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N° 35 - Mai 2018 le magazine des entreprises bruxelloises Bruxelles, selon vous P.29 C’est bruxellois et ça marche : 10 fleurons méconnus P.40 Des idées pour la mobilité bruxelloise P.18 Hervé Hasquin : « L’Europe peut relancer Bruxelles » P.12 ISSN 2406-3738

L’herbe est vraiment plus verte chez les voisins Sur son terrain de golf de Steenokkerzeel, le Brabantse Golf met tout en œuvre pour garder son green parfaitement vert. De mai à septembre, c’est un système piloté par ordinateur qui fait en sorte que les greens ne manquent pas d’eau. Car sans eau, pas de greens bien verts. Une opération qui entraîne une consommation annuelle de quelque 6 000 à 8 000 mètres cubes d’eau. Jusqu’il y a quelques années, le Brabantse Golf utilisait des eaux souterraines aussi rares que précieuses pour l’entretien des greens. Désormais, grâce à la collaboration de Brussels Airport, l’herbe reste toujours bien verte sans plus devoir solliciter la nappe phréatique. Les eaux usées de l’aéroport, dûment épurées, s’allient à l’eau de pluie provenant des toits et du tarmac et récupérée dans des bassins d’attente pour maintenir les greens en parfaite condition.

EDITO Sprout to be Brussels! Tout un numéro consacré à la fierté d’être Bruxellois, à ce qui de Bruxelles, à ses habitants, aux succès de ses entreprises : signal positif que nous avons voulu donner dans notre magazine. D’abord en vous donnant la parole : nous vous avons interpellés, via notre newsletter, en vous demandant ce qui vous rend, vous, fiers d’être Bruxellois. Mais aussi ce vous souhaiteriez améliorer dans votre ville. Et vous avez été nombreux à prendre le temps de nous répondre, ce dont nous vous remercions. « Se promener dans Bruxelles, c'est entendre toutes les langues, et faire le tour du monde sans s'éloigner du Manneken Pis. » « Le bon sens tranquille de la population et des entrepreneurs après le Brussels bashing m’épate vraiment. » « Il faudrait parvenir à mieux expliquer l’ensemble des actions qui permettent de rendre Bruxelles plus attractive au travers d'une communication fédératrice de toutes les belles initiatives. » Voilà quelques-unes des réactions, souvent enthousiastes, parfois incisives, qui nous sont parvenues – nous en publions une sélection, forcément limitée. Invité d’honneur de ce numéro, Hervé Hasquin, l’un des pères de la Région bruxelloise, nous a donné sa propre vision de Bruxelles : un discours fort, sans complaisance ; pas avare de critiques, mais pas avare non plus de propositions. Nous publions également les résultats d’une enquête menée par la Fondation Roi Baudouin, qui démontre, s’il en était besoin, l’attachement des Bruxellois à leur ville. Nous sommes aussi partis à la rencontre des « expats », ces citoyens du monde venus s’installer à Bruxelles et qui portent sur leur ville d’adoption un regard plutôt bienveillant. « C’est Bruxellois, et ça marche ! » : notre dossier n’aurait pas été complet sans un tour d’horizon de quelques entreprises bruxelloises, jeunes ou moins jeunes, peu connues du grand public, mais qui ont pour point commun d’exceller dans leur domaine et qui contribuent au dynamisme économique de notre ville. Last but not least, nous avons étudié de plus près deux secteurs que l’on peut qualifier de fleurons bruxellois : la culture et la construction durable. L’offre culturelle foisonne à Bruxelles, comme dans peu d’autres villes de cette taille. Quant à la construction durable, elle a fait de Bruxelles un exemple international. Que retenir de ce dossier ? Que, malgré tout ce qui peut laisser à désirer, nous aurions tort de dévaloriser notre capitale. Car oui, il y a de quoi être « Sprout » d’être Bruxellois ! Bonne lecture ! Marc Decorte, Président de BECI BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 1

SOMMAIRE 4 6 BECI online Digest Think Tank 12 Entretien avec Hervé Hasquin 14 Open source : appel aux médias ! 15 Pour ou contre l’élargissement du Ring de Bruxelles ? 16 Trop is te veel ! 17 21 mesures pour une mobilité du 21e siècle 18 Une foule d’idées pour la mobilité bruxelloise 21 Carte blanche : enfin un préaccord sur le budget mobilité ! 22 L’immobilier sort de l’immobilisme International 24 Entreprises et douanes : il faut qu’on se parle 25 Protégez-vous avec les Incoterms ! 26 Be.connected : développez votre business en Belgique et à l’étranger 27 Brexit : l’heure tourne Sprout to be Brussels 28 Bruxelles en 7 chiffres-clés 29 Bruxelles, selon vous 36 BruVoices : une déclaration d'amour des Bruxellois à leur ville 37 Points de vue d’expats 40 C’est bruxellois et ça marche ! 44 Construction : Bruxelles montre la voie durable 46 L’offre culturelle : l’atout charme de Bruxelles Entreprendre 48 Starter : Cabin3D 49 Salvatore Curaba : engagement, bonheur au travail et croissance 50 Compteurs intelligents : un outil dans la transition « low carbon » 51 Les fondamentaux du référencement naturel 52 Des marchés publics qui se numérisent Community 54 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 57 L’actualité Beci en photos 58 Demandes d'admission 59 Agenda 60 Index CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 35 – Mai 2018 Au mois de juin : Green Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Charlotte Berard, Géry Brusselmans, Giles Daoust, Marc Decorte, Aurélie Degrooff, Xavier Dehan, Frans De Keyser, Vincent Delannoy, Johan Debière, Ophélie Delarouzée, Donatienne de Vleeschauwer, Gaëlle Hoogsteyn, Kaya Josse, Amy Kessels, Ophélie Legast, Victor Lepoutre, Laura Rebreanu, Étienne Rigo, Morgan Van Cleven, Guy Van den Noortgate et Loïc Vanhove. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Pascale Govers – T +32 497 703 100 pgo@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

NEWS BECI ONLINE Social Media #BECImember : Parmi les membres de Beci, il y a aussi des asbl, telle la Ligue Braille qui offre des services aux personnes aveugles et défend leurs intérêts. Voir www.braille.be. Le programme ReStart, qui soutient les entrepreneurs faillis et les aide à prendre un nouveau départ, a fait l’objet d’un long reportage dans le journal Le Soir, relayé sur Facebook. Le 6 avril dernier, notre conseiller mobilité, Ischa Lambrechts, était sur l’antenne de la RTBF radio pour prendre part à un débat sur l’avenir de la mobilité bruxelloise. Nous vous en parlions dans notre numéro d’avril : Beci et le CHU Bruxelles ont réalisé une étude sur l’impact socio-économique de ce dernier. Plus de 8.000 emplois directs et un milliard d’euros de retombées économiques pour la Région. Voir http://impact-chubxl.be. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter d'avril Nous vous avons adressé un sondage personnalisé, interpellant chacun de nos destinataires sur sa vision de Bruxelles. Vos réponses en p. 29 de ce magazine. 8 Huit conseils issus de notre Social Selling Forum pour exploiter le potentiel commercial des réseaux sociaux, bâtir votre e-reputation et développer vos ventes. Le vélo de société, comme alternative ou complément à d’autres modes de transport. Un article proposé par notre membre Ahooga, partenaire de Mo, le Mobility Pop-up installé chez Beci. Voir aussi p. 18. Vous ne l’avez pas reçue ? Retrouvez nos précédentes newsletters sur www.beci.be/newsletter/bm_online/ BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 5

NEWS DIGEST Ça va schtroumpfer chez Daoust en 2018 ! Daoust annonce une collaboration avec les Schtroumpfs. Ce partenariat s'inscrit dans les projets de développement du prestataire de services RH, sponsor principal de l'exposition « La Schtroumpf Expérience », qui ouvrira ses portes le 9 juin à Brussels Expo. Les lutins bleus fêtent en effet leur 60e anniversaire en 2018. Ils occuperont une place de choix dans les campagnes et Job Centers Daoust tout au long de l’année. travailleurs Daoust que l’entreprise met chaque jour au travail chez ses clients dans toute la Belgique ! Info : www.daoust.be Un Red Dot DesignAward pour Ahooga La société bruxelQuel lien peut-il bien y avoir entre Daoust et les Schtroumpfs ? Belgitude, famille et Valeurs, souligne le CEO Giles Daoust. « Les Schtroumpfs font partie de la fierté de notre pays. Notre collaboration avec les Schtroumpfs met en valeur cet ancrage belge auquel notre entreprise familiale tient tant. Au-delà de cette belgitude, ce sont les valeurs communes de Daoust et des Schtroumpfs qui font de ce partenariat une évidence : respect, convivialité et esprit de famille… autant de valeurs qui sont au coeur même de notre fameux ‘Welcome to the Family!’. » Si les Schtroumpfs fêtent leurs 60 bougies cette année, Daoust en soufflera 65 l’an prochain. Daoust est une entreprise familiale de 3e génération, active dans les principaux domaines des ressources humaines dans toute la Belgique. Fondée en 1954 par Albert Daoust, elle fut ensuite dirigée par son fils Jean-Claude, qui a lui-même transmis la direction à son fils Giles début 2015. Daoust affiche depuis une dizaine d'années une croissance annuelle à deux chiffres, et a grandi de 50% depuis 2015, passant de 135 à 205 millions de chiffre d’affaire en 2017. L’entreprise est présente dans les trois régions du pays avec près de 50 Job Centers, chiffre qui évolue constamment puisque Daoust a ouvert 10 nouvelles agences en 2017. Pendant toute l’année 2018, Daoust arborera les couleurs des Schtroumpfs. Vous retrouverez dès ce mois-ci les Schtroumpfs mécaniciens, secrétaires, cuisiniers, aide-ménager(e)s… représentant la grande famille des 6 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 loise Ahooga, qui conçoit des vélos pliants électriques et hyperlégers, s’est vue honorée du très prestigieux Red Dot Design Award. Cette récompense vient compléter le palmarès de la scale-up, déjà lauréate cette année d’un German Design Award et d’un Cycle Award. Ahooga s’est fixé pour mission « des villes plus intelligentes et heureuses ». Conçu en Belgique, produit en Europe, assemblé à Bruxelles, son Hybrid Bike est le premier vélo au monde à la fois électrique et hyperléger, pliant et performant. Pliant, donc intermodal. Cette combinaison unique de fonctionnalités est ponctuée par un cadre rigide sans charnières, un design pur et élégant, et une disponibilité en 215 coloris. Contrairement à la plupart des e-bikes, lorsque l’assistance électrique est coupée, l’Ahooga demeure un vélo léger, facile et agréable à conduire, rendant ainsi la notion d'autonomie étirable. « Je tiens à féliciter sincèrement les lauréats pour leur formidable succès dans le Red Dot Award Product Design 2018 », a déclaré Peter Zec, fondateur du Red Dot Award. « Le succès du concours est la preuve de la bonne qualité du design des produits et démontre une fois de plus que les entreprises sont sur la bonne voie. Quand je parle de bon design, je parle de plus qu'un produit attrayant. Tous les produits sont caractérisés par une fonctionnalité exceptionnelle. Cela démontre que les concepteurs ont compris leurs clients et leurs besoins. » Le Red Dot Award Product Design, dont les racines remontent à 1955, détermine les meilleurs produits créés chaque année. En 2018, les concepteurs et fabricants de 59 pays ont soumis plus de 6300 produits à la compétition. Un jury composé d'environ 40 membres a évalué les produits individuellement, en fonction de critères stricts portant notamment sur le niveau d'innovation, la fonctionnalité, la qualité formelle, l'ergonomie et la durabilité. Philippe Lefrancq, fondateur d’Ahooga, vient par ailleurs de signer un article sur les avantages du vélo d’entreprise, à lire sur notre site web, www.beci.be. Info : www.ahooga.bike © Reporters © Hans Warreyn

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UNE BRUXELLOISE. Bitilokho (Schaerbeek), cherche un emploi comme vendeuse. “J’AI LE SENS DU CONTACT.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

NEWS POURQUOI VOTRE SOCIÉTÉ CONTINUERAIT-ELLE À PAYER TROP D’IMPÔTS ? Découvrez les avantages d’un investissement Tax Shelter chez uFund DIGEST 9,70% net Un rendement attractif de 9,70% net* Un investissement intégralement sécurisé Les meilleurs services à chaque étape de votre investissement Brexit : le Comité des Régions s’inquiète Le Comité européen des Régions (CoR) a publié un rapport détaillant les conséquenc du Brexit sur le commer et l'économie des villes régions de l'Union Européenne. Le rapport, en grande partie basé sur des informations collectées par un questionnaire élaboré avec Eurochambres, révèle un manque d'information et * Taux non actuariel correspondant aux sommes totales perçues sur une période d’investissement de 18 mois. indique que les entreprises et autorités ne sont pas suffisamment conscientes ni préparées aux conséquences du Brexit. uFund - Avenue Louise 235, 1050 Bruxelles - +32 (0)2 372 91 40 www.ufund.be Un an avant le départ prévu du Royaume-Uni de l'UE, l'incertitude entourant la nature de la future relation euro-britannique complique le processus d'ajustement pour de nombreuses régions de l'UE. Cette incertitude, que le dernier accord de transition n’a pas atténuée, est encore aggravée par un manque d'analyse d'impact sur les économies locales. Manque d’analyse qui, à son tour, limite la capacité des autorités locales et régionales à formuler des stratégies pour faire face aux effets négatifs du Brexit. « Les résultats de ce rapport montrent qu'il n'y aura pas de gagnant du Brexit et que les autorités locales et régionales d'Europe le savent déjà. Après le RoyaumeUni, les régions irlandaises seront les plus touchées économiquement et socialement. Les régions d'Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de France, d'Italie et d'Espagne prévoient également un impact sévère, bien qu'il soit encore difficile d'évaluer les conséquences précises pour chaque région ou ville. Il est déjà possible et nécessaire d'agir au niveau européen pour contrer les impacts négatifs et atténuer le choc », déclare Michael Murphy, chef de la délégation irlandaise au CoR et membre du conseil du comté de Tipperary en Irlande. 189 Rooms and Suites 10 Meeting Rooms from 5 to 800 An elegant and intimate hotel … in the hearth of Brussels Le rapport conclut qu'il est nécessaire d'effectuer des études d'impact plus spécifiques et localisées afin de mieux comprendre l'impact potentiel du Brexit sur les différents secteurs d'activité et entre ceux-ci. La sensibilisation et le partage d'informations aideront les entreprises, notamment les PME, à mieux se préparer à faire face aux ajustements structurels et économiques qui en résulteront. Sur le même sujet, lire également notre article en p. 27. Info : http://cor.europa.eu Bd Adolphe Maxlaan 118-126 1000 Brussels - Belgium T. +32 (0)2 278 01 00 F. +32 (0)2 278 01 01 www.leplaza.be reservations@leplaza.be © Thinsktock

NEWS DIGEST Les start-up belges peuvent-elles conquérir le monde ? La réponse à cette question est incertaine. Car, si le nombre de nouvelles start-up a augmenté en Flandre (5,4 %), en Wallonie (7 %) et à Bruxelles (4,3 %), leurs ambitions en termes de croissance internationale restent faibles. Le Rising Star Monitor, publié par Deloitte et la Vlerick Business School, révèle que 50 % des start-up belges ont l’intention de s'étendre. A contrario, cela signifie que l’autre moitié de ces jeunes entreprises n’en a pas l’intention. Or cette tendance implique des risques, puisque le marché belge est trop limité pour permettre à autant d’entreprises de rester viables. Quant aux entreprisse qui veulent s’étendre, elles n’envisagent pas forcément de le faire à un rythme soutenu. Autre élément important révélé par le rapport : les fondateurs négligent souvent de conclure un véritable pacte d'actionnaires, ce qui est inquiétant puisqu’un fondateur sur quatre quitte son entreprise au cours des trois premières années. Afin de soutenir les entreprises à haut potentiel sur le chemin de la croissance rapide, il convient de veiller en particulier à attirer des employés potentiels de manière plus professionnelle et à fournir aux employés existants un meilleur feed-back et un plan de carrière clairement défini. « La scène des start-up belge est dynamique, mais le meilleur reste à venir », estime Sam Sluismans, Partner Strategy & Innovation chez Deloitte Private. « Ces dernières années, l’écosystème a fortement mûri, de nouveaux fonds d’investissement ont été créés, la recherche et le milieu académique jouissent d’une renommée internationale et le gouvernement soutient les start-up au travers d’un certain nombre de mesures. Nous constatons qu’un grand nombre de start-up possèdent une équipe qualifiée, la technologie adaptée et les bons investisseurs. Nous n’attendons plus qu’une chose : les voir conquérir le monde. » « Beaucoup d’entreprises belges ont un haut potentiel de croissance, mais la grande majorité manque d’ambition », commente Veroniek Collewaert, professeure d’Entrepreneurship à la Vlerick Business School. « Elles préfèrent rester petites, évitant de procéder à plus de deux nouveaux recrutements dans les cinq ans, pour pouvoir rester parfaitement sous contrôle. Du côté positif, la proportion d’entreprises qui souhaitent croître est passée de 38 % l'an dernier à 44 % cette année. Nous sommes sur la bonne voie, mais il faut encourager les fondateurs belges à placer la barre plus haut. » Le Rising Star Monitor a interrogé 152 jeunes entreprises à haut potentiel en Belgique entre mars et mai 2017 et ainsi collecté des données auprès de 300 fondateurs. Le rapport fait partie de l’initiative Entrepreneurship 2.0, lancée par la Vlerick Business School en collaboration avec Deloitte Belgium dans le but d'acquérir des connaissances approfondies sur les problèmes que rencontrent les jeunes entreprises à haut potentiel. Info : www.vlerick.com/risingstarmonitor ESP A CE MEMBRE YouthStart stimule l’esprit d’entreprenariat de jeunes défavorisés ! Notre organisation internationale existe depuis 1998 en Belgique et jusqu’à présent a formé plus de 7.500 jeunes en quête d’opportunités. Par le biais d’une combinaison unique d’une formation axée sur la pratique et d’un coaching motivant, YouthStart rend les jeunes plus sûrs d’eux-mêmes, persévérants et matures. Si l'élaboration du plan d'affaires d’une entreprise est le fil rouge de cet atelier, il s'agit avant tout, en se focalisant en priorité sur leurs passions, leurs talents et leur expérience de vie, d’aider les participants à tracer leur parcours professionnel. Les objectifs envers les stagiaires consistent à : apporter un savoir général et des connaissances pratiques en matière d’entreprenariat et d’aptitudes requises pour entreprendre ; apprendre à utiliser les outils informatiques. Le module informatique comprend l’initiation aux programmes Excel/Google Sheets et PowerPoint/Google Slides ; encourager un comportement d’entrepreneur ; enfin, aider les participants à progresser vers une insertion socioprofessionnelle Le cycle de formation de 50 h encadre des groupes d’une dizaine de jeunes menés par deux formateurs certifiés YouthStart. Investissons dans les jeunes puisqu’ils représentent l’avenir de notre société ! Info : ariane.claeyssens@youthstart.be ; +32 2 313 33 00 - www.youthstart.be BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 9

NEWS DIGEST TRADEMARKS PATENTS DESIGNS DOMAIN NAMES www.kirkpatrick.eu ip@kirkpatrick.eu Faillites et santé économique des restaurants en Belgique : impacts de la black box ? Après les faillites retentissantes des 11 restaurants bruxellois des frères Beyaz, le bureau d’information business Graydon et la Belgian Restaurants Association (BRA) ont mené une analyse approfondie sur la santé économique des restaurants en Belgique. Premier constat de Graydon : le nombre de restaurants en activité tend à augmenter sur les trois dernières années. C’est le cas en Flandre (+ 2,5 % entre 2015 et 2017), en Wallonie (+ 1 %), mais pas à Bruxelles où le nombre de restaurants chute de 3,5 % sur la même période. Environ la moitié des fermetures, de l’ordre de 500 restaurants par an, est la conséquence d’une faillite. Des chiffres relativement stables sur les trois années étudiées, quoique la capitale se révèle ici aussi plus fragile, avec un pic dès novembre 2016, qui perdure toute l’année 2017, et que la chute des 11 restaurants du groupe Beyaz n’arrangera pas pour le premier trimestre 2018. L’analyse des experts de Graydon par rapport à cette exception bruxelloise est claire : elle n’est que très faiblement imputable à l’instauration de la Caisse enregistreuse avec module fiscal (dite « black box »). Elle est également moins liée qu’on a pu le lire aux conséquences des attentats, du piétonnier, et des fermetures de tunnels. Simplement, les commentaires un peu trop alarmistes, voire les fausses informations qui ont circulé au printemps et à l’été 2016 sur une prétendue hécatombe dans les restaurants bruxellois, ont provoqué un phénomène 10 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 de prophétie autoréalisatrice : les fournisseurs, inquiets, ont serré les délais de paiement pour tout le secteur à Bruxelles et les structures les plus fragiles s’en sont retrouvées asphyxiées. Le tribunal de Commerce de Bruxelles a donné le coup de grâce. En tant qu’association représentative du secteur des restaurants en Belgique, la BRA formule plusieurs revendications, concernant notamment la lutte contre la concurrence déloyale, en veillant à ce que la « black box » soit activée par tous. À cet effet, elle recommande de donner priorité aux incitants fiscaux et à l’autorégulation du secteur plutôt qu’aux sanctions et aux contrôles. La BRA demande au ministre des Finances de clarifier les règles du jeu : seul un ticket TVA issu d’une caisse enregistreuse avec module fiscal doit être reconnu comme preuve valide d’une dépense professionnelle déductible. Elle demande aussi la simplification du ticket final délivré au client. Enfin, la BRA continue à revendiquer des baisses de charges sociales ONSS pour les employeurs du secteur, une diminution de la TVA pour les boissons non-alcoolisées et plus de flexibilité dans le temps de travail. Info : www.belgianrestaurantsassociation.be Marianne de Critsal, le 16 mai à Charleroi La Marianne de Cristal distingue chaque année une entreprise qui a particulièrement développé ses échanges commerciaux avec la France. Au-delà de son caractère prestigieux, la Marianne de Cristal permet d’ouvrir des portes dans l’Hexagone, que ce soit dans les milieux officiels, l’administration, l’industrie, l’artisanat et/ou le commerce. La soirée de gala durant laquelle sera remise la 23e Marianne de Cristal réunira les personnalités du monde économique, politique et culturel, en présence de l’ambassadeur de France, le 16 mai au Spiroudôme de Charleroi. Info : www.mariannedecristal.be © Thinsktock

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THINK TANK ENTRETIEN AVEC HERVÉ HASQUIN « L’Europe peut relancer le dynamisme économique à Bruxelles » Ancien ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ex-recteur de l’ULB, ex-ministre bruxellois dans les années 90, Hervé Hasquin dresse sa vision de notre capitale. Parmi les points à améliorer : la mobilité et la propreté. Géry Brusselmans À 75 ans, l’historien et homme politique Hervé Hasquin n’a toujours pas sa langue en poche. L’un des fondateurs, au début des années 90, de la Région de Bruxelles-Capitale, fervent défenseur de l’Europe, pointe une série de problèmes, notamment au niveau de la mobilité, la propreté et la complexité politique. Il livre à Bruxelles Métropole quelques pistes de solution. Bruxelles Métropole : Estimez-vous que les attentats ont plombé l’image de Bruxelles ? Hervé Hasquin : Pour fréquenter régulièrement les restaurants, les cinémas et certaines salles de spectacle, je n’ai pas le sentiment que l’image de Bruxelles ait été plombée par les attentats, hormis les premiers mois qui ont suivi le drame. L’amnésie est beaucoup plus grande qu’on l’imagine. Un Belge ou un touriste qui passe par Bruxelles ne pense pas forcément aux attentats. Ceux qui ont vécu les événements de près sont toujours marqués, mais ce n’est pas la majorité. Certes, un secteur comme l’hôtellerie a été plombé, mais il s’est redressé depuis. Vu dans sa globalité, l’état actuel de Bruxelles est donc satisfaisant ? Bruxelles m’insupporte de plus en plus. J’y ai résidé 35 ans et j’ai été ministre bruxellois entre 1995 et 1999. En 1999, j’aurais pu être Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale. Un an avant les élections, j’ai eu une discussion avec Louis Michel, le Président de parti de l’époque. Je lui avais dit que la ville serait ingouvernable à cause de sa complexité : il y a 19 communes, 19 chefs de police, 19 règlements d’urbanisme… Il faut se poser la question de qui gère la ville. La Région ou les communes ? Bruxelles oublie également qu’elle est la capitale du pays et qu’elle a des obligations envers la Flandre et à la Wallonie. La ville vous semble donc moins attractive que par le passé ? Je ne pense pas qu’elle soit moins attractive : les grands musées et les commerces sont toujours là. Le problème vient notamment de la mobilité. J’habite à Silly, à 45 km de la capitale. Je mets chaque année plus de temps pour arriver en ville. La mobilité y est désastreuse, la faute entre autres à Pascal Smet mais pas seulement. Il manque une réelle coordination des travaux entre le fédéral, la Région et les communes. On veut supprimer 12 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Les problèmes des travaux à Bruxelles viennent de l’absence de coordination entre les communes, la Région et le fédéral. des places de parking, on vous barre la route partout. Comme alternative, les Belges plébiscitent de plus en plus des villes comme Lille, Valenciennes ou Maubeuge. Comment redoreriez-vous le blason de la ville à l’étranger ? Si l’aéroport de Zaventem fonctionne bien et qu’il y a beaucoup de liaisons, les touristes viendront beaucoup plus dans la capitale. Prenez l’exemple de Liège. Vous rencontrerez beaucoup de Chinois car il y a des liaisons. Il existe par ailleurs une culture anti-européenne au sein du Parlement bruxellois et même chez certains ministres. C’est pourtant l’Europe qui fait vivre notre capitale ; les Européens ont un pouvoir d’achat considérable. Bruxelles doit également être beaucoup plus propre. Il y a un vrai laisser-aller, particulièrement au centre-ville. Il y a eu également des erreurs politiques, notamment autour du deal, que je résumerais en « Je te donne le terrain de football et tu me laisses faire le piétonnier » (à propos de la polémique autour de la construction du futur stade national et du projet de piétonnier lancé par Yvan Mayeur, ex-bourgmestre bruxellois, ndlr). © Reporters

