme les Bretons ou les Bernois, les Bruxellois ont eux aussi leur race de chien : le griffon. Selon toute vraisemblance, le griffon bruxellois est issu d’une race de petits chiens appelés « Smousje ». Originaire des environs de Bruxelles, le « Smousje » était utilisé pour garder les carrosses et chasser les rats des écuries. C’est en 1883 que les premiers griffons bruxellois sont inscrits au Livre des Origines Saint-Hubert. Pour rappel, le 66 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 Livre des Origines recense les chiens de race et leur descendance. Pour recevoir l’appellation « chien de race », l’inscription y est obligatoire. Vers 1900, les griffons bruxellois deviennent très populaires. L’intérêt que leur porte la reine Marie-Henriette de Belgique n’y est sans doute pas pour rien. A cette époque, la race commence même à s’exporter à l’étranger et trouve un certain succès à travers le monde. Pour l’anecdote, il parait que le griffon bruxellois aurait servi d’inspiration à George Lucas pour créer les Ewoks de Star Wars. Frédéric Solvel Cinquante ans plus tard, à 80 ans (le 6 juillet prochain), le Grand Jojo continue de faire danser les générations. Avec son dernier album « Tout va très bien » le chanteur populaire prouve - s’il le fallait encore – qu’il n’a pas fini de faire la fête avec son public. A travers le monde Icône en Belgique, le Grand Jojo est bien évidemment connu hors de nos frontières depuis le printemps 1986 et sa célèbre chanson « E viva Mexico ». Les supporters de football du monde entier entonnent alors en chœur le célèbre « olé, olé, olé, olé ». Son tube sera commercialisé dans plus de 50 pays et repris au générique de plusieurs grands films. L’Américain Clint Eastwood l’a utilisé dans son film sur Mandela, « Invictus » sorti en 2009. Pour l’Euro 2016 (du 10 juin au 10 juillet 2016), l’hymne des Diables est signée Lou Deprijck. En duo avec Miss Belgique, il interprète (en anglais) « Come on Belgium ». Apprenez déjà les paroles: « Come on Belgium, Come On Belgium, gave us what we really want : goal, goal, goal ! » Hélène Remy © photo : www.legrandjojo.be

BRUSSELSLIFE TOP BRUSSELSLIFE TOP 5 des Apéros de l’été L’après-midi touche à sa fin. Le soleil brille. Votre gorge est desséchée. Mais que faire dans une telle situation de crise ? Prendre un pot pour l’apéro, tiens donc ! Bruxelles soit louée ! En été, les apéros en plein air envahissent la ville. BrusselsLife.be vous guide dans ce dédale de rendez-vous arrosés à la grosse louche d’Apérol Spritz… Olivia Regout Sortez votre agenda, lancez Google Map et laissez vos clés de voiture au crochet ! La douce saison des apéros a commencé… 1 Les incontournables Apéros Urbains La référence bruxelloise de ces rendez-vous arrosés de l’été, c’est sans aucun doute les Apéros Urbains. Depuis plus de dix ans, ils squattent l’espace urbain chaque vendredi de mai à septembre, de 17h à 23h. Chaque semaine le rendez-vous est différent : Cinquantenaire, Parc de Forest, Place Poelaert, Place Wiener, Parc de la Woluwe… Si la pluie ne vient pas mettre son grain de sel, les rendez-vous mobilisent une foule de Bruxellois prêts à commencer le week-end en fanfare. 