Interview Une nouvelle voie pour BECI Olivier Willocx, l’administrateur délégué de BECI, fait le point après une année particulièrement mouvementée. Il prône une nouvelle vision, pour mieux connaître les membres. Que diriez-vous de l’année écoulée ? Une année étrange à bien des égards. Nous avons été confrontés à des faits sans précédent dans l’histoire de Bruxelles : le terrorisme, le lock-down ou encore la fermeture de tunnels. Nous en ressentons toujours les répercussions. BECI a tenté de soutenir les entreprises en difficulté. Nous sommes aussi intervenus en tant que groupe de pression aux niveaux fédéral et régional. Résultats : une série de mesures de soutien concrètes et de reports de taxation pour les entreprises bruxelloises. Nous savons que ces mesures ont été particulièrement bien accueillies auprès des acteurs économiques bruxellois en difficulté. Où voyez-vous BECI dans cinq ans ? Nous avons traversé des moments difficiles. BECI doit poursuivre sur le chemin de la croissance et de l’innovation. Et nous devons continuer d’affiner les missions spécifiques de la Chambre de Commerce, de l’Union des Entreprises de Bruxelles et d’IZEO. L’innovation s’obtient en rencontrant des gens et en apprenant l’un de l’autre. Je pense qu’une réceptivité aux opinions, une bonne écoute et la faculté d’observer nous renseigneront davantage que la réalisation d’études et d’analyses. Nous nous efforçons d’intégrer cet élément dans notre culture d’entreprise. Il y a beaucoup de sang neuf dans notre équipe ; c’est une génération qui apporte un souffle nouveau. Notre démarche stupéfie souvent nos interlocuteurs et, parmi eux, surtout les syndicats. Nous allons mettre l’accent sur nos membres. Nous voulons collaborer plus étroitement avec eux, apprendre à mieux les connaître et mieux entrevoir leurs besoins. Nous cherchons à instaurer une culture d’entreprise positive, ouverte à tout et capable d’admettre que l’erreur est humaine. Nos manquements sont en effet riches en enseignements. C’est bien souvent une erreur qui nous fait nous interroger sur la complexité d’un processus. Nous nous demandons alors s’il n’y avait pas moyen de faire plus simple – ou mieux. Dès lors, notre culture d’entreprise doit puiser sa force dans l’ouverture, l’initiative et la liberté. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 - 22 Olivier Willocx. Nous voulons aussi nous moderniser et cesser de travailler comme il y a dix ans. Nous allons mettre l’accent sur nos membres. Nous voulons collaborer plus étroitement avec eux, apprendre à mieux les connaître et mieux entrevoir leurs besoins. Cela nous permettra de mieux anticiper et d’apporter un soutien plus efficace. Un de nos objectifs consiste, l’année prochaine, à multiplier par 20 nos interactions avec les membres. À quoi les membres peuvent-ils s’attendre, exactement ? Nous voulons nous démarquer d’une approche institutionnelle et avoir une connaissance beaucoup plus approfondie de nos membres. Notre principal atout réside dans notre capacité de soutenir toutes les organisations, petites ou grandes, dans n’importe quel secteur et à n’importe quel stade. Aujourd’hui, notre communication est trop généraliste. Cela doit changer. Nous allons communiquer de façon plus personnelle et plus ciblée. Par ailleurs, nos propositions deviendront plus concrètes. Je pense par exemple à un contrat-type pour engager des étudiants jobistes. Bref, des choses utiles et utilisables, directement. Nous continuerons bien sûr à défendre les intérêts de nos membres auprès des pouvoirs publics, mais une fois de plus, en allant plus loin. Nous ne nous contenterons plus de défendre des points de vue : nous anticiperons et nous participerons à l’élaboration de solutions réalistes. « Je ne serai vraiment satisfait que lorsque... » Comment termineriez-vous cette phrase ? ... que lorsque les choses auront changé. Comment pouvons-nous, ensemble, améliorer la situation ? Pas seulement en analysant, mais aussi en instaurant des changements. Lorsque mon regard se porte à l’extérieur et que je compare avec l’année passée, je constate peu de différence. Bruxelles doit être une ville agréable. Je ne serai vraiment satisfait que lorsque les situations pour lesquelles je me dévoue auront réellement changé. n rapport 2016
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