0

Brussels Project Urban Mobility Fr Rapport d’activités 2018 Thanks to Ahooga • Artepub/Bikeep • BePark • Bestarter • CarAsap • CityMove • Commuty • Connect2Move • Ctec • Europcar/Scooty/ Ubeeqo • Interparking • Joyn Joyn • Keolis • Koalift • Micropole/Movin’city • Pasha Parking • Renault • Stigo • Troty • Urbike • Via Mobile

BONJOUR BRUXELLES ! AVEC TELENET BUSINESS, JOUEZ LA CARTE DE LA QUALITÉ SUR TOUS LES FRONTS. Gabriella Petrean Institut de beauté La Perfection Cédric Marchand Les comptoirs du cachemire VOUS DÉSIREZ EN SAVOIR PLUS SUR NOS SOLUTIONS POUR LES ENTREPRISES ? SURFEZ SUR TELENET.BE/BXLBUSINESS

Alors, on bouge ? D’ abord un constat : la mobilité bruxelloise en 2018 est toujours vécue comme un cauchemar par les habitants et les usagers de la ville. Un indice ? Les chiffres du dernier « baromètre politique », que Beci organise tous les six mois. Nous pensions avoir atteint un plafond en décembre ; il a été crevé en juin : la mobilité est désormais considérée comme une préoccupation majeure par 78 % des entrepreneurs bruxellois. Huit sondés sur dix ! L’enjeu ne saurait être sous-estimé : la mobilité, c’est aussi une question d’économie, d’emploi, de bien-être, d’urbanisme, d’environnement, d’attractivité… L’immobilité risque de coûter 6 milliards d’euros à la Belgique à l’horizon 2020 ! Entreprises, gouvernants et citoyens : nous sommes tous concernés. Chez Beci, nous avons pris de longue date l’engagement d’y travailler. Ces dernières années, nous avons réuni des partenaires au sein d’un Hub Mobilité, pour réfléchir ensemble à l’avenir de la mobilité urbaine. Nous avons alimenté le débat dans un Livre Blanc. Nous avons promu des outils dans une Mobility Toolbox. Et nous venons encore de publier un Memorandum qui recense 21 mesures concrètes, pragmatiques, multimodales, innovantes, volontaristes et réalistes, inspirées de solutions existantes ou d’exemples donnés par d’autres grandes villes. Des mesures qui ont trait à la fiscalité, aux infrastructures, au partage de la voie publique, à la mobilité conçue comme un service… Nous les proposons à la réflexion des décideurs, à quelques mois des élections fédérales et régionales, avec cette question : pourquoi Bruxelles devrait-elle échouer là où d’autres réussissent ? Au-delà de la critique et des recommandations, nous avons voulu aller plus loin, en jouant un rôle moteur, fédérateur, en faveur du changement. Depuis le mois de mars, nous avons installé au 500 avenue Louise un espace temporaire consacré à la mobilité urbaine. MO (contraction de ‘Mobilité’ et ‘Mouvement’) est une vitrine de solutions innovantes, où Beci fait office de catalyseur des énergies et des volontés, mais dont les véritables forces vives sont les 21 partenaires (dont 8 starters) qui nous ont rejoint – allant du conseil en mobilité au vélo pliant électrique, en passant par la gestion de parkings, le calcul d’itinéraires, la mobilité partagée, la logistique urbaine, etc. Objectif : enclencher une dynamique collaborative et contribuer, par la combinaison des solutions, à améliorer la mobilité bruxelloise. 21 mesures à prendre. 21 partenaires, avec leurs solutions. Voilà ce que propose Beci pour une mobilité urbaine du 21e siècle. Olivier Willocx, Administrateur délégué de Beci Beci Rapport annuel 2018 | 1

Sommaire Rapport d’activité Beci 2017-2018 Editeur responsable Olivier Willocx ow@beci.be Avenue Louise 500 — 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 — F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert er@beci.be T +32 2 643 78 44 Production Graphisme : Isabelle André Impression : DB Print Traduction : Litteris Photos : Getty Images, sauf indication contraire Publicité Anne Schmit asc@beci.be T +32 2 563 68 53 Membership Catherine Tricot T +32 475 49 65 72 ctr@beci.be Cette publication est également disponible en néerlandais. BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 4 9 14 17 20 25 30 32 34 35 37 38 40 43 45 Urban Mobility MO fédère la mobilité de demain Une foule d’idées pour la mobilité bruxelloise Lobby Marc Decorte, président de Beci : « Nous pouvons mettre la barre encore plus haut ! » Élections : Beci porte la parole des entrepreneurs bruxellois Baromètre politique : toujours la mobilité Économie bruxelloise : chiffres et tendances The Cham « The Cham », la nouvelle Chambre de commerce 4.0 Nouveau site web, changement d’époque pour Beci Entreprise Programme Starters : une année record pour la création d’entreprise Le Hub Transmission : entre pérennisation et développement ReStart, pour aider les entrepreneurs en rebond CEd : les entreprises connaissent toujours la crise Quand internationalisation rime avec numérisation Formations : construire du neuf sur des bases solides Essentielle, la formation continue 47 La mise en conformité au RGPD : Un double défi pour Beci Community LEEF MILIE U BRUSSEL 48 10-32-2225 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER 2017-2018 : un an d’actualité Beci en photos 2 | Beci Rapport annuel 2018

