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FR BRUSSELS PERSPECTIVES Rapport d’activité 2016

Adele aussi est intérimaire. Chez Daoust, la star c’est vous ! Découvrez votre job de rêve sur daoust.be Welcome to the Family! E.R. : G. Daoust - Daoust s.a. - Galerie de la Porte Louise 203/5, 1050 Bruxelles - 02/513.14.14 - info@daoust.be. Agréments : Bruxelles : 00391, Wallonie : W.INT/SO/RS/RE.22, Flandre : VG.163.BUOP.

Edito Voici notre réponse B ruxelles et ses entreprises ont vécu une année sombre. Les attentats du 22 mars ont porté atteinte à la capitale, à son économie et à son image – et la menace terroriste pèse encore. Dans ce contexte troublé, nous sommes convaincus que notre rôle, en tant qu’organisation patronale, est de refuser la fatalité et de répondre sur le terrain qui est le nôtre : celui de l’initiative, de l’enthousiasme et de la fierté. La fierté de faire des affaires à Bruxelles. Sprout to do Business in Brussels : tel sera le thème de ce rapport d’activité et celui de notre prochain événement Brussels Meets Brussels. Oui, il y a de quoi être fiers. Et il y a des raisons de se réjouir pour Bruxelles. Nous avons recensé (au moins) 40 bonnes nouvelles bruxelloises, venues du monde de l’entreprise comme des domaines du sport, de la culture ou de la société civile, que nous vous présentons dans ce rapport et qui font plaisir à lire. Notre réponse, ce sont les initiatives que nous avons prises, ou auxquelles nous avons participé avec nos partenaires, pour soutenir Bruxelles et ses entreprises : Stronger Brussels, Sprout to be Brussels, Dining For Brussels, Brussels Pyjama’s Night… Nous nous sommes réjouis de la campagne #CallBrussels. Nous avons également soutenu Make.Brussels, organisée par le ministre de l’Économie et par Atrium. Et nous saluons l’action Better for Brussels lancée par KBC Brussels – que nous pouvons compter parmi nos membres. Bien sûr, beaucoup reste à faire pour que Bruxelles devienne ce lieu idéal pour vivre, étudier, travailler, investir, tel que nous le rêvons. Le regard que nous portons sur notre ville, parce que nous l’aimons, n’est pas moins critique. Mais nous voulons surtout affirmer notre engagement dans le projet bruxellois ; un projet qui a besoin de nous, entrepreneurs ; un projet pour lequel nous voulons nous mobiliser et que nous voulons voir advenir. Olivier Willocx, Administrateur délégué de BECI Toutes ces initiatives vont dans le bon sens : montrer que Bruxelles est riche d’idées et d’énergie. Que nous sommes une ville active et entreprenante. Une place to be. 1 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Sommaire Sprout to do business in Brussels 40 bonnes nouvelles de Bruxelles La résilience : une stratégie d’entreprise gagnante L’intelligence collective de l’économie collaborative Indicateurs : les chiffres de l’économie bruxelloise Rapport d’activité BECI 2015-2016 Thierry Willemarck : « Bruxelles garde ses atouts » Une nouvelle voie pour BECI BECI : une voix qui porte Stronger Brussels : plus forts, tous ensemble Baromètre politique : le gouvernement bruxellois peine à convaincre BECI en quelques chiffres International : les chambres bilatérales, créatrices de liens Formations : Discover, Learn, Grow ! Du stage au métier Les « hubs » BECI : ensemble, pour mieux entreprendre ! Network 2015-2016 : un an d’actualité BECI en photos Who’s who : équipes et départements de BECI 36 38 20 22 23 24 26 30 31 32 33 34 5 12 14 16 Brussels Perspectives Editeur responsable Olivier Willocx ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 – F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert er@beci.be – T +32 2 643 78 44 Production Graphisme Isabelle André Impression DB Print Traduction : Litteris Photos : Reporters, sauf indication contraire Publicité Max Saey msa@beci.be – T +32 2 563 68 53 Membership Catherine Mertens cm@beci.be – T +32 2 643 78 16 Cette publication est également disponible en néerlandais. Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 LEEF MILIE U BRUSSEL 10-32-2225 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

BRUXELLES PIÉTONNIER Accessibilité mode d’emploi Interparking dispose de 24 parkings à Bruxelles dont 7 à l’intérieur du pentagone, aux abords de la zone piétonne étendue. Afi n d’y accéder aisément, nous vous invitons à découvrir le trajet spécifi que recommandé pour chacun via parkingpietonnier.be TOUJOURS PROCHE

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Bonnes nouvelles 40 bonnes nouvelles de Bruxelles Vous en avez assez du pessimisme ? Du Brussels bashing ? Des mauvaises nouvelles et de l’auto-dénigrement de vos concitoyens ? Assez des pavés disjoints, de l’été froid et humide ? Bref, vous aimeriez vous refaire une idée positive de Bruxelles ? Nous allons vous y aider. Parce qu’en y réfléchissant un peu, il y a aussi plein de bonnes nouvelles à Bruxelles. Des initiatives qui marchent, des gens qui entreprennent, qui osent, qui rêvent, qui agissent pour leur ville. Voici (au moins) 40 bonnes raisons d’être Sprout to be Brussels.- Adrien Dewez et Emmanuel Robert 1. La nouvelle mobilité : D’accord, Bruxelles bouchonne plus que jamais, mais il y a des raisons d’espérer ; notamment grâce aux acteurs de l’autopartage qui débarquent en force cet automne : Cambio et ZenCar, les pionniers, vont être rejoints par CarAmigo, Car2Go, DriveNow, Ubeeqo, ZipCar… (voir notre dossier Mobilité dans le numéro de septembre de Bruxelles Métropole). Et on ne s’arrête pas à la voiture : Scooty, focalisé sur les scooters électriques en libre service, a lui aussi fait son entrée dans la capitale. Se dirigerait-on vers une diminution drastique de la voiture personnelle ? 2. À propos de voitures, le groupe Audi l’a annoncé en janvier : sa nouvelle SUV entièrement électrique sera bel et bien construite dans son usine de Forest. De quoi pérenniser l’activité du site et sécuriser les quelques 2.500 emplois. Surtout, cette usine peut se révéler un atout de poids dans les politiques internationales et de formation pour Bruxelles. Mobilité toujours : le RER n’est certes pas terminé, hélas. Mais l’un de ses éléments essentiels est aujourd’hui opérationnel : le tunnel Schuman-Josaphat ! Dans les cartons depuis de nombreuses années, le projet est enfin concrétisé, ce qui permet de désengorger la jonction Nord-Midi, saturée et entraînant de nombreux retards ferroviaires. Cette nouvelle ligne de train permet un accès rapide entre le quartier européen, l’aéroport, Ottignies, Louvain et Malines. Outre l’exemplarité du chantier, notamment au niveau technique – des ouvriers ont creusé une partie du tunnel à la main –, la station de métro Schuman a été entièrement refaite pour créer un pôle multimodal : métro, train, villo, bus... 3. 4. Et si vous aimez les trains, ne manquez pas le nouveau Train World, à Schaerbeek ; un musée interactif dédié à ce moyen de transport, symbole de la révolution industrielle. Ouvert en septembre 2015, le musée s’était fixé un objectif de 100.000 visiteurs en un an. Contrat rempli en moins de six mois, dès mars 2016, et qui permet de penser au futur. Quelques idées sont dans l’air, avec des expositions temporaires et un projet de train à vapeur dans et autour Bruxelles. Quelques beaux rêves pour développer ce musée « d’expérience » du train, son passé, présent et futur. 5 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

La campagne de promotion #Call Brussels financée par Visit Brussels permettait à des gens du monde entier de passer un coup de téléphone aux Bruxellois via trois cabines téléphoniques placées au Mont des Arts, à Flagey et sur la place communale de Molenbeek. Les appels se sont succédé pour témoigner de l’intérêt de venir visiter Bruxelles. Une campagne ludique, originale, qui témoigne de la créativité bruxelloise et qui a d’ailleurs été récompensée à New-York par The One Club ! Le métro bruxellois, quant à lui, a été durement touché par les attentats du 22 mars. Mais dans l’adversité, la STIB a montré le visage d’une entreprise exemplaire, citoyenne et courageuse. Réactive, elle a publié une émouvante vidéo, réalisée par son personnel et remplie d’humanité. Un message d’espoir et de fraternité dans un moment difficile. C’est aussi ça, l’image d’une ville… Beaucoup d’autres initiatives, cette fois d’origine privée, ont vu le jour après le 22 mars pour soutenir l’image de Bruxelles. Avec d’autres partenaires, BECI a soutenu Sprout to be Brussels, qui a fait pousser les petits choux, Dining for Brussels avec les restaurants ou encore la Pyjama’s Night des hôtels bruxellois. Les commerçants du centre ont affiché « Love BXL ». Dernière initiative en date, la banque KBC Brussels a lancé la plateforme www.betterfor.brussels, où elle invite tous ceux qui aiment Bruxelles à partager leurs idées en matière de logement, de mobilité et d’entrepreneuriat. C’est sûr, Bruxelles a du répondant ! Dix quartiers bruxellois vont accueillir dix projets dans le cadre de Make Brussels. L’idée, financée par Didier Gosuin, a été confiée à Atrium et Sense.org – une institution à suivre de près. Un appel à idées, un vote du public puis un examen face à un jury plus tard, les dix projets vont sortir de terre dans les prochains mois. Au final, chaque idée dispose d’une enveloppe de 30.000 euros pour amener de la vie, du commerce et de l’art dans les rues et sur les places publiques. 9. Non seulement, Brussels Airport est à nouveau opérationnel (une bonne nouvelle pour les touristes et hommes d’affaires) ; il a même connu une journée record avec 90.000 passagers le 29 juillet ! Mieux encore, l’Airports Council International (ACI) l’a élu meilleur aéroport européen de sa catégorie (10-25 millions de passagers) tandis qu’Arnaud Feist, son directeur, a été désigné CEO de l’année pour sa gestion et son leadership après les attentats. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 6 La compagnie Brussels Airlines, quant à elle, a choisi l’Afrique de l’Ouest, durement frappée en 2014 par le virus Ebola, pour la troisième édition de son opération « Bike for Africa ». Une vingtaine de CEO ont rejoint une quarantaine d’employés de Brussels Airlines pour sillonner 400 kilomètres du continent. But : récolter quelques 150.000 euros et diffuser le message « Africa is not Ebola ». On rappellera que Brussels Airlines avait été, à l’époque, la seule compagnie européenne à maintenir ses vols vers les pays touchés par l’épidémie. 11. Visiter Bruxelles ou y vivre, c’est forcément goûter ses bières. Si la centenaire brasserie Cantillon est connue dans le monde entier et la Brasserie de la Senne par l’horeca bruxellois, nous assistons à une véritable renaissance de la production houblonnée dans la capitale. En 2016, En Stoemelings a pris ses quartiers dans la rue des Tanneurs. Avec l’ouverture, toujours en 2016, du Brussels Beer Project à la rue Antoine Danssaert, Bruxelles a doublé le nombre de ses brasseries. Tout cela en attendant l’ouverture du Beer Temple à la Bourse !

Qui a dit qu’il n’y avait à Bruxelles que de la bière et du chocolat ? Bruxelles est aussi un vivier technologique. Un exemple, parmi d’autres ? L’intégrateur schaerbeekois Tein Technology, spécialisé en solutions innovatrices « sur mesure », a récemment conclu un partenariat avec le Néo- Zélandais Tekron, qui fournit quant à lui des GPS de haute précision et des systèmes de synchronisation par horloge atomique. Quand les compétences se rencontrent… Au nord de Bruxelles, le centre commercial Docks Bruxsel ouvrira ses portes en octobre prochain. Des surfaces commerciales, 1.200 emplois annoncés pour drainer une clientèle (non) bruxelloise à faire son shopping dans une zone quelque peu délaissée par les promeneurs depuis longtemps. À quelques jets de pierre du Train World, déjà cité. À l’autre bout du canal, Abattoir a inauguré en partenariat avec la société BIG une première européenne : une ferme urbaine de 4.000 m². La ferme est basée sur un système d’aquaponie qui mêle élevage de poissons et culture de légumes. Avec l’ouverture de son Foodmet en 2015, Abattoir renforce encore l’attractivité du quartier de Cureghem et se tourne résolument vers l’alimentation urbaine, ancrée dans les villes du 21e siècle. Autre acteur économique bruxellois, la société Daoust a officialisé l’ouverture de son cinquième Job Center. Jette, la commune des jeunes trentenaires, compte aujourd’hui sur une agence de proximité dédiée aux ressources humaines. Coaching, titres-services, outplacement, interim... sont quelques-uns des services de cette agence familiale, qui en est à sa troisième génération ! Le chômage baisse, et ça, c’est une sacrée bonne nouvelle ! Fin juillet, il y avait en Région bruxelloise 96.287 chercheurs d’emploi : une baisse de 5.341 unités (-5,3 %) sur base annuelle, pour un taux de chômage de 17,6 %. Mieux encore parmi les moins de 25 ans, où le nombre de chômeurs ne dépasse plus 1.170 unités (-11,6 %) pour un taux de 22 %. Le chômage des jeunes a baissé pour le 38e mois consécutif ! L’économie est en plein changement. Le gouvernement bruxellois l’a bien compris en instituant son Programme d’Économie Circulaire (PREC). Vaste chantier regroupant 3 ministres et 13 administrations différentes à coordonner dans un même but : transformer le modèle « produire-vendre-consommer-jeter » en « réutiliser-produire-consommer-récupérer ». Optimiser la gestion de l’espace, créer des emplois, contribuer aux enjeux climatiques sont les maîtres-mots de l’initiative répartie en 111 mesures. Autre action publique, où l’on retrouve aussi l’agence Impulse, Greenbizz a ouvert ses portes voici quelques mois. Il fonctionne comme un incubateur dédié aux start-ups actives dans la transition énergétique et le développement durable. Quelques 7.500 m2 sont offerts aux entreprises désireuses de s’y installer avec des ateliers, des bureaux partagés, du coaching... pour transformer le monde de demain. Longtemps fermé au public, l’ancien hippodrome de Boitsfort a trouvé une nouvelle vie. Via un partenariat Public- Privé, la société Drohme y a créé un « Melting Park », soit 130 activités par an, au sein d’un écrin emblématique de l’architecture fin 19e . Activités pour jeunes et adultes, balade, brasserie, salles de congrès... jalonneront un nouvel espace vert et dynamique dans la Région. 7 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Bruxelles, ville verte ? De plus en plus. L’adoption du Plan Nature par le gouvernement bruxellois place ses objectifs aux horizons 2020 et 2050 : renforcer le maillage vert, développer la biodiversité et la conscience des Bruxellois à ces enjeux. La nature en ville recèle un nombre incroyable d’avantages, souvent méconnus. Ouvrez les yeux, il y a peut-être une espèce rare à côté de chez vous qui ne demande qu’à cohabiter. Une start-up qui a pris le tournant de la durabilité, c’est Sumy, un service de logistique vert et respectueux de la ville. Lancé il y a un peu plus d’un an, la société dispose déjà de 20 collaborateurs et livre des produits frigorifiques avec des véhicules au gaz naturel. La livraison s’opère le matin pour éviter la congestion automobile et les véhicules sont particulièrement silencieux pour éviter les désagréments pour le voisinage. Et aucun camion ne roule à vide ! Cocorico ! BECI est fière de pouvoir féliciter cinq jeunes entrepreneurs issus de son Start’Hub Challenge qui, tous, ont été récompensés ces derniers mois : Raypath (Energy & Environment Awards 2016), Ewala (Microsoft Boostcamp #9), Yumm’eat (Délinnov’ Challenge), Lunetier Ludovic (Vitrine de l’Artisan 2016, en photo) et le projet Melting Pots (Make.Brussels). Cinq exemples de starters bruxellois qui gagnent ! Avec les Start’Hub Challenge, ce sont chaque année plusieurs dizaines de porteurs de projets qui sont guidées vers la création et la réussite. Et le Plan peut déjà se reposer sur de belles réalisations : le territoire situé entre le Geleytsbeek à Molenbeek et Linkebeek, répondant au doux nom de ZSC II (Zone Spéciale de Conservation), dispose d’une riche biodiversité protégée. On y a recense notamment pas moins de 11 espèces de chauve-souris. Toutes les entreprises ont besoin de financement et la banque KBC l’a bien compris. Elle a regroupé ses agences KBC et CBC dans une banque spécifiquement bruxelloise, KBC Brussels. Le siège, basé dans le quartier européen, accueille également un espace Start-It dédié aux starters. Pourquoi une banque spécialement pour Bruxelles ? Car « tout indique que Bruxelles est à la veille d’une nouvelle poussée de croissance dans son développement économique », affirme le CEO de l’entité, Damien Van Renterghem (en photo). Acteur du financement participatif, le crowdfunding, MyMicroInvest souhaite écrire son histoire dans un cadre plus large que celui de la Belgique. Pour ce faire, elle a décidé de mobiliser le crowd pour financer son internationalisation européenne. Le but ? Battre un record et récolter 1 million d’euros en 1 heure. Objectif atteint en... 17 minutes ! Au bout des soixante minutes, c’est la barre de 1,6 million qui a été franchie. Prochains pays visés : l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse, la France et la Pologne. Le concept « smart » est souvent galvaudé. Un anonyme, lui, l’a bien compris : utiliser un maximum de données publiques pour créer quelque chose d’utile. Le site ici.brussels donne des informations urbanistiques, commerciales et culturelles, en cartes, statistiques et information. Vous pouvez, par exemple, retrouver toutes les informations de votre maison ou votre habitation. Le créateur se fend de temps en temps d’articles informatifs sur la capitale, documentés, bien écrits et drôles. Merci, héros anonyme ! BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 8

