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N° 28 - Octobre 2017 le magazine des entreprises bruxelloises gazi e des rises br Philippe Close : « Je veux un Bruxelles qui va gagner ! » La mutation du travail s’accélère P.26 P.12 Enseignement & formation P.23 FOCUS New Ways of Learning .32 OCU S Diversité dans l’entreprise P.42 Enseignement & formation Philippe Close : « Je veux un Bruxelles qui va gagner ! » P.12 Semaine de la Transmission 23-27 OCTOBRE P.53 ISSN 2406-3738

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EDITO Réinventons Bruxelles Réinventer Bruxelles, c’était le titre de notre rapport d’activité, publié le mois dernier. C’est le fil conducteur du projet The Cham, que nous vous présentions dans ce rapport et qui doit permettre à la Chambre de Commerce de redéployer ses métiers, au bénéfice de ses membres. Mais réinventer Bruxelles, c’est aussi notre ambition pour la ville que nous aimons. Quoi donc ? Faudrait-il faire table rase de Bruxelles, telle qu’elle est ? Certainement pas ! Bruxelles est une ville pleine de ressources, dont nous aimons vanter les atouts : son statut international, son dynamisme économique, son caractère multiculturel, son art de vivre… Voilà pour les forces. Mais nous connaissons aussi – et trop bien, hélas – ses faiblesses. Des faiblesses qui sont autant d’opportunités pour augmenter son attractivité, améliorer la vie de ses habitants et les conditions d’activité de ses entreprises. Pour peu qu’on y travaille. Thierry Willemarck, Président de BECI La mobilité, avant tout : extension du métro, achèvement du RER, déploiement des parkings de dissuasion, promotion de la mobilité douce, de la mobilité électrique, de la voiture partagée… Tant de choses restent à faire dans ce domaine, qui est véritablement le plus grand handicap de notre ville. Numérisation, ensuite : Bruxelles est à la traîne des Smart Cities. Il reste des mines de données inexploitées, à partager pour optimiser les déplacements, l’utilisation des ressources, les services rendus à la population… Mais pour cela, il faut surtout moderniser son réseau de télécommunications, indigne d’une capitale internationale. Gouvernance, aussi : ce sera d’ailleurs le thème de notre prochain événement Brussels Meets Brussels. Pour que Bruxelles, ses citoyens et ses entreprises, bénéficient d’une gestion publique efficace, comme ils la méritent, il faudra oser soulever quelques tabous. C’est un débat que nous souhaitons. Réputation, enfin : les classements internationaux nous montrent que Bruxelles peut gagner des places parmi les villes « qui comptent ». Si nous voulons que Bruxelles rayonne, nous devons travailler sans relâche à promouvoir son image – et les entreprises bruxelloises peuvent y contribuer utilement. Sans oublier les questions de fiscalité, d’emploi, de formation, d’urbanisme ou d’environnement qui, bien évidemment, concernent aussi le monde de l’entreprise. Quel énorme potentiel d’amélioration ! C’est désormais à mon successeur qu’il appartient de poursuivre l’effort, aux côtés de nos membres, avec nos équipes, pour faire vivre cette ambition toujours renouvelée : « faire de Bruxelles un lieu où il fait bon vivre et travailler » Je lui souhaite de tout cœur le plus grand succès ! BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 1

SOMMAIRE 4 Digest 10 BECI online Think Tank 12 Philippe Close : « Je veux un Bruxelles qui va gagner ! » 14 Pour ou contre l’objectif mixité dans le décret inscription ? 16 Trop is te veel ! International 19 Le Brexit ne ravit pas la Chambre de Commerce de Londres 20 L’innovation comme moyen d’internationalisation et de compétitivité Topic : enseignement & formation 23 Métiers en pénurie : les chantiers d’Actiris et de Bruxelles Formation 26 La mutation du travail s’accélère 29 D’un coup d’œil : le marché de l’emploi en Région bruxelloise 30 Les self-made (wo)men sur la place bruxelloise 32 The new ways of learning 36 Ces professionnels qui enseignent leur spécialité 40 Pacte d’Excellence : le rôle de l’entreprise en débat Focus : diversité dans l’entreprise 42 Améliorer les services par la diversité du personnel 44 Discrimination à l’embauche : dissuasion ou coercition ? 46 Engager un réfugié ? Pas si compliqué ! 47 50s@Work in Brussels, clap 3e ! Entreprendre 48 Transition : parois végétalisées 50 Starter : Isatio, au-delà des tissus 52 Valeurs : éthique ou cosmétiques ? 53 Une semaine pour penser la transmission Community 57 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 60 L’actualité BECI en photos 62 Demandes d’admission 63 Agenda 64 Index CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 28 – Octobre 2017 Au mois de novembre : Commerce international Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Barbara Andreani, Johan Debière, Olivier Debray, Didier Dekeyser, Vincent Delannoy, Ophélie Delarouzée, Gaëlle Hoogsteyn, Julien Ide, Victor Lepoutre, Cédric Lobelle, Philippe Remacle, Guy Van den Noortgate, Peter Van Dyck et Morgan Van Cleven. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Émilie Croin – T +32 2 643 78 08 ecr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

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NEWS DIGEST Befimmo investit 450 millions au Quartier Nord Le groupe immobilier Befimmo va investir un total de 450 millions d’euros dans deux projets majeurs appelés à redéfinir le Quatier Nord : la construction de l’immeuble Quatuor et le réaménagement des tours WTC I et II. Le roi au Marché Matinal Mabru, le Marché Matinal de Bruxelles, a reçu la visite du roi Philippe le 14 septembre dernier. Venu à l’aube, en voisin (le palais de Laeken est tout proche), le roi a rencontré une dizaine de commerçants spécialisés en fruits, légumes, gibier et volaille, produits de la mer et produits laitiers, ainsi que les acteurs du projet Dream (Distribution et Récupération d’Excédents Alimentaires à Mabru). Ce projet chapeauté par le CPAS de Bruxelles permet de récolter sur le Marché Matinal plus d’une tonne journalière de produits invendus encore consommables, qui sont redistribués ensuite à une dizaine d’associations. Ce fut aussi l’occasion pour le roi de découvrir les magasins d’un de ses fournisseurs attitrés en gibier et volaille, la société familiale W&H, installée sur le marché depuis 1987. Enfin, le roi a pris un petit-déjeuner bruxellois entouré de quelques jeunes entrepreneurs du Marché Matinal. Situé à l’angle de la petite ceinture et du boulevard du Roi Albert II, le nouveau bâtiment Quatuor (60.000 m², photo ci-contre) remplacera l’actuel Noord Building. Le permis est délivré et les travaux devraient démarrer début 2018. La livraison s’étalera sur les années 2020 et 2021. Un bail de 15 ans est déjà conclu avec Beobank pour la location d’une tour de 22.000 m², signe tangible, selon Befimmo, de la confiance que témoignent de grands occupants dans le futur de l’Espace Nord. Le complexe World Trade Center I et II va quant à lui bénéficier d’un redéveloppement complet, avec un double objectif : l’immeuble doit, d’une part, correspondre aux évolutions des attentes des occupants et, d’autre part, participer à l’évolution et à la redynamisation de son environnement immédiat. Le nouveau projet garderait la même superficie totale qu’aujourd’hui (110.000 m²), mais la surface de bureaux serait réduite au profit d’autres affectations, dont le logement. Cette mixité garantira un environnement propice au développement d’une vraie vie de quartier. Les demandes de permis devraient être déposées courant du deuxième trimestre 2018 et les travaux s’étaler de 2020 à 2023. Par ailleurs, Befimmo a conclu un partenariat stratégique avec Silversquare, leader belge du coworking. Les espaces les plus adéquats des immeubles de Befimmo – complémentaires aux espaces classiques de bureaux – seront aménagés en espaces de coworking. Silversquare@Befimmo compte développer 4 à 5 espaces dans les deux prochaines années. Les premiers 4.000 m², aménagés au sein du bâtiment Triomphe, devraient s’ouvrir dès le premier trimestre 2018. Info : www.befimmo.be 4 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Le directeur de Mabru, Laurent Nys, s’est félicité de la visite du roi : « C’est très important pour nous de faire connaître cet outil essentiel pour la Région bruxelloise en terme d’emplois (400 à 500 personnes directement sur le site) et en termes d’approvisionnement alimentaire, tant pour la Région que pour l’ensemble du pays. D’autant plus important depuis la confirmation de la Région de garder les activités du marché sur le site actuel jusqu’en 2042. » Cette visite se déroulait à la veille d’une opération portes ouvertes de Mabru, qui a attiré plusieurs milliers de personnes. Info : www.mabru.be

NEWS DIGEST ESP A CE MEMBRE PME : Mettez en place votre webmarketing 75 % des acheteurs font une recherche sur internet avant de procéder à un achat. Une présence digitale efficace devient incontournable. AdMax c’est une équipe à votre écoute, orientée résultat, qui vous accompagne dans la durée. Pour mettre en place des solutions web qui dynamisent votre business, nous nous efforçons de toujours nous mettre dans la peau du client final, de comprendre ses motivations et ses choix. ◗ Nous créons des sites web convaincants, « responsive », qui s’adaptent à la grande variété d’écrans, du smartphone à l’écran desktop ; ◗ Nous mettons en place des mécanismes visant la création de trafic : référencement naturel, publicité en ligne (Google Adwords, Facebook Advertising), campagnes d’e-mailing ; ◗ Nous prenons en charge vos créations graphiques offline : flyers, panneaux, lettrage de véhicules, etc. Notre ambition : devenir votre partenaire digital Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.admax.be info@admax.be Économie circulaire : Irisphere est sur la toile Les entreprises et associations bruxelloises intéressées par l’économie circulaire trouveront sur le nouveau site web d’Irisphere non seulement des informations, mais aussi un accompagnement dans leur démarche. Coordonné par citydev.brussels, avec l’aide d’une douzaine de partenaires régionaux dont Beci, Irisphere est un programme bruxellois d’accompagnement, de mise en réseau et de communication en matière d’économie circulaire. Partie intégrante du Programme Régional en Économie Circulaire (PREC), il est soutenu par le Fonds Européen de Développement Régional (Feder) et court jusqu’en 2021. Les experts partenaires d’Irisphere accompagnent les entreprises bruxelloises dans l’identification et la mise en œuvre d’opportunités économiques inter-entreprises, afin de développer des partenariats durables dans des domaines tels que la valorisation des matières ou encore la mutualisation des équipements, des ressources et des services. Info : www.irisphere.brussels BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 5 Pinakes vous offre les données de contacts des politiciens, fonctionnaires et cadres de plus de 134 000 personnes dans 26 500 administrations publiques et organisations en Belgique, au Luxembourg et dans les Institutions européennes. Plus d’infos www.pinakes.be Appellez-nous au 02 213 85 00 Pinakes SA I Boulevard de l’Empereur 34 I 1000 Bruxelles I info@pinakes.be Vous cherchez des adresses du gouvernement pour des mailings ou des envois périodiques ? Appel à projets du Caring Entrepreneurship Fund Géré par la Fondation Roi Baudouin, le Caring Entrepreneurship Fund s’adresse à des entrepreneurs dans le secteur de la santé et du bien-être, au démarrage de leur activité. Son objectif est de soutenir des projets innovants, dont le business modèle est avéré et qui sont susceptibles de créer de l’emploi. Le Fonds leur vient en aide par des moyens financiers (emprunt ou prise de participation dans le capital) mais aussi par du mentoring et de la mise en réseau. Quatre projets ont bénéficié de ce soutien au printemps dernier : Akcelis, Earfy, INGA Wellbeing en Lynxcare. Un nouvel appel à projets est en cours et sera ouvert jusqu’au 22 novembre prochain. Info : www.caring-entrepreneurship.org.

NEWS DIGEST Bruxelles lance les Free Shopping Bus, avec le soutien d’ING Depuis le 1er septembre, trois navettes électriques relient gratuitement plusieurs quartiers du centre-ville, tous les vendredis, samedis et premiers dimanches du mois. Cette initiative de l’échevine bruxelloise des Affaires économiques, Marion Lemesre, en partenariat avec ING Belgique, a pour objectif d’inciter un maximum de personnes à (re)découvrir la diversité des pôles commerciaux de la ville. Lors des soldes d’été 2016, la Ville de Bruxelles avait déjà mis en place des minibus pour inciter les habitants et visiteurs à se déplacer entre le haut et le bas de la Ville. « Devant l’afflux des passagers, j’ai voulu pérenniser l’expérience et intégrer d’autres quartiers dans le parcours. Les trajets seront cette fois-ci assurés par des véhicules électriques, sans gaz à effet de serre ni pollution sonore », précise l’édile libérale. Le projet est soutenu par la banque ING, qui a répondu conjointement avec le prestataire de service Open Tours au marché public de service. « Nous démontrons que nous sommes un acteur responsable qui soutient le développement économique des commerçants, qui facilite la vie des particuliers ainsi que la réalisation des projets d’institutions tels que ceux de la ville de Bruxelles. En plus, ce projet est parfaitement en ligne avec notre support à l’asbl Sprout to be Brussels, qui aide à restaurer l’image de Bruxelles », explique Philippe Wallez, managing director d’ING Belgique. EXPO Les utilisateurs des Free Shopping Bus auront ainsi un avant-goût du projet qui sera mis en place en 2018 : « Au printemps 2018, la Région, grâce à 7 nouveaux city bus électriques de la STIB, va créer une nouvelle ligne reliant le haut au bas de la ville. Après les attaques que Bruxelles a subies et en attendant le début des travaux du piétonnier, il est indispensable de promouvoir le centre de la ville. C’est pour cela que j’ai autorisé, exceptionnellement et pour 9 mois, le lancement de ces navettes électriques.. A l’issue de cette période, de nouvelles concertations auront lieu avec la Ville, de manière à faire éventuellement évoluer le projet », déclare Pascal Smet, Ministre bruxellois de la Mobilité et des Travaux publics. L’ DE ISLAM C’EST AUSSI NOTRE HISTOIRE ! DIT IS OOK ONZE GESCHIEDENIS ! 15.09.2017 > 21.01.2018 BRUXELLES - VANDERBORGHT - BRUSSEL WWW.EXPO-ISLAM.BE Culture With the support of the Culture programme of the European Union 6 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Info : www.freeshoppingbus.be

Même si la législation sur les déchets d’emballages industriels est complexe, AVEC VAL-I-PAC, MON ADMINISTRATION EST RÉDUITE AU MINIMUM. Votre entreprise commercialise des produits emballés sur le marché belge ? Vous êtes plus que probablement légalement responsable des déchets qu’ils génèrent. Vous devez donc prouver qu’au moins 80% des emballages industriels dont vous êtes responsables ont été recyclés. Heureusement, VAL-I-PAC peut vous aider à réduire au maximum les contraintes administratives de cette procédure. 7200 entreprises nous font déjà confi ance. Laissez-nous vous aider, vous n’y trouverez que des avantages : • vous êtes délivrés d’une paperasserie fastidieuse • vous êtes parfaitement en règle avec la loi • vous pouvez bénéfi cier de primes • vous contribuez à la protection de l’environnement PLUS D’INFOS ? SURFEZ SUR WWW.VALIPAC.BE OU APPELEZ LE 02/456 83 10

NEWS DIGEST ESP A CE MEMBRE Retail, Intermediation, Consulting, Export Renson Retail International SPRL est une société multi-produits et multi-services active sur de nombreux créneaux à forte valeur ajoutée. Elle a plus spécifiquement développé des compétences pointues dans le domaine de la cigarette électronique, l’intermédiation commerciale et le conseil aux PME, indépendants et particuliers. Elle structure dès lors son activité autours de 3 segments principaux. Retail : vente d’une sélection soignée de cigarettes électroniques, d’électroménagers et d’autres produits liés. Nous proposons uniquement le meilleur afin d’assurer une qualité irréprochable. Intermédiation: intermédiation commerciale dans la cigarette électronique, l’électroménager et d’autres produits liés. Nous prospectons afin de trouver une relation d’affaires durable et de qualité (ex: dépôt-vente, liquidation, import-export, networking) Consulting: conseil aux PME, indépendants et particuliers dans la gestion des affaires, le lancement ou le développement d’une nouvelle activité, la résolution des conflits, le redressement des entreprises en difficulté, stratégie et implémentation commerciale. Nous accompagnons les « start-up » et PME du début à la fin. Pour en savoir plus, visitez notre site internet www.rensondimension.com. Renson Store Rue de Wand 70A, 1020 Bruxelles 02 269 26 72 • magasinrenson@gmail.com Renson Retail International Avenue de la Nivéole 5, 1020 Bruxelles 0470 04 65 64 • info@rensondimension.com Des indépendants contents de leur sort Un nombre croissant de personnes optent pour une carrière d’indépendant. Certains se lancent d’emblée, tandis que beaucoup d’autres ne franchissent le pas qu’après quelques années en tant que salarié. Pourquoi cette décision ? Qu’attendent-ils de ce changement de carrière ? Et, avec un peu de recul, en sont-ils satisfaits ? Telles étaient les questions posées par la caisse d’assurances sociales Acerta à 1600 indépendants. Sans surprise, 81,7 % sont motivés par l’idée d’« être son propre patron » (c’est même la raison n° 1 chez 31,4 % d’entre eux). Un choix qu’ils ne regrettent pas : la grande majorité trouve que cette attente a bien été 8 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Triodos réalise une augmentation de capital pour répondre aux demandes de crédits La succursale belge de la banque Triodos a lancé le 18 septembre dernier une campagne relative à une augmentation de capital via l’émission de certificats d’actions. Dans l’ensemble de ses succursales européennes, la banque espère lever cette année jusqu’à 140 millions d’euros de capitaux frais, grâce auxquels elle pourra accorder davantage de crédits aux projets durables portés par des organisations et des entreprises. rencontrée. Seuls 8 % sont forcés de constater que c’est un échec. Pour beaucoup, pouvoir appliquer les connaissances et compétences acquises est un autre facteur de motivation – d’autant plus important que le degré de scolarité est élevé. Les attentes sont moins satisfaisantes en ce qui concerne le contrôle de l’équilibre vie professionnelle-vie privée, qui figurait dans top 5 des motivations pour 60 % des indépendants. « Sur ces 60 %, 24 % doivent conclure que le privé et le professionnel sont aussi en déséquilibre en tant qu’indépendant », remarque Fabienne Evrard, directrice Starters & Indépendants. « Seule la motivation financière des débuts obtient un score pire encore dans l’évaluation. » L’aspect financier, cité par 58,5 % des sondés, ne figure généralement qu’en 3e ou 4e place du top 5, complété par l’épanouissement personnel. De tous ces arguments, l’argument financier est au final celui dont les indépendants avouent qu’il leur a le moins souri. A contrario, à l’épreuve de la réalité, c’est l’appréciation des clients et la possibilité d’exploiter leurs compétences qui apportent aux indépendants leurs plus grandes satisfactions. Info : www.acerta.be ESP A CE MEMBRE Cet espace est le vôtre Votre entreprise est membre de BECI ? Vous désirez parler de votre activité ? Vous avez une info à diffuser ? Envoyez-nous un communiqué, nous le publierons gratuitement* ! Pour tout renseignement : er@beci.be. *à concurrence de l’espace disponible

NEWS DIGEST ESP A CE MEMBRE « Nous utilisons l’épargne de nos clients dans le but de favoriser les changements positifs dans l’économie et la société. La demande de crédits est forte dans les secteurs des énergies renouvelables, des logements passifs et basse énergie, des soins de santé, de l’économie sociale et de la culture. À la fin 2016, notre encours de crédits durables se chiffrait à 1,2 milliard d’euros au niveau belge », précise Thomas Van Craen (en photo), directeur de la banque Triodos en Belgique La banque Triodos n’est pas cotée en bourse et confie ses actions à la fondation néerlandaise Stichting Administratiekantoor Aandelen Triodos Bank (SAAT) qui, pour chaque action, émet un certificat d’action destiné aux investisseurs. Ces certificats sont similaires à des actions, y compris en matière de dividende, et ont, eux aussi, une durée de vie illimitée. La SAAT conserve cependant le droit de vote lié aux actions afin de protéger l’identité et de préserver la continuité de la banque. Les certificats d’actions Triodos ne sont pas cotés. La valeur de l’action est déterminée sur la base des fonds propres de la banque, indépendamment de toute spéculation ou projection pour l’avenir. Info : www.triodos.be FI Engineering : vos projets sont nos défis ! Assistance à la maitrise d’ouvrage : due diligence, études de faisabilité, budgétisation, organisation d’appels d’offres, assistance à la sélection des entreprises, project management, expertises techniques, contrôle de la maintenance. Bureau d’études en technique spéciales : études, dimensionnement, réalisation des plans, rédaction des cahiers des charges, suivi de l’exécution des travaux, tests de bon fonctionnement des installations, agréation provisoire et définitive. Assistance technique : mise à disposition de consultants spécialisés, ingénieurs, architectes, projeteurs, dessinateurs,… Certification PEB, coordination sécurité santé, expertises. Brigitte Iderb Av. de Tervuren 55, 1040 Bruxelles Tél. 02 344 00 74 fi@fi-engineering.be www.fi-engineering.be COMMERCE A CEDER , A LOUER OU A VENDRE? FAITES APPEL A L’ EXPERTISE DE BUREAU GERARD BY STRUCTURA.BIZ, EXPERT DANS L’IMMOBILIER COMMERCIAL DEPUIS 1932. 02/513.77.00 - info@bureau-gerard.com - www.structura.biz BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 9

NEWS BECI ONLINE Social Media L’idée d’une taxe kilométrique intelligente, combinée à un budget mobilité au lieu de la voiture de société, commence à faire son chemin. Désormais, elle est aussi défendue par la FEB. Beci organisait en septembre son 6e Green Afterwork, chez Droh!me. L’événement a fait l’objet d’une retransmission en direct sur facebook, avec interviews et images d’ambiance réalisées par l’agence VO. Voir aussi photos, p. 60. #BECImember : À la fois club d’affaires, point de rencontre économique et politique, lieu de prestige au cœur de Bruxelles, le Cercle de Lorraine a désormais rejoint les membres de Beci. 1.500 Formation vente et marketing chez Beci : l’année dernière, 1.500 personnes ont suivi les formations de la Chambre de Commerce de Bruxelles. Des formations pratiques et interactives, données par des professionnels pour des professionnels. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 10 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter de septembre Les extraits de la Banque Carrefour des Entreprises étaient jusqu’à présent disponibles en français, néerlandais et allemand ; pour toute autre langue, l’entreprise devait traduire ellemême et faire certifier la traduction. Depuis peu, ces extraits sont aussi disponibles en anglais – de quoi simplifier vos relations internationales. Info : Jocelyne Hincq, jh@beci.be. Lorsque vous approchez un nouveau prospect étranger, il est utile de vous renseigner sur son existence réelle, ainsi que sa santé financière. Retrouvez la liste des sites web officiels de neuf pays, regroupant les informations fiables dont vous avez besoin sur la situation administrative, juridique et financière des entreprises étrangères. Info : Jean-Philippe Mergen, jpm@beci.be. Mentions légales, conditions générales de vente, droit de rétractation… Êtes-vous bien sûr de respecter la législation sur le commerce électronique ? Pas seulement pour vous mettre en ordre, mais aussi pour inspirer confiance aux clients. Beci fera le point sur les obligations de l’e-commerce, dans un langage non-juridique, lors d’une formation le 26 octobre. Info : Émilie Lessire, ele@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 11

