le magazine des entreprises bruxelloises N° 20 - Décembre 2016 e magazine des entreprises brux Brussels Meets Brussels Business continuity plan : quand le risque est maîtrisé Facteur humain : le maillon faible ? Topic Gestion des risques ISSN 2406-3738
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EDITO Notre priorité : rendre Bruxelles plus attractive Le « lockdown », c’était il y a un an déjà. Mais il a laissé des traces. Au point que, pour un moment, la presse internationale a donné l’impression de verser dans le « Brussels bashing ». Les images des attentats du 22 mars et leurs suites n’ont hélas rien arrangé. Nous avons, pour notre part, répondu en pointant 40 bonnes raisons d’être fiers de Bruxelles. Et notre récent événement Brussels Meets Brussels célébrait encore la fierté d’entreprendre dans notre ville. Oui, nous sommes fiers ; mais nous ne devons pas nous complaire dans l’autosatisfaction. Nous ne pouvons pas ignorer les dégâts causés à l’image de Bruxelles et les problèmes qu’elle vit. Parmi ceux-ci, les problèmes d’accessibilité de notre centre-ville ont pesé – et pèsent – sur le secteur horeca. Une partie de la clientèle du centre-ville semble s’être durablement tournée vers les deux Brabant. Tant mieux pour ceux-ci, mais dommage pour Bruxelles qui n’a pas su se montrer à la hauteur d’une clientèle rebutée par des problèmes persistants de mobilité. Thierry Willemarck, Président de BECI Dans ce domaine, les solutions mises en place avec succès dans beaucoup de villes voisines et internationales n’en finissent pas d’être appliquées. Entre la prise de décision et la mise en œuvre, il faut souvent attendre des années. Et encore, pour des débuts extrêmement timides. La création de parkings de dissuasion avec 16.000 places semble un objectif encore lointain. Nous en sommes à peine à quelque 1.700 places. La mise en œuvre de l’Agence régionale de stationnement est plus que laborieuse, de même que les solutions de télé-jalonnement. Oui, dans ces domaines, pour s’en tenir à quelques exemples, Bruxelles peut faire beaucoup mieux. Ce n’est pas faire du «Brussels bashing » que de l’affirmer. Car rendre Bruxelles attractive n’est pas qu’une simple question de communication, de marketing ou de city marketing. Ces campagnes sont assurément importantes, mais il s’agit avant tout d’améliorer notre produit, d’améliorer notre attractivité pour les investisseurs et les entrepreneurs. Nous connaissons nos points forts : mettons-les en avant. Nous connaissons nos points faibles : travaillons sans cesse pour nous améliorer. C’est le seul moyen de vaincre l’immobilisme. Et même si le jugement extérieur est parfois dur à entendre, écoutons ce que les études et les experts disent de nous. Ainsi, le ranking du World Economic Forum classe la Belgique à la 119e Institute). Ces charges constituent un risque pour la réputation de Bruxelles en tant que place d’investissements. C’est aussi sur ces réalités-là que les investisseurs potentiels nous jaugent, et pas seulement sur nos campagnes de promotion. place sur 140 en termes de charge réglementaire. Et nous sommes 120e en termes de charge fiscale, selon le rapport de l’ULI (Urban Land BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 1
SOMMAIRE Think Tank 4 Pour ou contre la personnalité juridique des syndicats ? 6 Brussels Meets Brussels : un appel au bon sens politique 8 Social media 10 Mobilité : des efforts qui en appellent d’autres International 12 Exporter vos services en France : des idées reçues qui peuvent coûter cher 15 IWEC : l’entreprenariat féminin à la conquête du monde Topic : gestion des risques 19 Business Continuity Plan : quand le risque est maîtrisé 21 Des appareils mobiles faciles à sécuriser 26 Facteur humain : le maillon faible ? 28 Médias sociaux : « Optez pour un règlement succinct et clair » 32 Responsabilité juridique : l’ignorance qui fragilise les administrateurs Entreprendre 34 Transition : la « slow mode » au grand galop à Bruxelles 36 Faillites en hausse : imprévisibles, vraiment ? 38 Starter : Together Your Home 39 Gestion environnementale : tout bénéfice Community 40 News 43 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 47 Demandes d’admission 47 Index 48 Agenda CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 20 – Décembre 2016 Au mois de janvier : Top des entreprises bruxelloises Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Johan Debière, Ophélie Delarouzée, Stef Gyssels, Julien Ide, Amy Kessels, Laura Rebreanu, Olivia Regout, Hélène Remy, Frédéric Solvel, Guy Van den Noortgate et Peter Van Dyck. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Infos et réservations Philippe Vellut – T +32 2 643 78 04 F +32 2 640 93 28 – pve@beci.be Membership Catherine Mertens – T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER
THINK TANK POUR OU CONTRE La personnalité juridique des syndicats ? Spécificité belge, les syndicats sont chez nous dépourvus de personnalité juridique. Faut-il y voir une simple traduction de leur condition syndicale ou un certificat d’impunité ? En tout cas, les soumettre à ce contrôle judiciaire nécessiterait sans doute des aménagements et des garanties. Ophélie Delarouzée Drieu Godefridi, docteur en philosophie et juriste En Belgique, on peut chercher la responsabilité juridique de la plus petite ASBL jusqu’à l’État (jurisprudence « La Flandria »). Je ne connais aucun grand État où les syndicats échappent à ce principe de droit commun. Cette anomalie est d’autant plus grande que les syndicats belges ont, en versant les allocations de chômage, des responsabilités qui relèvent de la puissance publique. En leur donnant la possibilité d’aller en justice mais pas celle de les y astreindre, l’État leur attribue les avantages de la personnalité juridique sans les inconvénients. Or, il y a des conflits sociaux dans lesquels les syndicats commettent des actes illégaux, par exemple quand, dans des zonings entiers, ils bloquent le passage à tout le monde sans distinction. Même sous un gouvernement de droite, avec le scandale de l’autoroute à Liège l’an dernier (une patiente était décédée alors que le chirurgien se trouvait bloqué par une manifestation, ndlr), ce n’est finalement pas passé. Pourtant, cela inciterait les syndicats à prendre davantage de mesures préventives. On peut toujours poursuivre individuellement les auteurs identifiés, mais l’enjeu n’est pas là pour un blocage. En logique juridique, quand une organisation instrumentalise des individus pour commettre des actes illégaux, elle est poursuivie. On ne poursuit pas uniquement les exécutants, surtout que les grévistes n’ont pas les moyens de payer des dommages qui peuvent être colossaux. L’argument depuis toujours utilisé est qu’une personnalité juridique mettrait en péril la capacité d’action des syndicats, parce que les patrons connaîtraient leur « trésor de guerre ». La perversité de l’argument est de revendiquer, à une époque où on lutte contre l’évasion fiscale, d’avoir des « caisses de combat » secrètes au Luxembourg – des comptes y ont été avérés. On n’est plus au 19e siècle, quand ils menaient avec de petits moyens des bras de fer avec le patronat. Aujourd’hui, avec leur puissance de frappe financière, cette tradition n’a plus lieu d’être. On a un droit du travail et ils sont intégrés dans le fonctionnement de l’appareil étatique. 4 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Philippe Vansnick, secrétaire fédéral adjoint CSC BHV Des partis politiques, qui euxmêmes n’ont pas de personnalité juridique, reviennent régulièrement avec cette question. Les personnalités juridiques que les syndicats ont dans certains pays comportent des clauses de sauvegarde pour répondre au droit international. Au niveau technique, il n’y a pas en Belgique de personnalité juridique adaptée – celle des ASBL nous obligerait à lister tous nos membres – mais nous avons des responsabilités individuelles excessivement lourdes. Quand on signe un document ou quand on défend un travailleur au tribunal, on s’engage sur nos biens propres. L’objectif est d’affaiblir les syndicats en nous attaquant sur des cas individuels. Est-ce que les syndicats doivent assumer les dégâts causés par un hooligan ? Le législateur jusqu’à présent dit non et heureusement, car cela pourrait s’appliquer à n’importe quelle association. C’est le casseur qui doit être recherché et poursuivi. Quand des personnes bloquent un carrefour – et cela vaut pour tout le monde – la police organise la circulation par ailleurs le temps de négocier. Lier le blocage à Liège et le décès de la patiente, c’est devenir une société qui peut tout condamner, même le médecin pour ne pas avoir dormi à l’hôpital alors que des grèves étaient annoncées. On s’est engagés à suivre certaines procédures avant d’en arriver à faire grève, mais parfois les blocages sont inévitables. Des gens descendent dans la rue de façon émotive, comme chez Caterpillar. Les patrons envoient aujourd’hui des huissiers avec des astreintes individuelles de plusieurs centaines d’euros par jour. Tout chez nous est clair, sauf le solde de notre caisse de résistance qui permet de payer les indemnités de grève. Le mécanisme de ce qui rentre et sort est connu. Nous sommes contrôlés et payons nos impôts ainsi que les taxes pour nos bâtiments, via nos ASBL. Placer la caisse de résistance hors de Belgique garantit que le gouvernement ne puisse pas bloquer ce compte. Ce mécanisme est reconnu au niveau international. © Reporters
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THINK TANK Un appel au bon sens politique BRUSSELS MEETS BRUSSELS « Faites fonctionner Bruxelles et sa région » : tel est, en résumé, le message très pragmatique adressé par les entrepreneurs aux politiques lors de Brussels Meets Brussels, l’événement annuel de BECI, organisé le 20 octobre dernier au Cercle de Lorraine. Un événement placé sous le signe de l’initiative, de l’enthousiasme et de la fierté de faire des affaires à Bruxelles. Emmanuel Robert C e n’est pas par hasard que BECI avait choisi cette année le cadre prestigieux du Cercle de Lorraine, place Poelaert, pour organiser son événement annuel : « Il fallait marquer le coup de la réouverture du tunnel Louise, dont la fermeture a quasiment tué le haut de la ville », indiquait Thierry Willemarck, président de BECI. Mobilité : « annus horribilis » De fait, la mobilité a été le thème majeur de la soirée. À elle seule, elle synthétise plusieurs enjeux bruxellois au terme d’une année particulièrement difficile, au point qu’Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI, a pu la qualifier d’annus horribilis… Et de rappeler le chantier du piétonnier en centre-ville, le lockdown de novembre 2015, la fermeture des tunnels et les grèves des transports publics en janvier 2016, les attentats du 22 mars et leurs suites… Ce n’est donc pas une surprise si la mobilité est ressortie comme la première préoccupation des entrepreneurs lors de notre dernier sondage, effectué en juin – elle arrive systématiquement en tête depuis cinq ans. Mais avec un score qui a cette fois dépassé les 64 %, alors qu’il n’était « que » de 50 % six mois plus tôt… Ce résultat a été soumis à un panel composé de cinq ministres (le fédéral François Bellot, les Bruxellois Guy Vanhengel, Didier Gosuin et Cécile Jodogne, le Flamand Sven Gatz), et deux entrepreneurs (Jean-Claude Daoust et Thierry Willemarck), devant un public participatif. « Oui, c’est la pire année, mais nous devons cesser de nous plaindre et nous devons réfléchir à ce que nous pouvons faire ensemble », affirmait Olivier Willocx en ouverture des débats. « La mobilité reste le plus gros point noir. Elle nécessite une vision, qui implique aussi les entreprises. » En la matière, Sven Gatz et Guy Vanhengel, tous deux Bruxellois et compagnons de parti à l’Open VLD, sont sortis des sentiers battus en affirmant leur soutien respectif à « un élargissement intelligent du Ring » et à « une redevance kilométrique bien pensée ». « C’est la respon6 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 © Reporters
THINK TANK sabilité collective du gouvernement, des citoyens et des entreprises », estimait pour sa part Didier Gosuin (DéFi), tandis que le Ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, réaffirmait son engagement dans l’achèvement bien nécessaire du RER. Quel modèle belge ? Sur ce sujet comme sur les deux autres thèmes majeurs de la soirée, emploi et sécurité, le même constat s’est imposé : il faut améliorer le fonctionnement des institutions belges, dépasser les frontières, renforcer (ou instituer ?) les coopérations entre l’État fédéral et les entités fédérées, ainsi que parmi ces dernières entre elles. Constat dressé avec une certaine consensualité sur le plateau (« Les ministres doivent se parler », résumait Guy Vanhengel) ; avec un peu plus de véhémence dans la salle, dont les réactions étaient partagées en direct et projetées à l’écran. Des réactions qui interrogeaient clairement le « modèle belge », mais aussi bruxellois : « Trop de gouvernements tue la bonne gestion » ; « Le problème n’est pas la mobilité mais le système politique qui éclate les compétences de manière absurde » ; « Réalité institutionnelle ou pragmatisme... Il faut choisir ! » ; « Chers ministres, la communauté métropolitaine, une utopie ? ». De quoi alimenter bien des discussions… L’économie bruxelloise bien vivante Enfin, le débat s’est achevé sur ce constat : l’économie bruxelloise est bien vivante, malgré l’année particulièrement difficile qu’elle vient de vivre. « Il ne faut pas détruire la confiance. L’économie bruxelloise se comporte bien », soulignait Didier Gosuin. Une affirmation également soutenue par Cécile Jodogne, en charge du commerce extérieur bruxellois : « La confiance dans les produits et dans les services de Bruxelles n’a pas changé. » Les ministres présents ont d’ailleurs tous souligné le rôle majeur que joue Bruxelles comme moteur économique du pays – trop peu reconnu, selon certains. « Investir à Bruxelles, c’est investir pour la Flandre et la Wallonie », a encore déclaré Didier Gosuin, sans être démenti. « Tirons un trait sur le mauvais et gardons le meilleur, car ce dont les entreprises ont le plus besoin en ce moment, c’est de restaurer l’image et la confiance dans notre économie », analysait encore Thierry Willemarck. ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 7 © Reporters
THINK TANK Social media Brussels Meets Brussels : réactions à chaud Fin octobre, le public de Brussels Meets Brussels, l’événement annuel de BECI, était invité à réagir en direct aux discours et au débat du panel (voir notre compte-rendu, pp. 6-7. Florilège de réactions, souvent polémiques, projetées en direct à l’écran pendant les discussions. Gouvernance • Pourquoi les personnes ne sont-elles pas taxées par la région dans laquelle elles travaillent ? Cela permettait peut-être de solutionner, en partie, le problème de financement des différentes entités régionales (et surtout Bruxelles). • Le dialogue entre les régions pour trouver des solutions, cela doit être possible, non...? • 19 communes = 19 fiscalités différentes dans un si petit territoire. Surréaliste. Mobilité • Pourrions-nous appliquer à Bruxelles et sa périphérie directe la même gestion intégrée comme à Londres (Transport for London) ? • Le nouvel Écoduc du Ring Est va permettre aux animaux d’être plus mobiles. Chanceux ! • Minder loonlasten in ruil voor minder subsidies bedrijfswagens. Mobiliteit wint. • Homeworking ? La solution ! • Le covoiturage cela marche. Les applis existent. Mais toujours pas d’incitants. Qu’attend-t-on ? • Geldigheid tickets op alle lijnen lijn/mivb/nmbs/tec? • Meer paden en betere paden om te fietsen ? Gezond en beter voor het milieu. • Avantage fiscal au vélo. Pourquoi les navetteurs ne peuvent pas voter à Bruxelles ? Entreprenariat • Esprit d’entreprendre dans les hautes écoles ? Un statut spécial pour les jeunes étudiants entrepreneurs est mis en place : voilà une belle mesure. • Une start-up paie autant de charges sociales qu’ une grande entreprise installée : normal ? • Pourquoi soutenir les start up alors que les sociétés existantes ont déjà payé tellement de taxes ? • Stop aub met oude industrieen hier te houden. Totaal onrendabel en niet duurzaam. Probeer innovatieve start-ups hier te houden. 8 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016
Training & Coaching Square LE COACHING N’EST PAS UN LUXE MAIS UNE NÉCESSITÉ Plus que jamais aujourd’hui dans un univers baigné d’incertitudes, les managers et dirigeants ont besoin de prendre rapidement les bonnes décisions. Et pour les y aider, le coaching est un réel atout qui va contribuer à leur développement et celui de leur entreprise. La preuve avec Training & Coaching Square. En 2006, Marleen Boen et Leen Lambrechts créent Training & Coaching Square, la première école de coaching trilingue (français, néerlandais et anglais) reconnue par la Fédération Internationale de Coaching (ICF) pour son programme de formations. En l’espace de dix ans, l’entreprise s’est imposée en Belgique comme la référence en matière de business coaching. « Nous offrons quatre types de services, décrit Patrick Zacharis, Professional Certified Coach (PCC/ICF) et associé. D’abord, des formations en coaching certifiées par l’ICF. Ensuite, du coaching de managers, dirigeants, employés et équipes. Troisième service, des formations spécifiques qui replacent l’humain au centre des entreprises et des organisations et vont favoriser l’épanouissement des collaborateurs. Enfin, l’accompagnement des organisations dans leur transformation culturelle. » Training & Coaching Square s’appuie sur une équipe d’une vingtaine de coaches professionnels certifiés ICF et formateurs expérimentés. Elle totalise plus de 40.000 heures d’expérience pratique en coaching professionnel et plus de 75 ans d’expérience combinée dans des postes de cadres au sein d’entreprises. « Le monde devient chaque jour plus complexe, plus compétitif, plus concurrentiel, reprend Patrick Zacharis. Dans ce cadre, le coaching va aider le manager, le dirigeant, à voir son environnement autrement, exploiter ses ressources insoupçonnées afin de prendre les bonnes décisions, oser prendre une direction et l’assumer avec détermination en utilisant tous ses talents et compétences et en dosant subtilement raison et émotions. Au final, l’objectif est qu’il se sente bien dans sa peau et dans son travail. Aujourd’hui, ne pas être coaché est un risque pour l’entreprise. Et le coaching n’est plus un luxe mais une nécessité. » Bien conscients de cette évolution et des risques que court leur entreprise, de plus en plus de managers font appel à des coaches professionnels « qui fonctionnent comme caisse de résonance, ouvrent de nouvelles perspectives et s’emploient à faire davantage ressentir le processus décisionnel comme un plaisir plutôt qu’un fardeau. Le coaching ne change pas le manager mais change la manière dont il se voit en tant qu’homme et en tant que manager. » C’est ce changement mental qu’il amorce en mouvement qui va lui permettre d’évoluer, de s’améliorer, de modifier son mode de fonctionnement. Patrick Zacharis « Le coach va agir sur le savoir-être, pas sur le savoir-faire qui est du ressort plus spécifique du métier du manager », précise Patrick Zacharis. Il va l’accompagner à l’instar d’un coach sportif, non pas pour les aspects techniques, mais pour le mental. Il adhère évidemment à une charte déontologique qui prévoit son périmètre d’intervention. Le coach va aider le dirigeant à clarifier sa vision tant personnelle que pour l’entreprise, à se repositionner par rapport à l’évolution de l’entreprise et à travailler sur l’estime de luimême. « Le dirigeant est trop souvent seul, dans une bulle. Nous devons l’aider à briser cette sensation d’isolement et l’amener à être capable de porter seul un (nouveau) regard sur l’extérieur », souligne Patrick Zacharis. Les avantages de faire appel à un coach sont multiples. Outre la prise de conscience de ses rapports avec l’extérieur, le coaching suscite une réflexion sur les difficultés que rencontrent le manager et lui permet d’appréhender différemment les problèmes mais également les solutions et ses motivations et de développer une plus grande autonomie et ainsi qu’une responsabilité assumée dans le choix de ses décisions. Et au final, réduire les risques pour son entreprise. www.trainingcoachingsquare.com
