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le magazine des entreprises bruxelloises N° 15 - Mai 2016 e magazine des entreprises brux Post 22 mars : des mesures pour nos entreprises Th. Neuhaus (Audi) : « La confiance rend les collaborateurs innovants » Focus : People Management Topic L'économie du bonheur ISSN 2406-3738

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EDITO Les leçons d’une crise Il y a six semaines, Bruxelles était frappée par des attaques terroristes qui resteront gravées comme l’une des pages les plus sombres dans l’histoire de notre métropole. Mais à peine avons-nous eu le temps de rendre hommage aux victimes, qu’il faut déjà nous efforcer de tirer les premiers enseignements de ces événements. Le temps presse en effet : chaque jour, nous pouvons mesurer les conséquences des attentats. Elles sont insupportables. Dix jours de fermeture de l’aéroport – dont le fonctionnement est resté chaotique. Un mois pour rétablir pleinement le métro. Une image internationale dégradée. Un centre-ville économiquement sinistré. Quelle ville, quelle capitale pourrait le supporter ? Aujourd’hui, nous exprimons les plus grandes craintes pour les entreprises qui subissent de plein fouet cette épreuve, au point que la survie de certaines d’entre elles se trouve menacée. Thierry Willemarck, Président de BECI BECI est à leurs côtés : ces dernières semaines, nous avons mobilisé toutes nos ressources de conseil et d’information pour les aider – notamment via notre Centre pour Entreprises en difficulté. Avec les fédérations interprofessionnelles et sectorielles, nous avons mis en ligne le mini-site www.stronger.brussels, qui centralise les informations les plus critiques pour les entreprises en crise. Nous avons aussi interpellé les acteurs politiques et financiers. Et nous insistons : les mesures déjà prises aux différents niveaux de pouvoir doivent être approfondies et pérennisées. À défaut, les faillites risquent de se compter par centaines – et avec elles, des milliers de pertes d’emplois qui signifieront autant de drames humains. À moyen terme, nous devons travailler d’arrache-pied à rétablir la réputation internationale de Bruxelles. BECI soutient l’action Make.Brussels lancée par Atrium, mais d’autres initiatives restent à prendre. À plus long terme, nous devons nous interroger sur les implications des événements que nous avons vécus. Sans doute avons-nous été naïfs. Sans doute avons-nous cru que les idéaux de paix et de liberté suffiraient à nous protéger de tous les dangers. Sans doute pensions-nous qu’il suffisait de cohabiter pour vivre en harmonie. Nous devons aujourd’hui nous repenser, questionner nos institutions, notre modèle de société ; ouvrir des débats, lever des tabous… Nous devons le faire ensemble, acteurs publics, acteurs privés, membres de la société civile. Et nous devons le réaffirmer : notre meilleur rempart contre la haine sera l’inclusion ; l’implication de tous dans un projet de société commun. À leur niveau, les employeurs ont un rôle de partenaire à jouer pour garantir l’ouverture, l’intégration et la diversité dans l’entreprise. C’est l’une des conditions du vivre-ensemble, qui passe aussi, bien sûr, par l’éducation, la formation, la citoyenneté... Nous avons le devoir d’y réussir. BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 1

SOMMAIRE Think Tank 4 6 8 Speaker’s Corner : l'actualité économique et politique d’un autre œil CHAMBRE DE COMMERCE & Après les attentats : des mesures pour nos entreprises Le tour des communes : de Bruxelles-Ville à Watermael-Boitsfort 11 Pour ou contre la motivation du licenciement ? International 13 Exporter vos services dans l’UE 14 IWEC, le sommet des entrepreneurs féminins à Bruxelles Topic : l’économie du bonheur 17 Il n’y a pas que le PIB 18 Le bonheur au travail ou la quête d’un sens nouveau 22 Chief Happiness Officer : liberté et gaîté du travail 24 Connaissez-vous des gangsters ? 25 Quand les entreprises s’engagent Focus People Management 28 Les seniors au travail, coût ou valeur ? 30 L’exemple du sport : « Allier l’émotionnel et le rationnel » 32 Thomas Neuhaus (Audi) : « La confiance rend les collaborateurs innovants » 34 Bienvenue au DRH Club ! Entreprendre 36 Relancer le cœur de Bruxelles 37 Vous créez une société ? Vous êtes responsable à plus d’un titre ! 38 Starter : SimpleWash 40 Transition : du plastique aux champignons ! 41 ROI : entretenez les outils de la concertation sociale Community 42 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 46 L’actualité BECI en photos 48 Impression of a Brit 49 News 50 Index 51 Demandes d'admission 52 Agenda Développement durable Le mois prochain Mai Au mois de juin : dossier PME Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Production Rédaction Media Coordinator Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Emmanuel Robert - er@beci.be Production Maquette Isabelle André Impression DB Print Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Publicité Max Saey - msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Infos et réservations Max Saey - T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 - msa@beci.be Membership Catherine Mertens - cm@beci.be T +32 2 643 78 16 Membership Catherine Mertens - T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 00 Janvier 2015 N° 15 – Mai 2016 BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 label n. 2014/351/2 ONDERNEMING DYNAMIQUE 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER 2

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SPEAKER’S LE MOIS POLITIQUE ALLÔ, BRUXELLES… TOUT VA BIEN ? On a déjà eu #CallBrussels, mais on sent que ça ne suffira pas… Imaginons qu’un ami étranger vous appelle pour prendre des nouvelles de Bruxelles, que lui répondre ? On vous propose un petit manuel de conversation. | Pierre Chaudoir Alors, c’est vrai que Bruxelles (et surtout Moule-en-Bic comme on dit Outre-Quiévrain) est devenue la nurserie mondiale des radicalisés ? « Ah mais pas du tout, et d’abord on dit Môle-hum-béque. » Oui, mais pour le radicalisme ? « Bon d’accord, les attentats de Paris, de l’aéroport et du métro ont été préparés à Bruxelles ; on trouve des planques d’armes et d’explosifs partout ; Abdeslam et Abrini se cachaient chez nous ; mais il ne faut pas exagérer quand même… Tu n’as pas lu la ‘Vérité’ de Flupke Moustache Moureaux ? Et puis tu sais, Molenbeek, c’est aussi la commune la plus artistique du monde. Des musées dingues comme le Mima, Tour & Taxis… » Tu n’as pas peur d’autres attentats ? « Ne t’en fais pas, tout est sous contrôle ! Salah a été arrêté à 200 mètres de chez lui dans une maison appartenant à la commune – c’est dire qu’on surveille ! » C’est vrai que c’est le centre-ville s’est vidé ? « ‘Faudrait savoir. Soit on se plaint qu’il n’y a pas moyen de se déplacer à Bruxelles, soit on se plaint qu’il n’y a personne… Viens dormir, visiter et manger à Bruxelles. Tu auras tout l’étage de l’hôtel pour toi, le restaurant privatisé et un magasin transformé en véritable loge VIP. Cool, non ? » Et bloquer la ville en novembre, alors que pas un seul coup de feu n’avait été tiré à Bruxelles, c’était pas exagéré ? « Tu sais, ce pays, c’est devenu ingouvernable. C’est un bureau de spécialistes qui décide tout, ça s’appelle l’Ocam. Ne m’en demande pas plus. C’est un peu comme le mur sur un coup franc au foot : ils sont juste là pour arrêter les choses quand le gars shoote comme une gaufre. » J’ai aussi lu que des ministres avaient démissionné... « Si tu veux parler de Koen Geens et Jan Jambon, c’était pour rire, ils sont restés. Joëlle Milquet est partie, mais ce n’est pas de sa faute et elle a été magnifique de dignité. Il en faut deux pour la remplacer. Quant à Jacqueline Galant, elle n’a pas arrêté de se prendre les pieds dans le tapis. Mais elle vient de Jurbise, aussi... Par contre, pour les caricaturistes et les humoristes, c’est la catastrophe. Ils ont perdu leurs meilleures clientes. » Vous n’avez pas de ministres bruxellois dans tous vos gouvernements ? « Il y a bien Reynders, mais il est de Liège. Sinon, il y a Rachid Madrane. Un Marocain d’origine mais très bien intégré. 4 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 Il a bossé pour Philippe Moureaux et Laurette Onkelinx. C’est un fameux garde-chasse : il connaît tous les braconniers. » Et les Belges, ils ne veulent pas se révolter ? « Bah, c’est un peu comme pour leur épargne : pour vivre heureux, il faut vivre caché. C’est pour ça que les hooligans descendent en ville en noir et masqués et que le président des droits de l’homme vient sans ses papiers d’identité devant la Bourse. Dans le fond, on est un pays tranquille… » Je rêve ou c’est un certain Yvan Mayeur qui dirige la ville ? « Ben non, tu ne te trompes pas. Le mec, on lui a promis un maroquin de ministre. Il n’y avait pas de place. Il a maintenant son bureau sur la plus belle place du monde. Il est super créatif. Il nous a improvisé un piétonnier en deux temps, trois mouvements. Il nous met sur pied le Néo sur le plateau du Heysel, un centre administratif de folie et des centres commerciaux partout. On aura plein de beaux magasins et plus de petites boutiques. Il manquera juste les clients. » À Bruxelles, rien n’a changé finalement ? « Pas trop. Mais si jamais l’Europe devait décider qu’on a assez ri et aller voir ailleurs, notre capitale, ce serait carrément le nouveau Detroit. » Si vous voulez convaincre vos amis et votre famille de revenir à Bruxelles, profitez de l’improbable Zinneke Parade ce 21 mai : un carnaval déstructuré, à l’image de notre si belle capitale qui souffre et qui essaie de ne pas rompre. Saint-Michel, si tu nous lis… ● CORNER

SPEAKER’S LE MOIS ÉCONOMIQUE NE PAS DIRE L’INDICIBLE 300 familles ravagées. Au même moment, il se confirme que l’économie mondiale tire à hue et à dia. On aurait presque honte d’en parler. | Jean Blavier Les attentats de Bruxelles nous ont rappelé une chose, fondamentale, que nous avions sans doute perdue de vue : la vie n’a pas de prix. Par contre, tout ce qui est économique a un prix. Quand on songe à ceux et celles qui ont été meurtris dans leur chair et dans leur cœur, on aurait presque honte de le dire tant ça paraît accessoire. Ne le disons pas. Contentons-nous d’en parler modestement. Ce qui se passe sur le front économique – « langage d’énarque », dirait l’humoriste Anne Roumanoff – fait penser à la guerre des tranchées. L’un reprend ce que l’autre n’a pu tenir, l’autre réattaquant plus tard pour reprendre ce que l’un lui avait repris. Et ainsi de suite. Ça sert à quoi ? À rien, sauf à faire des victimes : investisseurs, mais aussi chômeurs et surtout – c’est le dernier cri – exclus (des statistiques). Les pays émergents ? Chine en tête, c’était l’eldorado il n’y a pas si longtemps. Avec le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Indonésie. Il a suffi que le loyer de l’argent menace de remonter aux États-Unis pour que les capitaux quittent en masse ces pays au potentiel prétendument élevé et se ruent sur... un dollar qu’ils avaient précédemment quitté. Quant aux pays émergents, ils tentent de s’en remettre avec des secousses politiques, économiques et sociales dont on ne parle que peu, sauf pour le Brésil. « La bourse a bien travaillé ces dernières années. » C’est ce qui se dit dans les salons où on ne cause plus : on préfère y échanger des bribes d’informations politiquement correctes du genre « J’ai lu quelque part... » La bourse a bien travaillé, vraiment ? Quand on regarde les chiffres, on constate que ça ne concerne quasiment que Wall Street. C’est à peu près la seule place boursière qui a réussi à revenir à son niveau de 2007. Les autres, c’est plutôt du Philippe Gilbert et du Tom Boonen : « J’ai gagné trois fois l’Amstel Gold Race et quatre fois Paris-Roubaix, vous allez voir ce que vous allez voir. » On a vu. Prenez la Bourse de Bruxelles : à l’heure où j’écris ces lignes, son indice le plus connu et le plus utilisé – mais pas forcément le plus représentatif – est à 3.460 points. + 40 % en trois ans. Gé-nial ! Vous voyez qu’il faut écouter Tina (celle qui chante « There is no alternative ») et mettre son argent en Bourse ! Sauf qu’il manque toujours 35 % au Bel 20 pour revenir à son sommet de 2007. Or la durée d’un placement en Bourse, c’est dix ans, question de réduire le risque. Celui qui a mis un capital diversifié en Bourse il y a une décennie a perdu de l’argent, sauf si on tient compte des dividendes touchés entre-temps. Mais le fait de toucher un loyer sur un bien immobilier qui vaut moins qu’il y a dix ans, ça vous rassurerait, vous ? 1 Le 20 mai à l’Auditorium 44. Et si on regardait ailleurs ? Et si, au lieu de se plaindre de l’évanescence d’une croissance économique européenne qui tourne autour de 1 % (zone euro), on regardait ailleurs ? Ailleurs, cela veut dire ailleurs dans le monde. La croissance mondiale était de 3 % l’an passé, elle devrait être de 3,5 % cette année et se situer entre 3,5 et 4 % en 2017. Pour peu qu’on pense « global », ce sont de bons chiffres. Mais ailleurs, cela veut dire aussi ailleurs chez nous. On n’a jamais créé autant d’entreprises dans notre pays. L’an passé, la balance démographique des entreprises était en positif de 20.000 unités environ. On n’avait plus vu ça depuis 2012. Ce sont les starters qui font la différence. Et ils sont nombreux aussi à s’activer en dehors des sentiers battus, par exemple dans la perspective du 3e Sommet de . l’économie systémique qui se tiendra prochainement à Bruxelles1 Il y sera surtout question de création de valeur et de croissance durable – dans les deux sens du terme. Soyons francs avec nousmêmes, s’il y a une guerre des tranchées que nous avons perdue, c’est bien celle du chômage, non ? ● CORNER Vous voulez faire partie d’un réseau d’entrepreneurs dynamiques ? Wenst u in een netwerk van dynamische ondernemers te worden opgenomen? www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ Chambre de Commerce de Bruxelles Kamer van Koophandel Brussel Avenue Louise 500 Louizalaan 1050 Bruxelles-Brussel BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 5

De gauche à droite : Sophie Blondel (BHA), Jean-Claude Daoust et Thierry Willemarck (BECI), Miguel Van Keirsbilck (IZEO) et Roland Debuyst (BRA). APRÈS LES ATTENTATS DU 22 MARS Des mesures pour nos entreprises Face aux difficultés rencontrées après les attentats du 22 mars dernier, BECI et ses partenaires sectoriels ont engagé une large campagne en faveur des entreprises de Bruxelles, sur plusieurs axes : interpellation des décideurs politiques, soutien à l’image de Bruxelles, mais aussi mise en place d’outils d’assistance aux entreprises – dont le mini-site Stronger.Brussels. P assé le choc du 22 mars, c’est désormais au tour des entreprises d’être frappées. L’impact socio-économique qu’elles subissent sera vraisemblablement doublé par rapport au lockdown de novembre et s’élargira à la périphérie, à partir de Zaventem. À l’heure où nous écrivons, on estime la perte moyenne du chiffre d’affaires dans les secteurs en lien avec le tourisme autour de 40 % – hôtels en tête, suivis des cafés et restaurants, du commerce et du divertissement. À politique inchangée, on peut désormais craindre une forte croissance des faillites pour 2016. Les pertes d’emplois risquent de se compter en milliers, singulièrement pour les postes les moins qualifiés. BECI ne reste pas les bras croisés. Son action stronger.brussels a été dévoilée le 19 avril. Stronger.brussels, c’est un appel de ralliement qui se traduit d’abord par une action commune vis-à-vis du politique, tous partis, tous niveaux, afin d’améliorer, d’amplifier, d’augmenter les mesures prises ou à prendre en matière de taxation afin de soulager temporairement les entreprises à court de liquidités. Pas de client signifie pas d’argent pour payer les salaires, l’ONSS et l’INASTI, la TVA, les taxes (hôtels, terrasses…). La nécessité est adressée à l’Union européenne, l’Etat fédéral, la Région bruxelloise. Certes les reports de paiement sont un pas dans la bonne direction, les sommets sociaux extraordinaires et les rencontres avec les entreprises indispensables, mais ce sera encore insuffisant pour passer la crise. Stronger.brussels, c’est certainement une action de communication très large en Belgique et à l’étranger. Au-delà des visites d’Etat et des campagnes ciblées ou locales, c’est la volonté de financer une initiative privée pour restaurer l’image écornée d’une ville et d’un pays. C’est également le renvoi au numéro d’appel du Centre pour Entreprises en difficultés (02 643 78 48) et la mise en onde d’un mini site www.stronger. brussels qui centralise les informations les plus critiques pour les entreprises en crise. Au-delà, une trentaine de conseillers 6 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 et experts sont mobilisés pour prendre en charge les dossiers les plus urgents et les plus spécifiques. Des sessions d’information sont également organisées avec des représentants publics et des experts. Stronger.brussels, c’est aussi la volonté de tirer les leçons de ces mois terribles et non seulement passer la crise, mais aussi changer pour plus de résilience de chaque entreprise. Car le monde a changé le 22 mars pour nous tous. C’est certainement la fin de l’innocence à la sauce belge. De nombreux outils existent au départ du Business Model Canvas revu et amplifié, afin d’analyser tous les aspects de l’entreprise pour la rendre capable de s’adapter à toutes les situations. Parallèlement, de nombreuses formations sont lancées sur la gestion de crise et les plans de continuité d’activités, l’analyse de risque, les gestes qui sauvent et la gestion post-traumatique. Stronger.brussels, c’est enfin rappeler chaque jour cet adage de Nietzsche, sans doute éculé, mais jamais dépassé : « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort ». Rallier le public et le privé autour d’une cause commune qui est notre modèle démocratique , notre économie de marché et notre système social performant. Du plus modeste commerçant à la plus grande compagnie aérienne, de la créatrice de mode à l’hôtel de prestige, du petit exportateur de software à la multinationale, nous allons nous retrousser les manches et offrir une réponse à cette crise inédite, car subite, étrangère à notre pensée et nos modes de vies, et proposer encore d’autres initiatives originales, créatives, surprenantes et surtout… pacifiques ! ● Plus d’info : www.stronger.brussels CEd – Centre pour Entreprises en difficulté : http://ced-com.be

Adele aussi est intérimaire. Chez Daoust, la star c’est vous ! Découvrez votre job de rêve sur daoust.be Welcome to the Family! E.R. : G. Daoust - Daoust s.a. - Galerie de la Porte Louise 203/5, 1050 Bruxelles - 02/513.14.14 - info@daoust.be. Agréments : Bruxelles : 00391, Wallonie : W.INT/SO/RS/RE.22, Flandre : VG.163.BUOP.

THINK TANK TOUR DES COMMUNES À MI-MANDAT De Bruxelles-Ville à Watermael-Boitsfort BECI poursuit son tour des communes bruxelloises, trois ans après avoir proposé sa « Charte communale » aux partis politiques. Propos recueillis par Olivier Fabes Bruxelles : un dynamisme privé jamais vu mais de lourdes inquiétudes Au tour du très exposé Yvan Mayeur de se prêter à l’exercice d’introspection à mi-mandat. Avec une grille d’analyse exceptionnelle et grave, tant le cœur de la Région-capitale est encore marqué par les attentats. Même si, en cette belle journée de mi-avril, les abords de la Grand-Place semblent retrouver leur animation... et le maïeur toute sa combativité. Jusqu'à l'aveuglement ? circulation, mais j’ai une échevine (ndlr : Els Ampe, Open VLD) qui mène une réflexion profonde par rapport aux rues à sens unique et qui s’entoure de techniciens. On va gagner en fluidité, en rapidité pour arriver au centre-ville. Et on a supprimé le trafic de transit. Moi, je n’avais pas d’opinion, sauf que je vois que ça marche. Donc je suis d’accord avec elle. À valider sur une plus longue période… Avant la mise en place du plan de circulation et du piétonnier, c’était embouteillé tout le temps. Il y a une espèce d’amnésie par rapport à tout ce qu’on a vécu comme encombrements, au lieu de reconnaître l’effectivité de nos politiques. Par rapport à cette ville qui essaie de se redresser, y a-t-il déjà quelques signes positifs ? Il ne faut pas minimiser. Nous avons vécu le « lockdown » fin novembre ; les conséquences ont été immédiates, elles ont malheureusement perduré. Alors que début mars augurait d’une tournure positive, le 22 mars arrive et on replonge dans une situation catastrophique. Nous sommes en vraie difficulté, non seulement pour tous les acteurs économiques et commerciaux, mais aussi pour le budget de la ville ellemême. Quelle est l’estimation de coût à ce stade ? On n’est pas encore fixés, mais notre budget ne tient plus la route. Je ne sais pas comment on va s’en sortir... Yvan Mayeur Cela fait du bien de voir à nouveau un peu de monde sur les terrasses ... Yvan Mayeur : Bien sûr. Mais écrivez-le s’il-vous-plaît ! L’image que donnent certains du centre-ville, y compris certains acteurs économiques ou commerciaux, renforce la spirale négative. Je n’ai jamais mis si peu de temps pour arriver en centre-ville. Le signe aussi d’une anormalité... Pourquoi ? C’est peut-être le signe que notre plan de circulation fonctionne. Je ne suis pas un idéologue des plans de 8 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 Trop tôt pour parler de retour à la normale, donc ? Peut-être que dans un mois, si le temps est clément, le tourisme pourra reprendre. Mais notre premier problème, ce sont les tour-opérateurs. Dès lors que certains d’entre eux ne garantissent plus un certain nombre de voyageurs, l’impact est énorme sur le secteur hôtelier, et pas uniquement. En prenant mes responsabilités, j’ai permis que des activités puissent se tenir, alors que les recommandations étaient de ne pas le faire. Les Plaisirs d'Hiver ont quand même attiré 1 million de personnes (ndlr : contre 1,5 million en 2014). On a sans doute évité des faillites en décembre. Votre stratégie de piétonisation du centre-ville ne fait évidemment pas l'unanimité... J’observe dans le Pentagone une dynamique jamais vue depuis 20 ans. Je vois les investisseurs privés qui arrivent, tant en immobilier résidentiel qu’en surfaces commerciales. Il y a plein de projets : la redynamisation du Centre Monnaie ; Carrefour qui revient dans le centre-ville avec un hypermarché, sous le piétonnier ; de nouveaux établissements qui ouvrent à Saint-Géry... et puis 1.000 logements nouveaux en préparation. Le chancre de l’Îlot Sacré, le plus vieux de Bruxelles, est en rénovation. Tout s’est vendu comme des