C’est cela aussi, Molenbeek : la commune a lancé Molengeek, un lieu pour créer son entreprise, échanger et apprendre. De jeunes entrepreneurs peuvent y développer, en se faisant accompagner, leur projet d’entreprise. Mais l’initiative ne s’arrête pas là : une « coding school » a été mise sur pied pour favoriser l’apprentissage dans l’IT au sein des quartiers fragilisés, doublée de voyages de découverte, sessions d’apprentissage et coaching. Or, ne l’oublions pas, les métiers liés à l’IT sont en pénurie en Belgique. Toujours à Molenbeek, où ça bouge décidément beaucoup, s’est ouvert il y a peu le Mima, le Millenium Inconoclast Museum of Art. Un musée dédié à l’art contemporain et 2.0 en bordure du canal. Le but ? Réunir des personnages de tous les milieux autour de la production artistique contemporaine. Un projet privé qui dynamise la ville en attendant le probable Musée d’Art Moderne, un peu plus loin, dans les actuels bâtiments Citroën. 29. De toutes ces initiatives naissent de beaux échos. Le New-York Times a publié en décembre dernier un article qualifiant Bruxelles de « nouveau Berlin ». Si le qualificatif est peut-être un peu poussé, au regard du bouillonnement de la capitale allemande, l’article a le mérite de souligner le foisonnement artistique et commercial de la capitale – et la sympathie des Bruxellois. Si la nouveauté plaît, maintenir la pertinence d’un projet à travers les décennies relève d’une force particulièrement remarquable. La Zinneke Parade, manifestation artistique biennale, avait choisi la « fragilité » pour thème de son édition 2016. Un thème retenu avant les dramatiques évènements du mois de mars, et qui, le temps d’une journée a poussé à s’interroger : qu’est-ce que la fragilité ? C’était l’événement de l’été : l’exposition Harry Potter a posé ses valises à Bruxelles. Un privilège, car seules quelques villes en Europe ont eu l’honneur de l’accueillir (Paris, Londres...). Les amoureux de l’univers de J.K. Rowling peuvent se régaler depuis le 30 juin au palais 2 du Heysel. À noter que l’exposition a déjà attiré quelques 3,5 millions de visiteurs de par le monde. Des films, il s’en tourne à Bruxelles ! Le Brussels Film Office a recensé pas moins de 331 tournages en 2015 soit une augmentation de 57 % en 5 ans. Quelques raisons expliquent ce succès : la nouvelle mouture du tax shelter, un incitant financier pour la production en Belgique, des techniciens de qualité et à prix abordable, et des bâtiments, rues et espaces publics esthétiques qui plaisent aux réalisateurs. Bientôt un « parcours cinéphile » pour découvrir ces lieux de tournage ? Si tout le monde connaît Disney, le nom de nWave est moins familier. Et pourtant, ce studio forestois a signé quelques beaux succès du cinéma d’animation ces dernières années : Fly me to the Moon, Sammy 1 et 2, et tout récemment Robinson Crusoë. Spécialisée en films d’animations 3D et même 4D, la firme réalise un chiffre d’affaires de 20 millions par an avec des films projetés dans le monde entier. L’un des derniers, en iMax, titré Made in Belgium a récolté pas moins de 770.000 entrées à Berlin en deux ans. Un record pour ce « Disney bruxellois » que rien ne semble arrêter. 9 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Par ailleurs, le fonds screen.brussels, doté par la Région bruxelloise d’une ligne de 4 millions d’euros destinés à être prêtés pour favoriser la coproduction audio-visuelle, vient de signer son premier prêt d’une valeur de 100.000 euros. Celui-ci doit permettre la croissance de Medianext, jeune start-up qui emploie 10 personnes et qui se lance dans une série de documentaires sur des success stories entrepreneuriales belges. C’est fait : Bruxelles figure, aux côtés de Mexico, Montréal ou Berlin, au calendrier de la Formule E – un championnat où s’affrontent des voitures 100 % électriques. Rendez-vous est pris le 1er juillet 2017 sur le plateau du Heysel. L’occasion d’un spectacle inédit, bien en phase avec l’image d’une capitale durable et dynamique. La discipline connaît un succès croissant. Ce n’est pas encore fait, mais… Bruxelles est officiellement candidate pour accueillir le départ du Tour de France 2019, où elle est en concurrence avec la Vendée et Copenhague. Si la décision ne tombera que l’année prochaine, les chances de Bruxelles paraissent bonnes – surtout avec un ambassadeur tel qu’Eddy Merckx, proche de l’organisateur ASO, et qui fêtera justement en 2019 les 50 ans de sa première victoire au Tour. Bruxelles peut compter sur des sportifs qui gagnent, tels Jérôme Truyens, Cédric Charlier ou Vincent Vanasch, membres de l’équipe belge de hockey qui a brillé aux JO. Ils n’étaient d’ailleurs pas les seuls Bruxellois à Rio : Nicolas Colsaerts en golf, les frères – et sœur – Borlée, ainsi qu’Anne Zagré en athlétisme, François Heersbrandt en natation, Toma Nikiforov en judo, Si Mohamed Ketbi et Jaouad Achab en taekwondo (et nous en oublions sans doute) ont porté les couleurs belges avec des fortunes diverses. Du côté des footballeurs, Yannick Carrasco (Atletico Madrid) et Romelu Lukaku (Everton) étaient à l’Euro, où l’absence d’un autre Bruxellois, Vincent Kompany (Manchester City) s’est cruellement fait sentir… Bruxelles, ville de diversité, simple slogan? Non, l’Organisation Internationale pour les Migrations a publié son classement des villes les plus cosmo polites. Soit les villes avec le plus haut taux de personnes nées dans un autre pays. Et Bruxelles se classe... deuxième, derrière Dubaï mais loin devant New-York, Londres ou Chicago. Alors, que faire avec ce terreau de langues, cultures et expériences? Bruxelles reste aussi une capitale mondiale du tourisme d’affaires et la 2e ville mondiale de conférences. Au classement de l’UAI année consécutive. (Union des Associations Internationales), elle se classe juste derrière Singapour en nombre d’événements internationaux. Pour la 7e Last but not least : le piétonnier ! Malgré une mise en œuvre chaotique, qui a semé la polémique – et coûté cher à certains commerces ! – le piétonnier reste un de ces projets de ville dans lesquels on a envie de croire. Sur ce dossier, les responsables bruxellois doivent une revanche à leurs administrés. Un piétonnier attractif en 2018, pour ramener de la vie et de l’activité au centre de Bruxelles ? On ne demande qu’à être convaincus. Chiche ! BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 10

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Résilience La résilience : une stratégie d’entreprise gagnante Notre société subit des changements profonds et rapides. Pendant que les ressources naturelles se raréfient, les technologies explosent. Les crises de tout ordre se multiplient. Ces transformations sont susceptibles de fragiliser les entreprises. Comment peuvent-elles s’en prémunir ? Diversité, entreprise libérée, économie collaborative, développement durable, biomimétisme… Autant de thèmes très actuels qui semblent pouvoir aider les organisations à améliorer leur résilience. - Julien Ide O n l’entend et le lit de plus en plus souvent, dans de nombreux domaines. De la sociologie à la psychologie, en passant par l’économie et la physique. Mais aussi dans les organisations et les entreprises. Ce terme - la résilience - est désormais largement galvaudé. Afin de bien comprendre son intégration dans les modèles de gestion des entreprises, commençons par un petit rappel sur les origines de ce substantif. Il faut remonter au 17e siècle pour trouver sa première utilisation dans Sylva Sylvarum ou Histoire Naturelle en dix siècles, du philosophe et scientifique anglais Francis Bacon – qui caractérisait par ce mot la façon dont l’écho rebondit. Très rapidement, le terme investit le champ de la psychologie pour désigner la capacité d’un individu à rebondir ou à se redresser suite à un choc ou une expérience traumatisante – notamment dans les travaux des psychologues américaines Emmy Werner et Ruth Smith, auteures d’une étude psychologique de grande ampleur sur 500 jeunes Hawaïens (dont un tiers issus d’environnements familiaux difficiles), et qui ont décrit les concepts de résilience psychologique et sociale. Ces thèmes ont été popularisés chez nous par le célèbre psychiatre Boris Cyrulnik dans ses publications. De la psychologie individuelle à l’entreprise Progressivement, la notion de résilience s’est étendue à d’autres domaines. En physique, elle fait référence à la capacité d’un corps à résister à une perturbation extérieure, comme une compression ou une déformation. En informatique, elle définit la capacité d’un système à fonctionner en dépit d’anomalies matérielles. En écologie, elle exprime le potentiel de récupération ou de régénération d’un organisme vivant ou d’une population. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 12 « Ce qui ne tue pas rend plus fort », Friedrich Nietzsche. Le chercheur américain Karl Weick est à l’origine du concept de la résilience des organisations. Elle exprime selon lui la capacité à maintenir un système d’actions organisé face à une situation inhabituelle. L’approche de Weick est doublement visionnaire. D’une part, elle généralise la résilience en l’appliquant non plus seulement à l’individu, mais également au groupe. D’autre part, elle ne se contente pas de la limiter à une simple réaction : elle devient une démarche proactive, englobant une série d’actions qui peuvent être mises en place préventivement face aux risques potentiels menaçant l’organisation. Il semble que le concept de résilience appliqué aux entreprises se soit logiquement développé avec l’émergence ou le prolongement des grandes perturbations de ce début de millénaire : les crises financière, économique et sociale, la diminution de la biodiversité, la raréfaction des ressources naturelles, le réchauffement climatique… Raison pour laquelle les nouvelles entreprises intègrent de plus en plus la résilience dans leur business model. C’est justement l’objectif du programme ResilieNtWEB, initié en 2012 par plusieurs organisations belges, luxembourgeoises, françaises et anglaises - dont BECI et Bruxelles-Environnement. Pendant trois ans, un soutien stratégique a été offert à une dizaine de PME, dans le but de les aider à améliorer leur résilience, en mettant l’accent principalement sur la gestion environnementale. Les résultats, concluants, ont permis de mettre en évidence un certain nombre d’actions favorisant la résilience. Une « boîte à outils » est désormais gratuitement accessible sur la plateforme de ResilieNtWEB.

