EDITO Gouvernance, mission possible ! Gouvernance à Bruxelles, mission (im)possible ? Telle était posée par Beci le 18 octobre, lors de son événement annuel Brus Meets Brussels. Et de gouvernance, il en a été beaucoup question à Bruxell ces derniers mois. Depuis l’été, les propositions se sont accumulées : réduction du nombre de structures, du nombre de leurs administrateurs et de la hauteur des rémunérations à la Ville de Bruxelles ; « plan de gouvernance » de Rudi Vervoort, qui postule un décumul régional et la réduction du nombre d’échevins dans les communes ; sans oublier le cahier de 32 mesures déposé par Ecolo, Groen et Défi, auquel s’est ensuite rallié le PS : cadastre des rémunérations, déclaration des éventuels conflits d’intérêt, dépolitisation des recrutements, etc. On se félicitera bien sûr de cette volonté de réforme qu’affiche le monde politique. Mais le point commun de tous ces projets – outre qu’ils reprennent nombre d’idées évoquées par le passé – c’est qu’ils sont précisément initiés par le seul monde politique, lequel se propose d’édicter les règles destinées à encadrer son propre fonctionnement. C’est sa légitimité, mais c’est un exercice qu’il sera particulièrement délicat de mener à bien dans un cercle fermé. Marc Decorte, Président de BECI L’enjeu est tel qu’il mérite sans doute un débat plus large, impliquant la société civile, les associations citoyennes ou le monde académique. C’est à ceux-ci que nous avons voulu donner la parole le 18 octobre et c’est d’eux qu’émanent ces quelques pistes de réflexion, parmi d’autres : élargir le nombre de documents rendus publics ; rendre accessible la liste complète des membres des cabinets ; soumettre ces derniers à l’obligation de déclaration de mandats, fonctions et professions ; rendre accessibles en ligne les comptes annuels de toutes les asbl ; ou encore, repenser la répartition des compétences locales et régionales, sous l’angle de l’efficacité. Toutes ces propositions, qui ont leur part de justesse, constituent une source d’inspiration susceptible de fertiliser la réflexion politique. Alors, gouvernance à Bruxelles ? Oui, mission possible ! À condition d’en débattre de manière ouverte et inclusive, avec toutes les parties prenantes. L’invitation est lancée. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 1
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