THINK TANK petits pains, à un prix moyen de 4.000 euros du m². Certains diront que c’est de la gentrification, bon, mais pas à la place de logements existants. Ce sont 1.000 ménages des classes moyennes supérieures qui vont consommer à pied dans le centre-ville. Le public a tout fait depuis 20 ans ; c’est la première fois qu’il y a une telle dynamique du privé. Le défi, c’est de tenir le coup à un horizon de trois ans. J’espère que les attentats n’auront qu’une conséquence conjoncturelle. Le revers de la médaille, ce sont ces entreprises qui quittent Bruxelles pour la périphérie… Oui, mais il y en a aussi dans l’autre sens. Il y a des mouvements au sein même du centre-ville, mais pas de fuite. Regardez Engie, Allianz, Interparking... Qu’avez-vous fait pour faciliter la vie des entreprises ? (Réfléchit) Nous avons dialogué avec tous les investisseurs pour leur permettre d’aller plus vite. Je les reçois, mon bureau est ouvert. Venez nous parler de vos difficultés au lieu de les subir. On soutient l’entrepreneuriat. C’est parfois une question d’image, mais c’est une image fondamentale. Sur l’image internationale écornée auprès des investisseurs, que faire ? Deux projets sont emblématiques pour nous : celui du Canal et le développement de Tour et Taxis. Et bien évidemment Néo, au Heysel. Nous avons reçu des demandes de développement commercial de belles enseignes. Et puis on revient au piétonnier, sorte de shopping center à ciel ouvert. Quand tous les travaux seront finis, espérons d’ici deux ans, les détracteurs pourront juger sur pièce. Le centre-ville dépérissait depuis 15 ans. Il fallait produire un choc. Notre image à l’international tendait à s’améliorer, avant les attentats évidemment. Qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ? Je constate au sein des réseaux de maires des grandes villes européennes et mondiales que les gens sont très intéressés par Bruxelles. Une ville très cosmopolite. Une de ces grandes villes mondiales où beaucoup de gens se retrouvent. À l’instar de Paris, Londres, New-York, nous avons ce même cachet. Watermael-Boitsfort se prépare à l’après-Axa Olivier Deleuze, seul bourgmestre Écolo en Région bruxelloise, est à la tête d’un « grand village ». Avec moins de 25.000 habitants, la très verte Watermael-Boitsfort est plus connue comme un endroit où il fait bon vivre – pour ceux qui en ont les moyens – que comme pôle économique. Néanmoins, le commerce (de proximité) y est vivace et quelques belles PME de services s’y sentent bien. Seule ombre au tableau : l’accessibilité, qui n’est pas étrangère au prochain départ de la plus grosse entreprise de la commune, Axa Belgium (ex-Royale Belge). Que va devenir cet énorme bâtiment d’Axa, où travaillent plus de 2.300 personnes ? Olivier Deleuze : Je n’en sais rien. Des tas de rumeurs circulent. Je rencontre tous les six mois une responsable de Cofinimmo, le propriétaire. Ce bâtiment, c’est une épée de Damoclès sur les finances de la commune : Axa génère 4,5 % des rentrées communales (ndlr : soit environ 2 millions en taxes). Ce départ BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 9 SAVIEZVOUS QUE ... une assurance responsabilité civile de chef d’entreprise peut couvrir également vos avoirs privés, en plus de votre responsabilité de dirigeant ? Votre fonction de dirigeant ou d’entrepreneur vous expose à des risques importants. Heureusement, il existe une assurance intelligente qui couvre votre fonction, votre capital privé et même jusqu’à votre famille. Avec ce conseil pratique, votre courtier vous apporte une nouvelle preuve qu’il est votre meilleure assurance. Il défend vos intérêts en toute indépendance et vous protège comme dirigeant mais aussi comme personne privée. Trouvez un courtier indépendant près de chez vous sur courtierenassurances.be et découvrez comment il fait la diff érence.

THINK TANK Cela augmente la pression pour couvrir le loyer. Et ceux qui sont propriétaires peuvent être tentés de revendre... Plus les problèmes d’accessibilité ... C’est effectivement notre grand défi, le manque de places de parkings. Il n’y a pas d’horodateurs dans la commune et nous ne comptons pas en installer tant que la pression automobile ne nous y oblige pas. Notre seule solution est de pousser à la rotation. Nous multiplions dès lors les zones bleues, avec généralement un stationnement limité à deux heures. Dans les quartiers commerçants, nous avons introduit une limite à 30 minutes. Je sais que cela n’arrange pas les restaurateurs mais cela nous apparaît comme la seule solution. Olivier Deleuze est symptomatique des problèmes d’accès à notre commune, en particulier pour les travailleurs du nord du pays. En voiture, c’est la garantie de bouchons matin et soir, et en transport en commun, il y a encore un bout de chemin depuis la gare centrale... Quel est l’intérêt de la commune ? D’abord, que l’immeuble reste le moins longtemps possible inoccupé. C’est important pour nos commerçants, nos restos. Ensuite, je préférerais des logements que des entreprises car c’est plus sympa pour la vie locale, mais on verra bien ... Axa, c’est la grosse exception dans la commune ... Oui. Il y a quelques autres grosses boîtes qui ont leur siège social ici, mais elles sont peu pourvoyeuses d’emplois. Notre tissu économique, ce sont essentiellement les commerces et les PME, avec quelques beaux exemples au Souverain 100, sur la Chaussée de La Hulpe – réunis notamment par l’initiative Hulptrade – ou encore l’agence web eMakina, rue Middelbourg. Comment se porte le commerce ? Nous avons beaucoup de commerces locaux et une belle diversité, autour de quatre quartiers que sont Wiener-Middelbourg, Dries, Keym et Archiducs. Ce commerce de proximité crée du lien social et nous essayons de le renforcer par tous les moyens. Mais tout n’est pas rose. Le revers de la médaille du pouvoir d’achat élevé dans notre commune est que l’immobilier est cher, y compris pour nos commerçants. 10 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 L’alternative est d’inciter les gens à ne pas prendre la voiture ... Watermael-Boitsfort a intérêt à ce que ses habitants fassent leurs courses près de chez eux. Et l’écologiste que je suis ne voit pas d’intérêt à ce que des gens soient obligés de prendre leur voiture pour aller au shopping d’Auderghem. Le but n’est pas de forcer les gens à faire toutes leurs courses sans voiture, mais qu’ils aient la possibilité de le faire. Dans le cadre du nouvel aménagement de la place Keym (ndlr : le plus gros chantier de la législature, 2 millions d’euros), le nombre de places de parkings reste inchangé et un parking en zone bleue sera aménagé en souterrain. On ne peut pas demander aux gens de porter leurs grosses courses sur leur dos ou leur porte-bagages. De plus en plus d’habitants vont faire leurs courses dans des shopping centers en Brabant wallon, non ? En partie peut-être, même si j’ai l’impression que la concurrence, c’est Auderghem plutôt que Wavre. Je ne pense pas qu’il faille copier ce qui se fait ailleurs. De toute façon, nous n’avons pas de terrain pour construire un centre commercial. Cela ne veut pas dire qu’il faut tout miser sur le micro-commerce, mais il faut en tous cas inciter les gens à consommer près de chez eux. Avec l’échevin du commerce, nous organisons des tas d’événements du genre Halloween, apéros urbains, marché de Noël, pour que les gens sortent de chez eux et se rendent compte qu’il y a de chouettes commerces dans leur quartier. Il y a par ailleurs une idée dont je voudrais vous parler... Je vous écoute ... Autour de 350.000 personnes viennent chaque jour travailler à Bruxelles. Pourquoi ne pas les inciter à y faire davantage leurs courses ? La Région dispose désormais d’une certaine autonomie fiscale. Pourquoi ne pas imaginer un incitant, style ticket service ou monnaie locale, qui permettrait aux personnes travaillant ou habitant à Bruxelles d’acheter un chouia moins cher auprès des commerçants locaux ? On peut même imaginer que les employeurs jouent un rôle de distribution ou d’information dans le cadre d’une vraie incitation, sonnante et trébuchante, à consommer à Bruxelles. Au niveau de notre commune, cela pourrait aider des commerces parfois en difficulté alors qu’il y a des centaines de salariés dans des entreprises prospères à deux pas. ●

THINK TANK POUR OU CONTRE La motivation du licenciement ? Depuis quelques mois, les employeurs ont l’obligation de motiver le licenciement d’un travailleur (aux termes de la CCT n°109). Certains y voient une mesure de protection supplémentaire pour les travailleurs, d’autres un nouvel alourdissement dans la gestion du personnel. Deux interlocuteurs, deux points de vue. Gaëlle Hoogsteyn Phillippe Van Muylder, Secrétaire Général de la FGTB Bruxelles Introduire une CCT relative à la motivation du licenciement était nécessaire, au sens où divers instruments juridiques (européens ou internationaux) commandaient d’inscrire ce principe dans le droit belge : je pense à la convention 158 de l’OIT, à la Charte sociale européenne ou encore à la Charte des droits fondamentaux de l’Union. Rappelons-nous qu’avant cette CCT, il était parfaitement licite, pour un employeur, de se séparer d’un travailleur sans motif particulier. Le sens commun aussi exigeait davantage, de jour en jour, une « explication » pour chaque licenciement. Aujourd’hui, l’opinion publique ne supporte plus trop les rentes de situation ni les décisions arbitraires. Ce n’est pas anormal… Je ne dispose évidemment, à ce stade, d’aucune étude statistique sur l’impact que cette CCT aura sur les licenciements abusifs. Antérieurement à l’entrée en vigueur de la CCT 109, il existait deux régimes en matière d’abus du droit de licencier : le régime des employés, calqué sur le droit commun (où un abus de droit supposait un exercice « méchant » du droit de licencier et faisait reposer la charge de la preuve sur le travailleur) ; et le régime des ouvriers où, en compensation de délais de préavis beaucoup plus courts (beaucoup trop courts, selon moi), la charge de la preuve du « non-abus » reposait sur l’employeur. Désormais, chaque travailleur (ex-« ouvriers » comme ex-« employés ») pourra se prévaloir (à certaines conditions) d’un licenciement « manifestement déraisonnable ». Mais, dès lors que l’employeur aura communiqué les raisons du licenciement, la charge de la preuve sera partagée… Du côté patronal, on estime que CCT alourdit encore une gestion du personnel déjà très complexe. Sans verser dans les slogans faciles, je constate que, de manière générale, les employeurs, si prompts à vouloir imposer des obligations aux demandeurs d’emploi, rechignent, pour ce qui les concerne, à toute contrainte. Permettez-moi un commentaire personnel : ce n’est pas raisonnable… Jean-Claude Daoust, Administrateur délégué, Daoust Interim Personnellement, je pense que cette nouvelle CCT n’était pas nécessaire. En Belgique, tant au niveau fédéral que régional, nous assistons ces dernières années à une addition de nouvelles règles. Gérer du personnel est devenu très lourd et très complexe. Bien souvent, quand une idée apparaît, on en fait une nouvelle loi sans se poser la question de la plus-value. Je plaide pour davantage de légèreté dans la législation qui entoure les ressources humaines. Cette complexité n’encourage pas à l’embauche. Toutes ces réglementations peuvent faire peur aux entreprises, en particulier aux PME dont les patrons sont déjà au four et au moulin. Dans le cas présent, cette CCT oblige les entreprises à prendre plus de précautions en cas de licenciement, comme sauvegarder des e-mails ou notifier des comportements inadéquats, des erreurs, des retards… Les entreprises doivent presque en venir à « monter des dossiers à charge » car, en cas d’enquête, elles doivent prouver qu’il existe suffisamment d’éléments probants pour justifier le licenciement. Cela éloigne le chef d’entreprise de sa mission première qui est de veiller à la rentabilité, à l’innovation et à la pérennité de son activité. Lorsqu’un licenciement se déroule de façon adéquate, c’est-à-dire avec suffisamment de transparence, on évite pas mal de sources de conflit. Chez Daoust, nous ne licencions jamais une personne sans l’avoir vue en entretien et lui avoir expliqué les raisons de cette décision. Et c’est l’attitude adoptée par la majorité des entreprises. Dans les faits, on constate d’ailleurs qu’il y a peu de demandes de justification du licenciement. Le licenciement fait partie de la vie de l’entreprise. De nos jours, plus personne n’imagine une société sclérosée qui travaillerait avec le même personnel durant 40 ans. De nouvelles technologies apparaissent, des métiers se créent… il est donc normal que les profils recherchés par les entreprises évoluent et qu’il y ait une certaine rotation au niveau du personnel. BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 11 ©Thinkstock

Découvrez nos vols locaux La diminution constante de la population des abeilles est un phénomène préoccupant. Elle a un impact sur la nature et sur la production alimentaire. Il nous semblait important d’agir. C’est pourquoi, Brussels Airport a installé deux ruches pouvant chacune accueillir 100 000 ouvrières, 5 000 faux bourdons et 2 reines. Les abeilles sauvages ont également 4 hôtels à abeilles à leur disposition. Une belle manière de participer à la préservation de la biodiversité de notre environnement immédiat.

INTERNATIONAL Exporter vos services dans l'UE ENTERPRISE EUROPE NETWORK Fournir des services dans les autres pays de l’Union Européenne est devenu beaucoup plus facile depuis quelques années. En tant que prestataire belge, vous pouvez le faire sans pour autant devoir créer une société ou une succursale dans le pays-cible – au moins dans un premier temps. L es services constituent la plus grande part de l’économie européenne : plus de 70 % du PIB de l’Union – plus encore dans certains pays – et cette part reste en croissance. Et cependant, ils représentent sans doute la « dernière frontière » du marché unique, dont l’objectif affirmé dès 1957 était d’assurer la libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et… des services. Or, ce n’est que dans un passé très récent que cette « quatrième liberté » a connu des avancées significatives grâce à deux textes législatifs : la « directive services » (dite « Bolkestein ») de 2006 et le Traité de Lisbonne de 2009, qui ont levé une bonne part des obstacles au franchissement des frontières internes de l’UE. Des dispositions qui ont encore été renforcées par la jurisprudence de la Cour européenne de justice. Activité temporaire ou durable ? Si vous êtes un prestataire de services établi en Belgique (par exemple un architecte, un photographe… ), vous pouvez désormais exercer votre activité dans les autres pays de l’UE sans y créer de société ou de succursale – du moins à titre temporaire – et sans devoir respecter l’ensemble des procédures administratives de ces pays (telles que l’obtention d’une autorisation préalable pour l’activité en question). C’est une possibilité utile, notamment pour fournir un service ad hoc à un client établi dans un autre pays de l’UE, ou pour tester un marché avant d’éventuellement vous y implanter. Cette possibilité s’applique à l’ensemble des services, à l’exception de certains secteurs spécifiques : services financiers, services de sécurité privée, jeux d'argent, notariat, agences d’intérim, services de télécommunications, services audiovisuels et électroniques, qui répondent à des règles différentes. En sont également exclus les services d’intérêt général tels que les soins de santé. La période durant laquelle l’entreprise peut fournir ses services dans un autre pays n’est pas clairement définie par la législation européenne. Dans certains pays, le délai est de trois mois ; dans d’autres, de six mois, voire davantage. Il se peut que l’activité doive être notifiée aux autorités publiques locales. Par ailleurs, l’entrepreneur doit vérifier si sa profession est réglementée dans le pays où il veut fournir ses services et s’il lui faut obtenir une reconnaissance de ses qualifications. Les éventuelles restrictions sont strictement balisées et doivent être justifiées par le pays en question (par exemple pour des raisons d’ordre public, de santé publique ou de protection de l’environnement). Si votre activité sur place se prolonge ou devient fréquente, il vous faudra sans doute établir une société ou une succursale – et dans ce cas, il faudra bien sûr vous conformer à la législation locale en matière d’établissement commercial. Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’une activité temporaire ou durable, vous pouvez vous informer auprès des guichets uniques établis dans chaque pays de l’UE (http://ec.europa.eu/internal_market/eu-go/). Obligation de service La liberté de circulation des services implique en corollaire des obligations pour les prestataires : la non-discrimination entre les clients. En d’autres mots, le fournisseur établi en Belgique ne peut refuser ses services à des clients résidant dans d’autres pays de l’UE. Telle est la règle générale, mais il peut évidemment y avoir des raisons valables qui justifient que le service ne puisse être fourni ou que les prix soient majorés, par exemple en fonction de frais de stockage ou de livraison, ou de surcoût administratif. Mais dans ce cas, il convient de communiquer ces conditions – et de s’assurer qu’elles ne soient pas discriminatoires. ● Info : Jean-Philippe Mergen 02 210 01 77 – jpm@beci.be Emmanuel Robert BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 13 ©Thinkstock

INTERNATIONAL IWEC 2016 « Nous voulons fédérer les meilleurs entrepreneurs féminins du monde » Bruxelles accueillera, du 6 au 8 novembre prochains, l’International Women’s Entrepreneurial Challenge (IWEC). Nous avons rencontré Carmen Castillo, ellemême distinguée en 2010 et vice-présidente de la Fondation IWEC depuis 2014. Annick Claus F ondée il y a une dizaine d’années pour constituer un réseau mondial de femmes d’affaires, l’IWEC fait fonction de plateforme d’échange de savoir et d’expérience, tout en facilitant les contacts entre des entrepreneurs et chefs d’entreprise féminins du monde entier. « J’ai été séduite par le concept et le potentiel de l’IWEC dès le premier contact », se souvient Carmen Castillo. « Bien des organisations féminines s’efforcent d’aider des femmes sur la route de la réussite, mais tel n’est pas le propos de l’IWEC. Nous distinguons les femmes d’affaires qui ont réussi et nous nous attachons à développer un réseau mondial pour leur permettre de développer leurs entreprises davantage encore et d’accéder aux marchés internationaux. » Seulement le top 3 Carmen Castillo L’IWEC se développe rapidement depuis que Mme Castillo en est la vice-présidente. « J’ai 24 ans d’expérience en tant que femme d’affaires aux États-Unis. C’était précisément le genre de savoir-faire dont l’organisation avait besoin. Je lui ai transmis ma vision, que nous suivons actuellement. Nous voulons grandir ! L’objectif est de fédérer les meilleures femmes d’affaires d’une centaine de pays. Nous en sommes à quarante actuellement ; c’est un bon début. Je rêve d’une IWEC qui deviendrait les Nations Unies de l’élite de l’entreprenariat féminin ! » Le fonctionnement de l’IWEC répond à une discipline rigoureuse mais transparente. Chaque Chambre de Commerce dans chacun des pays peut nominer cinq candidates. L’IWEC s’appuie ensuite sur un questionnaire étoffé pour définir lesquelles pourraient prétendre à un Award. Mais la barre est placée très haut : l’entreprise doit réaliser un chiffre d’affaires minimal de 1,5 million de dollars (1,35 million d'euros), la nominée doit détenir au minimum 51 % de l’entreprise, il est tenu compte du nombre d’années d’activité, du nombre de collaborateurs, etc. L’IWEC termine la procédure par une interview des nominées avant de choisir trois gagnantes par pays. Des collaborations internationales La cérémonie des Awards se tient chaque année dans une autre ville. Après New York, Barcelone, Stockholm et Istan14 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Après Istanbul 2015, c’est Bruxelles qui accueillera l’IWEC en 2016. bul, c’est à présent le tour de Bruxelles. Plus d’une cinquantaine de gagnantes sont invitées à la conférence et à la cérémonie de l’IWEC, du 6 au 8 novembre, dont le thème sera « Connecting Women Businesses Globally: Building a Viable Future ». « Chaque gagnante peut se présenter, elle et son entreprise, durant la conférence. Elle y parle des défis qu’elle a dû surmonter et de la façon dont elle s’y est prise. Des témoignages éloquents ! L’événement prévoit aussi des ateliers et des séminaires qui accueillent des conférenciers d’envergure. La journée se termine par une soirée de gala et la remise des distinctions. » Compte tenu de l’objectif de l’organisation, il est évident que les gagnantes précédentes sont également invitées. Les rencontres entre ces dames peuvent être le point de départ de nouvelles réussites. « Mon entreprise s’appelle SDI International. C’est un nom qui compte sur le marché de la gestion de la chaîne d’approvisionnement », explique Mme Castillo. « Il y a trois ans, j’ai rencontré lors de la conférence qui se tenait au Pérou, une femme d’affaires sud-africaine. Elle m’a introduite dans son pays et nous sommes devenues partenaires en affaires. Voilà toute l’utilité de l’IWEC : sans la fondation, je n’y serais jamais parvenue ! Bien d’autres collaborations ont vu le jour. Par exemple, deux anciennes lauréates collaborent actuellement à la construction d’écoles. Un exemple parmi d’autres. Nous voudrions poursuivre dans cette voie et essayer de rapprocher des membres qui présentent des compatibilités. » ● Info : Sabine Soetens, 02 643 78 12, sso@beci.be. R.A. R.A.

The 2016 edition of the International Women’s Entrepreneurial Challenge hosted by the Brussels Chamber of Commerce Au programme : conférence, awards, gala Quand ? Du 6 au 8 novembre 2016 | Où ? À Bruxelles Appel à canditatures Vous êtes une femme entrepreneur, propriétaire majoritaire de votre entreprise, avec un chiffre d’affaire de plus de 1.350.000€ ? Alors c’est vous que nous recherchons ! Posez votre candidature sans plus attendre ! Vous désirez étendre votre réseau de clientèle et partenariat, développer votre business, partager vos connaissances et en apprendre plus sur les meilleures manières de développer votre business mondialement ? Si vous désirez faire partie du network IWEC rassemblant des femmes d’affaires des 5 continents, alors ne ratez pas cet événement qui se déroulera cette année à Bruxelles. Plus d’infos : www.beci.be/events ou contactez Sabine Soetens : sso@beci.be | VOTRE LOGO ICI ?

