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N° 30 - Décembre 2017 le magazine des entreprises bruxelloises Gestion des risques Fake news : les entreprises aussi P.27 Le principe de précaution en question P.34 Terrorisme : quelle responsabilité pour l’entreprise ? P.37 Gouvernance à Bruxelles : mission impossible ? P.17 ISSN 2406-3738

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UN BRUXELLOIS. Yassine (Anderlecht), cherche un emploi comme agent de sécurité. “JE PEUX ÊTRE UN LEADER QUAND LA SITUATION L’EXIGE.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

EDITO Ce que 2018 va changer 2018 s’annonce comme un grand cru pour le business. L’économie tôt bien : la zone euro devrait connaître la croissance la plus depuis dix ans (2,1 % selon les prévisions de la Commission péenne, revues à la hausse). Et, même si la Belgique fera moins bien (1,7 % attendu par le Bureau du Plan), il y a de quoi féliciter : la croissance n’aura jamais été aussi élevée depuis 2010. Ce qui ne gâche rien : l’indicateur de confiance des entrepreneurs, publié par la BNB, est repassé dans le vert au mois d’octobre. Bref, il y a matière à optimisme. Mais 2018 sera aussi une année de grands changements. D’importantes réformes s’annoncent, qui auront un impact certain pour les entrepreneurs. À commencer par la refonte du droit des sociétés (« Un bond en avant de deux siècles », selon le ministre Koen Geens) : nous l’évoquions dans notre dernier numéro et nous y reviendrons encore. La réduction du nombre des formes de société de 17 à 4 en est sans doute l’aspect le plus visible, mais la réforme du droit d’insolvabilité ou la fin de la théorie du « siège réel » ne sont pas moins importantes. Marc Decorte, Président de BECI On peut espérer que ce nouveau droit des sociétés ait un impact globalement positif. De même, on se réjouira de la réforme de l’Isoc : dès 2018, le taux d’imposition nominal passera de 34 à 29 %. 2018 verra aussi la mise en œuvre du nouveau régime fiscal pour l’économie collaborative. Sans oublier l’extension des flexi-jobs, la réduction des charges ONSS, la révision des délais de préavis ou l’entrée en vigueur de la prime bénéficiaire – pour ne citer que ces exemples… Des évolutions qui vont plutôt dans le bon sens. À l’échelon bruxellois, la réforme des aides à l’exportation, que nous évoquions en novembre, se présente comme un autre changement d’importance, positif pour les PME : on en attend une simplification des procédures, une majoration de certaines aides (pour les starters et les néo-exportateurs) et une plus grande latitude dans leur utilisation. Le règlement général européen sur la protection des données (RGPD, qui doit entrer en vigueur fin mai) fera sans doute davantage grincer les dents des entrepreneurs : l’adaptation s’annonce lourde, de même que les sanctions en cas de non-respect. Mais il y a là aussi une opportunité : l’exploitation du big data en sera bouleversée. Ceux qui s’y adapteront le plus vite et le mieux prendront une belle longueur d’avance sur leurs concurrents. Dans notre numéro de janvier, nous passerons brièvement en revue tous ces changements qui doivent interpeller les entrepreneurs. Mais une organisation comme Beci se doit d’aller plus loin, à vos côtés, pour vous aider à les comprendre, les assimiler et en tirer avantage. C’est dans cet esprit que Beci organise, du 12 au 14 décembre, trois jours de séminaires avec 40 experts disponibles pour rencontrer les entrepreneurs et leur répondre. Gratuitement. Parce que tel est notre rôle, et parce que nous vous souhaitons de saisir toutes les opportunités de 2018 ! BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 1

SOMMAIRE 4 BECI online 6 Digest Think Tank 14 Pour ou contre la réduction du nombre de députés bruxellois ? 15 Trop is te veel ! 17 Gouvernance à Bruxelles : mission impossible ? International 22 Autres règlementations, autres cultures… 23 Bénédicte Wilders (BI&E) : « La diversification géographique limite les risques » 24 Commerce international et droits humains : Bruxelles se veut exemplaire 25 Canamania ? Topic : gestion des risques 27 Gare aux fake news ! 31 La communication de crise, c’est l’art de réagir dans l’urgence 34 Le principe de précaution en question 37 Terrorisme : quelle responsabilité pour l’entreprise ? 41 Les collaborateurs externes, un danger potentiel ? 43 Conseils aux administrateurs Entreprendre 44 Starter : Eventer 46 Faire tomber les silos 48 Indépendants : faut-il passer en société ? 49 Réforme du droit de l’insolvabilité : qu’est ce qui change ? 50 Transition : mieux communiquer pour mieux impliquer Community 52 L’actualité BECI en photos 54 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 58 Demandes d’admission 59 Agenda 60 Index CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 30 – Décembre 2017 Au mois de janvier : Top des entreprises bruxelloises Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Géry Brusselmans, Julien Ciarniello, Didier Dekeyser, Vincent Delannoy, Ophélie Delarouzée, David Hainaut, Gaëlle Hoogsteyn, Amy Kessels, Victor Lepoutre, Cédric Lobelle, Stéphane Mercier, Jean-Philippe Mergen, Philippe Remacle, Guy Van den Noortgate, Peter Van Dyck, Morgan Van Cleven et Laurie Verheyen. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Émilie Croin – T +32 2 643 78 08 ecr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

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NEWS BECI ONLINE Social Media Faire de Bruxelles une grande zone 30 km/h ? La mesure, promue par le ministre Pascal Smet (mobilité) et la secrétaire d’État Bianca Debaets (sécurité routière), alimentait les débats le mois dernier. Beci apporte un avis nuancé. Comment engager à moindre coût via activa. brussels ? C’était l’objet d’une soirée d’information pour les entrepreneurs, organisée par Beci et Actiris le 9 novembre dernier, en présence du ministre Didier Gosuin. Voir aussi p. 53. Critical MaaS est une initiative de Beci, la FEB, Espaces-Mobilités et de Maestromobile, pour encourager les entreprises à tester les services de mobilité à 360 degrés. #BECImember : Tastify est une appli pour les commerces, destinée à encourager les clients à partager des avis et des photos. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter de novembre Les marchés publics bruxellois s’ouvrent davantage aux PME et TPE, avec une plus large publicité des offres et des procédures simplifiées. Voir http://servicepublic.brussels/e-procurement/ Info : Lise Nakhlé, lna@beci.be 5 Cinq recommandations pour permettre aux employeurs de sécuriser leur pratique des frais forfaitaires – et éviter leur requalification en rémunération. En collaboration avec le cabinet Claeys & Engels. Info : Frédéric Simon, fs@beci.be Avez-vous déjà envisagé le financement participatif comme une alternative aux moyens traditionnels pour concrétiser votre projet ? Et si le Crowdfunding était une idée ? Une fiche pratique pour tout savoir en 3 minutes. Info : Makeda Berhanu Kebede, mbk@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 5

NEWS DIGEST Des marchés publics en ligne plus accessibles aux PME En Belgique, les marchés publics représentent près de 15% du PIB. Consciente de cet intérêt économique, la Région de Bruxelles-Capitale a voulu, suivant les recommandations des autorités européennes, s’inscrire dans une démarche digitale plus ouverte et dirigée vers toutes les entreprises bruxelloises, en publiant les marchés publics sur internet. Depuis le 1er décembre, les administrations et OIP (organismes d’intérêt public) bruxellois ont ainsi l’obligation d’informer systématiquement les entreprises de la publication des marchés publics en ligne. Un « pont digital » est ainsi construit entre administrations et entreprises. « La Région bruxelloise souhaite stimuler la rencontre entre les administrations et de potentiels nouveaux prestataires. Ceci répond aux objectifs régionaux de promouvoir Bruxelles comme Smart City. Notre mission est d’évoluer vers une capitale numérique en intégrant les nouvelles technologies dans tous les champs de la vie collective », commente le Ministre-Président Rudi Vervoort. Concrètement, la plate-forme e-Procurement développée par le SPF Stratégie et Appui permet aux administrations bruxelloises de publier aisément leurs marchés publics en ligne de façon sécurisée et transparente pour les marchés de 30.000 à 135.000 euros. En s’inscrivant sur la plate-forme de marchés publics en ligne, les entreprises jouissent d’un système qui, en plus d’augmenter l’accès aux marchés publics et la prise de connaissance des avis des marchés au niveau général, leur permet de télécharger les cahiers de charges, de disposer de garanties pour des procédures simplifiées, de déposer leurs offres en seulement quelques clics et de manière sûre, d’économiser du temps et des coûts (d’impressions, de frais postaux, etc.), de profiter d’un service d’alerte gratuit et de pouvoir consulter leurs dossiers à tout moment. « Cette réglementation est une excellente nouvelle pour le secteur économique bruxellois », commente Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci. « Cela va résolument dans le sens des demandes de notre organisation qui promeut depuis de nombreuses années une amélioration constante des services publics, la simplification administrative et une meilleure écoute du monde économique. C’est aussi une belle opportunité économique pour les PME bruxelloises. Le processus d’échange avec l’administration sur le projet de circulaire est en outre la preuve que le dialogue avec les partenaires sociaux amène à de nettes améliorations du cadre réglementaire. » Info : http://servicepublic.brussels/e-procurement/ 6 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 ESP A CE MEMBRE Centry Global – Safeguarding your world We provide services relating to compliance, investigation, cyber security & training, GDPR, data analysis, automated services (Factiva Dow Jones), misappropriation, fraud, security risk management & training, journey management, pathfinding services, armoured containers B6 & B7. Our tailor made services suits your unique needs and we are dedicated to ensuring supporting you in achieving your business objectives. We don’t think there is any such thing as a “bad” place to do business. People have needs everywhere in the world, and there is always a market for what your business does somewhere outside of your country of origin. Our multi-national teams provide you with the secure environment to conduct your business even in places considered hostile. We specialize in giving you a secure environment to deliver your products or services anywhere in the world. We are good at solving problems and ensure that you succeed in everything that you do. Our success is dependent on yours. We obtain, analyze, and provide you with information that relates to your counter-parties, customers, governments, and other stakeholders that you need to operate effectively. We have extensive experience with global multinationals, corporate entities of every type, law enforcement, civil services, and intelligence services, as well as small/medium sized businesses. This gives us perspective in understanding your unique business needs. http://www.centry.global Le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement confie ses archives à Merak Merak, spécialiste de la gestion et de la conservation des archives physiques et numériques, se voit confier l’intégralité de la gestion des archives du Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement (SPF SSCE). Merak est non seulement responsable du transfert et de la conservation des archives, mais aussi de la numérisation et du retour des archives à consulter. Le contrat avec le SPF SSCE a été conclu pour une durée de quatre ans.

Taxis Autolux NEWS Voyagez en première classe Reis eersteklas DIGEST Réduction Aéroport « Nous sommes prêts à aider le SPF à gérer ses archives de façon rapide et qualitative », déclare Nicolas Uyttenhove, le porte-parole de Merak. « Au fil des ans, ce service public a constitué de grandes archives, d’environ 22 km au total. Aujourd’hui, ces archives sont réparties sur différents sites, mais nous avons commencé à les transférer et à les distribuer vers nos différents centres de stockage. » « Pour des archives de cette taille, il est indispensable d’effectuer une bonne analyse préalable et de bien se préparer. Non seulement il est nécessaire de connaître les besoins et les questions du client, mais tous les éléments essentiels doivent également être cartographiés. Comment les archives doivent-elles être conservées et qui y aura accès ? En outre, il faut absolument savoir comment va se dérouler la consultation des archives. Par exemple, les documents doivent-ils être envoyés physiquement ou bien le SPF préfère-til recevoir une version numérisée par Merak du document demandé ? » Le déménagement des archives s’inscrit dans le cadre du projet d’optimisation du gouvernement fédéral. Info : www.merak.be Travail de nuit et du dimanche pour l’e-commerce : Comeos se réjouit de la nouvelle réglementation Le Conseil des ministres a approuvé la nouvelle réglementation en matière de travail de nuit et du dimanche pour les activités e-commerce. Il s’agit d’un assouplissement des règles auquel applaudit la fédération du commerce, Comeos. « Cela crée de nouvelles opportunités pour nos entreprises et l’on tient enfin compte des souhaits du consommateur », réagit son CEO, Dominique Michel. Comeos a longtemps milité pour un assouplissement de la réglementation en la matière Dominique Michel : « Notre étude annuelle sur l’e-commerce a révélé que plus de 40 % des achats en ligne des Belges étaient effectués le soir ou la nuit. Nous avons également constaté qu’il y avait quasiment autant de transactions en ligne le dimanche que le samedi. Or, les commerçants belges ne pouvaient jamais les traiter directement car la nuit débute déjà à 20 heures en Belgique et le travail du dimanche n’est pas autorisé non plus. »Grâce à la nouvelle réglementation, les entreprises pourront dorénavant organiser le travail de nuit et du dimanche pour l’e-commerce, moyennant l’accord d’une organisation syndicale. Auparavant, cela n’était possible qu’avec l’accord de toutes les organisations syndicales présentes. Et Dominique Michel de préciser : « Dans la pratique, un tel régime n’était donc jamais instauré ou bien rarement, avec comme conséEn optant pour la formule aller-retour pour vos trajets entre l’aéroport et la région de Bruxelles-Capitale, vous bénéficiez de prix forfaitaires vous offrant une réduction de 20% en moyenne. Luchthavenkorting Als u onze heen-en-terugformule kiest voor uw ritten tussen de luchthaven en het Brussels Hoofdstedelijk Gewest, geniet u van vaste prijzen die u een gemiddelde korting van -20% garanderen. -20% Découvrez l’app autolux gratuite Commandez votre taxi facilement et rapidement. Ontdek onze gratis Autolux app Bestel uw taxi makkelijk en snel. TAXI? +32 (0)2 5 123 123

NEWS DIGEST quence que la plupart des activités e-commerce étaient reprises par des acteurs étrangers, installés juste en dehors de nos frontières. La Belgique est ainsi passée à côté de plus de 14.500 emplois. C’est dramatique. » Cette réglementation constitue un pas dans la bonne direction mais la route est encore longue, selon la fédération : « Dans le commerce, nous sommes toujours confrontés à un important handicap salarial. Même avec le tax shift, celui-ci s’élève encore à 17 % aujourd’hui. Nous espérons que dans ce domaine également, le gouvernement montrera la même détermination à opter pour l’emploi. » Info : www.comeos.be Pour 9 employeurs sur 10, les plus de 55 ans restent aussi performants que leurs collègues Un sondage que le groupe de services RH Acerta a mené auprès de CEO/HR managers révèle que ces derniers portent un regard très positif sur leurs travailleurs de plus de 55 ans. Presque 90 % des employeurs attribuent aux 55 ans et plus un score au moins aussi bon que celui attribué aux jeunes travailleurs. Dans la majorité des cas, les plus de 55 ans font même mieux que leurs collègues plus jeunes. Les employeurs les disent plus impliqués dans l’organisation et plus respectueux ; ils délivreraient une meilleure qualité, auraient davantage l’esprit collégial... Non, à l’évidence, les employeurs ne voient aucune raison de moins estimer les travailleurs de plus de 55 ans par rapport aux jeunes. Bien au contraire. Cette appréciation positive n’est pas vraiment le fruit d’une approche RH spécifique, car les employeurs ne ressentent pas la nécessité d’une approche différente envers ce groupe ou d’une employabilité spécifique « puisqu’ils se débrouillent quand même bien ». En outre, les travailleurs de plus de 55 ans restent sous-représentés dans les nouveaux engagements. À la vue de ces chiffres, force est de constater que le changement de mentalité s’est assurément déjà opéré chez les employeurs : dans la grande majorité des cas, on ne colle pas l’étiquette « âgé » à un travailleur avant ses 55 ans. Une enquête d’Acerta de 2016 révèle par ailleurs que près de 30 % en moyenne des personnes dans la vie active ont au moins 50 ans. Acerta estime qu’il ne s’agit plus d’obliger les employeurs à prévoir au niveau de l’entreprise un plan pour l’emploi spécifique aux 45 ans et plus, parce que ceux-ci seraient considérés comme des travailleurs âgés (CCT 104), ou de conférer un droit à l’outplacement à chaque travailleur licencié de 45 ans et plus (CCT 82). Mieux vaudrait porter à 55 ans la limite d’âge reprise dans ces réglementations. Info : www.acerta.be 8 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Based on expertise which has been tested on public and private markets, Advisers certifies that all procedures are fully under control, and provides its clients with optimal support and advice to ensure cost, dead-lines and regulatory compliance. ADVISERS sa-nv Jacques Jordaensstr. 18a – 1000 Brussels Schildersstr., 2 - 2000 Antwerp T: +32 2 627 08 50 - F: +32 2 640 53 55 www.advisers.be - E : info@advisers.be ESP A CE MEMBRE ADVISERS : We are at your side in every stage of your projects To meet your needs, Advisers has, over the years, in addition to engineering services, developed a broad range of solutions in real estate advice. Our office accompanies developers through each of the decisive stages of their missions with an approach based on ethical values and professional independence such as technical due diligence, feasibility studies, cost and quantity control and projectmanagement. ESP A CE MEMBRE Votre Airco est en panne ? Vous avez un événement à organiser et souhaitez offrir du confort à vos invités ? Votre site de production a un besoin urgent de froid ? Faites appel au service de location Trane ! Une machine sera sur place en moins de 24 heures ! S.A DE VENTE DES EQUIPEMENTS TRANE Avenue Tedesco 7 1160 Bruxelles Tél : 32 2 672 23 73 info@tranebelgium.com www.tranebelgium.com

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NEWS DIGEST Start it @KBC inaugure son nouveau hub bruxellois Start it @KBC, l’accélérateur de start-up de KBC Groupe, a déménagé ses bureaux bruxellois vers un tout nouvel espace de coworking, deux fois plus grand, non loin de Tour & Taxis dans la zone du Canal. ESP A CE MEMBRE FLEXSYS propose PI - Personal Information System PI permet de gérer toutes les informations du personnel, que celles-ci soient relatives à la gestion des temps, au contrôle d’accès, aux ressources humaines, à la planification ou tout autre département quel qu’il soit. PI va permettre d’intégrer toutes ces informations au sein d’un même logiciel entièrement paramétrable selon les besoins du client (PME, grande entreprise, administration). Notre produit PI, connecté aux terminaux d’enregistrement Dormakaba ou autres, constitue un ensemble hautement fiable et performant. Après l’ouverture du hub de Start it @KBC dans le quartier européen, en septembre 2015, de plus en plus de start-up ont trouvé leur chemin vers l’accélérateur. Ce dernier est rapidement devenu trop petit. L’heure est ainsi venue de déménager vers un site de 800 m² ! Ce nouveau hub permettra au plus grand accélérateur de Belgique de renforcer encore sa présence sur la scène start-up, en plein essor dans la capitale. La dimension internationale et la diversité seront encore plus mis en avant. Lode Uytterschaut, fondateur de Start it @KBC : « Grâce à sa situation centrale et à la présence des institutions européennes, Bruxelles est une base d’opérations très attractive pour les start-up venues des cinq continents. Notre communauté de start-up compte actuellement plus de 40 nationalités différentes. Dans l’année à venir, nous miserons encore davantage sur l’internationalisation et sur la diversité. Depuis peu, nous faisons également partie du GAN (Global Accelerator Network), un club qui rassemble les meilleurs accélérateurs du monde entier. Nous pouvons ainsi offrir quelques avantages supplémentaires à nos start-up et leur permettre notamment d’explorer gratuitement de nouveaux marchés internationaux. Par ailleurs, nous continuons à promouvoir fortement l’entrepreneuriat féminin. » Le nouveau site s’accompagne d’une nouvelle équipe, avec un rayonnement toujours plus international : Anna Thomlinson anticipe le Brexit et quitte le Royaume-Uni pour rejoindre Bruxelles. Elle y apportera une expertise précieuse et de très nombreux contacts internationaux. Laura Lumingu connaît bien la vie dans la capitale. Avec sa thèse consacrée à la diversité, elle renforcera le nouvel hub bruxellois comme Community Manager. Info : http://startit.be/ 10 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Le temps c’est de l’argent. Cessez d’en perdre en encodages et calculs fastidieux et rejoignez les utilisateurs de PI qui comptent parmi eux des acteurs renommés de l’économie belge, différents services publics et d’autres clients à l’étranger. Sur simple demande et sans engagement de votre part, nous serons heureux de vous fournir une documentation sur nos produits et quelques références clients en Belgique et en Europe.. Flexsys Belgium s.p.r.l. Avenue de l’Héliport 34 1000 Bruxelles Tél. : 02 203 13 13 info@flexsysbelgium.com www.flexsysbelgium.com T-groep lance la Virtual Reality comme vecteur de recrutement interne Dans le cadre de ses projets de croissance 2020, qui misent résolument sur la numérisation de ses prestations, t-groep aura activement recours à la Virtual Reality (VR) pour recruter de nouveaux collaborateurs. T-groep, qui regroupe les entités t-interim, t-office, t-heater et Ascento, fait ainsi œuvre de pionnier en Belgique. Cette technologie permet aux candidats de découvrir en VR le quotidien d’un conseiller intérimaire, de suivre le déroulement d’un entretien, et de comprendre son importance afin de trouver le meilleur candidat pour une entreprise. Cette technologie définit un cadre théorique et le concrétise au travers d’une immersion réaliste. Hans Smellinckx, Marketing & Business Development Manager chez t-groep : « Virtual Reality est une plateforme qui nous permet de présenter dans des conditions idéales le quotidien du job de conseiller aux jeunes candidats intéressés. Cette initiative fait partie

