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N° 25 - Mai 2017 le magazine des entreprises bruxelloises L’économie du bonheur Automatisation : l’homme libéré du travail ? P.16 Le baromètre du bien-être P.24 Incapacité : les longues durées ont une fin P.28 F OCUS Innovation et R&D P.34 ISSN 2406-3738

c’est simple et gratuit. Recruter avec Select Actiris, c’est un ensemble de services qui simplifient vos recrutements. • Un consultant spécialisé dans votre secteur d’activité • Une sélection de maximum 6 candidats correspondant au profil souhaité • Des conseils pour diminuer vos coûts salariaux • Un soutien administratif pour recruter des jeunes et des stagiaires Pour profiter gratuitement de nos services, surfez sur www.actiris.be Les employeurs nous font confiance ! Découvrez le témoignage du dans ce numéro. Actiris change l’avenir de votre entreprise www.actiris.be Avec le soutien du Fonds social européen

EDITO Budget mobilité : l’occasion manquée ? Veut-on, oui ou non, améliorer la mobilité dans ce pays ? La question se pose, quand on sait dans quel sens le gouvernement fédéral envisage de réformer le régime des voitures de société. Ce dont on discute actuellement, c’est de la possibilité de convertir ces véhicules en rémunération nette. Et c’est tout ? Oui, c’est tout ! On nous dira que cette formule « cash for car » a le mérite de briser le tabou de la voiture de société. En réalité, elle ressemble à une simple opération d’optimisation fiscale, qui ne répond en aucune manière aux défis de la mobilité. Cette option simpliste ne règle rien. Il y a fort à parier que la plupart des travailleurs concernés décideront d’acheter quand même une voiture, peut-être plus petite et moins chère, qu’ils empocheront la différence et continueront à rouler pour se rendre au travail. Thierry Willemarck, Président de BECI Les partenaires sociaux, de leur côté, se sont accordés sur une proposition beaucoup plus ambitieuse – et pourtant évidente. Permettre à l’employeur de proposer un véritable « budget mobilité » qui offrirait aux travailleurs le choix entre divers modes de transport : véhicules partagés, vélo (électrique), abonnement de transports en commun, ou une combinaison de ces différentes solutions. Tout ceci comme alternative à la voiture de société, qui resterait bien sûr une option. Bref, un outil qui s’appuie sur le stimulant fiscal pour promouvoir une véritable intermodalité. Et une vraie solution de mobilité, flexible et efficace. BECI se rallie à cette proposition, tout en allant encore plus loin. Nous rappelons notre suggestion d’intégrer dans le budget mobilité la possibilité d’une intervention dans le loyer ou l’hypothèque, pour autant que le travailleur accepte de se domicilier à proximité de son lieu de travail. Benoît Cerexhe, chef de groupe cdH au parlement bruxellois – et ex-ministre régional de l’Économie – s’inquiétait récemment, et à juste titre, d’un possible durcissement des conditions d’octroi des crédits hypothécaires, ce qui risquerait de pousser encore plus de jeunes et de familles à quitter la ville. Ajoutons que ces « ex-urbains » reviendront sans doute quotidiennement en ville pour y travailler, et que beaucoup le feront en voiture. La proposition de BECI a le mérite d’apporter une double réponse aux défis de la mobilité et de l’exode urbain, en rapprochant les travailleurs de leur lieu de travail. L’avis des partenaires sociaux a été soumis au gouvernement, dont la réponse est attendue d’ici la fin mai. Il n’est pas trop tard pour faire les bons choix. BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 1

SOMMAIRE Think Tank 4 6 BECI online Carabistouilles 8 Pour ou contre la personnalité juridique des robots ? 10 Symposium écoles-entreprises International 12 Enterprise Europe Network : Go East ! Cap sur l’Asie 14 Paiements internationaux : bien choisir pour limiter les risques Topic : l’économie du bonheur 16 L’automatisation va-t-elle libérer l’homme du travail ? 20 Nouveaux modes de travail : quel intérêt pour l’entreprise ? 24 Un baromètre pour davantage de bien-être 28 Incapacité de travail : les longues durées ont une fin 30 Pour un travail « faisable et maniable » 31 Acquisitions : communiquer pour combattre la méfiance Focus : innovation et R&D 34 Bruxelles virtuelle 36 Une imprimante 3D dans votre entreprise ? Entreprendre 38 Starter : Bip Bip et Coyote 39 Protection des données : pensez-y dès la conception de vos projets 40 Transition : des bâches transformées en sacs iconiques Community 42 News 44 L’actualité BECI en photos 45 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 48 Demandes d’admission 48 Index 49 Agenda CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 25 – Mai 2017 Au mois juin : Green Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Jean-Michel Briou, Pierre Chaudoir, Johan Debière, Didier Dekeyser, Vincent Delannoy, Ophélie Delarouzée, Gaëlle Hoogsteyn, Julien Ide, Victor Lepoutre, Sabine Mersch, Nastasja Otte, Guy Van den Noortgate, Peter Van Dyck et Morgan Van Cleven. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Émilie Croin – T +32 2 643 78 08 ecr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

ENTREPRISES AVENIR PASSION JOBS CROISSANCE HOMMES Brussels Airport. L’aéroport relie les hommes et les entreprises Les aéroports jouent un rôle crucial pour le développement de la connectivité de leur pays avec le reste du monde. Brussels Airport a une vision qui veille à ce que nos entreprises restent compétitives et que des emplois supplémentaires soient créés, sans pour autant oublier les intérêts des générations futures et de la communauté environnante. Votre avis compte. Partagez-le sur www.brusselsairport2040.be /brusselsairport2040 #BRU2040

THINK TANK BECI ONLINE Dans votre newsletter d’avril Sur le point d’envoyer votre facture à un client ? Savez-vous qu’il existe des mentions obligatoires pour que celle-ci soit conforme ? BECI vous propose une fiche pour ne rien oublier et une formation, le 8 juin, pour passer à la facture électronique. Plus d’info : dsi@beci.be ; tél. 02 643 78 58. 298 Le service « Data Intelligence » de BECI offre à ses membres l’accès gratuit à une base de données riche de plus d’un million d’adresses et d’informations sur les entreprises belges et les principales sociétés luxembourgeoises. Un exemple ? La liste des entreprises bruxelloises de plus de 10 personnes et dont le chiffre d’affaires est en croissance de plus de 25 %. Il y en a actuellement 298. Plus d’info : raf@beci.be ; tél. 02 643 78 31. Marre de la frénésie urbaine ? Envie de vous évader ? Pas besoin d’aller loin : à quelques (dizaines de) kilomètre de Bruxelles déjà, il y a de superbes endroits pour se ressourcer ou travailler au vert. En collaboration avec Wallonie Belgique Tourisme, BECI vous présente un large éventail de possibilités offertes par la Wallonie pour vos réunions et incentives. Vous les trouverez dans le petit guide joint à ce numéro. 4

THINK TANK BECI ONLINE Social Media #BECImember : BECI présente Structura, nouveau membre ! Une agence immobilière active dans la vente et la location d’immeubles industriels et de bureaux professionnels, mais aussi dans le conseil en investissements stratégiques. Visitez notre page facebook BECI Brussels. Le Hub Transmission de BECI est la première plateforme de la Région Bruxelles Capitale en cession et acquisition d’entreprises. Beau succès pour le Zinner Circle organisé le 30 mars chez BMW Brussels, sous le signe de la mobilité et en présence du ministre Pascal Smet, qui s’est prêté au débat. Voir photos de l’événement en p. 44. La Chambre de Commerce de Londres organisait le 5 avril, en collaboration avec l’Alliance européenne des chambres métropolitaine (AEMC), un sommet sur le Brexit et ses perspectives. Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI, comptait parmi les intervenants. Deux semaines plus tôt, au Cercle de Lorraine, le Brexit était déjà au cœur du rapport présenté par le groupe de haut niveau auquel participait BECI. Voir photos p. 44. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 5

THINK TANK CARABISTOUILLES La guerre des gaufres La gaufre belge, qu’elle soit de Bruxelles ou de Liège, est mondialement connue. Chaque visiteur étranger se jette dessus. Il est temps de mettre les choses au point. La gaufre de Liège, épaisse, contient du sucre perlé qui croque savoureusement sous la dent. On la mange chaude, ce qui rend son parfum encore plus délicat. Un bon pavé qui se digère lentement. Quant à sa cousine, la gaufre de Bruxelles, plus légère, elle se déguste saupoudrée de sucre impalpable ou recouverte de crème fraîche et de fraises. Plus légère. Plus svelte. Plus souple. Il était temps de remettre les pendules à l’heure. Bruxelles, ton horeca fout le camp ! Nos amis restaurateurs tirent la langue. Deux mastodontes, Albert Michiels et Thierry Van Damme, ont été réunis par L’Écho. Ces deux restaurateurs représentent une quarantaine d’établissements type brasserie dans Bruxelles et sa proche périphérie. Ce qui équivaut à des centaines d’emplois directs plus une myriade de fournisseurs qui gravitent autour : « Il faut être suicidaire pour travailler dans l’horeca », ont-ils tonné ensemble dans les colonnes du quotidien. Le piétonnier, la mobilité, la sécurité, les tunnels, les attentats, le lockdown, les frasques de l’Afsca… C’était déjà difficile. Une dernière goutte, celle de la « blackbox », fait déborder le vase de leurs tolérances. Le métier doit se réorganiser, et très vite. De notre côté, nous pouvons retourner dans nos belles adresses bruxelloises. C’est le meilleur service à leur rendre… Bruxelles se branche enfin ! Mis à part les bornes Zen Car, il n’existait pas beaucoup d’endroits pour recharger les voitures électriques. Cela bouge enfin. Le gouvernement bruxellois a décidé d’installer 100 à 150 bornes supplémentaires dans la Région. Dans maximum deux ans, les bornes devraient être installées. Mais ce sont les entreprises qui répondront au marché public qui devront les exploiter et les entretenir. Bel effet d’annonce, mais sera-t-il effectif ? Car d’ici là, nous aurons voté deux fois… Trop de coworking ? 6 Il fût un temps où, pour trouver un bureau momentané pour une start-up, il n’existait que Regus. Pas nécessaire de négocier un loyer, de se battre pour l’internet, le téléphone ni même un siège social. Force est de reconnaître que l’offre s’est multipliée depuis quelque temps. Le coworking est un booster qui apporte une autre réflexion et une autre dynamique pour l’ensemble du monde du travail. On réseaute en travaillant. Plus agréable que de travailler seul dans son coin. Le budget moyen est de 300 € par mois. Maintenant, le plus difficile est de choisir… Six ans pour réaliser un projet immobilier !? Bruxelles connaît un boom démographique et une crise du logement, surtout du logement « abordable ». Ah bon ? Il faut donc construire du logement, si l’offre est insuffisante. Oui, mais… Oui, mais quoi ? C’est que ça prend du temps, beaucoup de temps. Et le temps coûte de l’argent. Comment construire du logement abordable si les prix explosent à cause de procédures… longues… très longues ? Armez-vous de patience. Prenons un exemple. Un promoteur souhaite développer un projet comprenant 62 unités de logement avec 52 places de parking. Ce projet nécessitera la rédaction d’un rapport d’incidences. Combien de temps faudra-t-il pour le finaliser ? Pour la maîtrise du foncier, comptez 4 mois, 2 mois pour la définition du programme immobilier et 6 mois de plus pour la conception du projet. Pour introduire et obtenir le permis d’urbanisme, comptez 10 mois. Ajoutez 18 mois pour gérer les éventuels recours devant le Conseil d’État. 22 mois pour réaliser le projet. Et 10 mois pour la commercialisation. Total : 6 ans. Dans ce processus, 40 % du temps est absorbé par la partie réglementaire. Avec plus de chance, vous pourrez descendre jusqu’à 20 % mais pas en dessous. Logement abordable ? En tout cas, raccourcir les délais de délivrance des permis y contribuera. La prochaine réforme du Cobat entend y contribuer. À condition de renforcer les effectifs dans les communes… Sans quoi, la réforme restera lettre morte. B. Russel Trop is teveel

Publi-reportage Efy Morren A débuté chez McDonald’s comme consultante RH en 2010 Promue Manager RH depuis 2015 ‘‘Pour nous, le sourire et la motivation comptent plus qu’un diplôme ou l’expérience.’’ ‘‘D’abord, nous avons parcouru les descriptifs de fonction. Ensuite, les experts en recrutement d’Actiris ont pris le relais. ’’ Avec l’arrivée du nouveau centre commercial Docks Bruxsel, le 75e restaurant McDonald’s a ouvert ses portes en Belgique. Pour l’engagement de ses nouveaux collaborateurs, McDonald’s a fait appel aux services de recrutement gratuits de Select Actiris. Manager RH, Efy Morren partage son expérience. ✓Comment avez-vous eu connaissance de Select Actiris ? En mars 2016, un consultant de Select Actiris nous a contactés pour proposer ses services. Il avait appris que nous allions ouvrir un nouveau restaurant à Docks Bruxsel et il nous a proposé de confier notre recrutement à Select Actiris. Dès le premier jour, la collaboration a été très professionnelle. Notre consultant avait immédiatement compris nos besoins et notre vision. D’abord, nous avons parcouru les descriptifs de fonction. Ensuite, les experts en recrutement d’Actiris ont pris le relais. ✓Vous avez aussi participé aux Select Days. Quel regard portez-vous sur ces journées ? Dans le cadre du recrutement pour Docks Bruxsel, Actiris a organisé deux Select Days. Les employeurs pouvaient y interviewer les candidats qui avaient été soigneusement sélectionnés par Select Actiris. McDonald’s en chiffres Présent dans 120 pays McDonald’s @DOCKS 5 restaurants à Bruxelles • 36 postes ouverts • 181 candidats préselectionnés • 36 candidats engagé Les chercheurs d’emploi étaient bien préparés et connaissaient nos attentes. L’organisation, très professionnelle, et les screenings sont deux points forts de ces journées de recrutement dont nous sommes très satisfaits. ✓Que peuvent attendre les nouveaux collaborateurs de leur carrière chez McDonald’s ? McDonald’s investit énormément dans le développement personnel de ses collaborateurs. Pour nous, la motivation compte plus qu’un simple diplôme. Et cela, les consultants d’Actiris l’ont bien compris. Les candidats recrutés ont été invités pour une formation on-the-job dans l’un de nos restaurants. Ils étaient ainsi totalement rodés le jour de l’ouverture du nouveau restaurant et, surtout, ils ont pu accueillir les clients avec le sourire. Vous aussi vous souhaitez tester nos services ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit ! www.actiris.be Avec le soutien du Fonds social européen

THINK TANK POUR OU CONTRE la personnalité juridique des robots ? Un premier pas a été franchi dans l’instauration d’un cadre légal en matière de robotique. Le Parlement européen a adopté mi-février le rapport porté par l’eurodéputée Mady Delvaux, à l’exception de la « taxe robot » destinée à compenser les futures pertes d’emplois par un revenu universel. Ce texte octroie de prime abord une personnalité électronique aux robots. Ophélie Delarouzée Mady Delvaux, eurodéputée démocrate socialiste luxembourgeoise La protection des données et le respect de la vie privée sont à réguler rapidement, tout comme la responsabilité en cas d’accident. Pour les voitures autonomes qui arrivent sur le marché, le dédommagement pourrait revenir aux constructeurs. C’est ce que Volvo propose pour le lancement de son camion sans chauffeur. Mais, mieux vaut ne pas se baser sur un engagement volontaire. Avec la prochaine génération de robots, qui apprendront de leur environnement, la responsabilité sera plus difficile à établir. En cas de conflit entre constructeurs, programmateurs et utilisateurs, il serait plus simple de porter la faute sur le robot et de le faire derrière des arrangements financiers. C’est dans cette optique fonctionnelle, comme pour les sociétés, qu’on pense à attribuer une personnalité juridique aux robots. Des courants de pensée y sont favorables. Maître Bensoussan va dans son livre jusqu’à leur prêter des droits. Autant en parler au parlement européen, qui est un lieu de débat éclairé, que de se fermer d’emblée. La charte adresse cependant des recommandations aux concepteurs et utilisateurs pour se prémunir d’une humanisation des robots. Le rapport traite aussi de la transparence, mais pas assez profondément, car j’ai mesuré l’importance du contrôle des données en cours de recherche. Ce vaste sujet doit impérativement être abordé. Je m’inquiète, par ailleurs, de la paix sociale. Dans les révolutions industrielles, les pertes d’emplois ont toujours soulevé des révoltes. Mieux vaut se préparer et penser le financement de la sécurité sociale et des services publics. La robotique créera de la richesse et la question de sa redistribution se pose. Bénéficiera-t-elle à quelques multinationales ou à la société dans son ensemble ? C’est au fond l’enjeu du débat sur la taxation. Un des objectifs du rapport est de susciter un intérêt politique pour ne pas laisser la main aux scientifiques et industriels. C’est un changement sociétal majeur et les politiques doivent en prendre la mesure. Hugues Bersini, professeur à l’ULB et co-directeur de l’Institut de Recherches Interdisciplinaires et de Développements en Intelligence Artificielle (IRIDIA) La responsabilité doit pour moi rester chose humaine. Quand elle se complexifie au point d’en être diluée, à ceux qui tirent profit des systèmes autonomes de cotiser dans des caisses d’assurance pour les victimes. Il y a aussi contradiction avec la charte, qui appelle à résister à cette tendance d’interpréter le comportement des objets comme s’ils étaient motivés par des intentions. Attribuer une personnalité juridique aux robots, c’est aller en ce sens et ce réflexe va s’amplifier avec l’intelligence artificielle qui reproduit des modèles humains mais aussi animaux. Je me refuse à jamais à imputer des émotions et intentions aux robots. Il y a une notion de survie, quelque chose d’extrêmement biologique et plus que ça, qui meut les êtres vivants. Il y a aussi différents niveaux. Disons que les robots se comporteront plus intelligemment qu’un chien mais n’auront pas même la sensibilité d’une fleur. Il faut plutôt reprendre la main sur les intentions des humains qui régissent la construction des robots. Les traders logiciels sont en cause dans la crise de 2008 et les algorithmes se démultiplient. Ils décident aujourd’hui de l’attribution des écoles, développent la domotique... Il faudra bientôt choisir les voitures autorisées à rouler plus vite. Les algorithmes vont nous forcer à expliciter la société de demain. Les GAFA* imposent cette transition avec un souci de profit pour l’essentiel. Leur concentration de cerveaux et moyens les rend très puissants. Pour reprendre le pouvoir, la politique doit précéder la technologie, voire l’accélérer et la freiner. Cela nécessite des technocrates ou des politiques qui se mettent au fait des avancées. C’est étonnant de les entendre, surtout sur l’emploi et le revenu minimum. Je ne crois pas aux prophéties apocalyptiques selon lesquelles on ne réinventera pas cette fois le travail en connivence avec les machines. Ces technologies peuvent par contre réorienter nos comportements face aux menaces environnementales et socio-économiques. * Les leaders du monde digital que sont Google, Amazon, Facebook et Apple. 8 © Thinkstock