Publi-reportage Isabelle Duvillier Chargée de Recrutement au Chirec depuis 6 ans “Ce qui compte pour nous, c’est la valeur des personnes que nous engageons. Pour travailler dans un hôpital, la motivation est un facteur essentiel mais le partage de certaines valeurs, l’expertise et l’ouverture d’esprit sont également des qualités indispensables.” ‘‘Actiris nous permet de nous décharger en confiance d’une partie du travail, extrêmement énergivore. C’est une relation win-win. ’’ Le Chirec, groupe hospitalier réparti sur 5 sites (dont 4 à Bruxelles) compte aujourd’hui plus de 3.000 collaborateurs (dont plus de 2.300 à Bruxelles). Les ressources humaines fonctionnent de manière centralisée pour l’ensemble des recrutements. En 2017, un nouveau site ouvrira ses portes à Delta. ✓Comment s’est déroulé votre premier contact avec Actiris ? En 2012, un consultant de Select Actiris est venu me présenter ses services et je me suis dit : “Pourquoi ne pas essayer ?“. Depuis, Actiris soutient le Chirec pour ses recrutements. Si je devais qualifier notre manière de travailler, je dirais que la collaboration est “fluide” et “agréable”. En plus, Actiris est très réactif. Le service est non seulement gratuit mais aussi efficace : notre contact privilégié est spécialisé dans notre secteur. ✓En quoi Select Actiris vous a aidé dans vos recrutements ? Actiris nous permet de nous décharger en confiance d’une partie du travail, extrêmement énergivore. C’est une relation win-win. Les délais sont clairs et respectés. Satisfaits des candidats présentés, nous avons amplifié notre collaboration. CHIREC en chiffres • 3.000 collaborateurs • 200 recrutements par an 42 nationalités 20 80%% de femmes Avec le soutien du Fonds social européen ✓Quelles sont, selon vous, les caractéristiques d’un bon recrutement ? Il est important d’avoir un descriptif de fonction qui soit clair. L’analyse préalable des besoins est indispensable si on veut ne pas se tromper. Il est important qu’il n’y ait pas de malentendu lors de l’engagement. Au sein du Chirec, nous comptons 90 fonctions différentes : du nursing, du paramédical mais également des fonctions plus classiques (cuisine, sécurité, financier…). Dès le début du processus, nous travaillons avec le responsable hiérarchique. Select Actiris nous permet de faire une sélection à la source en tenant compte de nos critères. Nous sommes une entreprise qui fonctionne 24h/24. Le patient est toujours au centre de nos attentions, et ça Select Actiris l’a bien compris. Vous aussi vous souhaitez tester nos services ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit ! www.actiris.be

TOPIC L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Il n’y a pas que le PIB Peut-on considérer l’ensemble de la valeur financière générée par un État comme un indicateur fiable de son niveau de vie, du bonheur de ses citoyens ? Poser la question, c’est y répondre… Nombreux sont ceux qui tentent de définir des indicateurs plus complets, et surtout plus proches des besoins humains. La richesse générée n’indique rien de sa répartition, de l’espérance de vie, de l’accès des citoyens à l’éducation, à la justice, à un environnement peu pollué, etc. R este que l’exercice est des plus complexes : comment mesurer le bonheur, l’épanouissement d’une population, selon une méthode reproductible partout ? Actuellement, le Produit Intérieur Brut (PIB) reste l’indicateur le plus utilisé, même si ses limites sont connues. Il mesure l’intégralité de la valeur produite par les entreprises, les pouvoirs publics, la société civile, etc. Certes limité, le PIB permet tout de même d’estimer de façon relativement précise l’évolution économique d’une société, avec ce que cela implique, théoriquement, de développements en termes de qualité de vie, de construction d’une classe moyenne, d’accès à des logements ou des soins de qualité. Impossible, par contre, d’y intégrer une quelconque dimension « durabilité », qui mesurerait la soutenabilité de son modèle, ou de prendre en compte les services non rémunérés. Précisons tout de même que le PIB n’a jamais eu l’ambition de se poser en indicateur-phare : il n’est devenu la référence qu’après la Grande Dépression dans les années 30 aux États-Unis. Depuis, les critiques ont été nombreuses. Les célèbres économistes James Tobin et William Nordhaus en ont dénoncé certains travers, et notamment celui des dépenses dites « défensives » : celles effectuées par les agents économiques, uniquement pour réparer ou se prémunir des dégâts causés par d’autres activités, sachant que tant ces activités que les dépenses défensives accroissent le PIB. Une activité extrêmement polluante gonflera donc doublement le PIB… Pire encore, une épidémie majeure ou une vague de criminalité auront également un effet très positif sur l’indicateur. Il y a aussi le fait que les services publics, l’enseignement et la sécurité notamment, sont particulièrement mal pris en compte dans le PIB classique. IDH, Bonheur Intérieur Brut… D’autres indicateurs ont depuis vu le jour, à l’image de l’Indicateur de Développement Humain (IDH), créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Objectif : se concentrer sur des aspects plus qualitatifs, quoique toujours quantifiables. Il agrège YAB trois composantes : l’espérance de vie à la naissance, l’accès à l’éducation (mesuré par la durée moyenne de scolarisation des adultes de plus de 25 ans) et le PIB par habitant, à parité de pouvoir d’achat. La prise en compte de l’espérance de vie permet notamment de se faire une bonne idée de l’accès à l’eau potable, à une alimentation saine ou aux soins médicaux. La dynamique s’est particulièrement accélérée après la publication en 2009 rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social. Nombre d’indicateurs tentent surtout de corriger les défauts du PIB, en retranchant la valorisation supposée de certaines inégalités et/ou en y ajoutant des points pour des externalités positives du point de vue social ou économique. Une démarche qui culmine avec la création, au début des années 2010, de l’Indicateur du Vivre mieux par l’OCDE : un outil interactif qui permet aux citoyens de comparer les pays en établissant eux-mêmes les critères prioritaires sur base d’une dizaine de thèmes, de l’enseignement à l’environnement en passant par l’immobilier. Le « Bonheur intérieur brut », créé par un organisme canadien, se base lui sur la mesure d’indicateurs concernant la sécurité économique, la consommation moyenne des habitants, le niveau d’égalité sociale et la qualité du capital humain. À noter qu’en Belgique, l’Institut des comptes nationaux a déjà choisi d’élargir le champ des activités économiques mesurées en estimant notamment la valeur de l’économie souterraine, ainsi que les revenus tirés de la prostitution, du trafic de drogues ou de la contrebande notamment. Plus largement, l’Institut fournit une foule d’indicateurs spécifiques et a récemment réévalué la valeur à attribuer aux investissements dans les soins de santé, par exemple. ● ©Thinkstock

©Thinkstock L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Le bonheur au travail ou la quête d’un sens nouveau À peine 12 % des salariés belges seraient motivés par leur emploi. Lourd constat, qui est rarement plus reluisant dans d’autres pays. Face à ce défi, de plus en plus d’entreprises se remettent en question et s’investissent dans les NWoW (New Way of Working). Reconnaissance, respect, bienveillance, responsabilités... Voilà peutêtre les clés qui ouvrent les portes du bien-être professionnel. E n 2011 paraissait un livre révélateur, The top 5 regrets of the dying (Les 5 plus grands regrets des mourants). L’auteure, Bronnie Ware, est une infirmière australienne. Pendant plusieurs années, elle a recueilli les témoignages de patients en fin de vie. Voici ces 5 regrets, par ordre décroissant de fréquence : « J’aurais aimé vivre la vie que je voulais vraiment », « J’aurais dû travailler moins », « J’aurais voulu exprimer mes sentiments », « J’aurais voulu garder le contact avec mes amis » et « J’aurais voulu m’accorder plus de bonheur ». Ces états d’âme ultimes nous confirment que les notions de bonheur et de travail sont intimement liées dans nos esprits. En 2012, l’institut américain de statistiques Gallup publiait1 des chiffres inquiétants sur l’engagement au travail. En Belgique, 12 % des salariés se sentent engagés alors que 66 % ne le sont pas. Les 22 % restants se sentent totalement désengagés… Les statistiques de l’Inami, de leur côté, indiquent que les cas de dépression et de burnout ont plus que doublé entre 2007 et 20142 . Dans ce climat de morosité, un livre « providentiel » survient en 2009 : Freedom, Inc (Liberté & Cie), co-écrit par Isaac Getz et Brian Carney. Les auteurs y développent le concept d’entreprise libérée : « Les salariés sont libres et responsables d’entreprendre toutes les actions qu’ils estiment les meilleures pour l’entreprise. » Michel de Kemmeter, entrepreneur et auteur (Bruxelles), du SPF mobilité ou du groupe Poult, dirigé par le Bruxellois Carlos Verkaeren. On peut supposer que notre société hiérarchisée évoluera v ers un écosystème collaboratif à l’horizon 2035 De nombreuses sociétés ont déjà pris conscience de ce problème sociétal et ont mis en place des nouveaux modèles de management. Les conséquences sont directes : amélioration du bien-être des salariés et augmentation sensible de la rentabilité, à l’instar d’Equal Partners Julien Ide 1 http://www.gallup.com/poll/165269/worldwide-employees-engaged-work.aspx 2 Sont prises en compte : les personnes sorties du marché du travail pour une période supérieure à un an et indemnisées par la Sécurité sociale. 18 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 R.A.

TOPIC Le cerveau adaptatif À la fin des années 80, le Dr Jacques Fradin et son équipe de l’Institut de Médecine Environnementale développent l’Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC). Cette discipline a pour objectif de faire le lien entre les neurosciences et la psychologie. Les chercheurs établissent la théorie suivant laquelle notre cerveau fonctionne en alternance selon deux modes : automatique et adaptatif. Le premier est enclenché « par défaut » pour permettre à notre cerveau de gérer des situations simples et connues en se basant sur nos habitudes, nos certitudes et ce que nous avons appris. Dès qu’un cas de figure complexe ou inattendu survient, notre cerveau bascule en mode adaptatif. Brigitte Durruty Après avoir été chef d’entreprise pendant 20 ans, Brigitte Durruty s’est tournée vers la psychologie et les sciences humaines. Installée à Bruxelles, elle est aujourd’hui praticienne certifiée en ANC, coach professionnelle, formatrice et auteure de plusieurs livres sur la gestion du stress. En 2015, elle publie Vivement lundi (Éditions de l’Homme), un ouvrage consacré au bonheur de vivre dans le milieu professionnel. En s’appuyant sur les modes automatique et adaptatif de notre cerveau, l’auteure nous amène à un point fondamental : si nous gérons des situations professionnelles complexes en mode automatique, notre cerveau génère du stress. Brigitte Durruty donne des pistes pour apprendre à contrôler un passage souple et fréquent d’un mode à l’autre afin de réduire ces tensions. Elle renvoie également les travailleurs devant leurs responsabilités. « Nous avons très peu de prise sur les éléments extérieurs qui déclenchent le stress. Par contre, on peut se mettre dans une dynamique positive et active pour sortir de la position fataliste de plainte. En acceptant de voir la réalité, nous pouvons aussi prendre du recul et réagir de manière plus adaptée. Nous sommes plus efficaces, plus souples et plus inventifs. En prenant ainsi nos responsabilités, nous retrouvons le plaisir de travailler. » La prise de conscience La recherche de sens. Voilà un idéal que l’on retrouve sur toutes les lèvres, ou presque. Nous assistons à un changement de paradigme dans le monde du travail. Selon Michel De Kemmeter, entrepreneur et auteur, il semblerait que cet éveil de lucidité ait été accéléré par les crises économiques. « Le choc des subprimes a provoqué un sorte d’apnée collective. Après avoir repris haleine, les gens ont commencé à se poser les bonnes questions. On a réalisé que le bien-être humain n’était en fait pas au premier plan, malheureusement occupé par la rentabilité. Nous avons compris qu’il était important de faire des choses en rapport avec nos intérêts, nos rêves et nos passions. Il y a eu ensuite la crise grecque et une vague émergente de robotisation. Et puis le printemps arabe, les nouvelles crises de l’euro… Autant d’événements qui nous ont fait comprendre que la recherche de sens et de cohérence est primordiale dans le monde du travail. » Cette quête de sens résonne intensément chez Equal Partners, un cabinet d’avocats au nom évocateur. La jeune entreprise, créée début 2015, s’est installée au 5e étage du bâtiment qui abritait l’INR, place Flagey. Dans l’open space qui surplombe les étangs d’Ixelles, l’avocat Eric Gillet se confie : « Lorsque je travaillais pour d’autres entreprises, je voyais beaucoup de gens qui gagnaient très bien leur vie mais étaient malheureux. Nous manquions cruellement de bienveillance, de confiance mutuelle et de transparence. L’intérêt personnel passait avant le collectif. Notre métier d’avocats avait perdu son sens car il était guidé par un business model très éloigné des préoccupations et du bien-être intrinsèque de l’humain. Les suggestions et les initiatives n’étaient pas les bienvenues. C’est pour cette raison que nous avons décidé de créer Equal Partners. » Liberté, égalité, diversité La liberté et l’égalité deviendrait-elle des conditions nécessaires dans les nouveaux modèles de management ? Eric Gillet répond : « Chez Equal Partners, nous sommes tous associés. On travaille sur une base collaborative. Il n’y a pas de chef et toutes les décisions sont prises en commun. Cette égalité supprime toute compétition et nous permet de travailler dans une ambiance très sereine. Chacun s’épanouit naturellement. Je crois que nous avons trouvé une forme de bonheur. » La liberté, maître mot, s’étend jusqu’à la rémunération. « Nous avons fixé une fourchette salariale. Tous les six mois, chacun évalue sa propre rémunération sur cette échelle. Le choix doit bien sûr être argumenté en fonction de certains critères. Si personne ne s’y oppose, le désir est respecté. Il peut même arriver que l’on fasse remarquer à un associé un peu trop modeste que sa proposition est sous-estimée. L’inverse se produit également, mais c’est beaucoup plus rare. Si tout cela fonctionne très bien, c’est parce que nous travaillons avec beaucoup de respect et de transparence. » Dans cette profonde transformation du paysage professionnel, on voit également fleurir de plus en plus d’espaces de coworking. Marie Brouwez est Business Manager de l’open incubateur Silversquare Louise. Elle nous explique en quoi ce type de structure est bénéfique pour le bien-être au travail. « Nous mettons entre autre des espaces Marie Brouwez (Silversquare Louise) BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 19 R.A. R.A.

TOPIC privatifs à disposition des entreprises. Mais la majorité de nos espaces de travail sont ouverts. Les gens changent de bureau tous les jours s’ils le souhaitent, en fonction de leur humeur ou du type de tâche qu’ils doivent effectuer. Cette liberté est très importante pour que chacun puisse trouver de l’harmonie et de la diversité dans son travail quotidien. Les professions exercées chez nous sont très nombreuses. Pour les PME, c’est très pratique car elles ont sous la main beaucoup de professionnels dont elles ont besoin. L’approche humaine est privilégiée car ils peuvent se rencontrer directement. » nouvelle forme de capitalisme des plateformes en ligne. Il faudrait y ajouter une dimension collaborative et permettre aux États de percevoir l’impôt au moment du paiement du service sous forme de précompte. » Sandrine Agie est spécialiste en communication corporate au sein de l’agence Whyte, dont elle est co-fondatrice. Elle nous offre quelques pistes qui permettraient d’améliorer le bonheur au travail dans le futur. « Les entreprises doivent développer le storytelling interne autant qu’en externe. C’est-à-dire, développer une Les structures pyramidales classiques sont en train de disparaître et chacun acquiert plus de liberté. Stanislas van Wassenhove, avocat, Alterforhum L’effondrement des pyramides Toutes ces nouvelles tendances semblent converger vers un système collaboratif qui place l’humain au centre du tableau. Mais également vers une remise en question des structures hiérarchiques. C’est précisément dans ce sens qu’évolue l’avocat Stanislas van Wassenhove. Il est membre fondateur de l’association Alterforhum, dont l’objectif est d’apporter une contribution active et des réponses humanistes aux problèmes liés aux ressources humaines. En janvier dernier, l’avocat a co-organisé, notamment avec l’agence de communication Whyte, un séminaire sur le futur du travail. Un futur qui s’articulerait autour de quatre thématiques : « Le premier point concerne la libéralisation de l’entreprise. Les structures pyramidales classiques sont en train de disparaître et chacun acquiert plus de liberté. Deuxièmement, nous assisterons de plus en plus à la fin de l’unicité du travail. Les gens auront plusieurs employeurs, plusieurs lieux de travail, plusieurs horaires et peut-être plusieurs professions. Le troisième thème concerne l’évolution de la sécurité et du bien-être. Finalement, la numérisation de l’entreprise bouleverse nos modes de communication, d’organisation et de structuration. De nombreuses fonctions disparaissent et sont remplacées par d’autres. Des plateformes mettent directement en liaison les utilisateurs et les fournisseurs de services. Si nous n’y prenons pas garde, nous allons recréer une 20 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 histoire cohérente qui permet aux employés de trouver du sens dans les changements vécus par l’entreprise. Deuxièmement, le service de communication interne doit être plus présent et établir des liens entre tous les départements. Ensuite, les dirigeants doivent quitter leur tour d’ivoire, occuper le terrain en informant en interne de façon régulière, ce qui permet d’éviter la propagation de rumeurs ou la persistance d’incompréhensions. Quant au leader, il doit montrer qu’il sait où il va avec une vision à long terme. Et finalement, il doit y avoir une cohérence totale entre les communications interne et externe. » (Whyte Corporate Affairs) Demain : l’écosystème collaboratif Michel De Kemmeter prône une prise de conscience collective pour faire évoluer notre société, à l’instar des thèmes développés dans le film Demain. L’aboutissement au bonheur se jouerait en deux temps. « La situation actuelle va d’abord générer encore plus de maladies chroniques et de troubles liés au burn-out. Nous serons alors entrés dans une phase de ‘dépression collective’ et la prise de conscience sera généralisée. Une partie de notre société hiérarchisée évoluera fort probablement vers un écosystème collaboratif avant l’horizon 2035. Une autre partie de la société n'aura pas fait ce choix personnel et collectif, et devra faire face à des défis énormes : peur, violence, dysfonctionnements, faillites... Tous les domaines sont concernés, de la raréfaction des ressources naturelles à la remise en Sandrine Agie question de l’enseignement, en passant par la mutation inévitable du monde du travail. » La responsabilité, la bienveillance, la reconnaissance, l’égalité, la liberté… Autant de valeurs qui nous permettraient d’être heureux au travail ? Beaucoup les ont expérimentées avec succès dans leurs entreprises libérées. On aurait envie d’y croire, voire d’adopter cette nouvelle richesse comme philosophie managériale pour le futur. Et nous octroyer, êtres humains, la priorité du bonheur. ● R.A. R.A.

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TOPIC L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Chief Happiness Officer : liberté et gaîté du travail Le concept de ‘chief happiness officer’ fait figure de rage aux États-Unis. Pareille fonction a-t-elle un sens ? Suffit-il d’organiser des festivités ? « Il s’agit avant tout de rendre les collaborateurs à la fois heureux et performants. » «D irectrice générale du Département Personnel et Organisation ». Voilà l’intitulé austère de la carte de visite de Laurence Vanhée, à ses débuts au SPF Sécurité Sociale en novembre 2010. Pas vraiment sexy. Elle lui a donc préféré le titre de « Chief Happiness Officer », gentiment emprunté à Tony Hsieh (l’entrepreneur américain de la boutique de prêt-à-porter en ligne Zappos) et au consultant danois Alexander Kjerulf. « J’étais convaincue, comme ces messieurs, qu’un sentiment de bonheur accru contribue aux performances », explique-t-elle. Selon la Liégeoise, ce vocable cadrait parfaitement dans la mutation que traversait le SPF Sécurité Sociale, en route vers le New World of Work. « Il m’a semblé important de tenir à l’œil la sensation de bonheur de chacun au cours du processus. Tout s’articulait autour de la liberté. Les collaborateurs pouvaient notamment décider d’utiliser ou non la pointeuse, avec des droits et des devoirs dans les deux cas. » Par ailleurs, la CHO et l’équipe RH ont organisé des événements auxquels les collaborateurs étaient libres de participer ou non. Exemple : une université d’été sur l’utilisation des médias sociaux. Une amélioration durable Une enquête de satisfaction a confirmé l’amélioration du bien-être des collaborateurs et de leur engagement. Laurence Vanhée livre des chiffres : « L’absentéisme a diminué de 26 % et le nombre de démissions spontanées, de 75 %. Nous avons suivi de très près une série d’indicateurs-clés de performance et nous avons établi une relation évidente de cause à effet entre les changements d’organisation et l’amélioration des résultats. » Dans l’intervalle, la notion de Chief Happiness Officer a fait rage aux États-Unis et plus particulièrement dans la Silicon Valley, qui expérimente volontiers de nouvelles méthodes pour préserver l’attractivité de l’environnement de travail. De notre côté de l’Atlantique, en revanche, l’exemple de Laurence Vanhée n’a d’abord guère suscité de vocations. Les rares CHO étaient habituellement des consultants. C’est d’ailleurs la voie que Laurence Vanhée a suivie : « Lorsque je travaillais encore pour le SPF Sécurité Sociale, j’étais souvent sollicitée pour donner des conférences sur le bonheur au travail et conduire des projets au sein d’entreprises. Le moment était donc venu de créer ma propre entité. » 22 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 Aujourd’hui, son bureau conseil Happyformance propose des conférences et de la gestion de projets. Cette gestion consiste à définir une stratégie RH davantage axée sur le bonheur au travail. Laurence Vanhée est convaincue qu’une transformation positive des orNous avons établi une relation évidente de cause à effet entre les changements d’organisation et l’amélioration des résultats Laurence Vanhée, Happyformance ganisations est possible : « Notre monde répond à l’acronyme de VUCA : volatile, uncertain, complex, ambiguous. Les entreprises doivent s’y adapter. Jusqu’à présent, elles l’ont fait par la négative, à force de restructurations, licenciements et reventes d’activités. Des décisions à court terme, pour réduire les coûts. Mais le monde économique commence à entrevoir que cette approche ne paie pas. Nous préférons des solutions positives, en nous appuyant sur la co-création : les idées sont celles des collaborateurs eux-mêmes. » Le personnel participe à des ateliers interactifs, en quête d’aspects qui contribueront à leur bonheur et à celui des autres parties prenantes. « Leurs conclusions et nos recommandations sont ensuite soumises au comité de direction. En cas de feu vert, nous constituons des groupes de projets qui travaillent chacun sur un thème susceptible de favoriser le sentiment de bonheur : les RH, la communication, le leadership, l’environnement de travail, la dynamique d’équipe etc. » Peter Van Dyck R.A.

