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N° 34 - Avril 2018 le magazine des entreprises bruxelloises Gérer les talents P.30 La 5G n’est pas une 4G augmentée P.12 Mobilité 2.0, au 500 avenue Louise P.22 Focus : diversité dans l’entreprise P.42 L’e-commerce accessible à tous P.53 ISSN 2406-3738

DÉTACHEMENT OU EXPATRIATION DE VOS COLLABORATEURS ? FAITES APPEL À NOTRE SERVICE « INTERNATIONAL TAX & LEGAL » L’UN DE VOS COLLABORATEURS EFFECTUE SIMULTANÉMENT DES MISSIONS DANS PLUSIEURS PAYS ? VOUS ENVISAGEZ D’ENVOYER PROCHAINEMENT L’UN D’EUX À L’ÉTRANGER ? Le détachement à l’étranger, l’expatriation, etc. sont des statuts particuliers soumis à des réglementations internationales complexes qui nécessitent une connaissance approfondie du droit social et des règles fiscales afin d’éviter toute surprise. Faites appel au service « International Tax & Legal » pour toutes vos démarches légales et fiscales. PLUS D’INFOS ? 02/549.32.10 taxandlegalpartners@partena.be www.partena-professional.be

EDITO The Cham in progress (2) Numérisation, agilité et collaboration : tels sont les mots-clés déterminent « The Cham », le projet de transformation de chambre de commerce, lancé au mois de septembre, pour mieux servir les entreprises bruxelloises. Si vous franchissez la porte du 500 avenue Louise, vous pourr déjà découvrir un premier aspect du projet, plus « physique et plus visible : la rénovation de notre espace d’accueil et l’ouverture de Mo, un espace temporaire dédié à la mobilité urbaine (nous vous en parlons par ailleurs dans ce numéro, p. 22). C’est l’illustration du nouvel esprit qui nous anime : agilité, en nous emparant d’un lieu temporairement vacant pour agir sur une problématique qui touche les entrepreneurs bruxellois ; collaboration, car ce projet sera aussi et surtout celui de nos partenaires, experts en mobilité alternative. La numérisation est un autre volet majeur du projet « The Cham ». Dans les prochaines semaines, vous pourrez découvrir un nouveau site web dédié à la Chambre de Commerce de Bruxelles, sur lequel nous allons progressivement migrer – mais surtout enrichir – les contenus du site Beci actuel. Marc Decorte, Président de BECI Bien sûr, ce site sera mobile responsive. Bien sûr, nous l’avons voulu plus lisible, plus intuitif, plus convivial. Mais nous l’avons d’abord voulu différent, plus ouvert sur nos membres et plus « intelligent ». Avant tout, vous y trouverez plus de contenus rédactionnels. Le nouveau site de la Chambre sera d’abord un site d’information et d’actualité entrepreneuriale, avec un accès direct à tous les articles qui paraissent aujourd’hui dans ce magazine – et davantage encore. Via ces contenus, il sera directement alimenté par nos équipes, en lien étroit avec les services et les activités proposés par la Chambre : conseil, formations, relations internationales, événements, représentation des entreprises… Comme sur les meilleures plateformes business, tous ces contenus seront organisés par degré de nouveauté et de popularité – et bien sûr en relation avec notre communauté sur les réseaux sociaux. Mais surtout, nous voulons en faire un site participatif, dont vous serez les contributeurs, qui sera également alimenté par vos propres contenus, dans une démarche de co-création, de co-production. Nous voulons vous encourager à partager vos connaissances et votre expertise avec les autres membres de la communauté entrepreneuriale bruxelloise. À travers des articles, à travers des white papers, dont vous serez les co-éditeurs – avec notre aide et notre assistance. Tous les entrepreneurs actifs à Bruxelles ont quelque chose d’intéressant à échanger avec leurs pairs – ou quelque chose à apprendre d’eux. Mettre nos connaissances en commun, multiplier nos interactions, accroître notre intelligence collective au profit de tous, c’est bien la raison d’être d’une chambre de commerce. Le nouveau site web doit servir cet objectif. D’autres outils, d’autres initiatives encore sont en préparation pour faire vivre « The Cham » – vous les découvrirez au fil des prochains mois. Encore un peu de patience ; le nouveau site web n’est pas encore en ligne. Surveillez notre newsletter et nos activités numériques… BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 1

SOMMAIRE 4 6 BECI online Digest Think Tank 12 Marc Lambotte, CEO d’Agoria : « Bien sûr que la 5G va créer de l’activité ! » 16 Open source : growth hacking 18 Trop is te veel ! 19 Pour ou contre le vote des étrangers aux élections régionales ? 20 Cities of Making : pour une nouvelle industrie urbaine 22 La mobilité 2.0 s'installe au 500 avenue Louise 24 Pacte d'excellence : l’avis des entreprises International 26 Investir dans des pays « fragiles », avec le soutien de l'UE 27 L'Amérique latine s'installe à son tour chez Beci 28 La réforme TVA européenne 29 Liban-Jordanie : des marchés stratégiques Gérer les talents 30 Burn-out : à qui la faute ? 32 « Chacun est responsable de son niveau de stress » 36 Travail flexible : la nécessaire confiance 38 Le changement, c’est maintenant ! 40 7 règles d’or pour vaincre la réunionite Focus : diversité dans l’entreprise 42 Quand la discrimination est intériorisée 45 Faux départ pour la course à la parité 47 Place à l’ambition féminine 48 Oser rêver à l’entreprenariat au féminin 50 Perdre son travail après 50 ans, ce n’est pas la fin de votre carrière Entreprendre 52 Starter : CheeeseBox 53 L’e-commerce accessible à tous 54 Lowco, le « Tinder » de la transition écologique 56 Be Circular : le circulaire prend racine à Bruxelles 58 Marchés publics : renforcer le tissu économique 60 Cahiers de charges types, pour une économie circulaire 61 Qui sont ces entrepreneurs en difficulté ? 62 Social selling : comment développer ses ventes ? 63 Ce sens caché des gestes qui influence le discours Community 64 Beci-CCIB : PV de l’Assemblée Générale du 18.10.2017 65 Beci-UEB : PV de l’Assemblée Générale du 18.10.2017 67 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 70 L’actualité Beci en photos 71 Demandes d'admission 71 Index 72 Agenda Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Laura Bacci, Kim Bar, Johan Debière, Marc Decorte, Aurélie Degrooff, Didier Dekeyser, Vincent Delannoy, Donatienne de Vleeschauwer, Annabelle Duaut, Ophélie Delarouzée, Laure Gervais, David Hainaut, Chloé Hennicken, Gaëlle Hoogsteyn, Stefan Ifrim, Cédric Lobelle, Guy Van den Noortgate, Morgan Van Cleven, Peter Van Dyck, Laurie Verheyen, Grégoire Wastelain et Aline Wyckmans. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Pascale Govers – T +32 497 703 100 pgo@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 34 – Avril 2018 Au mois mai : Sprout Brussels ! 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UNE BRUXELLOISE. Bitilokho (Schaerbeek), cherche un emploi comme vendeuse. “J’AI LE SENS DU CONTACT.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

NEWS BECI ONLINE Social Media #BECImember : Parce qu’un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, Visuality traduit vos messages les plus complexes en animations et infographies pour illustrer vos conférences, événements et meetings. Voir http://visuality.eu. You just missed : Tristan Kromer se présente comme un « lean startup coach », accompagnateur de startups mais aussi d’entreprises plus matures, un peu partout dans le monde, dans la mise en œuvre de l’innovation. Le 7 mars, il s’adressait au public de Beci. Toute l’équipe féminine de Beci était à l’honneur pour l’International Women’s Day, le 8 mars. Beci était partenaire de la 5e belges et internationales. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Young Professional Networking Night, réunissant des jeunes professionnels liés à 13 chambres de commerce

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter de mars Retrouvez les classements des entreprises bruxelloises, publiés en janvier par Bruxelles Métropole, sous forme de supplément PDF téléchargeable. Voir http://go.beci.be/fr/top50-2018. En collaboration avec le cabinet d'avocats Osborne Clarke, Beci vous propose un modèle de contrat de travail « sur mesure » à destination des cadres de votre entreprise. Contact : Frédéric Simon, conseiller social Beci - fs@beci.be, 02 643 78 17 4 Quatre conseils aux commerçants pour tirer le meilleur parti du numérique et attirer des clients, que l’on vende en ligne ou non. Un article du cabinet conseil Retis. Vous ne l’avez pas reçue ? Retrouvez nos précédentes newsletters sur www.beci.be/newsletter/bm_online/ BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 5

NEWS DIGEST Brussels Airport investit 100 millions d’euros dans ses bâtiments logistiques Brussels Airport Company investira 100 millions d’euros dans la construction de 100.000 m2 de bâtiments logistiques ultramodernes au cours des trois prochaines années. Avec cet investissement, Brussels Airport consolidera sa position cruciale en tant que 2e pôle logistique belge (après le port d’Anvers), au service des acteurs du secteur aéronautique ainsi que de centaines d’autres entreprises. Ces dernières années (entre 2009 et 2013), trois vastes bâtiments pour le fret aérien avaient déjà été construits à Brucargo. Aujourd’hui, des entreprises telles que bpost, DHL Global Fowarding, Abbott et un certain nombre de sociétés spécialisées dans la logistique en font usage. « Offrir un soutien plus large et surtout encore plus performant aux nombreuses entreprises qui utilisent le fret aérien et partant, leur permettre d’importer et d’exporter plus aisément vers le monde entier, constitue un objectif stratégique. Qui ne garantira pas seulement l'emploi à l'aéroport proprement dit, mais aussi dans divers autres secteurs, dans toutes les régions du pays », commente Arnaud Feist, CEO de Brussels Airport. Côté ouest de Brucargo, Brussels Airport compte investir dans un bâtiment de quelques 50.000m² pour les besoins de quatre entreprises. Kuehne + Nagel, Dnata et WFS, notamment, assureront le transport, le conditionnement et le stockage provisoire de fret à partir de ces bâtiments. La nouvelle infrastructure sera aussi spécifiquement adaptée pour la manutention de marchandises de valeur et sensibles à la température (comme les produits pharmaceutiques) ; des produits pour lesquels Brucargo est d’ores et déjà l’un des meilleurs aéroports au monde. Ce faisant, Brucargo continue à soutenir un certain nombre de secteurs clés, comme celui des nombreuses sociétés pharmaceutiques établies dans notre pays. Brussels Airport redéveloppera plusieurs bâtiments de handling existants qui donnent directement accès au tarmac. Au cours des trois années à venir, le bâtiment dans lequel opère la société de handling Swissport sera systématiquement converti en espaces de stockage et de bureaux modernes et économes en énergie. Un nouveau bâtiment supplémentaire offrira un espace sécurisé pour le transport spécifique des biens de grande valeur. Brinks prendra possession de ce bâtiment en 2019. Brussels Airport Company investira par ailleurs dans un poste d'inspection exclusif de plus de 2.000 m², aménagé en différentes zones de température et/ou de lumière, pour l’accueil temporaire et le transport de diverses espèces animales. Info : www.brusselsairport.be Arnaud Feist DHL Express inaugure son nouveau ‘Brussels Hub’ DHL Express a officiellement inauguré son nouveau hub régional à Brussels Airport, en présence de Ken Allen, CEO de DHL Express, et de personnalités belges du monde des affaires et de la sphère publique. Ce hub ultramoderne est à la pointe de la technologie logistique et quadruplera la capacité de DHL Express à Bruxelles, la portant à 42.000 colis/heure. Cette nouvelle infrastructure, qui représente un investissement de plus de 140 millions d'euros (frais de location compris), aura pour effet de créer 200 nouveaux emplois sur le site de l'aéroport, et ce avec trois ans d'avance sur le planning. À l'heure actuelle, 1.200 personnes travaillent déjà sur le site DHL Express de Brussels Airport, pour un effectif total de 5.000 collaborateurs en Belgique. À pleine capacité, les deux systèmes de tri automatique du hub pourront traiter jusqu’à 42.000 colis à l'heure. Lors de la conception de cette installation, DHL Express s'est attaché à répondre aux attentes spécifiques des clients de différents secteurs, notamment biotechnologique, pharmaceutique, technologique, automobile et e-commerce. Le nouveau hub, qui compte parmi les cinq plus grands de DHL dans le monde entier, fait office tant de hub international que de plateforme de transition. En tant que hub international, il répond aux exigences de capacité des centres de distribution européens, il sous-tend la croissance de l'e-commerce en Belgique et il aide les PME belges à exploiter pleinement leur gigantesque potentiel à l'exportation. Depuis Bruxelles, les colis DHL peuvent être expédiés non seulement dans toute l'Europe, mais aussi directement en Amérique, au Moyen-Orient et en Afrique. Le nouveau hub de Brussels Airport est aussi une importante plateforme de transition pour DHL. Près de 60 % des colis atteignent leur destination finale en transitant par la Belgique. Ce hub est donc un maillon important dans le réseau européen et mondial de DHL Express. Ken Allen, CEO de DHL Express : « Bruxelles est un maillon clé du réseau mondial DHL Express. Ce hub est un des plus grands au monde et, grâce à sa localisation au cœur de l'Europe, il joue un rôle majeur dans la connexion des entreprises européennes avec le reste du monde. Il constitue un volet important de nos projets d'investissement globaux et il contribuera substantiellement à notre croissance, à l'efficacité de notre réseau et à la haute qualité de service que vous offrons à nos clients. » Info : www.dhlexpress.be 6 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 © Reporters

NEWS DIGEST Les entreprises établies lanceront la prochaine vague de disruption Ces dernières années, de nombreuses entreprises établies ont été prises d’angoisses, d’incertitudes et de doutes face à l’émergence de « disrupteurs » numériques. Selon une nouvelle étude d’IBM, les valeurs sûres sont aujourd’hui sur le point de contre-attaquer. Une étude menée auprès des CEO et des chefs d’entreprise par l’IBM Institute for Business Value révèle, en effet, que les entreprises établies mèneront la prochaine vague d’innovation. Elles représenteront une menace considérable pour les nouveaux venus et les autres entreprises numériques. 72 % des CXO sondés affirment que les entreprises établies amèneront la disruption dans leur secteur. Ils sont à peine 22 % à penser, en revanche, que la disruption sera le fait de plus petites structures ou de start-ups. La même étude menée par IBM en 2015 indiquait alors que 54 % des chefs d’entreprise attendaient un regain de concurrence d’autres industries, un chiffre réduit de moitié, à 26 %, deux ans plus tard. Les entreprises établies ont gagné en intelligence dans le traitement et la valorisation de leurs données, ont formé leurs collaborateurs et ont même, dans certains cas, acquis des entreprises disruptives afin de devancer la concurrence à l’ère numérique. Info : www.ibm.com/services/insights/c-suite-study/ Audi Brussels certifié pour sa production automobile neutre en CO2 Audi Brussels vient de recevoir son certificat de « site neutre en CO2 » délivré par le bureau d’homologation belge Vinçotte. Tous les processus de production (environ 95 %) sont couverts par des énergies renouvelables et toutes les autres émissions générées par l’usine (environ 5 %) sont compensées par des projets environnementaux. Audi Brussels est donc la première usine automobile au monde du segment haut de gamme qui assure une production de série à grande échelle certifiée « neutre en CO2 ». Le site belge se focalise sur trois piliers fondamentaux. Le premier pilier prévoyait le passage à l’utilisation d’électricité verte. Ce transfert a eu lieu au sein du site bruxellois en 2012. Une surface de plus de 37.000 m² sur les toitures de l’usine est équipée de panneaux photovoltaïques. Il s’agit de la plus grande installation photovoltaïque en région bruxelloise. Chaque année, l’entreprise réduit ainsi ses émissions de CO2 de l’ordre de 17.000 tonnes, ce qui correspond à la consommation annuelle de quelque 1.500 personnes. Le deuxième pilier est l’approvisionnement du site en chaleur produite à partir d’énergies renouvelables, y compris le chauffage dans les bureaux du site. L’usine couvre ses besoins en chaleur par des certificats de gaz vert. Grâce à l’utilisation d’énergies renouvelables, Audi Brussels réduit ses émissions de CO2 de quelque 40.000 tonnes par an. Les deux premiers piliers représentent en effet plus de 95% des besoins en énergie. D’autres émissions, qui ne peuvent actuellement pas être évitées par l’utilisation d’énergies renouvelables, sont compensées par Audi Brussels via des « crédits carbone ». Il s’agit ici du troisième pilier qui concerne, par exemple, les émissions générées par le parc de véhicules de l’entreprise. Info : www.audibrussels.com ESP A CE MEMBRE 7500 euros pour obtenir jusqu’à 2,5 millions d’euros de subvention ! Waynabox, une start-up espagnole proposant des week-ends surprises dans plusieurs grandes villes européennes, a bénéficié de 90.000 euros de financement de l’Union Européenne à travers de l’Instrument PME et en collaboration avec la Fondation Finnova. Vous aussi présentez votre projet avec Finnova et obtenez une subvention de l’Instrument PME pouvant aller jusqu’à 2,5 millions d’euros ! Finnova vous propose de mettre à profit son expertise en participant au développement et à la rédaction de votre projet, afin de la présenter à l’un des appels à propositions de l’instrument PME. Pour cela les entreprises domiciliant en Belgique peuvent notamment avoir accès à certaines subventions pouvant aller jusqu’à 7500 euros, leur permettant de faire appel à l’un de nos experts. Cet instrument de la Commission Européenne a été créé spécialement pour soutenir les PME dédiées à la Recherche, au Développement et à l’Innovation. Le montant des subventions se situe entre 50 000 à 2,5 millions d’euros, et les PME peuvent aussi avoir accès à des prêts ou fonds propres, ainsi qu’à un accompagnement à l’internationalisation. De plus, Finnova est à l’origine des StartUp Europe Awards et de StartUp Europe Accelerator, elle possède aussi une large expertise en mobilisation de financements européens, comme l’Horizon 2020, LIFE, Interreg, SUDOE, Erasmus+ et Erasmus pour jeunes entrepreneurs. www.finnova.eu environment@finnova.eu BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 7

Your address could be here! Level 5 & 6, European Quarter Schuman Roundabout, 2-4 DIGEST Le commerce part en guerre contre les bandes organisées La criminalité en • Fully furnished & equipped office suites • Meeting rooms & coworking spaces • Prestigious business address • In-house support team • Dedicated receptionist to manage calls • Industry leading IT • High speed, secure Internet • Flexible lease terms magasin touche de nombreux commerçants chaque année. Son coût financier est estimé à un milliard d’euros par an. Un phénomène prend tout particulièrement de l’ampleur depuis quelques années : la criminalité organisée en magasin, face à laquelle les commerçants et la police sont souvent impuissants. La plateforme Commerce Information Network (Comin) a été créée pour leur venir en aide. +32 2 403 38 50 | www.servcorp.be Brussels Paris London New York Tokyo Hong Kong Singapore Dubai Shanghai Sydney Plus 155 locations around the globe MY MOTHER WAS A SNEAKER, MY FATHER WAS A DRESS SHOE « La sécurité de tous nos collaborateurs et clients revêt une importance cruciale à nos yeux », explique Dominique Michel, CEO de Comeos, la fédération belge du commerce et des services. « C’est pourquoi nous avons développé Comin en collaboration avec la police. Il s’agit d’une plateforme en ligne sécurisée sur laquelle les commerçants peuvent partager avec le service de police compétent des photos et descriptions de faits criminels commis par des bandes organisées. » Jusqu’ici, les services de police, fortement ancrés au niveau local, ne disposaient pas d’une telle plateforme centralisatrice pour pouvoir établir des liens entre ces faits. Comin a été lancée en tant que projet pilote en mai 2016, avec dix grandes chaînes de magasins. « Durant cette phase de test, plus de 2.000 faits ont été signalés sur la plateforme », précise Dominique Michel. « La collaboration avec la police se déroule de manière très positive. Chaque signalement est traité. Sur la base des informations transmises par le commerçant, la police peut ensuite examiner les faits. Dans la moitié des cas, cela a conduit à un résultat effectif, ce qui constitue une réussite à la lumière des statistiques en matière de criminalité. » Je n’y peux rien. Je suis née comme ça. Extrêmement confortable et pourtant parfaite pour une journée au bureau. Le projet a été mis en place avec l'approbation du Ministère de l'Intérieur. La police fédérale se dit également satisfaite. Marc Rokegem, Commissaire judiciaire auprès de la Police judiciaire fédérale, Vols organisés : « Grâce à cette plateforme, notre collaboration avec les commerçants s’est encore renforcée. Sur la base des informations qu’ils nous fournissent, nous pouvons suivre les affaires de manière plus rapide et plus efficace. Les résultats positifs parlent d’eux-mêmes ! » La phase pilote étant terminée, le projet de Comeos est à présent ouvert à tous les commerçants. Info : www.comeos.be infos et points de vente : 02 344 18 71 IXELLES - BERGHEN - Galerie de la Porte Louise 238, 1050 Ixelles | KNOKKE - BERGHEN - Zeedijk 778, 8300 Knokke | KORTRIJK - VERDUYN - Lange Steenstraat 24, 8500 Kortrijk | SCHILDE - PAUWELS SCHOENEN - Turnhoutsebaan 338, 2970 Schilde | STOCKEL SQUARE - BERGHEN - Rue de l’Eglise 96A, 1150 Woluwe-Saint-Lambert | UCCLE - BERGHEN - Rue Xavier de Bue 32A, 1180 Uccle First month Virtual Office FREE Membership starts from 50€/pm © Thinsktock

Faites-le savoir ! Beci white papers En coproduction avec nos membres Votre expertise est votre meilleur argument ! Partagez-la avec nos lecteurs. Beci met sa plateforme et ses compétences à votre service, pour atteindre un public très ciblé : la communauté des entrepreneurs bruxellois. Votre contenu Conditions du lancement jusqu’au 30.04.2018 Votre logo Vos leads Contactez-nous pour une coproduction et bénéficiez d’une offre sur mesure ! Anne Schmit Business Relations Advisor media@beci.be +32 2 563 68 53 Tops des entreprises bruxelloises BECI PAPER 2018 5 Le statut de capitale internationale et le rayonnement dont bénéficie Kruxelles expliquent que nos classements comptent beaucoup d’entreprises étrangères ou d’origine étrangèreè de filiales d’entreprises étrangèresè d’entreprises dont le centre de décision est à l’étrangerè etcê Il est normal queè dans un petit pays à l’économie très ouverte comme la Kelgiqueè les entreprises de ce type pèsent lourdê Ue n’est pas une raison pour exagérer leur poidsê Sur les dix entreprises bruxelloises qui dégagent le plus de bénéficesè la majorité est belgoCbelgeê pent ensemble l’an passé – et hHR Railè bpost de groupes oyeurs de la e le secteur ntê On peut us en plus dire qu’ils aireè à la ne peut te avec rabel – s € –è ximus Vous est que s entreprises connues et isme et leur capacité à relever des ndialeê U’est important à soulignerè alors que tant s concitoyens croient – à tort – que la Kelgique n’a pas de multinationalesê Siè elle en a ) 't elles ont leur quartierCgénéral à Kruxellesè qu’il s’agisse d’IK InKevè de KKU ou d’UUK Pharmaê On trouve aussiè dans le top 63 des entreprises aux bénéfices les plus élevésè des noms surprenants comme Ipetraè la société qui gère les stocks stratégiques pétroliers de notre paysê 110.000 représente le nombre de personnes employées par les B plus gros employeurs bruxellois m23,6ds euros représente le chiffre dvaffaires de Toyota

NEWS DIGEST August choisit Isopix comme partenaire belge L’agence photo Isopix renforce sa position sur le marché des portraits de célébrités haut de gamme en signant un accord de distribution avec August, la référence en terme de ressources visuelles exceptionnelles. Le portfolio d’August comprend des signatures telles que: Michelangelo Di Battista, Martin Schoeller, Tesh, Art Streiber, Victor Demarchelier, Miller Mobley, Brian Bowen Smith, Carlos Serrao, Danielle Levitt, Greg Williams, Max Vadukul et Williams. Les clients belges peuvent s’enregistrer sur hello@isopix.be et demander à recevoir des alertes annonçant les nouvelles productions d’August. Parmi les services : une assistance à la recherche et à la ’clearance’ des droits des stars. Isopix offre ainsi aux éditeurs des solutions éditoriales complètes. Pour Bill Hannigan, CEO d’August, « Isopix est reconnue pour la valeur ajoutée qu’elle donne aux collections de niche à haut niveau éditorial et iconographique. Je suis confiant qu’Isopix pourra rapidement consolider la présence d’August sur le marché belge. » Paul Marnef, CEO et fondateur d’Isopix, se réjouit également de cette nouvelle étape pour Isopix : « Nous sommes extrêmement satisfaits par l’apport d’August dans notre portfolio. Cela positionne Isopix comme la référence belge pour les photos haut de gamme. » Info : www.isopix.be Look&Fin élargit son offre aux institutionnels La plateforme de crowdlending Look&Fin et le gérant européen Eiffel Investment Group, spécialiste du digital lending, nouent une collaboration aux termes de laquelle des fonds d’Eiffel Investment Group pourront apporter jusqu’à 7,5 millions € de financement à des PME au travers de Look&Fin, aux côtés des particuliers. La stratégie d’Eiffel Investment Group est d’investir du capital en s’appuyant sur des plateformes leaders qu’il sélectionne dans différents pays européens. Jusqu’à présent, les entreprises à financer proposées sur www.lookandfin.com étaient exclusivement adressées 10 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 aux investisseurs particuliers. Eiffel Investment Group est donc le premier institutionnel à collaborer avec la plateforme, en prenant une exposition minoritaire dans tous les dossiers sélectionnés par celle-ci. Look&Fin souhaite ainsi pouvoir continuer à donner une priorité aux investisseurs particuliers. L’objectif est de financer 200 PME. 3 PME en ont déjà bénéficié pour un montant total de 1,03 million €. Ice Factory, leader de la vente de glaçons au Benelux, a levé 375.000 € afin de financer une nouvelle ligne de production ; Cargo Lines (transport maritime) a été financée à hauteur de 160.000 € pour le fonds de roulement et enfin Val Laquage (laquage sur verre) à hauteur de 500.000 € destinés à reconstituer sa trésorerie suite à de récents investissements opérationnels. « Accueillir un investisseur institutionnel aux côtés des particuliers va permettre à Look&Fin d’octroyer aux PME des financements supérieurs à 1 million d’euros », explique Frédéric Lévy Morelle, fondateur et CEO de Look&Fin. « Néanmoins, contrairement aux plateformes anglo-saxonnes où la part des institutionnels représentent plus de 50 % des montants collectés, nous souhaitons continuer à donner la priorité aux prêteurs particuliers en leur réservant minimum 80 % des montants à investir. » Jean-Benoît Gambet, gérant d’Eiffel Investment Group ajoute : « La qualité du track record et des équipes de Look&Fin nous ont convaincus d’investir, pour la première fois en Belgique, en nous appuyant sur une plateforme de financement participatif. Notre stratégie vise à diversifier au maximum les investissements de nos fonds de digital lending, dont l’objectif est d’investir dans des milliers de PME. » Info : www.lookandfin.com La conciergerie EasyDay scelle une collaboration avec Cofinimmo Cofinimmo, la première société immobilière belge cotée en bourse, élargit sa vision de la location pour mieux servir ses locataires et leur personnel, et vise à leur offrir plus qu’une surface à louer. L’entreprise leur propose désormais de nouveaux services et s’ouvre à des concepts en vogue. Dans cette perspective, Cofinimmo a fait appel aux services de conciergerie EasyDay pour développer une offre de services plus riche. Frédéric Lévy Morelle © August/Isopix D.R.

