TOPIC privatifs à disposition des entreprises. Mais la majorité de nos espaces de travail sont ouverts. Les gens changent de bureau tous les jours s’ils le souhaitent, en fonction de leur humeur ou du type de tâche qu’ils doivent effectuer. Cette liberté est très importante pour que chacun puisse trouver de l’harmonie et de la diversité dans son travail quotidien. Les professions exercées chez nous sont très nombreuses. Pour les PME, c’est très pratique car elles ont sous la main beaucoup de professionnels dont elles ont besoin. L’approche humaine est privilégiée car ils peuvent se rencontrer directement. » nouvelle forme de capitalisme des plateformes en ligne. Il faudrait y ajouter une dimension collaborative et permettre aux États de percevoir l’impôt au moment du paiement du service sous forme de précompte. » Sandrine Agie est spécialiste en communication corporate au sein de l’agence Whyte, dont elle est co-fondatrice. Elle nous offre quelques pistes qui permettraient d’améliorer le bonheur au travail dans le futur. « Les entreprises doivent développer le storytelling interne autant qu’en externe. C’est-à-dire, développer une Les structures pyramidales classiques sont en train de disparaître et chacun acquiert plus de liberté. Stanislas van Wassenhove, avocat, Alterforhum L’effondrement des pyramides Toutes ces nouvelles tendances semblent converger vers un système collaboratif qui place l’humain au centre du tableau. Mais également vers une remise en question des structures hiérarchiques. C’est précisément dans ce sens qu’évolue l’avocat Stanislas van Wassenhove. Il est membre fondateur de l’association Alterforhum, dont l’objectif est d’apporter une contribution active et des réponses humanistes aux problèmes liés aux ressources humaines. En janvier dernier, l’avocat a co-organisé, notamment avec l’agence de communication Whyte, un séminaire sur le futur du travail. Un futur qui s’articulerait autour de quatre thématiques : « Le premier point concerne la libéralisation de l’entreprise. Les structures pyramidales classiques sont en train de disparaître et chacun acquiert plus de liberté. Deuxièmement, nous assisterons de plus en plus à la fin de l’unicité du travail. Les gens auront plusieurs employeurs, plusieurs lieux de travail, plusieurs horaires et peut-être plusieurs professions. Le troisième thème concerne l’évolution de la sécurité et du bien-être. Finalement, la numérisation de l’entreprise bouleverse nos modes de communication, d’organisation et de structuration. De nombreuses fonctions disparaissent et sont remplacées par d’autres. Des plateformes mettent directement en liaison les utilisateurs et les fournisseurs de services. Si nous n’y prenons pas garde, nous allons recréer une 20 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 histoire cohérente qui permet aux employés de trouver du sens dans les changements vécus par l’entreprise. Deuxièmement, le service de communication interne doit être plus présent et établir des liens entre tous les départements. Ensuite, les dirigeants doivent quitter leur tour d’ivoire, occuper le terrain en informant en interne de façon régulière, ce qui permet d’éviter la propagation de rumeurs ou la persistance d’incompréhensions. Quant au leader, il doit montrer qu’il sait où il va avec une vision à long terme. Et finalement, il doit y avoir une cohérence totale entre les communications interne et externe. » (Whyte Corporate Affairs) Demain : l’écosystème collaboratif Michel De Kemmeter prône une prise de conscience collective pour faire évoluer notre société, à l’instar des thèmes développés dans le film Demain. L’aboutissement au bonheur se jouerait en deux temps. « La situation actuelle va d’abord générer encore plus de maladies chroniques et de troubles liés au burn-out. Nous serons alors entrés dans une phase de ‘dépression collective’ et la prise de conscience sera généralisée. Une partie de notre société hiérarchisée évoluera fort probablement vers un écosystème collaboratif avant l’horizon 2035. Une autre partie de la société n'aura pas fait ce choix personnel et collectif, et devra faire face à des défis énormes : peur, violence, dysfonctionnements, faillites... Tous les domaines sont concernés, de la raréfaction des ressources naturelles à la remise en Sandrine Agie question de l’enseignement, en passant par la mutation inévitable du monde du travail. » La responsabilité, la bienveillance, la reconnaissance, l’égalité, la liberté… Autant de valeurs qui nous permettraient d’être heureux au travail ? Beaucoup les ont expérimentées avec succès dans leurs entreprises libérées. On aurait envie d’y croire, voire d’adopter cette nouvelle richesse comme philosophie managériale pour le futur. Et nous octroyer, êtres humains, la priorité du bonheur. ● R.A. R.A.
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