TOPIC Bataille d’oreillers avec des clients Alexander Kjerulf, que Laurence Vanhée cite souvent, était autrefois à la tête d’Ikea Danemark. Il conseillait aux managers de saluer les collaborateurs chaque matin et d’être moins avares en compliments. Il y eut même cet instant mémorable où le chef du département Literie organisa une bataille d’oreillers entre le personnel et les clients. Laurence Vanhée aussi a vu apparaître des pratiques tout à fait atypiques. « Le SPF Sécurité Sociale a notamment lancé l’idée de confier à une ASBL la collecte du surplus de sandwiches prévus pour des réunions de travail. Une autre initiative, ‘Vis ma vie’, permettait d’exercer pendant un jour la fonction d’une autre personne. Tout cela contribue à la fierté du personnel. » Les psychologues du travail s’alignent partiellement sur cette philosophie. « Ces dix dernières années, l’accent s’est déplacé vers la psychologie positive », confirme Martin Euwema, professeur en psychologie des organisations, à la KU Leuven. « Auparavant, nous prenions en compte les facteurs aggravants, qui doivent toujours être tenus à l’œil face à la multiplication des burnouts. Malgré cela, comme pour rétablir l’équilibre, le concept anglais d’engagement – l’implication, donc – reçoit davantage d’attention. Personnellement, je trouve le concept de ‘happiness’ trop vague. Je préfère les notions d’enthousiasme ou de dévouement. » Quatre facteurs régissent l’enthousiasme : l’autonomie, le sentiment d’appartenance, l’utilisation des compétences propres et le sentiment de faire quelque chose de sensé. Le professeur Euwema y ajoute cette remarque : « J’ai entendu récemment l’interview d’une dame qui venait de gagner le prix des ‘meilleures toilettes de gare’. Elle estimait que sa mission était de veiller à ce que les gens puissent utiliser des toilettes propres. Elle était heureuse parce que son travail correspondait à ses compétences. C’est un constat important en matière de développement du personnel. Nous avons longtemps focalisé sur les limites des collaborateurs, mais s’efforcer d’améliorer les points faibles ne contribue pas souvent à améliorer le bien-être. En revanche, une approche valorisante – du style : quels sont vos atouts ? – y parvient sans problème. C’est ce que l’on appelle le jobcrafting. Encore un terme à la mode. » Des études montrent que notre sentiment de bonheur est d’ordre génétique pour 50 % et dépend pour 10 % des circonstances. Conclusion du professeur Euwema : « Cela signifie qu’il dépend à 40 % de nos pensées et de nos comportements, en sachant que la vie privée joue un rôle déterminant. Sans doute ne voudriez-vous pas d’un scénario à la George Orwell ou de méthodes japonaises où la bonne humeur est obligatoire et où chacun entonne l’hymne de l’entreprise... Ce serait épouvantable, n’est-ce pas ? Je ne crois pas en un CHO qui encouragerait chacun à se sentir ‘happy’ sur son lieu de travail. Celui qui veut améliorer le bien-être de ses collaborateurs devrait d’abord veiller à un bon environnement de travail et à des relations professionnelles saines. Ensuite seulement, on pourra songer à organiser une fête de l’entreprise. » Celui qui veut améliorer le bien-être de ses collaborateurs devrait d’abord veiller à un bon environnement de travail et à des relations professionnelles saines Martin Euwema, KU Leuven Contre la culture des rouspéteurs Et puis, s’il faut vraiment un CHO, autant qu’il opte pour une approche projet, estime le professeur. « Cette personne pourrait notamment analyser les améliorations utiles en matière d’ambiance de travail et de culture d’entreprise. Ces derniers temps, je suis régulièrement confronté à des entreprises où sévit une culture de grincheux. Quand on sait à quel point les émotions sont contagieuses, il y a tout intérêt à couper court à une mentalité de lamentations. Le CHO pourrait prendre des initiatives ciblées pour rendre l’ambiance plus positive, en commençant par prêcher l’exemple. Je connais un directeur qui a affiché des posters joyeux et qui s’est fixé pour objectif de dire quelque chose de positif à chacun. » Laurence Vanhée a traversé elle-même une période de burnout en 2008-2009 et s’est juré de ne plus jamais être aussi malheureuse. Elle a en horreur les CHO qui prennent leur mission trop à la légère. « J’enrage à la vue de ces jeunes CHO, sans guère d’expérience et qui organisent des barbecues et des compétitions de bowling. Tout cela est trop superficiel. D’ailleurs, pas besoin de CHO pour organiser des festivités réussies. Le CHO qui veut exercer un impact réellement positif doit aller bien au-delà. Il s’agit d’analyser l’organisation, le personnel et les KPI. Et n’oublions pas qu’un chief officer relève du comité de direction. Il a donc un rôle stratégique, à savoir la responsabilité de la mise en place des meilleures conditions de travail. L’objectif est de rendre les collaborateurs heureux, certes, mais aussi performants ! » ● BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 23 R.A.

TOPIC Connaissez-vous des gangsters ? L'ÉCONOMIE DU BONHEUR Il y en a à Bruxelles. Et des bons. Ils mettent la technologie, l’argent et l’intelligence au service des enjeux communs. Ils sont nombreux à composer la communauté MakeSense : 2.000 gangsters volontaires à travers le monde, dans 120 villes, dont Bruxelles depuis plus de trois ans. Ils se rencontrent lors d’événements ou d’ateliers, dont les « holds-ups ». Céline Bouton U n « hold-up », c’est un atelier participatif à la recherche de solutions pour résoudre un problème qui touche un entrepreneur social du réseau. Très créatifs, ces entrepreneurs explorent des pistes, créent des business, parfois en pionniers, pour répondre à des enjeux de société et avoir un impact positif sur notre économie comme notre terre. En cinq ans, ils ont fédéré plus de 30.000 personnes. Ashoka les a récompensés il y a trois ans, Google l’an passé. De cette communauté très diverse, basée d’Ho Chi Minh City à San Francisco, a émergé un pôle bruxellois fort actif qui a lancé, à la suite de Paris et Mexico, un incubateur d’entreprises sociétales : le SenseCube, qui accompagne depuis février six start-ups à fort impact environnemental ou social. Ils sont de plus en plus nombreux, ces entrepreneurs qui tentent une nouvelle approche du développement économique, de la répartition des biens communs ou des pratiques environnementales. Tous les pans de l’économie sont abordés (l’emploi, les déchets, l’agriculture et l’alimentation, l’éducation, les migrations, les transports…) pour faire grandir les projets les plus positifs. La dynamique et le développement de MakeSense, avec ses bénévoles aux profils variés (entrepreneurs, ingénieurs, économistes, développeurs, artistes…) et son réseau d’incubateurs, contribuent à aider les entrepreneurs sociaux en leur apportant des idées, de la visibilité, en les mettant en lien avec les bonnes personnes et en développant concrètement un maillage d’« entrepreneurs du changement ». Un tel éco-système permet de développer des opportunités en terme de transfert de compétences (puisque MakeSense est open-source), de tester différents marchés, de répliquer, de pousser les entreprises sociales à l’échelon supérieur... Le SenseCube, en ce sens, est bien plus qu’un programme d’incubation de start-ups; c’est une communauté d’early-adopters qui développent les idées de ses membres, un réseau international de contacts, un panel d’experts, de coachs, de gestionnaires de projets, avec des ateliers toutes les semaines… L’ouverture des portes de ce nouvel « espace d’intelligence collective », le 1er février dernier, a affiché complet. Tout comme le SenseCamp organisé en septembre dernier à Forest, en présence de Tony Meloto, CEO de Gawad Kalinga – l’un des plus grands entrepreneurs sociaux de la planète. 24 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 L’arme principale des gangsters : les post-it. Du design durable au studio mobile Le défi, désormais, c’est de faire avancer les six projets bruxellois retenus : Magma Nova (studio de recherche en design à base de biomatériaux et de micro-organismes); Unite (plateforme d’engagement d’individus et de coordination de communautés); Biomimika (cabinet de conseil en biomimétique); CoRe (application de vote citoyen pour encourager les centrales d’achats à plus de durabilité); Bandstrack (studio d’enregistrement mobile et services techniques musicaux pour tous) et Radis&Co (un lieu éphémère qui promeut, au-delà du circuit court alimentaire, un circuit court du déchet). Cette première promotion d’incubation intensive leur offrira des formations spécifiques pour leur permettre de faire grandir leur modèle, prototyper leur PMV (produit minimum viable), générer de l’impact, former une première communauté, développer leurs outils business et leur communication en ligne. Forts de leur succès, les gangsters récidivent et lancent en mai Make.Brussels, en partenariat avec Atrium. L’objectif du projet est à la fois de valoriser l’image du centre-ville et de renforcer l’attractivité et la dynamique commerciale des dix principaux quartiers commerçants du Pentagone, en invitant les riverains et les créatifs à co-construire des projets stimulants pour le territoire et les citoyens. Parallèlement, Bruxelles accueille le 20 mai le 3e Sommet sur l’Économie Systémique pour co-construire le monde de demain. ● Info : belgium.makesense.org; www.make.brussels; systemiceco3.eventbrite.com R.A.

TOPIC L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Quand les entreprises s’engagent Diriger une entreprise aujourd’hui, ce n’est plus seulement penser à son chiffre d’affaires. De plus en plus d’entreprises estiment qu’elles ont un rôle à jouer dans la société. Via une fondation ou via les membres de leur personnel, elles soutiennent des causes qui leur tiennent à cœur. Nous avons rencontré cinq d’entre elles. Gaëlle Hoogsteyn Engie : les enfants, le sport et l’éducation Créée en 2010, la Fondation Engie incarne l’engagement sociétal du groupe et de ses collaborateurs. En Belgique, elle soutient 26 projets d’insertion de l’enfance et de la jeunesse par l’éducation, le sport et la culture, pour 40.000 jeunes bénéficiaires. « La Fondation ne se contente pas de soutenir financièrement les associations », explique Mathieu Vandenbroecke, Manager Corporate Citizenship. « Nous nous efforçons aussi de les aider à développer leurs compétences et leur efficacité. » Dans ce cadre, bon nombre de collaborateurs, juristes, traducteurs ou comptables, offrent gracieusement leurs services. « De plus en plus d’employés – surtout les jeunes – sont très sensibles à la responsabilité sociétale. Le salaire seul ne les intéresse plus. Ils veulent aussi travailler pour une entreprise dont ils peuvent être fiers. » Une tournée d’un mois a conduit la célèbre « boîte à dons » à travers la Wallonie, avec des animations, dégustations, marchés de Noël ou concerts organisés par les agences Belfius. L’événement Stairs for Life – un marathon dans les escaliers de la tour Belfius – a conclu cette mobilisation en beauté. Au final, un montant record de 226.722 euros a été récolté pour Viva for Life. « Les membres du personnel ont répondu massivement. Au-delà des dons financiers, nous saluons leur investissement en temps et en énergie. La culture d'entreprise est sans aucun doute sortie grandie de ce projet commun. » Le projet BX Brussels est soutenu par la Fondation Engie. L’un des projets que soutient la Fondation s’appelle Bednet. Chaque année en Belgique, 2.000 jeunes sont éloignés de l’école à cause d’une maladie de longue durée. En Flandre et à Bruxelles, Bednet les met en contact avec leur classe via internet. Bednet a déjà aidé plus de 1.200 enfants depuis 2008. Dans le domaine du sport, la fondation soutient le projet BX Brussels de Vincent Kompany – un club de football qui lie étroitement les enjeux sportifs et sociaux. « Notre rôle est notamment d’aider à maintenir la cotisation à un niveau modique », déclare Mathieu Vandenbroecke. Actuellement, 1.000 enfants en bénéficient chaque année. Belfius et Viva for Life contre la pauvreté infantile Depuis deux ans, Belfius soutient Viva for Life, qui récolte des fonds au profit de la lutte contre la pauvreté infantile. À Bruxelles, elle concerne 4 enfants sur 10 ! « L’idée est que les petits ruisseaux font les grandes rivières. C'est pourquoi nous avons invité nos collaborateurs à organiser, durant leur temps libre, des initiatives afin de récolter des dons », explique Fanny De Pauw, Responsable CSR. Côté Flandre, Belfius soutient l’opération « Rode Neuzen Dag » et, au niveau national, elle est partenaire des Special Olympics. D’autres initiatives de mécénat et de solidarité sont regroupées au sein de Belfius Foundation, qui contribue par exemple au bien-être des patients hospitalisés via « Colour Your Hospital! ». Schneider Electric : de l’énergie pour tous Créée en 1998 sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Schneider Electric contribue à répondre aux problématiques énergétiques des plus défavorisés partout dans le monde. Dans les nouvelles économies, la Fondation soutient des projets de formation professionnelle dans les métiers de l’énergie. Dans les économies matures, elle lutte contre la précarité énergétique par des programmes de formation et de sensibilisation. Transversalement, elle soutient également des projets de sensibilisation au développement durable, qui montrent que, face au changement climatique, des solutions existent déjà. « Les entreprises d'aujourd'hui se doivent d'être à l'écoute du monde, de ses tendances et d'y apporter des solutions », commente Yves Roy, Responsable Communication. En Belgique, la priorité est de stimuler la formation professionnelle (aide à l'enseignement technique, organisation du concours inter-écoles Electromécanix, visites d’usines...) et de contribuer à la réduction de la précarité énergétique. BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 25 R.A. R.A.

TOPIC bien boire de l’eau. Des spécialistes viennent animer des workshops dans les écoles auxquelles nous offrons aussi des kits didactiques. L’eau, c’est la vie. C’est une chose à laquelle toute personne devrait avoir droit. C’est pourquoi nous estimons important de nous engager socialement et d’apporter notre (petite) pierre à l’édifice. » Yves Roy En Europe, celle-ci touche 50 à 125 millions de personnes, selon le BPIE (Buildings Performance Institute Europe). « Or, l’accès à l'énergie est un droit fondamental. Nous nous engageons à apporter des solutions innovantes pour répondre à ce défi. » Citons, par exemple, le développement d’une offre adaptée aux personnes en situation de précarité énergétique pour les aider à acquérir des habitudes d’éco-consommation. En Belgique, la Fondation travaille sur le terrain avec trois associations : Empreinte, AG EOS et Samenlevingsopbouw. Elle participe également à la plateforme de lutte contre la précarité énergétique de la Fondation Roi Baudouin. « Dans toutes nos actions, nous souhaitons intégrer au maximum le personnel de l'entreprise. Cela se traduit, par exemple, par la création du programme ‘Schneider Electric Teachers’ qui favorise l’engagement bénévole des salariés et des retraités dans des programmes de la Fondation. Pour être une entreprise de demain, il ne suffit plus d'être transparent, de dire ce que l'on fait et de faire ce que l'on dit. Aujourd’hui, il convient de faire ce que l'on est. » Spa et les 20 km de Bruxelles Spa soutient les 20 km de Bruxelles depuis leur première édition, il y a 37 ans ! Le jour de l’épreuve, plus de 120.000 bouteilles d’eau sont distribuées aux coureurs. « Avec cette action, Spa souhaite bien sûr soutenir les 20 km et, collatéralement, toutes les bonnes causes qui en bénéficient. Nous disposons d’ailleurs de notre propre équipe dans laquelle nos collaborateurs peuvent s’inscrire gratuitement », déclare Jean-Benoît Schrans, Directeur de la communication. « À côté de cela, nous souhaitons sensibiliser le grand public à l’importance de bien s’hydrater. » Trop de gens ignorent encore qu’il est nécessaire de boire 1,5 litre d’eau par jour. Par ailleurs, les enfants ont tendance à boire trop de sodas, au détriment de leur santé. C’est donc un public très large que Spa tente de sensibiliser. Dans ce cadre, en collaboration avec GoodPlanet Belgium, Spa soutient aussi le projet « Boire à leur santé » dans les écoles primaires. « Son but est d’apprendre aux plus petits pourquoi il est important de BNP Paribas Fortis accompagne les microentrepreneurs Partenaire principal de microStart, BNP Paribas Fortis fait plus que la soutenir financièrement. En effet, l’une des clés du succès de microStart, ce sont les 150 bénévoles sur lesquels elle peut compter et qui accompagnent les entrepreneurs débutants. Bon nombre d’entre eux sont des employés ou des « anciens » de BNP Paribas Fortis. Après leur travail à la banque, ils offrent leur aide à des petits entrepreneurs. Bernard Nicolay, responsable du développement commercial du pôle IFS au sein de BNP Paribas Fortis, soutient microStart depuis le début. « Quand j’ai entendu parler de ce projet, j’ai tout de suite été séduit. Tout d’abord par sa finalité, mais aussi parce que, du fait de mon métier, j’avais la possibilité d’apporter une réelle aide. Mon rôle est d’être à l’écoute et de conseiller des micro-entrepreneurs sur les différents aspects de la gestion de leur entreprise. Je les aide par exemple dans la clarification de leur business model, leur segmentation, etc. Bernard Nicolay J’en retire d’immenses bénéfices : le partage d’expériences et l’apprentissage mutuel, mais également le sentiment d’être utile. J’apprécie que BNP Paribas Fortis soutienne ce genre de projet. C’est important pour moi (et je ne suis pas le seul) de travailler dans une société dont je partage les valeurs et dont je peux être fier. » À côté de cette initiative, BNP Paribas Fortis applique une politique CSR plus large, articulée autour de quatre engagements : économique, social envers ses employés, civique et environnemental. Dans ce cadre, la banque veille notamment à proposer des financements à impact positif, à une gestion rigoureuse des risques sociaux et environnementaux, à promouvoir la diversité et l’inclusion, etc. La BNP Paribas Fortis Foundation lutte contre l’exclusion en soutenant essentiellement des projets qui viennent en aide aux enfants et aux jeunes en difficulté par le biais de l’éducation. Depuis sa création, en 2010, elle a soutenu près de 1.700 associations, dont 1.089 financièrement, pour un montant total de plus de 5,8 millions d’euros. ● 26 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 R.A. R.A. R.A.