THINK TANK L’INVITÉ Philippe Close : « Je veux un Bruxelles qui va gagner ! » Il a la pêche, le sourire, l’amabilité, les idées, et il parvient à transmettre tout cela dans une parole inspirée. Pour une ville qui a trop souvent manqué d’ambition et dont les maîtres, alternance de Quick & Flupke folkloriques et des Rois-Soleils distants, n’ont jamais vraiment réussi à présenter l’image qu’elle mérite, c’est une bonne nouvelle. Interview par Didier Dekyeser Bruxelles Métropole : En quoi serez-vous un bourgmestre socialiste ? Le pragmatisme lié à la fonction n’efface-t-il pas les divergences idéologiques ? Philippe Close : Comme me le disait récemment Alain Juppé, maire de Bordeaux, « Il n’y a pas des tramways de gauche et des tramways de droite » ; mais en matière de politiques publiques, oui. La mienne sera éminemment sociale, dans le sens où j’entends intégrer tous les courants dans mon action et faire réussir un projet de ville coproduit par tous. Ma première réforme d’envergure en tant que bourgmestre a porté sur la gouvernance : elle s’est faite avec les huit autres formations politiques. Il était dans l’intérêt de tous d’envoyer un signal clair aux électeurs… Sans aucun doute, mais cela ne rendait pas la méthode indispensable. Pour moi, une ville, ça se coproduit et ce sera sans doute le mot-clé de ma législature. Je souhaite coproduire, avec les divers représentants que les électeurs ont choisi, et avec les Bruxellois eux-mêmes, une ville qui offre une administration irréprochable et efficace, qui propose à tous des services publics de qualité et proches (pas plus de dix minutes de trajet pour une école, une crèche, un hôpital…), qui ose vanter ses atouts et se projette dans l’avenir. Coproduire, c’est discuter. M. Mayeur est passé en force avec son projet de piétonnier : avait-il tort ? À Bruxelles, on s’enlise toujours dès qu’il s’agit d’un projet constructif – voyez le tunnel Meiser ou la passerelle pour tram de Tour et Taxis. 12 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 L’aboutissement d’un projet attend parfois – souvent – plusieurs années, en effet ; sept ans en moyenne ! Mais une concertation plus organisée peut raccourcir significativement les délais. Il ne s’agit pas non plus d’être en concertation permanente. De nombreux quartiers ont été rénovés et une classe moyenne y jouxte maintenant une population parfois très pauvre ; des start-up éclosent rue de la Loi quand des jeunes sans qualification végètent dans le bas du pentagone ; économiquement, urbanistiquement, socio- démographiquement…, Bruxelles est un feu d’artifice. Comment cela se gère-t-il ? Des quartiers très bien rénovés attirent de nouveaux habitants ; beaucoup d’expats, français notamment, qui viennent s’installer au centre attirés par l’ambiance de Bruxelles et la qualité des services. Une part croissante des 100.000 étudiants que compte la Région afflue chez nous ; l’explosion démographique est particulièrement sensible dans notre vaste commune qui compte près de 180.000 habitants – chiffre proche du pic historique du début du siècle. Il est vrai aussi que c’est la commune de la Région où la diversité des profils socio-économique est la plus importante. Tout cela pose, notamment, l’enjeu redoutable de l’adaptation de notre offre globale de service public, qui doit rencontrer des demandes très diverses. Mais cette diversité, cette vitalité, c’est une chance inouïe ! D’abord, elle n’est pas le fruit du hasard : si on compte aujourd’hui 182 nationalités sur notre sol, 1500 organismes internationaux présents, des centres de décision majeurs comme l’UE et l’Otan, c’est parce que Bruxelles est un hub naturel grâce à sa position géographique, mais aussi grâce à l’esprit bruxellois qui est ouvert à cette fonction. Bruxelles, c’est sans doute la ville la plus internationale du monde, c’est une ville-monde, en fait ! Normal donc qu’elle soit diverse, cosmopolite, remuante. © Reporters

Structure des principales recettes ordinaires Bruxelles a un budget considérable. Quels en sont les grands postes ? Quel acteur économique favorable aux entreprises êtes-vous ? Le budget de la ville est de 770 millions d’euros, 1,5 milliard si l’on y ajoute la police, le CPAS, les logements sociaux, nos quatre hôpitaux... Nous occupons plus de 20.000 personnes, accueillons 45.000 étudiants, etc. Bref, une très, très grosse entreprise ! En matière économique, faut-il rappeler que nous sommes au centre de la Région qui a le plus grand impact sur la puissance économique du pays ? Je suis conscient de cette force et je compte m’appuyer sur les très nombreuses entreprises que nous accueillons sur notre territoire. Sans oublier nos commerçants, dont certains font partie de notre patrimoine, comme Wittamer par exemple, à qui j’ai eu le plaisir de prêter la grande salle gothique pour organiser la réception de ses 100 ans d’existence. En matière de projets économiques, j’aime beaucoup celui de la Cité des Médias que la Région porte au pôle Reyers car je le trouve très pertinent : il est porteur (superbe liaison avec le tax shelter), il va participer à créer l’image d’une ville où est promue l’excellence, il est basé sur des compétences que nous maîtrisons grâce à nos talents et notre enseignement, etc. Pour la Ville de Bruxelles, j’imaginerais volontiers un « pôle santé », Les recettes issues des additionnels au précompte immobilier (PRI) représentent une source importante de revenus pour la commune (30 % des recettes). La Ville de Bruxelles est la commune où le rendement du PRI par habitant est le plus élevé de la Région, et ce grâce à une assiette fiscale importante liée à la présence de nombreux bureaux sur son territoire (et d’un taux des additionnels au PRI supérieur à la moyenne des 19 communes bruxelloises). À l’inverse, le rendement de l’impôt des personnes physiques (IPP) par habitant est inférieur à la moyenne des communes bruxelloises (en lien avec la situation socioéconomique des habitants et un taux inférieur à la moyenne des 19 communes). La part des recettes issues des « autres taxes et subventions », qui reprennent des transferts des autres niveaux de pouvoir vers la Ville de Bruxelles, est particulièrement importante (36 % des recettes), en lien avec les fonctions liées au statut de capitale de la commune. Source: IBSA tant nos médecins et hôpitaux sont renommés, ici et à l’étranger. Bruxelles, Capitale de la Santé, ça aurait de la gueule ! Non qu’il faille faire la publicité d’un hôpital, mais il y a une notoriété à répandre, par exemple pour booster l’événementiel médical que sont les grands congrès. J’y réfléchis. Il y a aussi le luxe « made in Belgium » : quand on pense qu’on accueille sur notre territoire des Degand, des Marcolini, des Scabal, des Delvaux… C’est exceptionnel ! Et sous-communiqué, hélas… Le tourisme est bien sûr une source de revenus qui peut s’accroître encore. On est en hausse de 10 % cette année, on renoue avec les chiffres de 2015 ! En fait, je veux souligner qu’il faut tabler sur une économie différentielle. La mutation des villes est inéluctable. Ne pleurons pas une industrie lourde qui ne reviendra pas, certainement pas dans nos murs. En matière de tourisme, vous souhaitez faire du bâtiment de la Bourse un espace dédié aux spécialités bruxelloises : bière, gaufre, chocolat, que l’on connaît dans le monde entier mais qui ne sont pratiquement pas supportées chez nous. Toutefois, le projet est critiqué. L’est-il pour de bonnes raisons ? Est-ce parce que le thème paraît trop populaire, trop terre à terre ? Un étranger qui vous sait de Bruxelles va immédiatement évoquer notre chocolat ou nos bières : ça, c’est un argument significatif ! À titre de comparaison, il y a moins de 8 bières en Irlande contre plus de 8.000 chez nous, à tel point que la culture de la bière en Belgique a été inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco ! Bruxelles est un terroir exceptionnel en la matière. Pourquoi dès lors se passer d’utiliser cette force de frappe ? Comment se distinguer ? En étant le moins cher ou en étant le meilleur, dit le concept marketing ; on est les meilleurs là, profitons-en. Sachez que ce projet a été retenu comme projet Feder et reçoit donc le soutien de l’Europe ; celui de la Région aussi, bien sûr. Cette réticence est très bruxelloise : ne pas être assez fier de ce que l’on fait… Il est amusant de voir que nous débordons d’atouts dont la notoriété ne nous apparaît que quand elle nous revient par écho. C’est le cas des soins de santé, que nous évoquions : chez nous, la plus haute sommité médicale peut soigner le quidam de la rue à la consultation publique, et l’instant d’après, exactement de la même manière, la star venue du bout du monde pour bénéficier de ses conseils. Ici, on pense que c’est normal et partout pareil. Mais l’expat qui peut en profiter, lui il n’en croit pas ses yeux ! Moi, je veux un Bruxelles qui va gagner, qui ne s’excuse plus de ses success stories, qui les valorise et qui prenne son destin en main. On a de bonnes cartes ; il faut entamer la partie. ● BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 13 © Reporters

THINK TANK POUR OU CONTRE L’objectif mixité dans le décret inscription ? Le préalable est largement partagé : la transparence amenée par les décrets inscription est appréciée, tandis que les critères de départage géographiques du dernier décret sont jugés contre-productifs. La question reste par contre entière, quant à savoir s’il serait pertinent de garder ou non l’objectif mixité à l’intérieur d’un futur décret inscription. Ophélie Delarouzée Étienne Michel, directeur général du SeGEC (Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique) Il est sans doute possible de faire mieux, mais l’histoire montre qu’il est possible de faire moins bien. Le vrai défi est de créer des places dans les écoles, car le décret inscription ne sort ses effets que lorsqu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande. Il définit des critères de départage. Il y a eu le principe du « premier arrivé, premier servi », qui a créé les files ; le tirage au sort du « décret loto » et l’émergence de critères de proximité – mais, quand il n’y a pas de mixité sociale dans les quartiers, cela a des effets pervers, jusqu’à impulser une augmentation des prix de l’immobilier autour des bonnes écoles. À l’intérieur du décret actuel, il y a un équilibre entre ces critères géographiques, qui fonctionnent à rebours de la mixité, et la priorité accordée aux élèves qui viennent d’écoles à indice socio-économique faible. Se contenter de retirer cette priorité produirait moins de mixité demain qu’aujourd’hui. Cette disposition ne peut être reconsidérée que dans le cadre d’une révision plus large. Cela dit, les grands processus de segmentation entre écoles se développent surtout à partir du secondaire. Les parents prennent en général une école fondamentale près de chez eux et le choix ne se pose vraiment qu’à l’entrée en secondaire, quand l’enfant peut se déplacer seul et que les écoles ont des visages plus différenciés. Dans la perspective d’un tronc commun jusque 15 ans, rebattre les cartes à 12 ans avec un décret inscription est assez contre-intuitif. Quant à remplacer les critères géographiques par des critères pédagogiques, qu’estce que cela veut dire concrètement ? Le principe fondamental de libre choix des parents est déjà un critère pédagogique, puisqu’ils choisissent l’école en fonction de son projet pédagogique et des besoins de leur enfant tels qu’ils les évaluent. J’attends que chacun sorte un peu du bois pour y voir plus clair. Un débat sur les critères pédagogiques pourrait s’ouvrir en lien avec le tronc commun du pacte d’excellence. 14 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Roberto Galluccio, administrateur délégué du CPEONS (Conseil des Pouvoirs organisateurs de l’Enseignement Officiel Neutre Subventionné) On ne fait pas la mixité en travaillant uniquement sur la première année d’un premier degré et en proposant de monter jusqu’à 20 % le pourcentage d’élèves issus d’écoles à indice socio-économique faible. On constate que les établissements qui, théoriquement, devraient accueillir ces 20 % sont peu nombreux parmi les écoles qui ont les listes d’attente les plus importantes. Et, quand un établissement qui pratique une culture d’école tout à fait traditionnelle, et qui a ses propres stratégies, reçoit un public minoritaire qu’il appréhende très mal, il s’en débarrasse très vite. Donc, pour la première année, on montre des chiffres de mixité où, effectivement, on a un certain pourcentage – mais jamais énorme – dans les écoles qui n’ont habituellement pas ce genre de public, et cela donne l’illusion qu’on joue la mixité. Ce critère a été ajouté à la troisième mouture du décret inscription pour permettre à un public fragilisé, issu de certains quartiers à Bruxelles, d’avoir l’opportunité de s’inscrire dans des écoles qui ont une meilleure image au niveau de la réussite, mais malheureusement les établissements ne jouent pas vraiment le jeu. On maintient ce qu’on appelle en Flandre les écoles dites « blanches » et les écoles dites « noires ». On a de très bonnes écoles et de très mauvaises, et les publics ne se mélangent pas. Si on veut arriver à une plus grande mixité, ce qui est quand même un des buts poursuivis par le Pacte d’Excellence, il faut travailler véritablement sur cet aspect-là et pas uniquement injecter un élément dans un décret, ce qui ne touche qu’une petite partie du public. Il faut établir des mesures pour faire en sorte que la mixité soit garantie dès la première maternelle, et donc par des mesures extérieures au décret inscription. Ou bien on joue sur l’ensemble de l’enseignement en Communauté française avec la volonté de créer une réelle mixité, ou alors on continue à créer l’illusion comme on le fait pour le moment. © Reporters

Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit. s’occupe de tous vos recrutements de A à Z. Quand un haut lieu de la gastronomie à Bruxelles fait appel à Select Actiris pour le recrutement de l’ensemble de son personnel, le chef peut se concentrer sur son cœur de métier, sa cuisine raffinée. Témoignage Rencontre avec Matthias Van Eenoo, chef franco-belge ayant exercé ses talents auprès de grandes maisons étoilées en France, qui, depuis cet été, excelle aux commandes du prestigieux restaurant BRUGMANN. Racontez-nous comment se sont passés les premiers contacts avec Select Actiris ? Quelques semaines avant l’ouverture du restaurant BRUGMANN nous étions à la recherche d’une vingtaine d’employés aussi bien en cuisine qu’en salle ou encore à l’administratif, nous nous sommes tournés vers des professionnels du recrutement. La solution Actiris s’est rapidement imposée à nous et nous en sommes jusqu’à aujourd’hui pleinement satisfaits. Combien d’engagements Actiris vous a-t-il permis de réaliser ? Pour quels postes ? Actiris nous a permis d’embaucher d’abord en CDD puis en CDI une dizaine de personnes en cuisine, une dizaine en salle ainsi qu’une personne à l’administratif, soit au total une vingtaine de personnes : Maitre d’hôtel, chef de rang, commis, cuisinier, femme de ménage, plongeurs… Pourquoi signer une convention de collaboration Actiris ? Etant satisfaits des premiers recrutements et compte tenu du turn-over inhérent au secteur Horeca, nous avons régulièrement besoin des services d’Actiris en qui nous avons toute confiance. Est-ce que vous feriez encore appel à Actiris pour vos prochains recrutements ? Oui bien sûr ! C’est la raison pour laquelle nous avons signé cette convention de collaboration qui nous lie à long terme. Que diriez-vous du service sur mesure, Actiris a-t-il été à l’écoute de vos attentes ? Effectivement le service sur mesure est très efficace chez Actiris, nous avons des conseillers personnalisés, Madame Lefort et Monsieur Depaus, avec lesquels nous avons vraiment tissé une relation professionnelle de confiance et de respect mutuel. Nous apprécions particulièrement leur sens de l’écoute et leur réactivité à toutes nos demandes. Recommanderiez-vous à un autre employeur de faire appel à Actiris pour ses recrutements ? Bien entendu ! C’est la solution la plus efficace car un gros travail de présélection est effectué par Actiris en amont. Avenue Brugmann 52-54, 1190 Bruxelles, www.brugmann.com Vous aussi vous souhaitez tester le jobdating ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Actiris change l’avenir de votre entreprise : www.actiris.be Avec le soutien du Fonds social européen

THINK TANK Stationnement : stop au racket organisé par certaines communes ! Alors que la Région entend promouvoir l’emploi à Bruxelles, les problèmes récurrents de mobilité et le véritable racket organisé via les places de stationnement incitent plutôt à quitter la Région. Pourquoi iriez-vous faire vos achats dans un centre commercial, si votre stationnement vous coûte déjà 50 euros ? Ne paye-t-on pas déjà suffisamment pour utiliser sa voiture chaque fois que c’est indispensable ? Prenons le cas de Woluwe-Saint-Lambert, où le mécontentement gronde. Nombre de places de stationnement : 13.984. Nombre de places en zone verte, donc libres et non réglementées : 272. Nombre de places en zone bleue : 8.807. En d’autres termes, cela revient à moins de 2 % de places libres et quasiment 63 % en zone bleue à WSL. Sur l’ensemble de la Région bruxelloise, les places en zone verte représentent 31,07 % du total et celles en zone bleue 30,67 %. Conclusions ? Woluwe-Saint-Lambert se finance sur le dos des entreprises et au détriment des objectifs régionaux d’attractivité économique et d’emploi. Comment ? Par l’application de tarifs non justifiés à des barèmes, qui plus est, nettement supérieurs à ceux recommandés par la Région. En réalité, à Woluwe-Saint-Lambert, le péage urbain existe déjà. La commune l’a instauré via le stationnement des riverains non électeurs (les entreprises). Explications. À WSL, rien ne justifie la zone bleue dans bon nombre de rues où il n’y a ni proximité de métro, ni commerces. La zone bleue (63 %) est instaurée dans une logique de péage urbain. Plutôt que de faire payer en fonction du nombre de places de stationnement utilisées par une entreprise, WSL fait payer en fonction du nombre d’utilisateurs différents. En fait, c’est comme devoir payer chaque mois votre place de parking 30 fois plus cher parce que, chaque jour, un utilisateur différent va l’occuper. Bref, une belle arnaque. De toute façon, les entreprises ne votent pas aux communales. Et puis, si elles ne sont pas contentes, elles n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs ! B. Russel 18.10.2017 | C er cle de L or r aine MISSION IMPOSSIBLE? GOUVERNANCE A BRUXELLES Que faire pour améliorer la gestion de Bruxelles ? Qu’attendent les entrepreneurs ? Quelles sont les 5 actions prioritaires à mener ? Avec vous et avec nos invités, nous tenterons de répondre à ces questions d’une brûlante actualité. Info et inscription | +32 2 643 78 13 (Caroline Coutelier) | e-mail events@beci.be 16 BECI - Bruxelles métropole - octobr Trop is te veel

Vous êtes un entrepreneur. Un indépendant, un manager, un coach. Vous voyez des opportunités là où d’autres voient des obstacles. Vous savez repérer les talents et les motiver mieux que personne. Vous savez aussi ce que travailler dur signifi e. Tout comme mordre la poussière. Mais plus encore, vous savez vous relever, persévérer et vous donner à 100% dans la poursuite de vos projets ! Et plus que quiconque, nous sommes fans de votre ambition ! Laissez-nous écarter les obstacles sur votre route. Laissez-nous vous aider à entreprendre. Entreprendre avec les entrepreneurs SMARTSTART COMPASS PAY’N PEOPLE PLUS EasIT FUTURE GENERATIONS partena-professional.be

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INTERNATIONAL BREXIT La Chambre de Commerce de Londres veut collaborer avec les villes d’Europe Le 29 mars dernier, le Royaume-Uni a officiellement lancé la procédure de sortie de l’Union européenne. Celle-ci devrait être terminée en avril 2019. Beaucoup de questions se posent sur l’avenir économique des Britanniques et des Européens. Colin Stanbridge, le président de la Chambre de Commerce de Londres, est inquiet mais optimiste. Julien Ide A u mois d’avril, la Chambre de Commerce de Londres organisait un sommet avec des chefs d’entreprise européens et les principales chambres de commerce métropolitaines du vieux continent, dont Beci. Les différentes parties se sont engagées à travailler ensemble dans l’ère post-Brexit. De son côté, le gouvernement de Theresa May semble vouloir la fin de la libre circulation des travailleurs entre l’UE et la Grande-Bretagne. Colin Stanbridge, président de la Chambre de Commerce de Londres, s’en inquiète mais reste globalement confiant par rapport aux conséquences économiques du Brexit. Il insiste sur l’importance des échanges et des accords commerciaux entre l’UE et le RU. Quel est votre état d’esprit actuel par rapport au Brexit ? « Je tiens d’abord à rappeler qu’à Londres, 60 % de la population a voté contre le Brexit. Beaucoup d’entre nous pensent que c’est une mauvaise chose de quitter l’UE. Mais la procédure est lancée et nous n’avons pas le choix. Je suis par contre très confiant quant aux entreprises londoniennes. Nous avons plus d’emplois que nous n’en avons jamais eu. Il n’y a pas de réelle inquiétude que le RU soit sévèrement touché par le Brexit. Globalement, je ne suis pas inquiet car je suis persuadé que nous continuerons à faire du business avec les pays de l’UE. » Que pensez-vous de la libre circulation des travailleurs ? « Il est très important que l’UE et le RU trouvent de bons accords pour les citoyens européens travaillant au RU et inversement, les citoyens britanniques travaillant dans l’UE. Cela inquiète beaucoup d’entreprises. Le plus important est que les citoyens européens et britanniques puissent se déplacer en Europe sans trop perdre de temps dans les aéroports et aux frontières. Nous ne voudrions pas que les travailleurs européens quittent le territoire. C’est pourquoi les accords sur les frontières doivent être réglés au plus vite. » Êtes-vous personnellement inquiet des négociations entre le RU et l’UE ? « Oui, bien sûr. Mais lors du sommet avec les Chambres de Commerce étrangères, tous les participants ont montré une volonté forte de collaborer pour le bien de tous, et de respecter une période de transition économique, plus que nécessaire. Je reste donc relativement optimiste. Beaucoup de personnes pensent ici que, quoi qu’il se passe, le RU resColin Stanbridge, président de la Chambre de Commerce de Londres. tera un énorme marché pour les entreprises belges, françaises, italiennes, allemandes… Toutes les parties doivent donc faire preuve d’une grande flexibilité. C’est dans l’intérêt de chacun. L’UE et le RU sont de très gros marchés. Si l’économie britannique souffre, toute l’économie européenne souffrira aussi. Nous devons donc absolument collaborer et être solidaires. » Le rôle des Chambres de Commerce est donc primordial… « Exactement. Toutes les Chambres de Commerce européennes et britanniques ont une grande responsabilité. Car toutes ces organisations soutiennent le business de leurs membres. Elles doivent convaincre les politiques que le business doit continuer de fonctionner. Le plus important est de maintenir de fortes relations commerciales entre l’UE et le RU. Par ailleurs, nous collaborons avec des villes de partout dans le monde depuis des décennies. Nous allons bien sûr continuer. Nous faisons partie d’un réseau mondial. Nous sommes extrêmement bien placés pour anticiper les questions économiques relatives au Brexit. Nos entreprises continuent à faire et rechercher du business en dehors de l’Europe, et aussi dans les pays émergents. Mais l’UE restera un marché énorme pour nous dans les prochaines années. Il est important que les grandes métropoles collaborent pour le commerce et le business. Ce sera de plus en plus important dans les 10 ou 20 prochaines années. Avec les crises financières, il est important de montrer des valeurs communes. » ● BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 19 D.R.