MO fédère la mobilité de demain Lancé en mars 2018 au siège de Beci, MO est un espace destiné à centraliser les solutions de mobilité pour Bruxelles. Le but est de fédérer les différents opérateurs du secteur autour de solutions collaboratives ainsi que d’accélérer des projets innovants. Géry Brusselmans L Environ 70 % des initiatives que nous mettons en avant au sein du MO existent déjà ; 30 % seront créées dans les prochains mois ou les prochaines années. Ischa Lambrechts a mobilité est plus que jamais au centre des discussions dans les entreprises à Bruxelles. Lors d’un sondage effectué en décembre 2017 auprès de la communauté des 35.000 entreprises et entrepreneurs du réseau de la Chambre de Commerce de Bruxelles, 73 % des répondants plaçaient la mobilité comme la priorité numéro 1. Pourtant, force est de constater qu’aucun lieu ne centralisait jusqu’ici les diverses initiatives liées à la mobilité dans la capitale. C’est dans cette idée que Beci a inauguré fin mars 2018 l’espace MO, situé au rez-de-chaussée du numéro 500 de l’avenue Louise. « MO, contraction de ‘Mobilité’ et de ‘Mouvement’, est un point de convergence ainsi qu’un lieu de réflexion, d’activités et de rencontres », avance Ischa Lambrechts, conseiller mobilité pour Beci et promoteur du concept. « En Belgique, il existe plus de 500 acteurs actifs dans le domaine de la mobilité : de grandes entreprises, des initiatives publiques et pas mal de start-up. Certaines initiatives sont 4 | Beci Rapport annuel 2018 moins, et toutes valent le détour. Beci était déjà actif dans le domaine de la mobilité, via son ‘Hub mobilité’, des études, des avis et des recommandations, dont le récent ‘Mémorandum sur la Mobilité’ (lire par ailleurs, ndlr). Nous avons décidé d’aller plus loin avec MO, un ‘do tank’ orienté 100 % actions et solutions. » Comme l’explique Ischa Lambrechts, MO est le premier point de contact pour les entreprises actives dans la mobilité et celles qui désirent bénéficier de solutions performantes, testées et approuvées. Les questions de mobilité ont fortement évolué au cours des dernières années, avec une série d’enjeux et de problématiques nouvelles, qui touchent directetrès connues, d’autres ment à la rentabilité de l’entreprise ou à l’optimisation des ressources humaines (gestion des talents, flotte de véhicules…). On parle aujourd’hui de « mobilité augmentée » : stationnement intelligent, smart mobility, navigation multimodale, mobilité partagée, micro-mobilité, sans oublier les nouveaux moyens de locomotion électriques, à hydrogène, etc… Le sujet, vaste et

complexe, impose plus que jamais d’y voir clair et d’informer efficacement. 8 start-up accélérées au sein de MO « À côté des solutions existantes, l’idée de MO, c’est aussi de développer et de promouvoir toutes les formes de mobilité innovantes », poursuit Ischa Lambrechts. « Environ 70 % des initiatives que nous mettons en avant au sein du MO existent déjà ; 30 % seront créées dans les prochains mois ou les prochaines années. » L’un des premiers rôles de MO est donc d’accélérer le développement de nouveaux projets et de faire bouillonner des idées, parfois même encore à l’état embryonnaire. « Une start-up ou un porteur de projet peut nous contacter ou se présenter chez MO », précise Jean de Renesse, consultant et architecte du concept MO. « À travers l’expérience des membres de l’équipe, nous sommes totalement outillés pour accélérer le développement de projets entrepreneuriaux de manière agile, à n’importe quel stade de développement. À partir d’une première analyse des projets et des besoins exprimés par les entrepreneurs, nous cherchons à les accompagner au mieux. En tant que plateforme, nous offrons aux starters un point d’ancrage, un lieu de type coworking pour travailler et se réunir », poursuit Jean de Renesse. « Nous accompagnons les starters sur des aspects stratégiques, commerciaux, humains ou encore sur des questions légales, fiscales, sur le marketing, le financement et le développement à l’international. Grâce aux experts de la Chambre, nous mettons par exemple à disposition un conseiller pour les aspects légaux de la mobilité, nous donnons accès au guichet d’entreprise au niveau des formalités, ou nous offrons un coach spécialisé dans la gestion de startup et des opportunités d’ouverture au niveau international. » Depuis le mois de mars, huit start-up ont ainsi bénéficié d’un accompagnement