NEWS DIGEST PME employant moins de 50 travailleurs. Grâce à des initiatives très concrètes, nous aidons ces plus petites entreprises à intégrer le développement durable dans leur stratégie », souligne Guido Vanherpe, Président du Comité Développement durable de Fevia. Pour chacun des 19 défis repris dans le rapport, Fevia fixe non seulement une ambition, mais développe également 76 initiatives concrètes qui permettent au secteur de contribuer aux Sustainable Development Goals des Nations unies. Le rapport de développement durable de l’industrie alimentaire belge est axé sur 4 piliers : Prospérité, Personnes, Société et Planète. de notre grand projet de mutation numérique. Dans ce cadre, nous lancerons non seulement de nouveaux sites internet, mais nous déploierons aussi les technologies les plus récentes. » Les premiers casques de réalité virtuelle ont été présentés au salon Career Launch 2017, à Louvain. Par la suite, ces auxiliaires seront utilisés tant dans les agences t-groep de toute la Belgique que lors d’actions de recrutement locales. Info : www.t-groep.be L’industrie alimentaire belge mise sur une croissance durable Le troisième rapport de développement durable de l’industrie alimentaire belge montre la façon dont le secteur souhaite poursuivre sa croissance tout en apportant une réponse aux défis en matière de prospérité, de personnes, de société et d’environnement. Dans ce nouveau rapport, Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, innove en fixant pour chaque défi une ambition concrète pour le secteur. En parallèle, Fevia stimule, à l’aide d’initiatives concrètes, le développement durable des très nombreuses PME que compte le secteur alimentaire. C’est grâce à une stratégie d’exportation ambitieuse que l’industrie alimentaire belge a connu une croissance remarquable au cours des dernières années. Le secteur ne s’en cache pas, il souhaite poursuivre cette croissance. Mais celle-ci doit s’inscrire dans une stratégie globale en matière de développement durable, bien pensée et cohérente. « En tant que secteur, nous sommes continuellement en dialogue avec nos parties prenantes. Sur base de ces échanges, nous avons identifié 19 défis auxquels nous avons associé des ambitions concrètes pour tout le secteur. Bien entendu, chaque entreprise traduira cette ambition de manière personnelle. N’oublions pas que le secteur alimentaire compte en Belgique 95 % de Info : www.fevia-durabilité.be BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 11

NEWS DIGEST Un million d’ordinat attendent une 2 aubaine pour l’éc circulaire ! Saviez-vous qu’environ lion d’ordinateurs port (source : Recupel) ne plus utilisés et prennent la poussière dans les moires des Belges Partant du constat que seuls 14 % des appareils informatiques et électroniques fabriqués terminent recyclage, Mister Genius a mené une enquête pour comprendre pourquoi le Belge conserve en moyenne 8 appareils électroniques inutilisés chez lui… L’enjeu est de taille vu la valeur de ce gisement : certes pour les matériaux qu’ils contiennent, mais surtout pour les composants fonctionnels qu’il est possible de récupérer : écran, mémoire vive, connecteurs, ventilateur… L’enquête menée par Mister Genius révèle différents freins qui poussent les individus et entreprises à accumuler ces appareils dormants : les appareils contiennent des données que l’on ne veut pas risquer de divulguer ; de nombreux appareils, qui fonctionnent encore lors de leur remplacement, sont conservés jusqu’à ce qu’ils n’aient vraiment plus aucune valeur ; les points de collecte (parc à containers et autres) sont rares et souvent éloignés à Bruxelles... C’est en partant de cette conclusion – et de l’analyse de la filière de recyclage/revalorisation existante – qu’est née l’initiative Genius Cycle, en partenariat avec CF2M et soutenue par Bruxelles Environnement, Bruxelles Propreté, Impulse Brussels et Innoviris. Elle vise à collecter les ordinateurs défectueux/non-utilisés auprès des particuliers, des collectivités et des entreprises, afin de revaloriser les composants encore fonctionnels et optimiser le recyclage tant que possible en Région bruxelloise. En pratique, 15 points de collecte de proximité sont désormais disponibles pour les particuliers. Pour les entreprises, c’est encore mieux : la collecte se fera en leurs bureaux. Pour chaque PC déposé, Mister Genius assure l’effacement des données, et pour encourager la réutilisation, Mister Genius offre un bon de 25 € à valoir dans ses magasins. Info : www.mistergenius.be Le salaire variable gagne en popularité Près de la moitié (46,9 %) des employés, cadres et membres de la direction belges du secteur privé perçoivent un salaire variable, soit une hausse de l’ordre de 6 % par rapport à il y a trois ans. Davantage prisé en Wallonie qu’en Flandre, le salaire variable est le plus fréquent dans les secteurs de la chimie et de la pharmacie, ainsi que dans les plus petites entreprises. C’est ce que révèlent des chiffres du prestataire de services RH SD Worx, qui a analysé les fiches de paie de plus de 110.000 travailleurs. Selon ces chiffres, le salaire fixe de près de la moitié (46,9 %) des employés, cadres et membres de la direction belges du secteur privé est assorti d’un salaire variable. Le nombre de travailleurs touchant un salaire variable est dès lors en augmentation : en effet, en 2014, seuls 40,7 % des travailleurs du secteur privé percevaient un salaire variable. Celui-ci se présente sous la forme de bonus, primes ou commissions (37,2 % des employés, cadres et membres de la direction belges du secteur privé), d’avantages non récurrents liés aux résultats, aussi appelés bonus salariaux collectifs CCT n° 90 (14,7 % des travailleurs), ou encore de warrants (5,1 % des travailleurs). Dans son Accord d’été, le gouvernement fédéral a introduit une nouvelle option : la prime sur les bénéfices. À partir de 2018, elle permettra aux entreprises d’octroyer le bénéfice d’un exercice comptable – ou une partie de ce bénéfice – à leurs travailleurs au titre de bonus. Jean-Luc Vannieuwenhuyse, manager centre de connaissances juridiques chez SD Worx : « Financièrement, la prime sur les bénéfices est nettement plus intéressante qu’un bonus ordinaire. En outre, elle est plus aisée à introduire que l’avantage non récurrent lié aux résultats relevant de la CCT n° 90, par exemple. Et le plafond est aussi plus élevé. D’un autre côté, cette prime ne peut être associée qu’à un objectif de bénéfice, alors que d’autres objectifs non financiers sont possibles dans le cadre de la CCT n° 90. » Info : www.sdworx.be ESP A CE MEMBRE Cet espace est le vôtre Vous êtes membre de BECI ? Vous désirez parler de votre activité ? Vous avez une info à diffuser ? Envoyez-nous un communiqué ! Pour tout renseignement : er@beci.be. 12 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UNE BRUXELLOISE. Bitilokho (Schaerbeek), cherche un emploi comme vendeuse. “J’AI LE SENS DU CONTACT.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

THINK TANK POUR OU CONTRE La réduction du nombre de députés bruxellois ? Si le pays se distingue par un grand nombre d’élus, Bruxelles voit encore ses rangs gonfler avec ses 19 communes et son bilinguisme. Les propositions de réforme de la gouvernance ont afflué en cette rentrée parlementaire : suppression de la Cocom, listes régionales bilingues, décumul... Ces deux dernières pourraient amener à revoir à la baisse le nombre de parlementaires bruxellois. Ophélie Delarouzée Caroline Désir, Cheffe de file PS au Parlement bruxellois Les scandales comme Publifin et le Samusocial étaient autant de gifles aux électeurs. Le politique doit changer radicalement ses pratiques pour restaurer la confiance des citoyens. Il faut montrer qu’il n’y a pas de revenus exagérés ou qui ne correspondent pas à un travail, sans non plus brader les fonctions, pour des raisons d’indépendance et pour qu’il n’y ait pas que les plus nantis qui puissent être parlementaires. Pour combler les brèches de la législation, on vient de voter au Parlement, à l’unanimité des partis, un paquet de mesures de gouvernance, notamment des modifications à l’ordonnance de 2006 sur la transparence des rémunérations et un texte sur la création d’une commission de déontologie. Le contrôle des élus n’est pas un problème pour ceux qui font de la politique loyalement. Les pays nordiques vont plus loin et sont des exemples en la matière. La gouvernance est aujourd’hui sur la table, au niveau des pouvoirs locaux comme du Parlement bruxellois. On entend souvent qu’il y a trop d’élus par rapport à la population bruxelloise. On est quand même 89 députés pour un peu plus d’un million d’habitants. D’un point de vue purement pragmatique, il est évident que le Parlement bruxellois pourrait fonctionner avec moins d’élus. Avec le décumul, la question devient plus prégnante. Cela va redessiner la scène politique, car une bonne partie des parlementaires cumulent. Mais si on a autant d’élus, c’est aussi pour garantir une représentation flamande à Bruxelles. Il faudra trouver un équilibre communautaire. Comme ils ont une petite base électorale, des partis risqueraient de ne plus être représentés au Parlement. Les listes bilingues fonctionnent bien au niveau local et cela pourrait constituer un début de solution au niveau régional, même si les partis n’ont pas toujours d’équivalent linguistique et que les rapports sont plus ou moins proches selon les groupes politiques. On n’a pas encore étudié la question et les partis néerlandophones ne se sont pas vraiment fait entendre. 14 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Bruno De Lille, Chef de file Groen Le contrôle d’un gouvernement coûte de l’argent, mais c’est le prix de la démocratie. Je pense aussi que le problème se règle de lui-même car Bruxelles grandit, tandis que le nombre de parlementaires n’augmente pas. Il est vrai que des partis francophones sont très grands et que certains parlementaires sont peu actifs, mais diminuer le nombre d’élus ne réglera pas forcément ce manque d’investissement personnel. Groen est le plus grand parti de l’opposition côté néerlandophone. On a 3 élus et il y a 7 commissions au Parlement bruxellois et quelques autres à la VGC. On court de commissions en commissions. L’augmentation du nombre de parlementaires à 89 s’explique, côté francophone, par la peur que le groupe d’extrême droite ne devienne trop grand et puisse bloquer les institutions bruxelloises. Côté néerlandophone, il n’était pas possible de faire notre travail à si peu d’élus et cela posait un problème démocratique. Avant, il y avait 11 élus néerlandophones. Presque tous les partis néerlandophones devaient faire des cartels pour arriver au Parlement, ce qui revient à commencer par un compromis. Protéger la minorité néerlandophone et ne réduire que le nombre d’élus francophones ne serait politiquement pas acceptable, car il faut respecter un certain équilibre dans le rapport entre les deux groupes en fonction de leur représentativité au sein de la population. Un « 50-17 » serait tout le temps remis en cause. Ce n’est pas parce que je suis membre de la minorité que je ne dois pas veiller au respect des droits de la majorité. Je ne voudrais pas, par contre, nécessairement lier la réduction du nombre de parlementaires aux listes bilingues, même si cela peut dépendre de la manière dont on le ferait. Dans les années 70, le FDF avait fait de « faux flamands » et les règles ont été durcies. La mixité a grandi dans la ville et des listes bilingues correspondraient davantage à la réalité bruxelloise d’aujourd’hui. On est demandeurs, mais la question est un peu taboue et personne n’ose lancer la réflexion. © Reporters

THINK TANK Quartier Heyvaert au point mort Si on voulait assassiner les activités développées par les entrepreneurs dans le quartier Heyvaert depuis les années 70, il ne faudrait pas s’y prendre différemment. Celles et ceux qui ont investi dans ce quartier à la lisière d’Anderlecht et Molenbeek, à l’époque complètement délaissé, pour y développer des affaires se voient aujourd’hui littéralement sabotés, chassés… et si cela ne suffit pas, étranglés financièrement. On exagère ? Que nenni. Concentré dans ce quartier, le commerce de voitures d’occasion est tombé en disgrâce aux yeux des autorités communales. Il a fait, d’année en année, l’objet d’une taxe particulière pour le faire fuir. De 12 euros le mètre carré, la taxe annuelle sur la surface a augmenté de 100 % pour passer à 24 euros actuellement. Bon, on fait une croix sur ce type de commerces. On le chasse. On le coule. Et à la place, on fait quoi ? Pour l’instant, on ne fait rien. Ou plutôt, on discute, on réfléchit, on tergiverse. On ne décide pas. On décide ne pas décider. La réflexion sur le futur Plan d’Aménagement Directeur du quartier Heyvaert est en discussion… depuis six ans. Pas grave, la taxe augmente, ce sont des recettes pour la commune. Et les entrepreneurs de la zone, alors ? Celles et ceux qui ont investi ? Ceux qui ont acheté des terrains dont personne ne voulait ? Oh, ceux-là, ils peuvent aller se faire voir ! D’ailleurs, ce serait bien de les exproprier. Pour aller où ? Pas au terminal Ro-Ro, qu’on attend toujours… Mais s’ils veulent développer d’autres activités ? De l’immobilier, par exemple ? Pas question, on vous met des bâtons dans les roues. Ce qu’on veut, c’est vous chasser et faire main basse sur votre terrain. À la suite du Brexit, il paraît que Bruxelles veut attirer des investisseurs. Chuuut ! Il vaut mieux que ce genre d’histoires ne parvienne pas à leurs oreilles. B. Russel Simplifi ez-vous l’entreprise ! Vous vous installez sur Bruxelles ? N’oubliez pas de vous inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises pour obtenir votre n° d’entreprise. Les services SmartStart de Partena Professional sont disponibles chez Beci au 500, Avenue Louise – 1050 Bruxelles, gea.beci@partena.be – 02 643 78 09 ou via www.partena-professional.be/smartstartonline BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 15 Trop is te veel

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BRUSSELS MEETS BRUSSELS Gouvernance à Bruxelles : mission impossible ? Que faire pour améliorer la gestion de Bruxelles ? Qu’en attendent les entrepreneurs ? Quelles sont les actions prioritaires à mener ? Telles sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les invités de Beci et le public de Brussels Meets Brussels, réunis le 18 octobre dernier au Cercle de Lorraine. Vincent Delannoy et Emmanuel Robert L a gouvernance est l’affaire de tous. C’est à ce titre, et à la lumière de l’actualité récente, que Beci avait décidé de faire de la gouvernance publique la thématique de son événement annuel Brussels Meets Brussels. Parallèlement à la réflexion entamée par le monde politique lui-même, nous avons mené le débat avec deux acteurs du monde académique (Eric Corijn de la VUB et Alain Eraly de la Solvay Business School) et trois associations (Cumuleo, Trop is te veel et Transparencia), à qui nous avions demandé de formuler leurs propositions. Décumul et transparence Parmi celles-ci, le décumul des mandats tient évidemment une bonne place. Alain Eraly le préconise, mais il recommande aussi une réduction du nombre de parlementaires régionaux : « Pas pour l’éthique financière, mais d’abord pour réduire les confusions d’intérêts entre Région et communes. Les mandataires sont juges et parties en permanence. » Christophe Van Gheluwe (Cumuleo) demande quant à lui que soient rendues publiques les déclarations de patrimoine des mandataires, qui doivent déjà les déposer sous pli fermé à la Cour des Comptes : « C’est une proposition déjà formulée par le Greco1 , mais qui est restée jusqu’à présent lettre morte », déplore-t-il. Il n’y a d’ailleurs pas que les mandataires élus : Cumuleo veut élargir la déclaration des mandats, professions et patrimoine aux membres des cabinets, « lesquels ont un rôle important et influent sur Les cabinets sont devenus une source d’affaiblissement de l’administration, qui réagit par la démotivation et la bureaucratisation. Alain Eraly (Solvay Brussels School) les décisions politiques, alors que certains d’entre eux ont des activités dans des organismes publics. Cela crée des conflits d’intérêts très problématiques. » Et de réclamer également la publication en ligne des comptes de toutes les ASBL, « dont on peut soupçonner qu’un certain nombre n’ont été créées que pour capter des subsides ». Dans le même sens, Claude Archer (Transparencia) demande l’élargissement du nombre de documents rendus publics et leur publication en ligne, de manière structurée. « Il faut faire confiance au citoyen pour que le contrôle externe puisse s’exercer, et il faut donc lui en donner les moyens », dit-il, citant l’exemple de la Suède ou de la Fin1. Groupe d’États contre la corruption ; l’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 17 © Reporters © Reporters

THINK TANK Comme le dit le philosophe Frédéric Worms, il faut renforcer les institutions de la critique. Christophe Van Gheluwe (Cumuleo) lande. « En théorie, la plupart des documents sont publics ; les exceptions sont rares. » Contrôle des compétences Tout aussi problématiques que le cumul des mandats : les recrutements dans la fonction publique. Marc Toledo (Trop is te veel) a fait du contrôle des compétences son cheval de bataille : il réclame l’organisation systématique de procédures « transparentes, objectives et impartiales (profil de fonction, appel public à candidatures, grille d’évaluation, jury indépendant) pour tous les recrutements et engagements dans la fonction publique, y compris locale, et dans les organismes d’intérêt public. » « La sélection pour l’engagement, la nomination ou la promotion des agents des administrations publiques ne peut s’effectuer que sur « Tous les mandats d’administrateurs ne requièrent pas le même niveau de compétences », observe Alain Eraly (Solvay Brussels School). « On pourrait créer un brevet incluant une formation – pas trop longue, par exemple six jours – et conditionner les mandats les plus importants à la détention de ce brevet. Pour les fonctions de direction, cela ne se discute même pas : la compétence doit primer ! » « La société et surtout la démocratie, ce n’est pas une entreprise ! », objecte Eric Corijn. « Les gens peuvent élire ceux qu’ils veulent. Cela dit, d’accord pour tout poste non électif dans l’administration ou autre. Et puis, je suis pour les mêmes règles dans le privé, surtout quand il s’agit d’entreprises familiales. » Cabinets et administrations La relation entre cabinets et administrations est identifiée comme un autre point névralgique. Une relation à « refonder », pour le profesIl faut des procédures transparentes, objectives et impartiales pour tous les recrutements et engagements dans la fonction publique. Marc Toledo (Trop is te veel) la base de critères exigeants de qualification et d’aptitudes professionnelles », insiste-t-il. « Des jurys indépendants doivent être mis sur pied, constitués de professeurs d’université et de hauts fonctionnaires. En aucun cas il ne peut être question d’une mise sous tutelle des pouvoirs publics, mais bien d’un contrôle qui soit exercé par la Cour des Comptes et la commission déontologie. » 18 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 seur Eraly : « Les cabinets sont devenus une source d’affaiblissement de l’administration, qui réagit par la démotivation et la bureaucratisation. » Mais il prévient : « C’est trop facile d’imaginer qu’il suffirait de réduire ou supprimer les cabinets pour améliorer la situation. C’est par la dé-bureaucratisation de l’administration qu’il faut commencer : responsabilisation, formation, sanctions, etc. » Christophe Van Gheluwe (Cumuleo) fait de la réduction des cabinets une priorité : « Le modèle d’un cabinet restreint (quatre ou cinq personnes entourant le ministre), avec délégation des tâches à l’administration, me semble préférable aux cabinets pléthoriques que nous connaissons, avec tous les problèmes qu’ils posent (détachement, politisation de l’administration, nomination, etc.). La réforme Copernic avait cette ambition, mais elle a été sabordée… » Pour Eric Corijn (VUB), ce déséquilibre entre cabinets et administration « fait partie de la particratie belge, où une bonne partie des décisions dépendent d’accords et d’arrangements politiques. Cela va changer quand il y aura une recomposition politique par des glissements électoraux, d’une part, et d’autre part l’émergence de nouvelles formes politiques. » Simplifier les structures La réforme et la simplification des structures bruxelloises alimentent un autre volet de notre débat : l’appareil public bruxellois recense une Région, deux Communautés, 19 communes et leurs CPAS, 6 zones de police et 700 institutions publiques de tous ordres… « Un problème d’ADN de cette ville-région mal foutue, qui est ce qui reste de © Reporters © Reporters

Pascal fait de solides économies sur ses factures de téléphonie mobile. Pascal Vandermeulen, Cogebat Demandez maintenant votre offre professionnelle sur mesure. Appelez le 0800 57 243 ou surfez sur BASE.be/economisez BASE Business vous fait la meilleure offre possible en se basant sur les besoins réels de votre entreprise et non sur des plans tarifaires prédéfinis. Ainsi, vous êtes sûr d’y gagner grâce à une offre personnalisée jusque dans les moindres détails ! BASE Business vous offre plus que des prix avantageux.

THINK TANK Il faut faire confiance au citoyen pour que le contrôle externe puisse s’exercer. Claude Archer (Transparencia) la négociation entre deux États en formation », résume Eric Corijn. Selon Alain Eraly, « Il faut avoir le courage de repenser l’attribution des compétences, et voir de façon rationnelle ce qu’il faut centraliser ou décentraliser, sous l’angle prioritaire de l’efficience. » Il distingue à cet égard la centralisation de la décision et du contrôle, d’une part, et d’autre part la décentralisation des structures. Quant à la réduction du nombre d’organismes publics, il plaide pour une initiative du Parlement bruxellois : « La mise sur pied d’une commission parlementaire et d’un groupe d’experts chargés de faire la recension de cet ensemble d’institutions, de leur raison d’être et des possibilités de rationalisation. » Pour Claude Archer (Transparencia), il faut d’abord un audit citoyen indépendant. « Cette évaluation est rendue impossible par la résistance à la transparence : combien a été dépensé et pour quel résultat ? » Mais il craint que la réorganisation ne puisse jamais être initiée par des partis « dont la multiplication des structures est le gagne-pain ». « Cette remise à plat doit être initiée par la société civile, en utilisant la pression de la réélection des bourgmestres et échevins en 2018. » Les mêmes interlocuteurs se prononcent dans le sens d’une réduction du nombre de communes et/ ou leur transformation en districts, comme le propose Claude Archer, sur le modèle d’Anvers. « Je pense que le sens de l’histoire, c’est bel et bien de réduire le nombre de communes », reprend Alain Eraly. « Mais il faut se méfier des raisonnements simplistes. On peut voir, dans le secteur privé, quantité de fusions qui n’apportent aucune valeur ajoutée et quelquefois en détruisent ! Si c’est pour créer de plus grosses administrations, plus éloignées du citoyen et moins flexibles et adaptables, alors mieux vaut le statu quo ! » Quant à Eric Corijn, s’il considère qu’une réforme des structures bruxelloises est certainement souhaitable, il la pense irréalisable à court terme, pour des raisons à la fois politiques et sociétales. « Il faut donc se concentrer sur des propositions transitoires, comme 20 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 © Reporters © Reporters Thierry Willemarck, président sortant de Beci, a dressé le bilan avant de céder le témoin à son successeur, Marc Decorte.