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK L’innovation comme moyen d’internationalisation et de compétitivité Le principal souci de tout entrepreneur est de s’assurer que son entreprise reste rentable, puisse compter sur une croissance saine et soit capable de relever le défi – presque quotidien – de la compétitive sur son marché direct et indirect, quel que soit le domaine d’activité. P lusieurs études menées au niveau européen ont démontré que l’innovation joue un rôle important dans la réponse à apporter à ces questionnements, afin de favoriser un développement de long terme, ouvert autant que possible à des opportunités économiques qui se trouvent au-delà du marché géographique de proximité. Un lien clair donc entre innovation et internationalisation de l’activité d’une entreprise. Une « croyance » assez diffusée pousse souvent à considérer qu’on puisse parler d’innovation que si celle-ci est technique ou technologique, voire si elle découle exclusivement d’activités de recherche et développement. Si ces dernières ont une importance indéniable, il reste qu’à côté d’une innovation de produit qui se repose sur la technologie du produit même, une entreprise peut être innovante à plusieurs niveaux. Que ce soit dans sa manière de concevoir et offrir ses services à ses clients (par exemple via l’introduction d’une nouvelle option, voire un service totalement nouveau offrant la création d’un nouveau marché) ; dans ses processus, en imaginant l’introduction d’un tout nouveau processus de production ; dans l’organisationnel, avec un modèle totalement nouveau ; ou encore dans son business model, en passant par exemple d’un canal de distribution traditionnel à une vente faite exclusivement on-line Afin de soutenir et accompagner les PME bruxelloises dans leur processus de croissance et d’internationalisation, le consortium Enterprise Europe Brussels (EEB) offre depuis trois ans – via l’entité impulse.brussels – des services personnalisés qui permettent de tirer le meilleur parti des activités d’innovation. Pas besoin donc de penser innovation comme résultat unique d’un développement technologique, pour autant que la PME innovante s’inscrive dans les cas de figure illustrés en haut et qu’elle remplisse les critères suivants : avoir son siège social à Bruxelles ; avoir au moins un produit / service / business model innovant sur le marché ; avoir un minimum de 10 employés ; être ouverte à recevoir un soutien externe pour maximiser le potentiel de ses activités d’innovation afin de stimuler davantage sa croissance. Le dernier point ouvre la voie à une simple question : pourquoi faire appel à ces services, réservés à un nombre limité de PME (10 pour l’année 2017), passées par un processus de sélection et formellement engagées à la mise en œuvre des actions concrètes résultant d’une évaluation de la PME par les conseillers EEB auprès d’impulse ? 20 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 Barbara Andreani Un accompagnement personnalisé finalisé à l’analyse de la gestion de l’innovation dans une entreprise permet de : ➜ faire le point sur le positionnement actuel de l’entreprise et où elle veut être à l’avenir ; ➜ identifier ses force et ses faiblesses ; ➜ établir la façon dont l’entreprise est orientée vers l’innovation ; ➜ faire grandir ses capacités d’innovation ; ➜ devenir plus compétitive ; ➜ prendre des décisions en fonction des faits et des domaines prioritaires d’amélioration ; ➜ défier la vision et les objectifs de la PME ; ➜ maximiser l’impact généré par les activités d’innovation et augmenter la croissance de l’entreprise. Le résultat du diagnostic permettra aux conseillers EEB – certifiés par la Commission européenne, formés régulièrement et au service exclusif de chaque bénéficiaire – de vous accompagner au mieux sur le chemin de l’internationalisation en exploitant un effet de levier complémentaire à votre stratégie actuelle. Intéressés à poser la candidature de votre PME ? Prenez contact à l’aide du formulaire suivant : http://www.flexmail.eu/f-c76cfe5c43acdf24 ● Info : Barbara Andreani, Enterprise Europe Brussels Coordinator ; tél. +32 2 422 00 38, ban@impulse.brussels. www.brusselsnetwork.be. © Thinsktock

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KBC Brussels Mediservice à l’écoute des stéthoscopes La métropole bruxelloise totalise 23 hôpitaux et quelque 8.400 professionnels de la santé en profession libérale. Ils sont médecins généralistes ou spécialistes, dentistes, pharmaciens, kinésithérapeutes, psychologues... La ville compte aussi plusieurs facultés de médecine. Elles représentent un nombre considérable d’étudiants et/ou de stagiaires. Il y a un an, KBC Brussels élaborait une approche à la carte de ce groupecible dans son ensemble. « Ces professionnels manquent souvent d’expertise en finances et assurances. Leur agenda surchargé les empêche de s’informer. Ils souhaitent donc l’assistance de spécialistes », explique Mylène Van Lysebeth, Medical Professions Manager chez KBC Brussels. C’est pour seconder les professions libérales médicales que KBC Brussels a créé une équipe enthousiaste d’une dizaine de chargés de relations, dûment formés. « Chaque client a un interlocuteur unique pour tous ses besoins professionnels et/ ou privés en matière bancaire ou d’assurances. Quelles que soient les questions – cartes de paiement, achat d’un premier bien immobilier, investissement en équipements professionnels ou l’élaboration et la gestion d’un patrimoine – le chargé de relations y répondra. Il saura aussi se montrer flexible. Les professions libérales sont sollicitées ; nous n’hésitons donc pas à prévoir une entrevue en soirée ou un samedi », confie Mylène Van Lysebeth. « Pour une gestion financière efficace, nous proposons notamment les plates-formes numériques KBC Brussels Touch & Mobile et KBC Brussels Live, que les clients peuvent appeler jusqu’à 22 h chaque jour, et le samedi jusqu’à 17 h. Idéales pour des demandes urgentes, des conseils en investissement ou des renseignements sur un emprunt. » « Grâce à la formation continue, nos chargés de relations suivent l'évolution du secteur médical, dont la réglementation change sans cesse. La qualité du dialogue avec le client dépend de cette connaisse de l’actualité médicale. Nous devons nous projeter dans le monde des professionnels de la santé. Voilà pourquoi nous ouvrirons une agence KBC Brussels sur le site d'un hôpital bruxellois avant la fin 2017. Cela nous rapprochera encore du personnel médical. » La confiance comme socle de la relation KBC Brussels est très réceptive à la situation particulière des professions médicales. Mylène Van Lysebeth évoque par exemple la longueur des études. Certains professionnels décrochent leur diplôme à 30 ans ou plus. Avant cela, leurs revenus sont très limités. D’où l’importance des démarches en cours de formation, en prévision de l’avenir. Les médecins ont une carrière relativement courte. Ils doivent donc s’atteler en temps voulu à la planification patrimoniale et obtenir des conseils fiscaux pertinents. Qu'il s'agisse d'un médecin travaillant seul ou en association, d'un kinésithérapeute qui partage un cabinet avec des collègues ou qui travaille en clinique, il existe des solutions intéressantes pour chacun. Nous prenons le temps d’examiner cela pour eux, parce que ce temps, ils ne l’ont pas. » Mylene Van Lysebeth De nombreuses professions médicales se demandent comment bien s’assurer. « Un diagnostic erroné est toujours possible. L’assurance responsabilité civile est dès lors incontournable. La protection de la famille et du patrimoine n’a rien d’un luxe. Imaginez : vous êtes chirurgien, mais une maladie musculaire vous empêche d’opérer. Vous êtes mal pris, si vous n'avez pas d'assurance perte de revenus, mais des engagements importants envers votre banque... Une police d’assurance INAMI, une pension libre complémentaire pour indépendants et un engagement individuel de pension, voilà d’autres éléments importants en vue de préparer votre retraite. Le médecin qui se retire voit s’effondrer ses revenus, alors qu’il voudrait maintenir son niveau de vie. » Les clients réagissent positivement à l'approche sur mesure de KBC Brussels Mediservice, constate la Medical Professions Manager. Nous nous distinguons par la désignation d'un interlocuteur unique, qui assiste le client tout au long de sa vie, des études jusqu’à la retraite. Nous instaurons une relation de confiance comparable à celle qui existe entre le médecin et son patient. Savoir qu'un coup de fil suffit pour chercher des solutions à des problèmes parfois complexes, c’est rassurant. »

Startech Days 2016 : championnat de Belgique des métiers techniques te manuels. ENSEIGNEMENT & FORMATION Métiers en pénurie : les chantiers d’Actiris et de Bruxelles Formation Actiris et Bruxelles Formation s’attellent à la tâche des métiers en pénurie, en mettant ensemble en œuvre des grands chantiers porteurs d’emplois. Ils appellent aussi à des partenariats plus larges avec les associations, les entreprises et les fédérations sectorielles. L a liste des fonctions critiques change peu d’année en année. Il s’agit des postes pour lesquels les employeurs peinent à embaucher, que ce soit en raison des conditions de travail, des horaires, du niveau de salaire, d’un turn-over important ou d’une insuffisance de candidats disposant des compétences requises. Sous ce dernier motif, l’administration parle plus spécifiquement de métiers en pénurie. Bruxelles Formation couvre en tout ou en partie 79 % des fonctions critiques, hormis celles accessibles sur diplôme universitaire. Si un chercheur d’emploi reprend des études dans un métier en pénurie, il bénéficiera du gel de la dégressivité de ses allocations de chômage. Actiris et Bruxelles Formation développent ainsi, main dans la main, des réponses à ces problèmes de recrutement. L’introduction fin juin d’une partie commune dans leurs nouveaux contrats de gestion respectifs traduit un rapprochement structurel déjà avancé. « Il y a trois chantiers qui relèvent tous d’un partenariat plus grand avec Bruxelles Formation et avec le VDAB Brussel, mais qui nécessitent aussi la collaboration du secteur privé », avance Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris. La sélection s’allie à la formation Le premier chantier consiste à développer Select Actiris. L’employeur qui envoie une offre d’emploi reçoit une appréciation de sa satisfaction dans les 48 heures et un maximum de six candidats lui est proposé dans les dix jours ouvrables. Le nombre d’entreprises faisant appel à ce service de sélection a plus que triplé ces quatre dernières années. Cet essor s’imprègne dans la quantité d’offres d’emploi, qui a grossi de 4.000 à 12.000 par an. Grégor Chapelle encourage à prolonger l’envolée : « Il Ophélie Delarouzée est assez dommage que beaucoup d’employeurs aient payé nos services dans leurs impôts, mais ne viennent pas les chercher. » Dans le cas de métiers en pénurie pour lesquels Select Actiris ne trouve aucun candidat, il est possible de mettre sur pied un programme de formation spécifique à la fonction recherchée, lorsque la taille de l’entreprise est suffisante à absorber l’ensemble des stagiaires 12 à 18 mois plus tard. Olivia P’tito, directrice générale de Bruxelles Formation, fait valoir qu’il est co-construit avec l’employeur de manière à ce que les aptitudes développées soient taillées sur mesure aux responsabilités du poste : « Plus on pourra être le réceptacle des besoins des entreprises, mieux on pourra y répondre. Les entreprises ne pourront plus dire systématiquement qu’elles ne trouvent pas de personnel qualifié à Bruxelles. Avant qu’elles en arrivent à dire cela, on peut regarder ce qu’il est possible de faire ensemble. » Des incitants pour la FPI en entreprise La Formation Professionnelle Individuelle en entreprise (FPI) se découpe en un stage de 1 à 6 mois, où l’employeur ne paie que la différence entre le futur salaire et l’allocation de chômage, et une période au moins équivalente sous contrat. « La FPI en entreprise, qui est sous-utilisée, va développer de nouveaux avantages en termes de baisse des cotisations sociales », fait remarquer Grégor Chapelle. « Le tapis rouge est déroulé par la collectivité pour permettre aux employeurs de trouver la bonne personne et nous leur proposons de faire les sélections. » La réforme des aides à l’emploi, entrée en vigueur au 1er octobre sous l’impulsion du ministre de l’Emploi DiBECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 23 © Reporters

TOPIC Olivia P’tito dier Gosuin, ouvre à une réduction de cotisations sociales allant jusqu’à 15.900 euros sur deux ans et demi. Une prime de 5.000 euros est encore octroyée pour les jeunes de moins de 30 ans non diplômés du secondaire. Olivia P’tito précise que l’objectif est d’atteindre 1.500 FPI en entreprise en 2018, contre 1.250 en 2016. Une Cité des Métiers en devenir La Cité des Métiers est en développement à la tour Astro à Saint-Josse-ten-Noode, qui abrite Actiris, Bruxelles Formation et le VDAB Brussel. Le partenariat s’étend aux acteurs de l’enseignement et aux fédérations sectorielles. « Le concept est de mettre l’usager au centre », souligne Grégor Chapelle. « C’est son projet professionnel qui prime dans un carrefour multipartenarial où les institutions s’effacent pour lui donner la meilleure information. » Pour les métiers en pénurie, il insiste sur le respect de la liberté de choix, au niveau de la formation comme de la profession : « Forcer les gens est le système le plus contre-productif au monde. C’est un gaspillage d’argent. » Olivia P’tito abonde dans son sens et explique la voie suivie : « On peut lutter contre les préjugés des chercheurs d’emploi, qui reproduisent souvent ce qu’ils voient autour d’eux. Le rôle de la future Cité des métiers est d’ouvrir le champ des possibles et de monter tous les chemins pour y arriver ». Si les dénominations « fonctions critiques » et « métiers en pénurie » laissent à penser que ce sont des emplois dont personne ne veut, Grégor Chapelle envisage de revoir les termes usités, considérant que parler de métiers d’avenir, à débouchés ou porteurs d’emplois serait plus enthousiasmant. Un observatoire pour la formation Outre ces grands chantiers opérationnels, l’Observatoire bruxellois de l’emploi deviendra celui de l’emploi et de la formation. Il fera l’inventaire des mesures d’emploi et des formations en Région bruxelloise et évaluera leurs taux de retour à l’emploi. Cela permettra de mieux cerner les métiers réellement en pénurie et de réorienter les moyens publics dans une logique d’efficacité. Actiris et Bruxelles Formation se déploient aussi autour de l’enseignement secondaire pour favoriser l’entrée sur le marché de l’emploi. « Le manque le plus criant, c’est le manque de places en stage », constate Grégor Chapelle. « Le gouvernement bruxellois nous a offert quelques équivalents temps plein pour qu’on puisse aller essayer de convaincre les employeurs de prendre en stage des jeunes de l’enseignement technique et professionnel et de la formation en alternance. » Le clivage entre général et qualifiant, d’un côté, et la difficulté à trouver des techniciens qualifiés de l’autre, pourraient être mis en balance. Le moindre intérêt des universitaires pour les professions d’ingénieurs est susceptible en ce sens de faire écho au manque de confiance des élèves du professionnel en leurs capacités de poursuivre un graduat technique, en électromécanique par exemple ou dans le secteur de la chimie. Bruxelles Formation, qui dispose de nombreuses formations dans ces métiers techniques, comme dans le domaine d’avenir de l’informatique, est en tout cas confrontée à ce frein qu’est la dévalorisation. « Les chercheurs d’emploi nous disent que la formation - outre les compétences techniques qu’elle leur a procurées - leur a surtout redonné confiance en eux, confiance aussi dans le fait de travailler en équipe », observe Olivia P’tito. « Je pense qu’il ne faut pas sous-estimer le caractère humain de la formation, ni l’importance du travail de remobilisation de nos formateurs avec des personnes peut-être trop souvent dévalorisées dans le monde scolaire ou par le biais de la vie. » Grégor Chapelle La part de l’entreprise Il y a des fonctions critiques sur lesquelles Actiris et Bruxelles Formation ont peu de prise, car elles relèvent plus de la concertation sociale entre employeurs et syndicats. C’est le cas de métiers comme infirmier, dont les salaires sont bas et la pénibilité élevée. Le travail au noir dans l’horeca et les travailleurs détachés dans la construction sont autant de pratiques qui découragent à s’orienter vers ces professions, selon Grégor Chapelle : « Face au dumping social, il est difficile de rendre un métier attractif. Quand les gens se projettent dans ces métiers lourds, ils se disent qu’ils auront des salaires tirés vers le bas ou qu’ils seront obligés de travailler au noir, et donc de se fermer la porte de la propriété et de la protection sociale. » Les efforts des services publics d’emploi et de formation ont gagné la confiance des employeurs, mais la marge de progression est grande, Actiris regroupant aujourd’hui 5.000 des 34.000 employeurs bruxellois. Le défi des prochaines années sera de propulser cette offre qualitative dans une phase opérationnelle plus massive. ● 24 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 © Reporters © Reporters

UN ÉTABLISSEMENT ACADÉMIQUE, VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES INDIVIDUS ET DE LA SOCIÉTÉ Depuis sa création, l’EPHEC fonde son cœur de métier, la pédagogie, sur sa volonté de proposer des formations résumées en 3P : P « Pratique », P « Professionnalisant », P « Proximité ». Dans un environnement professionnel en profonde mutation et une société à la recherche de nouveaux modèles, l’EPHEC travaille à l’employabilité de ses apprenants et assume ainsi pleinement son rôle sociétal. Grâce à sa pédagogie ouverte, entrepreneuriale et différenciée, attentive à la situation socio-économique et aux besoins spécifiques de chaque apprenant, elle veille à les outiller pour faciliter leur première transition vers le marché du travail ou leur réorientation professionnelle. L’EPHEC contribue à la formation des acteurs de changement qui construiront le monde de demain, tout en faisant vivre ses valeurs d’humanisme, de respect, d’équité, de responsabilisation et de proactivité. être créée en septembre 2016. Cette dernière a pour objectif prioritaire d’accompagner, de mettre en lumière et en réseau les étudiants et anciens diplômés à profil d’entrepreneur. Cet ancrage bruxellois permet également de collaborer plus aisément avec le tissu économique et de répondre à des problématiques posées par les entreprises locales. En marge de la nouvelle loi du 1er janvier 2017 fixant le statut social et fiscal de l’étudiant entrepreneur, la Haute École EPHEC a développé le statut académique d’étudiant-entrepreneur qui donne aux étudiants concernés la possibilité de concilier plus facilement leurs études et la création d’une entreprise. Par cette démarche, la Haute Ecole EPHEC s’inscrit dans un changement de mentalité en mettant l’accent sur un point essentiel : celui de pouvoir accepter l’échec, si tel est le cas, et de rebondir ensuite. EPHEC Formation Continue Outre ses activités orientées vers la formation de base au niveau supérieur économique et technique, l’EPHEC veut aussi promouvoir la formation permanente ou continuée. EPHEC ENTREPRENDRE L’esprit d’entreprendre fait partie de l’ADN de l’EPHEC, tant dans ses pratiques pédagogiques que dans les attitudes et compétences travaillées auprès des étudiants. En développant chez eux l’esprit d’entreprendre – mix de persévérance, de créativité, d’optimisme, d’esprit d’équipe et d’autonomie.-, les professeurs de l’EPHEC encouragent les étudiants à se mettre en projet notamment par le biais d’une formation professionnalisante qui met l’accent sur le sens des responsabilités, l’esprit d’équipe et la proactivité. EPHEC ENTREPRENDRE@BXL Par ailleurs, parmi les 4300 étudiants issus des programmes de bachelier de la Haute Ecole EPHEC (Comptabilité - Marketing – Commerce extérieur – Droit – e-Business – Technologie de l’Informatique – Automatique et Electromécanique), un grand nombre d’entre eux créent leur propre entreprise pendant ou à l’issue de leurs études à l’EPHEC. Grâce au subside de la Région Bruxelles-Capitale et aux partenariats avec JobYourself (Bruxelles Emergences) et Wikipreneurs, une Cellule EPHEC Entreprendre @BXL a pu EPHEC Formation Continue propose depuis deux décennies ses « Rendez-vous fiscaux », moments obligés de formation pour nombre de professionnels : comptables, experts-comptables, réviseurs d’entreprises, … Ces formations sont agréées par l’IEC, l’IPCF, l’IRE, … Des modules de formation dans le cadre du recyclage pour les intermédiaires en assurances, accrédités par la FSMA, sont également organisés. Dans le cadre du Lifelong Learning Programme, EPHEC Formation Continue propose depuis 2013 dans ses domaines d’excellence des formations pointues, courtes, pratiques et efficaces, accessibles, proches de son core business, centrées sur l’acquis de connaissances et de compétences nouvelles assurant la meilleure intégration et progression dans le monde professionnel. Les publics visés sont : les diplômés, les dirigeants de PME, les cadres moyens cherchant un perfectionnement. Ces formations font appel à une totale collaboration entre tous les départements de la Haute Ecole EPHEC et ceux de l’Ecole de Promotion Sociale. EPHEC Ecole de Promotion Sociale Cette formation pour adultes vise essentiellement à former des professionnels actifs dans le monde du travail. Dès lors, cet enseignement de Promotion sociale s’inscrit dans l’emploi du temps des apprenants et est prévu uniquement en soirées et en e-learning. Ces formations sont organisées sous forme modulaires permettant aux apprenants de développer un itinéraire à la carte et de perfectionner et de mettre à jour leurs connaissances dans des matières en évolution permanente telles que la T.V.A., le marketing digital, l’e-communication, EPHEC Av. K. Adenauer 3 • 1200 Bruxelles 02/772.65.75 www.ephec.be

La mutation du travail s’accélère ENSEIGNEMENT & FORMATION Nombre d’études prévoient que plus d’un tiers des métiers actuels auront disparu d’ici vingt ans. Les coupables seraient internet, la robotisation et l’intelligence artificielle. De nouvelles formes d’économie et de nouveaux métiers apparaissent déjà. Mais c’est surtout la conception même du travail qui devrait subir de profonds changements. Avec en toile de fond des défis tels que la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation des ressources naturelles ou la démarcation de l’homme par rapport à la machine. Julien Ide A nnée 2037, Bruxelles. 8h32, j’arrive au bureau. Devant la machine à café, j’hésite entre les grains cultivés sur le toit du voisin et le moka « Guinguette de Forest ». J’opte finalement pour le deuxième qui devrait m’aider à me réveiller. À 8h40, j’ai rendez-vous avec le coordinateur en intelligence collective. Je me suis inscrit à 10h à une séance de méditation avec l’équipe « Impact sur le bien commun ». Je ne sais pas si j’arriverai à temps chez le numéropathe à 11h30. Cela fait plusieurs semaines que j’ai la tête qui tourne quand j’envoie un hologramme… Revenons en 2017. Selon une étude réalisée en mars dernier par le géant de l’audit PwC, 38 % des professions sur le territoire américain courent un haut risque d’automatisation d’ici 2030. En Allemagne, ce pourcentage monte à 35, contre 30 au Royaume-Uni. Les secteurs les plus touchés sont la gestion des déchets, les transports, le commerce de détail ou encore les services administratifs. D’autres domaines semblent moins exposés : santé, agriculture, aide aux personnes, enseignement... Ces changements s’accompagnent depuis quelques années de l’apparition de nouvelles formes d’économie : économie circulaire, économie collaborative, économie participative, économie du partage, économie de la connaissance... À titre d’exemple, toujours selon PwC, l’économie collaborative suivrait – au niveau mondial – un taux de croissance annuel moyen de 36 %. De quoi générer à l’avenir, fort probablement, de nombreuses professions. Mais surtout, transformer considérablement le paysage professionnel. Vers les nouvelles économies Le Bruxellois Emmanuel Mossay vient de publier, en collaboration avec Michel de Kemmeter, Shifting Economy, aux 26 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 éditions Wise Holding. Un guide pratique visant à aider les entreprises à s’approprier les nouvelles formes d’économie et anticiper la transition. « Avant d’imaginer quels seront les métiers de demain, il faut bien comprendre la transition économique qui s’opère. La vision classique et capitaliste de l’économie est linéaire et pyramidale. Elle est basée sur l’extraction des ressources naturelles sans tenir compte de l’aspect humain, dont la pauvreté et les dangers pour la santé, et encore moins de la dette environnementale. Elle ne se concentre que sur le business. Une entreprise qui fonctionne dans ce système ne tient pas compte des externalités liées au climat, à l’environnement ou à la société. » Selon l’auteur, le collectif joue un rôle crucial dans l’avènement de ces nouvelles économies. « Il faut tenir compte du bien commun. Pour cela, l’intelligence collective doit primer sur l’intelligence des élites. Le travail doit être collaboratif plutôt que hiérarchisé. Cela ne peut être réalisé de façon cohérente qu’avec une communication claire et transparente. Ce qui était Emmanuel Mossay, co-auteur de Shifting Economy. D.R. © Thinsktock