personnalisé au sein du MO, dans des domaines aussi variés que la mobilité partagée, la gestion de parkings, des solutions de mobilité multimodales ou encore le transport de marchandises en milieu urbain. « Rassembler le public et le privé, le corporate et l’associatif » MO est orienté solution, avec l’intention d'avoir un impact réel, mesurable, à court et à long terme sur la mobilité bruxelloise. « Un de nos principaux objectifs est aussi de parvenir à faire travailler ensemble divers acteurs de la mobilité, publics et privés, corporate et associatif, clients, fournisseurs voire concurrents. Le but est de faire mûrir l’écosystème de la mobilité bruxelloise et d’enclencher une dynamique ouverte et collaborative », reprend Jean de Renesse. Il convient en effet de reconnaître qu’il n’y Un de nos principaux objectifs est de parvenir à faire travailler ensemble divers acteurs de la mobilité, publics et privés, corporate et associatif, clients, fournisseurs voire concurrents. Jean de Renesse Beci Rapport annuel 2018 | 5

a pas de solution unique aux problèmes de mobilité, ni de solution miracle, mais bien un faisceau d’initiatives et de mesures qui, combinées et mises en œuvre de manière cohérente et efficace, offrent une véritable solution. MO un concept durable Partout dans le monde, le marché est en proie à de l’innovation et de la disruption face aux enjeux de mobilité et aux opportunités liées au domaine des smart cities. « Dès le lancement de MO, une vingtaine d’entreprises ont été séduites par le concept et sont devenues partenaires. Citons entre autres Europcar, Renault, Bepark, Ahooga, Interparking ou Micropole. D’autres entreprises rejoignent la plateforme au fur et à mesure. Les partenaires sont des ‘contributeurs’, actifs et impliqués dans l’animation de MO. L’avantage, c’est que l’espace, conçu sur base des nouveaux codes que l’on observe dans le monde du travail (les ‘new ways of working’), est beaucoup moins classique qu’un bureau : cela facilite les discussions dans un cadre ouvert et détendu. » MO, un terrain de jeu expérimental et dynamique MO, c’est aussi une vitrine, un espace dans lequel sont présentés des véhicules en tout genre (vélos, scooter, trottinette, auto, skateboard électrique…) et des solutions digitales innovantes. Pour les partenaires, c’est l’occasion de montrer et de faire tester leurs solutions au jour le jour auprès d’un public de professionnels, de passage à la Chambre de commerce ou présent à l’occasion d’un événement en particulier. C’est une manière pour les partenaires de recueillir un feedback de terrain et de générer de nouveaux clients. Entre mars et septembre 2018, MO et ses partenaires ont organisé plus de 20 événements : des talks et des ateliers, des petits déjeuners, des lancements de produits, des démos ou des sessions de type ‘hackaton’. Une délégation d’entrepreneurs a même fait le voyage à Washington dans le cadre des ‘Brussels Days’ pour expérimenter un ensemble de solutions mises en place outre-Atlantique et rencontrer de potentiels partenaires mo6 | Beci Rapport annuel 2018 Lors de son lancement en mars 2018, MO était conçu comme un espace « pop-up », situé au rez-de-chaussée du siège de Beci. Il s’agissait d’une porte d’entrée physique et temporaire, destinée à initier le concept, de manière tangible. Le succès étant au rendez-vous, MO continuera sur sa lancée et son rayonnement sera même amplifié ! « L’espace popup, dans sa configuration actuelle, sera encore actif jusque fin 2018 au moins, soit trois mois de plus que ce que nous avions prévu au départ », se réjouit Ischa Lambrechts. Cette prolongation de l’espace temporaire promet déjà de nouvelles synergies et de grands événements. « Nous sommes en pleine réflexion en ce moment. Vu la forte implication de nos partenaires, MO est devenu plus qu’un espace physique, c’est désormais une marque, un ‘mouvement’, qui rassemble un collectif d’acteurs autour de plusieurs concepts complémentaires : un espace, un media, un réseau d’experts mobilité, un comité de pilotage stratégique pour accompagner des projets de concrets dans Bruxelles… Il est clair que nous continuerons à nous investir dans la mobilité tant que les problèmes de mobilité à Bruxelles persisteront. » bilité. « Dès son origine, MO n’avait pas pour finalité d’être une énième conférence ou un colloque classique sur la mobilité », explique Ischa Lambrechts. « En organisant toutes ces activités de démonstration et de rencontre, en continu et pendant plus de 200 jours, une nouvelle dynamique se crée.» • Info : www.mo-brussels.be Contact : Ischa Lambrechts, conseiller mobilité Beci, +32 475 75 12 30 – ila@beci.be

