N° 29 - Novembre 2017 le magazine des entreprises bruxelloises Commerce international Le Club Export est lancé ! P.24 Se faire connaître à l’étranger : 8 conseils P.30 Missions économiques : à quoi ça sert ? P.33 Marc Decorte, nouveau président de Beci P.13 ISSN 2406-3738
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EDITO Gouvernance, mission possible ! Gouvernance à Bruxelles, mission (im)possible ? Telle était posée par Beci le 18 octobre, lors de son événement annuel Brus Meets Brussels. Et de gouvernance, il en a été beaucoup question à Bruxell ces derniers mois. Depuis l’été, les propositions se sont accumulées : réduction du nombre de structures, du nombre de leurs administrateurs et de la hauteur des rémunérations à la Ville de Bruxelles ; « plan de gouvernance » de Rudi Vervoort, qui postule un décumul régional et la réduction du nombre d’échevins dans les communes ; sans oublier le cahier de 32 mesures déposé par Ecolo, Groen et Défi, auquel s’est ensuite rallié le PS : cadastre des rémunérations, déclaration des éventuels conflits d’intérêt, dépolitisation des recrutements, etc. On se félicitera bien sûr de cette volonté de réforme qu’affiche le monde politique. Mais le point commun de tous ces projets – outre qu’ils reprennent nombre d’idées évoquées par le passé – c’est qu’ils sont précisément initiés par le seul monde politique, lequel se propose d’édicter les règles destinées à encadrer son propre fonctionnement. C’est sa légitimité, mais c’est un exercice qu’il sera particulièrement délicat de mener à bien dans un cercle fermé. Marc Decorte, Président de BECI L’enjeu est tel qu’il mérite sans doute un débat plus large, impliquant la société civile, les associations citoyennes ou le monde académique. C’est à ceux-ci que nous avons voulu donner la parole le 18 octobre et c’est d’eux qu’émanent ces quelques pistes de réflexion, parmi d’autres : élargir le nombre de documents rendus publics ; rendre accessible la liste complète des membres des cabinets ; soumettre ces derniers à l’obligation de déclaration de mandats, fonctions et professions ; rendre accessibles en ligne les comptes annuels de toutes les asbl ; ou encore, repenser la répartition des compétences locales et régionales, sous l’angle de l’efficacité. Toutes ces propositions, qui ont leur part de justesse, constituent une source d’inspiration susceptible de fertiliser la réflexion politique. Alors, gouvernance à Bruxelles ? Oui, mission possible ! À condition d’en débattre de manière ouverte et inclusive, avec toutes les parties prenantes. L’invitation est lancée. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 1
SOMMAIRE 4 Digest 10 BECI online Think Tank 13 Marc Decorte, nouveau président de Beci 16 Pour ou contre la construction de nouvelles tours à Bruxelles ? 17 Trop is te veel ! 19 Métro Nord : Fluctuat nec mergitur Topic : commerce international 23 D’un coup d’œil : le commerce extérieur bruxellois 24 Club Export : « Ensemble, on maximise les chances de réussite » 25 Les incitants à l’exportation se modernisent 26 Ces entreprises qui cartonnent à l’étranger 30 Se faire connaître à l’étranger : 8 conseils d’entrepreneurs 33 Missions économiques : à quoi ça sert ? 36 Exporter grâce à votre site web 37 Investissement : Bruxelles garde ses atouts, mais... 40 Adoptez la culture des polders ! 42 L’économie circulaire financée par l’Europe 43 Innovation Plane to Berlin : envolez-vous ! 44 Migration inverse : back to the roots Entreprendre 47 Les aides à l’emploi se « bruxellisent » 50 Starter : Naturalogic, capital naturel 51 Avez-vous déjà pensé au crowdlending ? 52 Transition : Lars Zimmermann, l’économie circulaire open source 54 Performance commerciale : quand le filtre s’encrasse 56 Droit des sociétés : « Un bond de deux siècles » Community 57 L’actualité BECI en photos 59 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 62 Demandes d’admission 63 Agenda 64 Index CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 29 – Novembre 2017 Au mois de décembre : Gestion des risques Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Johan Debière, Didier Dekeyser, Laurent De Smet, Vincent Delannoy, Ophélie Delarouzée, David Hainaut, Gaëlle Hoogsteyn, Marc Husquinet, Victor Lepoutre, Cédric Lobelle, Guy Van den Noortgate, Danaï Siakoudi, Xavier de Troostembergh, Peter Van Dyck, Morgan Van Cleven, Miguel Van Keirsbilck et Laurie Verheyen. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Émilie Croin – T +32 2 643 78 08 ecr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER
Le plaisir de conduire MISSION: DÉCOUVRIR. LA NOUVELLE BMW X3. Informations environnementales (AR 19/03/04) : www.bmw.be 5-8,4 L/100 KM • 132-193 G/KM CO2 Gregoir Jette Avenue de l’Exposition 317 1090 Jette Tél. 02 474 04 74 www.gregoir.bmw.be BMW Brussels Succursale de BMW Belux Chaussée de Louvain 864 1140 Evere Tél. 02 730 49 11 www.bmwbrussels.be Pop-Up Store Van den Broeck Ninoofsesteenweg 575 1701 Itterbeek Tél. 02 451 24 82 www.vandenbroeck.bmw.be
NEWS DIGEST Spadel élue Entreprise de l’Année 2017 Le groupe Spadel, spécialisé dans la production d’eaux minérales naturelles, eaux de source et boissons rafraîchissantes, a remporté le titre d’Entreprise de l’Année 2017. Un membre de Beci succède ainsi à un autre membre de Beci : Daoust, lauréat de l’année passée. Spadel, leader sur le marché du Benelux, possède aussi une forte position régionale en France et au RoyaumeUni. Le groupe, qui compte 1.287 employés, a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 250,4 millions d’euros. instruments destinés à synthétiser des substances radio-pharmaceutiques utilisées notamment dans le diagnostic de nombreuses formes de cancer. Trasis succède à Real Impact Analytics. Info : www.lentreprisedelannee.be Sommet social : la mobilité parmi les priorités socio-économiques Fin septembre, le gouvernement bruxellois et les membres du Conseil Économique et Social (CESRBC, où siège Beci au nom des entreprises bruxelloises) se sont réunis en Sommet Social afin de déterminer les chantiers prioritaires de la Stratégie 2025 pour l’année 2017-2018. Ce travail réalisé entre les différents ministres régionaux et les partenaires sociaux bruxellois fait l’objet d’un tableau reprenant 69 nouvelles priorités que le Gouvernement s’engage à réaliser cette année, en collaboration et en concertation avec les acteurs socio-économiques. « Spadel est une entreprise familiale qui met un accent particulier sur ses valeurs : passion, ouverture, proximité et progrès. Elle veut construire une entreprise durable dans un monde durable et sa stratégie s’articule autour de la vision ‘Natural Hydration for a Healthy Tomorrow‘. Le Groupe a été élu en 2014 parmi le top-10 européen des entreprises les plus durables. Cette vision correspond complètement avec les valeurs de ‘l’Entreprise de l’Année’ », précise Marie-Laure Moreau, associée chez EY, qui organise le concours en collaboration avec L’Echo et BNP Paribas Fortis. « L’équipe unie et talentueuse, menée par Marc du Bois, a réussi à rajeunir les marques, faire des investissements risqués et mener tambour battant les ventes de filiales non-core. La motivation du jury dans son choix fut triple: tout d’abord, l’innovation environnementale avec une détermination permanente pour le développement durable. Ensuite, la pertinence du choix stratégique dans le développement international et enfin, la gouvernance professionnelle d’un groupe pourtant contrôlé par une seule personne, qui sait s’entourer, écouter et se faire conseiller. Spadel est donc un bel exemple d’ambition pour les entreprise wallonnes et bruxelloises : une entreprise qui, d’une petite source des Fagnes, est devenue un des fleurons agro-alimentaires de nos régions », souligne le président du jury, Laurent Levaux. Par ailleurs, le titre d’Entreprise Prometteuse de l’Année 2017 a été attribué à Trasis, une société qui conçoit, fabrique et commercialise mondialement des 4 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Parmi ces 69 priorités figurent notamment l’adoption des premiers accords sectoriels « 100 % bruxellois », celle d’un Plan Industriel pour Bruxelles, la mise en œuvre d’un nouveau schéma de développement commercial, la mise en place d’un Fonds en Économie Circulaire, celle de l’Observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation, la poursuite d’une harmonisation et d’un allègement des fiscalités locales ayant un impact sur l’économie, etc. La mobilité, reconnue comme le point noir du développement économique bruxellois, constituera un objectif particulier. Il est proposé que tous les textes réglementaires concernant les politiques de mobilité reçoivent à l’avenir l’avis du Conseil économique et social et que des modalités de concertation concernant les chantiers majeurs soient désormais organisées avec les partenaires sociaux. Ainsi, on retrouve dans ce nouvel objectif « Mobilité » des chantiers comme le plan pluriannuel d’investissement pour la rénovation des tunnels, la création de pistes cyclables, la création de parkings de transit ou encore l’adoption d’un Plan Taxi. Selon Jan De Brabanter, secrétaire général de Beci-UEB et vice-président du CESRBC, « La Stratégie 2025 s’avère être une excellente méthode de travail pour ce gouvernement. Un sommet social constitue l’occasion de dresser un bilan intermédiaire et de baliser les priorités de demain, d’autant plus que les dossiers impliquant une participation totale des partenaires sociaux sont clairement identifiés. Pour les employeurs et les employés, ce ne sont évidemment pas les objectifs qui comptent, mais bien les résultats des politiques menées. » D.R.
NEWS DIGEST ESP A CE MEMBRE Partenariat exceptionnel ! l’entreprise qui l’accueille. Il n’est pas rare qu’un stagiaire prospectant un nouveau marché pour le compte d’une entreprise ouvre ainsi le carnet de commandes qui justifiera sa propre embauche. C’est un véritable processus ‘win-win’ ». Vous êtes à la recherche d’un nouvel espace pour vous installer et de travailleurs performants pour votre entreprise, le tout à prix attractif ? APRE Services, entreprise de travail adapté située à Forest (Bruxelles), vous propose un espace de 400 m² pour accueillir vos installations et assure la main-d’œuvre pour vos manutentions (fabrications, montages, logistique et ouvrages divers). Faites entrer votre entreprise dans l’ère du Win-Win-Win ! Bénéficiez des services d’une équipe efficace et motivée, de conditions financières exceptionnelles et d’un partenariat socialement responsable. N’attendez pas... Contactez-nous dès à présent au 02 333 00 90 ou 0475 92 10 20. Info : www.apreservices.be 36 chercheurs d’emploi formés au commerce international La secrétaire d’État au commerce extérieur Cécile Jodogne a remis leurs certificats d’aptitude à 36 chercheurs d’emploi ayant suivi cette année les cycles de formation au commerce international organisés par Bruxelles Invest & Export, en collaboration avec Cefora/Cevora, Bruxelles Formation et VDAB Brussel. Deux programmes de formation sont proposés chaque année aux chercheurs d’emploi bruxellois : le Brussels Young Exporters Programme (BYEP) et la formation Assistant Import-Export (AIE). Elles combinent théorie et pratique, se clôturant par un stage au sein d’une PME bruxelloise active à l’international. Objectif : offrir aux candidats une opportunité de réorientation de carrière avec une ultime finalité, l’emploi. Pour Bénédicte Wilders, directrice de Bruxelles Invest & Export, le stage en entreprise s’avère primordial : « Non seulement pour le stagiaire qui peut mettre sa formation directement en pratique, mais aussi pour LIVRES • JEUX DE SOCIÉTÉ VIN • GUIDES DE VOYAGE « Bruxelles a une vocation internationale, ce qui est un atout pour les stagiaires qui suivent ces formations. Depuis leur lancement il y a plus de dix ans, 311 chercheurs d’emploi ont ainsi été formés aux techniques du commerce international. Le taux moyen d’insertion professionnelle des diplômés atteint 70 % », indique Olivia P’tito, directrice générale de Bruxelles Formation. Et comme le précise Cécile Jodogne : « Former les jeunes et les demandeurs d’emploi au commerce international, ce n’est pas seulement leur donner un fameux atout sur le marché de l’emploi, mais c’est aussi les ouvrir au monde actuel, dans lequel les échanges internationaux ont pris de plus en plus d’importance. » GRANDE NOCTURNE I SEE CHEZ FILIGRANES LUNDI 13 NOVEMBRE DE 20H À 23H AU PROFIT DES CHIENS-GUIDES I SEE BANDES DESSINÉES • CADEAUX MAGAZINES • JOUETS Librairie Filigranes Avenue des Arts 39-42, 1040 Bruxelles 20% des ventes et 100% du bar reversés à I See pour la formation des chiens-guides BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 5
NEWS DIGEST Direct and executive search Recruitment project outsourcing HR Projects Team of 15 experienced consultants at your service since 2001 Core business in Belgium, working throughout EMEA Office in Poland Exclusive partner of the worldwide SpenglerFox network Certified Federgon member and Q*For certified www.crossint.eu Contact +32 (0) 2 609 58 70 - +32 (0) 9 210 74 10 - info@crossint.eu Les nouvelles formes de travail ne sont plus un tabou Dans monde digital en pleine transformation, les modèles alternatifs de travail – les emplois dits de « nouvelle génération » – répondent à une évolution des besoins des entreprises, mais aussi des travailleurs. ManpowerGroup a analysé ces tendances et interrogé plus de 9.500 travailleurs dans 12 pays à travers le monde. Il en ressort que ces emplois « nouvelle génération » (intérim, freelance, indépendant, temps partiels, platform worker, etc.) ne sont plus un tabou pour les travailleurs en 2017. Bien au contraire, ces nouvelles manières d’exercer son activité professionnelle sont devenues une option valable pour 87 % d’entre eux. 90 % des travailleurs qui y ont recours en sont satisfaits. Philippe Lacroix Les nouvelles formes de travail flexibles ont des adeptes dans toutes les générations. Elles sont plus populaires dans les pays où l’on recense une plus grande proportion de Millennials (18-24) et où la législation sur le marché du travail est moins rigide. La possibilité d’obtenir des revenus supplémentaires (38 %), le développement des compétences et de l’employabilité (33 %) et la liberté offerte au niveau personnel (32 %) sont les trois atouts principaux plébiscités par les candidats. Selon ManpowerGroup, le développement des nouvelles formes de travail constitue un momentum à ne pas manquer. Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup explique : « Il est illusoire de penser freiner ce mouvement. Le défi consiste à réconcilier la flexibilité des nouveaux modèles de travail avec la sécurité et la protection du travail traditionnel. C’est une responsabilité de tous les acteurs sur le marché du travail : entreprises, travailleurs et politiques. » Toujours selon ManpowerGroup, dans un marché marqué par une difficulté croissante à trouver des candidats qualifiés, alors que le spectre du vieillissement pèsera toujours plus dans les années à venir, la multiplication des contrats de travail devrait pouvoir contribuer à renforcer le taux d’activité et le taux d’emploi. ManpowerGroup a publié un nouveau white paper #GigResponsibly, The Rise of nextGen Work. Info : www.manpowergroup.be © ManpowerGroup
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NEWS DIGEST Start it @KBC rejoint le Global Accelerator Network Start it @KBC, l’accélérateur de starters du groupe KBC, a reçu en octobre une nouvelle promotion de 41 startup. Celles-ci bénéficieront désormais d’opportunités élargies au niveau international. En effet, Start it @KBC a rejoint le GAN, Global Accelerator Network, club très sélect (accessible uniquement sur invitation) qui rassemble quelques-uns des meilleurs accélérateurs du monde. Start it @KBC est le seul accélérateur belge à faire partie du GAN, un réseau qui s’étend sur cinq continents et 120 villes, et réunit 85 accélérateurs de premier plan. Le GAN constitue le plus important réseau de start-up du monde. De grands noms comme TechStars, Startupbootcamp et Numa en font d’ailleurs partie. « Comme premier accélérateur belge, nous nous devons de regarder par-delà nos frontières et de rejoindre un écosystème de start-up international », explique Lode Uytterschaut, fondateur de Start it @KBC. « Au sein du GAN, nous pourrons proposer une série d’avantages à nos start-up. Nous pourrons notamment les présenter aux plus grandes entreprises technologiques du monde entier ou leur ouvrir la route vers des marchés extérieurs pour soutenir leur expansion internationale. « Notre adhésion au GAN présente également un intérêt pour Start it @KBC. En effet, les membres du GAN échangent régulièrement leurs expériences et leurs connaissances. Nous pourrons ainsi continuer à être le meilleur accélérateur pour nos start-up et à stimuler l’économie belge », ajoute Lode Uytterschaut. La prochaine pitchwave de Start it @KBC aura lieu en février 2018. Les start-up peuvent donc soumettre leur projet commercial dans les prochains mois via www.startit.be. Proximus acquiert Unbrace, une société de développement d’applications Proximus annonce l’acquisition d’Unbrace, une société de développement d’applications. Cette jeune société belge a connu une rapide expansion en assistant des entreprises au cours de leur transformation digitale. Cette acquisition s’inscrit parfaitement dans l’ambition de Proximus de devenir un fournisseur de services numériques. La transformation digitale redessine le paysage ICT de toutes les sociétés. S’ils comptent rester performants, les fournisseurs ICT comme Proximus devront se montrer capables d’intégrer des applications, de développer des API (Application Programming Interface), de numériser les actifs historiques des entreprises… L’acquisition d’Unbrace constitue pour Proximus une nouvelle initiative visant à étendre ses compétences de développement, de manière à se profiler comme partenaire en matière de transformation digitale. 8 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Fondée en 2013 et établie à Sint-Job-in-‘t-Goor, Unbrace est une société innovatrice de développement d’applications, employant actuellement 11 développeurs de logiciels. Elle facilite la transformation digitale d’entreprises en créant des applications web tout en misant résolument sur l’expérience utilisateur. Ces applications personnalisées aident les entreprises à interagir avec leurs clients, responsabilisent leurs collaborateurs et offrent une optimisation opérationnelle. Unbrace est le fruit de l’inspiration des entrepreneurs Sven Huijbrechts et Olivier Malherbe, qui avaient déjà créé en 2005 la société ClearMedia, un fournisseur de solution cloud racheté par Proximus en 2014. Aucun détail financier n’a été communiqué concernant la transaction. Info : www.proximus.be ESP A CE MEMBRE Bragard S.A. Benelux : vêtement professionnel et vêtement d’image Bragard combine les forces d’une société internationale à un savoir-faire textile français de plus de 80 ans, ce qui en fait un leader européen dans le domaine du vêtement professionnel et du vêtement d’image. La haute qualité des produits Bragard est la garantie d’une expertise textile maîtrisée et d’un confort optimal au travail permettant aux clients de se concentrer sur l’essentiel : l’expression de leur savoir-faire. Bragard habille les femmes et les hommes qui, dans leur profession, engagent le meilleur d’eux-mêmes. La société anonyme Bragard Benelux qui existe depuis plus de 30 ans, distribue et assure le suivi pour la totalité des uniformes de la gamme. Nous sommes 10 conseillers sur le terrain à l’écoute de nos clients. Voici quelques-unes de nos références chez qui nous assurons la totalité ou une grande partie de l’habillement du personnel en Europe : Les hôtels Sheraton, Le Méridien, Westin, Park Inn, Hilton, Lucien Barrière… Les compagnies telles que la Compagnie du Ponant, les Croisières Costa et Cunard, S.F.R, O.G.F… Notre catalogue contient plus de 3000 références de stock ce qui nous permet de privilégier la rapidité et le circuit court. En effet, nos usines sont situées dans un périmètre restreint en France, Pologne, Portugal et Tunisie. Bragard Benelux Axis Parc, Rue du Fond Cattelain, 2 1435 Mont-Saint-Guibert 0032(0)63.22.16.76 Alexandre.Blondiaux@ Bragard.com
‘‘ Ma mobilité en poche, nulle part ailleurs ! ’’ Charlotte Le pionnier de la mobilité intelligente
NEWS BECI ONLINE Social Media Les chantiers se multiplient ces derniers mois dans Bruxelles et durent parfois longtemps… Olivier Willocx a mis le sujet sur la table. La gouvernance était au centre des débats, le 18 octobre au Cercle de Lorraine, lors de notre événement Brussels Meets Brussels. Nous y reviendrons dans notre magazine de décembre. #BECImember : Avempace, qui propose un lieu d’étude et une aide à la réussite, était l’un des starters accompagnés par Beci en 2017. Après le succès de l’Innovation Train to Paris, au mois de juin, Beci emmène cette fois les entrepreneurs à Berlin. Ce sera les 23 et 24 novembre prochains : article à lire en p. 47. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 10 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017
NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter d’octobre Une agence commerciale allemande propose d’assurer la distribution de pièces et d’équipements pour les secteurs de l’automobile et de l’électro-ménager ; une entreprise de distribution de technologie médicale cherche des appareils innovants et des projets de R&D ; une PME allemande propose ses services de production vidéo : quelques exemples tirés de la Partnership Opportunites Database. Info : www.brusselsnetwork.be Vous êtes une PME et vous aimeriez soumettre un dossier de demande de subsides à la Région Bruxelles-Capitale ? Vous êtes perdu et ne savez pas quel subside correspond le mieux à votre activité ? Jetez un coup d’œil à nos fiches récapitulatives expliquant simplement et concrètement les différentes aides disponibles. Info : Makeda Berhanu Kebede, mbk@beci.be. Si le bien-être physique passe sans aucun doute par un bien-être psychique, l’inverse est aussi vrai. Difficile de se sentir bien quand notre corps va mal. Quelques pistes pour vous détendre lors de vos voyages et réunions d’affaires, mais aussi derrière votre bureau. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 11
the art of inspiration POUR VOS CADEAUX DE FIN D’ANNÉE Prenez soin de vos employés, clients et partenaires d’affaires en leur offrant du bien-être sous la forme d’une Invitation Cadeau, valable un an pour un soin ou massage au choix*. Les coffrets de produits Cinq Mondes permettent de reproduire chez soi les gestes de bien-être. Ils sont fortement appréciés tant par les hommes que par les femmes. Profitez d’une réduction croissante en fonction du nombre de cadeaux achetés. * En fonction du temps de soin offert. Notre Spa Cinq Mondes est ouvert 7 jours/7. DOLCELAHULPE.COM/FR/SPA/ · 00 32 2 290 99 01 n I p s é i r p r a O D C L E A L H L U E P B R U S S E L S