EN 2 ANS, KBC Brussels S’EST AFFIRMÉE COMME BANCASSUREUR BRUXELLOIS En janvier 2015, le groupe KBC prenait le petit monde bancaire par surprise en annonçant le lancement d’une nouvelle banque autonome, dédiée à Bruxelles, qui fusionnerait les réseaux KBC et CBC dans la capitale. Deux ans plus tard, KBC Brussels affiche des premiers résultats qui attestent de la pertinence d’une banque de proximité, adaptée aux spécificités urbaines. Son CEO Damien Van Renterghem dresse un bilan plus qu’encourageant. Une banque qui recrute et qui investit aussi bien dans l’humain que dans la technologie, ce n’est pas si banal par les temps qui courent. KBC Brussels, qui a bouclé début de cette année la fusion effective des équipes et des systèmes informatiques de KBC et CBC en Région bruxelloise, compte désormais 430 collaborateurs, soit une quinzaine de plus qu’il y a deux ans. « Nous avons réalisé 80 nouveaux engagements, principalement des Bruxellois, ce qui renforce le caractère local de notre banque, » souligne Damien Van Renterghem. KBC Brussels s’appuie actuellement sur un réseau d’une quarantaine d’agences, en pleine phase de modernisation pour arriver à l’horizon 2020 à une trentaine d’agences ‘ouvertes’ à l’instar du nouveau ‘flagship’ d’Evere, inauguré récemment. La banque bruxelloise s’est fixé comme objectif d’attirer 40.000 nouveaux clients sur 5 ans. «Nous sommes déjà heureux d’avoir pu convaincre 24.000 nouveaux clients, ce qui nous donne environ 1 an d’avance sur notre tableau de progression. » En termes de notoriété, une étude d’image récente indique que la jeune marque KBC Brussels est déjà plus connue que les marques KBC ou CBC à Bruxelles.. Les ingrédients d’un lancement réussi Ce bon départ dans la construction d’une banque locale, essentiellement à travers du marketing relationnel, les réseaux sociaux et du sponsoring ciblé (les 7 clubs de hockey bruxellois, les 20km de Bruxelles, le Jazz Marathon ...), Damien Van Renterghem l’explique par une approche de marché différenciante. En effet, pour gagner la confiance de ses clients prioritaires – à savoir les PME, professions libérales et indépendants, les expatriés et la clientèle aisée – la banque mise moins sur une traditionnelle segmentation patrimoniale que sur une approche des différentes ‘communautés’ qui font la richesse de Bruxelles. «Nous avons par exemple des équipes dédiées à la communauté très dynamique des Français de Bruxelles, à celle des femmes entrepreneures ou encore des professions médicales. Notre vocation est de nous-mêmes servir de plateforme de réseautage pour nos clients. » Alors que la transformation numérique est dans tous les discours, KBC Brussels tient beaucoup à son ADN de bancassureur local avec un visage humain. « Le client qui le souhaite doit avoir la possibilité de faire lui-même des opérations via les canaux numériques, mais il doit aussi pouvoir compter sur un visage de confiance. Pour créer cette confiance, je crois beaucoup à la notion de ‘street banking’ : nos banquiers sont encouragés à sortir du bureau, à aller sur le terrain, dans les associations, dans les cercles, à la rencontre des clients et de leurs besoins. On en revient au métier de banquier intégré à sa communauté tel qu’il existait encore il y a 30 ans, » épingle Damien Van Renterghem. Dans une même logique de présence sur le terrain, pour répondre au mieux aux enjeux bruxellois sur trois thèmes essentiels – la mobilité, l’immobilier et l’entrepreneuriat – la banque bruxelloise joue la carte du partenariat pragmatique avec un certain nombre d’acteurs bien au courant des réalités locales. Ce peut être avec BECI pour répondre à certains besoins spécifiques des entrepreneurs ou avec l’association French Connect, pour coller aux exigences de la diaspora française à Bruxelles. « Nous n’avons pas la prétention d’apporter des solutions à tout, tout seuls. » Cette approche collaborative n’empêche pas la banque d’investir dans de nouveaux services, quand elle dispose des clés pour ouvrir directement les bonnes portes. Damien Van Renterghem Des services innovants KBC Brussels inaugurait par exemple début 2017 une cellule qui accompagne spécifiquement les entrepreneurs à travers les méandres des quelque 140 aides et subsides bruxellois. Le succès de ce service unique démontre que la banque répond ainsi à un réel besoin d’information et de conseil. Autre exemple, la banque vient d’inaugurer, en complément de son réseau d’agences physiques, un service KBC Brussels Live, qui permet au client de ‘chatter’ par vidéo-conférence avec l’un des 20 conseillers spécialement formés à ce nouveau canal d’interaction. Avantage : un conseil personnalisé accessible en soirée (jusque 22h) et le samedi (de 9h à 17h). Ou comment concilier proximité et nouvelles technologies.

SYMPOSIUM ÉCOLES-ENTREPRISES La transition numérique, cela passe par l’école ! Quel est l’impact du numérique sur l’école et sur l’enseignement des métiers ? C’était le thème du symposium que la Fondation pour l’enseignement a récemment tenu à Bruxelles : une revue des défis liés à la numérisation de la société… et donc de l’école. Il a aussi été question du Pacte d’excellence, avec la ministre de l’Enseignement francophone M.-M. Schyns. L e symposium de la Fondation pour l’enseignement (FPE, dont BECI est partie prenante) s’est ouvert sur les dernières évolutions du Pacte pour un enseignement d’excellence. Luc Willame, Président de la Fondation, a d’abord commenté les avis négatifs ou conditionnels qui avaient été rendus sur le projet d’avis numéro 3 : « animés par la peur du changement ». Il en a appelé à l’union des bonnes volontés pour finaliser ce travail, déjà basé sur la concertation entre les représentants des acteurs de l’école. Marie-Martine Schyns, la ministre de l’Enseignement francophone, a remercié la FPE pour le travail1 fourni dans le cadre des travaux du Pacte et les projets sur le terrain. Elle a ensuite rebondi sur les réactions intermédiaires au projet de Pacte et, au passage, corrigé certaines informations inexactes qui ont pu circuler. Elle comprenait les inquiétudes face aux changements et confirmait la nécessité d’informer les acteurs de terrain. Mais, avant tout, elle confirmait sa résolution: « Faire évoluer le système est une nécessité, car le statu quo n’est pas une option. » La ministre a présenté quelques éléments du Pacte. Pour l’enseignement qualifiant, elle a insisté sur la nécessité d’établir, pour chaque métier, une filière d’excellence menant à l’emploi. À la clé notamment : une adaptation des cours généraux à la pratique du métier, un renforcement de l’alternance école-entreprise (rendue plus lisible en concertation avec tous les acteurs) et une gouvernance plus rationnelle, e.a. au niveau de l’offre d’options. « Il faut que le jeune qui sort de l’enseignement qualifiant puisse trouver un métier qui correspond aux réalités de son bassin socio-économique. » Depuis lors, le « non, mais » qui avait été exprimé par les syndicats s’est mué en « oui, mais », encourageant à boucler un pacte historique pour une réforme en profondeur de notre enseignement obligatoire. La numérisation, un défi pédagogique Bruno Delièvre, professeur de Sciences de l’éducation à l’université de Mons, qui a présidé le groupe de travail « Réussir la transition numérique » du Pacte, a introduit le thème du colloque. D’emblée, il a posé un constat sous forme de défi : « Actuellement, le numérique a une place dans les programmes d’enseignement, mais une place à part. Or, il devrait être intégré dans toutes les matières ». « Ce n’est pas un problème d’outils », a-t-il poursuivi. « Cette intégration pose d’abord la question de la place de l’école dans une société numérique. Car cette évolution change beaucoup de choses. » B. Delièvre énumère les quatre champs de changements qui affectent l’école : le rapport au savoir (le prof n’en est plus le seul dispensateur), le rapport aux autres (on passe d’une communication verticale prof-élèves à une communication horizontale entre élèves, dont le prof devient l’animateur), le rapport au temps et le rapport à l’espace. La transition numérique est donc un défi plus pédagogique que technologique. Pour le relever, il faut aider l’enseignant à l’intégrer à ses cours. Pour cela, il faut d’abord définir le rôle du numérique dans chaque discipline, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. L’enseignement ne fera donc pas l’écono1. La FPE a présidé le groupe de travail sur la revalorisation du qualifiant lors de l’élaboration des recommandations du Pacte d’excellence, rassemblant entreprises, syndicats, opérateurs de la formation et agences pour l’emploi aux côtés des pouvoirs organisateurs, parents et syndicats enseignement. . 10 R.A.

THINK TANK mie de réécrire les référentiels, ainsi que les projets d’établissement. Cela passe ensuite par la formation initiale et la formation continue : « Il faut accompagner les enseignants là où ils sont », martèle B. Delièvre, « sur le lieu de travail, avec les contenus qui sont les leurs et en relation avec leurs élèves. » L’équipement est également un élément important, mais surtout celui qui est nécessaire au projet d’enseignement. Enfin, il est indispensable de généraliser la mise en place de structures d’échange entre profs. Les entreprises en quête de profils créatifs Trois panels denses se sont ensuite succédés. L’un d’eux donnait la parole aux entreprises, avec cette question : quel est l’impact du numérique sur les métiers en entreprises et sur les compétences attendues ? Extraits : ➜ Jacques Spelkens, Head of CSR Benelux d’Engie : « On ne peut pas nier les effets collatéraux de l’évolution technologique. Celle-ci a un impact sur 60 % des emplois. » Également sur les nouveaux profils recherchés, qui devront présenter des savoir-être particuliers : adaptabilité, capacité à anticiper les problèmes… Des savoir-être actuellement souvent lacunaires au sortir de l’école. ➜ Catherine Lete, Talent Solutions chez IBM, a quant à elle insisté sur l’impact du numérique sur les profils recherchés en informatique : « On recherche désormais des créatifs, avec une tête bien faite plutôt que bien remplie. Le métier n’est plus destiné aux matheux uniquement, mais aussi à ceux qui ont une palette de compétences et de connaissances à offrir. » ➜ Luc Machiels, Deputy Chief Data Officer de BNP Paribas Fortis, la rejoint. Pour lui, l’enseignement doit davantage favoriser l’émergence d’autres formes d’intelligence, notamment créatives. « Nous cherchons des acteurs des technologies, pas des consommateurs. Il serait donc par exemple intéressant, dès le secondaire, de former les jeunes à la programmation, ce qui mettrait les esprits créatifs en évidence, et aiguiserait une série de compétences que nous recherchons. » ➜ Aurélie Humblet, coordinateur RH-Ouvrier chez Safran (industrie aéronautique), insiste également sur les savoir-être. Mais elle pointe surtout un phénomène de pénurie dans certains métiers. Les jeunes usineurs sont bien formés, avec une bonne connaissance de base, y compris des machines à commandes numériques. Mais il n’y en a pas assez. La raison ? Le déficit d’image des métiers industriels. ➜ François Constant, Technical School&Knowledge Manager de la STIB, a annoncé une transition technologique fondamentale dans son entreprise, avec l’avènement des bus hybrides/électriques et l’automatisation progressive du métro. L’augmentation de l’électronique embarquée et de la numérisation a déjà un impact sur les profils recherchés, qui doivent surtout être capables d’apprendre à apprendre et de partager le savoir. EnOlivier Remels core une fois, les savoir-être sont au cœur des préoccupations. Deux autres panels ont passé en revue des initiatives pour une éducation « au/par » le numérique, puis comment le numérique s’intègre à l’enseignement des métiers et quels types de partenariats peuvent être développés, notamment avec les acteurs autour de l’école (régions, centres de compétences, formation professionnelle). ● Le compte-rendu détaillé est publié sur le site www.fondation-enseignement.be Fondation pour l’Enseignement : les projets se développent bien ! Olivier Remels, secrétaire général de la FPE, a évoqué les vertus des formations continues pour enseignants reposant sur les stages en entreprises (Entr’apprendre), qui mobilisent 30 entreprises de 9 secteurs d’activités, offrant 130 places de stages en 2017. Un regret : le nombre de candidats-stagiaires n’évolue pas au même rythme. « Cela prend du temps pour faire évoluer les mentalités. Nous devons continuer à informer sur les opportunités, tout en assouplissant les modalités … » Il a annoncé la mise en place d’une plate-forme web pour pérenniser les liens établis entre enseignants et entreprises, confirmé l’ouverture des stages aux profs des cours généraux, et évoqué la réflexion en cours pour une information des enseignants du futur « tronc commun » aux métiers – et notamment au numérique… Il a ensuite annoncé le partenariat dans le projet européen Cokleeco , « qui aidera à repérer en Europe les bonnes pratiques d’échanges écoles-entreprises et favorisera le développement d’itinéraires de formation pour enseignants et entreprises. Cokleeco nous permettra aussi de valoriser hors des frontières les bonnes pratiques développées chez nous. » Enfin, il a remercié tous les partenaires pour leur engagement aux côtés de la Fondation, qui réunit utilement depuis 2013 les fédérations d’entreprises et de pouvoirs organisateurs de l’école en FWB. BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 11 R.A.

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Go East ! Cap sur l’Asie Avec 4,4 milliards d’habitants et des taux de croissance toujours enviables, l’Asie reste un continent d’opportunités pour les entreprises européennes qui s’orientent à l’exportation. Pour leur faciliter l’approche des marchés asiatiques, elles bénéficient d’instruments et d’initiatives développés par la Commission européenne. Emmanuel Robert L a croissance chinoise n’est sans doute plus ce qu’elle était (on n’atteint plus les nombres à deux chiffres), elle reste néanmoins largement supérieure à celle de nombreux pays développés : 6,9 % en 2015. Et il en va de même pour d’autres pays de la région, tels que la Malaisie (5 %), l’Indonésie (4,8 %) ou encore le Sri Lanka (4,8 % également)1 . Dans tous ces pays, même si le PIB par habitant reste (très) inférieur à celui des économies développées, le marché consommateur progresse à mesure que la richesse s’accroît, entraînant aussi le marché des entreprises. Le potentiel de la région ne fait donc aucun doute. Voilà pourquoi la Commission européenne soutient le déploiement de « Business Cooperation Centres » dans divers pays d’Asie. Ces organisations de soutien au développement des affaires peuvent guider les entreprises européennes dans leurs recherches d’information sur le marché, diffuser des informations de base sur l’environnement économique local et aider les sociétés à identifier des partenaires locaux. Elles effectuent aussi des études de marché sectorielles. Enterprise Europe Network, dont BECI fait partie, dispose ainsi de relais au Cambodge, en Chine, en Corée du Sud, en Indonésie, au Laos, en Birmanie, aux Philippines et au Sri Lanka. Focus sur l’Asie du Sud-Est Plusieurs de ces pays font partie de l’Asean (l’Association des nations d’Asie du Sud-Est) ; une organisation régionale à but économique et politique que l’on qualifie parfois « d’UE asiatique » – quoique la comparaison soit abusive. L’Asean, qui regroupe dix pays (Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam), totalise 600 millions d’habitants (près de 10 % de la population mondiale) et un PIB de 2.500 milliards de dollars (le PIB par habitant y a pratiquement doublé en dix ans). S’il s’agissait d’un seul pays, l’Asean serait la 7e puissance économique mondiale. L’Asean dans son ensemble représente le 3e partenaire commercial de l’UE (après les États-Unis et la Chine), avec plus de 246 milliards d’euros d’échanges en 2014. L’UE, de son côté, est le 2e partenaire commercial de l’Asean après la Chine, représentant environ 13 % du commerce de la zone. Elle y est de loin le plus gros investisseur, avec 22 % du total des flux d’investissements étrangers directs dans la région. En moyenne, les entreprises européennes y ont investi 19 milliards d’euros par an (2012-2014)2 . L’Indonésie (ci-dessus, Djakarta) : l’une des destinations business de l’Asie. Les principales exportations de l’UE vers l’Asean sont les produits chimiques, les machines et le matériel de transport. En sens inverse, l’UE importe des machines et du matériel de transport, des produits agricoles ainsi que des textiles et des vêtements en provenance de l’Asean. En outre, la région présente de gros besoin de développement, notamment en matière de réseaux IT et d’infrastructures de transport. Des accords de libre-échange sont en voie d’élaboration entre l’UE et plusieurs de ces pays. Depuis 2010, des négociations ont été lancées avec la Malaisie, la Thaïlande les Philippines et l’Indonésie. Elles ont déjà été finalisées avec Singapour (en 2014) et le Vietnam (en 2015). Des négociations pour un accord de protection des investissements sont également en cours avec la Birmanie. Autant d’éléments qui devraient permettre de doper les échanges économiques avec cette région. ● Asian Day, le 14 juin chez BECI Informez-vous sur les opportunités d’affaires et l’approche des marchés asiatiques lors de l’Asian Day. Les représentants des Business Cooperation Centres de Birmanie, du Cambodge, de Chine, de Corée du Sud, d’Indonésie, du Laos, des Philippines et du Sri Lanka seront présents, pour un séminaire en matinée et des rencontres individuelles l’après-midi. Info : Jean-Philippe Mergen, tél. 02 210 01 77 – jpm@beci.be. 12 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 1. Chiffres de la Banque mondiale 2. Source : market access database © Thinkstock

Panneaux photovoltaïques : de nouvelles possibilités s’offrent aux entreprises ! Les panneaux photovoltaïques coûtent de moins en moins cher et en placer offre une belle opportunité aux entreprises de stabiliser partiellement le prix de leur consommation énergétique. C’est pourquoi ENGIE Electrabel lance de nouvelles offres pour leur permettre de profiter pleinement du soleil… comme une formule en tiers investisseur. Comment fonctionne la formule du tiers investisseur ? « ENGIE SUN4BUSINESS s’occupe de tout, détaille Françoise Sotiau, Project Manager Distributed Generation B2B chez ENGIE Electrabel. Nous investissons la somme nécessaire à l’achat du matériel, la construction et l’installation des panneaux photovoltaïques. Nous assurons aussi la maintenance, faisons les demandes de subsides et de certificats verts en fonction des réglementations régionales et prenons en charge tous les aspects juridiques. » Concrètement, cela signifie que l’entreprise n’investit pas le moindre centime dans l’installation des panneaux photovoltaïques. Elle peut ainsi conserver son capital et le consacrer à sa croissance pendant que sa facture d’électricité diminue ! Cette diminution s’explique par le fait qu’ENGIE SUN4BUSINESS conserve, pendant toute la durée du contrat, un droit sur les toits où sont installés les panneaux et revend l’électricité produite à l’entreprise pour un prix inférieur à celui du marché (voir tableau). Par contre, l’entreprise devient propriétaire de l’installation à la fin du contrat. « Cela permet à l’entreprise de générer encore plus de bénéfices à ce moment-là, car l’électricité produite ne lui coûtera presque plus rien à l’exception des frais de maintenance des panneaux », souligne Françoise Sotiau. Et de conclure : « ENGIE Electrabel propose par ailleurs à l’entreprise de réinjecter l’électricité non consommée sur le réseau. Étant donné la qualité des installations actuelles, l’entreprise pourra donc utiliser ses panneaux pendant une quinzaine d’années exclusivement pour son propre profit. » Afin d’être rentable pour les deux parties, le projet doit respecter une série de critères propres au modèle du tiers investisseur comme une taille minimum pour l’installation, un certain prix payé actuellement pour l’électricité par l’entreprise ou encore sa consommation électrique. L’implantation joue également un rôle prépondérant comme critère d’éligibilité à la formule du tiers investisseur. Et pour cause, les aides à l’investissement proposées par les autorités régionales sont essentielles pour assurer la rentabilité de l’installation en fonction des caractéristiques techniques. Intéressé ? Vous souhaitez installer des panneaux photovoltaïques et aimeriez connaître les différentes possibilités pour votre entreprise ? Rendez-vous sur la page www.engie-electrabel. be/contactB2B ou envoyez-nous un e-mail à l’adresse sun4business@engie.com. Nous analyserons ensemble et sans engagement les possibilités pour permettre à votre entreprise de profiter elle aussi des rayons du soleil. Panneaux photovoltaïques : une formule rentable Wallonie (1) Bruxelles Taille Investissement de départ Panneaux propriété de l’entreprise Certificats verts Économie grâce à la production locale d’électricité Investissement rentabilisé (2) 230 x 2,4 x 65 € = 35 880 €/an pdt 10 ans 230 x 115 €/MWh = 26 450 €/an hors frais d’exploitation et d’entretien 5 ans Investissement propre 250 kWc 275 000 € Tiers investisseur 250 kWc 0 € Après 10 ans Perçus par le tiers investisseur 230 x 100€/MWh = 23 000 €/an Pas d’investissement initial, économies dès la 1re année Investissement propre 250 kWc 275 000 € 230 x 1,53 x 65 € = 22 873 €/an pdt 10 ans 230 x 115 €/MWh = 26 450 €/an hors frais d’exploitation et d’entretien 6 à 7 ans Tiers investisseur 250 kWc 0 € Après 10 ans Perçus par le tiers investisseur 230 x 30 €/MWh = 6 900 €/an pdt les 10 premières années Pas d’investissement initial, économies dès la 1re année 750 000 € 675 x 39,33 € = 35 880 €/an pdt 15 ans 675 x 115 €/MWh = 77 625 €/an hors frais d’exploitation et d’entretien 8 ans Flandre Investissement propre 750 kWc Tiers investisseur 750 kWc 0 € Après 15 ans Perçus par le tiers investisseur 675 x 15€/MWh = 10 125 €/an Pas d’investissement initial, économies dès la 1re année (1) A partir de 1/7/2017, le coefficient des certificats est revu à la baisse, de 2 à 1,53 pour une installation de 250 kWc. Nous avons tenu compte de ce nouveau coefficient dans ce tableau. Afin de pouvoir encore bénéficier de l’ancien régime de support, la réservation des certificats verts de votre projet doit se faire avant le 30/6/2017. (2) En cas d’autoconsommation à 100%, et sur base d’un prix de l’électricité de 115 €/MWh. Les prix repris dans le tableau ci-dessus ont une valeur exclusivement indicative et sont susceptibles de varier en fonction des caractéristiques spécifiques de chaque installation.