THINK TANK par exemple des collaborations obligatoires entre communes dans certaines zones, entre les communautés en matière d’enseignement, etc. » Par où commencer ? Au terme d’un débat passionnant, demeure cette question : quelle devrait être la prochaine étape ? Et quel sera le moteur de la réforme ? « Une prise de conscience collective par une médiatisation et l’utilisation des réseaux sociaux, Twitter, Facebook, web », répond Marc Toledo, rejoint par Claude Archer (Transparencia) : « Seul un mouvement citoyen, externe à la politique, pourra faire bouger les choses. Soutenez nos volontaires ! » « Je plaide pour plus d’engagement de la part de la société civile », abonde Christophe Van Gheluwe (Cumuleo), « car je ne pense pas que le monde politique s’autorégule sans pression externe. Comme le dit le philosophe Frédéric Worms, il faut renforcer les institutions de la critique. Des institutions qu’il faut entendre de manière large : la Cour Le débat sur la gouvernance relève d’abord d’une éducation à la citoyenneté. Être citoyen, ce n’est pas être client de la société. Eric Corijn (VUB) des Comptes, la justice... mais aussi par exemple Beci ou les associations de la société civile, Cumuleo, Transparencia, etc. » Pour Alain Eraly (Solvay Brussels School), « Les affaires Publifin et Samusocial montrent une chose : quand les médias s’en mêlent et mettent la pression, les choses bougent. C’est triste à dire, mais pour beaucoup de responsables politiques, ce qui n’existe pas médiatiquement… n’existe pas. » « Le contrôle externe et la séparation des pouvoirs, c’est l’essence de la démocratie », souligne Eric Corijn (VUB). « Mais il faut que le contrôleur, notamment l’électeur, agisse selon des standards éthiques élevés et pas seulement en fonction de son intérêt personnel. Or, la montée en puissance des intérêts égocentriques ces trente dernières années est une évolution sociologique que l’on sous-estime. » Et de conclure : « Le débat sur la gouvernance relève d’abord d’une éducation à la citoyenneté. Être citoyen, ce n’est pas être client de la société. » ● IL N’Y A PAS QUE NOS FILMS QUI CRÉENT LA SURPRISE. NOS FORMULES-CADEAUX LE FONT AUSSI. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET. Vous saviez déjà que vos collaborateurs apprécient toujours un cadeau cinématographique. Mais vous ignoriez peut-être encore que chez Kinepolis Bruxelles, vous pouvez choisir parmi un vaste éventail de formules-cadeaux. Les chèquescinéma 2D et 3D, les vouchers Food&Drink, les boîtes-cadeaux en différentes versions... un choix d’une diversité surprenante. Regardez sur business.kinepolis.be ou appelez Nick Peerts ou Alisson Sinéchal au 02 474 26 30. Bien plus que du cinéma. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 21 © Reporters

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Commerce international : autres règlementations, autres cultures… Les entreprises qui se lancent dans le commerce avec des pays non européens sont confrontées à d’autres réglementations, mais aussi d’autres cultures. Une bonne préparation permet d’éviter des erreurs, mais aussi de calculer le prix de ses produits en tenant compte des taxes d’importation et du coût de mise en conformité par rapport aux réglementations locales. Quelques conseils pratiques. Market Access Database : un outil précieux La MADB (http://madb.europa.eu) fournit aux entreprises des informations en ligne sur les marchés d’exportation et les barrières commerciales en dehors de l’Union Européenne. Vous y trouverez notamment les tarifs douaniers auxquels votre produit sera soumis, les différentes procédures, les documents requis et les formalités d’importation, et ce pour une centaine de pays en dehors de l’UE ! Vous pourrez ainsi estimer la compétitivité de vos prix en tenant compte des taxes d’importation. Les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que les règles d’origines sont également reprises. Vous pouvez également obtenir des statistiques sur les échanges commerciaux entre l’Union Européenne (ou un de ses membres) et le pays de destination de votre export, pour votre catégorie de produit, en cliquant sur « statistiques ». Vous pourrez ainsi estimer la taille du marché et la concurrence existante. La section « barrières commerciales » reprend, par pays ou par secteurs, les barrières commerciales mises en place qui pourraient affecter vos exportations et un aperçu des mesures prises par la Commission européenne pour les retirer. Accords de libre-échange Depuis peu, une section a été créée sur les accords de libre-échange. Des informations détaillées sont reprises sur le Ceta, l’accord commercial signé entre l’Union européenne et le Canada. À ce jour, le site ne comporte que des informations sur le Ceta, mais il sera progressivement complété, en fonction des autres accords existants ou en négociation. Enfin, les PME peuvent également avoir une vue complète des services, supports et outils d’information à leur disposition pour accéder aux marchés étrangers, notamment notre réseau Enterprise Europe Network qui couvre aujourd’hui 90 % de l’économie mondiale sur base du PNB, les IPR (Intellectual Property Right) SME helpdesks, ou encore l’accès à une banque d’informations sur 5.000 foires commerciales dans le monde ! À noter qu’un autre portail existe pour les sociétés qui veulent importer des produits provenant de pays situés en dehors de l’Union européenne : http://trade.ec.europa. eu/tradehelp. Les indispensables de l’interculturalité Outre les obstacles réglementaires, appréhender les différences culturelles dans les relations commerciales per22 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 met de faciliter les relations d’affaires avec ses prospects et clients, afin d’instaurer un climat de confiance avec ses interlocuteurs. Que ce soit par exemple au niveau de la relation au temps, de l’éducation, du respect de l’autre, de la langue, ou de la manière de communiquer, les différences culturelles peuvent créer des malentendus ou même aller jusqu’à stopper une relation d’affaires. Développer ses compétences interculturelles aidera à prendre en compte les normes et valeurs d’autres personnes, à communiquer et adapter la façon dont nous communiquons, permettra de construire des relations et recevoir un engagement de la part de son interlocuteur au-delà des cultures et de faire face à des situations non familières. Comprendre comment vos (futurs) partenaires commerciaux traitent avec la hiérarchie et l’autorité, quelle est leur approche des tâches et actions à prendre, comment ils gèrent les relations… vous permettra d’adapter votre communication et de créer une relation de confiance indispensable pour une relation commerciale à long terme. En conclusion, voici quelques indispensables de l’interculturalité : s’adapter en fonction des réactions des personnes, tolérer l’ambiguïté, respecter l’autre culture, être conscient de ses propres préférences culturelles, gérer les stéréotypes, ne pas juger, pratiquer différents styles de communication, et enfin, être patient… Plus d’info : J-P. Mergen – Chambre de Commerce de Bruxelles – Tél : 02 210 01 77 – e-mail : jpm@beci.be – www.brusselsnetwork.be ● © Thinsktock

INTERNATIONAL BRUXELLES INVEST & EXPORT « La diversification géographique limite les risques commerciaux et politiques » Le plan d’actions 2018 de Bruxelles Invest & Export multiplie les synergies et cible particulièrement l’Afrique et l’Asie. Sa directrice, Bénédicte Wilders, insiste également sur l’attraction d’investisseurs étrangers. ont un rayonnement mondial. Il faut chercher la croissance où elle se trouve, ce qui place davantage le curseur sur la grande exportation vers des marchés à haut potentiel et en Europe centrale, comme les pays baltes. Bénédicte Wilders Bruxelles Métropole : Quels sont les grands axes de votre plan d’actions 2018 ? B. Wilders : Nous proposons 97 actions collectives à l’export, soit 20 % de plus qu’en 2017 ! Avec toujours plus d’actions à double vocation invest & export, afin de décupler les opportunités d’affaires. Nous offrirons, par exemple, nos services aux investisseurs immobiliers en marge de grandes foires commerciales à Singapour ou en Chine. L’Asie et l’Afrique sont dans notre viseur en 2018. Pas moins de 14 actions commerciales sont prévues en Afrique, dont deux missions dans des nouveaux marchés : le Congo Brazzaville et le Sénégal. En Asie, notamment à Singapour, en Chine et en Inde, l’accent sera mis sur la promotion des technologies innovantes. Au Japon, une collectivité sera organisée sur le salon alimentaire Foodex. Pour un tiers multisectorielles, nos actions cibleront aussi spécifiquement les secteurs de la santé, la mode et le design, l’alimentation, l’architecture, l’énergie, l’environnement, les services juridiques... L’Europe reste une cible prioritaire ? Incontestablement, même si pour la première fois elle comptabilise moins de 50 % de nos actions collectives. En outre, de nombreuses foires internationales européennes Comment votre plan d’actions s’adapte-t-il aux crises dans le monde ? C’est un outil dynamique : il peut évoluer pour diverses raisons (politiques, naturelles, économiques), menant à l’annulation d’actions, compensées par de nouvelles initiatives. La stratégie est d’accroître au maximum la diversification géographique des exportations de nos entreprises afin de mieux ventiler leurs risques commerciaux et politiques. Les attentats et la menace terroriste ont-ils freiné les investissements à Bruxelles ? En 2016, 46 nouveaux investissements étrangers ont été recensés contre 28 en 2015 ! Bruxelles Invest & Export en a accompagné 12… Il n’y a donc pas eu de conséquences à court terme. Mais cela a probablement retardé certaines décisions d’investissement, ce qui se reflétera dans les chiffres de 2017 et un peu après. Nous ne baissons pas les bras : nous avons notamment invité des investisseurs potentiels d’Amérique du Nord et de Chine sur des événements à Bruxelles. Malgré le flou du Brexit, Bruxelles est attractive pour les entreprises londoniennes ? Notre stratégie est centrée sur des secteurs d’excellence à Bruxelles : audiovisuel, opérations financières et assurances, organisations internationales, arbitrage... Nos séminaires à Londres ont ainsi attiré un public très intéressant. Notre démarche ne se limite pas aux sociétés britanniques mais aussi aux multinationales établies au Royaume-Uni et couvrant le marché européen. Évidemment, le climat d’incertitude qui entoure les négociations sur le Brexit augmente les hésitations des sociétés envisageant une relocalisation ou la création d’une filiale européenne. Hormis Awex et FIT, développez-vous des synergies avec d’autres organismes ? Nous coorganisons et cofinançons une quarantaine d’actions avec nos partenaires comme MAD Brussels, Agoria, Beci, Screen.Brussels, WBTD, WBM, Visit Brussels, les chambres de commerce… Et bien sûr avec nos futurs collègues d’Impulse et Atrium, avec lesquels nous composerons dès le 1er janvier la nouvelle Agence Bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise. Pour l’export, nous y renforcerons les collaborations sur les salons avec des clusters sectoriels d’Impulse. La nouvelle agence offrira aussi des synergies très intéressantes pour l’attraction des investissements étrangers, tant dans les secteurs prioritaires animés par les clusters qu’en matière de retail, où nos actions avec Atrium seront approfondies. Enfin, la gestion intégrée de nos bases de données permettra de détecter très tôt les entreprises prêtes à conquérir les marchés étrangers. Info : www.invest-export.brussels ● Interview par Cédric Lobelle BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 23 D.R.

INTERNATIONAL Commerce international et droits humains : Bruxelles se veut exemplaire Plusieurs médias en ont fait écho le mois dernier : la Région bruxelloise a décidé d’annuler sa participation à une mission économique en Birmanie. Au-delà de cet incident, Bruxelles veut donner l’exemple d’un commerce international responsable, qui prenne davantage en compte les droits de l’homme. David Hainaut et Emmanuel Robert S i l’on connaît l’utilité et les bienfaits des missions économiques, celles-ci peuvent parfois être rattrapées par l’actualité internationale. Ainsi, depuis la fin août, l’ONU et d’autres organisations internationales, en marge de publications de rapports et d’enquêtes, ont dû mettre le doigt sur les violences (extrêmes) commises par l’État birman à l’égard d’une minorité musulmane, les Rohingyas. Avec des répercussions chez nous, puisque ces événements ont été évoqués dans la foulée au Parlement bruxellois, au moment où BI&E (Brussels Invest & Export) terminait la longue préparation d’un déplacement en Birmanie, prévu au mois de novembre en collaboration avec l’Awex. Une mission à laquelle BI&E a finalement choisi de ne pas prendre part. Après l’évaluation de cette situation particulière – on évoque tout de même ici une catastrophe humanitaire –, Cécile Jodogne, Secrétaire d’État bruxelloise au Commerce extérieur, a tenu à rappeler l’importance du respect des droits de l’homme : « Il est évident que toutes nos actions en matière de commerce extérieur, aussi essentielles soientelles, doivent tenir compte autant que possible de la situation des droits humains. » Dans un passé récent, on rappellera qu’en 2016, BI&E s’était déjà retirée d’une mission économique en Turquie, dans un contexte de crise politique, tandis qu’une autre mission, prévue aux Philippines en mai dernier, avait été annulée suite à certains dérapages du président de ce pays. Plan pour un commerce extérieur responsable Au-delà de ces quelques cas, c’est un véritable « plan global » pour un commerce extérieur plus responsable, intégrant à la fois la durabilité et les droits humains, que veut mettre en place la Secrétaire d’État. Au niveau belge, un « plan d’action national » existe déjà depuis peu – le gouvernement fédéral l’a entériné en juillet dernier. Fruit d’un accord entre fédéral et Régions, ce plan traduit les « Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme » développés par les Nations Unies. Dans la foulée, une « boîte à outils ‘entreprises et droits de l’homme’ » est attendue en 2018. La Région bruxelloise veut donner l’exemple dès à présent, en intégrant la prise en compte des droits humains dans les pays d’exportation, et en travaillant parallèlement à la sensibilisation des entreprises exportatrices. Concrètement, BI&E tiendra compte de la situation des droits de l’homme ses missions économiques. Cela ne se traduira pas forcément en annulation (comme aux Philip24 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 pines) ou en abstention (comme en Birmanie) : il existe tout un éventail de réponses selon les situations locales, allant du maintien de la mission en l’absence de la Secrétaire d’État – ce qui lui ôte sa dimension politique –, jusqu’au rappel temporaire des attachés économiques et commerciaux en cas d’insécurité. Pas question pour autant de couper les ponts : maintenir la relation est plus constructif que d’isoler les pays en question. Le second volet est donc celui de la sensibilisation des entreprises au développement durable, qui inclut la protection des droits humains. Une sensibilisation qui passera par la diffusion d’informations et par un travail de terrain, auprès des attachés comme des stagiaires et entrepreneurs participant aux programmes de BI&E – et notamment, on y revient, dans le cadre des missions économiques. « À une époque où l’amélioration des conditions de vie, le respect des droits humains – incluant ceux économiques et sociaux – et la prospérité sont considérés comme indissociables, beaucoup d’entre nous observent que le respect du droit de vivre en sécurité et de l’intégrité de l’individu par le pouvoir en place sont des conditions cruciales pour un développement économique durable », commente Mme Jodogne, tout en sous-entendant les enjeux futurs autour de l’image bruxelloise : « Je reste convaincue des vertus des échanges commerciaux responsables avec nos pays d’exportation, en marge du soutien que je porte à l’entrepreneuriat bruxellois responsable. » ● © Thinsktock

INTERNATIONAL Canamania ? Entré effectivement en vigueur, le Ceta – le traité de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne – offre d’indubitables avantages aux entreprises européennes, et les études montrent qu’il devrait doper notre prospérité. Cette opportunité va-telle se traduire par une vague, voire une déferlante d’investissements au Canada ? Amy Kessels, coordinatrice stratégie Beci L e Canada est déjà un partenaire commercial majeur pour l’UE comme pour la Belgique. Les atermoiements wallons autour de l’approbation du Ceta n’y changent rien : depuis le 21 septembre dernier, le traité, approuvé par le Parlement européen, est entré en vigueur à titre provisoire, sous réserve de ratification par les États. Mais cette réserve n’affecte en rien les opportunités : il est temps pour les entreprises bruxelloises de les saisir à deux mains ! Le Ceta en plein essor Le Ceta doit faciliter le commerce entre les pays membres de l’UE et le Canada. Une libéralisation plus poussée du marché simplifiera grandement le commerce des services, tandis que la mobilité des travailleurs entre les deux continents sera, elle aussi, plus aisée. Sans oublier la suppression de presque tous les droits de douanes sur les échanges Canada-UE : dans la plupart cas, ces droits sont immédiatement r 0 %, tandis que pour certains produits, sibles, leur suspension sera progressiv ne vaut cependant que pour les marchandises conformes aux règles d’origine prévues par le Ceta – des règles qui se rapportent au lieu où le produit a été fabriqué, et qui correspondent largement aux règles d’origine européennes classiques. Les procédures de dédouanement sont également simplifiées. Cela signifie que les marchandises peuvent être dédouanées plus rapidement et à moindre coût. Parmi les principales dispositions du Ceta figure la reconnaissance mutuelle des certifications de conformité. Ainsi, les produits importés ou exportés ne doivent plus être testés qu’une seule fois plutôt que deux, par des organismes agréés, habilités à effectuer les tests pour les deux marchés. Autre mesure importante : l’ouverture des marchés publics canadiens aux entreprises européennes. C’était déjà le cas au niveau national, grâce aux accords conclus dans le cadre de l’OMC, mais l’accès s’étend désormais aux niveaux provincial et local. Le traité offre aussi une meilleure protection de la propriété intellectuelle des entreprises européennes travaillant avec le Canada. Enfin, un forum sera mis en place afin d’harmoniser les réglementations et normes européennes et canadiennes – toutefois sans compétence décisionnelle. Canamania pour les entreprises bruxelloises ? Le Ceta s’annonce particulièrement intéressant pour la Belgique et pour Bruxelles. Nombre d’entreprises belges ont déjà des échanges avec le Canada. À emple, la valeur totale des exportations ers le pays de l’érable s’élève à 2,3 milliards – 72 % des entreprises exportatrices étant des PME. Et bien que la part de Bruxelles soit modeste, on s’attend à ce que les exportations continuent à croître. Le potentiel pour les entreprises bruxelloises est donc réel. On observe d’ailleurs déjà une augmentation du commerce avec le Canada. Toutes les industries bénéficient des opportunités du ché, mais l’agro-alimentaire, en parse distingue. Pensons aux chocolats mais aussi au secteur de la viande, au Sans oublier la part des services qui le marché canadien ! Bref, les entreprises bruxelloises devraient être opportunistes quant aux investissements possibles au Canada. ● Rencontre avec l’attaché économique de Bruxelles au Québec Curieux des nouvelles opportunités canadiennes à l’heure du Ceta ? Une mission économique se rendra au Canada en mai 2018. Mais auparavant, le Hub International de Beci vous propose de rencontrer Gilles Bredas, l’attaché économique de Bruxelles au Québec, autour d’un lunch, le 12 décembre prochain. Il sera également question de la prochaine mission économique. Plus d’info : Sybille Motte – smo@beci.be, 02 563 68 54 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 25 © Thinsktock

‘‘ Ma mobilité en poche, nulle part ailleurs ! ’’ Charlotte Le pionnier de la mobilité intelligente

Gare aux fausses nouvelles ! GESTION DES RISQUES Nous avons tendance à associer les fausses nouvelles (fake news) à des manœuvres politiciennes. Sachez pourtant qu’aux États-Unis, les entreprises commencent à en souffrir à leur tour. Faut-il que nos entreprises restent à l’affût de rumeurs non fondées sur les forums du web ? Peter Van Dyck L es exemples américains ne manquent pas : la pizzeria Comet Ping Pong à Washington a essuyé des tirs, suite à des rumeurs aberrantes selon lesquelles le restaurant servirait de façade à un cartel de prostitution enfantine. Starbucks a été touché par une vague de tweets fantaisistes à propos d’une campagne offrant des frappuccinos et des Xbox gratuits : elle aurait provoqué la mort d’un adolescent devant sa console. Notre pays paraît épargné pour l’instant. « Il est improbable qu’il le reste », déclare Johan Bollen, un scientifique belge, professeur associé à l’Indiana University où il étudie le comportement humain sur les réseaux sociaux. « Prenons l’évaluation de services via une appli telle que Yelp. Rien n’y empêche la diffusion d’avis négatifs dans le but de nuire à des entreprises. » Un système complexe Installé aux USA depuis 18 ans, le chercheur est convaincu que nous sous-estimons les dégâts que les réseaux sociaux et les forums peuvent infliger à des réputations. « Il est en principe possible de faire appel à des centaines de gens pour ébranler des intérêts politiques et économiques par la diffusion de ‘fake news’. Je suis moi-même surpris de la complexité potentielle du système. Outre la faculté de diffuser simultanément des centaines de rumeurs, il est possible de détecter celles qui séduisent le plus et que l’on adaptera par conséquent en vue d’une dispersion virale. On assiste à une sorte d’incubateur en ligne qui s’efforce d’affiner constamment les fausses nouvelles pour en maximiser l’impact sur certains groupes de la population. » Une étude de Johan Bollen et de ses collègues démontre d’ailleurs que l’humeur collective sur Twitter est utile pour prévoir les fluctuations de la bourse. « Nous disposons de millions d’utilisateurs dans nos banques de données de recherche. Nous suivons leurs humeurs et convictions presque au jour le jour et parvenons, après un certain temps, à définir très précisément les profils. D’autres pourraient faire de même, non à des fins scientifiques, mais dans le but de manipuler les gens. » Saboter les cours de bourse La bourse réagit souvent de manière hystérique aux actualités. La diffusion intentionnelle de légendes urbaines pour faire dérailler Les nouvelles sont devenues plus fugaces, et donc plus éphémères. Leur influence peut être rapide, mais leur disparition tout autant, de sorte que les cours se rétablissent très vite. Jeroen Wils (Bepublic) des cours de bourse n’en est que plus facile. « C’est déjà le cas aux USA », constate M. Bollen. « Le président Trump cite souvent des entreprises dans ses tweets, de manière positive ou négative. L’effet est immédiat sur la valeur de leurs actions. Certaines organisations analysent les tweets de Trump à la chaîne, dans l’espoir de dégager un avantage immédiat au moment où Trump dénigre des concurrents. » Jeroen Wils est Managing Director de l’agence de communication Bepublic et expert en communication de crise. Il BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 27 D.R. © Thinsktock

