TOPIC Une attention pour l'emploi et la formation Et les demandeurs d'emploi dans tout ça ? « On a travaillé avec Actiris et Bruxelles Formation », assure Hugues Kempeneers, qui ne dispose toutefois d’aucun chiffre quant au nombre de personnes réinsérées. Mais à Molenbeek, l'échevin du Logement et des Propriétés communales Karim Majoros ne tarit pas d'éloges lorsqu'on le questionne sur le sujet : « Ce mouvement nous a permis concrétiser de nombreux chantiers passifs ou zéro énergie dans des programmes de construction de logements sociaux ». Aujourd'hui, Molenbeek continue sur sa lancée. Tout comme les autres communes bruxelloises d'ailleurs. « Une fois que l'on a touché à la construction durable dans une ville, on ne peut plus s'en passer », commente pour sa part ce responsable de Bruxelles Environnement. En 2012, on évoquait pas moins de 30.000 heures de formation dispensées dans le domaine de la construction durable. Après quatre années, le bilan est plus enthousiasmant encore puisque la soixantaine d'actions engagées sur ce seul axe s'est en fin de compte traduite par près de 184.000 heures de formation, dont 32.000 heures dispensées aux seuls demandeurs d'emplois. L'axe construction durable a également représenté près de 30 nouveaux modules de formation professionnelle, 800 chercheurs d'emplois formés, presque 2.000 entreprises de toute taille accompagnées, soutenues ou impliquées dans cette transition. Enfin, de manière encore plus enthousiasmante, c'est près de 50 % de jeunes diplômés qui ont pu trouver un emploi ou une formation complémentaire au bout de leur parcours. Du bureau au logement et vice versa Des défis techniques de taille attendent désormais ces travailleurs formés, ainsi que ceux qui viendront encore en grossir les rangs. Car construire durable est une chose, mais penser à la mobilité des affectations des usages des bâtiments est une autre paire de manches. Comme le confirme Nathalie Renneboog, directrice de Citydev.Brussels, la grande diversité de Bruxelles et les changements permanents qui s'y jouent nécessitent de concevoir les constructions de nouveaux immeubles de façon « fonctionnellement neutre » afin de permettre une réaffectation à tout moment de leur cycle de vie, ce qui participe évidemment de la durabilité d'un bâtiment. Cette opération, dite de « retrofit », trouve parfaitement sa place à Bruxelles où l'on compte un grand nombre de bâtiments, historiques ou pas, susceptibles de devoir être réaménagés. C'est dans cette veine que la chaîne Lidl a pensé son développement sur le territoire de Bruxelles-Capitale. Ainsi, Lidl a récemment annoncé trois nouveaux points de vente sur le territoire régional, dont celui de Molenbeek, ouvert le 20 février dernier, qui présente la particularité d'être adossé à une vingtaine d'appartements neufs. « L'opération permet tout à la fois à la Région bruxelloise de se débarrasser d'un chancre, de soutenir la création d'activités économiques et de proposer du logement conforme aux dernières normes en vigueur en terme d'isolation thermique », souligne encore Karim Majoros. La touche durable globale de Lidl Sur le plan durable, Lidl a tenu compte de la spécificité du territoire bruxellois en faisant végétaliser la dalle surplombant le magasin. « Un espace de vie commun y a été créé pour les habitants (...) La végétalisation impacte favorablement d'autres facteurs Hugues Kempeneers (Confédération Construction) Le gouvernement a demandé aux acteurs de terrain ce qu'il leur semblait le plus opportun de mettre en place. C'est le premier élément qui a contribué à faire de l'AEE une réussite. environnementaux puisqu'elle sollicite moins les réseaux d'égouttage en captant une bonne partie des eaux de pluie. Cette eau est d'ailleurs récupérée pour couvrir une partie de besoins du bâtiment qui est en outre couvert de 168 panneaux photovoltaïques permettant de répondre à la consommation annuelle de 10 ménages », explique Sébastien Segers, Senior Expansion Manager chez Lidl Belgium & Luxemburg. Une approche qui a également été initiée à Anderlecht, avec un nouveau point de vente de l'enseigne situé au Square Albert Ier , sur l’emplacement de l’ancien garage Renault. Ici aussi, le bâtiment mixte et recouvert d'une toiture verte aménagée, ouverte aux habitants, témoigne de la volonté du groupe de concevoir « des magasins intégrés au tissu urbain ». Il sera équipé de 200 panneaux photovoltaïques susceptibles d'alimenter 12 ménages en électricité et de bornes de rechargement électrique pour voitures et vélos. Le projet a en outre été pensé en tenant compte du souhait de Bruxelles Environnement de récupérer autant que faire se peut les bâtiments existants. Avec le PREC, c'est désormais dans une dimension encore plus pointue que les porteurs de projets immobiliers vont pouvoir plonger : celle de la récupération des matériaux, de l'économie circulaire, comme en témoigne par exemple le projet BRIC (Building Reversible In Construction), soutenu dans le cadre de Be Circular et ouvert au public ce 3 mai1 ● http://www.confederationconstruction.be/bruxellescapitale/Agenda/Agendadetail/tabid/2531/language/fr-BE/Default.aspx?no_reference=06017559 1 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 45 D.R.
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