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©Thinkstock L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Le bonheur au travail ou la quête d’un sens nouveau À peine 12 % des salariés belges seraient motivés par leur emploi. Lourd constat, qui est rarement plus reluisant dans d’autres pays. Face à ce défi, de plus en plus d’entreprises se remettent en question et s’investissent dans les NWoW (New Way of Working). Reconnaissance, respect, bienveillance, responsabilités... Voilà peutêtre les clés qui ouvrent les portes du bien-être professionnel. E n 2011 paraissait un livre révélateur, The top 5 regrets of the dying (Les 5 plus grands regrets des mourants). L’auteure, Bronnie Ware, est une infirmière australienne. Pendant plusieurs années, elle a recueilli les témoignages de patients en fin de vie. Voici ces 5 regrets, par ordre décroissant de fréquence : « J’aurais aimé vivre la vie que je voulais vraiment », « J’aurais dû travailler moins », « J’aurais voulu exprimer mes sentiments », « J’aurais voulu garder le contact avec mes amis » et « J’aurais voulu m’accorder plus de bonheur ». Ces états d’âme ultimes nous confirment que les notions de bonheur et de travail sont intimement liées dans nos esprits. En 2012, l’institut américain de statistiques Gallup publiait1 des chiffres inquiétants sur l’engagement au travail. En Belgique, 12 % des salariés se sentent engagés alors que 66 % ne le sont pas. Les 22 % restants se sentent totalement désengagés… Les statistiques de l’Inami, de leur côté, indiquent que les cas de dépression et de burnout ont plus que doublé entre 2007 et 20142 . Dans ce climat de morosité, un livre « providentiel » survient en 2009 : Freedom, Inc (Liberté & Cie), co-écrit par Isaac Getz et Brian Carney. Les auteurs y développent le concept d’entreprise libérée : « Les salariés sont libres et responsables d’entreprendre toutes les actions qu’ils estiment les meilleures pour l’entreprise. » Michel de Kemmeter, entrepreneur et auteur (Bruxelles), du SPF mobilité ou du groupe Poult, dirigé par le Bruxellois Carlos Verkaeren. On peut supposer que notre société hiérarchisée évoluera v ers un écosystème collaboratif à l’horizon 2035 De nombreuses sociétés ont déjà pris conscience de ce problème sociétal et ont mis en place des nouveaux modèles de management. Les conséquences sont directes : amélioration du bien-être des salariés et augmentation sensible de la rentabilité, à l’instar d’Equal Partners Julien Ide 1 http://www.gallup.com/poll/165269/worldwide-employees-engaged-work.aspx 2 Sont prises en compte : les personnes sorties du marché du travail pour une période supérieure à un an et indemnisées par la Sécurité sociale. 18 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 R.A.

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