TOPIC confirme que la bourse est devenue beaucoup plus volatile et sensible aux lubies du jour, mais il nuance : « Nous remarquons auprès d’un de nos clients comment les rumeurs peuvent influencer le cours en bourse, mais la correction intervient d’habitude très vite. Les nouvelles sont devenues plus fugaces, et donc plus éphémères. Leur influence peut être On assiste à une sorte d’incubateur en ligne qui s’efforce d’affiner constamment les fausses nouvelles pour en maximiser l’impact sur certains groupes de la population. Johan Bollen (Indiana University) rapide, mais leur disparition tout autant, de sorte que les cours se rétablissent très vite. » Préjugés Johan Bollen sait d’expérience combien une réputation peut être rapidement mise à mal. « Il y a quatre ans, un blogueur de droite a parcouru un résumé d’une de nos études et en a retiré une ligne privée de son contexte. Il affirma que l’ancien président Obama nous avait payé pour espionner des citoyens américains. D’autres blogs ont repris l’info, qui a terminé à Fox News et provoqué un débat au parlement. Tout cela au départ d’assertions complètement fausses. Quand on sait comment fonctionnent de tels blogs, il est très facile d’en abuser pour lancer une campagne de dénigrement. » De quelle façon réagir à une attaque fondée sur des demi-vérités ou des infos manipulées ? Le scientifique n’a pas de réponse claire. Comme le dit le dicton : « Pendant que la vérité se chausse, le mensonge fait dix fois le tour de la terre » : « Les réseaux sociaux permettent aux bribes d’information de circuler très vite. Les contre-vérités attrayantes ou qui correspondent à certains préjugés, sont copiées sans vergogne. L’indépendance de la pensée se dissout presque complètement dans l’environnement des réseaux sociaux, où l’opinion des autres vous influence en continu. Ce mécanisme peut être exploité pour porter un préjudice intentionnel à une personne ou une organisation. Comment répondre ? Pas par les mêmes moyens, parce qu’il est presque impossible de comprendre pourquoi une information devient virale. La victime devrait lancer une réponse d’une puissance virale équivalente... Pas facile. Surtout lorsque la fausse nouvelle vient confirmer des convictions préexistantes. » Johan Bollen fait référence au livre « Trust Me, I’m Lying: Confessions of a Media Manipulator », de Ryan Holiday. De 28 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 grandes entreprises avaient payé l’auteur pour exploiter les réseaux sociaux à des fins de concurrence. Il a donc diffusé régulièrement des ragots sur les concurrents, du style « Le CEO est sexiste ». « Holiday recommande de réagir vite, de manière précise et en jouant cartes sur table, mais il reconnaît que dans certains cas, cela n’a pas suffi », explique M. Bollen. « On est souvent dépassé par les événements. En ligne, la machine à rumeurs se comporte presque comme une foule en panique. Le processus enclenché, quasi plus rien ne l’arrête. » Un complément d’oxygène L’avis de Jeroen Wils, conseiller en communication : « Nous avons tendance à réagir moins rapidement qu’auparavant, parce que nous savons qu’une tempête s’estompe parfois aussi vite qu’elle éclate. Réagir à une rumeur peut en augmenter la visibilité. Dans ce cas, il vaut mieux l’ignorer. Sélectionnez ce à quoi vous allez réagir, parce que la fugacité des fake news ne permet plus de répondre à chaque rumeur. Mais s’il s’agit d’informations conséquentes, fondamentalement erronées, qui persistent pendant plus d’une heure sur les réseaux sociaux jusqu’à être reprises par les médias classiques, alors votre entreprise se doit de réagir auprès de ses actionnaires, partenaires et clients. » « Si une rumeur apparaît sur les réseaux sociaux et s’y maintient, là encore, réagissez. Au cas où le phénomène prendrait de l’ampleur, déployez l’artillerie lourde, non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi via un communiqué de presse officiel, voire une conférence de presse. Mais à chaque fois, évaluez l’opportunité de la démarche. Il suffit parfois de contacter le journaliste qui a diffusé une information en ligne pour lui donner une version correcte des faits et lui demander de rectifier l’information diffusée. Le journaliste admet habituellement son erreur. Il est parfois préférable de régler le problème en coulisse, dans la mesure où une réaction publique risque en réalité de constituer un complément d’oxygène à la rumeur négative. » Une équipe de monitoring Les deux experts s’accordent à préconiser une surveillance des réseaux sociaux. « Les grandes entreprises disposent d’une équipe qui surveille constamment Facebook et Twitter pour y détecter d’éventuelles rumeurs sur l’entreprise », explique Jeroen Wils. « Une réaction rapide a pour effet d’étouffer l’incendie. Si vous laissez faire, les médias classiques vont prendre le relais et les dommages risquent de s’aggraver. C’est d’ailleurs une des règles de la communication de crise : utiliser les médias sociaux en première ligne pour capter ce qui se raconte sur votre entreprise. C’est particulièrement vrai dans le domaine des biens de consommation et a fortiori l’alimentation. Si les consommateurs se plaignent de vos produits, réagissez sans tarder. Dès l’instant où les tweets reçoivent des réponses, les médias classiques le remarquent. » Johan Bollen confirme que la vigilance est une bonne façon de se préparer à une attaque. « Soyez aux aguets. Vous avez en fait besoin de collaborateurs avec un savoir-faire spécifique : des gens capables de sentir ce qui vit au sein de la communauté en ligne et de réagir de manière appropriée. Ils valent de l’or. ». ● D.R.

Assurance Soins Ambulatoires d’AXA L’assurance santé qui permet de couvrir les frais médicaux courants de vos employés, tout au long de l’année. On ne se rend pas chez le médecin ou le dentiste par plaisir. Ces démarches sont souvent liées à des petits soucis de santé qui peuvent être synonyme de craintes mais surtout de gouffre financier pour la famille. Avec l’assurance soins ambulatoires d’AXA vous avez à votre disposition une offre qui vous permet de garantir à vos employés une couverture complète. Ils pourront, grâce à vous et AXA régler leurs petits tracas de santé en toute sérénité. Le saviez-vous ? Les frais moyens à charge du patient pour les soins ambulatoires hors hospitalisation s’élèvent annuellement à 536 euros par personne. Le belge consulte en moyenne un médecin 10 fois par an. 50% de la population belge prend chaque jour un médicament sur prescription. Les soins ambulatoires, qu’est-ce que c’est ? En cas de souci de santé, certains traitements sont dit ambulatoires : il s’agit de traitements qui ne nécessitent pas une hospitalisation mais qui peuvent toutefois avoir un impact important sur votre budget. Honoraires des médecins, médicaments, séances kiné ou encore traitements chez le dentiste, prothèses dentaires, lunettes sont des exemples de soins ambulatoires. Pourquoi offrir une assurance soins ambulatoires à vos employés ? „ Certains médicaments doivent être pris pour une longue période et la plupart des traitements chez le kiné se limitent rarement à une seule séance. Choisir l’assurance soins ambulatoires d’AXA, c’est offrir à vos employés une protection contre ces frais médicaux tout long de l’année. „ Cette couverture permet à vos employés de maîtriser leur budget et d’être plus sereins. „ L’employé a la possibilité d’assurer toute sa famille au même tarif avantageux dont vous bénéficiez. „ L’employé peut gérer l’envoi de ses frais en toute autonomie via la plateforme en ligne Dail Healthcare. „ Vos employés n’auront pas de stage d’attente ni de formalités médicales avant de pouvoir bénéficier du premier remboursement pour leurs soins ambulatoires. Comment l’offre est-elle construite ? L’offre de base couvre les soins dentaires. A tout âge la santé des dents peut être une grande source de soucis. L’assurance maladie légale n’intervient pas toujours ou en partie. Le report de ces soins ne fait souvent qu’aggraver un problème qui deviendra plus douloureux et couteux par la suite. Besoin de plus d’info ? Découvrez la vidéo explicative du produit ici AXA Belgium, S.A. d’assurances agréée sous le n° 0039 pour pratiquer les branches vie et non-vie (A.R. 04-07-1979, M.B. 14-07-1979) Siège social : boulevard du Souverain 25 - B-1170 Bruxelles (Belgique) Internet : www.axa.be - Tél. : 02 678 61 11 - Fax : 02 678 93 40 N° BCE : TVA BE 0404.483.367 RPM Bruxelles 7.06.6056- 0217 - E.R.: G. Uytterhoeven , AXA Belgium sa, Bld du Souverain 25 - 1170 Bruxelles L’offre étendue couvre en plus des soins dentaires, les frais optiques et les autres soins ambulatoires. Avec une famille, le nombre de ces frais peut devenir conséquent. Grâce à cette offre, vous contribuer au bien-être de vos employés et de leur portefeuille. www.axa.be €

FPI en entreprise La FPI en entreprise vous permet de former un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel que vous recherchez. En pratique : Un contrat reprenant le plan de formation est conclu entre Bruxelles Formation, votre entreprise et le ou la stagiaire. La FPI en entreprise comporte une phase de formation suivie d’une phase d’emploi. Durant la phase de formation qui peut varier de 1 à 6 mois, votre entreprise s’acquitte d’une indemnité de formation, dont le montant varie en fonction de la situation du ou de la stagiaire. Le coût de l’indemnité correspond au salaire brut prévu pour la fonction exercée dans votre entreprise, amputé des cotisations ONSS et des revenus sociaux de la personne. La phase d’emploi est conclue à l’issue de la phase de formation pour une durée au moins équivalente. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPI en entreprise ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) chez Actiris. BRUXELLES FORMATION former pour l’emploi En collaboration avec Intéressé(e) par cette formule ? Contactez le Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.be Editeur responsable : Olivia P’tito – rue de Stalle, 67 – 1180 Bruxelles – Version : mars 2017 - Ne pas jeter sur la voie publique.

GESTION DES RISQUES La communication de crise, c’est l’art de réagir dans l’urgence Pour gérer un plan de licenciement massif ou le rappel d’un produit, les entreprises confient la communication dite « de crise » à des spécialistes. Explications. Géry Brusselmans L’ annulation des vols Ryanair en Belgique n’a pas fait que des passagers mécontents. Elle a créé un tsunami au sein de l’entreprise : départs de pilotes, révélations de pratiques managériales douteuses et on en passe. Pour faire face à cet effet boule de neige, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, s’est entouré de spécialistes de la communication de crise. Une démarche courante pour les petites et surtout les grandes entreprises. « Une organisation, qu’elle soit privée ou publique, fait face à une série de problèmes », confie Emmanuel Goedseels, partenaire chez Whyte Corporate Affairs et spécialiste de la communication de crise. « On parle d’une communication de crise quand elle est externalisée. Comprenez par là quand la crise sort des murs de l’entreprise et se répand à travers les médias traditionnels et les réseaux sociaux. » Il peut s’agir d’un plan de licenciement massif, d’un retrait de produit des grandes surfaces, d’un documentaire incriminant des mauvaises pratiques de gestion ou même d’une explosion dans un train. « Plus de 90 % des crises sont générées par l’organisation elle-même », poursuit Emmanuel Goedseels. « Prenons l’exemple de Didier Bellens, l’ex-patron de Belgacom. Sa personnalité et ses différentes déclarations lui ont causé du tort ; la crise est donc née au sein de l’entreprise. L’avantage est de pouvoir l’anticiper en analysant la situation et de voir à quel moment le problème intervient. 10 % des crises sont, quant à elles, exogènes. On parle dans ce cas-là d’un accident, d’une explosion ou d’un attentat, par nature plus difficile à anticiper. » « Pour éviter la crise, il faut notamment surveiller les médias » La plupart du temps, les entreprises ne sont pas préparées. Voilà pourquoi elles font appel à des spécialistes comme Emmanuel Goedseels. « Nous gérons environ une crise par jour, qu’elle soit grande ou petite. Idéalement, elle doit se gérer dans les deux heures. Notre travail consiste à donner la communication la plus précise possible aux personnes à qui le message est destiné : les journalistes, le personnel et les autres parties prenantes de la crise. » L’idéal est même d’anticiper le problème, via une série de mécanismes. Citons par exemple un monitoring dans les médias nationaux et étrangers. Une affaire d’œufs contaminés aux Pays-Bas peut potenPlus de 90 % des crises sont générées par l’organisation elle-même. Emmanuel Goedseels (Whyte Corporate Affairs) tiellement toucher un supermarché belge qui importe ces produits. Le tout est de prendre connaissance de l’affaire à temps. Il est également possible d’anticiper une crise via des analyses de risque. Une entreprise active dans le milieu ferroviaire ou une centrale nucléaire est potentiellement plus exposée qu’une banque ou une compagnie d’assurances. De par sa nature, une entreprise dite « B to C », dont le client final est donc le consommateur, aura plus de facilités à communiquer. « Les entreprises orientées vers le consommateur sont mieux équipées », confie Baudouin Velge, Managing Partner de la société Interel, qui a géré la communication de crise de D’Ieteren pendant le fameux Dieselgate, ce qui lui a valu un BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 31 © Thinsktock D.R.

TOPIC Crisis Management Award. « Elles sont en contact avec les clients, notamment via le service marketing. En outre, l’entreprise B-to-C dispose d’outils de communication comme des photos ou des vidéos, fort utiles pour communiquer en temps de crise. » A contrario, une entreprise B-to-B amenée à affronter un scandale aura forcément moins de crédibilité : le public Le stade ultime de la crise, c’est quand une société vous téléphone et que vous savez à l’avance la raison de son appel car vous l’avez déjà appris dans les médias. Baudouin Velge (Interel) ne connaît pas son nom, il est donc plus méfiant. « Dans le cas du secteur B-to-B, nous conseillons aux responsables de préparer à l’avance des outils de communication pour préparer le terrain », avance Baudouin Velge. « Il faut réagir encore plus vite depuis l’existence des réseaux sociaux » La communication de crise évolue également avec son temps. Imaginez le scandale d’Harvey Weinstein il y a vingt ans. L’affaire aurait été traitée dans les journaux traditionnels mais n’aurait pas rebondi de jour en jour avec les innombrables déclarations sur les réseaux sociaux. « Aujourd’hui, c’est même souvent à travers les réseaux sociaux que naît la crise », avertit Thierry Bouckaert, CEO de la société Akkanto. « Il faut réagir beaucoup plus vite qu’avant. Il ne faut pas oublier que les réseaux sociaux représentent l’opinion publique. » Et même dans le cas d’une crise née à travers les réseaux sociaux, on peut prévenir plutôt que guérir. « Il existe une série d’outils permettant de détecter un sujet potentiellement gênant », précise Baudouin Velge. « Nous pouvons par exemple analyser la crise dans les groupes de discussion sur Facebook. Une discussion liée à un sujet qui se déroule dans un groupe moins directement concerné par le sujet représente une plus grande alerte. Une crise peut s’accélérer si le message est relayé par des personnes d’influence : des politiciens, des économistes ou des journalistes. Un buzz se crée alors et se répand éventuellement dans la presse traditionnelle. » C’est au moment où démarre la crise, pour peu qu’elle ait été jugulée, qu’il faut décider de communiquer ou pas. « Prenez l’exemple d’une personne citée malgré elle dans une affaire gênante », relate Baudouin Velge. « Cette personne pourrait demander un droit de réponse mais le simple fait de le demander peut avoir une connotation négative. Il n’est pas toujours nécessaire de communiquer. » 32 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 3 conseils préalables en temps de crise Thierry Bouckaert, CEO d’Akkanto, donne trois conseils préalables aux entrepreneurs pour gérer une communication de crise. 1. Ne pas rester tout le temps en mode réactif, prendre le temps de sortir de temps en temps la tête hors de l’eau. Il faut assurer une consistance et une cohérence à la stratégie de communication. 2. Faire preuve d’empathie dans la communication : ne pas communiquer en pensant à vous. Il faut communiquer en pensant aux réactions probables des parties prenantes. 3. S’entraîner au préalable. En temps de crise, il faut improviser. La « bonne impro » est toutefois le résultat d’un long travail et d’un entraînement minutieux. Chacun doit connaître son rôle et sa place dans une équipe de gestion de crise. « Les entreprises sont de plus en plus interpellées » La dernière étape de la communication de crise, et sans doute la plus importante, c’est en effet la réaction. Parfois, ne rien dire est plus efficace. Parfois, c’est le contraire. « On peut également avoir une attitude de victime ou alors assumer et avouer qu’il y a eu des erreurs », avance Thierry Bouckaert. « Je constate une tendance : les sociétés sont de plus en plus interpellées sur leurs responsabilités. On a de moins en moins de droit à l’erreur. Par ailleurs, beaucoup trop d’entreprises nous appellent quand la crise est déjà là. » Mais combien d’entreprises bruxelloises font appel à la communication de crise ? La tendance est-elle à la hausse ? Difficile de le dire, il n’existe en effet pas d’étude de référence, même au niveau national. Une chose est sûre : les entreprises font très régulièrement appel à des sociétés spécialisées en gestion de crise. « Du point de vue de notre travail au quotidien, Beaucoup trop d’entreprises nous appellent quand la crise est déjà là. Thierry Bouckaert (Akkanto) le nombre de petites crises augmente », estime Baudouin Velge. « Mais très souvent il ne se passe rien, car nous résolvons la crise avant qu’elle n’éclate. Le stade ultime de la crise, c’est quand une société vous téléphone et que vous savez à l’avance la raison de son appel car vous l’avez déjà appris dans les médias. » Mais, même dans le cas d’une très mauvaise nouvelle ou d’une crise profonde, comme l’exemple d’un plan de licenciement massif, il est possible de faire passer plus facilement la pilule. « Une procédure Renault bien gérée peut exister un seul jour dans les médias, sans que cela ne fasse de vagues », estime Emmanuel Goedseels. « Il faut toujours étudier la meilleure manière d’informer les parties prenantes. Cinq à six fois sur dix, le communiqué de presse n’est presque pas traité par les médias. » ● © Reporters D.R.

GLEXSO Sécurité sur mesure Active dans la consultance en sécurité et dans la gestion opérationnelle d’événements, Glexso est spécialisée dans la préconisation de missions de protection rapprochée et d’accompagnement de personnalités et délégations. Elle propose cette expertise aux entreprises, tant en Belgique qu’à l’étranger. Basée à Vilvorde, Glexso a été fondée par des spécialistes du secteur qui peuvent se prévaloir d’une longue expertise dans le domaine de la sécurité et plus particulièrement dans la protection rapprochée et la prise en charge de personnalités et de délégations. « Nous sommes actifs dans trois domaines », explique David Mouvet, managing director. « La consultance en sécurité, l’événementiel et la gestion de délégations. » Glexso est une entreprise reconnue et autorisée par le SPF Intérieur dans le domaine de la consultance en sécurité. « Nous avons une approche analytique et préventive plutôt que réactive », poursuit David Mouvet. « Afin de proposer des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque client, nous travaillons de concert avec des experts de chaque métier et nous nous appuyons sur un large réseau de collaborateurs en Europe occidentale et en Amérique du Nord. » Les consultants de Glexso peuvent se targuer d’une solide expérience dans la gestion de dispositifs de sécurité. Ils ont notamment participé à l’organisation de la sécurité de sommets européens ainsi qu’à l’accompagnement de chefs d’État, de délégations politiques et de personnalités importantes des mondes industriel et financier. « Dans ces différentes missions », ajoute David Mouvet, « nous avons été amenés à côtoyer des services officiels de protection du monde entier. Nous avons retiré de ces collaborations nombre d’approches positives et bonnes pratiques que nous mettons à la disposition de nos clients. » Des clients pour lesquels Glexso apporte des solutions adaptées et personnalisées. Parmi ceux-ci, on peut citer des ambassades et délégations politiques, des organisateurs de sommets, de congrès, d’événements de prestige, etc., ainsi que des multinationales. Dans ce dernier cas, ce sont, par exemple, des sociétés qui accueillent la direction de leur groupe ou un client important et qui souhaitent que ceux-ci soient pris en charge de manière globale et qualitative avec une approche précise et professionnelle du service, que cela nécessite une sécurisation spécifique ou non. Glexso fournit des services qui se basent sur son expérience en gestion des risques et en coordination de missions protocolaires, services qu’elle entend offrir dans le secteur privé. Chaque projet tient compte tant des besoins que des demandes du client et englobe la mobilité, le relationnel avec les services officiels, la réservation de logements, de salles de séminaires, de restaurants et de manière générale tout ce qui concerne la logistique. Et cela tant en Belgique qu’à l’étranger. « Notre sens du service et notre réseau nous permettent de ne pas fournir qu’une approche sécuritaire, mais bien des solutions globales qualitatives. » Depuis sa création, Glexso a ainsi déjà été amenée à exercer ses compétences dans une demi-douzaine de pays étrangers. Glexso est particulièrement attentive non seulement aux besoins mais également au confort du client. « Nous nous adaptons à chaque client », précise David Mouvet. « Par ailleurs, nous tenons compte de l’image de la personne ainsi que de l’entreprise et/ou de la marque, élément essentiel et souvent négligé. Enfin, grâce à notre gestion du temps due à la connaissance du terrain et à une approche globale, nous apportons au client une réelle plus-value financière en gérant globalement et avec précision tant les coûts directs qu’indirects. » Glexso Nijverheidsstraat 304 1800 Vilvoorde Tél 02 757 93 03 info@glexso.eu www.glexso.eu Excellence at your service

Le principe de précaution en question GESTION DES RISQUES OGM, nucléaire, vaccination, gaz de schiste, voiture sans chauffeur, nanomatériaux… Ces mots frappés du sceau de la modernité passent chargés de promesses dans notre quotidien mais sont aussi reçus avec défiance. Quels risques encoure-t-on ? S’ils sont connus, on peut choisir de ne pas les prendre ou de les gérer en s’accordant sur une prévention ad hoc. Mais s’ils sont inconnus ? D es règles de prévention peuvent encadrer des risques dont la réalisation est certaine, à des degrés statistiquement divers. Ils sont assurables, désignent une responsabilité et les négliger peut aboutir à des sanctions. Le principe de précaution s’adresse, lui, à… l’inconnu : il y a probablement risque à entreprendre telle action, mais ce risque et sa gravité demeurent insondables en l’état de nos connaissances. Faut-il alors simplement ne pas entreprendre l’action en l’état ? Faut-il surseoir et attendre le blanc-seing ou le veto d’investigations scientifiques à venir ? Ou faut-il faire fi de précautions pour éviter l’immobilisme et sacrifier inutilement des bénéfices certains à des risques inconnus ? Prudence… Cela introduit un débat qui oppose tenants d’un développent durable précautionneux et partisans d’un développement audacieux, basé sur l’innovation, confiants dans cette même innovation pour tirer plus de profits que de déboires d’une prise de risque. Pour les premiers, le principe est sain et porteur d’un développement maîtrisé et durable. Il permet une prise de décision raisonnée car appuyée sur des expertises, essentiellement scientifiques. Exiger qu’un risque soit identifié et que sa réalisation soit probabilisée n’est pas un facteur d’immobilisme : il est raisonnable et légitime de réclamer moins d’impulsivité pour des actes posés par quelques-uns mais qui peuvent impacter toute la société, avec la circonstance aggravante, quelquefois, qu’un soupçon d’irréversibilité pèse sur les conséquences de certaines innovations. Ils soulignent aussi que cette position de précaution est réclamée par une très large partie de la population, qui n’entend plus qu’on l’infantilise sous prétexte qu’elle n’est pas informée et qui ne veut pas payer au prix fort les errances intéressées de 34 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Didier Dekeyser quelques-uns, comme ce fut le cas lors de la crise des subprimes par exemple. …ou audace ? Pour les tenants de l’innovation libre comme facteur clef du développement économique, le principe de précaution rend pusillanime, jusqu’à condamner les entrepreneurs créateurs de richesses à l’immobilisme, notamment en étendant l’incertitude de la responsabilité des entrepreneurs ou des pouvoirs publics au-delà du raisonnable. Ce principe donne, en outre, prétexte aux pouvoirs publics de s’exonérer d’une prise de risque qui déplairait éventuellement à leur électorat. Par ailleurs, ils font remarquer qu’utiliser des connaissances scientifiques du moment pour découvrir et évaluer des conséquences futures, pour lesquelles manquent par définition des données, indique une insuffisance du principe. Tout comme l’impossibilité d’être exhaustif dans le bilan des avantages et inconvénients d’une innovation, les interactions ultérieures étant trop nombreuses et indéchiffrables. S’il est vrai, disent-ils enfin, que certaines innovations ont pu se révéler dangereuses (amiante…), il n’en est pas moins vrai que, globalement, elles ont permis un confort de vie inégalé à nos sociétés et que le progrès technique ne peut être entravé sous peine de régression. La concurrence entre États et/ou parties du monde dans l’appropriation économiques des richesses est d’ailleurs à ce point rude qu’il est inutile de refuser un développement qui sera de toute façon porté ailleurs. Décharge pour l’entrepreneur Le principe de précaution s’applique à l’incertitude, s’intéresse le plus souvent à des impacts à très grande échelle concernant la santé publique et l’environnement, (Suite p. 36) © Thinsktock