TOPIC linéaire deviendra circulaire, systémique et décentralisé. La valeur doit être créée au niveau local en se concentrant sur le partage des ressources matérielles et immatérielles. Ces dernières représentent actuellement plus de 50 % de la valeur des entreprises mais sont souvent cachées par les analystes financiers. Les nouvelles générations ont déjà quitté ce vieux système économique linéaire. Les jeunes ne veulent, pour la plupart, pas travailler dans des structures pyramidales. Et ils recherchent avant tout un sens dans leur activité professionnelle. » Marc Vossen (N-Group). Quant à l’argumentation chiffrée, les auteurs se sont principalement concentrés sur la Belgique. Ils ont aussi récolté des données issues notamment du MIT, de l’Université d’Oxford, de la Commission européenne ou de l’OCDE. Leurs analyses prévoient une croissance sensible de ces nouvelles formes d’économie d’ici 2025. Par exemple, la proportion nationale d’emplois au sein des économies collaboratives et du partage passera de 1 à 18 %. Celle de l’économie de la connaissance de 14 à 17 %. Celle de l’économie circulaire de 1 à 2,5 %. Au détriment de secteurs comme l’industrie chimique, l’agriculture industrielle, les services publics ou l’extraction d’énergies fossiles. Mais si cette transition économique sera créatrice de beaucoup d’emplois, l’automatisation reste une menace, comme le souligne Emmanuel Mossay : « Chacun devra développer ses ‘soft skills’ par rapport à la robotisation et l’intelligence artificielle pour s’assurer un avenir professionnel. Dans ‘Shifting Economy’, nous donnons quelques conseils pour y parvenir. Par exemple, il faudra de plus en plus utiliser son instinct et l’émotionnel plutôt que le rationnel. Mais aussi développer la confiance mutuelle, cultiver l’optimisme, l’humour, faire preuve d’empathie. Bref, tout ce que les robots ne sont a priori pas encore capables de faire. » L’humain au centre du management Marc Vossen est directeur général de N-Group (NRJ, NRJ hit TV, nostalgie et Chérie FM). Depuis qu’il en a pris les commandes, l’homme a mis en place un management dont l’humain occupe la première place dans un système horizontal. « Certes, je suis un patron. Mais je ne me considère pas au pouvoir ; je suis plutôt au service. Au service des auditeurs, des fournisseurs, des clients, des équipiers et de la communauté toute entière. Je suis convaincu que l’avenir du travail passera par l’intelligence collective guidée par l’optimisme. Notre objectif est d’envoyer au monde des ondes positives. Nous avons pris plusieurs engagements forts : ne pas succomber au sensationnalisme, s’engager auprès des plus démunis, aider des jeunes et des adultes à concrétiser leurs projets et leurs rêves, ou encore réduire notre empreinte écologique. » Marc Vossen aussi mise beaucoup sur l’intelligence collective. « Les gens travaillent mieux lorsqu’il y a des interactions et que chacun peut contribuer à ce management participatif. C’est le concept d’holacratie : l’organisation est considérée comme une matrice vivante dont chaque élément contribue au développement de la communauté. Mais c’est en travaillant avec des petits groupes, même dans une grande structure, que l’on obtient les meilleurs résultats et une résilience accrue. Il vaut mieux plusieurs voiliers zigzaguant plutôt qu’un gros paquebot fonçant tout droit. » Pour le bien commun Michel Bauwens est fondateur de la Peer to Peer Foundation. L’objectif de cette organisation internationale, qui regroupe des chercheurs et des citoyens, est d’encadrer et de promouvoir des actions visant à assurer la transition vers une société basée sur les biens communs (les « commons »), matériels ou digitaux. L’accès universel à ces commons est censé être garanti par des licences de partage d’œuvres ou de logiciels libres telles que Creative Commons ou GPL. La fondation s’inscrit donc pleinement dans l’émergence des nouvelles économies, comme l’explique Michel Bauwens. « Au printemps dernier, j’ai mené une étude sur le développement de l’utilisation des ‘commons’ dans la ville de Gand. Nous avons constaté que le nombre de projets en la matière a été multiplié par dix au cours des dix dernières années. En Allemagne, il faut savoir que la transition énergétique a été initiée par des coopératives énergétiques citoyennes. Je pense donc que les économies collaborative, du partage ou de la connaissance vont transformer profondément le monde du travail. Tout en préservant les ressources naturelles. Il est par exemple hallucinant de constater qu’actuellement on dépense trois fois plus d’énergie et de matière dans le transport que dans la production. Au niveau mondial, il faut relocaliser la production mais encourager la globalisation intellectuelle. Je crois que nous devons nous tourner vers des modèles économiques génératifs. C’est-à-dire des modèles qui peuvent soutenir une passion personnelle et une mission pour le monde, qui enrichissent la communauté et préservent les ressources naturelles. Je pense par exemple aux initiatives d’entreprenariat social. Chaque travailleur devrait se demander s’il contribue aux problèmes ou aux solutions. » ● Michel Bauwens (Peer to Peer Foundation). BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 27 D.R. D.R.

Beci formations www.500.be “ J’ai rarement eu une formation aussi bien animée ! Vivante avec des cas concrets et un dynamisme du début à la fin, vraiment impressionnant ! Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation ” “ “ Orienté pratique et concret; 8 heures qui vont m’en faire gagner 800 ! 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ” Formation très intéressante sur les fonctionnalités de Outlook. Celle-ci permet d’avoir une vue d’ensemble précise des possibilités du programme et de paramétrer l’outil selon ses besoins. Découvez toutes les astuces et les raccourcis-clavier magiques d’Outlook ”

TOPIC Le marché de l’emploi en Région bruxelloise Emploi et population Taux d’activité HOMMES 16% 52% FEMMES 31% 17% PERSONNES HAUTEMENT QUALIFIÉES PERSONNES FAIBLEMENT QUALIFIÉES 94% D’emplois dans le secteur tertiaire Temps partiel des salariés 20% occupent un travail à temps partiel. C’est la proportion la plus faible sur le territoire belge. travaillent à temps partiel. 2/3 6 secteurs pourvoient à eux seuls environ deux tiers de l’emploi salarié régional administration publique santé et action sociale enseignement activités et services administratifs et de soutien commerce finance et assurance 32,9% 4 emplois sur 10 dans le secteur public ÉTRANGERS RESSORTISSANTS DE L’UE ÉTRANGERS HORS UE 84,9% 47,6% 74,5% 72% 56,2% PLUS DE 50 ANS 11,9% Travail indépendant 102.000 AU SENS STRICT 6.000 À TITRE PRINCIPAL TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS 96.000 EN QUALITÉ D’AIDANT 80 % Source : Actiris, Observatoire bruxellois de l’emploi BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 29 60,8% 58% 72% 702.000 postes de travail de l’emploi intérieur en Belgique pour 10,5 % de la population occupés par des Bruxellois (365.000) occupés par des navetteurs flamands (218.000) occupés par des navetteurs wallons (119.000)

ENSEIGNEMENT & FORMATION Les self-made (wo)men sur la place bruxelloise Monter un business sans diplôme, ou avant de terminer ses études. Voilà le défi que certains entrepreneurs précoces ou impatients tentent de relever. D’aucuns y parviennent, et même très bien. Au point de mener quelquefois de véritables success stories. Plutôt qu’une hypothétique botte secrète ou un mystérieux don inné, il semble que la passion, la créativité et un travail acharné figurent sur le podium des qualités indispensables de ces entrepreneurs talentueux. Julien Ide À 20 ans, Mark Zuckerberg lançait Facebook. Ce n’est que 13 ans plus tard que le milliardaire recevra son diplôme de l’université d’Harvard, à titre honorifique. Bill Gates, lui non plus, n’a pas attendu de terminer ses études pour lancer Microsoft. Idem pour Steve Jobs et Apple. Les exemples européens sont sans doute moins connus, mais certainement nombreux. Le désormais milliardaire Amancio Ortega a fondé Zara sans avoir le moindre diplôme. L’Allemand Robert Obermann a quitté les bancs de la fac après deux ans pour lancer ABC Telekom. Le français Olivier Sadran a fondé sa première société à 18 ans. Il est aujourd’hui président de la société de restauration aérienne Newrest et président du Toulouse Football Club. De l’ambition à la frénésie On ne présente plus Frédéric Nicolay, cet insatiable bruxellois qui a ouvert nombre de bars, cafés et restaurants prospères dans la capitale. Il a posé sa signature un peu partout : le Belga, le Bar du Matin, le Mappa Mundo ou encore Bonsoir Clara. Sous la lumière feutrée et tamisée du Kumiko – sa dernière création – l’entrepreneur se confie sur son parcours. « J’ai étudié à l’école hôtelière. Je suis devenu cuisinier, mais j’étais très mauvais : je ne suis pas manuel dans l’âme. Et surtout, je détestais être sous les ordres d’un patron. J’ai alors décidé d’avancer tout seul. C’est comme ça que je me suis lancé dans l’aventure en ouvrant mes premiers établissements. » Frédéric Nicolay poursuit sur ses inspirations et ses passions : « La personne qui m’a le plus inspiré dans mon activité professionnelle est Alain Coumont, le fondateur du Pain Quotidien. J’ai toujours eu envie de créer des ambiances dans 30 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 lesquelles les gens se sentaient bien. Pour réussir ce genre de projet, je crois qu’il est très important de garder les pieds sur terre. Quand on réussit quelque chose, cela donne confiance en soi. Il est d’ailleurs très important de se consacrer à ce qui nous plait. Je vois beaucoup de Je vois beaucoup de businessmen qui n’aiment pas ce qu’ils font et qui ont une vie triste. Frédéric Nicolay, entrepreneur dans l’horeca. businessmen qui n’aiment pas ce qu’ils font et qui ont une vie triste. » Sans surprise, Frédéric Nicolay a toujours de nouveaux projets en tête. « Aujourd’hui, mon rêve consiste juste à vivre en harmonie en pouvant par exemple m’asseoir quand je veux avec un bouquin. Mais j’ai encore quelques ambitions. Je suis en train de relancer l’ancien Potemkine à la Porte de Hal. Cela s’appellera le Poulpe Atomique. Nous allons complètement renouveler la décoration et organiser D.R. © Thinsktock

TOPIC plusieurs événements, dont un festival de chanson française. » De l’enseigne select à l’entreprise sociale Jean-Cédric van der Belen a créé les Comptoirs Privés de prêt-à-porter Caméléon J’ai décidé d’organiser une vente privée de vêtements dans mon kot à Saint-Josse. Jean-Cédric van der Belen, créateur de Caméléon.. il y a 30 ans. C’est lui aussi qui, en 2007, avait lancé la non moins célèbre boutique en ligne Snapstore. Les magasins sont aujourd’hui situés à Genval et à Woluwe. C’est dans ce dernier, avenue Ariane, que l’homme nous reçoit. En se promenant dans les longs couloirs de ce bâtiment de 13 000 m2 , l’entrepreneur dégage une fierté généreuse. Et pourtant, il est parti de rien, ou presque. « À l’époque, j’étais étudiant à l’Ephec. Pour la réalisation d’un travail pratique, je me suis inspiré du concept de Tupperware. J’avais 400 euros en poche. J’ai décidé d’organiser une vente privée de vêtements dans mon kot à Saint-Josse. J’étais alors barman au Perroquet pour payer mes études. Cette vente m’a rapporté l’équivalent de quatre mois du salaire que je recevais dans le bar. J’ai demandé à mes amis de m’aider à constituer un fichier. Mon réseau s’est très vite élargi. J’ai arrêté l’Ephec ; j’ai ensuite organisé des ventes dans des hôtels de maître. Mais j’avais en tête quelque chose d’exceptionnel. J’ai décidé de louer un des musées du Cinquantenaire pour organiser une gigantesque vente. Ça a marché du tonnerre. On a frôlé la folie. Personne ne pouvait y mettre un pied sans carton d’invitation. Un membre de la famille royale a d’ailleurs été refusé à l’entrée… Après cela, j’ai eu suffisamment de fonds pour ouvrir ma première boutique ». C’est alors le début du succès. Les Comptoirs grandissants déménagent plusieurs fois. En 2009, l’homme souscrit avec son associé, Augustin Wigny, à un bail emphytéotique d’un terrain à Woluwe et y fait bâtir le premier magasin éco-construit d’Europe, avec le soutien de la Région de Bruxelles (SRIB et SDRB). Une prise de conscience émerge progressivement dans la tête de l’entrepreneur : « Depuis longtemps, j’avais envie de me lancer dans des projets à vocation sociale. J’ai alors créé Do Something, ma propre marque de vêtements. Un partie des bénéfices sont reversés à des projets qu’elle représente : Face Children, un orphelinat en Egypte ; Africa Turns Green, une association qui soutient l’entreprenariat sur le continent africain ; et Graine de Vie, un projet de plantation d’arbres à Madagascar. Nous avons également installé un potager et des ruches d’abeilles sur les toits du bâtiment. J’avais lu à l’époque que, selon ce qu’aurait dit Einstein, la disparition des abeilles entraînerait rapidement la fin de l’humanité. » ● -plus 90 h de haut vol pour mieux piloter votre PME Le parcours de croissance pour dirigeant de PME Une approche approuvée par plus de 900 dirigeants Un groupe restreint pour des échanges riches Une formation à horaire décalé d’octobre à mars Un coût de 4.450€ (2.225€ avec les aides régionales) Posez votre candidature Appelez Brigitte Hudlot au 0475 51 14 66 Envoyez un mail à brigitte.hudlot@ichec.be Plus d’informations sur www.pmeplus.be 31 D.R.

The new ways of learning ENSEIGNEMENT & FORMATION Utiliser son smartphone pour se former à Outlook, recourir à un avatar pédagogique pour apprendre à argumenter auprès d’un client, réparer un moteur dans un univers en 3D... Aujourd’hui, se former différemment et avec davantage de souplesse, c’est possible. L a formation digitale est apparue il y a quelques années. Mais le temps de l’e-learning linéaire, suivi seul derrière son bureau, appartient déjà au passé. Aujourd’hui, les nouvelles technologies sont intégrées aux offres et permettent d’aller beaucoup plus loin. Simulation, avatar, 3D, visio-formations… Les méthodes de formation existantes rivalisent d’imagination pour séduire employeurs et employés. « Dans un monde du travail de plus en plus rapide et concurrentiel, où les travailleurs ont des emplois du temps de plus en plus variables et des modes de travail de plus en plus flexibles, la formation des travailleurs a, elle aussi, dû s’adapter », commente Marie Vandenberghe, Managing Director chez Quality Training. Plus fluides, mieux adaptées, les formations s’ajustent à la réalité de chaque entreprise pour que l’investissement dans le capital humain devienne un véritable levier de compétitivité. Moins chères, plus rapides, plus souples, les formations numériques et collaboratives sont les fers de lance de ces nouvelles méthodes d’apprentissage. Quelles nouvelles approches pédagogiques ? ➜ Les webinars permettent aux travailleurs de se former depuis leur bureau. Idéaux pour des thématiques ciblées, les webinars peuvent être organisés sur mesure. Généralement, le format est court (environ 1 heure) et très pratico-pratique. La formation se donne en « live », avec la possibilité d’interagir avec le formateur et de poser des questions comme lors d’une formation présentielle. Par la suite, il est possible de revoir la vidéo. ➜ Le mobile learning est une formation e-learning adaptée aux appareils mobiles (smartphones, tablettes,…) des apprenants. L’avantage principal de cette technologie est surtout de délivrer des formations à distance sur d’autres supports que les ordinateurs. 32 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 ➜ Le blended-learning couple formation traditionnelle et e-learning. Il permet d’optimiser la formation et de renforcer son efficacité. Le principal avantage de cette méthode est de pouvoir former en même temps et au même endroit des travailleurs de niveaux différents (l’exemple classique est celui d’Excel). Cela permet aux entreprises de ne pas devoir attendre d’avoir un certain nombre d’inscrits pour organiser la formation et de répondre plus rapidement aux besoins de formation de leurs employés. ➜ Les tutoriels vidéo sont des vidéos créées sur mesure en fonction du thème et des attentes des apprenants. Peu coûteuses, elles sont très rentables pour les entreprises qui peuvent les rediffuser à volonté et partout. Elles sont très prisées par les sociétés disposant d’antennes à l’étranger ou envoyant des collaborateurs en missions. ➜ Les classes inversées ont pour objectif de faire venir davantage de personnes aux cours classiques en leur envoyant, avant la formation, toute une série d’éléments, de questions, de pistes de réflexions. Cela permet aux employés de se sentir plus impliqués, de réduire le taux d’absentéisme et de raccourcir la durée de la formation, qui peut souvent être un frein pour ceux dont l’emploi du temps est fort chargé. ➜ Les tables de conversation sont une méthode amusante pour apprendre une autre langue. Elles peuvent être organisées de manière formelle par les ressources humaines ou de manière informelle, entre collègues qui souhaitent améliorer leur niveau. ➜ L’apprentissage en réseau est un nouveau concept qui révolutionne la formation. Les technologies du Web 2.0 permettent désormais de regrouper, de structurer et de diffuser les savoirs informels contenus dans Gaëlle Hoogsteyn © Thinsktock

Départ : formation Arrivée : emploi Union européenne Fonds social européen Initiative pour l’emploi des jeunes 0800 555 66 www.bruxellesformation.be

TOPIC L’avis des entreprises Isabelle Bercq - responsable formation chez MSF : « En fonction des contraintes de nos emune entreprise. Les salariés se trouvent donc plus impliqués et motivés. L’apprentissage en réseau et les échanges de pratique entre pairs permettent de capitaliser les connaissances présentes à l’intérieur de l’entreprise et d’en favoriser la diffusion. ➜ Le mentorat (ou tutorat) est aussi en pleine effervescence. L’idée : une personne expérimentée apporte son aide à un collègue qui l’est moins. L’objectif sousjacent est d’accompagner et de fidéliser les salariés à fort potentiel tout en conservant les connaissances de l’entreprise. Le lien intergénérationnel est très important, de même que le volontariat de deux personnes concernées. L’avantage réside surtout dans la gratuité du processus. Avantages… En dehors d’un coût de formation par employé fortement réduit, ces nouvelles méthodes de formation ont bien d’autres atouts. Elles permettent, par exemple, de cibler très exactement le besoin du formé, de le rendre plus actif, de se former presque où on veut, quand on veut, etc. Les différentes techniques utilisant le numérique peuvent facilement être séquencées et donc adaptées aux rythmes de travail des salariés. Et Marie Vandenberghe d’illustrer : « Souvent, seule une partie de la thématique abordée intéresse celui qui la suit. Passer d’une formation classique de deux jours à un (ou plusieurs) webinars d’une heure, mais qui répondent au besoin du travailleur, est bien plus productif. » Ces formations numériques permettent aussi une individualisation de l’apprentissage : « L’entreprise peut adapter la formation, tant sur le fond que sur la forme, en fonction des besoins et du niveau de ses salariés. Grâce aux cours en ligne, le sur-mesure à des prix compétitifs devient possible. » Par ailleurs, ces méthodes rendent les salariés plus autonomes. « Contrairement aux formations classiques où parfois on doit juste ‘écouter’, les formats numériques obligent les parDans un monde du travail de plus en plus rapide et concurrentiel, où les travailleurs ont des emplois du temps de plus en plus variables, la formation a, elle aussi, dû s’adapter Marie Vandenberghe (Quality Training) ticipants à être acteurs de leur formation », ajoute-t-elle. Enfin, ne plus devoir se déplacer est aussi un atout très 34 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 ployés (manque de temps, gestion dans l’urgence, nombreux déplacements sur le terrain, postes délocalisés…), nous avons intégré les webinars à notre offre de formation. Pour nous, cette formule d’apprentissage présente de nombreux avantages : un contenu de qualité, un gain appréciable de temps et d’argent, une interactivité dynamique avec le formateur, un plus grand nombre de participants par rapport au présentiel, une logistique simplifiée, la possibilité de re-visionner la vidéo du webinar ou de la mettre à disposition pour ceux qui n’ont pu se libérer. Après les premiers webinars, nous avons reçu des retours extrêmement positifs de nos employés. » Valérie Evrard – AbbVie: « Pour certaines matières, nous avons opté pour des tutoriels vidéo. Ciblées et pratico-pratiques, ces vidéos ont été créées sur mesure pour nous. Elles permettent à nos collaborateurs de se former quand et où ils le veulent. J’ajouterais que le budget est également un point fort de ce type de support digital ! » fort. « Le gain de temps est appréciable et apprécié, notamment pour les travailleurs qui disposent de peu de temps et, encore plus, dans les conditions de mobilité que l’on connaît aujourd’hui partout en Belgique. » … et points d’attention Si ces méthodes ont tout pour séduire, il faut toutefois veiller à mettre en place les modalités nécessaires pour accompagner les salariés durant l’apprentissage et ne pas les laisser tout seuls face à leur ordinateur. En effet, quid des entreprises où tout le monde ne dispose pas d’un ordinateur, des métiers pratiques ou encore des entreprises qui ont moins de moyens pour investir ? Sont-elles dès lors exclues de ces types de formation ? Pour notre experte, la réponse est non. « Pour ces entreprises, il est possible d’inscrire leurs travailleurs à des formations inter-entreprises organisées dans des salles équipées d’ordinateurs. Par ailleurs, les PME bénéficient de subventions, ce qui leur permet d’investir dans la formation de leurs employés même si leurs moyens sont plus limités. » Pour Marie Vandenberghe, grâce à ces nouvelles méthodes, le secteur de la formation en entreprise a sans aucun doute de beaux jours devant lui. La formation classique est-elle pour autant morte et enterrée ? Selon elle, pour certaines matières, une partie présentielle sera toujours utile : « L’idéal est de mixer la formation présentielle, numérique et collaborative. En dosant intelligemment ces différentes méthodes, on peut vraiment arriver à des solutions sur-mesure parfaites pour les entreprises », conclut-elle. ● D.R.

FPI en entreprise La FPI en entreprise vous permet de former un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel que vous recherchez. En pratique : Un contrat reprenant le plan de formation est conclu entre Bruxelles Formation, votre entreprise et le ou la stagiaire. La FPI en entreprise comporte une phase de formation suivie d’une phase d’emploi. Durant la phase de formation qui peut varier de 1 à 6 mois, votre entreprise s’acquitte d’une indemnité de formation, dont le montant varie en fonction de la situation du ou de la stagiaire. Le coût de l’indemnité correspond au salaire brut prévu pour la fonction exercée dans votre entreprise, amputé des cotisations ONSS et des revenus sociaux de la personne. La phase d’emploi est conclue à l’issue de la phase de formation pour une durée au moins équivalente. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPI en entreprise ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) chez Actiris. BRUXELLES FORMATION former pour l’emploi En collaboration avec Intéressé(e) par cette formule ? Contactez le Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.be Editeur responsable : Olivia P’tito – rue de Stalle, 67 – 1180 Bruxelles – Version : mars 2017 - Ne pas jeter sur la voie publique.

