Missions économiques : à quoi ça sert ? COMMERCE INTERNATIONAL « Participez à une mission économique » : c’est l’un des huit conseils donnés par les entrepreneurs eux-mêmes à leurs confrères qui souhaiteraient s’ouvrir au commerce international (à lire par ailleurs dans ce dossier). Mais concrètement, que retire-t-on de telles missions ? Témoignages de participants. U ne mission économique, c’est l’occasion pour un entrepreneur de découvrir ou de travailler un marché étranger, souvent lointain, parfois difficile d’accès, mais toujours riche d’opportunités. Il s’en organise très régulièrement : missions européennes, missions princières, missions régionales… Régulièrement, Beci propose à ses membres d’y participer et de les accompagner, comme nous l’avons fait ces dernières années en Iran, aux Émirats Arabes Unis ou encore très récemment à Taïwan. À chaque fois, c’est l’occasion de rencontrer sur place les acteurs du monde économique local, de prendre part à des conférences, des séminaires ou des foires professionnelles, et de nouer des contacts – y compris au sein de la délégation. Mais au-delà de ce programme, qu’en retirent concrètement les participants ? Pour le savoir, nous avons interrogé des entrepreneurs, habitués ou novices des missions économiques. Avec un peu de recul, un an ou quelques mois plus tard, quelle est leur expérience et que retiennent-ils ? Le Moyen-Orient garde la cote Comme nous l’avons déjà évoqué par le passé, vu sa position géostratégique actuelle, son ouverture économique, mais aussi son style de vie, le Moyen-Orient garde une belle cote auprès des investisseurs. Ainsi, Jean-Philippe De Groote, Managing Director chez Eole Enginnering, est un adepte régulier de missions économiques en Iran. « Je pense même les avoir fait toutes ! Vu le nombre incalculable de rencontres et l’appui indéniable que ces missions constituent pour dénicher de nouveaux partenaires, en plus d’un travail de représentation, cela permet de gagner un temps considérable en matière de prospection. » Gérant de Renson – une PME commercialisant des cigarettes électroniques –, société réactive et flexible se positionnant sur les marchés en croissance et à forte valeur ajoutée, Thierry Gilson a par exemple tenté une première expérience de ce genre de trip, l’an dernier, en se rendant à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. « En ce qui me concerne, c’était donc un baptême. Mais le bilan que j’en retire est extrêmement positif et satisfaisant sur un plan C’est une excellente et originale manière de promouvoir sa société, de faire des rencontres parfois insoupçonnables, avec des représentants d’autres pays participants. Thierry Gilson (Renson) personnel. C’est une excellente et originale manière de promouvoir sa société, de faire des rencontres parfois insoupçonnables, avec des représentants d’autres pays participants. Et puis j’en garde d’excellents souvenirs au niveau de l’accueil sur place, ce qui n’est pas négligeable non plus. » De l’importance du contact humain Awad Chamas, consultant pour les laboratoires pharmaceutiques Trenker, est lui aussi rôdé, puisqu’il a bourlingué aux quatre coins de la planète. Il le répète: « C’est du concret. N’importe laquelle de ces missions économiques constitue le moyen d’aller beaucoup plus loin dans une négociation, BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 33 David Hainaut D.R. © Thinsktock
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