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Interview BECI : une voix qui porte L’un des principaux « métiers » de BECI est de représenter ses membres et de défendre leurs intérêts. Bref, de faire du lobbying. «C e n’est pas un vilain mot ! », s’exclame Jan De Brabanter, Secrétaire Général de l’UEB. « Le lobbying, ce n’est pas imposer son point de vue. C’est faire valoir des intérêts qui n’ont pas forcément été pris en compte ; présenter des arguments, faire des propositions… C’est ce que font aussi les associations de citoyens, les syndicats… » Représentant naturel des employeurs bruxellois, BECI siège à la table des partenaires sociaux, au sein du Conseil Économique et Social bruxellois (CES), dont Jan De Brabanter assume actuellement la vice-présidence. BECI détient par ailleurs de nombreux mandats de représentation ou de gestion dans les Organismes d’Intérêt Public (OIP) régionaux (chez Actiris, Citydev, à Bruxelles Formation, etc.). « Avec les syndicats, nous insistons pour sauvegarder notre rôle de co-gestionnaire dans ces OIP. » « Parfois, on nous confond avec les organes de la Région », reprend Jan De Brabanter. « Je rappelle souvent que nous sommes une instance privée ; nous défendons les intérêts des entrepreneurs à Bruxelles : ce sont nos affiliés ; nous avons une légitimité pour le faire. » Et d’insister sur l’éthique dans l’exercice de ces mandats : « Quand on siège au conseil d’administration d’un OIP, on participe à la gestion d’un organe financé par le contribuable. C’est une responsabilité sociétale. Nous avons donc un devoir de bonne gestion, mais nous devons aussi préserver notre indépendance : nous devons garder le droit de marquer notre opposition quand il le faut. Et nous ne devons jamais perdre de vue nos missions : la défense de l’intérêt économique général ; l’intérêt de l’économie bruxelloise ; enfin, l’intérêt particulier des entreprises, individuellement. » « Un travail ingrat mais passionnant » La 6e réforme de l’État, en transférant de nouvelles compétences aux Régions, a encore renforcé ce rôle : « Allocations familiales, politique des groupes-cibles, aides économiques, activation des demandeurs d’emploi… Autant de gros dossiers dont Bruxelles a hérité, et où le renforcement de la représentativité économique est plus que nécessaire. » Jan De Brabanter le reconnaît, le lobbying est parfois ingrat : « C’est un travail de l’ombre ; les sujets sont le plus souvent confidentiels – et on ne peut généralement pas se prévaloir des résultats obtenus. C’est aussi un Jan De Brabanter. « On occupe une place privilégiée, au plus près des organes de décision. (…) Parfois, nous sommes au courant de projets législatifs avant les parlementaires eux-mêmes. » travail de dialogue, de négociation – où il y a nécessairement des concessions. Enfin, nous sommes parfois confrontés à des intérêts divergents parmi les entrepreneurs eux-mêmes ou entre différents secteurs. Notre rôle est de trouver le meilleur compromis possible. » Mais il ajoute immédiatement : c’est un travail passionnant. « On occupe une place privilégiée, au plus près des organes de décision, au sein du CES et au contact des cabinets ministériels. C’est ce qui nous permet d’être informés très tôt et de bénéficier d’une oreille attentive. Parfois, nous sommes au courant de projets législatifs avant les parlementaires eux-mêmes. » Pertinence et expertise Pour remplir son rôle, BECI se doit d’être pertinente : « Cela signifie qu’il faut être à l’écoute de nos membres – ce que nous faisons à travers nos sondages et dans nos organes : conseil d’administration, conseil exécutif, commissions. Par ailleurs, nous collaborons étroitement avec les fédérations sectorielles. Nous faisons remonter toute cette information pour préparer nos dossiers, et nous l’étayons par l’expertise de notre centre de connaissance, qui suit de près des thématiques telles que la mobilité, l’urbanisme, la durabilité, etc. Enfin, nous avons mis en place une gouvernance de nos mandats, confiés à des personnalités expertes dans leur domaine et qui s’engagent à défendre nos positionnements. » « En conclusion, je crois qu’il faut se demander ce qui se passerait si BECI n’existait pas. Qui porterait la voix des entreprises bruxelloises dans des dossiers tels que le ‘tunnelgate’, le piétonnier, la réforme fiscale… ? L’ouverture de Bruxelles au car-sharing, par exemple, correspond à une attente développée en 2014 dans notre ‘Livre Blanc de la Mobilité’. Le résultat de tout ce travail est évidemment difficile à mesurer, mais on ne peut le méconnaître. » n 23 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 | BECI rapport 2016

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