THINK TANK ENTRETIEN Marc Decorte, président de Beci : « L’avenir est à l’écosystème business » Le 18 octobre dernier, l’Assemblée Générale de Beci désignait Marc Decorte à la présidence, pour succéder à Thierry Willemarck. Le nouveau président, par ailleurs CEO de Shell Belgique et Luxembourg, porte un regard confiant sur l’avenir de l’entreprenariat bruxellois et sur celui de sa chambre de commerce. Emmanuel Robert S i Marc Decorte est un « echte Brusseleir » (il a vécu à Anderlecht, Evere, puis Woluwe), il se définit avant tout comme un citoyen du monde : « Ma carrière m’a amené à m’expatrier douze années, à Londres puis à Budapest, et m’a fait voyager partout dans le monde. Cela a certainement élargi mon regard. Ce que j’en retiens, c’est que l’ouverture sur le monde est une richesse, tant humainement que sur le plan des affaires. On a toujours quelque chose à apprendre des autres. » Un background d’entrepreneur Sa carrière, Marc Decorte l’a entamée, en quelque sorte, dans l’affaire familiale : « Mes parents avaient une petite entreprise dans le secteur alimentaire, à Anderlecht ; plus tard, dans l’immobilier résidentiel, toujours sur le marché bruxellois. Cela m’a d’emblée mis au contact des réalités d’une PME. » Une fois acquis son diplôme d’ingénieur (à l’UCL, avec une spécialisation en télécoms), Marc Decorte est entré dans la vie professionnelle chez Moorkens, groupe anversois essentiellement actif dans l’importation et la distribution de voitures. Deux ans plus tard, il passait au service du groupe Shell, qu’il n’a plus quitté depuis et où il a occupé diverses positions, parfois simultanément ; les unes au niveau local, d’autres au niveau européen ou global. Avec un fil conducteur : sa passion pour la technologie et pour les affaires. Dans ses positions les plus récentes, Marc a eu la responsabilité de développer et de consolider le business retail du groupe Shell dans les pays d’Europe de l’Est, y compris la Russie. À son retour en Belgique en 2006, il prend la direction de l’équipe globale pour la gestion des cartes de carburant et de fidélisation. De 2011 jusque fin 2016, Marc crée une nouvelle équipe de transformation digitale couvrant l’ensemble des activités pour le Groupe Shell au niveau mondial. « En parallèle, depuis un certain nombre d’années, je me suis investi dans l’accompagnement de startups qui utilisent les technologies numériques pour créer de nouveaux business models », poursuit-il. « Je fais du coaching et je leur apporte une aide stratégique dans leur approche du marché, pour les aider à s’organiser, assurer leur croissance et pouvoir la gérer, ce que je combine éventuellement avec un rôle non-exécutif dans leur conseil d’administration. » Élargir les horizons « L’ancrage belge est très important pour moi, ainsi que l’ancrage bruxellois », affirme Marc Decorte. « Mais cela ne signifie en aucun cas le repli sur soi. J’ai vu une variété de villes et d’économies dans ma carrière. Bruxelles a ses propres atouts. Dans le passé, nous avons réussi à attirer chez nous les institutions européennes et l’OTAN ; on peut en être fiers. Mais pour exprimer son vrai potentiel, Bruxelles doit se réinventer continuellement et rayonner au-delà de ses frontières. C’est là que sont les opportunités de croissance.» Des exemples de bonnes pratiques ? « Il suffit d’observer. On pourrait évoquer un certain manque d’assertivité des Belges, par exemple. À l’étranger, nous sommes souvent perçus comme des gens pragmatiques, capables d’atteindre des compromis, ce qui est une grande qualité, mais peut-être sommes-nous trop modestes. On n’aime pas trop se vendre, au contraire des Américains ou des Néerlandais, qui intègrent l’éloquence et la capacité de se vendre très tôt dans le cycle d’éducation. C’est dans leur ADN ; nous devrions l’intégrer dans le nôtre aussi. » Grandes et petites entreprises en symbiose De Beci, dont il assume désormais la présidence pour les trois prochaines années, Marc Decorte dit avoir BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 13 © Reporters
THINK TANK fonctionnent. J’y crois fermement et The Cham s’inscrit exactement dans cette perspective : c’est une évolution dans la continuité des services de la Chambre de Commerce. Quant à moi, j’y apporte mon expérience pour rendre l’initiative plus solide et plus porteuse. C’est d’ailleurs l’une des motivations qui m’ont poussé à accepter ce rôle de président, parce que la Chambre a initié un projet stratégique dans une direction que je soutiens à 100 % et qui correspond à mes propres centres d’intérêt. » appris à vraiment la connaître depuis son retour en Belgique : « J’étais souvent en déplacement à l’étranger mais, quand j’étais à Bruxelles, je fréquentais les événements de Beci qui me donnaient l’impression d’une belle machine, bien huilée. C’étaient – ce sont toujours – des moments privilégiés pour rencontrer, en même Je suis persuadé que nous évoluerons de plus en plus dans un écosystème, où les entreprises de toutes tailles ont un rôle à jouer. temps et dans le même lieu, les capitaines d’entreprises de Bruxelles. Non seulement les chefs de grandes entreprises, mais aussi un mix intéressant d’entreprises beaucoup plus petites. » C’est ce qu’il appelle « l’écosystème business » : « Je suis persuadé que nous évoluerons de plus en plus dans un tel écosystème, où les entreprises de toutes tailles ont un rôle à jouer. On le voit très bien dans le domaine de l’innovation, où elles ont de plus en plus besoin de collaborer. La génération de nouvelle valeur résidera de plus en plus dans les partenariats et dans des écosystèmes, parce que les défis à relever sont toujours plus complexes. » Voilà, aux yeux de son nouveau président, un rôle pour Beci. Et c’est aussi le sens du projet The Cham, auquel Marc Decorte souscrit pleinement : « Comment créer l’environnement où la startup travaillerait en symbiose avec la grande boîte ? Bref, comment faciliter la création d’écosystèmes ? Dans mon parcours, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser des écosystèmes d’entreprises qui 14 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Numérisation : un énorme potentiel La numérisation des services de la Chambre est un autre chantier qui interpelle plus particulièrement l’ingénieur Marc Decorte. « Je suis impatient de partager avec Beci mon expérience en numérisation acquise au niveau mondial mais aussi au niveau de la startup. Je pense que la numérisation donne à toutes les organisations, y compris les chambres de commerce, tout un nouvel horizon à découvrir. Je suis sûr que nos membres se trouvent devant les mêmes défis, mais aussi opportunités ; c’est l’occasion pour nous de les accompagner tout en ayant parcouru nous-mêmes ce chemin. Mon expérience m’a appris à oser faire les premiers pas ; puis on ‘apprend en marchant’. Nous ne voyons probablement qu’une infime partie des opportunités de la numérisation ; nous allons les découvrir au fur et à mesure du parcours. Mais je dirais que le plus important, c’est une question d’attitude : est-ce que nous abordons la digitalisation comme une opportunité ou une menace ? Je crois que, si on la prend comme une menace, elle le devient ; de même pour l’opportunité. Soyons également entrepreneurs avec le numérique » Quant à l’avenir de « sa » Chambre, Marc Decorte se montre confiant : « La Chambre de Commerce de Bruxelles existe depuis plus de trois siècles ; cela veut dire qu’elle a déjà connu plusieurs révolutions sociétales et entrepreneuriales. Elle a donc sa raison d’être. D’une part, c’est la relation entre les entreprises et les entrepreneurs ; une relation de confiance où la Chambre joue un rôle primordial. D’autre part, c’est aider ses membres à comprendre les changements dans l’environnement des affaires et à s’adapter afin que les entrepreneurs puissent se concentrer sur leur ‘core business’. Et finalement, c’est jeter un pont vers le monde politique pour aider celui-ci à comprendre et à créer les conditions favorables au business, donc à l’emploi, à la création de valeur et au bien-être de la société dans son ensemble. C’est un cercle vertueux qui profite à tous et auquel nous apportons notre contribution. » Et de conclure : « La raison d’être de la Chambre de Commerce va rester la même, mais les services spécifiques rendus aux entreprises, et la façon de les rendre, vont évoluer. Comme toujours depuis 300 ans. » ● © Reporters
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THINK TANK POUR OU CONTRE La construction de nouvelles tours à Bruxelles ? Avec le boom démographique à venir, le réflexe serait de répondre au défi de la densification par la construction de logements en hauteur. Pour les deux experts interrogés, construire des tours de logements sociaux à Bruxelles serait une erreur. La place des tours dans la ville mérite selon eux une réflexion nouvelle. Georges Binder - Country Representative of Council on Tall Buildings and Urban Habitat Bruxelles construit peu de tours et ne s’inscrit pas dans la tendance des grandes métropoles. Il est intégré du côté politique qu’on ne doit pas dépasser la tour du Midi, mais ce n’est pas la tour Eiffel à qui on rend hommage ! Il y a plus de 6.000 tours plus hautes dans le monde. Les statistiques ne référencent que celles de plus de 150 mètres. La tour mixte connaît actuellement la plus forte croissance. Historiquement, la Belgique était « en avance », avec la construction en 1932 de la plus haute tour d’Europe à Anvers. Dans les années 60-70, on a construit une série de tours mixtes, comme celle de la place Rogier démolie en 2001. Après les années 70 et avec la crise, il y a eu un revirement des mentalités et le sujet était presque interdit. C’est qu’en Europe, historiquement, les tours résidentielles concentraient surtout du logement social. En Belgique, ce n’était pas non plus du haut de gamme. L’image de la tour est donc à refaire et il ne faudrait surtout pas reconstruire des tours de logement social. À Paris, les tours ont longtemps été limitées à la Défense. À Londres, on a construit ces dix dernières années des tours de bureaux dans le quartier financier et des tours résidentielles de luxe, avec un élargissement récent aux logements moyens. À Bruxelles, on est peutêtre en train de refaire les mêmes erreurs que dans les années 60, c’est-à-dire lancer un ou deux projets sans être certain du développement qui suivra, comme à Maelbeek. À construire à moitié le quartier Nord pendant 35 ans, on s’est retrouvé avec des tours éparpillées et des terrains vagues. Donc, il faudrait éviter de construire des projets isolés qui pourraient le rester et mieux les concentrer dans les quartier existants, à la gare du Nord ou à la gare du Midi. Dans les années 60, les tours de bureaux construites à Bruxelles avaient des plateaux assez petits qui ne correspondent pas aux attentes. Elles pourraient fournir une offre inédite de logement, surtout quand elles sont isolées comme celles de l’avenue Louise. 16 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Dans le PRDD1 Ophélie Delarouzée Isabelle Pauthier – directrice de l’ARAU (Atelier de Recherche et d’Action Urbaines) , la Région se prononce pour la construction d’immeubles iconiques, ce qui traduit à mon sens une demande des lobbies des promoteurs, non les besoins des ménages bruxellois. Le gouvernement est pour moi en déphasage car le prix du mètre carré est trop élevé pour Bruxelles. À Paris, le mètre carré se vend autour des 10.000 euros et il est encore plus cher à Londres, où il y a une forte demande. À Bruxelles, dépasser les 2.000 euros/m² est déjà cher. Il y a une demande importante de logements à Bruxelles, mais elle est peu solvable. Plus de 45.000 ménages sont inscrits sur les listes d’attente du logement social. Les classes moyennes qui s’en vont recherchent de la verdure, de la sécurité et un cadre de vie qualitatif. Je ne pense pas qu’elles seraient intéressées par des tours, mais il faudrait faire une étude sociologique de ceux qui y habitent. Ces ménages partent souvent au 2e enfant, soit après avoir mis le premier à l’école et s’être heurtés à la pénurie de places et au problème de la performance de l’enseignement. Je pense que Bruxelles est une ville pauvre et qu’elle va le rester encore assez longtemps, surtout si on continue comme actuellement à dégrader le cadre de vie. Donc, je ne pense pas que la création de tours pourrait répondre au défi démographique à Bruxelles. C’est une « manière paresseuse » - pour reprendre l’urbaniste Jan Gehl – de répondre au problème de densité et souvent les projets manquent de créativité pour plaire à tout le monde. Bruxelles est une belle ville, avec un patrimoine important et une grande qualité paysagère, notamment avec les grands tracés et les grands parcs de l’époque Léopoldienne : le parc Josaphat, le bois de la Cambre... Il faudrait éviter une banalisation. L’attractivité des villes tient de leurs caractères et spécificités. Je trouve délirant que le plan d’aménagement directeur prévoie plus de 600.000 m² de bureaux supplémentaires, alors que Bruxelles en compte déjà 1,5 million, ce qui est gigantesque au niveau européen. 1. Plan Régional de Développement Durable © Reporters
THINK TANK Devenir gestionnaire sans le savoir ! Et devoir payer plus de 15.000 euros de cotisations sociales à la place d’autres gestionnaires ! C’est la mésaventure qu’a connue un ouvrier polonais venu s’installer et travailler à Bruxelles. Comment cela a-t-il pu arriver ? Piotr (prénom d’emprunt) arrive de Poznan dans la capitale européenne. Son employeur lui indique les « procédures » à suivre pour avoir un contrat en bonne et due forme. En réalité, son employeur, profitant de sa connaissance élémentaire du français et de son ignorance du droit social, lui fait signer un document qui atteste qu’il détient quelques parts dans la société. En réalité, il ne détient aucune part. Le Moniteur belge ne mentionne aucun changement de propriété des parts. Le document, signé par Piotr, doit servir à d’autres fins. Le filou qui a imaginé l’arnaque se sert du document signé pour signaler au secrétariat social le prétendu changement et met sur le compte du nouvel arrivant la charge de payer l’ensemble des cotisations dues par les gérants de la société. Cela est-il possible ? La réponse est oui. Cela peutil arriver ? En théorie, non. Car le secrétariat social n’aurait pas dû se contenter de la déclaration sur l’honneur du filou qui a signalé le prétendu transfert de parts. Il aurait dû demander et exiger une copie des modifications publiées au Moniteur belge. Ce qui aurait permis de découvrir le pot-aux-roses immédiatement et d’épargner à Piotr et sa famille bien des déboires inutiles. B. Russel Simplifi ez-vous l’entreprise ! Vous vous installez sur Bruxelles ? N’oubliez pas de vous inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises pour obtenir votre n° d’entreprise. Les services SmartStart de Partena Professional sont disponibles chez Beci au 500, Avenue Louise – 1050 Bruxelles, gea.beci@partena.be – 02 643 78 09 ou via www.partena-professional.be/smartstartonline Trop is te veel
WHAT? DAY/ de nombreuses actions sont organisées par les partenaires de Sprout to be Brussels pour mettre Bruxelles à l’honneur EVENING/ Brussels Fundraising night. Een unieke tweetalige show in het Theater St.Michel, geproduceerd door “Sois Belge et tais-toi”. WHY? Attirer un maximum de gens à Bruxelles : les Bruxellois, les Belges et des touristes étrangers. Montrer fi èrement les atouts qu’off re notre belle capitale. Achetez des contingents de places pour le spectacle | primordial & urgent !!! GOLD SILVER Show + Cocktail + walking dinner 150€ Show + Cocktail 100€ BRONZE Show 50€ Steun ons via een fi nanciering | een sponsoring | een gift in natura Organisez des événements | des actions avec votre entreprise | marque Communiquez |partagez sur tous vos canaux de communication off - & online Meer info? Commander des tickets ? contactez Catherine Tricot: catherine@sprouttobebrussels.be | +32 (0)475 49 65 72
PAIX BORDET TILLEUL RIGA VERBOEKHOVEN COLIGNON GARE DU NORD LIEDTS MOBILITÉ Métro nord : Fluctuat nec mergitur Le métro 3, c’est Forest-Evere en 20 minutes via le centre-ville. Comme la liaison Albert-Gare du Nord existe déjà en prémétro, le véritable plat de résistance est la création des 5 km d’une nouvelle ligne depuis la Gare du Nord jusqu’aux everoises terres du Ministre-Président, en passant par celles de Mme Onkelinx et de M. Clerfayt. Le point sur un projet qui suscite enthousiasmes et oppositions. Didier Dekeyser D ans les cartons depuis 50 ans, mis à l’étude en 2010, décidé en 2015 par le gouvernement bruxellois et annoncé dans la foulée pour 2025, le métro nord vient de se voir reporté à 2028. Alors qu’une opposition le voue aux gémonies, va-t-on vers un abandon du projet ? « Pas du tout », répond Brieuc de Meeûs, le directeur général de la Stib. « Ce projet est tout à fait nécessaire : la ligne 3 va permettre à Bruxelles de faire face à l’augmentation des besoins de mobilité dans une région dont la population augmente. Les lignes de transport public existantes sont déjà saturées et ne permettent pas de répondre à cette demande croissante. Le métro 3 va permettre d’accueillir 24.400 voyageurs/h avec une fréquence de 3 min. Le projet s’intègre par ailleurs dans l’objectif du plan régional Iris 2 qui veut réduire le trafic automobile de 20 % à Bruxelles et améliorer la qualité de l’air en ville. » Il n’ignore pas que le projet soulève de sérieuses oppositions : « Des groupes de pression se font entendre et c’est leur rôle. Cela n’empêche pas que de nombreux Bruxellois sont favorables à cette nouvelle ligne, en particulier ceux qui empruntent quotidiennement l’axe Nord-Midi qui est complètement saturé. » Le professeur Frédéric Dobruszkes, enseignant-chercheur à l’ULB-IGEAT et spécialiste de la géographie des transports, se montre sceptique : « L’impact prévu du métro nord sur la mobilité automobile est d’ores et déjà décevant puisqu’il est estimé à une diminution de 8.100 voitures par 24 h, soit une goutte d’eau au regard des presque 450.000 véhicules qui parcourent chaque jour la ville aux seules heures de pointe1 . Et puisque l’on parle de faciliter la mobilité, notons ce paradoxe : le parcours 1. Chiffres 2001 2 Association momentanée des entreprises THV Grontmij, Amberg engineering sa, SM Métro TPFE-Bagon et SM Van Campenhout-AREP entre le sud et le centre sera plus difficile qu’aujourd’hui pour les usagers d’Uccle et Forest, puisque seront augmentées les ruptures de charges et que sera imposé aux usagers un éloignement des arrêts, moins nombreux pour un métro. » Quels coûts pour quels bénéfices ? Le budget prévu n’est pas négligeable : 1.660 millions d’euros – ou 1.500 euros par Bruxellois. Est-il supportable par la Région, même avec l’aide de Beliris ? Un objectif de break-even a-t-il été calculé ? « Le plan pluriannuel d’investissement de la STIB (2015-2025), approuvé par le gouvernement bruxellois, inclut le financement de l’ensemble des travaux du projet de métro nord », assure Brieuc de Meeûs. « Ce financement est assuré pour 2/3 par la Région et 1/3 par l’État fédéral (50 millions par an pendant 10 ans) via l’accord de coopération. L’idée est précisément de ne pas faire porter par Bruxelles toute la charge d’une infrastructure qui bénéficiera aussi aux navetteurs. Quant au break-even, vous savez que la STIB est une entreprise de service public dont l’équilibre financier dépend en grande partie de la Région et que le transport public ne génère pas de bénéfices financiers ; la rentabilité du projet est à rechercher dans les bénéfices induits : qualité de l’air, réduction de la pression automobile, développement économique de la zone… » Le directeur général de la Stib précise encore que le projet a donné lieu à une étude socio-économique par le bureau d’étude BMN2 qui, par une analyse multicritères, a conclu au lancement du projet de métro entre Albert et Bordet. M. Dobruszkes y trouve à redire : « Le groupe d’entreprises qui a rédigé l’étude préalable sur BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 19 © Reporters
THINK TANK l’opportunité socio-économique et stratégique pouvait se douter qu’il serait en charge des études ultérieures si la première étude ‘révélait’ que la solution métro était la meilleure. Il était donc de leur intérêt de recommander cette solution et d’écarter les alternatives, soit les offres de surface. On aurait souhaité des expertises indépendantes. » Laurent Schiltz, secrétaire général de la Confédération Construction, voit aussi dans cette ligne 3 un projet très favorable à la vitalité de l’économie bruxelloise et apporte des précisions chiffrées : « À la demande de notre Fédération des grandes entreprises et des entreprises de génie civil (ADEB), la VUB a réalisé une étude visant à évaluer l’impact des investissements des grands travaux, notamment d’infrastructures, sur l’économie belge. Il y apparaît que 100 millions d’euros investis dans les infrastructures génèrent 97,68 millions de valeur ajoutée, 24,79 millions d’investissements supplémentaires, 23,09 millions de rentrées publiques et 1.304 équivalents temps-plein ! Sachant par ailleurs que plus d’un emploi sur deux dans le secteur est localisé dans la Région de Bruxelles-Capitale, on peut dire que l’effet de levier d’un euro investi dans la construction est largement supérieur à celui d’un euro investi dans n’importe quel autre secteur. » Des travaux dont l’ampleur et la durée font peur L’ampleur des travaux, précisément, est une autre source de réticences. On sait qu’au boulevard de Stalingrad, la perspective de sept ans de chantier pour construire la nouvelle station Constitution glace les commerçants. « Il est évident que l’on ne construit pas un métro sans faire de trou et qu’il y aura un impact », reprend M. de Meeûs. « Mais pour le minimiser, le gouvernement a opté pour la technique du tunnelier (pour la partie Bordet-Nord) qui ne nécessite pas d’ouverture de voirie, hors station. Elle est plus efficace dans des quartiers densément bâtis car elle permet d’éviter la démolition d’îlots entiers. Elle provoque peu ou pas de nuisances en surface (tassement, bruit, vibrations) en raison de sa profondeur. » « Le choix d’œuvrer par percement de tunnel, qui semble en fait un choix préalable à toute étude, est discutable », objecte Frédéric Dobruszkes. « Les arguments avancés le sont certainement lorsqu’on oppose un travail souterrain indolore à des travaux de surface qui ‘rasent des îlots entiers’ ; c’est de la désinformation, car percer un tunnel comporte d’autres aléas et fait courir des risques à tout ce qui est au-dessus du percement. Des travaux à partir de la surface n’impliquent pas de démolitions apocalyptiques s’ils suivent le tracé des rues. Par ailleurs, le chantier requerra malgré tout beaucoup d’ouvertures de sol : sept stations de métro à construire, des cheminées d’aération à percer, l’entrée et la sortie de la machine, etc. Enfin, cela implique que le réseau et les stations seront à 30 m sous la surface : le temps d’entrée et sortie des stations rendra le métro moins attractif. » 20 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Brieuc de Meeûs Nouveaux modes de mobilité « Je pense que 2 milliards d’euros seront mal dépensés (le ratio coûts/bénéfices est a priori très mauvais) et sans même nécessairement profiter aux entreprises bruxelloises ou belges de travaux publics », conclut M. Dobruszkes. « Le projet de métro nord n’a pas été réellement comparé avec d’autres projets d’infrastructures possibles, y compris de métro, de sorte qu’un projet plus pertinent aurait pu éventuellement émerger. Il se pourrait, par exemple, qu’une extension de la ligne Simonis jusqu’à Grand-Bigard avec création d’un très grand parking à la sortie de l’autoroute E40, puisse avoir un plus grand impact sur la mobilité et sur la qualité de l’air à Bruxelles. » Enfin, si le métro nord est effectivement livré dans dix ans, on peut se demander dans quelle mesure auront évolué entretemps les modes et usages de mobiliLe Grand Paris Express, ce sera 200 km de lignes et 68 gares et à Bruxelles nous tergiversons pour 5 km de métro ! té : vélo électrique, voitures partagées, etc. Mais pour Brieuc de Meeûs, le développement de ces moyens de transports alternatifs ne fait que prouver à quel point les besoins de mobilité sont criants à Bruxelles : « Le vélo ne résoudra pas à lui seul les problèmes de mobilité ! Je vous invite à regarder ce qui se fait à Paris pour renforcer la pertinence de notre investissement. Le Grand Paris Express, ce sera 200 km de lignes et 68 gares et à Bruxelles nous tergiversons pour 5 km de métro ! » Le Grand Paris, justement, dérape budgétairement : quel risque chez nous ? M. de Meeus l’affirme : « La Région, qui investit le plus, a mis en place via un comité de pilotage et une enveloppe hyper découpée, un système de contrôle extrêmement strict des coûts qui exclut tout dépassement budgétaire. De son côté, Beliris a budgété 50 millions par an et ne versera pas un euro en plus de cette enveloppe. » ● © Reporters