[Publireportage] « Le leasing de vélo de KBC rencontre un grand succès » Kristof Huysecom, spécialiste mobilité chez KBC, a développé avec ses collègues une offre unique de leasing de vélo pour les entreprises. La demande est en forte croissance, avec aujourd’hui presque 1000 vélos mis en circulation chaque mois. KBC Vélolease est la première formule innovante de leasing de vélo. Qu’es-ce qui vous a décidé à développer cette offre ? Les problèmes de mobilité nous ont fait comprendre que le vélo était le moyen optimal pour rouler en ville, que ce soit à Bruxelles, Anvers, Gand ou Liège. Les offres existantes sur le marché étaient jusque là peu adaptées : quand une société commande 100 vélos du même type avec la même couleur, cela ne séduit pas les employés. La plus-value de KBC Vélolease, c’est d’adapter au vélo le modèle du leasing de voiture. Vous pouvez ainsi choisir votre type de vélo, la marque, les accessoires et le budget. La personne choisit donc librement son vélo parmi 150 à 200 magasins de vélos, répartis en Flandre et à Bruxelles, avec qui KBC Vélolease est partenaire. L’idée a été développée il y a trois ans et le leasing est actif depuis début 2017. Concrètement, comment se déroule un leasing de vélo ? Suite à un premier contact, un conseiller de KBC Vélolease se déplacera dans l’entreprise pour expliquer en détail la formule, éventuellement en ma compagnie pour évoquer les aspects fiscalité ou ressources humaines. L’idée du leasing est de travailler sur le principe de l’échange de salaire. Si on échange par exemple 50 euros de salaire brut, ce qui revient à 25 euros net, le montant du leasing sera de 70 euros par mois. Avec ce salaire, il est possible d’obtenir un leasing de vélo d’une valeur de plus de 2000 euros pour une durée de 36 mois. Au bout des 36 mois, l’employé peut racheter son vélo au prix du marché, fixé au début du contrat, ou le rendre. Quels sont les types de vélo particulièrement plébiscités ? Le prix moyen d’un vélo en leasing est de 2600 euros, ce qui est beaucoup plus élevé que le prix que nous estimions au départ. La plupart des vélos choisis sont des marques premium. Un des premiers critères pour le choix du vélo est la qualité. La moitié des vélos loués sont électriques. La vraie nouveauté est le « high speed bike ». Il s’agit d’un vélo électrique qui peut rouler jusque 45 km/h, contrairement au vélo électrique classique, limité à 25 km/h. Nous avons introduit cette offre voici trois mois et elle fonctionne très bien. Quels types d’entreprises font appel au leasing de vélo ? Une centaine de sociétés ont fait appel au leasing de vélo depuis le lancement de la formule. Il s’agit principalement de petites et moyennes entreprises. Sur l’année 2017, nous avions mis en circulation 1500 vélos. La formule est en constante progression. Nous mettons désormais presque 1000 vélos par mois sur la route, alors que nous mettons en circulation environ 1000 à 1200 voitures par mois. Depuis le lancement de notre formule de leasing de vélos, nous avons mis sur la route entre 4000 à 4500 vélos. Voyez-vous un gros potentiel de développement pour les années à venir ? Absolument. Premièrement, de nouvelles mesures incitent les entreprises à développer la formule du leasing de vélo. C’est un axe encore peu développé dans le domaine du B2B. Une des prochaines innovations sera de travailler avec des vélos cargo, capables de transporter jusqu’à 200 litres de marchandise. Ce type de vélo est typiquement adapté pour le leasing et certaines compagnies de transport l’utilisent déjà. Je signale par ailleurs que notre offre de leasing est assez unique. KBC Vélolease reste le seul opérateur qui travaille avec l’économie sociale en collaborant avec des marques et dealers locaux. C’est aussi la seule offre qui fait la différence entre le salaire brut et net. Nous sommes par ailleurs attentif aux innovations faites dans les autres villes pour les implémenter à Bruxelles et ailleurs en Belgique. Info : www.kbcbrussels.be

[Publireportage] Europcar Mobility Group, fournisseur global de solutions de mobilité Spécialiste de la location de voitures depuis plus de 60 ans, le groupe Europcar se positionne aujourd’hui comme un fournisseur global de solutions de mobilité tant pour les particuliers que pour les entreprises. Rebaptisé Europcar Mobility Group, il propose déjà à Bruxelles et à Anvers, avec Scooty, des scooters électriques partagés en free floating, et avec Ubeeqo, un système d’autopartage en station-based à Bruxelles. Europcar Mobility Group entend plus que jamais se profiler comme un leader international dans le secteur de la mobilité et offrir une alternative à la possession de voiture pour les consommateurs finaux. Europcar Mobility Group couvre dorénavant