En parlant du piétonnier, qu’en pensez-vous ? Je ne dis pas que le piétonnier est une erreur. Il aurait toutefois dû être étudié avec des plans. Il n’y a par exemple plus de magasins de luxe le long du boulevard Anspach. Pas mal de gens y circulent, notamment des jeunes qui viennent se défouler. Tant mieux, mais il faut aussi attirer des personnes avec un pouvoir d’achat. Si on veut rendre la façade de la ville attirante, il faudrait installer des commerces de standing. Politiquement parlant, que réformeriez-vous à Bruxelles ? Il manque un préfet régional de police, qui puisse superviser l’aspect sécurité et organisation. Je vais dire une chose qui va déplaire à certains de mes amis bourgmestres : 19 communes, ce n’est pas tenable. Je ne verserais pas de larme s’il n’y avait qu’une seule Région. Serait-il possible d’entamer une profonde réforme de Bruxelles, voire de supprimer les communes ? C’est compliqué évidemment. 6 à 7 % de néerlandophones résident à Bruxelles. C’est beaucoup moins qu’il y a vingt ans mais ils bénéficient d’une protection. C’est une bonne chose ; les francophones bénéficient de cette même protection. Pour toutes les matières régionales, il y a huit ministres : cinq ministres et trois secrétaires d’État. Le ministre-président est quant à lui asexué linguistiquement parlant. La décision se prend au consensus et si vous n’avez pas l’accord des néerlandophones, vous ne vous pouvez pas décider. Il suffirait qu’un ministre s’oppose pour que rien ne se fasse. Les Bruxellois doivent en être conscients. Quelques personnalités politiques parlent de supprimer la Fédération Wallonie-Bruxelles. Vous êtes à la base de sa création et vous la défendez ardemment. Quels sont ses vrais atouts ? Globalement, on peut se dire que les Bruxellois, isolés en Flandre, ont eu la chance d’avoir bénéficié du soutien de la Wallonie. Deuxièmement, Namur est une jolie ville mais ne rivalisera jamais avec Bruxelles. La Fédération Wallonie-Bruxelles investit également beaucoup sur Bruxelles. Je pense toutefois que les Régions vont absorber les compétences de la Fédération, ce que je regrette. N’oublions pas qu’il y a 15 % de chômage dans la capitale. Cela devra se payer, et Bruxelles est amenée à recevoir moins d’argent dans les années à venir. Dans un autre domaine, il y a eu une réflexion autour d’une éventuelle fusion entre l’ULB et de l’UCL. En tant qu’ancien recteur de l’ULB, estimez-vous cette fusion pertinente ? Non. J’ai été recteur de l’ULB durant treize ans, doyen de faculté et vice-recteur. Ce qui a toujours fait la force des universités en Belgique, c’est l’émulation et un minimum de concurrence. Prenez l’exemple de la France. Toutes les universités y sont à peu près étatisées et contrôlées politiquement. La plupart des universités françaises sont au-dessous du niveau des écoles. Il n’y a pas de concurrence et la France veut faire la démarche inverse. Comment voyez-vous Bruxelles dans dix ans ? La Belgique existera toujours, tout comme la Région de Bruxelles-Capitale. Difficile de prédire sa santé financière et son taux de chômage. J’espère surtout que Bruxelles rattrapera son retard en matière de formation de la jeunesse. Il faut régler les problèmes de culture et de langue. Les Belges d’origine étrangère ne parlent pas forcément français et néerlandais. Le délit de sale gueule, dans le cadre d’une offre d’emploi, est une réalité. Ces problèmes doivent être réglés pour créer de l’embauche. Quel axe développeriez-vous pour apporter à notre capitale un nouveau dynamisme économique ? Je suis profondément européen et nous avons la chance d’avoir la capitale de l’Union Européenne. Nous devons nous sentir plus européens. Il faut que les politiques arrêtent de développer une stratégie ultra locale. J’ai été ministre de l’urbanisme. À l’époque, pas mal de groupes politiques disaient non à l’extension européenne. La seule ville qui pourrait se substituer à Bruxelles est Anvers, avec Bart De Wever. Je ne dis pas que l’Europe pourrait s’installer à Anvers. Par ailleurs, la capitale sans Zaventem deviendrait un grand village, ne l’oublions pas. À court terme, que changeriez-vous concrètement si vous étiez encore au gouvernement ? Je continuerais à développer le métro, dont j’étais à la base en 1995, époque où le gouvernement n’en voulait pas. J’aurais aimé construire une ligne de métro qui partirait de l’avenue Louise, puis passerait au-dessous de l’avenue Roosevelt et finirait vers Watermael-Boitsfort. Cela dégagerait tout un axe de la ville sans gêner l’environnement et sans casser de maisons. Les bourgeois d’Uccle n’ont pas voulu du métro, ni du périphérique. Je le regrette : Uccle devient une des communes les plus embouteillées et, a fortiori, la plus polluée de la ville. ● BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 13

THINK TANK plus large au bosseur, celui qui s’éclate dans son job et en fait une fierté et un moteur de son existence. Ceuxci sont peu mis en valeur, et très rarement présentés comme des exemples à suivre. Le cadre médiatique actuel n’encourage pas les gens à se dépasser, se lancer dans une carrière ambitieuse, voire même, soyons fous, entreprendre. Attention, je parle bien ici des médias généralistes, car les initiatives et médias spécialisés sont nombreux, du présent magazine Bruxelles Métropole au journal L’Écho en passant par la Start Academy – mais leur audience est ciblée. À la télévision, à la radio, et dans la presse grand public, c’est une autre histoire. OPEN SOURCE Giles Daoust, CEO de Daoust Appel aux médias ! « Au village, sans prétention J'ai mauvaise réputation (…) Tout le monde médit de moi Sauf les muets, ça va de soi Tout le monde me montre du doigt Sauf les manchots, ça va de soi (…) Je ne fais pourtant de tort à personne En suivant mon chemin de petit bonhomme Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux » … chantait Georges Brassens. Dans le paysage médiatique actuel, le bosseur et l’entrepreneur souffrent un peu de ce syndrome : ils ont mauvaise réputation. En effet, les médias généralistes consacrent depuis quelques années déjà un espace important à des notions telles que l’équilibre vie privée / vie professionnelle, la protection des acquis sociaux, les métiers pénibles, le burnout, voire même l’utopie de l’allocation universelle. Lorsque des difficultés ou changements se produisent dans une entreprise, on donne prioritairement la parole à la critique. Ces mêmes médias généralistes donnent trop peu souvent la parole à l’entrepreneur, ou d’une manière 14 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Le bosseur et l’entrepreneur sont donc de plus en plus vus comme des anomalies. Oui, il faut bien travailler pour gagner sa vie, mais attention à ne pas en faire trop, au risque de se faire mal ou pire, de se faire exploiter. Alors il ne faut pas non plus être naïf en croyant que chacun peut exercer un métier passionnant. Mais, étant actif notamment dans le domaine de l’outplacement, je suis témoin de nombreux cas de personnes ayant perdu leur emploi, et dont le quotidien s’effondre littéralement sous leurs pieds. Car ils ont perdu leur « drive », leur socle, la fondation de leur quotidien. Nombre d’entre eux tombent dans une profonde déprime, voire pire, une dépression. L’écrivain de science-fiction Isaac Asimov nous met en garde contre une société qui donnerait la part belle à l’oisiveté (et confierait toute tâche pénible à la machine, au robot, voire à l’intelligence artificielle). Une telle société, où les bosseurs et les entrepreneurs seraient devenus rarissimes, serait vouée à la dépression, à la régression et ultimement à la destruction. Alors j’en appelle aux médias généralistes : il faut valoriser le travail et l’effort ! Mettre en évidence les bosseurs, les entrepreneurs. Donner aux jeunes – et aux enfants ! – l’envie de se dépasser ! Les fédérations professionnelles ont elles aussi un rôle majeur à jouer. Elles répondront qu’elles le font déjà et c’est exact : les initiatives sont nombreuses. Mais celles-ci visent trop souvent leurs seuls membres et les entrepreneurs en général. Les fédérations professionnelles devraient parler plus au grand public, en utilisant les médias généralistes. Par la communication, mais aussi par la publicité. Pour réussir, elles devront y consacrer des moyens financiers importants, aussi importants que ceux consacrés par certains organismes publics, partis politiques et syndicats dans leur communication, souvent extrêmement percutante. À bon entendeur ! PS : Si vous n’avez pas aimé ce texte, donnez-moi au moins un bon point pour avoir cité Georges Brassens et Isaac Asimov dans un seul et même article !

THINK TANK POUR OU CONTRE L’élargissement du Ring de Bruxelles ? Le gouvernement flamand entend réaménager le grand Ring de Bruxelles l’année prochaine. Ses plans prévoient une séparation des trafics local et de transit. Bref, un élargissement du Ring. Le développement économique bruxellois a-t-il besoin d’un tel chantier ? Et quel en sera l’impact sur l’environnement et la santé publique ? Peter Van Dyck Jean-Paul Van Avermaet, managing director de G4S et président du Voka Metropolitan La modernisation du Ring de Bruxelles est une nécessité. L’infrastructure date des années 70 avec, depuis lors, quelques aménagements. Comparez les statistiques de trafic d’il y a 40 ans avec celles d’aujourd’hui : vous comprendrez que des changements s’imposent. Prenons le réaménagement à bras-le-corps en scindant les flux locaux et de passage. Ces travaux sont essentiels pour la sécurité, surtout sur les tronçons de l’E40 vers la côte et vers Liège. Sur ce tracé, il y a de nombreuses entrées/ sorties d’autoroute ; de quoi susciter de nombreux mouvements dangereux. Les entrées et sorties ralentissent les flux, augmentent les accidents – et donc les encombrements. La saturation du Ring encourage le trafic parasite via les communes avoisinantes : Jette, Wemmel, Vilvorde, Zaventem, Woluwe et Evere. Pensons aux alternatives. Convaincre 10 % des automobilistes de ne plus utiliser leur voiture améliore immédiatement la fluidité. Les entreprises établies à proximité du Ring demandent que les autorités définissent des solutions. Puisque les travaux au Ring provoqueront énormément de nuisances, ces alternatives devraient être au point avant le début des chantiers. Une enquête menée auprès du personnel de G4S indique qu’un quart des collaborateurs envisagent les transports en commun, les vélos électriques ou le carpooling. Les choses bougent : trois nouvelles lignes de tram sont à l’étude et des voies cyclistes rapides vont être aménagées. À long terme, il faudra à la fois mettre en œuvre ces alternatives et élargir le Ring pour résoudre la congestion du trafic dans et autour de Bruxelles. Pensons aux conséquences de projets tels que Néo ou un nouveau stade de football – des projets difficilement refusables d’un point de vue économique. Ne rien changer, c’est opter pour le blocage. La logistique est un employeur majeur en région bruxelloise (en témoignent Brucargo et le nouveau centre de tri postal Bruxelles X). Ils ne peuvent pas fonctionner sans trafic fluide sur le Ring. Son élargissement est donc indispensable pour prévenir un ralentissement économique. Marina Dehing, conseillère communale ProGanshoren Une étude commandée par le gouvernement bruxellois en 2013 conclut qu’un élargissement du Ring provoquerait l’arrivée de 54.000 voitures supplémentaires sur le territoire bruxellois. Il faut s’attendre à une augmentation du trafic, notamment dans la perspective de grands projets commerciaux tels que Néo et Docks Bruxsel. L’étranglement de l’accès à l’E40 via l’avenue Charles Quint subsistera, puisque ce tronçon ne sera pas élargi. Nous demandons depuis longtemps la prolongation du tunnel Léopold II sous l’avenue Charles Quint, qui retrouverait sa beauté d’antan. Nous craignons donc que le nombre de véhicules sur le Ring ne fera qu’augmenter, alors que la solution réside dans l’adoption de moyens de transport alternatifs. Les plans du gouvernement flamand prévoient des lignes de tram et davantage d’infrastructures cyclistes, mais ils accordent trop peu d’attention au changement de mentalité nécessaire à un mobility shift. Il y a d’autres façons de combattre les embouteillages. Récemment encore, un expert affirmait qu’une limitation de vitesse à 90 km/h nous éviterait beaucoup d’encombrements, tout en réduisant la production de particules fines. Voilà qui mérite au moins d’être examiné. L’ennui, c’est que nous ne disposons pas d’informations objectives sur l’impact que peut avoir le trafic automobile sur notre environnement. C’est pourquoi nous demandons des appareillages de mesure. Je sais que certaines écoles, dont le Collège du Sacré-Cœur de Ganshoren, s’inquiètent de la pollution de l’air. Des communes telles que Jette, Zellik et Ganshoren aimeraient que l’on combine économie et écologie. Nous souhaitons une meilleure concertation entre les régions et davantage d’implication des communes. Nous avons aujourd’hui l’impression que tout se décide sans nous. Nous ne savons rien des nuisances que provoquerait un tel chantier. Les travaux à l’avenue de l’Exposition ont déjà généré d’importants flux de trafic parasite et des pertes de chiffre d’affaires pour les commerçants. Les chantiers ont engendré de gros désordres et la communication laissait à désirer. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 15 © Reporters

THINK TANK Davantage de respect pour les entrepreneurs ! De temps à autre, rarement, parfois ou beaucoup, l’administration est amenée à contrôler l’activité d’une entreprise. Elle doit le faire selon certaines règles légales, mais aussi dans le respect. Parfois, ce respect est totalement inexistant et les contrôles effectués ne se font plus dans une logique de bonne gestion, mais d’intimidation ou de rétorsion envers une société qui a osé s’opposer aux agissements unilatéraux et fautifs de l’ONSS – et qui a obtenu gain de cause. C’est que cette administration offre à ceux qui la dirigent quantité d’opportunités d’imposer brimades, intimidations, tracasseries en invoquant le bien commun : l’argent doit rentrer dans les caisses, bon sang ! Verse tout de suite le pognon, sinon tu vas le regretter ! Une forme d’intimidation bien huilée. Le pire, c’est que cet argent est bien rentré dans les caisses : l’ONSS l’impute de manière erronée et « facture » son erreur vers la société accusée d’un retard qui n’existe pas. Un exemple ? Un paiement ONSS effectué le 4 juillet 2012, enregistré par cette dernière en date du 14 janvier 2014 et imputée sur le premier trimestre 2013. Cela passe par des fiches rectifiées au Tipp-ex. Ce serait mieux que nos entreprises puissent se concentrer sur le développement de leurs affaires, l’engagement et la formation de leur personnel, au lieu de subir l’incompétence, l’amateurisme et l’arbitraire de certaines personnes à la direction d’administrations publiques. Parce qu’il y a moyen d’imposer des tracasseries, comme la tenue de trois contrôles fiscaux successifs avec, à chaque fois, des questions identiques sur des années identiques, avec le même travail qui doit être fourni trois fois. Autre exemple d’amateurisme de l’administration ? Le SPF Emploi qui envoie un courrier le 29 avril pour annoncer une inspection le 22 avril, finalement fixée au 12 mai. Le jour en question, l’inspecteur ne prévient personne et ne se présente pas. Au sein de la société, c’est une personne mobilisée pour rien. En définitive, l’inspection aura lieu le 16 juin. Ce n’est pas avec de telles pratiques que notre pays va gagner la bataille de l’emploi et de la bonne gouvernance… B. Russel Vous aussi, vous voulez témoigner d’une situation aberrante ou d’une décision injuste dans votre parcours d’entrepreneur ? Contactez-nous via er@beci.be ou appelez la rédaction au 02 643 78 44. Simplifi ez-vous l’entreprise ! Vous vous installez sur Bruxelles ? N’oubliez pas de vous inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises pour obtenir votre n° d’entreprise. Les services SmartStart de Partena Professional sont disponibles chez Beci au 500, Avenue Louise – 1050 Bruxelles, gea.beci@partena.be – 02 643 78 09 ou via www.partena-professional.be/smartstartonline 16 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Trop is te veel

THINK TANK MEMORANDUM BECI 21 mesures pour une mobilité du 21e L e gouvernement Vervoort II sera-t-il jugé sur sa capacité ou ses difficultés à répondre aux défis de la mobilité bruxelloise ? Vaste question. Il serait sans doute injuste et réducteur de répondre par l’affirmative, mais ce thème pèse largement dans la balance et dans la perception du citoyen. Pour Beci, la mobilité est non seulement un thème politique majeur, mais aussi un thème économique et sociétal de la première importance. Comment rédige-t-on un mémorandum sur la mobilité ? En écoutant les entreprises, les acteurs de la mobilité, les usagers, les secteurs ; en s’inspirant des meilleurs exemples et pratiques dans d’autres grandes villes en Europe et dans le monde. En tâchant de rester réalistes et en visant la mise en place de solutions. En intégrant une nouvelle vision de la mobilité : celle de la mobilité comme un service. En intégrant les solutions offertes par les nouvelles technologies. En surmontant des obstacles qui relèvent de la gouvernance de nos institutions. Qu’observe-t-on ? Là où d’autres capitales réussissent à mettre des solutions en œuvre, les réponses dans et autour de Bruxelles semblent se faire attendre. Voilà notre message principal : des solutions existent ; il faut le courage et la volonté de les appliquer. Des solutions du 21e siècle, pour une mobilité du 21e siècle Le mémorandum Beci sur la mobilité vient de paraître. Un document accessible en un clic. À diffuser et à commenter largement en cette période pré-électorale. En résumé ? Pas de solution miracle, mais un ensemble de 21 mesures concrètes, pragmatiques, multimodales, innovantes, volontaristes et réalistes.Vincent Delannoy Le gouvernement Vervoort II sera-t-il jugé sur le dossier de la mobilité bruxelloise ? vice, sans oublier l’importance de la mobilité internationale pour l’attractivité de Bruxelles. Elles concernent à la fois des mesures préconisées de longue date et des mesures identifiées plus récemment. siècle. Une mobilité sans tabou qui vise à trouver des solutions et à non à désigner des coupables. Pour rappel, le coût d’une heure perdue dans les embouteillages se chiffre à 8,25 euros pour le trafic de passagers et entre 50 et 80 euros pour le transport de marchandises. À l’échelle de notre pays, on s’attend à ce que le coût sociétal de la mobilité atteigne les 6 milliards d’euros par an à l’horizon 2020. Ce montant englobe les coûts des conséquences de la congestion du trafic : pertes de temps, nuisances sonores, accidents de la route et pollution atmosphérique. Fiscalité, infrastructures, partage de la voie publique… Que propose le mémorandum ? Pour Beci, il n’y a pas de solution unique aux problèmes de mobilité ni de solution miracle, mais bien un faisceau de mesures qui, combinées et mises en œuvre de manière cohérente et volontariste, offrent une véritable solution. Ces 21 mesures ont trait à la fiscalité, aux infrastructures, au partage de la voie publique, à la mobilité conçue comme un serBECI - Bruxelles métropole - mai 2018 17 Et si la mobilité bruxelloise était, avant tout, affaire de gouvernance ? On en revient alors à notre interrogation de départ : le gouvernement Vervoort II sera-t-il jugé sur sa capacité ou ses difficultés à répondre aux défis de la mobilité bruxelloise ? Réponse en mai 2019. ● Vincent Delannoy, Centre de Connaissance Beci – vd@beci.be Plus d’info : Mémorandum Beci sur la mobilité, disponible en un clic : https://go.beci.be/mobility 6 © Gracq/Thomas Mercier 8,25 EUROS/H pour les passagers et 50 À 80 EUROS/H pour les marchandises : c’est LE COÛT DE L’IMMOBILITÉ, qui atteindra 6 MILLIARDS D’EUROS par an pour l’ensemble de la BELGIQUE D’ICI 2020.

THINK TANK MOBILITÉ Une foule d’idées pour la mobilité bruxelloise Mo, le pop-up dédié à la mobilité urbaine, a été inauguré fin mars chez Beci. Un espace temporaire où cohabitent divers partenaires, qui cogitent ensemble à des solutions pour la mobilité bruxelloise. Présentation de quelques idées mobiles à exploiter Guy Van den Noortgate Stigo, la micro-mobilité avec un scooter électrique : « Stigo est le compromis de micro-mobilité idéal entre des distances trop courtes pour les moyens de transport classiques (voiture, bus, métro) et trop longues pour un déplacement à pied », explique Alexandre commun, en faisant office de carte Mobib Basic, ainsi que les vélos urbains Villo ! Parmi les autres services d’Interparking, pointons la mise à disposition d’emplacements dédiés aux vélos et/ou motos, une app afin de trouver le parking le plus proche (810 parkings en Europe), des accords avec des opérateurs de car-sharing, le car-wash ou encore des bornes de recharge électrique. Keolis, le transport en commun « Office on Wheels » : En dehors de la Stib, d’autres transports collectifs, comme le ramassage scolaire ou les navettes d’entreprises offrent une alternative à la voiture. Un autocar Dworkin, General Manager de MS Europe. « Stigo est un scooter électrique pliable, léger (14 kg), d’une autonomie qui varie entre 20 et 40 km selon le modèle, qui prend peu de place et s’intègre dans des offres multimodales. » Commuty, une app de gestion de parking : « Nous souhaitons aider les entreprises bruxelloises à gérer leur flux de voitures. Avec notre app de gestion de parking, l'entreprise maîtrise et optimise la gestion des accès à son parking, et offre aux conducteurs des alternatives à la voiture (covoiturage, vélo, véhicules en partage, télétravail etc.). Le conducteur peut choisir super facilement le transport le plus adapté à ses besoins journaliers, et l’entreprise optimise/réduit l’utilisation et les coûts de son parking. Un win-win-win travailleur-entreprise-Bruxelles », selon Anne-Claire Vanfleteren, Managing Partner. Interparking propose des services complémentaires : Avec son produit exclusif qu’est la Pcard+, Interparking offre des avantages tels que réductions ou tarifs soirée, mais également la possibilité d’utiliser les transports en 18 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 peut remplacer jusqu’à 50 voitures sur la route. « Keolis propose des ‘Offices on Wheels’ (bureau-bus) pour grouper les travailleurs dans leur trajet tout en leur permettant de commencer leur journée de travail dès leur montée dans l’autocar qui les mènera à l’entreprise », détaille Simone Popon, responsable marketing et communication. « Ils sont aménagés avec un équipement spécifique : prises pour ordinateurs et téléphones, imprimante, wifi, distributeur de café, etc. » Bestarter, un soutien aux nouveaux business : Parmi les entrepreneurs qui suivent le programme intensif de 6 semaines, basé sur la méthodologie active lean, ils sont de plus en plus nombreux à porter des idées qui traitent de la mobilité. On peut mentionner certains aspects plus précis tels que le parking à Bruxelles, la mobilité autour Mo, le pop-up de la mobilité urbaine, a été inauguré au 500 avenue Louise.