Le Manoir des Offices Un centre d’affaires haut de gamme et original par ses services Un nouveau « centre d’affaires » vient d’ouvrir ses portes à Uccle. Il propose dans un splendide écrin de verdure non seulement des bureaux physiques et virtuels mais aussi et surtout un large éventail de services et de prestations « sur mesure ». Idéalement situé au cœur d’Uccle, le Manoir des Offices est un bâtiment de prestige développant sur quelques 1.500 m², 30 bureaux lumineux et modernes, trois salles de réunion et une salle de conférence, cinq cuisines et de nombreux emplacements de parking. Il s’adresse aussi bien aux sociétés belges qu’étrangères. Le Manoir des Offices travaille en quatre langues. Sa conception part d’un simple constat Les entreprises qui souhaitent installer ou développer leurs activités à Bruxelles ont un besoin croissant de flexibilité et cherchent dans ce contexte à sous-traiter davantage leurs services administratifs. Les structures des entreprises doivent s’alléger dans un univers économique capricieux et précaire. Tout change très vite dans la vie économique actuelle. Il faut pouvoir s’adapter très vite et efficacement à toutes les situations bonnes ou moins bonnes. Il est important de ne pas rester isolé mais de rechercher les solutions adéquates aux problèmes qui se présentent tout au long de la vie d’une entreprise. Bien au-delà d’une simple adresse dite « de domiciliation », c’est tout un accompagnement que ce centre d’affaires original permet « en interne ». Le Manoir des Offices ne se préoccupe en effet pas seulement de l’accueil des clients (bureaux physiques ou virtuels), du secrétariat et /ou de « la conciergerie » des entreprises. Il met également à leur disposition une équipe de professionnels expérimentés qui peuvent - si elles le souhaitent - les décharger de toutes les contraintes administratives, comptables et fiscales et ce, qu’elles soient ou non domiciliées au Manoir. Au-delà de ce constat, une autre réalité se fait jour Un nombre croissant d’entreprises cherche à se vendre (fusion& acquisition), à se financer (accès aux banques et crowdfunding), à se restructurer (cost killing et réorganisation de votre entreprise), à connaitre leur valeur (vente /succession/divorce/ conflits entre actionnaires etc..). D’autres cherchent à développer des partenariats en Belgique et à l’étranger et sont demanderesses d’opportunités et des conseils pour atteindre leurs objectifs. Le Manoir des Offices, c’est aussi cela. Un endroit qui se veut proactif et vivant. Agir et réagir aux côtés des entreprises. Un site internet convivial permet de se faire une idée assez précise des services proposés. Sa consultation ne remplacera jamais une visite sur place pour définir au mieux les besoins et particularités de chaque entreprise. Quels que soient ces besoins, le Manoir des Offices sera à même d’y répondre et d’apporter une solution adéquate tout en demeurant en permanence souple et flexible. C’est sa vocation. Le Manoir des Offices Avenue Georges Lecointe 50 1180 Bruxelles Tél. : +32 (0)2 373 51 10 contact@manoirdesoffices.com www.manoirdesoffices.com

De gauche à droite : Tim Peake (44 ans), Youri Malenchenko (54) et Tim Kopra (53), actuellement en orbite sur ISS et au sommet de leurs compétences. Les seniors au travail, coût ou valeur ? PEOPLE MANAGEMENT À peine 45 ans et déjà qualifié de « senior ». À quel âge un travailleur est-il vieux ? Pour les trois experts que nous avons interrogés, il n’y a pas de « vieux » travailleurs, mais des travailleurs en pleine force de l’âge et en pleine possession de compétences propres à leur parcours professionnel. Reste à l’entreprise à les valoriser au mieux. Gaëlle Hoogsteyn B onne nouvelle : les Belges vivent de plus en plus vieux – et en meilleure santé. Mais si la moyenne d’âge de la population augmente, celle des travailleurs aussi. En toute logique, la loi s’est adaptée à cette réalité démographique en reculant l’âge de la retraite – comme cela avait déjà été fait dans les pays nordiques. C’est donc acquis : nous allons tous devoir travailler plus longtemps pour accompagner et compenser les effets du vieillissement de la population et maintenir notre système de sécurité sociale. Mais selon le rapport publié par le réseau HR Square, « retarder l’âge légal de la pension est insuffisant. Le véritable enjeu est de révolutionner le sens et l’organisation du travail, d’investir davantage dans le capital humain et de mettre l'accent sur l'activation des individus, à tout âge ». Les responsables des ressources humaines sont donc en première ligne. Et c’est en partie là que le bât blesse, affirme HR Square : « Jusqu’ici, les entreprises ont été peu proactives face à la question de l’allongement des carrières et particulièrement frileuses dans la mobilisation des talents dont disposent les travailleurs âgés. Elles n’ont par ailleurs pas été considérées comme parties prenantes par le gouvernement alors qu’elles sont chaque jour confrontées à ces problématiques. » Gisèle Maréchal 28 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 Sortir du prisme de l’âge Aujourd’hui, dès 45 ans, un travailleur est considéré comme ‘senior’. Pour Jean-Luc Louis, créateur du projet « 50’s at work », c’est une aberration. « À 45 ans, on est à peine au milieu de sa carrière. Il faut arrêter de discriminer les 45+ et sortir des clichés affirmant qu’ils seraient moins performants, réticents aux changements, plus lents, apprendraient moins vite… Si un travailleur est efficace à 30 ans, il l’est toujours à 45. Un travailleur senior sera peut-être moins ‘fougueux’ qu’un junior, mais il sera aussi plus expérimenté, plus posé, plus fidèle… Une bonne pyramide des âges est une pyramide où juniors et seniors se complètent harmonieusement et où le know-how peut se transmettre. » Gisèle Maréchal (SAM-Group), coach en développement des personnes et des organisations, abonde : « La valeur vient de la complémentarité des âges. Cela demande une culture d’entreprise et des processus de gestion des ressources humaines qui favorisent la complémentarité intergénérationnelle. Cela passe, par exemple, par la formation continue tout au long de la carrière. Cela passe aussi par une attention particulière à mettre en adéquation les besoins d’une fonction et les capacités du travailleur, quel que soit son âge. » Jean-Luc Louis Pour éviter de discriminer les travailleurs aînés et bénéficier de leur valeur, il faut donc sortir du prisme de R.A. R.A.

FOCUS La Belgique, mauvaise élève ? Dans son Golden Age Report, PwC a mesuré la manière dont le potentiel des travailleurs seniors est exploité dans 34 pays de l’OCDE. La Belgique arrive en 27e position (elle était 33e en 2013). « Ces chiffres montrent que des efforts ont été consentis. Mais, au regard du score d’autres pays, ils restent très insuffisants », commente Peter De Bley, Partner Global HRM Consulting Leader. « À l’heure actuelle, la Belgique sous-exploite totalement le potentiel des travailleurs seniors. Ils sortent trop vite de la vie active. En dehors des conséquences négatives pour ces travailleurs, cela a aussi un impact sur notre économie. Selon notre étude, augmenter le taux d’activité des personnes plus âgées au même niveau que celui de la Suède (NDLR : qui est un exemple en la matière) permettrait une augmentation du PIB de 40 milliards d’euros par an. » du travail, travaillons à réinventer ce dernier pour l’adapter aux évolutions du monde et le rendre compatible avec notre économie d’aujourd’hui. La proportion des 45+ va augmenter progressivement dans l’entreprise. L’enjeu est de capitaliser sur la valeur de ces travailleurs d’expérience, plutôt que de chercher à s’en débarrasser. « Il faut comprendre ce qu’implique l’allongement des carrières et changer le modèle en préservant une relation ‘win-win’, tant pour l’entreprise que pour le travailleur. C’est une question de performance pour la première et de bien-être pour le second », assure Gisèle Maréchal. Dans ce cadre, plusieurs pistes doivent être exploitées. L’une des premières est celle de la rémunération. « Nous sommes dans un système de rémunération où le coût salarial augmente avec l’ancienneté. Les employés plus âgés sont donc plus ‘coûteux’. Si une restructuration est nécessaire, c’est donc cette tranche d’âge qui sera visée en premier », explique Peter De Bley, Partner Global HRM Consulting Leader. D’après lui, il faut penser les salaires en termes de compétences et de performances plutôt qu’en termes d’ancienneté. Et Jean-Luc Louis pense que les travailleurs sont prêts à l’accepter. « Tout d’abord parce que souvent, à cet âge, on a fini de payer sa maison, les enfants ont quitté le nid… on a construit son patrimoine. Mais aussi parce que rester au travail, c’est garder une vie sociale et une fierté, tant pour soi que dans le regard des autres », avance-t-il. Peter De Bley l’âge. D’autant qu’aujourd’hui, les carrières ne sont plus linéaires. « Si l’on change quatre fois de travail, on est un junior à quatre reprises », observe Mme Maréchal, qui animait un séminaire chez BECI au mois d’avril. « L’âge n’est pertinent que dans les métiers physiquement très pénibles ou qui présentent plus de risques psychologiques. Nous pouvons aujourd’hui repenser les sauts de carrière et développer l’employabilité circulaire en étant créatifs, notamment en matière de mobilité interne et externe et de description de fonction. Pensons à des alternatives. Par exemple, les infirmières aînées pourraient faire de l’éducation à la santé dans les écoles ou sensibiliser aux premiers soins. » Dans son rapport, HR Square cite par exemple Axa, KBC et Proximus qui ont élaboré, avec l’appui de SD Worx, une initiative innovante visant à offrir aux travailleurs de plus de 50 ans la possibilité d’utiliser leurs compétences et leur expérience dans des projets temporaires auprès de différents employeurs tout en conservant leur contrat avec leur employeur initial. Réinventer notre modèle de base Nos experts sont formels : plutôt que d’apporter des retouches ponctuelles au modèle de base qu’est notre droit Une autre piste de solution est d’accroître la flexibilité de gestion des temps de travail et des temps de carrière. Pour Peter De Bley, il faut développer un cadre légal adapté en matière d’horaires flexibles afin de pouvoir offrir des formules de travail plus souples. Dans une société de plus en plus axée sur les services, il est tout à fait possible d’améliorer l’employabilité des travailleurs. Le changement, c’est maintenant ! Pour conclure sur un point positif, nos experts sont convaincus que le changement est en cours. « Tant le gouvernement que les entreprises se rendent compte que nous sommes arrivés au bout de l’ancien système. On ne peut plus penser de la même manière que lorsque les travailleurs étaient pensionnés à 50 ans », déclare Peter De Bley. Et Jean-Luc Louis d’ajouter : « À 45 ans, on a encore une demi-carrière à effectuer. Si aujourd’hui les DRH n’arrivent pas à employer efficacement les 45+, que feront-ils dans une décennie avec ceux de 60 ans ? Si rien ne bouge, le risque pour les entreprises est de se voir imposer des quotas et devoir engager des gens en fonction de leur âge et pas de leurs compétences. Le mouvement doit venir des entreprises, soutenu ensuite par des mesures gouvernementales. Pourquoi ne pas, par exemple, créer un Award pour les entreprises qui emploient des seniors ? J’invite les entreprises à agir, tant qu’elles ont encore le choix. Aujourd’hui, 9 DRH sur 10 ne prennent pas le sexe de l’employé comme un critère d’engagement. Il faut arriver à la même chose pour l’âge des travailleurs. » ● Cellule diversité BECI : Hayate El Aachouche – he@beci.be – 02/643.78.34 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 29 R.A.

FOCUS PEOPLE MANAGEMENT L’exemple du sport : « Allier l’émotionnel et le rationnel » Président du Basic-Fit Brussels Basket, André Dekandelaer est occupé à faire rebondir la balle orange en Région bruxelloise. Ce vrai « clubman », ancien basketteur, veut démontrer qu’il est possible de combiner club d’élite performant et sport pour tous. Son expérience de chef d’entreprise n’est pas un luxe. Olivier Fabes V endredi soir 18 mars. Forest fait l’actualité pour des perquisitions dans le cadre des sombres affaires que l’on connaît. Quelques heures plus tard, à quelques hectomètres de là, un homme a le sourire. Il a réussi son pari d’organiser une grande fête du basket, attirant plus de 6.000 personnes – un record – à Forest National. Cet homme dévoué à son club du Brussels Basket, qu’il aide prudemment gravir les échelons depuis une quinzaine d’années, s’appelle André Dekandelaer. Dans les modestes installations de Neder-Over-Heembeek, il nous parle avec passion de ses ambitions et de la fertilisation croisée entre les mondes du sport et de l’entreprise. « Il y a trois, peut-être quatre clubs de basket professionnels en bonne santé en Belgique », déclare-t-il. Et Bruxelles a en effet connu son lot de faillites, entre Maccabi et autres Atomics. Appelé à la rescousse en 1998 par les dirigeants d’un Excelsior en mauvaise posture, cet homme d’affaires, ex-trader en matières premières, s’efforce avec patience de construire un club à la fois ambitieux et financièrement sain. « Mon ambition est de combiner sport d’élite et sport pour tous. Près de 500 jeunes passent par notre club. Il est important d’avoir une équipe professionnelle-phare à Bruxelles Bio express • À 18 ans, délégué des jeunes à l’Excelsior Basketball • Basketteur amateur jusqu’à l’âge de 30 ans • À 27 ans, président de l’Excelsior pour la première fois • Quitte le monde du basket pendant 10 ans pour raisons familiales • En 98, revient à la présidence du club, alors en provinciale • En 2013, accession à la Nationale 1 sous le nom de Basic-Fit Brussels Basketball • 18 mars 2016, plus de 6.000 spectateurs à Forest National pour Brussels-Charleroi • Jusqu’en 1998, administrateur délégué et coactionnaire de Jean Goldschmidt International (JGI) et de sa filiale liégeoise Hydrometal • Il revend ses parts suite au rachat par le groupe Prayon • Consultant et investisseur dans diverses jeunes entreprises 30 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 pour les attirer, pour motiver nos quelque 50 bénévoles, et puis parce que l’équipe de Nationale 1 reste un aboutissement pour un jeune. Ils rêvent tous de jouer un jour en NBA… » En tandem avec le coach sportif Serge Crevecoeur (diplômé en management de Solvay), il veut garantir la pérennité d’un club à l’étroit dans le complexe sportif de Neder-Over-Heembeek. « La capacité de la salle, plafonnée à 1.200 personnes, nous limite dans notre croissance », regrette André Dekandelaer, qui ne désespère pas de convaincre les politiques de l’intérêt d’une infrastructure de basket digne d’une capitale. « Cette année, on est obligés de supprimer quatre équipes de jeunes par manque de place… » Croissance lente L’homme fuit la folie des grandeurs. « D’abord sécuriser les financements avant de dépenser quoi que ce soit. Dans mon métier, j’ai toujours été un trader prudent, plutôt conservateur. Mon entreprise JGI a toujours réussi à rester bénéficiaire dans un secteur du commerce des matières premières très compliqué et volatil. Je procède de la même façon avec ce club, en privilégiant une croissance lente. » Ne lui parlez pas de notoriété personnelle. Son moteur, c’est juste l’attachement à ce club qu’il connaît depuis qu’il est gamin. « Le plus difficile dans ce genre de fonction est de gérer les émotions des gens. Les performances de l’équipe première (ndlr : 9 joueurs professionnels) déteignent énormément sur la motivation de nos 5 salariés et nos 50 bénévoles. Il faut être extrêmement attentif à relativiser les joies comme les déceptions. La relation humaine est primordiale, mais il faut y allier une approche rationnelle comme dans une entreprise. » Et inversement, qu’apporte cette expérience sportive au chef d’entreprise ? « Lorsque JGI a été intégrée en tant que PME au groupe Prayon, de nombreux collaborateurs ont connu un passage difficile sur le plan de la motivation. C’est là que l’attention pour l’élément émotionnel peut être utile. » ● R.A. R.A.

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PEOPLE MANAGEMENT Thomas Neuhaus (Audi) : « La confiance rend les collaborateurs innovants » Peu après l’annonce de la production d’un SUV électrique dès 2018 chez Audi Bruxelles, la marque aux quatre anneaux a désigné Thomas Neuhaus nouveau directeur général des ressources humaines pour le site de Forest. Il devra préparer le personnel à la sérieuse mutation qui s’annonce. Nous avons fait sa connaissance. Peter Van Dyck «V raiment pas envie d’un fruit ? », insiste Thomas Neuhaus, 51 ans, Allemand et tout nouveau directeur général RH d’Audi Bruxelles. Notre interlocuteur est un digne représentant de la culture Fit und Gesund d’Audi. L’alimentation saine, l’ergonomie et la disponibilité gratuite de médecins sont des évidences sur chaque site de la marque. Thomas Neuhaus a son bureau à Bruxelles depuis janvier. Il a étudié les sciences commerciales, travaille chez Audi depuis 1995 et vient de s’établir en permanence dans la capitale belge. Son épouse et son beau-fils âgé de 18 ans (encore aux études à Ingolstadt) font le voyage chaque week-end. Ses premières impressions ? « Je trouve cette ville extraordinairement intéressante, internationale et multiple ! À chaque promenade, je découvre d’autres aspects. L’offre culturelle est considérable. Et pour quelqu’un qui, comme moi, se passionne pour l’histoire, ce lieu est incontournable. » Manque de réseau M. Neuhaus refuse les lamentations sur la mobilité bruxelloise. « Je n’ai guère rencontré de problèmes lorsque je reconnaissais la ville en voiture. Et puis, s’il faut croire la presse allemande, Bruxelles est une ville dangereuse depuis les attentats. Mes amis me demandent si je me risque dehors sans gilet pare-balles, rendez-vous compte ! Que de contre-vérités à propos de Bruxelles ! » Il admet aussi qu’il aime y travailler, même si son réseau lui manque un peu. « Tous les centres de décision sont centralisés à Ingolstadt. En cas de problème, je savais exactement qui contacter pour trouver une solution à plus ou moins brève échéance. À ce stade, la ligne directe avec l’Allemagne n’est pas encore en place. Bien des choses 32 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 se font déjà au départ de Bruxelles, mais on y a trop peu recours au benchmarking. Tant d’idées auxquelles on réfléchit ici se sont déjà concrétisées en Allemagne. On n’a pas encore suffisamment conscience à Bruxelles que les points de référence requis sont disponibles au sein de l’entité Audi dans son ensemble. » Du travail pour les moins valides Thomas Neuhaus a toujours secrètement rêvé de travailler à l’étranger, de préférence en tant que directeur général des ressources humaines. « Vous comprendrez que j’étais plutôt heureux de la décision de me muter à Audi Bruxelles. » Précédemment, il a occupé des fonctions très diverses à Ingolstadt, dans plusieurs départements : la production de divers modèles, les achats, les partenaires RH, les finances... « Quand on sait que chaque département à ses propres règles et exigences, je crois pouvoir affirmer que j’apporte une expérience intéressante à Bruxelles », déclare-t-il. « Au cours des dernières années, la responsabilité de la production totale m’a permis de développer des compétences qui me seront utiles ici. Les processus de production, les changements, l’influence de facteurs externes tels que la démographie, l’industrie 4.0 et l’internet des objets : tout cela m’est familier. » Il constate le haut niveau du personnel d’Audi Bruxelles. « J’ai été rassuré par le feed-back enthousiaste lors des réunions avec le personnel, à propos du nouveau véhicule électrique. Nous avons instauré un dialogue de qualité. » Sa satisfaction quant à la gestion actuelle du personnel à Bruxelles ne l’empêche pas pour autant de mettre en œuvre de nouveaux plans. « Nous avons élaboré à Ingolstadt une méthode qui, lors de la planification, prévoit une série d’emplois pour des personnes moins valides. C’est ce que je voudrais lancer ici, pour la nouvelle proR.A.

FOCUS duction. Nous devrions déjà définir quel pourcentage de collaborateurs handicapés nous pourrions prévoir. Et agir en fonction pour créer des conditions de travail adaptées à ces personnes. » Une mentalité d’ouverture Selon M. Neuhaus, la culture d’entreprise d’Audi s’articule autour de l’ouverture et de la collaboration. Ces concepts sont entrés dans les mœurs à Ingolstadt depuis plus de 40 ans et ont été introduits à Bruxelles en 2007, lorsqu’Audi a repris l’usine de Volkswagen. « Ingolstadt propose tous les outils indispensables à une réflexion rapide dans la quête de solutions. L’efficacité des connexions personnelles et le partage du savoir-faire nous permettent de réaliser beaucoup à brève échéance. Je pense qu’aujourd’hui à Bruxelles, le processus d’élimination des obstacles reste un peu plus lent. » M. Neuhaus est un inconditionnel du people management, avec l’accent sur « people ». « La gestion RH d’Audi s’efforce d’offrir des emplois attractifs dans le monde entier. On n’y parvient qu’en mettant la personne humaine au centre du système. Nous devons donc être proches de nos collaborateurs. Nous devons être attentifs à l’aspect humain dans tout ce que nous faisons, sans pour autant perdre de vue l’intérêt de l’entreprise. Les bénéfices, la Nous partons du principe que l’on apprend durant toute sa vie gouvernance et le collaborateur constituent un triangle. Dès l’instant où les trois éléments sont en équilibre, plusieurs défis s’imposent tout naturellement : permettre aux gens de s’épanouir sur les plans professionnel et personnel, offrir des possibilités de développement des qualifications ou encore créer une culture de la confiance. Lorsque vous gagnez la confiance de vos collaborateurs, vous pouvez entreprendre avec eux et faire preuve d’innovation. » Valorisation et respect Nous abordons bien sûr les grands investissements à venir. Audi Bruxelles perdra l’A1, qui déménage vers le site espagnol de Martorell. La petite citadine cède la place au premier SUV sportif Audi 100 % électrique. Le site bruxellois construira cette e-tron à partir de 2018. Même la production des batteries se fera sur place. « L’attribution de l’e-tron quattro était ce qui pouvait arriver de mieux au site de Bruxelles », estime M. Neuhaus. « L’énergie et l’enthousiasme que je ressens ici dans les ateliers démontrent à souhait que ce choix était mérité. » Audi Bruxelles a déjà entamé les préparatifs, avec un inventaire des qualifications requises pour la robotique et pour la technologie de haut voltage, une nouveauté pour Forest. Les collaborateurs devront être sensibilisés et formés très sérieusement avant de travailler avec les batteries, les moteurs et les autos sous haute tension. Les voitures électriques nécessitent une approche plus Thomas Neuhaus méticuleuse que les véhicules classiques parce que les prescriptions de sécurité en production sont beaucoup plus sévères. Un centre de formation sera mis en place d’ici l’année prochaine pour mieux guider le personnel. « Nous partons du principe que l’on apprend durant toute sa vie », explique M. Neuhaus. « Quelqu’un qui débute ici à l’âge de 22 ans ne doit pas s’attendre à faire la même chose 40 ans plus tard. Notre objectif est d’inculquer ce principe, même aux collaborateurs qui n’auraient pas initialement toute la flexibilité voulue. » Tout cela va déboucher sur une grande opération de « change management ». « L’essentiel est d’inspirer confiance à nos collaborateurs. Nous avons pour mission de les confirmer dans leurs compétences pour qu’ils croient en leur capacité à intégrer cette conversion. Nous allons instaurer cette année à Bruxelles les nouveaux principes de management que nous avons élaborés pendant longtemps au sein d’Audi. Ils s’articulent autour de la valorisation et du respect. » Le recrutement en local : pour l’avenir Le souci premier d’Audi Bruxelles consiste officiellement à maintenir le niveau d’emploi actuel. En dépit des 650 nouveaux emplois mentionnés dans les journaux, Thomas Neuhaus s’abstient de mentionner des chiffres à ce stade. « Il sera bien sûr nécessaire de recruter des compétences à l’extérieur, notamment en ce qui concerne la technologie des batteries et la mobilité électrique. » La nouvelle production pourrait-elle offrir des perspectives aux nombreux chercheurs d’emploi à Bruxelles ? « Pas directement », estime très honnêtement M. Neuhaus. « Nous avons toutefois une politique de responsabilité sociale dont un des principes fondamentaux consiste à recruter localement à plus long terme. Aujourd’hui, environ 10 % des membres du personnel sont originaires de la Région bruxelloise. Nous sommes tout disposés à augmenter ce pourcentage à l’avenir, si les circonstances le permettent. Nous sommes bien conscients des avantages que cela représente pour nous également. Imaginez que nous trouvions un collaborateur compétent et motivé qui habite dans le quartier. Il est ici en deux minutes, à pied. Pas de frais de transport et il peut éventuellement remplacer un collègue malade. Nous sommes évidemment demandeurs. » ● BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 33 R.A.