GEORGES ATAYA : « Le principe de précaution, c’est avant tout comprendre les impacts pour les parties prenantes » « Je placerais le principe de précaution au niveau fondamental de la gouvernance des entreprises. Une bonne gouvernance nécessite au moins trois principes de base : la création de valeur, l’optimisation du risque et l’optimisation des ressources. Or, les parties prenantes peuvent être internes ou externes à l’entreprise, publique ou privée. Le principe de précaution devra, parmi d’autres, assurer les parties prenantes (clients, population, employés, actionnaires, tutelle, etc..) que les responsables et dirigeants ont fait le nécessaire pour assurer ces trois principes de base de gouvernance. Il s’agit d’une part de développer et de mettre à jour une évaluation correcte des risques et agir de manière à les optimiser. Investir l’argent de la banque et des clients dans des produits risqués devra être identifié comme un acte risqué, nécessitant l’attention particulière des autorités de tutelle, les administrateurs, les actionnaires, etc. De même, le principe relatif à la gestion optimale des ressources implique qu’on doive contrôler l’état dans lequel se trouve un actif quelconque (centrale nucléaire) à la fin d’une période, comparé à l’état qu’il avait auparavant. L’obligation de produire un rapport financier devra s’étendre sur la nécessité de publier un rapport sur l’état des ressources importantes et des risques les plus potentiels et plus critiques. Nous vivons dans un monde qui se complexifie et où nous dépendons de technologies difficiles à dompter, d’interactions commerciales multiples et difficiles à surveiller et d’intermédiaires obligés mais incontrôlés. Nous sommes incités à plus de gouvernance, plus de conformité et plus de visibilité des conséquences de nos actions. La gestion des risques ne me semble pas trop préoccuper les dirigeants d’entreprises. D’aucuns sommeillent sur une bombe sans s’en rendre compte. Rappelons qu’une négligence peut être considérée comme délictuelle le cas échéant. Le principe de précaution, c’est avant tout comprendre les impacts potentiels pour les différentes parties prenantes résultant des actions et des actifs employés. Il s’agit ensuite de déterminer et surtout communiquer sur les risques que l’organisation choisira d’accepter en connaissance de cause. » Le professeur Georges Ataya est directeur académique des formations en management digital et gestion des risques et de la sécurité de l’information, directeur du cabinet de conseil ICTC. A global leader in security and risk management As the world’s largest privately owned security company, GardaWorld has been providing mobile, static, travel and consulting security solutions for clients in the extractives, aerospace and defense, critical infrastructure, government and diplomatic and development sectors since 1995. Employing over 65,000 staff, we are a global provider of comprehensive risk management and security services in high risk and complex environments. Our business is certified to the highest international standard of operation. For more information about how we can support your security needs, contact our Brussels offices on: 39, rue des Deux Eglises, 1000 Bruxelles, Belgique +32 (0)2 537 94 96 brussels@garda.com garda.com BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 35

TOPIC et engage de ce fait une problématique de responsabilité inédite. Si l’on ajoute qu’il souffre d’une absence de définition claire et commune (dont l’approche aujourd’hui doit être trouvée essentiellement dans ses déclinaisons diverses au sein d’accords ou traités commerciaux et dans la jurisprudence), on peut comprendre que le débat fasse rage entre pro et contra. Une solution pratique devra sans doute intégrer un organisme indépendant composé de scientifiques, d’économistes, de sociologues… qui collecterait ou requerrait les expertises nécessaire à cerner, nommer et probabliser le risque afin de l’intégrer autant que faire se peut dans un bilan coût/bénéfice validant ou non l’action, déchargeant ainsi l’entrepreneur d’une responsabilité écrasante. ● CORENTIN DE SALLE : « Fallait-il-il interdire le premier feu aux hommes préhistoriques sous prétexte de risques d’incendies ? » Êtes-vous favorable à un principe de précaution ? « Je suis contre une application intégriste du principe. Il va de soi que je ne puis que recommander d’être précautionneux dans ses prises de décision et qu’il existe des cas flagrants de manque de précaution éminemment coupables – songeons au scandale de la thalidomide. Mais recommander une prudence totale est un non-sens. Interdire une chose tant qu’on n’est pas absolument sûr qu’elle ne présente aucun risque revient à tuer tout progrès. Fallait-il-il interdire le premier feu aux hommes préhistoriques sous prétexte de risques d’incendies ? Non certainement, et pourtant on savait qu’il y aurait des incendies et il y en eut de dramatiques. Lorsqu’on a interdit l’usage du DDT sur base d’une publicité faite à sa toxicité sur un certain oiseau, on a condamné du même coup des populations africaines aux affres retrouvés du paludisme, avec 50 millions de morts en plus à la clé ! Fallait-il vraiment l’interdire brutalement, ‘par précaution’ ? Le principe de précaution peut être dangereux ! De nos jours, sous caution de ce principe, on empêche même la recherche préalable à une action, pourtant condition d’une bonne anticipation d’un risque. C’est ainsi que le gouvernement français a coupé court aux études de faisabilité de l’exploitation du gaz de schiste. Que l’on renonce à cette exploitation, pourquoi pas si elle a des implications mauvaises ; mais il faut étudier ces implications préalablement, et ce dans une perspective vaste, car un inconvénient local de cette exploitation sera peut-être plus que compensé par le bénéfice global qu’elle apportera. » Le principe de précaution préconise en effet ce genre de recherche : dans le cas de votre exemple, pourquoi un renoncement à ce stade ? Et pourquoi une entité politique, pourtant avide de ressources énergétiques et financières, renonce-t-elle à cette manne ? « Certains représentants politiques peuvent être sensibles à l’opinion publique, ou à ce que pense un petit cénacle qui fait l’opinion, et refuser d’assumer un projet d’avenir pour des considérations électorales, contre l’intérêt général. » La rue, l’opinion manque donc de discernement ? « Pas de discernement mais d’information. Sur des sujets très techniques, il est difficile de se faire une opinion éclairée. Surtout si on est désinformé par des lobbys. Philosophiquement, on pourrait dire que ce principe de précaution manifeste un désir voire une obsession de la pureté, utopique faut-il le dire. La tendance de l’opinion sera donc celle d’une excessive précaution. Quant au manque de discernement, il s’agit plutôt d’un manque de vue, de vision ; il fallait des hommes et des femmes comme Pasteur ou Marie Curie, très habités et très conscients de l’intérêt général, pour outrepasser une attitude frileuse par rapport à une prise de risque. » Le principe de précaution n’est-il pas un élément-clé du développement durable ? « À première vue. Mais un développement durable repose sur trois piliers : économique, social et environnemental. Quand on se focalise trop sur le troisième, on attente aux deux autres. Et le principe de précaution est alors contre-productif. Si interdire une innovation pénalise l’emploi, c’est antisocial et antiéconomique. Mais cela pénalise aussi l’environnement, car une société moins prospère aura plus de mal à financer des politiques environnementales. » Que faire d’un principe de précaution qui semble entraver le développement ? « Le refonder et le rebaptiser ‘principe du moindre mal’. Il ’agirait d’un principe d’action – d’immobilisme ou d’att tisme – tendu vers la tion qui présente le meill rapport coût/bénéfice. » Corentin de Salle est direct Centre Jean Gol (MR). 36 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017

GESTION DES RISQUES Terrorisme : quelle responsabilité pour l’entreprise ? Face au niveau de menace actuel, les entreprises voient leur responsabilité engagée d’une façon inédite, ce qui suscite des questionnements sur le droit chemin à suivre pour remplir ces nouvelles obligations. La surveillance des employés est en ligne de mire, a fortiori quand le public est large ou les installations sensibles. Ophélie Delarouzée À la suite de l’attaque de Charlie Hebdo, du démantèlement de la cellule de Verviers et des attentats de Paris, le gouvernement fédéral a pris des mesures pour lutter contre le terrorisme. Le screening des services de renseignement a également été renforcé pour les emplois sensibles, qui requièrent un accès aux zones à haut risque comme les centrales nucléaires. Ces enquêtes, gérées par l’Autorité nationale de sécurité, portent notamment sur le passif judiciaire et les signaux de radicalisme du personnel. Mi-mai, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon a annoncé que la législation serait modifiée d’ici la fin de l’année pour étendre ces screenings. Des entreprises classées Seveso, des sociétés de transports publics ou encore du secteur pharmaceutique ont été consultées et devront identifier les fonctions sensibles en leur sein. Des affaires médiatisées poussent à agir. Ainsi en octobre, l’écartement d’un conducteur de train en formation chez Infrabel, qui avait masqué son passé de combattant en Syrie et sa récente condamnation avec sursis pour terrorisme. L’affaire a amené le cabinet du ministre de la Mobilité François Bellot à réaffirmer qu’une loi était à l’étude pour renforcer le screening dans les transports ferroviaires. L’an dernier, 122.500 personnes ont été screenées, soit 40.000 de plus qu’en 2015. Que l’État renforce son contrôle des postes sensibles ne décharge pas les entreprises de leur responsabilité, augmentée depuis les attentats. Il leur incombe de déployer une culture de sécurité et de veiller au bon comportement de leurs employés. Christophe Delmarcelle, associé spécialisé en droit social et droit du travail au cabinet Bird & Bird, constate une recrudescence des consultances sur les devoirs en la matière. Il rappelle que l’employeur est Christophe Delmarcelle responsable, par la loi du 4 août 1996, de la prévention des risques : « Beaucoup d’entreprises négligent quelque peu cette loi, qui impose des obligations très lourdes à l’employeur mais aussi aux représentants de la ligne hiérarchique, qui peuvent être tenus personnellement responsables en cas de violation de ses dispositions ». Le respect de la vie privée comme ligne rouge « Il faut faire attention que, sous couvert de lutte contre le terrorisme et de cette obsession sécuritaire, on ne brade pas nos libertés fondamentales, notamment le droit à la vie privée », avertit Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme. Dans son activité d’avocat, Me Deswaef a récemment gagné trois recours pour des travailleurs qui se sont vu refuser le renouvellement de leurs badges d’accès à la suite de screenings, et qui ont en conséquence perdu BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 37 © Thinsktock

TOPIC Alexis Deswaef leurs emplois. Parmi eux, un chef bagagiste de 18 ans d’ancienneté et un travailleur qui avait aidé à évacuer les victimes de l’attentat à l’aéroport de Zaventem. « On a gagné, mais on se défend à l’aveugle car les éléments qui ont servi à établir une suspicion de lien avec un milieu radical sont laissés sous le sceau du secret », remarque Alexis Deswaef. S’il considère importante la vigilance portée sur les postes sensibles, il invite les entreprises à faire montre de justesse : « La discrimination à l’embauche a dû augmenter, notamment à cause du message politique stigmatisant et clivant qui a été porté principalement par les ministres nationalistes. (...) Il faut faire attention à ce que ces mesures de prudence ne se transforment pas en mesures de rejet de catégories entières de personnes. Elles se sentiraient victimes d’une profonde injustice et cette colère légitime pourrait les mener sur la voie de la radicalisation, alors que c’est contre cela qu’on voulait lutter au départ ». Me Christophe Delmarcelle conçoit la difficulté de l’exercice pour les entreprises, qui doivent répondre aux exigences sécuritaires sans nuire aux droits fondamentaux : « Quand on parle de radicalisme, on touche évidemment à la fibre religieuse et cela pose la question de savoir ce qu’on peut ou non autoriser, jusqu’à quel point on est encore dans la liberté religieuse et à quel moment on bascule dans le radicalisme et le danger pour autrui. La prévention des risques psychosociaux impose d’empêcher qu’il y ait une forme de harcèlement qui puisse s’exercer, par exemple si une personne radicalisée commence à faire pression sur ses collègues ». Des outils de détection multiples La détection avant recrutement via les informations publiques sur internet permet de se doter d’un premier filtre, même si peu affiné. Les interviews avec le travailleur sont soumises aux obligations de la convention collective du travail (CCT) 38. Les questions d’ordre privé sont interdites, sauf à pouvoir les justifier pour les besoins de la fonction, et tout rejet de candidature doit être motivé. Des abus sur ces points exposent les entreprises à des dédommagements en cas de dépôt de plainte. Les tests psychologiques permettent cependant de détecter des problèmes comportementaux et sont généralement considérés comme recevables pour justifier du refus d’une personne. « Au niveau des moyens de contrôle des personnes qui se radicaliseraient en cours d’emploi, le contact des ma38 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 nagers avec le personnel peut permettre de détecter des changements de comportement », explique Me Delmarcelle. « Certains employeurs ont instauré un système de ‘whistleblowing’ en interne, par lequel les travailleurs sont invités à dénoncer les violations éventuelles des policies de l’entreprise commises par leurs collègues. » Alexis Deswaef estime par contre que l’employeur n’est pas en droit de fouiller les mails de ses employés : « Si vraiment il y a un problème, l’employeur peut alerter les services de renseignement, mais c’est un juge qui doit décider de délivrer un mandat aux enquêteurs pour aller voir les mails d’une personne ». Christophe Delmarcelle remarque encore que « dans les entreprises d’aujourd’hui, la proportion de personnes tierces est très importante. Si la société cliente n’a pas étendu ses garde-fous aux travailleurs des sociétés tierces, on risque d’avoir une protection à deux vitesses ». Dès la détection d’un comportement problématique, l’employeur peut suggérer un accompagnement psychologique, étant donné que la radicalisation est un phénomène rampant qui peut s’étaler dans le temps. Outre les avertissements et sanctions, le licenciement pour faute grave peut être invoqué dans certains cas. « C’est à la limite, puisqu’on dit que ce travailleur risque de faire quelque chose mais ne l’a pas encore fait », commente Me Delmarcelle. « L’entreprise pourra plus facilement justifier d’un motif grave si elle a aménagé ses policies, par exemple en spécifiant l’interdiction de consulter des sites extrémistes encourageant à la violence. En l’absence de motif grave, il faudra voir si l’on peut justifier le licenciement conformément à la CCT 109. Mais je ne pense pas qu’un juge reprochera à un employeur d’avoir préféré ne pas prendre de risque avec un travailleur, lorsque des indices sérieux de radicalisation ont été relevés, surtout si les indemnités de licenciement sont payées à l’arrivée. » S’il y a suspicion d’un danger, il faut prévenir la police, mais des fouilles peuvent dans une certaine mesure être menées sur le personnel en interne, en principe avec l’accord des intéressés. Les employeurs se doivent de mettre en place des stratégies en cas d’attentat perpétré sur leurs sites, afin de pouvoir réagir de manière optimale. S’il y a défaut de prévoyance, ils pourraient être considérés civilement coresponsables et avoir à verser des indemnisations. Si un travailleur détaché refuse de partir ou demande à rentrer à cause de problèmes sécuritaires survenus dans le pays, il serait dangereux pour l’employeur de lui forcer la main. Pour prévenir les refus d’entrée sur un territoire, comme cela s’est déjà vu aux États-Unis pour des personnes issues de Molenbeek-Saint-Jean, le cabinet de Cécile Jodogne, secrétaire d’État bruxelloise au Commerce extérieur, conseille aux entreprises de prendre contact au préalable avec les ambassades. Il apparaît qu’il n’y a pas de réglementation spécifique au risque terroriste. « Cela risquerait d’amener des complications et à force d’aller dans le détail certains comportements pourraient ne plus être couverts », préjuge Me Delmarcelle. La largesse de la législation actuelle permet de répondre à des cas de figure très divers. Aux entreprises d’adapter leur utilisation des textes. ●

« LA GESTION EFFICACE DE RESTRUCTURATIONS D’ENTREPRISE : NOTRE MÉTIER !!! » Forte d’une expérience de gestion de 7 plans majeurs de restructuration en Europe ces 5 dernières années, la société belge OPSMAN est aujourd’hui le partenaire incontournable pour accompagner effi cacement et concrètement toute entreprise qui doit faire face à une restructuration. « Les violences sociales ne sont pas une fatalité », nous confi rme Christophe Samyn. La dégradation du climat social dans l’entreprise, suite à une annonce de plan de restructuration est bien souvent une réalité qu’il est diffi cile d’éviter. Il est compréhensible et normal que, apprenant que leur employeur envisage de réduire les eff ectifs, les équipes « encaissent le coup ». Ne pas admettre ce fait revient à se voiler la face. Les justifi cations, fussent-elles économiquement tout à fait légitimes, le choc social n’en est pas moins « lourd ». L’élaboration d’un plan concret et clair de gestion des risques liés à ce « choc social » et de ses conséquences potentielles sur les personnes, les avoirs de l’entreprise ou encore sa réputation, permet à celle-ci de réduire de manière conséquente et effi cace les impacts directs et indirects de l’annonce. De la stratégie de communication au plan particulier de gestion de crise, en passant par le plan de protection des personnes et des biens, OPSMAN accompagne ses clients depuis la préparation de l’intention de restructuration jusque la signature des accords sociaux, ceci dans de nombreux pays européens. Identifi er les risques et mettre en place un plan de gestion intégré Pour permettre à ses clients de gérer au mieux un projet de restructuration, OPSMAN va dans un premier temps établir avec ceux-ci un tableau de bord permettant d’identifi er préalablement et de manière claire et effi cace l’ensemble des risques, de la phase de préparation du projet jusqu’à la négociation sociale liée aux conditions de départ et de reclassement. Où va-t-on faire l’annonce du projet de restructuration? Qui va se charger de l’annonce d’intention, tenant compte du rôle de chacun dans les négociations à venir ? Où se tiendront les réunions de négociations et quelles sont les conditions de poursuite des négociations ? Comment gérer la production après l’annonce ? Comment gérer le blocage potentiel du site ? … Autant de questions qui doivent être analysées pour pouvoir mesurer l’impact immédiat (direct et indirect) ou futur de toute action ou décision de gestion. Une fois les risques identifi és, OPSMAN développera un plan de gestion intégré qui permettra de prendre toutes les mesures préventives nécessaires et d’envisager les mesures concrètes de gestion de crise en cas de besoin. Le processus de levée de piquets bloquants, sur décision en référé d’un tribunal compétent, doit se faire de telle sorte à permettre à l’entreprise et les partenaires sociaux de poursuivre le processus en évitant un « blocage », excessivement coûteux pour l’entreprise et son image dans les media. Ce plan de gestion est une boîte à outils qui regroupe des expertises de communication (internes, externes et de crise), de droit (social, civil et pénal), de protection physique (des lieux, des biens et des personnes) et de négociations sociales ; expertises indispensables à une gestion optimale des risques, que ce soit à court, à moyen ou à long terme. Contrôler les coûts opérationnels de gestion La plus-value fi nancière d’un tel plan de gestion n’est pas négligeable puisqu’il inclut également un outil de gestion, concret et transparent, des coûts opérationnels de gestion. Ceci permet à l’entreprise de contrôler, en temps réel, l’enveloppe budgétaire liée au plan mis en oeuvre. « Notre approche structurée et intégrée permet, et nos clients nous le disent eux-mêmes, de limiter grandement les conséquences néfastes pour l’entreprise, ses travailleurs et ses clients » nous confi e le CEO de OPSMAN, Christophe Samyn. Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous le jeudi 22 février à 8h Petit-déjeuner Présentation Cercle Gaulois - Bruxelles Inscriptions sur : www.ospman.eu Operational Management Solutions SPRL info@opsman.eu | +32 (0)483 83 83 83 | www.opsman.eu