THINK TANK des écoles, les livraisons écologiques ou encore l’optimisation des trajets. Bestarter apporte un accompagnement à toute startup qui souhaite innover dans le domaine de la mobilité. Via Mobilé, pour accroître la mobilité des entreprises : Bureau de mobilité indépendant, Via Mobilé offre aux entreprises différents produits et services pour les aider à augmenter la mobilité de leurs employés. Enquêtes de mobilité approfondies, établissement de plans de mobilité durable, coaching, sensibilisation et training des collaborateurs, assistance temporaire de managers de mobilité seniors ; passage d’une gestion de flotte à une gestion de mobilité, soutien aux projets innovants. CarAsap, la voiture avec chauffeur privé : CarAsap est une plateforme et une application qui permet de réserver une voiture avec chauffeur pour se rendre d’un point A vers un point B et qui s’adresse au marché corporate. Comme l’explique son fondateur et CEO, Jonathan Guzy, « Nous nous positionnons comme une alqui répondent aux facteurs ralentissant l’adoption du vélo comme le relief, le vol, la pluie ou les longues distances. « Notre vélo élimine toutes ces contraintes », explique Philippe Lefrancq, cofondateur d’Ahooga. « Il est adapté à l’infrastructure urbaine et péri-urbaine en place et est personnalisable aux couleurs et logo de l’entreprise, renforçant ainsi son image. » Connect2Move, le calculateur d’itinéraire multimodal : Connect2Move développe des solutions informatiques de mobilité intelligente pour les entreprises. « La solution que nous proposons est un calculateur d'itinéraire multimodal vous indiquant, en temps réel, selon vos besoins (rapide, écologique, économique) et vos contraintes (je n'ai pas de voiture, j'ai un vélo pliable, je ne veux pas conduire...), la meilleure combinaison de transport pour vous déplacer », résume Mathieu Jaspard, CEO de Connect2Move. CityMove, une approche centrée sur l’utilisateur : La startup CityMove développe une approche intermodale complète centrée sur l’utilisateur. Elle a pour objectif de ternative partielle aux taxis classiques et à la voiture de société. Grâce à notre technologie de pointe (mobile, web, call), nous offrons un service personnalisé. Par exemple, nous fournissons un reporting détaillé de l’utilisation de notre service et sur cette base, nous proposons des solutions spécifiques et adaptées à l’entreprise. » Renault favorise la mobilité durable : Renault Belgique/ Luxembourg (marques Renault, Dacia et Alpine) s’appuie sur un réseau de 225 points de vente et services. En tant que pionnier de la mobilité électrique en Europe, le constructeur entend devenir un acteur des écosystèmes électrique et énergétique intelligents. Dans ce cadre, le groupe Renault s’associe à des partenaires du secteur de l’énergie et de la mobilité durable afin de sensibiliser les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics aux enjeux mais surtout aux solutions de la mobilité durable. Ahooga, un vélo pliant, électrique et hyperléger : Ahooga s’est spécialisée dans une offre de solutions intermodales proposant des vélos pliants, électriques et hyperlégers relier les points de transports publics et privés en adaptant ses propositions aux besoins spécifiques du voyageur afin qu’il puisse prendre les décisions intelligentes et pertinentes en termes de mobilité urbaine. En d’autres termes, CityMove a pour ambition de lui offrir des propositions et un trajet hyper-personnalisé en temps réel. Europcar/Scooty/Ubeeqo, mobilité partagée : Spécialiste depuis plus de 60 ans dans la location de voitures et de véhicules utilitaires, Europcar s’est associée avec Scooty et Ubeeqo afin de diversifier les solutions de mobilité urbaine au bénéfice des utilisateurs. La startup Scooty propose système de scooters électriques partagés et en libre-service qui fonctionne avec une app qu’il faut télécharger. Ubeeqo propose, pour sa part, un système d’autopartage à Bruxelles ainsi que dans d’autres métropoles européennes. Ctec gère les flottes de vélos : Ctec propose aux entreprises des vélos (souvent électriques) en location long terme sous BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 19

THINK TANK forme de renting/leasing. « Nous proposons à nos clients des solutions pour leurs déplacements domicile-travail, mais pas seulement », explique Michel Lagasse, Associate et Managing director. « Nous nous occupons de tout : de la maintenance aux réparations en passant par les assurances, les accessoires, les infrastructures, les applications diverses, etc. Nous aidons les entreprises, à partir d’une dizaine d’utilisateurs, à mettre en place une ‘bike policy’ qui corresponde à ce qu’ils souhaitent en termes de mobilité douce. » Joyn Joyn, l’assistant personnel de mobilité : Joyn Joyn aide à choisir en temps réel la meilleure solution de BePark partage les places de parking : BePark s’adresse aux gestionnaires de mobilité afin de leur permettre de mieux partager leurs espaces de parking ; le parking étant le point d’entrée de la mobilité des employés dans le bâtiment, quel que soit le moyen de transport personnel utilisé. Il doit donc répondre aux nouveaux besoins tels que le covoiturage, le time-sharing de places, les vélos en libre-service, les scooters, etc. BePark propose des solutions aux employés pour qu’ils planifient leur mobilité en fonction de leur droit d’usage du parking. Artepub/Bikeep, le parking à vélo sécurisé : Rouler à vélo c’est bien, pouvoir le garer en toute sécurité c’est mieux. Active dans la promotion culturelle et initiatrice du développement de parkings vélos à Bruxelles, déplacement dans un environnement urbain. Comme l’expliquent ses concepteurs, « Chacune de nos recommandations se veut intelligente, locale et personnalisée. Intelligente en tenant l’utilisateur au courant des meilleures options via les informations fournies par les partenaires et en tenant compte de l’environnement (météo, mobilité, pollution, etc.) ; locale, car chaque ville a sa propre dynamique ; personnalisée afin de répondre au mieux aux attentes de chacun et ainsi lui proposer les recommandations adéquates à ses besoins. » Drive My Kids connecte les parents taximen : Quand les écoles sont fermées, le trafic est plus fluide. C’est à partir de ce constat, et du fait qu’un parent consacre en moyenne 42 minutes à conduire ses enfants à l’école, que DriveMyKids a décidé d’en faire un taximan. « Ce que nous proposons, c’est que les parents s’entraident », déclare Thibaut Piraux, fondateur. « Nous avons développé une plateforme web, et bientôt une application, qui permet aux parents dont enfants sont dans la même école de se partager les trajets. DriveMyKids trouve automatiquement avec qui partager les trajets selon les disponibilités et horaires de chacun. » 20 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 jourd’hui avec Bikeep une solution sécurisée, connectée et fiable pour que le cycliste puisse garer son deux-roues en toute tranquillité. Chaque station est équipée de capteurs, d’une alarme haut-parleur, d’un renvoi de signal de détresse et d’une caméra de surveillance. Micropole/Movin’city, mix transport et tourisme : Entreprise française de services du numérique, Micropole a développé en 2017 Movin’city, une solution qui permet aux acteurs et opérateurs publics et privés, d’une part, d’optimiser de manière rentable l’utilisation de leurs réseaux de transport, et d’autre part, de développer davantage le tourisme urbain. Une dizaine de villes françaises bénéficient déjà de cette solution. L’évolution des infrastructures est inéluctable d’autant que, selon l'ONU, d'ici 2050, la population mondiale atteindra 9,6 milliards d'habitants, regroupés à 70 % dans les agglomérations. ● Info : https://go.beci.be/mo/fr

THINK TANK CARTE BLANCHE Enfin un préaccord sur le budget mobilité ! Mais le temps presse ! Le projet de loi concernant l’instauration d’une allocation de mobilité en remplacement d’une voiture de société (cash for car) a été approuvé majorité contre opposition. La loi ne tardera plus à être publiée au Moniteur belge, avec une application rétroactive au 1er janvier 2018. M ais la bonne nouvelle que nous attendions avec impatience est le préaccord du gouvernement fédéral pour l’alternative au cash for car, à savoir le budget mobilité. Cette alternative, recommandée par le Groupe des Dix, préconise de substituer à la voiture de société un budget mobilité que l’employé utiliserait à sa guise pour se déplacer au moyen de transports durables : l'achat de vélos (électriques), de mono-roue, de scooters électriques, l'utilisation de voitures ou vélos en systèmes de partage, l'abonnement aux transports en commun, le stationnement à proximité de la gare, le covoiturage ou encore l'utilisation de taxis agréés. Il s’agit d’un premier pas concret vers la décongestion des routes belges. Car rappelons-le, le nombre de voitures de société ne cesse d’augmenter selon les derniers chiffres de belge de l’automobile (Febiac), velles voitures de société ont trées en 2017, soit une hausse rapport à 2016. Et ce, dans un embouteillages coûtent à l’État 2 % du PIB, d’après l’OCDE. Nous ne pouvons donc que saluer tiative du gouvernement que nous attendions depuis plus d’un an. En effet, une étude récente du bureau Traject estime que l’adoption d’un budget mobilité, proposant un large éventail de moyens de transport et intégré dans un plan de déplacements d’entreprise, permettrait de réduire de 15 % les déplacements en voiture. L’adoption au sein de notre propre groupe d’un plan de mobilité conforte ces estimations. Nous constatons clairement que de plus en plus d’employés changent progressivement leurs habitudes pour privilégier des moyens et services de transport alternatifs à la voiture : train, tram, bus, voiture partagée, vélo, etc. Veillons à ne pas perdre un an ! Mais attention à ne pas perdre trop de temps ! L’accord final devra expliciter de manière détaillée le fonctionnement du budget mobilité. Ainsi, tous les acteurs impliqués, à savoir les employeurs, les directeurs des ressources humaines, les comptables, les secrétariats sociaux et j’en passe, devront comprendre l’accord et le mettre en place. Le budget mobilité fonctionnant sur base annuelle et de manière difficilement rétroactive, il ne faut en aucun cas perdre un an de plus. Ma recommandation aux politiques est de ne pas rester sur ce préaccord, mais de le finaliser. Pour qu’il soit opérationnel au 1er janvier 2019, il est plus que grand temps ! Une autre recommandation est d’impliquer les quatre opérateurs des transports publics et surtout de veiller à ne pas inclure dans le budget mobilité les seuls abonnements. Les sociétés de transports publics, en collaborant étroitement, peuvent faire bouger les choses. Elles doivent s’associer afin de créer un système moderne et ouvert qui facilite aussi l’utilisation occasionnelle, comme le système d’e-ticketing par exemple. En effet, pour que des changements de mentalité aut surtout pousser à l’esailleur la possibilité de faire mobilité alternative et lui éventail complet de posdès lors incité à tester les solutions et à adopter celles qui ses besoins. Plutôt que de d’un abonnement, que le trapeut-être pas, favorisons plula carte… qui débouchera ’achat d’un abonnement. ord sur le budget mobilité, pose un geste fort sur le onnemental. C’est un premier bonne direction, surtout pour objectifs de l’Accord de Paons à ne pas perdre un an ! Etienne Rigo CEO d’OCTA+ et de Modalizy Un avis à partager ? Une oposition pour Bruxelles et ses eprises ? ez à la rédaction : er@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 21

THINK TANK L’immobilier sort de l’immobilisme URBANISME & IMMOBILIER Depuis quelques années, l’immobilier prend un virage déterminant vers les nouvelles technologies. L’objectif : améliorer les services et les produits immobiliers et répondre aux nouveaux besoins des usagers. La course à l’innovation est déjà bien lancée. La preuve par trois. L ongtemps, le secteur de l’immobilier a été considéré comme un dinosaure, passif et immobile. Pourtant, depuis quelques années, on observe une prise de conscience de la nécessité d’aller de l’avant, que ce soit via des projets mixtes, des espaces communs, des nouvelles technologies…. Pour répondre aux nouvelles attentes du public, de nombreuses petites sociétés ont profité de la digitalisation pour lancer leur start-up et profitent pleinement de ces nouveaux outils. Nous avons été à la rencontre de trois d’entre elles. La colocation 2.0 Créée en 2016, Cohabs est un réseau de maisons partagées qui offre des solutions de logements entièrement meublés, flexibles, pour les jeunes actifs à Bruxelles. « La colocation, ce n’est pas neuf », commente Youri Dauber, fondateur et CEO de Cohabs. « Mais beaucoup de colocations sont exploitées de façon opportuniste. Avec mes associés, nous voulions mettre en place un projet qui soit vraiment communautaire et adapté aux besoins de la génération Y. » Les jeunes entrepreneurs ont donc repensé le concept de la colocation et son modèle économique, en misant sur les nouvelles technologies pour se différencier de leurs concurrents et attirer une cible bien précise. « Notre approche est presque entièrement basée sur les nouvelles technologies », explique Youri. « En pratique, tout se fait via notre site et notre application. » Le candidat locataire pose sa candidature et demande un rendez-vous. Il reçoit une réponse par mail et, si sa candidature est acceptée, le bail est envoyé et signé en ligne… Bref, tout est automatisé. « Le choix des nouveaux colocataires, par contre, est laissé aux membres de la colocation. Ce sont eux qui vivent ensemble, c’est donc à eux de voir si le candidat convient à l’état d’esprit de la maison ou pas », précise Youri. Une fois qu’on est membre de la colocation, l’app’ permet plein de choses : ouvrir la porte de la maison, régler le thermostat, commander des services comme du nettoyage ou du repassage, signaler un incident, un déménagement, créer un évènement, etc. « Avec Cohabs, nous souhaitons professionnaliser la colocation, la rendre plus crédible et plus sûre. » Pour Youri, plus le processus de colocation est structuré et bien pensé, plus les gens seront enclins à opter pour ce type de La technologie, bien implémentée, prend beaucoup de sens dans la nouvelle façon de vivre des gens. Youri Dauber (Cohabs) 22 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Gaëlle Hoogsteyn Le Building Information Modeling (BIM) permet de simuler un « chantier numérique », à l’usage de tous les corps de métiers du bâtiment. logement. « Nous recevons pas mal de demandes d’entreprises pour des locations à long terme, mais ce n’est pas vraiment notre créneau. Ce que nous souhaitons, c’est lier des gens à priori isolés qui ont envie de créer des liens. » Youri est convaincu que les nouvelles technologies sont l’avenir de l’immobilier. « La technologie, bien implémentée, prend beaucoup de sens dans la nouvelle façon de vivre des gens. Dans notre cas, ce qui est un peu paradoxal, c’est que c’est justement cette technologie (a priori plutôt impersonnelle) qui permet de créer l’esprit communautaire recherché. Avec notre offre de co-living, on essaye de rencontrer les valeurs de la nouvelle génération. » Travailler, vivre et sortir en ville Smartflats, c'est une start-up made in Brussels qui propose des résidences de tourisme en s'appuyant sur les nouvelles technologies pour offrir un maximum de services à ses clients. Le concept : accueillir des hôtes de passage dans des logements où ils peuvent se sentir comme chez eux. « Les habitudes de consommation changent au niveau mondial, y compris dans le secteur de l’immobilier », commente Alexandre Szmaj, cofondaD.R. D.R.

THINK TANK teur et administrateur-délégué de Smartflats. L’idée de base est donc de proposer de vrais logesible de développer ce type de projets mixtes et de redonner un second souffle à ces quartiers. » Deuxième ville la plus cosmopolite du monde, Bruxelles est un lieu où la demande pour ce type de service est giganLes nouvelles technologies sont nécessaires pour sortir l’immobilier de son inertie. Alexandre Szmaj (Smartflats) ments dans des centres urbains pour de courtes ou de longues durées, avec de la flexibilité dans la vérification des disponibilités, dans la réservation, l’accès au bien, la commande de services supplémentaires, etc. « Nous proposons un processus beaucoup plus court et rapide que celui de la location classique, sans état des lieux, sans rendez-vous, sans bail à enregistrer, etc. Nos différents services sont disponibles 24 h/24 et notre application nous permet de chatter avec nos clients partout et tout le temps. La conciergerie est dématérialisée : plus besoin d’attendre sous la pluie que quelqu’un vienne vous remettre la clé de votre appartement. La technologie nous permet d’offrir à nos résidents les services qu’ils attendent », développe-t-il. Indépendamment des appartements, Smartflats propose aussi des espaces de co-working tout près de ses logements. « Dans les hypercentres urbains, il y a une demande mondiale de pouvoir à la fois travailler, se loger et se divertir au même endroit, que ce soit pour de courtes ou de longues durées », assure Alexandre. Lancée en 2012, la société n’a pas cessé de se développer et dispose aujourd’hui d’implantations dans les principales villes de Belgique. Le jeune entrepreneur est convaincu que l’immobilier, comme les autres secteurs, ne peut pas passer à côté de la numérisation. « Les nouvelles technologies sont nécessaires pour répondre aux nouveaux besoins des consommateurs et sortir l’immobilier de son inertie », se réjouit-il. « On sent qu’une nouvelle dynamique est en train de se créer. La rue Neuve, le Meir à Anvers sont de très chouettes localisations où il est tout à fait postesque. « Ce serait donc dommage de rater le coche ! » Concevoir, construire et maintenir en 3D Spécialisée dans les solutions informatiques pour l'architecture, l'ingénierie et la construction, Tase Solutions propose des solutions de modélisation des données du bâtiment (BIM). Issue du monde de l’aéronautique et de l’automobile, la méthode BIM consiste à créer un prototype digital de ce que l’on veut construire en 3D et à simuler tout ce qui est possible et imaginable. « Ainsi, dans le secteur de l’immobilier, on va simuler en 3D la construction, créer un chantier numérique sur lequel tous les corps de métier vont pouvoir intervenir et construire virtuelser des marges ou des suppléments importants au client. Concrètement, Tase Solutions aide le secteur de la construction à travailler selon la méthode BIM. « On conseille les entreprises du secteur. On les informe, on les forme et on les accompagne. Nous déléguons aussi du personnel pour renforcer des équipes de projet. » Pour que les utilisateurs potentiels se rendent compte des avantages de cette méthode, Tase a créé à Bruxelles un centre d’expérience BIM. « Au Bimex, on pourra tester la réalité virtuelle et augmentée, créer et optimiser un protocole BIM, simuler l’interaction entre le chantier et le bureau d’étude... », développe M. Petit. Autre projet en cours : créer un espace de travail pour des professionnels qui veulent utiliser et approfondir le BIM mais ne disposent pas de la technologie et des logiciels nécessaires. « Notre objectif sera de mettre à leur disposition des stations de travail, des technologies et des spécialistes pour qu’ils puissent produire leurs dossiers, collaborer, présenter leur projet. » Depuis dix ans, l’équipe de Tase Solutions sensibilise le secteur de la construction à l’utilisation des À long terme, les acteurs du secteur de la construction qui ne travaillent pas avec la méthode BIM seront exclus de toute une série de projets. Emmanuel Petit (Tase Solutions) lement », explique Emmanuel Petit, Managing Director. Les avantages de cette méthode de travail sont nombreux. « Cela permet, notamment, d’améliorer la compréhension du projet et le processus de prise de décision, de partager et utiliser les mêmes données, de façon homogène, dans l'ensemble du cycle de vie du projet et de réagir rapidement en cas de besoin », précise Emmanuel Petit. Utiliser le BIM permet aussi de remettre au client des devis extrêmement précis et ne plus imponouvelles technologies. « Les enjeux sont majeurs. Dans une réglementation récente, la Commission européenne autorise les pays membres à rendre l’utilisation du BIM obligatoire. Concrètement, à long terme, les acteurs du secteur de la construction qui ne travaillent pas avec la méthode BIM seront exclus de toute une série de projets », assure-t-il. Selon lui, la méthode BIM est la clé de la numérisation du secteur de la construction et devra de plus en plus faire partie de la vision de l’entreprise. ● BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 23 D.R. D.R.

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Entreprises et douanes : il faut qu’on se parle Les exportateurs belges sont-ils prêts pour le Brexit ? Sont-ils bien informés du Ceta ? Disposent-ils d’informations claires et complètes sur les procédures douanières ? Ces questions, et d’autres, étaient au cœur d’une enquête menée par Beci en prélude au Forum Douanes régional. Conclusion : les entreprises sont demandeuses d’une meilleure communication de la part des services douaniers. Emmanuel Robert L e 27 mars dernier se tenait la 2e édition du Forum Douanes bruxellois, organisé conjointement par Beci et les services douaniers. Une rencontre entre les entreprises bruxelloises et les services des douanes, avec pour objectif d’instaurer le dialogue et de cerner d’éventuels problèmes, tandis que le nouveau CDU (le Code des Douanes de l’Union européenne) entre progressivement en vigueur : il sortira pleinement ses effets d’ici la fin 2020. Pour préparer cette rencontre, Beci a consulté des entreprises bruxelloises actives à l’international. Un échantillon limité mais représentatif, composé de quelques grandes entreprises et de PME exportatrices, interrogées sur leur perception des procédures douanières et sur quelques questions d’actualité internationale, dont le Brexit et le Ceta. Sur ces deux sujets, un constat étonnant : les entreprises s’estiment généralement formées du Brexit, dont les t encore en négociation, que du traité de libre-échange Europe-Canada, lequel est déjà en vigueur « Le paradoxe n’est qu’apparent estime Jean-Philippe Mergen, directeur Enterprise Europe Network chez Beci. « C’est probablement le reflet des in térêts des entreprises bruxel loises, beaucoup plus concernées par le commerce avec la Grande-Bretagne qu’avec le Canada. Belgique est d’ailleurs particulièr exposée aux risques du Brexit ; les études indiquent que nous serons le 2e pays européen le plus impacté, après l’Irlande. Pour certaines grandes sociétés belges, cet impact s’évalue en dizaines de millions d’euros. Il est logique que nos entreprises y soient attentives. » Dans ce contexte, Jean-Philippe Mergen s’inquiète des réponses reçues à une autre question : seule une entreprise sur trois affirme avoir pris les mesures nécessaires pour préparer le Brexit. « La sortie de la Grande-Bretagne du marché unique, c’est dans un an ! Il est temps pour les entreprises d’analyser en profondeur leur chaîne de valeur et leurs processus de production pour situer les risques et les prévenir. Si vous exportez des biscuits vers le Royaume-Uni, vous êtes 24 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 forcément concerné. Mais vous l’êtes aussi si vous importez du beurre anglais pour fabriquer vos biscuits : il pourrait vous coûter plus cher l’an prochain. Et vous l’êtes encore si vous faites appel à un laboratoire de Manchester ou de Birmingham pour tester vos produits et vous faire certifier. Comment évolueront les prix des prestations de ce laboratoire ? Les normes britanniques seront-elles demain différentes des normes européennes ? Ce labo sera-t-il encore agréé pour le marché UE ? Il vous faudra peut-être prévoir des alternatives. L’analyse de la chaîne est très importante. » Un centre d’appel douanier ? Bonne idée ! Autre enseignement de l’enquête : on pourrait croire les entreprises bruxelloises sensibles aux avantages du transport multimodal, dans une ville à la fois connectée à la route, au rail, à la voie d’eau et aux voies aéelles ne semblent guère y déplus-value. « C’est un constat mais il est là. Peut-être estce lié à l’impact des transbordements ? Ou à l’inefficacité elative de certains modes de transport à l’international ? » Enfin, l’enquête met en évidence la demande des eprises, en attente d’une eure communication et d’un eur service client de la part des douanes. Ainsi, elles sont très maement favorables à la création d’appel par l’Administration Générale des Douanes et Accises (AGDA). De même, la moitié de nos interlocuteurs souhaitent des éclaircissements sur l’auto-certification en matière d’origine préférentielle (le système Rex, sur lequel nous reviendrons dans un prochain article). « Des efforts importants ont déjà été faits », reconnaît Jean-Philippe Mergen. « Il existe par exemple un point de contact avec les clients au sein des services douaniers. Mais il reste un potentiel d’amélioration. » ● Info : Jean-Philippe Mergen –Tél. 02 210 01 77, jpm@beci.be Contact douanes régional : da.klama.gc.bruxelles@minfin.fed.be