2 3 Les Apéros de Koekelberg ou Koek’s Apéro Pour la troisième saison, à Koekelberg, les Koek’s Apéro font partie de la danse interminable des apéros d’été. Tous les vendredis de l’été (à partir du 3 juin 2016), l’esplanade de la Place Simonis et du Parc Elisabeth accueille de 16h à 22h les travailleurs fatigués et les amis impatients de se retrouver. Les Apéros du Boulevard à Auderghem Moins connus que les Apéros Urbains, les apéros du Boulevard à Auderghem proposent un cadre plus intime pour siroter un mojito ou deux, ou trois... Dès le 5 mai 2016, rendez-vous tous les jeudis de 16h à 21h sur l’aire centrale du boulevard du Souverain, à hauteur du Carrefour et du Cactus. BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 67 4 5 Apéros branchouilles à la terrasse de l’Hippodrome à Boitsfort Palmiers, piscine, sable fin et pétanque, comme chaque année, la très branchée terrasse de l’Hippodrome se mue en un véritable oasis inattendu à Boitsfort. De midi à minuit, tous les jours du 19 mai au 20 juillet, ça va « chiller » dans les transats… Apéro Saint-Gilles Depuis quelques années, la commune de SaintGilles est rentrée dans la grande danse des apéros estivaux. Les vendredis de fin mai à août, la Place Van Meenen est envahie de transats et de parasols. A l’ombre des platanes, l’ambiance de l’Apéro Saint-Gilles est décontractée et un peu bobo. © Apéros Urbains au Cinquantenaire © Apéros Saint-Gilles

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 21.06.2016 Donner un feedback constructif pour motiver vos travailleurs 04.07.2016 Apprendre les comportements et les émotions qui sauvent 04.07.2016 Formation certifiante aux gestes qui sauvent et à la réanimation 08.07.2016 Accompagner son personnel pour prévenir le stress et l’épuisement Droit commercial 09.2016 à 02.2017 Devenir médiateur en matière civile et commerciale Strategie en gestion 09.2016 à 06.2017 It’s Co-Solutions Time for the Boss 09.2016 à 06.2017 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs Vente, marketing & Communication 20.06.2016 Accompagner son personnel pour prévenir le stress et l’épuisement 21.06.2016 Donner un feedback constructif pour motiver vos travailleurs 29.06 & 08.07 Des réunions efficaces, productives et agréables, en fait c’est facile ! 04.07.2016 Apprendre les comportements et les émotions qui sauvent face à une menace 04.07.2016 Formation certifiante aux gestes qui sauvent et à la réanimation Efficacité 07 & 16.06.2016 La formation qui vous fait gagner 1 heure par jour 14.06.2016 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 21.06.2016 Donner un feedback constructif pour motiver vos travailleurs 68 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 29.06.2016 Excel : Comment faire parler n’importe quelle base de données en 3 clics ? 29.06 & 08.07.2016 Des réunions efficaces, productives et agréables, en fait c’est facile ! ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 13.06.2016 Remboursements forfaitaires de frais propres à l'employeur : votre entreprise est-elle à risque ? 17.06.2016 BECI HR Lunch 05 & 07.07.2016 Négociation avec les syndicats : atelier pratique 23/25/30.08 & 01.09.2016 Recyclage d'été en droit social ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 28.06.2016 Formation Management Environnemental – Session 2016-2017 – Séance d’information 28.06.2016 Formation Management Environnemental – Séance de clôture de la session 2015-2016 28.06.2016 Green After Work Economie Circulaire 08 & 09.08.2016 Formation Management Environnemental – Module 1 & 2 – 09.06.2016 After Work 15.06.2016 Les B.A.-Ba du succès 21.06.2016 Garden Party 28.06.2016 Start’hub Night 25.08.2016 Summer After Work 08.09.2016 Speed Business Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement Les fondamentaux du management environnemental 09.2016-06.2017 Formation Management Environnemental 23.09.2016 Colloque Entrepreneuriat & Mobilité chez KBC Brussels ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – lr@beci.be Transmission 14.06.2016 Comment me différencier de mes concurrents et proposer une offre unique de vente ➜ Erik Thiry +32 2 643 78 36 – eth@beci.be 09.06.2016 Oser l’Allemagne, oui, mais comment ? 21.06.2016 Les pays émergents dans sa stratégie d’expansion 27.09.2016 Rencontres avec les attachés douaniers 05.2017 Voyage d’affaires en Iran ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - sso@beci.be