De Darwin à Steve Jobs Le corps humain est un excellent exemple de résilience. Les mammifères que nous sommes se paient le luxe d’être homéothermes, c’est-à-dire que notre corps conserve toujours la même température, en dépit des variations calorifiques du milieu ambiant. Toute perturbation significative de cet équilibre est le signe d’une mise en danger de l’organisme. Les cas de résilience issus de la nature sont innombrables. L’épaisse fourrure blanche de l’ours polaire le protège du froid et l’aide à se camoufler sur les étendues immaculées de la banquise. Dans leur longue évolution, les êtres vivants ont développé des qualités propices à leur survie. La résilience serait donc darwinienne… Alors pourquoi ne pas s’inspirer de la nature ? Et donc intégrer ce biométisme dans le business model des entreprises. Le sonar d’un bateau envoie des ultrasons afin de détecter des obstacles sous-marins. Mais le copyright de cet ingénieux système d’écholocalisation revient à Dame Nature puisque les cétacés utilisaient déjà ce principe bien avant que l’homo sapiens ne sache écrire. Un autre aspect intéressant de la résilience dans la nature concerne les écosystèmes. Par exemple, lorsqu’un incendie dévaste une forêt, celle-ci a la faculté de se régénérer grâce à des graines contenues dans le sol. La biodiversité est également une condition nécessaire de résilience. On sait par exemple à quel point la disparition d’une seule des 8 millions d’espèces vivantes comme les abeilles serait désastreuse pour l’écosystème terrien. On comprend ici mieux comment le concept de résilience intervient aux niveaux individuel et collectif, avec une forte interdépendance et une nécessité de diversité. Un nouveau paradigme des modèles économiques Il est très difficile d’identifier précisément les facteurs permettant d’améliorer la résilience d’une entreprise. Cependant, certaines tendances se dégagent et sembleraient applicables à la plupart d’entre elles. Si l’on admet que la résilience d’une entreprise dépend de la résilience professionnelle de ses employés, alors le capital humain est une clé de voûte de la résistance de l’organisation. L’épanouissement et la motivation dans le travail augmentent l’attachement et l’identification à l’organisation. En cas de crise de l’entreprise, l’employé « heureux » mettra plus d’énergie à résoudre des problèmes qu’un collègue désengagé. Il est donc essentiel que l’entreprise s’interroge Innovation et probabilité En matière de management, Google a bousculé les modèles établis en instaurant la règle des « 20% time », autorisant (théoriquement) les membres de son personnel à consacrer un cinquième de leur temps à des projets de leur cru – dans l’idée qu’il en sortirait des développements inattendus, potentiellement intéressants. C’est ainsi que seraient nés Gmail ou AdSense. Même s’il faut la relativiser (dans la réalité, les « 20 % » seraient peu utilisés, faute de… temps !), cette pratique s’inscrit parfaitement dans une démarche résiliente. On peut même tracer un parallèle avec la théorie darwinienne : la nature produit des mutations aléatoires, dont certaines se révèlent favorables à la survie et font évoluer l’espèce. Dans l’entreprise, ce sont les projets originaux, voire bizarres ou sans utilité immédiate qui, parfois, déboucheront sur de nouveaux produits ou services, voire changeront le modèle d’affaires de l’entreprise. C’est l’exemple de la photocopieuse : un brevet refusé par Kodak, qui n’y croyait pas, et qui fut racheté par Haloid (qui s’appelle aujourd’hui Xerox). E.R. « La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents », Boris Cyrulnik Événement de clôture de ResilieNtWEB : le programme est aujourd’hui terminé, mais les outils sont à disposition des entreprises. sur le bien-être de ses employés. La perte de sens est souvent invoquée comme un facteur affaiblissant de la résilience. Dans cette optique, il semble utile que l’organisation s’oriente vers le modèle d’entreprise libérée. Celui-ci prône le remplacement des structures pyramidales classiques par une organisation plus horizontale, dans laquelle les employés bénéficient de plus d’autonomie, de responsabilités et de liberté. Un second volet humain semble également important. Il concerne les interactions entre les collaborateurs. On touche ici à la communication interne. L’investissement dans les ressources humaines est donc également primordial pour la pérennité. L’implication de l’entreprise dans le développement durable serait également bénéfique pour la résilience. Si l’entreprise réduit sa consommation énergétique et utilise des énergies renouvelables, elle se rend plus indépendante en cas de pénurie tout en réduisant ses dépenses. Et indéniablement, l’entreprise améliore son image de marque. L’utilisation de matériaux écologiques et biodégradables permet également de mieux séduire la clientèle. Dans ce sens, on pense directement à l’économie circulaire, qui permet de réduire les coûts de fabrication et les déchets. Mais aussi aux économies collaborative et du partage, puisque celles-ci diminuent significativement l’impact carbone. n 13 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Économie collaborative L’intelligence collective de l’économie collaborative Le chiffre d’affaires mondial de l’économie collaborative devrait dépasser les 300 milliards d’euros d’ici 2025. Avec une croissance annuelle de 36 %, ce nouveau mode économique est aussi le reflet d’un mouvement sociétal pourvoyeur de sens. Car il s’inscrit dans le développement durable. Mais aussi et surtout car il exploite l’intelligence collective. Pendant ce temps, la législation tente de s’adapter, mais beaucoup plus lentement. - Julien Ide E n 1995 naissait la plateforme de vente en ligne Ebay, cinq ans seulement après le lancement du World Wide Web. C’est sans doute un des premiers exemples d’économie collaborative telle que nous la connaissons aujourd’hui. En 2001 démarrait le projet Wikipédia, désormais célèbre et incontournable encyclopédie universelle en ligne collaborative. L’économie collaborative s’est depuis immiscée dans les principaux domaines de la société : les transports (Uber, Blablacar, Lyft, Waze…), le tourisme (Airbnb, Couchsurfing…), le financement (KissKissBankBank…), l’éducation et la culture (Wikipedia, les MOOCs…), ou encore les services (Lisminut, Frizbiz…). La liste est encore très longue. Selon le magazine économique américain Forbes, 90 000 start-up composent actuellement le marché mondial de la consommation collaborative. D’après le géant de l’audit PwC, le chiffre d’affaire mondial du secteur a atteint 20 milliards d’euros en 2014. Il devrait dépasser les 300 milliards d’euros en 2025. Cela équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 36 % . On se doute, au vu de ces chiffres, que les réseaux sociaux n’ont pas été pris en compte, bien que ceux-ci reposent également sur une contribution collective. De la démocratie… Les nouveaux services issus de l’économie collaborative posent un double problème avec un déficit clair d’encadrement légal. Premièrement, ils peuvent générer une concurrence déloyale, à l’instar d’Uberpop – désormais interdit à Bruxelles. Deuxièmement, de par la jeunesse du secteur, les revenus générés par ces activités échappent encore souvent à la fiscalité, entraînant un manque à gagner substantiel pour l’Etat. Actuellement, les particuliers offrant des prestations relevant de l’économie collaborative doivent mentionner les revenus dans la case « revenus divers » de leur déclaration fiscale. Ceux-ci sont taxés à 33 %. Or, peu de personnes respectent cette obligation. C’est pour cette raison que le ministre fédéral belge de l’agenda numérique, Alexander De Croo, a proposé un avant-projet de loi sur ce thème. Il prévoit de taxer ces revenus à un taux réduit de 10 % s’ils ne dépassent pas 5 000 euros brut par an. Au-delà de ce montant, les prestataires entreront dans le régime fiscal des indépendants. Par contre, les revenus des services d’hébergement chez l’habitant, tels que Couchsurfing ou Airbnb, ne sont pas concernés par cette future loi et doivent être déclarés comme « revenus immobiliers ». Rien de bien particulier sur le plan fiscal, puisque ceux-ci ne sont pas taxés en Belgique. Par ailleurs, la législation en la matière est du ressort des compétences régionales. En mars dernier, le gouvernement bruxellois a avalisé une nouvelle réglementation. Avant de louer une chambre chez lui, le particulier devra désormais s’enregistrer auprès de

l’administration bruxelloise de l’Économie et de l’Emploi. Il devra également fournir une série de documents, dont une copie du contrat d’assurance lié au bien, une copie de l’avertissement extrait de rôle de l’immeuble concerné ou la copie du contrat de location du bien, l’accord écrit de la copropriété (ou du propriétaire) et un extrait de casier judiciaire. En Wallonie, il suffit actuellement de posséder une attestation de sécurité incendie. Il est probable qu’à l’avenir le candidat loueur doive s’inscrire auprès du commissariat du tourisme wallon. Au nord du pays, il faut obtenir une autorisation écrite préalable de l’organisme Toerisme Vlaanderen (sauf si le logement contient un maximum de deux chambres et peut accueillir au maximum huit personnes). Le bien doit également répondre à des normes en matière de protection contre l’incendie, d’hygiène et d’entretien. Le gouvernement flamand a introduit en juillet 2015 une proposition de loi visant à supprimer cette autorisation tant que les règles de base en matière de sécurité sont respectées. Alexander De Croo, le ministre fédéral en charge de l’agenda numérique, veut faciliter l’accès à l’économie collaborative. … à l’intelligence collective Le coworking est aussi une forme d’économie collaborative en plein essor. Deux Bruxellois ont récemment poussé le concept encore plus loin. Antonello Di Muro et Emanuela Garau viennent de lancer Workipity, un projet de « home coworking ». Le principe est simple : un indépendant ou un freelance ouvre son domicile à d’autres travailleurs le temps d’une journée, voire plus. L’un des avantages du projet est d’accélérer le networking : « Dans un espace de coworking traditionnel, il faut parvenir à une fréquentation élevée pour entrer dans la dynamique du groupe. Lors des journées Workipity, le nombre de participants est forcément restreint et les interactions démarrent directement », explique Emanuela Garau Il y a deux ans, Lucie Barthlen a cofondé l’antenne belge de Makesense. Il s’agit d’une communauté qui réunit des citoyens volontaires autour d’un projet d’entreprenariat social, c’est-à-dire dont la finalité principale est d’ordre social ou environnemental. Le principe est basé sur le « holdup d’idées », comme l’explique Lucie Barthlen : « Lors de chaque atelier, l’entrepreneur social commence par exposer le problème auquel il est confronté. Une première session collective permet de sélectionner les meilleures idées proposées par les participants. Dans un deuxième temps, des petits groupes travaillent en profondeur sur chaque thème. Enfin, les différentes propositions sont confrontées et une solution au problème est choisie. » L’intelligence collective est au centre de la méthodologie de Makesense : « Nous parvenons à créer de la valeur grâce à la mise en commun des différents talents. » Le nouveau paradigme né de l’économie collaborative se nourrit, entre autres, de l’intelligence collective. Celle-ci ne peut s’épanouir librement qu’au sein d’une structure organisationnelle horizontale, à l’inverse des hiérarchies pyramidales classiques. Ceci nécessite, pour la plupart, une adaptation du business model et de la gestion des ressources humaines. En se transformant ainsi en entreprises libérées, les organisations augmenteront leurs chances de devenir résilientes. n « Nous parvenons à créer de la valeur grâce à la mise en commun des différents talents », Lucie Barthlen, cofondatrice de Makesense Belgique 1. Calcul : facteur multiplicatif sur 11 ans : 300/20 = 15. Facteur multiplicatif annuel moyen : 15/11 = 1,36. Chiffre d’affaire année 1 = 20. Chiffre d’affaire année 2 = 20*1,36 = 27,2. Taux de croissance annuel moyen = (27,2-20)/20 = 0,36 15 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Indicateurs L’économie bruxelloise sur le grill En collaboration avec l’IBSA (Institut Bruxellois de Statistiques et d’Analyse), nous nous penchons sur la santé économique de la Région. La tendance est à une stagnation de la croissance économique, voire une dégradation conjoncturelle depuis fin 2015. Toutefois, le chômage a continué de baisser, certes modérément. Et la création nette d’entreprises est en hausse.- Olivier Fabes 1. Démographie Une première clé d’analyse fondamentale est bien évidemment le poids démographique de l’économie bruxelloise. Au 1er janvier 2015, la Région de Bruxelles-Capitale comptait 1.175.173 habitants. En cinq ans, la population bruxelloise a cru de près de 100.000 personnes. Le Bureau Fédéral du Plan s’attend à ce que la Région passe le cap des 1,2 millions d’habitants dès 2017. C’est demain. POPULATION PAR RÉGION, AU 1ER JANVIER - HOMMES ET FEMMES • En 2007, la population bruxelloise représentait 9,7 % de la population belge, contre 10,6 % en 2017. • L’âge moyen du Bruxellois en 2015 est de 37,39 ans, contre 46,26 en Flandre et 40,88 en Wallonie. • Environ 66,2 % des Bruxellois sont belges. Quelque 22,5 % viennent d’un pays de l’Union européenne (les 28). Le solde vient du reste de l’Europe et du monde. 4.000.000 6.000.000 8.000.000 10.000.000 12.000.000 2.000.000 0 Région de Bruxelles-Capitale Région flamande Région wallonne y.c. Com. germ. Belgique BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 16 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016* 2017*

2. Activité économique générale À l’échelle belge, la Région de Bruxelles-Capitale « surperforme » par rapport à son poids démographique, tant en termes de PIB (en volume ou par habitant) qu’en termes d’emplois. Fin 2014 (derniers chiffres officiels disponibles), la RBC affichait un PIB par habitant (à prix courants) de 62.755 euros, PRODUIT INTÉRIEUR BRUT PAR HABITANT, À PRIX COURANTS : 2009-2014 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 0 2009 2010 Région de Bruxelles-Capitale Brabant flamand 2011 2012 Brabant wallon Région flamande 2013 2014 Région wallonne Belgique en progression constante depuis 10 ans. Contre 36.318 en Flandre, et 26.109 en Wallonie. Logique vu le statut de capitale politique et économique du pays. Idem sur le terrain de l’emploi, où la RBC concentrait fin 2014 690.393 emplois, soit 15,2 % du volume total de l’emploi en Belgique. Près d’un emploi sur deux est occupé par un travailleur flamand ou wallon. Cette forte contribution relative de la RBC à l’économie belge indique toute l’importance, pour l’ensemble du pays, de la croissance économique à Bruxelles. À cet égard, l’indicateur synthétique conjoncturel de l’IBSA montre une stagnation de la croissance économique en RBC en 2015, voire même une dégradation conjoncturelle fin 2015, qui semble se poursuivre début 2016. « Ces dernières évolutions pourraient indiquer que l’on se dirige vers un très léger ralentissement de la croissance de l’activité économique bruxelloise en 2016 », écrivait l’IBSA dans son Baromètre conjoncturel du printemps 2016. Sur la base des comptes régionaux ICN, le Bureau Fédéral du Plan et les organismes de statistiques régionaux tablaient dans leurs « perspectives économiques régionales 20162021 » sur une croissance du PIB en volume de 0,9 % en 2015 et 0,8 % en 2016. Un léger ralentissement donc, surtout par rapport aux deux autres régions. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT EN VOLUME (VARIATIONS ANNUELLES, EN POUR CENT) 1 2 3 4 0 -1 -2 Région de Bruxelles-Capitale Région flamande Région wallonne Belgique 17 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