IMPORTATION-EXPORTATION Protégez-vous avec les Incoterms ! À l’ère de la mondialisation, on pourrait penser qu’exporter est très simple. Force est pourtant de le constater : conclure des contrats internationaux n’est pas une formalité et les différends, notamment lors de la livraison, sont nombreux. Pour les éviter, une solution : les règles Incoterms. Gaëlle Hoogsteyn D epuis la nuit des temps, on a fait venir, par bateau, puis par train et par avion, des denrées exotiques des quatre coins du monde. Avec la mondialisation, de plus en plus de produits sont fabriqués ailleurs pour être importés ou transiter par chez nous. La Belgique est, elle aussi, exportatrice de biens et de services. Mais si le commerce international est un fer de lance de l’économie, il n’est pas toujours simple pour autant. Les manières de travailler varient d’un pays à l’autre tandis que les langues, les douanes, les différents systèmes judiciaires et les barrières non-tarifaires peuvent compliquer les échanges. Dans ce cadre, les Incoterms constituent souvent une bonne solution et offrent un avantage indéniable : la prévisibilité. Les règles Incoterms définissent les obligations réciproques du vendeur et de l'acheteur dans le cadre d'un contrat d'achat/vente international. Reconnues partout dans le monde, elles constituent un langage commun pour les entreprises qui travaillent à l’international. À l’origine, ces règles ont été créées par la Chambre de Commerce Internationale à Paris, en 1936 ; leur dernière version, Incoterms 2010, est en vigueur depuis le 1er janvier 2011. Il existe actuellement 11 Incoterms répartis en 4 familles (E, F, C et D) qui engendrent, pour le vendeur, un ordre croissant d’obligations en termes de coûts et de risques. Le choix de la règle Incoterms devra tenir compte de la nature des marchandises, mais aussi d’un ensemble d’autres paramètres. Une transaction qui porte sur l’acier n’est pas la même que celle qui porte sur la livraison de chocolat ou autre denrée périssable. Des responsabilités partagées et limitées Les règles Incoterms définissent les obligations relatives à la livraison des marchandises et le partage des responsabilités entre vendeur et acheteur. Plus particulièrement, elles précisent le lieu et le moment où le vendeur exécute son obligation de livraison ; le transfert de risque (le moment où le risque de perte ou de dommage est transféré du vendeur à l'acheteur) ; la répartition des frais relatifs à la marchandise (transport, vérification, emballage, assurances…) ; enfin, les responsabilités relatives à certains documents administratifs (formalités douanières). Les Incoterms visent également à diminuer les risques liés au commerce international, tels que les malentendus liés à la culture, au comportement ou à la langue, mais aussi les risques politiques, les risques de pertes ou de dommages, les risques financiers, etc. Les mêmes règles définissent aussi qui doit prendre en charge et accomplir les formalités liées aux opérations d’exportation et d’importation. Grâce aux règles Incoterms, vendeur et acheteur savent ainsi à quoi s’attendre, sont protégés, et on élimine toute ambiguïté dans la livraison des biens résultant d'un contrat ou d'une entente : une transaction internationale ne peut se faire avec succès que si le vendeur et l’acheteur savent précisément à quels coûts, risques et formalités ils s’engagent. Dans les faits, beaucoup de différends surviennent par méconnaissance du transfert des risques ou des coûts, mais aussi par ignorance de ses propres obligations de livraison. Travailler avec des règles Incoterms doit permettre d’éviter ces désagréments. ● Avec la collaboration de Mathieu Maes, Secretary General ICC Belgium . Pour aller plus loin Les Incoterms : transferts des risques, des coûts et aspect douanier Quand ? Le 30 mai Où ? Beci, 500 av. Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : Amy Kessels, +32 2 643 78 32 – ake@beci.be www.500.be BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 25 © Thinsktock

INTERNATIONAL BE.CONNECTED Développez votre business en Belgique et à l’étranger Toute entreprise est à la recherche de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités commerciales ; que ce soit pour gagner des parts de marché localement ou se développer à l’international, les entreprises doivent pouvoir étendre leur réseau de clients, fournisseurs, distributeurs, etc. Encore faut-il trouver le partenaire de confiance. Et identifier les marchés les plus propices à votre expansion. Charlotte Berard C' est pour faciliter ces démarches que Beci a décidé de mettre be.connected à disposition des entreprises : une nouvelle plateforme de matchmaking B2B. Vous pouvez y faire des affaires non seulement dans le réseau Beci, mais également dans ceux de huit chambres de commerce partenaires en Europe : Finlande, Bulgarie, Belgique, Italie, Lituanie, Slovénie, Royaume-Uni et France. Sur be.connected, vous pouvez diffuser ou répondre à des propositions d’affaires variées (services, produits, fournisseurs, franchisés, distributeurs, etc.) et profiter de trois atouts-clés de la plateforme : confiance, efficacité et visibilité. Confiance, parce que les profils d’entreprises inscrites sur be.connected sont modérés par les chambres de commerce partenaires. Concrètement, ceci implique que les sociétés membres de la plateforme ont bien « pignon sur rue » et que leur identité est vérifiée : pas de faux profils à craindre. Ce n’est pas tout : si vous avez la moindre hésitation ou difficulté à entrer en contact avec un partenaire, vous pouvez compter sur l’aide du modérateur de la chambre de commerce actif sur le réseau be.connected. Efficacité, parce que là où le « business development » peut s’avérer long, difficile et coûteux par des méthodes traditionnelles, be.connected vous permet de trouver des partenaires en France, Belgique, Lituanie ou d’autres pays encore, sur une seule et même plateforme. De plus, vous pouvez prospecter de nouveaux contacts à l’aide de la base de données Kompass (qui compte parmi les leaders mondiaux) et identifier les contacts nécessaires à votre développement. Les opportunités d’affaires diffusées sur be.connected bénéficient en outre d’une solide visibilité auprès des huit chambres de commerce partenaires en Europe, mais aussi auprès d’un réseau de 4.000 membres actifs à travers le continent. Et ces opportunités sont souvent relayées sur les réseaux sociaux (profils Facebook, Linkedin et Twitter de be.connected). Enfin, l’équipe be.connected assure un suivi proactif des opportunités et contacts afin de donner un maximum de succès à vos projets. 26 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Comment s’inscrire (gratuitement) ? L’utilisation de be.connected est gratuite pour les membres de Beci (la plateforme s’ajoute à la gamme de services offerts aux membres). Si vous n’êtes pas encore membre de Beci, vous pouvez profiter d’un essai gratuit de 30 jours. Vous aurez amplement l’occasion de tester le potentiel de la plateforme. Après ces 30 jours d’essai, le prix du service est de 8,3 euros par mois (100 euros HTVA par an). N’attendez plus, créez votre profil sur be.connected et développer de nouvelles opportunités d’affaires dès aujourd’hui ! ● Info : www.beci.be/be_connected/ Deux exemples ➜ Une compagnie basée en Grande-Bretagne souhaitait développer ses services en Lituanie. Cette société a répondu à une opportunité business créée par la Chambre britannique en Lituanie sur la plateforme Cobcoe Connects, le volet britannique de be.connected. L’entreprise et la chambre ont entamé des échanges en vue d’une collabortation. ➜ Une entreprise belge était à la recherche d’un expert de la législation fiscale israélienne. Avec l’aide de Beci, cette entreprise a publié une opportunité sur be.connected. Via la Chambre de commerce franco-britannique, elle a été mise en contact avec les chambre de commerce britanniques en Israël, qui lui ont fourni des contacts.

INTERNATIONAL EUROPE - ROYAUME-UNI Brexit : l’heure tourne L’élément majeur du Brexit ? Le temps qui s’écoule. Le vendredi 29 mars 2019 à 11 heures s’approche inexorablement. Mais à moins d’un an de l’échéance, rien ne bouge, ou alors si peu. L es négociateurs européens proposent des scénarios et posent des questions précises, telles que l’organisation des contrôles douaniers. Dans son allocution de la Mansion House, début mars, la première ministre May plaidait quant à elle pour une reconnaissance mutuelle et des mesures de transport transfrontalier aussi souples que possible entre l’UE et le Royaume-Uni. Cette question du contrôle frontalier révèle les contradictions du Brexit. En effet, un Brexit (dur) impliquerait que le Royaume-Uni reprenne le contrôle de ses frontières, sauf entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Et sans le spectre de files interminables de camions de part et d’autre du Chunnel ou dans les ports de Zeebruges et de Douvres. Les secteurs du transport et de la production craignent dès lors des pertes de chiffre d’affaires et militent en faveur d’un Brexit souple. Beci a rencontré Jolyon Drury, du Chartered Institute of Logistics and Transport – CILT. Il négocie avec le ministère des transports et d’autres départements sur les conséquences d’un Brexit dur sur le transport international de marchandises. Il rappelle que, chaque année, 4 millions de camions, dont 90 % en provenance de l’UE, entrent au Royaume-Uni via le Chunnel et la M20. Avec le temps et l’union douanière, 38 instances gouvernementales britanniques sont aujourd’hui impliquées dans l’importation, le contrôle et le traitement de multiples marchandises (véhicules, pièces, produits agricoles, animaux vivants, etc.). Le Brexit oblige le Royaume-Uni à développer un système propre qui transmettra toutes ces données directement à ces 38 instances. Jolyon Drury estime que c’est techniquement possible. Il propose que toutes les données des transports routiers vers le Royaume-Uni soient transmises numériquement aux instances britanniques via un système de reconnaissance de plaques minéralogiques, tel qu’en Allemagne- ce qui permettrait aux camions de traverser sans s’arrêter la frontière UE-UK, comme aujourd’hui. Techniquement possible, certes, mais un investissement très lourd qui ne pourra jamais être prêt pour mars 2019. Il nécessiterait au moins deux années de plus, pour autant que l’UE accepte pareil investissement. M. Drury précise que ce problème technique n’est pas lié au Brexit, stricto sensu. Beaucoup de transporteurs agréés échangent déjà des données numériques. La mise en œuvre d’un système pour tous les types de transport aura lieu de toute façon, dans le futur. Le Brexit se limiterait à accélérer son implémentation, si un accord est obtenu. Frans De Keyser, conseiller missions externes Beci Et nous revoilà au tic-tac de l’horloge. Il n’y a pas encore l’ombre d’un accord sur une solution technique. Que faire, le vendredi 29 mars à midi, de tous les camions qui attendront de traverser le Chunnel ? Sans oublier les questions fondamentales du Brexit : toutes les règles du marché unique européen en matière d’exigences qualitatives, de protection des consommateurs etc., s’appliqueront-elles encore à l’importation de marchandises au Royaume-Uni ? Et celui-ci appliquera-t-il des tarifs douaniers minimaux ou nuls sur les marchandises importées de l’UE ? Que fera l’Europe des marchandises importées du Royaume-Uni ? Lors de l’entrée en vigueur du Brexit, une frontière s’instaurera de facto, avec des réglementations qui ne seront pas d’office identiques de part et d’autre. Mme May et le gouvernement britannique proposent l’instauration de cette frontière, mais sans effet sur la validité des réglementations européennes en matière de transport de marchandises et de douane. En échange, le pays du Brexit demande un système coordinateur de reconnaissance réciproque. Bref, une sorte d’instance bilatérale au-dessus des réglementations et institutions européennes, par laquelle des accords contraignants pourront être conclus entre le gouvernement britannique et la Commission européenne. Cela n’est possible que si l’UE devient une fédération politique véritable. Mais aucune majorité ne se dégage en ce sens au sein des 27 membres. Il semble que le Brexit ne débouchera pas sur une guerre, mais sur un enlisement. Pour les entreprises, il s’agira plutôt de choisir entre la peste et le choléra. ● BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 27 © Thinsktock

TOPIC Bruxelles en 7 chiffres-clés Dynamisme entrepreneurial Par ailleurs, selon les estimations de Visit.brussels2 , on parlerait dans notre capitale pas moins de , Bruxelles serait la 2e 108 langues. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations3 ville la plus cosmopolite du monde après Dubaï. 12.461 nouvelles entreprises ont vu le jour à Bruxelles en 2017, soit 13,2 % des starters belges. C’est le taux d’entrepreneuriat est le plus élevé du pays : Bruxelles, ville verte Avec la nature occupe plus de 50 % de la superficie de la Région bruxelloise6 , ce qui en fait l’une des métropoles les plus vertes du monde. 10,5 starters pour 1.000 habitants (contre 8 en Flandre et 6,8 en Wallonie). 4 8.000 hectares d’espaces verts Savoir Avec 59 implantations universitaires ou d’enseignement supérieur et 5 90.000 étudiants , dont 21 % d’étudiants étrangers, Bruxelles est la première ville étudiante de Belgique. ir Les hôtels bruxellois ont recensé 6,65 millions de nuitées de nuitées en 2017 (+21 %). Bruxelles est même devenue la première ville internationale de congrès8 en 2016, avec 906 événements organisés. 28 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Bruxelles est ainsi revenue à son niveau de 2015, avant les attentats. Ces nuitées se répartissent en 45,6 % de tourisme de loisir et 54,4 % de tourisme d’affaires7 . étaient hébergés en 2017 sur la plateforme agenda. brussels (+2,25 %). 20.430 ÉVÉNEMENTS CULTURELS Culture Bruxelles est située en plein milieu de la « banane bleue », la zone la plus urbanisée et la plus riche d’Europe : plus de 100 millions d’habitants sur un arc d’environ 1500 km, avec un PIB/habitant généralement compris entre 100 et 125 % de la moyenne de l’UE. 1 Chiffres IBSA 2 Selon Visit.brussels, Bruxelles Europe en Chiffres 2016 3 World Migration Report 2015 4 Atlas du Créateur Graydon/Unizo/UCM 5 ADT, État des lieux de la vie étudiante 6 Chiffres Bruxelles Environnement 7 Visit.brussels, baromètre touristique 8 Selon l’UIA (Union des Associations Internationales) e D l l e i s v r e e c r e T e n s i s m o t a i t u é s A u e 1 j r n a i v e 2 r 0 7 1 B , r x u 1 7 9 n a t i o n a l i t é s 1 . Position géographique

TOPIC Bruxelles, selon vous SPROUT TO BE BRUSSELS Le mois dernier, dans notre newsletter, nous en avons surpris plus d’un ! Un sondage personnalisé sur le thème de « Sprout to be Brussels » a en effet été lancé afin de connaître votre avis sur notre capitale. Vous êtes nombreux à avoir répondu, et pour cela merci ! Après avoir collecté l’ensemble de vos réponses, nous avons choisi de vous faire partager les plus significatives d’entre elles. Découvrez ce qui a rendu fiers les Bruxellois ces 12 derniers mois ! Ophélie Legast et Victor Lepoutre 1. Quel est selon vous le meilleur atout de Bruxelles? « Bruxelles est un centre névralgique diplomatique ; le centre de décisions de lobbies, de fédérations. C’est aussi le siège de l’OTAN, de l’Union Européenne, et de nombreux think tanks, ce qui lui donne une place centrale en Europe et dans le monde. » Michel de Kemmeter, Conseil en prospective économique « Bruxelles jouit d’une diversité intellectuelle, artistique, culturelle, urbanistique et gastronomique, qui en fait une ville particulièrement complète et intéressante. » Jessica Herfurth, indépendante « Le multilinguisme et le bilinguisme sont de grands atouts pour Bruxelles. Ils en font une ville super diversifiée et qui ne peut être habitable que si toutes les cultures sont respectées. Cela nous permettra ensuite de devenir un exemple pour l'ensemble de l'Europe. » Bert Anciaux, Président d’Actiris « Ce qui fait la force de Bruxelles, c'est sa multiculturalité et le dynamisme que cela crée au quotidien. Se promener dans Bruxelles, c'est entendre toutes les langues, et faire le tour du monde sans s'éloigner du Manneken Pis. » Grégoire Van Cutsem, secteur des services « Le meilleur atout de Bruxelles, c’est sa diversité architecturale, son cosmopolitisme, la diversité populaire et l'éclectisme de ses activités culturelles. Bien qu'elle soit la capitale de l'Europe, il règne encore à Bruxelles une ambiance provinciale sympathique, qui est bien loin du bruit, du stress et du fourmillement d'autres capitales européennes. » Nathalie Waty, active dans le logement social « Bruxelles, c’est la capitale de l’Europe ! On y trouve la présence de plusieurs parties prenantes, et c’est malgré tout une ville relativement modeste et non génératrice d'opposition, comme peuvent l’être les ‘grands’ pays. » Oliver Van Ende, ICT « Bruxelles a la chance d’avoir son folklore et l'originalité de ses habitants, les Bruxellois. » Diana Collinet, secteur postal « Être la capitale d'Europe fait que Bruxelles a attiré beaucoup d'entreprises étrangères, ce qui nous donne une certaine importance à l’international » Nadereh Nazarikia, commerce international BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 29 Jean-Pierre Goeseels, certification gustative « Bruxelles dispose d'une position géographique idéale qui la rend accessible. On y trouve une population cosmopolite de qualité, avec qui il est particulièrement facile de nouer de liens. » Ben Vandergeeten, commerce international « Le meilleur atout de Bruxelles c’est le nombre important de personnes d'origine étrangère qui y cohabitent assez pacifiquement. » François Dumortier, informaticien dans le secteur public « Le meilleur atout de Bruxelles ? Sa taille humaine. » Eddy Caekelberghs journaliste « La force de Bruxelles c’est la convivialité des Bruxellois, la multiculturalité et l'internationalisme de sa population ; sa place centrale en Belgique et en Europe ; son caractère bourguignon et épicurien. » D.R. D.R. D.R. D.R. D.R. D.R.

« Bruxelles offre un style de vie particulièrement agréable. Je pense que c’est pour cela que de plus en plus de gens d’autres villes et d’autres pays viennent s’installer ici. » Brigitte Feys, université « Bruxelles est belle, elle est cosmopolite, théâtrale, elle bouge ! C’est ça, son meilleur atout. » Isabelle Housieaux, hôtellerie 2. Qu'est-ce qui vous a rendu fier de Bruxelles ces 12 derniers mois ? «Je suis très fière de la création de pistes cyclables le long de la petite ceinture ; une initiative qui va dans le sens de la mobilité dont Bruxelles a besoin pour continuer sa transformation en une ville du 21e siècle. » Tiphaine de Portbail, secteur des services François Dumortier, informaticien dans le secteur public « Les événements qui y sont créés ; la diversité des formations ; les parcs ; les efforts pour une ville plus durable et écologique ; les aides proposées aux entrepreneurs… » Émilie Mouton, psychologue clinicienne et coach de vie «Pour moi, le Salon de l'Auto m’a rendu particulièrement fier de Bruxelles cette année! Le Brussels Motor Show est la référence de tous les salons de l’auto dans le monde!» Luc Bontemps, fédération sectorielle « Je suis fier qu’il y ait enfin la concrétisation d'un musée d'art contemporain tel que Kanal, dans les murs de l’ancien garage Citroën. » Elias Papoudaris, producteur de documentaires 30 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 « Je suis fier de l'initiative de créer un Centre de consolidation de la construction, en collaboration avec des entreprises privées. Un premier pas vers une solution de mobilité des biens à Bruxelles, qui se base sur la collaboration de ceux qui travaillent dans la capitale. » Mark Goossenaerts, logistique. « Après les attentats, Bruxelles a su montrer qu'elle vivait plus que jamais. De nombreuses initiatives ont été prises et le retour rapide des touristes prouve que la capitale est redevenue attractive. » Isabelle Housieaux, hôtellerie « Ce qui me rend fière de Bruxelles et ce qui fait sa force, c’est l'offre culturelle variée qu’elle propose. La réaction positive des touristes est la preuve que c’est une réelle force pour la capitale et que cela la rend attractive. » Chantal Auquier, indépendante « Je suis particulièrement fier du nombre croissant de cyclistes quotidiens et de la plateforme d'hébergement de migrants créée récemment. » Mikaël Van Eeckhoudt, ONG active dans le secteur de la mobilité « J’aime le fait que l’on observe une augmentation de commerce mettant en œuvre les circuits courts à Bruxelles ainsi que la vente de produits bio et/ou issus du commerce équitable. » « Je suis fier de nos deux grandes universités qui se reconnectent au paysage urbain par le biais du projet Konekt.brussels et qui permettront aux étudiants de suivre leurs cours dans différents lieux de la Région bruxelloise. » Alain Heureux, créativité et innovation « Je suis fière de la façon dont Bruxelles a réagi positivement aux attaques de 2016, et de la manière dont elle a su se reconstruire par la suite. » Brigitte Coppé, graphologue pensionnée « Le bon sens tranquille de la population et des entrepreneurs après le Brussels bashing m’épate vraiment. » Erik Buelens, services linguistiques «Le sentiment de sécurité a été renforcé grâce aux mesures prises à la suite des attentats, c’est une vraie réussite pour Bruxelles. » Ben Vandergeeten, commerce international « Je suis fier de toutes les initiatives privées prises à Bruxelles dans les alternatives de transport des personnes et des biens. » Lorenzo Stefani, services à la mobilité D.R. D.R. D.R.

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TOPIC «Je suis fière du dynamisme de Bruxelles en ce qui concerne l’entrepreneuriat féminin. Au cours des 12 derniers mois, de nombreuses initiatives ont été lancées pour soutenir les femmes qui souhaitent devenir entrepreneur. » Nadia Elabbouti, secteur alimentaire « J’aime me sentir en sécurité à Bruxelles, surtout après les attentats et le climat qui s’en est suivi. » Jos Stas, services commerciaux aux entreprises « Ma grande fierté lors des 12 derniers mois, c’est l'inauguration du nouveau quartier général de l'OTAN, à Evere, et la brochette de dirigeants internationaux qui y étaient présents. Cela montre la nouvelle renommée de notre capitale.» Jean-Pierre Goeseels, certification gustative « Je suis fier de Bruxelles pour la mobilisation de ses citoyens sur différents sujets mais surtout en ce qui concerne l'accueil des migrants. » Guillaume Meeus, services à l’environnement 3. Quelle serait la première mesure à prendre pour rendre Bruxelles plus attractive ? « Il faudrait réfléchir davantage pour rendre la ville plus accessible. On pourrait par exemple proposer de meilleures installations pour les piétons pendant les travaux de circulation, et les améliorations dans le paysage urbain à Bruxelles. » Glynis Whiting, développement de plateformes en ligne « Je pense qu’il faudrait proposer un urbanisme de qualité dans certains quartiers comme celui de la Gare du Midi, première impression des voyageurs internationaux qui arrivent à Bruxelles. » Mikaël Van Eeckhoudt, ONG active dans le secteur de la mobilité « Une ambition urbanistique clairement définie et audacieuse, comme à Berlin. Il faut une vision claire pour l’avenir et le monde politique bruxellois, dans sa pauvreté, n’en est pas capable. » Xavier Teichmann, conseil et format en stratégie commerciale « J’aimerais voir des zones piétonnes plus propres et plus agréables. Il est difficile de prendre du plaisir à se balader dans certains quartiers de Bruxelles. » Brigitte Coppé, graphologue pensionnée « Je pense que Bruxelles a besoin d’une vraie architecture urbaine intégrée et fluide avec un programme de chantiers qui tiennent compte des réalités socio-économique et des populations qui vivent dans différents quartiers. » Eric Eberhaerd, conseil en organisation d'entreprise « Il faudrait prévoir des parkings de dissuasion, à l’extérieur de Bruxelles et à proximité de grandes correspondances de transports en commun, pour pousser les navetteurs à emprunter ceux-ci. » Guy Goetghebuer, secteur automobile « Bruxelles a besoin d’une réelle approche pour améliorer les conditions de circulation et subvenir aux problèmes de propreté. Ce sont deux sujets qui m'ennuient particulièrement dans ma vie quotidienne. » Bert Anciaux, président d’Actiris BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 33 « J’aimerais voir une meilleure infrastructure à Bruxelles, qui amènerait des routes moins chaotiques et moins de déviations. Il faudrait revoir le plan de signalisation des grandes artères bruxelloises et la coordination des pouvoirs publics pour éviter les retards dans les travaux et proposer une meilleure mobilité. » Oliver Van Ende, ICT « La première mesure à prendre, ce serait de mettre au travail une solide équipe afin de nettoyer et d'embellir Bruxelles. » Étienne Rigo, secteur de l’énergie et services de mobilité « Je souhaite que l’on consolide une vision d'avenir économique et sociétal à Bruxelles. Ces visions doivent venir de Bruxelles. Les gens nous observent sur ce genre d'éléments ; il faut que nous comprenions les grands enjeux et que nous offrions de vraies solutions pour les entreprises, les personnes exclues de la société et les différentes communautés. Je pense aussi qu’il faudrait plus d'événements pour ressouder et valoriser la diversité des communautés bruxelloises. » Michel de Kemmeter, conseil en prospective économique « L'offre en matière culturelle et le maintien d'un ‘bon vivre’ malgré le contexte sécuritaire. Voilà ce qui me rend fier de Bruxelles. » Hugues Delescaille, secteur de la santé