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Angiuoni Sara Avenue Louise 399 - 1000 Bruxelles del : Sara Angiuoni Brasserie Vanderlinden SA Rameistraat 62 - 3090 Overijse Code Nace : 11050 - Fabrication de bière 46349 - Commerce de gros de boissons, assortiment général del : Robert Poidlin Bureau Horeca Conseils - Bistromania.be SPR Avenue des Bouleaux 6 - 1420 Braine-l'Alleud Code Nace : 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del : Philippe Wilbers Canalo Gat SPRL Avenue de la Chasse 135 - 1040 Bruxelles Code Nace : 56102 - Restauration à service restreint 56210 - Services des traiteurs del : Arnaud Durandin CM4A Consulting SPRL La Closière 11 - 1332 Genval Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82110 - Services administratifs combinés de bureau del : Bernard Guenet Great Food Solutions SPRL Chaussée d'Alsemberg 93 - 1060 Bruxelles Code Nace : 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques 56101 - Restauration à service complet 56210 - Services des traiteurs del : François De Meester ID Neuro - SleepWell&StressLess SPRL Rue des Confédérés 27 - 1000 Bruxelles Code Nace : 86220 - Activités des médecins spécialistes del : Inge Declercq JB Invest Rue des Egyptiens 2 - 1050 Bruxelles Code Nace : 43299 - Autres travaux d'installation n.c.a. 43999 - Autres activités de construction spécialisées 68100 - Activités des marchands de biens immobiliers del : Jean Denys Lambot Patrick - Bedeart PPE Rue Florémond 89 - 1325 Chaumont-Gistoux Code Nace : 18130 - Activités de prépresse 47787 - Commerce de détail d'objets d'art neufs en magasin spécialisé 74104 - Décoration d'intérieur del : Patrick Lambot Look and Fin SA Allée de la Recherche 12 - 1070 Bruxelles Code Nace : 61900 - Autres activités de télécommunication 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del : Frédéric Lévy Morelle Mike Ferry Italia SRL Via Lenin 132/P - 56017 San Guliano Terme (PI) - Italia del : Tiziano Benvenuti My Sherpa SPRL Rue de Stalle 65 - 1180 Bruxelles Code Nace : 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 85592 - Formation professionnelle 85599 - Autres formes d'enseignement del : Michael Houben Net Work Mining SA Rue des Palais 44 - 1030 Bruxelles Code Nace : 58290 - Édition d'autres logiciels 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques del : Roland Leners SMG Belgium SPRL Chaussée de Saint-Job 672 - 1180 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del : Stephen Hellon Studio 43 SPRL Rue de la Victoire 84 - 1060 Bruxelles Code Nace : 59120 - Post-production de films cinématographiques, INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 21 Solutions 40 AgainAgain Aganeri Agence Européenne de l’Environnement Agoria Alternativ Ateliers des Tanneurs (Les) Audi Belgian Restaurant Association Big Brussels Hotel Association BrusselsLife Bruxelles Environnement Bruxelles Invest & Export Bruxelles Mobilité CAP Consultance Cécila Centre de Recherche et d’Études pour l’Action Territoriale (CREAT) Choux de Bruxelles Cisco Citydev Coberec Textiles Comcrop Comeos Commission de la protection de la vie privée Communauté portuaire Commuty Coppens Fiscaliste Credendo Cube (The) Cushman & Wakefield Daoust Début des Haricots (Le) Deloitte Economist Intelligence Unit EDF Luminus Eneco Engie Axima Engie Cofely Engie Electrabel Engie Fabricom 25-26 ; 28 ; 33-36 ; 40 ;41 ; 44-45 ;46-47 20 52 50-51 12 25-26 33-36 29-30 29-30 49 39 58-59 23 29-30 52 56-57 18 12 20 37 38 50-51 25-26 