11

EN 2 ANS, KBC Brussels S’EST AFFIRMÉE COMME BANCASSUREUR BRUXELLOIS En janvier 2015, le groupe KBC prenait le petit monde bancaire par surprise en annonçant le lancement d’une nouvelle banque autonome, dédiée à Bruxelles, qui fusionnerait les réseaux KBC et CBC dans la capitale. Deux ans plus tard, KBC Brussels affiche des premiers résultats qui attestent de la pertinence d’une banque de proximité, adaptée aux spécificités urbaines. Son CEO Damien Van Renterghem dresse un bilan plus qu’encourageant. Une banque qui recrute et qui investit aussi bien dans l’humain que dans la technologie, ce n’est pas si banal par les temps qui courent. KBC Brussels, qui a bouclé début de cette année la fusion effective des équipes et des systèmes informatiques de KBC et CBC en Région bruxelloise, compte désormais 430 collaborateurs, soit une quinzaine de plus qu’il y a deux ans. « Nous avons réalisé 80 nouveaux engagements, principalement des Bruxellois, ce qui renforce le caractère local de notre banque, » souligne Damien Van Renterghem. KBC Brussels s’appuie actuellement sur un réseau d’une quarantaine d’agences, en pleine phase de modernisation pour arriver à l’horizon 2020 à une trentaine d’agences ‘ouvertes’ à l’instar du nouveau ‘flagship’ d’Evere, inauguré récemment. La banque bruxelloise s’est fixé comme objectif d’attirer 40.000 nouveaux clients sur 5 ans. «Nous sommes déjà heureux d’avoir pu convaincre 24.000 nouveaux clients, ce qui nous donne environ 1 an d’avance sur notre tableau de progression. » En termes de notoriété, une étude d’image récente indique que la jeune marque KBC Brussels est déjà plus connue que les marques KBC ou CBC à Bruxelles.. Les ingrédients d’un lancement réussi Ce bon départ dans la construction d’une banque locale, essentiellement à travers du marketing relationnel, les réseaux sociaux et du sponsoring ciblé (les 7 clubs de hockey bruxellois, les 20km de Bruxelles, le Jazz Marathon ...), Damien Van Renterghem l’explique par une approche de marché différenciante. En effet, pour gagner la confiance de ses clients prioritaires – à savoir les PME, professions libérales et indépendants, les expatriés et la clientèle aisée – la banque mise moins sur une traditionnelle segmentation patrimoniale que sur une approche des différentes ‘communautés’ qui font la richesse de Bruxelles. «Nous avons par exemple des équipes dédiées à la communauté très dynamique des Français de Bruxelles, à celle des femmes entrepreneures ou encore des professions médicales. Notre vocation est de nous-mêmes servir de plateforme de réseautage pour nos clients. » Alors que la transformation numérique est dans tous les discours, KBC Brussels tient beaucoup à son ADN de bancassureur local avec un visage humain. « Le client qui le souhaite doit avoir la possibilité de faire lui-même des opérations via les canaux numériques, mais il doit aussi pouvoir compter sur un visage de confiance. Pour créer cette confiance, je crois beaucoup à la notion de ‘street banking’ : nos banquiers sont encouragés à sortir du bureau, à aller sur le terrain, dans les associations, dans les cercles, à la rencontre des clients et de leurs besoins. On en revient au métier de banquier intégré à sa communauté tel qu’il existait encore il y a 30 ans, » épingle Damien Van Renterghem. Dans une même logique de présence sur le terrain, pour répondre au mieux aux enjeux bruxellois sur trois thèmes essentiels – la mobilité, l’immobilier et l’entrepreneuriat – la banque bruxelloise joue la carte du partenariat pragmatique avec un certain nombre d’acteurs bien au courant des réalités locales. Ce peut être avec BECI pour répondre à certains besoins spécifiques des entrepreneurs ou avec l’association French Connect, pour coller aux exigences de la diaspora française à Bruxelles. « Nous n’avons pas la prétention d’apporter des solutions à tout, tout seuls. » Cette approche collaborative n’empêche pas la banque d’investir dans de nouveaux services, quand elle dispose des clés pour ouvrir directement les bonnes portes. Damien Van Renterghem Des services innovants KBC Brussels inaugurait par exemple début 2017 une cellule qui accompagne spécifiquement les entrepreneurs à travers les méandres des quelque 140 aides et subsides bruxellois. Le succès de ce service unique démontre que la banque répond ainsi à un réel besoin d’information et de conseil. Autre exemple, la banque vient d’inaugurer, en complément de son réseau d’agences physiques, un service KBC Brussels Live, qui permet au client de ‘chatter’ par vidéo-conférence avec l’un des 20 conseillers spécialement formés à ce nouveau canal d’interaction. Avantage : un conseil personnalisé accessible en soirée (jusque 22h) et le samedi (de 9h à 17h). Ou comment concilier proximité et nouvelles technologies.

12 Online Touch Home


You need flash player to view this online publication