3. La répartition des secteurs Se basant sur les dernières données disponibles, l’IBSA observe que les chiffres d’affaires des différentes branches d’activité confirment une évolution mitigée en seconde partie d’année 2015. L’industrie et la construction, stables, suivent de près la tendance conjoncturelle globale. Le commerce de gros, les autres services non-financiers aux entreprises, le transport et l’entreposage sont en recul. Dans les services financiers, les marges d’intermédiation sont restées stables et le portefeuille de crédits au sein des établissements financiers a légèrement augmenté au cours du second semestre 2015. La note positive est venue du secteur du commerce, qui a évolué de manière dynamique. « Cette dynamique pourrait (Variations annuelles, en pour cent) 1. Agriculture 2. Energie 3. Industries manufacturières a. Biens intermédiaires b. Biens d'équipement c. Biens de consommation 4. Construction 5. Services marchands a. Transports et communication b. Commerce et horeca c. Crédit et assurances d. Santé et action sociale (y.c. titres-services) e. Autres services marchands (y.c. titres-services et emplois ale) 6. Services non-marchands a. Administration publique et éducation b. Services domestiques 7. Total -17,0 16,6 -1,0 6,7 12,7 -13,0 -1,7 0,8 -6,6 3,8 4,0 -1,4 0,6 1,9 2,0 -12,8 1,9 2011 4,8 cependant être affectée dans les prochains mois par les répercussions potentielles du lockdown en novembre 2015 et des attentats de mars 2016. Ces événements ne devraient toutefois entraîner qu’un effet à court terme sur l’emploi et l’activité économique à Bruxelles, qui resterait circonscrit à quelques branches d’activité (commerce, horeca, éventuellement transport et entreposage et arts et spectacle) », pensent les analystes de l’IBSA. Dans l’horeca en particulier, certains redoutent toutefois des effets différés et une vague de faillites cet automne. Les tableaux ci-dessous donnent les chiffres et perspectives des différents secteurs en RBC, pour la valeur ajoutée et l’emploi. Valeur ajoutée brute aux prix de base en volume : Région de Bruxelles-Capitale 2010 2012 5,9 -17,9 -0,9 -5,9 -7,6 7,7 -6,8 3,7 6,5 0,2 5,6 3,6 3,1 1,8 1,8 1,1 1,9 -16,5 -1,3 1,8 -6,5 -0,4 6,9 -0,3 -2,8 -3,5 3,0 2,9 -0,7 1,8 1,8 5,2 1,9 2013 -30,6 -12,5 1,2 -5,5 6,9 2,7 -2,8 -1,6 -4,1 -3,0 -6,2 -0,8 2,9 1,9 2,1 -20,7 4,4 2014 -11,0 8,2 1,4 5,0 1,2 -0,8 3,6 0,6 -3,9 0,7 4,5 -0,5 -0,1 0,9 0,9 -8,0 3,0 2015 -0,6 0,7 -1,3 0,2 -1,2 -2,4 2,4 1,2 0,3 0,8 1,1 0,2 2,0 0,1 0,1 1,7 2,4 2016 -16,0 -0,4 0,4 -0,6 -0,8 1,9 1,5 0,9 0,4 1,0 1,1 0,6 1,0 -0,1 -0,1 3,6 2,2 2017 21,1 0,0 0,4 -2,7 0,9 2,1 1,9 1,7 1,6 1,7 2,2 1,3 1,4 0,1 0,1 -1,7 -0,1 2018 1,6 1,1 0,9 -1,1 1,5 1,9 1,8 1,6 1,3 1,4 2,3 1,1 1,5 0,2 0,2 0,9 2,2 Source : Calculs BFP, IBSA, IWEPS, SVR sur la base des comptes régionaux en SEC 2010 (ICN). (En personnes) 1. Agriculture 2. Energie 3. Industries manufacturières a. Biens intermédiaires b. Biens d'équipement c. Biens de consommation 4. Construction 5. Services marchands a. Transports et communication b. Commerce et horeca c. Crédit et assurances d. Santé et action sociale (y.c. titres-services) e. Autres services marchands (y.c. titres-services et emplois ale) 6. Services non-marchands a. Administration publique et éducation b. Services domestiques 7. Total BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 18 Emploi intérieur total : Région de Bruxelles-Capitale (en personnes) 2010 76 2011 104 8.557 23.453 5.887 5.218 12.348 20.375 450.822 48.472 99.195 60.060 62.789 180.306 174.169 166.788 7.381 677.452 9.801 23.219 5.825 5.244 12.150 19.683 459.850 49.469 98.774 60.030 64.633 186.944 176.661 169.096 7.565 2012 123 9.405 23.096 5.861 5.241 11.994 19.782 458.596 48.907 96.566 58.911 65.774 188.438 178.199 170.302 7.897 2013 140 9.446 22.531 5.191 5.412 11.928 20.098 457.541 47.881 95.414 57.640 66.450 190.156 178.453 172.261 6.192 2014 141 9.340 22.661 5.154 5.490 12.017 20.439 459.762 47.320 94.617 57.487 67.258 193.080 178.327 172.630 5.697 2015 126 9.273 21.969 4.877 5.232 11.860 20.273 467.979 47.679 94.687 57.100 68.870 199.642 178.516 172.697 5.819 2016 128 9.399 21.818 4.889 5.089 11.840 20.235 472.434 47.781 94.997 56.385 69.979 203.292 179.229 173.105 6.124 689.318 689.201 688.209 690.670 698.135 703.244 2017 137 9.545 21.482 4.665 5.049 11.768 20.186 478.691 47.907 95.830 56.348 71.074 207.532 178.750 172.699 6.051 2018 138 9.521 21.302 4.559 5.037 11.706 20.217 483.787 47.868 96.546 56.107 72.295 210.971 178.029 171.913 6.117 708.792 712.993

4. Les créations et les faillites Fin 2015, la Région bruxelloise comptait 97.171 entreprises actives assujetties à la TVA. Entre juillet et décembre de cette même année, 5.515 entreprises ont été créées et 3.899 ont cessé leur activité. « La situation a évolué favorablement par rapport à l’année précédente », pointe l’IBSA. Il en va de même pour les faillites, qui ont fortement reculé au second semestre 2015. Avec un total de 871 faillites prononcées durant cette période, les dépôts de bilan ont baissé de 23 % en glissement annuel. 5. Le marché du travail POPULATION ET MARCHÉ DU TRAVAIL : RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE Depuis 2014, et le taux de chômage historiquement élevé de 20 %, le marché du travail à Bruxelles montre des signes de reprise modérée. « Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés est en baisse constante depuis novembre 2014. En février 2016, il est pour la première fois, depuis juillet 2009, tombé sous la barre des 100.000 demandeurs d’emploi, » souligne l’IBSA dans son Baromètre. L’Institut observe toutefois des signes d’essoufflement à partir de fin 2015. Si ces signes perdurent, l’emploi pourrait augmenter légèrement moins en 2016 qu’en 2015. Les « Perspectives économiques régionales » (tableau ci- dessous) tablent d’ailleurs sur une légère remontée du taux de chômage pour 2017 et 2018. Enfin, comme dans les autres régions, l’emploi indépendant ne cesse d’augmenter en RBC. Fin 2015, on totalisait environ 77.900 indépendants en Région Bruxelloise. Le cap des 80.000 devrait être passé en 2017. 1500 1200 900 600 300 0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Population totale Population d'âge actif Population inactive Population active occupée Chômage 2017 2018 Emploi intérieur indépendant : Région de Bruxelles-Capitale (en personnes) 1. Agriculture 2. Energie 3. Industries manufacturières 4. Construction 5. Services marchands a. Transports et communication b. Commerce et horeca c. Crédit et assurances d. Santé et action sociale e. Autres services marchands 6. Services non-marchands a. Administration publique et éducation b. Services domestiques 7. Total 47 12 1.409 6.803 69.098 956 7.363 431 6.401 53.947 531 531 0 77.900 Des emplois à Bruxelles pour des Bruxellois ... Pour terminer sur une note positive, les Perspectives économiques régionales 2016-2021 (Bureau fédéral du Plan et organismes de statistiques régionaux) indiquent que la part des résidents bruxellois, tant dans l’emploi intérieur de leur propre région que dans celui des deux autres, s’est constamment accrue ces 15 dernières années. Les projections tablent sur une prolongation de cette tendance, de sorte qu’au cours de la période 2015-2021, la croissance de la population active serait plus dynamique à Bruxelles (1,2 % par an en moyenne) qu’en Flandre et en Wallonie (0,8 % chacune). De quoi tout doucement corriger cette anomalie qui veut que les résidents en RBC n’occupent que la moitié des postes de travail situés sur son territoire. n 19 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Interview Thierry Willemarck : « Bruxelles garde ses atouts » Entre les fermetures de tunnels, la mise en œuvre chaotique du piétonnier, le lockdown, et surtout les attentats du 22 mars, Bruxelles a vécu ces douze derniers mois des temps particulièrement difficiles – qui ont aussi affecté ses entreprises. Thierry Willemarck, président de BECI, fait le point. Thierry Willemarck. 2016 restera pour Bruxelles l’année des attentats – qui, au-delà des victimes, ont aussi fait de considérables dégâts économiques et porté atteinte à l’image internationale de la capitale. Quelles leçons faut-il en tirer ? « Sur le plan économique, ces drames nous ont appris qu’il était essentiel de ne pas arrêter l’activité, comme on l’a fait en novembre, mais au contraire de la soutenir immédiatement, tout en prenant les mesures de sécurité qui s’imposent », répond Thierry Willemarck. « Quant à la sécurité, on a probablement surréagi, mais on a aussi pu observer que nos moyens ne sont pas adaptés à la menace. Déployer des militaires en rue ne suffira peut-être pas à éviter des attentats. Par contre, on doit sans doute accroître nos moyens de surveillance au quotidien, par des techniques modernes et discrètes. » « Ces situations d’urgence ont aussi démontré les limites des structures régionalisées – on songe notamment à la gestion du 112. Faut-il refédéraliser certaines compétences ? Faut-il, à l’échelon régional, fusionner les zones de police ou réduire le nombre de communes ? Sans prendre position, on peut du moins ouvrir le débat. » Bruxelles fragilisée ? Les attentats ont-ils révélé une « fragilité bruxelloise » ? « Les faits ont mis en évidence la faiblesse économique du centre-ville, mais celle-ci était déjà installée. S’il y a une fragilité particulière à Bruxelles, c’est la paupérisation du centre. Le politique n’a pas pris assez de mesures pour encourager la restauration du centre-ville ; pour le rendre attractif aux habitants, aux commerçants, aux investisseurs. Il faut ramener des habitants des classes moyennes et supérieures ; c’est BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 20 Diversité : une question de société Un an après le Livre blanc de la Diversité, Thierry Willemarck insiste sur la nécessité de préserver l’ouverture de l’entreprise à la diversité (des origines, des âges, du genre…). « C’est dans les grands centres urbains que se produit le brassage des populations et c’est là que la créativité est la plus importante. Cela se traduit aussi dans le monde de l’entreprise : voyez Google. Mais il est vrai que c’est un message difficile à faire passer dans une société tentée par le repli sur soi. » La réponse est-elle à chercher dans l’enseignement et la formation ? « Bien sûr ! La qualification reste le premier critère des employeurs. Et il reste indispensable de revaloriser les filières qualifiantes pour répondre aux besoins de l’économie. Là aussi, BECI est active, à travers le volontariat d’entreprise et la promotion sociale. Il faut rappeler que nous sommes au pouvoir organisateur de plusieurs écoles de formation permanente : VTI côté néerlandophone, F9 Languages et l’EPFC côté francophone. Le déménagement de l’EPFC, à la rentrée 2017, est un projet important pour nous. » « Mais l’école à elle seule – pas plus que l’entreprise – ne peut répondre à une problématique de société qui est beaucoup plus large, et qui touche à l’éducation au sein même des familles. » rapport 2016

aussi ce qui permettra de rééquilibrer l’assiette fiscale. Voyez la rue Antoine Dansaert ou la place Saint-Géry, jadis des lieux très dégradés, qui ont été bien rénovés. » Voilà, pour le président de BECI, l’occasion de clarifier un point : « Contrairement à ce que certains répètent, nous ne sommes pas du tout opposés au piétonnier – je suis personnellement convaincu de l’utilité d’un tel projet – mais nous sommes très critiques sur la méthode, qui n’a fait qu’aggraver les problèmes. » Pour autant, Thierry Willemarck se refuse à verser dans le catastrophisme : « Sur le long terme, Bruxelles garde ses atouts – et d’abord son emplacement géographique, qui en fait un carrefour économique et politique incontournable. » Mais l’image de Bruxelles reste un sujet de préoccupation : « Il faudra sans aucun doute redorer le blason. À cet égard, nous n’avons malheureusement pas de quoi nous réjouir, puisque l’attitude des autorités bruxelloises revient à nous mettre hors-jeu. C’est tout le problème de Visit Brussels : un organe qui a obtenu d’excellents résultats en associant public et privé, mais dont, aujourd’hui, le privé est exclu – horeca en tête. Et donc, nous menons nos propres actions pour soutenir les secteurs liés au tourisme : ‘Dining for Brussels’, ‘Sprout to be Brussels’ se sont faits sans l’acteur public, à l’initiative du privé. » Mobilité : toujours en chantier Autre sujet qui fâche le président de BECI : la mobilité. Tunnels fermés, embarras de circulation permanents… L’image de Bruxelles n’en sort pas grandie. « Tous les gouvernements européens ont fait des économies dans les infrastructures de mobilité depuis 30 ou 40 ans. Aujourd’hui, nous en payons les conséquences. Les experts estiment en général qu’on maintient un ouvrage routier en investissant 2 % par an de son budget de construction, pendant 50 ans. En Europe, on tourne autour de 1 ou 1,2 % de moyenne ; en Belgique, c’est 0,63 %. Depuis la régionalisation de ces matières, la situation s’est améliorée en Flandre ; la Wallonie fait un effort également. À Bruxelles, nous avons une commission parlementaire qui ‘ découvre’ que rien n’a été fait… » Thierry Willemarck se réjouit par contre de l’accord intervenu pour l’allongement du métro, « qui semblait impossible sous le gouvernement précédent ». Plus qu’à achever le RER ? « Il y a là une question de société. Ce qui a beaucoup ralenti le RER, ce sont notamment les recours, qui ont été beaucoup moins nombreux en Flandre. Pour de tels projets, il faudrait réfléchir au cadre légal et redonner une priorité au sens du collectif. » Le sens du collectif, c’est aussi ce qui fait défaut dans l’approche de l’activité aéroportuaire. Première cible des attentats du 22 mars, Brussels Airport a particulièrement souffert. Smart Cities : « Ne pas rater le train » S’il est un sujet qui tient Thierry Willemarck à cœur, c’est celui des smart cities – les villes connectées et intelligentes : « On est trop lents ! Il faut se rendre compte que l’évolution technologique va très vite et touche tous les domaines. Quand on parle de mobilité, on songe à la voiture autonome, à la programmation des feux de signalisation, à la voiture électrique… Tout cela va évoluer rapidement, et on a l’impression que le cadre réglementaire ne suit pas. Pour la voiture autonome, par exemple : on est prêt à automatiser le métro, mais on ne veut pas laisser l’ordinateur conduire la voiture – ce qui devrait pourtant contribuer à réduire la congestion. Autre exemple : la 4G et la 5G, qui déterminent l’internet des objets. Nous gardons la norme la plus stricte d’Europe, qui entrave le déploiement des technologies de communication les plus modernes ! » « Or, il y a une vraie opportunité. Nous allons devoir réinvestir dans nos infrastructures, et les smart technologies ne sont pas forcément coûteuses. Très souvent, elles peuvent se greffer aux structures existantes – par exemple pour rendre les feux ‘intelligents’. Si on veut repositionner Bruxelles, il ne faut surtout pas rater ce train-là ! » À peine l’aéroport était-il rouvert que le gouvernement bruxellois lançait plusieurs actions en cessation environnementale. « BECI n’est évidemment pas favorable à un survol déraisonnable de Bruxelles », souligne Thierry Willemarck. « Il existe pourtant des pistes de solution, à rechercher dans une répartition équitable des nuisances. Nous regrettons que la concertation entre les différents pouvoirs n’aboutisse pas. Dans ce dossier comme dans d’autres, on voit bien l’utilité d’une approche métropolitaine, malheureusement absente. » Conférence de presse BECI, suite aux attentats du 22 mars. Du positif ! L’année, marquée d’une pierre noire pour Bruxelles, a malgré tout apporté certaines satisfactions au président de BECI, qui juge positivement les « tax shifts » fédéral et régional : « L’action du gouvernement fédéral va dans le bon sens. On a tout lieu d’être satisfaits du plan PME de Willy Borsus. Les mesures sont les bonnes et la mise en œuvre est même assez rapide. Quant au tax shift régional, c’est également un signe positif, qui peut encourager le retour à Bruxelles. » L’action de BECI apporte également son lot de satisfactions : « Je me réjouis tout particulièrement de la reconnaissance d’IZEO – une structure que nous avons contribué à créer – comme partenaire social. Les indépendants sont mieux soutenus et mieux représentés. Cela démontre que notre approche en ‘trois enseignes’ – BECI, CCIB, IZEO – est la bonne. Plus généralement, j’estime que notre lobbying fonctionne bien ; la preuve en est que nous sommes régulièrement très critiqués. Nous ne cherchons pas le conflit – au contraire, il ne faut jamais rompre le dialogue – mais nous ne sommes pas là pour recevoir l’accolade ; il y a des choses que nous devons dénoncer. » « Par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié la réactivité de BECI dans les moments difficiles. En particulier, je songe à Stronger. Brussels, que nous sommes parvenus à mettre sur pied en un temps record pour soutenir les entreprises bruxelloises. » n 21 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI rapport 2016