trois segments de marché : le premium avec Europcar, le Value for Money avec InterRent et le low-cost avec Goldcar. Une différenciation qui permet de mieux répondre aux besoins des clients. Europcar Mobility Group est le leader européen de la location de voitures et utilitaires. En Belgique, il détient une part de marché de 45 % et s’appuie sur une flotte totale de 7.500 véhicules (6.800 voitures et 700 utilitaires), emploie 120 personnes et compte 26 agences réparties dans le pays. La nouvelle offre de la BU New Mobility se décline en quatre axes : véhicules partagés, covoiturage, plateforme multimodale (en général, une application mobile destinée au mouvement des passagers) et ride hailing (une personne qui hèle une voiture et est immédiatement conduite à sa destination à un tarif basé sur le temps et la distance, comme par exemple un service de chauffeur). Europcar Mobility Group a développé une approche temporelle de la mobilité à Bruxelles, soit une solution pour chaque temporalité, adaptée aux besoins des clients et qui puisse être fournie dans un délai variant d’une minute à un jour en mode urbain. Une minute (0,25 euro) avec Scooty, le scooter électrique en libre-service disponible à Bruxelles, ainsi qu’à Anvers avec une flotte de près de 400 scooters, qui permet grâce à une application de disposer d’un scooter en trois étapes (s’identifier, trouver et rouler). Scooty est disponible 24 h/24 et 7 jours sur 7. Une heure avec Ubeeqo, l’autopartage présent à Bruxelles mais également dans d’autres métropoles européennes. Bruxelles, plus de 100 voitures sont disponibles sur plus de 60 stations. Un jour avec Europcar, avec une location de minimum 24 h qui peut s’étendre sur du moyen et long terme. Mais l’offre d’Europcar Mobility Group ne s’arrête pas là. En collaboration avec Modalizy, Europcar Mobility Group propose l’Europcar Mobility Pass. Cette carte offre un accès direct aux services de mobilité disponibles et répartis sur toute la Belgique et 14 autres pays européens. C’est une solution de mobilité intelligente qui permet de gérer les déplacements professionnels simplement et de consacrer du temps à ce qui compte vraiment. En pratique, pour les transports en commun (STIB, SNCB, De Lijn, Tec, Thalys), les taxis, le parking, les locations de vélo, l’autopartage, le VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) ou encore des espaces de bureaux partagés. L’ensemble des frais peut être réglé avec la carte Mobility Pass et facturé en fin de mois à l’entreprise, qui récupère également la TVA. Pointons aussi l’Europcar Refill, une carte hybride qui permet de faire le plein de carburant dans plus de 1700 stations en Belgique, mais aussi de recharger un véhicule hybride ou électrique. À Last but not least, Europcar noue des partenariats avec différents acteurs de la mobilité en permanence élargissant ainsi sans cesse son offre de solutions. Des solutions que l’on peut découvrir dans son agence située dans le quartier européen à Etterbeek qui se profile comme son agence flagship de la mobilité. On peut y louer les trottinettes électriques E-Twow en partenariat avec Electroad, mais l’agence sert aussi de point relais pour Troty. Notons également Hytchers, qui propose un système collaboratif de livraison de petits colis. Info : www.europcar.be www.scootysharing.be www.ubeeqo.com www.europcarmobilitypass.be

Une foule d’idées pour la mobilité bruxelloise MO, le pop-up dédié à la mobilité urbaine, a été inauguré fin mars chez Beci. Un espace temporaire où cohabitent divers partenaires, qui cogitent ensemble à des solutions pour la mobilité bruxelloise. Présentation de quelques idées mobiles à exploiter. Guy Van den Noortgate STIGO, la micro-mobilité avec un scooter électrique : « Stigo est le compromis de micro-mobilité idéal entre des distances trop courtes pour les moyens de transport classique (voiture, bus, métro) et trop longues pour un déplacement à pied », explique Alexandre Dworkin, General Manager de MS Europe. « Stigo est un scooter électrique pliable, léger (14 kg), d’une autonomie qui varie entre 20 et 40 km selon le modèle, qui prend peu de place et s’intègre dans des offres multimodales. » Stigo est homologué pour un usage sur la voie publique (norme L1e-A), gage de qualité et de sécurité. COMMUTY, une app de gestion de parking : « Nous souhaitons aider les entreprises bruxelloises à gérer leur flux de voitures. Avec notre app de gestion de parking, l’entreprise maîtrise et optimise la gestion des accès à son parking, et offre aux conducteurs des alternatives à la voiture (covoiturage, vélo, véhicules en partage, télétravail etc.). Le conducteur peut choisir super facilement le transport le plus adapté à