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TOPIC Le commerce extérieur bruxellois Exportations bruxelloises (chiffres 2016) 5,966 milliards d’euros Top 5 des pays d’exportation (en millions d’euros) FRANCE 1044,4 1954,1 Importations bruxelloises 2016 (chiffres 2016) 11,008 milliards d’euros Top 5 des pays d’importation (en millions d’euros) LUXEMBOURG 335,0 3663 2588 France France États-Unis Allemagne Luxembourg Exportations bruxelloises : principaux secteur (en millions d’euros) Voitures Machines, automobiles, cycles et autres véhicules appareils et engins mécaniques, chaudières, réacteurs nucléaires Produits pharmaceutiques Machines, appareils et matériel électriques Pays-Bas Source Belfirst filiales d’entreprises bruxelloises établies ailleurs en Belgique ESPAGNE 508,9 Source Banque Nationale de Belgique – Institut des Comptes Nationaux Les entreprises bruxelloises à l’étranger Filiales d’entreprises bruxelloises établies à l’étranger, par pays : 878 810 779 523 ITALIE 574,3 ALLEMAGNE 1012,5 2761,9 ROYAUME-UNI 608,2 PAYS-BAS 939,0 2415,7 Instruments et appareils d’optique, photographie, cinéma, de mesure et médicaux 1887,3 486,4 Source Banque Nationale de Belgique – Institut des Comptes Nationaux BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 23 412,7 317,8 313,4 Source Belfirst
TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL Club Export : « Ensemble, on maximise les chances de réussite » Beci a lancé son Club Export, le 12 septembre dernier devant une cinquantaine de représentants d’entreprises bruxelloises. Il sera un espace d’échanges pour les bonnes pratiques. L a secrétaire d’État bruxelloise au Commerce extérieur Cécile Jodogne a lancé ce premier Club Export, soutenu par Bruxelles Invest & Export, en estimant que ce « lieu de rencontre où exportateurs bruxellois pourront partager des informations et des expériences sur les marchés étrangers et sur des thématiques liées à l’export » est à son sens « une plateforme parfaitement complémentaire aux services offerts aux entreprises par la Région. » La nouvelle formule des incitants financiers à l’exportation a d’ailleurs fait l’objet du premier thème abordé. Ces rendez-vous mensuels seront destinés aux exportateurs bruxellois et à toute entreprise de la région qui désire se lancer à l’international. Ils viseront à une mise en commun d’expertise et à un échange de trucs et astuces pour éviter les pièges. « Les entreprises qui veulent s’attaquer à ces marchés dits de la grande exportation ont besoin d’informations, de conseils et d’accompagnement afin de maîtriser au mieux les défis auxquels elles sont confrontées : bénéficier de contacts fiables sur place, connaître les réglementations... », évalue Anne Georges, Senior Manager International de Beci. « Le faire seul est possible mais, ensemble, on maximise les chances de réussite ». Un expert, disposant d’une approche théorique mais aussi d’une expérience pratique, ouvrira chaque séance par un exposé, qui sera suivi d’échanges. La formule appellera des retombées au sein de l’offre de Beci. « Ce qui ressort du Club Export va nous alimenter pour réfléchir à d’autres actions : une mission, un séminaire plus approfondi... », précise-t-elle. Des thématiques sur mesure Les sujets seront choisis sur base des suggestions soumises par les entreprises elles-mêmes. Ils concerneront autant des marchés particuliers que des techniques. À ce stade, des exportateurs ont déjà proposé de faire le point sur le transport sous douane, les contrats, les incoterms, les matières premières, les études de marché, les réseaux de distribution, mais aussi sur les différences culturelles ou les filiales de ressources humaines à l’étranger. Quant aux marchés, ce sont surtout l’Amérique du nord – États-Unis comme Canada – qui suscitent l’intérêt des entreprises, mais elles ont également demandé à développer des sessions sur les échanges au sein de l’Union européenne (UE), avec le Royaume-Uni ou encore avec l’Afrique, le Japon et l’Amérique latine. 24 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Ophélie Delarouzée Les besoins diffèrent entre ceux, plus pointus, des PME d’une certaine envergure et ceux des plus petites structures, moins bien outillées pour se lancer dans le grand commerce. Les lauréats des Brussels Best Exporters 2017 en ont témoigné lors de ce premier Club Export : Caroline De Vos, fondatrice de SatADSL, une entreprise d’installation de l’internet par satellite en Afrique, et Frédéric Du Jardin, COO de ERTMS Solutions, une PME spécialisée dans les produits logiciels et électroniques pour la signalisation ferroviaire, ont ainsi fait valoir l’importance de gagner en efficacité sur de multiples fronts et la nécessité de développer une grande adaptabilité aux marchés. La cellule en charge des formalités à l’export de Beci restera un partenaire privilégié dans l’accompagnement des petites entreprises. Forte d’une grande expertise et d’un réseau de partenaires étendu, elle peut aussi répondre à des questionnements les plus complexes. Anne Georges a constaté que seules 13 % des PME européennes sont actives en dehors de l’UE : « Alors que la part de l’UE dans l’économie mondiale continue à se réduire, 90 % de la croissance mondiale se fera en dehors de l’UE dans les années à venir ». Elle se montre cependant encourageante pour les entreprises belges : « On est un petit pays qui a toujours dû jouer des coudes pour se démarquer du marché français, ou en tout cas prouver par la qualité qu’il mérite d’avoir une place sur l’échiquier international. Avec la présence des institutions européennes, on sait qu’on existe. De plus, les Belges s’exportent bien en mission car les gens aiment en général travailler avec nous. » ● © Reporters
TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL Les incitants à l’exportation se modernisent avec les entreprises La secrétaire d’État bruxelloise au Commerce extérieur Cécile Jodogne a présenté, lors du premier Club Export, la nouvelle forme que prendront au 1er janvier les incitants financiers à l’exportation pour les entreprises de la région. Une version optimisée de l’existant et de nouveaux outils. L’ enveloppe de 3,5 millions est chaque année consommée dans sa presque totalité par les entreprises désireuses de débuter ou d’étendre leur présence sur les marchés internationaux. Pour rentabiliser en conséquence les incitants financiers à l’exportation, la secrétaire d’État a mis autour de la table des entreprises et fédérations patronales, dont Beci. Le résultat tend à une simplification du dispositif, une majoration de l’aide accordée aux starters et aux exportateurs prêts à s’attaquer à de nouveaux marchés, ainsi qu’à une plus grande liberté pour les entreprises dans l’utilisation des sommes allouées. Cette nouvelle mouture vise à une meilleure complémentarité avec le plan d’action de l’agence régionale Brussels Invest & Export (BIE), mais aussi à « mieux coller aux besoins des PME qui sont en constante évolution en apportant plus de souplesse », a affirmé Cécile Jodogne. Les demandes d’aides régionales, tant à l’exportation qu’à l’expansion économique et à l’innovation, seront à terme rassemblées au sein d’une plateforme numérique unique. L’aide au recrutement pour un projet spécifique de développement des exportations, qui existait déjà dans un autre cadre, sera pleinement intégrée dans les incitants financiers à l’exportation, afin d’accroître la clarté de l’offre. Pour la prospection commerciale, il y aura encore une généralisation de l’application de forfaits de frais admissibles. « C’était fastidieux pour les entreprises de garder la moindre note de dépense, comme pour l’équipe qui s’occupe de l’analyse des justificatifs », observe Cécile Jodogne. « L’introduction de forfaits au niveau des frais de transports et de séjour, avec des grilles par pays, réduira à l’avenir la masse de justificatifs à fournir. » Les « frais de bouche » ne seront par contre plus pris en compte, pour concentrer les moyens sur l’essentiel. Que ce soit pour la prospection commerciale, pour répondre à des appels d’offres hors Union européenne ou pour la participation à des foires, les limitations du nombre de personnes financées par voyage disparaissent au bénéfice d’enveloppes annuelles par action, laissant l’entreprise maître des répartitions. À noter que la notion de foire sera élargie pour inclure entre autres les congrès professionnels, les foires virtuelles, les press days et les showrooms. Peu utilisée car peu flexible, l’aide pour l’établissement d’un bureau de représentation hors UE fait place à une aide à la location d’un espace de travail au sein d’un centre de services. Peu de sociétés avaient en effet besoin d’ouvrir Ophélie Delarouzée Cécile Jodogne un vrai bureau de représentation avant de commencer leurs activités dans un pays. Un boost pour starters et néo-exportateurs Les starters verront leurs aides grimper de 50 à 75 % des montants engagés dans la promotion et la représentation aux foires. Ils bénéficieront aussi d’une prise en charge élargie à leurs voyages de prospection en Europe. Les entrepreneurs ayant suivi une formation à l’export, organisée par BIE ou l’un de ses partenaires, verront aussi leurs frais remboursés à 75 % pour leurs déplacements de prospection. « Il nous semble important de soutenir les entreprises qui sont prêtes à aller à l’international », soutient Cécile Jodogne. « Nous allons majorer nos aides pour celles qui peuvent attester d’une préparation avant de s’embarquer dans un nouveau marché. » Ceci par souci d’une bonne gestion, mais aussi pour éviter une perte de crédit. « Quand il y aura un suivi d’une action, il pourra y avoir majoration de l’aide. C’est une manière de renforcer les effets de nos missions économiques. » Cette refonte voit par ailleurs naître deux nouvelles aides : l’une permettant d’attirer des prospects et clients potentiels à Bruxelles ; l’autre pour le dépôt de marque, l’enregistrement et la certification à l’étranger. Un budget sera de plus alloué pour couvrir une partie des frais d’engagement d’un employé affecté au développement à l’étranger, à hauteur de maximum 20.000 euros par an et par entreprise. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 25 © Reporters
TOPIC Ces entreprises qui cartonnent à l’étranger COMMERCE INTERNATIONAL Solvay, Leonidas, Agfa, Spa, Besix, Sabca…. Autant de marques belges mondialement connues dans leurs domaines. À côté d’elles, de nombreuses autres entreprises plus modestes, voire des PME familiales, contribuent à la renommée internationale des produits et services belges. Cette année, la Belgique a exporté pour plus de 180 millions d’euros1 cartonnent à l’étranger ? Trois portraits. au seul premier trimestre. Mais qui sont ces entreprises qui Gaëlle Hoogsteyn place et des opportunités sur certains marchés ou auprès de clients. » Distri-Brands : casser les codes Transautomobile : un spécialiste de l’exportation de véhicules. Transautomobile : en voiture aux quatre coins du monde Créée en 1973, Transautomobile était à l’origine une société spécialisée dans la vente de véhicules d’occasion sur le marché belge. Roger Engels, son fondateur, s’est toutefois très rapidement tourné vers l’exportation : « Suite à la guerre du Liban en 1975, un grand nombre de Libanais sont venus s’installer en Belgique et ont rapidement ‘mis la main’ sur le marché de l’exportation de la voiture d’occasion depuis la Belgique », raconte-t-il. Pour pallier ce problème, et suite à la demande de certains clients, Roger Engels commence à développer la vente de véhicules neufs à l’exportation, principalement au Liban et en Afrique. Au fil des années, Transautomobile a considérablement élargi son offre et propose aujourd’hui, en plus de tous types de véhicules neufs ou d’occasion, des véhicules spéciaux (ambulances, camions, grues, remorques, tracteurs…) ainsi que du matériel agricole, des groupes électrogènes et du matériel d’épuration d’eau. La société vend aussi les pièces détachées se rapportant à ces véhicules et propose 26 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 un service logistique qui se charge de l’expédition des marchandises. « C’est un métier atypique, à multiples facettes, où il faut constamment se remettre en question et rester à l’écoute des clients afin de comprendre et satisfaire leurs besoins », explique-t-il. PME 100 % familiale, Transautomobile emploie actuellement une quinzaine de personnes. La société est particulièrement active dans les pays émergents ; elle est donc tributaire des fluctuations de devises ainsi que des situations politiques et économiques locales. « Pour ces raisons et afin de limiter au maximum les risques, nous travaillons actuellement dans plus de cent pays aux quatre coins du monde », commente le fondateur. « Nous nous approvisionnons dans le monde entier en fonction des besoins et opportunités que nous rencontrons. » Roger Engels a aujourd’hui transmis le flambeau à son fils Alexandre, mais reste administrateur de la société. Il est confiant pour l’avenir : « Grâce à notre carnet d’adresses, à notre expertise en la matière et à notre flexibilité, je pense que notre société trouvera toujours une pour un positionnement unique Créée en 2010 par Lionel Wajs et Nicolas Boreque, Distri-Brands est une société active dans la création et la distribution d’accessoires de mode sous licence. Plus particulièrement, Distri-Brands est spécialisée dans les instruments d’écriture et les articles de papeterie de luxe. Elle collabore avec des marques telles qu’Hugo Boss, Cerruti 1881, Nina Ricci, etc. « Notre mission consiste à conceptualiser, développer, produire et distribuer de nouvelles gammes de produits pour nos marques partenaires », explique Lionel Wajs. « Il s’agit d’un marché très traditionnel dont nous cassons les codes avec une offre de produits très design. Ce positionnement unique nous permet de croître rapidement sur le marché », ajoute Nicolas Boreque. Au moment de sa création, Distri-Brands était surtout active en France et dans le Benelux. « Cela nous a permis de tester et d’affiner nos process », poursuit-il. Au fil du temps, Distri-Brands s’est progressivement étendue à d’autres pays d’Europe, puis au Japon, en Roger Engels (Transautomobile) 1. Chiffres issus du rapport de la Chambre du Commerce Extérieur D.R. D.R.
Acteur incontournable du commerce international Dès son origine, la plate-forme portuaire bruxelloise a été conçue comme un outil de développement économique Le Port de Bruxelles est situé au cœur du réseau de transport du Nord-Ouest de l’Europe et dans l’arrière-pays des ports maritimes flamands et internationaux plus grands tels que ceux de Gand, Anvers et Zeebruges. Le terminal à conteneurs, géré par Trimodal Terminal Brussels, est en connexion plusieurs fois par semaine avec le Port d’Anvers, ce qui permet, entre autre, aux ports flamands de faire passer par Bruxelles des trafics venant de la mer Baltique, la mer du Nord et l’Afrique du Nord. Cette situation stratégique lui permet également d’être actif dans un secteur porteur comme l’économie circulaire, entre autre par le biais du recyclage et du développement de filières de valorisation. Par exemple : chaque année quelques 26 000 tonnes de déchets de verres sont exportées depuis le Port vers l’Allemagne pour y être traitées, 66 000 tonnes de mâchefers et de cendrées partent pour les Pays-Bas et environ 15 000 tonnes de papier à recycler sont exportées par conteneur vers l’Asie. Sur le plan de l’importation, les entreprises portuaires bruxelloises actives dans le domaine de la construction importent chaque année près de 2 millions de tonnes de matériaux de construction en provenance notamment des Pays-Bas pour ce qui est du sable lié à la fabrication du béton, de produits finis, etc. Pensez-vous également à la voie d’eau pour vos flux de transport ? Pour toute information complémentaire ou des conseils gratuits de notre expert en transport, veuillez prendre contact avec : lvandenbroeck@port.brussels www.port.brussels
TOPIC Nicolas Boreque (à gauche) et Lionel Wajs, les fondateurs de Distri-Brands. Australie, aux États-Unis et en Indonésie, notamment. L’arrivée d’Hugo Boss en 2015 a donné un véritable coup d’accélérateur à la société qui est aujourd’hui présente dans 60 pays à travers le monde avec plusieurs milliers de points de vente. Les pays européens (Benelux, France, Angleterre, Portugal, Italie, Allemagne…) représentent une part importante du chiffre d’affaire de Distri-Brands. « Tant la proximité géographique que les facilités mises en place par le marché européen unique facilitent ces échanges commerciaux », assure Lionel Wajs, tout en précisant que le marché des Émirats Arabes et l’Australie représentent aussi une part importante de sa clientèle. Pour commercialiser ces produits partout dans le monde, Distri-Brands s’appuie sur un réseau international de distributeurs. « Nous avons construit ce réseau au fil du temps avec une méticulosité très poussée. Les magasins qui vendent nos produits sont triés sur le volet. Nous suivons aussi de très près la présentation de nos produits dans les points de vente et la publicité faite nationalement autour d’eux. Nos distributeurs doivent suivre des guidelines très précises car les marques que nous représentons accordent énormément d’importance à leur image », ajoute Nicolas Boreque. Pour les deux fondateurs, ce qui rend leur travail très intéressant et parfois amusant, c’est de sans cesse s’adapter aux us et coutumes de leurs clients. « Lors de l’introduction de nos points de vente en Corée, par exemple, nous avons dû faire un karaoké avec nos partenaires locaux : chez eux, c’est la tradition », se souviennent-ils. Dans les mois et les années à venir, Distri-Brands espère s’implanter dans d’autres pays où le marché est très prometteur, notamment l’Europe de l’Est, le Mexique et l’Asie. « D’ici la fin de l’année, nous ouvrirons aussi nos premiers points de vente en Chine », illustre Nicolas Boreque. « Notre objectif est de devenir l’acteur de référence dans le domaine de l’écriture et de la papeterie de luxe. » La Maison Dandoy : des biscuits au pays des sushis Créée en 1829, la Maison Dandoy est célèbre pour ses spéculoos, pains à la grecque et gaufres, vendus dans le magasin de la rue au Beurre qu’elle occupe depuis 1858, et dans ses six autres boutiques du centre et du sud de Bruxelles. Près de 190 ans et 7 générations après sa création, la même famille Dandoy dirige toujours la biscuiterie sans avoir jamais cédé aux tentations du processus industriel. Et si la biscuiterie est mentionnée dans tous les guides touristiques de Bruxelles, ce n’est que depuis la fin des années ’90 que la Maison Dandoy est présente sur la scène Easy solutions for temporary housing 1600 APARTMENTS IN TOP LOCATIONS SERVICED APARTMENTS BBF is a specialized provider of serviced and residential apartments since 1992. With more than 1600 units in top locations in Brussels we can offer attractive mid to long term rental packages combined with professional services at affordable rates. Together with our ASAP quality label this guarantees the key to an excellent stay. CALL US ON +32 (0)2 705 05 21 28 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Book your apartment here www.bbf.be D.R.
TOPIC La Maison Dandoy : près de 190 ans de douceurs bruxelloises. afin de vendre ses produits au Japon. C’est ainsi qu’en 2012, une Maison Dandoy Flagship Store a ouvert dans le plus grand centre commercial de Tokyo. « Là-bas, nos produits phares sont les gaufres et les biscuits venus de nos usines belges. Dans un premier temps, notre collaboration s’étendra sur sept ans », explique Bernard Helson. Une cérémonie de « mariage professionnel », dans un temple, avait d’ailleurs été organisée avant le lancement de la boutique. internationale. « Notre premier client étranger fut la France », se souvient Bernard Helson, administrateur. « Nous avons débuté avec quelques points de vente dans de prestigieux lieux parisiens tels que Mariage Frères et les Galeries Lafayette. De fil en aiguille, nous avons étendu nos marchés à l’étranger. Aujourd’hui, nous avons une cinquantaine de points de vente un peu partout en France et d’autres en Angleterre, en Espagne, en Italie et en Allemagne. » En 2010, la Maison Dandoy a été approchée par l’entreprise japonaise C’Select Suite à ce succès, la Maison Dandoy a reçu une demande similaire de la Corée du Sud, à laquelle pour l’instant aucune suite n’a été donnée. « Fabriquer nos produits de façon artisanale est primordial pour nous », explique l’administrateur. « Exporter davantage nous obligerait à beaucoup voyager afin de pouvoir surveiller les matières premières, le processus de fabrication et le packaging. Or, nous sommes une petite PME familiale. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’investissons pas plus dans la recherche de partenaires étrangers. » D’après Bernard Helson, si Bernard Helson (Dandoy) la Maison Dandoy devait se développer davantage à l’international, elle devrait viser des partenaires de plus grande envergure et réfléchir à de nouveaux processus de production. « Nous ne souhaitons ni industrialiser ni congeler nos produits. Par ailleurs, nous tenons beaucoup à notre image de marque. Aussi, nous préférons actuellement nous concentrer sur nos marchés historiques que sont la Belgique et les pays limitrophes. » ● UTILISEZ NOS COMPÉTENCES ET LAISSEZ-VOUS SURPRENDRE ! La FEBRAP, Fédération bruxelloise des Entreprises de Travail Adapté (ETA), en regroupe 11. Au total, 1450 travailleurs handicapés, encadrés par 400 moniteurs spécialisés, proposent des services aux entreprises dans plus de 60 métiers. L’IMPRESSION, LE SCANNING, L’ASSEMBLAGE, L’EMBALLAGE, LE MAILING, LA MENUISERIE, LE JARDINAGE, LE CANNAGE, LE BROCHAGE... Recourir aux entreprises de travail adapté, c’est pour vous, entrepreneurs, être gagnants avec une dimension sociale en plus : «Ce qui est formidable, c’est d’avoir la même qualité que n’importe quelle autre entreprise mais avec un petit supplément d’âme», déclare Véronique Ralet, Responsable RH chez L’Oréal. Depuis le 7 septembre, retrouvez chaque jeudi sur Kanaal Z/Canal Z nos entreprises de travail adapté sur Bruxelles et en Flandre. BECI - Bruxelles opole - novembre 2017 www.onsadapte.be et Febrap. 29 D.R. D.R.