Interview Une nouvelle voie pour BECI Olivier Willocx, l’administrateur délégué de BECI, fait le point après une année particulièrement mouvementée. Il prône une nouvelle vision, pour mieux connaître les membres. Que diriez-vous de l’année écoulée ? Une année étrange à bien des égards. Nous avons été confrontés à des faits sans précédent dans l’histoire de Bruxelles : le terrorisme, le lock-down ou encore la fermeture de tunnels. Nous en ressentons toujours les répercussions. BECI a tenté de soutenir les entreprises en difficulté. Nous sommes aussi intervenus en tant que groupe de pression aux niveaux fédéral et régional. Résultats : une série de mesures de soutien concrètes et de reports de taxation pour les entreprises bruxelloises. Nous savons que ces mesures ont été particulièrement bien accueillies auprès des acteurs économiques bruxellois en difficulté. Où voyez-vous BECI dans cinq ans ? Nous avons traversé des moments difficiles. BECI doit poursuivre sur le chemin de la croissance et de l’innovation. Et nous devons continuer d’affiner les missions spécifiques de la Chambre de Commerce, de l’Union des Entreprises de Bruxelles et d’IZEO. L’innovation s’obtient en rencontrant des gens et en apprenant l’un de l’autre. Je pense qu’une réceptivité aux opinions, une bonne écoute et la faculté d’observer nous renseigneront davantage que la réalisation d’études et d’analyses. Nous nous efforçons d’intégrer cet élément dans notre culture d’entreprise. Il y a beaucoup de sang neuf dans notre équipe ; c’est une génération qui apporte un souffle nouveau. Notre démarche stupéfie souvent nos interlocuteurs et, parmi eux, surtout les syndicats. Nous allons mettre l’accent sur nos membres. Nous voulons collaborer plus étroitement avec eux, apprendre à mieux les connaître et mieux entrevoir leurs besoins. Nous cherchons à instaurer une culture d’entreprise positive, ouverte à tout et capable d’admettre que l’erreur est humaine. Nos manquements sont en effet riches en enseignements. C’est bien souvent une erreur qui nous fait nous interroger sur la complexité d’un processus. Nous nous demandons alors s’il n’y avait pas moyen de faire plus simple – ou mieux. Dès lors, notre culture d’entreprise doit puiser sa force dans l’ouverture, l’initiative et la liberté. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 22 Olivier Willocx. Nous voulons aussi nous moderniser et cesser de travailler comme il y a dix ans. Nous allons mettre l’accent sur nos membres. Nous voulons collaborer plus étroitement avec eux, apprendre à mieux les connaître et mieux entrevoir leurs besoins. Cela nous permettra de mieux anticiper et d’apporter un soutien plus efficace. Un de nos objectifs consiste, l’année prochaine, à multiplier par 20 nos interactions avec les membres. À quoi les membres peuvent-ils s’attendre, exactement ? Nous voulons nous démarquer d’une approche institutionnelle et avoir une connaissance beaucoup plus approfondie de nos membres. Notre principal atout réside dans notre capacité de soutenir toutes les organisations, petites ou grandes, dans n’importe quel secteur et à n’importe quel stade. Aujourd’hui, notre communication est trop généraliste. Cela doit changer. Nous allons communiquer de façon plus personnelle et plus ciblée. Par ailleurs, nos propositions deviendront plus concrètes. Je pense par exemple à un contrat-type pour engager des étudiants jobistes. Bref, des choses utiles et utilisables, directement. Nous continuerons bien sûr à défendre les intérêts de nos membres auprès des pouvoirs publics, mais une fois de plus, en allant plus loin. Nous ne nous contenterons plus de défendre des points de vue : nous anticiperons et nous participerons à l’élaboration de solutions réalistes. « Je ne serai vraiment satisfait que lorsque... » Comment termineriez-vous cette phrase ? ... que lorsque les choses auront changé. Comment pouvons-nous, ensemble, améliorer la situation ? Pas seulement en analysant, mais aussi en instaurant des changements. Lorsque mon regard se porte à l’extérieur et que je compare avec l’année passée, je constate peu de différence. Bruxelles doit être une ville agréable. Je ne serai vraiment satisfait que lorsque les situations pour lesquelles je me dévoue auront réellement changé. n rapport 2016

Interview BECI : une voix qui porte L’un des principaux « métiers » de BECI est de représenter ses membres et de défendre leurs intérêts. Bref, de faire du lobbying. «C e n’est pas un vilain mot ! », s’exclame Jan De Brabanter, Secrétaire Général de l’UEB. « Le lobbying, ce n’est pas imposer son point de vue. C’est faire valoir des intérêts qui n’ont pas forcément été pris en compte ; présenter des arguments, faire des propositions… C’est ce que font aussi les associations de citoyens, les syndicats… » Représentant naturel des employeurs bruxellois, BECI siège à la table des partenaires sociaux, au sein du Conseil Économique et Social bruxellois (CES), dont Jan De Brabanter assume actuellement la vice-présidence. BECI détient par ailleurs de nombreux mandats de représentation ou de gestion dans les Organismes d’Intérêt Public (OIP) régionaux (chez Actiris, Citydev, à Bruxelles Formation, etc.). « Avec les syndicats, nous insistons pour sauvegarder notre rôle de co-gestionnaire dans ces OIP. » « Parfois, on nous confond avec les organes de la Région », reprend Jan De Brabanter. « Je rappelle souvent que nous sommes une instance privée ; nous défendons les intérêts des entrepreneurs à Bruxelles : ce sont nos affiliés ; nous avons une légitimité pour le faire. » Et d’insister sur l’éthique dans l’exercice de ces mandats : « Quand on siège au conseil d’administration d’un OIP, on participe à la gestion d’un organe financé par le contribuable. C’est une responsabilité sociétale. Nous avons donc un devoir de bonne gestion, mais nous devons aussi préserver notre indépendance : nous devons garder le droit de marquer notre opposition quand il le faut. Et nous ne devons jamais perdre de vue nos missions : la défense de l’intérêt économique général ; l’intérêt de l’économie bruxelloise ; enfin, l’intérêt particulier des entreprises, individuellement. » « Un travail ingrat mais passionnant » La 6e réforme de l’État, en transférant de nouvelles compétences aux Régions, a encore renforcé ce rôle : « Allocations familiales, politique des groupes-cibles, aides économiques, activation des demandeurs d’emploi… Autant de gros dossiers dont Bruxelles a hérité, et où le renforcement de la représentativité économique est plus que nécessaire. » Jan De Brabanter le reconnaît, le lobbying est parfois ingrat : « C’est un travail de l’ombre ; les sujets sont le plus souvent confidentiels – et on ne peut généralement pas se prévaloir des résultats obtenus. C’est aussi un Jan De Brabanter. « On occupe une place privilégiée, au plus près des organes de décision. (…) Parfois, nous sommes au courant de projets législatifs avant les parlementaires eux-mêmes. » travail de dialogue, de négociation – où il y a nécessairement des concessions. Enfin, nous sommes parfois confrontés à des intérêts divergents parmi les entrepreneurs eux-mêmes ou entre différents secteurs. Notre rôle est de trouver le meilleur compromis possible. » Mais il ajoute immédiatement : c’est un travail passionnant. « On occupe une place privilégiée, au plus près des organes de décision, au sein du CES et au contact des cabinets ministériels. C’est ce qui nous permet d’être informés très tôt et de bénéficier d’une oreille attentive. Parfois, nous sommes au courant de projets législatifs avant les parlementaires eux-mêmes. » Pertinence et expertise Pour remplir son rôle, BECI se doit d’être pertinente : « Cela signifie qu’il faut être à l’écoute de nos membres – ce que nous faisons à travers nos sondages et dans nos organes : conseil d’administration, conseil exécutif, commissions. Par ailleurs, nous collaborons étroitement avec les fédérations sectorielles. Nous faisons remonter toute cette information pour préparer nos dossiers, et nous l’étayons par l’expertise de notre centre de connaissance, qui suit de près des thématiques telles que la mobilité, l’urbanisme, la durabilité, etc. Enfin, nous avons mis en place une gouvernance de nos mandats, confiés à des personnalités expertes dans leur domaine et qui s’engagent à défendre nos positionnements. » « En conclusion, je crois qu’il faut se demander ce qui se passerait si BECI n’existait pas. Qui porterait la voix des entreprises bruxelloises dans des dossiers tels que le ‘tunnelgate’, le piétonnier, la réforme fiscale… ? L’ouverture de Bruxelles au car-sharing, par exemple, correspond à une attente développée en 2014 dans notre ‘Livre Blanc de la Mobilité’. Le résultat de tout ce travail est évidemment difficile à mesurer, mais on ne peut le méconnaître. » n 23 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI rapport 2016

Stronger brussels Plus forts, tous ensemble Du lockdown de novembre aux attentats du 22 mars, avec toutes leurs conséquences, Bruxelles a été durement éprouvée ces derniers mois. Dans l’adversité, BECI s’est mobilisée pour assister ses membres, soutenir l’économie bruxelloise et l’image de la ville. Compte-rendu. D ès le 22 mars, passé le premier choc des attentats, s’est posée la question de l’action : que pouvait faire BECI au service de ses membres et, plus généralement, au service de sa communauté ? Notre première réaction – outre la mise sur pied d’un call center improvisé, dans les heures qui ont suivi les événements – a été d’organiser, avec nos partenaires, l’initiative Stronger Brussels. Une large campagne en faveur des entreprises de Bruxelles, déployée sur plusieurs axes : interpellation des décideurs politiques, soutien à l’image de Bruxelles, mais aussi mise en place d’outils d’assistance aux entreprises. En trois semaines à peine, nous avons mis en ligne le mini-site Stronger.Brussels, centralisant les informations les plus critiques et renvoyant, au besoin, vers notre Centre pour Entreprises en difficulté. Parallèlement, une trentaine de conseillers étaient mobilisés afin de prendre en charge les dossiers les plus urgents et les plus spécifiques. Faire entendre notre voix Quelques mois plus tôt, en novembre, l’actualité nous avait déjà confrontés au lockdown : six jours au plus haut niveau d’alerte terroriste, avec fermeture du métro, des écoles et des centres commerciaux... À ce moment déjà, BECI avait réagi. D’abord en consultant ses membres par un sondage-express, afin de mesurer leurs besoins immédiats, ensuite en organisant pour eux une table ronde qui a réuni 80 chefs d’entreprise, afin d’examiner les conséquences juridiques et financières de l’alerte. Dans la foulée et en concertation avec le gouvernement bruxellois, BECI avait mené l’enquête auprès des entreprises bruxelloises pour chiffrer l’impact économique du lockdown – et envisager les mesures de soutien nécessaires. À l’époque, nos demandes prioritaires, aux côtés de nos partenaires sectoriels, consistaient dans le maintien des reports de paiement ONSS et TVA, la simplification et l’harmonisation des conditions d’octroi du chômage économique des employés, ainsi que l’exonération provisoire de la taxe sur les nuitées hôtelières. Demandes qu’il fallut hélas répéter au mois de mars, après les attentats, mais pour lesquelles nous avons obtenu satisfaction. Même si aucune mesure ne peut être suffisante en de telles circonstances – et même si les conséquences économiques BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 24 Ainsi, nous avons résolument soutenu l’initiative Sprout to be Brussels, pour encourager les Bruxellois à se montrer fiers de leur ville, sous l’emblème décalé du… chou de Bruxelles ! Une initiative qui se poursuit et qui a désormais pris la forme d’une ASBL dont nous sommes partenaires, et que nous hébergeons. De même, en collaboration avec les journaux De Tijd et L’Écho, nous avons soutenu l’action Dining For Brussels, invitant les gens à se rendre massivement dans les restaurants et cafés de Bruxelles. Bien évidemment, nous avons apporté notre soutien à Make.Brussels, l’appel à projets lancé par Atrium au profit des quartiers bruxellois du Pentagone. Enfin, au mois de mai, nous avons pris part aux Brussels Pyjamas’ Nights, aux côtés de la Brussels Hotel Association, offrant une réduction aux clients des hôtels qui se présentaient en pyjama. Une campagne ludique, sympathique, qui a fait écho sur les réseaux sociaux. Notre engagement dans toutes ces initiatives, même les plus modestes, s’inscrit dans le même esprit que celui de Stronger Brussels : celui du rassemblement pour penser notre avenir, soutenir nos entreprises et notre ville. Plus forts, tous ensemble. n de ces événements continuent à se faire sentir –, nous avons pu faire entendre la voix des entreprises. Défendre la « marque Bruxelles » Tout au long de cette crise qui a secoué Bruxelles et la Belgique, l’action de BECI a été dictée par l’intérêt des entreprises et par l’intérêt général, dans une attitude constructive et collective. Dans le même souci, depuis le mois de mars, nous avons voulu prendre part, avec d’autres, à toutes les actions positives pour l’image de Bruxelles. Une autre forme de réponse aux préoccupations des entrepreneurs qui, dans nos sondages, se déclarent à la fois « fiers d’être Bruxellois » et inquiets de l’image de leur cité. rapport 2016

Connecting Women Businesses Globally New York 2011 │ Barcelona 2012 │ Lima 2013 │ Stockholm 2014 │ Istanbul 2015 International WOMEN’S ENTREPRENEURIAL Conference BRUSSELS 2016 • 80 inspiring women entrepreneurs • 40 awards • 20 renowned speakers • 2 days • 1 message 7 & 8 november Hôtel Métropole, Information and registration: www.beci.be/iwec Contact : Amy Kessels ake@beci.be – T 02/643.78.32 – M 0476/99.06.58