44-45 44-45 42-43 42-43 42-43 ; 44-45 ; 46-47 42-43 29-30 50-51 46-47 29-30 58-59 63-67 15-17 ;29-30 10 39 10 10 Eole Engineering Espaces Mobilités Europcar Facebook Familles en Entreprises Federgo Foodmet Forest National Fost Plus General Electric Google Gotham Greens Greenloop Hotel (The) HP IBM Identic Institut des Experts-Comptables Iris Groupe IZEO JDS JLL Shanghai KBC Brussels Kohl Labima Lampiris Lateral Thinking Factory Legal Consulting & Management Macadam Gardens Maison Blavier Metro Mister Genius Mont-de-Piété Musées Royaux des Beaux-Arts NCI Translation NNOF OCAM ONSS ONU Partena PepsiCo PermaFungi Pfizer 18 52 52 10 ; 23 50-51 50-51 39 ; 63-67 15-17 49 39 38 39 33-36 46-47 29-30 29-30 50-51 56-57 25-26 10 ; 56-57 20 20 50-51 38 15-17 44-45 38 23 38 50-51 15-17 58-59 58-59 63-67 58-59 49 4 10 18 10 ; 50-51 38 33-36 41 Philips Plant Design Port de Bruxelles Proximus Regus Rotor RTBF Sabca Sibelga Sony Sendai Splyt Sportyverse Steelcase STIB Suez Swift Taiping Asset Management Tale Me Tempora Tesla Thon Hotel TomTom Tournevie Toyota Ubeeqo Uber UCL ULB ULg Unicef Université Tongji Viangro Village Partenaire VO Communications VRT VUB Xiaomi Yahoo Zen Car Société Royale des Apiculteurs de Bruxelles Solvay de vidéo et de programmes de télévision 7410501 - les activités d'étalagiste 90023 - Services spécialisés du son, de l'image et de l'éclairage del : Pierre Ducaju TakeEatEasy.be SA Rue Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles Code Nace : 63990 - Autres services d'information n.c.a. 79909 - Autres services de réservation 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del : Jonathan Lefèvre The Captainey Gérest House Quai à la Chaux 8 - 1000 Bruxelles del : Karel Mondt Toogezer SPRL Avenue des Sorbiers 6 - 1180 Bruxelles Code Nace : 4741001 - Le commerce de détail d'ordinateurs et de logiciels non personnalisés 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del : Isabelle Meynier-Grimaldi Tridea SPRL Avenue de l'Héliport 7A - 1000 Bruxelles Code Nace : 38329 - Récupération d'autres déchets triés del : Philippe Merillet Valdenaire Damien Rue de la Longue Haie 35 - 1000 Bruxelles del : Damien Valdenaire Vision Graphique SPRL Rue Théodore Roosevelt 13 - 1030 Bruxelles Code Nace : 73110 - Activités des agences de publicité del : Patrick Anthonis Wiser Hare SPRL Avenue du Frioul 36 - 1140 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 62030 - Gestion d'installations informatiques del : Stephan Huez 29-30 33-36 29-30 ; 46-47 15-17 52 49 15-17 ;28 29-30 44-45 ; 46-47 38 14 39 52 48 58-59 4 40 ; 49 42-43 20 29-30 15-17 44-45 ; 46-47 38 ; 60 40 29-30 38 52 52 25-26 46-47 39 14 20 33-36 38 15-17 15-17 46-47 20 38 52 69

www.professional.peugeot.be N GOT 2008 C S ÉÉS ATN NET* NEW SUV 2008 À PARTIR DE 53€/MOIS DÉDUCTIBILITÉ* FISCALE 90% * Le calcul de l’ATN net et de la déductibilité sont basés sur la Peugeot 2008 Allure 1.6 BlueHDi 100 ch, boîte manuelle, 97 g de CO2 . La contribution nette mensuelle sur l’Avantage de toute Nature (ATN) est à payer par un employé utilisateur d’un véhicule de société, sur base du taux maximal de précompte professionnel de 53,5%; ces valeurs sont communiquées à titre purement informatif et n’engagent pas la responsabilité de Peugeot Belgique-Luxembourg en cas de différence entre l’avantage communiqué et l’avantage réellement obtenu. NEW PEUGEOT 2008 3,7 - 4,9 L /100 KM 97 - 114 G /KM Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud. Tel: 078 15 16 15. Informations environnementales [AR 19/03/2004] : www.peugeot.be E.R.: Peugeot Belgique-Luxembourg S.A., n° BCE 0403.461.107, IBAN : BE81 2710 0450 0024,

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