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TOPIC « On pourrait faire plus pour régler le problème de congestion du trafic à Bruxelles, comme par exemple rendre les transports en commun gratuits et plus fréquents, faire en sorte qu'il n'y ait aucune gêne à prendre le tram ou le métro, tout comme cela se passe à Paris ou à Londres. » Jean-Pierre Goeseels, certification gustative « Je propose la création d'un organisme indépendant ayant le pouvoir et les moyens sur le long terme de regrouper, créer et développer toutes les initiatives et besoins liés directement ou indirectement aux transports des personnes et des biens, pour l'implémentation d'une mobilité performante à Bruxelles. Cela permettrait de regrouper les initiatives indépendantes déjà présentes dans le paysage bruxellois. » Lorenzo Stefani, services à la mobilité « Je pense que Bruxelles doit passer par un grand nettoyage. J’aimerais aussi que les francophones apprennent davantage le néerlandais et que l’on donne moins d’importance à l’anglais! » Leo Camerlynck, traducteur-interprète et guide touristique « L’avenir de Bruxelles passe par l'amélioration de la mobilité ! Il faudrait multiplier les pistes cyclables et proposer de vrais plans de mobilité pour chaque employeur. La mobilité à Bruxelles est la clé du bien vivre et du développement de l'activité économique de la capitale. » Grégoire Van Cutsem, secteur des services « Il faudrait parvenir à mieux expliquer l’ensemble des actions qui permettent de rendre Bruxelles plus attractive au travers d'une communication fédératrice de toutes les belles initiatives. Cela aurait beaucoup plus d’impact sur les Bruxellois et les touristes qui nous rendent visite. » Alain Heureux, créativité et innovation « Pour résoudre les problèmes de mobilité, on pourrait refuser l'accès au centre-ville aux voitures avec moins de deux personnes à bord, ça éviterait l’encombrement des grands axes. » Philippe Deliège, social selling personal branding « J’aimerais que l’on diminue les taxes sur les ventes, et que l’on favorise l'implantation des commerces. Cela accélérerait le développement de Bruxelles et on verrait beaucoup plus de diversité dans les enseignes présente sur le territoire de la Région. » Zarra Jellouli, secteur public Culture et nourriture : la recette de Haile Abebe pour faire renaître le centre-ville Ingénieur de formation, Haile Abebe s’est reconverti dans l’horeca pour accomplir un vieux rêve : apporter à Bruxelles l’exotisme de la cuisine de son pays d’origine, l’Éthiopie. En 2007, il ouvre le Kokob, qui sera très vite suivi d’un petit frère, le Toukoul, et de trois autres établissements mêlant culture et nourriture : le Café des Voyageurs, le Café Begin et tout dernièrement le Loft 58, nouvelle cafétéria de l’Ihecs ouverte en février dernier. Grâce à son asbl Mondo Culture, Haile Abebe propose donc des événements culturels de type festif, des présentations de livres, des projections cinéma, des expositions. « On fonctionne parfois en faisant payer l'entrée, sinon en prenant un pourcentage sur l'addition. On essaye d'expliquer aux clients la démarche dans laquelle ils se trouvent. Ce n’est pas toujours évident, mais la plupart des gens comprennent. » Pour Haile Abebe, la demande d’exotisme reste forte chez les Bruxellois. « On s'est rendu compte que les gens avaient besoin de divertissement, de lieux où la nourriture est de qualité, et qui leur permettent de découvrir des choses qu’ils ne connaissent pas au sein d’événements culturels. Il faut donc créer des lieux uniques pour qu’ils deviennent de réelles destinations. » Une idée qui séduit ! De nombreux commerçants n’hésitent pas à faire appel à Haile pour lui demander conseil. Ce dernier s’est d’ailleurs allié avec plusieurs d’entre eux pour lancer un événement interactif de « rivière tactile » qui se tiendra sur la Place du Samedi de juin à septembre. Clin d’œil au bras de la Senne qui coulait jadis sous cette place. Mettre en valeurs les autres atouts de Bruxelles Arrivé à Bruxelles à l’âge de 5 ans, Haile Abebe connaît bien notre ville. Il symbolise d’ailleurs lui-même ce qu’il reconnaît comme le principal atout de Bruxelles : sa diversité. Une caractéristique qu’il faudrait selon lui mettre mieux en valeur. Sa fierté ? L’effacement des clivages linguistiques, qu’il faut poursuivre. « Nos enfants devraient pouvoir apprendre le français et le néerlandais dès le départ, sans devoir choisir une langue. Ce choix, c’est la base de la division », explique-t’il. Quant à l’image extérieure de Bruxelles, si elle s’améliore, l’entrepreneur assure qu’elle bénéficierait d’une centralisation régionale de la communication et des aménagements publics, pour une meilleure coordination. Victor Lepoutre 34 BECI - Bruxelles métropole - mai 2018

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