INTERNATIONAL PAIEMENTS INTERNATIONAUX Bien choisir pour limiter les risques Les transactions internationales sont exposées à des risques croissants. Plus que jamais, l’analyse de l’environnement juridique, financier et commercial est nécessaire. Les moyens de paiement et de couverture des risques les plus sécurisés reviennent en force. Dans tous les cas, ces moyens doivent être adaptés à la situation économique des clients et des pays-cibles1 . F ranchir les frontières pour augmenter ses ventes présente certains risques, d’autant plus grands lorsqu’il s’agit d’un nouveau partenaire à l’international. Cela suscite de l’incertitude quant au moment auquel les paiements sont effectués entre le vendeur et l’acheteur étranger. L’exportateur voudra recevoir le paiement (total ou partiel) le plus tôt possible, de préférence dès que les produits sont commandés ou avant qu’ils soient envoyés à l’importateur. Ce dernier voudra recevoir la marchandise le plus vite possible en retardant le paiement le plus tard possible, de préférence après que les produits aient été revendus. Il est donc très important que toutes les parties s’accordent sur un moyen de paiement dès avant la commande. Nous vous présentons brièvement les différents instruments de paiement que sont le virement bancaire, le chèque, les traites (lettre de change, billet à ordre) et le crédit documentaire. Le virement : Largement connu, il consiste en un transfert d’un compte local vers un compte à l’étranger, libellé en euros ou en devises étrangères, pour peu que le compte du donneur d’ordre (l’acheteur) soit provisionné. Le virement bancaire s’adresse à toutes les entreprises, sans distinction de taille ou de secteur. Le chèque : Le tireur, titulaire d’un compte, donne à son banquier l’ordre de payer, à vue et sur présentation du chèque émis en monnaie locale ou en devises, la somme mentionnée au bénéficiaire du chèque ou au porteur de celui-ci. Il peut être émis en monnaie locale ou en devises en fonction des besoins. Le chèque s’adresse à toutes les entreprises, sans distinction de taille ou de secteur. Les traites : En commerce international, les traites sont essentiellement utilisées pour matérialiser les délais de paiement accordés par le vendeur à l’acheteur, conformément aux contrats commerciaux préalablement signés. Parmi les traites, il faut distinguer deux instruments ayant la même valeur commerciale, mais comportant quelques différences essentiellement au niveau de l’émission, de l’acceptation et de la chronologie des évènements : • Le billet à ordre : Engagement inconditionnel de l’acheteur de payer une certaine somme au vendeur à une date fixée ; • La lettre de change : Engagement inconditionnel émis (tiré) par le vendeur, instruisant l’acheteur de payer une certaine somme à une date fixée. 14 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 Le crédit documentaire : Également appelé Lettre de Crédit ou L/C, le crédit documentaire est à la fois un instrument et une garantie de paiement. Il s’agit d’un engagement irrévocable de la banque du donneur d’ordre (l’acheteur), connue sous le nom de banque émettrice, en faveur du vendeur, d’honorer une présentation conforme. Par nature, il s’agit d’une transaction indépendante et distincte de la vente ou de tout autre contrat qui peut en former la base. Les banques n’ont en outre à considérer que des documents et n’examinent pas les marchandises, services ou prestations auxquels les documents peuvent se rapporter. Pour plus d’information sur les moyens de paiement et les garanties bancaires, mais aussi sur de nombreux autres sujets liés au commerce international (études de marché, contrats, gestion des risques, douanes…), consultez les fiches thématiques de notre Export Toolbox, gratuitement disponible sur www.beci.be/ international/j_exporte/guide_de_l_export/. ● Pour aller plus loin, venez partager votre pratique et vous inspirer des expériences d’autres entreprises. Notre partenaire BNP Paribas Fortis vous aiguillera sur les bonnes pratiques à adopter autour d’un lunch, ce 19 mai de 11h30 à 14h chez BECI. Contact : Nastasja Otte, International Trade Advisor BECI ; nao@beci.be, tél. +32 2 563 68 54 1. Le présent article est basé sur la fiche thématique « paiements internationaux » de notre Export Toolbox, réalisée par notre partenaire BNP Paribas Fortis.

Le Groupe Europcar a dévoilé un tout nouveau concept d’agence illustrant sa stratégie sur les solutions de nouvelles mobilités un environnement en lien avec le territoire de la marque Europcar® autour « du plaisir » et de ses valeurs de marque : l’empathie, la simplicité, l’innovation et la confiance. Au sein de cette agence nouvelle génération, le Groupe Europcar s’est appuyé sur la force d’innovation de son Lab pour imaginer des solutions répondant à de multiples besoins locatifs et d’autopartage, journaliers ou occasionnels. Par exemple, il est possible de réserver un véhicule traditionnel ou électrique, de prendre un véhicule en auto partage avec Ubeeqo, une filiale du Groupe Europcar, ou bien encore de louer un Scooter avec Scooty, une start up Belge mettant à disposition des scooters électriques, partenaire d’Europcar Belgique. Le Groupe Europcar, leader de la location de véhicules en Europe et acteur majeur de la mobilité, a inauguré le mois dernier un nouveau concept d’agence de mobilité. Plateforme multimodale unique en son genre, celle-ci se veut l’illustration de l’ambition du groupe de devenir un leader mondial des solutions de mobilités. Elle préfigure également du déploiement à venir du réseau sur la base d’agences plaçant le digital au cœur de l’expérience client, couplé à des services flexibles, innovants et adaptés aux besoins de nouvelles mobilités dans les grandes métropoles. En lien avec la forte pénétration des smartphones dans le parcours d’achat des clients, la station dispose de bornes digitales jouant un rôle clé dans la proximité avec le client. Elles permettent d’accéder rapidement à la fois à des informations pratiques mais également d’être orienté vers un interlocuteur dédié en fonction de sa demande, offrant une qualité de service et un gain de temps précieux pour le client. Le nouveau concept propose un espace beaucoup plus intuitif pour offrir aux clients une expérience mémorable et renforcer leur relation avec la marque Europcar®. Il se déploiera progressivement dans l’ensemble du réseau Europcar, créant ainsi Enfin, le design aux lignes dynamiques, et l’aménagement de la station ont été entièrement créés pour offrir un cadre cosy et soigné, décliné dans le code couleur de la marque. Une attention particulière a également été apportée au confort des clients en mettant par exemple à disposition des sièges de petites tailles pour les enfants. « A travers ce nouveau concept d’agence à Bruxelles, notre groupe réaffirme sa volonté de proposer à nos clients une expérience de qualité, à la fois dans le parcours client mais également dans les solutions de mobilité proposées. Notre objectif est de déployer à moyen terme ce concept de stations dans des lieux stratégiques tels que des aéroports, des gares ou dans de grandes métropoles européennes afin de mieux répondre aux besoins de nos clients.» a déclaré Fabrizio Ruggiero, Directeur Général Ventes, Marketing, Clients & InterRent du Groupe Europcar.

FINANCER L’ENTREPRISE L’automatisation va-t-elle libérer l’homme du travail? Étymologie du mot travail : Tripalium, instrument de torture et de punition des esclaves. Pas vraiment la santé… Grâce à l’outil puis à la machine, notre incessante tentative de maîtrise du monde s’est affranchie de pénibilités dont nous n’avons sans doute plus idée, dans nos sociétés riches du moins ; mais pas du travail qui, paradoxalement, a crû grâce à l’automatisation. Liberté, no future ? Didier Dekeyser Robotique, robots et automatisation Au 19e siècle, à l’aube de la révolution industrielle qu’instaure la machine, l’économiste Jean Baptiste Say note que le principal argument contre le progrès est inconsistant : « Lorsqu’une nouvelle machine, ou en général un procédé expéditif quelconque, remplace un travail humain déjà en activité, une partie des bras industrieux dont le service est utilement suppléé, demeurent momentanément sans ouvrage. Et l’on a tiré de là des arguments assez graves contre l’emploi des machines (…) [mais] on ne peut établir des machines sans beaucoup de travaux qui procurent de l’ouvrage aux gens laborieux dont elles peuvent détruire les occupations (…) [par ailleurs] … la multiplication d’un produit en fait baisser le prix : le bon marché en étend l’usage ; et sa production, quoique devenue plus expéditive, ne tarde pas à occuper plus de travailleurs qu’auparavant. » Et l’avenir lui a donné raison. L’imprimerie, par exemple, a sacrifié des milliers d’artisans au gré de ses développements, mais a créé un des secteurs d’activité qui occupe aujourd’hui de façon directe ou indirecte des dizaines de millions de personnes à travers le monde tous métiers confondus. De fait, l’histoire cite diverses expériences d’abaissement de la pénibilité du travail et de nombreux exemples de création massive d’emplois grâce à la technique et non le contraire. 1. ifr.org Toujours plus d’emplois ! C’est une telle perspective historique qui fait dire à l’International Federation of Robotics1 que les 1,3 million de robots industriels supplémentaires qui entreront en service d’ici 2018 créeront à la fois une croissance du profit pour les entreprises et une croissance du nombre d’emplois. Agoria, la Fédération de l’industrie technologique de Belgique, va dans ce sens, comme nous le dit son CEO Marc Lambotte : « Les pays qui robotisent et automatisent rapidement progressent en termes d’emploi. Le secteur de l’automatisation dans notre pays croît chaque année et crée de nouveaux emplois. Les entreprises qui investissent dans l’automatisation sont plus compétitives et plus productives. L’automatisation permet d’endiguer les 16 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 © Reporters © Thinkstock

Marc Lambotte : « l’automatisation crée de nouveaux emplois. » coûts salariaux trop élevés : au lieu d’être délocalisée, l’usine reste dans notre pays et peut, grâce aux solutions d’automatisation, répondre de manière plus flexible aux demandes des clients locaux et devient surtout sensiblement plus productive. Des emplois disparaissent aussi à cause de l’innovation technologique. Dans le passé, ma mère a travaillé dans un lavoir. Puis, la machine à laver est arrivée sur le marché et elle a trouvé un autre emploi. Nous pourrions qualifier une telle évolution de technologie disruptive. Aujourd’hui encore, nous observons les (r)évolutions technologiques avec anxiété. Prenons l’exemple des ‘self driving technologies’ : dans le secteur des transports, de nombreuses personnes perdraient leur emploi à cause de ces technologies. En fait, on va pouvoir rouler beaucoup plus et donc fournir davantage de services. De nouvelles opportunités et fonctions vont graviter autour de ces services. Les nouvelles technologies sont source de progrès et de nouvelles activités, et donc aussi de nouveaux emplois. À titre d’exemple, sachez que les 16 entreprises belges que nous venons de récompenser pour avoir mené à bien leur transformation numérique ont vu leur personnel augmenter de 11 % ! » Toujours plus d’emplois? Des budgets « recherches et développements » et des investissements privés conséquents dans la robotisation devraient participer significativement à la croissance pendant les années à venir, tout comme les gains de productivité que promet l’abaissement du coût marginal de production ; et jusqu’à présent, croissance rime avec emploi. Des avis discordants s’expriment cependant quant à la survenance d’un avenir si radieux. D’aucuns relèvent d’un scepticisme attentiste face à ce qu’ils estiment trop beau ou trop enjolivé pour être accepté comptant : « (…) les chiffres publiés sur la création d’emplois liée au numérique ont été fournis par des cabinets privés s’appuyant sur des données transmises par des fédérations ou des associations professionnelles de la filière. L’absence de validation par la statistique publique ainsi que des interrogations soulevées sur les méthodes de calcul ont pu donner lieu à des contestations. »2 La densité moyenne de robots industriels dans le monde est de 66 unités par 10.000 emplois. Les disparités importantes donnent une idée de la progression possible pour certains pays sans même qu’il y ait une avancée technologique ; avec celleci, par contre, cette moyenne pourrait rapidement évoluer. (Source : ifr.org, chiffres 2014) D’autres, plus radicaux, dessinent une ère numérique qui ne portera qu’une faible croissance et, surtout, sera à terme destructrice nette d’emplois. Ainsi, le Cabinet de conseil Roland Berger annonce un impact négatif dans pratiquement tous les secteurs où la robotique et l’automatisation vont faire leur entrée, les nouvelles tâches liées au numérique ne compensant qu’une perte d’emploi sur six, dont une part ne sera qu’à faible valeur ajoutée car dédiée à la maintenance technologique : « La robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fut aux cols bleus. Elle va toucher les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures, c’est-à-dire certaines professions intellectuelles, dont on va pouvoir automatiser certaines tâches, comme les comptables, les juristes, les journalistes… La machine saura faire sans l’homme à très court terme. » 3 Un responsable d’un grand garage bruxellois : « On assiste à la disparation de la plupart des garages car la conception des voitures a changé : grâce à leurs machines-outils extrêmement efficaces, les constructeurs produisent des voitures de bien meilleure qualité qu’autrefois. On ne tombe pratiquement plus en panne de nos jours – les constructeurs pourraient même faire en sorte qu’une voiture ne tombe plus du tout en panne – et si c’est le cas, l’intervention consiste de plus en plus à changer une partie spécifique de la mécanique plutôt que de réparer la panne comme on le faisait autrefois. Il est clair que le constructeur prélève le revenu que le garagiste avait autrefois sur la réparation et se l’accorde sur la vente de la pièce détachée. On peut imaginer qu’à l’avenir, il n’y ait plus de garagistes du tout mais que les véhicules seront rapatriés sur des chaînes de (re)montage où la pièce sera changée par une machine-outil. Alors, oui, il y a des nouveaux rôles à pourvoir chez les constructeurs, mais voyez combien de garages subsistent en Région bruxelloise… » 2. Michel Sapin, http://travail-emploi.gouv.fr, le 15 janvier 2014 3. Charles-Édouard Bouée « Confucius et les automates » et Hakim El Karoui, http://www.lejdd.fr/Economie/Les-robots-vont-ils-tuer-la-classe-moyenne-696622 4. Voir Financial Times 18/03/2017 Robot chefs battle for place on $783bn menu 17 R.A.

de chaîne de montage4 , que des sociétés de logistique, américaines également, testent aujourd’hui les premiers camions sans conducteur, menaçant à court terme plus de 3 millions d’emplois, etc. Du paradigme de l’emploi au paradigme de l’activité Un monde politique focalisé sur le critère du taux d’emploi comme mesure de la performance d’une économie (et donc sur la résurrection d’emplois structurellement disparus) ne semble pas de se poser les questions qui vivifient les grands débats du jour : comment redistribuer la richesse si un travail raréfié ne permet plus à tous d’en être récompensés ? Que faire faire à l’Homo-Faber libéré du travail ? Et si remplacer un coût de travail humain par une valeur d’amortissement de machine ou de programme est l’essence de ces nouveaux gains de productivité, on peut s’attendre à ce que les métiers où la main d’œuvre est nombreuse et productrice d’une faible valeur ajoutée soient les cibles privilégiées de l’automatisation. C’est dans ce contexte que les banques ont remplacé depuis longtemps leurs guichetiers par nous-mêmes (qui payons en plus le service que nous nous rendons); que les supermarchés testent le passage du modèle « self scan » au modèle sans caisse ni caissières; que des chaînes de restauration américaines occupant des millions de travailleurs remplacent progressivement leur personnel de cuisine par des robots semblables à des machines-outils À l’heure où l’on sort progressivement du paradigme du salariat, c’est pourtant le moment de s’y intéresser si l’on ne souhaite pas que celui qui le remplacera soit ce travail atomisé qui émerge aujourd’hui, mais bien celui d’une nouvelle économie où tous travaillent moins, exercent un emploi et des activités épanouissantes et où les plus-values technologiques sont partagées. Le débat de la redistribution de richesses s’amorce toutefois avec, par exemple, la question du revenu universel proposé en France par Benoît Hamon, ou les réactions à la suggestion (iconoclaste dans son chef !) de Bill Gates de taxer les robots. Par contre, le débat du temps libéré est lui inexistant. Impensable ou tabou ? ● 17 & 18 | 05 | 2017 HALLES DES FOIRES DE LIÈGE www.transport-logistics-liege.be LE SEUL SALON PROFESSIONNEL DÉDIÉ AUX SERVICES DE TRANSPORT ET DE LOGISTIQUE EN WALLONIE Une plateforme d’affaires exclusive avec plus de 80 exposants Un rendez-vous incontournable pour 2000 professionnels 10 conférences de haut niveau OBTENEZ VOTRE ENTRÉE GRATUITE Enregistrez-vous via www.transport-logistics-liege.be avec le code 2007 Une vitrine des dernières nouveautés du secteur © Reporters

L’avis de François De Smet, Docteur en philosophie de l’Université Libre de Bruxelles Trouvez l’espace qu’il vous faut ! Solutions immobilières flexibles Coworking Bureaux Domiciliation Salles de réunion François de Smet : « Rien à la place du travail ? Impossible ! » « La libération par la machine demeurera un paradoxe si le profit généré par cette mutation prive l’homme du revenu qu’il retirait de sa tâche. De là sans doute les appels au revenu universel que l’on entend ci et là et qui anticipent ce développement. À nouvelle forme de travail, nouvelle redistribution des richesses produites, d’autant plus justifiée que tout le monde ne pourra acquérir ou exercer les compétences requises dans un secteur qui sera uniqueRien à la place du travail ? Impossible ! ment tertiaire ; justifiée également par le fait que certaines des plus puissantes entreprises d’aujourd’hui ne produisent pas de biens matériels et se contentent de nous mettre en réseau. Google, Facebook, Uber… sont essentiellement des algorithmes intermédiaires : aucune création d’objet, aucune production et très peu d’emplois au regard de leur chiffre d’affaires. L’automatisation ne peut pas pérenniser l’état actuel des écarts de richesse où d’aucuns doivent se contenter d’un revenu de survie tandis que d’autres bénéficient de rémunérations si excessives que le désir de les accroître encore ne peut plus apparaître que comme la recherche d’un score social… Par ailleurs, une dimension fondamentale de l’être humain doit être rencontrée : l’homme se valorise de son impact sur le monde, de son utilité sociale, source de l’estime de soi. Si le travail venait à disparaître, quid de la satisfaction de ce besoin ? Si la société ne la rencontre pas, l’homme la cherchera ailleurs, comme ces gens qui s’engagent dans les plus mauvaises causes. Rien à la place du travail ? Impossible ! » 02 401 61 45 www.multiburo.com Anvers | Bruxelles | Wavre | Paris Lille | Lyon | Marseille | Nantes | Genève ... 19 © Reporters 139 m²