Un avis d’expert : fréquentez les salons professionnels (ci-dessius, le CeBIT à Hambourg). COMMERCE INTERNATIONAL Se faire connaître à l’étranger : 8 conseils d’entrepreneurs La question est vaste ; les réponses possibles sont nombreuses car les produits, services, clients potentiels et coutumes de business diffèrent selon les situations. Mais rien de tel que des conseils pratiques, issus de l’expérience d’entrepreneurs qui se sont bougés pour trouver une clientèle internationale et développer leurs affaires. Ces experts nous offrent une sorte de best-of, certes pas exhaustif par définition, mais qui devrait intéresser les responsables désireux, eux aussi, de se lancer à l’international. Cédric Lobelle 1. « N’attendez pas d’être prêt à 100 % » Piet Himpe (Wikane) : « Une entreprise n’est jamais prête à aller à l’export ; elle le devient en y allant, c’est-à-dire en expérimentant différentes approches, en tâtonnant, en se rendant sur place pour ‘prendre la température’, la perception locale du produit ou du service. Il faut également des stratégies différentes. Y aller de manière uniforme n’a pas de sens. On n’approche pas l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni de la même façon. Le caractère national joue beaucoup. La culture, les usages du business diffèrent. Il faut en tenir en compte dès le départ. Pour limiter les risques, nous recommandons de faire un ‘test marché’ via les intermédiaires en place (grossistes, importateurs, distributeurs). Vous n'avez pas de garantie sur la base de ce test, mais une partie du chemin sera faite et vous vous serez en partie acculturé. » 2. « Internet, un allié pour cibler les marchés et vous faire connaître » Sébastien Braun (IDLoom) : « Trouver un marché à l'étranger n'est pas si compliqué avec Google. Il permet de repérer les zones où les mots-clés associés à vos produits sont les plus recherchés. C'est ainsi que nous procédons pour nos logiciels professionnels. Ensuite, pour être exportable, le site internet doit être disponible dans la langue du pays. Au lancement d'un service, il faut une personne locale avec un bureau virtuel et un numéro de téléphone pour les rendez-vous physiques. Même si on peut gérer les paiements depuis Bruxelles, le développe30 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 ment du marché nécessite un ‘utility partner’ qui vendra vos licences, services et assurera le support-client. Et enfin, il faut communiquer sur les réseaux sociaux pour faire du bruit, par exemple à l'ouverture d'un nouveau bureau. Tout cela prend du temps, mais réduit les coûts et fonctionne. » 3. « Demandez conseil à vos partenaires et aux agences » Guy Desseaux (Belgosweet) : « Pour trouver des partenaires à l'étranger, adressez-vous à ceux avec qui vous faites déjà des affaires. Par exemple, si vous avez un distributeur en France pour vos produits, et que vous voulez conquérir les marchés en Allemagne et Grande-Bretagne, demandez-lui s'il ne connaît pas quelqu'un de confiance, sérieux et qui a la même activité dans ces pays. C'est la référence active, souvent une très bonne garantie. Vous pouvez aussi faire appel aux différentes agences belges à l'exportation. Elles ont des délégués partout. Ils peuvent faire une étude sur base d'un briefing, sonder si votre produit intéresse, trouver des distributeurs, des clients potentiels, fournir 10-15 contacts en vue d'une visite sur place, aider à fixer des rendez-vous, arranger des détails pratiques. Bref, préparer le terrain. » 4. « Profitez d'une conférence à l'étranger » Georges-Alexandre Hanin (Mobilosoft) : « Si vous êtes convié à une conférence à l'étranger en tant qu'orateur, vous parlerez devant des acteurs économiques et donc des partenaires ou prospects potentiels. Ne vous contentez © Reporters
Nos experts Sébastien Braun, CEO de IDLoom (outils de donc pas des deux jours nécessaires sur place pour votre intervention, mais prenez plutôt une semaine. Trouvez des contacts avant d'y aller. Prévoyez deux-trois jours avant la conférence pour les rencontrer. Et un ou deux jours après pour discuter avec les leads repérés pendant la conférence, ainsi que leurs relations. Ce sont de super opportunités pour comprendre comment fonctionne une région, un pays, rencontrer des gens qui ont du succès, connaissent les bonnes pratiques, le marché local, les mentalités... Et cela crée des liens en vue des visites ultérieures, qui doivent être régulières en Asie du SudEst, par exemple. » 5. « Fréquentez les salons professionnels » Guy Desseaux (Belgosweet) : « Si on veut vendre des produits, programmes ou services à l'étranger, il faut savoir qui est le groupe-cible, les clients potentiels. Il faut donc identifier les entrepreneurs, les HR et marketing managers des sociétés susceptibles d'acheter nos produits. Comme en Belgique, on peut donc acheter des pubs dans les revues qui s'adressent à eux. Mais aussi et surtout louer des emplacements pour être présent dans les salons que le groupe-cible et les entrepreneurs visitent, et leur proposer un assortiment de vos produits. Par exemple, si vous vendez des médicaments, louez un stand pour viser les grossistes qui livrent aux pharmacies. Pour moi, c'est de loin la meilleure façon de trouver des contacts, des partenaires et des clients à l'international. Nous participons à dix salons par an.» 6. « Trouvez un client à rayonnement international » Sébastien Braun (IDLoom) : « Une très bonne stratégie pour trouver une clientèle étrangère à vos produits – dans notre cas, des logiciels de gestion d'événement – est en premier lieu de dénicher un client principal à rayonnement international, comme certaines associations et lobbies européens. Bruxelles est la place idéale pour cela. C'est ce que nous avons fait : nous avons conclu un partenariat avec un lobby qui organise régulièrement des événements à l'étranger, où sont présentes les entreprises et marques dont les intérêts sont défendus par le lobby en question. Nous sommes également présents à l'événement et donc nous sommes visibles. Et ces marques, qui organisent également leurs propres événements, découvrent à leur tour notre logiciel et nos services, et peuvent alors devenir des clients et contribuer à notre croissance organique. » 7. « Participez aux missions économiques » Georges-Alexandre Hanin (Mobilosoft) : « Les missions économiques à l'étranger sont un atout important. Il faut très bien s'y préparer pour en retirer le succès espéré. Il y a en effet tellement de participants et de personnes à rencontrer ; et les attachés des agences belges sur place ont tant de travail que l'on risque d'être noyé dans la masse. Il faut donc anticiper et prévoir une visite exploratoire préalable de quelques jours sur place, un ou deux mois avant la mission, mandater l'attaché pour prévoir une réunion avec les prospects et rencontrer les leads ou partenaires potentiels si on ne connaît pas le pays. Il faut ensuite profiter de la mission économique pour une gestion d’événements et de réseau social interne). Guy Desseaux, Managing Director de Belgosweet (livraison de confiseries et chocolats belges personnalisés). Georges-Alexandre Hanin, CEO de Mobilosoft (services web pour le commerce). Piet Himpe, dirigeant de Wikane - Région Bruxelles-Capitale (réseau de consultants spécialisés en développement des PME). deuxième touche et signer un contrat de partenariat avec des sociétés sur place. La prospection pure ne sera pas directement fructueuse, mais bien la deuxième visite. » t8. « Des implantations authentiquement inernationales » Piet Himpe (Wikane) : « L’internationalisation se fait soit par l'exportation directe depuis la Belgique, soit par la création d’une filiale ex-nihilo, soit par la prise de participation, voire le rachat d’une société dans le pays visé. Parfois même via un partenariat mutualisé. Si une PME européenne doit passer le Rhin, la Manche, les Alpes et les Pyrénées dans les deux sens, ce serait pure folie que de s’habiller d’un costume international si elle ne possède qu’un bureau de représentation ! L'attente des clients s'oriente vers des sociétés revendiquant une réelle dimension internationale. Même un partenariat fédéré par un label hâtivement forgé pour se décréter international ne fait pas longtemps illusion. Ce qu’on a gagné sur les frais de lancement est perdu au centuple dans la phase de déploiement. » ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 31 D.R. D.R. D.R. D.R.
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Missions économiques : à quoi ça sert ? COMMERCE INTERNATIONAL « Participez à une mission économique » : c’est l’un des huit conseils donnés par les entrepreneurs eux-mêmes à leurs confrères qui souhaiteraient s’ouvrir au commerce international (à lire par ailleurs dans ce dossier). Mais concrètement, que retire-t-on de telles missions ? Témoignages de participants. U ne mission économique, c’est l’occasion pour un entrepreneur de découvrir ou de travailler un marché étranger, souvent lointain, parfois difficile d’accès, mais toujours riche d’opportunités. Il s’en organise très régulièrement : missions européennes, missions princières, missions régionales… Régulièrement, Beci propose à ses membres d’y participer et de les accompagner, comme nous l’avons fait ces dernières années en Iran, aux Émirats Arabes Unis ou encore très récemment à Taïwan. À chaque fois, c’est l’occasion de rencontrer sur place les acteurs du monde économique local, de prendre part à des conférences, des séminaires ou des foires professionnelles, et de nouer des contacts – y compris au sein de la délégation. Mais au-delà de ce programme, qu’en retirent concrètement les participants ? Pour le savoir, nous avons interrogé des entrepreneurs, habitués ou novices des missions économiques. Avec un peu de recul, un an ou quelques mois plus tard, quelle est leur expérience et que retiennent-ils ? Le Moyen-Orient garde la cote Comme nous l’avons déjà évoqué par le passé, vu sa position géostratégique actuelle, son ouverture économique, mais aussi son style de vie, le Moyen-Orient garde une belle cote auprès des investisseurs. Ainsi, Jean-Philippe De Groote, Managing Director chez Eole Enginnering, est un adepte régulier de missions économiques en Iran. « Je pense même les avoir fait toutes ! Vu le nombre incalculable de rencontres et l’appui indéniable que ces missions constituent pour dénicher de nouveaux partenaires, en plus d’un travail de représentation, cela permet de gagner un temps considérable en matière de prospection. » Gérant de Renson – une PME commercialisant des cigarettes électroniques –, société réactive et flexible se positionnant sur les marchés en croissance et à forte valeur ajoutée, Thierry Gilson a par exemple tenté une première expérience de ce genre de trip, l’an dernier, en se rendant à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. « En ce qui me concerne, c’était donc un baptême. Mais le bilan que j’en retire est extrêmement positif et satisfaisant sur un plan C’est une excellente et originale manière de promouvoir sa société, de faire des rencontres parfois insoupçonnables, avec des représentants d’autres pays participants. Thierry Gilson (Renson) personnel. C’est une excellente et originale manière de promouvoir sa société, de faire des rencontres parfois insoupçonnables, avec des représentants d’autres pays participants. Et puis j’en garde d’excellents souvenirs au niveau de l’accueil sur place, ce qui n’est pas négligeable non plus. » De l’importance du contact humain Awad Chamas, consultant pour les laboratoires pharmaceutiques Trenker, est lui aussi rôdé, puisqu’il a bourlingué aux quatre coins de la planète. Il le répète: « C’est du concret. N’importe laquelle de ces missions économiques constitue le moyen d’aller beaucoup plus loin dans une négociation, BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 33 David Hainaut D.R. © Thinsktock
TOPIC - Une expérience de bientôt 20 ans - Une agence à taille humaine A votre service : - Une personne de contact - Une facturation claire et selon vos critères - Un délai de réponse adapté à votre demande pour aboutir à la concrétisation de contrats. Les nouveaux moyens de communication actuels restent évidemment primordiaux, mais, on le sait tous, rien ne vaudra jamais les contacts humains. Et puis, sans flatterie aucune, via un organe comme Beci, c’est la garantie de C’est du concret. N’importe laquelle de ces missions économiques constitue le moyen d’aller beaucoup plus loin dans une négociation, pour aboutir à la concrétisation de contrats. Awad Chamas (Trenker) Sans nulle autre pareille, l’expérience d’un voyage permet de créer des liens sociaux impossibles à générer ou entretenir dans un contexte purement professionnel. Pour constituer une offre cohérente, au service de votre entreprise ou à titre privé, notre équipe travaille et propose une relation personnalisée, en étroite collaboration avec vous. Nous sommes avant tout à votre écoute, mais possédons également l’expérience et les capacités nécessaires pour vous offrir une large mosaïque de programmes au plus proche de vos désirs et de vos envies. Nous sommes à votre disposition pour tout voyage : à la carte, individuel, groupe, incentive …. Uccle 02 375 20 20 / 02 774 04 04 Woluwe voyages @nomades.be woluwe @nomades.be Nomades Uccle 1180 – Place St Job 27 Nomades Woluwe 1150 – av. Baron d’huart 7 www.nomades.be www.lignesnomades.be profiter d’interlocuteurs de très haut niveau, et donc de gens sérieux.» Jean-Philippe De Groote confirme: « Il n’y pas de miracle, c’est en se rendant sur place que se négocient des choses qui ne pourraient pas s’envisager ailleurs ni autrement. Et puis, tout est aussi une question d’état d’esprit chez chacun, selon sa personnalité, ce que l’on à vendre ou à proposer. Mais reconnaissons que le panel est assez large sur place, du domaine médical à la pétrochimie. N’importe quelle industrie ou presque, en fait ! » Si des choses sont à améliorer ? Jean-Philippe De Groote répond, avec le sourire. « Oh oui, comme partout, évidemment ! Mais peut-être dirais-je tout de même que nous pourrions davantage cibler les contacts, dans certains cas. Mais j’ai pleinement conscience que cela ne soit pas toujours simple, vu le nombre de disciplines très différentes représentées lors de ces missions. Et puis, vu certaines déclarations parfois très hasardeuses d’un certain grand dirigeant américain, je dirais qu’avoir l’appui des banques derrière, sur place, c’est tout de même une bonne garantie pour aller au bout de certains projets. » Une proactivité bénéfique Étalées en général sur trois à six jours, selon un agenda calibré, les missions cumulent, outre des rencontres de choix (networking, colloque avec des businessmen de renom...), des réunions sur des thèmes en vogue ainsi que des événements B2B, en compagnie de spécialistes pointus, de sorte à bien synthétiser les choses sur la région ciblée. « C’est un timing qui peut sembler court, mais vu comment se passent les choses sur place, cela se justifie pour privilégier la qualité à la quantité. Ce n’est finalement pas plus mal ! », détaille Awad Chamas, « D’autant qu’on est bien chapeautés, ce qui permet d’avoir l’esprit libéré pour être proactif. Par expérience, et d’autres pourraient vous dire la même chose, on ressort toujours mieux armé d’une mission, si pas boosté ou conquérant ! » Dans la foulée, certains entrepreneurs D.R.
TOPIC en profitent même pour prolonger leur mise en rapport, nouvelle ou non, en constituant de véritables réseaux professionnels, certains se retrouvant d’une mission à l’autre, d’autres développant de nouvelles activités ensemble. réel sur mon chiffre d’affaire, mais c’est logique, car cela se construit avec le temps. Raison pour laquelle il est peut-être intéressant pour moi d’y retourner. Ce que j’envisage de faire, évidemment. » Il n’y pas de miracle, c’est en se rendant sur place que se négocient des choses qui ne pourraient pas s’envisager ailleurs ni autrement. . Jean-Philippe De Groote (Eole Enginnering) « C’est une manière opportune de promouvoir sa société, dans un contexte agréable, convivial et professionnel », renchérit Thierry Gilson. « Le plus enrichissant peut-être, ce sont les rencontres avec d’autres entrepreneurs étrangers. Vu mes débuts, je ne peux encore affirmer qu’il y ait eu un impact La bonne réputation des Belges Bien sûr, participer à une mission économique demande un investissement personnel, du temps et des efforts. Mais le bilan est globalement très positif. Créatrices de liens, ces missions sont aussi l’occasion d’obtenir l’un ou l’autre retour intéressant sur sa société, pour entrevoir un meilleur positionnement par la suite. Rappelons que les entrepreneurs belges obtiennent une jolie cote à l’international, grâce à leur humilité, leur souplesse, leur sérieux et – c’est un atout souvent mentionné – leur grande capacité à s’adapter à toute nouvelles situation. Pour cibler ses prochaines missions, Beci reste attentif afin d’identifier les pays les plus appropriés pour les sociétés bruxelloises, qu’importe le secteur. Mais, hormis de rares exceptions – une seule personne questionnée nous a concédé ne pas vouloir retenter l’expérience – les témoignages toujours enthousiastes prouvent le sens et l’utilité de ces missions. Au-delà, parfois, de la sphère strictement professionnelle, un même point revenant sur toutes les lèvres : le privilège du contact humain ! ● NOS FORMULES-CADEAUX FONT NON SEULEMENT PLAISIR MAIS IL Y EN A AUSSI POUR TOUS LES GOÛTS ET DE TOUTES LES TAILLES. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET Vous connaissez probablement déjà les chèques-cinéma traditionnels de Kinepolis. Mais ce ne sont pas les seules formules-cadeaux pour votre entreprise. Les chèques-cinéma 2D et 3D, les vouchers Food&Drink et les boîtes-cadeaux en diff érentes versions (et éventuellement dans un emballage cadeau) : tout le monde y trouvera son bonheur. Regardez sur business.kinepolis.be ou appelez le 02 474 26 30. Bien plus que du cinéma. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 35 D.R.
TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL Exporter grâce à votre site web : 5 conseils pour réussir Il va de soi que pour assurer la croissance de son entreprise, une ouverture sur l’international constitue une voie royale. Qu’il s’agisse d’une vitrine commerciale ou d’une boutique web, une présence sur les marchés étrangers ne peut se faire à la légère. Voici 5 conseils pratiques pour réussir son internationalisation. Marc Husquinet P our donner davantage de visibilité à votre entreprise, mais aussi et surtout pour lancer une boutique en ligne, l’internationalisation représente incontestablement une étape intéressante. Mais réussir sur les marchés étrangers ne s’improvise pas, d’autant que les efforts à mettre en œuvre sont conséquents. Voici 5 étapes à franchir sur la voie du succès. 1. Connaissez-vous bien ! Analysez d’abord votre entreprise pour savoir si les outils et infrastructures sont disponibles pour se lancer à l’international. Car il importe de mettre en place d’emblée des outils solides et évolutifs. De même, connaissez votre clientèle. Une solution comme Google Analytics vous permettra d’analyser d’où viennent vos clients et donc de cibler les pays à aborder par priorité. Sachant que la traduction d’un site web est relativement coûteuse et qu’il ne suffit pas de traduire le contenu, mais de l’adapter à la clientèle locale (notamment les différences culturelles), pourquoi ne pas commencer par l’anglais, langue assez universelle ? Et puisqu’il est question d’adaptation au pays, vérifiez que votre site respecte la législation locale en matière fiscale et juridique par rapport à l’e-commerce – et ceci même au sein de l’Union européenne. 2. Établissez un plan de communication rigoureux Les pays où vous comptez vous implanter ne connaissent sans doute pas votre entreprise. Un site web doit donc s’accompagner d’une démarche de communication adaptée aux mentalités des pays concernés. Faites-vous connaître en profitant des moyens de communication locaux, car les mentalités et la culture peuvent parfois être fort différents. Certes, un outil comme Google Adwords se révélera assez classique pour accroître votre notoriété, mais d’autres canaux ne devront pas être négligés, comme les réseaux sociaux, le mailing, les blogs, etc. Et observez ce que font vos concurrents ! 3. Optez pour la proximité De même, il vous faudra adapter le design et la navigation de votre site aux habitudes locales des internautes, surtout dans des pays comme les États-Unis ou la Chine. Cela dit, mêmes les habitudes de paiement (virement bancaire en Allemagne ou aux Pays-Bas par exemple) ou les modes de livraison (choisissez les leaders du marché pour la livraison 36 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 de colis en Amérique latine) doivent être pris en compte. Faites également héberger votre site dans le pays que vous voulez attaquer, ce qui facilitera son référencement. Et n’hésitez pas à faire appel à des spécialistes du SEO (search engine optimization) ou référencement naturel, voire à vous tourner vers le référencement payant. En revanche, privilégiez un nom de domaine universel. À4. N’oubliez pas le mobile peine 25 % des sites web belges sont adaptés aux appareils mobiles. Or, l’explosion des smartphones et tablettes montre qu’un site web moderne se doit d’être accessible au départ d’un appareil mobile, ce qui nécessite une navigation adaptée (adaptation pas toujours évidente vu la multiplicité des appareils et des systèmes d’exploitation, ainsi que leur constante évolution). Car un consommateur sera évidemment plus enclin à acheter sur un site mobile friendly. Cerise sur le gâteau : n’oubliez pas les malvoyants en prévoyant une navigation adaptée. 5. Faites-vous aider ! Sachez enfin qu’en Belgique, en fonction des régions (Bruxelles, Wallonie et Flandre), vous pouvez obtenir des primes et subsides à la création d’un site internet, qu’il s’agisse d’un site informatif ou d’une boutique de vente en ligne. L’Awex (Agence wallonne à l’exportation), Digital Wallonia (ex-AWT), impulse.brussels, Bruxelles Invest & Export ainsi que Flanders Investment & Trade sont à votre disposition pour vérifier si votre projet est susceptible de bénéficier d’une aide. Aide qui peut être non seulement financière, mais aussi sous forme de conseils et d’encadrement. ●
COMMERCE INTERNATIONAL Investissement : Bruxelles garde ses atouts, mais... Paradoxe. Si, ces derniers temps, la mobilité s’est souvent trouvée au cœur de l’actualité bruxelloise – et même au-delà – pour des raisons négatives, l’accessibilité de la capitale reste considérée comme un point fort, depuis l’étranger. Une énième preuve du fossé entre l’image de Bruxelles vue intramuros, et son image externe, vue par les non-Belges. Plus globalement, Bruxelles jouit toujours d’une place enviable dans le commerce international. En marge d’une remise en question continue. David Hainaut Q ui, chez nous, pourrait bien penser que d’un point de vue mondial, l’accessibilité de Bruxelles constitue, juste derrière le secteur culturel, l’un de ses deux points forts ? Et pourtant ! Selon le dernier classement du très sérieux Global Power City Index, publié depuis quelques années par la fondation japonaise Mori Memorial, Bruxelles n’atteint le Top 15 mondial que dans ces deux domaines : plus exactement la 12e place pour la culture (et son rayonnement) et la 13e pour l’accessibilité. Cela, grâce à une taille considérée souvent comme familiale, face aux autres capitales mondiales et aux grandes villes qui comptent aujourd’hui, sur un plan strictement économique. Dans ce classement, toujours pour Bruxelles, viennent ensuite la qualité de vie (18e la population mondiale vit à l’heure actuelle dans les villes, ce chiffre est amené à grimper à deux tiers d’ici une petite trentaine d’années. La situation centrale de Bruxelles, au cœur de l’Europe occidentale, reste une force indéniable. ) et l’attrait touristique (19e). À ce petit jeu encore, on retrouve un peu plus loin des secteurs dont les marges de progression restent améliorables malgré leur bonne tenue, comme l’expertise dans l’ingénierie (29e (31e ). ), l’économie globale ) et celui, de plus en plus évoqué en nos contrées, de la recherche-développement (32e Une logique remise en question Ce tableau global assez honorable corrobore une étude publiée cet été par AmCham, la Chambre de commerce américaine en Belgique, dirigée par Marcel Claes. « Depuis des décennies, les entreprises étrangères ont souvent misé sur la Belgique et Bruxelles pour les qualités que nous leur connaissons », explique-t-il. « Une position géographique intéressante pour les marchés, une proximité avec les institutions européennes, ou encore la qualité de la main d’œuvre.» Sans oublier que, si plus de la moitié de Certes, ces atouts restent solides, mais il n’est pas tout à fait certain que Bruxelles pourra éternellement s’appuyer dessus. Notre capitale, comme d’autres grandes cités historiques dans un monde toujours plus globalisé, se doit de poursuivre une logique de remise en question quant à son fonctionnement général, en marge des mutations économiques, politiques et surtout sociétales. Face à une concurrence internationale qui, soulignons-le, n’a jamais été aussi importante... Attentats : un impact au final limité Dans ce monde qui change, la situation atypique de Bruxelles, la plupart du temps étroitement liée à la Belgique, lui permet d’encore bien sortir du lot. C’est une conclusion majeure de l’étude de la Chambre américaine : lorsqu’une entreprise implante sur notre sol un centre de décision, les possibilités qu’elle y investisse par la suite sont sensiblement plus importantes. En témoigne encore Marcel Claes : « La taille de notre région permet rapidement à un entrepreneur de bien BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 37 © Thinsktock
TOPIC tants avec les institutions continentales, et donc le marché européen. À cette combinaison intéressante, il faut encore adjoindre un marché immobilier qui reste compétitif ; la qualité de vie reconnue par chacun y résidant ; et enfin, une infrastructure financière globale solide. » Vu la somme de nos avantages, nous pouvons même être considérés comme le meilleur endroit possible en Europe. Marcel Claes, Chief Executive d’AmCham. identifier sa situation, sa manière de faire et ses éventuels défis. C’est un atout inestimable pour une société internationale, ce qui a d’ailleurs des conséquences positives et un effet direct sur le taux d’emploi. » Un enthousiasme qui fait écho aux propos de Jean-Philippe Mergen, directeur export Europe chez Beci : « La situation centrale de Bruxelles, au cœur de l’Europe occidentale, reste une force indéniable. En tenant compte, en plus, de la proximité du port d’Anvers, qui est capitale au niveau logistique. » Impossible, évidemment, de ne pas évoquer l’impact des attentats du mois de mars 2016. Si les exportations ont souffert et qu’un ralentissement de la croissance de consommation a pu être constaté durant la période qui a suivi, l’an dernier, plusieurs études indiquent depuis un même constat, plutôt rassurant. À l’instar de celle du Bureau du Plan, mentionnant qu’à Bruxelles, « les secteurs les plus fortement touchés ont été l’horeca, le commerce de détail, les événements liés aux loisirs et le transport aérien. Mais au final, cet impact a été de courte durée et assez limité. » Ce même organe qui prévoit par ailleurs une croissance de l’économie nationale de 1,6 %, tant cette année que l’année prochaine et qui, récemment, confirmait des exportations belges à présent bien soutenues, et même en croissance : de l’ordre de 4 % annoncés pour les deux années à venir, au moins. Naturellement, la Région bruxelloise est pleinement concernée. Un système de taxation encore à améliorer Parmi d’autres points forts régulièrement cités pour Bruxelles, outre sa multiculturalité et sa productivité, on épinglera – et ce n’est pas négligeable – un personnel toujours plus multilingue, réputé pour son instruction, sa fiabilité et son sérieux, même si on constate encore des écarts assez importants concernant les employés hautement qualifiés, en comparaison avec les autres pays européens. « Mais ce personnel est aussi connu pour ses grandes disponibilités. Et cela, les investisseurs étrangers y sont particulièrement attentifs aussi. C’est même souvent une raison essentielle d’implantation ! », ajoute Marcel Claes. « On pourrait encore évoquer un environnement économique stable, qui renforce ses liens exis38 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Le contexte économique international actuel, qui subit pas mal de remodelages, est quant à lui commenté de la sorte par le Chief Executive d’AmCham : « Comme dans n’importe quel pays avoisinant, il ne peut être ignoré. Mais il faut aussi évoquer le système de taxation belge ». Qui, selon lui, doit être revu, d’abord sur un plan politique. « Idéalement, l’impôt devrait être réformé par le gouvernement pour mieux épauler les sociétés et les aider dans la conclusion d’accords de taxation internationaux avec d’autre pays. » Insister davantage sur la (belle) cote de Bruxelles Si Bruxelles doit constamment veiller à son repositionnement pour garder, voire améliorer sa place, la ville devrait également le faire avec l’aide des institutions politiques. Un constat là encore régulier, confirmé par Marcel Claes. « Le gouvernement devrait même insister sur une promotion encore plus active de la Belgique et de Bruxelles. Vu la somme de nos bons éléments, nous pouvons même être considérés comme le meilleur endroit possible en Europe. Histoire aussi, de tirer un maximum d’avantages des opportunités qui se présentent et qui vont se présenter, avec bien sûr le Brexit. » Rappelons que, d’ici le printemps 2019, au terme de tractations – longues et hésitantes – toujours en cours, qui se sont encore poursuivies lors du dernier Conseil Européen en octobre, de nombreux sièges continentaux présents à Londres (ainsi que leurs employés et leurs familles...) devront migrer vers le continent. Il s’agira donc de rester attentif à la concurrence de nos pays voisins, tels que l’Allemagne (Francfort), la France (Paris et Lille), les Pays-Bas (Amsterdam) ou le Luxembourg. Selon les différents secteurs concernés, le Danemark (Copenhague), l’Espagne (Barcelone), l’Irlande (Dublin) la Pologne (Varsovie) ou la Suède (Stockholm) figurent parmi des villes les plus régulièrement citées. Pour cette large répartition envisagée, un système de points va même être mis en place. Une situation inédite que même les observateurs les plus sérieux n’hésitent pas à comparer à un célèbre concours de chanson européen ! Puisse en tout cas Bruxelles profiter de sa belle image pour rester dans la partie... ● © ING
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Rotterdam : le Pont de l’Europe. Adoptez la culture des polders ! COMMERCE INTERNATIONAL Les Néerlandais ont visiblement une autre culture que les Belges. Tenez-en compte à la table de négociations. Tom Vansteenkiste, directeur général de la NKVK (Chambre Néerlandaise de Commerce pour la Belgique Luxembourg, hébergée chez Beci), dispense quelques conseils bien utiles. Peter Van Dyck L es liens sont forts, entre la Belgique et les PaysBas. En témoigne leur collaboration de longue date (et notamment le Benelux, initialement une union douanière créée au lendemain de la 2e guerre mondiale). Respectons pourtant les différences culturelles avant de faire affaire avec nos voisins du Nord. La langue peut constituer un premier obstacle : « Le Hollandais qui rencontre des Belges est convaincu d’avoir affaire à des Flamands », annonce Tom Vansteenkiste, directeur général de la NKVK. « Et s’il est confronté à des francophones, le voilà désarçonné. Le Hollandais a une bonne connaissance de l’anglais, mais sa maîtrise du français est moins glorieuse. Il baragouine une sorte de français de camping, juste ce qu’il faut pour commander un croissant chez le boulanger. » Entre les lignes et déroutant Les Flamands parlent un néerlandais plus rond, qui leur donne la réputation d’être gentils et sympathiques, outre-Moerdijk. Les Belges néerlandophones bénéficient donc d’un a priori positif, mais les choses peuvent se corser à la table des négociations. « Les Hollandais sont beaucoup plus directs et transparents dans la conduite des affaires », constate Tom Vansteenkiste. « Ils veulent que l’offre et le prix soit clairs d’entrée de jeu. Les Belges privilégient plutôt une approche stratégique et pensent résoudre les problèmes en instaurant une relation de confiance. Or, les Hollandais sont bien plus intéressés par le prix que par les relations. Ils ont plus facilement tendance à changer de fournisseur, ce qui ouvre bien sûr des perspectives aux entreprises belges. Les Hollandais sont très ouverts aux nouveaux partenariats. » Les Néerlandais s’agacent parfois des propos flous des Belges. Ils ont du mal à concevoir que quelqu’un dise oui et pense non, dans le même temps. Là où les Néerlandais utilisent la langue comme un outil, les Flamands 40 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 s’en servent parfois comme un bouclier. Ce que le Belge dit « entre les lignes » sème le trouble dans l’esprit de ses voisins du Nord. « Ils sont beaucoup plus francs et plus directs. Ils déclarent sans ambages qu’ils ne sont pas d’accord. Pour sa part, le Belge multipliera les précautions oratoires, notamment parce que lui-même se sent vite agressé personnellement. Le Hollandais, pas du tout : il vous envoie ses quatre vérités à la figure, en toute amitié. Une discussion très dure et animée ne l’empêche aucunement de prendre ensuite un café avec vous, détendu. Cette attitude demande un temps d’adaptation, pour les Belges. Un conseil : ne vous estimez pas trop vite insulté ! » Rien à cacher Les entreprises néerlandaises excellent en communication numérique. « Un piètre site web suscite la méfiance et le rejet. Elles sont aussi plus avancées dans l’utilisation des réseaux sociaux. Facebook ? Oui, même pour les contacts d’affaires. Ce que le Belge écrira dans un e-mail formel, le Hollandais l’expédiera via Facebook ou LinkedIn. » Autre remarque importante, à propos des habitudes de réunion : les Néerlandais sont des planificateurs invétérés. « Ils ont une idée très claire de la méthode et de l’objectif. En soi, c’est une qualité. Les Belges, quant à eux, sont des adeptes de la marge de manœuvre, mais pour une réunion avec des Hollandais, ils ont tout intérêt à préparer un dossier concret et clair. Les Hollandais limitent les présentations au strict minimum, pour aborder directement le cœur du sujet. Ils n’aiment pas les surprises. Évitez donc les modifications de plans en cours de route ! Soyez ouvert et transparent dès le départ. Réfrénez votre tendance à prévoir une marge sur le prix. Un Hollandais aura du mal à comprendre que vous baissez vos prix. Proposez-lui d’emblée un prix intéressant. » © Reporters
TOPIC Notre tradition du déjeuner d’affaires, très « bourguignonne », n’existe pas au nord de la frontière. « Aux PaysBas, on se contente d’un sandwich et d’un jus de fruits à l’heure du midi. Les Hollandais considèrent un déjeuner complet comme une perte de temps, à moins qu’il ne s’agisse de célébrer un événement : la conclusion d’un accord, par exemple. Nous estimons en revanche que le temps passé à table développe la relation et est un acte social. Ce n’est pas la perception des Hollandais : ils préfèrent manger au milieu des documents. Les discussions se poursuivent pendant le ‘repas’. » Avoir son mot à dire S’il y a des Néerlandais dans votre équipe, sachez qu’ils veulent pouvoir donner leur avis et être entendus. « C’est ce que nous appelons la ‘culture des polders’ : chacun doit avoir son mot à dire et la recherche de solutions se fait ensemble. En Belgique, c’est encore souvent le haut de la hiérarchie qui tranche. Et il est habituel chez nous de débattre de certains aspects avant la réunion... qui devient alors l’occasion d’exposer les petits arrangements pris au préalable. Voilà qui est totalement incompatible avec la méthode hollandaise. Aux Pays-Bas, les réunions servent à la concertation et à la discussion approfondie. De plus, les participants sont censés dire ce qu’ils ont à dire. Pas question de rectifier le tir a posteriori. » Les différences de management et de vision se sont clairement manifestées au cours des mois agités que vient de vivre Ahold Delhaize – issu de la fusion du groupe de supermarchés Koninklijke Ahold NV (propriétaire des magasins Albert Heijn) et du groupe belge Delhaize. « Les Hollandais ont une autre conception de la concertation entre employeurs et travailleurs que les Belges », explique Tom Vansteenkiste. « Nous sommes dans le registre conflictuel, alors qu’aux Pays-Bas, les deux parties cherchent une collaboration rmonieuse. Les représentants aux qui siègent dans les ils d’entreprise de sociétés hollandaises veulent contribuer ement à la santé de l’entreEn Belgique, on cherche plutôt la confrontation. C’est particulièrement évident chez Delhaize. Les syndicats s’effarouchent bien plus évolutions au sein du oupe que leurs homologues néerlandais. » Tom Vansteenkiste, directeur général de la NKVK. Une culture féminine Tom Vansteenkiste trouve une explication dans une étude du sociologue des organisations Geert Hofstede. « Il a étudié six dimensions dans lesquelles des différences de cultures peuvent se manifester. Il a notamment repéré trois différences significatives entre les Pays-Bas et la Belgique. La première concerne la distance de l’autorité. Les organisations hollandaises ont une structure horizontale, tandis qu’en Belgique, elle est hiérarchique. Les Hollandais se comportent de façon beaucoup plus informelle et supportent mal la hiérarchie. Il est tout à fait normal, dans les entreprises hollandaises, que les travailleurs aient un pouvoir de décision dans leur domaine de compétence. Les Belges, en revanche, ont l’habitude de s’en référer à leur supérieur hiérarchique. Ne perdez pas de vue que, lors de négociations, vos interlocuteurs hollandais veulent avancer vite. Lors de la fusion de Fortis et d’ABN Amro, les Hollandais ont eu un sérieux problème avec les rapports d’autorité. L’approche top-down des Belges leur était intolérable. » Un autre point de divergence est l’évitement de l’incertitude. « Les Belges excellent dans ce domaine. Ils n’ont que 25 % de confiance dans quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, alors qu’aux Pays-Bas, ce taux est de 75 %. Les Belges veulent éviter autant que possible les risques dans leurs relations d’affaires, alors que pour les Hollandais, le risque en fait partie intégrante. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces derniers n’assimilent pas les confrontations et les conflits à des menaces. Et la dernière dimension dans laquelle les Belges et les Hollandais divergent, est la ‘masculinité’. Les Pays-Bas ont une culture beaucoup plus féminine et des valeurs Le Belge se sent vite agressé personnellement. Le Hollandais, pas du tout : il vous envoie ses quatre vérités à la figure, en toute amitié. plus douces. La culture de concertation dite ‘des polders’ en constitue un bel exemple. Le travail à temps partiel pour les hommes y est beaucoup plus répandu que chez nous. On pourrait dire que la Belgique s’inspire davantage du style de management latin, alors que les Pays-Bas adoptent une attitude plus scandinave. Si la Belgique est le pays le plus septentrional de l’Europe du Sud, alors les Pays-Bas sont la nation la plus méridionale de l’Europe du Nord. » ● Pour en savoir plus Participez au séminaire « Cultuurverschillen in zakendoen België-Nederland », le 19 décembre prochain. Info : Tom Vansteenkiste, 02 209 04 77 tom.vansteenkiste@nkvk.be Inscription via le site www.nkvk.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 41 © Reporters
TOPIC L’économie circulaire financée par l’Europe COMMERCE INTERNATIONAL Bruxelles a pris le lead européen en 2016 en matière d’économie circulaire, avec le Prec1 . Elle a suivi l’exemple de l’Europe qui, de longue date, montre le chemin via de nombreux financements et aides pour le secteur privé. Mais comment s’y retrouver dans ce dédale d’aides ? Beci, en collaboration avec la Chambre de Commerce d’Espagne en Belgique, leur a consacré un séminaire chez Greenbizz. Laurie Verheyen, conseillère économie circulaire Beci L a plupart des financements européens abordent de près ou de loin les questions environnementales. Les deux principaux appels à projets, Life et Horizon 2020, ont été renouvelés régulièrement avec des budgets variables entre 2014 et 2020. Tous deux arriveront à leur terme en 2020, mais il est raisonnable de penser qu’ils seront renouvelés pour une nouvelle période. Horizon 2020 (H2020), centré sur la recherche et l’innovation, a notamment pour objectif d’aider les États membres à implémenter les objectifs de développement durables dans leur politique. Le troisième programme de financement (2018-2020) est doté d’un budget total de 30 milliards € avec un taux de financement des projets qui peut aller jusqu’à 100 %. Chaque année, un appel sera lancé aux environs du mois de février. Même si l’économie circulaire est une thématique transversale et prioritaire dans ce programme, elle est plus marquée dans la catégorie sociétale sous la rubrique « climate action, environment, resource efficiency and raw materials », avec 1,12 milliard € sur trois ans. La gestion des déchets et de l’eau sont deux priorités pour H2020. Ce type de projet demande de former un consortium d’au moins trois acteurs publics et/ou privés européens. H2020 propose également de soutenir directement des PME (SME instrument) avec 8 milliards € de financement sur la période. Il s’adresse à des entreprises innovantes désirant se développer et s’internationaliser. Des financements sont disponibles pour les phases d’étude de faisabilité technico-économique (max. 50 000 €) et de R&D, première application commerciale (entre 0,5 et 2,5 millions €). Le second levier de financement, déjà bien connu des entreprises, est le programme Life avec un budget total de 3,46 milliards €. L’économie circulaire peut également se voir financée via d’autres appels, moins directement liés à l’environnement. On retiendra notamment le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS, dit « plan Juncker ») ou encore les Fonds européens de développement régional (Feder). Le FEIS fait partie du plan d’investissement pour l’Europe, qui vise à stimuler la croissance et la compétitivité en mobilisant des financements privés pour des investissements stratégiques. Il soutient notamment des projets d’infrastructures et d’innovation plus risqués. L’un des secteurs-phares est celui de l’environnement et de l’utilisation rationnelle des ressources. Ce programme a 42 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 été prolongé jusqu’au moins 2020 avec un budget total de 500 milliards € sur cinq ans. Le Feder a pour but de renforcer la cohésion socio-économique dans l’UE en corrigeant les déséquilibres entre régions. Il comporte bien entendu un volet environnement et soutien aux PME. Plusieurs projets bruxellois ont été cofinancés par la Région et l’Europe pour une valeur totale de 200 millions € – dont le projet Irisphere porté par Citydev, visant à développer des synergies entre entreprises pour diminuer leur impact environnemental, ou encore le projet Coopcity qui veut faire de Bruxelles une smart city innovante avec un centre d’entrepreneuriat social, coopératif et collaboratif. Les possibilités de financement sont nombreuses ; sans être un expert des subsides, il est souvent difficile de s’y retrouver. Heureusement, les entreprises peuvent faire appel à divers organismes pour les aider à identifier le financement qui correspond à leurs projets et les guider gratuitement dans leurs démarches. Dans le cadre d’Enterprise Europe Network, Impulse est le point de contact pour tous les projets liés à la recherche et à l’innovation, tandis que Beci conseille les entreprises pour tous les autres types d’appels à projet, dont Life. Des consultants spécialisés peuvent aussi accompagner l’entreprise dans la rédaction des appels, comme Zabala, venu nous éclairer lors de cette session d’information. ● Plus d’Info : Jean-Philippe Mergen 02 210 01 77 – jpm@beci.be. 1. Programme Régional en Économie Circulaire © Thinsktock
