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THINK TANK mie de réécrire les référentiels, ainsi que les projets d’établissement. Cela passe ensuite par la formation initiale et la formation continue : « Il faut accompagner les enseignants là où ils sont », martèle B. Delièvre, « sur le lieu de travail, avec les contenus qui sont les leurs et en relation avec leurs élèves. » L’équipement est également un élément important, mais surtout celui qui est nécessaire au projet d’enseignement. Enfin, il est indispensable de généraliser la mise en place de structures d’échange entre profs. Les entreprises en quête de profils créatifs Trois panels denses se sont ensuite succédés. L’un d’eux donnait la parole aux entreprises, avec cette question : quel est l’impact du numérique sur les métiers en entreprises et sur les compétences attendues ? Extraits : ➜ Jacques Spelkens, Head of CSR Benelux d’Engie : « On ne peut pas nier les effets collatéraux de l’évolution technologique. Celle-ci a un impact sur 60 % des emplois. » Également sur les nouveaux profils recherchés, qui devront présenter des savoir-être particuliers : adaptabilité, capacité à anticiper les problèmes… Des savoir-être actuellement souvent lacunaires au sortir de l’école. ➜ Catherine Lete, Talent Solutions chez IBM, a quant à elle insisté sur l’impact du numérique sur les profils recherchés en informatique : « On recherche désormais des créatifs, avec une tête bien faite plutôt que bien remplie. Le métier n’est plus destiné aux matheux uniquement, mais aussi à ceux qui ont une palette de compétences et de connaissances à offrir. » ➜ Luc Machiels, Deputy Chief Data Officer de BNP Paribas Fortis, la rejoint. Pour lui, l’enseignement doit davantage favoriser l’émergence d’autres formes d’intelligence, notamment créatives. « Nous cherchons des acteurs des technologies, pas des consommateurs. Il serait donc par exemple intéressant, dès le secondaire, de former les jeunes à la programmation, ce qui mettrait les esprits créatifs en évidence, et aiguiserait une série de compétences que nous recherchons. » ➜ Aurélie Humblet, coordinateur RH-Ouvrier chez Safran (industrie aéronautique), insiste également sur les savoir-être. Mais elle pointe surtout un phénomène de pénurie dans certains métiers. Les jeunes usineurs sont bien formés, avec une bonne connaissance de base, y compris des machines à commandes numériques. Mais il n’y en a pas assez. La raison ? Le déficit d’image des métiers industriels. ➜ François Constant, Technical School&Knowledge Manager de la STIB, a annoncé une transition technologique fondamentale dans son entreprise, avec l’avènement des bus hybrides/électriques et l’automatisation progressive du métro. L’augmentation de l’électronique embarquée et de la numérisation a déjà un impact sur les profils recherchés, qui doivent surtout être capables d’apprendre à apprendre et de partager le savoir. EnOlivier Remels core une fois, les savoir-être sont au cœur des préoccupations. Deux autres panels ont passé en revue des initiatives pour une éducation « au/par » le numérique, puis comment le numérique s’intègre à l’enseignement des métiers et quels types de partenariats peuvent être développés, notamment avec les acteurs autour de l’école (régions, centres de compétences, formation professionnelle). ● Le compte-rendu détaillé est publié sur le site www.fondation-enseignement.be Fondation pour l’Enseignement : les projets se développent bien ! Olivier Remels, secrétaire général de la FPE, a évoqué les vertus des formations continues pour enseignants reposant sur les stages en entreprises (Entr’apprendre), qui mobilisent 30 entreprises de 9 secteurs d’activités, offrant 130 places de stages en 2017. Un regret : le nombre de candidats-stagiaires n’évolue pas au même rythme. « Cela prend du temps pour faire évoluer les mentalités. Nous devons continuer à informer sur les opportunités, tout en assouplissant les modalités … » Il a annoncé la mise en place d’une plate-forme web pour pérenniser les liens établis entre enseignants et entreprises, confirmé l’ouverture des stages aux profs des cours généraux, et évoqué la réflexion en cours pour une information des enseignants du futur « tronc commun » aux métiers – et notamment au numérique… Il a ensuite annoncé le partenariat dans le projet européen Cokleeco , « qui aidera à repérer en Europe les bonnes pratiques d’échanges écoles-entreprises et favorisera le développement d’itinéraires de formation pour enseignants et entreprises. Cokleeco nous permettra aussi de valoriser hors des frontières les bonnes pratiques développées chez nous. » Enfin, il a remercié tous les partenaires pour leur engagement aux côtés de la Fondation, qui réunit utilement depuis 2013 les fédérations d’entreprises et de pouvoirs organisateurs de l’école en FWB. BECI - Bruxelles métropole - mai 2017 11 R.A.

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