TOPIC « On pourrait faire plus pour régler le problème de congestion du trafic à Bruxelles, comme par exemple rendre les transports en commun gratuits et plus fréquents, faire en sorte qu'il n'y ait aucune gêne à prendre le tram ou le métro, tout comme cela se passe à Paris ou à Londres. » Jean-Pierre Goeseels, certification gustative « Je propose la création d'un organisme indépendant ayant le pouvoir et les moyens sur le long terme de regrouper, créer et développer toutes les initiatives et besoins liés directement ou indirectement aux transports des personnes et des biens, pour l'implémentation d'une mobilité performante à Bruxelles. Cela permettrait de regrouper les initiatives indépendantes déjà présentes dans le paysage bruxellois. » Lorenzo Stefani, services à la mobilité « Je pense que Bruxelles doit passer par un grand nettoyage. J’aimerais aussi que les francophones apprennent davantage le néerlandais et que l’on donne moins d’importance à l’anglais! » Leo Camerlynck, traducteur-interprète et guide touristique « L’avenir de Bruxelles passe par l'amélioration de la mobilité ! Il faudrait multiplier les pistes cyclables et proposer de vrais plans de mobilité pour chaque employeur. La mobilité à Bruxelles est la clé du bien vivre et du développement de l'activité économique de la capitale. » Grégoire Van Cutsem, secteur des services « Il faudrait parvenir à mieux expliquer l’ensemble des actions qui permettent de rendre Bruxelles plus attractive au travers d'une communication fédératrice de toutes les belles initiatives. Cela aurait beaucoup plus d’impact sur les Bruxellois et les touristes qui nous rendent visite. » Alain Heureux, créativité et innovation « Pour résoudre les problèmes de mobilité, on pourrait refuser l'accès au centre-ville aux voitures avec moins de deux personnes à bord, ça éviterait l’encombrement des grands axes. » Philippe Deliège, social selling personal branding « J’aimerais que l’on diminue les taxes sur les ventes, et que l’on favorise l'implantation des commerces. Cela accélérerait le développement de Bruxelles et on verrait beaucoup plus de diversité dans les enseignes présente sur le territoire de la Région. » Zarra Jellouli, secteur public Culture et nourriture : la recette de Haile Abebe pour faire renaître le centre-ville Ingénieur de formation, Haile Abebe s’est reconverti dans l’horeca pour accomplir un vieux rêve : apporter à Bruxelles l’exotisme de la cuisine de son pays d’origine, l’Éthiopie. En 2007, il ouvre le Kokob, qui sera très vite suivi d’un petit frère, le Toukoul, et de trois autres établissements mêlant culture et nourriture : le Café des Voyageurs, le Café Begin et tout dernièrement le Loft 58, nouvelle cafétéria de l’Ihecs ouverte en février dernier. Grâce à son asbl Mondo Culture, Haile Abebe propose donc des événements culturels de type festif, des présentations de livres, des projections cinéma, des expositions. « On fonctionne parfois en faisant payer l'entrée, sinon en prenant un pourcentage sur l'addition. On essaye d'expliquer aux clients la démarche dans laquelle ils se trouvent. Ce n’est pas toujours évident, mais la plupart des gens comprennent. » Pour Haile Abebe, la demande d’exotisme reste forte chez les Bruxellois. « On s'est rendu compte que les gens avaient besoin de divertissement, de lieux où la nourriture est de qualité, et qui leur permettent de découvrir des choses qu’ils ne connaissent pas au sein d’événements culturels. Il faut donc créer des lieux uniques pour qu’ils deviennent de réelles destinations. » Une idée qui séduit ! De nombreux commerçants n’hésitent pas à faire appel à Haile pour lui demander conseil. Ce dernier s’est d’ailleurs allié avec plusieurs d’entre eux pour lancer un événement interactif de « rivière tactile » qui se tiendra sur la Place du Samedi de juin à septembre. Clin d’œil au bras de la Senne qui coulait jadis sous cette place. Mettre en valeurs les autres atouts de Bruxelles Arrivé à Bruxelles à l’âge de 5 ans, Haile Abebe connaît bien notre ville. Il symbolise d’ailleurs lui-même ce qu’il reconnaît comme le principal atout de Bruxelles : sa diversité. Une caractéristique qu’il faudrait selon lui mettre mieux en valeur. Sa fierté ? L’effacement des clivages linguistiques, qu’il faut poursuivre. « Nos enfants devraient pouvoir apprendre le français et le néerlandais dès le départ, sans devoir choisir une langue. Ce choix, c’est la base de la division », explique-t’il. Quant à l’image extérieure de Bruxelles, si elle s’améliore, l’entrepreneur assure qu’elle bénéficierait d’une centralisation régionale de la communication et des aménagements publics, pour une meilleure coordination. Victor Lepoutre 34 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018

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TOPIC SPROUT TO BE BRUSSELS BruVoices : une déclaration d'amour des Bruxellois à leur ville La cohésion sociale influant sur la capacité de résilience des villes, la Fondation Roi Baudouin s'est portée à l'écoute des Bruxellois au lendemain des attentats. À travers l'initiative BruVoices, c'est une déclaration d'amour qui s'est fait entendre. Empreinte d'une affection mature, cette ode à Bruxelles rend aussi visibles les travers de la ville. L es universités VUB, UCL et ULB ont échafaudé ce diagnostic commun fait par des Bruxellois. Au total, 1.026 personnes ont parlé de leurs liens avec la ville et ses habitants, à compter de fin janvier 2017 : 500 en participant à 51 groupes de conversation et 526 durant des interviews de 30 à 45 minutes. « À la première question, ‘Pour vous, Bruxelles c'est quoi ?’, il ressort d'abord du positif », remarque Marie Scheid, coordinatrice de projet à la Fondation Roi Baudouin. « Les habitants ont envie de mettre en avant son ouverture, sa diversité. Quand on commence à creuser, il y a évidemment des sujets plus contrastés, mais de nouveau en fin de conversation, on revient sur du positif en disant : ‘Tout n'est pas rose, mais il y a beaucoup de bonnes choses à Bruxelles et on y est bien.’ » Près de 80 % des sondés estiment qu'il y a de quoi être fier d'être Bruxellois. Ils voient en Bruxelles une ville diversifiée, passionnante et progressiste. Une ville à taille humaine Derrière la saleté, le trafic et le chaos apparents, la capitale européenne révèle une qualité de vie appréciée. La vie culturelle et l'anonymat attrayants des grandes villes se conjuguent avec une vie à petite échelle qui offre une proximité des commerces et services dans un écrin de verdure. Dans cette ville-village ouverte à l'international, le quartier prend une connotation particulièrement positive. Il est vécu en tant que noyau de solidarité et les Bruxellois appellent à faire plus largement rayonner cette manière de vivre. Ils s'y sentent aussi plus en sécurité que dans le reste de la ville. « En matière de sécurité, le constat est plus diffus », ajoute Marie Scheid. « Il y a une tendance à se sentir moins en sécurité la nuit. Certains facteurs amènent aussi à se sentir moins à l'aise : l'effet du genre avec le harcèlement de rue, l'orientation sexuelle, les personnes âgées... » Une vie en bulles Le sentiment de chaos et d'insécurité est plus fortement ressenti en s'approchant du centre, les communes de la périphérie étant perçues comme plus sûres et calmes. À cette carte des différences sociales s'en superpose une autre. « Il y a des cartes mentales. Le canal est le Nord/ Sud de Bruxelles pour beaucoup de personnes », précise Marie Scheid. « D'un côté comme de l'autre, les gens ont du mal à franchir cette ligne de fracture ». 36 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Ophélie Delarouzée Qu'ils soient du nord(-est) plus peuplé ou du sud(-ouest) plus riche, les répondants ont tous évoqué un certain malaise à traverser les espaces homogènes qui composent Bruxelles quand ils sont trop éloignés de ce qu'ils connaissent. Les chercheurs ont préféré la vision imagée d'une « vie en bulles » au terme communautarisme, trop communément réducteur, les « bulles » formées dans Bruxelles étant autant le fait de minorités ethniques que de catégories aisées. « Il ne faut pas supprimer une bulle », estime Marie Scheid. « De toute façon, je ne pense pas que ce serait possible. Une bulle permet à des gens de créer des solidarités, de tisser des liens et un réseau. Ces petits mondes font la diversité de Bruxelles, lui donnent son cachet. Il n'y a pas de volonté d'uniformiser Bruxelles de la part des personnes interrogées. On veut cette multiculturalité ; on veut ce relief, mais on veut que ces bulles soient plus ouvertes. Il est important de créer du lien entre elles, de partir à la découverte du Bruxelles des autres ». Le sentiment d'être étranger est rassembleur parce que largement partagé. Navetteurs de la périphérie, fonctionnaires européens ou encore enfants d'immigrés, tous ont déjà ressenti cette « condition » qui façonne le caractère hospitalier de la ville. La différence y est normalisée et la ville revient à tous. Mixité scolaire, création d'espaces de rencontre dans les quartiers... Des stratégies visant à intensifier les échanges ont émergé de l'étude et des 150 têtes de l'assemblée citoyenne du 17 mars. Elles seront soumises en juin au Parlement bruxellois. ● © Reporters

SPROUT TO BE BRUSSELS Points de vue d’expats : Bruxelles gagne à être connue ! On trouve à Bruxelles pas moins de 20 organisations de l’Union Européenne, 29 écoles internationales, 5.400 diplomates et au moins 20.000 lobbyistes. Notre ville porte donc bien son nom de capitale de l’Europe. Selon les dernières statistiques de l’Institut Bruxellois de Statistiques et d’Analyse (IBSA), on observe une recrudescence du nombre d’habitants venus d’autres parties du monde, notamment d’Asie. Comment vit-on en tant qu’expatrié à Bruxelles ? Nous avons posé la question à 5 Bruxellois d’adoption. Lynn Wei, 34 ans, originaire de Shanghai (Chine) Docteur en médecine chinoise à Shanghai, Lynn habite à Bruxelles depuis 6 ans. Elle y est venue pour un cursus de spécialisation à la VUB et travaille aujourd'hui en tant qu'acupunctrice au La Cambre Medical Center. Quelle image aviez-vous de Bruxelles avant d'arriver ? Comment cette image a-t-elle évoluée aujourd'hui ? Je ne connaissais rien de Bruxelles ni de la Belgique avant d'arriver. La seule chose dont j'avais entendu parler, c'est l'architecture de Bruxelles et les beaux bâtiments que l'on trouve ici. Durant mes 6 années de vie ici, j'ai trouvé beaucoup de choses intéressantes à faire. Il y a aussi beaucoup de concerts, d'événements culturels… Je m'intéresse beaucoup à la littérature française également, et à la philosophie. Et j'apprends beaucoup sur la ville via la Brussels Academy. J'ai découvert le surréalisme et la belgitude, le design de meubles flamands. J'aime aussi la diversité de cuisines que l'on trouve à Bruxelles. Sinon, il y a beaucoup de magasins de seconde main, des Victor Lepoutre librairies, des voitures partagées... Toutes ces choses que l'on ne trouve pas nécessairement à Shanghai. Comment comparez-vous Bruxelles et Shanghai ? Les deux villes sont très différentes, principalement de par nos cultures. La population de Shanghai est bien plus importante que celle de Bruxelles – et même de la Belgique toute entière. Mais Shanghai, comme Bruxelles, est très cosmopolite. On a des gens de toute l'Asie qui viennent travailler chez nous ; nous sommes très ouverts d'esprit, mais il y a beaucoup de compétition, et beaucoup d'opportunités. La plus grande différence, je pense, c'est qu'à Shanghai la vie va très vite. On mange rapidement, on marche rapidement. Ici, c'est plus relax. Sinon, je trouve qu'à Bruxelles, il y a aussi beaucoup d'expats. Ceux qui travaillent pour les institutions européennes, bien sûr, mais aussi des étudiants, notamment des étudiants chinois, qui sont de plus en plus nombreux. Est-ce qu'il y a des choses que vous n'aimez pas à propos de Bruxelles ? Je pense qu'il n'est pas si facile de se faire des amis. Mais, si vous avez réussi à rentrer dans l'intimité d’un Belge, vous serez amis pour la vie ! Au début, j'ai trouvé que les gens ici étaient assez conservateurs et pas si faciles à approcher. Pour moi, au début, c'était difficile car je ne parlais pas du tout le français, et la culture était très différente de la mienne. Mais heureusement, j'ai été aidée par l'université, et je me suis fait des amis belges, souvent plus âgés que moi, qui m'ont donné beaucoup de conseils pratiques. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 37 D.R. © Thinsktock

TOPIC Y a-t-il des choses qui vous manquent de Chine? Est-il agréable, en tant que Chinoise, de vivre à Bruxelles ? Ma famille, mes parents me manquent, donc je retourne en Chine une à deux fois par an. Mais sinon, je trouve presque tout ce dont j'ai besoin à Bruxelles. D'ailleurs, je vois que la communauté chinoise grandit à Bruxelles. Il y a beaucoup d’étudiants car les universités créent des masters exprès pour eux, mais aussi des familles de classe moyenne et parfois même assez huppées, qui viennent ici pour bénéficier d'une meilleure éducation pour leurs enfants, d'un air moins pollué, et d'une nourriture saine. Combien de temps pensez-vous rester à Bruxelles ? Pensez-vous retourner en Chine plus tard ? Je ne sais pas si je resterai ici toute ma vie, mais pour l'instant je suis contente. J'ai deux jobs dans des cliniques, je continue mes cours de français et j'apprends aussi le violon. J'aimerais aussi faire un doctorat et je cherche un superviseur. Si je le trouve, je resterai 4 à 5 ans de plus. Massimo et Lucia Serpieri (50 ans), de Rome, Italie Massimo travaille pour la Commission européenne et Lucia travaillait pour le lobby Telecom Italia jusqu’à l’an dernier. Ils vivent à Bruxelles depuis 18 ans. Ils ont trois enfants, une fille de 17 ans et des jumeaux de 13 ans. Comment comparez-vous Rome et Bruxelles ? Massimo : Rome est une ville assez chaotique alors que l’on voit en Bruxelles une ville humaine où il est plus facile de planifier sa vie. En Belgique, nous remarquons que les gens vivent dans une dimension locale, ils sont très attachés à leur commune et pourtant il y a, à Bruxelles, une forte présence d’expatriés comme nous. Les expats pensent parfois que les Belges sont plutôtfermés et qu’il est parfois un peu difficile d’établir un pont entre les deux mondes. Lucia : D’un autre côté, il est vrai qu’il est parfois plus simple de retrouver des amis qui parlent votre langue et comprennent votre humour lorsque vous sortez du boulot, mais nous avons des amis de partout. Y a-t-il des choses qui vous plaisent ou vous déplaisent à Bruxelles? Lucia : J’aime beaucoup l’offre artistique que l’on trouve ici. On peut aller à l’académie communale et prendre des cours de ce que l’on veut pour pas cher. Nous avons trois enfants et pour eux, c’est génial ; il y a beaucoup de sports et de loisirs. Ils grandissent aussi dans une ambiance moins stressante que dans d’autres villes comme Paris ou Rome, et ici on les laisse facilement prendre le bus pour se rendre à leurs activités. Massimo : Il est vrai cependant que, depuis les attentats, il règne un sentiment de nervosité et d’insécurité dans la communauté des expats. Les sujets de l’immigration et du terrorisme restent sensibles. 38 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Lucia : Moi, ce sont les lenteurs administratives qui me préoccupent. On paye pourtant près de 50 % d’impôts sur nos salaires et dernièrement, pour refaire ma carte de résidente, j’ai dû attendre très longtemps. Je pense que tout cela est dû à une multiplication de décisions et de coûts qui organisent des retards. Pensez-vous rester à Bruxelles toute votre vie, ou rentrer en Italie à la fin de votre carrière ? L’Italie nous manque beaucoup durant la belle saison ; la météo belge est souvent capricieuse. Nous pensons donc garder un pied à terre ici, mais vivre en Italie la majeure partie de l’année. C’est vrai qu’avoir un petit appartement dans la capitale de l’Europe, c’est pratique. Nous sommes habitués à la vie culturelle ici et je pense qu’elle nous manquera, puis ça nous permettra, à nous et à nos enfants, de venir voir nos amis à Bruxelles. Meisoon Nasralla (39 ans), originaire de Manchester, Grande-Bretagne Arrivée à Bruxelles il y a 5 ans, Meisoon travaille pour une agence de communication. Quelle idée aviez-vous de Bruxelles avant d'arriver ? Quand j'ai visité Bruxelles pour la première fois, avant de décider de m'y installer, je ne connaissais personne ici, c'était il y a presque 16 ans. À l'époque je n'ai pas vraiment été impressionnée par la ville. La Grand-Place et tout ce quartier, c'est très beau, mais ça ne m’avait pas vraiment convaincue de venir vivre ici. Puis après, je suis revenue plusieurs fois et mes amis m'ont montré des quartiers de la ville que je ne connaissais pas, comme Matongé, le quartier Saint-Boniface, et le Châtelain qui est juste à côté. Tous ces quartiers ont leur propre caractère et je pense que c'est le secret de Bruxelles : on ne voit pas sa beauté au premier coup d'œil, comme à Paris, Rome ou Londres, mais cette ville a un vrai charme. Il se passe énormément de choses ici. Si vous grattez un peu, vous pouvez être sûr de trouver quelque chose qui vous intéresse. Et si on compare avec d'autres villes où vous avez vécu ? Je pense que si j'aime tant Bruxelles, c'est parce qu'elle me rappelle Manchester d'un certain côté. Bruxelles est très facile à vivre, il y a beaucoup de choses qui s’y passent. C'est une ville qui a son identité propre et je pense que les gens qui choisissent d'habiter ici gagnent à être connus. Ici, j'ai rencontré des gens de plein de nationalités et de cultures différentes, et donc on apprend tellement des autres. Cette année, par exemple, j'ai célébré la Pâque grecque et j'ai offert des cadeaux à mes collègues de travail pour fêter le nouvel an iranien. On vit dans une grande diversité. J'ai aussi rencontré beaucoup de Belges au travail, car je travaille dans une entreprise belge. J'ai de la chance, parce que je sais que, si on évolue autour des institutions européennes, c'est parfois difficile. D.R.

TOPIC Et vous êtes sur le point de demander la double nationalité belgo-britannique. Pourquoi ? C'est principalement dû au Brexit. Les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne n'étant pas encore claires, je voulais être sûre de pouvoir rester ici, voyager en Europe pour mon travail, et retourner au Royaume-Uni pour voir mes parents. Je ne me suis pas encore lancée dans la démarche administrative, mais je suis sûre que ça va être une expérience intéressante. Pensez-vous rester à Bruxelles toute votre vie, ou rentrer en Angleterre à un moment donné ? Je souhaite rester ici à long terme. J'aime beaucoup Bruxelles, je me sens chez moi, j'ai un très bon groupe d'amis et j'aime de plus en plus la Belgique à mesure que le temps passe. Je pense qu'on a une meilleure qualité de vie qu'en Angleterre. Thomas Beardslee (41 ans), vient de Colombus, Ohio, États-Unis Professeur de guitare et d’ukulélé, Thomas Beardslee vit à Bruxelles depuis 6 ans. Pourquoi être venu à Bruxelles ? Pour suivre ma copine, qui est maintenant devenue ma femme. J'ai fait un stage ici, puis j'ai décidé de rester. Je trouve que Bruxelles et la Belgique en général sont des endroits très faciles à vivre, et qu'il est particulièrement facile de venir s'installer ici en venant d'un autre pays. Ma femme est allemande, et l'immigration est un peu moins amicale là-bas. J'ai des amis américains qui sont partis s'y installer et ils ont eu beaucoup de problèmes. Quant aux États-Unis, n'en parlons pas. C'est horrible pour les nouveaux arrivants. Quelle était votre image de Bruxelles avant votre arrivée ? Et comment voyez-vous la ville maintenant ? Je ne savais presque rien de Bruxelles. Juste que c'était une ville européenne où on parlait beaucoup le français. Maintenant, ça fait 6 ans que je suis ici, et je trouve qu'en général c'est une ville bien plus sûre et amicale que Colombus, d'où je viens, dans l'Ohio. Les armes à feu n'ont pas leur place ici, c'est une ville assez diversifiée et le niveau de violence est bien plus bas que chez moi. Cependant, tous les dysfonctionnements dont parlent les gens me font un peu perdre patience. Je pense notamment au fait que les communautés présentes à Bruxelles ne se parlent pas toujours. Il y a aussi 6 zones de police qui ne travaillent pas toujours ensemble, même chose pour les 19 communes qui ont parfois du mal à communiquer entre elles… Mais à part ça, je trouve que Bruxelles est une ville superbe. Comment s’est passée votre intégration ici ? Vous sentez-vous bien installé ? Je me suis fait beaucoup d'amis rapidement, car ma femme était déjà installée ici. Mais comme je suis musicien, je me BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 39 La newsletter de l’entrepreneur bruxellois ! des listes de prospection pertinentes des modèles de contrats utiles plein de conseils et d’astuces les dernières mises à jour légales ... et bien plus encore suis fait beaucoup d'autres amis très vite ! J'ai entendu d'autres personnes me dire qu'il était parfois difficile de se faire de amis belges, en particulier si vous travaillez dans la « bulle européenne », mais, personnellement, je n'ai eu aucun problème de ce côté-là. Par contre, pour jouer de la musique, ce n’est pas toujours évident. Il faut constamment se battre avec les autorités qui veulent faire respecter des régulations sonores. Le bon côté des choses, c'est que la sécurité sociale belge et le statut d'artiste, ici en Belgique, nous permettent un bien meilleur train de vie qu'aux États-Unis, où les musiciens ont souvent du mal à payer leur assurance maladie ou leur retraite. Pensez-vous rester longtemps à Bruxelles ? Oui, bien sûr, nous ne sommes pas près de partir ! On a acheté une maison, ma femme attend des jumeaux et doit accoucher dans deux semaines. Nous avons d'ailleurs choisi de les mettre à l'école néerlandophone. J'enseigne la musique à des élèves néerlandophones et je sens que la manière dont ils apprennent les choses à l'école ressemble plus à l'éducation que j'ai reçue. Il semble y avoir moins de mémorisation et plus d'enseignement pratique et de réflexion critique. ● Recevez la newsletter de la Chambre de Commerce de Bruxelles www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ D.R.

TOPIC C’est bruxellois et ça marche ! SPROUT TO BE BRUSSELS Voici dix jeunes et moins jeunes entreprises bruxelloises méconnues du grand public… mais qui excellent dans leur domaine d’activité. Souvent au-delà de nos frontières. O n connaît les fleurons bruxellois comme les biscuits Dandoy ou les sacs Delvaux, ou encore, dans un genre différent, le chimiste Solvay. D’autres entreprises, moins connues du grand public, se taillent elles aussi une place au soleil dans un domaine d’activité parfois très pointu. Certaines sont jeunes et surfent sur un nouveau modèle né grâce au numérique. D’autres sont plus installées et exercent une activité plus conventionnelle, mais tout aussi porteuse. Nous avons sélectionné dix d’entre elles, qui présentent chacune un point commun : elles sont dynamiques et performantes dans leur domaine d’activité. L’aviation est l’un des domaines d’application de Numeca. Tapptic : solutions digitales innovantes C’est en 2009 que Christophe Chatillon, entrepreneur français installé en Belgique, fonde Tapptic. Son idée ? DévelopNumeca : simulation de mécaniques de fluides Fondé en 1993, Numeca est le troisième plus grand acteur mondial dans le domaine de la simulation de la mécanique des fluides, juste derrière deux sociétés américaines. Concrètement, cette société basée à Watermael-Boitsfort conçoit des programmes capables d’élaborer des maquettes qui analysent l’effet de fluides (eau, vent, huile…). Les engins pour lesquels sont effectués ces tests sont aussi variés que des coques de bateaux, des carrosseries de voiture, des éoliennes ou même des bâtiments. Numeca compte d’importants clients dans l’industrie aéronautique et automobile (Boeing, Airbus, Mitsubishi ou Rolls-Royce) et a même travaillé sur les moteurs d’une fusée Ariane. Aujourd’hui, pas moins de 120 personnes dans le monde travaillent pour Numeca, dont les activités principales restent concentrées au siège bruxellois, où travaillent 80 personnes. per des applications pour mobiles et tablettes. La société installée boulevard de la Cambre collabore au départ avec des clients de la sphère médias comme RTL, le groupe IPM ou M6. L’entreprise, qui occupe aujourd’hui pas moins de 80 collaborateurs, a étendu ses domaines d’expertise aux télévisions connectées et à la réalité augmentée. Elle s’adresse également à des clients actifs dans les domaines des banques, des assurances, du luxe et du sport. La société ne développe pas seulement le produit mais propose également la promotion et la monétisation de l’application. En moins de dix ans, Tapptic s’est taillé une place sur le marché, essentiellement en Belgique, en Suisse et en France. Si le siège social est toujours basé à Bruxelles, la société est désormais présente à Liège, Paris, Berlin, Genève et Gdansk (Pologne). Le chiffre d’affaires de 2017 s’élève à 8 millions d’euros. Telelingua International s.a. : société de traduction multilingue La société Telelingua présente un atout imparable par rapport à ses concurrents : elle propose la traduction de tous types de formats (textes, logiciels, sites internet…) dans plus de 100 langues différentes et pour tous types de domaines Géry Brusselmans Telelingua traduit dans plus de 100 langues. 40 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 D.R. D.R. D.R.