NEWS DIGEST EasyDay devient ainsi fournisseur de services de Cofinimmo pour un projet pilote dans deux bâtiments : Park Lane à Diegem et The Gradient à Tervuren. Cofinimmo y teste les services de conciergerie d’EasyDay dans le cadre du concept de « Flex Corner by Cofinimmo », des bureaux privatisés soumis à un contrat de location flexible combinés avec des facilités communes (salles de réunion communes, kitchenette, etc.) et des services. Cofinimmo a également mis en place le concept ‘The Lounge by Cofinimmo’, des espaces multifonctionnels équipés de sorte à pouvoir y travailler, s’y réunir et s’y détendre. EasyDay s’intègre à l’offre de Cofinimmo en fournissant au sein des bâtiments quatre services principaux de bienêtre, ‘laundry’, lavage de voiture écologique et à la main et livraison de paniers bio de fruits ou légumes. Les services d’EasyDay viennent consolider l’offre commerciale de Cofinimmo, qui évaluera le projet pilote et décidera de l’étendre à d’autres bâtiments. Le nombre de commandes globales et d’utilisateurs sont en croissance. Info : www.cofinimmo.com La Belgique reste l’un des pays où le licenciement coûte le plus cher Selon la 4e 2014), la Belgique se situe au 10e rang des pays les plus chers », précise Nicolaas Vermandel, Global Employment & Benefits Leader Deloitte Legal . La plupart des pays voisins de la Belgique ont mis en place des procédures d’engagement et de licenciement plus souples et réduit les coûts associés en réformant leur législation en la matière. C’est l’un des critères utilisés par les multinationales pour leurs investissements internationaux. « La réforme belge sur le statut unifié a clairement raté une occasion car aucun changement majeur – comme l’introduction d’un système de plafonnement ou un système ‘two-tier’ (préavis combiné à une indemnité) – n’a été apporté au régime, alors que la plupart des autres pays l’ont fait », conclut M. Vermandel. Info : www2.deloitte.com ESP A CE MEMBRE On connaît le Plan Cafétéria. Mais connaissezvous le plan Caméléon ? édition de l’enquête « International Dismissal Survey », réalisée par Deloitte Legal, qui compare les procédures de licenciement dans 45 pays, la Belgique demeure l’un des pays où le licenciement coûte le plus cher. Contrairement aux pays voisins, la réforme belge sur le statut unifié n’a pas initié de changements majeurs susceptibles d’assurer une flexibilité accrue pour engager et licencier du personnel et réduire les coûts associés au licenciement. Malgré cela, les procédures de licenciement en Belgique sont favorables, par rapport à bien d’autres pays et ce pour plusieurs raisons, notamment parce que le coût du licenciement est très prévisible, du fait que la durée du préavis ou le montant de l’indemnité qui en tient lieu sont fixés par la loi. Enfin, l’employeur belge dispose d’un pouvoir absolu pour décider de licencier. Menée en collaboration avec les partenaires du réseau international du cabinet belge Laga, l’enquête classe la Belgique en 2e position, après l’Italie, en ce qui concerne le coût moyen de tous les scénarios de licenciement pour motif économique ou objectif. La Suède, le Brésil et la Thaïlande complètent le Top 5. Toutes les régions (EMEA, Latco et Asie) sont représentées dans le Top 10. « Même après la période de transition (application des règles de transition pour l’ancienneté avant le 1er janvier Les expatriés doivent souvent s’adapter à un nouveau pays, d’autres habitudes, une autre sécurité sociale. Mais leur forfait d’assurance s’adapte-t-il automatiquement? En Europe, il n’y a pas d’uniformité dans les soins publics, mais 2 grands systèmes : celui du remboursement et celui des soins en nature. Les assurances maladies privées ont dans chaque pays soit un système complémentaire, soit une solution alternative. Cette assurance intégrale (remboursement dès le premier euro) offre partiellement une double couverture avec la mutualité. Cela peut être éliminé par une assurance complémentaire, mais ces garanties varient par pays, et l’assurance n’est pas portable d’un pays à l’autre. Par contre, le plan Caméléon s’adapte automatiquement. Lancé en 2010 par Expat & Co, un souscripteur d’assurances spécialisé dans des solutions pour la personne internationalement mobile (expatriés, étudiants internationaux, voyageurs d’affaires). L’assuré reste dans la même police qui s’adapte à la situation. Avantages : économies de prime (jusqu'à 60 %), pas de perte de temps pour RH à la recherche d’un assureur dans chaque pays, continuité pour l’expatrié, couverture (partielle) pour des conditions préexistantes, choix libre du médecin/hôpital. L’assurance Europat Local Plus d’ Expat & Co couvre les frais médicaux ainsi que : assistance expatrié, assistance voyage, accidents privés et/ou de travail, etc.. Plus d’infos : www.expatinsurance.eu BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 11

La 5G n’est pas une 4G augmentée ENTRETIEN AVEC MARC LAMBOTTE, CEO D’AGORIA La 5G ne sera pas une 4G dopée mais une nouvelle technologie qui permettra d’exploiter pleinement le réseau internet lui-même avec, à la clé, une numérisation globale de la société. Mais à l’heure où l’Europe demande de s’aligner pour ce qui pourrait être une des plus importantes courses au leadership technologique des années à venir, Bruxelles refuse de prendre place dans les starting-blocks… Didier Dekeyser L a 5G permet de traiter un nombre beaucoup plus important de données qu’actuellement, ce qui offre l’opportunité d’inclure massivement les objets dans un environnement entièrement connecté. Une voiture, par exemple, peut-être plus ou moins connectée aujourd’hui et traquer des déplacements, suggérer de trajets, éventuellement être dirigée d’un point à un autre ; mais demain, une voiture connectée en 5G, ce sera un autre monde : la véritable autonomie lui sera enfin acquise car ses mouvements pourront interagir avec ceux des autres voitures autonomes et ses déplacements participeront, en tant que création de data in situ, à la gestion en temps réel du trafic local. L’Europe supporte la 5G pour ces promesses de développement économique et a demandé que chaque pays choisisse une ville où s’effectuera le déploiement de cette nouvelle norme. Plus que logiquement – c’est une capitale et c’est celle de l’Union – Bruxelles semblait prédestinée à être l’étendard national ; c’était sans compter nos normes d’émissions hyper-strictes, et bien sûr nos taxes, ce qui fait qu’à ce jour il est techniquement impossible d’installer la 5G chez nous… Pour Agoria, qui fédère les entreprises « qu’inspire la technologie », c’est évidemment inacceptable. Son CEO, Marc Lambotte, nous parle des opportunités en jeu. Beci : Bruxelles traite les ondes avec méfiance ; a-t-elle tort de ne pas vouloir être la première à expérimenter une technologie bien différente de celle de la 4G ? Les fréquences sont différentes, les connexions plus nombreuses et 12 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 permanentes, le nombre d’antennes multiplié, leur puissance accrue… Marc Lambotte : La norme OMS s’élève à 41,2 V/m. 22 États membres de l’UE sur 28 appliquent cette norme, également recommandée par la Commission européenne. La Flandre a déjà adopté une norme quatre fois plus stricte (20,6 V/m). Bruxelles, avec 6,01 V/m, estaujourd’hui cinquante fois plus stricte – la plus stricte au niveau de l’UE ! Cette norme n’est déjà pas suffisante pour la 4G, vu le quasi doublement de l’utilisation des data chaque année. Pour pouvoir mettre en œuvre la 5G sur Bruxelles, nous demandons de suivre au moins la norme flamande, ce qui semble très raisonnable et respecter largement le principe de précaution. Ce qui est dramatique, c’est non seulement que l’on va passer à côté d’opportunités de développement économique dont vont profiter la plupart des grandes villes d’Europe, mais qu’en outre, par atermoiement politique, nous accumulons un retard que nous ne pourrons que de plus en plus difficilement rattraper. Gardons aussi à l’esprit que les entreprises qui souhaitent investir dans les possibilités qu’offre la 5G ne vont pas attendre un éventuel consensus politique, dont le contenu ne sera peut-être même pas celui dont elles ont besoin ; en conséquence de quoi elles investiront ailleurs, tout simplement. Dans l’optique d’une régularisation de la situation, il faut aussi tenir compte des lenteurs administratives – hélas – habituelles pour obtenir les autorisations d’effectuer les travaux d’infrastructures nécessaires au placement des nouvelles antennes, et de la problématique des taxes communales sur celles-ci. On traîne et © Thinsktock

Caractéristiques de la 5G on risque simplement de rater le coche. Quelle plus-value la 5G promet-elle à notre économie ? Le passage à la 5G devrait s’imposer de facto car nous consommons de plus en plus de données. La numérisation permettra d’augmenter la productivité des entreprises Nous accumulons un retard que nous ne pourrons que de plus en plus difficilement rattraper. Marc Lambotte, CEO d’Agoria et donc de maintenir ou améliorer leur compétitivité, en particulier à l’international. Ce qui veut dire le maintien ou le développement de nouveaux emplois. Mais, surtout, elle permettra la création de nouveaux produits et services. Citons tout ce qui est lié à la thématique des smart cities (que nos gouvernants réticents à la 5G érigent pourtant en objectif, et qui intègre notamment la Communications entre une grande quantité d’objets : Cela nécessite une couverture étendue, une faible consommation énergétique et des débits relativement restreints. L’apport annoncé de la 5G par rapport aux technologies actuelles réside dans sa capacité à connecter des objets répartis de manière très dense sur le territoire. Connexion en ultra haut débit avec uniformité de la qualité de service : Ceci concerne toutes les applications et tous les services qui nécessitent une connexion toujours plus rapide, pour permettre par exemple de visionner des vidéos en ultra haute définition (UHD-8K) ou de « streamer » sans fil des applications de réalité virtuelle ou augmentée. Communications ultra-fiables pour les besoins critiques avec une très faible latence, pour réactivité accrue : Ceci regroupe les applications nécessitant une réactivité extrêmement importante ainsi qu’une garantie très forte de transmission du message. Ces besoins se retrouvent principalement dans les transports (temps de réaction en cas de risque d’accident, par exemple), dans la médecine (téléchirurgie) et, de manière générale, pour la numérisation de l’industrie. BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 13 © Agoria

THINK TANK question de la mobilité dont Bruxelles n’arrive pas à se dépêtrer !) ; la connexion des objets, qui offre la voie à de nouvelles activités ou de nouvelles façons de les vivre ; l’intelligence artificielle qui ne pourra pleinement se déployer que grâce à un réseau ultra-performant ; la vidéo interactive en ultra haute définition et sans latence, qui ouvrira la voie à une chirurgie de précision, à distance si nécessaire ; etc. On parle en fait de numérisation globale de l’ensemble de l’économie, de la société et des pouvoirs publics1 : est-ce ce train-là que nous allons rater ? D’autres le prennent déjà : de nombreux projets-tests ou investissements 5G sont aujourd’hui en cours ou planifiés, comme en Corée du Sud, en Chine, aux USA ou, plus près de nous, en France où neuf métropoles ont été sélectionnées pour tester la technologie cette année. Une des raisons pour lesquelles la Commission européenne pousse les États membres à avancer, c’est précisément pour que l’Europe puisse se positionner sur ces nouvelles technologies face à la concurrence internationale. Avoir un leadership technologique est essentiel. La 5G exigera une multiplication des antennes que les communes taxent exagérément ; comment franchir l’obstacle ? Les opérateurs télécom sont prêts à investir 150 millions dans ce développement pour optimaliser les réseaux existants et construire de nouvelles infrastructures. Or, les taxes sur les antennes pèsent sur les investissements. Il est indispensable que les communes suppriment d’abord l’imposition des antennes, en collaboration avec la Région bruxelloise. N’y a-t-il pas danger à être ultra-connecté ? Avec une technologie bien plus complexe, les risques d’une panne peuvent devenir systémiques. Comme toute nouvelle technologie, à côté des progrès et avantages rendus possibles, de nouveaux risques émergent. La technologie peut aussi limiter ces risques par de nouveaux développements. La 5G va-t-elle créer de l’activité ? Quid d’un effet inattendu, comme la disparation de milliers de commerces due à Amazon ? Bien sûr que la 5G va créer de l’activité ! Les opérateurs télécom annoncent déjà 1.500 emplois directs et autant indirects. En plus, il y a aura la création de nouveaux produits et services liés à la 5G. Maintenant, oui, d’autres activités vont disparaître ou vont évoluer suite à la 5G. Mais, plus vite la Belgique adoptera cette nouvelle technologie, plus elle aura un avantage sur d’autres pays et donc de développement économique et de l’emploi. ● Numérisation de l’industrie ou digital manufacturing Les entreprises manufacturières doivent pouvoir répondre à l’évolution de la demande sur le marché, le but ultime étant la capacité de produire en lot d’une seule unité à la demande. Pour cela, elles doivent « reconfigurer » leurs systèmes de production pour les rendre plus flexibles, pour intégrer des fonctionnalités d’auto-apprentissage, pour assurer une adaptation maximale aux aléas de production, etc. Cela nécessite des progrès à la fois sur le plan de l’organisation et sur celui de la technologie. Les Cyber Physical Systems sont les modules qui permettent d’établir la liaison entre les différents composants d’un système de production intelligent. Dans l’usine de l’avenir, les processus opérationnels sont numérisés et connectés via internet. L’impact des différentes options dans le processus de décision est évalué au préalable. ? 1G First analogue mobile signal, calls only 2G Text Messaging introduced Hi 1 https://press.agoria.be/secteur-telecoms---besoin-dun-new-deal# 14 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 3G Mobile data introduced 4G Mobile Data-Focused 5G ????? © Vodafone

La Semaine des Entrepreneurs 23-26 avril 9 thèmes 10 villes 100 orateurs Venez échanger des idées et vous créer de nouvelles opportunités Les partenariats avec d’autres entreprises, les millennials sur le lieu de travail, l’entreprise durable, start & scale up ! … Voici quelques-uns des thèmes abordés lors de la Semaine des Entrepreneurs. Inscrivez-vous aux conférences qui vous inspirent et élargissez votre réseau grâce aux moments de networking. Parlons opportunités. ing.be/entrepreneurs « La Semaine des Entrepreneurs » : conférences gratuites organisées par ING Belgique du 23/04/2018 au 26/04/2018 inclus dans différentes villes de Belgique (Bruxelles, Gand, Ostende, Anvers, Waregem, Genk, Louvain, Suarlée, Seraing et Frameries), réparties chaque jour entre 12h30 et 21h00. Participation sans obligation d’achat d’un produit ou service d’ING. Inscription uniquement possible via ing.be/entrepreneurs. Offre sous réserve du nombre de places disponibles auprès d’ING Belgique, maximum 150 places par conférence. ING Belgique SA – Banque – avenue Marnix 24 – B-1000 Bruxelles – RPM Bruxelles – TVA : BE 0403.200.393 –BIC : BBRUBEBB – IBAN : BE45 3109 1560 2789. Courtier d’assurances inscrit à la FSMA sous le numéro 12381A. Éditeur responsable : Marie-Noëlle De Greef – Cours Saint-Michel 60 – B-1040 Bruxelles.

THINK TANK Depuis plusieurs années, l’expression « growth hacking » a été popularisée par un responsable de Dropbox et s’applique également désormais au sein d’entreprises « traditionnelles ». La littérature sur le growth hacking s’est étoffée et de nombreuses méthodes peuvent s’appliquer à notre marché. OPEN SOURCE Stefan Ifrim, consultant growth hacking Growth Hacking : oser le web Pour se faire une place dans un marché ultra concurrentiel, de plus en plus de sociétés font ce qu’on appelle du « growth hacking ». Littéralement traduit par « pirater la croissance ». Le mot est sur toutes les lèvres, mais concrètement, de quoi s’agit-il ? Tout droit venu des États-Unis, le growth hacking est un ensemble de procédés marketing utilisés par des start-up de l’économie digitale. Développé par les grands acteurs digitaux américains, le growth hacking a pour objectif d’apporter une croissance exponentielle avec peu de moyens. Dans la Silicon Valley, où des start-up ont fait fortune, le growth hacking est devenu un métier à part entière. La mission du growth hacker est d’optimiser les « metrics AARRR » (acquisition, activation, rétention, referral et revenu), en mettant en place des expériences lui permettant de faire grandir son entreprise, puis de les systématiser. Le test est donc l’un des premiers leviers du growth hacking. On teste tout ce que l’on fait sur le web, encore et encore. De la taille et la couleur de la police, en passant par l’heure à laquelle les mailings sont envoyés et les pages Facebook mises à jour. La clé de la réussite : tester jusqu’à trouver la formule qui marche. Et c’est là que, parfois, le bât blesse. Car si l’Américain a une aversion pour la perte et se dit qu’il a beaucoup à gagner en testant un maximum de choses, l’Européen, lui, a peur de passer pour incompétent en testant sans cesse de nouvelles choses. 16 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 BECI - Brux Parmi les axes du growth hacking, on retrouve en premier lieu la gestion de votre site web. Aujourd’hui, si vous n’existez pas sur le web, vous n’existez pas du tout. Pour mieux gérer son site web, la première chose à faire est de le rendre visible. Pour vous faire connaître, avoir une page Google Business, Facebook, Yelp, TripAdvisor, Brussels Life... est indispensable. Ces sites sont autant de relais qui rendront votre activité ou vos produits visibles, n’importe où et à n’importe quelle heure, et qui permettront à vos clients potentiels d’entrer en contact avec vous. Connaissez-vous encore des clients qui réservent un hôtel ou un resto sans lire les critiques, des gens qui achètent sur le web sans consulter les avis des autres consommateurs ? Non. Nous non plus. Aussi, votre présence sur ces sites est indispensable. Dans cette optique, surtout en B2B, les publicités Facebook ou Google Adwords sont devenues extrêmement efficaces. Vous pouvez, pour quelques euros, tester la formule et trouver des leaders d’opinion qui comprennent ce que vous vendez. Enfin, on le dit et on le répète, les réseaux sociaux – correctement utilisés - peuvent s’avérer extrêmement puissants pour trouver des clients. La formule Jab jab jab hook, par exemple, consiste à utiliser son profil personnel, y ajouter un maximum de clients potentiels et communiquer trois fois sur des sujets complètement aléatoires. Après – et seulement après – vous pouvez communiquer sur votre business. La méthode du growth hacking est donc testée et approuvée. L’un des grands défis à relever pour réussir le pari growth hacking reste de recruter la bonne personne. On n’embauche pas un growth hacker comme on embauche un comptable, un juriste ou un ingénieur. Très peu de gens sur le marché du travail disposent de l’expérience requise et surtout du feeling nécessaire. Le métier de growth hacker est différent selon le secteur concerné et évolue en permanence. Les techniques utilisées aujourd’hui ne seront probablement plus efficaces dans quelques mois. Il faut donc embaucher des candidats qui ont en quelque sorte le web dans la peau et voient internet comme un outil d’aide et de croissance. Si le candidat que vous avez devant vous veut tester des choses et oser sur le web, donnez-lui l’environnement pour le faire et aidez-le à se former. Le bémol : certaines techniques de growth hacking – comme la récupération d’adresses mail ou les faux comptes sociaux – sont à la limite de la légalité ou de la déontologie. Mais d’autres sont tout à fait légales et il serait dommage de ne pas en profiter. Alors, prêts pour l’aventure ?

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UN BRUXELLOIS. Yassine (Anderlecht), cherche un emploi comme agent de sécurité. “JE PEUX ÊTRE UN LEADER QUAND LA SITUATION L’EXIGE.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

THINK TANK Attirer les commerces au lieu de les chasser ! Disposer de commerces variés dans les quartiers contribue à l’attractivité de la ville, c’est un enjeu sur lequel tout le monde semble s’accorder. Et pourtant, dans la pratique, beaucoup de commerçants ne se sentent non seulement pas encouragés et stimulés mais, au contraire, entravés et mêmes minés dans le maintien de leur activité. Pas un jour ne se passe sans que l’un ou l’autre commerce ne se retrouve aux abois en raison de chantiers mal planifiés ou qui traînent en longueur. Le commerce en devient peu ou pas du tout accessible durant une période largement supérieure aux prévisions. Même lorsque le quartier n’est pas directement impacté par des travaux de voirie, ceux qui affectent les autres zones de la ville ont pour effet de décourager les déplacements des clients, spécialement lorsqu’il s’agit de rejoindre le centre-ville. Une bonne partie de cette clientèle se rend au centre-ville dans le cadre d’une sortie : restaurant, offre culturelle, shoping. Et c’est ce public-là qui, pour de nombreux commerces, a largement disparu. Au point de devoir fermer boutique et de devoir déménager vers des cieux plus cléments. B. Russel Vous aussi, vous voulez témoigner d’une situation aberrante ou d’une décision injuste dans votre parcours d’entrepreneur ? Contactez-nous via er@beci.be ou appelez la rédaction au 02 643 78 44. Simplifi ez-vous l’entreprise ! Vous vous installez sur Bruxelles ? N’oubliez pas de vous inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises pour obtenir votre n° d’entreprise. Les services SmartStart de Partena Professional sont disponibles chez Beci au 500, Avenue Louise – 1050 Bruxelles, gea.beci@partena.be – 02 643 78 09 ou via www.partena-professional.be/smartstartonline 18 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Trop is te veel

THINK TANK POUR OU CONTRE Le droit de vote des étrangers aux élections régionales Les résidents étrangers (35 % de la population bruxelloise) ont déjà le droit de vote aux élections communales, qu’ils pourront de nouveau exercer en octobre 2018... bien qu’ils soient peu nombreux à le faire en pratique. Y a-t-il un sens à étendre ce droit aux régionales dès 2019 ? Pour tous les étrangers, les ressortissants européens, ou pas du tout ? Le débat est (re)lancé. Cédric Lobelle Henri Goldman, rédacteur en chef de la revue Politique En 1992, le Traité de Maastricht crée la citoyenneté européenne et accorde le droit de vote à tous les résidents européens aux élections locales. En 2004, emboîtant le pas à l’Irlande et à la Suède, au Danemark et à la Finlande, aux Pays-Bas et au Luxembourg, à la Lituanie, à l’Estonie et à la Slovénie, à la Hongrie et à la Slovaquie, la Belgique étend ce droit à tous ses résidents issus de pays tiers après 5 ans de résidence. Ainsi, la moitié des États de l’Union Européenne, dont le nôtre, ont considéré que la citoyenneté locale n’était pas forcément liée à une appartenance nationale. Un Espagnol habitant durablement Stockholm n’est pas obligé de renoncer à sa nationalité d’origine pour qu’on tienne compte de son opinion dans la ville où il travaille et paie ses impôts. Le niveau local le plus pertinent, ce sont les villes, qui sont en expansion permanente. En 1975, pour en tenir compte, la Belgique a mis en œuvre une importante fusion des communes, divisant leur nombre par quatre. Dans les villes, cette fusion effaça des frontières qui ne correspondaient plus à rien sur le terrain. Aujourd’hui, quand il s’agit d’élire leur bourgmestre, tous les résidents d’Anvers, de Liège, de Gand, de Charleroi… ont leur mot à dire, quelle que soit leur nationalité. Mais ils ne l’ont pas dans la plus grande ville du pays, Bruxelles, qui reste fractionnée, de façon souvent absurde, en 19 communes qui ont échappé à la fusion. Résultat : des droits de citoyenneté reconnus ailleurs dans le pays ne le sont pas dans la capitale, où pourtant la proportion de résidents étrangers est la plus élevée du pays : 35 % ! Cette anomalie doit être corrigée. Les 415.000 citoyens bruxellois non belges n’ont pas à faire les frais des mauvais compromis politiques qui, à Bruxelles, font obstacle à des réformes de bon sens. D’une manière ou d’une autre, il faut leur accorder le droit de vote à l’échelle de toute la ville, celle où la citoyenneté locale fait le plus sens. Soit, aujourd’hui, aux élections régionales. Alain Destexhe, Sénateur – député bruxellois (MR) Pour les élections communales et régionales, je suis favorable au vote des seuls citoyens membres de l’Union Européenne. Malgré la mondialisation et la diversification croissante de notre société, particulièrement visibles à Bruxelles, la nation garde tout son sens. Une nation, c’est une communauté qui partage un certain nombre de choses : une histoire, des traditions, des usages et – mais pas seulement – des valeurs. C’est aussi, selon la formule de Renan, « un plébiscite de tous les jours ». Même si un nombre croissant – mais pas majoritaire – de Flamands souhaitent un destin séparé, une majorité de Belges se sentent encore Belges et ont lié leur destin, à des degrés divers (politique, sécurité sociale, défense). Contrairement au discours ambiant, « étranger » n’est pas un terme péjoratif. Un étranger, c’est celui qui est différent, qui – précisément – n’a pas la même histoire, les mêmes traditions, les mêmes usages (de la politesse à la façon de se comporter en public ou de traiter les femmes). Étant, par définition, différent, l’étranger, qui ne fait pas partie de la communauté politique, ne doit pas disposer du droit de vote, droit qui appartient à cette communauté politique, à quelque niveau que ce soit. Cependant, depuis 60 ans, nous tentons de rapprocher les peuples européens et depuis une vingtaine d’années, nous construisons une Union qui est aussi politique. Nous parlons même de citoyenneté européenne (alors que la citoyenneté du monde est un concept qui n’existe pas). Pour cette raison, je suis favorable au vote des Européens aux élections communales et régionales (et éventuellement aux législatives, mais cette citoyenneté européenne n’étant pas achevée, il me semble que les domaines régaliens doivent toujours relever politiquement des seuls nationaux). Selon l’adage « No taxation without representation », il serait cependant souhaitable que les fonctionnaires de l’Union Européenne vivant en Belgique soient soumis à la même fiscalité communale et régionale que les Belges. BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 19 © Reporters

© Reporters Bruxelles fut la première ville industrielle du pays jusque dans les années 1960. Ci-dessus : les ateliers Cail & Halot, à Molenbeek, produisaient des machines à vapeur. URBANISME Cities of Making : pour une nouvelle industrie urbaine Et si les villes étaient l’endroit de tous les possibles, où toutes les fonctions, résidentielles, de service et même industrielles, pourraient trouver leur place dans un esprit de respect et même de complémentarité ? Ce projet n’est pas une utopie. C’est la feuille de route que se sont fixé les initiateurs de Cities of Making. Johan Debière D epuis une trentaine d’années, le secteur industriel a périclité dans la plupart des grandes villes d’Europe. Ce constat est connu. Pourtant, en dépit des aléas économiques, quelques industries, de petite et parfois de grande taille, se sont maintenues dans les villes. Souvent méconnues et invisibles, elles ont survécu à de nombreuses crises. Aujourd’hui confrontées à de nouveaux dangers – technologies galopantes, compétition pour les talents, prix du foncier et cohabitation avec la fonction résidentielle –, elles constituent une fonction « faible », voir menacée. Cette menace s’est accélérée à Bruxelles avec la mise en œuvre en 2013 du PRAS dit « démographique », qui autorise l’installation de logements sur d’anciennes ZIU (zone d’entreprises en milieu urbain ou Zones d’Industrie Urbaine), tout en y maintenant de l’activité industrielle. Mais laquelle ? Et comment ? C’est à cette question que s’est attelé le consortium Latitude/ULB/ VUB/Beci. Une étude tridimensionnelle Le projet a germé dans les méninges d’Adrian Hill, un chercheur d’origine australienne, dépité de ne pas trouver à Bruxelles une définition claire de la « ville productive ». Face à ce constat, il a préparé un projet européen et obtenu un budget pour mener une étude dont l’objectif est d’identifier les bonnes conditions pour permettre le (re)développement d’une industrie urbaine, résiliente, innovante et adaptée aux contraintes imposées par le milieu urbain. La particularité du projet, qui s’étend sur une trentaine de mois depuis avril 2017, est de se dérouler en paral20 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Audi Brussels est aujourd’hui l’un des rares employeurs industriels en Région bruxelloise. lèle dans trois villes européennes touchées par la désindustrialisation : Rotterdam, Londres et Bruxelles. Ces trois villes concentraient autrefois un mélange d’activités industrielles, de service et de zones dédiées à l’habitat. Depuis la deuxième moitié du 20e siècle, cette mixité a eu tendance à se réduire au profit des activités de services et du résidentiel, les activités productives étant rejetées à l’extérieur des zones urbaines. Pour les passionnés d’urbanisme comme Lise Nakhlé, conseillère urbanisme/immobilier chez Beci, cette situation est doublement dommageable : « La ville est un écosystème où chaque élément a son importance. Ejecter de Bruxelles un acteur industriel qui apporte quelque chose d’essentiel au métabolisme urbain peut avoir des conséquences directes et indirectes très dommageables ». © Reporters

THINK TANK Une approche académiques basée sur une analyse de terrain Initié dans le cadre d’un plan de « renaissance industrielle » et dans le cadre d’initiatives de réindustrialisation clairement inscrites dans la mouvance du Circular Economy Package & Industry 4.0 (lire à ce sujet la très intéressante contribution de Jan-Willem van den Beukel, Global Circular Economy Lead for Sustainability chez PwC1 ), Cities of Making explore les potentialités d’une activité productive intégrée selon trois angles spécifiques : les technologies pour Rotterdam, l’aspect spatial pour Londres et la gouvernance pour Bruxelles. « Plutôt que de considérer qui peut prendre place où, Cities of Making s’attache à établir une grille d’analyse permettant de déterminer comment chacun peut prendre place dans une zone déterminée », explique Lise Nakhlé, qui est chargée de représenter Beci au sein de Cities of Making aux côtés de chercheurs de la VUB et de l’ULB. Face au besoin d’entrer en contact avec des acteurs de terrain, Beci a rejoint le consortium. Son rôle est d’accompagner les acteurs académiques dans les entretiens, de faciliter la communication, d’organiser leur implication directe dans le projet et de diffuser les résultats, notamment auprès des pouvoirs publics. Les résultats de l’étude peuvent en effet venir enrichir le Plan Industriel, lancé par le Gouvernement conformément aux accords partagés dans le cadre de la Stratégie 2025. Boîte à outils À la lumière de cette radiographie, les décideurs disposeront ainsi d’un point précis de la situation actuelle en matière d’industrie locale, mais aussi des éléments favorables pour le redéploiement d’activités industrielles, les opportunités de développement, les contraintes et les freins, notamment législatifs mais pas seulement, la capacité d’innovation... « L’identification des leviers qui permettraient l’essor d’une nouvelle activité industrielle en milieu urbain se fera en travaillant sur trois éléments indissociables que sont la planification de la transition, les technologies et l’articulation territoire/bâtiments », ajoute encore Lise Nakhlé. Au-delà d’un état des lieux, il est prévu de réaliser une boîte à outils destinée tant aux autorités publiques, pour les aider dans le processus décisionnel, qu’aux entreprises souhaitant s’installer, rester ou se développer en milieu urbain. Ces outils seront testés sur des entreprises et dans des zones pilotes. Objectif : identifier les bonnes conditions pour permettre le (re)développement d’une industrie urbaine, résiliente, innovante et adaptée aux contraintes imposées par le milieu urbain. « Par ‘industrie urbaine’ on entend les activités productives au sens large, y compris certaines activités artisanales », détaille encore la conseillère Beci. Il est donc vain d’agiter le spectre d’une usine Seveso ou de l’activité industrielle hyper-polluante... « Au contraire, l’objectif est plutôt d’implémenter concrètement des activités en accord avec les ambitions régionales en matière d’économie circulaire et de revitalisation urbaine. Il s’agit de favoriser les projets permettant la mutualisation de certains flux et services, tout en reconstruisant les liens avec le territoire et la communauté locale », ajoute Laura Rebreanu, coordinatrice développement durable chez Beci, qui prend également part au projet. « L’économie circulaire offre de très nombreuses possibilités d’un redéploiement industriel, liées à la valorisation locale de ressources, l’échange de flux, mais aussi des nouvelles technologies comme l’impression 3D, qui fait partie de circuit de réutilisation et recyclage des matières ». Les besoins des entreprises trop peu rencontrés Au-delà des considérations spatiales, le maintien de l’industrie se joue aussi sur le plan d’une main-d’œuvre qualifiée. Le développement des technologies appelle des compétences spécifiques, trop souvent ignorées. Et à Bruxelles, les talents vont font souvent défaut, en dépit d’un taux de chômage élevé. Pourquoi ce décalage ? Lise Nakhlé a bien sa petite idée : « Aux Pays-Bas et en particulier à Rotterdam, avec le projet RDM2 , les autorités publiques sont visionnaires, plus favorables à l’émergence de partenariats de type public-privé. À Bruxelles, le fait que des entreprises décident de financer elles-mêmes du matériel pour permettre aux jeunes en apprentissage de suivre des formations est assez symptomatique de l’ambiance dans laquelle on vit pour l’instant. C’est d’autant plus problématique que de gros employeurs bruxellois comme Audi ou comme la Sabca recherchent en vain des profils adaptés pour pourvoir des emplois essentiels au développement de leurs activités. Espérons dès lors qu’inspirées des initiatives étrangères, et bien renseignée quant à ses besoins spécifiques, Bruxelles se forge une vision concrète de l’industrie qu’elle souhaite voir prospérer et se dote des outils pour y parvenir ». ● Plus d’info : http://citiesofmaking.com Contact : Lise Nakhlé, Conseillère Urbanisme Beci - lna@beci.be, +32 478 998 957 1 http://pwc.blogs.com/sustainability/2017/06/industry-40-as-an-enabler-of-the-circular-economy.html 2 Voir Bruxelles Métropole n° 32, février 2018. BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 21

THINK TANK MOBILITÉ La mobilité 2.0 s’installe au 500 avenue Louise Mo, le nouvel espace pop-up dédié à la mobilité urbaine, a ouvert ses portes le 28 mars dernier. Si vous êtes à la recherche de solutions ou d’inspiration pour mieux faire circuler les biens et les personnes à Bruxelles, une visite s’impose. Johan Debière E n ouvrant Mo, l’espace pop-up entièrement dédié aux solutions de mobilité pour mieux faire bouger les entreprises et les citoyens à Bruxelles, Beci et ses partenaires ont pris une initiative qui les distingue peut-être sur le plan mondial, sûrement européen et assurément au niveau belge. « Chez Beci, cela fait des années que nous travaillons sur la mobilité », rappelle Ischa Lambrechts, conseiller mobilité chez Beci. « Ce thème revient systématiquement parmi les priorités des entrepreneurs dans les baromètres que nous réalisons tous les six mois. Lors de la dernière édition, les sondés étaient même 90 % à affirmer que la situation de la mobilité à Bruxelles était pire encore que les années précédentes. » En fonction de ce constat, Beci et ses partenaires ont voulu aller de l’avant. Des travaux de rénovation au rezde-chaussée de Beci, temporairement vacant, leur ont offert une opportunité : celle de concentrer en un seul endroit, sur le terrain, l’ensemble des ressources nécessaires à une meilleure circulation des biens et des personnes sur le territoire de Bruxelles-Capitale. Qui plus est, en bénéficiant d’une localisation favorable sur l’avenue Louise, donnant au projet une magnifique visibilité. « Au sein des entreprises, de nombreuses personnes, comme les mobility managers ou les HR managers, veulent trouver des solutions pour mieux armer leurs travailleurs face aux problèmes posés par la mobilité. Mais souvent, leurs recherches sont laborieuses. Des solutions sont disponibles, mais elles sont éparpillées. Et une fois qu’elles ont été identifiées, il faut parfois faire la démarche de comprendre quels intérêts spécifiques elles présentent pour les entreprises », poursuit Ischa. Le pop-up serait-il donc en passe de devenir le onestop-shop de la mobilité des entreprises à Bruxelles ? « Il s’agit d’un espace pop-up avant d’être un shop. Grâce à Mo, Beci accélère la transition vers une mobilité durable en promouvant des solutions concrètes », ajoute Jean de Renesse (Spacious Agency), consultant 22 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 auprès de Beci dans le cadre du projet de transformation « The Cham ». « Mo est une collection d’entrepreneurs et d’entreprises innovantes qui, durant six mois, collaborent dans une atmosphère ouverte pour trouver des solutions aux grands défis de la mobilité bruxelloise. L’innovation et la collaboration sont des piliers fondamentaux pour la création de nouvelles formes de mobilité. L’avenir durable que nous recherchons exige une planification complexe. C’est pourquoi nous avons développé Mo : pour aller plus loin que les ‘quick wins’ et les ‘best practices’ qui, parfois, sont estimés superficiels. » Futur pôle d’incubation ? Par-delà le rôle pédagogique et explicatif que peut jouer le pop-up, Mo sera aussi un endroit où bouillonneront les idées et les concepts nouveaux dans le domaine de la mobilité. « On pourra y organiser des tables rondes sur ces thèmes, faire des démonstrations, proposer des formations, faire naître des synergies voire même porter des projets », explique encore Ischa Lambrechts. Le potentiel et les sujets à exploiter sont très nombreux. On pense bien évidemment aux différents concepts de voitures, de vélos ou de scooters partagés, mais aussi aux applications qui permettent de mieux circuler, de trouver plus facilement une place de parking, de mieux exploiter l’énorme potentiel de la multimodalité etc. Et de s’engager plus activement encore dans la smart mobility en tablant entre autre sur le développement du concept de data sharing. À cet égard, il est utile de préciser que deux startups seront hébergées pendant cette période de six mois. « Elles auront l’occasion d’affiner leur business plan et de préparer la mise sur le marché de leurs solutions respectives. Et si nous voyons qu’un incubateur mobilité peut avoir du sens, nous pourrions poursuivre l’expérience et accueillir ensuite de nouveaux ‘incubés’ dans ce domaine de la mobilité. » ● Plus d’info : Ischa Lambrechts, conseiller mobilité Beci ila@beci.be, 02 563 68 59