ENSEIGNEMENT & FORMATION Ces professionnels qui enseignent leur spécialité Par passion, par besoin de reconversion ou encore envie de diversification, de plus en plus de professionnels se lancent dans l’enseignement. En cours du jour ou du soir, ils enseignent leur spécialité et forment les futurs professionnels de leur secteur. Nous sommes allés à la rencontre de ces formateurs-entrepreneurs. Gaëlle Hoogsteyn Geoffrey Baras est caméraman et professeur de vidéo à l’ISFSC. À 39 ans, ce diplômé en communication compte à son actif près de quinze ans d’expérience en télé et partage sa passion avec des étudiants depuis déjà sept ans. Il a débuté sa carrière chez RTL-TVI comme chargé de production. Déjà à cette époque, il encadrait les étudiants pendant leur stage. Il a ensuite travaillé chez Caterpillar où une partie de son travail consistait à accueillir les nouveaux collaborateurs, puis plusieurs années au Parlement bruxellois en tant que responsable de la web tv « jeunes ». Dans ce cadre, il était régulièrement amené à animer et filmer des débats dans les écoles, un peu partout dans le monde. Un jour, l’étincelle de l’enseignement a jailli… « Alors que mon contrat au Parlement bruxellois touchait à sa fin, je me suis posé la question de ce qui me plaisait le plus professionnellement. L’image, bien sûr, cela je le savais depuis longtemps. Mais j’ai réalisé que, dans toutes les expériences professionnelles que j’avais accumulées, j’avais toujours aimé l’aspect ‘transmission’. » Geoffrey a alors pris contact avec la haute école où il avait fait ses études et a été rapidement engagé, d’abord comme maître de formation pratique, puis comme promoteur de mémoire et enfin comme chargé de cours audiovisuel. « Avant de commencer à enseigner, et n’ayant aucune formation pédagogique, j’étais un peu stressé. Mais très vite, j’ai trouvé mes marques. Quand on enseigne son métier, les Geoffrey Baras 36 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 mots viennent tout seuls. Par ailleurs, je m’adressais à un public de jeunes adultes, motivés et ayant une idée bien précise de ce qu’ils voulaient faire plus tard. » Ce que Geoffrey apprécie dans son rôle d’enseignant, c’est transmettre ses connaissances techniques, mais aussi ses savoir-être et surtout son expérience de terrain. Toujours actif en tant que caméraman, principalement pour TV Com, il estime que continuer à pratiquer sa spécialité est essentiel pour garantir la qualité de son enseignement. J’ai réalisé que, dans toutes les expériences professionnelles que j’avais accumulées, j’avais toujours aimé l’aspect ‘transmission’. Geoffrey Baras, caméraman et professeur de vidéo à l’ISFSC « L’audiovisuel est un domaine qui change beaucoup. Avec l’arrivée du numérique, les méthodes et les enjeux évoluent sans cesse. Pour rester ‘dans le coup’, il faut être sur le terrain. » Vis-à-vis des étudiants, cela confère aussi plus de crédibilité. Par ailleurs, si Geoffrey aime transmettre son métier aux étudiants, il apprécie aussi que ceux-ci le challengent, ouvrent le débat. « J’enseigne des choses aux étudiants, mais j’apprends aussi d’eux. Pour moi, l’enseignement n’est pas à sens unique. C’est surtout un partage », conclut-il. D.R. © Thinsktock

Envie d’enseigner ? Bénédicte Burton Des connaissances techniques, des compétences humaines Quel que soit le métier ou le parcours de ces enseignants, ils ont tous une envie commune : transmettre leur métier à la génération future. Pour Vincent Giroul, directeur de l’EFP, la passion de ces professionnels-enseignants est leur plus grand atout : « Une personne passionnée par son métier a déjà fait la moitié du chemin qu’un formateur doit parcourir pour être un bon enseignant. Quand on transmet un savoir avec une grande conviction, il y a une sorte d’effet de contagion envers les étudiants. » Bénédicte Burton, directrice générale de l’EPFC, ajoute : « Le professionnel-enseignant transmet la globalité de son savoir professionnel. Il conjugue un savoir-faire acquis par une expérience professionnelle préalable et des compétences sociales. En effet, au-delà des aspects techniques du métier, des savoir-faire, nos enseignants délivrent aussi toute une série de savoir-être : comment aborder un client, comment négocier avec un fournisseur, comment positionner son image de marque, etc. Ils ont une vraie connaissance du métier, des difficultés de terrain et donnent ainsi une vision tout à fait réaliste de leur profession. » Vous êtes tenté par l’aventure de l’enseignement ? Pour pouvoir donner cours en Belgique, certaines conditions doivent être remplies. Vous devez disposer d’un titre requis, d’un titre jugé suffisant ou encore d’une expérience professionnelle pertinente. Retrouvez toutes les conditions requises sur le site https://www.belgium.be/fr/formation/ metier_d_enseignant/diplomes. Au-delà des aspects techniques du métier, des savoir-faire, nos enseignants délivrent aussi toute une série de savoir-être : comment aborder un client, comment négocier avec un fournisseur fournisseur, etc. Bénédicte Burton (EPFC) Par ailleurs, ces professionnels-enseignants sont toujours à la pointe de la nouveauté, quel que soit leur secteur. Ils ont une connaissance du métier la plus à jour possible. Ils suivent les techniques économiques et commerciales de leur secteur d’activité. « C’est extrêmement positif pour les étudiants, même si cela implique parfois des invesFORMATIONS EN ALTERNANCE L’alternance : une formation, un stage, un métier www.efp-bxl.be.efpb ESTHÉTICIEN CANIN RÉCEPTIONNISTE AUTOMOBILE INSTALLATEUR ÉLECTRICIEN BIJOUTIER BOUCHER-CHARCUTIER AGENT DE POMPES FUNÈBRES FLEURISTE DÉCORATEUR D’INTÉRIEUR RESTAURATEUR-TRAITEUR MÉCANICIEN EN CYCLES MAÇON-BÉTONNEUR FRIGORISTE CONSEILLER EN PUBLICITÉ SHOP MANAGER ... ET BIEN D’AUTRES ! efp Rue de Stalle 292b 1180 Bruxelles 02 370 85 11 info@efp-bxl.be www.efp-bxl.be

TOPIC Vincent Giroul (EFP) tissements importants », commente Vincent Giroul. « Nos formateurs sont très exigeants en termes de qualité d’équipement. Étant eux-mêmes à la pointe de la technologie dans leur entreprise, ils souhaitent disposer, pour leurs cours, du matériel et des technologies les plus actuelles. » Ces formateurs ont une expérience de l’entreprenariat. Ils savent ce que cela signifie de créer une activité, de chercher une clientèle, de se positionner dans le marché, etc. Vincent Giroul, directeur de l’EFP À l’EFP, la majorité des formateurs dirigent leur propre entreprise. Vincent Giroul explique : « Ces formateurs ont une expérience de l’entreprenariat. Ils savent ce que cela signifie de créer une activité, de chercher une clientèle, d’entretenir une relation avec celle-ci, de se positionner dans le marché, etc. Cela leur confère une crédibilité importante. Nous recevons beaucoup de feedback de nos étudiants qui apprécient d’être formés par des spécialistes. » Enfin, pour les étudiants, être formé par des professionnels en activité, c’est aussi une belle porte d’entrée vers le monde du travail. « Avoir comme professeur un professionnel en activité permet à l’étudiant d’avoir accès à tout un réseau. Il arrive ainsi, par exemple, que nos enseignants Au Cefora, vos employés suivent gratuitement des formations ! Votre entreprise fait partie de la commission paritaire 200 (sfonds200.be) ? Alors, vous versez déjà une contribution annuelle au Cefora, tout comme 52.600 autres entreprises. Capitalisez cet investissement ! Top 3 des formations les plus suivies par les PME : Excel • Néerlandais • Graphisme Découvrez toute notre offre sur cefora.be recommandent certains étudiants à des collègues ou les aident à trouver un premier job », déclare Bénédicte Burton. Un soutien aux professionnels-enseignants Comment ces professionnels intègrent-ils la filière de l’enseignement ? Les moyens sont multiples. Les écoles organisent bien sûr régulièrement des campagnes de recrutement. « Mais nous recevons aussi beaucoup de candidatures spontanées », assure la directrice générale de l’EPFC. « Celles-ci sont une preuve de plus de la motivation de nos enseignants », poursuit-elle. L’EFP, de son côté, travaille en étroite collaboration avec les fédérations professionnelles de nombreux secteurs. « Leurs réseaux sont aussi une bonne source de recrutement. Ainsi, il n’est pas rare que des personnes ayant été formées à l’EFP deviennent formatrices quelques années plus tard », témoigne Vincent Giroul. À partir d’un référentiel officiel, le formateur définit le contenu pédagogique et le déroulement de la formation. « Il conçoit des exercices, des mises en situation, des documents de synthèse… qui constituent autant d’outils pédagogiques nécessaires à la transmission des savoirs, dans un souci d’adaptation au public et à l’objectif de la formation », explique Bénédicte Burton. Comme pour tout enseignant qui se trouve face à un public, la capacité du formateur à réguler les dynamiques de groupe est essentielle. Mais si les vocations semblent nombreuses, les professionnels-enseignants ne disposent pas tous à la base de compétences pédagogiques. Dans certaines filières, obtenir un CAP (Certificat d’Aptitudes Pédagogiques) ou un Capaes (Certificat d’Aptitude Pédagogique Approprié à l’Enseignement Supérieur) est nécessaire. Dans d’autres, l’expérience acquise sur le terrain suffit. « Malgré tout, nous soutenons nos formateurs sur le plan pédagogique, de manière à ce qu’ils ajoutent à leurs compétences professionnelles une capacité à transmettre celles-ci. Nous les aidons par exemple à structurer leurs présentations, à préparer leurs supports de cours, etc. », conclut Vincent Giroul. ● Votre PME prête pour l’avenir grâce à la formation ! www.cefora.be D.R.

Deux événements « construction durable » à ne pas manquer en novembre ! En Région de Bruxelles-Capitale, le secteur du logement représente plus de 40% de la consommation d’énergie et le chauffage des bâtiments est responsable de 70% des émissions de gaz à effet de serre. Pour réduire drastiquement ces émissions responsables du réchauffement climatique, la Région a fixé des obligations à respecter en matière de performance énergétique des bâtiments (PEB). Elle met aussi à disposition tout un dispositif pour vous encourager dans une démarche de rénovation durable de votre logement ou de votre bâtiment. Elle participe par ailleurs à ou subventionne des événements susceptibles de répondre pratiquement aux questions que vous vous posez, que vous soyez particulier ou professionnel. Deux de ces événements auront lieu en novembre. 2. Premier Salon belge de la Copropriété, 1. Portes Ouvertes Ecobâtisseurs Les 11, 12, 18 et 19 novembre 2017 prochains, les « Portes Ouvertes Écobâtisseurs / Ecobouwers Opendeur » vous proposeront à nouveau de découvrir, de manière originale et concrète, des exemples de constructions et de rénovations durables en Région bruxelloise. Des habitants vous ouvriront exceptionnellement les portes de leurs maisons et partageront leur expérience. Pendant environ une heure et demi, ils accueilleront des petits groupes de visiteurs et répondront à leurs questions, expliquant ce qui les a menés à leurs choix en matière d’énergie, d’isolation, de chauffage, de matériaux... Deux tours guidés seront également organisés, l’un en semaine pour découvrir des écoles construites ou rénovées de manière durable, l’autre pour visiter des bâtiments exemplaires passifs, en collaboration avec la Plateforme Maison passive. Plus d’info sur www.ecobatisseurs.be. Le 23 novembre se tiendra à Brussels Expo, au Palais 3, le premier Salon belge de la Copropriété, organisé par l’UFS et l’UVS, l’Union Francophone des Syndics et l’Unie Vlaamse Syndici .L'objectif est de rassembler non seulement les syndics mais aussi les copropriétaires et toutes les entreprises souhaitant se profiler dans le secteur de la copropriété. Bruxelles Environnement sera présent sur stand durant toute la durée du Salon, pour répondre tant sur les questions énergie-bâtiment durable que sur celles en lien avec les permis d’environnement. En effet, depuis une dizaine d’années, Bruxelles Environnement offre des services et des outils à destination des copropriétés et des acteurs spécifiques de ce secteur : ➜ facilitateur bâtiment durable, pour un accompagnement neutre et gratuit dans les projets d’amélioration et de rénovation ➜ primes énergie majorées pour copropriétés, prêt vert bruxellois. Bientôt, de nouveaux outils spécifiques seront par ailleurs développés pour le public des copropriétés : ➜ conventions de partage de toitures ➜ mécanismes de financement adaptés pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, … Tout ce dispositif sera expliqué durant le salon, via : ◗ Une Conférence de 16h à 16h30, sur Les services et outils de Bruxelles Environnement à destination des copropriétés. ◗ Des permanences de 10h à 22, sur le stand de Bruxelles Environnement, stand numéro 87. Toutes les infos sur www.salondelacopropriete.be.

TOPIC ENSEIGNEMENT & FORMATION Pacte d’Excellence : le rôle de l’entreprise en débat Le pacte est scellé depuis mai dans ses grandes lignes, mais la copie doit encore être précisée et des inflexions restent possibles au sein des grands équilibres tracés. Le phasage des mesures s’étalera jusqu’en 2030. L’étendue du chantier traduit l’ampleur de la réforme. Dès l’épluchage de la feuille de route, des résistances au changement se sont fait entendre. Les promoteurs du pacte ont appelé à ne pas mettre à mal la cohérence de l’édifice. D es remontées critiques du terrain se sont cristallisés au sein du groupe Facebook « Non au pacte d’excellence » (19.000 membres), qui a donné le jour à l’ASBL 1Pact (250 membres). Dans ces rangs frondeurs du fond de la classe, des professeurs et parents d’élèves refusent stricto sensu la dictée du monde supra-économique. « Que l’entreprise rentre plus dans l’école et favorise la formation des enfants, c’est important et même essentiel, mais je m’oppose à laisser le monde macro-financier mettre la main sur l’enseignement », brandit son secrétaire Karim Djaroud, également professeur de sciences en technique et professionnel. Il lit dans le pacte une transcription trop directe du diagnostic du cabinet de consultance international McKinsey. Cela laisse, selon lui, supposer du poids du lobbying de ses « émissaires noirs », aperçus à roder autour des groupes de travail dans une expectative présumée d’infiltration, et de la faiblesse du contrepoids des représentants des acteurs de l’enseignement, dont il conteste la représentativité. Sa défiance plonge ainsi ses racines dans les fondations de la « co-construction ». Elle s’est alimentée des casseroles de l’ex-ministre Joëlle Milquet, accusée d’avoir livré les clefs de l’enseignement aux grands industriels, et se nourrit depuis de ce qu’il perçoit être des émanations des intérêts du marché. Agiter ainsi le spectre de la marchandisation de l’enseignement renvoie à un principe fondamental explicité par l’économiste Bruno Colmant : « On n’a jamais voulu que l’enseignement soit utilitariste, c’est-à-dire guidé par des employeurs, parce qu’on veut des têtes bien faites avant des têtes opérationnelles. » La ministre de l’Education Marie-Martine Schyns s’est défendue d’un quelconque noyautage du processus décisionnaire des groupes de travail, dépositaires de la mission éducative, en assurant devant le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles que « l’apport de McKinsey est limité à des fonctions Karim Djaroud (asbl 1Pact) 40 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 Ophélie Delarouzée de support ». Au-delà de la distanciation prônée dans des critiques, compte tenu de l’inadéquation d’une matrice dite « productiviste », elle a vanté l’expertise de l’analyse du système scolaire francophone, objectivée par quantités de données croisées. Quoi qu’il en soit, les constats alarmants empêchent de laisser un entêtement de principe avoir, à lui seul, raison d’une énième tentative de réforme. Se défaire de cette approche manichéenne et lever la partialité qu’elle induit permet d’appréhender sur le fond le travail accompli au long de ces deux années de co-construction. Une gouvernance managériale ? « Le pilotage par objectifs chiffrés, où l’enseignant devient punissable si l’établissement n’atteint pas, par exemple, la baisse des redoublements escomptée, déploie une logique entrepreneuriale dans l’école », selon Karim Djaroud, qui fait de l’argument la clef de voûte de l’opposition d’1Pact. Ces enseignants refusent de voir leur autonomie rabotée, et qui plus est soumise à une emprise managériale qui transmuterait la progression des élèves en autant de variables de profits. Mais ce resserrement du contrôle individuel tient du développement de la collégialité des équipes, dans la visée d’une pédagogie plus différenciée. « Les plans de pilotage seront construits sur base d’un leadership partagé entre enseignants et directions », relaie le secrétaire général de D.R. © Reporters

TOPIC la Fondation pour l’Enseignement Olivier Remels, qui a dirigé le groupe de travail sur le qualifiant. « Des contrats d’objectifs seront ensuite passés avec l’autorité publique pour répondre des difficultés réelles dans une logique de responsabilité et d’autonomie des écoles. La reddition de comptes concerne avant tout le collectif. Les retombées inévitables sur l’évaluation individuelle sont essentiellement formatives. Les sanctions sont invoquées dans des cas extrêmes et des recours sont possibles. » Nerf de la guerre : l’allongement du tronc commun Le MR en a fait son cheval de bataille dans la crise politique. Son utilité est lourdement interrogée aux noms de ceux qui font tôt le choix d’aller vers un métier et qui seront amenés à décrocher. Mais c’est là quelque peu désavouer la relégation qui prévaut. Karim Djaroud présume de l’objectif caché de remonter le classement Pisa, qu’il conçoit comme une mesure, sur base de compétences, de l’employabilité des jeunes de 15 ans. « Le pacte prévoit d’opérer un rééquilibrage entre les connaissances et l’approche par compétences », rapporte Olivier Remels, et les connaissances ne sont pas en reste. « L’ascenseur social est en panne. Les résultats scolaires sont fortement corrélés à l’indice socio-économique des élèves. Il faut mieux asseoir les connaissances chez tous les jeunes, pour leur donner la capacité d’apprendre à apprendre tout au long de la vie. » Olivier Remels (Fondation pour l’Enseignement) Les acteurs du pacte ont estimé que les pays dotés d’un tronc commun plus long y arrivent mieux. À voir si une inflexion est envisageable sur ce point emblématique et si l’encadrement mis en œuvre pour prévenir le redoublement suffirait à rehausser le niveau. « Un processus de remédiation sera déployé, à l’intérieur et en marge du temps scolaire, pour dépasser les problèmes avant d’arriver à un constat d’échec », précise-t-il encore. Ce choix de l’excellence pourrait plaire au philosophe et politologue Vincent de Coorebyter, qui s’est ouvertement prononcé sur l’importance de conjurer le déficit des connaissances de base en français et mathématiques. Le manque d’exigence, de rigueur dans la méthode et de courage dans les évaluations est, selon lui, à imputer aux directives incitant les enseignants à se détourner du rabâchage des règles, au bénéfice d’une approche ludique usant à l’envi de « trucs ». S’il doit être éloigné des socles fondamentaux et son usage revu, l’enseignement inductif est un enjeu d’avenir face à la digitalisation des connaissances et l’automatisation des tâches, selon la prospective de Bruno Colmant : BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 41 « Le vieux privilège du professeur conservateur de la connaissance est révolu. Dans les pays catholiques, où l’enseignement est déductif, on s’obstine à apprendre des syllabi par cœur. On part de grands principes et on les applique à répétition. Dans les pays protestants, il est inductif. On s’accommode de la réalité et on repense le modèle chaque jour. C’est plus adaptatif, malléable, et cela crée des sociétés plus à même de déposer le changement. » Bruno Colmant Du nécessaire rapprochement de l’entreprise Tous s’accordent sur la revalorisation du qualifiant. « En Allemagne et aux Pays-Bas, il y a plus de mobilité sociale que dans les sociétés catholiques, assez cloisonnées », observe Bruno Colmant. « Le système allemand, plus décomplexé, n’ostracise pas la filière professionnalisante et il y a une dilution de l’enseignement sur toute la carrière. » Un pont est jeté, avec l’insertion de l’éveil aux métiers et de l’esprit d’entreprendre dans le tronc commun. Par contre, d’après Karim Djaroud, le pacte creuse la distance entre le qualifiant et le supérieur : « Les élèves du général et du professionnel vont s’y retrouver, mais pas ceux du technique ». Les cours généraux allégés se dissolvent en effet dans la fusion des filières techniques et professionnelles, mettant à mal la confiance nécessaire à envisager une 7e année optionnelle, passerelle vers les graduats techniques. « Les élèves qui sortiront du futur tronc commun ne seront plus les mêmes », nuance quelque peu Olivier Remels. Le rapprochement des entreprises est vu d’un bon œil, notamment pour soigner l’offre de stages et booster l’accès aux technologies. La rationalisation des filières, selon la répartition géographique et les débouchés, s’accompagne d’une simple réserve si elle venait à détrôner la primauté de la mission éducative. La réduction du qualifiant de 4 à 3 ans fait même craindre un report de formation sur les entreprises. « Aujourd’hui, les métiers sont en réalité souvent vus en 5e et 6e, car beaucoup d’élèves bifurquent en cours de parcours, après avoir cherché leur voie en 3e , voire en 4 », remarque Olivier Remels. Pour instituer un choix positif, le pacte prévoit de mieux informer les familles et d’aider les élèves à élaborer leurs projets de vie. Reste à « adapter les contenus avec l’évolution des métiers », conclut Olivier Remels. Si tirer à boulets rouges sur le pacte risquerait de déstabiliser l’ensemble, des critiques constructives pourraient encore dissiper les « flous » et infléchir les équilibres. ● D.R. © Reporters

DIVERSITÉ DANS L’ENTREPRISE Améliorer les services par la diversité du personnel Les choses bougent sérieusement, deux ans après la publication par Beci du Livre Blanc sur la Diversité. Sodexo, la Stib et KBC Brussels sont autant d’exemples qui confirment que les entreprises ont tout à gagner d’une politique de diversité bien pensée. « Un plus un font... trois. » Peter Van Dyck «L’ essentiel pour nous est le respect de chaque individu », déclare Katleen Beyens, Responsable Diversité pour le Benelux chez Sodexo. De sa déclaration d’intention, il ressort que Sodexo vise la diversité dans des domaines multiples : le genre, le multi-générationnel, les personnes moins valides (par le biais de stages durables), l’orientation sexuelle et le multiculturalisme. « Le contexte de mondialisation et la libre circulation des personnes rendent la diversité incontournable », constate Katleen Beyens. « L’entreprise ne peut être que le reflet de la société elle-même. Notre diversité doit égaler celle de nos clients et interlocuteurs. Cette approche ‘multicolore’ présente un grand atout : nous appréhendons à présent les choses sous des angles multiples. Et voilà qu’un plus un font... trois ! » Cohésion sociale La Stib va dans le même sens. La société de transports en commun emploie 57 nationalités. 65 % des ouvriers et chauffeurs sont d’origine étrangère, mais la proportion est de 13 % au conseil d’administration. « Nous figurons parmi les champions en termes de recrutement, même si nous devrons consentir d’autres ef42 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 forts dans les années à venir pour obtenir la même diversité à tous les niveaux de l’organisation », déclare Frédéric Demars, Senior Vice-President RH. « Quand notre management aura encore gagné en diversité, il répondra mieux aux attentes de l’ensemble de nos collaborateurs. » Le plan stratégique que le Comité Diversité de la Stib élabore actuellement se décline en six facettes : la diversité de genre, la diversité linguistique, les personnes moins valides, la cohésion sociale, l’extension des carrières et les différences entre minorités ethniques et Belges « de souche ». Le plan prévoit entre autres une analyse approfondie de l’effectif et des processus RH. « Nous prévoyons d’encadrer les managers lors de la sélection des candidats », explique M. Demars. « Chacun a droit à l’égalité des chances, mais le critère décisif reste celui des compétences fondamentales. Nous ne pratiquons pas de discrimination positive. » La Stib a lancé une initiative remarquable en matière de cohésion sociale. « Cette année, un projet s’est penché sur les recettes de cuisine de différents pays. L’ensemble a été réuni dans un livre qui familiarise chacun avec les plats représentatifs de la culture d’origine des collègues. Katleen Beyens Quoi de mieux pour montrer à quel point la diversité peut être source d’enrichissement ? » Des clients satisfaits Pour Pascale Matthys, HR Manager de KBC Brussels, les avantages de la diversité sautent aux yeux : plus d’adaptabilité, plus de créativité, la capacité de proposer des solutions multiples aux clients... « Ce sont les atouts dont nous avons besoin aujourd’hui, à Bruxelles. Il serait aberrant de ne pas s’aligner sur la diversité de notre ville. Nos guichets accueillent des clients d’origine chinoise, tout comme des hauts fonctionnaires européens. Un bon mélange de langues en interne est indéniablement un atout dans un environnement aussi riche. » D.R. © Thinsktock