PUBLIREPORTAGE 4 risques pour votre entreprise lorsque l’électricité revient après une panne électrique 1 Des pannes d’électricité peuvent survenir dans toutes les entreprises. En Belgique, 10 coupures d’électricité surviennent chaque jour et un tiers de toutes les entreprises y sont confrontées au moins une fois par an. En cas de panne d’électricité, votre entreprise est la seule responsable du redémarrage. Quels points d’attention faut-il prendre en compte au redémarrage ? Jean-Philippe De Roubaix Le personnel ne connaît pas suffisamment la procédure de redémarrage. Tous vos collaborateurs connaissent-ils les diverses mesures qui doivent être prises en cas de panne soudaine d’électricité ? Tous les membres du personnel, du directeur général au technicien de maintenance, doivent tenir compte de 3 grands piliers. « Tout d’abord, l’employeur doit garantir une formation préalable, note Jean-Philippe De Roubaix, Senior Product Manager chez ENGIE Electrabel. Ensuite, il doit fournir des équipements de protection suffisants pour le personnel. Enfin, les employés qui disposent d’une attestation de compétence pour la remise sous tension doivent parfaitement savoir ce qu’ils font et avoir une expérience suffisante pour faire face à toute situation d’urgence. » Chaque collaborateur doit connaître le type d’installation présent dans l’entreprise, qu’il s’agisse de basse ou de haute tension, et être au fait des mesures de protection. 2 Tout le monde n’a pas été informé du moment du redémarrage. Jean-Philippe De Roubaix, Senior Product Manager pour les cabines à haute tension chez ENGIE Electrabel passe en revue les 4 principaux facteurs de risque au retour du courant. Imaginez que l’un de vos techniciens profite de la coupure de courant pour effectuer un entretien sur une machine. Il peut être mis en danger si l’un de ses collègues décide de remettre sous tension le circuit électrique de la machine sans l’avertir. Jean-Philippe De Roubaix est affirmatif : « L’employeur doit être bien conscient des tâches qu’exécute chaque travailleur et sur quelle installation. Doivent-ils exploiter les machines, les utiliser, les connecter, effectuer un entretien ou une inspection ? Chaque maillon du processus a son importance. C’est pourquoi chacun doit être parfaitement informé des procédures à suivre et savoir dans quelle phase de la procédure de redémarrage l’entreprise se situe. Prendre en compte les tâches de chacun constitue déjà un grand pas vers un redémarrage en toute sécurité. » 3 Ne pas contrôler les machines avant le redémarrage. Votre entreprise travaille peut-être depuis de nombreuses années avec les mêmes machines. Même si vos unités de production sont loin de devoir être remplacées, elles risquent toutefois de subir des dommages substantiels à la suite d’une panne de courant. Les machines neuves peuvent également être endommagées. Les matières premières risquent de se solidifier, les ordinateurs de mal fonctionner, les machines de refroidir au mauvais moment ou de s’arrêter au beau milieu d’une phase de production importante. Prenez à chaque fois le temps de contrôler les machines et le matériel afin d’éviter les problèmes techniques et les accidents. Posez-vous les bonnes questions : reste-t-il des matières premières dans la machine ? Sont-elles solidifiées ? Faut-il nettoyer la machine avant le redémarrage ? Les tuyauteries fonctionnent-elles toujours correctement ? L’installation électrique permet-elle un enclenchement sûr ? Y a-t-il des activités en cours sur la machine ? Essayez à tout instant d’avoir une vision intégrée de la situation afin de savoir exactement où une congestion du processus opérationnel est possible à un stade ultérieur. Vous pourrez ainsi éviter le pire. 4 Redémarrer tous les processus opérationnels simultanément. Après une coupure de courant, les processus opérationnels doivent toujours être relancés graduellement afin d’assurer que chaque machine fonctionne correctement. De plus, vous évitez ainsi un pic de courant soudain pouvant avoir à son tour un impact à divers niveaux. Imaginez que le disjoncteur saute et avec lui l’un des principaux dispositifs de sécurité du réseau électrique : le courant se coupe à nouveau et la procédure de redémarrage doit alors être relancée dans son intégralité. Un pic de puissance supérieur à la normale entraîne également une hausse de votre facture énergétique mensuelle et des douze mois qui suivent, car la facture finale est calculée sur base du pic de puissance le plus élevé. Votre entreprise sera un jour ou l’autre touchée par une coupure de courant, c’est certain. Maintenant que vous connaissez les risques d’une telle panne, il convient de les décrire dans un plan d’action afin de garantir un redémarrage rapide des processus opérationnels en toute sécurité. QUOI QU’IL ARRIVE, LA SÉCURITÉ DE VOS COLLABORATEURS EST VOTRE PRIORITÉ. En tant que chef d’entreprise, vous êtes responsable de tout accident. Pour davantage d’informations, téléchargez l’e-book « Les dangers de l’électricité dans votre entreprise : vos responsabilités en tant que chef d’entreprise » sur www.engie-electrabel.be/securite

GESTION DES RISQUES Les collaborateurs externes, un danger potentiel ? Dans le monde actuel du travail, de plus en plus de sociétés font appel à des consultants, confient des missions à des freelances ou engagent des stagiaires. Ces collaborateurs externes représentent-ils un risque pour la sécurité ? Comment être sûr qu’ils ne vont pas effacer des données, partir avec la liste des clients ou encore introduire un virus dans le système informatique ? Deux experts nous livrent leurs conseils. Un réseau bien structuré Pour François Bryssinck, administrateur chez Megabyte, qui fête cette année ses 30 ans d’existence, le premier aspect à évaluer est celui de la structuration du réseau de l’entreprise. « Comment mon réseau est-il architecturé ? Est-il possible de limiter l’accès à certaines données ? A-t-on défini différents profils en fonction des collaborateurs ? Autant de questions à se poser quand on s’interroge sur les risques liés aux collaborateurs externes », commence-t-il. Jean-Paul Boon, administrateur et président du BDE-Group partage son opinion : « Il est possible de travailler avec des réseaux virtuellement séparés. Le travail des externes est réalisé sur un réseau secondaire et n’est copié sur le réseau principal qu’après avoir été validé. » Ensuite, quand on a dans ses murs un collaborateur externe, il faut bien définir ce à quoi cette personne peut/doit avoir accès. « En fonction de la confiance qui lui est accordée, bien sûr, mais aussi en fonction des tâches à accomplir », commente François Bryssinck. Pour un étudiant qui viendrait faire un stage en comptabilité, ne pas avoir accès aux données comptables serait un non-sens. « D’où l’importance, dans ce genre de cas, d’être très attentif au profil du stagiaire ou du collaborateur externe engagé », précise-t-il. Il est aussi possible de donner uniquement un accès de « consultation », de façon à ce que le collaborateur externe puisse voir les données sans pouvoir les effacer ou les copier. Il est également possible d’installer des alertes qui informent le gestionnaire de réseau qu’une personne non habilitée a essayé d’avoir accès à certaines données ou travailler avec des plateformes de travail du type SharePoint qui permettent de voir qui a téléchargé des documents. « Mais il faut aussi évaluer la charge de travail que cela représenterait », modèrent nos deux experts. Gaëlle Hoogsteyn Réfléchir et investir Tout ceci implique qu’en amont, la société ait pensé à architecturer son réseau informatique et, malheureusement, ce n’est pas le cas partout. « Les grosses entreprises disposent en Dans des PME ou dans des entreprises qui ont connu une croissance rapide, il n’est pas rare que le réseau ne soit pas du tout sécurisé. François Bryssinck (Megabyte) général d’un réseau informatique bien turé. Par contre, dans des PME ou dans entreprises qui ont connu une croissanc pide, il n’est pas rare que le réseau ne soit du tout sécurisé », explique François Bry « À la base, comme l’entreprise ne c que quelques personnes de toute confianc n’était pas nécessaire. Mais lorsque l’entr a grandi, cela peut le devenir sans que responsables ne s’en rendent vraiment compte », poursuit-il. Jean-Paul Boon confirme : « Pour des patrons qui ont ‘la tête dans le guidon’, réfléchir à la sécurité informatique n’est pas touBECI - Bruxell © Thinsktock D.R.

TOPIC jours considéré comme une priorité. Le budget à allouer à leur sécurité informatique leur semble parfois important et ils préfèrent le consacrer à autre chose. Comme leur réseau informatique ‘tourne’ bien, ils ne voient pas la nécessité d’investir davantage. » Quelques trucs et astuces Cependant, des mesures de base et (presque) gratuites peuvent être mises en place pour protéger ses données et son système informatique. ➜ Le choix du mot de passe, par exemple. « ‘12345’ ou ‘password’ ne sont pas des mots de passe très efficaces. Pourtant, vous seriez étonné du nombre de personnes qui les utilisent », assure François Bryssinck, avant d’ajouter que, pour lui, un bon mot de passe doit contenir des lettres, des chiffres, un caractère spécial et être modifié régulièrement. ➜ Une autre faille de sécurité classique est le réseau wifi qui peut donner accès au serveur de l’entreprise. « Si votre société reçoit régulièrement des visiteurs, il est préférable de créer à leur intention un réseau wifi séparé qui ne leur donnera accès qu’à internet », conseille Jean-Paul Boon. ➜ Jean-Paul Boon conseille aussi de faire très régulièrement de bons back-up des données de la société. « Veillez également à effectuer des tests de récupération pour vous assurer que vous pouvez récupérer facilement tous ces fichiers », précise-t-il avant d’ajouter qu’une autre manière de protéger ses données est de travailler autant que possible dans un cloud. ➜ Mettre en place un processus où les actions réalisées par les externes doivent être validées est une autre façon de se protéger. « Mais cela alourdit la procédure », prévient François Bryssinck. Prenons le cas d’un webmaster qui gère la page web de son client : il est techniquement possible qu’un collaborateur interne doive valider ses publications avant qu’elles ne soient mises en ligne. Cela diminue le risque que le webmaster publie quelque chose d’inapproprié, mais cela allonge la durée de la procédure dans un domaine où il faut en général être assez réactif. ➜ Autre conseil : mettre à disposition des externes du matériel informatique propre à la société. En effet, les ordinateurs portables des externes ne sont pas toujours mis à jour ou correctement protégés. Si l’ordinateur est (volontairement ou non) infecté, il risque de contaminer tout le réseau de l’entreprise en se connectant à celui-ci. Jean-Paul Boon ajoute : « Je conseille aussi aux entreprises de créer des adresses e-mail propres à l’entreprise pour les externes – même s’ils ne restent pas longtemps – et interdire l’accès aux boîtes mail personnelles comme hotmail et gmail qui représentent une porte d’entrée importante pour les virus. » ➜ Être prudent lors du recrutement est aussi une mesure importante. En fonction des missions, il faut sélectionner avec plus ou moins de rigueur les externes et/ou stagiaires… sans pour autant devenir parano ! « On ne peut jamais se prémunir totalement des risques, mais à partir du moment où on a confié des missions à des personnes soigneusement sélectionnées, il faut aussi leur faire confiance. Un collaborateur externe n’aura a priori aucun intérêt à nuire à son client sous peine de le perdre, voire d’être poursuivi », avance François Bryssinck. 42 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 ➜ Enfin, pour François Bryssinck, il est primordial de prévoir une procédure de fin de mission très claire : « Un point souvent oublié est celui des collaborateurs sortants et des accès à distance. Lorsqu’un externe arrive à la fin de son contrat, il ne faut pas oublier de couper ses accès. Surtout si la séparation ne s’est pas bien passée. » Faire appel à des professionnels Les données sont un capital très important de la société. Pour nos experts, il est indispensable que les sociétés se posent régulièrement la question de leur sécurité informatique. Les sociétés grandissent, la technologie évolue vite, de nouvelles méthodes d’attaque voient le jour. Ces derniers temps, par exemple, les cryptolockers se sont beaucoup propagés. Ils sont souvent envoyés par mail et il suffit qu’un collaborateur clique sur le lien pour que toutes les données de l’entreprise soient cryptées. Les données sont « prises en otage » et rendues uniquement en échange d’une grosse rançon. « Il y a cinq ans, ce type d’attaque n’existait pas », commente François Bryssinck. Les pirates informatiques sont de plus en plus inventifs. Faire le point une fois par an, par exemple, sur les mesures de sécurité de l’entreprise n’est donc pas du luxe. « Malheureusement, cette démarche n’est pas encore tout à fait entrée dans les mœurs des petites sociétés », déplore-t-il. Mettre sur papier et faire signer une vraie politique de sécurité informatique propre aux externes est aussi une Pour des patrons qui ont ‘la tête dans le guidon’, réfléchir à la sécurité informatique n’est pas toujours considéré comme une priorité. Comme leur réseau informatique ‘tourne’ bien, ils ne voient pas la nécessité d’investir davantage. Jean-Paul Boon (BDE-Group) procédure qui devrait être systématisée. L’un comme l’autre, nos deux experts conseillent de faire appel à des prestataires spécialisés en la matière qui proposeront des solutions s adaptées au profil de risque et aux de la société. Toutes les sociétés le même degré de risque. Cela doit entrer en ligne de compte dans des besoins de sécurité informatique. faut pas non plus tomber dans l’exc et trop sécuriser le réseau, ce qui rendre le travail des employés tr conclut François Bryssinck. ● D.R.

TOPIC Conseils aux administrateurs GESTION DES RISQUES L’administrateur qui veut éviter les ennuis a tout intérêt à se conformer aux règles de la bonne gouvernance. « L’intérêt à long terme de l’entreprise prime », déclare Guberna, l’institut des administrateurs. Peter Van Dyck L a gouvernance – ou bonne gestion – a vu le jour au terme d’une série de scandales de la fin du 20e siècle. En Belgique, il y eut notamment l’affaire Lernout & Hauspie et le délit d’initié autour des actions Fortis. « Les conseils d’administration sont aujourd’hui plus surveillés », déclare Abigail Levrau, Research Director chez Guberna. « Le mandat d’administrateur est dorénavant moins un honneur qu’une obligation de se comporter de façon professionnelle et éthique. » La nécessité de professionnalisme et d’intégrité se manifeste dès le recrutement. « Longtemps, celui-ci s’est surtout cantonné au réseau immédiat », admet Abigail Levrau, « contrairement à l’engagement d’un top manager, qui impliquait des chasseurs de têtes et des entretiens d’évaluation. Aujourd’hui, le recrutement d’administrateurs est bien davantage pris au sérieux. » Guberna plaide pour une combinaison de compétences, de savoir-faire et de personnalités complémentaires au sein du CA. L’institut a élaboré une procédure de sélection en 10 étapes. Parmi celles-ci, notamment, l’identification des besoins au sein du CA, la définition des hard et soft skills dont l’administrateur doit disposer, l’examen approfondi des candidats et, ce que l’on oublie souvent, une familiarisation poussée du nouvel administrateur à l’entreprise et à sa culture. Le travail commence à la nomination. Il revient à l’administrateur de se comporter de manière professionnelle dès le début de son mandat. Il peut, pour ce faire, s’inspirer de la charte que Guberna a élaborée à ce sujet : en quelque sorte les 12 commandements de la bonne gouvernance (voir encadré). L’institut vient d’ailleurs d’adapter la charte au secteur public, avec une attention toute particulière à la gestion des conflits d’intérêts dans les entreprises publiques. « Les administrateurs de telles entreprises se considèrent souvent comme le représentant d’un ministre ou d’un parti politique », explique Fanny D’hondt, Doctoral Associate chez Guberna. « En théorie, les allégeances n’ont pas cours dans un conseil d’administration. Seul compte l’intérêt de l’organisme public. En pratique, cela pose problème à certains administrateurs. » Guberna l’annonce clairement : les principes de base de la bonne gouvernance s’appliquent à toutes les entreprises et pas seulement aux grandes ni à celles qui sont cotées en Fanny D’hondt BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 43 Bourse. « Nous sommes régulièrement contactés par des PME désireuses d’attirer des administrateurs externes, sans trop savoir comment s’y prendre », explique Abigail Levrau. « Une PME est plus réticente à impliquer un chasseur de têtes, mais le besoin de prudence lors de l’engagement est le même. L’outil de sélection que nous proposons est donc aussi utile aux PME. » Parallèlement à la réforme de la législation sur les sociétés que prépare le ministre Koen Geens, le code de bonne gouvernance des entreprises cotées en Bourse subit un remaniement profond. « La notion d’indépendance est totalement redéfinie », annonce Abigail Levrau. « L’accent sera davantage mis sur l’indépendance de l’administrateur en termes d’attitude et de tournure d’esprit, sur la gestion des conflits d’intérêts et sur le conseil d’administration en tant qu’organe de décision collégial. Les administrateurs devront plus que jamais se focaliser sur l’intérêt à long terme de l’entreprise. » ● Abigail Levreau La Charte de Guberna Certified Director : les 12 commandements 1. L’administrateur s’informe avec soin avant d’accepter un mandat. 2. Il a conscience des tâches qui lui incombent durant l’exercice de son mandat. 3. Il respecte la réglementation de la société. 4. Il se comporte de manière intègre, honnête et loyale. 5. Il agit toujours dans l’intérêt de la société. 6. Il recherche constamment une position indépendante. 7. Il fait partie d’un organe collégial. 8. Il collabore avec le top management, les actionnaires et les autres parties prenantes. 9. Il veille à être informé correctement, entièrement et en temps opportun. 10. Il traite les informations confidentielles avec discrétion. 11. Il maintient et développe son expertise. 12. Il participe activement à l’évaluation du conseil d’administration. D.R. D.R.

ENTREPRENDRE STARTER Eventer : partagez vos événements Lancée durant l’été 2016 par Pierre-Yves Bossard et Marc-Henri Wouters, l’application Eventer permet de partager des photos en direct sur une seule et même plateforme. Elle s’adresse tant aux particuliers qu’aux entreprises pour lesquelles elle propose une solution all inclusive. Guy Van den Noortgate A ujourd’hui, muni de son smartphone, tout le monde prend des photos – d’autant que ce ne sont pas les occasions qui manquent. En revanche, jusqu’à l’arrivée d’Eventer, leur partage était quelque peu anarchique. Les images voyageaient sur différents canaux et s’éparpillaient sur différents supports. Certaines n’arrivant même jamais à destination. Ce temps est dorénavant révolu avec l’application, concoctée par Pierre-Yves Bossard et Marc Henry Wouters, qui a déjà séduit, en l’espace d’un an, plus de 10.000 utilisateurs. « L’application permet de regrouper l’ensemble des photos réalisées par les participants à un événement sur une seule et même plateforme », explique Pierre-Yves Bossard. « En deux clics, ils sont reliés à l’album et peuvent partager leurs photos. C’est simple et rapide. » Dans un premier temps, Eventer s’est d’abord adressée aux particuliers qui peuvent télécharger l’appli gratuitement et ainsi la tester lors d’une fête privée. Mais l’objectif affiché par notre starter cible clairement le B2B. Un marché qu’elle prospecte tant en Belgique qu’en dehors de nos frontières. Grâce à une campagne de crowdfunding qui s’est achevée avec succès il y a quelques semaines, à laquelle s’ajoute l’intérêt sonnant et trébuchant de business angels, Eventer a récolté un peu plus de 200.000 euros afin de poursuivre son développement. En septembre, elle a déjà été présente sur une bonne trentaine d’événements, notamment avec Beci, le Cercle Chapel, Ice-Watch ou encore Proximus. Si l’application est disponible gratuitement sur IOS et Androïd, des fonctionnalités payantes sont proposées aux organisateurs et sponsors d’événement, comme le branding des photos ou l’affichage en direct des photos sur écran. « Il s’agit de notre offre ‘Premium’ spécifiquement destinée aux entreprises », poursuit Pierre-Yves Bossard. « En fonction de ce qu’elles choisissent, différents services sont offerts le jour de l’événement comme, par exemple, la diffusion des images sur écran, le branding des photos avec leur logo, l’envoi d’e-mails après l’événement, etc. » Ce service, lancé au début de cette année, concerne donc les entreprises à l’occasion des divers événements qu’elles sont susceptibles d’organiser tels qu’une conférence de presse, le lancement d’un nouveau produit, une soirée annuelle, etc. Eventer ne fonctionne pas comme un réseau social mais entend bien se positionner comme le partenaire de son client en lui proposant « une formule sur mesure selon trois axes : la communication au sens large, l’animation digitale et la gestion de photos ». Eventer s’est également associé à Sharingbox et Utopix afin de proposer une solution photo 360 degrés. « Cette offre Swapp combine les avantages des trois parties », 44 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Pierre-Yves Bossard (à gauche) et Marc-Henri Wouters. ajoute-t-il. « Elle permet de placer une Sharingbox sur l’événement ainsi que de bénéficier du savoir-faire d’un photographe professionnel Utopix sur place. Nous venons compléter le tout en permettant aux invités et personnes présentes lors de l’événement d’accéder facilement à toutes les photos du photographe, de la Sharingbox, de celles des autres utilisateurs et de rajouter les leurs ; le tout étant projeté sur un écran durant l’événement. » La solution premium proposée par Eventer s’inscrit parfaitement dans la stratégie des entreprises qui souhaitent accroître leur notoriété au travers des événements qu’elles organisent et/ou sponsorisent. À terme, elles sont susceptibles d’imaginer d’autres fonctionnalités qui s’ajouteront alors à l’offre d’Eventer. Pour les mois qui viennent, la jeune société va mettre l’accent sur le développement commercial national et international. Elle est notamment en contact avec JC Decaux et le Club Med. Info : www.eventer.cc ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be

Primes Énergie 2018 : régime stable avec prime « isolation du toit » augmentée et élargissement des conditions d’accès Vous consacrez une part importante de votre budget à votre consommation d’énergie et cette année vous avez décidé d’y remédier ? Les primes énergie de la Région de Bruxelles-Capitale vous aident financièrement à opter pour les techniques et appareils les plus performants. Adopté par le Gouvernement bruxellois le 19 octobre 2017, le régime de primes 2018 est maintenu à hauteur de 22 millions d’euros, comme l’an dernier, pour vous soutenir dans vos investissements. Comme annoncé en 2016, la stabilité du régime vous permet de programmer la rénovation énergétique de votre bien immobilier : ➜ il reste axé sur les 3 domaines les plus efficaces : audit-isolation-chaleur ; ➜ trois publics continuent à être mis en avant : les copropriétés – les collectivités (public élargi aux centres sportifs et aux entreprises de travail adapté en 2018)- les locataires ; ➜ le montant de la prime isolation du toit est augmenté. Depuis 2016, le régime de Primes Energie a permis d’optimiser l’efficience des moyens disponibles et de simplifier les procédures de demande et d’octroi. Il a également permis de bénéficier à un plus grand nombre via l’extension de la catégorie faibles revenus à de nouveaux publics (propriétaires bailleurs, copropriétés, écoles, crèches, universités et hautes écoles, …). Le régime des Primes Energie 2018 mise sur la stabilité annoncée en 2016. Celle-ci permet de garantir une continuité aux citoyens afin de faciliter la planification de la rénovation des bâtiments. Il reste cette année encore axé sur les 3 domaines les plus efficaces : études et audits – isolation et ventilation – chaleur. Un régime stable ne veut pas dire un régime inchangé et, en 2018, un certain nombre d’améliorations verront le jour. ■ Une attention particulière pour les toitures Isoler la toiture est l’investissement le plus rentable dans un bâtiment et constitue souvent le meilleur choix pour débuter une rénovation. Le montant de la prime isolation du toit est ainsi revu à la hausse comme suit : ◗ Catégorie A : 20 €/m² (au lieu de15 € en 2017) ◗ Catégorie B : 30 €/m² (au lieu de 20 € en 2017) ◗ Catégorie C : 40 €/m² (au lieu de 25 € en 2017). ■ Les centres sportifs et entreprises de travail adapté ont accès à la prime majorée En 2017, les universités et les hautes écoles avaient rejoint la catégorie C, catégorie préférentielle donnant accès au montant le plus élevé des primes, pour toute une série de collectivités actives dans les secteurs de l’éducation et de l’aide aux personnes. En 2018, ce sont les centres sportifs et les entreprises de travail adapté qui accèdent également à cette catégorie préférentielle. Les mesures prises en faveur des locataires, propriétaires-bailleurs et copropriétaires restent inchangées. ■ L’accessibilité des primes améliorée Dans l’optique d’une amélioration constante du régime de primes, deux changements d’ordres techniques et administratifs seront également mis en place en 2018 : ◗ La simplification des conditions administratives via l’allongement du délai pour introduire une demande de prime. L’actuel délai de 4 mois à partir de la facture de solde passe à 12 mois pour les demandes de prime du régime 2018. ◗ L’élargissement de l’accès des Primes Energie pour les extensions dans le cadre d’une rénovation simple. Toute l’info sur www.environnement.brussels