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THINK TANK ENSEIGNEMENT Pacte d’excellence : ce que pensent les entreprises du tronc commun À l’initiative de la Fondation pour l’Enseignement, du club DRH de Beci et de l’Union Wallonne des Entreprises, une enquête menée auprès de 57 représentants de grandes entreprises en Fédération Wallonie-Bruxelles a permis d’appréhender les attentes du patronat quant au futur tronc commun polytechnique et pluridisciplinaire. Ophélie Delarouzée L’ heure est à la définition des contenus dans les groupes de travail. La Fondation pour l’Enseignement en démarre un en parallèle sous l’intitulé « Métiers », pour encadrer la formation continue des professeurs, en premier lieu avec des représentants des réseaux mais le groupe s’ouvrira progressivement aux autres acteurs de la société. Si le temps de l’enseignement est long, les entreprises semblent parfois impatientes de voir le changement s’impulser et porter ses fruits. Il ressort de l’enquête des attentes en adéquation avec la direction prise par le Pacte pour un enseignement d’excellence et des constats assez sévères sur les compétences actuelles des jeunes. Ces mauvaises notes attribuées par les entreprises se reflètent déjà dans le taux d’embauche, selon Erick Thiry, responsable et coordinateur du club DRH de Beci : « À Bruxelles plus particulièrement, il y a un delta énorme entre les offres d’emplois et le nombre de demandeurs d’emploi ». Lors du symposium sur le tronc commun, organisé fin février par la Fondation pour l’Enseignement, il a également été remarqué qu’une croissance de 400.000 emplois était attendue entre 2015 et 2025 en Belgique, mais que la part des emplois peu qualifiés passerait de 18 à 12 %. Insuffler l’esprit d’entreprendre et miser sur les Stem Les sondés ont fait état à 89 % de lacunes en langues étrangères et à 82 % d’un manque de compétences entrepreneuriales. Les entreprises estiment à 79 % que les élèves de l’enseignement qualifiant ne sont pas assez bien préparés aux Stem (Sciences, Technologies, Engineering & Mathematics) et ce taux reste élevé (63 %) pour l’enseignement général. Leurs attentes prioritaires se situent au niveau des savoir-être (à 85 %) et des savoirs de base (français, mathématiques et sciences), à 83 %. Les entreprises suggèrent d’intégrer aux programmes la gestion de projets (93 %) et l’éveil aux technologies, dont le numérique (78 %). Ces données traduisent sans équivoque la demande des entreprises d’inclure des matières nouvelles, promptes à stimuler l’esprit d’entreprendre. Elles reflètent aussi une critique quant à la maîtrise des connaissances de base à la sortie de l’enseignement, prérequis 24 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Lors de vos contacts professionnels avec les jeunes issus de l’enseignement secondaire, constatez-vous que les acquis de base dans les matières ci-dessous sont suffisants ? Compétences entrepreneuriales/transversales Oui 4% Sans avis 14% Non 82% indispensables dans le monde professionnel, d’après Erick Thiry : « Il y a des faiblesses en français et de grandes lacunes dans les langues étrangères, ce qui est particulièrement problématique dans un pays qui est ‘cross-border’ et qui fait du business avec tous les pays voisins ». Olivier Remels, secrétaire général de la Fondation pour l’Enseignement, relève que le renforcement des savoirs de base est un préalable au développement des Stem : « La connaissance des Stem et leurs applications technologiques nécessitent en réalité un bon ancrage des savoirs de base. Les élèves de l’enseignement technique et professionnel s’y sont actuellement retrouvés en grande partie par défaut. Cette dynamique résulte d’une orientation négative et doit être renversée ». Avec 12 % de diplômés en sciences et en sciences appliquées en Belgique francophone, loin derrière la moyenne européenne qui reste autour des 22 %, il estime que « si on ne veut pas être demain un pays en décrochage technologique, il faut absolument que les Stem soient pleinement intégrés dans notre système scolaire. On voit bien qu’il y a une trop faible appétence, surtout chez les filles, peut-être parce que les applications de ces options ne sont pas assez bien perçues. Il faut cependant relativiser quelque peu car on observe une tendance similaire ailleurs en Europe, mais ce n’est pas pour

THINK TANK Vos attentes prioritaires en tant qu’employeur par rapport au nouveau tronc commun polytechnique & pluridisciplinaire concernent en priorité ? L’acquisition des savoirs-être (ponctualité, respect des autres, travail en équipe, etc...) 10 20 30 40 50 60 70 80 0 autant qu’il ne faut pas essayer d’y remédier. Le système éducatif en Fédération Wallonie-Bruxelles compte par ailleurs parmi ceux qui utilisent le moins les technologies numériques ». Une approche transversale et différenciée Les brillants résultats de la réforme du tronc commun en Ontario ont été présentés lors du symposium. Le nombre d’élèves qui réussissent leur secondaire en 4 ou 5 ans est passé de 68 % en 2004 à 86,5 % aujourd’hui. « On peut y choisir d’apprendre des matières de façon théorique ou pratique et cela réduit le taux d’échec parce que l’on apprend de la meilleure façon pour soi », explique Erick Thiry. « En 2004, les jeunes devaient s’adapter à l’école. Aujourd’hui, c’est l’école qui s’adapte à eux et cela fait toute la différence. Les nouvelles technologies et les matières entrepreneuriales ont également été incluses dans l’enseignement des différentes disciplines. Cela fonctionne : 92 % des élèves trouvent un travail dès la sortie des études. » Olivier Remels remarque que « l’esprit d’initiative, la faculté d’apprendre à apprendre tout au long de sa vie et le numérique seront de la même manière intégrés de façon transversale, outre des référentiels technologiques spécifiques. Il ne faut pas non plus se calquer sur des systèmes scolaires issus d’autres pays, parce qu’on négligerait l’appropriation par les acteurs en fonction de leur contexte local. La force de la réforme en cours tient aussi du fait d’être portée par les acteurs eux-mêmes. L’ensemble des aspects de l’enseignement ont été abordés : de la gouvernance du système en passant par le tronc commun et la prise en compte de l’hétérogénéité des élèves dans les classes, en allant jusqu’à la formation initiale des enseignants. » Les plans de pilotage basés sur l’établissement de diagnostics et d’objectifs propres à chaque établissement permettront de suivre la bonne mise en œuvre de la réforme. Si 80 % des entreprises déplorent la faiblesse des interactions avec le monde de l’école dans l’orientation des 10 20 30 40 50 60 70 80 0 élèves du secondaire, elles affichent volonté de s’investir plus avant, dans un cadre structuré qui reste à définir. « Nous accompagnons une réforme historique qui engage les générations futures », conclut Olivier Remels. « La Fondation pour l’Enseignement continuera dans une logique de progrès à soutenir ces échanges pour faire en sorte que ni l’enseignement, ni les entreprises, ne vivent sur une île déserte ». ● L’acquisition ferme des savoirs de base (dans chacune des disciplines : français, mathématiques, sciences) Le monde scolaire fait-il assez/volontiers appel à vous et aux acteurs socio-économiques en général pour l’informer sur les métiers, les entreprises et les activités humaines en général? Au fondamental (maternelle/primaire) ? Oui 10% Sans avis 18% Non 72% BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 25

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Investir dans des pays « fragiles » ? Oui, avec le soutien de l’Europe ! Une mise de 4,1 milliards d’euros, avec l’espoir de mobiliser dix fois plus d’argent, pour encourager l’investissement privé dans des projets de développement durable, en Afrique subsaharienne et dans les pays voisins de l’Europe. Tel est l’engagement pris par la Commission européenne via le Plan d’Investissement Extérieur (PIE) et son instrument financier, le Fonds Européen de Développement Durable (FEDD). Emmanuel Robert L e PIE, c’est en quelque sorte le « plan Juncker » appliqué au développement des pays d’Afrique subsaharienne et du voisinage européen – bassin méditerranéen et Europe orientale. Le principe est le même : mettre des fonds publics à disposition d’institutions financières partenaires, pour les aider à garantir des opérations, partager les risques et financer des prêts. Bref, débloquer de l’argent et obtenir un « effet de levier ». Le plan Juncker démontre que cela fonctionne : au 1er janvier, il avait déjà permis de lever 257 milliards d’euros (plus de 80 % de l’objectif), pour une mise initiale de 21 milliards en 2015. Dans le cadre du Plan d’Investissement Extérieur, ce sont 4,1 milliards d’euros qui sont alloués au FEDD pour mobiliser 44 milliards d’investissements d’ici 2020. C’est pourquoi l’instrument financier n’est que l’un des trois piliers sur lesquels repose le PIE. Le deuxième pilier est celui de l’assistance technique, afin d’aider les bénéficiaires à développer des projets matures, plus attractifs, davantage susceptibles de convaincre les investisseurs. Le troisième pilier, enfin, concerne le dialogue avec les pays partenaires afin d’améliorer le climat d’investissement et l’environnement des affaires. Une approche intégrée, au profit d’un développement plus inclusif et plus durable. L’un des principaux objectifs du PIE est en effet de créer de l’activité et de l’emploi dans les pays-cibles – bref, améliorer le bien-être des populations et s’attaquer ainsi aux racines des mouvements de migration qui aboutissent en Europe. Les besoins sont en effet criants : selon le Forum économique mondial, il manque 2.500 milliards d’investissements annuels dans les secteurs-clés du développement durable, si l’on veut atteindre les objectifs 2030 des Nations Unies. Le continent africain, à lui seul, aurait besoin de 200 à 1.200 milliards de dollars supplémentaires par an. Mais les investissements directs internationaux dans les pays en développement ont baissé depuis la crise financière de 2008. Pire encore : les pays qui en auraient le plus besoin restent dramatiquement sous-financés. En Afrique, moins de 10 % des investissements internationaux vont aux pays dits « fragiles », moins avancés, touchés par la violence – et encore sont-ils concentrés sur une dizaine de pays, les mieux dotés en ressources. Or, monter un business dans un pays fragilisé coûte jusqu’à trois fois plus cher. Convaincre les investisseurs y est plus difficile ; les risques sont plus importants ; les infrastructures font défaut… 26 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Un portail pour guider les entreprises Et les entreprises ? Encouragées à investir, elles peuvent bénéficier des instruments du PIE à travers les institutions financières partenaires : Banque Européenne d’Investissement, BERD, Banque Africaine de Développement, etc. Les entreprises sont invitées à prendre contact avec ces institutions financières et à s’informer des instruments disponibles. Pour faciliter leur parcours, la Commission européenne a elle-même mis en place un « guichet unique » virtuel : un portail web où poser des questions, demander un financement et proposer des projets. Le secrétariat du PIE réorientera les demandes vers les institutions partenaires. Les projets éligibles doivent concerner les secteurs-clés du développement durable, tels que le PIE les a identifiés dans sa « première fenêtre d’investissement » : ce sont en priorité les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, la lutte contre le changement climatique et le soutien aux TPE et PME, mais aussi l’agriculture soutenable, les villes durables, ou encore la numérisation. ● Pour aller plus loin Voir https://ec.europa.eu/commission/ external-investment-plan_en ; ec-eip-efsd-secretariat@ec.europa.eu Contact : Jean-Philippe Mergen Tél. 02 210 01 77, jpm@beci.be © Thinsktock

INTERNATIONAL CHAMBRES BILATÉRALES L’Amérique latine s’installe à son tour chez Beci Avec l’arrivée de chambres de commerce d’Amérique latine (via deux « clusters » regroupant onze pays) en son sein, Beci affirme encore un peu plus sa politique fédératrice. C ontinuer à créer des synergies, favorables à toujours plus d’action économique, tel est l’un des créneaux majeurs de la politique de Beci. C’est dans cette optique que les bureaux du 500 Avenue Louise viennent de se compléter, en attirant trois chambres de commerce bilatérales (Chili, Colombie et Pérou), en plus du « cluster » Euracen, nom d’un groupement de chambres qui couvrent huit économies d’Amérique centrale : Bélize, Costa Rica, République Dominicaine, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama et Salvador. L’ensemble de ces 11 pays équivaut à un PIB total de plus de trois milliards de dollars américains et totalise une population de 270 millions d’habitants. Les trois pays sud-américains sont autant de « poids lourds » par rapport aux pays de l’Euracen, qui se comparent davantage à la Belgique par leur format géographique. Le Costa Rica, par exemple, compte environ 6 millions d’habitants ; le Honduras, 8,7 millions… Erwin De Weerdt, président de l’organe depuis 2014, particulièrement actif sur le terrain depuis de nombreuses années, est un fin connaisseur des différentes sensibilités de ces nations, la plupart étant encore relativement méconnues. « Même si ce sont de petits pays, ils ont parfois des sensibilités assez différentes en fonction des intérêts qui peuvent entrer en ligne de compte. Me concernant, c’est parfois compliqué à orchestrer, mais c’est souvent passionnant ! », déclare-t-il. De nombreuses opportunités Accompagner une chambre telle qu’Euracen au plus proche de ses ambitions coopératives des deux côtés de l’océan, qui sont de booster les activités orientées des PME vers l’économie, le social voire même le tourisme, cela ne peut évidemment que satisfaire M. De Weerdt. « Tout cela va être une formidable occasion pour encore mieux informer les dirigeants de nos entreprises. Car les PME belges souhaitant développer leur business à l’international devraient logiquement trouver l’un ou l’autre intérêt si elles scrutent de plus près les nombreuses et nouvelles opportunités possibles là-bas. En termes d’investissements, mais aussi de regroupements avec d’autres sociétés sur place, car David Hainaut il existe un accord économique bilatéral signé avec la Commission européenne. Ce qui fait que chaque société peut profiter de certaines garanties et de conventions financières non négligeables. » Ayant fêté ses vingt-cinq ans l’année dernière, Euracen avait depuis plusieurs années l’idée de s’installer chez Beci, à l’instar d’autres chambres de commerce. Une centralisation qui offre une occasion supplémentaire de connections de connaissances, d’informations et de services, et qui devrait par ailleurs constituer un solide appui et offrir plus de facilités pour l’ensemble des entrepreneurs bruxelloises. « De plus », indique M. De Weert, « nous bénéficions d’un secrétariat central important, qui peut coordonner le flux d’informations avec les chambres belgo-chilienne, belgo-colombienne et belgo-péruvienne. De quoi offrir d’autres avantages aux membres de Beci. Puis, se retrouver sous un même toit est une opportunité évidente pour offrir une vitrine supplémentaire à ces chambres. Une mise en valeur dont chacun pourra se réjouir ! » Sans oublier qu’à proximité se situent de nombreuses ambassades, bien sûr favorables à ces nouveaux mouvements. « Le fait de bénéficier d’infrastructures, même basiques d’apparence, telles que des salles de réunion, ou de services annexes comme des traiteurs, cela ne va faire que renforcer cet important point de chute pour tout le monde. Tout est à présent bien en place pour effectuer un pas de géant dans le fonctionnement de nos chambres de commerce respectives », conclutil. Une association stimulante, dont ne peut évidemment que se réjouir Beci... ● Plus d’info : Cluster of Chambers for the Pacific Alliance and Central America (CCIBILA) – Anémone Hubert,ccibila@beci.be, 02 643 78 22. BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 27 © Thinsktock

INTERNATIONAL RÉFORME TVA EUROPÉENNE Vers un nouveau régime définitif, mais pas seulement ! Le 4 octobre 2017, la Commission européenne publiait trois projets de textes visant à lancer « la réforme des règles de l’Union en matière de TVA la plus importante des 25 dernières années »1 . Cette réforme, motivée par des objectifs de modernisation, simplification du système et de lutte contre la fraude, s’articule autour de plusieurs principes fondamentaux exposés ci-dessous. Kim Bar et Aline Wyckmans, Ernst & Young Tax Consultants 1. La mise en place d’un régime définitif pour les échanges intra-communautaires de biens basé sur le « principe de destination » : engagement de longue date, l’idée est d’abolir le régime intracommunautaire actuel applicable aux livraisons de biens B2B et de le remplacer par un système de « taxation à destination ». En d’autres termes, l’exemption pour livraison intracommunautaire et l’acquisition intracommunautaire se verraient remplacées par une nouvelle opération imposable, la livraison « intra-union », taxable dans l’État membre d’arrivée des biens. Il reviendrait dès lors au vendeur d’appliquer, sur sa facture de vente, le taux de la TVA en vigueur dans l’État membre d’arrivée des biens, à moins que l’acheteur ne bénéficie d’un statut d’assujetti certifié (voir ci-après) lui permettant d’auto-liquider la TVA de manière similaire au régime actuel ; 2. Un système d’enregistrement unique (guichet unique) afin de simplifier les obligations TVA des entreprises qui effectuent des opérations transfrontalières. Ce guichet permettrait en effet aux assujettis de centraliser l’ensemble de leurs formalités TVA européennes via un portail unique disponible auprès de leur administration fiscale. Déjà opérationnel pour le secteur des services électroniques B2C, ce guichet deviendrait alors disponible pour l’ensemble des opérations intra-union ; 3. L’harmonisation et la simplification de certaines règles relatives à la facturation afin de permettre aux vendeurs d’émettre des factures conformes aux règles en vigueur dans leur propre pays, même en cas d’échanges transfrontaliers ; 4. L’introduction de la notion d’ « assujetti certifié » : un assujetti rencontrant certains critères pourrait se voir attribuer, par son État membre d’établissement, un « certificat » le reconnaissant comme fiable, digne de confiance, pour l’ensemble de ses opérations TVA au sein de l’Union. Cette « certification TVA » permettrait notamment l’application du mécanisme de l’auto-liquidation dans le cadre des livraisons intra-union, mais ouvrirait également la porte à d’autres simplifications, notamment en matière de stocks en consignation et d’opérations en chaîne. Notons qu’un parallélisme 28 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 peut être fait entre la notion d’assujetti certifié et celle d’« Opérateur Economique Agréé », telle que déjà prévue par la législation douanière aujourd’hui. Si, sur base du calendrier de la Commission européenne, le régime définitif devrait, en principe, entrer en vigueur en 2022, la notion d’assujetti certifié devrait quant à elle voir le jour déjà en 2019, associée par ailleurs à quatre « solutions rapides » visant à améliorer le système actuel en matière de stock en consignation, ventes en chaîne et livraison intracommunautaire (preuve du transport et numéro de TVA de l’acquéreur). Ces différentes propositions sont actuellement à l’étude au niveau du Parlement européen et du Conseil de l’Union. À voir toutefois dans quel délai l’unanimité des États membres pourra être trouvée. D’autres changements déjà adoptés sont par ailleurs attendus dès 2019. On pense notamment aux nouvelles modifications à venir concernant les services électroniques et les ventes à distance, ainsi qu’à la directive sur le traitement des bons. Il conviendra également aux entreprises concernées d’anticiper les impacts TVA liés au Brexit, annoncé pour le 29 mars 2019. Enfin, les entreprises devront également garder un œil à la nouvelle proposition de texte publiée par la Commission européenne le 18 janvier dernier, concernant le régime particulier des petites entreprises. ● 1 http://europa.eu/rapid/press-release_IP-17-3443_fr.htm © Thinsktock

INTERNATIONAL PROCHE-ORIENT Liban-Jordanie : des marchés stratégiques Du 7 au 12 mai, une mission économique multisectorielle sera organisée au Liban et en Jordanie par l’Awex, l’Agence wallonne à l’Exportation, en collaboration notamment avec Brussels Invest & Export. Une destination « surprenante » vu le contexte géopolitique actuel dans la région (guerre civile en Syrie, conflit israélo-palestinien). Pourtant, ces deux pays ont beaucoup à offrir aux entreprises. Annabelle Duaut A vec une population de 6,3 millions d’habitants, le Liban possède une économie reposant majoritairement sur l’initiative privée (90 % du PIB) et les importations (80 à 90 % des produits consommés sont importés1 ). Francophone et doté d’opérateurs privés très actifs (immobilier, banques, tourisme, santé, luxe, construction…), le marché libanais est particulièrement accueillant pour les produits européens. Il offre, en outre, une grande ouverture régionale et constitue un tremplin idéal vers les autres marchés moyen-orientaux ou africains. Grâce à des réformes structurelles et à la réouverture progressive des routes commerciales dans la région, le PIB libanais devrait afficher, selon l’agence Moody’s, une croissance d’environ 3 % en 2018. Frontalier de la Syrie, le Liban est un opérateur tout trouvé pour apporter sa contribution à la reconstruction du territoire syrien, et ce dans de nombreux secteurs. Le chantier étant estimé à 220 milliards de dollars, « les entreprises belges pourront passer par le Liban pour se tailler une part du marché syrien »2 . La majorité des infrastructures du pays nécessitant une réhabilitation complète, les secteurs de l’énergie (notamment renouvelable), de la construction et de la santé (tourisme médical, chirurgie esthétique, médicaments) sont ceux présentant le plus d’opportunités pour les entreprises belges. Le potentiel de la Jordanie Avec presque 10 millions d’habitants, la Jordanie est une économie émergente, « tournée vers les services » et « très ouverte au commerce extérieur »3 . Dépendante de l’importation pour une grande partie de ses besoins, elle représente une porte d’entrée importante vers l’Irak, avec qui elle entretient des relations économiques et commerciales très étroites. De nombreuses entreprises irakiennes se sont d’ailleurs implantées à Amman depuis la guerre (2003). Le PIB national est tiré par les services financiers, le tourisme, le commerce, les TIC, l’immobilier.... L’économie jordanienne a été largement libéralisée et privatisée dans les années 2000, période de forte croissance. D’après la Banque Mondiale, la croissance économique annuelle du pays devrait atteindre 2,5 % d’ici à 2020, étant donné la modération des tensions géopolitiques et une modeste hausse des prix du pétrole. Pour les années à venir, les Amman, capitale de la Jordanie, est aussi une porte d’entrée sur l’Irak. principaux enjeux économiques seront liés au développement des infrastructures. La croissance démographique et économique engendre d’importants besoins, auxquels la Jordanie entend répondre dans le cadre de partenariats public-privé. Les secteurs les plus porteurs sont l’eau, les énergies renouvelables, les transports, la construction, les télécommunications et le secteur médical. Dans le cadre d’une politique de responsabilité sociale, depuis l’été 2016, l’UE a assoupli ses règles commerciales avec la Jordanie et augmenté le montant de ses aides directes afin que le pays puisse répondre aux besoins des réfugiés syriens. En contrepartie, la Jordanie s’est engagée à « autoriser des milliers de réfugiés syriens à travailler dans ses entreprises (c’est le cas depuis février 2016, ndlr). Les entreprises jordaniennes employant un certain nombre de réfugiés paieront moins de taxes, ou aucune taxe, sur beaucoup de leurs produits d’exportation à destination de l’UE au cours des dix prochaines années 4 ». En Jordanie, la nouvelle a été perçue par les politiques comme une occasion de transformer la crise des réfugiés en une opportunité économique. Même si l’UE possède un accord de libre-échange avec la Jordanie depuis 10 ans, les règles étaient si strictes que la Jordanie n’avait exporté, durant l’année 2015, que pour 200 millions d’euros de marchandises vers l’Europe. ● 1 http://www.awex-export.be/fr/agenda/jordanie-liban-mission-multisectorielle-2018 2 Idem 3 Idem 4 https://www.lorientlejour.com/article/997701/accord-entre-lue-et-la-jordanie-sur-les-refugies-syriens.html BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 29 © Thinsktock

Burn-out : à qui la faute ? GÉRER LES TALENTS La rapidité est devenu le maître-mot de nos sociétés hyperconnectées, et le stress généré propage un fléau susceptible de s’abattre sur les travailleurs : le burn-out. Les contours de la responsabilité des entreprises sont ici tracés sous l’angle médical, patronal et syndical. Ophélie Delarouzée P aul Palsterman, secrétaire régional CSC, commence par revenir sur les origines du trouble : « L’acédie était une forme de dépression qui atteignait des moines particulièrement zélés. À un moment, quelque chose cassait, ils ne voyaient plus le sens de ce qu’ils faisaient et cela se traduisait par de la paresse, du relâchement. Ce phénomène a ensuite atteint des professions plutôt altruistes, où il y avait une vocation quelque part : des médecins, des travailleurs sociaux, des professeurs et aussi des employés extrêmement motivés qui se donnent sans compter dans leur travail. » Pour Maryam Bastan, psychiatre responsable de la clinique du stress au CHU Brugmann, il ne s’agit plus uniquement d’une question de profil : « En mettant l’accent sur les personnalités à risques, l’employeur peut considérer que le problème vient de la personne et ne pas remettre pas en question le fonctionnement de l’entreprise. » Elle explique que le burn-out est initialement défini comme un trouble de l’adaptation avec humeur anxieuse ou dépressive et que, sous cette approche, le problème est reporté sur la personne, motif qui a déjà été invoqué par des assurances complémentaires pour ne pas verser d’indemnités. « Maintenant, on se rend compte que toutes les professions sont touchées », poursuit-elle. « Les causes sont souvent les mêmes : une charge de travail importante, une pression dans les délais, une exigence qualitative, une hiérarchie présente de manière parfois rigide, une demande de polyvalence et de disponibilité... Des traits de personnalité tels que le perfectionnisme jouent un rôle dans la survenue du burn-out mais ce type de contexte de travail génère du stress chez tout le monde.». Jean-Claude Daoust, président de la commission sociale de Beci, insiste sur l’importance de distinguer le burn-out dû aux circonstances du travail et la dépression causée par un incident de vie d’ordre privé comme un divorce, une maladie ou un décès : « Pour la personne qui fait un burn-out, on conseille d’arrêter le travail pendant un certain temps, de 30 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 mettre un écran entre sa vie privée et professionnelle. En cas de dépression liée à un accident de la vie, c’est exactement l’inverse. Il est plutôt préconisé de continuer à travailler, après peut-être une courte absence. On s’en sort mieux en continuant à avoir un rythme de vie active qu’en restant chez soi à se morfondre. » Maryam Bastan concède que poser un diagnostic implique de considérer la situation Une réflexion est en cours pour la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle. Il faudrait éviter de reproduire la même erreur qu’avec le harcèlement moral. Il faut pouvoir voir l’ensemble des risques psychosociaux Paul Palsterman, secrétaire régional CSC de la personne dans son ensemble, mais fait montre de nuances quant à une catégorisation stricte : « Par expérience je peux vous dire que si, dans les conclusions, un © Thinsktock D.R.