TOPIC Innovation Plane to Berlin : envolez-vous ! COMMERCE INTERNATIONAL L’Allemagne joue, on le sait, un rôle de locomotive dans le secteur européen des nouvelles technologies. Voilà pourquoi Beci, Co.Station et Brussels Creative emmènent à Berlin les entrepreneurs bruxellois à la recherche d’innovation et d’opportunités de croissance. S uite au succès de l’Innovation Train to Paris, le 28 juin dernier, Beci, Co.Station et Brussels Creative organisent – avec le soutien de BNP Paribas Fortis – un voyage à Berlin les 23 et 24 novembre. L’un des objectifs de l’Innovation Plane est de permettre aux entrepreneurs, start-ups et scale-ups belges de découvrir l’écosystème allemand de l’innovation. Mais aussi de faire un pas en avant dans leur processus de développement à l’étranger. En plus des visites des entreprises les plus emblématiques de l’innovation sur la scène berlinoise, les participants recevront les conseils des acteurs clés de l’écosystème technologique et numérique allemand. Comme en juin, 100 places sont prévues à bord de l’avion pour les entrepreneurs bruxellois. L’Allemagne, catalyseur du secteur belge des technologies? La capitale allemande se profile de plus en plus comme le centre de gravité de l’écosystème numérique allemand. Plus de 60 des 100 principales start-ups (comme SoundCloud, HelloFresh, Delivery Hero…) y sont implantées, tout comme la plupart des fonds d’investissement (DN Capital, DST Capital, Index Ventures…). Il semble cependant que les entreprises et investisseurs allemands éprouvent toujours des difficultés à trouver des connexions avec les sociétés belges. D’où cette volonté d’aller à leur rencontre. Lorsque les entreprises belges du secteur technologique sont reprises, c’est principalement par d’autres sociétés belges (36 %) et américaines (26 %), nettement moins par des sociétés françaises (8 %), allemandes (5 %) ou hollandaises (5 %). De même, lorsque des sociétés belges ouvrent des filiales à l’étranger, c’est principalement aux États-Unis ou en France ; bien plus rarement en Allemagne.1 Ce voyage a donc également comme objectif de venir en aide aux entreprises belges désireuses de se développer dans un des plus importants marchés européens du secteur technologique. « Les membres de notre communauté sont en demande constante de soutien et d’inspiration afin de développer leur entreprise. C’est la finalité de ce voyage… Nous voulons stimuler l’innovation, faire découvrir aux participants comment générer de l’innovation, voire même en devenir un facilitateur », explique Wouter Remaut, CEO de Co.Station. Miguel Van Keirsbilck, Coordinateur Starters chez BECI, confirme que le réseautage est capital pour les participants : « L’un des principaux objectifs de ce voyage est de multiplier les sessions de networking, non seulement pour créer des contacts avec les membres de la communauté berlinoise, mais aussi pour permettre aux entreprises participantes de créer des connexions entre elles. » Pour Alain Heureux, CEO de Brussels Creative, il est important que les entreprises aient des perspectives différentes : « Les entrepreneurs et les start-up rencontrent de nombreux obstacles dans leur développement. Pour trouver une solution, il faut parfois regarder le problème sous une autre perspective, et l’approche allemande de l’innovation est très inspirante à cet égard. » ● Pour aller plus loin Quand ? Les 23 et 24/11/2017 Pour qui ? Tous les entrepreneurs, cadres ou dirigeants qui ont un intérêt pour l’innovation, notamment dans les nouvelles technologies, ou qui sont désireux d’explorer l’écosystème allemand pour des projets de croissance ou de partenariats. 3 thèmes au choix : Économie circulaire ; Scaling-up ; Intelligence artificielle (IA) et Smart Cities. Comment ? Le nombre de participants est limité à 100. Inscriptions jusqu’au 15/11 au tarif préférentiel de 549 € pour les indépendants et PME, 995 € pour les grandes entreprises. Plus d’info : www.500.be 1. Source : Funding, Growth and Profitability: Tech Start-ups finding the right balance Venture Capital and Startups in Germany 2016” - EY BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 43 © Thinsktock
Migration inverse : back to the roots COMMERCE INTERNATIONAL Zoubir Zoubir et Abdelah Ait Maskour sont des Belges d’origine marocaine que des motifs professionnels ont envoyés dans leur pays d’origine. Ils sont des exemples positifs de la « migration inverse », un phénomène en pleine expansion avec l’augmentation de la mobilité internationale. Peter Van Dyck «E nvoyez-nous un peu de météo belge. Il fait étouffant ici. 10 heures du matin et déjà 39°. Sans la clim, ce serait infaisable au bureau. » Zoubir Zoubir, Belge d’origine marocaine, nous appelle de Dubaï. Sa carrière internationale débute en 2003 à Bahreïn, quand son employeur Atlas Copco le charge d’y ouvrir un bureau régional. « Je venais de passer six ans à l’usine belge en tant que planificateur chargé de commander le matériel nécessaire à l’assemblage de nos compresseurs. 97 % de ces machines étaient destinées à l’exportation. Les commerciaux m’ont expliqué les destinations, ce qui a attisé ma curiosité. L’aventure m’attendait, d’autant plus que je n’étais pas encore marié. Je pouvais partir découvrir le monde tout en étant payé. J’avais déjà quelques notions d’arabe, considérablement affinées lors de mon passage à Bahreïn. » Après un premier et bref séjour à Dubaï, Zoubir arrive en 2010 au Maroc, pays d’origine de ses parents. « Il faut évoluer. On ne peut pas faire le même travail à l’infini. À Casablanca, je suis devenu business development manager pour les pays francophones du Sahel. J’étais responsable de 17 pays et voyageais beaucoup pour contrôler la distribution à tous ces endroits et découvrir les attentes des distributeurs et des clients. Casablanca constituait un excellent port d’attache. Je m’étais marié dans l’intervalle. Mon épouse, rencontrée à Bahreïn, avait de la famille à Casablanca. Ses nombreux contacts avec la famille compensaient quelque peu mes absences fréquentes. » Des profils très demandés L’arrivée de Zoubir au Maroc est une expérience particulière. Lors de ses études d’ingénieur commercial à l’Europese Hogeschool Brussel (EHSAL), il avait rédigé un mémoire sur les perspectives d’avenir de l’économie marocaine. « Les théories et prévisions de ma recherche 44 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Casablanca est devenu le port d’attache de Zoubir Zoubir, Belge d’origine marocaine, au service d’Atlas Copco. correspondaient-elles à la réalité ? Oui, une partie des prévisions s’est concrétisée. Le Maroc entend jouer un rôle dominant dans le développement de l’Afrique occidentale et centrale. C’est pourquoi le pays s’efforce d’attirer des investisseurs internationaux. Tanger dispose aujourd’hui du plus grand port de conteneurs de la région. De nombreux travaux d’infrastructure ont eu lieu au cours des cinq années que j’ai passées au Maroc. » « Lorsque des amis belges s’informaient des possibilités de carrière au Maroc, je répondais qu’aucun pays n’est parfait. Ils ont tous leurs avantages et leurs inconvénients. Je considérais comme un grand avantage de travailler dans le pays de mes origines. Il était très motivant de contribuer à son développement. Le Maroc a tout intérêt à faire appel à des managers d’origine marocaine qui ont étudié et travaillé en Europe occidentale, ne fût-ce que pour leur savoir-faire. Je suppose que de plus en plus de migrants de la deuxième génération voudront lancer leur propre entreprise au Maroc, bien que cela reste difficile pour le moment. Les entraves et problèmes
TOPIC administratifs peuvent être particulièrement frustrants, au point de démotiver totalement certains candidats en phase de lancement. Il est indispensable de développer de bons contacts au sein des diverses instances. » Abdelah Ait Maskour travaille à Fez pour le groupe Orone (spécialisé en traitement externalisé de flux de documents). Il est directeur de production dans un centre de contact. Sa scolarité, il l’a faite en néerlandais et en français, successivement à Courtrai, Mouscron et juste au-delà de la frontière française. Il a obtenu un diplôme en biologie à l’ULB et a développé son expérience professionnelle entre autres chez Mobistar, avant de partir pour le nord du Maroc. Il remarque, lui aussi, que les personnes avec un profil comparable au sien sont très demandées. « Il n’est même pas nécessaire de connaître l’arabe », constate Abdelah. Bernard Poll, CEO d’Orone, explique que de plus en plus d’entreprises françaises et belges sous-traitent leurs processus de back office à des pays proches tels que le Maroc. « Un collaborateur tel qu’Abdelah constitue un lien idéal entre les entreprises en Belgique et les collaborateurs au Maroc. » Culture locale Atlas Copco, le constructeur de machines suédois qui emploie Zoubir, est présent dans 92 pays. Une entreprise aussi internationale a besoin d’une grande diversité culturelle au sein de son personnel pour conduire des activités à l’échelle mondiale. « Notre organisation est décentralisée. La responsabilité finale revient aux entités locales. Nous avons une bonne perception des cultures et marchés locaux », nous dit Kristian Vandenhoudt, Vice President Human Resources chez Atlas Copco. « Des collaborateurs tels que Zoubir nous sont donc précieux : ils connaissent les sensibilités de la culture locale et l’impact sur le marché et sur la façon de faire des affaires. En même temps, ils véhiculent la culture d’entreprise mondiale d’Atlas Copco. » Au rayon de ses atouts, Zoubir mentionne d’abord sa bonne maîtrise du… français, la langue des affaires au Maroc. « La connaissance de la culture et de la façon de travailler est aussi un avantage, bien sûr. Or, certains migrants de deuxième génération ont du mal avec la manière marocaine de travailler. Il faut par exemple beaucoup de patience auprès des services publics. Il n’est pas toujours possible de demander des documents en ligne, comme en Belgique. En outre, il est essentiel de négocier très précisément les délais de paiement avec le client. Sinon, vous pourriez bien attendre votre argent pendant plus d’un an. Les PME ont tendance à reporter leurs paiements le plus longtemps possible. Habituellement, c’est parce que leurs propres clients ont des problèmes de cash-flow. Bref, un cercle vicieux. » La vie sociale, là-bas ? « Pas tellement de différence avec celle au sein de la communauté marocaine en Belgique », estime Zoubir. « En matière de religion, on peut être moins vigilant. Pas besoin de demander si la nourriture est halal dans un restaurant au Maroc. Et vous pouvez prier où bon vous semble. Personne ne s’en offusquera. Le Maroc est La mondialisation élargira encore les possibilités de mobilité internationale. globalement très agréable, mais souffre d’insécurité. La criminalité est élevée. Il faut dire que dans certains quartiers de Casablanca, le chômage atteint des sommets. Pour certains, la seule façon de s’en sortir, c’est le crime. » Abdelah Ait Maskour apprécie beaucoup la vie à Fez. « Oui, bien sûr, le nombre d’heures de travail – 44 – est plus élevé au Maroc en Belgique, mais après le bureau, c’est une vie sociale très intense qui nous attend. Fez est une ville accueillante, familiale et dotée d’un climat agréable. Tous les magasins sont ouverts jusqu’à 22 heures. En Belgique, on a parfois peur d’ouvrir la boîte aux lettres à cause des factures. À Fez, le loyer mensuel d’un appartement de 60 m² se situe entre 250 et 300 euros. Et pour la nourriture, 100 à 200 euros par mois suffisent à entretenir facilement un ménage de trois personnes. » Citoyens du monde Zoubir et Abdelah sont tous deux très satisfaits du niveau des écoles francophones au Maroc. Les deux enfants de Zoubir ont même pu bénéficier de cours de néerlandais privés. Ce n’est malheureusement plus possible à Dubaï, où Zoubir est installé pour le moment. Il estime néanmoins que ces déménagements sont des expériences positives pour ses enfants. « Surtout dans le monde d’aujourd’hui, qui ressemble de plus en plus à un village. Ma carrière internationale prépare mes fils à devenir citoyens du monde. » En Belgique, siège d’Atlas Copco pour les compresseurs et la construction, l’entreprise accueille de nombreux expatriés qui y développent un réseau dont ils pourront faire le meilleur usage lors de leur retour au pays. « La poursuite de la mondialisation élargira encore les possibilités de mobilité internationale », prédit Kristian Vandenhoudt. « Le travailleur mobile à l’international sera mieux armé pour faire face à de nouveaux défis. » ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 45
Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit. s’occupe de tous vos recrutements de A à Z. Quand un haut lieu de la gastronomie à Bruxelles fait appel à Select Actiris pour le recrutement de l’ensemble de son personnel, le chef peut se concentrer sur son cœur de métier, sa cuisine raffinée. Témoignage Rencontre avec Matthias Van Eenoo, chef franco-belge ayant exercé ses talents auprès de grandes maisons étoilées en France, qui, depuis cet été, excelle aux commandes du prestigieux restaurant BRUGMANN. Racontez-nous comment se sont passés les premiers contacts avec Select Actiris ? Quelques semaines avant l’ouverture du restaurant BRUGMANN nous étions à la recherche d’une vingtaine d’employés aussi bien en cuisine qu’en salle ou encore à l’administratif, nous nous sommes tournés vers des professionnels du recrutement. La solution Actiris s’est rapidement imposée à nous et nous en sommes jusqu’à aujourd’hui pleinement satisfaits. Combien d’engagements Actiris vous a-t-il permis de réaliser ? Pour quels postes ? Actiris nous a permis d’embaucher d’abord en CDD puis en CDI une dizaine de personnes en cuisine, une dizaine en salle ainsi qu’une personne à l’administratif, soit au total une vingtaine de personnes : Maitre d’hôtel, chef de rang, commis, cuisinier, femme de ménage, plongeurs… Pourquoi signer une convention de collaboration Actiris ? Etant satisfaits des premiers recrutements et compte tenu du turn-over inhérent au secteur Horeca, nous avons régulièrement besoin des services d’Actiris en qui nous avons toute confiance. Est-ce que vous feriez encore appel à Actiris pour vos prochains recrutements ? Oui bien sûr ! C’est la raison pour laquelle nous avons signé cette convention de collaboration qui nous lie à long terme. Que diriez-vous du service sur mesure, Actiris a-t-il été à l’écoute de vos attentes ? Effectivement le service sur mesure est très efficace chez Actiris, nous avons des conseillers personnalisés, Madame Lefort et Monsieur Depaus, avec lesquels nous avons vraiment tissé une relation professionnelle de confiance et de respect mutuel. Nous apprécions particulièrement leur sens de l’écoute et leur réactivité à toutes nos demandes. Recommanderiez-vous à un autre employeur de faire appel à Actiris pour ses recrutements ? Bien entendu ! C’est la solution la plus efficace car un gros travail de présélection est effectué par Actiris en amont. Avenue Brugmann 52-54, 1190 Bruxelles, www.brugmann.com Vous aussi vous souhaitez tester le jobdating ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Actiris change l’avenir de votre entreprise : www.actiris.be Avec le soutien du Fonds social européen
EMPLOI Mise en route de la « bruxellisation » des aides à l’emploi La nouvelle mouture des aides à l’emploi en Région bruxelloise est dans ses grandes lignes entrée en application ce 1er octobre. Son moteur, l’Activa.brussels, a été simplifié, « bruxellisé » et axé sur la transition vers l’emploi par la formation. Ophélie Delarouzée A vec la 6e réforme de l’État, la Région bruxelloise a hérité de nombreux dispositifs de mise à l’emploi que le ministre de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle Didier Gosuin (DéFI) s’est empressé de réformer. Leur refonte a été concertée avec les interlocuteurs sociaux dans le cadre de la Stratégie 2025, dont un des objectifs est de faire baisser le taux de chômage des Bruxellois. Celui-ci demeure supérieur aux autres Régions, même si l’évolution est favorable ces dernières années (16,9 % en août 2017, contre 17,8 % en août 2016). La nouvelle formule d’Activa.brussels promet d’être, selon Jan Gatz, porte-parole d’Actiris, un outil performant capable de remettre Bruxelles dans la course : « C’est un système plus cohérent qu’auparavant, qui accélère la mise à l’emploi et qui permet de valoriser l’investissement des entreprises dans les individus en les encourageant à garder les nouveaux venus qu’ils viennent de former. Actiris est la porte d’entrée pour Activa.brussels. Les employeurs qui feront appel à nos services pourront être accompagnés dans leurs démarches et dans leur recherche de l’employé idéal au sein de notre large éventail de candidats à l’emploi qui entrent dans les conditions Activa.brussels. » Une simplification du dispositif Les employeurs devraient plus largement à l’avenir solliciter Activa. La complexité qui prévalait jusqu’alors brouillait en effet les perspectives et empêchait certains d’accéder aux aides pourtant à leur disposition. « Il y avait avant une trentaine de dispositifs Activa, ce qui voulait dire que c’était compliqué à expliquer et compliqué à comprendre pour les chercheurs d’emploi comme pour les employeurs », remarque Jan Gatz. « Tout cela est balayé. Il n’y a plus qu’un seul Activa. » La prime Activa a été uniformisée à 15.900 euros, octroyés aux entreprises sur 30 mois, à hauteur de 350 euros pendant les 6 premiers mois, 800 euros pendant les 12 mois suivants et 350 euros pendant les 12 derniers mois. Le gouvernement bruxellois conditionne l’aide à un contrat de travail d’au moins 6 mois à mi-temps, afin de viser des emplois durables et de qualité, en se refusant à financer des mini-jobs. Si le travailleur est porteur d’un handicap, la prime est majorée à 23.400 euros sur 36 mois. Pour les employeurs dont le siège est situé en Flandre, cette aide peut être augmentée des réductions ONSS appliquées dans cette Région. Une « bruxellisation » des aides à l’emploi La manne des moyens financiers qui s’adressait aux navetteurs flamands et wallons a été redirigée vers les chercheurs d’emploi bruxellois. Au total, ce sont 255 millions d’euros qui ont été canalisés au bénéfice des employeurs des trois Régions, qu’ils soient du secteur privé ou, pour une partie, public. « Environ 30% des aides bénéficiaient par le passé aux navetteurs de Flandre et de Wallonie », souligne Jan Gatz. « Avec cette ‘bruxellisation’, les aides bénéficieront à 100 % aux Bruxellois. » Une petite révolution qui pourrait, dans la durée, désengorger les embouteillages notoires à l’entrée de la ville, voire rééquilibrer la circulation puisque Activa.brussels favorise aujourd’hui la mobilité des chercheurs d’emploi bruxellois. Pour les aider à conquérir la périphérie bruxelloise, qui représente un bassin important d’emplois, la prime pourra être octroyée aux employeurs des deux autres Régions. Mais si ces changements visent à booster l’emploi bruxellois, ils risquent de freiner certaines entreprises bruxelloises dans leur développement. Jan De BrabanBECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 47
ENTREPRENDRE ter, secrétaire général de Beci-UEB, craint les retombées de ce changement de cap abrupt, qui aurait pu être mieux dosé et mieux distillé sur le temps : « Vu l’enveloppe fermée, le ministre a voulu privilégier les entreprises bruxelloises qui emploient davantage de Bruxellois. Ce n’est pas toujours la priorité, vu de l’entreprise, et le problème est de voir complètement disparaître certaines aides pour celles qui en ont besoin. Sur le principe, il n’y a pas d’objection à privilégier les entreprises qui créent de l’emploi pour les Bruxellois, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut freiner celles qui veulent se développer et qui n’ont pas la possibilité d’employer des Bruxellois. Il s’agit quand même d’entreprises qui créent une valeur ajoutée, une richesse pour la Région. » Un surcroît de candidats Activa La simplification permet aussi d’augmenter le nombre de candidats pouvant être engagés sous les conditions avantageuses d’Activa.brussels. Tout chercheur d’emploi inscrit auprès d’Actiris depuis 12 mois sera porteur de la prime, en ce compris les exclus du chômage. Le délai de 12 mois est même entièrement supprimé pour ceux qui viennent de terminer un stage ou une formation professionnalisante et pour les groupes les plus fragilisés sur le marché du travail. Cela concerne entre autres les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale porteurs d’un contrat Article 60, les jeunes de moins de 30 ans n’ayant pas de CESS, les travailleurs de plus de 57 ans et les victimes d’une restructuration d’entreprise. « C’est un win-win pour les chercheurs d’emploi et pour les employeurs », souligne Jan Gatz. « Attendre un an dans les files du chômage pour profiter d’Activa était dans certains cas dommageable, notamment pour les jeunes qui venaient de terminer un stage. Les employeurs qui avaient investi dans ces personnes devaient attendre plusieurs mois pour avoir droit à Activa. » Résultat : si hier il y avait en moyenne 4.500 Bruxellois qui bénéficiaient d’une aide Activa dans le cadre d’un nouvel emploi, plus de 60.000 chercheurs d’emploi bruxellois sont aujourd’hui porteurs de la carte Activa.brussels et prêts à être embauchés à coût réduit. Des aides cumulatives sont encore ajoutées pour les jeunes peu qualifiés et les plus âgés. L’incitant à la formation s’élève à 5.000 euros. Il est mobilisable tout au long de la durée de l’aide Activa par les employeurs qui ont engagé à temps plein en contrat à durée indéterminée un jeune de moins de 30 ans, titulaire au maximum d’un diplôme du secondaire inférieur, et qui prennent en charge sa formation. L’aide « travailleurs âgés » se concrétise quant à elle par une réduction de 1.000 euros par trimestre pour tous les travailleurs de 57 ans et plus dont le salaire trimestriel n’excède pas 10.500 euros. ● Un projet-pilote à citydev.brussels Benjamin Cadranel. Un bonus sera accordé aux entreprises implantées sur les sites de l’institution et qui s’efforcent de maintenir ou qui engagent un personnel bruxellois. La Région bruxelloise et citydev.brussels ont débloqué chacune une enveloppe de 250.000 euros, soit 500.000 euros au total, pour concrétiser ce projet. « Cette mission déléguée cadre parfaitement avec l’objectif stratégique repris dans notre plan d’entreprise et notre contrat de gestion : favoriser l’emploi des Bruxellois sur nos sites », soutient Benjamin Cadranel, administrateur général de citydev.brussels. « Les services de citydev.brussels ont activement collaboré avec l’ONSS afin de récolter des données fiables sur l’emploi bruxellois sur nos sites et avec Actiris pour le traitement des données, l’élaboration et la mise en œuvre des mesures envisagées. » Concrètement, citydev.brussels accordera soit une prime aux entreprises, soit son équivalent en réduction de canon ou de loyer. Ainsi, 250.000 euros seront consacrés au maintien de l’emploi bruxellois et 250.000 euros à l’engagement de personnel bruxellois. Ces deux primes sont cumulables. Ces incitants financiers seront distribués selon les résultats en termes d’emplois bruxellois atteints par les entreprises durant l’année, entre ce 1er 30 septembre 2018. Des conditions d’éligibilité limitent cependant la participation des entreprises. Seules sont concernées celles qui comptent au moins 10 personnes et qui disposent d’un numéro d’établissement sur les sites d’activité économique de citydev.brussels. Elles doivent également avoir signé une convention de collaboration avec Actiris. Des exclusions s’ajoutent par ailleurs. Les entreprises dont l’activité n’est pas en rapport avec les missions d’expansion économique, celles qui ont acheté leur terrain ou celles qui occupent le site de façon temporaire ne pourront pas prétendre à cette prime. octobre et le 48 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017
Aides à l’emploi bruxellois pour les entreprises sur les sites appartenant à citydev.brussels La Région bruxelloise et citydev.brussels débloquent 500.000 € (250.000 € chacune) pour un projet pilote d’aides à l’embauche ou au maintien d’emplois bruxellois. Conditions d’obtention • Preuve de son établissement sur un site appartenant à citydev.brussels, de son agrément et en ordre de paiement avec citydev.brussels. Exceptions : occupation précaire, les entreprises propriétaires du terrain et certains secteurs d’activités* 2 types d’aides cumulables Aide au maintien de l’emploi bruxellois Petites entreprises • Minimum 10 emplois sur payroll et sous CDD ou CDI min 6 mois sur la période du 1/10/2017 au 30/09/2018 de 1.250 à 6.250 € Moyennes entreprises de 1.900 à 9.300 € Grandes entreprises de 3.100 à 15.600 € Aide à l’embauche de personnel bruxellois Petites entreprises Moyennes entreprises Grandes entreprises 2.000 €/pers. avec un max. de 10.000 € 1.500 €/pers. avec un max. de 13.500 € 1.000 €/pers. avec un max. de 17.000 € Montants plafonnés à max. 30 % du loyer/ canon annuel. 2 Petites entreprises : entre 10 et 49 emplois Moyennes entreprises : entre 50 et 99 emplois Grandes entreprises : plus de 99 emplois 3 Comment recevoir cette aide ? 1 Validation de votre dossier par citydev . brussels, au plus tard pour le 31/03/2018. Les entreprises sélectionnées devront rentrer les chiffres de l’emploi (ONSS) au plus tard le 31/12/2018. 4 Le paiement des primes aura lieu courant 2019. Complétez le formulaire de demande accessible sur le site de citydev.brussels, à remettre au plus tard le 30/11/2017. • Preuve de la signature d’une convention de collaboration avec Actiris (ou au plus tard dans les 3 mois qui suivent la demande) Remise du dossier avant 1/12/2017 * Pour la liste complète, voir le règlement des aides sur le site Internet de citydev.brussels Pour toute information complémentaire : www.citydev.brussels
ENTREPRENDRE STARTER Naturalogic : capital naturel Spécialisée dans la gestion du capital naturel, Naturalogic propose aux entreprises de mesurer financièrement leur impact environnemental avec pour objectif de le réduire au bénéfice de la société dans son ensemble. Guy Van den Noortgate O n ne cesse de le répéter : nous n’avons qu’une seule planète, même si nous utilisons annuellement les ressources de quasi deux planètes. En effet, chaque année, la date du « jour du dépassement » de la terre se rapproche du 30 juin (qui sera atteint au rythme actuel de consommation des ressources en 2030). En 2017, il est tombé le 2 août. Depuis cette date, nous vivons donc à crédit. Même si cet indicateur n’est pas parfait, il est pertinent et mérite que l’on y prête attention, ainsi qu’à ces ressources que nous utilisons, en partie plus ou moins importante, de façon inconsidérée. Encore faut-il pouvoir mesurer le plus correctement possible l’impact environnemental des activités d’une entreprise afin d’agir efficacement. C’est ici qu’intervient une société telle que Naturalogic, constituée fin 2014 par Eric Dierckx et Antoine Geerinckx dans le giron de CO2logic, déjà active dans la gestion des émissions de CO2 . Avant de se lancer dans l’aventure de Naturalogic, Eric Dierckx a travaillé chez Ernst & Young comme consultant. Au sein du cabinet d’audit, il va s’attacher avec quatre collègues à développer une stratégie visant à réduire les impacts sur l’environnement chez Ernst & Young en y développant un département développement durable. Toutefois, il convenait de traduire ces impacts en euros. « Le premier compte environnemental a été réalisé par l’équipementier Puma en coopération avec l’agence britannique Trucost », explique-t-il. « Ils ont évalué et mesuré les activités économiques en prenant en compte les externalités (CO2 chiffrer l’impact autour de 110 millions d’euros par an. Puma a ensuite lancé une première paire de baskets et un T-shirt biodégradables. Leur prix, plus cher en magasin, reflète le fait que leur impact sur la santé et l’environnement est pris en compte. » Aujourd’hui, le capital naturel, qui regroupe l’ensemble des ressources et des matières premières que nous consommons pour l’activité économique, est pris en compte. « Il y a six formes de capital », reprend Eric Dierckx. « Financier, productif, social, humain, intellectuel et naturel. Ce dernier étant le plus important. C’est la base de tout. » Naturalogic a noué un partenariat avec Trucost pour le Benelux. S’appuyant sur la base de clients de CO2logic, elle a pour objectif de mesurer les coûts environnementaux et d’aider les entreprises à les anticiper et à les assumer elles-mêmes. Pour le bénéfice de l’ensemble de la société. Ainsi, par exemple, si les entreprises rejettent de l’eau propre au lieu d’eaux usées dans les circuits naturels, cela peut économiser à la collectivité la construction d’une station d’épuration. Jusqu’à présent, nombre de grandes entreprises ajoutent à leur rapport annuel un rapport plus spécifiquement consacré 50 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Antoine Geerinckx (à gauche) et Éric Dierckx. au développement durable. Mais dorénavant, la tendance se dessine à intégrer le second au premier. En monétisant l’impact environnemental, Naturalogic offre aux entreprises un outil efficace qui va permette de faciliter cette intégration. A priori, le secteur industriel semble naturellement le premier concerné par cette évolution, mais le secteur financier, de prime abord plus éloigné des contingences environnementales, l’est également. « Aujourd’hui déjà, le secteur financier est attentif dans la composition des portefeuilles d’investissements quant à l’impact CO2 », pointe Eric Dierckx. « Les gestionnaires y sont d’autant plus sensibles que leurs clients sont plus soucieux de l’environnement. » , eau, coton, etc.) et sont ainsi parvenus à En valorisant le capital naturel grâce à une méthodologie éprouvée, Naturalogic, qui va bientôt quitter avec CO2logic l’Atelier des Tanneurs pour des bureaux plus vastes, apporte aux entreprises une solution efficace pour mesurer leur impact environnemental et, in fine, le réduire. Info : www.naturalogic.org ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be D.R.