Travailler où et quand on le souhaite : une attente des jeunes collaborateurs. L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Nouveaux modes de travail : quel intérêt pour l’entreprise ? La révolution numérique est une formidable opportunité de transformation pour les entreprises et en particulier dans les modes de travail. Temps partiel, télétravail, travail décentralisé, horaires flexibles… : accompagner ces évolutions peut devenir un puissant levier de compétitivité. Notre enquête. Gaëlle Hoogsteyn L a capacité à accéder à l’information en temps réel, à être connecté sans contrainte de lieu, de temps ou d’équipement (ce que l’on appelle « any time, anywhere, any device ») offre au salarié une liberté de mouvement inédite et des opportunités de collaboration. Cela se traduit par de nouveaux modes de travail qui profitent tant aux individus qu’à l’entreprise. La révolution numérique a un effet sur les attentes des individus, tant les clients que les salariés. Les clients veulent de la connectivité, de la personnalisation et de l’interaction. Les collaborateurs, eux, souhaitent généralement plus de flexibilité. « Chaque entreprise, chaque métier, a des besoins spécifiques et peut trouver des solutions digitales innovantes pour atteindre ses objectifs de productivité, de proximité avec ses clients, de profitabilité et de satisfaction des collaborateurs », explique Loïc Vanhove, consultant chez Retis. Productivité accrue D’après une enquête menée par Orange, les entreprises européennes estiment que l’évolution numérique des modes de travail améliore le service client (pour 83 % d’entre elles) et impacte la satisfaction – et dès lors 20 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 la productivité – des collaborateurs (79 %)1 . Le télétravail permettrait en effet aux salariés d’être plus efficaces. « Au bureau, souvent aménagé en open space, le salarié est plongé dans un flot incessant de perturbations (mails, réunions, téléphone…) qui le contraint à fragmenter son activité. Chez lui, il peut sortir du brouhaha et être davantage concentré sur ses dossiers », assure Loïc Vanhove. Toujours selon l’étude d’Orange, le gain de productivité atteindrait en moyenne 22 %. Ces nouvelles technologies constituent aussi un moyen pour améliorer la coopération et le partage d’informations entre des individus géographiquement dispersés. « Au sein d’une équipe, la vidéoconférence, la télé-présence et les fonctionnalités de partage de documents sont utilisées pour collaborer, en particulier quand les salariés ne sont pas au même endroit », assure Loïc Vanhove. Enfin, le télétravail et les outils collaboratifs sont une bonne alternative en cas de grève des transports, de rendez-vous de dernière minute, ou de déplacement à l’étranger par exemple. « Toujours équipé, le télétravailleur a accès La vidéoconférence : une technologie de partage qui s’est démocratisée. 1. Étude paneuropéenne menée par Orange Business Services en 2013 et étendue à mars 2014 dans 8 pays, via 60 entretiens en face à face, dix groupes de discussion avec participants et 1 862 interviews. © Thinkstock © Thinkstock

Quelques chiffres D’après une étude menée par Maïté Cupers, étudiante à Solvay, pour la société Touring auprès de 48 compagnies : • 32 % des répondants offrent la possibilité de faire du télétravail ; • 24 % des horaires flexibles ; • 12 % la possibilité de faire du coworking. Le top 5 des principales motivations de l’entreprise sont : 1. Un meilleur taux de productivité et plus de concentration ; 2. Un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle ; 3. Une diminution des problèmes de mobilité ; 4. Une économie de temps et d’argent ; 5. Un taux de rétention des employés plus élevé. Loïc Vanhove (Retis) à toutes les applications et informations nécessaires dont il a besoin à l’instant T », poursuit-il. Cela se traduit par une réponse plus rapide aux besoins du client. Les horaires flottants, de leur côté, ont aussi leurs avantages. Les collaborateurs sont responsables de leur emploi du temps, permettant à l’employeur ou au responsable RH de se concentrer sur les priorités, sans perdre de temps avec les demandes individuelles. Faire pointer ses collaborateurs à l’aide d’un badge est également un bon moyen de repérer les collaborateurs qui n’en feraient pas assez… Une meilleure rétention et un atout de recrutement Ces modes de travail alternatifs ont également un impact direct sur le bienêtre du salarié. Offrir ce « confort » à ses employés permet d’obtenir de leur part plus de fidélité et d’engagement, et diminue aussi le nombre de burn-outs et de congés de maladie de longue durée. Pouvoir travailler de manière flexible constitue également un point important pour les jeunes : 96 % s’attendent à avoir le choix quant à leur lieu de travail et 83 % quant au moment où ils travaillent. De nos jours, un bon salaire ne suffit plus à la motivation de son personnel. Même s’il représente encore une donnée importante, le salaire n’est plus le seul critère pour fidéliser et encourager son personnel. Réduction des coûts « Bien sûr, s’équiper de ce type de technologie a un coût, mais le retour sur investissement peut se faire en quelques mois. Certains outils sont même gratuits. Si s’équiper permet d’améliorer les processus internes et d’augmenter la productivité, cela vaut sans aucun doute la peine d’investir un peu », explique Loïc Vanhove. LES MEILLEURS BUREAUX ÉQUIPÉS ET BUREAUX VIRTUELS AU MONDE Contactez-nous dès maintenant: +32 2 403 38 50 marketing@servcorp.be www.servcorp.be PREMIER MOIS DE BUREAU VIRTUEL GRATUIT Aucune autre obligation IMPRESSIONNEZ VOS CLIENTS AVEC SERVCORP: • Bureaux équipés de prestige • Salles de réunion haut de gamme • Espaces de coworking • Domiciliation d’entreprise • Vues imprenables • Une équipe interne professionnelle toujours disponible • Une réceptionniste attitrée pour répondre à tous vos appels • Une connexion internet ultra rapide et ultra sécurisée • Contrats flexibles Paris London New York Tokyo Hong Kong Singapore Dubai Shanghai Sydney 21 Plus de 150 adresses cinq étoiles dans le monde R.A. A partir de 80€/mois seulement Votre adresse pourrait être ici! Étages 5 & 6, Quartier européen Rond-point Schuman

Témoignages d’entreprises L’un des postes sur lesquels les nouvelles technologies permettent d’économiser est celui des frais de transport. Par ailleurs, le travail à domicile permet aussi de diminuer la surface de bureau nécessaire. Dans le cas du travail décentralisé, les sites de proximité peuvent partiellement se substituer à des locaux chers dans les quartiers d’affaires. Les contrats à temps partiel sont aussi intéressants car ils permettent d’aligner le temps de travail sur l’activité de l’entreprise. Depuis une vingtaine d’années, la proportion des emplois à temps partiel a fortement augmenté, en particulier dans les pays développés. On constate également une volonté politique de faciliter, voire d’encourager, cette forme d’emploi, surtout dans les pays où le niveau du chômage est très élevé. La solution du futur ? D’après notre expert, à long terme, les sociétés vont devoir intégrer ce genre de modes de travail et de technologies pour rester dans le mouvement. « Une société qui se lance Gwenaelle Jacques, HR Manager – FEBIAC : « Depuis 2013, nous avons installé un système de télétravail. Nos collaborateurs l’apprécient énormément car cela leur apporte de la souplesse par rapport aux trajets, à leur organisation familiale et personnelle. Nous constatons une hausse de sa pratique d’année en année. En dehors de cela, cela leur permet également d’avoir l’occasion de se concentrer sur certains dossiers particuliers et d’être plus productifs. C’est donc une situation win-win pour tout le monde. Jusqu’à présent nous autorisons un jour de télétravail par semaine, mais il n’est pas impossible qu’à l’avenir nous élargissions ce mode de travail. Nous pratiquons aussi les horaires flottants. Selon nous, ces différentes mesures apportent une grande satisfaction à nos collaborateurs et leur donne envie de rester fidèles et motivés. » Caroline Jacod-Steyt, HR & Finance Manager – Progentis SA : « Nous sommes de fervents adeptes du temps partiel dans tous ses états. Certaines sociétés l’ont déjà compris, le temps partiel présente de réelles opportunités d’embauche. Il aide à recruter des collaborateurs à haut potentiel que l’on ne trouve pas ou plus difficilement à temps plein, et souvent à moindre coût. Unisexe, envisageable à tout âge et modulable selon chacun, le travail à temps partiel a de nombreux atouts. Il permet un meilleur équilibre vie privée/professionnelle. Cette formule permet de mieux gérer son temps tout en conciliant des perspectives de carrière. En bonus : moins de stress et moins d’absentéisme. » commence souvent avec des outils basiques. Mais dès qu’elle grandit, elle se rend compte que ceux-ci ne répondent pas suffisamment à ses besoins. Par ailleurs, sur le marché du travail, on constate une réelle demande de la part des postulants. De plus en plus souvent, ce sont les futurs employés qui posent les conditions d’embauche. C’est ainsi qu’on élit chaque année les ‘Top Employers’, un label de qualité qui renforce la notoriété des sociétés » conclut Loïc Vanhove. ● WORK - MEET - INNOVATE Coworking Space Private Offices Meeting Rooms Trainings & Workshops Innovation Community Avenue Jules Bordet 13, 1140 Brussels, +32 23 18 19 20 community@transformabxl.be - www.transformabxl.be Creativity Support & Advice

buro market tout pour le bureau, absolument tout ! Un environnement de travail stimulant, dans lequel chacun se sent bien, a indéniablement un impact positif sur la créativité et la productivité des travailleurs. Pour cela l’aménagement des espaces et des meubles ont un rôle non négligeable. De plus en plus d’entreprises se spécialisent dans l’analyse des besoins physiques et psychologiques des travailleurs afin de concevoir du mobilier ergonomique approprié. ‘ERGO TOP’, développé en étroite coopération avec la Faculté d’ergonomie de l’Université de Munich, offre une position assise active et dynamique permettant un mouvement à 360°. Quelle que soit la position adoptée, la colonne reste toujours droite. Partant de l’idée du ballon de gymnastique mais offrant plus d’avantages comme la stabilité, le côté pratique et surtout beacoup plus confortable. POURQUOI L’ASSISE DYNAMIQUE ? • Pour préserver la santé de la colonne vertébrale et des disques intervertébraux • Pour stimuler la circulation (retour du sang veineux) • Pour assurer une activité à la bonne circulation du sang • Pour contribuer à la bonne circulation du sang TRAVAIL DYNAMIQUE Etre assis trop longtemps peut engendrer certains maux tels ceux liés au dos, à l’obésité, à un ralentissement du métabolisme, le diabète, des maladies coronaires et cardio-vasculaires. La position assise prolongée aurait un effet négatif tant sur la créativité que sur la productivité. Tout espace de travail combinant les positions assise et debout stimulent le mouvement et nous incitent à plus marcher. Changer sa position de travail engendre une meilleure combustion d’énergie et une meilleure circulation sanguine. Le travail devient plus dynamique, productif et efficace. L’ASSISE DYNAMIQUE VOTRE AVANTAGE Une remise de 15% à l’achat d’un bureau réglable en hauteur électrique ou un produit Löffler. Valable jusqu’au 30/06/2017. Offre non cumulable avec d’autres promotions en cours. Buro Market - Avenue Louise 406 - 1050 Bruxelles - Tél: 02/626 27 27 - BMBC@buromarket.com www.buromarket.com

Pour davantage de bien-être L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Les entreprises réalisent la nécessité de conscientiser leurs collaborateurs au rôle qu’ils jouent eux-mêmes dans leur bien-être au travail. La Vlerick Business School a lancé un outil en ligne gratuit : Werken aan Welzijn (« Travailler à son bien-être »), qui va dans ce sens. Peter Van Dyck L e débat sur le bien-être au travail met souvent l’accent sur le devoir de l’employeur. Pourtant, lorsque l’année passée, Eva Degeyter et Sara De Hauw, chercheuses auprès de la Vlerick Business School, ont présenté l’outil en ligne gratuit Werken aan Welzijn, elles ont clairement souligné les responsabilités partagées. Le travailleur peut, lui aussi, contribuer à son bien-être. La loi en la matière impose depuis 1996 aux employeurs de veiller « en bon père de famille » sur leur personnel. Cela ne résout pas tout, constate Eva Degeyter : « À quoi bon équiper les bureaux de chaises ergonomiques, si les collaborateurs persistent à adopter une mauvaise posture assise ? Certaines initiatives resteront sans effet s’il n’y a pas d’efforts du personnel. Il est donc impossible d’imputer l’entière responsabilité à l’employeur ou à l’employé. » Dirk Buyens, professeur en ressources humaines à la Vlerick School, cite les nombreux débats sur le burnout pour démontrer que l’employeur passe souvent pour le coupable tout désigné. « Dans les faits, il s’avère que le burnout résulte aussi, dans certains cas, de ce qui se passe dans la sphère privée. Le bureau n’a pas le monopole des situations tendues. Nous insistons sur l’importance de la facette mentale dans le bien-être. L’employeur peut changer de nombreux paramètres, mais il n’a pas d’influence sur l’attitude mentale de ses collaborateurs. L’entreprise peut prendre toutes les mesures imaginables, si le collaborateur ne lui emboîte pas le pas, tout cela ne servira à rien. » Miroir L’outil en ligne Werken aan Welzijn a pour but de conscientiser les travailleurs en leur montrant comment de petites initiatives de leur part peuvent améliorer leur bien-être au travail. On y trouve d’abord un baromètre : ce test permet à chacun d’évaluer son niveau de bien-être. La liste de 19 questions réparties en trois domaines (aspects physiques, mentaux et sociaux) ne prétend pas établir un diagnostic, mais 24 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 fournir un miroir pour montrer la vérité en face. « Je viens de répondre une fois de plus au questionnaire. Je pensais me sentir raisonnablement bien, jusqu’au moment où j’ai découvert mon score médiocre sur le plan physique », avoue Eva Degeyter. « C’est une sonnette d’alarme. » Si les tests révèlent des problèmes sérieux, les auteurs conseillent de consulter un médecin. Dans les autres cas, le travailleur peut prendre les choses en main lui-même, en puisant dans une « inspiratiebox ». Cette source d’inspiration propose une série d’exercices et des textes qui expliquent certaines situations et prodiguent des conseils. Les outils se répartissent en trois niveaux : la sensibilisation (des citations et des exercices très courts), l’information (des petits films d’animation explicatifs) et les aspects pratiques (des exercices plus approfondis). Chacun y trouve ce qu’il lui faut. Même ceux qui se sentent bien pourront y puiser des conseils utiles (activités physiques, alimentation, relaxation, ergonomie). Sur le plan mental, on y trouve des enseignements sur la pensée positive, l’humour, l’épanouissement et la quête du sens. Ce dont on peut parler Le volet social se focalise sur l’équilibre entre travail et vie privée, ainsi que sur les relations avec les collègues et le supérieur hiérarchique. « Le principe est simple : le soutien social que vous apporte l’environnement détermine ce que vous serez capable d’encaisser », explique Dirk Buyens. « Nous ne maîtrisons pas toujours notre volume de travail, mais si nous nous sentons bien entourés, nous pouvons accomplir beaucoup. Souvent, ce n’est pas ce volume de travail en tant que tel qui pose problème, mais la perception que nous en avons. Il est essentiel de pouvoir en parler avec les collègues et le patron. Au moins, vous vous saurez écouté au moment où vous perdez pied. » Les personnes qui ont du mal à trouver l’équilibre entre travail et vie privée ont également tout intérêt à établir une communication efficace entre l’employeur et l’employé. « © Thinkstock

TOPIC Une bonne démarche consiste à chercher le nœud du problème et à convenir d’un code de conduite », estime Dirk Buyens. « Nous travaillons aujourd’hui sans limites de temps et de lieu. Il est donc utile de définir les comportements à adopter lorsque vous recevez par exemple en soirée ou durant le week-end un coup de fil ou un e-mail professionnel. Certaines entreprises mettent radicalement leurs serveurs e-mail à l’arrêt à partir de 19 ou 20 h. D’autres sont moins extrêmes et permettent le trafic e-mail en dehors des heures ouvrables, tout en acceptant que les travailleurs ne consultent leurs e-mails que le lendemain matin. Et puis, il y a de nombreuses solutions intermédiaires, par exemple celle du chef qui adresse des e-mails à ses collaborateurs durant le week-end, mais ne les expédie que le lundi matin. Voilà quelques initiatives modestes mais importantes, par lesquelles les employeurs s’efforcent d’instaurer plus de clarté. » Dirk Buyens (Vlerick Business School) Votre mode d’emploi ! Nos atouts : • 50 ans d’expérience Vases communicants Même si les trois domaines (aspects physiques, mentaux et sociaux) sont en équilibre, le bien-être physique en est le fondement. Exemple : la pensée positive, c’est bel et bien, mais avec de fréquents maux de tête, elle est difficile à mettre en pratique. « Une littérature abondante insiste sur ‘un esprit sain dans un corps sain’ et sur la nature sociale de l’être humain », explique le professeur Buyens. « Or, en cas de problèmes dans un des trois domaines, il y aura un impact sur les deux autres. Un problème de santé influencera incontestablement mon bien-être mental et social. Si je perds mon emploi ou que je suis en conflit avec mon patron, j’en subis les conséquences mentales et physiques. C’est le principe des vases communicants. » Eva Degeyter est intimement convaincue que le bonheur au travail, cela s’exerce. Le site web présente d’ailleurs des techniques simples. « Des petites choses élémentaires du style : prenez plus souvent l’escalier que l’ascenseur », explique Mme Degeyter, qui travaille actuellement chez CuteSolutions, qui propose des programmes d’entraînement. « Les réunions promenades font merveille. Les bureaux de CuteSolutions sont situés à la Watersportbaan, à Gand. Nous nous promenons donc régulièrement au bord de l’eau lors de nos discussions. Cela augmente la créativité. » Elle est devenue une inconditionnelle du ‘gratitude diary’, fondé sur les idées de Shawn Achor, l’auteur de The Happiness Advantage. « Ce journal de bord vous invite à réfléchir tous les jours, pendant plusieurs semaines, à tout ce qui suscite votre gratitude et votre contentement. Cet exercice vous rend plus attentif aux aspects positifs de votre environnement. Au bout d’un temps, vous verrez davantage d’opportunités et vous oserez plus aisément les saisir. L’exercice vous permet • Base de données connectée au VDAB pour la sélection de candidats bilingues • Une sélection sur les compétences et non les diplômes • Des compétences validées par la prise de références systématique CONTACTEZ NOS AGENCES DE BRUXELLES ( 02 502 32 99 Square Sainctelette 1-3 1000 Bruxelles bruxelles@konvert.be www.konvert.be VG.343/BU • 00158-406-20121029 • 00158-405-20121029 25 R.A.

en outre de mieux comprendre les raisons qui animent les comportements des autres. » Prendre soin de soi L’outil en ligne est destiné à des travailleurs individuels, mais la Vlerick School a déjà reçu des demandes d’entreprises intéressées à copier le système sur leur intranet. Eva Degeyter, qui donne des formations sur le stress et l’énergie, constate que la notion de bien-être reçoit une attention toute particulière dans le monde de l’entreprise. Elle cite une belle initiative de Proximus : avant d’entamer une réunion, on se penche sur les émotions des participants. « Il est bon de savoir que quelqu’un est par exemple terriblement stressé, dans la mesure où ces émotions influencent l’interaction. Les réunions sont plus productives et efficaces lorsqu’on en tient compte. » Dirk Buyens constate également que de nombreuses entreprises se préoccupent du bien-être. « Je pense notamment à un projet de Brussels Airport, axé sur les travailleurs qui exercent des fonctions physiquement éprouvantes. Si on leur fait entrevoir qu’en prenant soin d’eux-mêmes, ils vont améliorer leur bien-être, cela se traduit aussi par une réduction des absences dues notamment aux maux de dos. Je me souviens aussi d’un projet dans une entreprise chimique : au cours d’une réunion, tous les directeurs ont été pris à part pour effectuer des tests physiques. Le compte rendu mentionnait par exemple que ‘pour vous-même, votre famille et votre entreprise’, le directeur était vivement encouragé à cesser de fumer ou à manger plus sainement. Les entreprises se rendent progressivement compte qu’une démarche préventive est à la fois moins chère et plus efficace qu’une réaction curative. » ● Plus d’info : http://werkenaanwelzijn.be/ Donnez toutes les chances au talent ! t-interim Anderlecht Rue Wayez 147, 1070 Anderlecht ■ tél. 025 26 12 30 ■ anderlecht@t-interim.be www.t-interim.be 26 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017

