23

THINK TANK CARTE BLANCHE Enfin un préaccord sur le budget mobilité ! Mais le temps presse ! Le projet de loi concernant l’instauration d’une allocation de mobilité en remplacement d’une voiture de société (cash for car) a été approuvé majorité contre opposition. La loi ne tardera plus à être publiée au Moniteur belge, avec une application rétroactive au 1er janvier 2018. M ais la bonne nouvelle que nous attendions avec impatience est le préaccord du gouvernement fédéral pour l’alternative au cash for car, à savoir le budget mobilité. Cette alternative, recommandée par le Groupe des Dix, préconise de substituer à la voiture de société un budget mobilité que l’employé utiliserait à sa guise pour se déplacer au moyen de transports durables : l'achat de vélos (électriques), de mono-roue, de scooters électriques, l'utilisation de voitures ou vélos en systèmes de partage, l'abonnement aux transports en commun, le stationnement à proximité de la gare, le covoiturage ou encore l'utilisation de taxis agréés. Il s’agit d’un premier pas concret vers la décongestion des routes belges. Car rappelons-le, le nombre de voitures de société ne cesse d’augmenter selon les derniers chiffres de belge de l’automobile (Febiac), velles voitures de société ont trées en 2017, soit une hausse rapport à 2016. Et ce, dans un embouteillages coûtent à l’État 2 % du PIB, d’après l’OCDE. Nous ne pouvons donc que saluer tiative du gouvernement que nous attendions depuis plus d’un an. En effet, une étude récente du bureau Traject estime que l’adoption d’un budget mobilité, proposant un large éventail de moyens de transport et intégré dans un plan de déplacements d’entreprise, permettrait de réduire de 15 % les déplacements en voiture. L’adoption au sein de notre propre groupe d’un plan de mobilité conforte ces estimations. Nous constatons clairement que de plus en plus d’employés changent progressivement leurs habitudes pour privilégier des moyens et services de transport alternatifs à la voiture : train, tram, bus, voiture partagée, vélo, etc. Veillons à ne pas perdre un an ! Mais attention à ne pas perdre trop de temps ! L’accord final devra expliciter de manière détaillée le fonctionnement du budget mobilité. Ainsi, tous les acteurs impliqués, à savoir les employeurs, les directeurs des ressources humaines, les comptables, les secrétariats sociaux et j’en passe, devront comprendre l’accord et le mettre en place. Le budget mobilité fonctionnant sur base annuelle et de manière difficilement rétroactive, il ne faut en aucun cas perdre un an de plus. Ma recommandation aux politiques est de ne pas rester sur ce préaccord, mais de le finaliser. Pour qu’il soit opérationnel au 1er janvier 2019, il est plus que grand temps ! Une autre recommandation est d’impliquer les quatre opérateurs des transports publics et surtout de veiller à ne pas inclure dans le budget mobilité les seuls abonnements. Les sociétés de transports publics, en collaborant étroitement, peuvent faire bouger les choses. Elles doivent s’associer afin de créer un système moderne et ouvert qui facilite aussi l’utilisation occasionnelle, comme le système d’e-ticketing par exemple. En effet, pour que des changements de mentalité aut surtout pousser à l’esailleur la possibilité de faire mobilité alternative et lui éventail complet de posdès lors incité à tester les solutions et à adopter celles qui ses besoins. Plutôt que de d’un abonnement, que le trapeut-être pas, favorisons plula carte… qui débouchera ’achat d’un abonnement. ord sur le budget mobilité, pose un geste fort sur le onnemental. C’est un premier bonne direction, surtout pour objectifs de l’Accord de Paons à ne pas perdre un an ! Etienne Rigo CEO d’OCTA+ et de Modalizy Un avis à partager ? Une oposition pour Bruxelles et ses eprises ? ez à la rédaction : er@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 21

24 Online Touch Home


You need flash player to view this online publication