ENTREPRENDRE FINANCEMENT Avez-vous déjà pensé au crowdlending ? Dans le financement participatif, on connaît le crowdfunding, moins le crowdlending. Le premier s’adresse prioritairement aux startups, le second concerne les PME, quel que soit leur secteur, et leur offre une solution supplémentaire pour financer leur développement. L e crowdfunding s’est fait connaître avec les startups. Il s’adresse aux jeunes entrepreneurs, actifs dans le digital mais pas seulement, qui recherchent du financement afin de lancer leur société. Des particuliers intéressés par le projet investissent alors dans l’entreprise naissante. Ce mode de financement participatif est aujourd’hui bien connu et a fait ses preuves. Le mécanisme est identique pour le crowdlendig. Il ne s’agit pas ici d’une prise de participation dans le capital de l’entreprise, mais d’un prêt qui peut prendre la forme d’un emprunt obligataire avec un taux d’intérêt déterminé sur la durée de l’obligation. Le crowdlending s’adresse aux sociétés plus matures qui affichent un chiffre d’affaires, dégagent du cashflow, s’appuient sur une clientèle existante, etc. Elles disposent donc de capacités de remboursement. Ce qui n’est pas le cas d’une startup qui doit se limiter à ses débuts à de l’equity crowdfunding. Les PME qui souhaitent bénéficier du crowdlending doivent donc avoir un track record. On constate que la plupart des dirigeants de PME ignorent cette solution de financement. À leur décharge, on peut dire que le financement participatif est relativement récent et que le crowdfunding ne s’adresse pas de prime abord aux entreprises déjà solidement implantées. C’est pourquoi il est important que le secteur du financement participatif fasse un effort de communication et aille à la rencontre des chefs d’entreprises via les chambres de commerce, les associations d’entreprises, les médias, afin de leur montrer que ce mode de financement, via le crowdlending, peut leur convenir et participer au développement de leur société. D’autant que le crowdlending est davantage qu’un outil supplémentaire de financement. Outre cet aspect essentiel, le crowdlending présente d’autres avantages pour une PME. D’abord, le marketing. En faisant appel au financement participatif, la PME va toucher un public large composé de l’ensemble plateforme de crowdlending comptent en plusieurs de milliers. Ensuite, une tie de ceux-ci, qui varie moyenne entre 100 et 200 particuliers, va investir et devenir ambassadrice de la marque. Enfin, il est intéressant pour la PME d’organiser une à deux fois par an une réunion de sa communauté d’investisseurs afin de présenter les avancées du projet mais également de bénéficier de l’expertise et du réseau de ces investisseurs. Un intérêt moyen de 6 à 9 % Quel que soit leur secteur d’activités, toutes les PME, pour autant qu’elles présentent un bon dossier, peuvent utiliser le crowdlending comme source de financement. Le crowdlending peut financer tout ou partie d’un investissement. Dans certains cas, il peut compléter le financement bancaire, d’autant plus que dans le cas d’un emprunt obligataire subordonné, il sera considéré par la banque comme un quasi fonds propre. En termes de secteurs, on peut retrouver aussi bien une brasserie, un fabricant de chemises, un concepteur de systèmes d’appel pour les maisons de repos, un producteur de lasers industriels, etc. Last but not least, le crowdlending est avantageux pour la PME mais également pour l’investisseur. On lui présente régulièrement des dossiers et il choisit ce qui l’intéresse. Depuis le 1er février, le plafond est monté à 5.000 euros d’investissement par dossier. L’intérêt moyen se situe entre 6 et 9% selon le profil de risque de la société. De la même manière que la PME diversifie ses sources de financement, le particulier peut diversifier ses investissements. Par ailleurs, le crowdlending s’inscrit dans une tendance lourde. Les particuliers souhaitent aujourd’hui de plus en plus donner du sens à leurs investissements. Le financement participatif leur permet d’investir localement, dans du tangible et de choisir le secteur d’activité. Avec le crowdlending, le particulier a un impact direct sur l’économie. ● Xavier de Troostembergh Business Development Manager Bolero Crowdfunding (membre du groupe KBC) embergh@kbcsecurities.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 51
ENTREPRENDRE TRANSITION Lars Zimmermann : l’économie circulaire en mode open source à Berlin Berlin est assurément « the place to be » pour tous ceux qui croient dans le potentiel de l’économie circulaire et des modèles de transition. Nous y avons rencontré Lars Zimmermann, une personnalité protéiforme, à la fois artiste et économiste, qui ne jure que par l’open source pour la promotion de l’économie circulaire. Johan Debière L es territoires durement touchés par les guerres ont cette particularité qu’une fois détruits, ils peuvent repartir d’une page blanche et imaginer la mise en place de nouveaux modes de pensée, de développement économique et une nouvelle relation au monde. Berlin est typiquement une de ces capitales où ce dynamisme souffle fort, plus encore depuis sa réunification. Dans ce chaudron culturel, social et économique unique en Europe, Lars Zimmermann s’est construit : « Je suis artiste et économiste, mais j’aime me décrire comme un hacker ». Un terme souvent associé à des pratiques criminelles perpétrées sur internet mais qui, dans son cas, doivent être entendues dans une acception différente. En anglais, to hack signifie en effet pirater, mais lorsqu’on l’applique à des objets, en particulier ceux dont on ne se sert plus, et qu’on les détourne de leur fonction initiale pour en faire quelque chose d’utile, le piratage prend des airs plus sympathiques, comme dans cet exemple où Lars a « hacké » de vieilles briques de Lego en les forant et en les disposant sur une planche de bois à l’aide de simples vis. Il a ainsi obtenu des porte-manteaux du plus bel effet. La phase de réflexion préalable lui aura en fin de compte pris plus de temps que l’assemblage des objets récupérés, mais le jeu en vaut la chandelle. Car l’autre caractéristique de Lars Zimmermann, c’est qu’il s’attache systématiquement à diffuser ses astuces auprès du plus grand nombre, de façon à s’assurer que ses idées vont inciter d’autres personnes, à Berlin ou ailleurs dans le monde, à reproduire ces schémas, permettant ainsi de lutter contre le gaspillage : « Le développement de l’économie circulaire ne peut s’envisager qu’à travers le partage des connaissances, et donc de l’open source. » Cette démarche le place en contre-pied complet de celle adoptée par Michaël Braungart, un autre chantre de l’économie circulaire, allemand lui aussi, qui propose ses services de consultance à des sociétés afin de les aider à développer des produits et des services inscrits dans le circulaire, mais sans se préoccuper de la diffusion libre des connaissances. De Berlin à Téhéran, Bogota ou Toronto Lars Zimmermann : « S’engager dans l’open source, c’est publier la manière dont les choses sont faites, que ce soit à travers la diffusion de recettes, de lignes de codage informatique, de données de production ou de fichiers de design, de façon à ce que chacun puisse étudier, utiliser et construire sur base de cette information. » 52 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Lars Zimmerman Cela se produit généralement à travers des formes de collaboration décentralisées et distributives, avec différents groupes que l’on voit discuter de projets, documentant les feedbacks, réparant les éléments incorrects, en prototypant les solutions et en concevant des softwares utiles et paramétrables, mais aussi tout type de matériel, des outils et même des productions culturelles. C’est parce qu’il s’inscrit résolument dans cette logique que Lars Zimmerman a décidé de s’investir totalement dans l’organisation des OSCE Days à Berlin. L’événement, qui en était cette année à sa troisième édition, a fait le plein de participants. Au-delà du foisonnement d’idées rassemblées par la plateforme auprès de membres de la communauté du circulaire réparti dans le monde entier, les OSCE Days auront permis aux personnes physiquement présentes à Berlin de participer à des ateliers tous aussi intéressants les uns que les autres. Avec un Soap Lab pour apprendre à créer des savons à partir d’huiles usagées. Ou encore cet atelier pour apprendre à fabriquer un broyeur à pédales pour la destruction de documents confidentiels. Si vous êtes du voyage à Berlin avec Beci, les 23 et 24 novembre prochains (lire p. 43), profitez de votre temps libre sur place pour faire la connaissance de Lars. Il en vaut vraiment la peine. ● Info : https://oscedays.org ; http://bloglz.de/me-contact/ © Leona Lynen
Même si la législation sur les déchets d’emballages industriels est complexe, AVEC VAL-I-PAC, MON ADMINISTRATION EST RÉDUITE AU MINIMUM. Votre entreprise commercialise des produits emballés sur le marché belge ? Vous êtes plus que probablement légalement responsable des déchets qu’ils génèrent. Vous devez donc prouver qu’au moins 80% des emballages industriels dont vous êtes responsables ont été recyclés. Heureusement, VAL-I-PAC peut vous aider à réduire au maximum les contraintes administratives de cette procédure. 7200 entreprises nous font déjà confi ance. Laissez-nous vous aider, vous n’y trouverez que des avantages : • vous êtes délivrés d’une paperasserie fastidieuse • vous êtes parfaitement en règle avec la loi • vous pouvez bénéfi cier de primes • vous contribuez à la protection de l’environnement PLUS D’INFOS ? SURFEZ SUR WWW.VALIPAC.BE OU APPELEZ LE 02/456 83 10
ENTREPRENDRE Performance commerciale : quand le filtre s’encrasse Votre équipe commerciale est en sous-régime. Les résultats ne sont plus au rendez-vous malgré vos allocutions inspirantes et votre nouveau plan de commission. Atones, vos vendeurs semblent se réfugier dans la justification ; des clients pénibles, des concurrents agressifs ; il n’y a plus que la baisse du prix qui passe. Vous hésitez entre taper du poing sur la table, faire un exemple ou engager un coach. Mais avez-vous pensé à nettoyer le filtre de votre équipe ? Laurent De Smet, Senior Trainer à la Sales Academy L a métaphore surprend bon nombre de managers commerciaux. Oui, la motivation commerciale s’émousse et c’est naturel ! Vos équipes de terrain, au contact de votre clientèle, sont exposées à un nombre colossal de signaux négatifs : des clients qui se plaignent de dysfonctionnements, de problèmes de qualité, de promesses non tenues. Comprenez que leur perception n’est pas la vôtre ; vous vous occupez des résultats généraux de l’entreprise et avez donc une vision globale de ses résultats. La relativité statistique de ces problèmes, qui touchent en général moins de 5 % de vos clients, occupe un champ de préoccupation énorme pour vos commerciaux. Et comme si cela ne suffisait pas, la concurrence semble toujours promettre une herbe forcément plus verte que la vôtre. Baigné en permanence par ce double flux d’information polluante, le « filtre motivationnel » de vos commerciaux s’encrasse et finit par générer des croyances négatives sur vos produits, vos services ou toute votre entreprise. Le vendeur perd confiance dans ce qu’il peut promettre à son client ou à son prospect. Il perd la foi et passe lentement du « vouloir vendre » au « devoir faire du chiffre ». Rien de surprenant que les performances en pâtissent ! Fiers et pudiques, vos commerciaux hésiteront pourtant à vous confier directement leurs doutes. Ils relateront, à répétition, des incidents clients, des motivations de refus prospects et vous écouteront patiemment rationnaliser, relativiser les faits, ce qui renforcera leur conviction que vous vivez dans une tour d’ivoire, loin des « réalités du terrain ». C’est à ce stade que parfois nous les recevons dans nos formations. Combien de fois n’avons-nous pas entendu un directeur commercial nous confier : « Il faut les former mais surtout les remotiver ! ». Dans ce genre de cas, on tombe sur une équipe qui entame la formation avec méfiance, voire hostilité. Ce qui devrait être compris comme un cadeau, un investissement, est perçu comme un affront : si on les envoie apprendre à vendre, c’est qu’on doute de leurs compétences, non ? Et de fait, la compétence est souvent au rendez-vous. Ces représentants-là savent « faire ». C’est le « vouloir » qui est en jeu ! Alors, nous créons l’alliance, nous ouvrons un espace de parole, nous travaillons sur les croyances, sur les réponses à apporter aux clients, aux prospects. Nous remotivons les troupes et essayons de rétablir le dialogue avec leur direction. Mais ce qui nous est confié là déborde du cadre de la formation et empiète sur le territoire de votre management. 54 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 C’est pourquoi nous vous encourageons à entretenir vousmêmes le « filtre motivationnel » de votre équipe en appliquant 5 actions : 1. Faites régulièrement émerger les croyances négatives et soyez à leur écoute. Autorisez l’expression du doute ; 2. Travaillez en ateliers collaboratifs sur la réponse à apporter aux questions, plaintes et objections les plus récurrentes pour armer votre équipe ; 3. Créez une opération de prise de références, pour que vos commerciaux écoutent vos clients les plus satisfaits exprimer ce qui fait leur fidélité ; 4. Soulignez, félicitez, partagez les succès, les initiatives, les éléments positifs pour recréer une culture de l’optimisme ; 5. Redonnez constamment de la perspective sur la vision, la mission, le sens et l’importance de leur travail. ● Pour aller plus loin Cycle certifiant en management commercial 5 sessions réservées aux cadres et dirigeants d’équipes commerciales, animées par les formateurs de la Sales Academy, partenaire de l’ICHEC Formation-Continue. Du 25/10 au 8/12 chez Beci Info : Emilie Lessire – ele@beci.be ; 02 643 78 11 Inscriptions : www.500.be © Thinsktock
FPI en entreprise La FPI en entreprise vous permet de former un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel que vous recherchez. En pratique : Un contrat reprenant le plan de formation est conclu entre Bruxelles Formation, votre entreprise et le ou la stagiaire. La FPI en entreprise comporte une phase de formation suivie d’une phase d’emploi. Durant la phase de formation qui peut varier de 1 à 6 mois, votre entreprise s’acquitte d’une indemnité de formation, dont le montant varie en fonction de la situation du ou de la stagiaire. Le coût de l’indemnité correspond au salaire brut prévu pour la fonction exercée dans votre entreprise, amputé des cotisations ONSS et des revenus sociaux de la personne. La phase d’emploi est conclue à l’issue de la phase de formation pour une durée au moins équivalente. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPI en entreprise ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) chez Actiris. BRUXELLES FORMATION former pour l’emploi En collaboration avec Intéressé(e) par cette formule ? Contactez le Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.be Editeur responsable : Olivia P’tito – rue de Stalle, 67 – 1180 Bruxelles – Version : mars 2017 - Ne pas jeter sur la voie publique.