TOPIC problème d’ordre privé est mentionné, il y a directement une déresponsabilisation de la part de l’employeur. Les journées s’allongent, les contrats de travail sont plus précaires et les personnes sont un peu prises en otages dans tout cela. Le travail devrait représenter un tiers de notre vie, mais dans la pratique aujourd’hui c’est beaucoup plus. L’équilibre avec la vie sociale, la vie familiale et les loisirs est perturbé. Pour tout gérer, des personnes fonctionnent par exemple avec des douleurs diverses. Dans une tentative de tout gérer, les personnes, dans un premier temps, surinvestissent leur travail et ensuite les symptômes de burn-out apparaissent.» Une réflexion législative en cours De par son expérience avec le harcèlement moral, Paul Palsterman rejoint Jean-Claude Daoust dans l’importance de ne pas non plus tout confondre, mais appelle, comme le Dr Bastan, à traiter la culture d’entreprise dans son ensemble face aux risques psycho-sociaux : « La réglementation sur la protection du travail était au départ centrée sur les ouvriers en contact avec des produits et des machines dangereux. La législation sur les risques psychosociaux a été introduite avec le harcèlement moral. Après un grand nombre d’articles terrifiants sur le sujet, on a introduit tout un arsenal législatif contre le harcèlement moral, mais dans la plupart des dossiers auxquels on était confrontés, on était amenés à dire : ‘oui, vous souffrez au travail, mais ce n’est pas du harcèlement moral’. Aujourd’hui, les représentants officiels du patronat se focalisent sur le burn-out parce que c’est souvent le fait des bons employés. Une réflexion est en cours pour la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle. Il faudrait éviter de reproduire la même erreur qu’avec le harcèlement moral. Il faut pouvoir voir l’ensemble des risques psychosociaux, dont le burnout et le harcèlement moral font partie. » Il remarque que la gestion des plaintes vise surtout à inciter l’employeur à aborder la question sur le plan collectif. Les sanctions n’arrivent qu’en bout de course et sont rares : prouver sa maladie est une chose, mais il est difficile d’attester de son lien avec le travail et de mettre en évidence une faute de l’employeur. Jean-Claude Daoust n’est pas favorable à une législation trop contraignante sur le burn-out, étant donné que le problème est spécifique à chaque individu : « On vit dans une société où tout doit aller vite tout le temps. Cela provoque des difficultés, parfois plus pour l’un que pour l’autre. En 20 ou 30 ans, le service du personnel qui était presque un service comptable, qui gérait les paies, a acquis ses lettres de noblesse dans les matières ‘soft’ des ressources humaines et cela doit continuer à évoluer en ce sens. Les départements de ressources humaines sont demandeurs de pouvoir gérer cela sans trop de contraintes légales parce que, bien souvent, les problèmes tiennent quasiment de l’individuel, avec des cas où c’est lié à un chef de département excessif, d’autres où c’est d’abord le caractère perfectionniste d’un employé qui est en cause... » Une entreprise à l’écoute face au stress Paul Palsterman appelle à s’appuyer sur les services de protection au travail et, dans les entreprises d’une certaine taille, sur les comités de protection et de prévention pour analyser l’organisation du travail et éviter l’apparition du risque. Selon le Dr Bastan, donner des formations sur la prévention du burn-out pourra aider les employés à développer des stratégies d’adaptation face au stress, mais cela ne suffit pas : « L’entreprise doit également s’interroger sur sa manière de gérer les équipes et développer une proximité dans la gestion pour faire en sorte qu’elle En 20 ou 30 ans, le service du personnel qui était presque un service comptable, qui gérait les paies, a acquis ses lettres de noblesse dans les matières ‘soft’ des ressources humaines et cela doit continuer à évoluer en ce sens. Jean-Claude Daoust soit plus participative. La réflexion doit se faire dans les deux sens. Il faut reconnaître qu’il n’y a pas une manière unique de bien gérer. En cas de séparation par exemple, l’organisation de la vie change et l’employeur peut en tenir compte ». Face à la nouvelle difficulté des managers d’identifier des signes avant-coureurs, Jean-Claude Daoust propose des pistes à explorer en matière de prévention : « Les délégations syndicales peuvent informer les départements de ressources humaines des cas qu’elles peuvent entrevoir à travers leur présence dans l’entreprise. À ce moment-là, on peut avoir une saine collaboration. Je pense que les évaluations sont aussi des moments opportuns pour examiner si la personne se sent bien dans sa fonction, voire dans son évolution de fonction, si elle accepte de se prononcer parce que cela peut être gênant de parler de ses difficultés. L’évolution de fonction peut aussi être un moment difficile. On peut proposer des formations pour améliorer les compétences et rendre les personnes mieux armées face à leurs responsabilités. » Après un burn-out, il constate davantage de succès quand l’employeur maintient le contact avec le malade pour lui faire sentir qu’il sera le bienvenu à son retour. Tous s’accordent à dire que la reprise doit être évaluée au cas par cas. Elle peut être graduelle, ce qui impacte l’organisation du travail du service concerné ; à un poste différent, si les attributions de l’employé étaient en cause ; ou au même poste, si une réaffectation devait être vécue par l’employé comme un déni de ses compétences. ● 31 © Reporters

GÉRER LES TALENTS « Chacun est responsable de son niveau de stress » Insomnies, irritabilité, stress, douleurs… Voici autant de signes avant-coureurs d’un burn-out qui doivent vous alerter. Car en tant que travailleur, vous avez, vous aussi, une responsabilité dans la prévention et la gestion du burn-out. Comment pouvez-vous agir à votre niveau ? Deux coaches spécialisées en burn-out se penchent sur la question. L e burn-out touche chaque année de plus en plus de travailleurs. D’après Securex, l’incapacité de travail liée au burn-out aurait coûté près de 8 milliards d’euros en 2017. Dans une société où tout change en permanence, où le rythme de vie – tant professionnel que privé – est effréné et où les sollicitations sont incessantes, de plus en plus de travailleurs craquent. Tant les autorités publiques que les entreprises en sont conscientes et des mesures sont mises en place pour lutter contre le syndrome du burn-out, actuellement toujours pas reconnu comme maladie professionnelle. À côté de cela, tout un chacun, en tant que travailleur, peut aussi agir individuellement, à son propre niveau. Les signes qui ne trompent pas Plusieurs symptômes doivent alarmer le travailleur. Il y a tout d’abord les symptômes physiques, tels que la fatigue, les douleurs, un sommeil troublé, des difficultés digestives, etc. Ils s’associent généralement à des symptômes émotionnels comme l’irritabilité, l’impatience ou l’énervement. Viennent ensuite les symptômes cognitifs liés à l’épuisement (pertes de mémoire, difficultés à se concentrer...) et enfin les symptômes mentaux, notamment la dépréciation de soi ou les pensées négatives. « Bien sûr, nous sommes tous occasionnellement stressés, fatigués ou irrités », commente Stéphanie van de Perre, coache et formatrice chez Growing Attitude. « Ce qui doit alerter le travailleur, c’est quand cela devient récurrent ou permanent et qu’il n’arrive plus à récupérer, même après un week-end ou une semaine de congé. » La difficulté est que la personne qui est dans un processus de 32 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Gaëlle Hoogsteyn burn-out, mais n’a pas encore atteint son point de rupture, est dans une forme de déni. « Le travailleur n’est plus connecté avec ses sensations physiques ni avec ses émotions. S’il a mal au dos, il va prendre un cachet sans chercher à savoir ce qui se cache derrière cette douleur. » En effet, il est reconnu que les travailleurs en burn-out n’arrivent généralement pas à accepter qu’ils vont mal. « L’entourage a donc un rôle très important à jouer dans la prise de conscience de la situation. C’est souvent eux qui doivent tirer Bien sûr, nous sommes tous occasionnellement stressés, fatigués ou irrités. Ce qui doit alerter le travailleur, c’est quand cela devient récurrent ou permanent. Stéphanie van de Perre, Growing Attitude. la sonnette d’alarme », assure Moira Wrathall, coache et formatrice chez The Coaching Hub. Rester connecté à ses émotions « Le processus de burn-out est long et insidieux. Ça ne s’installe pas du jour au lendemain. En prévention, la première chose à faire est donc de prendre soin de soi », poursuit-elle. © Thinsktock D.R.

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TOPIC En effet, l’homme n’est pas une machine qui peut fonctionner sans jamais se reposer. Et le meilleur moyen d’éviter un burn-out est d’avoir une vie saine et équilibrée. « Chacun devrait prendre le temps d’identifier ce qui lui pompe de l’énergie et ce qui lui en apporte, puis Bien souvent les personnes en burnout sont des personnes très exigeantes envers elles-mêmes, qui ont du mal à être bienveillantes et à lâcher prise. Moira Wrathall, The Coaching Hub veiller à ce que les deux s’équilibrent », conseille-t-elle. Quand on parvient à obtenir cet équilibre, il est plus aisé de passer à travers des périodes de stress intense ou de faire face à des charges de travail ponctuellement plus élevées. Pour la coache, l’individu doit rester au centre de son écosystème, faire le point régulièrement afin de voir si des choses doivent être réorganisées et être à l’écoute de son corps. « Mais c’est plus facile à dire qu’à faire quand on est dans un mode de fonctionnement lié à l’action et aux résultats. Nous sommes peu éduqués à nous connecter aux émotions et au ressenti », ajoute Stéphanie. Se tourner vers un professionnel Dès les premiers signes de burn-out, le mieux est de faire appel à un professionnel. Médecin traitant, médecin du travail, coach interne, personne de confiance, responsable hiérarchique… Toute une série de gens peuvent aider le travailleur. Au final, le diagnostic du burn-out sera toujours posé par un médecin. « Les mentalités évoluent et nous pouvons nous en réjouir », commente Stéphanie. « Le burn-out est vraiment reconnu aujourd’hui dans les entreprises. Le tabou se lève petit à petit. On sait que les personnes en burn-out sont des personnes engagées et motivées. Que ce sont des employés qui se sont donnés à 300 % et se sont épuisés au travail. Il est dès lors aujourd’hui plus facile d’en parler à sa hiérarchie ou aux ressources humaines. Et c’est aussi important de pouvoir être honnête sur la cause de son absence afin que le retour au travail se passe bien. » Time management et gestion du stress En pratique, de nombreuses actions concrètes peuvent être mises en place par le travailleur pour éviter l’épuisement professionnel. Pour les deux spécialistes, la question du time management est primordiale. Il faut se demander comment on gère son temps au travail, mais aussi de façon globale. Il n’appartient qu’au travailleur de décider de ne plus lire ses mails en dehors des heures de travail (ce fameux droit à la déconnexion), de poser ses limites, d’oser dire à son supérieur qu’on ne peut pas prendre ce dossier en plus. Nous sommestous responsables de notre propre niveau de stress. « Si le 34 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Faites le test ! Dans le cadre de la prévention et de la gestion des burn-out, des nombreux outils voient le jour, notamment de tests en ligne. Citons, par exemple, le Preventing Burnout Test (PBT), lancé sur le marché par Bright Link. Le PBT a pour but de mesurer le niveau d’épuisement professionnel ainsi que les causes qui en sont responsables au travers de 23 indicateurs. Cet outil a une double ambition : offrir un soutien préventif aux individus et aider les dirigeants à mieux cibler leurs priorités en termes de politique de prévention. En pratique, un questionnaire anonyme est envoyé aux employés. Leurs réponses sont centralisées et sécurisées. Chacun reçoit ensuite un rapport confidentiel identifiant son niveau de fatigue chronique, les zones de confort et à moyenne ou haute vigilance. Quant à l’employeur, il obtient une cartographie de risques collectifs lui permettant d’améliorer sa politique de prévention interne. travailleur n’y arrive pas seul, il peut consulter un coach ou un psychologue pour analyser son mode de fonctionnement et apprendre à faire les choses différemment », avance Stéphanie. Le sport et la méditation sont aussi de bons outils pour gérer son stress. Moira confirme qu’il faut prendre le stress en compte de façon holistique et ne pas se limiter à la sphère professionnelle. Elle insiste aussi sur l’importance d’être indulgent envers soi-même : « Mais bien souvent les personnes en burn-out sont des personnes très exigeantes envers elles-mêmes, qui ont du mal à être bienveillantes et à lâcher prise. » Un retour au travail réfléchi Si malheureusement le point de rupture est atteint, la première étape vers la guérison sera le repos physique. Puis, le travailleur devra faire un travail sur lui-même pour pouvoir remettre le pied à l’étrier de façon durable. Et Stéphanie de développer : « Il faut s’interroger sur son mode de fonctionnement, savoir ce qui nous pousse, derrière quoi on court, etc. Qu’est-ce qui est important pour moi ? Quelles sont mes vraies valeurs ? » Avant la reprise, il faut préparer soigneusement son retour au travail. Veut-on retourner dans son ancienne fonction ? Est-elle encore disponible ? Il arrive aussi que la réflexion et le cheminement accompli poussent le travailleur à vouloir changer de voie, à se réorienter vers un autre service ou même une autre entreprise. « Il faut tenir compte de ce dont on a envie, mais aussi de ce dont on est capable », précise Moira. Le mi-temps médical est souvent une bonne solution pour éviter une reprise brutale et limiter le risque de rechute. Pendant une période de transition, on peut négocier avec sa hiérarchie afin d’avoir une fonction « sur mesure » et revenir dans de bonnes conditions et de manière durable. De retour au bureau, le piège est bien sûr de retomber dans ses anciens travers. Dans ce cadre, le travail réalisé avec le psychologue ou le coach doit servir de barrière de sécurité. « Une fois que l’on connaît ses propres signaux d’alerte, il est plus facile d’y être attentif. On est reconnecté à ses émotions et il est beaucoup plus aisé de ne plus dépasser ses limites », assure Stéphanie. « Il est aussi important de continuer de se faire accompagner après la reprise du travail, de faire le point régulièrement et de pouvoir redresser la barre si nécessaire », conclut-elle. ● D.R.

Entretien avec Nicolas Ancot, General Manager de BCC Corporate La Corporate Card, la plus flexible des cartes de crédit professionnelles Lancée dans les années 1970, la Corporate Card, conçue par BCC Corporate, connaît une nouvelle jeunesse. L’entreprise bruxelloise, spécialisée dans l’émission de cartes de crédit professionnelles, a été reprise en mai 2017 par la société allemande AirPlus (filiale de la Lufthansa), fournisseur de solutions pour la gestion de voyages d’affaires pour les entreprises. Sous cette impulsion, BCC Corporate s’est lancé dans la modernisation et la digitalisation de ses services. Le résultat : une Corporate Card encore plus flexible, gérée depuis la plateforme en ligne MyWebReporting, qui ne peut que séduire les entreprises de toutes les tailles. Quelle est la différence entre la « Corporate Card » et les autres cartes de crédit professionnelles ? Les cartes de crédit professionnelles fournies par les banques sont généralement une extension de la carte « consommateur », avec un peu plus de flexibilité pour l’employeur, comme la limite des dépenses. C’est un produit standardisé. Notre Corporate Card, qui fonctionne avec Visa et Mastercard, est acceptée partout. Elle est pensée pour les entreprises qui ont besoin d’une très grande flexibilité. Le produit de départ est identique, mais nous pouvons l’adapter aux spécificités de nos clients. « Une grande flexibilité » : que voulez-vous dire par là ? Premièrement, nous avons amélioré nos processus pour réduire par deux, voire trois, nos délais de livraison. Désormais, il faut seulement sept jours. En cas d’urgence, par exemple pour un nouvel employé qui doit partir directement à l’étranger, nous pouvons fournir une nouvelle carte en moins de 48h. Ensuite, les conditions d’utilisation sont définies en concertation avec le client, en tenant compte de son évolution, des besoins de ses employés. L’employeur fixe la ligne de crédit, les limites d’utilisation de la carte, comme, par exemple, autoriser le payement des hôtels et restaurants, mais aussi empêcher de retirer du cash, de l’utiliser au casino, au supermarché, etc... Troisième avantage : la souplesse dans le délai de prélèvement. Généralement, avec les cartes de crédit bancaires, il se fait après 15 jours. BCC Corporate propose des délais de 30, 45 et même 60 jours, selon les besoins. Et ceci sans avoir accès aux informations financières de nos clients. Cette discrétion est très appréciée. De plus, nous lui laissons le choix du règlement des paiements : par domiciliation ou par virement, via le compte de l’entreprise ou celui de l’employé détenteur de la carte. À charge alors de ce dernier d’introduire une note de frais auprès de son employeur et de se faire rembourser avant que le prélèvement ne soit effectué. Un employeur qui peut surveiller l’utilisation des cartes via le site MyWebReporting ! C’est une plateforme web sécurisée, accessible tout le temps et partout. L’employeur a la possibilité de monitorer les transactions de son employé en temps réel, et d’exercer un contrôle total. Mais uniquement si c’est le compte de l’employeur qui est débité en fin de compte. Si c’est celui de l’employé, il ne verra pas les détails, dans le respect de la législation sur la vie privée. Mais c’est à l’employé de justifier ensuite ses dépenses. La Corporate Card est-elle adaptée aux indépendants ? Nous avons des clients de toutes les tailles et de tous les secteurs : grosses multinationales, institutions publiques, PME, indépendants... Ces derniers sont très contents de la Corporate Card car elle leur permet de gérer sans stress de grosses dépenses professionnelles, là où une carte de crédit classique est souvent trop limitative. Notre produit, nettement plus flexible, est donc une solution adaptée à toutes les situations et dépenses professionnelles, et pas uniquement celles liées à des voyages. À quoi faut-il s’attendre dans le futur ? En 2018, en lien avec le processus de digitalisation, nous allons lancer des nouveaux services à destination de nos clients. BCC Corporate dispose désormais de la licence pour émettre des cartes de crédit professionnelles dans toute l’Europe. Nous pouvons donc également fournir les filiales européennes de nos clients internationaux et leur proposer une gestion centralisée de toutes les Corporate Cards qu’ils détiennent. BCC Corporate Boulevard de l’Impératrice 66 à 1000 Bruxelles www.bcc-corporate.be Contact : +32 2 205 87 87, cardinfo@bcc.airplus.com

Travail flexible : la nécessaire confiance GÉRER LES TALENTS « Les gens donnent le meilleur d’eux-mêmes quand ils peuvent décider de l’organisation de leur travail. » Telenet et Audi démontrent qu’avec la flexibilité, les travailleurs s’engagent davantage dans leur mission. Peter Van Dyck « L a flexibilité ? Pas un objectif en soi, mais un moyen », déclare Claudia Poels, Senior Vice-President Human Resources chez Telenet. « L’employeur que nous sommes réfléchit constamment à la façon de créer un environnement où les travailleurs peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes. Faire en sorte que les gens travaillent bien, avec passion et plaisir : voilà l’objectif. Où et quand ils le font ? C’est moins important. L’enthousiasme des collaborateurs dépend de trois conditions : l’autonomie, la confiance et la responsabilité. Si ces trois critères sont remplis, les gens se donnent à fond. » Claudia Poels constate combien les horaires flottants et le travail à domicile sont prisés des collaborateurs de Telenet. « Ils décident eux-mêmes, en fonction aussi de leur vie familiale, à quelles heures ils débutent et arrêtent le travail. Leur permettre de s’organiser par eux-mêmes – pour autant que les objectifs prédéfinis soient atteints – leur insuffle la confiance nécessaire. Dès l’instant où ils travaillent à la maison ou entament leur journée plus tard, nous présupposons qu’ils en ont discuté en toute transparence avec leur supérieur hiérarchique et averti les autres membres de l’équipe. Il faut qu’en consultant les agendas, nous puissions voir directement qui travaille où et quand. Cette transparence a un effet magique et une grande valeur ajoutée : elle renforce le sentiment de confiance. » Expérimentation Telenet entend bien poursuivre sur cette voie audacieuse et examine de nouvelles formules de travail flexible. L’entreprise s’intéresse notamment à l’autobus-bureau expérimental de Colruyt. Le bus effectue un circuit pour prendre les collaborateurs à domicile et les ramener chez eux le soir. Pendant le trajet, les passagers ont la possibilité de consulter des dossiers, préparer des réunions ou répondre à leurs e-mails. Le gain de temps aide à préserver l’équilibre entre vie professionnelle et privée. « Nous allons approcher Colruyt pour savoir comment ils s’y prennent », confie Claudia Poels. « Mais nous travaillons aussi à un projet 36 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 pilote dans notre contact center. L’activité s’y organise d’office en équipes horaires, mais nous examinons la possibilité du travail à domicile. Nous envisageons en outre d’utiliser nos bureaux régionaux comme des satellites, pour ne plus centraliser toutes nos activités au siège de Malines. » Telenet y accorde beaucoup d’importance, convaincue qu’une flexibilité accrue augmente aussi la satisfacLa flexibilité ? Pas un objectif en soi, mais un moyen. Faire en sorte que les gens travaillent bien, avec passion et plaisir : voilà l’objectif. Claudia Poels (Telenet) tion des collaborateurs. « Nous constatons que les gens donnent le meilleur d’eux-mêmes quand ils peuvent décider de l’organisation de leur travail », explique-t-elle. « Nous n’attendons donc pas la demande explicite des collaborateurs pour prendre de nouvelles initiatives. L’innovation fait partie de la culture d’entreprise de Telenet. Nous nous plaisons à remettre le statu quo en question. » Le compte Plusminus Audi Brussels ne manque pas d’audace non plus. Le constructeur automobile a été la première entreprise de © Thinsktock D.R.

TOPIC production à introduire, en 2010, le compte Plusminus, un système de temps de travail fondé sur la flexibilité collective. « Nous adaptions ainsi le temps de travail au cycle de production dans le secteur automobile », explique Erik Prieels, Directeur général des Ressources Humaines. « Ce cycle connaît des fluctuations du volume de travail. Lorsqu’il faut augmenter la productivité, nous demandons par exemple aux ouvriers de travailler également le samedi. Ce système nous a permis d’offrir la sécurité d’emploi aux ouvriers. » Audi n’a plus connu de chômage temporaire depuis 2010. Et comme le système était aussi intéressant d’un point de vue financier, la satisfaction du personnel a augmenté. « Le temps a pourtant mis en évidence des points à améliorer », admet Erik Prieels. « Nous en avons discuté en toute transparence avec les partenaires sociaux. La première version du compte Plusminus était entièrement axée sur la collectivité, ce que certains percevaient comme un désavantage. Il y avait clairement un besoin de prendre en compte les aspects individuels également. » Audi travaille en concertation avec les partenaires sociaux à une nouvelle mouture qui allie flexibilité collective et individuelle. Erik Prieels : « L’actualité nous a guidés. Si nos collaborateurs doivent travailler jusqu’à 67 ans, nous devons les aider à tenir le coup. L’épargne-carrière nous semblait une bonne formule. Elle permet au travailleur de prévoir des moments de relâche dans sa carrière professionnelle, aux moments où il l’estime nécessaire, par exemple quand il veut rénover sa maison. Il peut aussi décider d’épargner tout ce temps jusqu’à la fin de sa carrière. Nous voulons résolument contribuer à cette épargne-carrière, en espérant que d’autres entreprises de production suivront l’exemple. » Les équipes autonomes Le constructeur s’intéresse aussi au travail mobile. Il peut être intéressant, notamment pour les collaborateurs des services de support, de ne plus être liés à un lieu de travail fixe. « Les accords à ce sujet doivent être trouvés entre le collaborateur et son supérieur direct », explique M. Prieels. « S’il y a suffisamment de confiance et une bonne communication dans les deux sens, le travail mobile constitue une plus-value. Le travail à domicile est une bonne formule s’il faut s’occuper d’un malade à la maison ou si des circonstances vous empêchent de rejoindre le lieu de travail. » Erik Prieels est d’avis que le travail flexible est appelé à s’étendre encore, ne fût-ce qu’en raison des problèmes de mobilité. « Nous voyons même des perspectives dans l’environnement de production. Le contremaître doit-il être constamment aux côtés de ses collaborateurs ? S’il doit établir un planning, il peut tout aussi bien le faire à domicile. Nous avons des équipes autonomes qui organisent leur travail en gérant elles-mêmes les horaires. Ceci instaure une culture qui crée chez les collaborateurs un sentiment d’appartenance et la certitude d’être un élément important dans un ensemble plus vaste. » Pas seulement pour les millennials Certains experts prétendent que l’extension de la flexibilité est conçue pour répondre aux attentes des millennials. Telenet et Audi constatent effectivement l’enthousiasme de la jeune génération, mais ne souhaitent aucunement se limiter à ce seul groupe. « Le concept peut aussi présenter des avantages pour les aînés », déclare Erik Prieels. « Notamment ce qu’on appelle en politique le ‘travail faisable et maniable’. Les jeunes utilisent le compte Plusminus pour une pause de carrière, le temps d’un beau voyage. Notre système s’adapte aux attentes de chacun. » Si nos collaborateurs doivent travailler jusqu’à 67 ans, nous devons les aider à tenir le coup. L’épargne-carrière nous semblait une bonne formule. Erik Prieels (Audi) Claudia Poels n’entend pas davantage se limiter aux seuls souhaits des millennials. « Pour nous, la flexibilité transcende les générations. Les gens de tous âges perçoivent les atouts des formules de travail plus flexibles. Chacun en recueille les avantages. La flexibilité signifie plus d’énergie et plus de plaisir à l’ouvrage. Elle contribue à un état d’esprit plus positif qui aboutit plus rapidement à des solutions. Avec, à la clé, une meilleure productivité. » Adaptabilité Personne n’est obligé de suivre le mouvement. Claudia Poels constate que certaines fonctions ne permettent pas une liberté totale. « Je pense à nos collaborateurs en contact direct avec les clients. Le personnel de nos boutiques et nos techniciens qui se rendent à domicile ne peuvent évidemment pas choisir eux-mêmes quand ils commencent à travailler. Par ailleurs, chacun choisit librement s’il opte ou non pour la flexibilité. C’est d’ailleurs ce que je conseille à ceux qui veulent instaurer un tel système : permettez à chacun d’y souscrire ou non. On ne peut obliger personne. Il y a des gens qui ont besoin d’un environnement de bureau fixe pour travailler de manière concentrée. » La diversité des choix ne devrait pas entraver la bonne collaboration. Claudia Poels : « Nous constituons des équipes sur la base de la diversité parce que les différences sont source de complémentarité dans l’équipe. Les différences facilitent la création d’idées nouvelles, mais demandent une certaine capacité d’adaptation. Ne considérons jamais l’autre comme une copie de nous-même. Notre monde en mutation constante et rapide nécessite de l’adaptabilité. L’enseignement devrait d’ailleurs y accorder plus d’attention, pour préparer les jeunes de manière proactive à la vie en entreprise. » ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 37 D.R.

Le changement, c’est maintenant ! GÉRER LES TALENTS Restructuration, fusion, changement de nom, numérisation, déménagement, nouvelle direction… La vie en entreprise est pleine de changements. Certains se font d’eux-mêmes, d’autres nécessitent plus de travail. Le change management – ou l’art d’accompagner le changement – doit permettre d’opérer ces changements en douceur et de lever les freins afin d’en faire des succès. Mais en pratique, ça marche comment ? Gaëlle Hoogsteyn Vous avez dit change management ? Avant toute chose, commençons par définir le change management. Pour Kathleen Valepin, HR Project Leader chez Securex HR Consulting, c’est la politique visant à accompagner les collaborateurs face aux changements imposés au sein des organisations. Ces changements impactent directement ou indirectement les collaborateurs, que ce soit dans le contenu de leur fonction, au niveau de l’environnement, des conditions ou des outils de travail, etc. Cet accompagnement spécifique à différents niveaux doit permettre de faire du changement une réussite. « Le but du change management est de créer un contexte favorable pour faciliter le changement », explique à son tour Isabelle Marchal, Managing Director chez Team Power. Chaque changement ne nécessite pas forcément la mise en œuvre d’un plan d’actions. « Il appartient à chaque organisation d’anticiper et d’évaluer les risques liés au changement afin d’avoir conscience de l’impact que ceux-ci peuvent avoir sur l’organisation et ses collaborateurs », commente Kathleen Valepin. L’exemple doit venir d’en haut La première étape consiste à donner du sens au changement. Il est primordial d’expliquer aux équipes le pourquoi du 38 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 changement, en quoi il est nécessaire et quel est le but poursuivi. « Le changement, ça ne se décrète pas », commente Alain Jonet, HR Director chez Edenred. « Envoyer un mail ou faire une grande réunion ne suffit pas à enclencher le processus. En premier lieu, il faut qu’il y ait un exemple top-down. Le directeur général doit insuffler l’envie de changer. » Kathleen Valepin abonde : « Le top management doit transmettre la vision, Il est aussi important de mesurer la mise en place du changement, son impact, les points à améliorer, etc. Isabelle Marchal (Team Power) la marche à suivre et les informations nécessaires pour permettre au middle management d’adhérer au changement. Top et middle managers doivent aller dans la même direction. » Ensuite, il faut permettre aux équipes d’acquérir les moyens de vivre positivement le changement, par exemple via de la formation ou le coaching. Les ressources humaines ont pour mission, en collaboration avec le business, de déterminer et organiser les actions à prendre en termes de support aux équipes. Les conseillers en prévention, de leur côté, ont un rôle clé dans le bienêtre au travail (avant, pendant et après le changement) et doivent accompagner les travailleurs en souffrance. Communiquer encore et encore La communication est aussi l’une des clés de la réussite du change management. Bien en amont, il faut prévoir un plan de communication, mais aussi communiquer tout au long du processus sur les étapes franchies et les éventuels écueils. « L’implantation du changement peut être longue », comD.R. © Thinsktock

La méthodologie Adkar mente Kathleen Valepin. « Aussi, il faut pouvoir expliquer au personnel pourquoi rien n’est visible à certains moments et ne pas cacher les éventuelles erreurs de jugement ou de timing ». L’intranet, une newsletter spécialement dédiée au sujet, des FAQ… sont autant d’outils qui doivent permettre aux employés de trouver des réponses à leurs questions. Dans le processus d’accompagnement, les responsables d’équipe sont en première ligne. « Leur rôle est d’organiser des réunions, de dire à leurs équipes ce qui va changer pour elles, comment elles seront accompagnées, quel sera le timing, etc. Prévoir des entretiens réguliers avec les personnes concernées permet aussi de comprendre pourquoi il y a une résistance au changement », explique Isabelle Marchal. Notre experte conseille aussi d’impliquer un maximum de collaborateurs dans les changements (par exemple en désignant des key users), d’échanger avec eux et de les responsabiliser dans l’atteinte des objectifs fixés. En effet, les collaborateurs ont leur part de responsabilité. « Chacun a le choix de résister ou de chercher à comprendre et à prendre les actions nécessaires pour adhérer au changement », commente Kathleen Valepin. Souvent, la résistance au changement est liée à des facteurs qui ne sont pas visibles. « On pense que les gens résistent par principe, mais peut-être se sentent-ils simplement très inconfortables dans ce qu’on veut leur faire faire. Tout le monde a peur de l’inconnu », ajoute Alain Jonet. Des enjeux capitaux Le changement implique généralement une période d’inconfort, c’est pourquoi il est nécessaire de ne pas vouloir aller trop vite. « Si les collaborateurs ne sont pas accompagnés, le risque est d’augmenter la charge mentale au travail (stress dû à l’incompréhension, manque de sens, sentiment d’être incompétent…) et d’induire une démotivation avec, pour conséquence, une baisse de performance, des absences, des burn-out et des talents qui quittent l’entreprise », déclare Kathleen Valepin. C’est pourquoi il est important de dédier des personnes (internes ou externes) à la gestion du changement. Kathleen Valepin développe : « L’une des erreurs les plus fréquentes est de sous-estimer le changement, ses impacts et les résistances possibles. Trop d’organisations L’une des techniques de change management les plus utilisées est la méthodologie Adkar, qui définit les différentes phases par lesquelles doivent passer les organisations. Awareness : Chaque collaborateur doit d’abord comprendre le pourquoi du changement, être conscient du besoin de changer. C’est l’étape où l’on donne du sens au changement. Desire : Ensuite, on lui donne envie de soutenir, de contribuer et de participer au changement. L’objectif est de susciter l’adhésion d’un maximum de collaborateurs. Knowledge : Phase où l’on donne les outils et moyens nécessaires pour introduire le changement. Quelles sont les connaissances et les compétences nécessaires pour le changement ? C’est ici qu’apparaît la nécessité des formations et du coaching. Agility : Période durant laquelle le collaborateur implémente et met en œuvre le changement. On parle ici de sa capacité à agir différemment après le changement. Par exemple, le collaborateur est-il capable d’être orienté client ? Est-ce qu’il y a des difficultés à appliquer les changements dans la pratique ? Reinforcement : Dernière étape du processus qui consiste à valider le changement, à communiquer sur les résultats et à fêter les succès. Cette phase est primordiale pour ancrer les nouveaux comportements, habitudes de travail. pensent que ça va se faire tout seul et que si la plupart des travailleurs sont favorables au changement, l’accompagnement ou le suivi du processus ne sont pas nécessaires. » Et Alain Jonet d’ajouter : « Ce que l’entreprise oublie souvent, c’est de descendre au niveau de l’individu pour lui expliquer ce que le changement va concrètement impliquer pour lui. » Si on ne peut pas rapidement répondre à ses questions, il va résister. Pour contourner cela, il est utile de prévoir, par exemple, un comité de changement ou des « spoc »1 à qui les employés peuvent s’adresser. « Enfin, il est aussi important de mesurer la mise en place du changement, son impact, les points à améliorer, etc. », explique Isabelle Marchal. Dès le début du processus, il faut déterminer les objectifs à atteindre ainsi que des indicateurs de performance et mesurer les effets dans le temps. « Une courte enquête de satisfaction anonyme, avec quelques questions pertinentes, permet d’avoir une bonne vision de l’état de la situation », précise-t-elle. Pour finir, une analyse des risques psychosociaux permet de s’assurer à long terme de l’adhésion et de l’acceptation des collaborateurs. Vers un concept d’Evolution Management ? Alain Jonet estime qu’on ne peut plus envisager le « change » comme une période, un dossier que l’on clôture à un moment donné. « Le temps où on pou1 Single Point of Contact 2 Volatility, Uncertainty, Complexity & Ambiguity BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 39 Peut-être devrait-on plutôt parler ‘d’Evolution Management’. Alain Jonet (Edenred) vait se reposer sur ce qu’on a construit est révolu. À l’heure actuelle, on est dans le changement continu. Le terme ‘change’ est un peu restrictif. Peut-être devrait-on plutôt parler ‘d’Evolution Management’. » Et Kathleen Valepin de conclure : « Nous vivons dans un monde ‘vuca’2 s’adapter continuellement et à développer une politique permanente d’accompagnement dans le changement. Le développement de l’agilité et de la résilience doivent désormais s’inscrire dans la culture, l’ADN de l’organisation. » ● , qui oblige les organisations à D.R.