ses besoins journaliers, et l’entreprise optimise/réduit l’utilisation et les coûts de son parking. Un Win-win-win travailleur-entreprise-Bruxelles », selon Anne-Claire Vanfleteren, Managing Partner. INTERPARKING propose des services complémentaires : Avec son produit exclusif qu’est la Pcard+, Interparking offre des avantages tels que réductions ou tarifs soirée, mais également la possibilité d’utiliser les transports en commun, en faisant office de carte Mobib Basic, ainsi que les vélos urbains Villo ! Parmi les autres services d’Interparking, pointons la mise à disposition d’emplacements dédiés aux vélos et/ou motos, une app afin de trouver le parking le plus proche (810 parkings en Europe), des accords avec des opérateurs de car-sharing, le car-wash ou encore des bornes de recharge électrique. Beci Rapport annuel 2018 | 9

KEOLIS, le transport en commun « Office on Wheels » : En dehors de la Stib, d’autres transports collectifs, comme le ramassage scolaire ou les navettes d’entreprises offrent une alternative à la voiture. Un autocar peut remplacer jusqu’à 50 voitures sur la route. « Keolis propose des ‘Office on Wheels’ (bureau-bus) pour grouper les travailleurs dans leur trajet tout en leur permettant de commencer leur journée de travail dès leur montée dans l’autocar qui les mènera à l’entreprise », détaille Simone Popon, responsable marketing et communication. « Ils sont aménagés avec un équipement spécifique : prises pour ordinateurs et téléphones, imprimante, wifi, distributeur de café, etc. » Keolis va exploiter son premier bureau-bus en septembre 2018. BESTARTER, un soutien aux nouveaux business : Parmi les entrepreneurs qui suivent le programme intensif de 6 semaines, basé sur la méthodologie active lean, ils sont de plus en plus nombreux à porter des idées qui traitent de la mobilité. On peut mentionner certains aspects plus précis tels que le parking à Bruxelles, la mobilité autour des écoles, les livraisons écologiques ou encore l’optimisation des trajets. Bestarter apporte un accompagnement à toute startup qui souhaite innover dans le domaine de la mobilité. VIA MOBILE, pour accroître la mobilité des entreprises : Bureau de mobilité indépendant, Via Mobile offre aux entre10 | Beci Rapport annuel 2018 prises différents produits et services pour les aider à augmenter la mobilité de leurs employés. Enquêtes de mobilité approfondies, établissement de plans de mobilité durable, coaching, sensibilisation et training des collaborateurs, assistance temporaire de managers de mobilité seniors ; passage d’une gestion de flotte à une gestion de mobilité, soutien aux projets innovants. CARASAP, la voiture avec chauffeur privé : CarAsap est une plateforme et une application qui permet de réserver une voiture avec chauffeur pour se rendre d’un point A vers un point B et qui s’adresse au marché corporate. Comme l’explique son fondateur et CEO, Jonathan Guzy, « Nous nous positionnons comme une alternative partielle aux taxis classiques et à la voiture de société. Grâce à notre technologie de pointe (mobile, web, call), nous offrons un service personnalisé. Par exemple, nous fournissons un reporting détaillé de l’utilisation de notre service et, sur cette base, proposons des solutions spécifiques et adaptées à l’entreprise. » RENAULT favorise la mobilité durable : Renault Belgique/Luxembourg (marques Renault, Dacia et Alpine) s’appuie sur un réseau de 225 points de vente et services. En tant que pionnier de la mobilité électrique en Europe, le constructeur entend devenir un acteur des écosystèmes électrique et énergétique intelligents. Dans ce cadre, le

groupe Renault s’associe à des partenaires du secteur de l’énergie et de la mobilité durable afin de sensibiliser les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics aux enjeux mais surtout aux solutions de la mobilité durable. AHOOGA, un vélo pliant, électrique et hyperléger : Ahooga s’est spécialisée dans une offre de solutions intermodales proposant des vélos pliants, électriques et hyperlégers qui répondent aux facteurs ralentissant l’adoption du vélo comme le relief, le vol, la pluie ou les longues distances. « Notre vélo élimine toutes ces contraintes », explique Philippe Lefrancq, cofondateur d’Ahooga, avec Frédéric Mertens. « Il est adapté à l’infrastructure urbaine et péri-urbaine en place et est personnalisable aux couleurs et logo de l’entreprise, renforçant ainsi son image. » Depuis sa création en 2015, plus de 2000 Ahooga Bike ont été écoulés. CONNECT2MOVE, le calculateur d’itinéraire multimodal : Connect2Move développe des solutions informatiques de mobilité intelligente pour les entreprises. « La solution que nous proposons est un calculateur d’itinéraire