Vous souhaitez former un(e) futur(e) collaborateur (trice) dans votre entreprise ? La Formation Professionnelle Individuelle en Entreprise vous permet de former vous-même un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel recherché. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPIE ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) comme chercheur(euse) d’emploi inoccupé(e) auprès d’un organisme d’emploi (Actiris-Forem-VDAB). Il (elle) reste chercheur(euse) d’emploi pendant la FPIE. Durée : 1 à 6 mois de formation. Vous proposez ensuite un contrat de travail immédiatement après la fin de la FPIE pour une durée au moins équivalente. 6 mois maximum formation au minimum même durée que la formation contrat de travail dans la même entreprise Coût ? Pendant la formation, outre les frais de transport et d’assurance, vous payez directement au (à la) stagiaire une indemnité calculée comme suit : rémunération brute pour la fonction moins les cotisations ONSS travailleur (13,07%) moins les éventuels revenus sociaux du (de la) stagiaire = Indemnité Après 6 mois de FPIE, vous avez droit aux réductions ACTIVA si le (la) stagiaire est inscrit(e) chez Actiris et domicilié(e) en Région bruxelloise. (www.activa.brussels) BRUXELLES FORMATION En collaboration avec former pour l’emploi Pour toute information complémentaire : Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 74 81 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.brussels www.bruxellesformation.brussels

TOPIC (sciences de la vie et pharmaceutique, finance, environnement, industrie, juridique…). Sa force de frappe vient notamment de son réseau international de plus 5000 traducteurs qualifiés (chaque traducteur habite dans le pays de la langue cible) mais surtout de sa maîtrise des nouvelles technologies pour optimiser la qualité du suivi. Fondée en 1985 à Bruxelles, cette société basée à Uccle grandit chaque année. Elle occupe aujourd’hui 250 collaborateurs et son chiffre d’affaires s’élève à 30 millions d’euros en 2017, un record. Le groupe possède des filiales dans neuf villes du monde (Paris, Londres, Munich, Stuttgart, New York et Shenzhen, entre autres). Le groupe Telelingua fait désormais partie des 25 plus grandes sociétés de traduction dans le monde. Ses projets pour l’avenir ? Consolider sa position en Europe et renforcer sa présence aux États-Unis. Nalys : conseils en technologie Nalys s’adresse autant à la jeune start-up qu’au grand groupe industriel. Cette société créée en 2011 mobilise par exemple un de ses ingénieurs en technologie durant un temps défini dans une entreprise pour développer une technologie spécifique. La société est spécialisée dans quatre grandes activités en particulier : les systèmes embarqués, les applications web, la production et les sciences de la vie. Les ingénieurs collaborent avec plus de 50 entreprises en Europe, dans des domaines aussi variés que la santé, les dispositifs médicaux, les télécommunications, l’automobile ou encore l’aéronautique. La croissance de Nalys est assez à votre service comptabilité. Ce programme est disponible en pas moins de 30 langues et s’adapte à pratiquement tous les pays du monde (MobileXpense intègre par exemple les lois de taxation et le per diem des différents pays). Depuis sa commercialisation en 2010, le fournisseur MobileXpense a géré environ 1300 implémentations dans plus de 80 pays pour des clients comme Engie, Canon et Bridgestone. Pour donner un ordre de grandeur : le système MobileXpense a géré en 2017 14 millions de transactions et compte 70 employés à travers le monde (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Roumanie, Canada et Italie). Fin 2017, la société a bénéficié d’un investissement de 20 millions d’euros de la part du fond d’investissement Fortino. Groupe CFE : ingénierie marine, contracting, immobilier. Fondée en 1880, la société CFE a diversifié ses activités au fil des décennies. Citons notamment parmi ses secteurs phares la construction de bâtiments (bureaux, logements, hôtels, écoles, centres commerciaux, hôpitaux, constructions industrielles…) ou encore la promotion immobilière. Le groupe Deme, filiale à 100 % de CFE, s’occupe quant à lui de toutes les activités de impressionnante. Après huit ans d’activité, la société compte aujourd’hui pas moins de 250 employés, est implantée dans cinq pays et développe des projets avec environ 50 clients en Europe. La force de Nalys vient notamment de son système de management collaboratif : chaque employé peut prendre un rôle actif dans le développement de l’entreprise. MobileXpense : gestion de frais de voyage Vous remettez probablement des notes de frais à votre service comptabilité lorsque vous rentrez d’un voyage d’affaires. Le fournisseur bruxellois MobileXpense propose une automatisation de ce processus grâce à un programme dédié. Lors d’un voyage d’affaires, vous pouvez ainsi envoyer vos frais en temps réels via internet. Ceux-ci sont transmis instantanément 42 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Installer des éoliennes en mer ou poser des rails de chemin de fer font partie des métiers de CFE. dragage et d’ingénierie marine, une des compétences historiques de CFE. Deme est d’ailleurs un des leaders mondiaux dans son domaine. Sur l’ensemble de ses activités, le groupe CFE emploie près de 8700 personnes sur les cinq continents. Son chiffre d’affaires a atteint plus de 3 milliards d’euros en 2017, ce qui représente une progression de près de 10 % par rapport à 2016. Coté sur Euronext Brussels, CFE est un des plus grands groupes industriels en Belgique. Son siège est installé à Auderghem. UCB : biopharmaceutique Créée en 1928, l’entreprise UCB se consacre à la recherche et au développement de nouveaux médicaments. Elle se desD.R. D.R. D.R.

TOPIC tine principalement à trouver des solutions innovantes pour les personnes atteintes de maladies graves du système nerveux central ou immunitaire. Après avoir centré ses activités sur le domaine de la chimie, l’entreprise basée à Anderlecht se réoriente plus tard vers la biopharmaceutique, notamment à travers la création en 1972 d’une usine de développement et de production à Braine-l’Alleud. Ce centre occupe 1600 personnes (plus de 400 personnes travaillent au siège anderlechtois). UCB est notamment connue pour avoir lancé en 1980 le Zyrtec (antihistaminique) ainsi que le Keppra dans les années 90. Aujourd’hui, UCB est leader mondial dans les médicaments qui traitent l’épilepsie. Son chiffre d’affaires s’élève à 4,5 milliards d’euros et près de 99 % de ce chiffre est généré par des exportations. Au total, UCB occupe pas moins de 7500 employés dans 40 pays dans le monde. Collibra : gouvernance de données pour les entreprises Créée en 2008 par quatre étudiants de la VUB, la société Collibra est active dans un domaine très neuf appelé la gouvernance de données. Concrètement, Collibra aide les grandes entreprises à mieux gérer le flux de leurs informations, à découvrir leur importance et à les utiliser à bon escient. Certaines grandes banques américaines sont clientes de Collibra. Sa notoriété a si bien évolué que Collibra a bénéficié tout récemment d’un investissement à hauteur de 48 millions d’euros auprès de deux sociétés d’investissement américaines, dont l’une gère notamment le capital de Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook. La société compte aujourd’hui 250 employés, dont 70 travaillent au siège social à Bruxelles et le reste à New York. La société a récemment annoncé rechercher pas moins de 120 nouveaux collaborateurs. Felix Van de Maele, le (jeune) patron de Collibra. SatADSL : communication par satellite dans des endroits excentrés Beaucoup d’endroits dans le monde ne sont pas encore connectés à internet. C’est la raison d’être de la société SatADSL, créée en 2010. Cette entreprise basée à Auderghem propose à tout type de société, et même à des clients privés, un accès facile et rapide à internet, via le satellite. Par son expertise, elle offre une connexion fiable et sécurisée dans des pays reculés, essentiellement en Afrique subsaharienne, mais également en Asie. Ses clients sont aussi variés que Contribuer au développement de pays émergents : c’est l’un des objectifs de SatADSL. des banques, des institutions financières, des ONG, des gouvernements, ou encore des petites entreprises. Grâce à SatADSL, certains petits villages reculés bénéficient d’un accès à internet et des élèves peuvent suivre des cours. SatADSL compte plus de 800 connexions actives dans le monde. La société exporte ses services dans une quarantaine de pays et emploie 16 personnes. ERTMS Solutions : logiciels pour la signalisation ferroviaire ERTMS est l’abréviation anglophone de Système Européen de Gestion du Trafic Ferroviaire. C’est le créneau dans lequel est spécialisée la société ERTMS Solutions, créée en 2008. Cette entreprise propose des produits informatiques et électroniques destinés à optimiser la maintenance, le test et l’intégration informatique de clients actifs dans le milieu du rail.Des sociétés comme Alstom ou Siemens utilisent ces programmes à la pointe de la technologie, exportés parfois jusqu’en Asie. La société est en croissance depuis dix ans. Elle est passée de 4 à 19 personnes et la direction procède actuellement à un recrutement actif de nouveaux profils orientés technologie. La société vient d’acheter pas moins de 2000 m² de bureaux à Bruxelles. Le chiffre d’affaires en 2017 s’élève quant à lui à 2,5 millions d’euros, en croissance de 35 % par rapport à 2016. ● BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 43 D.R. D.R. D.R. D.R.

Le nouveau Lidl de Molenbeek est couvert d'une dalle végétalisée. Construction : Bruxelles montre la voie durable SPROUT TO BE BRUSSELS Bruxelles n’est pas seulement une ville verte (elle recense 8000 hectares d’espaces verts). La capitale de l’Europe est aussi devenue une référence en matière de construction durable, grâce à des politiques publiques volontaristes et à l’implication de tout un secteur. L orsque Bruxelles s’est décidée à favoriser l’écoconstruction, au début des années 2000, elle était pratiquement la dernière de la classe européenne en la matière. Moins de 15 ans plus tard, plus d’un million de m² ont été écoconstruits à Bruxelles, dont 400.000 m2 de bâtiments labellisés à haute performance énergétique et environnementale, soit près de 130 certifications Breeam ou Leed. Les toitures vertes se multiplient, avec 5000 m² installés par an, et l’énergie solaire a le vent en poupe : 38 hectares de panneaux photovoltaïques sur toitures et de plus en plus de bâtiments équipés de cellules photovoltaïques intégrées. On peut l’affirmer : le savoir-faire bruxellois en matière d'écoconstruction est désormais reconnu à l’étranger et les techniques mises au point sont citées en exemple dans d'autres pays, tels que les projets Treurenberg B4f ou Greenbizz. Les choses ont commencé à bouger avec la création du cluster Ecobuild en 2006, et l’adaptation progressive de la réglementation pour imposer des critères de durabilité et de performance énergétique pour les nouveaux bâtiments et les rénovations lourdes. L’Alliance Emploi-Environnement, mise en œuvre à partir de 2011 sous l’ancienne majorité, a ensuite joué un rôle moteur. Le gouvernement bruxellois de l’époque a fait le pari que l'amélioration de l'environnement pourrait soutenir la création d'emplois – y compris pour les moins qualifiés –, en particulier en s'appuyant sur des secteurs comme celui de la construction. « La Commission européenne avait posé des exigences plus strictes en matière de contrôle des consommations dans les habitations », explique Hugues Kempeneers, coordinateur à la Confédération Construction Bruxelles-Capitale pour l'environnement, l'énergie et l'économie circulaire. « Des règles ont été édictées en 44 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Johan Debière matière d'optimisation des consommations énergétiques ; on commençait à parler de passif, de Nearly Zero Energy (NZE). Pour permettre au secteur de faire les choses dans les règles de l'art, il s'agissait de former tout le monde. Les ouvriers, mais aussi les cadres. » Une démarche bottom-up Pour atteindre cet objectif, les politiques ont mis en place une approche de type bottom-up : « Le gouvernement a demandé aux acteurs de terrain ce qu'il leur semblait le plus opportun de mettre en place. C'est le premier élément qui a contribué à faire de l'AEE une réussite. Le deuxième élément positif a été d'associer à la fois les acteurs publics et privés dans la démarche », poursuit Hugues Kempeneers. Dans un premier temps, le secteur de la construction a été informé des différentes possibilités offertes dans ce cadre. Ensuite, de manière plus précise, des aides ont été octroyées pour permettre aux entreprises du secteur de travailler dans le respect des nouvelles règles, en particulier celles qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Grâce à ces mises à niveau, des agréments ont pu être obtenus plus facilement. « Dans certains domaines sensibles, comme l'étanchéité à l'air, l'AEE a permis d'engager des formations qui ont permis aux ouvriers et aux cadres d'assurer une maîtrise parfaite de la technique », précise M. Kempeneers. Gestionnaire de projets chez Gillion Construct, Thierry Demoustier a ainsi pu profiter d'une de ces formations : « À partir d'une maquette, en utilisant une caméra thermique et en appliquant un blower door test, nous avons compris comment éviter les erreurs habituellement commises sur ce genre de chantier ».

TOPIC Une attention pour l'emploi et la formation Et les demandeurs d'emploi dans tout ça ? « On a travaillé avec Actiris et Bruxelles Formation », assure Hugues Kempeneers, qui ne dispose toutefois d’aucun chiffre quant au nombre de personnes réinsérées. Mais à Molenbeek, l'échevin du Logement et des Propriétés communales Karim Majoros ne tarit pas d'éloges lorsqu'on le questionne sur le sujet : « Ce mouvement nous a permis concrétiser de nombreux chantiers passifs ou zéro énergie dans des programmes de construction de logements sociaux ». Aujourd'hui, Molenbeek continue sur sa lancée. Tout comme les autres communes bruxelloises d'ailleurs. « Une fois que l'on a touché à la construction durable dans une ville, on ne peut plus s'en passer », commente pour sa part ce responsable de Bruxelles Environnement. En 2012, on évoquait pas moins de 30.000 heures de formation dispensées dans le domaine de la construction durable. Après quatre années, le bilan est plus enthousiasmant encore puisque la soixantaine d'actions engagées sur ce seul axe s'est en fin de compte traduite par près de 184.000 heures de formation, dont 32.000 heures dispensées aux seuls demandeurs d'emplois. L'axe construction durable a également représenté près de 30 nouveaux modules de formation professionnelle, 800 chercheurs d'emplois formés, presque 2.000 entreprises de toute taille accompagnées, soutenues ou impliquées dans cette transition. Enfin, de manière encore plus enthousiasmante, c'est près de 50 % de jeunes diplômés qui ont pu trouver un emploi ou une formation complémentaire au bout de leur parcours. Du bureau au logement et vice versa Des défis techniques de taille attendent désormais ces travailleurs formés, ainsi que ceux qui viendront encore en grossir les rangs. Car construire durable est une chose, mais penser à la mobilité des affectations des usages des bâtiments est une autre paire de manches. Comme le confirme Nathalie Renneboog, directrice de Citydev.Brussels, la grande diversité de Bruxelles et les changements permanents qui s'y jouent nécessitent de concevoir les constructions de nouveaux immeubles de façon « fonctionnellement neutre » afin de permettre une réaffectation à tout moment de leur cycle de vie, ce qui participe évidemment de la durabilité d'un bâtiment. Cette opération, dite de « retrofit », trouve parfaitement sa place à Bruxelles où l'on compte un grand nombre de bâtiments, historiques ou pas, susceptibles de devoir être réaménagés. C'est dans cette veine que la chaîne Lidl a pensé son développement sur le territoire de Bruxelles-Capitale. Ainsi, Lidl a récemment annoncé trois nouveaux points de vente sur le territoire régional, dont celui de Molenbeek, ouvert le 20 février dernier, qui présente la particularité d'être adossé à une vingtaine d'appartements neufs. « L'opération permet tout à la fois à la Région bruxelloise de se débarrasser d'un chancre, de soutenir la création d'activités économiques et de proposer du logement conforme aux dernières normes en vigueur en terme d'isolation thermique », souligne encore Karim Majoros. La touche durable globale de Lidl Sur le plan durable, Lidl a tenu compte de la spécificité du territoire bruxellois en faisant végétaliser la dalle surplombant le magasin. « Un espace de vie commun y a été créé pour les habitants (...) La végétalisation impacte favorablement d'autres facteurs Hugues Kempeneers (Confédération Construction) Le gouvernement a demandé aux acteurs de terrain ce qu'il leur semblait le plus opportun de mettre en place. C'est le premier élément qui a contribué à faire de l'AEE une réussite. environnementaux puisqu'elle sollicite moins les réseaux d'égouttage en captant une bonne partie des eaux de pluie. Cette eau est d'ailleurs récupérée pour couvrir une partie de besoins du bâtiment qui est en outre couvert de 168 panneaux photovoltaïques permettant de répondre à la consommation annuelle de 10 ménages », explique Sébastien Segers, Senior Expansion Manager chez Lidl Belgium & Luxemburg. Une approche qui a également été initiée à Anderlecht, avec un nouveau point de vente de l'enseigne situé au Square Albert Ier , sur l’emplacement de l’ancien garage Renault. Ici aussi, le bâtiment mixte et recouvert d'une toiture verte aménagée, ouverte aux habitants, témoigne de la volonté du groupe de concevoir « des magasins intégrés au tissu urbain ». Il sera équipé de 200 panneaux photovoltaïques susceptibles d'alimenter 12 ménages en électricité et de bornes de rechargement électrique pour voitures et vélos. Le projet a en outre été pensé en tenant compte du souhait de Bruxelles Environnement de récupérer autant que faire se peut les bâtiments existants. Avec le PREC, c'est désormais dans une dimension encore plus pointue que les porteurs de projets immobiliers vont pouvoir plonger : celle de la récupération des matériaux, de l'économie circulaire, comme en témoigne par exemple le projet BRIC (Building Reversible In Construction), soutenu dans le cadre de Be Circular et ouvert au public ce 3 mai1 ● http://www.confederationconstruction.be/bruxellescapitale/Agenda/Agendadetail/tabid/2531/language/fr-BE/Default.aspx?no_reference=06017559 1 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 45 D.R.

L’offre culturelle : l’atout charme de Bruxelles SPROUT TO BE BRUSSELS Bruxelles présente une offre culturelle abondante et variée, qui est même exceptionnelle pour une ville de sa taille. C’est le reflet de son identité multiple, mais aussi du travail de ses acteurs culturels. En collaboration avec Brussels Life, Bruxelles Métropole a voulu mettre en lumière cette offre enrichissante pour tous les Bruxellois, qui est aussi un argument attractif pour la ville et peut s’avérer une opportunité pour les entreprises. Donatienne de Vleeschauwer Quelle offre culturelle ? Bruxelles est connue pour avoir deux cultures, à la fois francophone et néerlandophone – une double identité qui remonte au moins au 15e siècle. Mais, dans la capitale européenne d’aujourd’hui, devenue l’une des villes les plus multiculturelles du monde, cette culture n’est plus seulement double. Elle s’étend sur de multiples axes, nés d’influences étrangères. Il n’y a pas moins de 1,2 million d’habitants en région bruxelloise, dont 30 %1 sont d’origine étrangère. Pour répondre aux attentes de cette population grandissante et offrir un lieu d’expression à toutes les cultures, la Ville de Bruxelles dispose de pas moins de 8 musées, 9 centres culturels et 12 théâtres et salles de spectacles. Sans oublier tous les lieux et galeries d’arts privés sur le territoire bruxellois, dont certains ont la chance de bénéficier de subventions. À l’échelle de la Région, si nous comptabilisons les lieux culturels publics et privés, Bruxelles dispose de 200 musées, centres d’art et galeries. La création artistique et les expositions organisées à Bruxelles jouissent d’une réputation européenne ; sans oublier les artistes dont les noms sont indéfectiblement attachés à notre ville : Hergé, Peyo, Victor Horta, René Magritte, Amélie Nothomb, Brel, Stromae… Ce sont tous ces éléments qui ont donné à Bruxelles une richesse culturelle sans commune mesure avec sa petite superficie, par rapport à d’autres grandes villes européennes. Comment la culture bruxelloise est-elle valorisée ? Bruxelles a souffert, comme on le sait, des tragiques événements de 2015 et 2016, qui ont aussi affecté son image et, par voie de conséquences, les activités touristiques et culturelles. La capitale a toutefois repris du poil de la bête. Visit.brussels, l’opérateur public chargé de sa promotion, s’est associé avec des musées, bars et restaurants afin d’offrir une 46 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 L’Ommegang compte notamment KBC Brussels parmi ses partenaires. carte proposant des réductions pour une durée déterminée. Cette « Brussels Card » est valable 24, 48 ou 72 h. Elle offre un accès à 39 musées partenaires et de nombreuses réductions pour des attractions, visites guidées, bars, chocolatiers et librairies. Le même organisme vient de lancer, début mars, le premier annuaire en ligne « Spots.brussels ». Un catalogue qui permet de trouver toutes les salles et scènes culturelles situées sur le territoire bruxellois. Spots.brussels indique la disponibilité ainsi que les informations pratiques de toutes les salles et scènes publiques et privées. De quoi offrir un meilleur résultat de recherche à toutes les entreprises ou personnes qui souhaiteraient organiser une conférence ou un événement à Bruxelles. Il y a aussi des actions citoyennes qui mettent en valeur la musique et les lieux bruxellois via la vidéo et les outils numéSource: Visit.Brussels https://visit.brussels/fr/article/Bruxelles-pratique-et-en-chiffre 1 © Reporters © Reporters

TOPIC lieux culturels bruxellois, dont le Théâtre de la Toison d’Or, le Centre Culturel Bruegel, le festival Propulse et bien d’autres ! L’ING Art Center accueillait l’an dernier une rétrospective Christo & Jeanne-Claude. riques. Ainsi « Bruxelles ma belle », qui veut faire découvrir des (nouveaux) talents et de les faire jouer dans des lieux insolites bruxellois. L’Archiduc, Mini-Europe, la gare Centrale, le Centre belge de la BD se sont déjà prêtés à l’expérience avec des artistes belges tels que Girls in Hawaii, Sharko, Noa Moon… Un facteur d’attractivité pour les entreprises ? L’offre culturelle est un réel facteur d’attractivité et un atout charme sans égal pour certains secteurs. Si vous êtes actif dans le domaine du tourisme ou de la restauration, s’associer avec les lieux culturels proches de votre entreprise peut être un argument de vente. Le Théâtre de Poche, situé dans le Bois de la Cambre, s’est par exemple associé avec la Brasserie de la Patinoire afin de proposer des forfaits spectacle/restaurant. Les spectateurs et clients peuvent dîner et voir une pièce de théâtre, le même soir, pour un prix fixe. L’asbl Un Soir… Un Grain, organisateur du « Be Film Festival » et du « Brussels Short Film Festival », propose des city-trips à Bruxelles aux touristes étrangers afin de découvrir à la fois la ville et un festival. L’asbl s’associe avec un hôtel bruxellois et une marque de bière belge afin de proposer aux touristes un city-trip de deux nuits, avec petit-déjeuner et dégustation de bières belges. Si vous travaillez dans un secteur plus marchand, Bruxelles et son offre culturelle sont autant d’arguments pour attirer des collaborateurs non-Bruxellois ou étrangers. Certaines entreprises ont même dédié leurs compétences à servir le secteur culturel. C’est le cas de UTick, qui a développé un logiciel de billetterie « cloud », lequel s’adapte aux besoins de ses clients. L’entreprise s’est spécialisée dans la billetterie pour les lieux culturels. Toute vente de billets se fait en ligne via une plateforme dédiée, customisée à l’image du lieu culturel en question. UTick a déjà séduit de nombreux Et le sponsoring culturel ? Les acteurs culturels sont en recherche permanente de soutien financer. Si, en tant qu’entrepreneur, vous souhaitez soutenir une activité culturelle, pourquoi ne pas penser au sponsoring ? En règle générale, les acteurs culturels offrent une grande visibilité à leurs sponsors. Ainsi, la Banque Delen soutient la foire internationale d’art Brafa ; Ethias sponsorise le Brussels Summer Festival ; KBC Brussels est partenaire de l’Ommegang, Thalys et Brussels Airlines se sont associés au festival Banad Art Nouveau/Art Déco, pour n’en citer que quelques-uns… Et sans oublier ING, qui possède son propre Art Center, place Royale. Qu’en pensent les acteurs concernés ? Nous avons interrogé Léa Lambert, responsable de la communication au Centre Culturel Bruegel, situé dans les Marolles et financé par la Ville de Bruxelles. Pour elle, la culture est un point d’entrée afin de découvrir Bruxelles et c’est un réel atout pour les entreprises basées dans la capitale. Le Centre Culturel Bruegel reçoit beaucoup de demandes Bruxelles est aussi connue pour ses événements : ci-dessus le Brussels Summer Festival. de la part d’entreprises afin de privatiser les lieux pour des événements corporate, team buildings, ateliers créatifs… Le Bruegel organise notamment des team buildings en intégrant la culture du lieu : visite de l’exposition en cours, historique du lieu, atelier créatif comme des joutes verbales en association avec la Ligue professionnelle d’impro. L’équipe du Bruegel s’associe avec les commerçants du quartier afin de créer des collaborations lors d’événements tels que la Fête de la Musique. Cela permet de proposer une offre complète aux visiteurs et de faire découvrir l’ensemble du quartier et de s’entraider pour la visibilité. En conclusion, Bruxelles est une ville attrayante par son histoire, sa multiculturalité et ses habitants. Son offre culturelle et le travail fourni par les acteurs bruxellois, tous secteurs confondus, sont le reflet de son dynamisme humain et économique. Un dynamisme à exploiter, dans un cadre professionnel comme privé, afin de comprendre son importance. ● Le musée Magritte : l’un des fleurons touristiques de Bruxelles. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 47 © Reporters © Reporters © Reporters

