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THINK TANK fonctionnent. J’y crois fermement et The Cham s’inscrit exactement dans cette perspective : c’est une évolution dans la continuité des services de la Chambre de Commerce. Quant à moi, j’y apporte mon expérience pour rendre l’initiative plus solide et plus porteuse. C’est d’ailleurs l’une des motivations qui m’ont poussé à accepter ce rôle de président, parce que la Chambre a initié un projet stratégique dans une direction que je soutiens à 100 % et qui correspond à mes propres centres d’intérêt. » appris à vraiment la connaître depuis son retour en Belgique : « J’étais souvent en déplacement à l’étranger mais, quand j’étais à Bruxelles, je fréquentais les événements de Beci qui me donnaient l’impression d’une belle machine, bien huilée. C’étaient – ce sont toujours – des moments privilégiés pour rencontrer, en même Je suis persuadé que nous évoluerons de plus en plus dans un écosystème, où les entreprises de toutes tailles ont un rôle à jouer. temps et dans le même lieu, les capitaines d’entreprises de Bruxelles. Non seulement les chefs de grandes entreprises, mais aussi un mix intéressant d’entreprises beaucoup plus petites. » C’est ce qu’il appelle « l’écosystème business » : « Je suis persuadé que nous évoluerons de plus en plus dans un tel écosystème, où les entreprises de toutes tailles ont un rôle à jouer. On le voit très bien dans le domaine de l’innovation, où elles ont de plus en plus besoin de collaborer. La génération de nouvelle valeur résidera de plus en plus dans les partenariats et dans des écosystèmes, parce que les défis à relever sont toujours plus complexes. » Voilà, aux yeux de son nouveau président, un rôle pour Beci. Et c’est aussi le sens du projet The Cham, auquel Marc Decorte souscrit pleinement : « Comment créer l’environnement où la startup travaillerait en symbiose avec la grande boîte ? Bref, comment faciliter la création d’écosystèmes ? Dans mon parcours, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser des écosystèmes d’entreprises qui 14 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Numérisation : un énorme potentiel La numérisation des services de la Chambre est un autre chantier qui interpelle plus particulièrement l’ingénieur Marc Decorte. « Je suis impatient de partager avec Beci mon expérience en numérisation acquise au niveau mondial mais aussi au niveau de la startup. Je pense que la numérisation donne à toutes les organisations, y compris les chambres de commerce, tout un nouvel horizon à découvrir. Je suis sûr que nos membres se trouvent devant les mêmes défis, mais aussi opportunités ; c’est l’occasion pour nous de les accompagner tout en ayant parcouru nous-mêmes ce chemin. Mon expérience m’a appris à oser faire les premiers pas ; puis on ‘apprend en marchant’. Nous ne voyons probablement qu’une infime partie des opportunités de la numérisation ; nous allons les découvrir au fur et à mesure du parcours. Mais je dirais que le plus important, c’est une question d’attitude : est-ce que nous abordons la digitalisation comme une opportunité ou une menace ? Je crois que, si on la prend comme une menace, elle le devient ; de même pour l’opportunité. Soyons également entrepreneurs avec le numérique » Quant à l’avenir de « sa » Chambre, Marc Decorte se montre confiant : « La Chambre de Commerce de Bruxelles existe depuis plus de trois siècles ; cela veut dire qu’elle a déjà connu plusieurs révolutions sociétales et entrepreneuriales. Elle a donc sa raison d’être. D’une part, c’est la relation entre les entreprises et les entrepreneurs ; une relation de confiance où la Chambre joue un rôle primordial. D’autre part, c’est aider ses membres à comprendre les changements dans l’environnement des affaires et à s’adapter afin que les entrepreneurs puissent se concentrer sur leur ‘core business’. Et finalement, c’est jeter un pont vers le monde politique pour aider celui-ci à comprendre et à créer les conditions favorables au business, donc à l’emploi, à la création de valeur et au bien-être de la société dans son ensemble. C’est un cercle vertueux qui profite à tous et auquel nous apportons notre contribution. » Et de conclure : « La raison d’être de la Chambre de Commerce va rester la même, mais les services spécifiques rendus aux entreprises, et la façon de les rendre, vont évoluer. Comme toujours depuis 300 ans. » ● © Reporters

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