multimodal vous indiquant, en temps réel, selon vos besoins (rapide, écologique, économique) et vos contraintes (je n’ai pas de voiture, j’ai un vélo pliable, je ne veux pas conduire…), la meilleure combinaison de transport pour vous déplacer », résume Mathieu, CEO de Connect2Move. CITYMOVE, une approche centrée sur l’utilisateur : La startup CityMove développe une approche intermodale complète centrée sur l’utilisateur. Elle a pour objectif de relier les points de transports publics et privés en adaptant ses propositions aux besoins spécifiques du voyageur afin qu’il puisse prendre les décisions intelligentes et pertinentes en termes de mobilité urbaine. En d’autres termes, CityMove a pour ambition de lui offrir des propositions et un trajet hyper-personnalisé en temps réel. EUROPCAR/SCOOTY/UBEEQO, mobilité partagée : Spécialiste depuis plus de 60 ans dans la location à court seulement », explique Michel Lagasse, Associate et Managing director. « Nous nous occupons de tout : de la maintenance aux réparations en passant par les assurances, les accessoires, les infrastructures, les applications diverses, etc. Nous aidons les entreprises, à partir d’une dizaine d’utilisateurs, à mettre en place une ‘bike policy’ qui corresponde à ce qu’ils souhaitent en termes de mobilité douce. » JOYN JOYN, l’assistant personnel de mobilité : Joyn Joyn aide à choisir en temps réel la meilleure solution de déplacement dans un environnement urbain. Comme l’expliquent ses concepteurs, « Chacune de nos recommandations se veut intelligente, locale et personnalisée. Intelligente en tenant l’utilisateur au courant des meilleures options via les informations fournies par les partenaires et en tenant compte de l’environnement (météo, mobilité, pollution, etc.) ; locale, car chaque ville a sa propre dynamique ; personnalisée afin de répondre au mieux aux attentes de chacun et ainsi lui proposer les recommandations adéquates à ses besoins. » terme de voitures et de véhicules utilitaires, Europcar Mobility Group – dans sa volonté de diversifier les solutions de mobilité urbaine à proposer aux utilisateurs – a acheté Ubeeqo et Scooty. Ce dernier propose un système de scooters électriques partagés en free floating à Bruxelles et Anvers. Ubeeqo propose, pour sa part, un système d’autopartage en station based à Bruxelles ainsi que dans d’autres métropoles européennes. CTEC gère les flottes de vélos : Ctec propose aux entreprises des vélos (souvent électriques) en location long terme sous forme de renting/leasing. « Nous proposons à nos clients des solutions pour leurs déplacement domicile-travail, mais pas KOALIFT connecte les parents taximen : Pour emmener les enfants à l’école et à leurs activités extrascolaires, un parent parcourt en moyenne 120 000 km avant leurs 18 ans. Soit trois fois le tour de la Terre. C’est à partir de ce constat, et du fait qu’un parent consacre en moyenne 42 minutes à conduire ses enfants à l’école, que Koalift a décidé d’en faire un taximan. « Ce que nous proposons, c’est que les parents s’entraident », déclare Thibaut Piraux, fondateur. « Nous avons développé une plateforme web, et bientôt une application, qui permet aux parents dont les enfants sont dans la même communauté (même école, club, ...) de se partager les trajets. Koalift trouve automatiquement avec qui partager les trajets selon les disponibilités et horaires de chacun. » BEPARK partage les places de parking : BePark s’adresse aux gestionnaires de mobilité afin de leur permettre de mieux partager leurs espaces de parkings ; le parking étant le point d’entrée de la mobilité Beci Rapport annuel 2018 | 11

des employés dans le bâtiment, quel que soit le moyen de transport personnel utilisé. Il doit donc répondre aux nouveaux besoins tels que le covoiturage, le time-sharing de places, les vélos en libre-service, les scooters, etc. BePark propose des solutions aux employés pour qu’ils planifient leur mobilité en fonction de leur droit d’usage du parking tout en permettant à l'entreprise rentabiliser son parking pendant les périodes creuses. ARTEPUB/BIKEEP, le parking à vélo sécurisé : Rouler à vélo c’est bien, pouvoir le garer en toute sécurité c’est mieux. Active dans la promotion culturelle et initiatrice du développement de parkings vélos à Bruxelles, Artepub propose aujourd’hui avec Bikeep une solution sécurisée, connectée et fiable pour que le cycliste puisse garer son deux-roues en toute tranquillité. Chaque station est équipée de capteurs, d’une alarme haut-parleur, d’un renvoi de signal de détresse et la possibilité d’une caméra de surveillance. MICROPOLE/MOVIN’CITY, mix transport et tourisme : Entreprise française de services du numérique, Micropole a