FPI en entreprise La FPI en entreprise vous permet de former un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel que vous recherchez. En pratique : Un contrat reprenant le plan de formation est conclu entre Bruxelles Formation, votre entreprise et le ou la stagiaire. La FPI en entreprise comporte une phase de formation suivie d’une phase d’emploi. Durant la phase de formation qui peut varier de 1 à 6 mois, votre entreprise s’acquitte d’une indemnité de formation, dont le montant varie en fonction de la situation du ou de la stagiaire. Le coût de l’indemnité correspond au salaire brut prévu pour la fonction exercée dans votre entreprise, amputé des cotisations ONSS et des revenus sociaux de la personne. La phase d’emploi est conclue à l’issue de la phase de formation pour une durée au moins équivalente. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPI en entreprise ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) chez Actiris. BRUXELLES FORMATION former pour l’emploi En collaboration avec Intéressé(e) par cette formule ? Contactez le Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 74 81 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.be Editeur responsable : Olivia P’tito – rue de Stalle, 67 – 1180 Bruxelles – Version : mars 2017

L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Incapacité de travail : les longues durées ont une fin L’absentéisme de longue durée n’est pas une fatalité. C’est le sens du plan de la Ministre Maggie De Block, entré en vigueur en janvier et qui rend obligatoire la mise en œuvre d’un trajet de réintégration sur le marché du travail. L’intention est louable mais ce plan sera-t-il efficace ? Est-il juste ? Les avis divergent. Jean-Michel Briou D epuis plus de dix ans, le nombre de Belges en incapacité de travail de longue durée augmente dans des proportions inquiétantes. Phénomène typiquement belge ? On pourrait le penser. En Suède, des mesures de prévention de l’exclusion permanente du travail ont été prises dès 2003. Dans le pays, les congés de maladie supérieurs à un an ont diminué de 80 % par rapport à leur niveau d’il y a quinze ans. En Belgique, ces congés explosent. Non seulement, ce phénomène coûte une fortune à la sécurité sociale, mais il désorganise les entreprises et pose des problèmes sociaux : désengagement, démotivation, troubles psychologiques. Toutes les parties prenantes ont intérêt à s’y attaquer, même les travailleurs malades : une enquête de la Vlaams Patiëntenplatform révèle que 80 % d’entre eux préféreraient retourner travailler. C’est ce qui a motivé la Ministre des Affaires sociales à imposer un trajet de réinsertion. Une concertation obligatoire La mesure apporte deux nouveautés majeures. D’abord, tout employeur est désormais tenu d’élaborer un plan de réintégration d’un travailleur en incapacité. Seconde nouveauté, le rôle central du médecin du travail : c’est lui qui évaluera la faisabilité du trajet de réintégration. « Cette procédure change profondément la donne en matière de rupture définitive », explique Catherine Legardien, juriste chez Partena. « Dans le cas d’un travailleur définitivement inapte, il suffisait précédemment d’une attestation médicale. Moyennant quoi, l’employeur pouvait rompre le contrat pour force majeure. Dorénavant, il faudra passer par ce fameux trajet de réintégration. Si le médecin du travail considère que le travailleur est encore apte, il deviendra plus difficile de rompre le contrat. » 28 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 Qui peut initier trajet d’intégration ? Le travailleur, aidé par son médecin traitant, qui souhaite retrouver son poste. Le médecin-conseil de la mutuelle qui, deux mois après un certificat d’incapacité de travail, peut considérer, après analyse sur base d’un questionnaire, qu’une réintégration est souhaitable. Enfin, l’employeur lui-même peut demander une réintégration, au plus tôt quatre mois après la déclaration d’incapacité de travail. Dans tous les cas, c’est le médecin du travail qui produit un rapport d’évaluation. Cinq conclusions sont possibles : 1. Le travailleur est apte à la reprise mais, temporairement, il faudra aménager ses conditions de travail ou même lui trouver une autre fonction dans l’entreprise ; Catherine Legardien (Partena) 2. Le travailleur est apte à reprendre le travail prévu dans son contrat, mais pas immédiatement ; 3. Le travailleur est définitivement incapable de reprendre le travail prévu dans son contrat. Par contre, il est apte pour un travail adapté ou une autre fonction chez le même employeur ; 4. Le travailleur est déclaré définitivement inapte à reprendre tout travail auprès du même employeur ; 5. Un trajet de réintégration n’est pas opportun pour le moment. Le médecin reviendra sur le dossier tous les deux mois. Dans les cas 1 et 3, l’employeur mettra en place un plan de réintégration. Attention : c’est obligatoire, de même

TOPIC que la concertation avec le médecin du travail et le travailleur. Le médecin du travail a des critères précis pour évaluer si le travailleur peut être réintégré au sein de son entreprise. Il va également aider l’employeur dans la rédaction de son plan. Il écoutera le travailleur, analysera son environnement de travail. Le médecin-conseil de la mutuelle est tenu au courant de la procédure. Si la réintégration s’avère impossible, l’employeur devra justifier cette impossibilité. Aspect important : c’est le travailleur qui a le dernier mot. S’il s’oppose au plan de réintégration proposé, le processus s’arrête. La question des sanctions a suscité des controverses, jusqu’au sein du gouvernement. Sophie Stenuit, avocate spécialisée en droit du travail : « Il faut bien voir que pour l’employeur, cette mesure représente une contrainte en moyens et en temps. C’est beaucoup de tracasseries. Et d’un strict point de vue financier, il n’a rien à gagner à réintégrer un travailleur payé sur la mutuelle. Pour être efficace, la loi doit être assortie d’incitants et de sanctions. » Finalement, le gouvernement a tranché : l’employeur qui a négligé le plan de réintégration se verra infliger une amende forfaitaire de 800 euros. Quant au travailleur qui refuse manifestement de coopérer, il risque une diminution de 5 à 10 % du montant de ses indemnités pendant un mois. Bruno Deblander, porte-parole de Solidaris, s’insurge contre ce qu’il considère comme une stigmatisation des malades : « Nous avons toujours été opposés au principe de responsabilisation financière des malades de longue durée. Nos études auprès de nos affiliés le prouvent, les gens ont de bonnes raisons d’être en incapacité de travail longue durée. Ces mesures rendent les travailleurs coupables d’être malades.» Une source de litiges Depuis plus de vingt ans déjà, il est possible de réintégrer les malades par le biais d’un travail adapté. Mais cette réintégration n’a jamais fonctionné. La nouvelle loi a au moins le mérite d’essayer autre chose. « C’est un sujet très important », ajoute Catherine Legardien. « Pour beaucoup d’employeurs, cette loi est un soulagement, peut-être l’opportunité de solutionner un problème bloqué depuis des années. Pour d’autres, ce sera au contraire une mesure qui va rendre les choses plus difficiles. » En effet, la nouvelle loi néglige quelques aspects potentiellement litigieux. D’abord, elle est difficilement applicable aux PME. Sophie Sténuit : « La loi ne fait pas la différence entre une entreprise de 10 salariés et une autre de 500. C’est irréaliste. ». Catherine Legardien : « L’employeur peut être libéré de l’obligation d’élaborer un plan de réintégration en cas d’impossibilité pour raisons d’organisation dûment justifiées. Les PME vont plus souvent utiliser cette clause. » Prenons l’exemple d’un patron de PME qui doit produire un trajet de réintégration pour un travailleur, à Bruno Deblander (Solidaris) un autre poste que celui de son contrat. Mais ce poste est déjà occupé par un autre collaborateur. Cette concurrence peut être une source de tensions internes. Autre problème, les médecins du travail. Qui va payer ? Sophie Sténuit : « Les prestations médicales sont normalement codifiées. Rien de ce genre n’est prévu dans l’arrêté royal. La tâche du médecin du travail dans un trajet de réintégration est considérable. Et on ne sait pas comment il sera rémunéré. » Sophie Sténuit (cabinet Younity) Enfin, la loi est trop restrictive. Prenons l’exemple de cette infirmière : suite à des problèmes de dos, elle ne peut plus exercer debout. Elle est mutée dans un département administratif de l’hôpital. Hélas, suite à une réorganisation, ce département fermera dans deux ans. Comme elle n’est pas en incapacité longue durée, notre infirmière n’aura pourtant pas droit à un trajet de réintégration. C’est absurde. Un encouragement au dialogue « L’objectif du gouvernement est clair, il s’agit de limiter le nombre de travailleurs payés sur la mutuelle », explique Sophie Sténuit, avocate au cabinet Younity. Bruno Deblander va plus loin : « La logique de cet accord est avant tout budgétaire, ne prenant nullement en compte la prévention, notamment de toutes les maladies liées à la santé mentale, telles que le burn-out. » D’autres y voient une nouvelle manière de gérer les relations humaines. Catherine Legardien: « Cette loi conscientise les employeurs sur la nécessité de réintégrer les absents de longue durée. Elle va inciter les employeurs à garder le contact avec leurs travailleurs malades et à tout faire pour leur trouver un travail adapté dans l’entreprise. » Les allocations maladie coûtent 5 milliards d’euros à la sécurité sociale. Un montant qui a doublé en 8 ans. Et en 2016, les dépenses de l’Inami liées à l’incapacité de travail ont dépassé celles de l’Onem pour le chômage… Le vieillissement de la population explique en partie ce phénomène : les plus âgés sont les malades de longue durée les plus nombreux et les restrictions liées à la prépension aggravent le phénomène. Mais de nombreux experts pointent le stress chronique comme facteur déterminant de maladie longue durée. Sur la période 2013-2015, les plaintes liées au stress ont augmenté de 30 %. Pour les entreprises, on estime le coût annuel en Belgique à plus de 10 milliards d’euros : salaire du premier mois garanti, réorganisation, remplacements temporaires, etc. Sans compter le risque réel de contagion souvent constaté en cas de burn-out. On ne pouvait plus rester les bras croisés… à longue durée. ● 29

Pour un travail « faisable et maniable » L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Entrées en vigueur pour la plupart le 1er février 2017, les mesures de la loi sur le travail « faisable et maniable » visent à moderniser la législation, permettre un travail faisable pour tous, et créer de l’emploi grâce à la flexibilité et à l’innovation sociale. Sébastien Roger, avocat-associé au cabinet Younity, nous détaille trois mesures de la « loi Peeters ». 1. Les heures supplémentaires volontaires Pour Maître Roger, les mesures sur les heures supplémentaires volontaires sont l’élément-phare de cette loi. « Jusqu’à présent, le travailleur devait respecter son horaire de travail à la seconde près. » Des heures supplémentaires ne pouvaient être prestées qu’en cas de surcroît extraordinaire de travail ou de force majeure notamment. Des mesures préalables devaient être prises par l’employeur et donnaient droit à un sursalaire et à un repos compensatoire. « Dans la pratique, une bonne partie des travailleurs restait régulièrement plus longtemps que prévu au travail », explique Maître Roger. « Aujourd’hui, avec l’accord de l’employé, une entreprise peut lui demander de travailler plus sans devoir se justifier, à concurrence de 100 h par an. » Ces heures supplémentaires donneront lieu au paiement du sursalaire, mais pas à la récupération. « C’est une évolution importante pour les personnes qui souhaitent travailler plus pour gagner plus. » Le travailleur doit pour cela conclure un accord écrit avec son employeur ; accord valable six mois et renouvelable. 2. Le télétravail occasionnel La loi Peeters prévoit que le travailleur peut prétendre au télétravail occasionnel « en cas de force majeure ». C’est-à-dire en raison de circonstances imprévues et indépendantes de sa volonté, ou parce que, « pour des raisons personnelles », il ne peut effectuer ses prestations sur son lieu de travail habituel. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une obligation, l’employeur peut, via une convention collective ou le règlement de travail, fixer un cadre dans lequel le télétravail occasionnel peut être demandé. « Certaines fonctions peuvent être exclues de ce système, par exemple celles qui nécessitent une présence sur le lieu de travail », illustre Maître Roger. Le télétravailleur occasionnel gère l’organisation de ses tâches dans le cadre de la durée du travail applicable dans l’entreprise. Il doit donc prester le nombre d’heures prévu dans son horaire de travail, sans pour autant devoir respecter strictement cet horaire. 3. Les horaires flottants Le régime flottant permet au travailleur de déterminer lui-même le début et la fin de ses prestations de travail et de ses pauses, dans le respect des plages fixes et mobiles. « La grande différence par rapport au système précédent est que les plages horaires sont élargies. Il sera par exemple possible d’arriver plus tôt et de partir plus tard certains jours, ou de faire des journées plus 30 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 Sébastien Roger (Younity) Gaëlle Hoogsteyn courtes, pour autant que cela ne nuise pas aux besoins du service », explique l’avocat. L’employeur devra toutefois prévoir un système de suivi du temps ; une pointeuse par exemple. Le travailleur devra donc respecter sa durée hebdomadaire moyenne, endéans la période de référence applicable (par ex. un trimestre ou une année). Il sera payé pour cette durée hebdomadaire moyenne. Si, à la fin de la période de référence, il a presté plus d’heures que prévu, il n’a plus droit au paiement ou à la récupération de ces heures supplémentaires, sauf si elles ont été demandées par l’employeur. Par contre, s’il a presté trop peu d’heures, l’employeur pourra en retenir la rémunération au paiement suivant. « C’est au travailleur lui-même de déterminer le début et la fin de ses prestations, de s’organiser comme il l’entend et de gérer son temps. » Et du côté des entreprises ? Du côté des entreprises, Maître Roger constate un besoin criant d’informations. « Les entreprises ne se rendent pas compte de l’importance ni de la portée de cette loi. Or, elle change fondamentalement la donne, comme elle ne l’a plus fait depuis des dizaines d’années. La loi est déjà en vigueur et les premières questions commencent seulement à arriver. On ne parle pas de mesures futures mais bien du présent. Au niveau des horaires flottants, par exemple, de nombreuses entreprises vont devoir se mettre en ordre. Beaucoup d’entre elles ne se sentent pas concernées alors qu’elles le sont. Il faudra attendre et voir, dans la pratique, comment elles vont s’adapter. » ● R.A.

L’ÉCONOMIE DU BONHEUR Acquisitions : communiquer pour combattre la méfiance La gestion des talents est essentielle lors de l’acquisition d’une entreprise. L’équipe RH du repreneur doit s’impliquer le plus tôt possible dans le processus, « si l’on ne veut pas, après deux ans, constater que l’on a racheté une coquille vide ». Peter Van Dyck L Les reprises et fusions provoquent régulièrement des accrocs en ressources humaines, notamment en termes de fidélisation des collaborateurs, d’intégration des cultures d’entreprise, de rémunération et de gestion des talents. La société Altran sait de quoi elle parle. D’origine française, ce prestataire de services d’ingénierie et R&D a racheté une entreprise par an, ces trois dernières années : le fournisseur de systèmes intelligents Tass, né dans le giron de Philips (2014), le spécialiste en services informatiques néerlandais Nspyre (2015), et l’Allemand Benteler Engineering, spécialisé dans le secteur automobile (2016). Philippe Vranckx, directeur des ressources humaines et de la communication chez Altran Benelux, déclare que la gestion des talents et leur intégration ont été des priorités absolues lors de ces opérations : « Le personnel de l’entreprise rachetée n’a pas choisi pareil changement. D’où la nécessité d’une assimilation aussi rapide que possible. Dans le cas de Nspyre, nous avons dû faire face à un défi supplémentaire, dans la mesure où cette entreprise était, aux Pays-Bas, plus grande que nous-mêmes. Il n’a pas été simple d’aligner sur la culture d’Altran une entreprise d’envergure supérieure. » Le bureau conseil Mercer étudie les conséquences des fusions et reprises sur le capital humain. Il conclut que les repreneurs obtiennent davantage de retour sur investissement s’ils gèrent les aspects humains avec autant de rigueur que les risques financiers et les investissements en capitaux. Philippe Vranckx est du même avis. Altran opte résolument pour une approche axée sur l’humain. « C’est d’autant plus nécessaire dans le secteur des services, où les personnes et leurs connaissances définissent le capital réel de l’entreprise. Le risque est grand, lors d’une reprise, que des collaborateurs aillent voir ailleurs. Il s’ensuit que la gestion des talents doit faire partie de la ‘due diligence’. Le département RH doit donc s’impliquer très tôt dans le processus, pour obtenir une compréhension approfondie du potentiel de l’entreprise à reprendre. Si vous tardez, vous courez le risque de constater, deux ans plus tard, que vous avez racheté une coquille vide dont les collaborateurs les plus compétents sont partis. La rétention du personnel est notre priorité absolue. » Les folles rumeurs La première tâche des ressources humaines, lors d’une acquisition, consiste donc à identifier les collaborateurs qui y détiennent des fonctions-clés. « Ces personnes doivent entrevoir très vite les avantages de la reprise, notamment les opportunités en termes de mobilité internationale », déclare M. Vranckx. « Nous intégrons sans tarder une série de ces personnes-clés dans notre groupe d’ambassadeurs. En début de parcours, l’acheteur est mal connu et souvent perçu comme hostile. La méfiance disparaît lorsque les collaborateurs retrouvent chez le repreneur des éléments familiers de leur propre entreprise. Les personnes-clés jouent alors un rôle de parrainage, en diffusant un message positif auprès de leurs collègues. Une fois de plus, il est essentiel que tout cela se passe sans délai. Les acquisitions suscitent toujours des rumeurs. Plus vous attendez, plus ces rumeurs risquent d’échapper à tout contrôle. » Altran a systématiquement proposé des fonctions à responsabilité aux personnes importantes des entreprises qu’elle venait d’acquérir. M. Vranckx estime que c’est la seule façon de réussir l’intégration. « Face à une telle démarche, leurs collègues comprennent que des possibilités de carrière les attendent dans la nouvelle organisation. Lorsque nous intégrons résolument leur équipe de management et la faisons participer aux processus de décision, le personnel comprend 31 © Thinkstock

que le repreneur n’impose pas ses vues de manière top-down. La direction des trois entreprises que nous avons acquises est systématiquement restée en place. J’affirme aujourd’hui que c’est la raison de notre succès. Si ces personnes se sentent à l’aise, il y a fort à parier que le reste du personnel fera de même. Une communication rondement menée et la mise en contact de collaborateurs des deux entreprises aboutissent, en fin de compte, à une acceptation partagée de la même vision. » Philippe Vranckx (Altran). Gare aux écarts salariaux Jean-Pierre Martin est directeur des ressources humaines de Spie Belgium, une entreprise spécialisée dans les énergies vertes, qui a déjà repris plusieurs sociétés. Lui aussi pense que le département RH doit s’impliquer très tôt dans le processus d’acquisition. En tant que candidat au titre de HR Manager Of The Year 2016, M. Martin a déclaré que la dimension RH est susceptible d’interrompre un processus d’acquisition : le département RH qui exprime des doutes sérieux lors d’un tel projet est habituellement pris au sérieux. Par son implication précoce dans le processus et l’identification rapide des écueils, l’équipe RH est en mesure de créer les conditions d’une intégration plus fluide et d’un bon accueil des nouveaux collaborateurs. Quatre acquisitions récentes témoignent, selon M. Martin, de la pertinence de cette démarche : aucun collaborateur n’a été « égaré » en cours de route. Pareille approche permet même de faire l’économie d’un programme financier de rétention, estime Philippe Vranckx. « Si vous donnez des responsabilités aux collaborateurs-clés, le package de rémunération suivra automatiquement. Pas besoin de bricoler des ‘incentives’. Il faut d’ailleurs veiller à ne pas provoquer des écarts salariaux entre les nouveaux arrivants et vos propres collaborateurs, que vous ne voulez évidemment pas perdre non plus. » La continuité Mercer recommande aux acquéreurs de définir dans un plan clair : qui sera repris dans la nouvelle organisation et qui restera sur le carreau. Mais jamais Altran n’a dû se résoudre à pareil exercice. « Nous nous sommes toujours efforcés de reprendre la totalité du personnel », explique M. Vranckx. « Les entreprises que nous acquérons disposent de consultants qui mettent leurs connaissances spécifiques à profit chez les clients. Ce savoir-faire fait partie intégrante de notre bénéfice lors d’une acquisition. Nous avons très peu de doublons dans nos fonctions. Pour nous, une acquisition signifie toujours des ressources supplémentaires. » Cette mentalité n’est pas une exception dans le secteur de l’informatique et de l’innovation. Lorsque l’entreprise danoise Norriq a racheté Helios-IT à Tremelo, voici quelques années, le CEO Bo Martinsen évoquait une combinaison parfaite : « Il