ENTREPRENDRE FAIRE TOMBER LES SILOS De la collaboration intra-team à la coopération inter-teams Mener un projet à bien c’est, de plus en plus souvent, combiner les ressources de différents départements et réunir les talents pour leur permettre de collaborer. Mais, encore trop souvent, les structures de l’entreprise entravent cette collaboration transversale. Philippe Remacle, Mentally Fit Institute C e n’est plus un secret pour personne, nos sociétés changent. Ainsi, beaucoup s’accordent sur l’idée que nous vivons un changement de paradigme dans le business. En effet, pratiquement tous les types de business suivent aujourd’hui les lois du commerce de services. L’organisation du travail, anciennement calquée sur la logique industrielle (caractérisée par le séquençage et la division des tâches) devient plus flexible, moins anticipable, puisque basée sur les besoins et les demandes clients. Ainsi, que vous soyez dans le pharma, l’ingénierie, l’automobile ou la vente de détail, votre premier focus est : le client et sa pleine satisfaction. Vous produisez, répondez et réfléchissez sur base de ses besoins et attentes. Dans ce contexte, les modèles hiérarchisés habituels tendent à disparaître. Face aux besoins du marché, les organigrammes classiques perdent de leur sens car devenus trop rigides. Les sociétés s’adaptent aux exigences d’un monde de plus en plus volatile. À l’heure où le moyen-terme d’hier est devenu long-terme d’aujourd’hui, le futur de nos entreprises est toujours plus incertain. À cette volatilité et cette incertitude viennent s’ajouter la complexité toujours plus grande des demandes auxquelles nous devons répondre et l’ambiguïté des règles et des responsabilités. Résultat : nos entreprises se doivent d’être agiles, de se montrer capables d’anticiper les changements, de réagir aux coups durs et de rebondir au quotidien. Toutes ces démarches sont rendues complexes par le fait que l’entreprise est devenue un corps vivant dont chacun des organes dépend des autres. Dans votre corps, impossible d’envisager une réponse adéquate sans prendre en compte les paramètres de chacun des éléments connectés. Ainsi, la décision de libérer telle hormone dépendra de l’état global du système et agira sur le système dans sa globalité. La logique est identiquement la même pour une société aujourd’hui. Il n’est donc plus possible de travailler dans son propre service sans se soucier de ce qui se déroule dans les autres départements de la société. Le projet commun porté par l’entreprise ne se décline plus en tâches et assignations qui faisaient l’origine de nos départements. Aujourd’hui, les sociétés ont besoin de pouvoir faire appel simultanément sur un même dossier à plusieurs spécialistes. C’est ainsi qu’est née la notion d’équipe de projet (transversal), que de nombreuses entreprises ont implémentée. 46 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Pour permettre cela, la pyramide hiérarchique doit s’aplatir et laisser place à une structure en réseau, dont chacun des éléments devient un agent libre mais toujours en interconnexion. Trop souvent, les silos créés par les regroupements de métiers proches entravent la mise en application de cette réflexion transversale. En effet, chaque équipe, département et individu a son propre objectif et la tendance est souvent d’oublier la direction du navire et de se concentrer sur sa rame. Il s’agit donc aujourd’hui de repenser la façon dont nos entreprises sont construites. Avant de vouloir les supprimer, vous devrez donc identifier l’origine des différents silos de votre entreprise. Sont-ils liés à l’organisation du travail, à la nature de votre business ou aux types de demandes de vos clients ? Chacune de ces possibilités ouvre la voie à différentes pistes de réponse. ● Pour aller plus loin Pour comprendre d’où naissent les silos, explorer les réponses et mettre en place des pistes d’action efficaces et simples, Mentally Fit et Beci vous proposent une demi-journée d’atelier avec Philippe Remacle, Business Coach. Quand ? Le 11 décembre Où ? Chez Beci, 500 avenue Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be www.500.be

SOYEZ PRÊTS POUR LES MARCHÉS DE DEMAIN Des séminaires et formations adaptés aux professionnels du bâtiment actifs en Région de Bruxelles-Capitale SÉMINAIRES • Chantiers : partage d’expériences // 1 j • Préfabrication // 1 j • Usage et gestion d’un bâtiment durable // 1 j • BIM : impacts sur le bâtiment durable // 1 j FORMATIONS • Chantiers en économie circulaire // 2 j • Rénovation bruxelloise HPE // 3 j • Gestion de l’énergie // 3 j • Suivi et monitoring des bâtiments durables // 1 j • Matériaux durables // 2 j • Menuiseries extérieures // 2 j • Acoustique // 2 j • Toitures vertes // 2 j • Gestions des eaux pluviales sur la parcelle // 2 j • Matériaux d’isolation // 1,5 j • Ventilation // 2 j • Installations photovoltaïques // 1 j SEM : 40€/JOUR - FORM : 50€/JOUR JANV - JUIN 2018 INFOS ET INSCRIPTIONS : WWW.ENVIRONNEMENT.BRUSSELS/ FORMATIONSBATIDURABLE © Batex Petite Senne II - Architecte : Pierre Bondel Architectes - Photo : Bernard Boccara FACILITATEUR BÂTIMENT DURABLE Un helpdesk d’experts gratuit pour vos projets en Région de Bruxelles-Capitale 0800 85 775 facilitateur@environnement.brussels GUIDE BÂTIMENT DURABLE Outil d’aide à la conception www.guidebatimentdurable.brussels

ENTREPRENDRE DROIT DES SOCIÉTÉS Indépendants : faut-il passer en société ? Trop souvent, le passage en société est décrit comme une solution obligée parce que fiscalement avantageuse, et qu’il faudrait adopter sans réfléchir. Avec la réforme de l’Isoc attendue pour 2018, l’on annonce à grand fracas que le gouvernement veut décourager les indépendants de passer en société. Qu’en est-il vraiment ? L e passage en société est une solution complexe. Les matières qui doivent entrer en ligne de compte sont comme les pièces d’un puzzle : chacune a son importance et toutes sont indispensables – citons notamment les droits comptable, commercial, fiscal et social. Dans la plupart des cas, il est vrai que le passage en société des professions libérales et des indépendants permet de défiscaliser et désocialiser leurs revenus professionnels, tout en optimisant les différentes formes de rémunération possibles. Pourtant, d’autres aspects doivent être étudiés : responsabilité limitée, droit patrimonial, perspectives successorales, cash-flow, etc. L’avantage le plus apparent résulte de la différence de taux entre impôt des personnes physiques (IPP) et impôt des sociétés (Isoc). À partir de quel niveau de revenus est-il avantageux de passer en société ? La constitution d’une société permet de répartir les bénéfices ou profits entre la personne physique, devenue dirigeant(e) d’entreprise (seuls ces revenus sont sujets à des cotisations sociales d’indépendants), et la société, qui ne paie pas de lois sociales1 , et qui bénéficie du taux réduit de l’Isoc (sous réserve du respect de la règle dite des 36.000 €2 personnelle de chacun avant son passage en société : 1. La situation patrimoniale privée : il n’est pas rare qu’une personne dispose d’un bien immobilier qu’elle utilise préalablement comme habitation ; pour payer son emprunt (et assurer son train de vie), elle sera obligée de retirer une rémunération en tant que dirigeant de sa société. Si celle-ci absorbait tout le bénéfice de la société, tous les avantages décrits ci-dessous n’existent tout simplement plus ; 2. La situation familiale : les taux de taxation moyens d’un contribuable diminuent en fonction du nombre de personnes à sa charge. Avantages et inconvénients Il existe de nombreux avantages, fiscaux ou non, liés au passage en société. Ainsi, les sociétés créées à partir du 1er juillet 2013 peuvent bénéficier d’un précompte mobilier de 15 % (au lieu de 33 %) en cas de distribution d’un dividende. En outre, l’un des avantages en nature 48 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 ). La réponse dépend de la situation les plus fréquemment attribués est l’utilisation d’une voiture de société. Tous ces éléments constituent « les formes alternatives de rémunérations ». Certains éléments méritent toutefois réflexion. Par exemple, la cessation d’une activité en personne physique s’accompagne généralement de la cession des actifs corporels et incorporels investis dans l’entreprise. Faut-il valoriser un goodwill ? Pas nécessairement. Stéphane Mercier Par ailleurs, il faut se méfier de certains leurres. Ainsi, la dissolution d’une société qui possède des biens immobiliers donne lieu à la perception d’un droit de partage (enregistrement) réduit à 1, voire 0 %. On oublie trop souvent qu’il existera une plus-value, taxable à l’Isoc, souvent au taux plein. Quant aux inconvénients, rappelons la rigueur du Code des sociétés (dont la réforme est en cours) : un plan financier doit être établi, les sociétés qui ne procéderaient pas à la publication de leurs comptes annuels risquent leur dissolution judiciaire… Les frais de fonctionnement sont plus élevés que pour une structure en « personne physique ». La comptabilité d’une société nécessite souvent de recourir aux services d’un professionnel. Sans oublier certains frais (acte constitutif, inscription à la Banque-Carrefour des entreprises...). Bref, avant de franchir le pas, faites-vous conseiller... ● Stéphane Mercier, professeur à l’Ephec et consultant – Réseau fiscal Mercier. Membre du Conseil national de l’IPCF. smercier@satc.eu Pour aller plus loin Stéphane Mercier, auteur de l’ouvrage « Le passage en société » (éd. Corporate Copyright), animera un séminaire consacré à ce sujet, le 11 janvier prochain chez Beci, à partir de 13h30. Info et inscriptions : Danaï Siakoudi – dsi@beci.be, 02 563 68 58 1. Sauf la cotisation mise à charge des sociétés de 347,50 ou 822,50 € en fonction du total du bilan. 2. Avec la réforme Isoc, l’on évoque une rémunération de 45.000 €

ENTREPRENDRE DROIT DES SOCIÉTÉS Réforme du droit de l’insolvabilité : qu’est ce qui change ? La loi du 11 août 2017 insère un nouveau livre traitant de l’insolvabilité des entreprises dans le code de droit économique. Julien Ciarniello, avocat C ette loi doit être comprise dans un cadre plus vaste visant à réformer le droit commercial et le droit des sociétés, en intégrant dans le code de droit économique la loi sur les faillites et les réorganisations judiciaires. Qui plus est, le code de commerce, qui est une des plus anciennes codifications du droit belge, va également être intégré dans le code de droit économique. Ce dernier s’était progressivement vidé d’une grande partie de sa substance. Aujourd’hui, c’est le concept d’entreprise qui devient la clé de voûte du droit de l’insolvabilité. En effet, cette notion s’avère plus adaptée à la réalité économique et sociale. L’entreprise, concept au cœur de la réforme La modernisation de la législation découle d’une meilleure prise en compte de l’objet réellement suivi par un acteur économique. La nouvelle loi s’appliquera à « toute personne physique qui exerce à titre indépendant une activité professionnelle et à toute personne morale ». La distinction très traditionnelle entre les sociétés civiles (sociétés entre titulaires d’une profession libérale, qui revêtent une forme commerciale alors que leur but est civil) et les sociétés commerciales (sociétés qui ont pour objet de réaliser des actes commerciaux) s’efface pour prendre en compte le concept économique de l’entité. La nouvelle notion d’entreprise inclura également les professions libérales et les ASBL qui étaient jusqu’à présent délaissées du champ commercial. C’est ainsi que, par exemple, une ASBL qui exerce une activité économique, mais dont le but n’est pas de procurer un avantage financier à ses membres, devient à l’avenir une entreprise. Elle aura, par conséquent, la possibilité de se voir déclarée en faillite. Promouvoir le rebond, la seconde chance Bien trop souvent, la faillite est vue par l’entrepreneur honnête comme une disgrâce. L’entrepreneur en difficulté, souhaitant éviter ce qu’il envisage comme son échec personnel, fait l’impossible pour tenter d’éviter l’inévitable, avec pour conséquence d’investir ses deniers propres et plus généralement tout ce qui lui reste à fonds perdus. Au final, il aura donc perdu son affaire mais pire, la possibilité matérielle de rebondir après cette faillite. Entreprendre, c’est prendre un risque. Il faut donc limiter ce risque et donner à toute personne qui a essayé et s’est trompé les outils pour prendre un nouveau départ, rebondir. Dans ce cadre, la loi prévoit expressément que le débiteur a la possibilité d’entamer, durant une procédure de faillite, une nouvelle activité. Julien Ciarniello La loi vise à instaurer la faillite dite « silencieuse », qui permet à une entreprise de préparer une possible faillite de manière discrète, sans mesure de publicité. De plus, la mise en application du concept de wrongful trading permet d’instaurer un nouveau corps de règles touchant à la responsabilité des administrateurs. Par ailleurs, cette réforme vise également à faciliter et à améliorer le traitement de l’insolvabilité internationale. Le législateur souhaitait également faciliter la tâche des créanciers devant faire face à l’insolvabilité de leur client. L’une des mesures envisagées est de rendre la procédure totalement électronique. Pour ce faire, il existe depuis peu le registre central de la solvabilité, contenant le dossier de la faillite qui était jusqu’alors consultable au greffe. Ceci est assurément une bonne chose, mais les tribunaux auront-ils les moyens financiers à disposition (installations des programmes, implémentation du suivi des nombreuses demandes, etc.) ? En conclusion, un élargissement très important du nombre de sujets qui pourront être impactés par l’arsenal des mesures touchant à l’insolvabilité, sans que le monde judiciaire n’ait pour l’heure, semble-t-il, préparé un probable afflux considérable du nombre de procédures d’insolvabilité. La réponse en situation réelle très bientôt : la loi entre en vigueur le 1er positions. ● mai 2018 dans la majorité de ses disavocat@ciarniello.net +32 2 646 18 00 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 49

ENTREPRENDRE TRANSITION Mieux communiquer pour mieux impliquer L’entreprise du 21e siècle est résolument responsable et de plus en plus durable ! Même si la démarche est portée par l’entreprise, de nombreux défis se présentent en termes de communication, tant interne qu’externe. Comment l’entreprise doit-elle communiquer son engagement ? Quels outils employer, et surtout, sur quoi communiquer pour ne pas tomber dans le greenwashing ? Laurie Verheyen, conseillère Beci P armi les responsables environnement, les profils diffèrent autant que le type d’entreprises engagées. On recense parmi eux plus de 500 métiers différents1 : ingénieur, responsable RH, assistant de direction, technicien, facility manager, etc. Tant de profils revêtant de nombreuses compétences, mais dont la communication ne fait généralement pas partie alors qu’il s’agit sans aucun doute d’une des qualités majeures pour cette fonction. Elle est essentielle pour engager et impliquer les collaborateurs dans la stratégie, pour convaincre et négocier avec le management, ainsi que pour valoriser les résultats auprès des parties prenantes tout en suscitant leur confiance. Un système de management environnemental ne pourra réussir que s’il est accompagné d’une bonne communication réfléchie. Outre les critères classiques d’une communication efficace, tels que l’adaptation du message au public cible, la variété des médias employés, l’intégration à la stratégie de communication générale de l’entreprise, plusieurs autres facteurs propres à la problématique environnementale contribuent au succès des messages. Lors de la formation en communication environnementale organisée par Beci, Virginie de la Renaudie et Marcel Van Meesche, de 21 Solutions, en ont identifiés quelques-uns. Quelle forme ? Les propos doivent être positifs et inspirants, suscitant l’enthousiasme, l’empathie, avec souvent une note d’humour ou de légèreté. Fini le discours catastrophiste et moralisateur utilisé pendant de nombreuses années par les environnementalistes ! Celui-ci ne suscite aucun engagement et est beaucoup trop éloigné des réalités du public cible. Martin Ophoven, de la compagnie du Théâtre Carbonique, met ces conseils en œuvre dans ses spectacles d’improvisation sur la sensibilisation aux thématiques durables. Pour lui, intégrer du fun dans les communications liées à des sujets sérieux permet de faire passer les messages plus facilement et de marquer les esprits. Quel contenu ? Les communications doivent comporter un message unique simplifié, avec un appel à l’action directe et réalisable. Il rend ainsi le destinataire acteur du changement, et donc directement concerné. La polémique des chiffres semble toujours complexe à résoudre. Utiliser des chiffres pour traduire une réalité complexe en une réalité proche du quotidien du public cible peut mener à des résultats intéressants. Bien sûr, tout abus est à déconseiller, rendant le message indigeste. Encore une fois, tout dépendra des caractéristiques du public ciblé. Commencer par bien connaître son public, ses connaissances en la matière, ses centres d’intérêts et son degré d’engagement sont indispensables pour construire un message efficace. Quel support ? Outre le fait de varier régulièrement les supports de communication afin d’éviter la monotonie, garder une cohérence entre le contenu du message et le support de diffusion est essentiel. Le risque est de décrédibiliser complètement ce que l’on a voulu dire et de perdre l’attention de son public. La jeune entreprise Tag Ad propose une nouvelle manière de communiquer durablement sur un espace public inexploité : le trottoir. Des campagnes de communication 100 % durable pour sensibiliser un public spécifique. Beci a exploré toutes ces pistes de réflexion à travers deux événements : l’un chez Drohme, le nouveau centre de l’événementiel durable bruxellois, autour d’un After Work consacré à la communication et à l’événementiel durable ; et le second à l’Ancienne Belgique. Au vu de la complexité et de l’importance de cette compétence, de nombreux acteurs se sont positionnés pour aiguiller les entreprises dans leurs démarches, dont par exemple les agences 21 Solutions et Freeman & Greenwood, ou encore Virginie de la Renaudie. La communication de demain devra être une communication plus engageante, plus directe et plus claire vers tous les stakeholders. ● Info : Laurie Verheyen, conseillère économie circulaire – lv@beci.be, 02 210 01 75 1. Etude récente de Birdeo 50 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 © Thinsktock

VENEZ PARTAGER LA MAGIE DE NOËL @ DROH!ME Mercredi 6 décembre De 14h à 18h Marché des artisans et créateurs Visite du grand Saint-Nicolas De 18h30 à 22h30 Soirée d’inauguration Samedi 9 & dimanche 10 décembre De 10h à 18h Marchés des artisans et créateurs VENTE DE SAPINS ARDENNAIS Du 1er au 23 décembre Du lundi au vendredi de 11h à 19h Samedi et dimanche de 10h à 19h Hippodrome d’Uccle-Boitsfort, 51 chaussée de la Hulpe, 1180 Uccle - en face du 114 Du 6 au 10 décembre 2017, DROH!ME vous invite au Labelle Christmas Market. Un marché de Noël green et kids friendly qui met en avant les créations uniques d’artistes et de designers belges, sous le signe du développement durable. Vêtements, chocolat, objets de déco, biscuits, illustrations… Gâtez vos proches avec des cadeaux porteurs de sens ! Au programme : des exposants talentueux, des ateliers créatifs, un espace zen, tous les plaisirs culinaires de Noël, et de nombreuses autres surprises… Labelle Christmas Market clôture une belle année 2017 au cours de laquelle DROH!ME a offert une large variété d’activités et d’animations (sportives, culturelles, pédagogiques et récréatives), axées autour de la nature et de la forêt, accessibles à tous les âges. Vous avez en effet pu échanger sur la mobilité de demain durant THINK MOBILITY, admirer les oeuvres de photographes belges à l’exposition CONTRASTE, profiter des activités nature proposées lors de LA JOURNÉE DE LA FORET DE SOIGNES, découvrir les nombreux dérivés de la pomme lors de l’APPELDAY, et bien d’autres encore. Une programmation qui présage de belles années à venir pour ce parc de loisirs actifs proche des citoyens ! Toute l’équipe de DROH!ME Melting Park vous souhaite d’ores et déjà de joyeuses fêtes et tout le meilleur pour 2018 !

