TOPIC tants avec les institutions continentales, et donc le marché européen. À cette combinaison intéressante, il faut encore adjoindre un marché immobilier qui reste compétitif ; la qualité de vie reconnue par chacun y résidant ; et enfin, une infrastructure financière globale solide. » Vu la somme de nos avantages, nous pouvons même être considérés comme le meilleur endroit possible en Europe. Marcel Claes, Chief Executive d’AmCham. identifier sa situation, sa manière de faire et ses éventuels défis. C’est un atout inestimable pour une société internationale, ce qui a d’ailleurs des conséquences positives et un effet direct sur le taux d’emploi. » Un enthousiasme qui fait écho aux propos de Jean-Philippe Mergen, directeur export Europe chez Beci : « La situation centrale de Bruxelles, au cœur de l’Europe occidentale, reste une force indéniable. En tenant compte, en plus, de la proximité du port d’Anvers, qui est capitale au niveau logistique. » Impossible, évidemment, de ne pas évoquer l’impact des attentats du mois de mars 2016. Si les exportations ont souffert et qu’un ralentissement de la croissance de consommation a pu être constaté durant la période qui a suivi, l’an dernier, plusieurs études indiquent depuis un même constat, plutôt rassurant. À l’instar de celle du Bureau du Plan, mentionnant qu’à Bruxelles, « les secteurs les plus fortement touchés ont été l’horeca, le commerce de détail, les événements liés aux loisirs et le transport aérien. Mais au final, cet impact a été de courte durée et assez limité. » Ce même organe qui prévoit par ailleurs une croissance de l’économie nationale de 1,6 %, tant cette année que l’année prochaine et qui, récemment, confirmait des exportations belges à présent bien soutenues, et même en croissance : de l’ordre de 4 % annoncés pour les deux années à venir, au moins. Naturellement, la Région bruxelloise est pleinement concernée. Un système de taxation encore à améliorer Parmi d’autres points forts régulièrement cités pour Bruxelles, outre sa multiculturalité et sa productivité, on épinglera – et ce n’est pas négligeable – un personnel toujours plus multilingue, réputé pour son instruction, sa fiabilité et son sérieux, même si on constate encore des écarts assez importants concernant les employés hautement qualifiés, en comparaison avec les autres pays européens. « Mais ce personnel est aussi connu pour ses grandes disponibilités. Et cela, les investisseurs étrangers y sont particulièrement attentifs aussi. C’est même souvent une raison essentielle d’implantation ! », ajoute Marcel Claes. « On pourrait encore évoquer un environnement économique stable, qui renforce ses liens exis38 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Le contexte économique international actuel, qui subit pas mal de remodelages, est quant à lui commenté de la sorte par le Chief Executive d’AmCham : « Comme dans n’importe quel pays avoisinant, il ne peut être ignoré. Mais il faut aussi évoquer le système de taxation belge ». Qui, selon lui, doit être revu, d’abord sur un plan politique. « Idéalement, l’impôt devrait être réformé par le gouvernement pour mieux épauler les sociétés et les aider dans la conclusion d’accords de taxation internationaux avec d’autre pays. » Insister davantage sur la (belle) cote de Bruxelles Si Bruxelles doit constamment veiller à son repositionnement pour garder, voire améliorer sa place, la ville devrait également le faire avec l’aide des institutions politiques. Un constat là encore régulier, confirmé par Marcel Claes. « Le gouvernement devrait même insister sur une promotion encore plus active de la Belgique et de Bruxelles. Vu la somme de nos bons éléments, nous pouvons même être considérés comme le meilleur endroit possible en Europe. Histoire aussi, de tirer un maximum d’avantages des opportunités qui se présentent et qui vont se présenter, avec bien sûr le Brexit. » Rappelons que, d’ici le printemps 2019, au terme de tractations – longues et hésitantes – toujours en cours, qui se sont encore poursuivies lors du dernier Conseil Européen en octobre, de nombreux sièges continentaux présents à Londres (ainsi que leurs employés et leurs familles...) devront migrer vers le continent. Il s’agira donc de rester attentif à la concurrence de nos pays voisins, tels que l’Allemagne (Francfort), la France (Paris et Lille), les Pays-Bas (Amsterdam) ou le Luxembourg. Selon les différents secteurs concernés, le Danemark (Copenhague), l’Espagne (Barcelone), l’Irlande (Dublin) la Pologne (Varsovie) ou la Suède (Stockholm) figurent parmi des villes les plus régulièrement citées. Pour cette large répartition envisagée, un système de points va même être mis en place. Une situation inédite que même les observateurs les plus sérieux n’hésitent pas à comparer à un célèbre concours de chanson européen ! Puisse en tout cas Bruxelles profiter de sa belle image pour rester dans la partie... ● © ING
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