GEORGES ATAYA : « Le principe de précaution, c’est avant tout comprendre les impacts pour les parties prenantes » « Je placerais le principe de précaution au niveau fondamental de la gouvernance des entreprises. Une bonne gouvernance nécessite au moins trois principes de base : la création de valeur, l’optimisation du risque et l’optimisation des ressources. Or, les parties prenantes peuvent être internes ou externes à l’entreprise, publique ou privée. Le principe de précaution devra, parmi d’autres, assurer les parties prenantes (clients, population, employés, actionnaires, tutelle, etc..) que les responsables et dirigeants ont fait le nécessaire pour assurer ces trois principes de base de gouvernance. Il s’agit d’une part de développer et de mettre à jour une évaluation correcte des risques et agir de manière à les optimiser. Investir l’argent de la banque et des clients dans des produits risqués devra être identifié comme un acte risqué, nécessitant l’attention particulière des autorités de tutelle, les administrateurs, les actionnaires, etc. De même, le principe relatif à la gestion optimale des ressources implique qu’on doive contrôler l’état dans lequel se trouve un actif quelconque (centrale nucléaire) à la fin d’une période, comparé à l’état qu’il avait auparavant. L’obligation de produire un rapport financier devra s’étendre sur la nécessité de publier un rapport sur l’état des ressources importantes et des risques les plus potentiels et plus critiques. Nous vivons dans un monde qui se complexifie et où nous dépendons de technologies difficiles à dompter, d’interactions commerciales multiples et difficiles à surveiller et d’intermédiaires obligés mais incontrôlés. Nous sommes incités à plus de gouvernance, plus de conformité et plus de visibilité des conséquences de nos actions. La gestion des risques ne me semble pas trop préoccuper les dirigeants d’entreprises. D’aucuns sommeillent sur une bombe sans s’en rendre compte. Rappelons qu’une négligence peut être considérée comme délictuelle le cas échéant. Le principe de précaution, c’est avant tout comprendre les impacts potentiels pour les différentes parties prenantes résultant des actions et des actifs employés. Il s’agit ensuite de déterminer et surtout communiquer sur les risques que l’organisation choisira d’accepter en connaissance de cause. » Le professeur Georges Ataya est directeur académique des formations en management digital et gestion des risques et de la sécurité de l’information, directeur du cabinet de conseil ICTC. A global leader in security and risk management As the world’s largest privately owned security company, GardaWorld has been providing mobile, static, travel and consulting security solutions for clients in the extractives, aerospace and defense, critical infrastructure, government and diplomatic and development sectors since 1995. Employing over 65,000 staff, we are a global provider of comprehensive risk management and security services in high risk and complex environments. Our business is certified to the highest international standard of operation. For more information about how we can support your security needs, contact our Brussels offices on: 39, rue des Deux Eglises, 1000 Bruxelles, Belgique +32 (0)2 537 94 96 brussels@garda.com garda.com BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 35
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