COMMUNITY L’ACTUALITÉ BECI EN PHOTOS Assemblée Générale : nos membres médaillés Notre événement Brussels Meets Brussels, le 18 octobre dernier au Cercle de Lorraine (voir p. 17) était précédé par l’Assemblée Générale annuelle de Beci. L’occasion de mettre à l’honneur certains de nos membres parmi les plus fidèles. Et notamment trois médaillés d’argent, membres depuis 75 ans : M.V.A. (Firma M. Velghe), ING Belgique et Bühlmann. M. Brice Bühlmann, CEO de la société éponyme, affiliée depuis 75 ans. EEBIC Venture, en la personne de M. Julien Meganck, Chief Operating Officer, reçoit le diplôme des 25 ans d’affiliation des mains du président Thierry Willemarck. LES MÉDAILLÉS 2017 Grande médaille d’argent (75 ans d’affiliation) ◗ M.V.A. (Firma M. Velghe) ◗ ING Belgique ◗ Bühlmann Petite médaille d’or (50 ans d’affiliation) ◗ Voyages-SNCF Benelux Petite médaille d’argent (40 ans d’affiliation) ◗ Les Produits Chimiques de l’Ouest - Western Chemical Company 25 ans d’affiliation également pour Socomec Belgium, représentée par M. Vincent Bellefontaine, Managing Director Belux (à gauche), aux côtés de Thierry Willemarck. 52 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 ◗ Banimmo ◗ SKF Belgium Petite médaille de bronze (25 ans d’affiliation) ◗ Martin’s Brussels ◗ Merial Belgium ◗ Socomec Belgium ◗ Rolex Benelux ◗ Staquet Étienne ◗ Evercom ◗ EEBIC Venture © Reporters © Reporters © Reporters © Reporters

COMMUNITY L’actualité BECI en photos Beci et Actiris ont invité les entrepreneurs à venir découvrir les aides à l’emploi bruxelloises, et plus particulièrement le dispositif Activa, lors d’un Afterwork Emploi en présence du ministre Didier Gosuin. After Work, le 17 novembre dernier, dans le cadre prestigieux du Hilton Brussels City, place Rogier. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 53

LES ADRESSES CINÉMA VENDÔME Chaussée de Wavre 18, 1050 Ixelles 02/502.37.00 http://www.cinema-vendome.be/ CINÉMA STYX Rue de l’Arbre Bénit 72, 1050 Ixelles 0485/74.25.38 https://www.facebook.com/STYX.Ixelles/ LE ZOOM BRUSSELSLIFE Une résurrection pour les petits cinémas bruxellois? Avec la réouverture du Styx à Ixelles, et celle imminente du Pathé Palace en décembre, les petits cinémas de quartier semblent revivre à Bruxelles. A l’heure où le froid nous transit, voici où se réchauffer devant un bon film indépendant. Victor Lepoutre WHITE CINEMA Docks Bruxsel (2e étage) Boulevard Lambermont 1, 1000 Bruxelles 02/240.78.52 http://whitecinema.be CINÉMA AVENTURE Rue des fripiers 15, 1000 Bruxelles 02/219.92.02 http://www.cinema-aventure.be/ ACTOR’S STUDIO Petite Rue des Bouchers 16, 1000 Bruxelles 02/512.16.96 www.actorstudio.be/ CINÉMA NOVA Rue d’Arenberg 3, 1000 Bruxelles 02/511.24.77 www.nova-cinema.org CINEMATEK Rue Baron Horta 9, 1000 Bruxelles www.cinematek.be PATHÉ PALACE Boulevard Anspach 85, 1000 Bruxelles www.lepalace.be Si le mot diversité est régulièrement employé pour décrire Bruxelles de manière générale, il pourrait l’être aussi pour qualifier son offre cinématographique. En effet, on compte encore un beau nombre de cinémas indépendants dans la capitale, qui complètent souvent l’offre des grands complexes et ont chacun leur programmation propre. A Ixelles, le Cinéma Vendôme, est un des cinémas les plus anciens de la capitale. Ouvertes depuis 1952, ses cinq salles proposent une programmation variée. Le Vendôme accueille aussi plusieurs festivals comme le Ciné-Club des Libertés fin octobre, Peliculatina fin novembre et les samedis du ciné où sont diffusés tous le long de l’année des films pour enfants (le matin) et pour adolescents (l’après-midi). A Ixelles également, le Styx a rouvert ses portes en octobre et sa programmation se densifie, il y a fort à parier que plusieurs projections seront à l’affiche pendant les vacances de Noël. À Laeken, le White Cinema, ouvert l’année dernière dans le cadre de Docks Bruxsel et propriété de Belga Films, cherche également à se démarquer des grands complexes classiques par une programmation qualitative et variée. Dans le centre-ville Caché dans les galeries du centre, au niveau de la rue des Fripiers, le Cinéma Aventure fait également partie des salles de cinéma les plus anciennes puisqu’elle date de 1953 et fut bâtie à l’emplacement du cinéma Coliseum (en activité entre 1920 et 1948). On y trouve des sièges particulièrement espacés et confortables. Lorsqu’on descend la rue des Bouchers, on arrive à l’Actor’s Studio, un cinéma aux sièges tout aussi confortables et qui s’est fait également connaître par le choix et la qualité de sa programmation. A quelques mètres de là, le Cinéma Nova est un cinéma de recherche qui propose des cycles de programmation mensuels sur des thèmes bien précis souvent absent des autres cinémas. Pour les inconditionnels des classiques du cinéma belge et international, direction la Cinematek qui, avec une bibliothèque de plus de 70 000 titres de courts et longs métrages, est sans aucun doute l’endroit qui vous aidera à devenir une encyclopédie du cinéma. Quant au Pathé Palace, le plus vieux cinéma de Bruxelles, situé Boulevard Anspach, il devrait normalement rouvrir sous peu après un long plan de rénovation. Une ouverture en décembre a été souhaitée par Karine Lalieux, échevine de la culture à la Ville de Bruxelles, sans toutefois être assurée par les commanditaires du projet. Mais qu’a cela ne tienne, le cinéma indépendant reste toujours aussi vivant dans la capitale belge. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 54 © Reporters

Evening XMAS WHEN XMAS MEETS BUSINESS OHHHOOHOO! Jeudi 21 décembre 2017 Partagez Noël avec BECI au White Cinema dès 18:00 Pour tous renseignements complémentaires, veuillez contacter Estelle Marcq : events@beci.be www.500.be/events

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 24.11 | 31.12 PLAISIRS D’HIVER Durant plus d’un mois, la magie de Noël s’empare du centre-ville de Bruxelles. Plus de 200 chalets, des manèges, une grande roue, une patinoire... Place Sainte-Catherine | www.visit.brussels/fr/sites/winterwonders 24.11 | 15.04 POMPEII-THE IMMORTAL CITY En visitant cette exposition inédite, vous ressentirez l’éruption du Vésuve dans votre corps, et découvrirez une centaine d’objets authentiques racontant l’histoire de la ville. Bourse de Bruxelles | 16 € en ligne | http://www.expo-pompeii.be/ 26.12.17 MANNEKEN-PIS CORRIDA – COURSE Venez éliminer vos calories de Noël lors d’une course caritative nocturne de 4 ou 8 km dans les rues illuminées du centre-ville Place d’Espagne| 16 et 18 € | www.zatopekmagazine.com SOUS LA LOUPE — CULTURE Bruxella 1238, un site archéologique méconnu au pied de la Bourse de Bruxelles Achat de tickets : Musée de la Ville de Bruxelles Grand-Place 1000 Bruxelles http://www.brusselscitymuseum. brussels/fr/fr/musee/bruxella-1238 On le sait, la Ville de Bruxelles est riche en musées. Pourtant, certains restent peu connus. Si vous êtes déjà passé sur le côté gauche de la Bourse de Bruxelles, vous vous êtes sûrement déjà interrogé sur ces bases archéologiques que l’on peut observer à travers une verrière. Il s’agit des vestiges du couvent des Minimes, issu de l’Ordre des Franciscains, érigé en 1238. Une année qui donne son nom à cette annexe du Musée de la Ville de Bruxelles. Ouvert aux visites tous les premiers mercredis du mois, le site propose une autre lecture de l’histoire de notre capitale. Sa situation, à quelques mètres de la Grand-Place et de la Senne, témoigne de l’importance du rôle des hommes d’églises 56 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 dans la vie sociale et religieuse du Bruxelles de l’époque. On découvre également, via les expansions, destructions et disparitions successives du site, les différents pans de notre ville : la période calviniste, le bombardement de 1695 ou encore la période française de la fin du 18e et début du 19e siècle. Le site abrite également le tombeau du duc Jean Ier de Brabant (voir Bruxellois du mois). Des visites d’environ une heure et quinze minutes sont organisées durant les jours d’ouverture. On pourra aussi prochainement accéder au site via la Bourse de Bruxelles, dont un réaménagement est prévu en 2018. Victor Lepoutre 21.12.17 LE JOUR LE PLUS COURT Durant une journée, l’objectif est de promouvoir le court métrage dans tous ses états et sur tous les écrans. Un grand nombre d’associations et comités de quartier participeront à la programmation. Lieux divers| 7 € | www.lejourlepluscourt.be/ 26.12 | 30.12 NOEL AU THEATRE Pendant les deux semaines de vacances de fin d’année, les théâtres et lieux culturels pour la jeunesse de la Région Bruxelloise vous proposent la crème de la crème du théâtre pour petits et grands. Lieux Divers| 7,50 € la séance | www.ctej.be 26.12 | 27.12 DISNEY EN CONCERT Quatre solistes extraordinaires seront accompagnés de l’Orchestre Symphonique Européen. Un mélange ahurissant et envoûtant qui mélangera images, musique et chant de vos Disney préférés. Palais 12 | 36 € | www.brussels-expo.be EN SOIRÉE 09.12 CHRISTMAS CAROL CONCERT Tous les ans, les Brussels International Singers se rassemblent pour donner un concert traditionnel de cantiques de Noël qui débutera dès 19h30. Conservatoire Royal de Bruxelles | 18€ | brusselsintsingers@gmail.com 19.12 | 24.12 BE FILM FESTIVAL Voici le rendez-vous du cinéma belge en cette fin d’année. Au programme, six jours de projection, de fêtes et de rencontre. Bozar Cinematek| 28 € | http://befilmfestival.be 31.12 FCKNYE FESTIVAL Profitez de la Saint-Sylvestre pour découvrir les meilleurs artistes de la nuit belge et bruxelloise. Palais12 | 42 € | http://fcknyefestival.be © Wikipedia Commons © Reporters © Be Film Festival

BRUSSELSLIFE du commerce bruxellois et de la bière belge LE BRUXELLOIS DU MOIS voyages commerciaux difficiles et dangereux. Brosella (ancien nom de Bruxelles), formée à l’extrémité d’une voie romaine, doit pour se développer se transformer en lieu de passage commercial qui permettra le prélèvement de taxes. Pour ce faire, Bruxelles est idéalement située, avec d’un côté le port de Bruges et l’industrie drapière flamande et de l’autre les armureries liégeoises et le blé des plaines centrales d’Europe. Une route commerciale allant de l’ouest à l’est donnerait à Bruxelles une position centrale et ça, Jean Ier l’a bien compris. La sécurisaCe fils d’Henri III aurait permis le développement du nouvel axe de commerce Ouest-Est en poursuivant la sécurisation des voies en provenance de Bruges et en direction de Cologne. Il aurait aussi été l’un des premiers à définir les proportions des ingrédients à ajouter pour obtenir de la bière. Récit éclair d’une vie légendaire. Nous sommes au début du 13e siècle… À l’époque, les routes de nos contrées sont encore remplies de brigands rendant les LE SAVIEZ-VOUS ? Le chou de Bruxelles pourrait s’appeler choux de Saint-Gilles Le saviez-vous? L’invention du chou de Bruxelles au 17e siècle a valu leur surnom de « kuulkappers » ou coupeurs de choux aux Saint-Gillois, après qu’ils aient trouvés le moyen d’accroître leur productivité agricole en cultivant cette variété qui pousse à la verticale. Les Saint-Gillois sont petit à petit devenus maraîchers au 14e siècle, suite à la construction de la seconde enceinte de Bruxelles et à la transformation de leurs terres en espaces de cultures. Face à la forte croissance démographique de Bruxelles, ils doivent trouver un moyen d’augmenter leur rentabilité, sans pour autant pouvoir agrandir leur surface cultivable. S’en suivit un grand succès pour cette nouvelle sorte de chou que l’on récolte entre novembre et février et qui donne tout leur goût aux plats d’hiver. À Saint-Gilles, le dernier champ de choux de Bruxelles aurait disparu au début du 20e siècle, mais le marché du Parvis reste le témoin de cette époque où les ménagères de Bruxelles venaient chercher leurs choux et autres légumes frais à l’extérieur des anciens contreforts bruxellois. Victor Lepoutre BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 57 tion de cet itinéraire a d’ailleurs commencé entre Bruges et Bruxelles. En revanche, à l’est, les querelles des seigneurs limbourgeois sont la cause du désordre qui règne sur les terres qui mènent au Rhin. Jean Ier s’empresse donc de racheter la succession du Limbourg et prend donc le contrôle des terres qui mènent à Maastricht. Mais sa mission n’est pas finie : il lui faut sécuriser cette route jusqu’à Cologne, grande place commerciale à l’époque, afin de crée un flux vers Bruxelles. Accompagné de quinze milles hommes, il entame donc une guerre qui durera cinq ans. Après avoir vaincu la faible résistance des seigneurs rhénans à Maastricht, il poursuit sa route vers Cologne et investit la forteresse de Wörringen, au nord de la ville. C’en est trop pour les Rhénans, qui rassemblent alors vingt-cinq mille hommes. La bataille prévue à l’aube est remportée par Jean Ier au bout de trois longues heures de combat. Une victoire qui lui valut le nom de « Jean le Victorieux » et qui mit à tout jamais Bruxelles au centre de l’axe Cologne-Bruges, avant que le port de Bruges ne s’ensable et qu’Anvers prenne le relais. La légende veut qu’après la bataille, Jean Ier (ou Jan Primus comme on le connaissait en latin) ait largement fêté la victoire. Au moment de féliciter ses soldats, il se serait assis sur un tonneau de bière – boisson dont il aurait trouvé les exactes proportions d’ingrédients. L’image gravera à jamais l’allégorie du « Roi de la Bière » Gambrinus et donnera également le nom de Jan Primus à la célèbre bière brassée à Haacht, à quelques kilomètres de Louvain, et dont le symbole n’est autre qu’un chevalier brandissant son épée sur sa monture cabrée…. Victor Lepoutre Jean Ier de Brabant, l’un des pères © Peter Turner/shutterstock © Musée de la Ville de Bruxelles

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Borrel Vincent PPE Avenue de la Couronne 332 - 1050 Bruxelles del. : Vincent Borrel BX1 ASBL Rue Gabrielle Petit 32-34 - 1080 Bruxelles Code Nace : 60200 - Programmation de télévision et télédiffusion del. : Marc Depauw Eccholine SPRL Den Beyerd 9 - 3140 Keerbergen Code Nace : 46411 - Commerce de gros de tissus, d’étoffes et d’articles de mercerie 46423 - Commerce de gros de vêtements, autres que vêtements de travail et sous-vêtements del. : Axel Boer EDEOS - Service Equation SPRL Avenue Franklin Roosevelt 123 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82110 - Services administratifs combinés de bureau 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Eduardo Ramos Vasquez Ethnic Foods SPRL Rue de la Croix de Fer 14 - 1000 Bruxelles Code Nace : 56102 - Restauration à service restreint del. : Rahim Shirazee Expat & C° SPRL Foneo - Cloud Communication & Computing Corporation 2401 NW 34th Avenue - 33142 Miami - Florida - USA del. : Fouad-Emmanuel Yazbeck Halles de Schaerbeek ASBL Rue de la Constitution 20 - 1030 Bruxelles Code Nace : 90042 - Gestion de centres culturels et de salles multifonctionnelles à vocation culturelle del. : Annick Xhrouet Institute of Neurocognitivism Belux ASBL Avenue de Tervueren 81 - 1040 Bruxelles Code Nace : 85599 - Autres formes d’enseignement del. : Khadija Badli Kinov - Nahman de Benveniste Marion PPE Rue des Ménapiens 8 - 1040 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 85592 - Formation professionnelle 85599 - Autres formes d’enseignement del. : Marion Benveniste L’effet Papillon ASBL Rue Coleau 28 - 1410 Waterloo Code Nace : 94995 - Associations pour la coopération au développement del. : François Milis Lexing Belgium SCRL Rue Haute 139 bte 6 - 1000 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Jean-François Henrotte Mawenzi Partners Rue de Madrid 22 - 75008 Paris - France del. : Yao Sun Noordkustlaan 12 - 1702 Groot-Bijgaarden Code Nace : 66220 - Activités des agents et courtiers d’assurances del. : Filip Declercq FIDM - Fédération Internationale de la Diaspora Marocaine ASBL Chaussée de Vilvorde 146 - 1120 Bruxelles Code Nace : 94110 - Activités des organisations patronales et économiques del. : Aicha Aboukaram One All World Organization - Iskander ElFassi PPE Rue de l’Aqueduc 95 - 1050 Bruxelles del. : Iskander ElFihri ElFassi Roadbook Magazine Editions SPRL Rue de la Source 30 - 1435 Mont-SaintGuibert Code Nace : 18130 - Activités de prépresse 58110 - Édition de livres 58130 - Édition de journaux del. : Patrick Bika Société Générale Private Banking - Bruxelles SA Rue des Colonies 11 - 1000 Bruxelles Code Nace : 64190 - - Autres intermédiations monétaires 64992 - Activités des sociétés de bourse 66110 - Administration de marchés financiers del. : Cécile Moreau Takeval SPRL Brusselsesteenweg 625 - 3090 Overijse Code Nace : 62020 - Conseil informatique del. : Mike Hantson Tui Airlines Belgium SA Brussels National Airport 40P - 1930 Zaventem Code Nace : 51100 - Transports aériens de passagers del. : Dirk Knegtel Vajra SPRL Brusselsesteenweg 330 - 3090 Overijse Code Nace : 46319 - Commerce de gros de fruits et de légumes, sauf pommes de terre de consommation 46370 - Commerce de gros de café, de thé, de cacao et d’épices 47112 - Commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire (surface de vente < 100m del. : James Bown Vandergeeten Marketing Consultants SPRL Place de Bossut 1 - 1390 Grez-Doiceau Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Markt- Études de marché et sondages d’opinion del. : Ben Vandergeeten Wynsberghe SA Rue Pannenhuis 22 - 1020 Bruxelles Code Nace : 66220 - Activités des agents et courtiers d’assurances del. : François Van Capellen 58 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017

COMMUNITY AGENDA ICT Management & RH, Personal improvement Jusqu’au 08.12.2017 Cycle certifiant en management commercial 13.11.2017 Manager plus efficacement votre team commercial ! 11.12.2017 Comment faire collaborer vos équipes ? Faire tomber les silos ! 15.12.2017 Club DRH Beci 10 & 11.01.2018 Co-Solutions Workshop 15.01 au 18.06.2018 Co-Solutions for the boss - Entrepreneurs et Managers 18.01 au 21.06.2018 Co-Solutions for Executive/ Personal Assistants 18.01 au 26.06.2018 Co-Solutions for free entrepreneurs - Indépendants accomplis et débutants Vente, marketing & Communication 07.12.2017 Se lancer sur les réseaux sociaux : comment positionner son entreprise 11.12.2017 Les moyens de paiement en ligne 15.01.2017 Google Analytics : comment analyser la performance d’un site web 19.01.2018 Découverte de Prestashop : atelier pratique Efficacité 07.12.2017 Les outils collaboratifs de gestion de projet 07.12.2017 Outils collaboratifs en ligne : édition et partage de documents 09.01.2018 Un assistant personnel gratuit, ça existe ? Oui, son nom est Outlook ! 05.02.2018 Excel : Apprenez à utiliser les fonctions Lookup, If et leurs dérivées ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, Législation sociale 30.01.2018 La nouvelle prime bénéficiaire renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Protection des données personnelles, subsides, statut de l’entreprise : préparez-vous à de nombreux changements en 2018 ! 40 experts à votre disposition pendant 3 jours pour vous aider à décoder l’actualité et transformer ces nouveautés en opportunités business. 12.12.2017 Be innovative with mobility 12.12.2017 Company Law changes in 2018 12.12.2017 After Work I start a new business 13.12.2017 The new opportunity of the GDPR 13.12.2017 What’s the next step ? 14.12.2017 Going digital, a way to grow 14.12.2017 How to finance your growth ? 14.12.2017 After Work I develop my business here and abroad Info et inscription : getready@beci.be BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 59

COMMUNITY 09.02.2018 Actualités « Compensation & Benefits » 07.12.2017 26.02.2018 Concurrence déloyale et contrat de travail 27.02.2018 Durée et horaires de travail : mettez à jour vos connaissances ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité Cycle management environnemental 2017 15.12.2017 Clôture: SymbioVille - testez vos connaissances ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – green@beci.be 50 Origine des marchandises 07.12.2017 Club export Brussels – Table ronde Golfe persique 18.12.2017 eXport eXperience : Contrats internationaux, réglementations et douanes 20.12.2017 Rencontres Diplomates – Chefs d’entreprises 21 & 22.01.2018 EU FashionMatch 7.0 @ Modefabriek, Amsterdam 13 & 14.03.2018 Tavola Food Business meetings, Courtrai 22 & 23.03.2018 Mission BERD, Londres INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 21 Solutions EEBIC Venture Acerta Actiris Actor’s Studio Advisers Agoria Akkanto Ancienne Belgique Atrium Aventure Awex Banimmo BDE-Group Bepublic Bird & Bird Bruxelles Environnement Bruxelles Invest & Export Bruxelles Propreté Bühlmann Centre Jean Gol Centry Global Cercle Chapel Cercle de Lorraine CF2M Cinéma Nova Cinematek Claeys & Engels Club Med Comeos Comet Ping Pong D’Ieteren Drohme 60 6-12 4 ; 52-53 54-57 6-12 23 31-32 50 23 54-57 24 52-53 41-42 27-28 37-38 6-12 23 ; 24 6-12 52-53 34-36 6-12 44 17-21 6-12 54-57 54-57 5 44 6-12 27-28 Conservatoire Royal de Bruxelles Cumuleo 54-57 17-21 31-32 50 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 Enterprise Europe Network Espaces-Mobilités Eventer Evercom FEB Fevia Flexsys Freeman & Greenwood Guberna Hilton Brussels City Ice-Watch ICTC Impulse Brussels Indiana University ING Belgique Innoviris Interel JC Decaux KBC Groupe 52-53 22 4 44 52-53 4 6-12 6-12 50 43 52-53 44 34-36 6-12 ; 23 27-28 52-53 6-12 31-32 44 6-12 Les Produits Chimiques de l’Ouest-Western Chemical Company 52-53 Ligue des Droits de l’Homme 37-38 M.V.A. (Firma M. Velghe) MAD Brussels Maestromobile Martin’s Brussels Megabyte Mentally Fit Merak Merial Belgium Mister Genius 52-53 23 4 52-53 41-42 46 6-12 52-53 6-12 Musée de la Ville de Bruxelles 54-57 OMC 25 ONU Palais 12 Pathé Palace Proximus Recupel Réseau Fiscal Mercier Rolex Benelux Screen.Brussels SD Worx Sharingbox SKF Belgium Socomec Belgium Solvay Business School SPF SSCE SPF Stratégie et Appui Staquet Étienne Starbucks Styx Tag Ad Tastify T-groep Théâtre Carbonique Trane Transparencia Trop is te veel Utopix Vendôme Visit Brussels Voyages-SNCF Benelux VUB WBM WBTD White Cinema Whyte Corporate Affairs ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be 14.12.2017 Conférence reStart 21.12.2017 Xmas After Work 16.01.2018 Speed Business Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement 24 54-57 54-57 44 6-12 48 52-53 23 6-12 44 52-53 52-53 17-21 6-12 6-12 52-53 27-28 54-57 50 4 6-12 50 6-12 17-21 17-21 44 54-57 23 52-53 17-21 23 23 54-57 31-32

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > Vous souhaitez reprendre une entreprise ? Nos cédants proposent : Activité Société active dans les services informatiques, spécialisée dans l’architecture de l’entreprise, l’ERP et le développement d’applications spécifiques. Encadrement de tableaux, Restauration de tableaux et de papiers, vente d’œuvres d’art, salle d’exposition. Secteur informatique : CD, DVD, bluray, supplies, raid, storage, archiving Import-export d’articles de maroquinerie et tissus d’ameublement. Chiffre d’affaires (en M€) De 2 à 3 < 1 De 1 à 2 < 1 Nombre d'employés 31 à 50 1 à 10 1 à 10 1 à 10 > Vous souhaitez céder votre entreprise Nos acquéreurs recherchent : Plus de 350 acquéreurs sont déjà membres du Hub Transmission. Leur valeur d’acquisition est estimée entre 500.000€ et 50.000.000€. Si vous envisagez de céder votre entreprise dans les 3 à 5 ans, contactez-nous pour aborder ensemble votre projet. Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49

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