MOBILITÉ DANS LA MÉTROPOLE BRUXELLOISE De premiers efforts qui en appellent d’autres Brussels Metropolitan accueille positivement un certain nombre d’évolutions et de décisions du secteur public, et d’initiatives émanant du secteur privé dans le domaine de la mobilité. Toutefois, elle insiste sur les urgences existantes et l’ampleur considérable de l’effort encore à fournir au sein de la zone métropolitaine. Alain Deneef, Intendant de Brussels Metropolitan A u niveau des pouvoirs publics, Brussels Metropolitan salue ainsi l’émergence, au sein de la SNCB, du concept de réseau S qu’elle contribuera à promouvoir auprès des entreprises, de même que l’annonce du ministre fédéral de la Mobilité et des Entreprises publiques d’investir un milliard d’euros, notamment pour achever les travaux ferroviaires du RER. Toujours au niveau fédéral, nous nous réjouissons également du cadre légal consacré aux vélos électriques, permettant un encadrement plus clair de leurs usagers et catégorisant les vélos selon leur force de propulsion et leur vitesse. De même, elle juge heureuse la convocation de réunions régulières de la plateforme de l’intermodalité, active au sein du Comité exécutif des ministres de la mobilité (CEMM), qui traite des dossiers tels que le plan de transport 2017 et qui tente de définir une vision à long terme en collaboration avec les Régions. Enfin, Brussels Metropolitan est ravie que le récent conclave budgétaire ait pris la décision de moduler l’avantage fiscal de la voiture de société, en le transformant en budget de mobilité, voire en salaire-poche, favorisant de la sorte l’émergence de solutions alternatives de mobilité. Des avancées régionales À Bruxelles, Brussels Metropolitan se réjouit de la réouverture prochaine du tunnel Montgomery, et plus largement du plan pluriannuel d’investissement dans la réfection et la maintenance des tunnels bruxellois. Nous espérons à cette occasion que l’administration bruxelloise des travaux publics veillera à informer bien à l’avance les parties concernées des travaux planifiés dans d’autres tunnels. 10 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Par ailleurs, Brussels Metropolitan est heureuse de voir que le Plan régional bruxellois de mobilité, tant attendu, verra ses travaux démarrer dans les semaines qui viennent. Elle se réjouit particulièrement du volet « concertation » qui en fait partie, car il est essentiel que les citoyens, les entreprises et plus généralement la société civile soient associés à cette réflexion. À Bruxelles toujours, l’octroi d’accréditations délivrées aux sociétés de car sharing nous apparaît comme une avancée significative pour réduire la pression automobile dans une optique de voitures partagées entre plusieurs utilisateurs. Du côté de la Région flamande, Brussels Metropolitan suit avec intérêt le test effectué d’un tram-bus à Vilvorde, précurseur des lignes de trams prévues dans le contexte plus large du Brabantnet. Le tracé de cette ligne (le « ringtram ») est important pour relier différents points économiques de l’aire métropolitaine, tels que les parcs d’entreprises et zones de reconversion à Vilvorde, Machelen et Diegem, ainsi que l’aéroport. Par ailleurs, le ministère flamand de la Mobilité lance son 9e « Pendelfonds voor duurzaam woon-werk verkeer », afin d’encourager un déplacement durable entre domicile et travail. Enfin, du côté de la Région wallonne, nous saluons le « plan infrastructures » du ministre des Travaux publics, intégrant la bretelle reliant l’autoroute E411 au futur parking RER de Louvain-la-Neuve. De même, nous nous réjouissons que les travaux du contournement nord soient budgétés et puissent à terme réduire les embouteillages aux alentours du zoning de Wavre. © Thinkstock
THINK TANK Brussels Metropolitan est … Une initiative conjointe des organisations patronales interprofessionnelles, à savoir BECI, Voka, UWE et la FEB. L’association a été créée comme plateforme de dialogue des trois régions dans et autour de Bruxelles, en vue de dynamiser le développement socio-économique de la métropole bruxelloise par une meilleure coopération. Le plan d’action de Brussels Metropolitan est entièrement consacré à la problématique de la mobilité, qui a un impact considérable sur la compétitivité de la région métropolitaine de Bruxelles. Contact : Alain Deneef, Intendant alain.deneef@brusselsmetropolitan.eu ; +32 475 48 48 10 Alain Deneef L’initiative du secteur privé Tous ces développements nous semblent de bon augure, mais ne sont que le début d’un effort concerté de grande ampleur à mener par les autorités des trois régions du pays et de son échelon fédéral. Le Pacte national pour les investissements stratégiques proposé par le Premier ministre doit être un levier privilégié pour accélérer un certain nombre d’investissements liés à la mobilité entre 2017 et 2030. Dans le secteur privé, nombreuses sont les initiatives tentant de contribuer également à la problématique de la mobilité. Ainsi, 86 % des employeurs accordent une indemnité vélo aux employés, contre 43 % il y a 10 ans. La gratuité des transports en commun, la mise en place de parkings vélos sécurisés, l’organisation du co-voiturage et le télétravail remportent un succès croissant auprès des entreprises. En Flandre, par exemple, la province du Brabant flamand met en place des mesures pour encourager l’usage du vélo dans le cadre du déplacement domicile-travail. De même, Atlas Copco Airpower a mis en place un plan de leasing vélo pour ses collaborateurs. Toujours dans le cadre du déplacement domicile-travail, le projet pilote « Office on Wheels », initié par l’association flamande des exploitants d’autobus et d’autocars BAAV et l’Institut flamand pour la mobilité (VIM), est un exemple concret au travers duquel une centaine d’employés du groupe Colruyt se rendent au travail avec un autocar, aménagé et équipé comme un bureau. À Bruxelles, Engie a lancé le plan « Let’s Choose », afin de promouvoir la mobilité durable auprès de ses collaborateurs en encourageant ces derniers à abandonner l’usage de leur véhicule et leur place de parking réservée, au profit d’un budget mobilité proposant des formes alternatives de transport et des avantages divers. En Wallonie, UCB gère le co-voiturage de son personnel, le groupe Carmeuse laisse le choix à ses employés d’augmenter leur bonus par le recours à des modes alternatifs de déplacement et de nombreuses entreprises développent semblables initiatives de mobilité : IBA, Ethias, Lampiris, Nekto, Mutualités Chrétiennes ou la Province de Namur. D’autres initiatives visent le développement d’une mobilité durable auprès des consommateurs, comme l’illustrent la décision d’Octa+ de prendre une participation majoritaire dans Blue Corner, réseau leader dans les points de chargement pour les véhicules électriques, ou encore la flotte écologique de véhicules de KBC Lease, qui comprend un projet de vélos offerts en leasing. Dans un autre registre, KBC Brussels a lancé récemment un appel « Better for Brussels », adressé aux citoyens en vue de partager leurs idées en trois matières, dont la mobilité. Enfin, des initiatives se font jour concernant des cartes permettant une gestion intégrée de la mobilité des collaborateurs, sous toutes ses formes (carburant, électricité, parkings, transports publics, etc.), comme la Modalizy d’Octa+. Mobility Shift Summit Attentive à ces différentes évolutions parmi beaucoup d’autres, Brussels Metropolitan ambitionne d’être un acteur important de la réflexion et de l’action en matière de mobilité métropolitaine. Son action principale est de réunir autour d’une même table les acteurs et parties prenantes concernés par la solution de problèmes concrets de mobilité, afin de parvenir dans les meilleurs délais à des résultats concrets. Désireuse de mettre en avant les efforts fournis et encore à fournir par les entreprises dans la recherche de solutions de mobilité, elle organise notamment des rencontres, séminaires, colloques et ateliers pour confronter les meilleures pratiques et faire naitre des idées nouvelles au travers de processus créatifs, collaboratifs et prospectifs. À cet effet, un Mobility Shift Summit sera organisé par Brussels Metropolitan le vendredi 17 mars 2017 à Bruxelles. Plus d’informations seront disponibles très prochainement sur son site web renouvelé : www.brusselsmetropolitan.eu. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 11 © R.A.
INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Exporter vos services en France : des idées reçues qui peuvent coûter cher La France est souvent la première frontière que franchit une PME belge. Mais beaucoup d’entre elles se lancent sur ce marché sans information suffisante, au risque de se placer en infraction et s’exposer à des sanctions parfois lourdes. « Il est même rare de trouver une entreprise en règle ! », confie Michaël Boulanger, CEO de RM Boulanger, un bureau de représentation fiscale de la région lilloise. Emmanuel Robert N ombreuses sont les PME belges qui s’exportent outre-Quiévrain : la proximité géographique, la communauté de langue et de culture font de la France un marché naturel pour nos entreprises. La France est d’ailleurs le 2e liards d’euros) et le 3e marché belge à l’exportation (17,2 milpartenaire à l’importation (14,9 milliards d’euros). La balance, favorable à la Belgique, indique à quel point les fournisseurs belges sont appréciés chez nos voisins. Or, s’il n’est guère difficile de franchir la frontière à l’heure du marché unique, il reste tout de même des précautions à prendre, singulièrement en matière de services : s’exporter, c’est aussi s’adapter aux contraintes réglementaires et législatives du marché local ; même chez un proche voisin. « Beaucoup de PME se placent de bonne foi en infraction », souligne Michaël Boulanger. « Elles se fondent trop souvent sur des idées reçues, notamment en matière d’application de la TVA intracommunautaire. » Un exemple ? « Prenons le cas d’une entreprise belge qui possède un numéro d’immatriculation à la TVA en France : doit-elle appliquer la TVA française à tous ses clients ? » Nombre d’entreprises répondront « oui ». Mais la réponse est : « pas toujours ». « Oui pour les particuliers ; mais pas pour les services facturés à des entreprises françaises. La loi a changé en 2006 et en 2010 : si vous n’êtes pas établi en France et que vous facturez certains services prestés auprès de clients assujettis en France, vous ne devez pas appliquer de TVA. Attention : la TVA qui serait facturée à tort ne sera pas déductible pour le client ! C’est un cas de figure que nous expliquons encore tous les jours – et certains ne nous croient toujours pas », s’amuse Michaël Boulanger. « En règle générale, mieux vaut ne pas se fier aveuglément à la fameuse ‘directive TVA’ (la directive 2016/112/CE, ndlr) et savoir qu’elle peut s’appliquer différemment selon les pays de l’UE. Régulièrement, nous devons aussi expliquer que le ‘numéro de TVA européen’, réclamé par beaucoup d’entreprises, n’existe tout simplement pas. Il faut toujours s’immatriculer sur place, là où l’activité le nécessite. » Justement, quand faut-il créer une entreprise en France ? « Si ce n’est pas nécessaire, nous ne le recommandons pas forcément », répond M. Boulanger. « C’est par contre obligatoire si l’on possède en France ce que l’administration française peut considérer comme un ‘établissement 12 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 stable’ : des salariés, un immeuble… ; bref, tout ce qui permet de considérer que l’activité n’est plus menée à partir de la Belgique. On peut créer une succursale, qui reste le prolongement de la société belge, mais c’est compliqué à gérer pour peu d’avantages. Nous recommandons plutôt la création d’une filiale, quand cela se justifie. Et dans ce cas, beaucoup d’entreprises optent pour la ‘‘société par actions simplifiée’ (SAS), plus souple. » Détachement : gare aux amendes Le détachement de travailleurs est une autre source importante de confusion, comme l’explique son collaborateur Mathieu Bometon : « Depuis avril 2015, toute entreprise qui détache des salariés en France doit l’annoncer par une déclaration préalable, à remplir en ligne et nommer un représentant sur le territoire français. » Beaucoup d’entreprises, par ignorance, négligent ces obligations. Mais attention, les sanctions sont lourdes : jusqu’à 2.000 euros d’amende administrative par salarié. Des amendes qui s’appliquent solidairement au donneur d’ordre… « Et l’on compte déjà le montant total de ces amendes en millions d’euros », ajoute Mathieu Bometon. En un mot comme en cent : ces contraintes ne doivent pas vous retenir d’exporter vos services en France (le marché vous y attend !), mais il est certainement conseillé de vous informer. ● Info : Jean-Philippe Mergen, jpm@beci.be – Tél. : 32 2 210.01.77 © Thinskstock
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INTERNATIONAL IWEC 2016 BRUSSELS L’entreprenariat féminin à la conquête du monde Bruxelles a accueilli, les 7 et 8 novembre derniers, des femmes entrepreneures aussi inspirantes qu’ambitieuses, en provenance du monde entier. La conférence International Women Entrepreneurial Challenge 2016 (IWEC) leur a rendu hommage. L’événement se tient chaque année dans une autre métropole pour rassembler des femmes de quatre coins du monde, faciliter les échanges d’expériences et honorer les mérites. D e l’Australie aux USA, en passant par la Scandinavie, la Colombie, le Pakistan et l’Afrique du Sud, vingt pays avaient envoyé leurs meilleures entrepreneures. Les 42 lauréates représentaient conjointement un chiffre d’affaires d’environ 1 milliard de dollars. La Chambre de Commerce de Bruxelles avait, pour sa part, proposé trois lauréates : Annemie Baeyaert (Resigrass), Ingrid Ceusters (Groupe Hugo Ceusters) et la Bruxelloise Corinne Dumont (Sequoia). Un dîner de gala au prestigieux Cercle de Lorraine a clôturé la conférence le mardi soir, avec, notamment, la remise des distinctions. Une belle façon de clôturer des journées empreintes d’inspiration et d’enthousiasme, au cours desquels des orateurs de haut niveau, tant belges qu’étrangers, ont exposé leurs perceptions de la situation actuelle, de l’évolution en cours et des possibilités futures. Amy Kessels, BECI L’importance d’un réseau international Le réseau international IWEC soutient l’épanouissement des femmes dans le monde entier, même si le principal obstacle réside toujours dans le tristement célèbre gender gap : les inégalités homme-femme. Les réseaux sont beaucoup plus nombreux pour les hommes, alors que de tels réseaux se révèlent tout aussi essentiels pour les femmes. Il y a encore davantage d’hommes que de femmes aux postes dirigeants et dans l’entreprenariat. L’avis de la lauréate Ingrid Ceusters : « L’accès, les moyens et le soutien aux femmes entrepreneures restent indispensables pour briser le plafond de verre. » Le réseau encourage les femmes dans le développement international de leur entreprise et établit des contacts avec d’autres femmes aux mêmes sensibilités. De telles initiatives font souvent la différence dans un monde en mutation. La Chambre de Commerce de Bruxelles approuve la démarche, BECI - Brussel metropool - december 2016 15 © Reporters
INTERNATIONAL y contribue et entend jouer un rôle actif dans la promotion de l’entreprenariat féminin. BECI a mis l’événement à profit pour souligner son propre point de vue. You are the light that will light up the fire of other women across the world. Ibukan Owosika, présidente de la Banque du Nigeria Chacune des lauréates a réalisé un parcours remarquable, dans le contexte qui lui est propre. L’award constituait donc une reconnaissance du rôle de chacune et des perspectives ouvertes aux autres femmes. Quant à la conférence, elle s’est concentrée pendant plusieurs jours sur le partage des connaissances et le dialogue, tout en se focalisant sur les défis de l’entreprenariat féminin. Des experts sont venus exposer pendant deux jours leur vision à l’Hôtel Métropole, non sans échanger leurs points de vue avec les participantes. Parmi ces orateurs figurait notamment Christina Galach, Sous-Secrétaire Général de l’ONU, qui n’a pas manqué de souligner le rôle des femmes dans notre société et dans la concrétisation des objectifs de développement des Nations Unies. Mme Galach estime que les femmes perçoivent mieux que quiconque que la concrétisation des objectifs n’est pas seulement bénéfique pour l’entreprise, mais aussi pour la personne elle-même. Les femmes représentent la moitié de la population mondiale et dirigent 37 % de toutes les entreprises. En dépit de leur influence décisive sur l’économie, elles restent confrontées à des obstacles tels que les stéréotypes, l’équilibre entre vie privée et travail, les soft skills (compétences douces) et autres, qui compliquent l’accès à l’entreprenariat. Obstacles Les lauréates bruxelloises ont insisté sur l’importance de ces soft skills. Corinne Dumont (Sequoia) : « Trop souvent, les femmes n’ont pas confiance en elles-mêmes. » Annemie Baeyaert estime pour sa part que les femmes bénéficient d’un excellent quotient émotionnel et qu’elles font preuve d’empathie. Quant à Ingrid Ceusters, elle mentionne la passion, également une soft skill. Or, ces fameuses soft skills, qui font douter les femmes de leurs compétences, comptent parmi les trois entraves à l’entreprenariat féminin identifiées par la Commission européenne. Et pourtant, lesdites compétences douces sont aussi des atouts. 16 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 © Reporters
INTERNATIONAL La Commission européenne souligne également l’importance des réseaux pour rassembler les femmes et les renforcer face au gender gap. Mme Ibukan Owosika, présidente de la Banque du Nigéria, a eu ce commentaire : « You are the light that will light up the fire of other women across the world. Use your platforms to create greater change. » Gender gap Tout le monde est en faveur de l’égalité entre hommes et femmes. Malgré cela, le fossé entre les sexes a le plus grand mal à se refermer. Sans doute les femmes ambitieuses peuventelles y contribuer. Les inégalités entre l’homme et la femme compliquent l’entreprenariat féminin en raison de barrières telles que les stéréotypes, la difficulté d’accès au financement, l’éducation ou encore – déjà cités – l’équilibre entre travail et vie privée ou certains comportements féminins tels qu’un manque de confiance en soi. Des femmes ambitieuses sont en mesure de réduire l’écart entre les genres. En dénonçant des habitudes, des visions et des contraintes, elles peuvent ouvrir la voie vers l’avenir. Du moins si chaque partie prenante fait preuve d’ouverture d’esprit. Le changement nécessite des synergies entre les secteurs de l’économie, de la vie sociale, de l’enseignement et de la politique. Diverses parties prenantes Caroline Pauwels, recteur de la Vrije Universiteit Brussel, a souligné l’importance de l’enseignement. Ce qu’a confirmé Alexander de Croo : « The key to women’s entrepreneurship is the empowerment of girls. Quality education helps girls to develop the confidence, skills and ambition to become entrepreneurs. » Le changement ne sera possible qu’en travaillant sur les stéréotypes. BECI donne l’exemple avec le projet « Mon job, mon choix », qui incite les jeunes à transcender les idées reçues en matière de professions. Cela ne signifie pas pour autant que le rôle des hommes doit être sous-estimé. L’égalité des sexes concerne aussi les hommes. Réduire la problématique à la gent féminine ne ferait qu’augmenter encore les inégalités. C’est la raison pour laquelle UN Women a lancé la campagne HeForShe, qui implique les hommes dans la lutte contre l’inégalité des sexes. L’égalité concerne l’ensemble de la communauté humaine, sur les plans social, politique et économique. C’est d’une prise de conscience qu’il s’agit. ● Info : Amy Kessels, Coordinatrice Stratégie BECI, ake@beci.be, T +32 2 643 78 32. BECI - Brussel metropool - december 2016 17 © Reporters