7 règles d’or pour vaincre la réunionite GÉRER LES TALENTS 8 semaines par an. C’est le temps que passe en moyenne un cadre en réunion durant toute sa carrière. Plus de la moitié de ces réunions sont considérées comme improductives. 3 employés sur 10 avouent d’ailleurs s’y être déjà assoupis. La réunionite chronique est devenue une véritable maladie dans les entreprises. Voici donc quelques clés pour combattre ce mal qui ronge votre agenda. Gaëlle Hoogsteyn 9 heures par semaine ou 8 semaines par an. Ces chiffres vous sidèrent ? C’est pourtant le temps qu’un cadre passe en moyenne en réunion, révèle une enquête menée en 2017 par le cabinet Perfony. Si 98 % des personnes interrogées estiment que les réunions sont nécessaires, les trois quarts considèrent aussi y perdre régulièrement leur temps. 88 % s’y sont déjà sentis inutiles. 73 % des salariés déclarent travailler sur autre chose pendant une réunion tandis que plus de 4 salariés sur 10 avouent utiliser leur smartphone pour des raisons personnelles durant les réunions. À l’heure où tout le monde court après le temps, mettre fin aux réunions improductives est une nécessité. Et c’est possible, il suffit pour cela d’un peu de bon sens et d’organisation. La première chose à faire est de vous demander si la réunion est vraiment nécessaire. L’objectif peut-il être atteint plus efficacement à l’aide d’autres méthodes, par exemple un mémo, un e-mail, un entretien face à face, etc. ? Si oui, inutile de faire perdre du temps à vos collègues. Si non, voici quelques bonnes pratiques à appliquer. 1. Les réunions les plus courtes sont les plus productives Une réunion courte, c’est avoir la certitude que les participants restent alertes et intéressés par ce qui se dit et ce qui est décidé. L’Ifop a en effet établi qu’en moyenne, les travailleurs décrochent de ce qu’est en train de dire leur interlocuteur au bout de... 26 minutes. Aussi, mieux vaut opter pour un timing court. Si vous ne pouvez pas éviter une longue réunion, pensez à prévoir une pause de 10 minutes toutes les heures. Une réunion n’est pas une épreuve d’endurance ! 2. Bien choisir son lieu et son moment Rien de pire qu’une réunion un vendredi à 17 h ou sur le temps de midi alors que votre estomac crie famine. Un mauvais timing, c’est l’assurance de collègues distraits, préoccupés 40 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 par bien d’autres choses que le sujet de la réunion. Le mardi serait le jour préféré des travailleurs pour les réunions et le vendredi le jour le plus abhorré. Les réunions en matinée, de 9 h à 11 h, seraient par ailleurs les plus efficaces, le pic d’attention des travailleurs étant en effet à son maximum à ce moment-là. La gestion de l’espace est, elle aussi, importante. Une salle trop petite, où il fait trop chaud ou trop froid, affecte l’attention et la motivation des participants. Pour plus d’efficacité, jouez sur la forme des tables. Une ronde ne met personne en position prédominante, un U permet d’asseoir la place du président tandis qu’un V permet à l’organisateur de se placer devant chaque participant. Parfois, sortir du cadre de l’entreprise peut aussi stimuler les collaborateurs. 3. Sélectionner méticuleusement vos collègues conviés à la réunion Posez-vous la question : leur présence est-elle indispensable et l’objet de la réunion les concerne-t-il directement ? Si ce n’est pas le cas, les ajouter dans la boucle lorsque vous enverrez votre compte-rendu de réunion peut s’avérer suffisant. Chaque participant doit se sentir réellement concerné et attendu le jour J. Vous-même, osez refuser de participer à une réunion si vous ne voyez pas l’intérêt de votre présence. 4. Établir un horaire précis Prévoyez une heure de début et de fin, planifiez les points à l’ordre du jour et respectez ce que vous avez fixé. N’attendez pas les retardataires. Tant pis pour eux ! Ils s’en rappelleront la fois suivante. Attention toutefois, cela doit marcher dans les deux sens : si l’on exige des participants qu’ils respectent l’heure de début, il faut en retour s’assurer de respecter l’heure de fin. 5. Définir un objectif précis Quel est le but de cette réunion ? Doit-on apprendre quelque © Thinsktock

Et pourquoi pas une réunion debout ? chose ? Prendre une décision ? Discuter d’un point commun ? Sans objectif clairement défini au départ, il ne peut y avoir de résultat probant à l’arrivée. Informez et rappelez aux participants l’objectif poursuivi juste avant la réunion. Cela permettra de commencer rapidement la réunion et de la maintenir sur les rails. Établissez un ordre du jour et joignez-le à l’invitation plusieurs jours avant la réunion afin que les participants puissent se préparer. 6. Désigner un leader Chaque réunion doit avoir son leader, généralement la personne qui organise la réunion. Son rôle : diriger la réunion, faire avancer la discussion, gérer le temps et assurer le suivi. Le leader aussi doit favoriser les discussions croisées, freiner ceux qui parlent beaucoup et demander. Il doit aussi oser réserver un sujet si la discussion s’éternise ou quand les informations disponibles sont insuffisantes. 7. Faire un suivi actif Après avoir dépensé tant d’énergie pour rendre la réunion efficace, il serait dommage de ne pas en exploiter les conclusions. Aussi, clôturez chaque point à l’ordre du jour en répétant qui fait quoi et quand. Établissez la liste des décisions/actions et communiquez-la rapidement après la réunion. Le plan d’action conclu doit ensuite faire l’objet d’un réel suivi, faute de quoi les participants risquent de considérer – à raison – que cette réunion n’a finalement pas servi. Vous créerez ainsi un cercle vertueux et les acteurs de la réunion se montreront d’autant plus investis la fois suivante. ● Le stand-up meeting, c’est la dernière tendance en matière de réunion. Ces réunions durent généralement 5 à 15 minutes et ont lieu… debout. Raison : l’inconfort relatif de cette position tend à accélérer la discussion pour aller à l’essentiel. La réunion debout a pour objectif de tenir les employés au courant de la situation de l’entreprise ou de l’avancement d’un projet, de façon rapide et régulière. Ces meetings sont efficaces pour les briefings quotidiens ou les séances en petits groupes. Néanmoins, la réunion debout n’est pas appropriée pour tout le monde. En effet, les plus fragiles, comme les personnes âgées, les femmes enceintes ou tous ceux qui souffrent de handicap ou de douleurs (de dos par exemple) ne peuvent souvent pas rester debout. De même, la taille des participants influe sur les interactions. Ainsi, les arguments d’une personne de 1 m 90 seront plus aisément entendus que ceux d’une personne de 1 m 60. Ces réunions ne permettent pas non plus d’éplucher des documents. À consommer donc avec modération et bon sens. Les meilleurs talents au bon endroit. t-interim est un partenaire impliqué dans votre recherche du talent intérimaire approprié pour votre entreprise. Vous pouvez compter sur nous pour une analyse approfondie de votre entreprise et fonction, des campagnes créatives, un screening exhaustif, des solutions internes, un suivi administratif et l’onboarding. Pas de bonne correspondance ? Dans ce cas, nous ne vous envoyons pas de facture. Contactez-nous pour la recherche d’un collaborateur. Nos agences à Bruxelles : t-interim Woluwe-Saint-Lambert Boulevard Brand Whitlock 87 woluwe-saint-lambert@t-interim.be tél. 02 302 20 40 t-interim Anderlecht BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 41 Rue Paepsem 20 anderlecht@t-interim.be tél. 02 525 12 30 t-interim.be © Thinsktock

Quand la discrimination est intériorisée DIVERSITÉ L’intégration des personnes d’origine étrangère – notamment via l’emploi – est l’un des défis majeurs de nos sociétés. À l’heure où les cas de discrimination à l’embauche font couler beaucoup d’encre, il est crucial que les acteurs de terrain et décideurs puissent échanger leurs bonnes pratiques en matière d’embauche. Mais que faire quand le candidat intériorise des préjugés ? Qu’il sape lui-même sa candidature et ses chances de décrocher un job ? P arce qu’il permet d’échapper à la précarité et de participer à la vie de la société, l’emploi constitue un des outils majeurs d’inclusion. Différentes catégories de personnes d’origine étrangère n’ont toujours pas suffisamment accès aux emplois sur le marché belge. Forte de ce constat, la Fondation Roi Baudouin a réuni, fin 2015, les acteurs publics et associatifs en charge de la formation, de l’accompagnement et de la mise à l’emploi, ainsi que le monde de l’entreprise. But : favoriser les échanges pour déterminer les futures priorités d’action en la matière. De ces rencontres est née la brochure « Intégration, mode d’emploi – 15 recommandations 1 ». En effet, il y a urgence : « Alors que le taux d’emploi des hommes d’origine nationale (20-60 ans, en 2012) est de 76 %, pour les personnes des deux sexes originaires des pays européens non-membres de l’UE (et non candidats), d’Afrique subsaharienne et du Proche et Moyen-Orient, il est de moins de 50 %2 ». En Belgique, on a longtemps évité le débat sur la problématique d’insertion socio-professionnelle des personnes d’origine étrangère. À l’échelle européenne, il n’y a pas eu non plus de politique spécifique pendant de nombreuses années, la thématique étant alors perçue comme « politiquement incorrecte 3 ». Véritable enjeu humain, économique et sociétal, l’insertion de ces personnes sur le marché du travail peut, en outre, se révéler positive pour les pays d’accueil (main d’œuvre, richesse culturelle…). Mais alors, comment faire évoluer les mentalités des employeurs ? Quelques techniques éprouvées Une série de techniques de mise à l’emploi des personnes d’origine étrangère ont fait leurs preuves. Parmi celles-ci, on retrouve celle du « pied dans la porte », qui consiste à donner aux jeunes une première expérience en entreprise (stages, jobs étudiants), ce qui leur permet de « surmonter les freins à l’entrée sur le marché de l’emploi »4 . Travailler directement sur base des compétences réelles des candidats, et non sur les diplômes déclarés, apparaît également comme 1 https://www.kbs-frb.be/fr/Activities/Publications/2016/20160314AD 2 http://www.apefasbl.org/lapef/actions-et-projets/outils-non-discriminant-fiche-1 3 Idem – page 8 4 Idem – page 12 42 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Annabelle Duaut Olivia P’tito (Bruxelles Formation) une solution porteuse. Une pratique que soutient Olivia P’tito, directrice générale de Bruxelles Formation. « L’an dernier, 43 % des personnes inscrites chez Actiris possédaient un diplôme non reconnu en Belgique. Ce n’est pas parce que ces diplômes ne sont pas reconnus en Belgique que les candidats n’ont pas de compétences. © Reporters © Thinsktock

Vous souhaitez former un(e) futur(e) collaborateur (trice) dans votre entreprise ? La Formation Professionnelle Individuelle en Entreprise vous permet de former vous-même un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel recherché. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPIE ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) comme chercheur(euse) d’emploi inoccupé(e) auprès d’un organisme d’emploi (Actiris-Forem-VDAB). Il (elle) reste chercheur(euse) d’emploi pendant la FPIE. Durée : 1 à 6 mois de formation. Vous proposez ensuite un contrat de travail immédiatement après la fin de la FPIE pour une durée au moins équivalente. 6 mois maximum formation au minimum même durée que la formation contrat de travail dans la même entreprise Coût ? Pendant la formation, outre les frais de transport et d’assurance, vous payez directement au (à la) stagiaire une indemnité calculée comme suit : rémunération brute pour la fonction moins les cotisations ONSS travailleur (13,07%) moins les éventuels revenus sociaux du (de la) stagiaire = Indemnité Après 6 mois de FPIE, vous avez droit aux réductions ACTIVA si le (la) stagiaire est inscrit(e) chez Actiris et domicilié(e) en Région bruxelloise. (www.activa.brussels) BRUXELLES FORMATION En collaboration avec former pour l’emploi Pour toute information complémentaire : Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 74 81 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.brussels www.bruxellesformation.brussels

FOCUS Celles-ci peuvent être valorisées, que ce soit par une validation des diplômes ou la participation à une formation ». Pour toucher les personnes éloignées de l’emploi, les employeurs peuvent aussi mettre sur pied une communication qui correspond à la diversité de notre société, par exemple en mettant en avant des « personnes d’origine étrangère dans leurs offres d’emploi5 ». Bien qu’ancienne, la technique des « role models » consiste à augmenter la visibilité de personnes issues de l’immigration, de sorte que d‘autres personnes au profil similaire puissent s’identifier et envisager de postuler. Une bonne pratique qui a inspiré Bruxelles Formation. « Dans nos offres de formation, nous essayons de rendre les informations les plus neutres possibles, pour que tous les publics (hommes, femmes, jeunes, seniors, personnes de diverses nationalités…) puissent s’identifier », ajoute Mme P’tito. « Cette neutralité passe par les photos que nous employons sur notre site, les fiches de présentation des formations, les capsules vidéo que nous mettons en ligne… Comme nous souhaitons faire bouger les lignes, nos conseillers sont formés à ouvrir le champ des possibles aux personnes qu’ils accueillent ». Auto-discrimination : un réflexe d’auto-défense On le voit : il existe de multiples outils pour que les employeurs évitent la discrimination à l’embauche. Mais que faire quand ce sont les candidats eux-mêmes qui intériorisent les mécanismes de la discrimination, au point d’adopter un comportement low profile, voire d’évitement ? Selon Françoise Kemajou, administratrice-déléguée de l’ASBL Pour la Solidarité (PLS), « Soyons clairs : les discriminations à l’embauche sont les principales causes contre lesquelles nous devons lutter mais, malheureusement, elles ne constituent pas le seul facteur qui participe au sentiment des jeunes personnes immigrées ou d’origine immigrée de ne pas être à leur place sur le marché de l’emploi. Les longues et difficiles procédures de reconnaissance de diplômes, les stéréotypes diffusés par les médias, le poids de la colonisation qui continue à se faire sentir, l’appropriation, par 44 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 les jeunes, d’expériences négatives vécues par leur entourage… sont autant de facteurs exogènes qui viennent renforcer l’ampleur des conséquences désastreuses de la discrimination ». Ces facteurs extérieurs causent peu à peu l’intériorisation de la discrimination qui, avec les discriminations directes, constitue un deuxième handicap pour le chercheur d’emploi. À quoi reconnaît-on ce phénomène ? « Il se manifeste par des comportements ‘parasites’, comme le manque de préparation à un entretien d’embauche, une paralysie à postuler, des discours négatifs (‘cela ne sert à rien que je postule’, ‘je suis trop vieux pour apprendre un nouveau métier’)… » Le fait d’appartenir à une communauté discriminée (à l’école, dans les médias, dans l’espace public…) « suffit » pour intérioriser les discriminations que l’on observe ou pense observer chez ses pairs, et ce même avec plusieurs générations de décalage. La personne concernée risque alors de basculer dans le deskilling (ou déqualification) : la perte progressive des compétences suite à une longue période sans emploi, ou le fait d’accepter un travail en-deçà de ses qualifications avec, comme conséquences, le manque de motivation ou le passage d’un emploi à un autre. « Des personnes sourdes aux LGBT, en passant par les seniors et les femmes immigrées ou d’origine immigrée, n’importe quel groupe peut intérioriser les mécanismes de la discrimination. C’est la reproduction de comportements entre les personnes d’un même groupe qui permet de comprendre cette intériorisation », précise Françoise Kemajou. « De manière inconsciente, soit la personne n’osera plus faire ce qu’elle veut, soit elle réagira comme elle croit qu’on s’y attend (rater son entretien d’embauche, avoir l’air désinvolte face à sa recherche d’emploi…) ». Les seniors aussi concernés L’estime de soi et la confiance en soi s’en trouvent rudement affectées. Un travail d’empowerment (pouvoir d’agir) et de mentorat est alors nécessaire pour reconstruire ce qui a été brisé. « Cela commence par la prise de conscience, de manière à faire remonter à la surface les comportements qu’on a totalement intériorisés », complète Mme Kemajou. Françoise Kemajou (ASBL Pour la Solidarité) C’est sur le terrain que la lutte devra se concrétiser. À titre d’exemples, Brux’All et Brux’Elles sont deux projets que PLS mène pour lutter contre l’intériorisation des discriminations dans la recherche d’emploi. Certaines sociétés de ressources humaines prennent également la problématique à bras-le-corps, comme Daoust qui s’est vue décerner le label diversité, une récompense octroyée par Actiris aux organisations bruxelloises qui agissent pour promouvoir la diversité et lutter contre les discriminations. « Nous avons constaté que tout un chacun peut se retrouver confronté à cette situation d’auto-discrimination dans le cadre de son parcours professionnel », développe Laetitia Alandry, Career Coach chez Daoust. « C’est pour cette raison que nous avons notamment développé des projets qui accompagnent des personnes de plus de 50 ans ou encore des chefs (H/F) de famille monoparentale dans le but de traiter des freins du retour à l’emploi de ces public-cibles. Parmi les outils qui permettent de développer la confiance en soi, il y a l’apprentissage d’identification des situations positives (ses forces, ses ressources, les évènements de la journée etc.). Il s’agit d’un premier pas vers un retour à l’action et la création de croyances aidantes pour contrecarrer les croyances limitantes ». Selon Françoise Kemajou, il reste toutefois du travail à abattre car « nous ne sommes qu’aux portes de la sensibilisation sur la question de l’intériorisation de la discrimination, mais aussi de sa compréhension ». ● 5 Idem – page 35 D.R.

DIVERSITÉ Faux départ pour la course à la parité dans les entreprises L’égalité des hommes et des femmes dans les entreprises est généralement mal abordée dans les plans de diversité actuels, selon des promotrices des droits des femmes au travail. Elles appellent les entreprises à revoir leur copie pour s’élancer dans un réel processus inclusif. Ophélie Delarouzée E st-ce que votre entreprise traite les femmes et les hommes de manière égalitaire ? Ceux qui répondront par l’affirmative à cette question n’ont pas encore pris conscience de la nature du problème. De la même manière, la plupart des gens se disent défenseurs de l’égalité, mais les femmes sont comme les hommes vecteurs d’inégalités. « Il y a encore énormément de hiérarchisation des sexes dans toutes les sphères de la société et si on n’en est pas conscient, automatiquement on reproduit les mêmes travers au niveau collectif comme individuel », explicite Isabella Lenarduzzi, fondatrice du réseau Jump. « De l’inconscient, il faut devenir conscient. Pour les femmes, la liberté est un apprentissage. 50 ans de droits égaux, ce n’est pas grand-chose. Il est important qu’elles connaissent leur histoire collective pour analyser leurs propres choix, qui sont souvent des automatismes liés à leur éducation de fille et à la place donnée aux femmes dans la société. Quand on commence à comprendre, tout s’illumine. » Comme l’état des lieux de la place des femmes et des hommes et des salaires associés aux fonctions n’a pas encore été effectué dans les entreprises, le travail pour tendre vers la parité n’a pas réellement commencé, selon Dalila Larabi, responsable du département « genre » à la FGTB. La loi de 2012 sur l’égalité salariale appelle ainsi à rendre l’écart salarial transparent pour qu’il puisse faire l’objet de négociations. Cela implique de pouvoir analyser les revenus au regard des fonctions remplies, non seulement des intitulés de postes. « À compter de janvier 2018, une première loi impose l’égalité salariale en Islande sous peine de sanctions financières », remarque Dalila Larabi. « La loi belge est bonne mais inefficace, parce qu’il n’y a pas d’aspect contraignant. (...) Les réductions de cotisations ne vont jamais de pair avec l’égalité et là, le politique pourrait tout du moins intervenir positivement. » Les conditions de la répartition professionnelle La différenciation de traitement se met en place dès le plus jeune âge. À la maison, en société et à l’école, on attendra des filles qu’elles Pour les femmes, la liberté est un apprentissage. 50 ans de droits égaux, ce n’est pas grand-chose. Isabella Lenarduzzi (réseau Jump) soient plus sérieuses et discrètes. « Les professeurs seront plus sévères envers une fille qui oublie ses affaires, n’est pas concentrée ou fait du bruit en classe en s’exprimant fort », illustre Isabella Lenarduzzi. « Le fait qu’il y ait plus de femmes enseignantes ne change pas la donne parce qu’elles sont, comme les hommes, normées au niveau du genre. (...) Cela se traduit par de meilleurs résultats scolaires chez les filles, avec environ 60 % de diplômées dans les rangs féminins, au niveau national comme européen. » Dans les choix des filières, les jeunes femmes vont, BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 45 © Thinsktock D.R.

FOCUS conformément au rôle qu’on leur a inculqué, privilégier le soin aux personnes, l’éducation ou la communication, et se détourner des matières scientifiques et techniques. « Celles qui vont s’orienter vers un métier masculin vont constamment être la cible d’injonctions, le plus souvent inconscientes, qui leur signaleront qu’elles ne sont pas à leur place », continue Isabella Lenarduzzi. « Chaque fois qu’un métier se féminise, il est dévalorisé et devient moins bien payé, ce qui est la preuve de la hiérarchisation des sexes dans la société. » À l’inverse, les environnements masculins, même ceux qui ne nécessitent qu’une formation de niveau secondaire, bénéficieront de rémunérations plus généreuses. Elle cite ici en exemple les professions de plombier ou d’électricien, en opposition aux métiers du paramédical. Au sein de ces derniers, elle note aussi que les ambulanciers sont mieux rémunérés que les infirmières. Dalila Larabi ajoute que les hommes qui transportent des palettes dans les entrepôts sont mieux payés que les femmes qui les défont, et introduit dans l’équation la notion de temps partiel, avec par exemple de nombreuses femmes caissières et assortisseuses de rayons à temps partiel et des hommes dits magasiniers, à temps plein. La répartition des métiers en fonction des sexes bénéficie donc toujours aux hommes. Reste qu’ils pourraient décrier la surreprésentation des femmes dans l’enseignement, au regard des moins bons résultats masculins, ou dans les matières familiales au niveau judiciaire, sur le principe que les mères gardent un ascendant dans l’éducation des enfants. Isabella Lenarduzzi concède que le déséquilibre en matière de parité est dommageable dans tout métier : « Les élèves ont besoin de modèles féminins comme masculins. Il peut être important pour les adolescents qui ont une image plus fortement valorisée du masculin, et qui sont dans une période de révolte, de se heurter à une autorité masculine. » Elle explique que partager les rênes du pouvoir est en pratique difficile pour tous : « Comme dans la vie privée où les femmes doivent apprendre à laisser plus de place décisionnaire aux hommes, les hommes sont très résistants aux quotas ou aux formations et réseaux spécifiques pour femmes, en fait à tout mécanisme qui rend les femmes davantage en mesure de prendre une juste part du pouvoir. C’est à leur détriment, et quand il s’agit de céder la place aux femmes pour qu’elles aient réellement les mêmes opportunités, il n’y a plus personne. Le hashtag JamaisSansElles encourage les hommes à refuser de prendre part aux débats publics où il n’y a pas un nombre significatif de femmes. » L’inclusion pour impulser l’égalité dans l’entreprise Selon Isabella Lenarduzzi, la sensibilisation et l’engagement des équipes dirigeantes est primordiale. Dans la même intention, Dalila Larabi explique la décision de la FGTB, qui vient de sensibiliser le mois dernier quelque 200 délégués à l’égalité hommes/femmes : « En leur apprenant à voir les inégalités, on espère pouvoir dresser dans un an une cartographie de ces 200 entreprises et déterminer des objectifs à atteindre ». Disposer d’un diagnostic permettrait de promouvoir des réponses adaptées au niveau des processus de 46 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 recrutement et de promotion, mais aussi des conditions de travail. Il pourrait ainsi indiquer à quels moments les femmes quittent les entreprises pour contrer le phénomène dit du « tuyau percé », ou inciter à revoir la distribution des formations qualifiantes pour pallier à l’évolution moindre des carrières féminines à diplôme égal. « Les managers La loi belge est bonne mais inefficace, parce qu’il n’y a pas d’aspect contraignant. Dalila Larabi (FGTB) peuvent interroger les femmes qui sont à temps partiel pour comprendre si c’est dû à un problème de mobilité ou de garderie », continue la syndicaliste. « Ils peuvent y répondre en instaurant une certaine flexibilité ou en créant une crèche. Avec l’augmentation des séparations et les gardes alternées, les pères commencent à être confrontés aux mêmes problèmes. » Elle cite en exemple Microsoft, qui a allongé les congés parentaux pour les mères comme pour les pères, introduit des congés payés pour s’occuper d’un proche malade et flexibilisé son organisation du temps de travail. Microsoft cite également l’intérêt de disposer d’une technologie conçue par les deux sexes. Dans les fonctions supérieures, Isabella Lenarduzzi pointe non seulement un gain de performance, mais aussi une réduction des coûts salariaux durant le temps – certain – qu’il faudra pour résorber l’écart salarial. Les deux intervenantes avancent un écart salarial horaire de 5 à 11 %, de 20 % en tenant compte des temps partiels et jusqu’à 36 % pour le management dans le secteur privé. « Quand l’équipe des décideurs est mixte, cela se reporte sur la performance économique des entreprises », estime Dalila Larabi. « Cela a été constaté pendant la crise de 2008, peut-être parce que, de par leur éducation, les femmes sont moins dans l’ego et moins promptes à foncer sans évaluer tous les risques. » Isabella Lenarduzzi explique les ratés à ces niveaux hiérarchiques : « La première partie de la révolution était l’accès à tous les postes. La seconde est de rester femmes. Beaucoup de celles qui peuvent faire carrière ne veulent plus être des leaders de type masculin : faire preuve d’arrogance, s’exprimer tout le temps avec autorité pour exister... Elles n’ont pas été élevées dans ces codes et elles savent qu’en endossant ce rôle elles seront jugées plus durement qu’un homme. » ● D.R.

FOCUS Place à l’ambition féminine DIVERSITÉ Les femmes qui quittent le boulot pour une maternité, c’est fini. De nouvelles perspectives s’ouvrent avec des formules de travail plus souples et des pères qui prennent leurs responsabilités dans le ménage. L es femmes croient de moins en moins en l’égalité professionnelle avec les hommes. La comparaison de plusieurs études Diversity at Work du spécialiste en recrutement Hays le démontre : en 2015, 75 % des femmes estimaient avoir les mêmes possibilités de carrière que les hommes (89 % des hommes étaient de cet avis). En 2016, la proportion retombait à 70 % chez les femmes et 87 % chez les hommes. En 2017, on n’atteignait plus que 62 % et 76 % (avec toutefois une option « sans opinion » qui peut avoir influencé le résultat). Mais rien n’indique une progression du sentiment de reconnais50 % des femmes souhaitent une fonction supérieure sance chez les femmes. La discussion aborde souvent la différence salariale. « 45 % des femmes estiment gagner moins que les hommes, mais rien ne prouve que ce soit vrai », commente Elise Denecker, Recruitment & Development Manager chez Hays. « Peut-être les femmes sont-elles encore trop dans les stéréotypes d’antan. S’il y a plus d’hommes dans les fonctions supérieures, il est logique que les hommes gagnent globalement plus. Chez Hays, les deux sexes ont le même salaire, à fonction identique. » Les millennials cherchent des solutions L’ambition est puissante. Selon la dernière étude de Hays, la moitié des femmes souhaitent une fonction supérieure (70 % chez les hommes). Mais les femmes estiment leurs chances de promotion plus faibles si leur chef est un homme. « Peut-être une cheffe donne-t-elle l’exemple ou comprend-elle mieux une femme qui a de l’ambition », suggère Elise Denecker. « Elle sait tout ce qu’une femme doit faire pour combiner travail et vie privée. Le stéréotype de la femme qui fait plus que l’homme dans le ménage a la vie dure, mais je pense que la multitude des combinaisons de ménage actuelles fait que l’homme prend tout autant ses responsabilités et que les couples prennent ensemble les décisions de carrière. La femme qui renonce à son travail n’est plus la seule solution possible. » Les millennials ne considèrent pas qu’une femme qui a un bébé doive faire un pas de côté. Il faut plutôt chercher une solution qui combine travail et famille. Les femmes de la jeune génération sont même plus ambitieuses que les hommes (52 % et 38 %). Sommes-nous à un tournant ? Peter Van Dyck Elise Denecker : « Les modèles évoluent. Une femme ingénieur ne surprend plus personne. La quête du talent est tellement acharnée que voici le temps pour les femmes d’être ambitieuses. Les perspectives ne manquent pas. » Plus de congé de paternité Les millennials sont plus attentifs à l’équilibre travail/vie privée. Des formules de travail plus souples y contribuent. « Nous le voyons aussi chez Hays, qui engage beaucoup de jeunes diplômés », témoigne Elise Denecker. « Les jeunes veulent être très actifs, aussi en dehors du travail, pour profiter au maximum de leur journée. La flexibilité facilite la combinaison des activités professionnelles et privées. Les femmes interrogées indiquent davantage que les hommes que cela les aide dans le développement de leur carrière. » L’extension du congé de paternité pourrait également être un stimulant. En Suède, les parents ont droit ensemble à 480 jours de congé. Il est tout normal là-bas que les pères passent trois mois à la maison pour les enfants. « En comparaison, les 10 jours de congé de paternité dans notre pays semblent bien dérisoires », admet Elise Denecker. « Et les femmes apprécieraient une répartition plus équitable du soin des enfants. Mais comment gérer concrètement un congé de paternité prolongé ? Peut-on partager en deux parts égales les trois mois de congé de grossesse ? Difficile, puisque de nombreuses jeunes mamans souhaitent allaiter. Et donner trois mois aux hommes comme aux femmes deviendrait complexe à gérer. Les employeurs doivent trouver des solutions pour les mamans qui désirent un congé. Et si le père souhaite tout autant de congé de paternité, il faudra trouver un remplaçant pour lui également. » ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 47 © Thinsktock