Les résultats de la recherche Le cas d’une conseillère clientèle néerlandaise à la succursale Dansaert de KBC Brussels illustre bien les avantages de la diversité en termes de satisfaction clientèle. Cette dame a déménagé de Rotterdam à Bruxelles. L’expérience de nouvelle venue dans notre ville, elle connaît. Ses conseils sont donc précieux pour les clients qui s’y établissent à leur tour. Elle peut par exemple leur expliquer le fonctionnement du Service des Étrangers – et remarque que bien des Belges ne réalisent pas à quel point notre système d’épargne-pension est unique ! Le respect ne va pas de soi Un bon mélange des genres, des âges et des cultures ne constitue pas en soi une garantie de réussite. Selon Pascale Matthys, le succès passe par l’inclusion de la diversité dans les valeurs de l’entreprise. « Nos valeurs fondamentales ? ‘Embrace and promote diversity’. Ce principe est intimement lié à notre mode de fonctionnement. La diversité est notamment abordée lors des entretiens d’évaluation avec nos collaborateurs. Il va de soi que des malentendus et des situations inconfortables peuvent surgir lorsqu’on rassemble différentes cultures. Nous croyons qu’une formation au ‘multiculturalisme’ peut favoriser l’intégration. Les gens reçoivent alors des outils d’évaluation du fonctionnement en mode de multiculturel. Ils apprennent à analyser correctement les interactions entre collègues. » Pascale Matthys anime des ateliers pour accroître le respect des différences. « Il serait naïf de croire que le respect s’instaure d’office. Au contraire, les collaborateurs doivent apprendre la patience, pour Les chercheurs qui analysent les effets de la diversité sur les résultats des entreprises se contredisent parfois. La plupart des études révèlent un impact positif, mais certains chercheurs soulignent que de nombreux facteurs influencent ces résultats. La main-d’œuvre ‘diversifiée’ est difficile à différencier de celle qui ne le serait pas. Plusieurs études font toutefois état de nombreux avantages : amélioration de la réputation de l’entreprise, innovation, créativité (oser sortir des sentiers battus), meilleur service à la clientèle, accès plus aisé aux marchés étrangers, etc. Tout ceci n’est possible qu’à certaines conditions, disent les études. Les employés doivent se sentir valorisés tout en continuant à s’identifier à leur propre culture. Il faut une culture de travail ouverte, empreinte de respect et de confiance. Les règles doivent être claires et les objectifs communs, reconnaissables par tous. La diversité s’épanouit dans un contexte de coaching des relations. D’où la nécessité de formations. Enfin, la politique de diversité doit s’appuyer sur un socle qui implique tous les niveaux de l’entreprise. apprendre à comprendre l’autre, et la persévérance pour s’adapter quelque peu à la nouvelle dimension multiculturelle. » Frédéric Demars constate que la formation à la diversité aide les managers de la Stib à mieux appréhender les cultures dans leur diversité. « Osons admettre que le multiculturalisme donne parfois lieu à des frictions au travail. D’où l’importance de fournir aux managers des outils de gestion de cette diversité. Nous adhérons au principe de neutralité. Les convictions religieuses relèvent de la vie privée et ne peuvent pas mettre en péril la cohésion sociale. Le dialogue respectueux doit être encouragé, mais il importe de se référer régulièrement aux règles en vigueur. Un exemple : pas de prière sur le lieu de travail. C’est clairement convenu. » Notre interlocuteur estime que la diversité optimise les résultats d’exploitation, même si cela reste difficile à objectiver. « Pour savoir ce que le client veut, il faut le lui demander et interpréter correctement sa réponse. Je suis convaincu que la diversité nous aide à y parvenir. Et de ce fait, notre personnel offrira de meilleurs services. Tout simplement parce que nous avons élargi notre vision au moment de résoudre des problèmes. » Frédéric Demars Un socle solide Pour Pascale Matthys et Katleen Beyens, la diversité relève tellement de l’évidence que la mesurer ne leur semble guère pertinent. « L’interaction avec nos clients m’apprend que notre politique de diversité est appréciée », dit Mme Beyens. « Lorsque j’expose notre vision à d’autres organisations, je précise toujours qu’une bonne approche exige d’investir des ressources. Le dialogue avec tous les Pascale Matthys groupes-cibles, les occasions de rencontres... Tout cela prend du temps. Il faut vraiment être disposé à s’y engager. La politique de diversité ne sera un succès que si le management et la direction l’appuient unanimement, créant un socle solide. Tout le personnel doit adhérer à la démarche. Nous invitons donc les représentants syndicaux à réfléchir de manière proactive à notre approche de la diversité. Il est essentiel d’y sensibiliser les collaborateurs, notamment par le truchement de formations. Nous demandons aux collaborateurs de devenir les ambassadeurs de notre politique de diversité. Nous menons en interne une politique de communication très claire sur nos intentions et nos réalisations. Le suivi s’articule autour de KPI. Atteindrons-nous les objectifs en termes de proportion de collaborateurs de plus de 55 ans ou de promotion interne pour les femmes? Si les chiffres stagnent, à nous de corriger notre approche. » ● BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 43 © STIB-MIVB D.R.

FOCUS DIVERSITÉ DANS L’ENTREPRISE Discrimination à l’embauche : la dissuasion primera sur la coercition La Région bruxelloise délie les mains de ses 27 inspecteurs de l’emploi pour l’envoi de faux curriculum vitae et les appels mystères en cas de discrimination à l’embauche avérée. Ce resserrement du contrôle sur les entreprises appelle à des éclaircissements quant aux moyens mobilisés et aux objectifs visés. Ophélie Delarouzée L e projet d’ordonnance déposé début juillet a reçu l’aval du Conseil d’État pour déroger aux règles sur l’usage de fausses identités, ce qui prémunit l’administration de représailles judiciaires. Un cadre définit la méthodologie à suivre pour employer ces nouveaux outils. Les doubles CV envoyés auront des profils comparables et ne se distingueront que par une caractéristique protégée, comme la consonance ethnique des noms des candidats, le sexe, l’âge ou la situation de handicap. Lors des appels mystère à une agence de recrutement, par exemple en intérim, l’inspecteur pourra se faire passer pour un employeur et formuler une injonction discriminatoire afin d’apprécier la suite qui lui est donnée. Le fishing, le harcèlement et la provocation sont interdits. La procédure n’est déclenchée qu’en cas de plaintes avérées ou de constats de répétition. « Le droit à l’égalité des chances est un principe constitutionnel », rappelle le ministre bruxellois de l’Emploi Didier Gosuin (Défi). « Lorsqu’un entrepreneur reçoit 2 CV à compétences identiques, il se doit de convoquer ces deux candidats et de leur donner la même chance de faire valoir leurs compétences. C’est aussi peu que cela, mais c’est déjà essentiel. » Pour Patrick Charlier, directeur d’Unia, le centre interfédéral pour l’égalité des chances, « cette ordonnance permet de prendre au sérieux la législation anti-discrimination. Il est important d’avoir des mesures qui permettent de la faire respecter et de ne pas rester uniquement dans le déclaratoire. Comme pour la limitation de vitesse sur autoroute, des contrôles sont nécessaires. Car même si les conducteurs peuvent s’auto-limiter, notamment avec le cruise control, tout le monde ne le fait pas ». Des incitants financiers et des réactions graduelles Le ministre souligne que la grande majorité des entreprises jouent le jeu de la non-discrimination. En parallèle aux tests de situation, il a déployé des mesures d’encouragement pour celles qui s’engagent ou disposent d’un plan Diversité. Ainsi, la subvention accordée dans le cadre de l’ordonnance expansion économique peut être augmentée de 10 %. L’enveloppe s’élève ici à 25 millions par an. Dans les titres-services, les entreprises pourront bénéficier d’une indexation dans l’intervention des pouvoirs publics, qui est de 13,36 euros pour chacun des 15 millions de titres-services en région bruxelloise. À l’opposé, les employeurs peuvent être poursuivis en justice. Si parler de sanctions en matière de discrimination amène immédiatement à penser au pénal, Patrick Charlier assure que les actions au civil sont et resteront privilégiées : « La loi sur le racisme adoptée en 1981 est la première loi contre la discrimination et, à l’époque, elle était exclusivement pénale. Jusqu’en 2003, c’était la seule possibilité et c’est une des raisons pour laquelle il y a en Belgique ce tropisme. Cela fait partie de la mémoire collective ». Aucune procédure n’a pour l’heure abouti au pénal en matière de discrimination à l’embauche, et ces poursuites demeureront réservées à des cas de résistance extrême. La voie du dialogue sera la première et la plus largement investiguée. « On ne va pas directement aller au pénal et s’attacher à sonder les reins et les cœurs de l’entreprise pour savoir s’il y a eu une véritable intention de discriminer », continue le directeur d’Unia. « Dans la législation, la discrimination n’est pas nécessairement volontaire, ni même consciente, bien qu’elle soit interdite. L’inspection sociale a aussi une mission d’accompagnement permettant de mettre en lumière un processus discriminatoire ». Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Emploi. 44 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Vers une meilleure gestion des cas limites Sous cette pression, des entreprises pourraient regarder de plus près leurs procédures de recrutement. Unia et le service Diversité d’Actiris peuvent ici accompagner les entreprises dans l’identification et la résolution des discriminations les moins manifestes. Que penser par exemple de la déconsidération, à compétences égales sur papier, des candidats sortis de © Reporters

FOCUS une différence de traitement aux yeux de la loi. La recherche d’un acteur masculin à la peau noire pour jouer l’ex-président américain Barack Obama en est un exemple parlant, mais Unia pourrait aussi défendre la nécessité d’écarter des candidats d’origine arabe pour un sondage en face à face sur la perception des personnes originaires d’Afrique du nord. Patrick Charlier, directeur d’Unia. certaines « écoles poubelles » implantées dans des quartiers communautarisés ? « À Bruxelles, il y a des entreprises et certains secteurs qui sont pratiquement mono-ethniques », remarque Patrick Charlier, en soulignant les apports de la sensibilisation. « Soit c’est conscient et volontaire, soit ce sont des dynamiques de groupe. Se contenter de dire que c’est la culture d’entreprise et que c’est trop difficile à changer, ne fait pas avancer les choses. » Il y a aussi des exigences professionnelles essentielles et déterminantes qui justifient Un appel à la responsabilité sociétale des entreprises La lutte contre la discrimination à l’embauche revêt des enjeux majeurs en termes d’emplois à Bruxelles, où moins de 25 % de la population est belge d’origine belge et où les plaintes ont crû d’environ 50 % de 2015 à 2016. Si le rôle des acteurs privés est ici essentiel, Unia rejoint Beci pour appeler à un élargissement au public. Didier Gosuin souligne que la diversité au sein des entreprises est vecteur de créativité et donc de compétitivité. Il ajoute que « les préjugés de haine et les tensions ne sont pas favorables à l’activité économique, qui prospère dans un monde pacifié ». Plutôt que de regarder les impacts électoraux à court terme en cette période troublée, il se targue de faire un choix d’avenir en s’attaquant aux fractures sociales et en misant sur l’égalité des chances. Bruxelles est aujourd’hui dotée de la législation la plus avancée d’Europe en matière de discrimination à l’embauche. Le ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) prépare un texte pour élargir les tests de situation au pays et la question est abordée dans les ministères wallon comme flamand. ● DU VOLONTARISME À LA CONTRAINTE Le gouvernement bruxellois a choisi de passer en force sur un projet controversé : envoyer les inspecteurs sociaux pour vérifier si les entreprises discriminent. On passe ainsi d’une logique volontariste à une logique de contrainte – non seulement par le contrôle et la sanction, mais aussi en conditionnant certaines aides à l’existence d’un « plan diversité » ou à un « label diversité ». Par ailleurs, le ministre Gosuin souhaite introduire des objectifs quantitatifs dans les nouveaux outils à construire (plans diversité ?), tandis qu’une évaluation des outils actuels (charte, plan, label) est en cours. Il souhaite également renforcer l’approche sectorielle. Sur un plan purement technique, on notera que le public qu’il vise n’est pas repris dans le plan diversité actuel. Celui-ci mentionne le public de « nationalité étrangère », alors que la note de Didier Gosuin et les études de la discrimination évoquent les « personnes d’origine étrangère ». Il est probable que le ministre éprouve des difficultés juridiques à cet élargissement, dans la mesure où le « traçage ethnique » est illégal. L’avis de Beci ➜ Beci recommande de ne pas lier les aides à un plan diversité ; ➜ La diversité doit être approchée dans tous ses champs sociaux et non dans le seul champ économique ; ➜ Beci recommande d’adapter les outils publics à une culture d’entreprise : flexibilité, progression par étapes… ➜ La diversité est un élément de performance, pour autant que le management dispose des outils spécifiques (dont la formation est une clé) ; ➜ Beci recommande des formations en diversité aux collaborateurs RH afin de dépasser les mécanismes inconscients en sélection, recrutement, gestion RH… Les études montrent que les entreprises ayant fait un plan diversité sont demandeuses de conseil et de formations ; ➜ Des services de consultance sont disponibles chez Beci. Em. R. Info : Hayate El Aachouche, Conseillère Diversité Beci : he@beci.be, 02 643.78.34 45 © Reporters

FOCUS DIVERSITÉ DANS L’ENTREPRISE Engager un réfugié ? Pas si compliqué à condition de... L’accueil et l’intégration des réfugiés passent aussi par le travail. En réponse à la crise migratoire, le groupe Starbucks a ainsi annoncé sa volonté d’embaucher 10.000 réfugiés dans le monde, dont 2.500 en Europe, au cours des cinq prochaines années. Mais au fait, à quelles conditions peut-on engager un réfugié ? Olivier Debray, avocat associé, Claeys & Engels U ne récente étude menée par Adecco auprès d’employeurs européens identifie les principales raisons qui freinent les employeurs souhaitant engager des réfugiés ou des candidats réfugiés. Selon cette étude, les raisons avancées par les employeurs seraient notamment les suivantes : les problèmes liés à la langue, au manque d’éducation ou d’expérience, ou encore aux différences culturelles. Une autre raison revient toutefois avec beaucoup plus d’occurrence que toutes les raisons précitées : la complexité des procédures et du cadre légal. Mais est-ce vraiment si compliqué d’engager un réfugié ou un candidat réfugié en Belgique ? Aperçu des formalités à respecter et des précautions à prendre. Formalités à respecter Il convient de distinguer la situation du réfugié reconnu de celle du candidat réfugié. Le réfugié reconnu – c’est-à-dire la personne dont la demande d’asile a été approuvée par le Commissariat général aux réfugiés et apatrides (le CGRA) – reçoit une carte électronique d’étranger A. L’employeur pourra spontanément engager le travailleur sans qu’aucun permis de travail soit nécessaire. Le candidat réfugié – c’est-à-dire la personne dont la demande d’asile est examinée par le CGRA – devra par contre être en possession à la fois d’un permis de séjour valide et d’un permis de travail C. Ce permis de travail peut être obtenu après une période d’attente de 4 mois (et non plus 6 mois comme auparavant). Une fois obtenu, ce permis a une durée de validité d’un an (renouvelable) et permet d’exercer tout type de travail salarié, tant dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée 46 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Avant de devenir Freddie Mercury, Farrokh Bulsara fut un réfugié, chassé de Zanzibar à 17 ans par une révolution. qu’indéterminée, qu’il soit ouvrier ou employé. Ce permis permet par ailleurs de s’inscrire comme demandeur d’emploi et de bénéficier des formations professionnelles organisées dans ce cadre. Le candidat réfugié pourra également entrer en considération pour une réduction groupe-cible s’il entre dans le champ d’application de celle-ci. Précautions à prendre L’employeur doit tout d’abord se munir d’une copie de la carte de séjour du travailleur, car il a l’obligation de la présenter à l’inspection sociale en cas de contrôle. L’employeur devra vérifier régulièrement que le travailleur dispose de tous les documents requis. Par exemple, si le CGRA prend une décision négative, le travailleur ne remplira plus les conditions pour séjourner et travailler en Belgique. L’employeur distrait pourrait ainsi occuper une personne en situation irrégulière, ce qui pourrait entraîner de lourdes sanctions. Par conséquent, il est prudent, d’une part, de prévoir une procédure interne pour garantir la vérification régulière des documents requis et, d’autre part, d’insérer une clause résolutoire dans le contrat de travail, prévoyant que si les conditions ne sont plus remplies dans le chef du travailleur, le contrat prend immédiatement fin sans préavis ni indemnité. Dernière recommandation, le recrutement ne peut se baser sur des critères protégés tels que la nationalité, l’ascendance ou l’origine ethnique. Par conséquent, l’employeur qui embaucherait des travailleurs sur de telles bases se rendrait coupable de discrimination, même en cas de poursuite d’une intention louable de responsabilité sociétale. On le voit bien, embaucher un réfugié, voire un candidat réfugié, est parfaitement possible sur le plan juridique, et même assez peu contraignant, à condition toutefois de disposer de certains documents et de prendre certaines précautions. ● © Reporters

FOCUS DIVERSITÉ DANS L’ENTREPRISE 50s@Work in Brussels, clap 3e T ! Dans les mois qui ont suivi les deux premières éditions de 50s@Work in Brussels, 75 % des participants ont retrouvé une place dans la vie professionnelle. La prochaine débutera en novembre. La remise à l’emploi des 45+ et 50+ est un enjeu crucial. Cédric Lobelle ravailler la confiance en eux des quinquas (et même des quadras) et leur permettre de retrouver un travail, c’est l’objectif de l’asbl 50s@Work. Son initiateur, Jean-Luc Louis, leur propose des sessions de cross-coaching de plusieurs mois. Concrètement, des équipes de 5 à 8 personnes planchent sur un projet d’entreprise ou de recherche, se réunissant une fois par semaine en moyenne. La troisième édition débutera en novembre. Ils furent 35 à participer à la première session en 2014, et 41 en 2015-2016. Parmi eux, 28 ont trouvé du travail alors qu’ils étaient encore en coaching ! « Si l’on tient compte de ceux qui ont accepté d’entreprendre des formations qualifiantes ou qui ont créé leur propre entreprise, le taux de succès de nos activités est de 48,6 % et 51,2 % », précise Jean-Luc Louis. « Et dans les mois qui ont suivi, ce chiffre est même monté à 75% ! » Ancien directeur-général de la filiale belge de l’assureur-crédit Euler Hermes, Jean-Luc Louis s’est lancé il y a neuf ans dans la consultance crédit à l’étranger, des missions de conseils dans le secteur touristique, et il est devenu administrateur d’eDebex. Actif dans diverses associations professionnelles bruxelloises, il se consacre maintenant beaucoup aux start-up. Mais comment cet alerte sexagénaire en est-il venu à se préoccuper des 50+ ? « J’avais rencontré un quinquagénaire licencié 15 jours plus tôt, qui n’avait aucun espoir de retrouver du boulot. Il n’avait pas encore osé l’annoncer à sa propre famille ! Ayant moi-même décidé de changer totalement d’orientation à 53 ans, je ne comprenais pas qu’on puisse considérer qu’à cet âge, il soit si difficile de retrouver du travail. En compagnie d’Evelyn Gessler et d’autres dirigeants d’entreprises, nous avons étudié le sujet et conclu qu’il existait réellement un problème – dès 45 ans ! » Se remettre en question Comment rebondir ? Il y a d’abord un gros travail de confiance en soi à faire. Et il faut vaincre de nombreux a priori pour convaincre les recruteurs. « Les clichés les accablent : vieux, souvent malades, pas assez flexibles, pas assez ambitieux... Ils sont tellement répétés que les 45+ finissent par y croire eux-mêmes. Surtout ceux qui, Jean-Luc Louis au chômage, ont du mal à retrouver du boulot. Avec le temps, ils risquent de perdre leurs amis, la considération de leurs enfants, tout ou partie de leur réseau et… leur aisance financière. » Le monde du travail évolue. Et il exige une plus grande remise en question de la part des 45+ afin d’être mieux considérés. « Ils doivent accepter de se former d’avantage, voire de se réorienter. Dans le futur, il y aura de plus en plus de 45+ en état de travailler. Et jusqu’à 67 ans ! Il y en aura aussi de plus en plus au chômage (restructurations, fermetures d’entreprise...). Si nous ne faisons rien, le coût de cette inactivité va devenir insupportable pour la sécurité sociale. » Jean-Luc Louis a quelques idées pour encourager les entreprises : « Couper les liens barémiques entre âge et salaire, même si on pourrait maintenir la valorisation de l’expérience dans une fonction. Encadrer les restructurations pour que les plus ‘vieux’ ne soient plus systématiquement concernés. Favoriser de nouveaux statuts, par exemple des dans l’accompagnement des jeunes... » Plus fondamentalement, il y a un gros travail à faire pour changer certaines mentalités. « C’est indispensable. On devrait imposer une formation obligatoire au DRH sur le thème du recrutement des 45+. Trop souvent, des instructions défavorables sont données aux recruteurs. Pourtant, nous avons rencontré plus de DRH adversaires du recrutement des 45+ que de chefs d’entreprise. Mais les 45+ doivent aussi se préparer éventuellement à une autre carrière ou une autre fonction. Ils doivent donc avoir un accès à la formation. » ● 50s@work in Brussels : séance d’info le 21 octobre La troisième édition de 50s@work in Brussels débutera en novembre. Une séance d’information gratuite se tiendra le 21 octobre 2017 chez Beci, avenue Louise 500, 1050 Bruxelles (au choix : 9h-12h ou 13h30-17h). Inscriptions : jeanluc.louis@hotmail.com en précisant nom, prénom et la séance. Info : 0474/990.520 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 47 D.R.

