International Les chambres bilatérales, créatrices de liens Favoriser les échanges et renforcer les liens économiques à l’ère de l’internationalisation, tel est le rôle majeur des chambres bilatérales de commerce. Celles-ci sont épaulées par BECI, qui en héberge plusieurs. - David Hainaut F ort de son statut de capitale économique cosmopolite, Bruxelles, quoiqu’on en pense, jouit toujours d’une très bonne réputation à l’échelle internationale. Raison pour laquelle les liens entre chambres de commerce installées à Bruxelles et BECI sont de plus en plus nombreux. L’immeuble de la chambre de commerce bruxelloise abrite d’ailleurs plusieurs bureaux étrangers bilatéraux, tels ceux de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise-brésilienne (Brascam), de la Chambre de commerce Canada-Belgique-Luxembourg (CanCham), de la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise pour la Russie & le Belarus (CCBLR) ou encore, depuis peu, la Nederlandse Kamer van Koophandel voor België & Luxemburg (NKVK). Des aiguillages vers les entreprises Principalement chargées de défendre les intérêts des entreprises d’un pays dans un autre, les chambres bilatérales existent pour fournir toutes les aides nécessaires aux entreprises pour exporter, importer, voire investir dans un pays ou une région. Qu’il s’agisse de services pratiques, d’aiguillages vers des contacts, des événements et des réseaux appropriés, etc. « Si nous accueillons ces chambres dans nos locaux », explique Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI, « et même si nous sommes désireux de voir toujours plus d’événements coordonnés entre elles, c’est souvent à leur demande. Car elles apprécient de se retrouver dans un endroit neutre et surtout, capable de leur offrir toutes les infrastructures nécessaires à un fonctionnement optimal, du service informatique aux salles de réunion. » « Notre marché reste particulièrement ouvert » Constituant un pont idéal entre représentants officiels et sociétés étrangères, les chambres bilatérales, parce qu’elles maîtrisent bien leur « terrain », sont en mesure d’augmenter les chances de succès et de limiter d’éventuels échecs. Apolitiques et indépendantes, elles présentent par ailleurs l’avantage de contourner d’éventuels tensions politiques. Pour en connaître davantage sur les activités, le rôle et les services des chambres bilatérales de commerce, un site internet (www.blcca.org), particulièrement clair, a par ailleurs été mis en place. De quoi doper un peu plus l’enthousiasme des entreprises pour ces organes, indispensables créateurs de liens économiques, à l’ère d’une internationalisation toujours plus galopante... n 31 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI De quoi maintenir, quoiqu’il arrive, la continuité ou le développement d’une activité. Les différents présidents de chambre confirment d’ailleurs tous la bonne réputation économique de notre pays : il y est encore relativement aisé d’y faire du business. Ce qu’Olivier Willocx résume ainsi : « Le Belge n’est pas très chauvin, dans le sens où il n’est pas forcément convaincu que ce qu’il produit est meilleur qu’à l’étranger. Notre marché est donc particulièrement ouvert grâce à cet état d‘esprit. Certes, les industriels s’en plaignent, mais nous gardons une mentalité très peu protectionniste. Cela crée donc de réelles opportunités, qui se vérifient au PIB dans les ratios des importations et des exportations, parmi les plus élevés du continent ! » Autre atout non négligeable : les chambres bilatérales, en complément du travail fourni par les attachés régionaux, promeuvent l’image du pays tout entier. Démystifier une image bureaucratique Si la Belgique constitue une bonne amorce pour s’initier aux marchés européens, son image bureaucratique (entre compétences fédérales, locales, régionales...) peut parfois constituer un écueil. Via ces structures bilatérales, BECI permet de surmonter tout cela : « Et cela se fait en démystifiant toute une série de contraintes apparentes. N’oublions pas que ce qui n’est pas simple pour la population, ne l’est pas pour les entreprises non plus ! Par ailleurs, on pense souvent à tort que Bruxelles, en tant que capitale de l’Europe, n’est qu’une ruche de fonctionnaires européens. Or il y en a 23 000, soit autant, par exemple, qu’au Ministère des Finances. Cette réputation est selon moi un peu biaisée. » rapport 2016
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