ENTREPRENDRE STARTER Cabin3D : trois produits en trois dimensions Avec son système de vue qui permet de modéliser les personnes en 3D, Cabin3D propose trois produits – event, studio et fashion – qui embrassent l’événementiel, le particulier et la mode. Un triptyque en trois dimensions. Guy Van den Noortgate U tilisée depuis des années dans l’industrie où on la retrouve dans une foultitude d’applications, notamment dans le médical, l’impression 3D commence à percer dans le grand public. Nous n’en sommes pas encore à disposer chacun d’une imprimante 3D à domicile, mais cette idée ne relève plus aujourd’hui de la science-fiction. En attendant, le créneau de la modélisation et de l’impression 3D suscite de plus en plus d’intérêt. C’est dans cette optique que Jonathan Pauwels a créé fin 2015 Cabin3D. « Cabin3D développe des systèmes de prise de vue qui permettent de modéliser des personnes en 3D », explique-t-il. « Le premier produit que j’ai lancé concerne l’événementiel. Dans le cadre d’un événement, nous offrons aux entreprises une expérience innovante. Elle permet à des marques de créer une interaction forte avec leur audience et de disposer ainsi d’un outil marketing original et efficace. La marque est associée à une innovation. Les personnes qui ont participé à l’événement recevront un souvenir de ce dernier et cela crée un lien émotionnel avec la marque. » Cabin3D est active dans le Benelux ainsi qu’en France via des partenaires. « Ce produit s’adresse spécifiquement au B2B », reprend Jonathan Pauwels. « Nous envisageons de nous développer en Europe dans un premier temps. Je continue d’ailleurs de prospecter afin de trouver de nouveaux partenaires. » Parallèlement à ce service destiné aux agences événementielles et aux entreprises, Cabin3D s’est également intéressée au secteur de l’habillement avec son produit baptisé « fashion ». « Il s’agit d’offrir en boutique une nouvelle expérience au client. Nous proposons une solution ‘phygitale’, c’est-à-dire qui associe univers physique et univers digital. Actuellement, les magasins physiques sont de plus en plus concurrencés par internet mais on constate qu’il y a un fort taux de retour pour les ventes en ligne. En disposant d’un fichier modélisé de la personne, celle-ci pourra essayer le vêtement sans l’essayer en quelque sorte, ce qui aura un impact positif sur le taux de retour. De plus, ici aussi, l’expérience en boutique crée un lien avec celle-ci qui se prolonge sur internet. » Mais la cabine 3D ne se limite pas aux événements et à la mode. Une troisième application a été mise au point par Jonathan Pauwels. À la différence des deux premières, orientées B2B, celle-ci s’adresse aux particuliers. Il s’agit du produit « studio », qui permet de créer des figurines en 3D ; par exemple, l’ensemble des membres d’une famille, animaux de compagnie compris, dans une taille de 15 à 25 cm. « L’idée est d’installer une série de cabines 3D dans différents endroits où les personnes seront modélisées. Elles pourront ensuite venir y chercher leur figurine. Cette dernière est particulièrement soignée et reproduit parfaitement les détails de la personne. » 48 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 Jonathan Pauwels Si Cabin3D a déjà réalisé de multiples figurines, dont, par exemple, celles des petits-enfants offertes aux grands-parents, elle ne disposait pas encore d’un point de vente. C’est chose faite depuis le mois dernier, avec une première cabine installée dans un magasin de souvenirs et d’objets design, rue de la Madeleine, au cœur de Bruxelles. D’autres devraient suivre dans les mois qui viennent, pour constituer à terme un réseau. Afin de poursuivre son développement tant en Belgique qu’à l’étranger, Cabin3D est toujours en quête d’investisseurs et de partenaires. Le secteur de la 3D grand public commence doucement à émerger et à se structurer et, avec son produit studio, Cabin3D entend bien jouer un rôle dans ce futur marché qui se dessine. Sans oublier les deux autres axes de sa stratégie, event et fashion. Un triptyque qu’elle espère bien transformer en tiercé gagnant. Info : www.cabin3d.com ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be https://starters.beci.be/

ENTREPRENDRE SALVALTORE CURABA (EASI) « Le bonheur des employés augmente les performances de l’entreprise » Salvatore Curaba, CEO de la société informatique Easi, développe une vision atypique et collaborative du management. Son entreprise a obtenu ces quatre dernières années le prix « Best Workplaces ». Explications. Géry Brusselmans Easi n’a cessé de croître depuis 1999. En deux mots, quelles sont vos activités ? Easi est une société informatique basée à Nivelles. Nous développons des programmes informatiques, dont un outil de gestion de comptabilité et un outil de gestion de mails. La société compte actuellement près de 200 employés ; nous engageons chaque année environ 20 nouvelles personnes et nous rachetons une entreprise tous les deux à trois ans. Nous sommes une des rares sociétés présentes tant en Wallonie qu’en Flandre. Grandir n’est pas une obsession et nous n’avons pas la prétention de proposer un produit révolutionnaire. Nous fonctionnons surtout par projets. Easi a reçu quatre fois de suite le prix « Best Workplaces » et vous êtes connu pour miser sur le bonheur de vos employés. En quoi cela consiste-t-il ? J’estime que le bonheur des employés augmente les performances de l’entreprise. Si tous les collaborateurs sont dans le même état d’esprit, tout le monde tire la société vers le haut. Le succès se produit quand tout le monde participe et se sent concerné, pas seulement moi et le management. Le bonheur n’est pas le seul axe. J’adore partager, faire confiance et être dans la bienveillance. Je suis par contre très exigeant et je peux être très dur. Que proposez-vous à vos employés ? Quand nous recrutons une personne de 22 ans avec un haut potentiel, nous donnons notre énergie pour le former et le faire évoluer. Pour des postes à haute fonction, nous n’irons jamais chercher ailleurs que dans l’entreprise. Le collaborateur évolue, se sent ainsi plus concerné. Nous y gagnons deux fois. Pour vous donner un autre exemple, il y a sept personnes dans mon comité de direction, dont cinq ont commencé leur carrière chez Easi voici quinze ans. Certains employés sont également actionnaires. Une manière de les impliquer encore plus ? Un employé, pour autant qu’il ait travaillé au moins deux ans chez Easi et réussi un examen sur ses valeurs humaines, peut prendre part à l’actionnariat. Peu importe sa fonction. Nous devons également sentir que la personne veut terminer sa carrière chez nous. Sur près de 200 employés, il y a 49 actionnaires. Aujourd’hui, je reste actionnaire à majorité absolue, à savoir 63 %. Je ne serai sans doute plus actionnaire majoritaire d’ici quelques années. Cela peut sembler bizarre à dire, mais je ne pourrais pas être fier de moi si j’avais cette ambition de garder la majorité absolue. Dans vos conférences, vous évoquez les piliers du succès d’Easi. Quels sont-ils ? Nous voulons recruter des gens qui ont des valeurs humaines. Ce n’est pas parce qu’une personne est compétente que nous allons la recruter. Ces valeurs sont le respect, l’esprit positif, la loyauté, le sens des responsabilités, l’égalité ou le partage. Je partage moi-même toutes les actions, le bonheur ou encore la connaissance. J’aime bien sortir de ma zone de confort et me lancer de nouveaux challenges. Vous êtes un ancien footballeur professionnel. Dans quel contexte vous êtes-vous reconverti ? J’ai arrêté le football en tant que semi-professionnel à l’âge de 25 ans. J’ai souvent privilégié mon métier à ma carrière sportive, ce qui peut sembler paradoxal. À 20 ans, j’ai passé mon graduat en informatique et je suis devenu commercial. À 35 ans, je travaillais dans une société internationale (IBS, ndlr) et j’allais être nommé directeur du site de Bruxelles. J’ai choisi de fonder ma propre société. J’avais envie de prendre ce risque. J’ai la chance d’être naturellement un leader et j’ai toujours eu envie d’être responsable des gens qui m’entourent. ● Engagement, bonheur au travail et croissance Venez écouter Salvatore Curaba lors d’une conférence-lunch. Quand ? Le 8 juin, de 11 à 14h. Où ? Beci, 500 av. Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : trainings@beci.be ; 02 648 50 02. www.500.be BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 49 D.R.

ENTREPRENDRE TRANSITION Compteurs intelligents : un outil dans la transition vers une société bas carbone Pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2° C, la transition vers une société « bas carbone », limitant les émissions de CO2 devra être rapide et globale. Les compteurs intelligents sont indispensables pour y parvenir. P lus on attend, plus les efforts à fournir seront importants : en 2012, PwC estimait à 5,1 % le taux annuel de décarbonisation nécessaire pour rester sous les 2° C ; en 2016, ce chiffre passait à 6,5 %. C’est la transition énergétique qui est l’élément-clé dans le passage vers une société bas carbone. Pour y arriver, il faudra travailler sur trois aspects : une production d’électricité basée sur les énergies renouvelables et le gaz, avec capture du CO2 (CCS) ; l’électrification du transport, du chauffage et de certains processus industriels ; ainsi que l'amélioration de l’efficacité énergétique. C’est ici qu’intervient le compteur intelligent : un appareil électronique qui mesure avec précision et enregistre automatiquement la consommation d'électricité, de gaz, d'eau ou de chaleur, et la transmet au fournisseur. La communication peut être bidirectionnelle, du client vers le fournisseur et inversement. Les compteurs intelligents peuvent ainsi aider à sensibiliser et responsabiliser le consommateur, et lui permettre d’agir rapidement sur les problèmes et les gaspillages. La généralisation de ces compteurs parmi les PME pourrait les aider à réduire leur consommation et l’adapter à la production renouvelable. Ils permettraient également aux entreprises d’identifier leurs habitudes de consommation et les économies potentielles, les fuites ou encore les appareils fonctionnant mal. Autre avantage, la facturation directe de la consommation réelle sera désormais possible pour tout le monde – sans oublier le développement de nouveaux services. Ces appareils offrent aussi la possibilité de gérer et contrôler finement la demande d’électricité, et de relier la production renouvelable intermittente au potentiel de stockage d'énergie (véhicules électriques, batteries…). Ils augmentent ainsi la flexibilité du réseau, encouragent la production décentralisée et la micro-génération d'énergie, transformant le consommateur en producteur d'énergie ou prosumer. Des développements similaires peuvent être imaginés – et certains sont déjà en cours – pour l’eau. Coût, sécurité : des défis à relever Toutefois, le déploiement massif des compteurs intelligents pose aussi certains défis. Tout d’abord la sécurité de la vie privée, et plus largement la cybersécurité. Les compteurs permettent une mesure très fine de la consommation, et donc l’analyse des habitudes des clients (quelle heure, quels appareils…). Des données qui pourraient être abusivement exploitées, quoique ce risque soit limité par la législation sur la vie privée. 50 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 et autres gaz à effet de serre, Laura Rebreanu Plus important est le risque de piratage de ces données, ainsi que des appareils eux-mêmes. Le législateur, comme les opérateurs, devront se montrer particulièrement prudents et mettre en place les mesures de protection indispensables. Autre problème : le coût d’installation, a priori supporté par l’utilisateur. Pour beaucoup d’entreprises, les économies d’énergie et d’eau pourraient largement compenser les coûts d’installation. Toutefois, il faudrait prévoir un mécanisme de soutien pour les consommateurs privés, pour qui les gains seront plus limités. De quoi faciliter le déploiement des compteurs intelligents, d’autant que leur durée de vie est inférieure à celle des compteurs classiques. L’Union Européenne prévoit de remplacer 80 % des compteurs d'électricité par des compteurs intelligents d'ici 2020, chaque fois que ce sera rentable. Compteurs et réseaux intelligents pourraient réduire les émissions européennes de CO2 jusqu'à 9 % et la consommation annuelle d'énergie des ménages dans la même mesure. Sous l’impulsion européenne, la Belgique s’est aussi lancée dans le déploiement de cette technologie. Il faudra toutefois s’inspirer de ce qui s’est déjà fait ailleurs, pour éviter des erreurs et reproduire les bonnes pratiques. Il faudra un cadre législatif adapté ; il faudra également un soutien et un accompagnement adéquat des entreprises et citoyens, afin de maximiser les bénéfices pour tout le monde – et pour l’environnement. ● Plus d'info : Laura Rebreanu, coordinatrice développement durable Beci, lr@beci.be, 02 643 78 26. © U.S. Air Force/Sara Vidoni

ENTREPRENDRE LES FONDAMENTAUX DU RÉFÉRENCEMENT NATUREL Comment faire grimper votre site web dans les résultats de recherche ? Être bien positionné dans les résultats de recherche, voici le principal défi de votre société. Et pour cause : si plus de 90 % des sessions de surf en ligne commencent sur un moteur de recherche, ce sont plus de 65 % des clics qui portent sur les 5 premiers résultats affichés. O r, vous remarquez un léger problème : votre site web est loin de figurer sur la première page de résultats. Autant dire que très peu de vos clients potentiels le verront. Et comme un site web invisible (qui n’apparaît pas sur la première page des résultats) est un site web qui n’atteint pas ses objectifs (attirer de nouveaux clients, générer des ventes…), vous devrez réaliser un travail d’optimisation de votre référencement naturel (SEO, pour Search Engine Optimization). Les éléments importants du SEO Ces dernières années, l’univers de la recherche sur Google a subi plusieurs évolutions : mises à jour de l’algorithme de classement (certaines plus importantes que d’autres) et enrichissements des pages de résultats de recherche (SERP, pour Search Engine Research Pages). Toutefois, même si ces éléments ont engendré quelques perturbations dans le référencement naturel, les piliers du SEO n’ont pas vraiment changé. Ce sont eux qui représentent la première phase d’analyse et de travail lorsque vous souhaitez améliorer le positionnement des pages de votre site dans les résultats naturels de recherche. Parmi les éléments fondamentaux qui impactent directement la qualité de ce référencement naturel, citons : ➜ Le contenu texte : Les mots importants (mots clés) dans les contenus de votre site. Ils sont généralement retenus en tenant compte des requêtes saisies par les internautes que vous souhaitez toucher. L’optimisation d’une page consiste à placer dans le contenu ces mots, des combinaisons, et des synonymes, sans exagération. ➜ La balise Title : Si une page de votre site était un fichier Word, sa balise Title serait le nom que vous donneriez à ce fichier. Il s’affiche en bleu dans les résultats de recherche. ➜ Les balises Hn : Comme dans un document Word, les balises H1, H2… représentent les différents niveaux de titres que vous pouvez utiliser pour hiérarchiser et découper votre contenu. ➜ Les backlinks : Historiquement, ce sont les premiers critères de classement de Google. Les backlinks sont des liens postés sur d’autres sites pointant vers une ou plusieurs pages de votre site. Plus vos pages reçoivent de backlinks provenant de sites de qualité, plus elles sont populaires aux yeux de Google. Cette liste n’est pas exhaustive : nous pourrions parler de la balise Meta Description, de la balise Alt pour les images, etc. L’algorithme de Google prend en compte plus de 200 critères pour classer les résultats de ses SERP. Pour aller plus loin Participez à la journée de formation « Auditer et améliorer le référencement de votre site sur Google » animée par Damien Jacob, consultant et professeur en e-commerce, e-business et stratégies web. Quand ? Le 7 juin, de 9h à 17h. Où ? Beci, 500 av. Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : trainings@beci.be ; 02 648 50 02. www.500.be BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 51 Comme on le voit, plusieurs éléments (techniques et non techniques) influencent la qualité du référencement naturel de votre site. En y travaillant, vous devriez remonter de quelques places dans les résultats de recherche. Mais un autre facteur doit dorénavant figurer au cœur de votre stratégie d’amélioration de votre SEO : la satisfaction de l’internaute. L’idée est simple : l’objectif de Google est de proposer le meilleur résultat à l’internaute en situation de recherche. Pour y arriver, Google déploie donc beaucoup d’efforts afin d’identifier l’intention de recherche de l’internaute et mesure dès lors le degré de pertinence du contenu des pages proposées. Réfléchir de cette manière, en plaçant l’internaute au cœur de votre stratégie SEO, vous permettra très certainement d’atteindre une audience de qualité (intéressée et plus facile à convertir en clients). ● Loïc Vanhove Consultant pour Retis, cabinet d’experts en e-commerce www.retis.be En savoir plus ? Lire aussi notre fiche thématique : https://www.retis.be/referencement/ © Thinsktock

ENTREPRENDRE E-PROCUREMENT Des marchés publics qui se numérisent À l’instar du B2B ou du B2C, le B2G (business-to-government) possède ses propres codes et pratiques. La réglementation en matière de marchés publics a été améliorée et les seuils de publication des appels d’offres revus (voir notre édition de mars). Trouver un marché qui correspond à l’offre de votre entreprise est désormais facilité par une plateforme unique. Encore faut-il pouvoir s’en servir correctement, puis répondre à un cahier de charges. E n 2015, le gouvernement de la Région bruxelloise a décidé de créer une agence pour la simplification administrative. Easybrussels, placée sous la tutelle de la Secrétaire d’État chargée de la simplification administrative, Fadila Laanan, présente annuellement un rapport de suivi des projets au gouvernement. Citons par exemple l’e-guichet, la facturation électronique ou l’e-Procurement. Cette dernière plateforme est destinée à la publication et à la gestion en ligne des marchés publics. Easybrussels organise notamment depuis plusieurs années des formations pour les agents publics et, depuis 2018, mène des actions de sensibilisation auprès des entreprises en collaboration avec Beci et les administrations bruxelloises. Cathy Marcus, déléguée au gouvernement bruxellois à la simplification administrative, qui dirige Easybrussels, a répondu à nos questions. Pouvez-vous rappeler ce que sont les marchés publics et ce qu’ils représentent en termes de montants ? Du point de vue légal, le marché public est un contrat conclu à titre onéreux entre un pouvoir adjudicateur (administration communale, ASBL financée majoritairement par les pouvoirs publics, entreprise publique…) et un opérateur économique (une entreprise ou un indépendant). Il existe trois grandes catégories de marché public : les fournitures, les services et les travaux. L’ensemble des commandes publiques en Belgique représente chaque année environ 15 % du PIB, soit plus de 50 milliards d’euros. Comment faire la distinction entre marchés publiés et ceux qui ne doivent pas l’être ? Deux types de marchés publics sont à distinguer : ceux qui tombent sous l’obligation légale de publication officielle (tout marché dont le montant est supérieur ou égal à 144.000 € HTVA sauf exceptions) et tous les autres marchés (dont le montant est inférieur). Dans ce deuxième cas, le pouvoir adjudicateur peut inviter à participer les opérateurs économiques de son choix (au moins trois). Où trouver l’ensemble des marchés publics qui tombent sous l’obligation légale de publication ? Existe-t-il des différences entre Bruxelles, la Flandre et la Wallonie ? Tous les marchés soumis à cette obligation sont publiés sur la plateforme e-Procurement, dans l’environnement « Bul52 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 Cathy Marcus, directrice d’Easybrussels. letins des adjudications » (BDA). Cette publication s’effectue grâce au module e-Notification (voir encadré « Pour aller plus loin »). Les opérateurs économiques peuvent aussi utiliser ce module gratuitement pour retrouver des marchés ou créer des profils de recherche automatique avec notification par e-mail. Des marchés de 144.000 € HTVA ou plus, cela peut sembler « trop gros » pour beaucoup de PME et d’indépendants en Région bruxelloise… Quelles sont les opportunités pour ce type d’opérateurs économiques ? Pour encourager leur participation, la loi du 17 juin 2016 sur les marchés publics a mis en place un système d’allotissement obligatoire. Le pouvoir adjudicateur qui lance un marché supérieur à 144.000 € HTVA a aujourd’hui l’obligation de le diviser en lots (minimum deux). La plateforme e-Procurement propose également l’environnement « Free Market », qui permet aux organismes publics de publier leurs marchés inférieurs à 144.000 € HTVA. Plusieurs administrations bruxelloises (régionales et locales) ont commencé à l’utiliser pour différentes catégories de marché. Pour les marchés bruxellois qui ne doivent pas être publiés, quel conseil pouvez-vous donner aux petites entreprises pour les inciter à participer ? La meilleure méthode reste la prospection « traditionnelle ». Il ne faut pas hésiter à contacter directement les responsables

ENTREPRENDRE Marchés publics : 4 règles d’or des marchés publics au sein des administrations afin de faire connaître l’expérience et les références de l’entreprise dans le domaine visé. Si cette méthode n’offre aucune garantie d’être recontacté, il ne faut pas sous-estimer le besoin des administrations de trouver de nouveaux fournisseurs ou prestataires pour mieux répondre à leurs attentes. Quels derniers conseils pour l’utilisation de la plate-forme e-Procurement ? Lancez-vous ! Même si l’outil informatique en général peut parfois susciter des réserves, il n’a jamais été aussi facile de participer à des marchés publics en Belgique. Pour les entreprises et les indépendants qui n’ont jamais utilisé e-Procurement, il est recommandé d’utiliser directement le module e-Notification pour effectuer des premières recherches correspondant au secteur d’activité. L’application est assez simple d’utilisation et, en cas de besoin, des supports (manuel, check-list…) sont disponibles en ligne. Le SPF Stratégie et Appui organise également des sessions d’information gratuites à la demande. Sur base de ces premières recherches, l’entreprise peut décider de s’inscrire sur e-Procurement et configurer des profils de recherche automatique, ce qui lui permettra de recevoir directement des opportunités de marché dans sa boîte mail. ● Un marché public est un véritable parcours du combattant. Il faut passer tous les obstacles et ne pas oublier une étape pour obtenir le marché. Il est donc utile de s’arrêter un instant sur les erreurs les plus fréquentes commises par les entreprises. 1. La signature de l’offre : L’offre doit être signée par la personne qui est compétente ou mandatée à représenter la société. Quand l’offre est déposée par une personne physique, celle-ci doit signer elle-même. Quand l’offre est déposée par une société, la signature doit émaner de son représentant organique (conseil d’administration pour une SA ou deux administrateurs si les statuts le prévoient – gérants d’une SPRL), ou d’un mandataire muni d'une procuration spéciale. La signature d’une offre n’est pas en soi un acte de gestion journalière. À cet égard, il faut rappeler qu’un scan de signature ne suffit pas et que, quand l’offre doit être déposée sous format électronique, la signature électronique s’applique. En d’autres termes, c’est la personne qui dépose l’offre sur la plateforme électronique (et dont la carte d’identité est utilisée) qui signe l’offre. Pour aller plus loin ➜ www.publicprocurement.be/fr ; ➜ https://enot.publicprocurement.be (la plateforme e-procurement fonctionne mieux avec certains navigateurs web ; l’administration recommande MozillaFirefox) ; ➜ www.easy.brussels ; ➜ Helpdesk fédéral : e.proc@publicprocurement.be ; 02 790 52 00 ; ➜ Helpdesk régional, en collaboration avec Beci : www.1819.brussels/fr ; info@1819.brussels ➜ À l’agenda : dans le cadre du cycle « marchés publics », Beci organise le 12.06 un séminaire petit-déjeuner sur les opportunités de marchés en traitement des sols pollués. Info et inscriptions : Caroline Coutelier, 02 643 78 13 — cco@beci.be. 2. Le dépôt d’une offre : Toute demande de participation ou offre doit parvenir au pouvoir adjudicateur avant la date et l’heure ultimes de dépôt prévues dans les documents du marché. Les demandes de participation et offres tardives ne sont pas acceptées. Soyez donc vigilants. 3. La régularité : La régularité d’une offre implique que celle-ci soit conforme à toutes les exigences prévues par le pouvoir adjudicateur dans les documents du marché, ainsi qu’à la réglementation relative aux marchés publics (arrêté royal du 14.01.2013). Si un soumissionnaire s’écarte de ce que le pouvoir adjudicateur exige, il y a une chance réelle que son offre soit écartée. C’est pourquoi les soumissionnaires ne peuvent en aucun cas déclarer leurs conditions générales applicables au marché lancé. En effet, celles-ci différeront de manière trop importante des règles générales prévues par l’AR du 14.01.2013. 4. La possibilité de poser des questions : Un soumissionnaire a le droit de poser des questions au pouvoir adjudicateur au plus tard dix jours avant la date ultime de réception des offres. En pratique, trop peu de soumissionnaires le font. Or, faute de questions, le pouvoir adjudicateur peut par la suite déclarer qu’un soumissionnaire n’a plus d’intérêt à contester la décision d’attribution du marché, parce que ce dernier a participé au marché sans faire de remarques préalables. Les soumissionnaires ne doivent donc pas hésiter à poser des questions sur certains points ou éléments qui ne seraient pas clairs. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 53