TOPIC Conseils HR pour les repreneurs était important, pour cette première acquisition internationale, de trouver une entreprise comparable sur le plan des ambitions, de l’énergie et des compétences. » Il était d’ailleurs le premier à reconnaître le talent disponible chez Helios-IT. La combinaison des deux entités a permis d’améliorer les solutions et d’élargir les possibilités pour les clients. Il fallait garantir la continuité, à la fois pour les collaborateurs et la clientèle. « Pour une entreprise telle que la nôtre, c’est la seule façon de grandir », déclarait-il. En conclusion, c’est la rapidité d’action qui prime lors d’une acquisition. « L’harmonisation des collaborateurs et des processus ne peut pas prendre plus d’un an », estime Philippe Vranckx. « Nous sommes aussi partisans d’un changement de nom rapide de l’entreprise acquise. Notre stratégie consiste à l’intégrer totalement, en termes de culture comme de dénomination. Si l’on permet la subsistance d’une sorte de filiale, on s’expose à ce que l’ancienne culture persiste et suscite la nostalgie. Si les gens sont convaincus que ‘c’était mieux quand nous étions entre nous’, vous augmentez le risque d’en voir partir certains. Une communication claire n’a pas seulement l’avantage d’éliminer beaucoup d’angoisse et de méfiance : les personnes qui rejoignent l’entreprise du repreneur en sont aussi demandeuses. » ● • Évaluez l’équipe de direction et les collaborateurs qui détiennent des postes-clés : faites l’inventaire de leurs compétences et de leurs savoirs. • Élaborez des stratégies de rétention qui fonctionnent. • Préparez un plan clair en matière de culture, de communication et de gestion du changement. • Positionnez la fonction RH de manière à ce qu’elle soutienne les objectifs de l’entreprise. • Procédez à une estimation des conditions du marché en matière de rémunération et positionnez votre package de rémunération global, de manière à attirer et fidéliser les talents. • Procédez à une analyse de risque de la culture, du système d’évaluation et de gestion des talents de l’entreprise acquise, dans le cadre de la due diligence. -plus 90 h de haut vol pour mieux piloter votre PME Le parcours de croissance pour dirigeant de PME Une approche approuvée par plus de 900 dirigeants Un groupe restreint pour des échanges riches Une formation à horaire décalé d’octobre à mars Un coût de 4.450€ (2.225€ avec les aides régionales) Posez votre candidature Appelez Brigitte Hudlot au 0475 51 14 66 Envoyez un mail à brigitte.hudlot@ichec.be Plus d’informations sur www.pmeplus.be 33

INNOVATION ET R&D Bruxelles virtuelle Le marché de la réalité virtuelle explose : il devrait dépasser 70 milliards de dollars en 2020. Bruxelles se démarque sur ce marché international, avec beaucoup d’entreprises actives. Mais surtout, c’est dans la capitale, au Bozar, que se tient chaque année Stereopsia, un événement professionnel dédié aux technologies virtuelles. À l’instar des Lumière Awards d’Hollywood, celui-ci récompense les meilleures créations de réalité virtuelle d’Europe, d’Afrique, du Moyen Orient et d’Inde. L es premières expériences de réalité virtuelle (VR) remontent à la fin des années 50. Comme souvent, c’est le secteur militaire qui bénéficie des premières avancées avec l’apparition des simulateurs de vol. Depuis, la VR a envahi de nombreux domaines. L’engouement pour la technologie dans les jeux vidéo est énorme. En médecine, elle est déjà utilisée pour la formation des chirurgiens ou pour le traitement de la maladie de Parkinson. Citons également le tourisme, l’architecture, l’enseignement, le journalisme... En 2016 ont été commercialisés les premiers casques de VR à usage du grand public, comme l’Oculus Rift, le Samsung gear VR, le Sony playstation VR ou encore le HTC Vive. Ce sont des éléments incontournables pour vivre une expérience de réalité virtuelle, que le rendu soit fictif, comme dans les jeux vidéo, ou issu du réel comme avec la vidéo 360. Selon TrendForce, spécialiste des études de marché sur les industries de la technologie, le marché de la VR est estimé à 6 milliards de dollar en 2016. Il serait de 70 milliards à l’horizon 2020. Des technologies complémentaires Une voiture file en direction de la Bretagne. Destination : Laval Virtual, le salon des technologies et usages du virtuel. À son bord, 3 acteurs incontournables de la réalité virtuelle bruxelloise. Juan Bossicard, manager des clusters Screen et Software Brussels d’Impulse, et président du Microsoft Innovation Center Brussels. Jean-Louis Decoster, cofondateur de Poolpio, une agence de création de contenus immersifs et de vidéos à 360°. Et enfin, François Fripiat, fondateur de Sonicville 360, un studio spécialisé en traitement du son 360. À l’autre bout du fil (virtuel), Juan Bossicard insiste sur la distinction entre les différentes technologies : « Dans la réalité virtuelle, l’utilisateur est totalement coupé de la 34 réalité et plongé dans un autre monde. À l’inverse de la réalité augmentée, dans laquelle on enrichit la réalité immédiate avec des informations virtuelles, comme avec les Google glasses ou l’Hololens de Microsoft. On parle beaucoup de la réalité augmentée, mais il faut saSi on compare au cinéma, on en est au stade où les gens filmaient leurs vacances en 8 mm. Jean-Louis Decoster (Poolpio) voir que cette technologie n’est pas encore prête, alors que la VR l’est déjà. » Jean-Louis Decoster tempère : « C’est vrai que la VR est déjà bien avancée, mais nous n’en sommes qu’au début. Si on compare au cinéma, on en est au stade où les gens filmaient leurs vacances en 8 mm. Par contre, on peut déjà y voir un intérêt économique pour les entreprises. Je pense par exemple aux projets qui recourent à l’animation 3D. Avec la VR, on peut obtenir des résultats de qualité supérieure en un temps bien plus court et avec beaucoup moins de moyens. Imaginez une agence immobilière qui présente ses biens, filmés en 360° un jour où la luminosité est optimale. Le client peut vraiment avoir l’impression de visiter les lieux tout en restant assis confortablement chez lui ou au travail. » Selon François Fripiat, le son est incon© Thinkstock R.A.

tournable. « Comme disait Georges Lucas, le son participe à 50 % à la réussite d’un film. Comme dans toute vidéo, si vous enlevez le son, l’image perd beaucoup de crédibilité. La grande difficulté en VR est que le son donne une impression de réalité. Il faut tenir compte de sa provenance et de son intensité. Cela nécessite une gestion spatiale du son qui tienne compte des mouvements de l’utilisateur détectés par le casque. Par ailleurs, nous travaillons actuellement sur des expériences VR uniquement auditives. Dans ce cas, l’utilisateur doit juste porter un casque audio. Ce serait idéal pour des visites de villes ou de musées. » Ceci amène un argument marketing : avant d’inciter les consommateurs à utiliser des casques de VR chers et encombrants, peut-être faudrait-il d’abord passer par une phase intermédiaire, plus douce et progressive, en habituant les utilisateurs à la VR audio, beaucoup plus transportable et sans rupture visuelle avec la réalité. Samuel Biondo est cofondateur de Reed, une agence de communication carolo-bruxelloise. Il a notamment lancé VR sessions, une plateforme dédiée à des sessions musicales « live » filmées en 360. Tout récemment, il a réalisé avec Gilles-Ivan Frankignoul le film « White Pig », une expérience théâtrale filmée en 360 sur le harcèlement dans les réseaux sociaux à l’école. Le projet a été produit par la RTBF et le Théâtre de Liège. Samuel Biondo nous éclaire sur les contraintes techniques : « Lors du tournage, le plateau doit être fermé car en 360 il n’y a pas de hors-champ. On filme dans toutes les directions. La mise en scène et le jeu des acteurs se rapprochent donc beaucoup plus du théâtre que du cinéma. Idéalement, pour visionner un film en 360, il faut être assis sur une chaise de bureau qui pivote à 360°. Je pense que la VR pourra vraiment se développer auprès du grand public grâce à des salles de cinéma adaptées. » Bruxelles, capitale européenne de la VR Les initiatives bruxelloises visant à développer la VR ne manquent pas, comme l’explique Juan Bossicard : « Chez Impulse, nous avons récemment créé la communauté Meet up Virtual Reality in Belgium. Elle rassemble des designers, des producteurs, des développeurs, des artistes et des entrepreneurs. On se réunit tous les deux mois pour échanger des idées et des expériences tournant autour de la VR. Cela permet de créer beaucoup d’interactions. Par ailleurs, le Cinéma Galeries et l’UGC De Brouckère accueillent l’Experience Brussels VR Festival du 21 au 25 juin prochains. Plusieurs films en 360 y seront diffusés, en présence de nombreux professionnels. Une belle opportunité pour découvrir la VR ! Et surtout, Bruxelles sera bientôt le Cannes de la VR ! Juan Bossicard (Impulse, président du Microsoft Innovation Center Brussels) 35 c’est au Bozar que se tiendra du 11 au 13 décembre Stereopsia, un événement annuel dédié aux technologies virtuelles. Nous avons importé le concept hollywoodien des VR Lumière Awards. L’événement comprend des projections de films, des Je pense que la VR pourra vraiment se développer auprès du grand public grâce à des salles de cinéma adaptées Samuel Biondo (Reed) conférences, des workshops et des formations. À l’issue du festival, sont récompensées les meilleures créations de réalité virtuelle d’Europe, d’Afrique, du Moyen Orient et d’Inde. Autant dire que Bruxelles sera bientôt le Cannes de la VR ! Par contre, les soutiens publics manquent encore. En France, les œuvres VR sont soutenues par le Centre National de Cinématographie et Arte, ce qui aide à développer considérablement l’industrie. » Le futur frappe à la porte Si la VR n’a pas encore impacté ou convaincu le commun des mortels, Jean-Louis Decoster ne doute pas de son avenir : « La VR a été beaucoup critiquée, notamment à cause des désagréments qu’elle peut générer chez l’utilisateur, comme des migraines ou des maux de nuque. Mais ces problèmes sont aujourd’hui quasiment résolus car les techniques de tournage ont évolué. On ne force plus le spectateur à effectuer des mouvements trop amples ou trop brusques. Les réalisateurs de vidéos 360 sont à présent conscients que les techniques de prise de vue sont différentes de la vidéo classique. Par exemple, les travellings et les panoramiques doivent être utilisés avec parcimonie et à bon escient. Parallèlement, les modes narratifs et les règles d’écriture des scénarios sont bouleversés. Si tout cela est respecté, quand on visionne un bon film en 360, on ressent un fort sentiment de présence et de réalité. C’est une expérience tout à fait neuve pour notre cerveau et nos sens. Je pense que la VR pourra se démarquer comme l’a fait le cinéma. Mais ce n’est pas pour autant que les cinémas ou la radio disparaîtront. La VR sera juste un medium de plus que nous consommerons comme les autres. » Alors que nous la découvrons à peine, cette technologie continue sa progression irrésistible, comme le souligne Juan Bossicard. « Je pense que nous verrons bientôt des systèmes qui combineront les technologies de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée. Celles-ci se feront oublier pour nous permettre de passer instantanément d’une réalité simple à une réalité augmentée, puis d’entrer dans un monde virtuel et inversement. C’est déjà ce que Microsoft est en train d’essayer avec son fameux Hololens. » ● R.A. R.A.

INNOVATION ET R&D Une imprimante 3D dans votre entreprise ? Le marché de l’impression 3D est en forte croissance et pourrait dépasser les 17 milliards de dollars en 2020. Les avantages de cette technologie sont sans conteste un gain de temps et d’argent. Architecture, santé, ingénierie, éducation, construction, marketing, art… les domaines d’application sont très nombreux. Initialement réservée à la grosse industrie, l’impression 3D est désormais accessible aux particuliers et aux PME. Julien Ide S elon le cabinet de conseil américain A.T Kearney, le marché mondial de l’impression 3D atteindra 17,2 milliards de dollars en 2020. Il est actuellement de 7 milliards. Des prothèses dentaires aux pièces de moteur, en passant par les maisons et les chaussures, la diversité des objets imprimés en 3D semble ne plus avoir de limites. Le prix des imprimantes 3D desktop s’est démocratisé. Les machines de qualité se vendent entre 2.000 et 5.000 euros. Focus sur deux entreprises bruxelloises actives dans ce secteur de pointe. Unic-3D : une enseigne bruxelloise incontournable Unic-3D est présentement le seul revendeur bruxellois d’imprimantes 3D desktop. L’entreprise offre également les services d’impression associés. Selon Nicolas Usuwiel, fondateur d’Unic3D, cette technologie est devenue incontournable. « À l’heure actuelle, les entreprises qui fabriquent des objets et qui ne font pas appel à l’impression 3D commettent une erreur. Avant son arrivée, il fallait des mois pour lancer un prototype de produit. Avec l’impression 3D, le gain de temps est énorme. Tous les projets peuvent être matérialisés de A à Z. Le design de chaque produit peut être validé très simplement. L’intérêt de l’impression 3D est aussi de fabriquer des pièces qui n’existent plus dans le commerce mais aussi des formes non concevables sans elle. » Philippe-Daniel Merillet (Tridea, à gauche) Les services d’Unic-3D touchent des secteurs très divers. « Bien sûr, nous pouvons créer toutes sortes d’objets sur demande pour les particuliers. Mais nous créons aussi des maquettes pour les architectes, des prototypes pour les designers, ou encore des moules à prothèses pour les dentistes. Nous avons par ailleurs de plus en plus de demandes de sociétés pour la création d’objets publicitaires et de marketing. Nous nous associons également avec des sociétés spécialisées en impression grand format pour la création de plus grandes pièces comme des meubles. » Tridea : économie circulaire et locale Philippe-Daniel Merillet a fondé Tridea en 2015. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication de filaments Nicolas Usuwiel (Unic-3D) 36 d’impression 3D 100 % recyclé. « En Belgique, 80 % du plastique (PET) n’est pas recyclés. J’ai donc eu l’idée d’utiliser les bouteilles en plastique comme matière première pour l’impression 3D. Je me suis associé avec le collecteur de déchets bruxellois MCA pour récupérer ces bouteilles. Cellesci sont envoyées en France pour être transformées en petites graines que nous récupérons pour les transformer en filaments pour les imprimantes 3D. Nous les revendons principalement dans le Benelux. Les objets créés avec nos filaments sont extrêmement résistants aux chocs et aux variations de température. » M. Merillet a inscrit son projet dans l’économie circulaire et locale : « Notre produit est entièrement recyclé et provient de matériaux collectés à Bruxelles. Les objets créés à partir de nos filaments peuvent également être recyclés afin de recréer de nouveaux filaments. » Par ailleurs, Tridea travaille de concert avec le festival Pukkelpop pour créer du mobilier, et aussi avec des brasseurs pour la fabrication de produits de branding. Mais l’entreprise a aussi une vocation d’entreprise sociale. « Nous sommes en train de mettre en place des partenariats avec des écoles et des associations comme Molengeek afin qu’elles puissent disposer d’imprimantes 3D à prix raisonnables. Nous prévoyons aussi des formations pour les enseignants. » Un bon moyen, probablement, de revaloriser certaines filières de l’enseignement technique en Belgique. ● R.A. R.A.

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > Nos acquéreurs/ investisseurs recherchent : Secteur d'activité CA (M€) Secteur technologique Services aux entreprises Secteur alimentaire Informatique Immobilier, construction > Nos cédants proposent : Secteur d'activité Communication & Print management Secteur alimentaire Formations & accompagnement IT Industrie alimentaire Distribution alimentaire Consultance, télémarketing & formations Communication digitale & Web design Consultance & data management Grande distribution B2B Informatique 1 à 3 1 à 3 1 à 3 1 1 Localisation Belgique Belgique Belgique Bruxelles, Wallonie Belgique CA (M€) < 1 < 1 4 à 5 < 1 1 à 2 < 1 13 à 15 3 à 4 1 à 2 < 1 Nombre d'employés 1 à 10 1 à 10 11 à 30 1 à 10 1 à 10 1 à 10 30 à 40 1 à 10 1 à 10 1 à 10 Localisation Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Bruxelles Vous êtes intéressé par l’une de ces sociétés ou connaissez une société à reprendre dans un de ces secteurs ? Le Hub Transmission de BECI vous guide dans toutes les étapes de la cession et la transmission d’entreprises. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseiller Transmission • sse@beci.be • +32 2 640 93 28.

ENTREPRENDRE STARTER Bip Bip et Coyote : storytelling visuel Lancée par Christophe Humblet, Bip Bip et Coyote propose avec le « graphic system thinking » une traduction en images d’un message qui permet la résolution de problèmes. Guy Van den Noortgate L’ adage est bien connu : « Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours ». Attribuée à Napoléon Bonaparte, cette maxime se vérifie chaque jour. Il suffit de voir le succès du caricaturiste en comparaison de celui de l’éditorialiste. C’est également ce que pense Christophe Humblet, fondateur de Stratesys et qu’il met dorénavant en pratique avec Bip Bip et Coyote. Actif depuis dix ans dans le coaching et la formation, il organise des ateliers de communication, de management, de leadership, ainsi que du coaching individuel. « Je suis principalement orienté vers les professionnels », précise-t-il. « Mon orientation est systémique et mon approche se fonde sur l’école de Palo Alto. C’est-à-dire que le focus est mis sur les processus entre personnes. » Avec Bip Bip et Coyote, il ajoute un outil à sa panoplie. Comme il l’explique quand il présente ce projet : « Quand vous lisez un texte, celui-ci doit encore être traduit par votre cerveau et transformé en images. Dans un dessin, ce travail est déjà fait. L’information est donc décodée immédiatement et instinctivement, quasiment sans effort. Formellement, le ‘graphic system thinking’ consiste à traduire un message sous la forme d’un dessin (reprenant des personnages en action dans un contexte particulier), construit autour d’un scénario et sur base d’une structure orientée ‘résolution de problèmes’ (problem solving). Les illustrations peuvent alors servir de support à une campagne de communication ou d’information, interne ou externe. » Via une grille systémique, Christophe Humblet va donc utiliser des dessins plutôt que réfléchir à des situations. « Un dessin parle beaucoup plus rapidement que des mots », reprend-il. « Un dessin vaut mille mots. Cela permet de fournir des infos très directes et de mettre en scène des processus. Nous sommes vraiment dans une grille de résolution de problèmes. Grâce à la facilitation graphique, on peut avoir un ordre, utiliser des flèches, créer un lien logique, etc. On peut résoudre des problèmes de management et des problèmes relationnels à travers le dessin. » Dans la pratique, un premier exercice consiste à résoudre le problème du coyote qui, dans le dessin animé, a beau multiplier les idées mais ne parvient pas à attraper Bip Bip. Chaque tentative se terminant en échec. Changer de point de vue, changer d’approche Dans cet atelier, l’information est donc organisée de manière visuelle. Pour résoudre son problème, le coyote essaye en permanence des solutions différentes. Il les 38 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 « Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours. » met en place et échoue. « Si je mets en place des solutions inefficaces, je renforce le problème », explique Christophe Humblet. « Grâce à la visualisation, la prise de conscience est plus rapide. On établit un lien entre ce que font les personnes et les résultats qu’ils obtiennent. La manière dont c’est organisé apporte les informations. Dans le cas du coyote, pour régler son problème, il convient de réfléchir ‘out of the box’. Puisqu’il ne parvient pas à attraper Bip Bip pour se nourrir, il peut, par exemple, devenir végétarien. » Avec Bip Bip et Coyote, Christophe Humblet propose trois services. D’abord du coaching individuel, ensuite par groupes de 8 à 12 participants, et enfin la communication tant interne qu’externe. « L’objectif est de guider la ou les personnes via des dessins à réfléchir à de nouvelles solutions, à être créatifs et à penser ‘out of the box’. Le but n’est pas de faire un dessin pour faire un dessin mais bien de présenter une situation et d’apporter in fine des solutions. » www.bipbipetcoyote.com ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be