L’assurance de groupe, aussi en branche 23 Avec la chute des taux, des chefs d’entreprise s’imaginent que cela ne vaut plus la peine d’instaurer une assurance de groupe dans leur société … et si au contraire, il y avait une opportunité ? Que ce soit pour vous –même ou pour votre personnel, une couverture des risques est indispensable parce que personne n’est à l’abri des aléas de la vie. Que ce soit pour pallier des coûts en hospitalisation et en soins de santé, faire face à une invalidité ou encore un décès inopiné, il vaut mieux disposer d’une bonne indemnisation. Ensuite, organiser des compléments retraite au départ de l’entreprise est une nécessité et reste avantageux parce que les primes sont toujours déductibles au titre de charges professionnelles. Grâce au levier fiscal, l’assurance groupe a encore de beaux jours devant elle. Et vu l’allongement de la vie, c’est de plus en plus nécessaire. De surcroît, connaissez votre personnel en lui offrant un capital pension substantiel. Après la flexibilité des horaires de travail, l’assurance groupe est N° 2 dans les avantages extra-légaux les plus appréciés en Belgique, le saviez-vous ? Enfin, dans un environnement de taux bas, passer en branche 23 devient une opportunité mais la quête de rendement est un exercice de plus en plus difficile. Aussi AXA Belgium met à disposition des meilleurs gestionnaires de fonds au monde. Une palette de solutions techniques et financières peut vous donner des perspectives plus réjouissantes pour l’avenir. Nous disposons de la solution la plus adaptée à votre profil de risque. Contactez- nous, un rendez-vous ne vous engage à rien ! le savoir –faire d’AXA Investment Managers, un des plus importants et vous reMarie-Pierre Liénart mariepierre.lienart@axa.be +32 476 75 93 04 Frédéric d’Alcantara de Querrieu frederic.dalcantaradequerrieu@axa.be +32 477 48 60 39
GESTION DES RISQUES Business Continuity Plan : quand le risque est maîtrisé Chaque entreprise risque un jour ou l’autre être confrontée à un événement imprévu qui perturbe le déroulement habituel de ses activités. Piratage informatique, intempérie, attentat, lockdown, grève, décès brutal d’un ou plusieurs dirigeants, incendie, épidémie… Si l’organisation ne s’y est pas préparée, les conséquences sur son fonctionnement et la gestion du personnel peuvent être très lourdes. Pour anticiper ces risques, de plus en plus d’entreprises mettent en place un Business Continuity Plan. 20 janvier 1995, aéroport du Bourget. Le Mystère 20 vient de décoller mais doit atterrir en urgence. Lorsqu’il touche la piste, l’avion explose, ne laissant aucun survivant parmi les passagers. À son bord, Bernard Dumon, PDG du groupe sucrier Saint-Louis, géant de l’industrie agro-alimentaire, ainsi que la plupart des membres de la direction de l’entreprise. Aucun successeur n’est prévu pour reprendre les rênes de la boîte. Peu de temps après, une partie des activités du groupe est démantelée. Le reste sera racheté en 2001 par Südzucker. Ce n’est pas le seul exemple de société qui ne survit pas à la mort de son patron, mais ce cas est célèbre car il a donné lieu à la mise en place de la « jurisprudence Saint-Louis ». Celle-ci stipule que les dirigeants des grandes entreprises ne peuvent désormais plus voyager ensemble dans le même avion. Les événements du 11 septembre 2001 ont certainement contribué à encourager les entreprises à se préparer au pire, en mettant progressivement en place des Business Continuity Plans (BCP). L’objectif est d’assurer une continuité – même partielle – des activités de l’organisation en cas de perturbation majeure. De la prévoyance… Michel De Wolf est doyen de la Louvain School of Management, professeur de droit des affaires et de sciences de gestion. Selon lui, l’intérêt du BCP est relatif, ou plus exactement ne doit pas passer avant des problématiques plus universelles. « La situation d’une entreprise peut se détériorer avec le temps à cause d’une mauvaise gestion, d’une obsolescence technologique, d’une perte de compétitivé, etc. La probabilité de survenue d’une telle situation est bien plus élevée que celle de devoir déployer un BCP ! Il faut d’abord s’attaquer aux problèmes les plus fondamentaux. La société doit d’ailleurs être assurée correctement et La situation d’une entreprise peut se détériorer avec le temps. La probabilité de survenue d’une telle situation est bien plus élevée que celle de devoir déployer un BCP ! Michel De Wolf (Louvain School of Management) intelligemment. En contractant au moins une assurance RC exploitation pour se prémunir en cas de dommage causé par ses activités. Mais il existe par exemple aussi des assurances pour la disparition d’un dirigeant. Ceci est utile surtout pour les PME, car elles ont souvent du mal à trouver rapidement un repreneur. » BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 19 Julien Ide © R.A. © Thinkstock
Les 5 phases d’un BCP Les phases décrites ci-dessous font partie d’un cycle et doivent être inlassablement répétées. 1. Identification des risques Cette première étape consiste à lister tous les risques et menaces potentiels qui pourraient interrompre les activités. 2. Analyse des risques Une fois les risques connus, on peut passer à leur examen à travers la réalisation d’une « Business Impact Analysis ». Voici les étapes principales : • Classification de tous les rôles et procédures de l’entreprise, par ordre d’importance ; • Identification de l’impact potentiel de l’arrêt des activités sur ces rôles et procédures ; • Estimation du temps d’arrêt maximal toléré et du niveau acceptable de pertes ; • Estimation du temps de remise en route des activités. 3. Mise en place de la stratégie La stratégie visant à limiter les interruptions des activités peut dès lors être mise en place. Elle peut être développée en comparant les capacités de continuité et les exigences de l’entreprise. 4. Développement et exécution du plan Cette phase se concentre sur la production d’un ensemble de documents décrivant précisément les procédures à suivre en cas de risque avéré. Des séances d’entraînement d’application du plan d’urgence peuvent être organisées pour le personnel. 5. Testing et amélioration Le BCP peut être testé au moyen de check-lists, de simulations ou d’exercices. Les résultats de chaque test doivent apporter des améliorations dans le BCP. Sources : MIR3.com, Federal Financial Institutions Examination Council. En cas de crise avérée, Michel De Wolf invoque immédiatement la communication comme condition incontournable. « Au niveau interne, il faut tout d’abord rassurer le personnel sur la situation. Au niveau externe, c’est beaucoup plus délicat. Une entreprise ne peut pas trop montrer d’émotion, jusqu’à provoquer le désarroi. Il faut pour cela faire appel à des communicateurs de crise spécialisés. Les entreprises qui n’ont pas les moyens d’engager ce genre de profils peuvent faire appel à des agences expertes en la matière. » Michel De Wolf rappelle également que certaines situations sont malheureusement trop difficiles pour qu’un outil de management puisse apporter une solution. « Après le 11 septembre, beaucoup de compagnies aériennes ont obtenu la protection du juge en règlement collectif de dettes. Ensuite, les compagnies américaines se sont sauvées, tandis que Swissair et la Sabena se sont effondrées. Il n’y avait pas de plan pour les sauver d’une crise, mais aussi, et surtout, de problèmes plus fondamentaux, mal gérés depuis bien avant le 11 septembre. » … à la clairvoyance Les cyber-attaques ne cessent de se multiplier et constituent une menace réelle pour les entreprises. Georges Ataya est vice-président de la coalition belge de la cybersécurité et professeur à la Brussels Solvay School. « Depuis quelques années les entreprises sont confrontées aux ransomwares », explique-t-il. « Ces virus peuvent bloquer tous les systèmes 20 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 informatiques d’une entreprise du jour au lendemain, ou bien dérober des informations confidentielles, avec comme seule issue le paiement d’une rançon. Beaucoup d’entreprises belges y font face tous les jours. Aujourd’hui, une société qui ne s’y Le jour des attentats à Bruxelles le 22 mars, nous étions prêts et avons pu déployer le scénario Brussels attack Ludo Jappens (Belfius) est pas préparée est inconsciente. Pour s’en prémunir, il faut évidemment commencer par sauvegarder ses données régulièrement. Mais il faut également sécuriser au maximum les systèmes. La plupart des banques et grosses entreprises sérieuses sont bien protégées. Elles ont des équipes informatiques spécialisées en sécurité. Or, la sécurité informatique dans une entreprise est très vaste : protection du réseau wi-fi, sécurisation des serveurs, blocage des virus et malwares, résolution des incidents après attaque, défense de la vie privée... Toute cette gestion requiert pas moins de 25 types de compétences différentes, ce qui nécessite souvent plusieurs personnes. Les petites entreprises n’ont évidemment pas les moyens de s’offrir ces services en interne et doivent les externaliser. » Protéger le personnel avant tout Le risque terroriste est également devenu une menace pour la continuité des activités des entreprises. Ludo Jappens est responsable du Business Continuity Plan et du Crisis Management chez Belfius. « Au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre, le niveau d’alerte terroriste de l’OCAM est passé à 3 à Bruxelles. Nous avons donc décidé de mettre en place des plans tactiques pour chaque domaine. Le samedi 21 novembre, le niveau passait à 4. Nous avons alors décidé d’envoyer des sms personnalisés à nos employés. Ceux dont la présence dans les bureaux de Bruxelles n’était pas indispensable ont été invités à travailler de chez eux. Certains ont malgré tout été conviés à venir travailler au bureau. Cela nous a permis de continuer la plupart de nos activités. La plupart des entreprises bruxelloises n’avaient pas prévu de BCP et ont subi des pertes financières. Le jour des attentats à Bruxelles, le 22 mars, nous étions prêts et avons pu déployer le scénario ‘Brussels attack’. Personne ne pouvait entrer dans les bâtiments sensibles ou en sortir. Pour éviter les absences au travail, nous avons également permis à nos employés de travailler depuis un bureau en dehors de Bruxelles. Les activités les moins critiques ont été mises en suspens pendant quelques jours. » L’élaboration d’un BCP est certes longue et fastidieuse, mais c’est le prix à payer pour augmenter sensiblement la résilience de son entreprise. Pas de panique donc, juste un peu de prévoyance. Et de patience… ● © R.A.
Des appareils mobiles faciles à sécuriser GESTION DES RISQUES Les collaborateurs qui se déplacent beaucoup savent combien les appareils mobiles sont devenus incontournables. Les smartphones, tablettes et ordinateurs portables sont bien pratiques, mais sont-ils sûrs pour autant ? Des individus malintentionnés n’hésitent pas à s’y introduire par effraction pour voler des données et provoquer de gros dégâts. Peter Van Dyck B ring your own device : l’utilisation de l’ordinateur portable, de la tablette et/ou du smartphone personnel au bureau s’est généralisée dans de nombreuses entreprises, sans susciter suffisamment de questions. Les collaborateurs qui reçoivent ce genre d’appareils de leur employeur, à titre d’avantage extra-légal, trouvent tout naturel d’en choisir eux-mêmes le type. Les dirigeants de PME oublient parfois que la diversité des appareils mobiles en circulation dans leur entreprise induit des solutions informatiques complexes. Et ceux qui s’en rendent compte n’ont souvent pas suffisamment de temps ou de moyens à y investir. Certains se disent que, si leurs collaborateurs veulent leurs propres appareils, cela ne relève plus de la responsabilité de la direction. C’est faux : la responsabilité des données sensibles sur ces appareils incombe à la direction, et à personne d’autre. En sa qualité d’administrateur, le directeur peut être tenu responsable d’un vol ou de fuites de données clients confidentielles, d’autant plus s’il s’avère que la sécurité des données n’était pas gérée avec rigueur… Déclaration obligatoire en cas de perte L’obligation de déclaration en cas de perte de données critiques est déjà en vigueur aux Pays-Bas. Notre pays suivra bientôt. Les conséquences peuvent être fâcheuses, comme en témoigne l’incident à la clinique Antoni van Leeuwenhoek d’Amsterdam, où se concentrent beaucoup de recherches en oncologie. « Un ordinateur portable a été volé dans la voiture d’un chercheur freelance qui ne travaillait pas pour la clinique », explique Martijn van Lom, General Manager de l’entreprise de sécurisation informatique Kaspersky Lab Benelux. « Cet ordinateur contenait des données de patients. En raison de la déclaration obligatoire, la direction a été contrainte d’informer les autorités de ce vol. Cette affaire a connu un grand retentissement aux Pays-Bas. On se demandait en effet qui était responsable : le chercheur indépendant ou la clinique ? La clinique qui a mis les données à disposition sera vraisemblablement désignée comme responsable. Au vu des développements déjà en cours aux États-Unis, je m’attends à l’émergence en Europe d’un système de réglementation toujours plus complexe en termes de sécurité et de respect de la vie privée. » « C’est probablement pour bientôt », prévient Paul Marck, directeur technique auprès de l’assureur ADD. « La législation européenne relative à la vie privée entrera en vigueur en mai 2018. Elle fera porter une lourde responsabilité à l’entreprise dès l’instant où des données sensibles s’égarent à l’extérieur. Outre la déclaration obligatoire aux autorités, il faudra informer individuellement toutes les personnes dont les données ont été volées, en leur expliquant les faits et les conséquences éventuelles. L’entité désignée responsable peut se voir infliger des amendes susceptibles d’atteindre 20 millions d’euros pour des indépendants et jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial pour les entreprises. » Chantage par e-mail Martijn van Lom estime que l’employeur doit définir à l’égard de son personnel des règles strictes d’utilisation des appareils mobiles. « L’employeur devra entamer un débat à ce propos avec son personnel. Une personne ne peut recevoir des e-mails sur un appareil privé que dans la mesure où cet appareil est dûment sécurisé : un code pour accéder au téléphone ainsi qu’un système capable d’assurer un traçage constant de l’appareil, où qu’il se trouve, et de bloquer les données à distance. Ceci assure une protection contre la perte et le vol. En revanche, l’intrusion numérique dans un appareil requiert une tout BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 21 © Thinkstock
TOPIC autre démarche préventive. Les systèmes d’exploitation tels qu’Android sont vulnérables. Les propriétaires de PME se défendent fréquemment en affirmant qu’ils ne constituent pas vraiment une cible attractive et qu’ils n’ont rien à cacher. Ils oublient que les pirates informatiques peuvent passer par eux pour s’attaquer spécifiquement à des partenaires (notamment des fournisseurs) qui, eux, peuvent constituer des proies alléchantes. » 5 règles d’or pour l’employeur • Différenciez les données. Les données vitales pour les processus d’entreprise nécessitent une excellente sécurisation (cryptage). • Gardez une vue d’ensemble de la localisation de chaque information et des personnes qui y ont accès. • Sensibilisez les collaborateurs aux dangers (par exemple des e-mails suspects contenant de fausses factures en annexe) et définissez des règles de comportement claires. Le processus d’accueil de nouveaux collaborateurs devrait notamment prévoir une formation à la cybersécurité, expliquant entre autres comment créer un mot de passe solide et sécurisé. • N’oubliez pas de mettre à jour vos systèmes antivirus, antimalware ainsi que vos logiciels. Plus la version d’un programme est ancienne, moins le pirate doit consentir d’efforts pour s’y introduire. • Placez les sauvegardes sur un support externe, totalement déconnecté de votre système informatique. reçoit un tel appel téléphonique ouvrira le mail. Dès cet instant, le mal sera fait. » Les propriétaires de PME se défendent fréquemment en affirmant qu’ils ne constituent pas vraiment une cible attractive. Ils oublient que les pirates informatiques peuvent passer par eux pour s’attaquer à des partenaires. Martijn van Lom (Kaspersky Lab Benelux) Les PME sont régulièrement confrontées au ransomware, une méthode de chantage qui s’appuie sur du malware. « Ce genre de criminels travaillent de façon très réfléchie et ciblée », explique Martijn van Lom. « Ils sélectionnent les entreprises de bonne réputation dont ils suspectent qu’elles auront tendance à payer la rançon demandée, de peur que le vol de données confidentielles ne s’ébruite dans la presse, avec des conséquences désastreuses pour l’image de marque. Les pirates s’introduisent souvent dans les appareils mobiles par des mails d’hameçonnage. Les individus malintentionnés se contentent d’une petite brèche pour s’introduire. Ils vous envoient parfois un e-mail d’avertissement, contenant une facture ou une mise en demeure. Dans certains cas, ils vous passent un coup de fil du style : ‘Nous constatons que vous n’avez pas encore payé votre dernière facture Telenet. Est-ce la bonne adresse e-mail ? Cela nous permettra de vous envoyer immédiatement la facture, pour que vous puissiez la consulter.’ Il y a fort à parier que le collaborateur qui 22 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Andy De Petter, responsable de la cybersécurité chez Proximus, sait que les PME sont souvent la cible de ransomware. « Il faut être très vigilant à l’égard d’e-mails contenant un lien ou une pièce jointe. Il suffit de cliquer dessus pour perdre toutes les données. Les documents ne seront restitués qu’après le paiement de la rançon. Les systèmes antivirus installés sur les smartphones ou ordinateurs portables ne sont habituellement pas fiables à 100 %. Cela signifie qu’outre la sécurisation assurée par l’employeur, il y a la responsabilité individuelle du travailleur. Je recommande par exemple aux utilisateurs de ne se fournir en applis qu’au départ des app stores officiels et de toujours prendre connaissance au préalable des dispositions relatives à la protection de la vie privée. Il est dangereux de forcer l’ouverture d’un iPhone pour y télécharger des applications disponibles en dehors du canal de distribution officiel d’Apple. D’autres systèmes d’exploitation auront tôt fait de contourner la sécurisation présente sur votre iPhone. » Formations à la prise de conscience La solution de sécurisation n’a pas besoin d’être complexe. Martijn van Lom : « Que l’on commence par se demander quelles sont les données stockées dans le cloud. La tendance actuelle veut que tout se retrouve dans le cloud, mais rien n’est moins vrai. Différenciez vos données avec cette simple question : quelle est leur importance pour les applications vitales de l’entreprise ? Si vous décidez de stocker des données dans le cloud, d’accord, mais cryptez-les. La fonction de cryptage est souvent présente de série dans la solution de sécurisation des PME. Elle ne demande qu’à être mise en œuvre. Après cela, vous pouvez laisser traîner un appareil mobile dans un lieu public : personne ne parviendra à accéder à des données cryptées. » © R.A.