ENTREPRENDRE TRANSITION Parois végétalisées : ballons d’oxygène pour Bruxelles Le végétal prend de plus en plus ses marques dans des endroits comme des gratteciel, des ponts ou des centres commerciaux... Il y a là une belle piste d’envol pour des PME bruxelloises comme Plant Design. Johan Debière P our lutter contre la pollution atmosphérique, les autorités bruxelloises mettent en œuvre un faisceau de solutions : instauration d’une zone basses émissions dès 2018, abonnements gratuits aux transports en commun à la remise d’une plaque d’immatriculation (prime Bruxell’air), développement des axes de circulation dédiés au vélo, mais aussi maintien des espaces verts. À cette carte des parcs, il est possible d’ajouter celle des murs végétaux que l’on voit de plus en plus apparaître sur des façades, des parois ou même sur du mobilier urbain. Cet été, l’une de ces installations a été placée au Mont des Arts par la start-up berlinoise Green City Solutions, à la demande du cabinet de l’échevin de l’Environnement et des Espaces verts de Bruxelles-Ville. Le City Tree – c’est le nom du module – consistait en un banc adossé à une grande structure métallique où des plants de sedums étaient disposés. Au sommet du dispositif, une petite toiture afin de récupérer la pluie, et au pied de l’installation, nichée dans le banc, un réservoir d’eau pour alimenter automatiquement les plants de sedum. L’expérience, qui devait durer trois mois, a tourné court. Faute de précipitations, les plants ont séché. Et l’arrosage manuel est arrivé trop tard pour permettre aux végétaux de repartir. « En réalité, le sedum ne présente qu’une faible capacité à capter le CO2 . Sur ce plan, ce sont plutôt les montages avec une couverture feuillue plus importante qu’il faut privilégier », explique Aurélie Mertens chez Plant Design. La directrice de cette PME bruxelloise sait de quoi elle parle. Depuis plus de sept ans, Plant Design place des murs végétalisés durables qui nécessitent très peu d’entretien. « Les entreprises témoignent d’un intérêt tout particulier pour ces installations (…). Dockx nous a commandé près de 700 m² de surfaces végétales. Et au siège de Sibelga, c’est à-peuprès la même surface que nous avons déployée, dont 100 m² à l’intérieur du bâtiment et 600 m² exposés à la rue. » Les installations de Plant Design changent-elles le quotidien des personnes qui y sont exposées ? « Il est difficile de chiffrer précisément le potentiel de dépollution d’un tel dispositif, mais l’effet est réel. Sans compter la régulation de la température et de l’humidité, qui jouent un rôle essentiel dans le bien-être des occupants d’un espace, qu’il soit ou non public », explique Aurélie Mertens. Et la directrice de Plant Design d’évoquer les investigations d’une chercheuse française, qui a pu 48 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Dockx a installé 700 m² de murs végétaux. établir que ces installations livrent leur plein potentiel lorsque l’air vicié est pulsé à travers un mur végétalisé1 . Les abribus verdurisés ? Dans un registre plus prospectif, Plant Design entend exploiter un projet d’habillage d’abribus initialement prévu pour le tram de la ville de Luxembourg. « Les designers du commanditaire ont décidé de ne pas retenir le projet, mais nous pouvons le transposer facilement au territoire bruxellois. De façon théorique, chaque abribus peut être équipé d’un système de collecte des eaux de pluie en toiture, avec un une pompe et un réservoir intégrés à la base de l’abribus. La surface disponible recouverte de plantes nous donnerait un potentiel bien plus important que celui du sedum utilisé par Green City Solutions », explique encore Aurélie Mertens. Un potentiel que la directrice de Plant Design estime à l’équivalent de 550 arbres. Mieux : en fonction des cartes de polluants qui sont désormais entre les mains des autorités, il serait pensable de recouvrir les abribus avec des plantes spécialement adaptées aux types de polluants habituellement retrouvés dans chaque zone. En gros, une telle installation coûterait 600 euros le m², soit entre 3 et 4.000 euros par abri avec un entretien annuel limité à 250 euros par abribus et par an. Suffisamment attractif pour attiser la curiosité des communes, mais aussi celle d’acteurs comme JC Decaux que l’on sait très attentif aux innovations durables. ● 1. www.theses.fr/18841035X © De Boer

Trier au travail ? En deux clics, trois mouvements, rien de plus facile avec La boutique de tri ! Le tri des PMC est obligatoire pour les entreprises. Pourtant, dans la pratique, ce n’est pas toujours évident à organiser. Par où commencer ? Où placer au mieux les poubelles ? Comment motiver les collaborateurs à trier correctement ? Et comment signaler clairement quels déchets font partie ou non des PMC ? Vous trouverez la réponse dans La boutique de tri. Celle-ci vous offre une multitude de trucs et d’astuces pour trier toujours plus et toujours mieux. Vous pouvez même y commander ou télécharger des autocollants, des affiches et des guides de tri. Tout le matériel est disponible en trois langues et est entièrement gratuit ! Des affiches et des autocollants vous attendent sur www.laboutiquedetri.be. Ensemble > Trions bien > Recyclons mieux

ENTREPRENDRE STARTER Isatio : au-delà des tissus Avec Isatio, Maria Isabel Nogueras Vila et Jordi Tio Rotllan, entendent proposer des vêtements uniques pour un dressing responsable. Un projet qui s’inscrit dans l’air du temps. Guy Van den Noortgate L ancée en 2013 par Maria Isabel Nogueras Vila, styliste, et Jordi Tio Rotllan, gestionnaire, Isatio s’enracine dans une démarche locale et écoresponsable. « Notre projet consiste à récupérer des échantillons de l’industrie textiles (robracks) et à les transformer en vêtements raffinés et accessoires de mode pour femmes », expliquent-ils. « Chaque pièce est unique et exclusive. La conception, la création et la fabrication sont réalisées à Bruxelles avec une stratégie zéro déchet. » Bon an mal an, Isatio récupère environ 1600 kilos de « déchets textiles » qui sont entièrement recyclés. Styliste de formation, Maria Isabel Nogueras Vila jouit d’une solide expérience dans l’industrie de la mode. Elle est, en outre, professeur dans la section de stylisme de mode, dans le cadre du bachelor que délivre l’Institut Saint-Luc à Bruxelles. Son projet veut aller « au-delà des tissus », parce que comme elle l’explique, « cela va plus loin que de vouloir faire de la mode pour faire de la mode. C’est créer une sensibilité pour un dressing responsable qui a aussi l’atout d’avoir des pièces uniques pour des femmes qui aiment l’histoire qu’il y a derrière chaque pièce de vêtement. » Ses collections se caractérisent par des créations confectionnées avec des coupons et échantillons neufs récupérés de l’industrie textile. Ce qui nécessite « de jongler avec les différents morceaux pour en sortir une pièce ». Une approche totalement différente de celle qui consiste classiquement à utiliser des rouleaux de tissu et couper dedans. Les créations d’Isatio se distinguent par leurs coupes sobres, leurs lignes fluides, des volumes d’un style contemporain et intemporel, en dehors des tendances. « Nous mettons l’accent sur l’élégance, une allure décontractée et raffinée, à l’image d’une femme inquiète, curieuse, soucieuse du moment qu’elle vit. Une femme qui ose, qui s’engage », souligne Maria Isabel Nogueras Vila. Le marché que vise Isatio est donc celui des femmes qui recherchent une esthétique particulière, mais qui souhaitent également s’inscrire dans une démarche responsable. Grâce à l’utilisation de ces échantillons, le volume de « déchets textiles » est automatiquement réduit et ces derniers retrouvent une nouvelle vie sous la forme des vêtements uniques imaginés par la styliste. Isatio a déjà réalisé une demi-douzaine de collections – elle en est aujourd’hui à sa septième – et commence à se faire connaître, notamment via les réseaux sociaux tels que Facebook avec une page dédicacée – isatiodesign – où l’on peut découvrir différents modèles de vêtements. La commercialisation s’effectue via des ventes privées, parcours d’artistes, foires, marchés de créateurs, ainsi 50 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 qu’à l’atelier sur rendez-vous. « La vente privée, c’est l’écoute et le conseil », souligne la styliste. « Cela permet de découvrir de nouvelles couleurs ainsi que les formes qui vont à la personne. Je réfléchis avec elle à de nouvelles combinaisons entre sa garde-robe et nos vêtements ou accessoires. » Isatio organise également des ateliers de création où, durant une journée ou un après-midi, on peut aussi bien créer un vêtement ou magnifier des vêtements anciens. À l’instar de multiples initiatives qui éclosent à Bruxelles, notamment dans le secteur textile mais pas uniquement, Isatio s’inscrit pleinement dans le concept d’économie circulaire qui commence à percoler dans notre société et dans les esprits. Si elles paraissent encore marginales pour le moment, ces initiatives rencontrent au fil du temps un succès grandissant. Elles ne vont pas révolutionner l’économie à court terme mais proposent clairement une approche de l’environnement respectueuse et originale. Info : www.isatio.com ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be D.R.

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ENTREPRENDRE REMETTEZ DE LA COHÉRENCE DANS VOS PRATIQUES Valeurs : éthique ou cosmétiques ? Dans le contexte de compétition accrue que nous connaissons, toute entreprise se doit d’avoir une identité forte pour exister. En conséquence, grâce à la force de la démarche marketing, presque toutes ont défini leurs « vision, mission et valeurs ». Souvent accompagnés de consultants, les dirigeants et leur département communication ont choisi les mots chargés de sens qui leur permettent de se définir sur leur marché. Philippe Remacle, Mentally Fit Institute C ette démarche, par essence portée vers l’extérieur, comporte quelques revers. L’objectif de ces différents concepts étant de créer l’harmonie dans la communication externe de l’entreprise, il peut arriver que les effets sur sa culture interne soient négligés. D’où notre question : valeurs, éthique ou cosmétiques ? La réponse dépendra de votre positionnement sur une problématique précise : la cohérence entre les discours tenus par l’entreprise et la réalité vécue par les collaborateurs. Dans bien des cas, nous observons un décalage entre ces deux éléments et faisons le constat que les valeurs ne vivent pas dans la société. Les sources de ce phénomène peuvent être très nombreuses : conflits d’égos entre dirigeants ; adage « practice what you preach » mis aux oubliettes ; vision, mission et valeurs peu inspirantes ; manque d’appropriation des collaborateurs ; utilisation du « prêt-à-porter marketing ». Face à ce constat, posons-nous la question suivante : « Si vision, mission, valeurs et identité étaient tournés vers le marketing interne, quels en seraient les objectifs ? » Pour y répondre, sortons un temps du contexte de l’entreprise pour nous intéresser au sport de haut niveau. Le sportif étant par essence d’abord porté vers le travail interne et sa propre performance, la recherche de cohérence et d’identité internes est souvent plus forte chez lui qu’en entreprise. Pour aller plus loin ◗ Comment aligner discours perçu et réalité vécue ? ◗ Comment faire de votre identité un véritable outil de management ? ◗ Comment faire passer les valeurs de vos murs au terrain ? Pour renforcer votre ADN et optimiser l’énergie qui se dégage de vos murs, Mentally Fit et Beci vous proposent des pistes pour aligner réalité souhaitée et réalité vécue, lors d’une séance de travail avec Philippe Remacle. Quand ? Le 27 novembre Où ? Chez Beci, 500 avenue Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be www.500.be 52 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Ceci grâce à un travail de fond au niveau de l’énergie organisationnelle (identité, cadre, règles, valeurs, etc.). Ce sont ces éléments qui vont créer l’atmosphère du club. Ce sont eux qui vont le différencier et créer son identité. Pour illustrer cela, pensez aux grandes équipes sportives : Real Madrid, Barcelone, Bayern Munich (ou à votre sportif favori, votre équipe fétiche, votre club de cœur pour ceux qui n’aiment pas le football). Rapidement y seront associés une image, des valeurs et une identité clairs. En effet, chacun de ces clubs à une identité limpide : Real = starification, Barcelone = jeu collectif, Bayern = rigueur. En conséquence, quand un joueur rejoint l’un de ces clubs, il sait comment il va être traité et ce que l’on va attendre de lui. Et chez vous ? Qu’en est-il ? Est-ce que les comportements souhaités sont clairs, visibles et simples ? Chaque collaborateur sait-il ce qui est attendu de lui ? Les valeurs ne sont pas décoratives. Elles impliquent des comportements légitimes et illégitimes. Pourtant, vous ne voyez pas les résultats attendus. Les comportements observés ne reflètent pas vos valeurs et vous avez le sentiment que tous ces beaux mots n’existent que sur papier. Définir le cadre dans lequel le collaborateur doit évoluer (vision, règles, rôle), c’est retirer le flou et permettre le feedback direct concernant ces comportements. Le respect du cadre, et donc de vos valeurs, impacte le vécu de vos collaborateurs et la performance de l’entreprise. ● © Thinsktock

TRANSMISSION D’ENTREPRISE Une semaine pour penser la transmission Cette année, Bruxelles rejoint la Flandre et la Wallonie pour la Semaine nationale de la Transmission qui se déroulera du 23 au 27 octobre. Dans ce cadre, plusieurs conférences seront organisées par le Hub Transmission de Beci, avec ses partenaires. Guy Van den Noortgate P apy-boom oblige, la question de la transmission intéresse de plus en plus d’entreprises. Pourtant, peu de patrons sont vraiment préparés à cette échéance inéluctable. « En effet », note Erick Thiry, coordinateur du Hub Transmission. « Nombreux sont encore les chefs d’entreprise qui envisagent cette question trop tard. Leur société n’est plus à jour, n’ayant pas intégré les nouvelles technologies et proposant souvent des produits obsolètes. » Il est donc essentiel de s’y préparer à temps. Cette semaine dédiée à la transmission va permettre d’aborder différentes facettes de cette problématique, tant du côté du cédant que de celui du repreneur. Comme l’illustrent les interventions des divers partenaires de notre Hub Transmission. 1. Préparez votre dossier On ne le répétera jamais assez, céder son entreprise est un acte de management. Au même titre que le lancement d’un nouveau produit ou service, l’ouverture d’une filiale ou encore la mise en place d’une stratégie commerciale. Pourtant, trop peu de chefs d’entreprise anticipent cette problématique. Il convient donc non seulement d’y penser à temps, mais également de s’y préparer. Pour aider le cédant, des experts en cession-acquisition existent sur le marché, tel Actoria Belgium. Fondée en 2001 en Suisse, Actoria est aujourd’hui présente dans six pays européens ainsi qu’au Maroc. « Nous accompagnons les cédants de A à Z », explique Francis Huybrechts, managing partner d’Actoria Belgium. « Dès que le cédant a pris sa décision, nous prenons entièrement en charge l’opération en garantissant une confidentialité absolue. Le cédant a en face de lui un interlocuteur unique. Notre job est, dans un premier temps, de constituer un dossier de préparation qui puisse permettre de répondre à 99 % des questions que peut se poser un repreneur. Notre souhait est de décharger au maximum le cédant du poids de l’opération, tant sur le plan opérationnel que psychologique. L’important est que le cédant puisse également continuer à être concentré sur son core business. » Actoria dispose d’un portefeuille de 6000 repreneurs investisseurs et s’appuie sur une trentaine de consultants seniors expérimentés. Ses activités se répartissent à hauteur de 75 % pour les cessions/transmissions, 10 % de levées de fonds et de recherche de partenaires et 15 % d’opérations diverses. « Notre rôle est de conseiller les cédants au mieux de leurs intérêts », poursuit Francis Huybrechts. « Nous privilégions une sélection qualitative des dossiers de cession-transmission afin d’optimiser les résultats sur chacun des dossiers. Par ailleurs, notre approche est pluridisciplinaire. Notre cabinet est composé de trois départements (financier, juridique/fiscal et technique). » Avant toute transmission, une analyse est effectuée afin de déterminer la valeur de l’entreprise et mettre en avant ses indicateurs de performance. Mais attention, « la valeur fiscale n’est pas la valeur économique. Nous devons intégrer l’ensemble des chiffres ainsi que le potentiel de l’entreprise ». 2. Pensez international Lorsqu’il envisage la cession de son entreprise, le patron songe naturellement à son environnement immédiat. Ce peut être un de ses collaborateurs, un collègue ou un fournisseur, par exemple. Dans certains cas, cela peut également être un membre de la famille. En revanche, peu envisagent un acquéreur étranger, même si les sociétés actives en Mergers & Acquisitions (M&A) disposent d’un portefeuille international. Certaines sont d’ailleurs spécialisées en la matière, comme WCI. Fondée il y a une vingtaine d’années en Israël, et installée à Bruxelles (WCI Europe) depuis un an, elle déploie des activités comprenant les stratégies de développement, les fusions et acquisitions, les stratégies d’exit et la restructuration. « Nous BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 53 © Thinsktock

ENTREPRENDRE sommes clairement actifs à l’international », précise Marc Weissberg, CEO. « Dans la pratique, nous proposons des dossiers potentiels à des acheteurs internationaux. » Mais quels sont les dossiers susceptibles de susciter l’intérêt de ces investisseurs étrangers ? « Ce sont des sociétés qui présentent quelque chose de particulier », répond M. Weissberg. « Ce peut être une technologie particulière, une spécialisation, une position dans le marché, un brevet, etc. Or, il y a en Belgique énormément de sociétés qui sont de vraies pépites, même si parfois leurs détenteurs ne s’en rendent pas compte. L’avantage de se tourner vers le marché international pour un patron qui souhaite céder son entreprise est qu’il pourra la valoriser davantage. D’une part, parce qu’il augmente le nombre de repreneurs potentiels, et d’autre part, parce que les montants déboursés sont en général plus élevés qu’au niveau national. J’ai coutume de dire aux entrepreneurs que je rencontre ‘ne pensez pas petit, pensez plus grand’. Nous analysons le dossier en toute confidentialité et identifions sur le marché international les repreneurs potentiels. » 3. N’oubliez pas le repreneur La transmission met en présence deux parties : le cédant et le repreneur. Si l’accent est souvent mis sur le premier, il ne faut pas négliger le second. Car une fois que celui-ci a trouvé la perle rare, il lui faut encore répondre à la question des financements pour l’acquérir. La Semaine de la Transmission offre une belle opportunité de se pencher sur le repreneur. Ainsi, Belfius va aborder cette question, comme l’explique Géraldine Lantin, senior business banking expert : « Nous allons plus spécifiquement expliquer comment monter un dossier de reprise et permettre au candidat-repreneur d’acquérir le bijou dont il rêve ». Sans le limiter à ce profil-type, le repreneur est principalement un(e) cadre, entre 45 et 55 ans, qui décide de devenir son propre patron. « Nous intervenons dès le début du processus », enchaîne Pierre Machiels, senior expert business & wealth services. « Nous répondons aux questions que le repreneur se pose et mettons également l’accent sur des points auxquels il convient d’être attentif, comme l’apport de fonds propres par exemple. » En général, quand le repreneur vient consulter son banquier, il a déjà une cible en tête. « Nous sommes attentifs naturellement aux aspects financiers », reprend Géraldine Lantin, « mais nous tenons également compte de l’aspect émotionnel. L’émotion est présente chez le cédant, mais également chez le repreneur. Nous collaborons aussi avec d’autres partenaires, comme les sociétés de conseil M&A et les bureaux d’avocats ou les comptables. Ce qui est important, c’est que le repreneur se sente accompagné tout au long du processus. » Un processus durant lequel le repreneur pourra se construire un réseau qui lui sera utile, une fois l’acquisition réalisée. Car l’accompagnement ne s’arrête pas une fois la cession signée. « Chaque professionnel apporte sa part à l’opération », souligne Pierre Machiels. « Ensuite, il est important que le repreneur s’entoure des bonnes personnes afin d’assurer la viabilité de son projet. C’est pourquoi nous avons rejoint le Hub Transmission, qui offre aux cédants et acquéreurs un accompagnement tout au long du processus, en collaboration avec ses partenaires. » L4. La dimension humaine ’humain est une dimension essentielle de la transmission ; c’est même sans doute la plus importante, car le personnel de l’entreprise est souvent l’une de ses principales richesses, au sens propre comme au sens figuré. On l’oublie parfois mais, quand une entreprise est cédée, son personnel l’est également. Et cela fait partie intégrante des négociations. D’autant qu’il existe un cadre réglementaire bien défini en la matière, avec la convention collective de travail n° 32 bis du 7 juin 1985, concernant les droits des travailleurs en cas transfert d’entreprise, ou de reprise de l’actif après faillite ou concordat judiciaire. « En ce qui concerne les fusions et acquisitions, nous apportons notre expertise en ressources humaines et droit social, en ce y compris la concertation sociale », souligne Cristelle Adam, segment manager chez Partena Professional. « Dans certains cas, il faut veiller à l’harmonisation des conditions de travail et de salaire, par exemple. Lors d’une cession d’entreprise, il y a un travail important au niveau de la concertation sociale qu’il ne faut pas négliger. Il faut être attentifs aux aspects financiers et économiques, mais également aux aspects juridiques et sociaux, et au final humains. » ● Conférence-débat du Hub Transmission, le 18 mai dernier chez Beci. 54 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Plus d’info sur la semaine de la transmission ? Contact : Erick Thiry, responsable Hub transmission : eth@beci.be - 02 643 78 36 www.500.be/fr/events

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > Vous souhaitez reprendre une entreprise ? Nos cédants proposent : Activité Fourniture aux sociétés de production de produits et le marketing adjacent à ceux-ci. Production de films, 3D computer graphics et formation Réparation, maintenance, location avec option d’achat de matériel IT Agence de publicité, communication, marketing, design, packaging Laboratoire photo professionnel Vente et réparation de machines agricoles, moteurs et composants > Vous souhaitez céder votre entreprise ? Nos acquéreurs recherchent : Plus de 350 acquéreurs sont déjà membres du Hub Transmission. Leur valeur d’acquisition est estimée entre 500.000€ et 50.000.000€. Si vous envisagez de céder votre entreprise dans les 3 à 5 ans, contactez-nous pour aborder ensemble votre projet. Chiffre d’affaires (en M€) < 1 < 1 < 1 De 1 à 2 < 1 < 1 Nombre d'employés 1 à 10 1 à 10 1 à 10 1 à 10 1 à 10 11 à 10 Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49

La diversité une force pour votre entreprise ! La société bouge et votre entreprise bouge avec elle. Pour pouvoir tenir la distance dans la course de fond à des performances optimales, vos ressources humaines ont besoin de l’impulsion nécessaire qui leur garanti bien-être, écoute et inclusion! Saviez-vous que… Des équipes managériales mixtes en termes de genre boostent les chiffres d’affaires ? Des équipes mixtes culturellement augmentent la créativité interne et donc la performance ? Allier jeunesse et maturité dans vos équipes, c’est allier sagesse et innovation ? Appropriez-vous les aides mises à votre disposition ! BECI vous accompagne dans vos démarches de recrutement avant, pendant et après celui-ci. Faites appel à la Cellule Diversité de BECI – Des conseillers à l’écoute de vos besoins et au service de votre entreprise. Contact : Hayate El Aachouche – 02 643.78.34 (he@beci.be)