Protection des données : pensez-y dès la conception de vos projets Dans un monde qui se numérise, il est plus que jamais nécessaire d’intégrer la protection et la sécurisation des données personnelles dans l’architecture des projets, afin de permettre à leurs auteurs d’innover sans entraver les droits des personnes concernées ni créer de risques pour eux-mêmes ou leurs clients. Le nouveau Règlement Général sur la Protection des données (RGPD) consacre cette approche en intégrant le concept de « protection des données dès la conception ». Sabine Mersch, The Privacy Office C e nouveau règlement européen entrera en application à partir du 25 mai 2018 en remplaçant la Directive 95/46/CE, relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, ainsi que les lois nationales qui la transposent. Plus contraignant, il vient rendre obligatoire un concept qui ne l’était pas sous le régime actuel, à savoir celui de « protection des données dès la conception » (« privacy by design »). Dorénavant, les organisations souhaitant lancer un produit ou service impliquant le traitement de données personnelles seront obligées de se conformer, dès le départ, aux prescrits du RGPD. Comment ce nouveau concept doit-il être mis en œuvre lors de la création d’un nouveau produit ou service ? Dès le départ, identifiez pour votre nouveau projet les éléments essentiels au regard de la protection des données : les traitements de données personnelles, les acteurs, les flux de données, ainsi que le type de données personnelles collectées. C’est seulement après cette étape que vous pourrez déterminer les lois applicables et les mesures juridiques, organisationnelles et techniques appropriées, à mettre en place dès la conception pour assurer la conformité de votre projet avec les exigences relatives à la protection des données personnelles. Quelques exemples de mesures à prendre : réduire à un minimum le traitement des données à caractère personnel ; « pseudonymiser » dès que possible les données à caractère personnel ; garantir la transparence quant au traitement de ces données ; introduire des mécanismes permettant aux personnes concernées de contrôler le traitement de leurs données ; mettre en place des dispositifs de sécurité ou les améliorer, etc. Un gain d’argent et de temps pour votre entreprise Notre expérience a démontré que le fait d’intégrer la privacy by design dans l’architecture des projets représente un bénéfice économique et un gain de temps pour les entreprises, la prise en compte de ces aspects à un stade ultérieur s’avérant plus coûteux et plus laborieux (notamment pour les développeurs). Ceci est d’autant plus vrai pour des projets qui impliquent la collecte et l’analyse d’énormes volumes de données (projets de big data ou des projets de l ’internet of things – les objets connectés). Le respect du principe de privacy by design sera ainsi bénéfique pour votre entreprise, mais aussi pour les personnes dont le traitement de données sera encadré dès le développement. Ainsi, le RGPD répond à son objectif principal qui est d’établir une balance entre les intérêts des entreprises et des personnes dont les données sont traitées. ● Envie d’approfondir le sujet ? Pour en savoir plus et découvrir comment concrètement introduire l’aspect « vie privée » dès la conception d’un projet, et particulièrement dès la conception d’un objet connecté, inscrivez-vous à la conférence organisée par BECI le 23 juin prochain. Outre cet aspect, la conférence développera la question de la sécurisation juridique des relations entre les utilisateurs des objets connectés et les autres intervenants. Où ? BECI, avenue Louise, 500, 1050 Bruxelles Quand ? Le 23 juin 2017 de 14 à 16 h Comment ? Inscriptions en ligne sur www.beci.be Intervenants : Sabine Mersch, administrateur délégué The Privacy Office SA et des témoignages métiers. Contact : Danaï Siakoudi, 02 643 78 58 - dsi@beci.be BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 39 © Thinkstock

ENTREPRENDRE TRANSITION Les bâches de la Grand-Place transformées en sacs iconiques Afin de réserver un sort meilleur que l’incinération aux bâches qui ont recouvert les bâtiments de la Grande-Place de Bruxelles, le jeune designer bruxellois Pierre-Emmanuel Vandeputte, L’Ouvroir et l’ASPH se sont associés autour d’un beau projet d’upcycling visant à fabriquer des sacs. Johan Debière L es surplus et déchets industriels représentent 49 % de la production totale de déchets en Belgique. Un gisement potentiellement très important pour l’innovation et la valorisation grâce à de nouveaux projets en recherche et développement. L’échevin de l’urbanisme de la Ville de Bruxelles, Geoffroy Coomans de Brachène, a pleinement saisi l’opportunité en lançant un appel à projet, en vue d’assurer une nouvelle vie aux bâches polymères micro-perforées utilisées pour recouvrir les bâtiments de la Grand-Place. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’un déclic se produise : « Plusieurs personnes ont répondu à l’appel et trois projets ont été sélectionnés », explique Pierre-Emmanuel Vandeputte, un designer bruxellois en résidence au MAD In Situ1 . Outre son projet, l’Association socialiste de la personne handicapée (ASPH) proposait un dossier similaire, associant à ce travail de transformation des bâches des personnes handicapées occupées en ETA (Entreprise de Travail Adapté). De fil en aiguille, les candidats se sont parlé et ont finalement fait œuvre commune. Une fois les rôles répartis, Pierre-Emmanuel s’est occupé du concept, de la recherche et du développement, l’asbl L’Ouvroir des nombreux aspects liés à la production et l’ASPH de tout le suivi administratif et des demandes de subsides. Sur les 1.200 m² de bâches disponibles, environ un tiers a pu être affecté au projet de fabrication de sacs, le solde ayant été octroyé à deux autres projets de fabrication de yourtes et de transats (des sujets sur 40 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 spécialisées dans le travail de couture. Deux personnes en CDD ont pu être affectées en outre à la confection, dont une a pu rester après la mission. Sans compter la contribution de l’ensemble du personnel de L’Ouvroir (ndlr : une petite trentaine de personnes). L’embauche des personnes aveugles nous a enfin permis de diversifier la nature des handicaps au sein de notre ETA dans le cadre d’un projet diversité d’Actiris ». lesquels nous aurons l’occasion de revenir). Après validation du design, détermination des proportions, fixation des détails importants comme la longueur des anses ou les dimensions des différents sacs, la bâche récupérée a été soigneusement lavée puis découpée. Les morceaux ont été envoyés en atelier et cousus à la main pour produire 460 sacs exclusifs et numérotés. Restait à donner au projet un nom emblématique : Handymade. « Handymade in Brussels a une double signification. Le nom renvoie à la dimension artisanale du travail réalisé, tout en rappelant que l’assemblage a été réalisé par une personne en situation de handicap », explique Pierre-Emmanuel Vandeputte. Pour l’ETA associée, ce projet a été providentiel à plus d’un titre. Damien Logghe, directeur de L’Ouvroir : « Handymade nous a permis d’embaucher deux personnes aveugles Stock écoulé en un jour et demi Le succès a été tout à fait inattendu. « En l’espace d’un jour et demi, les 460 sacs disponibles ont tous trouvé acquéreur au prix de 39 euros pièce. Le matin de la mise en vente, un homme est venu en train depuis Arlon afin d’être sûr de pouvoir acheter un de ces sacs pour sa femme... Nous avons même dû décliner l’offre de l’entreprise de gestion des déchets Suez Belgique qui souhaitait acheter tout le stock », explique Damien Logghe. En effet, les partenaires avaient à cœur d’attribuer ces sacs aux citoyens. Seul un stock limité de 20 sacs a été conservé pour une prochaine mise aux enchères. Au final, un produit des plus intéressants car iconique, particulièrement résistant et fabriqué par des personnes handicapées qui peuvent de cette manière valoriser un beau savoir-faire. Quant à l’avenir, il est déjà tout tracé puisque le succès de ce premier « upcycling » en amène déjà d’autres : la bâche du chantier de la place de Brouckère et les bâches qu’une société privée place régulièrement devant les bâtiments qu’elle rénove à Bruxelles. ● 1. Ateliers de designers pour l’innovation sociale et sociétale de MAD Brussels, situés dans le quartier Anneessens.

Primes énergie et autres incitants financiers à la construction durable : bon retour collectif sur investissement PRIMES BATEX Les primes énergie et l’appel à projets « Bâtiments Exemplaires Bruxellois » (BATEX), deux des principaux incitants financiers à la construction durable de la Région, se sont avérés très positifs en termes de développement économique pour Bruxelles. C’est la conclusion de l’étude confiée par Bruxelles Environnement à la Confédération Construction Bruxelles-Capitale (CCB-C) et qui passe en revue les six appels à projets BATEX entre 2007 et 2013 ainsi que les primes énergie octroyées entre 2013 et 2015. ■ Données chiffrées Intitulée « L’impact des incitants financiers bruxellois à la construction durable sur les entreprises de construction », cette étude a été complétée par une enquête réalisée auprès des entreprises. Les grandes conclusions, rendues publiques début mars 2017, en sont encourageantes pour les politiques d’incitation menées par les pouvoirs publics bruxellois. L’étude confirme la création de valeur des incitants financiers à Bruxelles en terme d’investissement et de part de marché pour les entreprises bruxelloises. On constate en effet une forte présence des entreprises bruxelloises dans les travaux financés grâce aux primes énergie ; pour les chantiers bâtiments exemplaires, plus de 50% des entreprises générales sont bruxelloises. De manière plus graphique, les chiffres sont les suivants : ■ Enquête de perception L’enquête réalisée auprès des entreprises montre une perception : ➜ des BATEX comme un levier à l’innovation pour le bâtiment ainsi que pour les entreprises participantes et l’ensemble du secteur ; ➜ des primes énergie comme un levier pour la transition du secteur vers la construction durable et également comme moteur de croissance économique leur permettant d’étoffer leur carnet de commandes. Pour la ministre de l’Environnement et de l’Energie Céline Fremault, l’étude confirme que « l’environnement n’est plus à considérer comme une contrainte pour nos entreprises bruxelloises mais bien comme une réelle opportunité de développement économique ». L’étude a été réalisée par la CCB-C dans le cadre du Programme Régional en Economie Circulaire (PREC). ◗ Plus d’info : www.ccbc.be ou Corinne Bernair, Bruxelles Environnement, cbernair@environnement. brussels. © Yvan Glavie

COMMUNITY NEWS Les chefs d’entreprise européens unis face au Brexit Début avril, à l’invitation de la Chambre de commerce londonienne, les chefs d’entreprise européens se sont réunis à Londres pour signer une déclaration, s’engageant à travailler ensemble dans l’ère post-Brexit. ESP A CE MEMBRE Cet espace est le vôtre Votre entreprise est membre de BECI ? Vous désirez parler de votre activité ? Vous avez une info à diffuser ? Envoyez-nous un communiqué, nous le publierons gratuitement* ! Pour tout renseignement : er@beci.be. *à concurrence de l’espace disponible ESP A CE MEMBRE Skyfarms amène l’agriculture urbaine dans votre entreprise. Les représentants des principales chambres de commerce métropolitaines de toute l’Europe, y compris Berlin, Paris et BECI pour Bruxelles, ont participé à un sommet d’une journée à l’hôtel de ville pour discuter de leurs priorités, y compris l’immigration flexible, les accords commerciaux et les transports. Ils y ont rencontré le maire de Londres, M. Sadiq Khan (en photo), et le ministre britannique en charge de la sortie de l’Union Européenne, Lord Bridges. « Notre économie européenne commune a été soutenue par un cadre évolutif, impliquant une collaboration en matière de commerce et d’industrie, qui constituent son idéal, parallèlement à une coopération dans les domaines de la concurrence et de la croissance. C’est ce qui a permis aux entreprises de dépasser les frontières pour s’épanouir et réussir », affirme la déclaration, signée par les membres de l’AEMC (Alliance of European Metropolitan Chambers). « Nous reconnaissons que, même si le Royaume-Uni est peut-être sur le point de quitter l’Union Européenne, la Grande-Bretagne ne quitte pas l’Europe. Inévitablement, le processus du Brexit présentera cependant un certain nombre de défis pour le bon fonctionnement des entreprises paneuropéennes. » Colin Stanbridge, CEO de la Chambre de commerce de Londres, a quant à lui insisté sur l’importance des liens entre les chambres de commerce européennes, déclarant que le Brexit pouvait être « une chance pour renforcer ces relations ». Invitez les fruits et légumes à remplacer vos plantes décoratives ! En effet, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable? Pourquoi ne pas dévorer votre décor et en créer un nouveau à chaque saison? Il ne s’agit pas d’un simple aménagement gourmand de votre espace. Un potager Skyfarms valorise vos bureaux tout en reflétant vos valeurs d’innovation, de durabilité et de transition. Nous créons des oasis de verdure où vos équipes peuvent se rencontrer et se détendre toute l’année. Skyfarms met en place des programmes d’accompagnement et de formation pour créer et soutenir une communauté de volontaires de la plantation jusqu’à la récolte. Ainsi, cultivez de délicieux fruits et légumes bio entre collègues devient un vrai jeu d’enfant. Avec Skyfarms, semez vos succès de demain ! www.skyfarms.be 42 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 © Reporters

COMMUNITY NEWS EMAsphere en direct sur smartphone EMAsphere annonce le lancement d’une application mobile disponible sur Android et iOS pour la consultation et la visualisation des indicateurs clés de performance de son tableau de bord de gestion. Cette application mobile est particulièrement utile pour les dirigeants d’entreprise qui souhaitent suivre en permanence la progression des indicateurs clés de performance financiers et opérationnels de leur activité, où qu’ils se trouvent, et d’en apprécier l’évolution graphiquement, tant pour l’année en cours que pour le comparatif avec l’exercice précédent. « Le smartphone est un outil indispensable dans nos vies hyper-connectées et son utilisation a déjà commencé à dépasser celle des ordinateurs portables . L’application mobile figurait dans les priorités de développement et ses fonctionnalités seront enrichies au fil du temps », indique Didier Vankeerberghen, co-CEO d’EMAsphere et responsable du développement commercial. Info : http://emasphere.com/ Recrutement : une pénurie de candidats et des augmentations de salaires pour les spécialistes Telles sont les tendances qui ressortent du Global Salary Survey du spécialiste du recrutement Robert Walters : la forte croissance économique et la confiance accrue des entreprises ont entraîné une pénurie de talents, sur un marché du recrutement de plus en plus complexe et concurrentiel en 2016. « Alors que la guerre pour les talents va continuer à s’intensifier, les employeurs devront offrir un environnement de travail stimulant et attrayant », explique Antoine Biot, directeur de Robert Walters Belgique. En 2016, la demande de professionnels de la finance à des emplois permanents était au plus haut dans les multinationales et les grandes entreprises de la région bruxelloise, ainsi que dans les PME flamandes. « L’une des raisons pour lesquelles les emplois se sont déplacés vers la Flandre, c’est la question de la mobilité dans notre capitale, ce qui a amené les entreprises à chercher d’autres façons de travailler et à décentraliser autant que possible. » Autre tendance : la numérisation accroît la pénurie de candidats. En dépit des restructurations et des licenciements annoncés dans le secteur bancaire, Robert Walters s’attend à ce que le nombre total d’emplois dans le secteur financier augmente. Les services financiers sont davantage impliqués dans les plans stratégiques des entreprises, ce qui entraîne une forte demande de professionnels de l’audit, du contrôle et de l’analyse. « La numérisation va doper la demande d’agents de sécurité informatique », ajoute Antoine Biot. Les salaires dans le secteur bancaire resteront relativement stables. Toutefois, compte tenu de la pénurie de candidats fortement qualifiés, les spécialistes de la gestion des risques, de la conformité et de la numérisation seront en mesure de négocier des salaires plus élevés. L’enquête indique que les augmentations de salaire observées en 2016 pour les rôles permanents de vérification, de consolidation, de contrôle et d’analyse augmenteront encore en 2017. « Nous nous attendons à ce que les entreprises investissent encore plus dans les moyens d’améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée de leur personnel. » Info : www.robertwalters.be/salarysurvey.html ESP A CE MEMBRE Reibel, créateur de valeur logistique Quelle qu’en soit sa durée, le stockage de produits, d’équipements ou de matières premières nécessite une prise en charge appropriée ainsi qu’un entrepôt adapté et sécurisé. La localisation de cet entrepôt et de son infrastructure peut déterminer les coûts logistiques, influencer votre notoriété et contribuer à l’optimisation des flux de marchandises par le recours à des moyens de transport efficaces, même alternatifs. Vous avez la possibilité de reporter le paiement des droits d’importation, de la TVA et des accises jusqu’au moment où les marchandises quittent l’entrepôt. Vous pouvez même éviter ces paiements en gardant les marchandises en transit. Vous trouverez davantage d’informations dans la brève présentation de notre entrepôt et des services spécialisés qui sont assurés : http://www.reibel.be/warehouse-inbelgium/ Nous vous convions par ailleurs à consulter notre site Web www.reibel.be pour découvrir l’ensemble de nos activités. Vos demandes sont aussi les bienvenues par téléphone au numéro + 32 (0) 2 421 99 43, ou par e-mail à l’adresse logistics@reibel.be. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à nos services. BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 43

COMMUNITY L’actualité BECI en photos Quel sera l’impact du Brexit pour les entreprises ? Le rapport du groupe de haut niveau, auquel participait BECI, a été présenté le 20 mars au Cercle de Lorraine, en collaboration avec la Chambre de Commerce britannique en Belgique, en présence des secrétaires d’État au commerce extérieur, Pieter De Crem (fédéral) et Cécile Jodogne (Bruxelles). Parallèlement, BECI était aussi à Londres pour une réunion avec l’Alliance européenne des chambres métropoli taines (voir p. 42). BMW Brussels accueillait le 30 mars un Zinner Circle sous le signe de la mobilité, en présence du ministre Pascal Smet. Trois entreprises wallonnes avaient par ailleurs fait le déplacement pour rencontrer les entrepreneurs néerlandophones de Bruxelles : l’hôtel Van der Valk Verviers, le Silva Hotel Spa-Balmoral et le Quartier Latin, de Marche-en-Famenne. 44 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017