10 règles d’or pour le travailleur Par ailleurs, il est conseillé d’impliquer, dans la solution de sécurisation de l’entreprise, l’ensemble des collaborateurs externes, tels que le chercheur indépendant dans le cas de la clinique d’Amsterdam. Andy De Petter recommande aux PME clientes de Proximus d’installer sur les appareils mobiles de leurs collaborateurs la même sécurisation que celle qui régit le réseau de l’entreprise. « C’est la meilleure façon de s’assurer que seuls des appareils sécurisés peuvent établir une liaison avec le réseau. » Geert Smets, expert en sécurisation informatique chez ADD, cite Office 365 de Microsoft en exemple d’un environnement sécurisé pour la productivité et la communication dans le cloud. « Cette solution d’intégration vous permet de paramétrer de nombreux critères de sécurité avec peu de moyens. Vous avez notamment la possibilité d’instaurer sur votre smartphone personnel deux environnements totalement distincts : un environnement sécurisé pour l’entreprise, qui reste maître du contenu, et un environnement personnel où vous agissez en toute liberté. Cette solution est accessible à une PME qui dispose de budgets réduits. » • Différenciez les données. Les données vitales pour les processus d’entreprise nécessitent une excellente sécurisation (cryptage). • Gardez une vue d’ensemble de la localisation de chaque information et des personnes qui y ont accès. • Sensibilisez les collaborateurs aux dangers (par exemple des e-mails suspects contenant de fausses factures en annexe) et définissez des règles de comportement claires. Le processus d’accueil de nouveaux collaborateurs devrait notamment prévoir une formation à la cybersécurité, expliquant entre autres comment créer un mot de passe solide et sécurisé. • N’oubliez pas de mettre à jour vos systèmes antivirus, antimalware ainsi que vos logiciels. Plus la version d’un programme est ancienne, moins le pirate doit consentir d’efforts pour s’y introduire. • Placez les sauvegardes sur un support externe, totalement déconnecté de votre système informatique. • Soyez extrêmement prudent lorsque vous ouvrez un e-mail avec un appareil mobile, même lorsque le message provient d’un interlocuteur connu. Il est préférable de le scanner et de l’ouvrir au préalable sur un appareil desktop. • Prenez vos précautions à l’égard d’appareils périphériques tels que des sticks USB et des disques durs externes. Scannez-les avant de les connecter et de les utiliser. • Protégez les données confidentielles lorsque vous êtes dans un endroit public. Il vaut mieux ne pas traiter de données sensibles ou créer des présentations lorsque vous êtes dans un train. Veillez à ce que personne ne lorgne vers votre appareil. • Ne laissez pas traîner des appareils. Rangez votre ordinateur portable dans un coffre si vous vous rendez par exemple à la salle de sports entre deux réunions. Outre la sécurisation assurée par l’employeur, il y a la responsabilité individuelle du travailleur. Andy De Petter (Proximus) Il n’y a pas que les logiciels de sécurisation : Martijn van Lom de Kaspersky Lab plaide pour des formations à la prise de conscience. « Les travailleurs y apprennent à détecter les e-mails d’hameçonnage et sont notamment sensibilisés à la nécessité de changer leur mot de passe tous les quinze jours. Il faut aussi expliquer aux collaborateurs quelles donnés sont sensibles et pourquoi. Certaines données n’ont pas beaucoup d’importance, mais deviennent essentielles lorsqu’elles sont combinées à d’autres. Les criminels peuvent s’introduire dans une boutique en ligne et s’accaparer des données des clients : • Éteignez les appareils lorsque vous n’êtes pas à proximité et protégez l’accès au téléphone par un code PIN. • Changez vos mots de passe tous les quinze jours. • Éteignez Bluetooth quand vous n’en avez pas besoin. • N’utilisez jamais de wi-fi non sécurisé. • Effectuez des sauvegardes des documents de valeur qui se trouvent sur le disque dur de votre ordinateur au bureau. • Protégez aussi votre PC à la maison par cryptage des données. Vous éviterez ainsi les risques de contamination lorsque vous vous raccordez au réseau de l’entreprise en soirée. leurs nom et compte bancaire, par exemple. Il suffit de croiser ces données avec des listes téléphoniques d’autre provenance pour contacter ces clients personnellement en vue de les escroquer. » ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 23 © R.A.
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Facteur humain : le maillon faible ? GESTION DES RISQUES L’informatisation et l’automatisation sont censées améliorer la sécurité au sein des entreprises. L’intervention humaine reste néanmoins bien présente au sein des procédures d’accès aux informations. Or, c’est justement à ce niveau que réside le danger. Nous pouvons commettre des erreurs par méconnaissance ou par négligence, mais nous pouvons aussi être victimes d’ingénierie sociale. L’ ingénierie sociale est vieille comme le monde. L’un des exemples les plus anciens est sans doute l’épisode du cheval de Troie dans la mythologie grecque. En se cachant dans un grand cheval de bois offert aux Troyens, des guerriers grecs sont parvenus à pénétrer dans la cité homérique et s’en emparer. Le nom de l’équidé de bois a d’ailleurs été repris dans notre ère cybernétique pour désigner une catégorie de logiciels malveillants. En 2007, un homme est parvenu à dérober de 21 millions d’euros de pierres précieuses dans la salle des coffres de la banque ABN Amro, au cœur du quartier des diamantaires à Anvers. Le voleur a mis plus de deux ans à préparer son coup. Devenu un habitué de l’institution financière, il était peu à peu parvenu à gagner la confiance du personnel. Sous ses airs d’honnête gentleman, l’Arsène Lupin offrait du chocolat aux employés et leur laissait des pourboires généreux. Le gentil client et son joli butin n’ont jamais été retrouvés… Ce genre de scénario est exceptionnel mais illustre toutefois une constante dans le modus operandi des usurpateurs : gagner la confiance des victimes potentielles. Cette technique est aujourd’hui fort répandue sur la toile. Qui n’a jamais reçu un e-mail de son fournisseur de messagerie électronique lui demandant d’envoyer le mot de passe de son compte pour éviter la suppression de celui-ci ? C’est un exemple classique de phishing. En 2011, un escroc a ainsi réussi à se faire payer 8 millions de dollars par le magazine Vogue en se faisant passer pour son imprimeur, grâce à un simple e-mail indiquant un changement de numéro de compte en banque ! Il a finalement été arrêté… L’approche peut être plus sournoise : dans l’e-mail, un lien dirige vers une page semblable à celle de la société digne de confiance. L’utilisateur est alors invité à encoder des 26 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 informations personnelles qui seront enregistrées par le cybercriminel. Ou pire encore : je suis contacté par un prétendu fournisseur de mon entreprise ; il m’invite à déjeuner et parvient à m’extorquer des informations confidentielles... La préparation Pour séduire sa proie, l’escroc utilisera tous les moyens de communication à sa disposition : e-mail, courrier, rencontre, téléphone, voire systèmes vocaux interactifs... Mais il doit d’abord se préparer minutieusement pour réussir son coup. Le malfaiteur doit donc avant tout très bien connaître sa victime. Les réseaux sociaux constituent une très bonne source d’information en la matière. On peut en effet y trouver le nom, l’email, le numéro de téléphone, les contacts, ou encore les centres d’intérêt de la personne visée. L’usurpateur choisira donc de préférence des individus jeunes, peu formés ou socialement marginalisés. Ou justement des personnes plus âgées, généralement moins à l’aise avec les nouvelles technologies. Si cela ne suffit pas, le voleur peut avoir recours à la fouille des poubelles, à des sondages téléphoniques, des entretiens d’embauche ou même à une écoute passive dans les lieux publics. Une fois toutes les informations collectées, l’ennemi peut passer à l’attaque. L’attaque L’entreprise française Digital Network a publié un manuel décrivant les techniques de persuasion psychologique utilisées par le cyber criminel. L’approche typique se résume à la phrase suivante : « Laissez-moi vous aider ». Ceci met la personne en confiance car on a toujours tendance à vouloir renvoyer l’ascenseur à celui qui nous rend service. La deuxième approche, plus pernicieuse, est du type «Pouvez-vous m’aider ? ». Il est en effet gratifiant de seconder quelqu’un et de se sentir remercié et valorisé. Vient ensuite l’argument d’autorité. Dans les grands groupes et les administrations, Julien Ide © Thinkstock
TOPIC La pyramide de Ponzi Ce système de montage financier frauduleux a été mis en place dans les années 1920 à Boston par Charles Ponzi. Le principe – sournoisement ingénieux – est d’une simplicité enfantine. L’escroc recrute des clients en leur promettant des intérêts alléchants. Il récolte ainsi un maximum d’investissements. Les intérêts promis à un client lui sont en effet payés, mais en allant puiser dans le capital apporté par les autres clients. Le système fonctionne très bien tant que de nouveaux clients investissent. C’est la stratégie qu’avait utilisée le tristement célèbre Bernard Madoff. Avant son arrestation, l’escroc du siècle avait accumulé pas moins de 65 milliards de dollars… cette notion serait rarement remise en cause. Quelle que soit l’approche, l’escroc peut combiner différentes techniques de persuasion. Premièrement, il peut donner à la personne l’illusion du choix. Ceci peut mettre la victime potentielle en confiance car elle ressent un pouvoir de décision et de liberté. Deuxièmement, il peut pousser son sujet à dire « oui ». Les gens seront plus prompts à accepter une demande si on leur fait accepter une première demande anodine. Mais il peut aussi pousser le malheureux à dire « non ». Les gens seront plus enclins à accepter une demande raisonnable si la première est démesurément inacceptable. Dans tous les cas, l’imposteur combine différentes techniques et s’adapte en usant successivement d’autorité, de charme, de sympathie et de réciprocité. Déjouer le prédateur Georges Ataya est vice-président de la coalition belge de la cybersécurité, professeur à la Brussels Solvay School et directeur associé dans la société de conseil ICT Control. Il nous éclaire sur les moyens à mettre en œuvre au sein d’une entreprise afin de se protéger contre l’ingénierie sociale : « Il faut avant tout créer une conscientisation chez les employés en les informant le plus régulièrement possible. Ils doivent développer des réflexes et un comportement de défense, teinté d’une certaine méfiance. Au sein d’ICT Control, nous avons identifié 40 domaines de conscientisation nécessaires. Par exemple, comment protéger les comptes et pages Facebook, sécuriser ses e-mails et son ordinateur. Nous organisons des formations pour les entreprises, à tous les niveaux de hiérarchie. On peut aussi mettre à l’épreuve la crédulité des employés en simulant des scénarios de phishing. » Selon George Ataya, le contrôle des données dans une entreprise est fondamental. « Les informations d’une organisation doivent absolument être protégées. Les sociétés qui ne le font pas sont complètement inconscientes. L’Europe l’a d’ailleurs bien compris. En avril dernier, le Parlement a adopté le Règlement Général sur la Protection des Données. Les dispositions du texte renforcent et unifient la protection des données pour les individus au sein de l’Union européenne. Il sera d’application au printemps 2018. Des amendes seront prévues pour les entreprises qui ne protègent pas correctement leurs données. » Le spécialiste en cybersécurité identifie trois étapes dans le processus de protection des données. « Premièrement, les données doivent être classifiées. Sont-elles privées, confidentielles, ultraconfidentielles ? Ensuite, il faut Identifier des privilèges d’accès en lecture et en écriture propres à chaque fonction dans l’entreprise. Il faut enfin allouer les autorisations aux personnes. Mais cela ne suffit pas. Une personne manipulée pourrait transmettre des informations auxquelles elle a accès. Pour contrer ce risque, on peut par exemple mettre en place des alertes lorsque quelqu’un accède à une information critique ou ultra-confidentielle. L’accès à certaines données peut aussi être garanti par un déblocage requérant les mots de passe de plusieurs personnes. » Les informations d’une organisation doivent absolument être protégées. Les sociétés qui ne le font pas sont complètement inconscientes. Georges Ataya Sans pour autant céder à la paranoïa, il est crucial pour les entreprises de se protéger efficacement contre de telles attaques. Qu’elles soient unipersonnelles, des PME ou des multinationales. Une bonne dose de rigueur et une organisation performante semblent être indispensables dans cette lutte. Avec une politique forte en matière de sensibilisation, d’information et de formation du personnel. ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 27 © R.A.
TOPIC GESTION DES RISQUES Médias sociaux : « Optez pour un règlement succinct et clair » Que faire si vos employés déblatèrent votre organisation sur Facebook ? Ou si, par maladresse, quelqu’un diffuse sur Twitter des photos d’un produit qui n’a pas encore été lancé ? Avez-vous légalement le droit de licencier quelqu’un qui a insulté un client ? Et qu’en est-il si cela se passe en dehors des heures de bureau ? Stef Gyssels L es médias sociaux sont une arme à double tranchant. Tout employeur se réjouit d’avoir des collaborateurs qui débordent d’enthousiasme sur Twitter et Facebook à propos de leur super patron ou de l’excursion géniale que l’entreprise a organisée dans les Ardennes. Ces collaborateurs sont cependant susceptibles d’utiliser les mêmes canaux pour exprimer leurs frustrations et leurs griefs. Cela s’appelle la liberté d’expression. Mais qu’en est-il lorsque ces messages peuvent porter préjudice à l’entreprise ? Comment l’employeur doit-il réagir ? Ou, plus important encore, comment prévenir ce genre de dérives ? Constatons d’abord qu’il n’existe pas de cadre légal contraignant permettant de réguler l’utilisation des médias sociaux par les travailleurs. En revanche, des dispositions légales posent que l’employeur a le droit de transmettre des instructions aux travailleurs et que ceux-ci sont obligés de les suivre dès l’instant où ils ont signé un contrat de travail. « Le contrat de travail peut être un support intéressant pour convenir de l’utilisation des médias sociaux, car il a l’avantage d’être entièrement contraignant », explique Sophie Berg, Associate Partner auprès du cabinet d’avocats CMS Belgium. « L’inconvénient, c’est que toute modification ultérieure devra également passer par le contrat de travail. C’est faisable dans une entreprise qui emploie une quinzaine de personnes, mais beaucoup moins avec 100 travailleurs ou plus. On pourrait dès lors conseiller d’intégrer les directives dans le règlement de travail, en précisant les sanctions auxquelles s’exposent les auteurs d’infractions éventuelles. » L’intégration de ces directives dans le seul règlement de travail ne constitue évidemment pas la meilleure stratégie proactive. En fin de compte, qui connaît à fond le contenu du règlement 28 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 de travail ? Sabine Mersch, Managing Partner chez Legal Consulting & Management, plaide pour une communication claire : « Les employeurs peuvent prévoir de nombreuses mesures dans le contrat de travail, notamment le blocage de l’accès à certains sites, mais dans ce cas, leur communication à ce propos doit être claire. Surtout lorsqu’il s’agit de surveiller le comportement du collaborateur sur l’internet. Si cela ne fait pas l’objet de conventions préalables, vous portez atteinte à la vie privée du travailleur et enfreignez vous-même la loi. » Par ailleurs, il y a lieu de respecter le principe de finalité et de proportionnalité : l’objectif doit justifier les moyens et ceux-ci doivent être proportionnels au but à atteindre. © Thinkstock © Thinkstock
TOPIC Loisirs D’autres principes s’appliquent en dehors des heures de travail, notamment celui de la loyauté. Le travailleur peut exprimer ce qu’il veut sur les médias sociaux, mais lorsque ceux-ci sont accessibles à tout le monde (quand il ne s’agit pas d’un groupe clos, donc), le travailleur doit se comporter de manière loyale envers son employeur. Il ne peut donc pas porter atteinte à cet employeur ou à la qualité des produits ou services proposés par l’entreprise, pas plus qu’il ne peut en révéler les secrets. Ce devoir de confidentialité reste d’ailleurs d’application lorsque le travailleur a quitté l’employeur. Le travailleur a bien sûr le champ libre au sein d’un groupe privé, ne fût-ce que parce que l’employeur ne peut pas y accéder sans y avoir été invité. Il y a certes des exceptions. Ainsi, des infirmiers qui, cette année, s’étaient rendus coupables de la diffusion de photos dégradantes au sein d’un groupe privé, ont malgré tout été licenciés pour avoir commis leur forfait pendant les heures de service. Expectation management « En fin de compte, il s’agit surtout d’expectation management », déclare Tom De Cordier, partenaire chez CMS Belgium. « Dès l’instant où l’employé comme l’employeur savent exactement ce qui est autorisé et ce qui est interdit, la plupart des problèmes potentiels sont déjà évités. La bonne entente dépend en grande partie de la qualité des documents internes (règlement de travail, lignes à suivre) relatifs à l’utilisation des médias sociaux. Malheureusement, ces documents sont souvent peu clairs, incohérents ou beaucoup trop longs. Et s’ils contiennent une clause qui concerne les médias sociaux, nous ne pouvons que conseiller qu’elle soit brève et claire. C’est la meilleure façon de réduire les risques de malentendus. » Mais cela ne suffit pas, selon Sophie Berg : « Nous recommandons vivement à nos clients de développer une politique des médias sociaux digne de ce nom. Cela implique notamment que l’entreprise réfléchisse d’abord posément à ce qu’elle veut atteindre et ce qu’elle veut éviter en la matière. Ce n’est qu’ensuite que l’ensemble pourra se traduire en directives concrètes dans le règlement de travail. Les directives peuvent traiter de l’attitude des travailleurs à l’égard de l’entreprise, mais aussi de phénomènes internes, tels que le harcèlement informatique de collègues. » N’oublions pas que les médias sociaux changent constamment. De nouveaux médias arrivent, certains réseaux sociaux gagnent ou perdent en importance, les possibilités techniques se multiplient. Ceci implique que vous examiniez régulièrement votre politique des médias sociaux et votre règlement de travail, histoire de vérifier s’ils correspondent encore à la réalité. Sophie Berg : « Nous conseillons aux entreprises d’une certaine ampleur de constituer une équipe de médias sociaux avec des représentants des départements les plus concernés (informatique, marketing et ressources humaines). Cette équipe définit une politique, veille à sa mise en place et à son respect. Et elle évalue à intervalles réguliers si ces lignes de conduite correspondent toujours à la réalité de la technologie et de l’entreprise. » ● NOS FORMULES CADEAUX FONT NON SEULEMENT PLAISIR MAIS IL Y EN A ÉGALEMENT POUR TOUS LES GOÛTS ET DE TOUTES LES TAILLES. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET. Vous connaissez probablement déjà les chèques cinéma traditionnels de Kinepolis. Mais ce ne sont pas les seules formules cadeaux que nous proposons pour votre entreprise. Il y a les chèques cinéma 2D et 3D, les vouchers Food&Drink et les diff érentes boîtes cadeaux (éventuellement dans un emballage cadeau) : tout le monde y trouvera son bonheur. Regardez sur business.kinepolis.be ou appelez le 02 474 26 30. Bien plus que du cinéma.
