INTERNATIONAL BRUXELLES INVEST & EXPORT « La diversification géographique limite les risques commerciaux et politiques » Le plan d’actions 2018 de Bruxelles Invest & Export multiplie les synergies et cible particulièrement l’Afrique et l’Asie. Sa directrice, Bénédicte Wilders, insiste également sur l’attraction d’investisseurs étrangers. ont un rayonnement mondial. Il faut chercher la croissance où elle se trouve, ce qui place davantage le curseur sur la grande exportation vers des marchés à haut potentiel et en Europe centrale, comme les pays baltes. Bénédicte Wilders Bruxelles Métropole : Quels sont les grands axes de votre plan d’actions 2018 ? B. Wilders : Nous proposons 97 actions collectives à l’export, soit 20 % de plus qu’en 2017 ! Avec toujours plus d’actions à double vocation invest & export, afin de décupler les opportunités d’affaires. Nous offrirons, par exemple, nos services aux investisseurs immobiliers en marge de grandes foires commerciales à Singapour ou en Chine. L’Asie et l’Afrique sont dans notre viseur en 2018. Pas moins de 14 actions commerciales sont prévues en Afrique, dont deux missions dans des nouveaux marchés : le Congo Brazzaville et le Sénégal. En Asie, notamment à Singapour, en Chine et en Inde, l’accent sera mis sur la promotion des technologies innovantes. Au Japon, une collectivité sera organisée sur le salon alimentaire Foodex. Pour un tiers multisectorielles, nos actions cibleront aussi spécifiquement les secteurs de la santé, la mode et le design, l’alimentation, l’architecture, l’énergie, l’environnement, les services juridiques... L’Europe reste une cible prioritaire ? Incontestablement, même si pour la première fois elle comptabilise moins de 50 % de nos actions collectives. En outre, de nombreuses foires internationales européennes Comment votre plan d’actions s’adapte-t-il aux crises dans le monde ? C’est un outil dynamique : il peut évoluer pour diverses raisons (politiques, naturelles, économiques), menant à l’annulation d’actions, compensées par de nouvelles initiatives. La stratégie est d’accroître au maximum la diversification géographique des exportations de nos entreprises afin de mieux ventiler leurs risques commerciaux et politiques. Les attentats et la menace terroriste ont-ils freiné les investissements à Bruxelles ? En 2016, 46 nouveaux investissements étrangers ont été recensés contre 28 en 2015 ! Bruxelles Invest & Export en a accompagné 12… Il n’y a donc pas eu de conséquences à court terme. Mais cela a probablement retardé certaines décisions d’investissement, ce qui se reflétera dans les chiffres de 2017 et un peu après. Nous ne baissons pas les bras : nous avons notamment invité des investisseurs potentiels d’Amérique du Nord et de Chine sur des événements à Bruxelles. Malgré le flou du Brexit, Bruxelles est attractive pour les entreprises londoniennes ? Notre stratégie est centrée sur des secteurs d’excellence à Bruxelles : audiovisuel, opérations financières et assurances, organisations internationales, arbitrage... Nos séminaires à Londres ont ainsi attiré un public très intéressant. Notre démarche ne se limite pas aux sociétés britanniques mais aussi aux multinationales établies au Royaume-Uni et couvrant le marché européen. Évidemment, le climat d’incertitude qui entoure les négociations sur le Brexit augmente les hésitations des sociétés envisageant une relocalisation ou la création d’une filiale européenne. Hormis Awex et FIT, développez-vous des synergies avec d’autres organismes ? Nous coorganisons et cofinançons une quarantaine d’actions avec nos partenaires comme MAD Brussels, Agoria, Beci, Screen.Brussels, WBTD, WBM, Visit Brussels, les chambres de commerce… Et bien sûr avec nos futurs collègues d’Impulse et Atrium, avec lesquels nous composerons dès le 1er janvier la nouvelle Agence Bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise. Pour l’export, nous y renforcerons les collaborations sur les salons avec des clusters sectoriels d’Impulse. La nouvelle agence offrira aussi des synergies très intéressantes pour l’attraction des investissements étrangers, tant dans les secteurs prioritaires animés par les clusters qu’en matière de retail, où nos actions avec Atrium seront approfondies. Enfin, la gestion intégrée de nos bases de données permettra de détecter très tôt les entreprises prêtes à conquérir les marchés étrangers. Info : www.invest-export.brussels ● Interview par Cédric Lobelle BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 23 D.R.
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