FOCUS Oser rêver à l’entreprenariat au féminin DIVERSITÉ Le 28 février dernier, Beci ouvrait ses portes à un public différent. Treize femmes d’âges, de religions et de pays d’origine divers ont été accueillies pour suivre un cours de marketing. Elles suivent une formation de 11 mois chez Interface3 pour devenir des employées commerciales bilingues. Laura Bacci I nterface3 est un centre de formation bruxellois pour femmes en recherche d’emploi. Sa mission est de favoriser l’égalité des chances hommesfemmes sur le marché du travail. Chaque année, près de 400 demandeuses d’emploi y suivent une formation, courte ou longue, d’initiation ou de spécialisation. Le taux d’insertion à la sortie des formations qualifiantes ? Un très impressionnant 72 % en 2016 ! Le prix pour les étudiantes ? Zéro. Ces formations sont gratuites grâce au soutien de nombreux partenaires, dont Actiris, Bruxelles Formation, la Cocof et le Fonds social européen, parmi beaucoup d’autres. Les participantes sont arrivées chez Beci avec un peu d’appréhension sur ce qui les attendait ce jour-là. Dehors, il faisait un froid glacial ; elles entraient dans des locaux inconnus et n’avaient jamais étudié le marketing. Elles avaient entendu dire que c’était une matière très théorique et, alors qu’elles s’apprêtaient à passer huit heures à écouter et noter sur leurs cahiers, ce fut tout le contraire… Les présentations ont révélé la richesse de ce groupe : des immigrées de première ou deuxième génération venant du Maroc, de Turquie, du Venezuela, de Moldavie, du Congo, de Colombie et du Sénégal. Mais aussi de vraies Bruxelloises. Indépendamment de leurs origines, elles se sentent toutes Belges. Tout aussi étonnant, les écarts d’âge : certaines apprenantes avaient vingt ans ; d’autres cinquante. Il y avait dans ce groupe de jeunes femmes avec déjà des enfants, d’autres ayant déjà travaillé, des femmes à la recherche de leur premier boulot, des femmes ayant perdu leur travail ou en recherche d’un poste dans un autre domaine, ou de jobs avec des horaires plus convenables pour leur permettre de mieux s’occuper de leur famille. Interrogées sur l’entreprise qu’elles rêvaient de créer si elles avaient les fonds nécessaires, elles ont paru stupéfaites : « Créer une entreprise ? Nous ? C’est impossible. C’est inimaginable ! » Et pourtant, à la fin de la journée, elles avaient toutes imaginé leur entreprise en réfléchissant au produit/service, au prix, à la promotion, aux modalités de vente, au marketing via les réseaux sociaux, au budget nécessaire pour démarrer, à comment récolter des fonds nécessaires pour créer une start-up via le crowdfunding, etc. Elles ont même fait des analyses de leur public-cible, et certaines ont choisi le nom de 48 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 leur société/marque et ont même fait des esquisses de ce que serait leur logo. Parmi les projets, il y avait une crèche bilingue (français-anglais), un magasin de baskets pour fashionistas, des produits de beauté à base de traitements naturels pour des personnes avec des peaux atypiques, un bar à vin, un atelier de haute couture, un magasin de parfums, une gamme de prêt-à-porter en tissu wax africain, une asbl vendant des objets de deuxième main pour financer l’apprentissage de l’écriture et de la lecture pour adultes analphabètes, un restaurant russe, un service de livraison d’apéritifs à domicile, un salon de coiffure, une épicerie bio et une collection de maquillage végan. Tarik Hennen, cofondateur de Smartflats et Smartwork, et expert dans le développement de la stratégie digitale, est venu rendre visite à la classe pendant la journée. Il a donné des conseils aux étudiantes sur comment démarrer et, surtout, il les a prévenues sur les pièges à éviter au début du parcours dans l’entreprenariat. Avec son grand sens de l’humour et son pragmatisme, Tarik a partagé sa longue et active expérience en tant qu’entrepreneur. Interface3 Interface3 est l’un des principaux centres de formation continue et organisme d’insertion socioprofessionnelle de Bruxelles. Depuis sa création en 1986, Interface3 a formé plus de 6000 femmes. Plus d’info : Interface3 asbl - 02 219 15 10, www.interface3.be

FOCUS Laure Lemaire, Directrice d’Interface3 : « Cela constitue une réelle plus-value pour nous de travailler avec des acteurs comme Beci pour que les étudiantes comprennent mieux le fonctionnement des entreprises et, pourquoi pas, qu’elles puissent un jour lancer leur propre business. Il est aussi capital que les entreprises bruxelloises ouvrent leurs portes aux personnes ayant un parcours de formation atypique. Le retour des employeurs qui les engagent est en général très positif car leur parcours leur a appris la débrouillardise et l’ouverture d’esprit. » Au fur et à mesure que chaque étudiante présentait son projet en classe, les autres élèves posaient des questions pertinentes, donnaient de nouvelles idées, partageaient du feedback constructif et, surtout, s’encourageaient les unes aux autres. On voyait la fierté dans les yeux, une nouvelle assurance et confiance en elles-mêmes et en leurs idées, qui les rendait plus pétillantes et qui leur donnait de la prestance. Une nouvelle allure est apparue chez chacune d’elles. À la fin de la journée, elles sont parties avec la tête pleine d’idées, la sensation d’avoir d’autres opportunités qui peuvent s’offrir à elles, et de bonnes bases en marketing ! ● Sara D. : « La visite à la Chambre de Commerce de Bruxelles m’a permis de répondre à beaucoup de mes questions et de récolter énormément d’information. Le lieu idéal pour démarrer un beau projet. » Anaïs V. : « Ce que j’ai apprécié le plus, ce fut le cours où on nous expliquait le fonctionnement du marketing, avec l’idée d’une société que nous pourrions créer. De plus, avoir la présentation d’une personne qui en fait son métier et qui donc est entrepreneur, nous a permis de mieux nous rendre compte des démarches à suivre et des différentes réflexions à avoir. » Mélanie R. : « La mise en situation a été très instructive. Nous nous sommes nourries des idées de chacune. Merci pour cette journée très enrichissante. » Brigitte De K. : « Nous avons reçu les clefs de départ pour le démarrage d’une entreprise. Comment voir clair entre un projet, un rêve et les demandes du marché. Savoir définir son public cible, comment se faire connaître, pourquoi est-il important de bien choisir la place, physique ou virtuelle, où notre entreprise pourra exister avec les plus grandes chances de réussite. Comment définir son environnement, ses prix, et quelle image de marque transmettre à la clientèle… Bref, nous donner envie d’envisager de voler de nos propres ailes, totalement ou en partie, sous forme complémentaire, mais ne pas prendre son envol sans savoir qu’il existe des acteurs comme Beci, qui sont là pour accompagner le candidat entrepreneur tout au long de la vie de son entreprise. » Laurianne K : « Chacune de nous a été mise au centre de l’action en entreprise. Cette méthode était très enrichissante. Elle a révélé bien des atouts et talents de chacune. Personnellement, j’ai non seulement bien assimilé mais aussi revu mes perspectives professionnelles. » BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 49

DIVERSITÉ Perdre son travail après 50 ans ne signifie pas la fin de votre carrière Le cap symbolique de la cinquantaine semble fatidique pour nombre de travailleurs. Pourtant, il y a toujours moyen de rebondir professionnellement, dans une large mesure en tout cas. C’est ce que nous rapportent trois allègres quinquas bruxellois, aux parcours très différents, qui ont notamment profité des workshops de l’ASBL 50s@work pour se remettre en selle. Cédric Lobelle Pierre Raeymaekers, 54 ans : « Il faut se remettre en question » Pierre Raeymaekers, de Forest, a 54 ans. Après son service militaire, il a vécu de « petits boulots » avant de reprendre une formation de bibliothécaire-documentaliste. Originaire de la province de Luxembourg, il a décroché un job chez une grande compagnie d’assistance, en 1999. « J’aidais les vacanciers à préparer leur voyage sur les plans touristiques, administratifs, les visas. Internet et les GSM en étaient encore à leurs balbutiements... » En avril 2014, tout bascule : il est licencié pour « raisons économiques ». « Après quinze années de boîte, en deux minutes, j’étais raccompagné dehors. J’ai trouvé ça assez brutal. » S’en sont suivies deux années d’outplacement, qui n’ont pas été inutiles : « Il fallait établir mon profil professionnel, déterminer ce dont j’étais capable, ce que je voulais faire. Je ne savais plus où j’en étais, comment gérer la spirale administrative du chômage, des interviews. J’ai fait un gros travail psychologique avec mon consultant. Je me suis remis en question, j’ai repris confiance. » Une période que Pierre a mise à profit pour intégrer les workshops de l’ASBL 50s@work. « J’y ai bossé sur un projet de création d’entreprise de guidage touristique sur mesure pour des groupes de particuliers, notamment dans ma région natale, ’Be My Guide’. Nous sommes presque allés jusqu’au bout. C’est au frigo. » Car en mai 2016, il a rebondi... chez le principal concurrent de son dernier employeur ! « D’abord un intérim de 5 mois, puis 3 CDD. Je gère des dossiers d’annulation 50 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 de vacances... Mon contrat se termine en octobre. Mon employeur dit être très satisfait de moi, mais vu le cadre budgétaire, je n’ai pas reçu de garantie à 100 % que cela se transformera en CDI. » Je suis responsable de mon travail, mais pas de mon âge. Pierre Une petite source de stress pour Pierre, qui a néanmoins un plan B, ou C : activer Be My Guide. « Ne fût-ce qu’à titre complémentaire, pour éventuellement passer indépendant de manière principale plus tard. Mais administrativement, c’est compliqué à concilier avec le chômage. Il me reste une dizaine d’années à travailler comme salarié pour avoir une pension complète. Il faut penser à tout. » Il sait que son âge redevient un handicap s’il doit rechercher un nouvel emploi, sans remettre ses compétences en doute. « J’ai assez vite compris que je coûtais plus cher à 50 ans qu’à 30.... J’aurais préféré qu’on me dise spécifiquement que mon âge posait problème. Je suis responsable de mon travail, mais pas de mon âge. Une seule fois, on m’a dit en interview que j’étais trop âgé, donc trop cher. C’est une réponse que j’ai appréciée : quelqu’un m’écoutait réellement de l’autre côté. » Danielle Hoogstoel, 60 ans : « Cela bloque du côté des employeurs » Danielle Hoogstoel, de Woluwe-Saint-Lambert, a 60 ans. Titulaire d’un master en traduction et bachelière

FOCUS en hôtellerie, elle a commencé à travailler en 1983, effectuant l’essentiel de sa carrière dans des multinationales. Au fil du temps, elle s’est spécialisée dans les ressources humaines et la coordination des formations en interne. Jusqu’au mois d’avril 2014. « L’entreprise de produits cosmétiques pour laquelle je travaillais m’a licenciée suite à une restructuration », détaillet-elle. Un premier vrai coup dur, qui n’a cependant pas duré très longtemps. « J’ai en effet retrouvé un travail similaire en deux mois, dans une entreprise de service aux industries de la construction et de la propreté. C’était un CDD de six mois, un remplacement pour cause de maternité, renouvelé une fois. » Qui s’est terminé en août 2015. Danielle a donc suivi le processus d’outplacement financé par son employeur précédent. Elle a embrayé en suivant les workshops de 50s@work, abandonnés en mars 2016 en faveur d’un nouvel intérim, toujours dans les RH et les formations, pour une société de technologies et services de l’information, jusqu’en mai 2017. Puis un autre, de deux mois, pour le call center interne d’une grande banque. « Entre ces deux intérims, j’ai suivi un programme d’activation et de remise à l’emploi. Mais depuis septembre 2017, je déchante. J’ai zéro retour sur mes candidatures. Toutes les portes se sont fermées. » Une situation qu’elle n’hésite pas à mettre sur le compte de son âge : « J’ai 60 ans. Bien entendu, je ne peux pas prouver que je subis une discrimination pour cette raison. Mais il y a eu des indices. J’avais vu une annonce pour un poste RH qui correspondait exactement à mon profil, dans une boîte où je connaissais un employé. J’ai envoyé mon CV en signalant que ce dernier pouvait témoigner de mes compétences. Trois jours après, j’ai reçu la réponse standard : ‘vous ne répondez pas au profil’. Je n’ai pas eu la chance d’avoir le moindre entretien. Deux mois plus tard, le poste était toujours vacant... » C’est donc un peu découragée que Danielle Hoogstoel envisage la suite : « Je suis un peu frustrée, car j’ai vraiment encore envie de travailler. Pourtant, je suis régulièrement contactée par des agences de recrutement et d’intérim pour des postes qui me conviennent. Mais ça doit bloquer au niveau des employeurs. Peut-être le salaire ? Dans tous les cas, les contacts socio-professionnels me manquent. » Christian Faure, 54 ans : « L’âge peut être aussi un frein que l’on se donne » Christian Faure, de Jette, a 54 ans. Il a fait sa scolarité littéraire au lycée français de Rome. Photographe de BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 51 Hélas, un remaniement au sein du CA a entraîné un nouveau licenciement au bout de deux ans. Le voilà donc, en 2015, à 51 ans, participant à deuxième outplacement. « C’est à ce moment que j’ai rencontré Jean-Luc Louis, de l’ASBL 50s@work. C’était emballant de me retrouver dans un projet actif en relation avec d’autres personnes issues d’horizons professionnels différents. Je ne voulais pas perdre le lien social. Je n’ai jamais envisagé que cela allait m’apporter un job sur un plateau, mais l’esprit entrepreneurial m’a permis de trouver de l’énergie et du dynamisme. » L’esprit entrepreneurial m’a permis de trouver de l’énergie et du dynamisme. Christian En avril 2016, Christian a ainsi débuté comme commercial dans une petite maison d’édition. « Nous éditons ce qu’on appelle de beaux livres, qui font la part belle au patrimoine belge, en quatre langues. Ils peuvent servir de cartes de visite pour les institutions, de cadeaux d’affaire... Je démarche les librairies, institutions communales, régionales, nationales, les sociétés... » Dans son processus de recherche d’emploi, Christian n’a jamais ressenti clairement avoir été handicapé par son âge. « Pas de manière directe, en tout cas. L’âge peut être aussi un frein que les demandeurs d’emplois se donnent, une image renvoyée à eux par la société. Ce qui est vrai, c’est que l’âge avançant, on se retrouve en position de faiblesse, on perd de l’assurance, on doute de son potentiel. J’ai senti plusieurs fois que mon expérience et mon parcours étaient trop importants par rapport aux postes auxquels je postulais. Mais mes attentes professionnelles, mes priorités ont évolué. Je voulais plus d’équilibre avec ma vie privée. Et je l’ai trouvé. » ● formation, il a suivi sa future épouse à Bruxelles. Son diplôme n’étant alors pas reconnu ici, il a exercé cette activité à temps partiel. L’autre mi-temps étant consacré à un travail très en phase avec son cursus scolaire, dans une célèbre librairie bruxelloise, devenu ensuite son job à temps plein. Après huit ans, son parcours a légèrement bifurqué : représentant commercial pour un éditeur de BD (six ans), directeur commercial dans une entreprise de distribution de livres (11 ans). « Qui a subi une restructuration dont j’ai été victime », explique Christian Faure. « J’ai donc suivi un processus d’outplacement. Et j’ai réfléchi à mes aspirations : continuer ou pas dans le monde du livre et de l’édition, déjà en perte de vitesse ? L’accompagnement est allé au bout : après un an, j’ai trouvé un travail de gérant d’une librairie universitaire.» Danielle Hoogstoel

ENTREPRENDRE STARTER CheeeseBox : le petit oiseau va sortir Basée à Forest, CheeeseBox propose ses services dans le domaine de la photo, de la vidéo, des animations événementielles ou de field marketing. Services qu’elle fournit tant pour les particuliers que pour les entreprises. Guy Van den Noortgate C’ est en janvier 2015 que Charles de Bellefroid et Amaury de Broux lancent CheeeseBox : une borne photo portable et connectée qui comprend un appareil photo reflex, un écran et une imprimante. Très rapidement, la jeune entreprise va se faire un nom sur un marché où l’on trouve nombre de compétiteurs, tant belges qu’étrangers. « Au début, nous avons proposé nos services aux particuliers », expliquent-ils. « Mais rapidement, nous avons également, par ce biais, touché les entreprises. Au départ, nous étions majoritairement actifs dans le B2C ; aujourd’hui, le B2B représente autour de 80 % de nos revenus. » Dans un environnement compétitif, il a fallu que l’entreprise forestoise se différencie. « Nous avons dès l’origine misé sur la qualité des produits et des services que nous fournissons. La qualité est primordiale. Nous veillons à ce que les photos imprimées aient un beau piqué et un beau rendu. Nous sommes également disponibles 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 si jamais un souci devait apparaître avec l’une de nos bornes. Comme elles sont connectées via le net, nous pouvons déjà vérifier leur bon fonctionnement à distance et éventuellement remédier à un problème. Sinon, un technicien se déplace. » Cette priorité accordée à la relation-client a joué et continue à jouer un rôle important dans le développement de CheeeseBox, qui emploie actuellement une douzaine de personnes dans des bureaux forestois qui commencent doucement à devenir un peu trop petits. Elle dispose actuellement d’une petite cinquantaine de bornes que l’on retrouve aussi bien lors d’événements privés tels que mariages, anniversaires, soirées, etc., que lors d’événements corporate tels que lancements de produits, team buildings, ouvertures de points de vente, etc. Dans sa gamme de produits, elle propose également des CheeeseBox mini ainsi que CheeeseBox photocombi. Ces dernières sont placées dans des combis Volkswagen T2 transformés et adaptés. « C’est un outil marketing qui séduit les clients. L’année dernière, l’office du tourisme autrichien les a utilisés pour mener une campagne de promotion du Tyrol dans une dizaine de villes en Flandre. Les personnes pouvaient être prises en photo avec un décor tyrolien à l’arrière-plan, grâce à la technologie du fond vert. Par ailleurs, elles recevaient de la documentation ainsi que divers produits et échantillons. » Un concept qui a séduit les Autrichiens, puisqu’ils vont le reproduire cette année dans une demi-douzaine de pays européens, avec le concours de la société bruxelloise. Le créneau des entreprises est assez porteur pour son développement. Il est vrai que l’utilisation d’une borne présente de nombreux avantages : les box sont personnalisables à l’image de la marque et/ou du produit ; elles 52 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 Charles et Amaury, les fondateurs de Cheeesebox. permettent de créer un lien émotionnel entre les clients, la société et la marque. Par ailleurs, elles améliorent l’activité offline dans les points de ventes ou lieux d’expositions et attirent naturellement les gens vers le magasin ou le stand, tout en augmentant la visibilité de la marque dans et en dehors du point de vente. De même, elles dopent le trafic et la visibilité online en amenant des visiteurs sur la page web ou la page de la société sur les réseaux sociaux, grâce, par exemple, à la possibilité de faire participer les utilisateurs à un concours de « likes ». CheeeseBox continue à innover. Elle propose de grandes lettres lumineuses, hautes de 1,20 m, que l’on pourra placer sur un stand de foire. Baptisées Flash Letters, elles viennent d’être lancées. Dans les années qui viennent, l’entreprise souhaite reproduire à l’étranger, France en tête, un concept qui a rencontré son succès en Belgique. Et à cette fin, elle recherche des investisseurs. L’appel est lancé. Info : www.cheeesebox.com ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be https://starters.beci.be/

ENTREPRENDRE TRANSFORMATION NUMÉRIQUE L’e-commerce accessible à tous Il ne faut pas forcément être une grande entreprise pour se lancer dans le digital. D’autant qu’avec l’avènement de l’internet, le monde est devenu un village. Dès lors, même pour une PME, les perspectives d’affaires deviennent pratiquement illimitées. Encore faut-il se faire bien conseiller… A ujourd’hui, beaucoup d’entreprises hésitent (encore) à se lancer dans l’e-commerce, craignant les difficultés liées à la gestion de projet ainsi que la complexité des bases de données associées, notamment en termes de stocks. Et celles qui franchissent le pas font en général appel à une société informatique spécialisée pour développer une solution sur mesure, généralement en open source (ce qui implique des compétences pointues, donc coûteuses), avec au final une solution figée qui exige de s’adresser au développeur pour toute modification/adaptation. Or, depuis l’avènement du SaaS (Software-as-a-Service), un modèle d’exploitation commerciale où le logiciel est développé, géré et maintenu par un prestataire à distance, l’e-commerce devient facile et rapide à déployer, tandis que son coût, tant de mise en service que d’exploitation, se révèle particulièrement avantageux. Désormais, des éditeurs SaaS tels que Wix ou WiziShop commercialisent des solutions d’e-commerce très professionnelles qui viennent concurrencer les grands acteurs du marché comme WordPress ou Magento avec des logiciels à la fois très flexibles, conviviaux et évolutifs. De plus, de telles solutions sont particulièrement adaptées aux plus petites organisations puisqu’elles ne nécessitent aucun développement ni installation spécifique. Reste qu’il faut envisager un site d’e-commerce dans la stratégie de l’entreprise. En effet, la mise en place d’un site ne représente que la première étape d’un plan commercial global dont le client est le point central. D’où l’importance de se faire conseiller par un prestataire de services qui maîtrise la technologie et dispose d’une expérience suffisante pour aider le client dès les premières étapes de la réflexion. En effet, si la solution SaaS se révèle certes rapide à développer, à installer et à maintenir, il convient de prévoir l’intégration avec les modules internes de l’entreprise (gestion des stocks, inventaire, comptabilité, facturation, etc.). Par ailleurs, l’ergonomie et la convivialité du site d’e-commerce doivent faire l’objet d’une attention particulière, de même que l’intégration aux réseaux sociaux via le blog. Votre blog permettra de contrer les ad-blockers qui risquent de bloquer vos campagnes publicitaires (SEA ou display). En outre, il faudra évidemment veiller à disposer d’un site web mobile friendly (responsive design), sachant qu’un nombre croissant d’utilisateurs se connectent avec un appareil mobile. Idéalement, l’agence de marketing digital aidera l’entreprise à maximiser le parcours de ses clients sur le web en 5 étapes, en partant de sa véritable problématique et de ses besoins : attirer le visiteur en activant de nouveaux canaux d’acquisition par le biais du SEA/SEO ; inciter le client à l’achat (grâce notamment à l’ergonomie du site) ; fidéliser l’acheteur (en mettant en place des stratégies CRM – Customer Relationship Management – performantes) ; stimuler la conversation (via le blog, la gestion de communauté ou les médias sociaux) ; et transformer le client en un ambassadeur de la marque. Enfin, sachez que ce n’est qu’une fois que votre site d’e-commerce sera lancé que le véritable travail commencera. Car dans un proche futur, le digital deviendra commodité. Autant s’y préparer dès maintenant… ● Grégoire Wastelain, Digital Consultant, Get More SPRL gregoire@get-more.be ; +32 2 613 18 60 ; www.get-more.be 5 conseils pour démarrer 1 Pensez à concevoir votre site dans un esprit orienté client afin que sa structure reflète fidèlement la démarche d’achat de l’acheteur ; 2 Procédez par étapes successives afin de pouvoir adapter rapidement votre site 3 N’attendez pas que votre site soit live pour le relayer via les réseaux sociaux : bloguez dès le début, ce qui permettra d’améliorer son référencement naturel et donc d’augmenter son ranking ; 4 Pensez votre contenu orienté client et planifiez un calendrier de diffusion ; 5 Une fois le site lancé, n’oubliez pas d’en assurer la continuité en termes de gestion, de contenu, de support, de mise à jour, etc. BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 53

ENTREPRENDRE TRANSITION Lowco, le « Tinder » de la transition écologique Tout récemment, nous avons fait la connaissance de Lowco, un chouette projet d’application destinée à soutenir les producteurs, les artisans et les commerçants locaux et low carbon en Fédération Wallonie-Bruxelles. Johan Debière L es nouvelles apps proposées sur l’App Store et sur Google Play sont chaque jour un peu plus nombreuses à offrir, qui des solutions pour co-voiturer intelligemment, qui pour ne pas gaspiller des biens de consommation courante, qui pour géolocaliser des dépôts sauvages ou des trous dans la chaussée. Dernier arrivé dans une posture plus ancrée encore dans la transition écologique : Lowco, une application qui permettra de trouver et de soutenir de différentes manières des producteurs, des artisans et des commerçants locaux et low carbon en Fédération Wallonie-Bruxelles. Autour de ce qui n’était qu’une idée née en 2015, Kristoffer Berger, ULBiste touche-à-tout, sorti de sciences-po, rassemble très vite quelques amis aux profils complémentaires. Après avoir décroché une bourse de pré-activité auprès de l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation, il met sur le papier, avec le concours d’un ami anthropologue et d’un autre, travailleur social, ce qui allait devenir Lowco. Ils en finalisent ensuite la conception structurelle avec le soutien, cette fois, de la fédération d’entreprises sociales SAW-B. L’interface, actuellement encore à l’état de projet (ndlr: l’application doit être lancée à l’été 2018), propose quatre rubriques distinctes : alimentation, mode/bien-être, loisirs/formations, maison et services. Un outil d’évaluation fiable, mais bienveillant L’application repose sur un module d’évaluation : le Lowcoscope. « Un outil mis au point par notre équipe multidisciplinaire, qui permet à des utilisateurs triés sur le volet, que nous appelons Lowcomoteurs, d’analyser le commerce, l’artisan, le restaurant ou le service proposé à partir d’une grille d’analyse », explique Kristoffer. Attention : aucun rapport avec les critiques parfois délivrées sur des plateformes comme Amazon ou Tripadvisor. « Avec Lowco, on n’est ni dans le complaisant, ni dans le destructeur. Nous souhaitons amener les utilisateurs de Lowco à porter un regard bienveillant sur les commerçants, artisans et producteurs locaux. » En procédant de la sorte, Lowco contribue à instaurer une symétrie de l’information : le consommateur est informé à propos de la nature des produits et services proposés et, d’un autre côté, il contribue à rendre plus clair le modèle économique que l’on fait vivre en achetant auprès de ce point de vente. Comme Kristoffer Berger se plaît à le répéter, 54 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 De gauche à droite : Corentin Bastin, Kristoffer Berger et Antoine Ramet, trois initiateurs du projet Lowco. « il s’agit d’une démarche positive dont le but est de provoquer un coup de foudre écologique pour tisser des relations durables entre les consommateurs, les producteurs et les artisans locaux et durables ». Une approche qui l’a parfois amené à présenter Lowco comme le Tinder de la transition écologique. L’outil permet également aux utilisateurs d’évaluer les propositions des commerçants, artisans et producteurs référencés : lancement d’un nouveau service, d’un nouveau fromage bio, d’un nouveau mode de livraison écologique, etc. Pour se financer, Lowco compte demander 50 euros aux producteurs et commerçants qui seront repris sur l’application, soit moins de 14 centimes par jour. Lowco s’inscrivant dans une démarche associative, des contacts sont par ailleurs en cours avec les pouvoirs publics afin de trouver des soutiens complémentaires. En outre, le modèle s’appuiera sur le travail bénévole d’une communauté de Lowcomoteurs. « Pour l’heure, alors que nous n’avons pas encore communiqué, nous comptons une vingtaine de Lowcomoteurs qui se sont spontanément proposés pour tester l’application en situation réelle. Ils nous viennent de partout et nous confortent dans cette idée que le projet répond à une vraie attente du consommateur, dans la mesure où la communication n’a pas encore véritablement commencé. » Autre élément encourageant : la campagne de growdfunding (un clin d’œil aux opérations de crowdfunding), initiée fin 2017 par le Village Partenaire, a permis de récolter plus de 10.000 euros auprès de quelque 350 donateurs. ● Info : https://lowco.org D.R.

ENTREPRENDRE TRANSITION Le circulaire prend racine à Bruxelles Construction, alimentation, agriculture urbaine ou encore mode : la logique circulaire a toute sa place à Bruxelles. La preuve par les lauréats de l'édition 2017, qui préfigure assurément une édition 2018 enthousiasmante. Johan Debière L es concours ont parfois l’avantage de mettre en évidence des démarches qui, sinon, passeraient peut-être inaperçues. Et quand le concours, organisé par les pouvoirs publics, est doté d'incitants financiers, c'est encore mieux. Cette double carotte, c'est celle dont ont pu bénéficier des entreprises et des projets comme le constructeur Louis De Waele, qui a vu se mobiliser ses équipes des chantiers Horta pour le siège de l'ONSS et du Logis Floréal à Watermael-Boitsfort dans un beau projet circulaire. Dans un autre gabarit, on peut aussi parler d'Isatio et de Skyfarms. Porté par Maria Isabel Nogueras Vila, le premier projet propose des vêtements de qualité avec des chutes de tissus récupérées auprès de l'industrie textile. En 2017, ce réflexe a permis d'éviter pas moins de 1.600 kg de déchets (voir Bruxelles Métropole n°52 d'octobre 2017). Skyfarms propose quant à elle son savoir-faire dans le domaine de l'aménagement de potagers dans des espaces urbains inattendus : toits, terrasses etc. Lili Bulk : cas d’école « Parmi les autres projets que j’ai bien aimés, il y a Rotor, No Waste, Jacques Delens et Lili Bulk », souligne Laura Rebreanu, conseillère environnement chez Beci. Créée par Florence Posschelle et par Aurélie Manzi, Lili Bulk conjugue deux passions : celle de Florence pour le zéro déchet et celle d'Aurélie pour 56 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 l'alimentation durable. « L'idée était alors de créer une épicerie en ligne zéro déchet, de vrac prêt à l'emploi », explique Florence. Rejointes depuis par Frédéric Hebbelinck, Florence et Aurélie attachent évidemment toujours la même importance à l'alimentation durable, bio, saine et développée autant que possible en circuit court – mais la question du contenant et celle du « how to » ont aussi pris de l’importance. Florence : « Aujourd'hui, nous fonctionnons avec un système de bocaux consignés à 1 ou 2 euros que les consommateurs rendent aux commerces affiliés. Une fois vidés de leur contenu, les bocaux sont ramenés en magasin et expédiés à la ferme Nos Pilifs, une ETA (Entreprise de Travail Adapté, ndlr) qui est récemment devenue notre partenaire logistique. Là, les bocaux sont lavés, séchés et re-remplis avec nos aliments ». Pour boucler la boucle, l'épicerie ouverte au sein de l'ETA peut compter sur un réseau de distribution déjà bien maillé sur le territoire de la Région bruxelloise. « Une dizaine de points de vente sont déjà répertoriés et viennent en renfort du site de commerce en ligne. Notre idée est de permettre au consommateur d'accéder à tous les produits dont il peut avoir besoin au quotidien pour son alimentation : céréales pour le petit déjeuner, riz et pâtes, fruits secs, graines, etc., sans oublier les mix repas », précise Florence. Sur ce dernier point, Lili Bulk marque un paquet de points en matière circulaire : « Vendus en ligne ou dans les différents points de vente qui nous représentent, ces mix repas permettent aux gens d'avoir sous la main tous les ingrédients nécessaires à la confection d'un repas prêt à l'emploi, très simple à cuisiner. Une fois le bocal vidé de son contenu, il peut être ramené dans un point de vente ». Clairement inscrit dans la logique circulaire, ce modus operandi remplace avantageusement les plats bio conventionnels, encore souvent conditionnés dans des emballages en plastique à usage unique. En novembre dernier, c'est donc avec une joie non dissimulée que les trois associés ont vu leur projet mis à l'honneur par Be Circular. Outre la reconnaissance, Lili Bulk bénéficiera d'une subvention et d'un accompagnement public. « Ce double soutien nous permettra de consolider notre base pour devenir rentables et envisager, pourquoi pas, de dupliquer notre logique circulaire dans d'autres parties du pays voire à l'étranger. » Quand on sait que le soutien financier spécifique de la Région peut aller de 30.000 à 200.000 euros selon les catégories, cela donne envie d'inscrire le 15 mai 12h, date ultime du dépôt des projets, à son agenda... ● Info : www.lili-bulk.com ; www.circulareconomy.brussels ©Arctik