LES ADRESSES BRASSERIE DE LA SENNE Visites du lundi au vendredi de 9 à 15h (15 pers. minimum) Durée : 1 h environ puis dégustation | Prix : 9€ par pers. | Chaussée de Gand, 565 – 1080 Bruxelles | info@brasseriedelasenne.be | 02 465 07 51 BRUSSELS BEER PROJECT Visites les jeudi, vendredi et samedi de 14 à 22h Rue Antoine Dansaert, 188 – 1000 Bruxelles keepintouch@beerproject.be LE ZOOM BRUSSELSLIFE Découvrez les micro-brasseries bruxelloises et lancez-vous dans l’aventure Ancrée dans la culture belge, c’est bien la bière qui, depuis longtemps, fait mousser Bruxelles. Alors pourquoi ne pas aller prendre l’apéro dans l’une des nombreuses micro-brasseries bruxelloises? Ou même commencer à brasser votre propre bière chez vous ? On vous emmène à la rencontre des meilleurs micro-brasseurs de la capitale. Victor Lepoutre Commençons par le commencement, avec les deux micro-brasseries les plus connues de la capitale. La célèbre Brasserie de la Senne et sa collection de bières qui a envahi bien des brassins et une majorité des bons bars bruxellois. Autre projet bien connu des amateurs de bière, le Brussels Beer Project. Une des raisons de son succès est que ses incitateurs se sont aidés de l’avis du public pour améliorer leurs recettes de brassage et baptiser leurs différentes bières. On n’en trouve pas moins de cinq, disponible à la brasserie même et dans la majorité des supermarchés bruxellois. Petites mais costaudes Partons ensuite dans le quartier des Marolles, au tout début de la rue du Miroir, où deux étudiants brassaient « en cachette » dans leur cave. Une manière de procéder qui donnera son nom à leur brasserie En Stoemelings. On y produit les très goûtues Curieuse Neus (une vrai triple !), Cuvée Houdini (ambrée avec du coriandre et un zeste d’orange) et Chike Madame (une blanche au jasmin). On poursuit avec la brasserie Cantillon qui officie au sein du Musée de la Gueuze à Anderlecht. On y découvre près d’une dizaine de gueuzes différentes, cette bière typiquement belge obtenue à partir de l’assemblage de bières lambic (bière de fermentation spontanée). Noisy, Psycho, Heavy… c’est sous l’influence de la musique électro que No Science, une jeune micro-brasserie basée dans les locaux de GreenBizz.brussels est née. De par sa localisation, elle s’inspire des règles de l’économie durable et tente de nous EN STOEMELINGS Visites le samedi et le lundi sur demande, brasserie ouverte du mardi au samedi de 11 à 18h Rue du Miroir, 1 – 1000 Bruxelles | www.enstoemelings.be CANTILLON Ouvert les lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi, de 10 à 17h | Rue Gheude 56 – 1070 Bruxelles museum@cantillon.be | 02 520 28 91 NO SCIENCE Rue Dieudonné Lefèvre, 37 -1020 Bruxelles info@noscience.be | 0484 32 66 82 BRASSERIE BELGOO Georges Wittouckstraat 61 – 1600 Sint Pieters Leeuw www.Belgoobeer.be | 0475 69 24 60 BRASSERIE L’ERMITAGE www.ermitagenanobrasserie.be BEER STORMING Chaussée d’Alsemberg 75 – 1060 Brussels 0472 89 74 01 | www.beerstorming.net J’IRAI BRASSER CHEZ VOUS Contactez Antoine Lavis au 0483 02 77 97 jiraibrasserchezvous.com faire découvrir des recettes brassicoles venues d’ailleurs (I.P.A, Porters, Bitters ou Singles Hop) avec une touche belge. Brassée à la Brasserie Belgoo à Sint-Pieters-Leeuw, aux portes de la capitale, la Dikkenek se veut désaltérante avec un petit goût de mandarine. Parfaite pour vous donner une saveur de printemps quand les beaux jours tardent à montrer le bout de leur nez. Enfin, pour vous montrer que tout le monde peut se lancer dans l’aventure, allons goûter la Lanterne, bière IPA sèche et légère, brassée par la Brasserie l’Ermitage. Située près de la gare du Midi, cette brasserie tient son nom d’une colocation qui abrita ses premières expériences, située rue de l’Ermitage à Ixelles. Brassez votre propre bière ! Eh oui, comme les brasseurs de l’Ermitage, vous pouvez vous aussi tâter à l’expérience. Avec Beerstorming vous pourrez imaginer votre propre recette de bière et suivre toute les étapes de sa réalisation. J’irai Brasser Chez Vous vous propose également de brasser une recette de bière au choix, dans le confort de votre cuisine, avant de la déguster. Une activité idéale pour un groupe d’amis ou un team building. BECI - Bruxelles métropole - avril 2017 45

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 26.05 FETE DES VOISINS Une bien jolie idée pour recréer du lien entre les citoyens. Une fête où tous les bruxellois sont invités à organiser ou rejoindre une fête dans leur rue ou leur quartier. Lieux divers| Gratuit | www.lafetedesvoisins.be 05.05 | 27.05 KUNSTENFESTIVALDESARTS Festival bilingue présentant des performances et créations scéniques et plastiques d’artistes belges et étrangers dans une vingtaine de centre culturels bruxellois. Lieux divers | de 4€ à 20€ | www.kfda.be 08.05 | 20.05 CONCOURS REINE ELISABETH Comme tous les ans, le concours réinvestit Flagey. Pour la première fois, une session sera réservée aux violoncellistes. Flagey | 85€ | www.cmireb.be 12.05 | 21.05 NUITS BOTANIQUES Festival privilégiant la découverte, l’éclectisme, l’ouverture aux nouvelles tendances et le développement de carrières musicales Botanique – Cirque Royal | 19€ par concert www.botanique.be SOUS LA LOUPE — CULTURE le Kunstenfestival des arts Depuis 1994, ce festival bilingue consacre sa programmation à la création contemporaine en théâtre, danse, cinéma et arts plastiques. Il se déroule pendant près de trois semaines au mois de mai dans une vingtaine de centres d’art et de théâtres à Bruxelles, ainsi que dans différents lieux publics de la capitale. Kunstenfestival des art Mont des Arts 5, 1000 Bruxelles www.kfda.be Sensible aux démarches artistiques qu’il est impossible de placer dans une « case », le Kunstenfestivaldesarts cherche depuis treize ans des alternatives au mainstream ambiant et tente d’échapper au formatage présent à tous les niveaux de la société. En 2017, le festival entre en dialogue avec l’exposition « The Absent Museum » du Wiels (dont nous parlions ici le mois dernier) et qui, elle aussi, développe une mission similaire. Il tentera aussi de répondre au « populisme » ambiant, non pas en rentrant dans une forme de critique, mais en proposant avec les artistes des espaces qui génèrent une proximité inédite entre les êtres. On soulignera la performance de Tania Bruguera que l’on peut observer du haut d’un cylindre de 8m50. Et le projet Within de Tarek Atoui, qui rassemble les personnes autour de « l’acte d’écouter ». 04.06 FESTIVAL DE L’ENVIRONNEMENT Partez à la rencontre des acteurs bruxellois de l’environnement pour faire le plein d’infos et passer un moment convivial. Restauration bio, théâtre de rue, jeux et animations pour enfants, et un grand concert gratuit. Parc du Cinquantenaire| Gratuit www.bruxellesenvironnement.be 28.05 20KM DE BRUXELLES Célèbre course à pied traversant le sud de la capitale, ouverte à tous. On peut également courir en équipe. Parc du Cinquantenaire | 25€ par personne www.20kmdebruxelles.be EN SOIRÉE 12.05 | 13.05 JAM IN JETTE Festival de musiques du monde et de cirque en intérieur et en plein air, accessible à tous. Parc de la Jeunesse - Jette| Gratuit www.jaminjette.be 20.05 THE PRIDE Depuis 19 ans, la Pride rassemble de nombreux participants pour défendre l’égalité des chances et célébrer la communauté LGTB. Centre-ville | Gratuit | www. pride.be 26.05 | 28.05 BRUSSELS JAZZ MARATHON Un rassemblement pour les amoureux du jazz à Bruxelles, proposant une série de concerts dans de nombreux cafés et bars bruxellois. Lieux divers | Prix variables www. brusselsjazzmarathon.be 46 BECI - Bruxelles métropole - avril 2017

BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Gaëtan Thomas, premier skipper bruxellois et belge à la Clipper Race Dès cet été, Gaëtan Thomas, 29 ans, sera le premier skipper belge à emmener un équipage non professionnel dans un course autour du monde à la voile. Dix hommes et femmes pour manœuvrer au mieux des bateaux de 20 mètres de long et qui sont parfois débutants. Un challenge dont le bruxellois à toujours rêvé. Portrait. Ayant grandi à Bruxelles, Gaëtan passe une bonne partie de sa jeunesse sur le voilier de ses parents. Passionné par la mer et la voile, il quitte l’école à 16 ans pour aller travailler sur les ponts des voiliers en tant que mousse d’abord, puis comme skipper ensuite. LE SAVIEZ-VOUS ? Louise et Stéphanie, des noms de reine et de princesse Le saviez-vous ? Les avenues et places d’un des quartiers les plus riches de Bruxelles ont été nommées en l’honneur d’une reine et de deux princesses belges. C’est d’abord la place Louise qui fut construite vers le milieu du 19e siècle. On en fit une « porte », puis une rue Louise, toutes trois baptisées en l’honneur de la princesse française Louise d’Orléans, qui se maria avec le roi Léopold Ier en 1832. En 1847, l’actuelle avenue Louise (appelée à l’époque avenue du Bois de la Cambre) permet de relier le centre-ville avec le plus grand parc de Bruxelles. Pour éviter toute jalousie, on la rebaptisa plus tard en l’honneur de Louise de Belgique, première fille de Léopold II, quand on donna le nom de sa petite sœur Stéphanie à la place que l’on connaît aujourd’hui. Il navigue entre les mers européennes et les Caraïbes, traverse l’océan Atlantique à cinq reprises dont trois en solo. Dans quelques mois, il se lancera dans ce qu’il décrit comme « l’une des missions les plus dures d’un skipper ». Celle d’enseigner à des marins, avec ou sans expérience, à manœuvrer de « grands et puissants voiliers dans des conditions océaniques parfois très rudes, le tout en maintenant un maximum de sécurité, de compétitivité et de plaisir. » Gaëtan partira de l’Angleterre pour rejoindre le Brésil puis l’Afrique du Sud. Il entrera ensuite dans l’océan Indien, environnement nouveau dans lequel il n’a jamais navigué, puis fera le tour du sud de l’Australie et traversera l’Indonésie vers la mer de Chine. Nouvelle inconnue, l’océan Pacifique pour rejoindre Seattle et puis, plus tard, le passage du canal de Panama pour atteindre la côte est des États-Unis et enfin rejoindre l’Europe. Pour gagner, il faudra accumuler un maximum de points en remportant des régates à différents endroits du parcours. À chaque étape, une nouvelle équipe de navigateurs et un nouveau challenge pour Gaëtan dans sa mission de formation. Si les participants reçoivent une formation à terre, le skipper le sait, l’une des clés du succès est « d’être strict sur la sécurité et inspirer son équipage ». Première mission au sein de la Clipper Race pour un Belge, chose dont Gaëtan n’est pas peu fier. Ce passionné déplore cependant la difficulté d’accès au milieu de la voile en Belgique : « En France et en Hollande, il existe un grand nombre d’associations et d’endroits subsidiés pour aller naviguer à moindre prix. En Belgique, shooter dans un ballon de foot reste moins cher que la voile, mais avec les réseaux sociaux, notre sport commence à se démocratiser ». Bien que souvent en mer, le jeune skipper rentre de temps en temps à Bruxelles, pour un jour ou quelques mois. Il se rend alors directement dans une brasserie pour déguster un tartare-frites et une bonne bière, en famille et entre amis. Malgré son amour du voyage, Gaëtan en est certain, son cœur est bel est bien à Bruxelles ! Victor Lepoutre Victor Lepoutre BECI - Bruxelles métropole - avril 2017 47

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION ADC Production NV Hermesstraat 4C - 1930 Zaventem Code Nace : 46433 - Commerce de gros d’appareils photographiques et cinématographiques et d’autres articles d’optique 47782 - Commerce de détail de matériel photographique, d’optique et de précision en magasin spécialisé 77292 - Location et location-bail de téléviseurs et d’autres appareils audiovisuels del. : Daniel Van Ruyssevelt Arnico SPRL Avenue de Foestraets 42 - 1180 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding del. : Nicolas De Greef Auquier Chantal PPE Avenue Minerve 20 - 1190 Bruxelles Code Nace : 82110 - Services administratifs combinés de bureau 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Chantal Auquier Bragard SA Axis Gate - Axis Parc Rue du Fond Cattelain 2 - 1435 Mont-Saint-Guibert Code Nace : 46411 - Commerce de gros de tissus, d’étoffes et d’articles de mercerie 46423 - Commerce de gros de vêtements, autres que vêtements de travail et sous-vêtements 47512 - Commerce de détail de linge de maison en magasin spécialisé del. : Alexandre Blondiaux Bulkray SPRL Clos Mudra 201 - 1070 Bruxelles Code Nace : 49320 - Transports de voyageurs par taxis 49390 - Autres transports terrestres de voyageurs n.c.a. 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Raymond Umuhizi Coreso SA Avenue de Cortenbergh 71 - 1000 Bruxelles Code Nace : 35130 - Distribution d’électricité del. : Jean-Francois Gahungu Fashion Atelier PPE Rue Kindermans 1 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46423 - Commerce de gros de vêtements, autres que vêtements de travail et sous-vêtements 74201 - Production photographique, sauf activités des photographes de presse 90031 - Création artistique, sauf activités de soutien del. : Mirjana Perkovic Ghelamco Group CVA Zwaanhofweg 10 - 8900 Ieper Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Paul Gheysens IC Belgium SCRL Avenue Adolphe Lacomblé 59 - 1030 Bruxelles Code Nace : 46140 - Intermédiaires du commerce en machines, équipements industriels, navires et avions 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d’opinion del. : Patrick Clerens Isavvy SPRL Rue des Primeurs 61-63 - 1190 Bruxelles Code Nace : 46510 - Commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements informatiques périphériques et de logiciels 47191 - Commerce de détail en magasin non spécialisé sans prédominance alimentaire (surface de vente < 2500m²) 4719101 - Commerce de détail d’une large gamme de pdts sans prédominance de l’alimentation, boissons et tabac tels habillement, meubles, petits appareils, quincaillerie, cosmétique, joaillerie, jouets, etc. del. : Frédéric Naymark LSI - Language Studies INT SPRL Boulevard Clovis 83 - 1000 Bruxelles Code Nace : 85599 - Autres formes d’enseignement del. : Sylvaine Drablier Memnon Archiving Services SA Avenue du Four à Briques 3B - 1140 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes del. : Nicolas de Beco Oodrive BE SA Avenue Louise 380 - 1050 Bruxelles Code Nace : 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes del. : Christophe Ophoff Please Surprise Me - Hopopup SPRL Rue Veydt 28 - 1060 Bruxelles Code Nace : 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes 68100 - Activités des marchands de biens immobiliers 68311 - Intermédiation en achat, vente et location de biens immobiliers pour compte de tiers del. : Emmanuelle Halabi Saidi Najwa PPE Avenue Jean Sebastien Bach 24 - 1083 Bruxelles del. : Najwa Saidi SkyFarms SPRL Avenue des Jardins 16 - 1030 Bruxelles Code Nace : 01130 - Culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules 81100 - Activités combinées de soutien lié aux bâtiments 81300 - Services d’aménagement paysager del. : Augustin Nourissier Stratenet SPRL Rue Clément-Didriche 5 - 5150 Floreffe Code Nace : 47910 - Commerce de détail par correspondance ou par Internet 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73110 - Activités des agences de publicité del. : Stéphane Bouchez Wilink Insurance SA Boulevard Baudouin 1er 25 - 1348 Louvain-la-Neuve Code Nace : 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite 66210 - Évaluation des risques et dommages 66220 - Activités des agents et courtiers d’assurances del. : David Maus Wilink Insurance (Shuman) SA Avenue d’Auderghem 40 - 1040 Bruxelles Code Nace : 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite 66210 - Évaluation des risques et dommages 66290 - Autres activités auxiliaires d’assurance et de caisses de retraite del. : Stéfano Ristuccia Wilink Insurance (Uccle) SA Chaussée de Waterloo1389 - 1180 Bruxelles Code Nace : 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite del. : Thierry Debacker Wilink Insurance NOH SA Place Peter Benoit 15M - 1120 Bruxelles Code Nace : 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite 66210 - Évaluation des risques et dommages 66220 - Activités des agents et courtiers d’assurances del. : Didier Vandewauwer INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO A.T Kearney 36 Agoria Association socialiste de la personne handicapée (ASPH) 40 Beerstorming Benteler Engineering Bip Bip et Coyote BMW Brussels BNP Paribas Fortis Brasserie Belgoo Brasserie de la Senne Brasserie l’Ermitage Brussels Beer Project Cantillon Cercle de Lorraine Chambre de commerce britannique en Belgique 48 45-47 31-33 38 5 ; 44 10-11 ; 14 45-47 45-47 45-47 45-47 45-47 44 44 BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 16-19 Alliance of European Metropolitan Chambers (AEMC) Altran 5 ; 42-43 31-33 Chambre de Commerce de Londres Cirque Royal CuteSolutions EMAsphere En Stoemelings Engie Enterprise Europe Network Febiac Fondation pour l’enseignement Google Helios-IT Hôtel Van der Valk Verviers IBM Impulse IRIDIA J’irai Brasser Chez Vous MAD In Situ Mercer Microsoft 5 ; 42-43 45-47 24-26 42-43 45-47 10-11 12 20-22 10-11 34-35 31-33 44 10-11 34-35 8 45-47 40 31-33 Microsoft Innovation Center Brussels No Science Norriq Nspyre Orange Ouvroir (L’) Partena Philips Poolpio Progentis Quartier Latin Reed Reibel Retis Robert Walters Roland Berger RTBF Safran 34-35 34-35 45-47 31-33 31-33 20-22 40 28-29 31-33 34-35 20-22 44 34-35 42-43 20-22 42-43 16-19 34-35 10-11 Silva Hotel Spa-Balmoral Skyfarms Solidaris Spie Belgium STIB Structura Suez Belgique Tass The Privacy Office Théâtre de Liège Tridea ULB Unic-3D Vlerick Business School Volvo Wallonie Belgique Tourisme Wiels Younity Zen Car 44 42-43 28-29 31-33 10-11 5 40 31-33 39 34-35 36 8 ; 16-19 36 24-26 8 4 45-47 28-29 ; 30 6

COMMUNITY AGENDA ICT 23 & 24.05.2017 Management & RH, Personal improvement 12.05.2017 Comment négocier : la win-win attitude 15.05.2017 Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation Fiscalité et finances 25.05.2017 Actualité fiscale Vente, marketing & Communication 11.05.2017 Créez des emails irrésistibles pour votre public-cible ! 12.05.2017 Comment négocier : la win-win attitude... 22.05.2017 LinkedIn start : découvrez les 1001 facettes du réseau 23.05.2017 Apprenez à maîtriser Twitter et ses codes 08.06.2017 Gérer les relations avec la presse 12.06.2017 Collecte d’e-mails, e-mailings, concours en ligne : les règles à respecter 13.06.2017 Time is money 15.06.2017 La nouvelle plateforme LinkedIn : au secours ! 20.06.2017 The pitch crash-test ! 22.06.2017 Auditer et améliorer votre référencement sur Google 27.06.2017 Pilotage commercial Efficacité 30.05.2017 Comment être au top au bon moment ? 02.06.2017 90 trucs pour mieux gérer votre temps **En néerlandais uniquement BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 49 Une image vaut mieux qu’un long discours : apprenez à utiliser Photoshop ! 31.05 & 01.06.2017 Simplifiez la gestion de vos projets grâce à MS Project 04.07.2017 Un assistant personnel gratuit, ça existe ? Oui : Outlook ! ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 10 & 17.05.2017 L’essentiel du droit du travail belge pour entreprises françaises 12.05.2017 Statut et contrat de travail dans le secteur public – n° 2 16.05.2017 Le pécule de vacances des employés 18.05.2017 Statut et contrat de travail dans le secteur public – n° 3 04 & 06.07.2017 Négocier avec les syndicats : atelier pratique ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Droit commercial 12.05.2017 Données personnelles et le big data - implémenter la «privacy by design» 23.06.2017 Données personnelles et internet of things : compatibles ? ➜ Danai Siakoudi +32 2 563 68 58 – dsi@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité Cycle management environnemental 2017 16.05.2017 Bilan carbone : les bases 19.05.2017 Des trésors dans vos poubelles 09.06.2017 Redessinez votre politique mobilité 12 & 19.06.2017 Bilan carbone : la maîtrise 31.05.2017 Séminaire avec Engie – Photovoltaïque 13.06.2017 Speed Business Lunch 15.06.2017 After Work 16.06.2017 Welcome Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be 09.2017 Acheter malin, acheter durable ! 09.2017 Votre entreprise est pleine d’énergie 10.2017 L’entreprise de demain est résiliente 11.2017 La communication de votre programme environnemental 12.2017 Vos bureaux du futur: les nouveaux modes du travail ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – green@beci.be 11.05.2017 Que signifie le marquage CE pour mon entreprise ? 19.05.2017 Les méthodes de paiement à l’international 31.05.2017 Rendez-vous avec des acheteurs suédois du secteur alimentaire 01.06.2017 Gérer les risques et les coûts d’expédition : Incoterms 08.06.2017 Passez à l’électronique : facture, signature, recommandé… 14.06.2017 Asian Days 15.06.2017 Les marchés publics européens 20.06.2017 European company mission to Taiwan ➜ Beci’s International Department +32 2 563 68 54 - nao@beci.be

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