Baromètre politique Le gouvernement bruxellois ne convainc pas les entrepreneurs La dernière édition du « baromètre politique » de BECI révèle globalement l’insatisfaction des entrepreneurs quant à l’action du gouvernement bruxellois. Et souligne une urgence absolue : la mobilité régionale. 1. Guy Vanhengel 2. Didier Gosuin 2,94 2,87 3. Céline Fremault 10% 28% 4. Cécile Jodogne 2,60 2,51 5.Bianca Debaets QUEL EST NOTRE DEGRÉ DE CONFIANCE VIS-À-VIS DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL ? 6. Rudy Vervoort 2,24 18% 32% 2,20 7. Pascal Smet 26% 21% 8. Fadila Laanan 1,88 1,84 Dans l’ensemble, le gouvernement bruxellois ne convainc pas les entrepreneurs, qui sont 74 % à se déclarer « peu ou pas du tout confiants » dans sa gestion. Le jugement est nettement moins sévère pour le fédéral : 44 % de défiance contre 35 % de confiance. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 26 Confiance totale Plutôt confiant Neutre Peu confiant Pas du tout confiant 3% 46% 15% Confiance totale Plutôt confiant Neutre Peu confiant Pas du tout confiant QUEL EST VOTRE DEGRÉ DE CONFIANCE VIS-À-VIS DU GOUVERNEMENT BRUXELLOIS ? 1% Les scores des ministres bruxellois : en baisse Pas de changement dans l’ordre de notre classement : Guy Vanhengel (Finances et Budget) reste le ministre bruxellois le mieux coté par les entrepreneurs (2,94/5 de moyenne), devant Didier Gosuin (Économie et Emploi, 2,87) et Céline Fremault (Environnement et Énergie, 2,6). Mais, dans l’ensemble, ces cotes sont en baisse ; la chute la plus spectaculaire étant celle de Pascal Smet (Mobilité et Travaux publics, passé de 2,32 à 1,88… rapport 2016

Les acteurs régionaux C’est Impulse (ex-ABE) qui obtient la meilleure note parmi les organes régionaux (3,11/5), devant Bruxelles Invest & Export (2,92) et le VDAB (2,87). Bruxelles Mobilité finit bon dernier (1,96). Impulse (ABE/BAO) Bruxelles Invest & Export VDAB STIB Bruxelles Formation Citydev (ex-SDRB) Actiris SRIB Bruxelles environnement (IBGE) Bruxelles Mobilité 3,11 2,92 2,87 2,82 2,79 2,78 2,70 2,66 2,61 1,96 5 ENVISAGERIEZ-VOUS DE DÉPLACER UNE PARTIE DE VOS ACTIVITÉS ? 9% 6% 52% 13% 21% Oui, dans la RBC Oui, en Wallonie Oui, en Flandre Oui, hors de la Belgique Non Un entrepreneur sur deux songe à quitter Bruxelles Interrogés sur leur intention de délocaliser, les entrepreneurs bruxellois ne sont plus que 52 % à répondre « non » : c’est le score le plus faible depuis la création de notre baromètre en 2010. Et pour la première fois, ils sont plus de 20 % à évoquer un départ de Belgique… Dans le même temps, les entrepreneurs sont 42 % à évoquer la possibilité d’investir ou de recruter ; un chiffre plutôt faible et assez stable depuis trois ans. Mobilité : annus horribilis Depuis 2011, dans tous nos sondages, la mobilité caracole en tête des préoccupations des entrepreneurs bruxellois. Or, ces douze derniers mois n’ont guère apporté que de nouvelles perturbations à cet égard : démolition du viaduc Reyers, fermeture de tunnels en série, mise en place chaotique du piétonnier en centre-ville… Près de 85 % des personnes interrogées estiment que la situation s’est dégradée. Pas étonnant que la mobilité renforce encore son score de « priorité n° 1 » pour 64 % des sondés (contre 50 % en novembre 2015), devant les deux autres « habitués » de notre podium : la fiscalité régionale et communale (33 %) et la simplification administrative (32 %). En 4e position (18 %), derrière l’aide à l’investissement (22 %) et même… la propreté (19 %) ! position, on voit poindre l’image de Bruxelles (25 %) – ce qui reflète bien les inquiétudes après les attentats du mois de mars. Plus étonnant dans ce contexte : la sécurité n’arrive qu’en 7e QUELS SONT LES TROIS THÈMES À TRAITER EN PRIORITÉ PAR LE GOUVERNEMENT BRUXELLOIS ? Mobilité Diminution de la fiscalité régionale et communales Simplification des procédures administratives Image de Bruxelles comme centre d'affaires Aide à l'investissement Propreté Sécurité Rénovation urbaine Aménagement de l'espace public Conseil aux candidats entrepreneurs Promotion des formations qualifiantes Recherche scientifique Aide aux exportateurs Soutien à l'emploi Renforcement de la protection de l'environnement Meilleure information sur l'emploi Autres 10% 10% 6% 6% 4% 3% 2% 5% 27 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI 33% 32% 25% 22% 19% 18% 14% 13% 64% rapport 2016

Pour compléter ce sondage, nous avons demandé pour la première fois aux entrepreneurs quelles étaient, à leurs yeux, les projets prioritaires en termes d’infrastructures. Trois chantiers se détachent nettement ; dans l’ordre : la rénovation des tunnels, l’achèvement du RER et l’aménagement de parkings de dissuasion. QUEL(S) PROJET(S) D’INFRASTRUCTURE DOIT OU DOIVENT ÊTRE FINALISÉ(S) EN PRIORITÉ DANS ET EN DEHORS DE BRUXELLES ? Rénovation des tunnels RER Parkings de dissuasion Métro Sud via Uccle Réseau régional cyclable Boulevard Reyers Métro Nord via Schaerbeek Aménagements du piétonnier Projets de tramification de lignes Autoroutes vélo en périphérie 8,66% 8,54% 7,64% 6,54% 5,21% 4,19% 3,19% Des idées qui progressent Toujours en lien avec la mobilité, l’idée d’un péage urbain ou d’une taxe kilométrique fait son chemin : les entrepreneurs sont désormais 43 % à la juger « intéressante » (contre 33 %) en novembre dernier). Visiblement, cette progression provient des indécis. Par ailleurs, 56 % des sondés sont également intéressés par l’idée d’un « budget mobilité » pour remplacer ou compléter le régime des voitures de société. COMMENT CONSIDÉREZ-VOUS LA CRÉATION D’UN PÉAGE URBAIN OU D’UNE TAXATION AU KILOMÈTRE ? 33% 13,59% 21,35% 21,07% Un dernier chiffre qui nous réjouit : vous êtes 77 % à vous déclarer « satisfaits ou très satisfaits » de l’action de BECI. Un résultat qui nous renforce dans notre détermination à défendre les intérêts des entreprises bruxelloises. QUE PENSEZ-VOUS DE LA MANIÈRE DONT BECI DÉFEND VOS INTÉRÊTS AUPRÈS DES AUTORITÉS PUBLIQUES ? 13% 44% 43% Une idée intéressante Une idée inacceptable Je ne sais pas 4% 19% 11% 66% COMMENT CONSIDÉREZ-VOUS LA GÉNÉRALISATION DU BUDGET MOBILITÉ ? 22% 22% Une idée intéressante Une idée inacceptable Je ne sais pas 56% Très satisfaisante Satisfaisante Peu satisfaisante Pas satisfaisante du tout BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 28 rapport 2016

www.beci.be 29 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI rapport 2016

BECI 2015-2016 : BECI en chiffres BECI, ce sont de multiples activités d’accompagnement, de service, de networking, de formation… Traduites en quelques chiffres, sélectionnés parmi d’autres, pour les illustrer. De juillet 2015 à juin 2016, BECI a organisé 110 activités de formation et séminaires qui ont réuni 1857 participants, en ce compris les matières juridiques et sociales ainsi que les séminaires du Centre de Connaissance. Les activités du Start’Hub (voir aussi p. 34) ont réuni 1045 participants, dont 519 lors des Start’hub Nights, 526 aux Start’Hub Apéros et 61 candidats au Start’Hub Challenge. En dehors du Start’Hub, le soutien à la création d’entreprises s’est traduit en 31 séances d’information totalisant 432 participants et 773 consultations individuelles. Aider les entreprises européennes à s’internationaliser et à innover, tel est le rôle d’Enterprise Europe Network : un réseau de 600 organisations réparties dans toute l’Europe et au-delà, dont BECI est, avec impluse.brussels, le point de contact bruxellois. En 2015-2016, dans le cadre de cette mission, BECI a accompagné 58 PME bruxelloises lors de 8 événements de matchmaking et organisé 163 rendezvous d’affaires personnalisés. Nous avons également fourni 40 accompagnements et conseils personnalisés (accès aux marchés étrangers, normes et standards, financements européens, appels d’offres et marchés publics…). 55 nouveaux profils de sociétés bruxelloises ont été diffusés sur la plateforme Partnership Opportunities Database, qui a généré 376 mises en relation avec des sociétés étrangères. Last but not least, 6 contrats ont été signés entre des sociétés bruxelloises et étrangères, tandis que 22 autres accords restent en négociation Dix éditions, un total de 720 pages d’information (+ 16 %) et un tirage moyen de 15.376 exemplaires sur l’exercice 2015-2016 (+ 1 %) : notre magazine Bruxelles Métropole, adressé à toutes les entreprises bruxelloises de plus de cinq personnes, poursuit sa progression. En octobre 2015, il était nominé aux B2B Press & Communication Awards. 1141 personnes ont pris part aux 48 événements organisés par le département international de BECI : visites de délégations étrangères, rencontres d’ambassadeurs, séminaires… – en dehors des activités d’Enterprise Europe Network, décrites par ailleurs. Des chiffres en augmentation : 6 événements de plus et +21,6 % de participants. Le Centre pour Entreprises en difficulté (CEd, cofinancé par la Région de Bruxelles-Capitale) est intervenu à 1967 reprises, dont 368 accueils individualisés (ou traitements téléphoniques longs) pour une recommandation stratégique, de gestion ou d’information générale ; 811 consultations juridiques (y compris pro deo juridiques et sociaux) ; 422 consultations financières (y compris pro deo comptables) ; 18 diagnostics approfondis en stratégie et marketing et 99 interventions de soutien psychologique (télé-conseil). En hausse de plus de 30 % : c’est le nombre de participants à nos nombreuses activités de networking (hors département international et formations). Entre autres, 142 participants aux Speed Business Lunches, 339 lors de nos soirées After Work, 158 aux événements Zinner Circle pour nos membres néerlandophones, 108 joueurs au Golf Trophy et 704 convives à notre Garden Party. De juillet 2015 à juin 2016, le BECI Customs Center a délivré 15.439 certificats d’origine (pour l’exportation de certains produits ou vers certains pays, chiffre stable), et 382 carnets ATA (pour l’admission temporaire de certains biens). Ces derniers ont connu une hausse spectaculaire, de plus de 30 %. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 30 rapport 2016 110 376 720 1045 1141 1967 3470 15.439

International Les chambres bilatérales, créatrices de liens Favoriser les échanges et renforcer les liens économiques à l’ère de l’internationalisation, tel est le rôle majeur des chambres bilatérales de commerce. Celles-ci sont épaulées par BECI, qui en héberge plusieurs. - David Hainaut F ort de son statut de capitale économique cosmopolite, Bruxelles, quoiqu’on en pense, jouit toujours d’une très bonne réputation à l’échelle internationale. Raison pour laquelle les liens entre chambres de commerce installées à Bruxelles et BECI sont de plus en plus nombreux. L’immeuble de la chambre de commerce bruxelloise abrite d’ailleurs plusieurs bureaux étrangers bilatéraux, tels ceux de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise-brésilienne (Brascam), de la Chambre de commerce Canada-Belgique-Luxembourg (CanCham), de la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise pour la Russie & le Belarus (CCBLR) ou encore, depuis peu, la Nederlandse Kamer van Koophandel voor België & Luxemburg (NKVK). Des aiguillages vers les entreprises Principalement chargées de défendre les intérêts des entreprises d’un pays dans un autre, les chambres bilatérales existent pour fournir toutes les aides nécessaires aux entreprises pour exporter, importer, voire investir dans un pays ou une région. Qu’il s’agisse de services pratiques, d’aiguillages vers des contacts, des événements et des réseaux appropriés, etc. « Si nous accueillons ces chambres dans nos locaux », explique Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI, « et même si nous sommes désireux de voir toujours plus d’événements coordonnés entre elles, c’est souvent à leur demande. Car elles apprécient de se retrouver dans un endroit neutre et surtout, capable de leur offrir toutes les infrastructures nécessaires à un fonctionnement optimal, du service informatique aux salles de réunion. » « Notre marché reste particulièrement ouvert » Constituant un pont idéal entre représentants officiels et sociétés étrangères, les chambres bilatérales, parce qu’elles maîtrisent bien leur « terrain », sont en mesure d’augmenter les chances de succès et de limiter d’éventuels échecs. Apolitiques et indépendantes, elles présentent par ailleurs l’avantage de contourner d’éventuels tensions politiques. Pour en connaître davantage sur les activités, le rôle et les services des chambres bilatérales de commerce, un site internet (www.blcca.org), particulièrement clair, a par ailleurs été mis en place. De quoi doper un peu plus l’enthousiasme des entreprises pour ces organes, indispensables créateurs de liens économiques, à l’ère d’une internationalisation toujours plus galopante... n 31 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI De quoi maintenir, quoiqu’il arrive, la continuité ou le développement d’une activité. Les différents présidents de chambre confirment d’ailleurs tous la bonne réputation économique de notre pays : il y est encore relativement aisé d’y faire du business. Ce qu’Olivier Willocx résume ainsi : « Le Belge n’est pas très chauvin, dans le sens où il n’est pas forcément convaincu que ce qu’il produit est meilleur qu’à l’étranger. Notre marché est donc particulièrement ouvert grâce à cet état d‘esprit. Certes, les industriels s’en plaignent, mais nous gardons une mentalité très peu protectionniste. Cela crée donc de réelles opportunités, qui se vérifient au PIB dans les ratios des importations et des exportations, parmi les plus élevés du continent ! » Autre atout non négligeable : les chambres bilatérales, en complément du travail fourni par les attachés régionaux, promeuvent l’image du pays tout entier. Démystifier une image bureaucratique Si la Belgique constitue une bonne amorce pour s’initier aux marchés européens, son image bureaucratique (entre compétences fédérales, locales, régionales...) peut parfois constituer un écueil. Via ces structures bilatérales, BECI permet de surmonter tout cela : « Et cela se fait en démystifiant toute une série de contraintes apparentes. N’oublions pas que ce qui n’est pas simple pour la population, ne l’est pas pour les entreprises non plus ! Par ailleurs, on pense souvent à tort que Bruxelles, en tant que capitale de l’Europe, n’est qu’une ruche de fonctionnaires européens. Or il y en a 23 000, soit autant, par exemple, qu’au Ministère des Finances. Cette réputation est selon moi un peu biaisée. » rapport 2016