Secteur de la construction en Région bruxelloise : vers plus de circularité Dans le cadre du Programme Régional en Economie Circulaire (PREC), une publication sur le secteur de la construction à Bruxelles vient d’être fi nalisée. Coordonnée par Bruxelles Environnement, elle a été réalisée notamment en collaboration avec la Confédération Construction Bruxelles-Capitale, le CDR Construction et le Centre Scientifi que et Technique de la Construction. Cette brochure présente à la fois un constat chiff ré et des perspectives. Par ailleurs, un nouvel appel à projets pour des chantiers circulaires (2018) vient d’être lancé par la Région. Ca bouge dans le secteur de la construction dans notre ville-région ! Nouvelle publication La brochure est structurée en deux parties, chaque partie tournant autour de quatre axes : Bâti – Ressources – Entreprises – Emploi et Formation. La première partie présente un constat en chiff res du secteur, réalisé via une vaste collecte de données auprès des acteurs régionaux de la construction. Ce tableau de bord En région de Bruxelles-Capitale, on retrouve une problèmatique propre à une grande ville, ancienne et dense: Peu de place disponible pour les nouvelles constructions TENDANCE à la rénovation plutôt qu' à la construction Un bâti existant peu performant BESOIN de rénovation pour améliorer les performances du bâti Des projets de rénovation à venir OPPORTUNITÉ de transformer les bâtiments anciens en banques de matériaux/mines urbaines Nécessité de maximiser l'occupation des bâtiments OPPORTUNITÉ pour une gestion circulaire du bâti LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION À BRUXELLES CONSTAT ET PERSPECTIVES : VERS UNE ÉCONOMIE CIRCULAIRE permettra de suivre l’ évolution du secteur au cours des prochaines années et d’analyser l’impact des actions prises pour sa transition vers l’économie circulaire. d i lti d t d La seconde partie de la publication nous présente la vision à 2050 co-construite par les parties prenantes du secteur, tant publiques que privées, ainsi que les objectifs d’une transition vers l’économie circulaire. Y sont abordés des nombreux exemples concrets de pratiques circulaires dans le secteur. Retrouver cette publication en ligne sur: http://www.circulareconomy.brussels/le-secteur-de-laconstruction-a-bruxelles-constat-et-perspectives-versune-economie-circulaire/ Nouvel appel à projets Be Circular Le 22 février, la Région de Bruxelles-Capitale a donné le coup d’envoi de la troisième édition de l’appel à projets « Be Circular-Be Brussels ». Ouvert entre autres aux entrepreneurs en construction, il permet de bénéfi cier d’une aide technique et fi nancière pouvant aller jusqu'à 30.000 euros pour gérer les chantiers dans une optique d’économie circulaire. Pour participer à l’appel à projets, votre chantier doit être réalisé en Région de Bruxelles-Capitale et les actions subsidiées en économie circulaire ne doivent pas avoir commencées avant la date du lancement de l’appel à projets (le 22/02/2018). Vous avez jusqu’au 15 mai 2018 à 12h pour poser votre candidature ! Pour tout savoir sur l’appel à projets, appelez le 1819 ou allez sur http://www.circulareconomy.brussels/appels-aprojets-be-circular-entreprises/edition-2018/ . Prochaine session d’information : le 19 avril dans les locaux de hub.brussels, chaussée de Charleroi 110 – 1060 Bruxelles. PLUS D’INFO : www.environnement.brussels • www.circulareconomy.brussels

ENTREPRENDRE MARCHÉS PUBLICS Renforcer le tissu économique La simplification des procédures et la publication en ligne auraient pour effet de rendre les marchés publics plus facilement accessibles aux PME bruxelloises. Le cas spécifique de Bruxelles Environnement démontre les progrès significatifs accomplis en ce sens. Peter Van Dyck B ruxelles Environnement (BE) est un grand expert des marchés publics. Cette administration au caractère singulier se préoccupe de l’environnement au sens le plus large du terme. Ses domaines d’activité en témoignent : qualité de l’air, énergie, gestion des sols, nuisances sonores, ondes électromagnétiques, gestion des déchets, durabilité, nature et biodiversité, bien-être animal, gestion des espaces verts et des milieux naturels, gestion des voies d’eau non navigables et lutte contre le changement climatique. On ne s’étonnera donc pas de voir BE lancer chaque année un grand nombre de marchés publics (voir encadré). Ils concernent l’achat de matériel (équipements de travail et de protection, mobilier durable, véhicules utilitaires, etc.), de services (travaux de recherche, conseil, expertise technique) ou de travaux (principalement l’entretien d’espaces verts). Si l’administration bruxelloise de l’environnement excelle dans ce domaine, il n’en a pas toujours été ainsi. Un rapport de la Cour des Comptes daté du 17 juillet 2013 déplorait des erreurs et des inexactitudes de Bruxelles Environnement dans l’attribution de marchés publics. Une série de procédures furent qualifiées d’incomplètes ou dépassées. La situation et les problèmes épinglés dans le rapport n’ont heureusement plus rien à voir avec le fonctionnement actuel de l’institut. Bruxelles Environnement créa alors un service ‘Marchés Publics’, qui emploie aujourd’hui 9 équivalents temps plein, bien formés et en formation permanente (indispensable en raison des multiples réglementations). BE a également mis en œuvre des procédures opérationnelles internes soumises à des règles strictes pour l’enregistrement et l’archivage de toutes les pièces des dossiers. Extra muros Le service Marchés Publics occupe actuellement une position stratégique transversale au sein de BE. Il soutient d’autres divisions dans la publication d’appels d’offres. La qualité et le professionnalisme dans les procédures de sélection et d’attribution des missions reçoivent une attention particulière. À son tour, le service Marchés Publics fait appel à l’assistance d’un cabinet d’avocats spécialisé et à d’autres experts pour les dossiers particulièrement techniques et complexes et pour les matières juridiques très pointues. La collaboration accrue entre ce service central et les autres divisions de BE fait l’objet d’un Service Level Agreement (SLA) et de réunions mensuelles d’un user club – 58 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 Bruxelles Environnement (dont on voit ici les bâtiments de Tour & Taxis) est un expert des marchés publics : elle en a passé plus de 700 en 2017. rassemblant des représentants du département et des divisions opérationnelles – pour débattre de questions de procédures. « Nous intervenons de plus en plus extra muros », explique Nathalie Guilmin, porte-parole de Bruxelles Environnement. « Nous nous intéressons à la manière dont les multiples problématiques inhérentes aux appels d’offres sont traitées ailleurs et nous encourageons l’échange de bonnes pratiques avec d’autres administrations bruxelloises autonomes. » Enchevêtrement de règlements Exemple des problèmes typiques des marchés publics : la rédaction des cahiers de charges – et plus spécifiquement celle des clauses techniques – et l’analyse des offres. La réglementation à ce sujet évolue constamment. Citons d’abord la nouvelle directive européenne sur les marchés publics, convertie en directive belge et en vigueur depuis le 30 juin 2017. Viennent ensuite de multiples ordonnances et arrêtés du gouvernement de Bruxelles-Capitale, notamment en matière de contrôle administratif et budgétaire. Et enfin le Document Unique de Marché Européen (Dume), à propos duquel il subsiste beaucoup de flou. Pour l’aider à se conformer à toutes ces règles, BE fait appel depuis plusieurs années à un logiciel qui vient en appui à l’intégration des principales dispositions des directives dans les cahiers de charges. L’ancrage local constitue une autre priorité de la Région de Bruxelles-Capitale. Il faut que les PME locales aient de réelles chances face aux appels d’offres. Un rapport du bureau d’études Vito (voir notre article p. 60) constate en effet que ceux-ci contribuent considérablement au maintien de la compétitivité du marché local. Bruxelles Environnement en est intimement convaincu. « Nous souhaitons intensifier notre collaboration avec nos © Reporters

partenaires sur le terrain et avec de petites organisations spécialisées », déclare Nathalie Guilmin. « Nous travaillons avec Easybrussels à la simplification de nos procédures administratives pour permettre à des organisations plus modestes, qui ne disposent pas d’une assistance juridique et administrative, de répondre malgré tout à des cahiers des charges chronophages et complexes. » À l’écoute du secteur privé BE adopte et promeut les applications web proposées via la plate-forme fédérale e-Procurement, et plus particulièrement les applications e-Notification (pour la publication des marchés publics) et e-Tendering (pour la réception d’offres en format électronique). Les atouts de ces applications résident dans une efficacité accrue des procédures d’achat, la simplification administrative, la transparence des procédures relatives aux marchés publics et Combien d’appels d’offres publie BE ? Bruxelles Environnement a initié en 2017, toutes procédures confondues, 746 marchés publics pour un budget total de près de 56 millions d’euros. La division ‘Facilities & patrimoine immobilier’ représente le plus grand nombre d’appels d’offres (75 par an). Il s’agit majoritairement de l’achat et de la maintenance de matériel et d’équipements, ainsi que de travaux d’entretien sur les sites dont BE a la gestion. La division ‘Information, coordination générale, économie circulaire et ville durable’ a lancé 49 marchés publics. Ils concernaient essentiellement des services de communication, du conseil et de l’assistance aux activités de l’institut. La division ‘Qualité de l’environnement et gestion de la nature’ a publié 36 appels d’offres pour des services et travaux relatifs à la gestion de la forêt de Soignes et pour des services et fournitures destinées au laboratoire de BE. La division ‘Espaces verts’ a publié 34 marchés publics, principalement axés sur l’entretien des espaces verts. La division ‘Énergie, air, climat et bâtiments durables’ a réalisé 25 appels d’offres pour du conseil et de l’expertise dans divers projets. La division ‘Permis et partenariats’ a publié 21 marchés publics pour des travaux et des services dans des missions de gestion de l’eau et des nuisances sonores. La division ‘RH et finances’ a procédé à 20 appels d’offres, essentiellement dans le cadre de la formation du personnel de BE et pour de l’expertise en ressources humaines. Enfin, la division ‘Inspectorats, sols pollués et bien-être animal’ a effectué 19 appels d’offres essentiellement pour du matériel et des services dans le domaine de l’assainissement des sols. Programme de séminaires Beci organise en 2018 un cycle de séminaires « marchés publics ». Prochaines dates : 25.04 Répondre à un marché public / construction et logements sociaux (avec CityDev et la SLRB) – lieu : CCBC 12.06 L’appréciation de votre offre / les sols pollués : pour un milliard de plus – lieu : Beci Info et inscriptions : Caroline Coutelier, 02 643 78 13 — cco@beci.be Le cycle des séminaires a débuté le 14 mars dernier chez Bruxelles Environnement. une concurrence plus saine. BE publie actuellement via la plate-forme e-Notification ses marchés dont le montant dépasse le seuil national de publication (144.000 €). Certaines missions nécessitent déjà le recours à la plateforme e-Tendering pour la soumission d’offres. L’administration de BE généralisera progressivement l’utilisation d’e-Tendering pour la soumission d’offres relatives à des marchés de plus de 30.000 €. « Outre ces publications en ligne, nous désirons organiser des sessions d’information axées sur le tissu économique bruxellois et nous souhaitons participer activement aux séminaires de Beci », confie Nathalie Guilmin. « Ceci témoigne de notre volonté d’œuvrer à un rapprochement entre les secteurs public et privé. Nous voulons être à l’écoute de nos interlocuteurs dans le secteur privé et souhaitons ardemment renforcer les synergies avec ce secteur. Cette année encore, nous continuerons à nous investir dans la prospection de marchés publics qui incitent les gestionnaires des appels d’offres à mieux investiguer le secteur privé et à travailler davantage en interaction avec le tissu économique. » ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 59 © Isopix

ENTREPRENDRE MARCHÉS PUBLICS Cahiers de charges types, pour une économie circulaire Les marchés publics en Région bruxelloise pourraient évoluer vers l’économie circulaire. Tous les intervenants à Bruxelles souhaitent une meilleure connaissance et une approche plus concrète des achats selon l’économie circulaire, par le biais de cahiers de charges types, de formations et de projets-pilotes. Peter Van Dyck P eut-on aligner les marchés circulaire ? Le bureau d’études a tenté d’y répondre par une étude sur la situation en Région de Bruxelles-Capitale. La marche a notamment justifié l’or ganisation du séminaire de réflexion ‘Économie circulaire et marchés publics à Bruxelles’, auquel tous les intervenants locaux ont participé : le monde des entreprises, l citoyens, les centres de connais sance, les organisations sociales et les pouvoirs publics. Il en ressort qu’une transition vers l’économie circulaire nécessiterait une grande implication de tous. Les participants ont identifié les obstacles majeurs à des achats c à l’économie circulaire (EC). D’abor connaissance de cette économie et de ses critères, ainsi que le manque d’outils EC/Life Cycle Costing (LCC) pour mesurer la circularité et comparer les offres. Deux : la peur du surcoût. Trois : les disparités internes dans les organisations avec, à la clé, une absence de consensus sur le rôle de l’acheteur. Quatre : le manque de clarté quant à l’offre du marché et la mise en œuvre de compétences locales. Et cinq : la faisabilité légale. L’étude de Vito aborde de multiples solutions possibles. Certaines convergent avec celles que promeuvent les parties prenantes à Bruxelles. Ces dernières demandent notamment une meilleure diffusion de cas concrets, avec leurs avantages financiers. Il y a lieu de chercher un système d’incitants qui motive les acheteurs des pouvoirs publics en soulignant les atouts de l’EC. Les économies générées par des marchés publics de type circulaire pourraient financer d’autres objectifs. Les intervenants ont surtout recommandé que les appels d’offres ‘circulaires’ bénéficient d’une meilleure visibilité et soient plus concrets. Ceci pourrait se faire par le truchement de projets-pilotes, l’injection d’expertise en EC dans le helpdesk actuel ainsi que la mise en œuvre d’un réseau apprenant, de formations et de cahiers des charges types. Les intervenants autour de la table ont clairement souligné le besoin de critères, clauses, modèles de cahiers des charges et procédures de type circulaire à l’usage des acheteurs (on pourrait s’inspirer de l’interface très conviviale de la biblio60 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 thèque des critères de durabilité, telle qu’elle existe en Suède). Les participants ont en outre souhaité que les critères EC soient contrôlables et ompatibles entre eux. Quant aux outils destinés à mesurer la circulaet à comparer les offres, autant qu’ils soient open source, simples et uniformisés à Bruxelles, en Flandre, en Wallonie et, par extension, dans tous les autres États membres de l’Union européenne. Assistance groupée pour les rait que les suggestions du rapnotamment le souhait de moments et d’un réseau apprenant, soient aux plans du gouvernement bruxella matière. Le Programme Régional en Économie Circulaire (PREC), approuvé en mars 2016, a pour objectif d’encadrer la transition vers davantage de marchés publics bruxellois axés sur l’économie circulaire. 56 % des marchés bruxellois obtiennent une offre d’au moins une entreprise bruxelloise et 41 % de ces mêmes marchés sont emportés par une entreprise bruxelloise : c’est ce qui ressort du rapport Vito. Le PREC prévoit des mesures pour soutenir les pouvoirs publics bruxellois dans l’élaboration de modèles de cahiers des charges. Le programme envisage en outre des outils destinés à affiner les offres des entreprises bruxelloises. On évoque enfin une collaboration avec les organisations qui représentent les entreprises, notamment la Chambre de Commerce et les fédérations d’employeurs, pour faciliter une adaptation aux objectifs généraux de marchés publics alignés sur l’économie circulaire. Une des mesures consisterait à offrir une assistance groupée aux PME et à d’autres organisations qui ne disposent pas en interne des capacités requises pour répondre à des appels d’offres de type circulaire. C’est exactement ce que demandaient les parties prenantes. ● © Reporters

ENTREPRENDRE HAUSSE DES FAILLITES À BRUXELLES Qui sont ces entrepreneurs en difficulté ? 2017 restera dans les mémoires comme l’une des années record en termes de faillites avec plus de 10.800 faillites enregistrées en Belgique. La Région de Bruxelles-Capitale fait particulièrement mauvaise figure, avec 2.780 faillites, soit 34 % de plus que l’année précédente. Olivier Kahn, coordinateur du Centre pour Entreprises en difficulté (CEd), nous aide à établir le profil de ces entrepreneurs déchus. Q uel est le profil des entrepreneurs en difficulté ? En Belgique, il n’y a pas de stéréotypes précis ! « Tous les secteurs sont touchés et n’importe qui est susceptible de connaître des difficultés dans sa vie d’entrepreneur », commence Olivier Kahn. Les entrepreneurs (et entreprises) en difficulté émanent de toutes les tranches d’âge. Certaines entreprises font faillite après s’être battues des années, parce que la concurrence est devenue trop rude, qu’elles n’ont pas su prendre le tournant du numérique ou répondre aux nouveaux besoins des clients… « Le segment des entreprises âgées (10 ans ou plus) représente en effet un nombre important des entreprises qui font appel aux services du CEd », explique Olivier Kahn. « Leur business a souvent mal vieilli, c’est pourquoi il est important de s’interroger sur le second (ou troisième, quatrième…) souffle à donner à son entreprise. » Mais à côté de cela, de nombreuses entreprises tout juste créées mettent aussi la clé sous la porte. « Nombre de startups présentent des business models faibles : l’acquisition de revenus est utopique et l’exécution de la bonne idée est trop complexe », poursuit-il. Connaître son métier est bien entendu indispensable pour réussir, mais avoir un diplôme ne protège pas des crises. Le CEd aide des entrepreneurs possédant des niveaux de formation très différents. Certains profils sont pointus, mais verticaux : leur difficulté vient alors d’un manque de réflexes hors de leurs compétences de base et vice-versa. « Dans une société qui évolue sans cesse, la formation continue et transversale est devenue essentielle », observe Olivier Kahn. Des faillites tous secteurs confondus Le commerce de détail constitue une part importante des entreprises rencontrées par le CEd ces derniers mois. « Les habitudes d’achat se modifient et les commerçants n’ont pas encore trouvé le positionnement adéquat pour leur activité eu égard à ces changements », avance Olivier Kahn. L’adaptation de « grandes marques » aux contraintes et besoins locaux peut aussi fortement toucher l’activité des petits commerces (rapprochement des Olivier Kahn, coordinateur du Centre pour Entreprises en difficulté. centres urbains, livraisons gratuites…), pas gâtés non plus par problèmes de mobilité en Région bruxelloise. Hormis la baisse de prix (souvent mortelle), trop peu de réactions sont observées. Quelques nouvelles idées émergent, mais un nombre insuffisant d’entreprises revisitent en profondeur leur modèle commercial et économique. Les entreprises de services rencontrent elles aussi des difficultés, en grande partie à cause de la digitalisation qui intensifie la concurrence, directement ou indirectement. « En matière d’e-commerce, il ne s’agit plus d’essayer de faire ‘contre’, mais bien de réfléchir à comment faire ‘avec’ », commente le coordinateur du CEd. Enfin, depuis quelque temps, des tensions se font également sentir au niveau des professions libérales. Parmi les nouveaux métiers touchés, citons, par exemple, les avocats : « Très nombreux en Région bruxelloise, ils évoluent dans un milieu hyper concurrentiel. Et l’apparition de sites internet d’aide juridique ne facilitera pas le redressement de leur situation. » ● Le CEd en deux mots Actif en Région bruxelloise, le Centre pour Entreprises en difficulté (CEd) a pour mission d’aider les indépendants et chefs d’entreprise à faire le point sur leur situation professionnelle et à trouver des solutions face aux problèmes qu’ils rencontrent. Finances, droit, stratégie, ressources humaines, management… les domaines de compétences du CEd sont multiples. Créé il y a 10 ans et cofinancé par Beci et par la Région de Bruxelles-Capitale, le CEd aide gratuitement chaque année près de 2000 entrepreneurs. Infos et demande de rendez-vous sur www.beci.be ou www.Ced-com.be BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 61

ENTREPRENDRE SOCIAL SELLING Comment développer ses ventes en 2018 ? Prospecter en 2018 est un tout autre défi qu’il y a dix ans. Les technologies ont évolué, la relation client n’est plus la même... Smartphone et réseaux sociaux ont envahi notre vie de tous les jours. Facebook, Linkedin, Twitter, Instagram sont devenus des outils du quotidien – et plus encore dans la vie professionnelle et la prospection de nouveaux clients. C’est là qu’intervient le concept de social selling. E ncore vague pour de nombreux entrepreneurs, le social selling se révèle comme un redoutable outil de prospection. En mots simples, c’est l’art d’utiliser les réseaux sociaux pour développer les ventes. Mais comment transformer une utilisation purement privée de ces géants de la connexion interpersonnelle que sont Facebook, Linkedin ou Slideshare en arme de guerre pour une vente ultra efficace ? Le client de 2018 est un client connecté, armé pour évaluer le marché et les différents produits et services dont il a besoin. Sa relation à la consommation s’est transformée et l’a mué en « consom’acteur » conscient de ses choix. Avec le social selling, les networks deviennent des outils de positionnement stratégique par rapport à ces clients 2.0. Ces réseaux ont comme point commun de se focaliser sur les relations d’humain à humain. Une approche qui reste à privilégier par rapport à celle d’entreprise à humain, beaucoup plus impersonnelle et moins engageante. La démarche doit donc commencer par une optimisation de vos différents profils personnels afin de les rendre plus attractifs et de mettre en évidence sa proposition de valeur : produits, compétences, expertise, etc. Ensuite, l’objectif sera d’étendre progressivement son réseau en se connectant à un maximum de personnes via une approche non commerciale et personnalisée. Devenir le « réflexe du marché » Rejoindre des groupes de discussion pertinents permettra d’identifier facilement de nouveaux clients potentiels et de se tenir au courant des besoins du marché. En publiant régulièrement du contenu de qualité lié à son domaine de compétence, l’utilisateur du social selling va développer la notoriété de son expertise et deviendra la référence pour le consommateur. Interagir un maximum avec ses clients et prospects sur les réseaux sociaux, en communiquant notamment sur leurs propres réussites, contribuera au succès de votre démarche. Cette stratégie, une fois amorcée, permettra d’attirer très facilement l’intérêt de nouveaux prospects et de générer des contacts utiles. L’erreur la plus courante, au départ d’une stratégie de social selling, est d’utiliser les réseaux sociaux uniquement pour promouvoir les produits et services proposés par votre entreprise. Le consommateur aura très vite 62 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 fait de se lasser de ce type de messages qui ne lui apportent aucune connaissance supplémentaire. Dès lors, l’émetteur de tels messages ne sera pas vu comme la référence incontournable dans son domaine d’activité, mais seulement comme un vendeur, sans valeur ajoutée. Le social selling est donc une technique intégrée pour se construire une e-reputation sur les réseaux sociaux et devenir le « réflexe du marché » – celui qui apporte une solution dans son domaine de compétence. Il permet de créer un environnement de confiance propice au développement de relations interpersonnelles puissantes avec ses futurs clients. L’efficacité du social selling a été démontrée : les premiers social sellers clôturent leurs ventes avec plus d’aisance et de manière plus rapide que les autres. ● Pour aller plus loin Le #SocialSellingForum Brussels réunit tous ceux qui veulent partager leur expérience du Social Selling. 40 animateurs vous y aident à comprendre le Pourquoi et le Comment du #SocialSelling. ➜ Dirigeants: Pourquoi et comment déployer le Social Selling dans vos équipes ? ➜ Commerciaux: Quelles sont les bonnes pratiques sur les réseaux sociaux professionnels ? ➜ Marketeurs: Comment aider les Social Sellers à accroître leur présence sur les réseaux sociaux et à attirer les clients ? ➜ Entrepreneurs: Comment exploiter LinkedIn pour développer votre image de marque professionnelle et votre business ? Où ? Beci, 500 av. Louise, 1050 Bruxelles Quand ? Le 19 avril, différents ateliers et sessions au cours de la journée Contact : Laurie Verheyen - lv@beci.be - 02 210 0 175

ENTREPRENDRE COMMUNICATION NON-VERBALE Ce sens caché des gestes qui influence le discours Maîtriser sa communication non verbale est une nécessité pour convaincre et motiver. En effet, un refrain gestuel inconscient est perçu soit comme une maladresse, soit comme une interférence qui peut aller jusqu’à contredire notre propos. D e ce fait, une meilleure connaissance de nos postures physiques et des gestes qui nous animent permet d’abord de comprendre pourquoi nous avons perdu l’attention de l’auditoire ou nos propres moyens, et ensuite d’y remédier. Nous avons toutes et tous la capacité de développer et de maîtriser une « image de soi publique » sans pour autant perdre en authenticité. C’est cette facette de nous-même qui interviendra lors des présentations, durant un événement ou face à la caméra. La communication non-verbale Par communication non-verbale, on entend communément l’ensemble des postures physiques, des gestes aux regards, des empreintes vocales, de l’intonation au débit de parole. Au départ, notre registre gestuel personnel vient de choix d’imitation inconscients au sein de la famille, puis de l’entourage et enfin de nos cercles d’appartenance. Avec le stress, ces « refrains gestuels » augmentent. Par exemple, un intervenant va racler sa gorge plus que de coutume ou se grattera le visage si souvent qu’il en laissera une impression irritante de son discours. Composé depuis le plus jeune âge, ce registre gestuel semble difficile, voire impossible, à changer. Pourtant… Une observation neutre et bienveillante nous permet de prendre conscience de la façon dont nous nous exprimons et nous mouvons. Une fois nos postures portées à la conscience, il devient possible de les modifier ou de renforcer celles qui servent nos propos. D’ailleurs, les orateurs les plus performants affinent leurs postures au fil du temps pour générer toujours plus de cohérence entre ce qu’ils disent et ce qu’ils montrent. L’image de soi publique « Je ne peux pas, ce n’est pas dans ma nature. » L’idée de modifier des gestes ressentis comme identitaires donne l’impression de perdre en authenticité, voire d’y perdre sa personnalité. Cette crainte provient notamment du fait de mettre le « soi » public sur le même plan que le « soi » privé. Cela crée des confusions, comme par exemple le fait de chercher à plaire alors qu’il s’agit de convaincre. De cette confusion et de ces enjeux différents peut naître l’appréhension de parler en public. Dès lors, comprendre sa signature gestuelle et accepter de la changer le temps d’un discours ne transforme pas une personne. Elle permet d’accéder à cette « image de soi publique », nécessaire à tout type de prise de parole. Une grande partie de l’activité cérébrale est liée aux mécanismes vitaux : respirer, parler... Les neurosciences appliquées nous apprennent que nous pouvons déjouer certains éléments de ces automatismes et en prendre un peu plus le contrôle. Par ailleurs, les techniques issues du yoga, combinées aux pratiques théâtrales, aident à mieux percevoir notre propre respiration, utile à notre phrasé et à notre élocution. Les bénéfices d’une telle approche sont nombreux : une meilleure gestion du stress, une meilleure confiance en soi, des postures physiques plus stables et rassurantes, un renforcement de la mémoire par les moyens mnémotechniques qu’elle offre lorsqu’on lie le geste et le verbe, et des discours plus convaincants. Au-delà des mots, les aspects non-verbaux du discours augmentent son impact. Plus le geste sera cohérent avec le discours, plus les chances de convaincre seront grandes. Mieux maîtriser sa propre métacommunication ouvre un champ d’action nouveau pour tous les types de prise de parole. Chaque occasion devient alors un prétexte pour pratiquer ce nouveau soi public, le tester, l’améliorer, trouver les gestes qui ponctuent et pourquoi pas, tout en restant soi-même, de prendre plaisir à convaincre. ● Laure Gervais, life coach & coach en communication 0478 208 164, lauregervais60@gmail.com Pour aller plus loin Découvrez le sens caché de vos gestes, l’impact de vos postures sur vos discours et expérimentez de nouvelles attitudes pour réussir vos communications, en prenant part à une formation ludique, dynamique et pratique. Quand ? Le 24 avril, de 13h30 à 17h. Où ? Beci, 500 av. Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be - www.500.be BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 63 D.R.

COMMUNITY Beci-Chambre de Commerce de Bruxelles PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 18 OCTOBRE 2017 Constitution du bureau de l’Assemblée La séance est ouverte à 16h30 par M. Thierry Willemarck, Président, qui préside l’assemblée. Les membres qui n’auraient pas encore signé la liste de présences sont invités à s’acquitter de cette formalité statutaire. Quelques membres se sont excusés. Leurs lettres ont été classées au dossier de la séance. Siègent au côté du Président : M. Alexandre Cleven, Vice-Président, M. Olivier Willocx, Administrateur-Délégué et Mme Joëlle Evenepoel, Administrateur-Secrétaire Général. Mme Joëlle Evenepoel est désignée comme secrétaire de séance. Prescriptions statutaires La date et l’ordre du jour de l’Assemblée Générale ont été fixés conformément aux statuts. La convocation contenant l’ordre du jour a été publiée dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool des mois de juin et septembre 2017. Ces revues ont été adressées individuellement à tous les membres par courrier. 1. Approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 5 octobre 2016 Le procès-verbal de l’Assemblée Générale ordinaire du 5 octobre 2016 a été publié dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool d’avril 2017. Ce procès-verbal est approuvé à l’unanimité. 2. Rapport du Conseil d’Administration Le rapport annuel a été reproduit intégralement dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool du mois de septembre 2017. L’Assemblée marque son accord complet sur le rapport d’activité. 3. Approbation des comptes pour l’exercice 2016-2017 A. Présentation des comptes Les comptes de l’exercice écoulé et le projet de budget de Beci-Chambre de Commerce de Bruxelles ont été 64 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 distribués à l’entrée de la salle de réunion. Par ailleurs, conformément aux statuts, le détail des comptes et du budget a été mis à la disposition des membres au siège de Beci-CCIB, huit jours avant la date de l’assemblée générale. L’administrateur délégué, M. Olivier Willocx, présente et commente les résultats pour l’exercice écoulé. B. Rapport du Commissaire Réviseur Le rapport rendu par E&Y Réviseurs d’entreprise conclut sans réserve que le bilan clôturé au 30 juin 2017 donne une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de Beci-CCIB. L’Assemblée Générale approuve les comptes pour l’exercice 2016-2017 à l’unanimité. 4. Projet de budget pour l’exercice 2017-2018 et fixation du montant de la cotisation pour l’exercice 2017-2018 Se basant sur les prévisions les plus objectives quant aux recettes et dépenses pour l’exercice 2017-2018, le Conseil d’Administration a établi un projet de budget, dont M. Willocx donne lecture à l’Assemblée. Le Conseil propose d’indexer les montants des cotisations de 2% : Quant aux associations professionnelles, leur cotisation HTVA est, comme les années précédentes, calculée en fonction du nombre de membres affiliés. L’Assemblée Générale approuve à l’unanimité le projet de budget et l’indexation des montants des cotisations. 5. Décharge des Administrateurs et des Commissaires CATÉGORIE ENTREPRISE OCCUPANT A C D E Personne physique Entreprise jusqu’à 19 personnes Entreprise de 20 à 49 personnes Entreprise de 50 à 99 personnes À la demande du Président, l’Assemblée Générale vote à l’unanimité la décharge des membres du Conseil d’Administration ainsi que du Commissaire Réviseur. Le Président remercie l’Assemblée de sa confiance. 6. Élection du Conseil d’Administration La rigueur des statuts fait que 6 membres du Conseil d’Administration partent en année sabbatique. Il s’agit d’Alexandre Cleven, Catherine Henry, Mohamed Mechbal, Sadik Ouriaghli, Rodolphe Van Weyenbergh et Jean-Charles Wibo. Trois membres du Conseil d’Administration nous quittent. Il s’agit de Vincent Querton, Sam Van de Kerckhof et Philemon Wachtelaere. Le Président tient à dire à ces collègues combien nous avons apprécié leur collaboration et à les remercier pour le concours actif qu’ils ont apporté à nos travaux dans un esprit particulièrement constructif. Il lui est agréable de pouvoir leur rendre publiquement hommage et il propose de les applaudir pour le dévouement dont ils ont fait preuve. Enfin, le Président donne lecture des candidatures valablement présentées pour la formation du nouveau Conseil d’administration : Retour d’année sabbatique : Brigitte Borremans, Theo De Beir et JeanClaude Vandenbosch. Nouvelles candidatures : Murielle Eyletters (Présidente Association Belge des femmes chefs d’entreprise) et Martine Tempels (Senior Vice President Telenet). PROPOSITION 2017-2018 HTVA 216 € 609 € 985 € 2.745 €