LES ADRESSES CHYL Rue de Belle-Vue 62, 1000 Bruxelles Avenue de la Toison d’Or 26/28, 1050 Bruxelles 02/648.34.76 Prix : 23€ www.chyl.be LE ZOOM BRUSSELSLIFE Les spots où bruncher le weekend à Bruxelles ! Vous êtes un(e) adepte des petits-déjeuners ? Pour vous, le dimanche rime avec brunch : café, œufs au plat ou brouillés, croissants et jus d’orange pressé ? À Bruxelles, de nombreux endroits chaleureux vous accueillent le dimanche pour un moment gourmand et de détente. Découvrez quelques adresses aux quatre coins de la capitale. Chloé Hennicken et Donatienne de Vleeschauwer Depuis plusieurs années, la capitale a vu naître de nombreux endroits intimistes et chaleureux prônant une cuisine réalisée à partir de produits bio, healthy ou locaux. Plus de doute, la tendance s’est bien installée à Bruxelles et le brunch du dimanche est devenu le rendez-vous à ne pas manquer. Une fois la date réservée et les personnes invitées, il ne reste plus qu’à trouver l’endroit parfait où profiter d’un menu gourmand ou santé, de produits frais et d’un accueil chaleureux. Dans le quartier des universités de Bruxelles, laissez-vous tenter par Coffee College, l’endroit idéal où bruncher, se retrouver entre amis et, pourquoi pas, travailler. Passez un moment de détente dans cette atmosphère bercée par les covers de vos chansons préférées et dégustez, au choix, un brunch sucré ou salé. La tendance est au bio Une cantine bio branchée à la décoration verte et moderne, une épicerie bio et un espace bien-être. Chyl est the place to be pour les adeptes du brunch et de la tendance bio, healthy et zero waste. Vu l’engouement que suscite cet endroit au charme champêtre, Chyl vient d’ouvrir sa deuxième cantine dans le centre de la ville. Pour les gourmands et les fans de produits locaux et bio, passez sous un long porche vers la cour de la Maison des 54 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 COFFEE COLLEGE Boulevard Général Jacques 124-126, 1050 Ixelle 0470/65.19.24 Prix : 17€ www.coffeecollegebrussels.com L’ESTAMINET Chaussée de Haecht 147, 1030 Schaerbeek 0498/59.72.27 Prix : 22€ www.lestami.net COOK & BOOK Place du Temps-Libre 1, 1200 Bruxelles 02/761.26.00 Prix : 25€ www.cookandbook.be LA TRICOTERIE Rue Théodore Verhaegen 158, 1060 Saint-Gilles 02/537.96.69 Prix : 18€ www.tricoterie.be Arts à Schaerbeek et découvrez un petit coin de paradis : L’Estaminet. Servi à raison d’une fois par mois à 11h et 13h30, le buffet-brunch proposé par ce petit café vintage et chaleureux vaut le détour. Des lieux insolites Amoureux des livres, que diriez-vous de déguster votre brunch du dimanche dans une librairie pas comme les autres ? Déambulez dans les différents univers de Cook & Book et déjeunez parmi les romans dans l’espace littérature ; dans une serre ; dans une véritable cucina italienne ou dans l’univers atypique de Charles Dickens et du full english (le déjeuner des pays anglophones). Profitez-en pour dévorer le livre de votre choix une fois l’estomac bien rempli. Dans un espace à l’historique industriel, La Tricoterie vous accueille pour des activités basées sur la cohésion et l’économie sociale. De nombreux événements sont organisés pour les adultes comme pour les enfants, le dimanche également… La Tricoterie vous donne l’opportunité de passer une journée en famille autour d’un brunch et, après avoir mangé, de laisser les enfants jouer librement ou de participer aux activités proposées. Chloé Hennicken et Donatienne de Vleeschauwer © Shutterstock

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 02.05 | 04.06 CONCOURS REINE ELISABETH Cette année, c’est le chant qui est mis à l’honneur lors de cette édition d’un concours parmi les plus prestigieux du monde. Bozar & Flagey | 16€-380€ (Bozar) & 7€-66€ (Flagey) | www.cmireb.be/ 12.05 ZINNEKE PARADE Tous les deux ans, la Zinneke Parade met en scène les idées artistiques et sociales originales des habitants, associations, écoles et artistes. Le thème de cette dixième parade : Illégal. Différents lieux à Bruxelles | Gratuit | www.zinneke.org 31.05 | 03.06 BRUSSELS FOOD TRUCK FESTIVAL Pour sa 5e 18.05 | 19.05 JAM’IN JETTE FESTIVAL Durant deux jours, vivez au rythme de la musique ! Le Jam’in Jette festival, ce sont trois scènes, une panoplie d’artistes bruxellois et internationaux ainsi qu’une programmation musicale variée. Parc de la Jeunesse | Gratuit | www.jaminjette.be 26.05 VEGAN STREET FESTIVAL À la recherche de nouvelles saveurs ? Rendez-vous au Vegan Street festival. Vous y trouverez des foodtrucks, vêtements et même du maquillage 100 % vegan. L’occasion de consommer différemment. Lieu non communiqué | Gratuit | www.veganizerbxl.com édition, le plus grand food truck festival d’Europe pose ses valises au cœur de la capitale. L’occasion de découvrir les restaurants mobiles les plus originaux, rassemblés pendant 4 jours. Boulevard Roi Albert II | Gratuit | www.brusselsfoodtruckfestival.com 03.06 FESTIVAL DE L’ENVIRONNEMENT Faites le plein d’informations et rencontrez les acteurs de l’environnement à Bruxelles à travers de nombreuses animations ludiques. La journée se clôturera en beauté avec un grand concert gratuit. Parc du Cinquantenaire | Gratuit | www.environnement.brussels EN SOIRÉE 03.05 | 27.09 LÀ-HAUT En mai, c’est le retour des afterworks au 7e étage du Grand Casino de Bruxelles ! Là-Haut Viage vous fixe rendez-vous chaque jeudi dès 17h. Grand Casino de Bruxelles | Gratuit | www.viage.be 04.05 | 26.05 KUNSTENFESTIVALDESARTS Cette année, le festival international consacré à la création contemporaine revient pour la 23e édition ! Théâtre, cinéma, danse et performances seront au rendez-vous durant 3 semaines. Différents lieux à Bruxelles | Tarifs divers | www.kfda.be 25.05 | 27.05 BRUSSELS JAZZ WEEKEND Durant 3 jours, venez écouter gratuitement du jazz belge et international sous toutes ses formes. Différents lieux à Bruxelles | Gratuit | www.brusselsjazzweekend.be SOUS LA LOUPE — CULTURE Un plan jogging pour encourager la pratique : les 20km de Bruxelles ! Lieu de départ : Parc du Cinquantenaire 1000 Bruxelles www.20kmdebruxelles.be Chaque année depuis 1980, la célèbre course des 20 km est organisée à Bruxelles. Au fil des éditions, le parcours a évolué mais l’engouement des joggeurs amateurs ou affirmés n’a cessé de croître. En effet, l’année dernière, près de 40 000 participants s’étaient réunis pour l’occasion : des Bruxellois, des Belges mais aussi des étrangers venus du monde entier. Le départ 2018 sera donné le 27 mai à 10 h au Parc du Cinquantenaire, et nul doute que cette 39e édition accueillera encore beaucoup de monde prêt à suivre ce parcours à travers les différentes communes de la capitale de l’Europe. Récemment, le Parlement bruxellois a même adopté une résolution visant à encourager la pratique du jogging. Notre capitale se verra donc prochainement dotée de nouvelles infrastructures, au même titre que d’autres grandes villes internationales. Selon le député SPa Jef Van Damme, à l’origine de ce texte, le « plan jogging » comprendrait l’installation de fontaines à eau, de toilettes et de casiers à des endroits stratégiques fréquentés par les joggeurs. Il prévoirait également la création de nouveaux parcours balisés, qui n’existent actuellement qu’au nombre de deux. Depuis le début du printemps, de nombreuses courses étaient organisées dans la ville : à Alma, à Uccle, à Woluwe-Saint-Lambert. Si vous les avez manquées, il n’est pas trop tard pour découvrir cette pratique et vous lancer un challenge à la mesure de votre ambition en participant aux 20 kilomètres. Chloé Hennicken et Aurélie Degrooff BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 55 © Reporters © Reporters

BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Angèle Van Laeken, une grande chanteuse à en devenir ! Angèle Van Laeken, plus connue sous son prénom, est une chanteuse bruxelloise de 22 ans. Elle est l’interprète de « La Loi de Murphy », qui a cumulé près de 4 millions de vues sur Youtube dès sa sortie. Angèle est issue d’une famille d’artistes, fille de la comédienne Laurence Bibot et du chanteur Marka, et sœur du rappeur Roméo Elvis. Par son environnement familial, Angèle a grandi avec une éducation artistique. Elle a étudié le piano classique et fait ses études au Jazz Studio d’Anvers. Sa formation lui a donné une connaissance LE SAVIEZ-VOUS ? 60e anniversaire du Square du Mont des Arts Le saviez-vous ? En forme de cube de verre et haut de trois étages, le Square du Mont des Arts, anciennement connu sous le nom de « Palais des Congrès de Bruxelles », fête ses 60 ans. Situé entre le haut et le bas de la ville, le Square se définit comme un lieu de découverte, de partage et de détente. Situé au Mont des Arts depuis 1958, année lors de laquelle l’Exposition universelle s’est déroulée à Bruxelles, le Square est principalement implanté en sous-sol et dispose actuellement de 13 500 m², soit l’équivalent 56 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 de cinq auditoires, six halls, vingtcinq espaces modulables et 4 000 m² réservés aux expositions. Cet espace permet d’accueillir de nombreux événements comme des congrès internationaux, des sommets, des conventions, des lancements de produit, des événements d’entreprise, des spectacles, des dîners de gala, des défilés de mode ou encore, des expositions. A l’occasion de son 60e anniversaire et pour être en cohérence avec ses activités, le Square a choisi un nouveau logo ainsi qu’une nouvelle appellation à consonance plus internationale : « Brussels Convention Centre ». Kaya Josse théorique et pratique du milieu musical. Angèle s’est spécialisée dans le clavier, qui l’accompagne dans toutes ses créations. Angèle a commencé à se faire connaître via le réseau social Instagram, en publiant des reprises musicales sur son compte. En plus de ces reprises, elle affiche son univers artistique, très décalé, qui lui a permis de sortir du lot. Ses reprises sont diffusées sous forme de petites capsules vidéo, avec différentes prises de vue qui leur donnent une dynamique. Cette jeune chanteuse possède un atout par rapport à d’autres artistes s’affichant sur les réseaux sociaux : Angèle n’est pas tombée dans le narcissisme que peuvent engendrer les réseaux. Elle a un très grand recul envers elle-même et un sens de l’autodérision peu commun. Son dynamisme, son univers et son talent musical ont permis à Angèle de se faire connaître sur toute la toile et d’être repérée par les amateurs de bonne musique. Son univers et ses capsules vidéo sont une vraie bouffée d’air frais dans le paysage musical bruxellois. Vu l’engouement des internautes pour ses reprises et sa personnalité bien à elle, Angèle a gagné en notoriété dans toute la Belgique et en France. Son frère Roméo Elvis, rappeur très connu, lui a proposé de faire une collaboration sur le titre « J’ai vu » en 2017 – énorme succès dans les pays francophones. Fin de cette même année, Angèle a sorti son premier titre, « La Loi de Murphy », qu’elle a entièrement écrit et composé. Le clip a été réalisé par la photographe et vidéaste belge Charlotte Abramow. La chanson et le clip ont eu un très grand succès en France et en Belgique. Un deuxième titre, « Je veux tes yeux », dont le clip vidéo est encore réalisé par Charlotte Abramow, a suivi, en attendant un premier album pour cet été, où elle sera également présente dans de nombreux festivals tels que Rock Werchter, Les Ardentes, Dour... Une belle occasion de découvrir son univers et ses compositions. Donatienne de Vleeschauwer © Reporters © Charlotte Abramow

COMMUNITY L’actualité BECI en photos Les salons de l’hôtel Plaza accueillaient, le 29 mars dernier, le Luxurious Afterwork de Beci. Un lieu d’exception pour un moment convivial. L’identification des marchés et les marchés liés à l’environnement étaient les sujets du séminaire organisé chez Bruxelles Environnement, dans le cadre de notre cycle « marchés publics ». Lire aussi notre article en p. 52. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 57 © Isopix © Reporters

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Acquadesign Studio SPRL Chemin des Postes 151 A - 1410 Waterloo Code Nace : 46742 - Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage 47527 - Commerce de détail d'articles et de matériels d'installations sanitaires en magasin spécialisé del. : Eric Clément Antares For Water & Fire SRL Via Degli Alpini 144 - 55100 Lucca - Italie del. : Francesco Gargani Bevalwin SPRL Rue Jean-Baptiste Meunier 11 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 96099 - Autres services personnels del. : Frederic Foucard C & S Holding CY SPRL Place Guy d'Arezzo 17 bte 4 - 1180 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Xavier Culot City Food SA Chaussée de Boondael 255 - 1050 Bruxelles Code Nace : 10711 - Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche 47241 - Commerce de détail de pain et de pâtisserie en magasin spécialisé (dépôt) 56102 - Restauration à service restreint del. : Frédéric Gérard CompanyWriters.be SPRL Rue de la Croix 7 - 4600 Visé Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 74300 - Traduction et interprétation 85599 - Autres formes d'enseignement del. : Bernadette Pâques Fagou SPRL Chaussée d'Alsemberg 842 - 1180 Bruxelles Code Nace : 46170 - Intermédiaires du commerce en denrées, boissons et tabac 46311 - Commerce de gros de pommes de terre de consommation 46392 - Commerce de gros non spécialisé de denrées non-surgelées, boissons et tabac del. : Eric Fombasso Formyfit SPRL Avenue Jean Burgers 2 - 7850 Enghein Code Nace : 4615009 - Intermédiaires du commerce en articles de sport et matériel de camping, jeux 47910 - Commerce de détail par correspondance ou par Internet 62010 - programmation informatique del. : Laurent Baijot Frimgle SPRL Avenue Jules Bordet 13 - 1140 Bruxelles Code Nace : 18130 - Activités de prépresse 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73110 - Activités des agences de publicité del. : Stefan Ifrim Geolink SARL Avenue des Platanes 1280 - 3497 Lattes - France del. : Léa Berçot Ghisdal Marie-Noëlle PPE Avenue de la Couronne 431 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Etudes de marché et sondages d'opinion del. : Marie-Noëlle Ghisdal Groupe Jamar SPRL Boulevard Saint-Michel 47 - 1040 Bruxelles Code Nace : 41201 - Construction générale de bâtiments résidentiels 41202 - Construction générale d'immeubles de bureaux 41203 - Construction générale d'autres bâtiments non résidentiels del. : Frédéric Jamar GTL - Groupement National des Entreprises de Taxis et des Services de Location de Voitures avec chauffeur ASBL Avenue de la Métrologie - 1130 Bruxelles Code Nace : 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 94120 - Activités des organisations professionnelles del. : Pierre Steenberghen Hubert Hilaire PPE Rue Général Henry 93 - 1040 Bruxelles Code Nace : 5110014 - les excursions aériennes, les baptêmes de l'air, etc. 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Hilaire Hubert kingsley & Partners SPRL Avenue Louise 279 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 78100 - Activités des agences de placement de main-d'oeuvre 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Malik Gourara Inbox SARL Avenue des Volontaire 19 - 1160 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil Informatique 73110 - Activités des agences de publicité - 63120 - Portail internet del. : Albert Derasse Lejeune Alexandre PPE Rue des Sables 31 - 1000 Bruxelles del. : Alexandre Lejeune Maestro-Lift PPE Avenue Georges Henri 393 - 1200 Bruxelles Code Nace : 49410 - Transports routiers de fret, sauf services de déménagement 49420 - Services de déménagement 7711003 - Location à court terme ou la location-bail de véhicules utilitaires légers (max. 3,5 t) sans conducteur del. : Jérome Larcher Renault Belgique Luxembourg SA Avenue W.A Mozart 20 - 1620 Drogenbos Code Nace : 30910 - Fabrication de motocycles 45111 - Commerce de gros d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers ( = 3,5 tonnes ) 46495 - Commerce de gros de cycles del. : Jean-Paul Renaux Titres Services Pérou PPE Chaussée de Waterloo 736 - 1180 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de maind'oeuvre 81210 - Nettoyage courant des bâtiments 88999 - Autres formes d'action sociale sans hébergement n.c.a. del. : Judith Ayala Huamani 58 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 08.05 au 12.06.2018 Cycle : comment choisir son CRM et motiver son équipe à l'utiliser 14.05.2018 Faites de votre équipe le moteur du changement 15.05.2018 Prévenir l’absentéisme et gérer les entretiens lors du retour 22.05.2018 Manager à distance 24.05.2018 Transformer ses entretiens d'évaluation en outils de motivation durables 04.06.2018 Leader inspirant, manager efficace, coach motivant : apprenez à gérer vos casquettes 12.06.2018 Motiver et préparer son équipe au changement 14.06.2018 Comment recruter avec LinkedIn ? Vente, marketing & Communication 31.05.2018 C’est vrai puisque c’est dans le journal : gérer efficacement les relations avec la presse 07.06.2018 Auditer et améliorer le référencement de votre site sur Google ? 07.06.2018 Comment faire votre première campagne Facebook ? 11.06.2018 GDPR : la nouvelle législation va-t-elle « tuer » votre activité marketing ? 14.06.2018 Google Analytics : comment analyser la performance d’un site web 14.06.2018 Facebook : comment gérer et animer une page d’entreprise 15.06.2018 Apprenez à utiliser Instagram pour votre business 26.06.2018 Facebook : créer et engager votre communauté Efficacité 28.05.2018 Pour utilisateurs de Mac : Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 07.06.2018 Doublez l'efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 12.06.2018 Réussir son passage au télétravail 09.07.2018 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ! ICT 25.05.2018 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! 05.07.2018 Un assistant personnel gratuit, ça existe ? Oui, son nom est Outlook ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 fs@beci.be Droit commercial 28.05.2018 Comment protéger vos créations par la propriété intellectuelle et les secrets d'affaire ? BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 59 Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contacteznous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 17.05.2018 La prime d'innovation : récompensez vos travailleurs créatifs par une prime 100 % nette ! 18.05.2018 Actualités Compensation & Benefits 25.05.2018 Les forfaits de frais : points d'attention et recommandations pratiques 03 & 05.07.2018 Atelier d’apprentissage à la négociation avec les syndicats 21, 23, 28 & 30.08.2018 L'essentiel du droit du travail

COMMUNITY Digital ! » - Luxembourg 27.06.20158 Digital transformation matchmaking event in Liverpool ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be 17.05.2018 Foot & Cartoon AfterWork 13.06.2018 11.09.2018 Comment passer des anciennes formes de sociétés aux nouvelles suite à la réforme du code des sociétés ? ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 fs@beci.be Russia, Belarus and Eurasian Economic Union! 22 & 23.05.2018 Paris Smart cities business meetings – meet the buyers 30.05.2018 Les Incoterms : transferts des risques, des coûts et aspect douanier 17.05.2018 Customs and certifications, be updated about new rules in 21 & 22.06.2018 Forum économique transfrontalier « Greater Region 4.0 : The Greater Region goes Lunch dating Phd 14.06.2018 Precious AfterWork 19.06.2018 Speed Business Lunch 28.06.2018 Vintage Garden Party ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be ** En néerlandais uniquement Inscrivez-vous à une ou plusieurs formations et bénéficiez des subsides à la formation Région Bruxelloise: 50% de subsides: (investissement min. = 1.000 €) INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Actiris 44-45 Ahooga Airbus Archiduc (L’) Artepub Belgian Restaurants Association BePark Bestarter Boeing Brasserie de la Patinoire Bridgestone Brussels Academy Brussels Airlines Brussels Convention Center Bruxelles Environnement Bruxelles Formation Cabin3D Canon CarAsap CFE CHU Bruxelles Chyl CILT Citydev.brussels CityMove Coffee College Cohabs Collibra Comité européen des Régions Commuty Confédération Construction Connect2Move Cook & Book 60 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 5 ; 6-10 ; 18-20 40-43 46-47 18-20 6-10 18-20 18-20 40-43 46-47 40-43 37-39 46-47 54-56 44-45 ; 57 44-45 48 40-43 18-20 40-43 4 54-56 27 44-45 18-20 54-56 22-23 40-43 6-10 18-20 44-45 18-20 54-56 Ctec Daoust Delen Deloitte Drive My Kids Easi Easybrussels Engie Enterprise Europe Network ERTMS Solutions Estaminet (L’) Ethias Europcar Fondation Roi Baudouin G4S Gillion Construct Google Graydon IBS IBSA ING Interparking IPM Joyn Joyn KBC Brussels Keolis Lidl Ligue Braille M6 Micropole Mini-Europe Mitsubishi MobileXpense 18-20 6-10 46-47 6-10 18-20 49 52-53 40-43 24 40-43 54-56 46-47 18-20 36 15 44-45 51 6-10 49 37-39 46-47 18-20 40-43 18-20 46-47 18-20 44-45 4 40-43 18-20 46-47 40-43 40-43 Numeca ONSS Plaza (Le) PwC Renault Retis Rolls-Royce RTBF RTL SatADSL Scooty Smartflats Stigo Tapptic Tase Solutions Telecom Italia Telelingua Thalys Théâtre de Poche Tricoterie (La) Ubeeqo UCB UCL ULB Un Soir… Un Grain UTick Via Mobilé Visit.brussels Vlerick Business School VUB YouthStart Musée de la BD Nalys 46-47 40-43 40-43 16 57 50 18-20 51 40-43 4 40-43 40-43 18-20 22-23 18-20 40-43 22-23 37-39 40-43 46-47 46-47 54-56 18-20 40-43 36 12-13 ; 36 46-47 46-47 18-20 46-47 6-10 36 6-10

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > 4 entreprises à remettre Marketing direct et communication CA de 2 à 5 Mo € 1 à 10 personnes > 4 acquéreurs Revendeur de photocopieurs, solutions informatiques, mobilier de bureau pour le B2B ou B2C Belgique CA de 1 à 5 Mo € Industrie, artisanat industriel, nouvelles technologies Digital marketing, communication, événementiel Import/Export, Industrie Maintenance informatique, réparation de smartphones CA < 1 Mo € 11 à 30 personnes Import-export d’articles de maroquinerie, tissus d’ameublement CA < 1 Mo € 1 à 10 personnes Imprimerie digitale grands formats CA < 2 Mo € 1 à 10 personnes Bruxelles, Wallonie CA de 1 à 2,5 Mo € Belgique CA de 2 à 3 Mo € Bruxelles, Wallonie CA max. 20 Mo € Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49

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