LES ADRESSES CULTURAMA VZW Baron de Vironlaan 140, 1700 Dilbeek 02/569.27.74 culturama@telenet.be www.culturamavzw.be ASBL ARKADIA 10 rue de Namur 1000 Bruxelles 02 319 45 60 info@arkadia.be LE ZOOM BRUSSELSLIFE Sur les traces de Magritte 50 ans après sa mort Un demi-siècle est passé depuis que René Magritte nous a quitté et pour l’occasion, bon nombre d’institutions culturelles bruxelloises lui rendent hommage. Brusselslife vous emmène dans les pas du plus surréaliste des peintres belges. Victor Lepoutre LE GREENWICH Rue des chartreux 7, 1000 Bruxelles 02/540.88.78 greenwich-belgian-restaurant.business.site LA FLEUR EN PAPIER DORÉE Rue des Alexiens 53-55 1000 Bruxelles 02/511.16.59 info.goudblommeke@gmail.com goudblommekeinpapier.be MUSÉES ROYAUX DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE Rue du Musée, 9 B – 1000 Bruxelles 02/508.32.11 info@fine-arts-museum.be Arrivé à Jette à l’âge de 32 ans, mort à Schaerbeek à l’âge de 68 ans, René Magritte aura passé la majeure partie de sa vie à Bruxelles. Quoi de plus normal que la capitale belge lui rende hommage, à travers les musées et institutions culturelles qui lui sont dédiés. Mais plusieurs associations commémorent également le cinquantenaire de la mort de l’artiste et proposent des itinéraires surréalistes afin de vous faire découvrir la manière dont Bruxelles a inspiré Magritte et ses pairs. Balades et découvertes surréalistes Jette est sans nul doute la commune de cœur de Magritte : il y a vécu 24 ans. On peut aujourd’hui découvrir la maison qu’il habitait, devenue un musée. Une visite qui se fait seul ou en groupe avec l’asbl Culturama qui propose une promenade au cœur de la commune, mais aussi une découverte du centre de Bruxelles à la recherche des lieux fréquentés par Magritte et ses amis – entre autres, les diverses cafés où Magritte et ses proches aimaient se retrouver. La promenade vous emmènera le long de l’Académie de Beaux-Arts et dans le petit magasin de peinture de la rue du Midi où le peintre aimait retrouver sa femme Georgette. Vous passerez également par le café « Le Greenwich » où Magritte et ses amis aimaient jouer aux échecs ou encore « La fleur en papier doré », véritable repaire des peintres surréalistes du 20e siècle. L’asbl Arkadia vous proposera également de redécouvrir le centre-ville dans la perspective de Magritte grâce à sa balade guidée « Bruxelles, Ville d’Art » afin de décoder l’œuvre des surréalistes en voyant Bruxelles autrement. Expositions et événements temporaires Des expositions thématiques sur des pans de l’œuvre de Magritte, parfois encore inconnus, sont également proposées au grand public pour l’occasion. Du 13 octobre 2017 au 18 février 2018, les Musées Royaux des Beaux-Arts proposent une exposition intitulée « Magritte, Broodthaers & l’art contemporain ». Elle mettra en lumière l’influence que le peintre a exercée sur l’art contemporain en s’attachant au dialogue qu’a noué Marcel Broodthaers, poète belge, avec l’œuvre de Magritte. Juste à côté, le Musée Magritte offre, en plus de sa collection permanente riche de plus de 200 œuvres de l’artiste, un autre point de vue : celui du peintre et critique d’art Marcel Lecomte, via l’exposition d’œuvres et de documents issus de la bibliothèque et des archives de cet écrivain belge, qui fut son ami. Des animations auront également lieu à la résidence que le couple Magritte occupa à Jette de 1930 à 1956 et où le peintre réalisa une bonne partie de ses chefs-d’œuvre. Au dernier étage du bâtiment, le musée proposera une exposition étonnante rassemblant un grand nombre d’œuvres égarées ou partiellement détruites suite aux bombardements de la seconde guerre mondiale. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 53 © Reporters/Danny Gys

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 07.09 | 11.03.18 BAUDELAIRE><BRUXELLES Pour les 150 ans de la mort du poète, le musée de la Ville de Bruxelles utilise l’amertume de Baudelaire pour notre capitale pour nous faire découvrir le Bruxelles du XIXe siècle. Maison du Roi| 8€ | www.brusselscitymuseum.brussels 18.10 | 22.10 CULINARIA Ce festival gastronomique revient pour faire vivre aux visiteurs des expériences gastronomiques uniques via le partage et le savoir-faire des grands chefs. Digue du canal n°8 | 70-115 € | culinaria.brussels 20.10 | 22.10 BRUSSELS FASHION DAYS L’événement propose un panorama de la mode belge avec quatre grands défilés présentant les plus grands créateurs et les talents de demain. Square Mont des Arts | www.facebook.com/BrusselsFashionDays 19.10 | 04.02 ROBERT DOISNEAU Découvrez un parcours présentant les clichés vintages les plus célèbres de cet artiste engagé et humaniste. Musee d’Ixelles | 8€ | www.museedixelles.be 20.10 | 21.10 OCEAN FILM FESTIVAL Découvrez les meilleurs films internationaux tournés en surface ou sous l’eau, promouvant l’éthique et le développement durable en mer. Wolubilis | 17€ | www.oceanfilmfestival.be SOUS LA LOUPE — CULTURE Le Théâtre de la Monnaie rouvre après deux ans de travaux Ça y est ! Depuis un bon mois, les Bruxellois peuvent à nouveau se rendre dans le plus vieux théâtre de leur capitale. Théâtre de la Monnaie Rue Léopold, 23 1000 Bruxelles www.lamonnaie.be La saison ouvrira d’ailleurs avec « Pinocchio», le nouvel opéra de Philippe Boesmans. Si vous vous y rendez, vous pourrez profiter du confort des nouvelles améliorations. Tout d’abord grâce à une nouvelle disposition de l’air conditionné. Si vous êtes en salle, vous ne subirez plus le flux d’air glacial d’antan, et vous pourrez enfin respirer dans les loges. Un nouvel éclairage LED a également été installé et l’ensemble des sièges ont été rénovés à l’identique. Mais le plus gros des travaux réside dans la stabilisation du bâtiment, construit sur d’ancien marécages. Il aura fallu creuser 15 mètres sous le bâtiment pour le stabiliser. Et ce n’est pas fini : au printemps prochain, un tunnel sera creusé sous la place Léopold pour permettre un acheminement souterrain des éléments de décor. Mais aucune inquiétude, ces travaux-là ne perturberont pas la saison. Pour plus d’information sur le théâtre et son histoire, rendez-vous à une des visites guidées organisées au prix de 12€ tous les premiers samedis du mois à 12 h. 13.10 | 15.10 FESTIVAL ARTONOV Imaginez les plus belles maisons et hôtels de maître bruxellois réinvestis par des artistes dans un florilège de musique, de danse, de théâtre, d’arts plastiques et de mode. Lieux divers | 18-20€ | www.festival-artonov.eu EN SOIRÉE 05.10 | 15.10 FESTIVAL FRANCOFAUNE Festival 100 % francophone où des artistes inspirés habitent des espaces différents de la capitale. Lieux divers | 8€ -5€-12€-10€- 15€- 40€ | www.francofaune.be 13.10 | 15.10 BRUSSELS ELECTRONIC MARATHON Cette année encore, plus de 30 collectifs musicaux investissent plus de 20 lieux bruxellois pour vous faire découvrir la scène électro locale. Lieux divers | bem.brussels 19.10 | 28.10 FESTIVAL DES LIBERTES De concerts en documentaires, le festival se fait le témoin de la situation des droits de l’homme et des libertés dans le monde. Théâtre National | www.festivaldeslibertes.be 54 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 © R.Danoiseau, les frènes, Rue du Dr Lecène, 1934

BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Patrick Van Hoorebeek, premier belge à devenir maire américain? Samedi 14 octobre 2017, les habitants de la Nouvelle-Orléans voteront pour élire leur maire. L’un des 15 candidats est un Bruxellois, installé en Louisiane depuis plus de 30 ans. Patron de bar à vin, il a choisi son slogan : « More wine, less crime » et lutte contre l’insécurité dans le Vieux Quartier Français, centre historique de la ville. LE SAVIEZ-VOUS ? Le fromage de Bruxelles n’a pas totalement disparu ! Le saviez-vous? Rares sont les artisans qui le produisent encore, mais l’« ettekeis » est toujours produit dans la capitale. Si sa forte odeur et son goût prononcé vous manquent, il est encore possible de s’en procurer dans quelques fromageries bruxelloises bien choisies. Aujourd’hui, les vrais producteurs de fromage de Bruxelles se font rares. En 2008, la fromagerie Vander Gucht de Sint-Pieters-Leeuw, principal producteur de l’ettekeis, met la clé sous le paillasson et vend sa marque à la société Herve. Mais les puristes sont unanimes : le goût n’y est pas. L’odeur et l’aspect, non plus. Malgré tout, l’ettekeis n’est pas mort. Certains fromagers de Bruxelles ont réussi à mettre la main sur quelques petits producteurs qui n’ont pas lâché prise. Au centre de Bruxelles, des institutions comme Chez Catherine, Langhendries ou la Crèmerie de Linkebeek vous proposent de l’ettekeis ou du pottekeis (version adoucie du précédent) concocté maison. À Uccle, le Fromageon vend encore du fromage de Bruxelles. Cela fait bien longtemps que Patrick Van Hoorebeek a quitté Bruxelles ; 32 ans plus précisément. Au départ, il était parti rendre visite à son père installé aux ÉtatsUnis depuis 20 ans déjà. Puis il est resté. Depuis, il est devenu américain. Même si, dit-il, son cœur « est resté en Belgique ». Après avoir travaillé longtemps dans l’horeca, Patrick a enfin réalisé son rêve il y a quelques années : celui d’ouvrir un bar à vin, le Patrick Bar Vin situé en plein cœur du Vieux Quartier Français, (« French Quarter » en anglais). Le quartier a majoritairement échappé aux dégâts de l’ouragan Katrina en 2005 ; pourtant, Patrick voit l’endroit se délabrer. Victime d’agressions à plusieurs reprises, il affirme que la Nouvelle-Orléans et son centre historique en particulier sont devenus dangereux et que de nombreux résidents et visiteurs se baladent la nuit la peur au ventre dans la crainte de se faire attaquer. Le but de sa campagne est d’aller vers l’éradication du crime pour permettre aux clients des bars du Vieux Quartier Français de retrouver le plaisir de boire un verre. Il propose donc plus de patrouilles de police dans la totalité de ce quartier historique, plus de caméras de surveillance et d’éclairage urbain. Il souhaite aussi une revalorisation des salaires des policiers de la ville et des pompiers. Enfin, il vise une redistribution d’une partie des impôts locaux pour qu’ils aillent au corps professoral de la ville, afin de permettre la scolarisation des jeunes les plus pauvres et leur éviter de tomber dans le crime. Plus connu dans le monde de l’horeca que dans celui de la politique, Patrick Van Hoorebeek sait bien qu’il part en campagne en tant qu’outsider mais qu’importe : « Si ma campagne inspire les autres candidats, j’aurai déjà gagné », affirme l’Américain d’adoption. Le soir du 14 octobre, quoi qu’il arrive il trinquera, et au champagne, s’il vous plait ! Tout en citant Napoléon Bonaparte : « Je ne peux vivre sans champagne. En cas de victoire, je le mérite. En cas de défaite, j’en ai besoin ». Victor Lepoutre BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 55 © Lilo Mendola

COMMUNITY L’actualité BECI en photos Docks Bruxsel accueillait fin août le Summer Afterwork de Beci. Les participants ont pu y faire connaissance avec notre nouveau membre, le coffee corner So Tasty. Le Zinner Circle, qui réunit les membres néerlandophones de Beci, a visité au mois de septembre la VUB. Caroline Pauwels, rectrice de la VUB, a évoqué devant les participants la nécessaire interaction entre le monde académique, le monde politique et celui de l’entreprise pour développer la créativité et l’innovation à Bruxelles. 60 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017

COMMUNITY Beci a lancé le Club Export Brussels, en présence de la Secrétaire d’État bruxelloise au Commerce Extérieur, Cécile Jodogne. ERTMS Solutions et SatADSL, lauréats des Brussels Best Exporters, étaient également présents pour partager leur expérience. Nous reviendrons sur cette initiative dans notre prochain numéro. Le 6e Green After Work de BECI a réuni une centaine de personnes dans le cadre magnifique de Droh!me. Pas de doute, la thématique de l’événementiel et de la communication durable vous intéresse. Un networking de qualité avec des pistes de partenariats à la clé, au travers de 15 stands thématiques, bref une superbe réussite ! Rendez-vous en décembre pour notre prochaine édition… BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 61

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Ad Libitum PPE Rue au Bois 333 - 1150 Bruxelles del. : Scharff Pierre-Alain Art2work ASBL Rue du Houblon 71 - 1000 Bruxelles Code Nace : 94999 - Autres associations n.c.a. del. : Embrechts Wim ATIV - Sales Academy SPRL Avenue Louise 523 - 1050 Bruxelles Code Nace : 85599 - Autres formes d’enseignement 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Deckers Thibaut CO2logic SPRL Rue des Tanneurs 60A - 1000 Bruxelles Code Nace : 71121 - Activités d’ingénierie et de conseils techniques, sauf activités des géomètres del. : Cribellier Mathieu Data.BE SPRL Rue des Pères Blancs 4 - 1040 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62010 - Programmation informatique del. : Vanagt Toon Delef SPRL Drève des Tumuli 21 - 1170 Bruxelles Code Nace : 46341 - Commerce de gros de vin et de spiritueux 47251 - Commerce de détail de vins et de spiritueux en magasin spécialisé del. : Gonzalez Hontoria Eduardo Dream & Dare SPRL Rue de Strichon 57 - 1495 Tilly Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 85592 - Formation professionnelle del. : Chatelle Marie Equip’ SA Place du Samedi 8 - 1000 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Bakhati Nouzha First Bolting SPRL Avenue Louise 205 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46699 - Commerce de gros d’autres machines et équipements n.c.a. 46620 - Commerce de gros de machines-outils del. : Alberge Guillaume Futurn NV Dumolinlaan 1 - 8500 Kortrijk Code Nace : 41101 - Promotion immobilière résidentielle 41102 - Promotion immobilière non résidentielle del. : Baert Frederik Inspirations for Change SPRL Rue du Noyer 294 - 1030 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Bellet Laurence Isatió - Tio Rotllan Jordi PPE Rue Aviateur Thieffry 48 - 1040 Bruxelles Code Nace : 1413011 - Confection sur mesure del. : Tió Isa Lantern Consulting SPRL Rue Charles Degroux 103 - 1040 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Cabedo Véronica Mabra SA Rue Alphonse Renard 73 - 1050 Bruxelles Code Nace : 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux del. : Weinreb Paulette MSF - Médecins Sans Frontières ASBL Rue de l’Arbre Bénit 46 - 1050 Bruxelles Code Nace : 86220 - Activités des médecins spécialistes del. : Matthys Philippe Objectif Recherche - Focus Research ASBL Rue d’Egmont 11 - 1000 Bruxelles Code Nace : 94120 - Activités des organisations professionnelles del. : Theunis Laurence RFMH - Recherche et Formation Marie Haps ASBL Rue d’Arlon 3 - 1050 Bruxelles Code Nace : 85422 - Enseignement supérieur libre subventionné 85599 - Autres formes d’enseignement del. : De Bom Van Driessche Christophe Schermant Véronique PPE Avenue de la Floride 10 - 1180 Bruxelles Code Nace : 85592 - Formation professionnelle del. : Schermant Véronique Soins avec Sourire SPRL Rue des Fripiers 15-17 - 1000 Bruxelles Code Nace : 86906 - Activités des prati62 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 ciens de l’art infirmier 87109 - Autres activités de soins infirmiers résidentiels del. : Mokhtar Abdelkader Szczekacz Daniel / Blue European Events PPE Rue Victor Allard 153 - 1180 Bruxelles Code Nace : 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Szczekacz Daniel Troukens Kris PPE Rue de Champles 78 - 1301 Bierges Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 85592 - Formation professionnelle del. : Troukens Kris VNV Horeca Management & Consulting BVBA Leonardo Da Vincilaan 19 - 1831 Diegem Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 46170 - Intermédiaires du commerce en denrées, boissons et tabac del. : Courtay Stéphane World of Digits SA Chaussée de Charleroi 112-116 - 1060 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : del Marmol Lorenzo Zennit SPRL Rue des Moissonneurs 6 - 1040 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique del. : Brieuc Adam

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 13.10.2017 Leader inspirant, manager efficace et coach motivant : apprenez à gérer vos différentes casquettes 16.10.2017 Codir : bataille d’égos ou équipe inspirante ? Du 25.10 au 08.12.2017 Cycle certifiant en management commercial 25.10.2017 Comment devenir manager commercial 30.10.2017 Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation durables 30.10.2017 Comment recruter avec LinkedIn ? 08.11.2017 Management pratique : comment développer les ressources de vos collaborateurs ? 13.11.2017 Comment booster l’engagement de vos collaborateurs ? 17.11.2017 LinkedIn avancé : attirez les talents grâce à votre profil professionnel ! 20.11.2017 Management stratégique : du diagnostic à la vision 27.11.2017 Valeurs : éthique ou cosmétique ? 28.11.2017 Management de la motivation : peut-on la créer ou la transmettre ? 30.11.2017 La culture de la victoire : 3 étapes pour la cultiver dans votre entreprise ! Vente, marketing & Communication Jusqu’au 24.11.2017 Cycle Google : B.A. BA du digital 19.10.2017 Mailchimp : créez facilement des newsletters professionnelles et efficaces 20.10.2017 Simplifiez la gestion de vos réseaux sociaux grâce à Hootsuite 26.10.2017 Mentions légales, CGV, droit de rétractation : le point sur la réglementation en e-commerce 07.11.2017 Publicites facebook : découvrez comment mettre en place un plan d’action et des campagnes performantes 13.11.2017 Comment réussir votre webinar ? 20.11.2017 Woocommerce, Prestashop, Magento : quelle solution pour vendre en ligne ? 23.11.2017 Partage de fichiers, gestion de plusieurs agendas, formulaires : toutes les facettes de Google 24.11.2017 Masterful Presentations 01.12.2017 LinkedIn & Twitter : le cocktail gagnant de votre visibilité B2B ! Efficacité 19.10.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote 20.10.2017 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps 27.11.2017 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps 04.12.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote 07.12.2017 Les outils collaboratifs de gestion de projet 07.12.2017 Outils collaboratifs en ligne : édition et partage de documents ICT 17.10.2017 Excel : apprenez à utiliser les fonctions « Lookup » et « If » et toutes leurs dérivées ! 23.10.2017 Faites parler vos données grâce aux graphiques percutants d’Excel ! 14.11.2017 Créer des présentations captivantes, persuasives et mémorables grâce à Powerpoint ! 21.11.2017 Faire parler n’importe quelle base de données en 3 clics ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 09.10.2017 Le contrôle des télécommunications sur le lieu de travail : questions clés et état de la question 10.10.2017 Stagiaires et Apprentis : quelles conditions et formalités ? 12.10.2017 Actualités sociales : panorama des nouveautés essentielles 19.10.2017 Les systèmes d’évaluation du personnel 23.10.2017 Le régime disciplinaire des agents statutaires et contractuels dans le secteur public : éviter les pièges ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 63

COMMUNITY Environnement, urbanisme, mobilité Cycle management environnemental 2017 20.10.2017 L’entreprise de demain est résiliente 10.11.2017 La communication environnementale 12.2017 Vos bureaux du futur: les nouveaux modes du travail 12.2017 Clôture: SymbioVille - testez vos connaissances ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – green@beci.be Transmission 23.10.2017 15 points pour réussir la cession de son entreprise 24.10.2017 La transmission, pas une question de chiffres, dit le banquier 25.10.2017 L’importance du personnel dans une cession d’entreprise 25.10.2016 La transmission, un enjeu social… La transmission dans un contexte urbain 25.10.2017 La transmission à l’international, comment rendre ma société attractive 26.10.2017 Conférence-débat : des entrepreneurs témoignent de leur expérience ➜ Erick Thiry +32 2 643 78 36 – eth@beci.be 23.11.2017 Innovation Plane to Berlin 04.12.2017 eXport eXperience : Comment participer à un salon ? Comment être payé par ses clients étrangers ? 07.12.2017 Origine des marchandises 18.12.2017 eXport eXperience : Contrats internationaux, réglementations et douanes ➜ Beci’s International Department +32 2 563 68 54 - nao@beci.be 18.10.2017 Business meetings avec des entreprises croates 25.10.2017 Public procurement: Doing business with the EU institutions 06.11.2017 eXport eXperience : canaux de distribution et subsides à l’exportation 16.11.2017 OHADA : sécuriser vos investissements et partenariats en Afrique francophone 20.11.2017 eXport eXperience : marchés cibles, prospection et facturation, TVA 12.10.2017 Exclusive After Work 18.10.2017 Brussels Meets Brussels : gouvernance à Bruxelles, mission impossible ? 14.11.2017 Speed Business Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 1Pact 50s@Work AbbVie ABC Telekom Acerta Actiris Actoria Belgium AdMax Africa Turns Green Akcelis Apple Arkadia Bar du Matin Befimmo Belfius Belga Bonsoir Klara Bruxelles Formation Caméléon Cercle de Lorraine CGRA Chambre de Commerce de Londres Chez Catherine Citydev.brussels Claeys & Engels 40-41 47 32-34 30-31 4-8 23-24 53-54 4-8 30-31 4-8 30-31 57-59 30-31 4-8 53-54 30-31 30-31 23-24 30-31 10 46 19 57-59 4-8 46 Commission européenne 26-27 CPAS de Bruxelles 4-8 CPEONS (Conseil des Pouvoirs organisateurs de l’Enseignement Officiel Neutre Subventionné) 14 64 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Crèmerie de Linkebeek (La) 57-59 Culturama Degand Delvaux Do Something Docks Bruxsel Droh!me Earfy EFP Enterprise Europe Network EPFC ERTMS Solutions Face Children Facebook FEB FI Engineering Fondation Roi Baudouin Fromageon (Le) Graine de Vie Green City Solutions Greenwich (Le) Herve Impulse.brussels ING Belgique INGA Wellbeing Institut Saint-Luc Isatio ISFSC 57-59 12-13 12-13 30-31 48 ; 60-61 10 ; 60-61 4-8 36-38 20 36-38 60-61 30-31 30-31 10 4-8 Fleur en Papier Doré (La) 57-59 Fondation pour l’Enseignement 40-41 4-8 57-59 30-31 48 57-59 57-59 20 4-8 4-8 50 50 36-38 JC Decaux KBC Brussels Kumiko Langhendries Lynxcare Mabru Mappa Mundo Marcolini McKinsey Mentally Fit Institute Microsoft MIT MSF Musée d’Ixelles Musée de la Ville de Bruxelles Musée Magritte Musées Royaux des Beaux-Arts Newrest N-Group OCDE Pain Quotidien (Le) Partena Professional Plant Design PwC Quality training Renson Retail International RTL-TVI SatADSL Scabal 48 42-43 30-31 57-59 4-8 4-8 30-31 12-13 40-41 52 30-31 26-27 32-34 57-59 57-59 57-59 57-59 30-31 26-27 26-27 30-31 53-54 48 26-27 32-34 4-8 36-38 60-61 12-13 SDRB 30-31 SeGEC (Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique) Sibelga Silversquare Snapstore So Tasty Sodexo SRIB Starbucks Stib Théâtre de la Monnaie Théâtre National Toulouse Football Club Triodos TV Com Unia Université d’Harvard Université d’Oxford Vander Gucht VDAB Brussel VO Group VUB W&H WCI Europe Wittamer Wolubilis Zara 14 48 4-8 30-31 60-61 42-43 30-31 46 4-8 ; 42-43 57-59 57-59 30-31 4-8 36-38 44-45 30-31 26-27 57-59 23-24 10 60-61 4-8 53-54 12-13 57-59 30-31

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