Bienvenue au DRH Club ! PEOPLE MANAGEMENT Réunir les DRH, leur offrir un espace de discussion et faire entendre leurs voix, tels sont les principaux objectifs du DRH Club lancé par BECI. Erick Thiry, responsable du projet, nous en dit un peu plus et des DRH témoignent. Gaëlle Hoogsteyn Pourquoi avoir créé un DRH Club ? Erick Thiry : De nos rencontres avec les Directeurs généraux des Ressources Humaines (DRH) est née l’idée de créer un club qui leur serait exclusivement consacré. L’objectif : réunir des DRH lors de tables rondes, débattre avec eux de sujets liés aux ressources humaines, échanger des bonnes Nous abordons aussi bien des sujets d’actualité (le droit de grève ou le statut unique par exemple) que des sujets permanents (la mobilité, la diversité, le recrutement …). pratiques et lancer des projets-pilotes. Nous animons la table ronde et venons avec des pistes d’améliorations concrètes, mais ce club se veut aussi un forum de discussion et d’échange. Au travers des témoignages des participants, c’est le point de vue des entreprises que nous souhaitons obtenir. Au terme de notre quatrième table ronde, nous constatons qu’il y a un réel intérêt de la part des sociétés, tant des grosses entreprises que 34 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 des PME. Actuellement, près de 70 DRH représentant 300.000 employés sont déjà membres du club. Quels sont les thèmes abordés ? Concrètement, une table ronde est organisée tous les deux mois autour d’un lunch. Nous abordons aussi bien des sujets d’actualité (le droit de grève ou le statut unique par exemple) que des sujets permanents (la mobilité, la diversité, le recrutement, l’impact de la réforme de l’État sur la gestion du personnel…). Récemment, nous avons choisi de parler de la valorisation des formations en entreprise et de nombreux DRH ont été séduits par le sujet. Nous organisons également des présentations, des entrevues avec les principaux acteurs économiques qui ont un rôle à jouer dans le secAlain Jonet, HR and Public Social Programs Director chez Edenred : « J’apprécie les rencontres organisées par le DRH Club. Le format tout d’abord, est très pratique : cela se passe sur le temps de midi et le timing est toujours bien respecté. C’est un point non négligeable lorsqu’on a un agenda bien rempli. Se rencontrer autour d’un lunch est aussi une formule qui facilite la convivialité et les échanges entre professionnels d’horizons différents. Lorsque l’on travaille dans les ressources humaines, c’est très important d’élargir son réseau. En tant que président du réseau ADPVDP BruBra, je trouve que ce club est un excellent complément. » Erick Thiry Alain Jonet

FOCUS Geneviève Cavenaile, Directrice des Ressources Humaines du Groupe Larcier : « Le DRH Club est une initiative très intéressante car elle permet à des responsables RH, sur base de thèmes présentés par BECI, de débattre, d’échanger des expériences et de faire émerger de nouvelles idées. C’est aussi l’occasion, pour les DRH, d’évoquer des situations à résoudre et de solliciter l’avis des collègues sur des thèmes comme le recrutement, la recherche de formations ou des litiges à propos de licenciement, etc. J’y participe car je trouve très enrichissant de rencontrer des collègues RH qui vivent d’autres expériences. C’est un moment privilégié, en dehors de l’entreprise, et qui ne prend pas trop de temps. Pour moi, la principale plus-value est que ces tables rondes permettent d’être créatif de retour dans son environnement professionnel. De plus, ces rencontres permettent aussi des créer des liens très utiles dans une fonction RH où nous sommes souvent des travailleurs de l’ombre. » changements législatifs et juridiques, par exemple. À côté de cela, la grande plus-value de ces tables rondes se trouve dans la richesse des témoignages des participants. En partageant des expériences réussies (sur la mobilité par exemple), cela donne l’envie à d’autres entreprises de tester également des projets-pilotes. Par ailleurs, ce club peut aussi servir de moyen pour faire connaître l’avis, les attentes, la position des entreprises, Patrick Palet, HR Manager chez Krinkels nv : « En tant que HR Manager, j’ai un emploi du temps très chargé. La formule ‘lunch’ est donc idéale pour moi, d’autant que c’est en général le moment de la journée où l’on circule le mieux dans Bruxelles. Les séances sont toujours bien organisées : on commence et on finit à l’heure, ce qui permet d’avoir deux heures complètes pour les échanges. Les thèmes abordés sont très divers et la participation régulière d’externes ou de spécialistes est vraiment un plus. Enfin, le club étant ‘à taille humaine’, tout le monde peut participer au dialogue et les discussions sont toujours animées et très participatives. » Kathleen Meyer, Human Resources Director chez Daoust : « Le DRH Club me permet de partager des bonnes pratiques avec des collègues d'autres sociétés, souvent confrontés aux mêmes défis que moi : recrutement, absentéisme, mobilité, rémunération, actualités sociojuridiques,… C’est également l’occasion d’échanger des idées et best (ou parfois worst) practices dans un contexte confidentiel. J’apprécie que BECI nous sonde sur les thèmes que nous souhaiterions voir aborder lors de ces rencontres, ainsi, c’est toujours intéressant. Par ailleurs, les rencontres se déroulant sur le temps de midi, nous pouvons échanger nos idées dans une atmosphère conviviale et efficace. » teur de l’emploi (Actiris, les partenaires sociaux, les politiques…). C’est l’occasion pour les DRH de leur poser toutes leurs questions. Régulièrement, nous sollicitons aussi les DRH sur les thèmes qu’ils souhaiteraient voir aborder lors de ces rencontres. Nous profitons aussi de ces entrevues pour interroger les entreprises sur nos services afin de vérifier en permanence qu’ils sont bien en adéquation avec leurs besoins. Quelle est la plus-value pour les entreprises ? BECI essaye naturellement, lors de ces tables rondes, de mettre son know-how au service des entreprises. Nous sommes en effet toujours bien informés des tant auprès de la presse qu’auprès du gouvernement et de faire du lobbying. À noter également que l’adhésion au DRH Club et la participation aux activités sont gratuites. ● Intéressé ? Vous êtes DRH et souhaitez rejoindre le club ou recevoir plus d’informations ? Prenez dès à présent contact avec Erick Thiry, eth@beci.be. Sandra Mailleux, Group HR Manager chez Unibra : « Le DRH Club apporte un coup de fraîcheur dans nos réseaux RH. C’est un vrai partage d’expérience sans langue de bois avec une combinaison d’infos sur des sujets d’importance pour les RH (tels que le recrutement, les stages, l’absentéisme, la mobilité). J’apprécie l’envie de BECI, de son administrateur délégué, Olivier Willocx, ainsi que de son équipe de vraiment faire bouger les choses ; comme par exemple, augmenter l’interaction entre les DRH et Actiris dans une tentative d’aligner les services d’Actiris sur les besoins des recruteurs. Les interlocuteurs sont intéressants. Lors de la dernière réunion, j’ai en particulier apprécié la présentation du créateur du site monstage.be. » BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 35 Patrick Palet Kathleen Meyer

SELF-EMPLOYED CORNER Relancer le cœur de Bruxelles « Ce qui protège la rose, ce ne sont pas ses épines, mais c’est son parfum. » Poète perse cité par Ilios Kotsou, chercheur en Psychologie à l'ULB. Bruxelles a pris des coups Plusieurs coups. Il y avait eu l’été passé l’imposition brutale et non concertée d’un piétonnier, tellement peu respectueux de toutes les fonctions de la cité, du travail et du commerce en particulier. Ensuite, il y eut le « lockdown » et ses effets désastreux en termes d’image. Puis la fermeture des tunnels, et ses impacts réels ou présumés « Make.Brussels, l’action proposée par Atrium, a été imaginée dans la foulée des événements de novembre dernier et de la publication, en janvier 2016, d'une étude de BECI confirmant l’impact négatif du ‘lockdown’ sur le commerce et l’horeca du centre-ville de Bruxelles. Prévue pour le printemps 2016, l’initiative devait offrir un second souffle à l'économie bruxelloise, mettant en avant la créativité des citoyens et la singularité des quartiers commerçants du centre-ville. On y parlait de citoyenneté, de participation, de collaboration, d’imagination, d’innovation… Puis il y eut le 22 mars. Si, quelques semaines plus tard, l'heure est toujours à l'incompréhension, à l'inquiétude, au recueillement et au deuil, il semble malgré tout que Bruxelles ait plus que jamais besoin de rêver, d'imaginer, de créer. En plus de ses objectifs initiaux, le lancement de Make.Brussels apparaît donc aujourd'hui comme un acte authentique de résistance, comme une déclaration d'amour à Bruxelles, comme la promesse que, malgré un futur incertain, nous ne nous lasserons jamais d'enchanter notre ville. » Arnaud Texier, CEO d'Atrium.Brussels 36 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 sur la mobilité. Et ce 22 mars 2016, les attentats tragiques que l’on sait. Aucun lien entre ces événements, qui ne sont évidemment pas comparables, mais qui tous entraînent des conséquences très dommageables pour la vie culturelle, sociale et commerciale au cœur de la capitale. En ce début de printemps, Bruxelles est meurtrie. Les touristes, les passants, les clients ont déserté les rues, les commerces, les restaurants, les hôtels, les cinémas et les théâtres du centre-ville. Tous ces acteurs encaissent des chutes vertigineuses de leur fréquentation et de leur chiffre d’affaires. Derrière ce constat se profilent des risques de faillites et des pertes d’emploi. Mais Bruxelles se relève Il n’y a pas d’autres solutions à la débâcle que de relancer une dynamique positive. Partout surgissent des initiatives citoyennes, associatives et commerciales qui veulent démontrer qu’on ne se laissera pas abattre. L’envie de vivre ensemble, libre et en paix l’emportera. Cette énergie et cette solidarité font chaud au cœur. Mais il faut aller vite ; il y va de la survie de nombreux commerces, restaurants, lieux culturels. Et on a besoin de tout le monde pour réenchanter la ville. C’est la philosophie retenue par les concepteurs du projet Make.Brussels. Make.Brussels, ensemble et sans attendre Make.Brussels est une initiative originale du Gouvernement régional bruxellois pour relancer la vie culturelle et commerciale du cœur de la ville. L’approche est résolument participative et innovante. Plutôt que de décréter une campagne « top-down », l’idée est ici de faire appel à la créativité de tous pour inventer des projets qui donneront envie à chacun de redécouvrir le cœur de la ville et sa mosaïque de quartiers. Ils sont au nombre de 10 dans le Pentagone : Dansaert, Neuve, Sainte-Catherine, Saint-Jacques, Sablon, Mont des Arts, Marolles, Notre-Dame-aux-Neiges (Congrès), Grand Place et Midi-Lemonnier. Chacun d’entre eux bénéficiera d’un projet soutenu par Atrium, l’agence régionale du commerce, et doté Arnaud Texier

« Aujourd’hui, au regard de l’actualité, ce projet prend une dimension supplémentaire. Parce que nous avons besoin de projets forts et fédérateurs, plus que jamais, nous devons multiplier les actions de ce type. Notre plus grande force sera d’unir nos savoirs, notre génie, notre créativité. Parce qu’il faut se mobiliser pour l’attractivité du cœur de la capitale européenne afin de redevenir un lieu d’échange et de partage, un lieu de vie. Le politique n’est pas le seul à avoir des idées. Il n’est peutêtre même pas le mieux placé pour savoir ce dont ont réellement besoin les commerçants. C’est pourquoi, avec Atrium, nous lançons une campagne de crowdsourcing pour que les Bruxellois contribuent à faire revenir la population dans les quartiers commerçants » Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’Economie de 30.000 € par la Région bruxelloise. Ces projets seront déployés entre le 1er juin et le 31 décembre 2016. Avant cela, ils auront été proposés par des porteurs de projets (architectes, designers, entrepreneurs, organisateurs d’événements, web-développeurs…) sur le site www.make.brussels. L’appel à projets est clôturé mais vous pouvez, sur ce même site, voter du 9 au 20 mai pour élire les 30 projets les plus séduisants, ceux qui renforceront durablement l’identité et l’attractivité des quartiers du centre-ville, dont 10 seront finalement retenus. BECI et IZEO soutiennent résolument cette initiative. Visitez le site www.make.brussels. Votez pour les projets. Et revenez au centre-ville savourer une ville qui ne cessera jamais de nous surprendre. ● Les fondateurs sont les personnes qui comparaissent devant le notaire chargé de rédiger les statuts de la société et qui font un apport à celle-ci (argent, bien meuble ou immeuble). Par ces seuls faits, ils endosseront une plus grande responsabilité que l’associé qui n’aurait pas participé à la constitution de la société. Premièrement, le fondateur encourt une responsabilité quant à la régularité de la constitution de la société. Si le capital n’a pas été valablement souscrit, ou si le montant qui devait être libéré directement ne l’a pas été, les fondateurs pourraient voir leur responsabilité engagée. Il en va de même si les mentions obligatoires de l’acte constitutif ne sont pas correctes. « Les artistes, les commerçants, les artisans, les restaurateurs, tous ceux qui offrent leur créativité, leur talent, leur générosité au cœur de la ville sont ceux qui rallumeront la flamme. Il faut aujourd’hui les réconforter, les soutenir, les aider. Nous tous, citoyens de Bruxelles, des 19 communes, de la périphérie, des trois régions du pays pouvons et devons montrer que Bruxelles est debout et que Bruxelles reste joyeuse, conviviale, généreuse et sûre. C’est ce premier mouvement qui donnera l’élan à tous les visiteurs étrangers pour revenir vers Bruxelles. Pour cela, il faut que chacun reprenne le chemin vers les restaurants, les cafés, les cinémas, les théâtres, les musées, les espaces publics du centre de Bruxelles. Paradoxalement, le centre-ville est aujourd’hui plus fluide que jamais. On y circule bien, on y trouve du parking, les rues sont accueillantes et sécurisées. » Miguel Van Keirsbilck, Secrétaire Général d’IZEO Ensuite, si la société est déclarée en faillite dans les 3 ans de sa constitution, le juge examinera si les fondateurs l’avaient suffisamment capitalisée. Dans le cas contraire, ils pourraient être tenus de payer le passif social. Pour cette délicate analyse, le juge se référera au plan financier remis au notaire. Enfin, les fondateurs pourraient également voir leur responsabilité engagée en cas de surévaluation manifeste des apports en nature – il s’agit des apports qui ne consistent pas en numéraire, par exemple un ordinateur. Différents rapports doivent être rédigés pour déterminer la valeur de ces biens. Or, s’il s’avère que la valeur de l’apport a été manifestement surévaluée, les fondateurs seront personnellement et solidairement responsables. Cela veut dire que les tiers préjudiciés (et/ou la société) pourraient demander à un seul des fondateurs de pallier à l’insuffisance d’actifs qui en résulterait. À retenir Constituer une société, c’est concrétiser un projet dont on peut être légitimement fier. Mais c’est aussi un acte qui entraîne des responsabilités parfois lourdes. Les candidats fondateurs doivent en prendre conscience sur de nombreux points – qui ne se limitent d’ailleurs pas à ceux que nous avons exposés. Avant de se lancer dans la vie entrepreneuriale, mieux vaut donc bien s’informer – et s’assurer que la société est suffisamment financée pour exercer ses activités. Laila Nejar, conseiller juridique BECI lne@beci.be ; 02 563 68 58 1 fondateur qui serait par ailleurs dirigeant pourrait voir sa responsabilité engagée à d’autres titres, non développés ici. Cas vécu Vous créez une société ? Vous êtes responsable à plus d’un titre ! BECI accompagne un grand nombre de créateurs d’entreprises. Beaucoup d’entre eux se lancent sans réellement connaître la responsabilité attachée à la personne du fondateur1 d’une société. Recevant beaucoup de questions a posteriori, nous nous proposons de rappeler les principes généraux en la matière. Nous traiterons des sociétés commerciales à responsabilité limitée. Didier Gosuin Miguel Van Keirsbilck

ENTREPRENDRE STARTER SimpleWash : pressing à la demande Lancée en février 2016, SimpleWash propose des services de pressing et de blanchisserie avec collecte et livraison à domicile et/ou sur le lieu de travail. Guy Van den Noortgate L e projet qui a donné naissance à la start-up remonte à l’été dernier quand les deux fondateurs, Emmanuel Antoine et Pierre Maloteau, ont imaginé de développer à Bruxelles un concept qui existe déjà aux États-Unis ainsi que dans des pays voisins, comme la Grande-Bretagne ou la France. Après ses études d’ingénieur de gestion à la Louvain School of Management, Emmanuel Antoine a travaillé durant cinq ans comme consultant en finances d’entreprise. Pierre Maloteau, diplômé en sciences de gestion à l’Ichec, a exercé deux ans dans le conseil aux entreprises et trois ans comme maître-assistant en stratégie et management au sein de l’Ichec. Amis d’enfance, ils ont décidé de se lancer dans le grand bain de l’entreprise avec SimpleWash, qui s’appuie dans un premier temps sur internet et bientôt également sur mobile, pour lequel une application est en cours de développement. Le concept est simple, comme nous l’expliquent ses créateurs : « Vous entrez d’abord votre code postal sur le site afin de vérifier que votre commune est desservie. Il y en a actuellement 131 Les fondateurs de SimpleWash, Pierre Maloteau (à gauche) et Emmanuel Antoine. à Bruxelles et, d’ici la fin de l’année, nous couvrirons l’ensemble de la région bruxelloise. À terme, notre objectif est d’étendre notre offre à la périphérie bruxelloise. Ensuite, vous pouvez faire votre panier. Enfin, vous fournissez l’adresse de collecte, avec un créneau horaire où nous pouvons collecter et par après livrer le linge. Cela peut être au domicile privé de la personne ou à son lieu de travail. Nous nous occupons du reste. Dans un délai de 72 heures, vos vêtements sont rendus, lavés, repassés et prêts à être portés. » En ce qui concerne le paiement, tout se fait par voie électronique et le client est débité à la livraison. Simplicité, rapidité et gain de temps SimpleWash s’occupe de tous les aspects logistiques qui sont, avouons-le, souvent contraignants et chronophages, la partie nettoyage étant assurée par des partenaires professionnels. « Nous avons soigneusement sélectionné nos partenaires », ajoute Emmanuel Antoine. « Soucieux de l’environnement, nous garantissons des prestations écologiques excluant l’utilisation de solvants toxiques tels que le perchloroéthylène. » Le service que la start-up a lancé depuis deux mois s’adresse d’abord au particulier qui travaille et qui ne dispose pas de temps. Parmi les premiers clients qu’elle a convaincus figurent ainsi les bureaux d’avocats ainsi qu’un restaurant. Le bouche à oreille commence d’ailleurs à jouer. Pour l’instant Emmanuel Antoine et Pierre Maloteau sont au four et au moulin, se chargeant eux-mêmes des collectes 1 Auderghem, Bruxelles-Ville, Etterbeek, Evere, Forest, Ixelles, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre. 38 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 et livraisons, tout en assurant l’optimisation logistique. Plus tard, ils envisagent de s’appuyer sur l’économie collaborative et tendre vers ce qu’ils appellent une « ubérisation » du pressing. « Ce type de services existe depuis moins de trois ans en Grande-Bretagne », souligne Pierre Maloteau. « Nous sommes les premiers à le proposer ici et nous pensons qu’il répond à une réelle demande. Par ailleurs, nous sommes à l’écoute de nos clients et sommes prêts à étoffer nos services avec de la cordonnerie, par exemple. » Avec ce modèle à la demande se basant sur une plateforme web accessible via le net et prochainement via tablette et smartphone, SimpleWash s’inscrit dans une tendance qui mêle simplicité et rapidité. Sans omettre, au final, l’élément essentiel et sans doute décisif : la jeune entreprise fait gagner du temps au client. Du temps qu’il peut consacrer à son travail mais également à sa famille ou à ses loisirs. ● Info : www.simplewash.be Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be R.A.

partenaire officiel Participez à 2 OCTOBRE DE 10 À 17 H DECOUVERTE JOURNEE ENTREPRISES 2 OKTOBER VAN 10 TOT 17 U Il y a mille et une raisons d’ouvrir vos portes lors de la Journée Découverte Entreprises ! DÉMÉNAGEMENT T 069 66 15 04 info@jde.be www.jde.be union wallonne des entreprises NOTORIÉTÉ EMPLOYER BRANDING BOOST DES VENTES LANCEMENT DE PRODUIT FIERTÉ RACHAT DE LA SOCIÉTÉ MISE À L’HONNEUR DES FOURNISSEURS CONTACTS B2B AWARD GAGNÉ RELATIONS AVEC LE VOISINAGE EXTENSION INVESTISSEMENTS RÉCENTS ANNIVERSAIRE RECRUTEMENT FAMILY DAY AMÉLIORATION DE L’IMAGE TEAMBUILDING NOUVEAU CONCEPT MOTIVATION DU PERSONNEL

ENTREPRENDRE TRANSITION La recette du plastique aux champignons Après le lancement réussi de Permafungi, qui commercialise des packs pour la culture de pleurotes dans une logique circulaire, les champignons font encore parler d’eux à Bruxelles : ils pourraient lancer la révolution du casque de vélo 100 % biosourcé ! Johan Debière et Laura Rebreanu L e plastique a changé nos vies et fait aujourd’hui partie de notre quotidien : emballages, bâtiments, électronique, voitures, vêtements… Mais en fin de vie, il aboutit souvent dans la nature, où sa qualité principale, sa persistance, devient un problème environnemental majeur : il peut perdurer durant des dizaines, voire des centaines d’années – et polluer les océans, intoxiquer les oiseaux et les animaux terrestres… Tri et recyclage apportent une partie de la solution, ainsi que la réduction des emballages, le développement de nouveaux plastiques biodégradables, mais aussi de plastiques « biosourcés », à base d’amidon de maïs, de pomme de terre, de betterave... S’inspirant de la nature, des chercheurs et entrepreneurs ont commencé à s’intéresser aux champignons pour trouver un substitut au plastique, tout aussi polyvalent mais biodégradable et produit à partir de déchets. C’est le mycélium, ou « blanc de champignon » (les filaments qui lui permettent de se développer), qui suscite ici l’intérêt : il peut entrer dans des matériaux composites ou être utilisé seul. En fonction des autres ingrédients, il permet d’obtenir des matériaux plus ou moins souples, résistants au feu, imperméables… Incroyable ? Le designer hollandais Eric Klarenbeek a développé la Mycellium Chair, utilisant un mélange de bois récupéré, de bioplastique local et de mycélium, ainsi qu’une imprimante 3D ! Son projet tient plutôt de la « performance » que d’un produit commercialisable, mais les « plastiques de champignon » commencent bel et bien à trouver leur usage. Ecovative, une société new-yorkaise, les utilise pour fabriquer des emballages. Elle cultive des champignons à partir de déchets agricoles, dans des moules dont ils prennent la forme. Le produit ressemble en tous points à une mousse de polystyrène. Dell l’a déjà adoptée pour le conditionnement de ses ordinateurs aux États-Unis, et Ikea s’y intéresse. Le groupe PSA Peugeot-Citroën a lui aussi commencé à intégrer des matériaux biosourcés. Par exemple, les coques de sièges de la Citroën DS5 sont en polypropylène chargé de fibre de lin – outre l’utilisation de plastiques recyclés dans différentes pièces. Un casque de vélo alternatif Et à Bruxelles ? Une jeune entrepreneuse, Elise Elsacker, a décidé voici quelques années, par défi mais surtout par conviction, de vivre autant que faire se peut sans plastiques. Les enseignements qu'elle a tirés de cette aventure, elle 40 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 La « Mycellium Chair » d’Eric Klarenbeek. les a consignés sur son site, www.plasticless.be. Son projet Magma Nova, « studio de design et de recherche amené à concevoir des vêtements urbains utilisant des micro-organismes et des biomatériaux », a décroché le premier prix du Startup Weekend Changemakers, dont la première édition bruxelloise s’est déroulée en novembre dernier à la Vlerick Business School. Ce premier succès l’a poussée à transformer son idée en un projet de start-up, avec l’aide de quelques spécialistes : « Les ingénieurs Gaëlle et Sven (ce dernier présentant l'avantage de travailler pour une entreprise d'impression 3D), Sanja (pour la partie politiques publiques), Iris (Business Manager), Céline (ingénieur en matériaux, forte d'une thèse écrite sur les bio-matériaux) », écrit-elle sur son blog. Après une bonne cinquantaine d'heures à affiner son idée, dégager des pistes de développement et de financement, Elise cernait encore mieux son projet : un casque de vélo produit à partir d'un champignon comme alternative au polystyrène. Un produit biodégradable, qui serait plus solide que le béton et meilleur marché que le plastique ! « Les champignons sont les plus grands transformateurs de la planète. Ils sont les recycleurs originels. Vous n'avez pas besoin de combustibles fossiles ou de sources alimentaires pour les produire », expliquait-elle déjà au jury du Startup Weekend. Pour l’heure, ce n’est encore qu’un projet, mais il pourrait bien devenir le premier objet « made of mushrooms in Brussels »… ● Info : http://magmanova.com ; www.plasticless.be ; www.ecovativedesign.com R.A.