Les diplômés du premier « cycle en management environnemental ». Formation Discover, Learn, Grow ! Savoir, c’est pouvoir. Pour mieux aider ses membres à acquérir les connaissances et les compétences indispensables à la bonne marche de leurs affaires, BECI a profondément repensé son offre de formations. Plus que jamais, celles-ci se veulent pratiques et utiles, axées sur l’acquisition de nouveaux outils, le partage et l’expérience vécue des participants. «L es entreprises réfléchissent de plus en plus au sens de leur action, y compris, bien sûr, en matière de formation », entame Émilie Lessire, Trainings Coordinator. « Il ne s’agit plus seulement d’apprendre, mais de comprendre ce que de nouveaux acquis peuvent représenter en termes de changements et d’amélioration pour l’entreprise ; savoir comment les utiliser, les valoriser, les optimiser… La formation elle-même n’est plus seulement vue comme un moment où l’on apprend, mais un moment de discussion, de partage – avec les formateurs, mais aussi, voire surtout, avec les autres participants. Elle devient une expérience en soi. Et plus que jamais, elle doit être orientée vers les résultats. Alors que le temps est précieux, ceux qui s’inscrivent à une formation veulent en retirer quelque chose de concret et immédiatement utile. C’est notre ‘promesse client’. » Matières régionales (mobilité, urbanisme, environnement…) ; développement de l’entreprise ; transmission ; internationalisation ; bien-être et performance ; numérisation : autant de matières où BECI possède une expertise utile et peut offrir une véritable valeur ajoutée en termes de formations. Celles-ci se déclinent désormais en trois volets : Discover, Learn et Grow. « ‘Discover’, c’est la réponse concrète à un besoin immédiat », reprend Émilie Lessire. « Cela correspond à des formations courtes sur des thèmes d’actualité ; par exemple, les implications d’une nouvelle loi en matière de droit social. En bref, c’est ce qu’il faut savoir. ‘Learn’, c’est un modèle de formation qui s’inscrit davantage dans le temps et qui donne aux participants des outils sur mesure, qu’ils pourront utiliser au quotidien et selon leurs besoins. Les formations proprement dites sont assorties d’éléments de suivi sous forme de webinaire ou de vidéos comprenant des trucs et astuces sur l’outil ou la méthode apprise. Enfin, ‘Grow’ est un programme d’accompagnement global, beaucoup BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 32 plus soutenu, axé sur la transformation réelle de l’entreprise. Il s‘agit de séries de formations, avec des moments de partage organisés qui permettent d’exploiter la dynamique de groupe. » Au contact des entreprises Au total, des formations moins éparses, mieux structurées – et qui permettent, au besoin, d’approfondir une thématique, en couvrant tous ses aspects à 360 degrés. Un tel modèle a déjà été mis en œuvre l’année dernière avec un cycle de formation en Perspective immobilière et développement urbain, la série des Co-Solutions Time ou, plus récemment, avec le Cycle en management environnemental – dont les premiers diplômes ont été remis au mois de juin, et dont la deuxième édition commence en ce mois de septembre. Cette dernière formation a permis d’aborder les multiples aspects de la gestion environnementale, de la mobilité à l’énergie en passant par la gestion des déchets, la politique d’achats, les outils de mesure… Le tout à travers une série de modules d’une journée, mais aussi de webinaires et de visites de terrain. Le réseautage est une autre dimension qui prend une importance croissante dans les formations : « On a parlé de la dynamique de groupe, qui est essentielle, mais elle doit se poursuivre au-delà du ‘moment formation’. C’est l’occasion de rencontrer des personnes, de créer de nouveaux contacts, et peut-être de trouver de nouveaux partenaires, voire de nouveaux clients. De plus en plus, c’est aussi ce que nous voulons favoriser. » Enfin, ce programme n’a rien de figé. Les formations BECI se déclinent aussi « sur mesure » et sur place, dans l’entreprise. « L’une de nos forces », conclut Émilie Lessire, « c’est le contact permanent avec les entreprises, être à l’écoute, mettre en réseau et apporter une réponse rapide et qualitative à chaque besoin. » n rapport 2016

Formation professionnelle Du stage au métier Faire de Bruxelles la capitale de l’esprit d’entreprendre et renverser le paradoxe bruxellois (pour que l’emploi et la richesse créés à Bruxelles profitent d’abord à sa population) : telle est la vision qui sous-tend la Stratégie 2025 adoptée par le gouvernement régional, définie et mise en œuvre avec les partenaires sociaux. BECI et ses membres y prennent part, notamment à travers la promotion des stages et par le volontariat d’entreprise. O ctobre 2014 : quelques mois après les élections régionales, un sommet social réunit le nouveau gouvernement et les partenaires sociaux bruxellois. But : définir une stratégie de redynamisation de l’économie et de l’emploi à 10 ans. Ce sera la Stratégie 2025, adoptée en juin 2015, déclinée en 18 objectifs et 160 chantiers, avec un fil rouge : croiser les politiques d’emploi, d’économie, de recherche, de formation et d’enseignement. Un levier indispensable pour vaincre le désormais célèbre « paradoxe bruxellois » : celui d’une ville créatrice d’emploi et de richesse (700.000 emplois et le 2e PIB/habitant parmi les Régions d’Europe), mais qui souffre d’un taux de chômage élevé (18 %, mais surtout 26 % par les jeunes) alors que de nombreux emplois restent vacants (78 fonctions « critiques » recensées par Actiris). Ce paradoxe, c’est la traduction d’une inadéquation entre les profils recherchés par les employeurs et les qualifications des demandeurs d’emploi. En cause : le retard et le décrochage scolaires, le manque de bilinguisme (ou de multilinguisme), la dévalorisation des filières techniques et professionnelles, certains choix d’études dans des filières peu porteuses d’emploi… Bref : une certaine déconnexion entre le monde de l’enseignement et de la formation et le monde de l’entreprise. Rapprocher ces deux mondes est un enjeu crucial pour Bruxelles. C’est l’un des objectifs de BECI, et c’est le sens de son implication dans la Stratégie 2025. « Nous y apportons notre expertise, qui est aussi celle des secteurs, dont nous sommes naturellement très proches. Nous connaissons leurs besoins et leurs outils », indique Bouchra El Mkhoust, conseillère BECI, qui poursuit : « Nous faisons partie d’une task force avec les partenaires sociaux. Notre tâche est plus particulièrement de valoriser les dispositifs de stages à Bruxelles, les simplifier, les rendre plus accessibles et les faire évoluer – parce que la société évolue et les métiers avec elle. » Pour atteindre ces objectifs, BECI dispose notamment de sa plateforme MonStage.be, qui recense les offres et demandes de stages en entreprise. Les stages offrent en effet un excellent outil qualifiant : ils permettent aux candidats de « concrétiser » l’enseignement qu’ils ont reçu, de se familiariser avec les réalités du travail en entreprise et d’enrichir leur CV – voire de décrocher un premier job. « Sans que nous ayons beaucoup communiqué, la plateforme est bien alimentée en offres et bien fréquentée. Sur le deuxième trimestre 2016, nous avons recensé plus de 22.800 visites, 165 nouvelles entreprises inscrites, 460 nouveaux candidats et 240 offres publiées », détaille Bouchra El Mkhoust. « Ce que nous remarquons par ailleurs, c’est la surreprésentation des profils qualifiés parmi les demandeurs : 82 % sont bachelors ou détenteurs d’un master, pour seulement 3 % issus de l’enseignement en alternance ; c’est trop peu. Il y a peut-être de ce côté une méconnaissance de la plateforme ou une ‘barrière psychologique’ à franchir. En règle générale, on constate que les professions qualifiantes, plombier ou électricien par exemple, sont très peu présentes sur les réseaux sociaux, alors que les besoins existent, surtout dans certaines fonctions où les employeurs ont du mal à recruter. Ce public sera notre priorité pour l’année à venir. » Par ailleurs, selon Bouchra El Mkhoust, les pénuries dans certains métiers ne sont pas sans rapport avec les stéréotypes de genre. « Le lien est même très clair dans beaucoup de métiers, étiquetés ‘féminins’ ou ‘masculins’ : couturier, mécanicienne, ingénieure... Si l’on pouvait renverser cette disparité des genres, ce serait gagnant pour tout le monde : on ferait reculer les préjugés, on répondrait à des besoins et on créerait de l’emploi ! » Dans ce sens, BECI a également lancé le projet « Mon job, mon choix », qui met en valeur des hommes et des femmes qui ont fait des choix de carrière atypiques. Deux événements sont prévus à l’automne, dont les dates sont à confirmer : le Stage Network Event et une rencontre-débat sur les métiers et les stéréotypes. n 33 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI rapport 2016

Le Hub Mobilité participait à un débat sur la mobilité bruxelloise, le 23 janvier au Salon de l’Auto. Hubs BECI Ensemble, pour mieux entreprendre ! Créer des liens utiles entre les membres pour mieux penser l’avenir des entreprises : tel est le rôle essentiel des Hubs, imaginés par BECI. - David Hainaut D ans un monde entrepreneurial en perpétuel mouvement, rassembler, voire fédérer les entreprises autour de thématiques et de méthodes communes peut ouvrir de nouvelles perspectives. La rencontre et l’échange favorisent l’émulation, la fertilisation croisée, le réseautage, bref le business… C’est l’expérience tentée – et réussie – depuis plus de quatre ans chez BECI au sein de ses Hubs. Le terme, issu du secteur informatique, désigne des « clubs », facilitateurs de connexions humaines. L’objectif ? Permettre à n’importe quel partenaire (banque, bureau de consultance, entreprise...) d’apporter ses propres compétences pour une réflexion de fond sur de nombreux thèmes, souvent en vogue. Le tout, bien entendu, au service des membres. Il en existe quatre : le Hub Mobilité, le Hub Starters, le Hub Transmission et, depuis peu, le DRH Club. Le Hub Mobilité: dans l’air du temps Fruit d’une collaboration entre BECI et une dizaine d’entreprises et organisations de la Région bruxelloise (de D’Ieteren à la STIB, en passant par Europcar, Touring, KBC Brussels, Bruxelles Mobilité etc.), particulièrement soucieuses de faire évoluer une thématique capitale, le Hub Mobilité a, comme l’indique son responsable Vincent Campeol, comme principal objectif de booster la proactivité autour des nombreux enjeux de mobilité. « Par la qualité de son réseau (35 000 entreprises, précise-t-il), notre HUB peut aisément favoriser les synergies. Cela passe par des rencontres régulières, qui permettent d’échanger des avis, partager des opinions et ainsi développer les compétences, tout en appuyant les recommandations de BECI dans le domaine de la mobilité. » En ciblant n’importe quelle société active en mobilité et qui voudrait développer de nouveaux produits ou de nouveaux services, ce Hub Mobilité, en stimulant ainsi l’activité, permet à coup sûr de maximiser les résultats. Par ailleurs, la dynamique qu’il crée apporte de nouvelles visions, propose de nouvelles solutions et oriente la communication vers n’importe quel décideur, qu’il soit public ou BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 34 Start’Hub Night, le 25 février 2016. privé, voire politique. Au sein de ce Hub, quatre grands axes ont principalement été développés : l’accessibilité des entreprises pour les employés, les fournisseurs et les clients ; la sécurité et la fluidité des déplacements ; l’expérience du véhicule d’entreprise électrique et la fiscalité des pratiques de déplacement. On rappellera que plus de 700 000 personnes travaillent tous les jours à Bruxelles (dont 300 000 viennent en voiture !), et que la ville doit faire face à un essor démographique conséquent : depuis l’an 2000, la population de la capitale a augmenté de plus de 20 %, et le Bureau fédéral du Plan annonce encore près de 100 000 habitants de plus d’ici 2020. On mesure donc l’importance de ce Hub à l’heure actuelle, alors que l‘engorgement routier coûte des centaines de millions d’euros. Le Hub Starters: aider les jeunes entrepreneurs Le Hub Starters est né, quant à lui, de la volonté de créer un forum réunissant des membres BECI, des pré-starters, starters et talents. Coordonné par Fabienne Malaise, il vient à point pour aider des entrepreneurs débutants à lancer leur activité et, idéalement, la pérenniser. À travers diverses initiatives (comme les Apéros ou les Nights), chapeautées par différents sponsors rapport 2016

(dont ING, Partena, Peugeot…), le Hub offre l’occasion, aux entrepreneurs novices, de tisser les premiers liens en vue de bâtir un réseau, en rencontrant de nombreux professionnels aguerris. Un accompagnement qui aide ces entrepreneurs débutants, par exemple, à mieux gérer leur communication, leur gestion, et à mieux saisir leurs différents besoins. Le Hub Starters organise aussi un Challenge – qui regroupe entre 12 et 15 participants – destiné aux pré-starters, à savoir de potentiels entrepreneurs ayant une idée non encore finalisée. Ceux-ci peuvent la présenter auprès d’acheteurs et de financiers. L’une des finalités du Hub Starters est de suggérer des plans d’aide collectifs, avec les meilleures recommandations possibles sur un plan individuel. Le Hub Transmission : moins de tabous Créé de son côté dans le courant de l’année 2015, le Hub Transmission a vu le jour pour faire face au nombre impressionnant – on parle de près de 40 000 dans la décennie à venir – d’entreprises qui devront être cédées, cause directe du baby boom de l’après-guerre. Si la transmission d’entreprises a longtemps été un sujet tabou chez nous, cette problématique devrait évoluer dans les années à venir grâce aux nouvelles générations, qui considèrent davantage cette étape de la vie de l’entreprise comme une opportunité. Les premiers événements organisés par Erick Thiry, son coordinateur et conseiller, ont récolté beaucoup d‘attention, réunissant des entreprises issues de tous les domaines. « Le succès est bel et bien au-delà de nos espérances ! », confirme Erick Thiry. « Nous restons certes pour l’heure dans une phase de lancement, avec des ajustements à effectuer ; raison pour laquelle nous nous entretenons énormément avec les chefs d’entreprise et candidats acquéreurs. Mais cela reste une mission essentielle, car une transmission doit se préparer bien en amont. » Là aussi, le Hub, qui touche annuellement 250 entreprises, peut compter sur l’aide de précieux partenaires (KBC Brussels, Partena Professional, Deloitte, Advisium et des PME de différents secteurs d‘expertise...). « Parmi les 80 missions que nous sommes appelés à remplir chaque année, nous nous engageons à être là pour aiguiller, accompagner et répondre à toutes les questions susceptibles de valoriser une entreprise à transmettre. C’est en fait un véritable rôle sociétal, car nous rencontrons et aidons toutes sortes de chefs d’entreprise, aussi individuellement. » Un Hub qui risque Table ronde au DRH Club : un lieu d’échange d’idées, en toute liberté. d’avoir du pain sur la planche dans un avenir proche, de potentiels acquéreurs surgissant bien au-delà de Bruxelles. Au printemps dernier, par exemple, une association de 25 grands entrepreneurs étrangers sollicitait l’organe pour élargir son panel de sociétés bruxelloises. « C’est un fait, notre marge d’évolution dans l’accompagnement des transmissions d‘entreprises est immense ! Et nous avons un rôle important à jouer dans le soutien des entreprises bruxelloises, et donc de l’emploi… » DRH Club : penser l’entreprise du futur C’est ce même Erick Thiry qui anime le nouveau DRH Club, lancé il y a moins d’un an. Outre la capacité d’offrir un espace de discussion pour directeurs de ressources humaines, à travers des tables rondes organisées tous les deux mois, ce club permet d’échanger de bonnes pratiques. Y sont abordés aussi bien des thèmes d’actualité (droit de grève, statut unique, mobilité...) que d’autres sujets divers et variés (recrutement, diversité, valorisation des formations en entreprise...). 130 DRH adhèrent déjà à cette initiative. « On évoque aussi des thèmes assez futuristes, puisqu’ensemble, on tente d’anticiper le travail de demain. Par la création de ce club, BECI entendait se rapprocher un peu plus des DRH. En tant que représentant patronal, nous avons, ne l’oublions pas, des relations avec le gouvernement. Nous pouvons donc servir de porte-parole, en proposant par exemple des adaptations de lois avec de solides arguments. » Préalablement sélectionnés, les membres peuvent y discuter de manière tout à fait confidentielle : «Tout le monde peut s’y exprimer comme il le souhaite, dans un but toujours constructif. » Bien que l’agenda des DRH soit souvent très chargé, les premières réunions ont très bien fonctionné, puisque le club a enregistré la participation de plusieurs dizaines de membres. « C’est vraiment un petit club fermé, où les DRH s’expriment sur des sujets qu’ils n’ont pas toujours l’habitude d’évoquer au sein de leur société. De plus, il y a là d’étonnantes complicités qui se créent. C’est donc enrichissant pour tout le monde ! » On l’aura compris, ces Hubs, en pleine expansion ont un rôle capital à jouer pour les entreprises bruxelloises, et pour leur avenir. Davantage d’interactions entre ces clubs ne seraient pas à exclure dans un futur proche. « C’est quelque chose que nous pourrions effectivement développer », conclut Vincent Campeol, « Notamment autour du Hub Starters, car les nouveautés sur le marché de la mobilité, durable notamment, fleurissent en ce moment. » n Panel de discussion du Hub Transmission, le 20 juin dernier. 35 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI rapport 2016