ENTREPRENDRE Droit des sociétés : « Un bond de deux siècles » C’est l’un des grands chantiers de la législature, qui va profondément modifier le cadre légal dans lequel évoluent les sociétés belges – et sans doute les entreprises n’en ont-elles pas encore pleinement pris la mesure. Mais s’il faut en croire le Ministre de la Justice Koen Geens, la réforme fera bondir le droit des sociétés « du 19e au 21e siècle ». N otre droit des sociétés a quelque peu pris la poussière depuis 1830. Au fil du temps, les dispositions prises à différentes époques, dans différents contextes, ont fini par former un ensemble assez complexe, pas toujours cohérent, à certains égards obsolète… Bref, un cadre difficilement lisible et peu maniable pour les entreprises. Aussi, la volonté de réforme affichée dans l’accord de gouvernement fédéral de 2014 a-t-elle été bien accueillie. Elle est aujourd’hui en passe de se concrétiser : l’avant-projet de loi a été approuvé fin juillet par le Conseil des ministres et devrait aboutir prochainement au Parlement. Objectif : rendre notre droit des sociétés plus attractif – plus compétitif aussi, par rapport à nos voisins –, afin d’encourager les investisseurs belges et étrangers. Simplification, flexibilité et clarification sont les maîtres-mots du projet, que le Ministre Koen Geens est venu évoquer en septembre dernier devant l’Ordre des Experts-Comptables et Comptables Brevetés de Belgique, pour sa rentrée académique. Nous passons en revue les principaux points abordés lors de cette conférence : c 1. Plus de distinction entre société civile et ommerciale : Une nouvelle notion d’entreprise est introduite dans le Code de Droit Économique et la notion de commerçant est supprimée. Cela implique que, dorénavant, les professions libérales (architectes, avocats, médecins, etc.), les agriculteurs et les associations sont considérés comme des entreprises. Ainsi, ils sont également soumis au droit de l’entreprise et la législation relative à l’insolvabilité leur est applicable (c’est-à-dire que toutes les entreprises pourront faire faillite ou demander une réorganisation judiciaire). De plus, le tribunal de commerce sera transformé en « tribunal de l’entreprise » afin de traiter tous les litiges qui opposent des entreprises. 2. L’ASBL et la Fondation considérées comme des entreprises : Les associations peuvent exercer des activités économiques et réaliser des bénéfices, à 56 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Danaï Siakoudi, conseillère Beci condition que cela se fasse dans un but désintéressé. La distribution des bénéfices est ce qui distingue l’association de la société. En effet, l’association ne pourra distribuer de bénéfices à ses membres, au contraire de la société dont les bénéfices pourront être redistribués, puisque son but est l’enrichissement de ses associés/actionnaires. tés 3. Quatre formes de sociéau lieu de 17 : C’est probaKoen Geens blement la disposition la plus visible du projet. Au niveau national, le nombre des formes de sociétés, qui est aujourd’hui de 17 (!), sera ramené à quatre formes de base : la société de personne (société simple, société en nom collectif, société en commandite), la Société à Responsabilité Limitée (SRL), la Société Coopérative (SC) et la Société Anonyme (SA). t 4. Fini le siège réel : Au niveau du droit privé inernational des sociétés, le siège statutaire (siège fictif ou purement nominal de la société) remplace le siège réel (siège effectif de la société). Cela implique que le droit belge s’appliquera aux sociétés dont le siège social se situe en Belgique. De plus, une procédure qui règle le transfert transfrontalier du siège social a été introduite dans la réforme. Le « bond législatif » promis par Koen Geens aura un impact majeur sur les entreprises, et on peut espérer qu’il soit positif. Il est donc important qu’elles s’informent sur les changements en cours et leurs implications pour elles. Qu’entend-on par la notion d’entreprise ? Concrètement, quelles seront les changements pour les ASBL ? Quel sera le délai pour se conformer aux nouvelles règles ? Comment cela devra-t-il se faire ? Comment se présentera concrètement la transition d’une ancienne forme de société à une nouvelle ? Nous reviendrons sur ces questions dans nos prochaines éditions : tenez-vous informés ! ● Plus d’info : Danaï Siakoudi, conseillère juridique Beci - 02 563 68 58, dsi@beci.be. © Reporters
COMMUNITY L’actualité BECI en photos Le tout nouveau parcours The National (à Sterrebeek) accueillait, le 5 octobre dernier, la 12e édition du Beci Golf Trophy. Exclusive After Work au Chalet Robinson : un cadre hors du commun pour une soirée de networking professionnel en toute décontraction. © Reporters © Eventer
COMMUNITY Brussels Meets Brussels, l’événement annuel de Beci, organisé le 18 octobre au Cercle de Lorraine, posait la question de la gouvernance bruxelloise : Que faire pour améliorer la gestion de Bruxelles ? Qu’attendent les entrepreneurs ? Quelles sont les 5 actions prioritaires à mener ? Avec nos invités, nous avons tenté d’ouvrir des pistes de réflexion Compte-rendu dans notre numéro de décembre. 58 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 © Reporters
LES ADRESSES PARCOURS BD –VILLE DE BRUXELLES parcoursbd@brucity.be www.bruxelles.be/parcours-bd visit.brussels/fr/article/Les-murs-de-la-promenade-BDen-detail BROUSSAILLE ET CATHERINE DE FRANCK PÉ Coin de la rue du Marché au Sablon et de la rue Plattesteen — 1000 Bruxelles LE ZOOM BRUSSELSLIFE Entre BD et street art, le renouveau de l’art mural Bruxellois Séparés par la frontière de la légalité, la bande dessinée et le street art ont chacun grandi en parallèle sur les murs de Bruxelles. Si la première dispose depuis longtemps d’un parcours qui s’étoffe, le street art perce, lui aussi, dans le tourisme bruxellois. Victor Lepoutre En près de trente ans d’existence, le parcours BD s’est bel est bien installé dans le paysage touristique bruxellois. Au début des années 1990, la Ville de Bruxelles mène une lutte ferme contre les grandes affiches publicitaires qui, pour les politiques de l’époque, enlaidissent le centre-ville. Ces affiches, une fois retirées, donnaient à voir des façades délabrées qu’il fallait restaurer. C’est dans ce contexte, mêlant art et rénovation urbaine, qu’apparait la première fresque BD, celle de Broussaille et Catherine du dessinateur bruxellois Franck Pé. Beaucoup d’autres ont suivi : le chat de Philippe Geluk représenté sur une façade du boulevard du Midi ainsi qu’à Etterbeek, Bob et Bobette de Willy Vandersteen dans la rue de Laeken. La bande dessinée belge est définitivement bien représentée parmi les plus de soixante fresques qui composent aujourd’hui le Parcours BD à Bruxelles. Devenant de plus en plus populaire au fil des années, ce parcours a également accueilli les contributions de divers auteurs étrangers comme Hugo Pratt et son Corto Maltese situé rue des Péniches, Zep avec une fresque de Titeuf sur l’avenue Emile Bockstael, ou encore Uderzo avec la représentation des célèbres gaulois Astérix et Obelix au 15 rue de la Buanderie. « La fresque BD est un réel projet dans l’espace publique qui est réfléchi pour refléter la vie de quartier, ici, avec les graffitis c’est plutôt le contraire », indique Ans Persoons, échevine en charge du parcours BD à la Ville de Bruxelles. Et le parcours BD continue à se moderniser. Au printemps 2016, l’auteur Nix a également eu le droit à sa fresque au coin de la rue des Bogards et de la rue de la Gouttière. Au printemps dernier, enfin, c’est l’artiste belge Dominique Goblet LE CHAT DE GELUK Boulevard du midi 87 – 1000 Bruxelles | Caserne Géruzet, angle chée de Wavre et bd Gen Jacques — 1040 Etterbeek. BOB ET BOBETTE DE WILLY VANDERSTEEN Rue de Laeken 116 – 1000 Bruxelles CORTO MALTESE DE HUGO PRATT Quai des péniches, au coin du quai de la Voirie — 1080 Molenbeek Saint Jean TITEUF DE ZEP Avenue Emile Bockstael 1 — 1000 Bruxelles ASTERIX ET OBELIX DE UDERZO Rue de la Buanderie 15 — 1000 Bruxelles FAIS LE TROTTOIR 0488/98.70.33 | www.faisletrottoir.com Visitegraffiti@gmail.com VISIT BRUSSELS : PARCOURS STREET ART Rue Royale2 — 1000 Bruxelles | 02/513.89.40 visit.brussels/fr/article/Street-Art-a-Bruxelles qui a proposé la première fresque signée par une femme au sein du Parcours BD. Tirée de son œuvre Les Hommes-Loups, elle a été réalisée sur la façade du 15 rue Népomucène dans le quartier Alhambra. Encore plus récemment, c’est l’Anversois Brecht Evens qui vient de rejoindre le parcours. Et si vous habitez sur le territoire de la ville de Bruxelles et en faites la demande, une fresque pourrait bien apparaître bientôt sur votre façade ! Petit à petit, le Street Art fait son entrée dans le tourisme bruxellois Alors que l’exposition Yo! Brussels Hip Hop Générations, à Bozar, levait le voile sur ce pan de la culture underground bruxelloise cet été, Visit Brussels poursuit en lançant un parcours street art comprenant onze artistes reconnus dans le monde du graffiti de la capitale. Parmi eux, le très fameux Bonom, alias Vincent Glowinski, mais aussi la calligraphie de l’artiste Parole ou encore les peinture abstraites de Eyes-B proposant une courte biographie et un lien vers leurs sites web personnels. Mais de plus en plus d’associations proposent des visites alternatives pour faire découvrir à tout un chacun le monde du street art et les légendes qui s’y rapportent. L’asbl Fait le Trottoir vous emmène chaque week-end à la découverte des significations de graffitis de quartiers via des visites guidées, et en mai dernier, Visit Brussels à également répertorié les œuvres des graffeurs bruxellois les plus connus au sein d’un petit guide de poche de l’urban culture que l’on trouve dans les lieux culturels et sur le web. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 59
BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 24.11 | 31.12 PLAISIRS D’HIVER Durant plus d’un mois, la magie de Noël s’empare du centre-ville de Bruxelles. Plus de 200 chalets, des manèges, une grande roue, une patinoire et un gigantesque sapin sur la plus belle place du monde. Place Sainte-Catherine | www.visit.brussels/fr/sites/winterwonders 18.11 | 26.11 SALON COCOON Durant près de 10 jours, plus de 200 exposants présenteront leurs dernières tendances. De la cuisine à la salle de bains, en passant par les luminaires : il y en aura pour tous les goûts, toutes les bourses et toutes les maisons. Brussels Expo | 8 € en ligne | www.cocoon.be 24.11 | 26.11 SALON ART3F Pour cette 2e 06.11 BIG BANG FESTIVAL Des musiciens venus du monde entier familiarisent les élèves des écoles bruxelloises avec des instruments étonnants, le jazz contemporain ou la musique d’ici et d’ailleurs. Bozar |8€ | www.bozar.be 24.09.16 | 22.04.17 LES SAMEDIS D’ANIMA Durant un après-midi, le samedi, les petites têtes blondes pourront découvrir plusieurs courts métrages d’animation. Flagey | 5€ la séance | www.animafestival.be 13.09.17 | 22.11.17 LES MERCREDIS A LA FERME D’UCCLE Les 2e EN SOIRÉE 23.11 | 26.11 NOCTURNES DU SABLON Durant quatre soirées, le quartier du sablon se pare de décorations de Noël avant l’heure et les commerçants ouvrent jusque 23h. De multiples animations festives sont assurées. Quartier du Sablon | www.lesnocturnesdusablon.com 10.11 LA NUIT DES PUBLIVORES Durant une soirée découvrez le meilleur de la pub belge et internationale plus de 300 spots à découvrir et redécouvrir. Flagey| 32€| www.nuitdespublivores.be et 4e mercredis après midi du mois édition belge, ils seront 150 galeries, peintres, sculpteurs, photographes, céramistes et peintres, à nous faire découvrir leurs univers artistiques singuliers en présentant plus de 3000 œuvres Brussels Expo | 10 € en ligne | www.art3f.fr SOUS LA LOUPE — CULTURE Bruxelles sur Scènes : à la découverte des cafés-théâtres bruxellois Achat de tickets : BIP Rue Royale 2-4, 1000 Bruxelles www.bruxellessurscenes.be Depuis l’an dernier, le festival « Bruxelles sur Scènes » met à l’honneur le patrimoine souvent trop peu connu des cafés-théâtres bruxellois. Fort de son succès, l’événement s’agrandit cette année, et se déroulera entre le 1er et le 26 novembre pour vous faire découvrir de la musique, de l’humour, du théâtre et de la poésie dans 16 cafés-théâtres de la capitale. Une excellente opportunité également de découvrir l’histoire de chacun de ces lieux, dont celle de certains remonte au début du 20e siècle. Citons par exemple l’Atelier Marcel Hastir fondé en 1935 dans l’atelier d’un peintre bruxellois ou encore l’Os à Moëlle à Schaerbeek, fondé par Jo Dekmine et consorts au printemps 1960 dans la cave de la maison natale de Jacques Brel. L’Os à Moëlle fut bien sûr une scène de choix pour ce dernier mais de nombreux autres artistes s’y sont également produits, entre autres Barbara, Toots Thielemans ou encore Pierre Richard. Le calendrier des événements et un descriptif de chaque café-théâtre participant sont disponibles sur bruxellessurscenes.be. Les billets seront en vente au BIP ou dans tous les cafés-théâtres participants. Victor Lepoutre venez découvrir en famille la ferme d’Uccle, son potager et ses animaux en famille avec l’asbl Tournesol Zonnebloem. Les activités commencent à 14h et finissent à 16h30. Ferme d’Uccle| Gratuit | www.tournesol-zonnebloem.be 21.11 | 26.11 FESTIVAL PELICULATINA Découvrez le meilleur du cinéma latino-américain. Près de 30 films présentés dans quatre cinémas bruxellois (Galeries-Vendôme-RITCS et Flagey) 4 cinémas|9€| www.peliculatina.be 60 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017
BRUSSELSLIFE Sophie Wéry, costumière du Manneken-Pis LE BRUXELLOIS DU MOIS Sophie Wéry, 26 ans, a déjà réalisé une vingtaine de costumes pour le petit bonhomme le plus connu de Bruxelles. Chaque nouveau patron est un nouveau défi car tout doit être calé au millimètre près, et pas question de demander au Manneken-Pis de lever la jambe pour enfiler son pantalon. Rencontre. « Le folklore bruxellois a toujours fait partie de ma vie et il faut continuer à informer les gens qu’il existe. » Fille des créateurs du Cercle de la Cambre, Sophie Wéry s’est formée au stylisme à la Haute École FranLE SAVIEZ-VOUS ? On peut observer un ancien bras de Senne à deux pas de Saint-Géry. Le saviez-vous? En pénétrant dans l’ilot Saint-Géry par les n°21-23 de la place du même nom, on peut observer un ancien bras de la Senne, qui coulait à ciel ouvert dans le centre de Bruxelles jusqu’en 1871. Mais ne vous y méprenez pas, c’est en fait une reconstitution. Eh oui, Bruxelles est née sur les berges de la Senne ! Seulement, au 19e égout à ciel ouvert. Débordant en hiver et ne pouvant charrier les tonnes de détritus qu’elle portait durant les sécheresses d’été. Entre 1867 et 1871, Jules Anspach, bourgmestre de l’époque, décide de son voûtement sous le boulevard qui porte son nom. Depuis 1955, la Senne ne passe plus sous le fameux boulevard mais suit la petite ceinture à partir de la gare du Midi jusqu’à la place Sainctelette avant de continuer son trajet souterrain jusqu’au pont Van Praet. Mais à Saint-Géry, on peut encore s’imaginer le centre-ville bruxellois d’il y a 300 ans, l’odeur et les déchets en moins. siècle, la rivière est devenue un Victor Lepoutre cisco Ferrer. Elle confectionne aujourd’hui jusqu’à quinze costumes par an pour le Manneken-Pis. Début 2016, elle sauve la mise… à une amie professeure de son ancienne école où elle étudiait la couture, l’institut Bischoffsheim. Le costume réalisé par sa classe à l’occasion de la Journée internationale de la Paix ne convient pas au commanditaire, l’asbl CAPD, qui souhaitait des matières plus naturelles. Sophie confectionne alors un nouvel habit fait de laine, de cuir et de coton. Une première œuvre qui plait à l’association des Amis du Manneken-Pis et à l’ancienne couturière, attentive à celle qui prendrait sa succession. S’en suivent près d’une vingtaine de réalisations : les toges des cercles étudiants des hautes écoles et de l’ULB, le costume traditionnel du Venezuela, ou plus récemment le costume de Gaston Lagaffe. Un challenge continuel, car on n’habille pas le Manneken-Pis comme on habille une vulgaire poupée. Celui-ci a les pieds collés au sol, les mains collées au buste et à la bistouquette. Il convient donc de prévoir des ouvertures à l’arrière du vêtement que l’on referme avec des velcros. Et ce n’est pas tout ! Le costume de Michel Polnareff a également donné du fil à retordre à Sophie « avec ses paillettes qui faisaient casser l’aiguille de la machine à coudre ». Ou encore le costume du Schtroumpf dont la capuche à également fait appel à ses talents de couturière. Mais la jeune Bruxelloise apprécie ces défis. Dernièrement, elle a actualisé le costume de Handicap International dont la première version avait été offerte en 1994. L’ONG souhaitait que la nouvelle version représente mieux son activité de déminage qui prédomine aujourd’hui. Une opportunité pour la jeune couturière de faire travailler son imagination pour créer une imitation du kevlar, en rembourrant une armure de coton avec de la mousse. Mais aussi de se mettre à la recherche d’accessoires particuliers comme un casque qu’elle rembourrera également de mousse, ou un détecteur de métal pour enfant qu’elle raccourcira. Si on lui laissait le choix, Sophie confectionnerait un costume de petit singe au « Petit Julien » pour répéter l’expérience du bonnet phrygien, « trop mignon sur le costume de schtroumpf ». De même, confectionner un costume du Petit Prince enverrait la jeune styliste dans les étoiles. Il lui restera à trouver un lien entre Bruxelles ou la Belgique et Antoine de Saint-Exupéry. Victor Lepoutre BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 61
COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Anais Digital - Anais Software Services SA Gulledelle 94 - 1200 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques 73200 - Études de marché et sondages d’opinion del. : Reynald Lemaire Be-Cert ASBL Avenue Edmond Van Nieuwenhuyse 6 - 1160 Bruxelles Code Nace : 71209 - Autres activités de contrôle et analyses techniques del. : Caroline Ladang Bonjour Business SPRL Chaussée de Saint-Job 592 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes del. : Alain Bonjour Brussels Building Cleaning SPRL Rue Creuse 20 - 1030 Brussel Code Nace : 81210 - Nettoyage courant des bâtiments 81220 - Autres activités de nettoyage des bâtiments; nettoyage industriel 81290 - Autres activités de nettoyage del. : Samira Aouragh Cheeesebox SPRL Rue du Monténégro 101 A - 1190 Bruxelles Code Nace : 61100 - Télécommunications filaires 61200 - Télécommunications sans fil 61300 - Télécommunications par satellite del. : Charles de Bellefroid D-Nice SPRL Rue Jean-Baptiste Dumoulin 31 - 1150 Bruxelles Code Nace : 7311001 - Conception et réalisation de campagnes publicitaires pour des tiers, en utilisant tous les médias del. : Denis Seguy Deonero SPRL Rue Vanderkindere 2 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 69109 - Autres activités juridiques 82910 Activités des agences de recouvrement de factures et des sociétés d’information financière sur la clientèle del. : Sara Lepage DHL Aviation NV Vliegeld 117 - Brucargo Noord - 1820 Steenokkerzeel Code Nace : 5110015 - La location d’avions avec pilote 51210 - Transports aériens de fret 52290 - Autres services auxiliaires des transports del. : Koen Gouweloose 62 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Misanet SA Rue Jacobs Fontaine 75 - 1020 Bruxelles Code Nace : 81210 - Nettoyage courant des bâtiments 81220 - Autres activités de nettoyage des bâtiments; nettoyage industriel del. : Abdessalem Messaoudi Djamany Félix / Navettes Massiya PPE Rue Hubert Bayet 54 - 6180 Courcelles Code Nace : 49310 – Transports urbains et suburbains de voyageurs 49390 - Autres transports terrestres de voyageurs n.c.a. del. : Félix Caleb Djamany Eole Management & Consulting SPRL Rue Langeveld 65 - 1180 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Corinne Dumont Eventer SA Rue Souveraine 91 - 1160 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Marc-Henri Wouters Garcia Turegano Victor PPE Rue de Stalle 166 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 62030 - Gestion d’installations informatiques del. : Victor Garcia Turegano ICID - Inter Continental / International Detect SPRL Rue Arthur André 81 - 1150 Bruxelles Code Nace : 80300 - Activités d’enquête del. : Sébastien Bakun Laboratoire Van Dyck SA Rue Brogniez 172 B - 1070 Bruxelles Code Nace : 32500 - Fabrication d’instruments et de fournitures à usage médical et dentaire del. : Alain Bonjour Laurenty SA Rue Charles Demeer 63 - 1020 Bruxelles Code Nace : 81210 - Nettoyage courant des bâtiments del. : Laurent Delhaise Mara Consult - Visuality SPRL Rue Dieudonné Lefèvre 17 - 1020 Bruxelles Code Nace : 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes 63990 Autres services d’information n.c.a. 7311003 - La conception de textes et de slogans publicitaires (copywriters) del. : Mara Callaert NEVE ASBL Boulevard du Triomphe 126 - 1050 Bruxelles del. : Paula Hirsch Ocean Maree SPRL Quai de l’Industrie 214 - 1070 Bruxelles Code Nace : 10200 - Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques 46381 - Commerce de gros de poissons, crustacés et mollusques del. : Laurent Blomart Oriana Baron Avenue de Mercure 9 - 1180 Bruxelles del. : Oriana Baron Oxin SPRL Rue Saint-Gilles 118 - 4000 Liège Code Nace : 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d’autres produits spécifiques 66220 - Activités des agents et courtiers d’assurances 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Mehdi Zare Peeters Advocaten-Avocats BVBA Alfons Gossetlaan 54 - 1702 Groot-Bijgaarden Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Leo Peeters SIEP Bruxelles ASBL Rue de la Poste 109 - 1030 Bruxelles Code Nace : 73110 - Activités des agences de publicité 90021 - Promotion et organisation de spectacles vivants del. : Jonas Desmed SNCM - SN Consulting & Management SPRL Avenue de l’Emeraude 28 - 1030 Bruxelles Code Nace : 4649201 - Le commerce de gros d’articles de papeterie, de fournitures de bureau 4762001 - Le commerce de détail de livres, journaux et papeterie del. : Sébastien Neels Solutions Services Partners SPRL Rue du Menuisier 21 - 1200 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 64200 - Activités des sociétés holding 73200 - Études de marché et sondages d’opinion del. : Paul Deprez
COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement Jusqu’au 08.12.2017 Cycle certifiant en management commercial 13.11.2017 Comment booster l’engagement de vos collaborateurs ? 17.11.2017 LinkedIn avancé : attirez les talents grâce à votre profil professionnel ! 20.11.2017 Management stratégique : du diagnostic à la vision 27.11.2017 Valeurs : éthique ou cosmétique ? 28.11.2017 Management de la motivation : peut-on la créer ou la transmettre ? 30.11.2017 La culture de la victoire : 3 étapes pour la cultiver dans votre entreprise ! Vente, marketing & Communication Jusqu’au 24.11.2017 Cycle Google : B.A. BA du digital 13.11.2017 Comment réussir votre webinar ? 20.11.2017 Woocommerce, Prestashop, Magento : quelle solution pour vendre en ligne ? 23.11.2017 Partage de fichiers, gestion de plusieurs agendas, formulaires : toutes les facettes de Google 24.11.2017 Masterful Presentations 01.12.2017 LinkedIn & Twitter : le cocktail gagnant de votre visibilité B2B ! Efficacité 27.11.2017 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps 04.12.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote Législation sociale 09. & 16.11.2017 La durée du travail pour les nuls : séminaire-atelier de deux aprèsmidi 07.12.2017 Les outils collaboratifs de gestion de projet 07.12.2017 Outils collaboratifs en ligne : édition et partage de documents ICT 14.11.2017 Créer des présentations captivantes, persuasives et mémorables grâce à Powerpoint ! 21.11.2017 Faire parler n’importe quelle base de données en 3 clics ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be 17.11.2017 Actualités «Les incitants à l’innovation et dispenses de versement de précompte professionnel» 27.11.2017 Actualités sociales : panorama des nouveautés essentielles 30.11.2017 La gestion des incapacités de travail dans le secteur public ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité Cycle management environnemental 2017 10.11.2017 La communication environnementale 12.2017 Vos bureaux du futur: les nouveaux modes du travail 12.2017 Clôture: SymbioVille - testez vos connaissances ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – green@beci.be 16.11.2017 OHADA : sécuriser vos investissements et partenariats en Afrique francophone 20.11.2017 eXport eXperience : marchés cibles, prospection et facturation, TVA BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 63
COMMUNITY 23.11.2017 Innovation Plane to Berlin 04.12.2017 eXport eXperience : Comment participer à un salon ? Comment être payé par ses clients étrangers ? 07.12.2017 Origine des marchandises 07.12.2017 Club export Brussels – Table ronde Golfe persique 18.12.2017 eXport eXperience : Contrats internationaux, réglementations et douanes 20.12.2017 Rencontres Diplomates – Chefs d’entreprises ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Actiris Agfa AmCham APRE Services Arau Atelier Marcel Hastir Atlas Copco Avempace Awex Belgosweet Besix BIP BNP Paribas Fortis Bolero Crowdfunding Bragard Brussels Creative Bruxelles Formation Bruxelles Invest Export C’Select CAPD Cefora Cercle deLorraine Cerrutti 1881 Chalet Robinson Citydev.brussels ClearMedia Co.Station CO2logic Compagnie du Ponant Confédération Construction Conseil Économique et Social - CESRBC Council on Tall Buildings and Urban Habitat Croisières Costa 47-48 28-30 40-41 4-8 16 59-61 44-45 10-11 36 30-31 28-30 59-61 4-8 51 4-8 43 4-8 4-8, 25, 36 28-30 59-61 4-8 10-11, 57-58 28-30 57-58 47-48 4-8 43 50 4-8 18-20 4-8 16 4-8 Cunard Dandoy Daoust Delivery Hero Digital Wallonia Distri-Brands DN Capital DST Capital Echo (L’) Eole Engineering ERTMS Solutions Europese Hogeschool Brussel - EHSAL EY – Ernst&Young Fait le Trottoir Flanders Investment & Trade Global Accelerator Network Handicap International Haute École Francisco Ferrer HelloFresh Hilton Hugo Boss Ichec Formation Continue IDLoom Impulse.brussels Index Ventures KBC Group Leonidas Lucien Barrière ManpowerGroup Méridien (Le) Mobilosoft Moorkens Mori Memorial National (The) 4-8 28-30 4-8 43 36 28-30 43 43 4-8 33-35 24 44-45 4-8, 50 59-61 36 4-8 59-61 59-61 43 4-8 28-30 54 30-31 36 43 4-8, 51 28-30 4-8 4-8 4-8 30-31 13-14 37-38 57-58 Naturalogic Nina Ricci NKVK OGF Orone Os à Moëlle (L’) OSCE Park Inn Proximus Real Impact Analysis Renson Sabca Sales Academy SatADSL SFR Shell Sheraton Solvay SoundCloud Spa Spadel Stib Transautomobile Trasis Trenker Trucost UCL ULB Unbrace VDAB Brussel Visit Brussels Westin Wikane 14.11.2017 Speed Business Lunch 16.11.2017 Prestigious After Work 30.11.2017 Info Session ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement 50 28-30 40-41 4-8 44-45 59-61 52 4-8 4-8 4-8 33-35 28-30 54 24 4-8 13-14 4-8 28-30 43 28-30 4-8 18-20 28-30 4-8 33-35 50 13-14 44-45, 59-61 4-8 4-8 59-61 4-8 30-31 64 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017
ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > Vous souhaitez reprendre une entreprise ? Nos cédants proposent : Activité Marketing direct on- et offline, cross-média. Traitement de données, création, copywriting,… Importation et vente d’épices à la grande distribution (B2B et grossistes) Formation et accompagnement en IT – Office training et soft skills Marketing de services/télémarketing. Bureau d’études et mystery shopping Communication digitale, développement de plateformes et d’applications IT > Vous souhaitez investir dans un projet ? Activité Entreprise active dans la taille de pierre recherche un associé actif avec prise de capital pour son développement > Vous souhaitez céder votre entreprise ? Nos acquéreurs recherchent : Plus de 350 acquéreurs sont déjà membres du Hub Transmission. Leur valeur d’acquisition est estimée entre 500.000€ et 50.000.000€. Si vous envisagez de céder votre entreprise dans les 3 à 5 ans, contactez-nous pour aborder ensemble votre projet. Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49 Chiffre d’affaires (en M€) < 1 Pour qui ? Investisseur privé / entreprise Chiffre d’affaires (en M€) De 3 à 4 De 1 à 2 De 4 à 5 < 1 De 2 à 3 Nombre d'employés 1 à 10 1 à 10 11 à 30 1 à 10 11 à 30
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