ENTREPRENDRE LE RÈGLEMENT D’ORDRE INTÉRIEUR ROI : entretenez les outils de la concertation sociale Chez de nombreux employeurs, le règlement d’ordre intérieur (ROI) du conseil d’entreprise (CE) et/ou du comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) est un instrument obsolète, qui n’a que très rarement été à l’entretien. Il ne correspond généralement pas ou plus aux réalités actuelles d’une concertation sociale optimale. L a période des élections sociales devrait être propice à une réflexion approfondie des responsables des ressources humaines sur les conditions et modalités du fonctionnement de leurs organes sociaux. Dès lors que le ROI est bien rédigé, il contient une mine d’informations essentielles qui doit permettre à l’employeur de gérer ce fonctionnement au mieux. La première question à se poser est celle de l’existence ou non de cet instrument. Les organes de représentation des travailleurs doivent tous être pourvus d’un ROI. En son absence, il est urgent de le rédiger. S’il existe, il convient de vérifier, d’une part, s’il contient au minimum toutes les dispositions prévues par la loi, et d’autre part d’ajouter, le cas échéant, toutes les spécificités propres à l’entreprise qui permettraient un fonctionnement harmonieux de ses organes sociaux. C’est ainsi que le ROI devra nécessairement contenir au moins dix points prévus expressément par la loi. Par exemple le délai de convocation aux réunions, le contenu de la convocation, le rôle du président, le rôle du secrétaire, les règles à respecter quant au déroulement des réunions, le mode d’information du personnel, les modalités de rédaction et d’approbation des procès-verbaux des réunions, etc. La pratique fait apparaitre qu’une grande partie des ROI ne contiennent même pas ces prescriptions minimales ou présentent une lourdeur de fonctionnement inutile. Or, si l’on veut que la concertation sociale fonctionne au mieux, il est impératif de disposer d’un outil performant… Un tel document devrait, en quelque sorte, servir de « GPS social » des conditions et modalités de fonctionnement du conseil d’entreprise et du CPPT. Concrètement ? Il est judicieux, voire même particulièrement recommandé, de le compléter de dispositions pratiques qui rendront la vie du responsable des ressources humaines plus aisée dans la gestion des organes sociaux. C’est notamment pour ces raisons qu’il serait prudent de distinguer très clairement le délai de convocation à une réunion ordinaire de celui prévu pour une réunion extraordinaire ou occasionnelle. Il est tout aussi fondamental de prévoir que ces organes puissent être convoqués par le représentant de la direction seul, sans avoir à passer par le secrétaire. Des dispositions très précises devraient également être prévues sur la manière de rédiger les procès-verbaux des réunions, sur l’approbation des textes et sur la transmission des informations. Eu égard à la confidentialité de certaines informations communiquées, il est tout aussi fondamental de prévoir des dispositions rappelant le secret professionnel et/ou la confidentialité aux représentants des travailleurs. Il s’agit en définitive de l’ensemble des dispositions dont il conviendrait de tenir compte pour faire fonctionner les organes sociaux. À défaut, le flou et l’imprécision ne pourront qu’entraver, voire empêcher ce fonctionnement. ● Jean-Philippe Cordier Avocat associé Younity Maître de conférences à l’ULB et à l’UCL Après-midi de formation « Organes de concertation (CE/CPPT) » le vendredi 27 mai • Pour apprendre à connaître missions et règles de fonctionnement de vos organes • Pour comprendre les enjeux du banc patronal et du banc syndical • Pour revenir dans votre entreprise avec des connaissances, des idées et des outils concrètement utilisables Info : Frédéric Simon, tél. +32 2 643 78 17 – fs@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 41 ©Thinkstock

LES ADRESSES MONTEL ONE Rue Royale, 120 – 1000 Bruxelles LE COSPAIA Rue Capitaine Crespel, 1 – 1050 Ixelles LE RENARD BLEU Rue des Renards, 3 – 1000 - Bruxelles LA VIGNE Avenue de Tervueren 368, – 1150 – WoluwéSaint-Pierre RBG BAR PARK INN BY RADISSON Place Marcel Broodthaers, 3 – 1060 SaintGilles CAFE METROPOLE Place de Brouckère, 31 – 1000 Bruxelles LE ZOOM BRUSSELSLIFE Les terrasses de printemps ? C’est parti ! Le mercure de nos thermomètres est sorti de son hibernation. Sans toutefois afficher des températures caniculaires, le printemps invite à se poser en terrasse. Frédéric Solvel En famille, entre amis, ou encore entre collègues après le boulot… Le retour de la belle saison donne envie de boire un verre en terrasse. Petit tour d’horizon de quelques terrasses avec Brusselslife A l’abri… des voitures Un havre de paix au cœur de l’animation citadine, c’est ce qu’y vous attend du côté de la rue Royale. La terrasse du Motel One Brussels est située dans une cours intérieure entièrement végétale. Sur l’animée Porte de Namur, le Cospaia propose également un moment de dépaysement sur sa magnifique terrasse, à l’arrière. Autour d’un verre, venez apprécier la vue panoramique sur la Toison d’Or et sur le dôme du Palais de Justice. A deux pas de là, dans le chaleureux quartier des Marolles, le jardin du Renard Bleu vous attend pour une pintje entre amis. Trappistes et bières bio, il y en a pour tous les goûts ! Au fil de vos promenades L’ancienne voie de chemin de fer qui enjambe l’avenue de Tervueren est un lieu de promenade prisé (et bondé) au moindre rayon de soleil. La terrasse de la Vigne a de quoi surprendre: vue plongeante sur les étangs Mellaerts et pied de vigne entre les tables. Après ou pendant une virée shopping en ville, faites une pause 42 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 CAFE LEFFE Place du Grand Sablon, 46 – 1000 Bruxelles AGLIO & OLIO Chaussée de Vleurgat, 25 – 1050 Ixelles PLASCH Place Georges Brugmann, 35 – 1050 Ixelles CHALET ROBINSON Steigwerg, 1 – 1000 Bruxelles VILLA LORRAINE Avenue du Vivier d’Oie, 75 – 1000 Bruxelles sur le piétonnier, sur l’une des terrasses qui encerclent la Bourse ou dans le quartier Saint-Géry (Café des Halles, Le Roi des Belges...). Et si vous avez opté pour le train, avant d’embarquer à Bruxelles Midi, venez vous détendre au RBG Bar de l’hôtel Park Inn by Radisson. La terrasse surplombe une cour verdoyante. Au chaud Loi de la frustration universelle, Monsieur Météo annonce un week-end pourri pour clôturer une semaine des plus ensoleillée. Il vous en faut plus pour vous décourager. Vous battez le rappel à coup de messages WhatsApp, ce soir le mot d’ordre est simple: afterwork sur une terrasse chauffée. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre point de chute : Café Métropole, Café Leffe… Et si en plus vous souhaitez casser la croûte, fixez plutôt le rendez-vous chez Aglio & Olio ou au Plasch. Plutôt envie de jouer au Robinson ? Tentez la traversée vers le chalet homonyme au bois de la Cambre. En version étoilée, le jardin de la Villa Lorraine est lui aussi équipé de chaufferettes. Enfin les classiques du genre, les terrasses indémodables vous tendent les bras en toutes saisons : les terrasses de la Place Flagey (Belga...), leurs sœurs du Châtelain, de la place Lux et de la place de Londres, ou encore leurs ancêtres de la Grand Place.

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 03.2016 | 09.2016 TRAM TOURISTIQUE Embarquez à bord d’un tram d’époque et (re)découvrez autrement Bruxelles. Plusieurs itinéraires sont proposés au départ du Musée du Tram (Avenue de Tervueren, 364b). Région Bruxelloise| apd de 10€ | www.trammuseum.brussels 29.05 20 KILOMETRES DE BRUXELLES Cette année, 42.000 participants fouleront le bitume bruxellois. La route est rythmée par des groupes musicaux, rendue aisée par les encouragements du public... mais surtout, elle est magnifique ! Parc du Cinquantenaire | 25€ | www.20kmdebruxelles.be 20-21-22.05 BRUSSELS JAZZ MARATHON Durant trois jours, plus de 700 musiciens de jazz se succéderont sur les différentes scènes, pour proposer 250 concerts gratuits dans le centre de Bruxelles. Région bruxelloise | Gratuit | www.brusselsjazzmarathon.be EN SOIRÉE 21.05 ZINNEKE PARADE Après deux années de patience, la Zinneke Parade est de retour en 2016. 4000 paradeurs se produiront devant des milliers de spectateurs. Le thème de cette année : « Fragil ». Centre-ville | Gratuit | www.zinneke.org 27.03 | 30.10 BALADE GUIDEE A VELO Avec le retour du printemps, Pro Velo propose aux Bruxellois et aux touristes d’enfourcher leur vélo, le week-end, pour une balade guidée dans les rues de la capitale. Plusieurs thématiques sont proposées ! Attention, il faut réserver ! Région Bruxelloise| apd 10€ | www.provelo.org 12.05 | 22.05 LES NUITS BOTANIQUES « Les Nuits » ouvrent la saison des festivals. Comme toujours, place à un programme tendance et aux artistes qui montent... Retrouvez le meilleur d’aujourd’hui et de demain au Cirque Royal, dans le Chapiteau, à l’Orangerie et à la Rotonde. Botanique et Cirque Royal | apd de 12€ | www.botanique.be 23.04 | 30.05 CYCLE BOWIE CINÉMA Si beaucoup retiennent ses tubes légendaires, David Bowie aimait également interpréter des personnages sur grand écran. Furyo, Twin Peaks, Just a Gigolo : avec une trentaine de films à son actif, Bowie était aussi un acteur reconnu ! Cinématek | 4€ la séance | www.cinematek.be 02.03 | 20.03 KUNSTENFESTIVALDESARTS SPECTACLES Le Kunstenfestivaldesarts investit une vingtaine de théâtres et de centres d’art bruxellois durant trois semaines. Au programme : des performances et des créations scéniques et plastiques d’artistes francophones et néerlandophones, belges et internationaux. Région Bruxelloise | Entre 4€ et 20€ par spectacle | www.kfda.be SOUS LA LOUPE — CULTURE Concert intimiste [Chez Pias] Les nouvelles salles de concerts se multiplient à Bruxelles ! Après La Madeleine, le label indépendant Pias accueille une centaine de personnes à quelques pas du musée de la Bande Dessinée. Rue Saint-Laurent, 36-38 1000 Bruxelles www.facebook.com/chezpias Si Pias peut se targuer d’avoir signé avec quelques pointures en Belgique - Daan, Girls in Hawai, Ghinzu, Saule, Oscar & The Wolf - après plus de trente ans d’existence, le label indépendant bruxellois rêvait de proposer un nouvel espace culturel. Il vient d’être inauguré en plein centre-ville. Une salle intimiste peut maintenant accueillir une petite centaine de personnes debout. Plus qu’une salle de concert L’ancien bâtiment, qui abritait en son temps le journal Le Peuple, renferme davantage qu’un « espace-concert ». Une salle d’exposition, un magasin de disques (principalement des vinyles) et un restaurant ont également pris leurs quartiers [Chez Pias]. Derrière les fourneaux, du restaurant Humphrey, Yannick Van Aeken, l’ancien sous-chef du très réputé Noma au Danemark. Pour la petite histoire, le restaurant porte ce nom en référence au célèbre acteur Humphrey Bogart. C’est déjà lui, ou plutôt l’un de ses films, « Casablanca », qui avait inspiré le nom du label : Pias pour « Play It Again, Sam », l’une des célèbres répliques de ce chef d’œuvre des années quarante. Hélène Remy BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 43 ©Luc Viatour

BRUSSELSLIFE Un Bruxellois chez Yves Saint Laurent LE BRUXELLOIS DU MOIS Plus rien ne semble arrêter Anthony Vaccarello. À 36 ans, ce créateur bruxellois peut déjà accrocher quelques grandes maisons à son CV : Fendis, Lagerfeld, Versace et aujourd’hui Yves Saint Laurent ! De Kate Winslet à Charlotte Gainsbourg, en passant par Sharon Stone et Anja Runik, les plus belles femmes du monde ont craqué pour les créations du styliste bruxellois. LE SAVIEZ-VOUS ? La première praline est née dans une pharmacie bruxelloise ! cie (oui vous avez bien lu) dans la prestigieuse Galerie de la Reine, à deux pas de la Grand-Place. Le saviez-vous? C’est un pharmacien, Jean Neuhaus, qui a inventé la première praline au milieu du 19e siècle ! La première enseigne Neuhaus est apparue dans le paysage bruxellois en 1857. Jean Neuhaus ouvre alors une pharma44 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 Comment faire passer la pilule ? Comment rendre un médicament moins amer ? Bref comment faire passer la pilule ? Pour atténuer l’amertume, Jean Neuhaus eu la brillante idée de l’envelopper d’un goût plus sucré, plus gourmand… Il recouvre alors ses médicaments d’une fine couche de chocolat. L’imagination de Jean Neuhaus inspirera son petit-fils au tout début du 20e siècle... Pourquoi ne pas remplacer complètement les médicaments par de la crème fraiche : la première praline est née en 1912. Quelques années plus tard, son épouse, Louise Agostini, imaginera une boîte où conserver précieusement ces chocolats avant de la déguster ou de les offrir. Très vite, ces ballotins s’arracheront. Aujourd’hui, Neuhaus possède plus de 1000 enseignes dans 50 pays du monde et, soucieux de ses origines, le chocolatier produit toujours ses pralines en Belgique. Hélène Remy Un petit gars de Molenbeek Anthony Vaccarello est né en 1980 à Bruxelles, de parents italiens. Une capitale qui le verra grandir : il passera toute son enfance à Molenbeek. Il confiera, au cours de plusieurs entretiens, avoir toujours adoré la mode. Pourtant, c’est vers le droit qu’il se dirige, une fois le diplôme de secondaire en poche. Finalement, à défaut de porter la robe d’avocat, il préferera les créer luimême. Au début des années 2000, il se décidera (enfin) à s’inscrire dans l’une des meilleures écoles d’art et de design de Belgique : La Cambre. Son talent se confirme d’année en année et, à peine diplômé, il est récompensé en 2006 lors du célèbre festival d’Hyères (en France), ce concours européen de jeunes stylistes. Repéré par Lagerfeld Son travail connu, il quitte la Belgique pour son autre pays de coeur : l’Italie. Il est alors approché par la maison Fendi où il devient styliste fourrure. Il côtoie, apprend et peaufine son style auprès de Karl Lagerfeld. Il fondera sa propre maison en 2009 et sortira, la même année, sa première collection automne-hiver. Rigeur et sensualité Le style Vaccarello est complexe. Il allie les matières, le court avec l’asymétrique, le sexy avec la rigueur, le féminin avec le masculin. A travers ses tenues, il souhaite que les femmes citadines soient sensuelles. Une nouvelle fois récompensé comme jeune créateur, en 2011 (il reçoit le prix de l’ANDAM), le créateur bruxellois habille les plus grandes stars. Charlotte Gainsbourg, Kate Winslet, Sharon Stone, Taylor Swift ou encore Anja Runik portent du Vaccarello. Après trois saisons de créations pour Versus, la deuxième ligne de la marque italienne, Versace, Anthony Vaccarello devient aujourd’hui directeur artistique de la maison Yves Saint Laurent et succède à Heidi Slimane. Ses premières créations sous l’étiquette YSL seront présentées en octobre 2016, lors de la Fashion Week parisienne. Hélène Remy © photo : www.vogue.com

BRUSSELSLIFE TOP BRUSSELSLIFE TOP 5 des bars bizarres à Bruxelles Il faut y aller au moins une fois et puis décider d’y retourner chaque semaine, chaque mois ou simplement à l’occasion pour changer. C’est parti pour une tournée des bars les plus bizarres ou insolites de Bruxelles. Frédéric Solvel 3 Etiquette Avenue Emile de Mot 19 - 1000 Bruxelles Un bar sans barman, voilà un concept insolite qui mérite la troisième place du podium. Après le service au bar de plus en plus à la mode, voici donc presque venu le service dans le bar. L’Etiquette propose toute une gamme rouge, blanc, rosé. On s’approvisionne en divin nectar de Bacchus via des distributeurs de vin. On choisit le cru, la quantité et on paie en fonction! 1 Goupil le Fol Rue de la Violette, 22 - 1000 Bruxelles Ambiance intimiste, mystérieuse et romantique, très «Amélie Poulain» dans l’esprit. On s’y sent comme à la maison avec des canapés encore plus confortables que le vôtre. Au plafond, un vélo pend en attendant son prochain cycliste, aux murs les cadres de famille se chevauchent… Le Goupil, c’est un bar dans une maison ou une maison dans un bar, bizarre mais réussi… On y va en amoureux, pour refaire le monde ou trinquer à la dernière bonne nouvelle du groupe d’amis. 2 PauZzzz Rue Belliard, 166 - 1000 Bruxelles Besoin d’une PauZzzz ou plutôt d’un petit somme ? Le premier bar à sieste du royaume est né dans le quartier européen, fin 2014. Le midi, le quart d’heure de sieste accompagné d’un massage relaxant est facturé 7 euros. De quoi retourner zen au boulot. Et pour ceux qui ont des difficultés à émerger le matin, depuis février 2016, l’établissement a ouvert un bar à réveil. Au programme : des massages plus stimulants pour bien commencer la journée. 8 minutes de massage reviennent à 8€, petit-déjeuner inclus. 4 La Fleur en Papier Doré Rue des Alexiens, 55 - 1000 Bruxelles Depuis près de dix ans, La Fleur en Papier Doré a refleuri en contrebas du Sablon. Ce haut lieu du surréalisme et du mouvement Cobra avait disparu du carnet d’adresses bruxellois jusqu’à ce beau jour où une société coopérative lui redonna vie. Si on ne croise plus René Magritte, Louis Scutenaire ou Marcel Mariën, l’équipe du Papier Doré continue, la fleur au fusil, d’organiser de nombreuses activités culturelles : cours de bruxellois, cours sur Bruxelles, conférences diverses et variées. 5 Le Cercueil Rue des Harengs, 10-12 - 1000 Bruxelles Plus attrape-touristes qu’autre chose (il faut bien le reconnaître), le Cercueil ouvre ses entrailles chaque soir dans une strotje perpendiculaire à la Grand Place. On y boit des breuvages aux noms sataniques déposés sur un cercueil dans une ambiance carrément sombre. Faut-il encore préciser que les murs sont garnis d’un lourd tissu noir ? Un aller-retour en enfer n’a jamais fait de tort à personne et rend le paradis encore plus savoureux. BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 45 © www.pauz.be © www.erasmusenflandes © extravita.ro

COMMUNITY L’actualité BECI en photos BECI mène une action régulière pour améliorer le fonctionnement des marchés publics et leur accès au plus grand nombre d’entreprises. En avril, nous organisions un séminaire sur les marchés du logement à Bruxelles. La SLRB a récemment annoncé un plan de 200 millions pour la création d’habitat moyen : une opportunité qui en cache d’autres. . (© Isopix) BECI et IZEO organisaient le 14 avril un petit déjeuner d'information sur le nouveau plan de promotion de l’entrepreneuriat féminin, en présence du ministre fédéral des Indépendants et PME, Willy Borsus. (© Isopix) Une session d’information interrégionale, collaboration entre BECI et l’UWE, a rassemblé 60 entreprises le 17 mars dernier autour de la thématique de la législation déchets. Pour en savoir plus : www.brusseslwastenetwork.eu 46 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016

