THINK TANK petits pains, à un prix moyen de 4.000 euros du m². Certains diront que c’est de la gentrification, bon, mais pas à la place de logements existants. Ce sont 1.000 ménages des classes moyennes supérieures qui vont consommer à pied dans le centre-ville. Le public a tout fait depuis 20 ans ; c’est la première fois qu’il y a une telle dynamique du privé. Le défi, c’est de tenir le coup à un horizon de trois ans. J’espère que les attentats n’auront qu’une conséquence conjoncturelle. Le revers de la médaille, ce sont ces entreprises qui quittent Bruxelles pour la périphérie… Oui, mais il y en a aussi dans l’autre sens. Il y a des mouvements au sein même du centre-ville, mais pas de fuite. Regardez Engie, Allianz, Interparking... Qu’avez-vous fait pour faciliter la vie des entreprises ? (Réfléchit) Nous avons dialogué avec tous les investisseurs pour leur permettre d’aller plus vite. Je les reçois, mon bureau est ouvert. Venez nous parler de vos difficultés au lieu de les subir. On soutient l’entrepreneuriat. C’est parfois une question d’image, mais c’est une image fondamentale. Sur l’image internationale écornée auprès des investisseurs, que faire ? Deux projets sont emblématiques pour nous : celui du Canal et le développement de Tour et Taxis. Et bien évidemment Néo, au Heysel. Nous avons reçu des demandes de développement commercial de belles enseignes. Et puis on revient au piétonnier, sorte de shopping center à ciel ouvert. Quand tous les travaux seront finis, espérons d’ici deux ans, les détracteurs pourront juger sur pièce. Le centre-ville dépérissait depuis 15 ans. Il fallait produire un choc. Notre image à l’international tendait à s’améliorer, avant les attentats évidemment. Qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ? Je constate au sein des réseaux de maires des grandes villes européennes et mondiales que les gens sont très intéressés par Bruxelles. Une ville très cosmopolite. Une de ces grandes villes mondiales où beaucoup de gens se retrouvent. À l’instar de Paris, Londres, New-York, nous avons ce même cachet. Watermael-Boitsfort se prépare à l’après-Axa Olivier Deleuze, seul bourgmestre Écolo en Région bruxelloise, est à la tête d’un « grand village ». Avec moins de 25.000 habitants, la très verte Watermael-Boitsfort est plus connue comme un endroit où il fait bon vivre – pour ceux qui en ont les moyens – que comme pôle économique. Néanmoins, le commerce (de proximité) y est vivace et quelques belles PME de services s’y sentent bien. Seule ombre au tableau : l’accessibilité, qui n’est pas étrangère au prochain départ de la plus grosse entreprise de la commune, Axa Belgium (ex-Royale Belge). Que va devenir cet énorme bâtiment d’Axa, où travaillent plus de 2.300 personnes ? Olivier Deleuze : Je n’en sais rien. Des tas de rumeurs circulent. Je rencontre tous les six mois une responsable de Cofinimmo, le propriétaire. Ce bâtiment, c’est une épée de Damoclès sur les finances de la commune : Axa génère 4,5 % des rentrées communales (ndlr : soit environ 2 millions en taxes). Ce départ BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 9 SAVIEZVOUS QUE ... une assurance responsabilité civile de chef d’entreprise peut couvrir également vos avoirs privés, en plus de votre responsabilité de dirigeant ? Votre fonction de dirigeant ou d’entrepreneur vous expose à des risques importants. Heureusement, il existe une assurance intelligente qui couvre votre fonction, votre capital privé et même jusqu’à votre famille. Avec ce conseil pratique, votre courtier vous apporte une nouvelle preuve qu’il est votre meilleure assurance. Il défend vos intérêts en toute indépendance et vous protège comme dirigeant mais aussi comme personne privée. Trouvez un courtier indépendant près de chez vous sur courtierenassurances.be et découvrez comment il fait la diff érence.
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