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TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL Club Export : « Ensemble, on maximise les chances de réussite » Beci a lancé son Club Export, le 12 septembre dernier devant une cinquantaine de représentants d’entreprises bruxelloises. Il sera un espace d’échanges pour les bonnes pratiques. L a secrétaire d’État bruxelloise au Commerce extérieur Cécile Jodogne a lancé ce premier Club Export, soutenu par Bruxelles Invest & Export, en estimant que ce « lieu de rencontre où exportateurs bruxellois pourront partager des informations et des expériences sur les marchés étrangers et sur des thématiques liées à l’export » est à son sens « une plateforme parfaitement complémentaire aux services offerts aux entreprises par la Région. » La nouvelle formule des incitants financiers à l’exportation a d’ailleurs fait l’objet du premier thème abordé. Ces rendez-vous mensuels seront destinés aux exportateurs bruxellois et à toute entreprise de la région qui désire se lancer à l’international. Ils viseront à une mise en commun d’expertise et à un échange de trucs et astuces pour éviter les pièges. « Les entreprises qui veulent s’attaquer à ces marchés dits de la grande exportation ont besoin d’informations, de conseils et d’accompagnement afin de maîtriser au mieux les défis auxquels elles sont confrontées : bénéficier de contacts fiables sur place, connaître les réglementations... », évalue Anne Georges, Senior Manager International de Beci. « Le faire seul est possible mais, ensemble, on maximise les chances de réussite ». Un expert, disposant d’une approche théorique mais aussi d’une expérience pratique, ouvrira chaque séance par un exposé, qui sera suivi d’échanges. La formule appellera des retombées au sein de l’offre de Beci. « Ce qui ressort du Club Export va nous alimenter pour réfléchir à d’autres actions : une mission, un séminaire plus approfondi... », précise-t-elle. Des thématiques sur mesure Les sujets seront choisis sur base des suggestions soumises par les entreprises elles-mêmes. Ils concerneront autant des marchés particuliers que des techniques. À ce stade, des exportateurs ont déjà proposé de faire le point sur le transport sous douane, les contrats, les incoterms, les matières premières, les études de marché, les réseaux de distribution, mais aussi sur les différences culturelles ou les filiales de ressources humaines à l’étranger. Quant aux marchés, ce sont surtout l’Amérique du nord – États-Unis comme Canada – qui suscitent l’intérêt des entreprises, mais elles ont également demandé à développer des sessions sur les échanges au sein de l’Union européenne (UE), avec le Royaume-Uni ou encore avec l’Afrique, le Japon et l’Amérique latine. 24 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2017 Ophélie Delarouzée Les besoins diffèrent entre ceux, plus pointus, des PME d’une certaine envergure et ceux des plus petites structures, moins bien outillées pour se lancer dans le grand commerce. Les lauréats des Brussels Best Exporters 2017 en ont témoigné lors de ce premier Club Export : Caroline De Vos, fondatrice de SatADSL, une entreprise d’installation de l’internet par satellite en Afrique, et Frédéric Du Jardin, COO de ERTMS Solutions, une PME spécialisée dans les produits logiciels et électroniques pour la signalisation ferroviaire, ont ainsi fait valoir l’importance de gagner en efficacité sur de multiples fronts et la nécessité de développer une grande adaptabilité aux marchés. La cellule en charge des formalités à l’export de Beci restera un partenaire privilégié dans l’accompagnement des petites entreprises. Forte d’une grande expertise et d’un réseau de partenaires étendu, elle peut aussi répondre à des questionnements les plus complexes. Anne Georges a constaté que seules 13 % des PME européennes sont actives en dehors de l’UE : « Alors que la part de l’UE dans l’économie mondiale continue à se réduire, 90 % de la croissance mondiale se fera en dehors de l’UE dans les années à venir ». Elle se montre cependant encourageante pour les entreprises belges : « On est un petit pays qui a toujours dû jouer des coudes pour se démarquer du marché français, ou en tout cas prouver par la qualité qu’il mérite d’avoir une place sur l’échiquier international. Avec la présence des institutions européennes, on sait qu’on existe. De plus, les Belges s’exportent bien en mission car les gens aiment en général travailler avec nous. » ● © Reporters

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