La Région bruxelloise relève le défi de l’innovation digitale L’innovation digitale, en plein essor, est en train de révolutionner de nombreux secteurs de notre société. Séduisante pour beaucoup, elle est aussi source d’inquiétudes pour son impact sur le marché du travail. Elle s’accompagne également de risques accrus au niveau de la sécurité de l’information. C’est pourquoi, Innoviris, l’Institut bruxellois pour la recherche et l’innovation, investit massivement dans différents projets de recherche visant à relever les défis liés à cette problématique. Entretien avec Jonathan Duplicy, conseiller scientifique et responsable de la plateforme SecurIT chez Innoviris. Pourquoi l’innovation digitale connaît un tel boom aujourd’hui ? Selon moi, plusieurs facteurs expliquent ce succès: Des barrières à l’entrée très réduites: un PC à 1000 Euros, un bureau, une connexion Internet et des connaissances en programmation, c’est tout ce qu’il faut pour développer une application qui sera peut être utilisée par des millions d’individus. Un marché mondial: avec l’Internet comme canal de distribution (les logiciels ne sont plus, pour l’essentiel, distribués via un support physique), le marché n’est plus régional ou national mais mondial (NB. La compétition l’est également par conséquent…). En outre, grâce au Cloud, la montée en puissance peut se faire de plus en plus facilement. Par exemple, lors de son rachat par Facebook pour 1 milliard de dollars, Instagram n’avait que 15 mois, touchait des dizaines de millions d’utilisateurs ; et ce, grâce à seulement 13 employés ! Des puissances de calcul toujours plus importantes pour des coûts de plus en plus faibles qui permettent notamment de faire de l’analyse big data ou de mettre en œuvre des techniques d’intelligence artificielle. Un marché plus réceptif grâce aux smartphones et à l’internet, le marché est beaucoup plus sensible et réceptif au digital. La renaissance du Hardware: au-delà du Software, l’accessibilité au monde Hardware a été drastiquement facilitée ces dernières années. Il devient de plus en plus aisé de développer des applications innovantes combinant Hardware et Software et participer ainsi à l’Internet of Things. Des barrières à l’entrée de plus en plus réduites et un marché mondial et éduqué sont les principaux aspects qui font que l’innovation digitale connaît ce succès grandissant aujourd’hui. Que fait Innoviris pour soutenir l’innovation digitale ? La Région tups et bruxelloise se caractérise par une forte densité de stard’entreprises actives dans l’ICT. De ce fait, Innoviris co-finance de nombreux projets en innovation digitale. Nous possédons différents instruments adaptés à ce genre de projets aussi bien pour les entreprises que pour les académiques. En outre, Innoviris se veut proactif sur certains aspects : nous sommes impliqués dans diverses initiatives européennes ainsi que dans le projet « Brussels Smart City ». En 2014, nous avons également lancé la plateforme www.securit-brussels.be. Celle-ci rassemble des équipes universitaires et des sociétés bruxelloises actives dans l’ICT autour de 5 projets de recherche visant à développer de nouvelles solutions pour faire face au défi toujours plus important que constituent les cyber-attaques. Jonathan Duplicy, conseiller scientifique chez Innoviris Innoviris Chaussée de Charleroi 110, 1060 Bruxelles. Tel. 0032 (0)2 600 50 32
Zoom sur le projet SeCloud BRUFENCE CCURE Doté d’un budget d’environ quatre millions d’Euros, SeCloud est l’un des cinq projets de recherche de la plateforme SecurIT. Au sein de ce projet, onze groupes de recherche multidisciplinaire de l’UCL, l’ULB, la VUB, le Sirris et l’Erasmushogeschool collaborent afin de résoudre les problèmes de sécurité dans les environnements Cloud. Tous les partenaires de ce consortium contribuent, grâce à leur expertise scientifique spécifique, aux quatre différentes perspectives du projet : architecture, infrastructure, programmation et processus. Afin d’assurer l’alignement de la recherche avec les problématiques réelles de l’industrie, le consortium est en interaction continue avec plus de vingt entreprises bruxelloises du secteur. Intégrer la sécurité dès le design SCAUT SPICES Bien que les fournisseurs d’applications basées sur le Cloud reconnaissent qu’offrir des solutions sécurisées constitue une des clés du succès de leur business, ils ne possèdent en général pas les connaissances spécifiques nécessaires pour le faire. De par la jeunesse du modèle Cloud Computing, il existe en effet à ce jour de nombreuses incertitudes sur les aspects sécuritaires liés. Celles-ci ne peuvent être levées qu’en intégrant les aspects de sécurité directement dans les développements Software et non plus après ceux-ci comme traditionnellement. C’est le paradigme du ‘security-by-design’, au cœur de SeCloud. SECLOUD Investir dans cette problématique est primordial de nos jours : en effet, la croissance exponentielle du volume de données généré par la digitalisation s’accompagne de facto d’une augmentation de la surface d’attaque ; les risques sont de plus en plus élevés et les conséquences éventuelles de plus en plus critiques. Il faut s’y faire et s’y préparer au mieux, car aujourd’hui la question n’est plus « est-ce que notre système va se faire attaquer ? » mais plutôt « quand notre système va-t-il se faire attaquer ? ». De la PME à la multinationale, du citoyen à l’administration publique, tout le monde est concerné. Avec des acteurs privés renommés tels que Sogeti, NVISO ou encore Atos, des laboratoires académiques réputés et la plateforme SecurIT, la Région bruxelloise est leader sur la question. Une approche holistique Sécuriser les applications Cloud requiert également d’adopter une approche holistique et proactive. Cette approche repose sur une bonne connaissance des risques potentiels et celle-ci se doit de couvrir tous les aspects, pas seulement les aspects techniques, mais également les aspects organisationnels, sociétaux ou encore légaux. Le consortium SeCloud est de ce fait hautement multidisciplinaire. Trois objectifs Tous les partenaires du consortium contribuent, grâce à leur expertise scientifique spécifique, aux quatre perspectives différentes du projet : architecture, infrastructure, programmation et processus. Celles-ci sous-tendent les trois objectifs généraux du projet : • Mener les recherches nécessaires à la conception d’un ensemble holistique et cohérent d’outils, de technologies et de techniques permettant à l’industrie de mettre en place une politique proactive et holistique de sécurité des applications Cloud ; • Établir un modèle de gestion des risques à destination des développeurs d’applications Cloud (évaluation des risques et menaces, contre-mesures, etc.) ; • Transférer à l’industrie bruxelloise toutes les connaissances générées, la positionner ainsi à la pointe sur les questions de sécurité et par conséquent lui offrir un avantage compétitif. A cette fin, différentes initiatives sont mises en place : workshops interactifs, audits sécurité, etc. Pour plus de détails, visitez www.securit-brussels.be & www.innoviris.brussels
GESTION DES RISQUES Responsabilité juridique : l’ignorance qui fragilise les administrateurs Les administrateurs qui négligent leurs tâches de contrôle pourraient s’en mordre les doigts, car ils engagent leur responsabilité juridique personnelle. « Le Conseil d’Administration a tout intérêt à ce que les thèmes importants réapparaissent régulièrement à l’ordre du jour », rappellent les avocats spécialisés. Peter Van Dyck «L es administrateurs de sociétés en difficulté sont les plus exposés, dans le contexte économique actuel », indiquent les avocats Philippe Hendrickx et Jean-François Goffin, du cabinet CMS DeBacker. Évoquons d’abord la procédure de la sonnette d’alarme : lorsque l’organe de gestion constate que l’actif net de la société est descendu en-dessous de la moitié du capital social, il est tenu de rédiger un rapport spécial et de convoquer l’Assemblée Générale dans les deux mois. « Le dépôt tardif des livres ou la continuation non autorisée d’une activité déficitaire peut conduire à une action mettant en cause la responsabilité des administrateurs », expliquent-ils. La législation belge est en expansion constante, avec tout ce que cela implique en termes de complexification. Un administrateur doit avant tout veiller constamment à ne pas enfreindre les dispositions du Code des Sociétés. « L’article 61 de ce Code confirme la règle générale selon laquelle les sociétés agissent par le biais de leurs organes, dont le Conseil d’Administration, et précise que les personnes qui constituent ces organes ne sont pas liées à titre personnel aux engagements de la société », déclare Ann Henckens, 32 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Julien Ciarniello avocate auprès de Holmes Kirby. « La responsabilité des administrateurs constitue donc une exception à cette règle, même si nous constatons que le législateur accorde de plus en plus d’importance à la personne physique qui exerce le mandat d’administrateur. » Dans un recoin Et puis, il y a la responsabilité de droit commun : l’article 13.82 du Code civil stipule qu’un administrateur doit agir « en bon père de famille ». Julien Ciarniello, avocat auprès d’Uyttendaele, Gérard, Kennes et Associés, explique : « La meilleure façon de se prémunir des risques est de faire appel au bon sens. » Éviter une gestion négligente, donc. Mais que faut-il entendre par là ? « Les erreurs se cachent parfois dans un recoin », prévient Mehdi Mellah, avocat auprès de Holmes Kirby. « L’oubli d’une assurance incendie, par exemple. Un autre cas, moins évident, est le paiement d’une dette non exigible, qui grèverait les moyens de la société. Cela peut conduire à des déficits. Il y a eu des cas d’administrateurs condamnés pour ce genre de faits. » La faute grave avérée dans le cas d’une faillite (le plus souvent dans des SA ou de grandes SPRL) est un autre facteur de risque. Si le curateur met au jour les preuves de fautes commises par des administrateurs, il peut leur demander de compenser le passif qui en résulte. Quant à la responsabilité de dettes à l’égard de la sécurité sociale (cotisations ONSS non payées lors d’une faillite), Julien Ciarniello dénonce les procédures de réorganisation judiciaire qui offrent une protection contre les créanciers : « Les créditeurs de l’ONSS y voient souvent des solutions de facilité qui permettent aux administrateurs d’échapper à leurs responsabilités et de démarrer de nouvelles activités. Il faut trouver un équilibre entre les droits des créanciers et la possibilité pour l’entrepreneur de lancer un autre projet, sans devoir porter le fardeau d’un passif pendant le reste de sa vie. » © R.A. © Thinkstock
Comment les administrateurs doivent-ils se protéger ? • Informez-vous consciencieusement sur les risques et activités de l’entreprise, pour savoir à quoi vous vous exposez en tant qu’administrateur. • Si vous avez un statut d’employé au moment d’accepter un mandat d’administrateur, conservez-le. En tant qu’employé, vous êtes mieux protégé. • Prenez au sérieux votre fonction de contrôle, en tant qu’administrateur. • Intégrez des administrateurs externes dans la composition du Conseil d’Administration : ils représentent une valeur ajoutée pour l’entreprise. • Introduisez un recours si le Conseil d’Administration prend des décisions avec lesquelles vous êtes en désaccord et faites consigner ce recours dans le procès-verbal du CA. • Faites en sorte que l’Assemblée Générale vous accorde la décharge pour les actes que vous avez posés en tant qu’administrateur au cours de l’année écoulée. • Contractez une assurance pour les risques résiduels, afin de préserver votre patrimoine privé. Philippe Hendrickx Des lois plus nombreuses et plus sévères La tendance à plus de sévérité se confirme non seulement dans les dispositions pénales générales (escroqueries, faux en écriture), mais aussi dans les législations environnementale et sociale, ainsi qu’en matière de bien-être au travail. « Dans un monde en évolution rapide, où les lois se multiplient, il devient très difficile pour un administrateur de prendre les bonnes décisions au bon moment sans risquer que celles-ci ne soient considérées ultérieurement comme inadéquates ou erronées », constate Julien Ciarniello. Mehdi Mellah estime pour sa part que la grande vulnérabilité des administrateurs réside dans l’ignorance : de nombreux risques ne sont tout simplement pas connus. « Prenons l’exemple de la sécurité informatique. La protection des données est devenue un thème prioritaire, comme en témoigne la réglementation européenne, qui prévoit des sanctions sévères. Si un pirate s’empare de la banque de données de votre boutique en ligne et éparpille les données sur le net, on peut se demander ce que vous avez fait, en votre qualité d’administrateur, pour prévenir cette situation. L’avènement de l’internet des objets multipliera sans doute encore les causes de responsabilité. Il faut y être attentif. » Lorsque des dégâts sont reprochés aux administrateurs, il y a fort à parier qu’il existe des preuves de négligence dans l’exercice de leur mission de contrôle. Paul Marck, directeur technique de la compagnie d’assurances ADD, explique : « Il y a problème dès l’instant où le Conseil d’Administration ne s’est jamais posé de questions dans des domaines tels que la sécurité informatique. L’administrateur délégué est le plus exposé, dans la mesure où il combine un mandat opérationnel et un mandat d’administrateur. Le Conseil d’Administration a donc tout intérêt à mettre en place des procédures et à faire figurer régulièrement les thèmes importants à l’ordre du jour. » Si le CA prend des décisions avec lesquelles vous n’êtes pas d’accord, en tant qu’administrateur, vous êtes tenu d’introduire un recours officiel (c’està-dire écrit). « On oublie trop souvent la responsabilité individuelle. Ce genre d’acte d’opposition est malheureusement posé trop peu souvent », déplore Mehdi Mellah. « On se retrouve un jour devant le tribunal sans disposer des pièces écrites qui confirment l’opposition à une décision. Dans les grandes entreprises et les banques, il y a des services juridiques étoffés, mais cela ne dispense en rien l’administrateur d’une démarche d’opposition officielle, en cas de désaccord. » Corporate governance La tendance à plus de réglementation dans des domaines tels que l’environnement, la sécurité, la lutte contre la discrimination et la fiscalité résulte du lancement de la corporate governance au début de ce siècle. Le concept, qui provient initialement des entreprises cotées en bourse, s’est généralisé depuis. Paul Marck : « En conséquence, les sociétés ont contracté davantage de polices d’assurance pour protéPaul Marck ger leurs administrateurs. Lorsque, dans les années 1996-97, ADD a été parmi les premiers à proposer des assurances en responsabilité des administrateurs, personne n’en voulait. Ce n’est qu’au début de ce siècle que le marché a lentement pris conscience de l’importance de ce genre de couverture. Même les entreprises familiales ont compris qu’il existait pas mal de risques qui exposaient le patrimoine privé des administrateurs. » Philippe Hendrickx estime que, hormis des exclusions spécifiques et des fautes intentionnelles, la responsabilité qui résulte d’une infraction au Code civil de la part des administrateurs et gestionnaires est couverte de plus en plus fréquemment. Cela n’enlève rien à la nécessité de s’assurer correctement. Avant de conclure une police d’assurance, il faut par exemple veiller à la solvabilité des cosignataires. Julien Ciarniello cite l’exemple d’une société de logements sociaux qui a placé des budgets considérables dans un produit d’investissement risqué. « Par manque de garanties sur le capital, l’organisation n’a pas pu récupérer son argent, ce qui s’est soldé, en fin de compte, par la perte de sa licence. Le liquidateur a engagé la responsabilité des administrateurs de l’époque. Malgré cela, l’assureur a couvert les erreurs de gestion. » ● BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 33 © R.A. © R.A.