COMMUNITY Leur nombre n’étant pas supérieur à celui des mandats à conférer, il n’y a pas lieu à scrutin. Le Vice-Président, M. Alexandre Cleven, propose que l’Assemblée Générale nomme le Président sortant, M. Thierry Willemarck, Président honoraire et qu’il soit fait membre d’office du Conseil d’Administration pendant 5 ans. L’Assemblée approuve à l’unanimité en applaudissant. Le Conseil d’administration serait ainsi composé comme suit pour l’exercice 2017-2018 : Agie, Sandrine Ataya, Georges Azaoum, Rachid Battaille, Laurence Berdikyan, Natalia Bissen, Jean-Paul Borremans, Brigitte Ciarniello, Julien Cracco, Roland De Beir, Theo De Bièvre, Michel Decorte, Marc Delforge, Denis Delens, Jean-Jacques Delescaille, Hugues De Troostembergh, Baudouin Evenepoel, Joëlle Eyletters, Murielle Govaerts, Michel Jaucot, Jean-Pierre Konings, Pierre Leclercq, Sophie Lehman, Bernd Lhomme, Philippe Loncour, Frédéric Loyens, Peter Marcolini, Pierre Martens, Marie Ozcan, Yilmaz Rouvez, Frédéric Salat, Jennifer Sanders, Christian Tempels, Martine Tilleux, Anne Turkoz, Mehmet Van de Brande, Philippe Vandenbosch, Jean-Claude Van Perlstein, Philippe Van Thournout, Marc Willemarck, Thierry Willocx, Olivier Zurstrassen, José L’Assemblée approuve à l’unanimité les candidatures et la composition du Conseil d’Administration pour l’exercice 2017-2018. Conformément aux statuts, les mandats que vient d’attribuer l’Assemblée Générale sont valables pour un an. Il appartiendra au Conseil d’Administration ainsi constitué de désigner en son sein un Président, trois Vice-Présidents et un Trésorier et de nommer les membres du Comité Exécutif. 7. Nomination du Commissaire Réviseur L’Assemblée Générale nomme à l’unanimité pour un nouveau mandat de trois ans, E&Y Réviseurs d’Entreprises, représenté par Eric Van Hoof. Le budget est de 11.500 € HTVA par an indexé, qui couvre l’audit des deux entités Beci, à savoir la Chambre de Commerce et l’Union des Entreprises de Bruxelles. 8. Allocution du Président Le Président réserve son allocution pour l’événement Brussels Meets Brussels qui suit l’Assemblée Générale. 9. Attribution de la médaille de Beci-Chambre de Commerce de Bruxelles Le Président remet la médaille de Beci-Chambre de Commerce de Bruxelles à des entreprises affiliées depuis respectivement 75, 50, 40 et 25 ans. Il tient à leur adresser au nom du Conseil d’Administration de vibrantes félicitations et de chaleureux remerciements. Il invite l’assemblée générale à les applaudir. Après avoir remercié l’Assemblée, le Président de séance lève la séance à 17 h. Marc Decorte, Président Olivier Willocx, Administrateur délégué Beci-Union des Entreprises de Bruxelles PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 18 OCTOBRE 2017 Constitution du bureau de l’Assemblée La séance est ouverte à 17 h par M. Thierry Willemarck, Président, qui préside l’Assemblée. Les membres qui n’auraient pas encore signé la liste de présences sont invités à s’acquitter de cette formalité statutaire. Quelques membres se sont excusés. Leurs lettres ont été classées au dossier de la séance. Siègent au côté du Président : M. Alexandre Cleven, Vice-Président, M. Olivier Willocx, Administrateur-Délégué et Mme Joëlle Evenepoel, Administrateur-Secrétaire Général. Mme Joëlle Evenepoel est désignée comme secrétaire de séance. Prescriptions statutaires La date et l’ordre du jour de l’Assemblée Générale ont été fixés conformément aux statuts. La convocation contenant l’ordre du jour a été publiée dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool du mois de juin et septembre 2017. Ces revues ont été adressées individuellement à tous les membres par courrier. 1. Approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 5 octobre 2016 Le procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 5 octobre 2016 a été publié dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool d’avril 2017. Ce procès-verbal est approuvé à l’unanimité. 2. Rapport du Conseil d’Administration Le rapport annuel a été reproduit intégralement dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool du mois de septembre 2017. L’Assemblée marque son accord complet sur le rapport d’activité. BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 65

COMMUNITY 3. Approbation des comptes pour l’exercice 2016-2017 A. Présentation des comptes L’Administrateur Délégué, M. Olivier Willocx, présente et commente les résultats pour l’exercice écoulé. B. Rapport du Commissaire Réviseur Le rapport rendu par E&Y Réviseurs d’Entreprises conclut sans réserve que le bilan clôturé au 30 juin 2017 donne une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de Beci-UEB. L’Assemblée Générale approuve les comptes pour l’exercice 2016-2017 à l’unanimité. 4. Projet de budget pour l’exercice 2017-2018 et fixation du montant de la cotisation pour l’exercice 2017-2018 Se basant sur les prévisions les plus objectives quant aux recettes et dépenses pour l’exercice 2017-2018, le Conseil d’Administration a établi un projet de budget, dont M. Willocx donne lecture à l’Assemblée. Le Conseil propose d’indexer les montants des cotisations de 2 %. L’Assemblée Générale approuve à l’unanimité le projet de budget et l’indexation des montants des cotisations. 5. Décharge des Administrateurs et des Commissaires À la demande du Président, l’Assemblée Générale vote à l’unanimité la décharge des membres du Conseil d’Administration ainsi que du Commissaire Réviseur. Le Président remercie l’Assemblée de sa confiance. 6. Élection du Conseil d’Administration Le Président informe l’Assemblée que les personnes suivantes ont démissioné ou n’ont pas introduit leur candidature au terme de 6 ans : Floriane De Kerckhove, Chantal Devrieze, Pierre Fabeck, Philippe Gillion, Pierre Hermant, Nicolas Petrovic, Pierre-Alain Scharff, Joris Tiebout et Thierry Van Kan. Il soumet les nouvelles candidatures suivantes : Michel Croisé (Sodexo), Philippe Dehennin (Febiac), Marc Decorte (Shell), René Konings (Agoria), Filip Moeykens (Patronale Life), Martine Tempels (Telenet), JeanPierre Van Dijk (Fédération Pétrolière), Jean-Christophe Vanderhaegen (Confédération de la construction) et Rodolphe Van Weyenbergh (BHA). En renouvellement de mandat pour 66 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 6 ans : Brigitte Borremans, Andreas Cremer, Theo De Beir, Arnaud Feist, Jean-Pierre Miller, Jacques Platieau, Claire Potvliege et Marc Toledo. Le Conseil d’Administration pour l’exercice 2017-2018 sera donc composé comme suit : Beaude, Guy-Marc Borremans, Brigitte Bouffioux, André Broze, Bernard Cleven, Alexandre Colmant, Bruno Cracco, Roland Craeninckx, Herman Cremer, Andreas Croisé, Michel Daoust, Jean-Claude De Beir, Theo de Bièvre, Michel Debussche, Marc Decadt, Hilde Decorte, Marc de Crombrugghe, Amaury Dehennin, Philippe Delen, Jean-Claude Delens, Jean-Jacques Delforge, Denis De Meeüs, Brieuc Dessart, Paul-Marie De Vry, Mario Dewulf, Etienne Eeckhout, Michel Evrard, Eric Fautré, Serge Feist, Arnaud Flausch, Alain Gaspar, Regis Gorteman, Denis Govaerts, Michel Gustin, Bernard Hajjar, Pierre Hujoel, Luc Janssens, Alain Janssens, Patrick Jongen, Thibauld Joseph, Véronique Konings, Pierre Konings, René Lacroix, Philippe Lambrecht, Philippe Léchaudé, Didier Loyens, Peter Malcorps, Christiane Malherbe, Didier Mariën, Ine Mercelis, Philippe Miller, Jean-Pierre Moeykens, Filip Moris, Chris Noppen, Marc Petit, Charles Petit, Christophe Pierlet, Xavier Piret, Gaëtan Platieau, Jacques Potvliege, Claire Rigo, Etienne Rouvez, Frédéric Sanders, Christian Sonneville, Stéphan Tempels, Martine Toledo, Marc Vancamp, Franck Vanderhaegen, Jean-Christophe Vanderroost, Chris Van Dijk, Jean-Pierre van Innis, Emmanuel Van Ro, Nicolas Van Weyenbergh, Rodolphe Velge, Baudouin Velten-Jameson, Christian Willemarck, Thierry Willocx, Olivier L’Assemblée approuve à l’unanimité les candidatures et la composition du Conseil d’Administration pour l’exercice 2017-2018. 7. Démission et nomination du Commissaire Réviseur Le Président explique que les mandats de commissaire réviseur pour l’Union des Entreprises de Bruxelles et la Chambre de Commerce de Bruxelles ne sont pas alignés. Il y a en effet un an de décalage entre les deux. Il propose dès lors d’aligner la durée des mandats pour les deux organisations, de sorte à ce que ceux-ci débutent et se terminent en même temps. Le Commissaire Réviseur E&Y, représenté par Eric van Hoof, remet dès lors son mandat à l’Assemblée Générale qui accepte. L’Assemblée Générale décide ensuite à l’unanimité de désigner E&Y Réviseurs d’Entreprise comme commissaire réviseur pour un mandat de trois ans. Le budget est de 11.500 € HTVA par an indexé, qui couvre l’audit des deux entités Beci, à savoir l’Union des Entreprises de Bruxelles et la Chambre de Commerce de Bruxelles. 8. Allocution du Président Le Président réserve son allocution pour l’événement Brussels Meets Brussels qui suit l’assemblée générale. Après avoir remercié l’Assemblée, le Président lève la séance à 17 h 30. Marc Decorte, Président Olivier Willocx, Administrateur délégué

LES ADRESSES VIRTUAL ROOM Rue de l’Escalier 16, 1000 Bruxelles 02/330.09.61 Prix : 25€ - 30€ www.brussels.virtual-room.com KOEZIO Quai des Usines 163, 1000 Bruxelles 02/319.54.53 Prix : 20€ - 26€ www.koezio.co LE ZOOM BRUSSELSLIFE Faites l’expérience du jeu de la réalité augmentée Vous êtes à court d’idées d’activités pour vos congés, vos week-ends ? Vivez une expérience hors du commun en prenant part à l’une des activités de réalité virtuelle proposées à Bruxelles. En famille, entre amis ou dans le cadre de team buildings, rendez-vous dans ces lieux insolites pour une immersion totale dans le monde virtuel. Chloé Hennicken Vous avez envie de vivre une expérience hors du commun ? À Bruxelles, découvrez une sélection de différents lieux qui proposent des missions idéales pour découvrir la réalité augmentée et vos capacités à résoudre des énigmes afin de vous évader du jeu. Dans la peau de 007 Le parc de loisirs indoor Koezio, au centre commercial Docks Bruxsel, vous propose de vivre une expérience digne des jeux vidéo. Au programme : un synopsis palpitant, avec à sa tête le solitaire et mystérieux John K, créateur de centres d’entraînement pour agents spéciaux. Il a tout mis en œuvre afin de vous préparer aux situations les plus exigeantes, mentalement et physiquement. Détrompez-vous : aucune compétition n’est nécessaire dans ce jeu. L’objectif est de renforcer l’esprit d’équipe et d’améliorer vos aptitudes sociales. Même si John K restera anonyme et invisible, sachez qu’il vous surveillera durant toute votre visite au centre et échangera avec vous des messages codés pour tenter de vous aider. Prêts à sauver le monde ? Enfilez votre équipement, votre casque VR (de réalité virtuelle) avec micro pour pouvoir communiquer avec votre équipe, et entrez seul dans une pièce de 5 m². Vous êtes bien à la Virtual Room,le compte à rebours est lancé ! ESCAPE PROD Rue de l’Etuve 69, 1000 Bruxelles 02/511.47.65 Prix : 20€ - 45€ www.escapeprod.com THE ESCAPE HUNT Rue de Livourne 13, 1060 Bruxelles 02/850.15.10 Prix : 22€ - 33€ www.brussels.escapehunt.com FUTURIST GAMES Boulevard de l’Empereur 16, 1000 Bruxelles 02/513.24.88 Prix : 15€ - 30€ www.futuristgames.be Pendant 45 minutes, tentez de sauver le monde en relevant plusieurs défis. Attention, vous devrez faire preuve d’esprit d’équipe et communiquer avec vos partenaires pour parvenir à contrer les différentes menaces dans le temps imparti. Des jeux grandeur nature Devenez le héros de demain en participant au jeu d’évasion en équipe à l’Espace Prod. Choisissez l’une des deux missions proposées pour tester votre logique et votre esprit d’équipe. Les activités sont accessibles dès 8 ans – de quoi ravir aussi les petits. « Elémentaire, mon cher Watson ! » Que diriez-vous de vous mettre dans la peau du célèbre détective Sherlock Holmes ? À l’Escape Hunt, faites votre choix entre 3 escape rooms : 60 minutes d’adrénaline pour une expérience unique garantie ! Aventure, dépassement de soi, expérience sensorielle complète : voici les maîtres mots du Futurist Games qui met tout en œuvre pour vous faire vivre une expérience inoubliable. Faites le plein d’énergie et réservez votre partie dans l’un de centres d’activités pour entrer dans un monde virtuel plein de surprises et d’opportunités insoupçonnées… Chloé Hennicken BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 67 © Shutterstock

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 20.04 | 11.05 VISITE DES SERRES DE LAEKEN Dès l’arrivée du printemps, les serres de Laeken ouvrent au public. L’occasion d’admirer la flore tout en vous promenant dans un cadre architectural exceptionnel. Serres de Laeken | 2,50€ | www.monarchie.be 22.04 AIR GAMES Si vous aimez vous lancer des défis, l’aventure Air Games est faite pour vous. Traversez un parcours de 5 km semé d’obstacles gonflables, en famille ou entre amis. Parc de Laeken | 30€-60€ | www.air-games.com 25.04 | 06.05 BRUSSELS SHORT FILM FESTIVAL Plus de 300 films courts vous attendent à cette nouvelle édition. Une rencontre entre ceux qui font le cinéma et vous, le tout dans une ambiance chaleureuse. Divers lieux | 6€-33€ | www.bsff.be SOUS LA LOUPE — CULTURE Les Nuits Botanique Adresse : Les Nuits Botanique Rue Royale 236 1210 Bruxelles www.botanique.be Cette année, les Nuits Botanique fêtent leurs 25 ans. Cet événement phare de la scène musicale belge a accueilli depuis sa création près de 1000 groupes et 30 000 spectateurs. Les Nuits Botanique sont incontestablement un tremplin pour les jeunes talents de demain. La spécificité de ce festival de musique est de mettre en avant la sphère musicale belge francophone mais aussi d’excellents talents internationaux qui cherchent à se faire connaître en dehors de leurs propres frontières. Les Nuits Botanique ont été quelque peu avancées afin de répondre à la demande des étudiants. Le festival prendra place du 25 avril au 6 mai, soit 15 jours plus tôt que les années précédentes, pour ne pas avoir lieu durant la période de blocus. À cette occasion, le Botanique ouvre ses deux salles et construit un chapiteau dans le parc. Cela permet de faire jouer plusieurs artistes en même temps car, pour cette édition 2018, en 12 68 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 jours, il y aura 50 concerts, 120 artistes et 5 créations propres aux Nuits. Certains talents passent déjà sur les ondes des radios belges francophones mais, grâce à ce festival, vous aurez l’occasion de découvrir ou de voir en direct : Blanche, Témé Tan, Sonnjford, Ulysse, Angèle... De vraies pépites belges ! Il y a aussi des étoiles montantes de la scène française avec Juliette Armanet, Fakear, Bagarre, Eddy De Pretto... En plus de la chanson française, les Nuits Botanique accueillent des groupes venant d’Angleterre, de Nouvelle-Zélande et des ÉtatsUnis avec, en autres, US Girls, Idels et Otzeki. Si vous êtes amateur de nouvelles découvertes musicales, les Nuits Botaniques sont des concerts immanquables. Profitez d’une programmation de qualité, d’une bonne ambiance à petits prix. Le prix d’un concert varie entre 10 et 32 euros. Donatienne de Vleeschauwer 02.04 | 02.09 STAR WARS THE EXHIBITION Plongez au cœur de l’histoire de chacun des personnages de la saga à travers des objets originaux, et partez à la découverte de votre propre identité starwarsienne. Brussels Expo | 16€-65€ | www.starwarsidentites.com 09.04 | 15.04 HOPLA FESTIVAL L’événement annuel incontournable des arts du cirque. Venez découvrir une multitude d’activités en famille organisées tout spécialement pour les enfants. Divers lieux | Gratuit | www.hopla.brussels 27.04 | 29.04 I LOVE SCIENCES Prenez part à de nombreuses activités interactives et rencontrez des acteurs de la sensibilisation aux sciences en participant à cette toute première édition du festival. Tour & Taxis | Prix non communiqué | www.ilovescience.brussels EN SOIRÉE 03.04 | 15.04 BIFFF Les amateurs de fantastique se donnent rendez-vous au BIFFF, l’un des plus grands festivals de films de genre. Une panoplie d’animations et d’expositions vous y attendent. Bozar | Prix non communiqué | www.bifff.net 19.04 | 22.04 BALKAN TRAFIK FESTIVAL Venez découvrir la nouvelle génération d’artistes et les danses traditionnelles des Balkans. Une immersion totale à travers danses, musiques, films et ateliers. Tour & Taxis | 20€ | www.balkantrafik.com 26.04 | 01.05 THE BRUSSELS TANGO FESTIVAL Apprenez l’art du tango et laissez-vous porter sur le rythme de la musique. Une expérience unique de 80 heures non-stop dans les plus beaux endroits de Bruxelles. Divers lieux | 10€-240€ | www.brusselstangofestival.com © Botanique © Shutterstock © Shutterstock © Shutterstock

BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Edmunds: une jeune marque bruxelloise “for real men only” Edmunds est une marque bruxelloise créée en 2014 par Camille de Meeus et Matthieu Blanpain. Depuis sa chambre, chez ses parents, Camille confectionnait de temps à autre des nœuds papillon pour ses amis. Un jour, Matthieu lui a demandé de lui en faire un sur mesure, n’ayant pas trouvé le motif qui lui plaisait en magasin. Camille et Matthieu ont alors découvert un secteur de niche dans le milieu du nœud papillon 100 % belge ! LE SAVIEZ-VOUS ? De nouvelles mesures en cas de pics de pollution à Bruxelles Récemment adopté par le gouvernement bruxellois, l’arrêté « Pics de pollution » consistant à rendre certains transports publics gratuits après constatation d’un pic de pollution durant 48 h et à partir d’un seuil prédéfini, prend désormais effet à Bruxelles. Métros, trams, bus et Villo! gratuits : ce sont les nouvelles règles d’urgence mises en place en cas de pic de pollution sur une période de 48 h. Mais ce n’est pas tout, puisque certaines limitations et interdictions font également leur apparition. Les vitesses seront réduites en fonction des voiries. Celles où l’on peut habituellement rouler à 70 et 90 km/h seront réduites à 50 km/h tandis que celles à 120 km/h seront réduites à 90. L’utilisation de bois de chauffage sera également proscrite, à moins que le ménage ne dispose d’aucun autre moyen pour se chauffer. Lorsque le seuil 0 persistera pendant deux jours, ces mesures prendront effet. Cela correspond à une concentration des polluants sur 24 h atteignant 51 à 70 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m³). Aurélie Degrooff Fin 2014, ils décident de lancer l’aventure Edmunds, en plus de leur travail respectif. Le couple fait les marchés de Noël afin de se faire connaître et rencontre un réel succès. Grâce à l’argent récolté, ils développent leur site internet et leur e-shop. En 2015, ils décident de produire en grande quantité leurs nœuds papillon avec des motifs originaux. Matthieu doit aider Camille à la machine à coudre, mais s’avère plus efficace pour le marketing et les finances. Depuis 2014, ils financent eux-mêmes ce projet et de nombreux conceptstores, à Bruxelles et aux alentours, vendent leurs produits. 2016 a été une année-charnière, car ces jeunes entrepreneurs ont quitté leur travail pour lancer Edmunds en tant que SPRL. Dès lors, l’histoire s’accélère ! Edmunds lance une première collaboration avec Nuance Infuse afin de créer des motifs originaux pour leurs nœuds papillon. Cette même année, Camille et Matthieu débutent un service sur mesure pour les mariages en proposant des noeuds papillon, des cravates ainsi que des bretelles. Sur l’e-shop, les clients voient aussi apparaître des bretelles en cuir. Suite au succès grandissant d’Edmunds et à l’évolution de la gamme, Camille et Matthieu ont fait appel à des ateliers de production en Belgique qui aident des personnes en réinsertion professionnelle, afin de les seconder dans la production. Depuis le début de cette année, Edmunds développe une gamme de caleçons américains et finance ce développement avec l’aide du crowdfunding. Si vous souhaitez découvrir ces accessoires 100 % bruxellois, surfez sur www.edmunds.be. Mais au fait, d’où vient le nom Edmunds ? C’est le perroquet de Camille : Monsieur Edmond. Matthieu et Camille souhaitaient donner une touche familiale à leur entreprise. Malheureusement le nom de domaine étant déjà pris... La réflexion a suivi son cours pour arriver à Edmunds ! Donatienne de Vleeschauwer BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 69 © Shutterstock © Edmunds

COMMUNITY L’actualité BECI en photos C’était le 22 février dernier au Saint-Guidon, le restaurant logé au stade Constant Van den Stock d’Anderlecht (14 points au Gault&Millau !) : le Purple Afterwork de Beci. Une excellente occasion et un lieu idéal pour se détendre, tout en nouant des contacts professionnels. 70 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 © Reporters

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Anke Group SPRL Bastion Tower Place du Champ de Mars 5 1050 - Bruxelles Code Nace : 43120 - Travaux de préparation des sites 43299 - Autres travaux d'installation n.c.a. 43999 - Autres activités de construction spécialisées del. : Ismail Gezginer B2B Estate - Optima Invest SPRL Av. Louis Lepoutre 97 1050 - Bruxelles Code Nace : 68100 - Activités des marchands de biens immobiliers 68311 - Intermédiation en achat, vente et location de biens immobiliers pour compte de tiers 68312 - Estimation et évaluation de biens immobiliers pour compte de tiers del. : Olivier Vigneron Belea SPRL Rue Kasterlinden 26 1082 - Bruxelles del. : Hilaire Hubert Cabinet Consulting Juridique Benaboud PPE Av. Louise 149 1050 - Bruxelles Code Nace : 69109 - Autres activités juridiques del. : Anouar Benaboud Connect2Move SA Rue des Quatorze Verges 32 4000 - Liège Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 63120 - Portails Internet del. : Mathieu Jaspard Extra Dimentions PPE Diepenbeemd 3 1650 - Beersel Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Ulrike Hanig Fyteko SA Clos Chapelle-aux-Champs 30 1200 - Bruxelles Code Nace : 71121 - Activités d'ingénierie et de conseils techniques, sauf activités des géomètres 72110 - Recherche-développement en biotechnologie 72190 - Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles del. : Bénédicte O'Sullivan GoeGoe Consulting PPE Rue Sainte-Barbe 122 1400 - Nivelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 62010 - Programmation informatique 63120 - Portails Internet del. : Clément Goemanne Golf Premium Developpement - Open Golf Club SPRL Av. Léo Errera 46 1180 - Bruxelles Code Nace : 9311002 - Gestion et exploitation de centres polyvalents, principalement destinés à la pratique du sport 9319901 - Promotion et organisation d'événements sportifs tant pour compte propre que pour le compte de tiers del. : Stéphane Coste Gotou Consulting SPRL Rue Victor Gambier 6 1180 - Bruxelles Code Nace : 7021001 - Conseils et assistance opérationnelle aux entreprises dans les domaines des relations publiques et de la communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Pascale Govers Impakt Coaching & Consulting PPE Av. Edmond Mesens 71 1040 - Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Anita Sheehan-Nutz Isowatt Solutions SPRL Rue du Pont Neuf 41 1000 - Bruxelles Code Nace : 41201 - Construction générale de bâtiments résidentiels 43211 - Travaux d'installation électrotechnique de bâtiment 43222 - Installation de chauffage, de ventilation et de conditionnement d'air del. : Benjamin Martimeau La Méthode Corbisier SPRL Chemin du Prévôt 7 1472 - Genappe Code Nace : 63120 - Portails Internet 74300 - Traduction et interprétation 85592 - Formation professionnelle del. : Agnès Corbisier Lab Box SA Rue du Belvédère 29 1050 - Bruxelles Code Nace : 49390 - Autres transports terrestres de voyageurs n.c.a. 52290 - Autres services auxiliaires des transports 71209 - Autres activités de contrôle et analyses techniques del. : Michaël Grandfils Move2 SARL Rue Grande Duchesse Charlotte 28 9515 - Luxembourg del. : Jean-Luc Hannosset de Moxhe Norma Home SPRL Square de Meeûs 38-40 1000 - Bruxelles Code Nace : 46411 - Commerce de gros de tissus, d'étoffes et d'articles de mercerie 46419 - Commerce de gros d'autres textiles 46733 - Commerce de gros de papiers peints, de peintures et de tissus d'ameublement del. : Burak Tiftikci Paulus fabian PPE Rue Wiertz 3 1050 - Bruxelles del. : Fabian Paulus Puilaetco Dewaay Private Bankers SA Av. Hermann Debroux 46 - 1160 Bruxelles Code Nace : 64190 - Autres intermédiations monétaires del. : Nicolas Fortonaris Star Food Concept SPRL Grand-Place 15 1000 - Bruxelles Code Nace : 56102 - Restauration à service restreint del. : Quentin Vandenbulcke SWTS - Withouck Serge PPE Av. Louise 523 1050 - Bruxelles Code Nace : 74300 - Traduction et interprétation del. : Serge Withouck The Value Partnership BVBA Albert Gysbrechsstraat 6 2580 - Beersel Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Jan Borré Volvo Construction Equipment SA Av. Hunderenveld 130 1082 - Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Marie-Pierre Saint Viteux W18 PPE Bd de Waterloo 77 1000 - Bruxelles Code Nace : 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux del. : Silvia Mayeur INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 50@work Abbott Actiris Agence pour l’Entreprise et l’Innovation Agoria Amazon Audi Brussels August Awex Banque Africaine de Développement Banque Européenne d’Investissement BERD Botanique Bozar Bright Link Brinks Brussels Airport Brussels Invest & Export Brussels Life Bruxelles Environnement Bruxelles Formation Cargo Lines CCIBILA Centre pour Entreprises en difficulté CheeeseBox CHU Brugmann Coaching Club (The) Cocof Cofinimmo Colruyt Comeos CSC Deloitte Legal DHL Express 50-51 6-11 48-49 54 12-14 12-14 ; 54 6-11 ; 20-21 ; 36-37 6-11 29 26 26 26 67-69 67-69 32-34 6-11 6-11 29 16 58-59 42-44 ; 48-49 6-11 27 61 52 30-31 32-34 48-49 6-11 36-37 6-11 30-31 6-11 6-11 DHL Global Forwarding Dnata EasyDay Edenred Edmunds Eiffel Investment Group Enterprise Europe Network Ernst & Young Tax Consultants Escape hunt Espace Prod Euracen Expat & Co Facebook FGTB Finnova Fondation pour l’Enseignement Fondation Roi Baudouin Fonds social européen Futurist Games Get More Google Growing Attitude Hays IBM Ice Factory Interface3 Isatio Isopix Jacques Delens Jump Koezio Kuehne + Nagel Laga Latitude 6-11 6-11 6-11 38-39 67-69 6-11 26 28 67-69 67-69 27 6-11 16 45-46 6-11 24-25 42-44 48-49 67-69 53 16 32-34 47 6-11 6-11 48-49 56 6-11 56 45-46 67-69 6-11 6-11 20-21 Lili Bulk Look & Fin Louis De Waele Lowco No Waste Nos Pilifs Osborne Clark Perfony Pour La Solidarité PwC Retis Rotor Sabca Saint-Guidon SAW-B Securex Skyfarms Spacious Agency Swissport Team Power Telenet Tour & Taxis TripAdvisor ULB Union Wallonne des Entreprises Val Laquage Village Partenaire Vinçotte Virtual Room Visuality Vito VUB WFS Yelp 56 6-11 56 54 56 56 4-5 40-41 42-44 20-21 4-5 56 20-21 67-69 54 38-39 56 22 6-11 38-39 36-37 67-69 16 ; 54 20-21 24-25 6-11 54 6-11 67-69 4-5 60 20-21 6-11 16 BECI - Bruxelles métropole - avril 2018 71

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 20.04.2018 Le management de la motivation 23.04.2018 LinkedIn avancé : attirez les talents grâce à votre profil professionnel ! 26.04.2018 Manager plus efficacement votre team commercial ! 04.05.2018 Les descriptions de fonction, élément incontournable de votre gestion RH 14.05.2018 Faites de votre équipe le moteur du changement 15.05.2018 Absentéisme : le prévenir et gérer les entretiens lors du retour 22.05.2018 Manager à distance 24.05.2018 Transformer ses entretiens d'évaluation en outils de motivation durables 04.06.2018 Leader inspirant, manager efficace, coach motivant : apprenez à gérer vos différentes casquettes Vente, marketing & Communication 24.04.2018 Comment convaincre ? Apprenez le sens caché de vos gestes 26.04.2018 Apprenez à maîtriser Twitter et ses codes de communication 03.05.2018 Développer et implémenter une stratégie de content marketing efficace 14.05.2018 Google Analytics : comment analyser la performance d’un site web 31.05.2018 C’est vrai puisque c’est dans le journal : gérer efficacement les relations avec la presse 72 BECI - Bruxelles métropole - mars 2018 19.04.2018 Club export - Chili, Colombie, Pérou et Amérique centrale 20.04.2018 Droits de douane Inscrivez-vous à une ou plusieurs formations et bénéficiez des subsides à la formation Région Bruxelloise: 50% de subsides: (investissement min. = 1.000 €) 07.06.2018 Auditer et améliorer le référencement de votre site sur Google ? Efficacité 03.05.2018 Time management pour commerciaux 07.05.2018 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ! 28.05.2018 Pour utilisateurs de MAC : Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 07.06.2018 Doublez l'efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! ICT 24.04.2018 Faites parler vos données grâce aux graphiques percutants d'Excel 24.04.2018 Maîtrisez Word en une demijournée ! 25.05.2018 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 23.04.2018 La rémunération des dirigeants d’entreprise 17.05.2018 La prime d'innovation : récompensez vos travailleurs créatifs par une prime 100 % nette ! 18.05.2018 Actualités Compensation & Benefits 25.05.2018 Les forfaits de frais ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 fs@beci.be 24.04.2018 Séminaire TVA 26.04.2018 Incoterms 17.05.2018 Nouvelles législations douanières en Russie, au Belarus et au Kazakhstan 22 & 23.05.2018 Paris Smart cities business meetings – meet the buyers 27.06.2018 Digital transformation matchmaking event in Liverpool – How can your business embrace virtual reality, augmented reality and artificial intelligence technology? ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be 17.04.2018 Lunch Dating PhD 19.04.2018 Tribes AfterWork 19.04.2018 #SocialSellingForum Brussels 24.04.2018 Speed Business Lunch 25.04.2018 Starters Night 17.05.2018 Foot & Cartoon AfterWork 14.06.2018 Precious AfterWork 19.06.2018 Speed Business Lunch 28.06.2018 Vintage Garden Party ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be ** En néerlandais uniquement

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > 4 entreprises à remettre : Activité Production de films, 3D Information et formations professionnelles Construction : travaux de gros œuvre et finitions Communication, marketing et loisirs > 4 repreneurs dans 4 secteurs Activité Textile - B2B international et Alimentaire B2B équipes R&D, Personal Care & Cosmetics et Food & Beverages Engineering, IT, business Le hardware, le software (services) Chiffre d'affaires (en M€) Max 10 M De 2 à 7 M >5 M 10 à 30 Zone d’activité Bruxelles et Wallonie Belgique Belgique Bruxelles Chiffre d’affaires (en M€) < 1 De 2 à 5 De 1 à 2 De 1 à 2 Nombre d'employés 1 à 10 11 à 30 11 à 30 11 à 30 Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49

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