Initiation ? Compétition ? Inscription sur www.beci.be Organisé par Avec le soutien de BECI Golf Trophy Networking on the green! 26 05 2016

IMPRESSION OF A BRIT The funnier side of a not-so-funny war Today a model of civilised society with its aims set on peace and prosperity, Spain has lost some of the colourfulness of a past that goes back beyond the stifling era of Francoist conformity to the headier years of a Republic that foundered in a bloody Civil War. Richard Hill T he outcome of that war, in which both sides respected the hours of the afternoon siesta, put a temporary halt to the democratic aspirations and hopes of the Spanish masses and of many other Westerners. It also put a dead hand on the everyday street life of the times − and in the 1930s most Spanish life was lived in the streets. Spanish humour is at its best not so much in set pieces or jokes per se, but in the conversations, bantering and dialogues of everyday bar and café life − understandable for people who spend a large part of their spare time socialising and relaxing out of doors. In the words of British interculturalist John Mole, “Spanish humour is often bantering and personal but is not characteristically biting or sarcastic about other individuals and is not used as a weapon… It is important to be amusing and entertaining.” The violence of the Civil War and the eventual triumph of the rebel Fascists did not suppress the Spaniards’ ebullient and amiable personality. Even at the height of the war humour, deliberate or not, was often embodied in actions and statements. Though not intended to be humorous, even the Francoist rallying cry of ‘Long Live Death’ (‘Viva la Muerte’) strikes one as funny today. 48 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 On the republican side, roadside posters on the barricades outside many villages bore the words ‘Stop or Fire’, giving both friend and foe a decisive option. Anarchist villages, having burned all the official paper money and printed their own, announced their independence by flashing their torches, thereby inevitably drawing rebel fire… Spanish humour is often bantering and personal but is not characteristically biting or sarcastic about other individuals and is not used as a weapon… It is important to be amusing and entertaining. George Orwell, in his book ‘Homage to Catalonia’, wrote about the problem of knowing for sure who or what you were up against; “To prevent us from shooting each other in the darkness white armlets would be worn. At this moment a messenger arrived to say that there were no white armlets. Out of the darkness a plaintive voice suggested: ‘Couldn’t we arrange for the Fascists to wear white armlets instead.’” The historian Hugh Thomas cites a number of the more memorable moments in his book ‘The Spanish Civil War’. “The nationalists [Franco and his right-wing supporters] sought to point the contrast between the hungry republic and their own territory, by an air-raid of loaves of bread on Barcelona… The republicans replied with an air-raid of shorts and socks, to demonstrate their alleged superiority in manufactured goods.” In the absence of bread, the nationalists turned to other forms of aerial bombardment. “Nationalist pilots… trained specially in order to drop supplies into the small area which was being defended − a technique which they found to be similar to dive-bombing. … Delicate supplies (such as medical appliances) were dropped by turkey, a bird whose flight is heavy, majestic, and vertical.” The Spanish character blends the fantasy of Cervantes' Don Quixote with the down-to-earth practicality of his servant Sancho Panza. Indeed Spanish humour is characterised by a blend of simple wisdom, human awareness and subtlety that takes precedence over both satire and morbidity. It is evident at all levels of Spanish society, from university professors to the man and woman in the street. Despite the variety of Spain's regional cultures, this sense of humour is shared nationwide, even if the Galicians joke less… ●

COMMUNITY NEWS ESP A CE MEMBRE Lu dans l’E-mag Droit vers Bruxelles – Recht naar Brussel La 6e réforme de l’État, intitulée « Réforme pour un État fédéral plus efficace et des entités fédérées plus autonomes » a porté principalement sur le transfert de compétences de l’État fédéral vers les Communautés et les Régions, dont des matières qui auront sans nul doute un impact sur la vie des entreprises. Nous ne baisserons pas les bras Comment rédiger un contrat de travail intelligent ? À quel âge un travailleur est-il « vieux » ? Du neuf pour les marchés publics Top 5 des pays les plus populaires Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag Une pub savoureuse À la recherche d'une action marketing saine, originale et idéale pour votre entreprise, qui soit en outre une délicate attention envers vos clients actuels ou potentiels ? Bruxelles et ses particularités : le 24 mai 2016, le cabinet d’avocats bruxellois Sub Rosa Legal organise, en collaboration avec la Région de Bruxelles-Capitale, UNIZO et KBC Brussels, le séminaire Droit vers Bruxelles – Recht naar Brussel. Cette rencontre bilingue s’adresse aux entrepreneurs et commerçants désireux de s’informer sur les mutations des législations bruxelloises qui découlent de la fameuse réforme. Au cours de cette après-midi d’échanges, des thèmes majeurs seront abordés, tels que la réforme du bail bruxellois, la réforme de la fiscalité bruxelloise, les permis, agréations et autorisations. Informations pratiques Où ? Le séminaire aura lieu dans les Salons KBC de la Grand-Place, Grand-Place 17, 1000 Bruxelles Quand ? 24 mai 2016, 14h-18h La participation à cet événement est gratuite, cependant, le nombre de places est limité à 100 participants. Ne tardez donc pas à vous inscrire. Pour plus d’information et vous inscrire : http://sub-rosa.eventbrite.fr Daoust ouvre un 5e JobCenter à Bruxelles Belgosweet, entreprise spécialisée dans les chocolats et les confiseries personnalisés, propose désormais d’imprimer des pommes rouges ou vertes avec votre logo. Le motif peut être imprimé en blanc ou en rouge, sur une surface de 40x40 mm, à l’aide d’encres naturelles. Info : www.belgosweet.be ; www.promofruit.be. Déjà implantée au centre et au sud de Bruxelles avec ses JobCenters à Ixelles (quartier Louise et quartier de l’Université), à Bruxelles centre (quartier Rogier) et à Uccle (quartier de la Bascule), Daoust continue son expansion en ouvrant un JobCenter au nord-ouest de la capitale, à Jette : une commune moderne qui combine les avantages de la ville avec le caractère agréable d’un environnement vert. De nombreux projets sont en cours pour offrir une meilleure qualité de vie à ses riverains, mais également des améliorations en termes de mobilité et d’attractivité économique. Le nouveau JobCenter Daoust Jette est situé Avenue de Jette 229 à 150 mètres de la bien connue place du Miroir. Dpuis le 4 avril, il propose à ses clients et candidats des services flexibles et sur mesure dans les principaux domaines des ressources humaines. Info : www.daoust.be BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 49

COMMUNITY NEWS Un rachat pour Efficy Efficy, développeur belge de logiciels CRM (Customer Relationship Management), a conclu le rachat de la start-up franco-belge Royal App Force SA. Fondée fin 2014 par le Liégeois Dominique Mangiatordi, Royal App Force propose une application mobile, Peak Me Up, destinée à motiver les équipes de vente et permettant de maintenir leur attention sur les activités qui engendrent du chiffre d’affaires, grâce à la gamification (techniques de jeux). Une technique qui sera intégrée à la prochaine version du CRM Efficy. « La gamification, c’est l'avenir », estime Cédric Pierrard, CEO d'Efficy. « Les utilisateurs seront motivés pour entrer des données, ce qui les impliquera encore plus. Avec l'intégration de techniques de jeu dans le cœur de notre logiciel CRM, nous serons probablement le premier vrai CRM ‘gamifié’ en Europe et un des premiers au monde. » L’ensemble des collaborateurs sera intégré avec effet immédiat dans Efficy SA. Le CEO Dominique Mangiatordi devient co-actionnaire et membre du comité de direction d'Efficy SA, dont il prendra la direction du marketing. Info : www.efficy.com Port de Bruxelles : le trafic se diversifie Le trafic par voie d'eau du port de Bruxelles pour l'année 2015 accuse un léger recul, pour un total d'un peu plus de 6,5 millions de tonnes. Les signes de diversification sont cependant très encourageants puisque les nouveaux flux connaissent des évolutions spectaculaires : + 56 % pour le AG EOS Aglio & Olio Alterforhum Ashoka Atrium Audi Axa Basic-Fit Brussels Basket Bednet Belfius Belgosweet Biomimika BNP Paribas Fortis Botanique Brussels Waste Network Café Leffe Café Metropole Cercueil (Le) Châlet Robinson Cinematek CoRe Cospaia (Le) Daoust Ecovative Edenred Efficy Empreinte Engie Enterprise Europe Network Equal Partners Etiquette Fendis FGTB Fleur en Papier Doré (La) Fondation Roi Baudouin 50 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 34-35 25-26 42-45 18-20 24 28-29 30 25-26 25-26 49-50 24 25-26 42-45 46 42-45 42-45 42-45 42-45 42-45 24 42-45 11 ; 34-35 ; 49-50 40 34-35 49-50 25-26 25-26 13 18-20 42-45 42-45 11 42-45 25-26 Forest National Gallup Gawad Kalinga Google Goupil le Fol 24 ; 36-37 32-33 Happyformance HR Square Hydrometal Ichec Ikea Inami Institut des comptes nationaux IWEC IZEO Jean Goldschmidt International KBC KBC Brussels Krinkels KU Leuven Kunstenfestivaldesarts La Madeleine Larcier Louvain School of Management Magma Nova MakeSense MicroStart Montel One Musée du Tram Neuhaus OCDE Organisation des Nations Unies PauZzzz Pias Plasch Port de Bruxelles Poult transport de conteneurs (avec un total de 19 465 équivalent 20 pieds ou EVP) et + 266 % pour le transport de palettes (avec près de 12 000 palettes chargées et déchargées au port, contre un peu plus de 3 000 l'année précédente). La légère baisse globale du trafic est principalement conjoncturelle : elle est due essentiellement au fait qu'il n'y a pas eu de travaux de dragage en 2015 à Bruxelles, et que les tonnages d'évacuation des terres de chantier ont été nettement moins importants que l'année précédente. Si l’on faisait exception des terres et boues de dragage, le trafic propre afficherait une hausse de 7,6 % par rapport à 2014. Malgré la baisse du transport de terres et l'absence de dragage, les matériaux de construction restent de loin le type de marchandise majoritairement transportée par la voie d'eau à Bruxelles (55 %). Les importations de produits pétroliers montrent une hausse de 17 % et représentent 27 % des échanges. « Malgré la légère baisse des trafics conventionnels, je suis particulièrement satisfait des progrès spectaculaires enregistrés par les nouveaux types de trafics que sont les conteneurs et les palettes. Grâce à ce type de résultat, le Port de Bruxelles affirme son efficacité dans la mission de facilitateur logistique qui lui a été confiée par la Région », déclare Mohammed Jabour, président du Port de Bruxelles. Info : www.portdebruxelles.be INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Actiris 30 18-20 24 24 42-45 22-23 28-29 30 38 22-23 18-20 17 14 36-37 ; 46 30 28-29 49-50 34-35 22-23 42-45 42-45 34-35 38 24 ; 40 24 25-26 42-45 42-45 42-45 17 17 42-45 42-45 42-45 49-50 18-20 Prayon Pro Velo Proximus PSA Peugeot-Citroën PwC Radis&Co RBG Bar Park Inn By Radisson Renard Bleu (Le) Royal App Force Samenlevingopbouw SAM-Group Schneider Electric SD Worx SDI International Silversquare Louise SimpleWash SLRB Solvay Business School Spa SPF Mobilité Sub Rosa Legal UCL ULB Unibra Unite UNIZO UWE Versace Vigne (La) Villa Lorraine (La) Vlerick Business School Volkswagen Whyte Corporate Affairs Younity Yves Saint Laurent Zappos 30 42-45 28-29 40 28-29 24 42-45 42-45 49-50 25-26 28-29 25-26 28-29 14 18-20 38 46 30 25-26 18-20 49-50 41 41 34-35 24 49-50 46 42-45 42-45 42-45 40 32-33 18-20 41 42-45 22-23

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Abidov Orifjon PPE Avenue Zenobe Gramme 95 - 1030 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del : Orifjon Abidov Alia - Nina Meert SARL Rue Saint-Boniface 5 - 1050 Bruxelles Code Nace : 14199 - Fabrication d'autres vêtements et accessoires n.c.a. 47512 - Commerce de détail de linge de maison en magasin spécialisé 7112102 - Le dessin industriel del : Nina Meert B19 SPRL Avenue Van Bever 17 - 1180 Bruxelles Code Nace : 5621002 - Organisation de noces, banquets, cocktails, buffets, lunches et réceptions diverses 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 94120 - Activités des organisations professionnelles del : Julie Tomé BDE Group SPRL Chaussée de Roodebeek 331 - 1200 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques del : Jessica Sola Lopez BG Services - Le Manoir des Offices SA Avenue Georges Lecointe 50 - 1180 Bruxelles Code Nace : 6820301 - Location d'immeubles non résidentiels ( bureaux, espaces commerciaux, halls d'exposition, etc.)s 69201 - Activités des experts-comptables et des conseils fiscaux 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del : Bertrand Guevar Buroconcept SA Chaussée de Wavre 1509 - 1160 Bruxelles Code Nace : 71112 - Activités d'architecture d'intérieur 71113 - Activités d'architecture d'urbanisme, de paysage et de jardin del : David Van Gelder Business Training SPRL Rue de la Régence 58 - 1000 Bruxelles Code Nace : 85592 - Formation professionnelle del : Christian Maes Cheikaiban Gaëtan PPE Rue des Cailloux 19 - 1330 Rixensart del : Gaëtan Chekaiban Chuitar Bilal PPE Rue Joseph Sneessens 27 - 1300 Limal del : Bilal Chuitar CPS / VCL - Vervolmakingscentrum voor Lassers ASBL Avenue Antoon van Oss 1 - 1120 Bruxelles Code Nace : 85592 - Formation professionnelle del : Leen Dezillie de Bonhome Alexandra PPE Rue des Platanes 34 - 1040 Bruxelles del : Alexandra de Bonhome Dewitte A. & Fils SA Rue Léon Delacroix 30 - 1070 Bruxelles Code Nace : 46389 - Commerce de gros d'autres produits alimentaires n.c.a. del : Philippe Dewitte DRP Agency SA Chaussée de Roodebeek 331 - 1200 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del : Bernard Persoons e-doceo SETR Avenue des Arts 11 - 1210 Bruxelles Code Nace : 58290 - Édition d'autres logiciels 59201 - Production d'enregistrements sonores 62010 - Programmation informatique del : Morgane Vlasselaer Ecologic SA Avenue Albert 1er 6 - 1332 Genval Code Nace : 46432 - Commerce de gros de supports enregistrés d'images et de sons 46510 - Commerce de gros d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels 47410 - Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé del : Bernard Persoons Europea Residences SPRL Rond-point Robert Schuman 6 - 1040 Bruxelles Code Nace : 55100 - Hôtels et hébergement similaire 68202 - Location et exploitation de logements sociaux 82110 - Services administratifs combinés de bureau del : Yann Le Metayer Ewala Place Sainte-Gudule 5 - 1000 Bruxelles del : Stéphane-Georges Ugeux Flexy SPRL Chaussée d'Alsemberg 842 - 1180 Bruxelles Code Nace : 35140 - Commerce d'électricité 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del : Fabien Lorent Galle Jonas NP Christiaan Van Der Heydenlaan 24 - 9041 Oostakker del : Jonas Galle Goffinon Laurent - You Own Revolution Spaanse Lindebaan 123 - 1850 Grimbergen del : Laurent Goffinon IBS Business Software SA Avenue Albert 1er 6 - 1332 Genval Code Nace : 46510 - Commerce de gros d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels 47410 - Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé 9511001 - Entretien et réparation d'ordinateurs et d del : Bernard Persoons KIXX BVBA Heirweg 198 - 8800 Roeselare Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 73110 - Activités des agences de publicité 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del : Mark Caelenberghe Yaka Geo SPRL Avenue Saphir 7 - 1640 Rhode-Saint-Genèse del : Virginie Holemans The Black & Green project - Sandrine Vasselin Drève de Nivelles 28 - 1150 Bruxelles del : Sandrine Vasselin Val-I-Pac VZW Avenue Reine Astrid 59 - 1780 Wemmel Code Nace : 82110 - Services administratifs combinés de bureau del : Luc Van de Vomdel Videofair BVBA Nekkerspoelstraat 163 - 2800 Mechelen Code Nace : 74201 - Production photographique, sauf activités des photographes de presse 74209 - Autres activités photographiques 77220 - Location de vidéocassettes et de disques vidéo del : Georges Melki Laurent-Perrier Belgique SARL Boulevard Brand Whitlock 46 - 1200 Bruxelles Code Nace : 46349 - Commerce de gros de boissons, assortiment général del : Axelle Andrien Oksigen Lab ASBL Rue Ducale 41 - 1000 Bruxelles Code Nace : 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 94999 - Autres associations n.c.a. del : Loic van Cutsem Potiez-Deman SA Avenue de Bâle 8 - 1140 Bruxelles Code Nace : 49420 - Services de déménagement 7711001 - La location à court terme de voitures particulières sans chauffeur del : Louis Martin Realco SA Avenue Albert Einstein 15 - 1348 Louvain-laNeuve Code Nace : 20411 - Fabrication de savons et de détergents 4339001 - L'installation de piscines privées 47784 - Commerce de détail d'articles de droguerie et de produits d'entretien en magasin spécialisé del : Chantal Maillard Strategor SA Boulevard Initialis 1 - 7000 Mons Code Nace : 26200 - Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques del : Bernard Persoons Struelens Antoine Chaussée d'Alsemberg 604/8 - 1180 Bruxelles del : Antoine Struelens Tahiri Filali Abdeslam PPE Chaussée de Jette 362 - 1081 Bruxelles Code Nace : 2825001 - Fabrication et l'installation d'équipements industriels pour la production du froid 43222 - Installation de chauffage, de ventilation et de conditionnement d'air del : Abdeslam Tahiri Filali BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 51

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 11, 12 et 26 mai 2016 Développer efficacement votre communication avec la Process Communication Model® 27.05.2016 Leader et Manager : comment combiner ? – Les « 7 Wonders of Great Leaders » De septembre 2016 à juin 2017 It’s Co-Solutions Time for the Boss De septembre 2016 à juin 2017 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs Droit commercial Août à décembre 2016 Opleiding Bemiddeling/Mediation te Gent** Jusqu’au 07.06.2016 Praktische oefeningen in bemiddeling (module 6)** 12.09 – 12.12.2016 Exercices pratiques en médiation (module 8) 13.09 – 13.12.2016 Praktische oefeningen in bemiddeling (module 7)** Septembre 2016 à février 2017 Cycle de formation à la médiation civile et commerciale - Bruxelles Stratégie et Gestion De septembre 2016 à juin 2017 It’s Co-Solutions Time for the Boss De septembre 2016 à juin 2017 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs Vente, marketing & Communication 23.05.2016 LinkedIn : Créez votre profil professionnel idéal ! 25.05.16 L’Elevator Pitch. Présentez-vous, présentez un projet, un concept en 120 mots ou 45 secondes ! 27.05.2016 LinkedIn : Boostez vos affaires et développez votre réseau professionnel ! 01.06.16 Créez des présentations captivantes 52 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 avec le storytelling digital 07.06.2016 LinkedIn : Créez votre page Entreprise ! 06.06.2016 Gérez votre temps et organisez – vous de manière optimale grâce à Outlook ! 29.06.2016 Excel : Gérez vos bases de données de manière optimale grâce aux tableaux croisés dynamiques! 14.06.2016 Prenez des notes efficacement grâce à OneNote ! De septembre 2016 à juin 2017 It's Co-Solutions Time! For Sales… Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Brigitte van der Mensbrugghe +32 2 643 78 30 – bvdm@beci.be Législation sociale 27.05.2016 Missions et fonctionnement des organes sociaux (Conseil d’entreprise et CPPT) 06.06.2016 Optimisez votre règlement de travail, en un après-midi ! 17.06.2016 BECI HR Lunch ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 27.05.2016 Vos bureaux du futur sans 1 € de plus : qualité de l’air, ergonomie au travail et gestion de la biodiversité 23.09.2016 Colloque Entrepreneuriat & Mobilité chez KBC Brussels ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – lr@beci.be **En néerlandais uniquement Transmission 17.05.2016 Mettre en œuvre un plan de développement du chiffre d’affaires pour rendre mon entreprise plus attrayante 24.05.2016 Mettre en place une structure de gestion saine et efficace dans ma nouvelle entreprise 07.06.2016 Comment valoriser son entreprise et fixer le bon prix 14.06.2016 Comment me différencier de mes concurrents et proposer une offre unique de vente ➜ Erik Thiry +32 2 643 78 36 – eth@beci.be 09.05.2016 Accueil d’une délégation égyptienne 24.05.2016 Seminar USA 26.05.2016 Les erreurs à éviter dans les contrats commerciaux internationaux 31.05.2016 Synergy Day 03.09.2016 Mission aux Emirats Arabes Unis 05.2017 Voyage d’affaires en Iran ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - sso@beci.be 26.05.2016 Golf Trophy 02.06.2016 Speed Business Lunch 09.06.2016 After Work 15.06.2016 Les B.A.-Ba du succès 21.06.2016 Garden Party ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be

www.professional.peugeot.be Offre destinée aux professionnels et valable du 1er PEUGEOT 508 avril au 30 juin 2016. Intérieur cuir offert à l’achat d’une 508 berline ou SW, Pack cuir Nappa offert à l’achat d’une 508 GT Line ou 508 GT, Pack cuir Nappa ou Pack Alcantara à l’achat d’une 508 RXH thermique ou hybride. 3,9 - 5,8 L /100 KM 102 - 135 G /KM Informations environnementales [AR 19/03/2004] : www.peugeot.be E.R.: Peugeot Belgique-Luxembourg S.A., n° BCE 0403.461.107, IBAN : BE81 2710 0450 0024, Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud. Tel: 078 15 16 15. Intérieur CUIR 508 OFFERT à l’achat d’une de société

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