ENTREPRENDRE TRANSITION La « slow mode » au grand galop à Bruxelles À Bruxelles, de plus en plus de projets entrepreneuriaux misent sur la mode durable et sur l’allongement du cycle de vie des articles textiles. On pense évidemment à Tale Me, mais il y a aussi Coucou, Valérie Berckmans ou Melting Pot Kilo. Johan Debière C ombien de vies pour les vêtements que nous portons au quotidien ? Si l’on en croit une étude récente réalisée par McKinsey, très peu. En moyenne, les articles que nous achetons dans les chaînes de prêt-à-porter sont portés sept à huit fois avant d’être rangés au placard, au point d’être désormais considérés comme des vêtements jetables1 . Or, selon l’association belge francophone achACT, la fabrication d’un simple t-shirt en coton émet plus de 6,5 kilos de CO2 , « soit plus de 12 fois le poids du t-shirt » explique Carole Crabbé, secrétaire générale chez achACT2 toutefois réussir à les faire disparaître. » D’où l’urgence de repenser notre rapport souvent insouciant à la mode. À Bruxelles, des initiatives sont prises à contre-sens de cette tendance du « prêt-à-porter, prêt à jeter ». On connaissait évidemment les collectes réalisées par Terre ou les Petits Riens. On a vu ensuite apparaître dans certains quartiers (Saint-Gilles, Ixelles, Forest...) des initiatives plus « citoyennes » comme les « gratiferias » et autres donneries. Depuis 2014, à Bruxelles, on peut y ajouter des projets commerciaux intéressants qui ont réussi à lier mode et respect de l’environnement. On pense aux articles de mode réalisés par des stylistes comme Valérie Berckmans (vêtements en coton bio, en tissus durables et de récupération, privilégiant le made in Belgium), mais aussi Géraldine et Céline qui incarnent la « slow mode » à travers la marque belge Maurice & Co, en s’appuyant sur le concept des vêtements réversibles... Longue vie au vêtement ! Quand on parle de produits textiles respectueux de l’environnement et fabriqués en Belgique, on n’a pas encore épuisé le sujet. Il faut aussi parler de l’allongement du cycle de vie de l’article textile. À cet égard, la jeune société Tale Me a contribué à faire bouger les lignes. Lancée par Anna Balez en avril 2014, Tale Me se propose de mettre à disposition de jeunes parents des vêtements de qualité fabriqués localement pour les enfants de 3 mois à 3 ans. . « Ces émissions pourront certes être réduites si on le remplace par un t-shirt en coton bio produit à partir d’énergies renouvelables (ndlr: on émettra dans ce cas 671 grammes de CO2 ), sans Sur le principe du vêtement réversible, Maurice & Co prend le parti de doubler potentiellement la durée de vie du produit. « Après avoir été porté par un enfant, le vêtement est renvoyé vers Tale Me qui le lavera et le fera réparer si nécessaire avant de le réintroduire dans sa bibliothèque de vêtements », explique Anna Balez. Ce faisant, outre le fait de faire produire localement, Tale Me contribue de manière notable à l’allongement du cycle de vie des articles textiles. Tale Me a inspiré d’autres porteurs de projets. Parmi ceuxci, on relèvera l’initiative de Marie Berlier et Donatienne Gerard, qui ont lancé Coucou en juin 2015. Leur idée ? Proposer de la location de vêtements. On connaissait bien sûr ce concept pour les vêtements de cérémonie ou les robes de mariées, mais les deux comparses ont nettement élargi le concept : « Il s’agit désormais de proposer des tenues de créateurs ou des marques de prêt-à-porter que l’on va pouvoir porter pour un soir. La tenue est ensuite ramenée chez Coucou », expliquent-elles. Autre originalité du projet : la moitié du stock disponible provient de particuliers. Ils en retirent un avantage financier équivalent à 30 % du montant perçu par Coucou. Comme chez Tale Me, l’avantage de la formule réside dans le fait que l’article textile est optimisé tout au long de son cycle de vie. Enfin, on s’en voudrait de ne pas citer Melting Pot Kilo (vêtements de seconde main au kilo), Oh my dress (formule de dépôt/vente haut de gamme) ou le Brussels Vintage Market (marché organisé chaque premier dimanche du mois, surtout courus par les professionnels). ● 1 http://www.mckinsey.com/business-functions/sustainability-and-resource-productivity/our-insights/style-thats-sustainable-a-new-fast-fashion-formula 2 http://www.achact.be/upload/files/ChangementsClimatiques_ET_IndustrieHabillement.pdf 34 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 © Maurice & Co
Trier au travail ? En deux clics, trois mouvements, rien de plus facile avec La boutique de tri ! Le tri des PMC est obligatoire pour les entreprises. Pourtant, dans la pratique, ce n’est pas toujours évident à organiser. Par où commencer ? Où placer au mieux les poubelles ? Comment motiver les collaborateurs à trier correctement ? Et comment signaler clairement quels déchets font partie ou non des PMC ? Vous trouverez la réponse dans La boutique de tri. Celle-ci vous offre une multitude de trucs et d’astuces pour trier toujours plus et toujours mieux. Vous pouvez même y commander ou télécharger des autocollants, des affiches et des guides de tri. Tout le matériel est disponible en trois langues et est entièrement gratuit ! Des affiches et des autocollants vous attendent sur www.laboutiquedetri.be. Ensemble > Trions bien > Recyclons mieux
ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER Faillites en hausse : imprévisibles, vraiment ? Avis de tempête sur le front des faillites. IZEO livre en primeur les prévisions de novembre. Elles renforcent les craintes nées depuis la rentrée : chaque mois, les fermetures d’entreprises sont supérieures de 15 % à celles constatées en 2015. Bruxelles souffre le plus. Surtout dans l’horeca. C e n’est pas vraiment une surprise. Mais la rechute est brutale : on recense plus de 3.000 faillites en Belgique au cours des trois derniers mois. Depuis la rentrée, la croissance est à deux chiffres : +15,7 % en septembre, +18,8 % en octobre. Et selon des informations recueillies par IZEO1 , les chiffres de novembre devraient confirmer cette tendance inquiétante (même s’ils n’étaient pas encore définitifs au moment de clôturer cette édition). Les trois régions sont touchées. Mais c’est Bruxelles qui prend de plein fouet l’effet-retard d’un hiver troublé : attentats, niveau d’alerte, trafic paralysé. Sur le seul mois d’octobre, la hausse des faillites y a été de 66 %. Ceci s’explique surtout par les fermetures observées dans le secteur horeca où, c’est sûr, le décompte annuel sera supérieur au chiffre de 2015. Comment expliquer ce renversement de tendance ? Pouvait-il être évité ? Peut-on envisager un meilleur dépistage? Nous avons pris les devants en confrontant les avis de deux spécialistes : Eric Van den Broele, responsable du département recherche et développement chez Graydon, et Olivier Kahn, le coordinateur du Centre pour entreprises en difficulté. Voici leurs pistes de solutions… Le constat : cruel 4e trimestre Comment analyser la montée brutale des faillites ? Eric Van den Broele (Graydon) : L’année 2016 a semblé « normale » jusqu’à la mi-août. On s’orientait vers un maintien de la baisse structurelle observée depuis la crise des années 2011 à 2014. Mais le basculement s’est opéré en septembre. Désormais, la hausse des faillites est substantielle dans les trois régions. Même si, sur l’ensemble de l’année, on pourrait se situer malgré tout sous le niveau de 2015, les résultats du quatrième trimestre sont préoccupants. À Bruxelles, on peut parler d’un effet-retard ? Olivier Kahn (Centre bruxellois pour entreprises en difficulté) : Oui. Nous l’avions anticipé pour la rentrée, plutôt qu’en mai-juin. 1 Enquête Graydon 36 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Les entrepreneurs étaient à la corde au premier semestre, déjà. L’effet des attentats dramatiques du 22 mars s’est ajouté à des difficultés bien connues : le lockdown de novembre, suite aux attentats de Paris, et ces empoisonnants problèmes en plein cœur de Bruxelles. On connaît la musique : « J’ai un peu de trésorerie. Je tire dessus en gagnant du temps du côté de la TVA et, si nécessaire, auprès de mes fournisseurs. Puis, je relâche la tension durant les vacances… » Jusqu’au douloureux réveil de ce quatrième trimestre tant redouté. Le chiffre : 15% C’est l’augmentation du nombre de faillites en Belgique au cours des trois derniers mois. Les trois régions sont touchées, mais Bruxelles souffre davantage : +66 % de faillites sur le mois d’octobre – un chiffre « tiré » par l’horeca. Miguel Van Keirsbilck (IZEO) : Un drame suivi d’un autre… En Région bruxelloise, les circonstances exceptionnelles que nous avons vécues doivent appeler des mesures extraordinaires de soutien aux PME, et cela reste vrai aujourd’hui. Responsabilité partagée Les faillites augmentent donc. À qui la faute ? Olivier Kahn : Elle est partagée. D’un côté, le Fédéral dont la po© Reporters
ENTREPRENDRE litique en matière de TVA, par exemple, est très dure, en termes de modalités de paiement, de majorations ou d’étalements. Elle n’est pas faite pour aider les entreprises en difficulté. D’un autre côté, une région comme Bruxelles-Capitale dépense 900.000 euros dans des mesures d’aide aux entreprises. Quelles que soient les formules prises dans l’avenir, il est important d’éviter les mesures-sparadrap et de reprendre les problèmes au cœur : le monde bouge, il faut s’adapter ; les financeurs sont différents d’hier, il faut l’accepter ; l’image de la Région est en difficulté, il faut s’y faire. Les autorités doivent aider les entrepreneurs à prendre conscience de ces évolutions de fond. Donner de l’argent public, par exemple, sans soigner le mal ne sert à rien. Eric Van den Broele : C’est à Bruxelles qu’il y a le noyau le plus important d’entreprises en difficultés structurelles. En cas de choc – les attentats –, l’effet y est démultiplié. Comme le dit Olivier Kahn, les mesures bruxelloises ressemblent à des bouées de sauvetage destinées à des entrepreneurs ayant déjà franchi le seuil fatidique. Elles arrivent trop tard. Prévenir, c’est guérir Que faudrait-il faire à l’avenir ? Tous deux, en chœur : Améliorer la prévention ! Eric Van den Broele : En Belgique, 20 à 60.000 entreprises peuvent être considérées « en difficulté ». Sur l’ensemble de l’année 2016, il faut s’attendre à 12.000 faillites mais seules 600 à 700 sociétés bénéficient des mesures d’assistance décrétées par les tribunaux du commerce (les fameuses PRJ – Procédures en réorganisation judiciaire). Il s’agit de cacahuètes en comparaison aux besoins réels des entrepreneurs qui attendent une aide structurelle. Le problème est là : dans cette « zone orange ». C’est là que les pouvoirs publics devraient intervenir. Auprès des entreprises qui évoluent vers la difficulté. Mais les tribunaux du commerce n’y arrivent pas. Les uns ont l’ambition de nettoyer l’économie ; les autres proposent des mesures trop tardives. Miguel Van Keirsbilck : Oui. Nous déplorons le manque d’effectifs dédiés à la prévention, notamment dans les tribunaux du commerce à Bruxelles. Il faut repérer au plus vite ces signaux orange. Olivier Kahn : Cela dit, si les gens n’ont pas envie de réagir, on peut prendre toutes les mesures qu’on veut… Au Centre pour entreprises en difficulté, on a actuellement une moyenne de six appels par jour. En été, il y en avait un seul, au maximum. C’est révélateur d’un manque d’anticipation des phases difficiles. Pour moi, ce n’est pas un problème de formation. Mais plutôt un souci de sensibilisation, au point de départ, et un manque d’accompagnement. Quand j’analyse des budgets, je regarde toujours le poste des « honoraires ». Très souvent, il n’y est prévu que ceux destinés aux comptables. Rien en termes d’informatique ou de coaching, par exemple. À Bruxelles, l’horeca a payé le plus lourd tribut aux suites du « lockdown », des attentats et des multiples problèmes de mobilité. Le rôle des comptables Les comptables tardent à pointer les difficultés ? Olivier Kahn : Quel entrepreneur est réellement conscientisé aux vertus d’un check-up trimestriel, par exemple ? Les comptables sont les mieux placés pour anticiper les difficultés. Or, selon mes estimations, seuls 20 à 30 % d’entre eux présentent à leurs clients un état complet de la situation, au mois d’octobre. Miguel Van Keirsbilck : Les comptables sont le plus souvent conscients de l’importance de cette dimension de guidance. Mais ils manquent cruellement de temps et, dans les faits, se limitent trop souvent à la tenue de la comptabilité. Eric Van den Broele : Il faudrait combiner un dépistage individuel, comme on le fait pour prévenir le cancer, et scanner les populations à risque. Dans nos études, chez Graydon, nous observons l’angoisse des gestionnaires qui se sentent évoluer vers les difficultés. Ils oublient de développer leur networking social. Ils négligent la recherche de partenariats ou l’innovation. Ils n’assistent plus à aucune réunion extérieure. Ils se centrent exclusivement sur leur entreprise. Travaillant à fond, mais en s’isolant. C’est un cercle vicieux. Ils ont besoin d’être suivis et encadrés. Anticiper : IZEO en chien de garde Au nom des indépendants et des PME, IZEO avait tiré très tôt la sonnette d’alarme. Les problèmes de mobilité, les attentats étaient restés sans impact sur les faillites, mais c’était un leurre. Nos solutions ? 1. Eviter qu’en termes de TVA, d’ONSS ou d’ISOC, l’intransigeance des pouvoirs publics fédéraux ne neutralise les aides (régionales) aux entreprises en difficulté. Tant en termes de délais de paiements que de sanctions liées aux retards. 2. Améliorer tous azimuts la prévention. Via un arsenal de mesures structurelles : dépistage accru au sein des tribunaux du commerce, promotion du checkup trimestriel, responsabilisation des professionnels du chiffre, accompagnement des dirigeants de PME. Toutes ces entreprises qui défaillent, c’est aussi une faillite des administrations concernées. ● Info : www.izeo.be. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 37 © Reporters
ENTREPRENDRE STARTER Together Your Home : immobilier de partage Plateforme interactive imaginée par Ali Yousfi, Together Your Home entend permettre aux locataires et propriétaires de se rencontrer, afin de promouvoir le partage intelligent des différents types d’hébergements en optimisant leur occupation. Guy Van den Noortgate E ngagé depuis deux décennies dans la problématique sociale de l’habitat à Bruxelles, Ali Yousfi pose un regard expert sur la question : « On évoque toujours la crise du logement mais on ne manque pas de logements », explique-t-il. « Ce que nous avons, c’est une inadéquation sur le marché entre la demande et l’offre. Il faut savoir qu’à Bruxelles, à la différence de la Flandre et de la Wallonie, la majorité des habitants (60 %) sont des locataires. En outre, la Région bruxelloise ne dispose pas ou peu de terrains à bâtir. Dans le même temps, il y a de nombreux bâtiments inoccupés en tout ou en partie. L’idée est de mettre ces derniers sur le marché pour des personnes en quête de logements. » Pour ce faire, Ali Yousfi mise sur la colocation. Avec la 6e réforme de l’Etat, les baux sont devenus une matière régionale et une nouvelle ordonnance sera d’application dès le début 2017. Il s’est bien entouré, notamment pour les aspects juridiques et de médiation, afin d’être prêt à cette échéance avec son projet de plateforme interactive qu’il a baptisée Together Your Home. Son lancement sera annoncé le 20 décembre prochain, qui est la journée internationale de la solidarité humaine. « L’idée est de permettre à des publics différents de se rencontrer et de partager un lieu afin d’optimiser l’espace. D’un côté, les locataires pourront trouver un logement décent à un prix abordable ; de l’autre, les propriétaires pourront rentabiliser leur bien de manière sécurisée. » Ce qu’apporte Together Your Home ne se limite pas à la plateforme mais comprend également un accompagnement des différentes parties, car il n’est pas toujours simple de vivre en colocation. Il est évident qu’elle s’occupera également de tous les aspects administratifs, réglementaires et légaux pour ce type de location spécifique. Cette solution ne s’adresse pas seulement aux étudiants ou aux expatriés mais vise un public large. « Globalement, on observe deux types de colocation », précise Ali Yousfi. « Celle qui regroupe une communauté partageant les mêmes valeurs et intérêts, et celle qui rassemble des personnes qui n’ont pas le choix à cause de contraintes économiques. » Le fondateur de Together Your Home ne veut pas négliger cette dimension sociale qui lui tient à cœur. « C’est un projet économique, mais également social, durable et innovant », ajoute-t-il. Dans la pratique, Together Your Home va proposer trois niveaux de services, en fonction de son degré d’implication : « Le premier est simplement la rencontre entre propriétaires et locataires où nous n’intervenons pas ; pour le deuxième, nous prenons en charge la gestion des biens avec une convention 38 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Ali Yousfi a participé en juin de cette année au Start’Hub Challenge de BECI qui lui a permis de mieux construire son projet. « Ce projet est un peu la synthèse des différentes étapes de ma vie jusqu’à présent », souligne-t-il. « J’ai été à différents moments étudiant, locataire, cohabitant, propriétaire, travailleur social, professeur en dynamique de groupe, etc. » Un projet qui répond à un réel besoin à Bruxelles mais également dans d’autres villes du pays. En fonction du retour et de l’évolution de Together Your Home sur le marché bruxellois, Ali Yousfi envisage de se développer ultérieurement dans les autres régions du pays ainsi qu’à l’étranger. Or, les problèmes de logement ne cessent de s’accentuer dans les métropoles. ● Info : www.togetheryourhome.com Ali Yousfi qui assure un loyer garanti au propriétaire ; quant à la troisième, nous acquérons le bâtiment et l’aménageons afin de proposer des logements en colocation. » Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be © R.A.