2015-2016 25.08.2015 u BECI organise, au Chalet Robinson, son premier Green After Work : un événement de networking sur une thématique environnementale. Un véritable succès – et une expérience rééditée depuis. t 08 au 10.11.2015 Pour la deuxième fois en moins de deux ans, BECI emmène une vingtaine d’entreprises belges en mission économique en Iran, en collaboration avec Belgian Chambers. 14.09.2015 u CEO Meeting : visite d’une entreprise d’exception, Delen Private Bank, entre chefs d’entreprises. t 20.11.2015 Job Day ICT : rencontre entre employeurs et candidats techniciens, ingénieurs et informaticiens, à Brussels Expo. 17.12.2015 u 19.01.2016 u Le Thon Hotel Bristol Stéphanie accueille le traditionnel Christmas Afterwork de BECI. Réception de Nouvel An dans les salons de BECI. t 25.02.2016 t 02.03.2015 Les candidats au Start’Hub Challenge de BECI sont venus présenter leurs projets devant un panel de leurs pairs. L’Audi Center Brussels accueille le Zinner Circle : une soirée de networking pour nos membres néerlandophones. 25.04.2016 u 28.04.2016 u Un mois après le 22 mars, BECI organise une rencontre avec Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Économie, dans les salons de l’hôtel Métropole. BECI accueille les bourgmestres et échevins des communes bruxelloises pour un déjeuner. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 36

un an d’actualité BECI en photos 07.10.2015 u Suite à la parution de son Livre Blanc de la Diversité, BECI organise un colloque sur la diversité dans l’entreprise, en présence de trois ministres régionaux et de nombreux entrepreneurs. t 01.12.2015 Au lendemain de l’alerte « niveau 4 » à Bruxelles, BECI réunit une table ronde sur les conséquences juridiques et financières de l’alerte pour les entreprises. 20.10.2015 u Salle combe chez KBC pour notre événement annuel Brussels Meet Brussels, placé sous le signe des smart cities. t 16.12.2015 Dans la foulée du Prix Nobel de la Paix remis à la société civile tunisienne, la direction de BECI rencontre les représentants du patronat tunisien. 21.01.2016 u 28.01.2016 u Conférence de presse, en présence de Rudi Vervoort et Didier Gosuin, sur les conséquences du lockdown pour les affaires à Bruxelles. Troisième édition du Business Mediation Summit, dans les locaux de la Solvay Brussels School, en partenariat avec BECI. t 14.04.2016 t 19.04.2016 Petit déjeuner d’information sur le plan de promotion de l’entrepreneuriat féminin, en présence du ministre fédéral Willy Borsus. À l’occasion de la visite d’une délégation d’entreprises grecques, BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles a signé un mémorandum d’entente avec son homologue d’Athènes. 26.05.2016 u 21.06.2016 u édition du Golf Trophy au Golf Château de La Tournette. 11e Plus de 700 participants pour notre Garden Party qui reste, malgré la pluie, le plus grand événement bruxellois de networking. 37 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

Équipes & départements Direction générale – lobby & représentation Faire entendre la voix des entreprises bruxelloises est l’une des missions premières de BECI. Forte de ses nombreux membres, qui représentent bien l’entreprenariat bruxellois dans toute sa variété, BECI a la légitimité nécessaire pour défendre leur point de vue, où et quand il le faut, partout où se définit le cadre socio-économique de leur activité. Olivier Willocx Joëlle Evenepoel 02 643 78 14 - ow@beci.be Administrateur Délégué 02 643 78 15 - je@beci.be Secrétaire Général Jan De Brabanter Xavier Dehan 02 643 78 39 - jdb@beci.be Secrétaire Général UEB 02 210 01 76 - xd@beci.be Chargé de mission Carine Van Lancker 02 643 78 40 - cvl@beci.be Management Assistant Conseil d’administration de BECI BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 38

BECI Vos ressources Le soutien à nos membres est au cœur de notre métier : les solutions de BECI offrent à votre entreprise un levier pour accroître ses ressources et ses capacités. En vous appuyant sur nos équipes, nos services et nos réseaux, vous boostez vos propres moyens. B ien accompagnés, bien conseillés, les entrepreneurs augmentent leurs chances de réussite. Toutes les entreprises n’ont cependant pas la possibilité de développer elles-mêmes l’expertise ou les compétences qui leur sont nécessaires, en dehors de leur core-business. Partenaire de ses membres, BECI a développé pour eux un large éventail de services de soutien, articulés autour de trois métiers principaux : • L’accompagnement tout au long du cycle de vie de l’entreprise, depuis sa création jusqu’à sa transmission, en phase de croissance ou en difficulté, et dans son développement à l’exportation ; • L’information et la formation, dans tous les domaines qui touchent à l’entreprenariat ; • La mise en relation et en réseau, entre nos membres et avec des clients ou des partenaires potentiels, y compris à l’international CENTRE DE CONNAISSANCE VOS CONSEILLERS Mobilité • Conseil dans le développement de votre politique de mobilité • Diagnostic, plan de déplacements d’entreprise, budget mobilité, meilleures pratiques… • Info : réglementations, fiscalité, politique régionales, implications pour votre entreprise et mise en relations Vincent Campeol 02 563 68 59 vc@beci.be Urbanisme • Accompagnement des projets de rénovation, agrandissement ou déménagement • Détermination des meilleures zones d’implantation • Info : règles d’urbanisme, conditions fiscales, subsides… • Mise en relation avec les pouvoirs publics compétents Lise Nakhlé 02 643 78 21 lna@beci.be Formation professionnelle et diversité • Questions liées à la formation professionnelle • Organisation de stages et recherche de stagiaires • Développement de votre politique de diversité et aide à l’intégration Bouchra El Mkhoust 02 643 78 20 bem@beci.be Environnement et énergie • Accompagnement de vos projets de développement durable : diagnostic, certification… • Conseil en économies d’énergie et plan de continuité de votre entreprise • Mise en place d’un management environnemental • Info : réglementation et primes environnement et énergie Économie circulaire • Economie de matières • Prévention et gestion des déchets : diagnostic et solutions • Info : réglementation, obligation de contrat, obligation de tri, sols pollués… • Mise en relation avec des collecteurs Laurie Verheyen 02 210 01 75 lv@beci.be Laura Rebreanu 02 643 78 26 lr@beci.be 39 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI

CONSEIL AUX ENTREPRISES VOS CONSEILLERS Manager conseil • Aide à l’expansion économique • Conseil aux entreprises en difficulté • Assistance dans l’établissement d’un plan d’assainissement • Suivi de gestion Fabienne Malaise 02 643 78 07 fm@beci.be Conseillère seconde chance & diversité • Accompagnement des projets de relance • Workshops d’entrepreneurs post-faillite • Diagnostic des difficultés • Développement de votre politique de diversité et aide à l’intégration Hayate El Aachouche 02 643 78 34 he@beci.be Conseillère starter • Conseil en financement, crédits, subsides • Assistance dans l’établissement de votre plan financier • Organisation d’ateliers starters • Suivi de gestion Mirella Zaccagnini 02 643 78 46 mz@beci.be Conseiller social • Conseil juridique relatif à la relation de travail : conclusion du contrat de travail et clauses spécifiques, fin du contrat, temps de travail, relations collectives… • Anticipation des risques juridiques • Info en droit social Frédéric Simon 02 643 78 17 fs@beci.be Conseillère juridique • Conseil juridique en matière commerciale • Assistance dans l’établissement de contrats : conditions générales de vente, clauses particulières, contrats d’agent commercial, contrats de bail, etc. • Gestion de conflits, médiation • Conseil aux entreprises en difficulté Laila Nejar 02 563 68 58 lne@beci.be Conseiller transmission • Préparation à la transmission de votre entreprise : diagnostic et conseil • Valorisation de votre entreprise • Mise en relation avec des acquéreurs potentiels • Accompagnement dans le processus de transmission Erick Thiry 02 643 78 36 eth@beci.be INTERNATIONAL VOTRE SERVICE EXPORT Directeur Europe • Programmes de financement et appels d’offre européens • Mise en relation à l’international à travers le réseau Enterprise Europe Network • Info : réglementations européennes, certifications nationales et européennes (marquage CE…) Jean-Philippe Mergen 02 210 01 77 jpm@beci.be • Réseau de contacts avec les chambres de commerce, partout dans le monde Conseillère commerce international • Info : marchés étrangers et règles propres à chaque pays • Missions économiques et réception de délégations étrangères Nastasja Otte 02 563 68 54 nao@beci.be Coordinatrice stratégie • Projets européens et internationaux • Développement d’activités internationales Assistante International Amy Kessels 02 643 78 32 ake@beci.be Christine Godts 02 643 78 02 cg@beci.be Manager douanes Assistante douanes • Formalités administratives et douanières • Tous documents d’exportation (certificats d’origine, carnets ATA) • Légalisation de documents (factures, contrats, brevets, etc.) • Démarche pour l’obtention de visas pour vos voyages d’affaires Elke Teck 02 643 78 06 elt@beci.be BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 40 Caroline Dewet 02 643 78 03 cde@beci.be

U FORMALITÉS Votre guichet d’entreprise • Formalités à la Banque-Carrefour des Entreprises • Inscription de votre n° d’entreprise • Modifications • Radiation 02 643 78 09 desk@beci.be Formalités administratives • Publications au Moniteur Belge • Extraits Banque-Carrefour des Entreprises • Attestations de non-faillite • Activation, modification, radiation TVA Jocelyne Hincq 02 563 68 57 jh@beci.be U Connexions business • Votre contact BECI • Mise en relation et développement de votre réseau • Identification de partenaires • Identification d’opportunités commerciales Philippe Vellut 02 643 78 04 pve@beci.be Sylvie De Maegd 02 643 78 43 sdm@beci.be BECI account • Gestion administrative de votre membership BECI • Enregistrement et mise à jour de vos données Frederik Leloup 02 643 78 01 fle@beci.be Catherine Mertens 02 643 78 16 cm@beci.be EVÉNEMENTS, SÉMINAIRES ET FORMATIONS • Inscription aux événements BECI : Annual Event, After Works, Speed Business Lunches, Welcome Lunches, Entrepreneurs Nights, Golf Trophy, Garden Party… • Mise en relation et développement de votre réseau • Location de nos salles Caroline Coutelier 02 643 78 13 cco@beci.be • Développement de vos compétences et de votre expertise • Questions liées aux formations thématiques BECI (en management, RH, développement personnel, stratégie et gestion…) Émilie Lessire 02 643 78 11 ele@beci.be • Organisation de formations thématiques et formations sur mesure pour votre entreprise Brigitte van der Mensbrugghe 02 643 78 30 bvdm@beci.be COMMUNICATION Média • Votre source d’information entrepreneuriale • Relais de vos préoccupations à travers nos enquêtes et sondages • Publication de vos communiqués dans notre magazine et sur notre site web Emmanuel Robert 02 643 78 44 er@beci.be Morgan Van Cleven 02 643 78 12 mvc@beci.be Myriam Michiels 02 643 78 19 mm@beci.be VOS RESPONSABLES MÉDIAS Régie publicitaire • Conseil en communication commerciale • Gestion de vos campagnes publicitaires Max Saey 02 563 68 53 msa@beci.be 41 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI Francis De Molder 02 643 78 25 fdm@beci.be Sylvia Welleman 02 643 78 05 sw@beci.be Pascale Capitaine 02 643 78 49 pc@beci.be Christine Barthélemy 02 643 78 45 cb@beci.be VOTRE SUPPORT VOTRE RÉSEAU Relations d’affaires • Recherche de partenariats • Gestion de banques de données de contacts • Mise en relation Séverine Heurter 02 643 78 31 she@beci.be Customer Experience

www.professional.peugeot.be Offre destinée aux professionnels et valable du 1er PEUGEOT 508 septembre au 31 décembre 2016. Intérieur cuir offert à l’achat d’une 508 berline ou SW, Pack cuir Nappa offert à l’achat d’une 508 GT Line ou 508 GT, Pack cuir Nappa ou Pack Alcantara à l’achat d’une 508 RXH thermique ou hybride. 3,9 - 5,8 L /100 KM 102 - 135 G /KM Informations environnementales [AR 19/03/2004] : www.peugeot.be E.R.: Peugeot Belgique-Luxembourg S.A., n° BCE 0403.461.107, IBAN : BE81 2710 0450 0024, Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud. Tel: 078 15 16 15. Intérieur CUIR 508 OFFERT achat d’une T de société

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