ENTREPRENDRE FORMATION Gestion environnementale : tout bénéfice Le management environnemental, ce n’est pas (que) des tâches administratives et rébarbatives. C’est d’abord un outil pour améliorer la gestion de votre entreprise, optimiser l’usage des ressources, la repositionner sur un marché ultra-compétitif, et ainsi la pérenniser. Tout le monde peut s’y mettre ! Et d’autant plus facilement qu’aujourd’hui, de l’aide est disponible sous forme de formations, conseils, primes et subsides. Laura Rebreanu, BECI L es actions à mettre en place sont multiples, des plus ponctuelles et des quick wins jusqu’à l’intégration de la durabilité dans la vision stratégique : 1. Réduire sa consommation d’énergie : Éteindre les lumières et les ordinateurs en quittant le bureau, baisser légèrement la climatisation… En faisant attention au quotidien, les entreprises peuvent déjà réduire leur consommation d’énergie. Au-delà, elles peuvent remplacer progressivement leur matériel par des appareils à faible consommation (certifiés Energy Star, par ex.) et mettre en place une stratégie « green ICT ». Brussels Airport a ainsi choisi en 2013 de « virtualiser » ses serveurs, réduisant le nombre de machines de 280 à 72, avec à la clé d’importantes économies d’énergie et d’espace. 2. Réduire ses déchets et lutter contre l’obsolescence : Qu’il s’agisse de déchets industriels ou des vieux papiers d’une PME tertiaire, toutes les entreprises produisent des déchets. Éviter les touillettes et capsules jetables à la machine à café, réduire ses impressions, trier… Les solutions ne manquent pas, et les salariés se montrent inventifs une fois sensibilisés. Fost Plus propose de nombreux outils de communication gratuits et le Waste Poster Creator vous permet de créer des affiches de tri 100 % personnalisables. Opter pour du matériel recyclable et recyclé est aussi de plus en plus facile : Nearly New Office Facilities peut upcycler votre mobilier existant et lui offrir un nouveau look, tout en minimisant les déchets et les investissements ; Desso vous propose de louer des dalles de tapis recyclées et recyclables ; vous ne payez que l’usage et n’avez pas à vous soucier de l’entretien ni de l’élimination ! 3. Bien choisir et sensibiliser ses partenaires commerciaux : Se lancer dans la gestion environnementale signifie aussi choisir des fournisseurs résolument durables. Encourager ses parties prenantes à se lancer dans cette voie, c’est gagnant pour tous : le partage des mêmes valeurs peut déboucher sur de nouvelles relations de collaboration et de co-création. Ainsi, BECI a encouragé son principal traiteur, L’Huîtrière et Éole, à mettre en place plus de pratiques durables ; celui-ci est désormais labellisé Entreprise Écodynamique. 4. Améliorer la mobilité : En incitant les employés à opter pour les transports en commun et les déplacements doux, en installant une politique de télétravail, l’entreprise peut réduire son impact et ses coûts. Elia, par exemple, encourage ses collaborateurs à adopter des modes de travail plus flexibles, ce qui lui a permis d’améliorer à la fois ses performances environnementales et le bien-être de ses employés. Toutes les actions possibles ne peuvent être citées ici, pas plus que les entreprises exemplaires. Mais le management environnemental est la première étape dans la transition vers un modèle économique plus résilient – et il est à la portée de toutes les entreprises. ● Le management environnemental, pour vous aussi ? En partenariat avec 21 Solutions et Bruxelles Environnement, BECI vous propose un an de formation à raison d’un jour par mois, pour vous former aux différentes thématiques environnementales. Cycle Management Environnemental 2017 - 1ers 02 & 03.02 24.02 24.03 28.04 19.05 09.06 Obligations légales Suivi et indicateurs Dématérialisation et Green IT Gestion des ressources et déchets Mobilité Info : Laura Rebreanu, responsable environnement et énergie BECI, lr@beci.be - 02 643 78 26 modules Les fondamentaux du management environnemental En partenariat avec : BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 39 © Thinkstock
COMMUNITY NEWS DANS NOTRE NEWSLETTER DE NOVEMBRE : Europcar construit la nouvelle mobilité avec la start-up Scooty Dans sa stratégie de proposer une offre complète de solutions de mobilité à ses clients, Europcar n’oublie pas les deux roues. À Bruxelles, elle s’associe à Scooty pour proposer des scooters électriques en location. Scooty est une jeune start-up belge qui déploie depuis cet automne un service de location de scooters électriques. Il s’agit d’une solution innovante et pratique : l’utilisateur n’a pas besoin de clé ; c’est au moyen d’un code sur son smartphone qu’il démarre le scooter. L’appli Scooty l’aide également à localiser le vélomoteur le plus proche et à le réserver. Ce service de location de deux roues opère en « free floating », c’est-à-dire que l’utilisateur n’est pas contraint de ramener le scooter où il l’a pris, mais peut le déposer où il veut en rue, au sein d’une large zone prédéfinie. 250 scooters Scooty vont ainsi partir à la conquête des rues bruxelloises en coopération avec Europcar, aux termes d’un accord de « co-branding » entre les deux parties. La solution Scooty sera par ailleurs mise en évidence dans une nouvelle agence dédiée aux solutions de mobilité alternatives qu’Europcar ouvre dans le quartier européen. C’est également là que Scooty disposera d’un atelier de stockage et de réparation pour ses scooters. Outre ses solutions de location de voiture classiques, Europcar proposera à ses clients, dans cette agence de la « nouvelle mobilité », les solutions d’autopartage d’Ubeeqo, ainsi que d’autres moyens de mobillité douce (Scooty, mais aussi des Segway). Ce partenariat stratégique avec Scooty marque une nouvelle étape dans l’évolution d’Europcar de simple loueur de voitures à fournisseur d’une gamme complète de services de mobilité, adaptée aux exigences de temps et de commodité de chaque voyageur. L’année dernière, Europcar avait déjà pris une participation stratégique dans Ubeeqo, leader européen du car-sharing à destination des entreprises et des particuliers, au départ d’une application mobile. Et l’été dernier, elle a consolidé son offre de mobilité en acquérant Brunel, société à la pointe dans la réservation de véhicules avec chauffeur (VTC). Info : www.europcar.be 40 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 © Scooty
COMMUNITY NEWS Les Belges appréhendent l’utilisation des nouvelles technologies Le cabinet juridique international Osborne Clarke a conduit une enquête européenne sur le thème des « connected consumers »: comment éprouve-t-on la technologie online dans la vie quotidienne ? Cette enquête examine les dernières tendances des consommateurs et les enjeux légaux auxquels les sociétés européennes font face. L’enquête analyse différents sujets tels que l’usage des technologies portables, les derniers développements en termes d’achats et de paiements en ligne, et les nouvelles innovations telles que les consultations médicales en ligne. Et bien que de plus en plus de nouvelles technologies soient régulièrement introduites, les Belges émettent certaines réticences : 58 % d’entre eux sont réticents à l’idée de livraisons par drone ; seuls 37 % des Belges pensent que les voitures autonomes constituent une avancée positive ; 34 % des répondants pensent que la technologie des voitures autonomes n’est pas sûre ; enfin, beaucoup se posent des questions sur l’usage de leurs données personnelles par des tiers. L’étude complète (en anglais : « The European Connected Consumer – A Life Lived Online »), est disponible en ligne sur hhtp://connectedconsumer.osborneclarke.com). CIT Blaton partage 150 ans d’histoire À l’occasion de son 150e anniversaire, CIT Blaton édite un recueil de dix livrets, rassemblant de nombreux documents extraits de ses archives, qui racontent son histoire et la nôtre. Les origines de CIT Blaton remontent à 1865, avec l’implantation à Schaerbeek d’une usine Blaton-Aubert qui, à l’époque, réalisait principalement des statues de jardin. Très vite cependant, elle se lança dans de véritables travaux d’entrepreneur général. Aujourd’hui, l’entreprise, restée familiale, est l’un des principaux acteurs belges du secteur de la construction. Pour célébrer 150 d’histoire, le conseil d’administration a voulu rendre hommage aux 600 collaborateurs de CIT Blaton « et à tous ceux, passés et présents, qui ont contribué à faire des entreprises Blaton une référence en entreprise de construction ». DÉCOUVREZ NOS FORMATIONS ichecformationcontinue.be MANAGEMENT – STRATÉGIE FINANCE – CONTRÔLE – GOUVERNANCE FISCALITÉ – DROIT MARKETING – 2.0 – VENTE RH – PEOPLE MANAGEMENT ENTREPRENARIAT – GESTION DE PME BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 41
COMMUNITY à la Grand-Place. Tandis qu’au Hilton Brussels City, M. Biticchi est remplacé par le Directeur des Opérations du Crowne Plaza Le Palace, Benjamin Tenius. « Avec la nomination de ces trois professionnels avertis du secteur hôtelier international, l’offre hôtelière de la capitale va, sans nul doute, subir un sérieux renouveau ! », écrit le groupe dans un communiqué. Egbert Buursink, 47 ans, « le plus bruxellois des Néerlandais », vit à Bruxelles depuis 22 ans, après avoir travaillé aux États-Unis et en Allemagne. Parti à la redécouverte de ses archives, CIT Blaton a mis au jour une manne de documents d’une grande richesse : photos de toutes époques, plans, affiches, brochures commerciales… Des documents qui retracent, à travers deux siècles et trois révolutions industrielles, l’histoire de la famille Blaton, celle de l’entreprise et des chantiers auxquels elle a participé, mais aussi l’évolution des bâtiments et des modes de vie. De cette histoire, CIT Blaton vient de publier un premier livret thématique (« Généalogie »), bilingue et richement illustré, où l’on retrouve notamment de nombreux lieux et bâtiments bruxellois. Neuf autres suivront. Info : www.citblaton.be Trois nouveaux General Managers à la tête des plus beaux hôtels bruxellois ! Trois des plus prestigieux hôtels de Bruxelles sont la propriété de la société suédoise Pandox : le Hilton Brussels City (place Rogier), The Hotel (boulevard de Waterloo) et, depuis octobre 2016, le Hilton Brussels Grand-Place. Ensemble, les trois établissements totalisent plus de 900 chambres. Vieri Biticchi, Italo-australien de 40 ans, a vécu à Athènes, Los Angeles et Rome avant de partir pour la Tchéquie, les Pays-Bas et atterrir en Belgique. Benjamin Tenius, enfin, devient à 35 ans GM du Hilton Brussels City, place Rogier. Né de parents hôteliers, Benjamin Tenius a roulé sa bosse un peu partout dans le monde – de sa Bavière natale à Porto Rico, Londres, Prague, Le Caire, Abu Dhabi et Davos. Comptables-fiscalistes : le TGV de la numérisation entre en gare L’IPCF, Institut Professionnel des Comptables Fiscalistes, a récemment publié les résultats d’une enquête sur la transformation digitale, à laquelle ont participé 1153 comptables-fiscalistes. « Les résultats de l’enquête sont révélateurs : nos membres prennent part à la révolution digitale et le cabinet comptable d’antan se transformera à terme en fiduciaire ‘paperless’ », commente Frédéric Delrue, Vice-Président de l’IPCF. 59 % des comptables-fiscalistes ayant participé à l’enquête estiment travailler déjà de manière digitale et 17 % d’entre eux l’envisagent fortement. La transformation digitale est bien amorcée ! La sensibilisation à la facturation électronique commence à porter ses fruits : 66 % des sondés facturent par voie électronique ou envisagent de le faire. Signalons tout de même que seuls 13 % d’entre eux le font actuellement selon les standards complets de la facturation électronique. La profession à un rôle à jouer auprès des indépendants et dirigeants de PME. En effet, l’enquête indique que seuls 26 % des comptables-fiscalistes estiment avoir des clients ‘paperless’. L’Institut encourage ses membres à accompagner leurs clients dans le processus de transformation digitale. À l’issue de cette dernière acquisition, le groupe a décidé de challenger ses directeurs en les nommant à la tête d’hôtels qu’ils n’avaient pas encore dirigés : Egbert Buursink a quitté le Hilton Brussels Grand-Place pour succéder à Jan Joris Kriele en tant que GM de The Hotel. Vieri Biticchi, GM du Hilton Brussels City, lui succède 42 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 Enfin, 67 % des sondés considèrent le numérique comme une opportunité. La révolution digitale est en cours et recueille bien l’assentiment de la profession. Info : www.ipcf.be © The Hotel
LE ZOOM BRUSSELSLIFE Les marchés de Noël à Bruxelles Quand on vous parle de sapin, d’illuminations et de marché de Noël, vous pensez immédiatement à la Grand-Place de Bruxelles et aux festivités du centre-ville, mais des activités fleurissent aussi dans les autres communes. Olivia Regout & Hélène Remy Molenbeek Du 9 au 11 décembre 2016, le château du Karreveld (avenue Jean de la Hoese, 3) donnera vie à la magie de Noël avec un marché de plus de 40 exposants. Pour satisfaire vos appétits, confitures, boudins, foie gras et champagne seront à déguster mais aussi de nombreux produits artisanaux… Plusieurs animations achèveront de rendre le week-end festif : présence du Père Noël, artistes de rue, carrousel, pêche aux canards... Vendredi de 18h à 22h – Samedi de 14h à 22h - Dimanche de 12h à 20h. Woluwe-Saint-Lambert Du 9 au 11 décembre 2016, une septantaine d’artisans et marchands exposeront leurs produits dans une ambiance musicale. Attention, la place Saint-Lambert en travaux, c’est sur la place du Temps Libre que vous attendent les chalets de Noël. Vendredi de 17h à 22h - Samedi de 10h à 19h - Dimanche de 10h à 19h. Schaerbeek Les 10 et 11 décembre 2016, l’association des commerçants du quartier Dailly vous attend sous une tonnelle chauffée. Vente de produits artisanaux, huîtres, champagne... Bref, un avant-goût des réveillons ! Samedi de 12h à 19h - Dimanche de 11h à 17h. Evere Les 10 et 11 décembre 2016, 100 stands composeront le marché de Noël d’Evere sur le square Hoedemakers. Pendant que les grands chercheront des cadeaux de Noël ou profiteront d’un vin chaud, des animations occuperont les plus petits. Samedi de 11h à 20h - Dimanche de 10h à 18h. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 43 Saint-Gilles Les 11 et 18 décembre 2016, rendez-vous à la Tricoterie (rue Th. Verhaegen, 158) pour un marché artisanal et équitable. Une vingtaine d’exposants vous accueilleront de 10h à 18h. Venez également profiter d’un brunch et d’animations entre amis ou en famille. Woluwé-Saint-Pierre Sur la place Dumon, le Xmas festival aura lieu du 14 au 18 décembre 2016 sous un chapiteau chauffé pour les plus frileux et en extérieur pour les plus téméraires. À côté des produits de bouche et autre petits cadeaux à offrir à Noël, une série d’animations vous sera proposée : démonstrations de décorations de tables, cours de yoga, évasion... Mercredi de 18h à 22h - Jeudi de 10h à 21h - Vendredi de 10h à 22h - Samedi de 10h à 21h - Dimanche de 10h à 18h. Anderlecht Du 16 au 18 décembre 2016, rendez-vous place de la Vaillance, au pied de la collégiale des Saints-Pierre-et-Guidon. C’est là que vous attendront plus de 100 chalets avec des bijoux, des décorations de Noël, des jouets en bois et bien sûr de délicieuses spécialités culinaires de circonstance. Le coup d’envoi du marché sera donné le vendredi à 17h avec une parade de sapins animés. Vendredi de 17h à 23h - Samedi de 12h à 23h - Dimanche de 12h à 18h.
BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 25.11.16 | 08.01.17 PATINOIRE Dans le cadre des Plaisirs d’Hiver, les amateurs de glisse ont rendez-vous sur la place de la Monnaie. Nouveauté cette année : un toit transparent recouvrira la patinoire. Place de la Monnaie | apd de 5€ | www.plaisirsdhiver.be 12.11.16 | 08.01.17 HARRY POTTER PASSE NOËL A BXL EXPO Vu le succès de l’exposition, le célèbre sorcier a décidé de passer les fêtes à Bruxelles. Pour l’occasion, l’exposition toute entière est plongée dans la magie de Noël. Brussels Expo | Apd de 14€90 | www.expoharrypotter.be 12.11.16 PARADE DE NOËL Comme chaque année, les yeux des plus jeunes vont scintiller au passage de la traditionnelle parade de Noël dans les rues voisines des Plaisirs d’Hiver. Centre-ville | Gratuit | www.plaisirshiver.be 25.11.16 | 01.01.2017 SON ET LUMIERE 1600 rails et spots LED pour un spectacle son et lumière à vous couper le souffle sur la plus belle place du monde. Grand-Place | Gratuit | www.plaisirsdhiver.be 26.12.16 MANNEKEN-PIS CORRIDA COURSE Venez éliminer vos calories de Noël lors d’une course caritative nocturne de 4 ou 8 km dans les rues illuminées du centre-ville. Place d’Espagne | 16 et 18 € | www.zatopekmagazine.com 24.11.16 | 10.09.17 SABENA. VOYAGER GLAMOUR EXPO À l’heure du low cost, on en oublierait presque qu’il fut une époque où voyager en avion constituait le top du glamour. Parmi les compagnies aériennes qui firent tant rêver : la Sabena. Son slogan « vous êtes en de bonnes mains » promettait d’emblée de faire rimer transport avec confort. Atomium | 12€ | www.atomium.be 19.10.16 | 10.07.17 TRAM EXPERIENCE Embarquez à bord d’un voyage culinaire et touristique au cœur de la capitale. Place Poelaert| Entre 95€ et 115€ |www. tramexperience.be 09.12.16 | 13.12.16 DARLING DANSE Darling est une confrontation entre un macro et un micro univers, avec la danse pour mode de communication. Cette collaboration de deux danseurs d’exception, puissants et sensibles, donne corps à un spectacle tout en poésie. KVS | 17€ |www.kvs.be SOUS LA LOUPE — CULTURE Le Kaaitheater : de l’occasionnel au permanent À l’aube de ses quarante ans, le Kaaitheater reste un lieu culturel bruxellois prisé par le public (néerlandophone mais aussi francophone). À l’affiche : de la danse, du théâtre, des concerts… et toujours le même souci de mettre l’artiste et l’originalité au centre de la scène. Kaaitheater Square Sainctelette, 19 1000 Bruxelles 02/201.59.59 www.kaaitheater.be 44 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 C’est en 1977 que le Kaaitheater accueille ses premiers artistes : il propose alors un festival tous les deux ans. Cette programmation occasionnelle ne deviendra permanente que dix ans plus tard, en 1987. À deux pas du canal Après plusieurs représentations dans les locaux de la Monnaie, de l’Ancienne Belgique ou encore du KVS, c’est en 1993 que le Kaaitheater pose ses valises du côté d’Yser, le long des quais, dans un bâtiment Art Déco des années 30. Prônant les performances, ne négligeant jamais son côté avant-gardiste, le Kaaitheater voit se succéder sur scène de nombreux artistes de talent : on pense notamment à la célèbre danseuse et chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, devenue l’une des habituées des lieux. Aujourd’hui, le Kaaitheater propose entre 5 et 10 spectacles par mois. De la danse, bien évidemment, mais aussi du théâtre ou encore des concerts. Hélène Remy EN SOIRÉE 22.12.16 | 30.12.16 BE FILM FESTIVAL Venez fêter comme il se doit le cinéma du Nord et du Sud du pays. Au programme : une rétrospective des films belges sortis en 2016. BOZAR & CINEMATEK | Apd de 4€ | www.befilmfestival.be © www.kfda.be © youtube © VisitBrussels
BRUSSELSLIFE Everard T’Serclaes de retour sur la Grand-Place LE BRUXELLOIS DU MOIS On y passe sa main, on le caresse avec tendresse sans vraiment savoir qui il est. Portrait d’Everard t’Serclaes, le citoyen bruxellois le plus sujet aux superstitions. Une copie en métal de la statue originale a retrouvé sa place sur la Grand-Place Nous sommes le 24 octobre 1356, la Guerre de Succession du Brabant bat son plein, Everard t’Serclaes escalade l’enceinte de Bruxelles et, aidé des patriotes bruxellois, chasse les troupes flamandes hors de la ville. Au même titre que Montgomery, il peut donc être qualifié de libérateur de Bruxelles. Everard t’Serclaes fut cinq fois échevin de la ville. Ses fonctions l’amenèrent à défendre les droits de sa cité au risque de se faire des ennemis. C’est ainsi qu’en mars 1388 Sweder Abcoude, seigneur de Gaesbeek, envoya ses hommes pour agresser t’Serclaes… Agression qui lui coûta sa langue coupée nette et la vie quelques jours plus tard… Le monument à Everard t’Serclaes C’est dans la galerie, percée sous la Maison de l’Étoile lors de sa reconstruction en 1897, que se trouve le monument à la mémoire de t’Serclaes. Inaugurée en 1902, la sculpture commandée par les autorités communales menées par Charles Buls, est l’œuvre de Julien Dillens. t’Serclaes et les superstitions Aujourd’hui, les Bruxellois et les touristes de passage, au coin de la Grand Place et de la rue Charles Buls, ne manquent pas de laisser glisser la paume de leur main sur t’Serclaes. Il est de coutume d’y associer un vœu. La croyance populaire s’est emparée du bras de la statue durant la Première Guerre mondiale. Les Bruxellois alors brimés par l’occupant, se souvenant de la Guerre de Succession du Brabant, s’en remirent à la protection de t’Serclaes en lui touchant la main. Pour vous porter chance, il est particulièrement recommandé de lui caresser la main droite. Si vous préférez une année de bonheur, passez votre main gauche depuis son front jusqu’à la tête du chien. Et pour réaliser un vœu, il vous faudra partir à la recherche des trois souris dans les guirlandes… Retour de la statue Après cinq années de restauration – depuis 2011, c’est une copie en résine qui recueillait les nombreuses caresses journalières - la statue restaurée a retrouvé une place de choix dans l’Hôtel de Ville tandis qu’une seconde statue, une copie en bronze, a été replacée avec ses bas reliefs dans le passage de la Grand-Place. Frédéric Solvel LE SAVIEZ-VOUS ? Une deuxième vie pour la façade de l’église des Augustins Le saviez-vous, la façade de l’église de la Sainte-Trinité d’Ixelles avait déjà été vue ailleurs dans Bruxelles. Il faut remonter à la fin du 19e siècle pour voir les premières traces de la construction de l’église située à la rue du Bailli. L’architecte Jules Jacques Van Ysendyck imagine alors une église de style néo-baroque mais certains éléments du futur édifice ont déjà une histoire. Seconde vie Sa façade sera toutefois préservée et démontée pierre par pierre. Pourquoi me direz-vous ? Et bien pour être acheminée vers Ixelles. En effet, deux ans plus tard, elle ressuscitera et deviendra la devanture de l’église de la Sainte-Trinité située à la rue du Bailli. Hélène Remy BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 45 Un bout de l’église des Augustins Depuis le 17e siècle, l’église des Augustins trône sur ce qui deviendra ensuite la place De Brouckère. La question de l’avenir de l’édifice religieux se pose au moment du réaménagement du boulevard Anspach. Transformé en temple protestant puis en bureau de Poste, sa destruction sera finalement actée en 1893. © Bruxelles Disparu Ed.Nels (Bxl). Serie 1 No. 97 © Baudouin Van Humbeeck
BRUSSELSLIFE TOP BRUSSELSLIFE TOP 5 des cadeaux de Noël bruxellois Décorations, vins chaud, chalets… il n’y a pas de doute, Noël arrive à grands pas. Et avec lui, cette question récurrente : que vais-je lui offrir cette année ? Et si en 2016, le Père Noël misait sur des cadeaux bruxellois… Hélène Remy 1 Un peu de houblon ? Vous avez envie de marquer le coup cette année et de surprendre votre beau-père, beau-frère ou votre ami d’enfance fan de houblon… La microbrasserie bruxelloise Brussels Beer Project propose de déguster mais aussi d’acheter directement dans ses locaux. Une vingtaine de bières bruxelloises sont déjà sorties de leurs cuves. Rue Antoine Dansaert, 18 - 1000 Bruxelles www.beerproject.be 2 Belge une fois « Waar is da feestje ? », « Trop is te veel », « Quel Klet ce pey » … Deux Bruxellois ont décidé de décliner la belgitude sur différents supports : badges, sacs, pulls, posters, stickers... Natacha et Arthur vous aideront à trouver le cadeau qui ne vous fera plus jamais passer pour un « baraki de kermesse » auprès de votre famille. Rue Haute, 89 - 1000 Bruxelles rue des brasseurs - 1000 Bruxelles www.belgeunefois.com 3 Candy Box « Je vous ai apporté des bonbons parce que les fleurs, c’est périssable… » Gommes, tapis, sucrées ou plutôt citriques…, les friandises restent une valeur sûre. MyCandybox vous propose de surprendre un de vos proches ! Chaque mois, il recevra 500 grammes de bonbons dans sa boîte aux lettres. Cinq à sept sortes de bonbons à déguster seul ou à partager. 13 euros par mois pour 500 grammes de bonbons www.mycandibox.be 4 Un panier culturel À l’image des paniers de fruits ou de légumes bio, il existe également des paniers culturels. Tous les deux mois, Kilti vous concocte de la culture locale. À l’intérieur d’un tote bag illustré par un artiste belge (un sac léger et réutilisable) : des places pour un spectacle bruxellois, un livre ou un dvd et une surprise ! Entre 25 et 49 euros par paniers www.kilti.fr/Bruxelles 46 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 5 Belgikïe Un portefeuille fabriqué en francs belges pour ranger ses euros, un gilet de sécurité pour cycliste urbain, des lampes vintage, des savons 100 % bio… Belgikïe dédie l’ensemble de sa boutique au Made in Belgium, au fait-main et à la consommation durable. Vous trouverez à coup sûr un cadeau original – à un prix abordable - et en plus achèterez responsable ! Rue Longue Vie, 36 - 1050 Ixelles www.belgikie.be
COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Aquadesign SA Avenue de Kersbeek 280 - 1190 Bruxelles Code Nace : 25991 - Fabrication d’articles métalliques à usage ménager et sanitaire del. : Jean-Pol Piron BMW Brussels succurcale de BMW Belux SA Chaussée de Louvain 864 - 1140 Bruxelles Code Nace : 29100 - Construction et assemblage de véhicules automobiles 45111 - Commerce de gros d’automobiles et d’autres véhicules automobiles légers ( = 3,5 tonnes ) del. : Gabriel Goffoy Brussels Ketjep SPRL Rue Gabriel Emile Lebon 119 bte 4 - 1160 Bruxelles Code Nace : 46170 - Intermédiaires du commerce en denrées, boissons et tabac 46389 - Commerce de gros d’autres produits alimentaires n.c.a. del. : Sylvain Bologne Business & Finance Solutions SA Rue de la Régence 58 - 1000 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Juliette Duhamel Carasap SA Rue des Palais 44 - 1030 Bruxelles Code Nace : 49390 - Autres transports terrestres de voyageurs n.c.a. del. : Jonathan Guzy Care 4 Fleets NV Schaarbeeklei 485 - 1800 Vilvoorde Code Nace : 77110 - Location et location-bail d’automobiles et d’autres véhicules automobiles légers (< 3,5 tonnes) 77120 - Location et location-bail de camions et d’autres véhicules automobiles lourds (> 3,5 ton) del. : Freddy Vanlancker Compagnie Bruxelloise des Boissons SCRL Avenue Montana 1 A - 1180 Bruxelles Code Nace : 11040 - Production d’autres boissons fermentées non distillées 46389 - Commerce de gros d’autres produits alimentaires n.c.a. 47252 - Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé, assortiment général del. : Agnès Bonfond Esedra SPRL Place de Jamblinne de Meux 30 - 1030 Bruxelles Code Nace : 88911 - Activités des crèches et des garderies d’enfants del. : Elisa Guerzoni Finn SPRL Quai des Charbonnages 62 - 1080 Bruxelles Code Nace : 63910 - Activités des agences de presse 7311003 - La conception de textes et de slogans publicitaires (copywriters) 7311005 - La conception d’objets publicitaires del. : Kristien Vermoesen Initiatives & Développements SPRL Rue du Fraignat 70 - 1325 Chaumont-Gistoux Code Nace : 7111101 -Les activités de conseil en matière d’architecture au maître d’ouvrage 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del. : Etienne Bertrand Intys SA Avenue de Tervueren 270 3ème étage - 1150 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Benjamin Losseau Magnetic Fields Rue du Roseau 73 - 1180 Bruxelles del. : Clara De Gobert Paulista SA Rue de la Technologie 41 - 1082 Bruxelles Code Nace : 10830 - Transformation du thé et du café 46699 - Commerce de gros d’autres machines et équipements n.c.a. del. : Mehdi Senel Polsmaak SPRL Place du Droit 5 - 1070 Bruxelles Code Nace : 10712 - Fabrication artisanale de pain et de pâtisserie fraîche 46170 - Intermédiaires du commerce en denrées, boissons et tabac 46389 - Commerce de gros d’autres produits alimentaires n.c.a. del. : Tomasz Ciszkowski Scope Invest SA Rue Defacqz 50 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73110 - Activités des agences de publicité del. : Martin Detry Solufak BVBA Veilinglaan 60 - 1861 Wolvertem Code Nace : 46510 - Commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements informatiques périphériques et de logiciels 46520 - Commerce de gros de composants et d’équipements électroniques et de télécommunication 47420 - Commerce de détail de matériels de télécommunication del. : Alain Hoskens Studio Legale ESV Broederminstraat 9 - 2018 Antwerpen Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Joost Peeters Tyneso NV Rekelstraat 37 - 1980 Eppegem Code Nace : 62010 - Programmation informatique 6202002 - Les activités des intégrateurs de réseaux 62090 - Autres activités informatiques del. : Steven Tytgat INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 21 Solutions 39 ABN Amro achACT ADD Atlas Copco Airpower BAAV Banque du Nigéria Belfius Belgeunefois Belgikië Blue Corner Bozar Brunel Brussels Beer Project Brussels Metropolitan Brussels Solvay School Bruxelles Environnement Carmeuse Centre pour Entreprises en difficulté Cercle de Lorraine Cinematek CIT Blaton CMS DeBacker Colruyt Coucou CSC Digital Network Engie 26-27 34 21-23 10-11 10-11 15-17 19-20 43-46 43-46 10-11 43-46 40-42 43-46 10-11 19-20 ;26-27 39 10-11 36-37 6-7 ; 15-17 43-46 40-42 28-29 ; 32-33 10-11 34 4 26-27 10-11 Ethias Europcar FEB Graydon Groupe Hugo Ceusters Hilton Brussels City Hilton Brussels Grand-Place Holmes Kirby Hotel, The IBA ICT Control Institut Professionnel des Comptables Fiscalistes IWEC IZEO Kaaitheater Kaspersky Lab Benelux KBC Brussels Kilti KVS Lampiris Legal Consulting & Management Louvain School of Management Maurice & Co McKinsey Melting Pot Kilo Mutualités Chrétiennes MyCandybox Nekto 10-11 40-42 10-11 36-37 15-17 40-42 40-42 32-33 40-42 10-11 26-27 40-42 15-17 36-37 43-46 21-23 10-11 43-46 43-46 10-11 28-29 19-20 34 34 34 10-11 43-46 10-11 Octa+ Oh my dress ONU Osborne Clarke Petits Riens, Les Province de Namur Province du Brabant flamand Proximus Resigrass RM Boulanger Sabena Saint-Louis Scooty Segway Sequoia SNCB Sudzücker Swissair Tale Me Terre Together Your Home Ubeeqo UCB UWE Uyttendaele, Gérard, Kennes et Associés Valérie Berckmans Vlaams Instituut Mobiliteit Vogue Voka 10-11 34 15-17 40-42 34 10-11 10-11 21-23 15-17 12 19-20 ; 43-46 19-20 40-42 40-42 15-17 10-11 19-20 19-20 34 34 38 40-42 10-11 10-11 32-33 34 10-11 26-27 10-11 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 47
COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 08.12.2016 Comment négocier : la win-win attitude 17.01.2017 It’s Co-Solutions Time for the Boss 18.01.2017 It’s Co-Solutions Time for Free 19.01.2017 It’s Co-Solutions Time for 25+ 24.01.2017 Faites de votre équipe une Dream Team ! 26.01.2017 Booster son énergie pour maximiser ses performances 07.03.2017 Libérer, responsabiliser, cadrer pour maximiser les performances de vos équipes 09.03.2017 Décrouvez les 7 sources de récupération 18.04.2017 Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation durables 20.04.2017 Leader inspirant, manager efficace et coach motivant Droit commercial Jusqu’à 02.2017 Devenir médiateur en matière civile et commerciale 09.12.2016 Données personnelles et internet : quelle notice vie privée ? comment gérer les cookies ? Vente, marketing & Communication Jusqu’à 04.2017 It’s co-solutions Time! 08.12.2016 Comment négocier : la win-win attitude 08.12.2016 Du helpdesk à la vente proactive 08.12.2016 Simplifiez la gestion de vos réseaux sociaux grâce à Hootsuite ! 13.12.2016 C’est vrai puisque c’est dans le journal : comment gérer les relations avec la presse ? 48 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 15.12.2016 Transformation digitale : dépenses inutiles ou investissements rentables ? 30 & 31.01.2017 Créer des brochures, dépliants, magazines et bien plus grâce à InDesign ! 03.02.2017 Créer des présentations captivantes grâce à Prezi 16.02.2017 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint Efficacité 12.12.2016 Comment être au top au bon moment 06.02.2017 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ! 10.03.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 18.04.2017 Quelles différences entre une pression positive et un stress négatif ? ICT 15.12.2016 Faites parler vos données grâce aux graphiques percutants d’Excel ! 03.02.2017 Créer des présentations captivantes, persuasives et mémorables grâce à Prezi 06.02.2017 Un assistant personnel gratuit, ça existe ? Oui, son nom est Outlook ! 16.02.2017 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! 10.03.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 20.04.2017 Excel : faire parler n’importe quelle base de données en 3 clics ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité Cycle management environnemental 2017 02 & 03.02.2017 Les fondamentaux du management environnemental 24.02.2017 Vos obligations légales (ou le permis d’environnement démystifié) 24.03.2017 Suivre et contrôler votre gestion environnementale 28.04.2017 Dématérialisation et Green IT: les nouvelles technologies à votre service 19.05.2017 Des trésors dans vos poubelles : gestion et prévention des déchets 09.06.2017 Redessinez votre politique mobilité ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – lr@beci.be 01.12.2016 Hub Transmission – Panel de discussion 08.12.2016 Maitrisez vos opérations douanières 03.01.2017 Matchmaking Event : CES 2015 05.2017 Voyage d’affaires en Iran ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - jpm@beci.be 15.12.2016 After Work Xmas Edition 16.12.2016 Welcome Lunch 19.12.2016 Zinner Circle 21.12.2016 À tu & à toi : la santé de vos collaborateurs, c’est la santé de votre entreprise ! 12.01.2017 Speed Business Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement
ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ces nouvelles offres. > Acquéreurs Le Hub Transmission recherche des sociétés actives… Secteur d'activité recherché Distributeur de matériel médical Conseil engineering Recrutement et Interim management De 10 à 20 Chiffre d'affaires recherché (en M€) De 5 à 15 De 7 à 15 Localisation Pour qui ? > Investisseurs Le Hub Transmission recherche des fonds pour prise de participation en vue de développement de l’activité existante… Secteur d'activité de l’entreprise Bruxelles / Belgique Bruxelles / Belgique Bruxelles, Wallonie Investisseur privé Groupe Benelux Groupe Benelux Société location d’espaces spécialisés & services Société de distribution de boissons > Cédants Le Hub Transmission connaît des sociétés à reprendre… Secteur d'activité des entreprises Nettoyage commun d’immeuble Matériel agricole et industriel Informatique Fabrication de machines et équipement de bureau Quincaillerie industrielle Import-Export dans l’alimentation spécialisée Communication Parapharmacie Nettoyage à sec Information et formation professionnelles Restauration Chiffre d'affaire réalisé (en M€) Nombre d'employés Raison de la cession Moins d’un million Moins d’un million Entre 2 et 4 millions Entre 2 et 4 millions Entre 1 et 2 millions Entre 2 et 4 millions Moins d’un million Moins d’un million Moins d’un million Entre 4 et 5 millions Moins d’un million De 1 à 10 De 1 à 10 De 31 à 50 De 1 à 10 De 1 à 10 De 1 à 10 De 1 à 10 De 1 à 10 De 1 à 10 De 31 à 50 De 1 à 10 Départ en pension Départ en pension Opération financière Départ en pension Départ en pension Départ en pension Départ à l’étranger Départ en pension Autre Opération financière Autre Si vous êtes intéressé par l’une de ces sociétés ou connaissez une société à reprendre dans les secteurs susmentionnés, veuillez prendre contact avec le Hub Transmission : Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Fonds recherchés (en M€) 5 Localisation de l’entreprise Bruxelles Profil d’investisseur recherché Investisseurs privés / Entreprises 0,5 à 1 Bruxelles Investisseurs privés / Entreprises
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