développé en 2017 Movin’city, une solution qui permet aux acteurs et opérateurs publics et privés, d’une part, d’optimiser de manière rentable l’utilisation de leurs réseaux de transport, et d’autre part, de développer davantage le tourisme urbain. Une dizaine de villes françaises bénéficient déjà de cette solution. L’évolution des infrastructures est inéluctable d’autant que, selon l’ONU, d’ici 2050, la population mondiale atteindra 9,6 milliards d’habitants, regroupés à 70 % dans les agglomérations. TROTY, des trottinettes électriques en libre-service : Troty vise à fournir une solution durable au problème du transport du premier et du dernier kilomètre, en aidant les gens à se déplacer dans leurs villes de manière abordable et pratique tout en éliminant leur empreinte carbone. Elle se présente avant tout comme une société de personnes et de relations. On peut trouver les trottinettes soit en rue (parkings à vélo, par exemple), soit chez des partenaires (hôtels, bars, parkings). Troty propose une soixantaine de trottinettes dans le triangle Flagey-Schuman-Grand’Place pour commencer. PASHA PARKING, une solution inédite pour améliorer le parking en ville : se parquer devant le garage d'un particulier, grâce à une signalétique intelligente combinée à une application multi-user. L'application offre quatre services : définir la disponibilité de son garage ; trouver une place en direct ; effectuer les paiements ; afficher, le temps du parking, le numéro de plaque de la voiture sur la signalétique intelligente fixée à la porte du garage. Pasha Parking envisage également son service dans le sens de la mobilité. Les places des centres ville ne permettront que des locations de courte durée pour générer de la rotation. À l'inverse, les places en zones résidentielles permettront le parking de longue durée pour les navetteurs en journée, et les riverains en soirée. URBIKE, livraison de marchandises à vélo : la coopérative se positionne comme un accélérateur du changement en matière de logistique urbaine en stimulant le transfert modal des camionnettes et camions légers vers le vélo. Urbike teste une solution de distribution décarbonée basée sur le principe de conteneurisation intelligente des marchandises – BCklet – sur quatre types de flux différents dans le but de prouver la rentabilité des livraisons de marchandises légères à vélo en zone urbaine : colis et courriers, pharmaceutique, retailers, services et soins (distribution de plateaux repas au domicile des patients). •

[Publireportage] “Il faut créer des parkings pour désengorger Bruxelles” Roland Cracco, CEO de la société belge Interparking, présente ses projets pour améliorer la mobilité à Bruxelles. Pourriez-vous nous résumer les activités d’Interparking ? Fondée en 1958, la société belge Interparking assure la gestion du stationnement au sein des villes. Notre groupe est actif dans neuf pays européens : la Belgique, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Pologne et la Roumanie. Avec une présence dans 350 villes européennes, nous gérons 900 exploitations off-street et on-street. Nous employons plus de 2500 personnes au sein du groupe et avons créé l’école du parking, qui enseigne et forme nos équipes, du niveau d'ouvrier spécialisé à celui de Chef parc. Nous sommes propriétaires d’un tiers de nos surfaces. Le deuxième tiers consiste en des baux emphytéotiques ou des concessions, et le dernier tiers représente des contrats de gestion ou de location. Interparking s’engage à réduire au maximum son émission de C02 quels moyens ? Sur le plan de l’environnement, le groupe Interparking est le premier opérateur de parking à être certifié C02 . Par qui représente donc, selon le même calcul, plus de 75 kilomètres de voitures en moins en surface. fours de cuisine en Afrique. Ces fours utilisent beaucoup moins de bois et permettent de lutter contre la déforestation. Le développement des parkings peut-il améliorer la mobilité à Bruxelles ? Absolument. Il faut savoir que 30 % des véhicules que l’on voit en rue sont des véhicules qui cherchent à se garer. En créant des parkings, nous sortons donc les voitures des voies publiques. Pour vous donner un exemple concret, un parking de 500 places représente 2,5 kilomètres de file en moins en surface. La construction d’un parking hors des voiries permet donc de restituer l’espace public aux piétons et aux cyclistes notamment. neutre. Les installations dans nos parkings fonctionnent notamment à l’électricité verte. Nous réduisons la consommation d’électricité en utilisant l’éclairage LED et nous avons remplacé les moteurs de nos systèmes de ventilation par des moteurs à basse consommation. Nous utilisons un système de pilotage intelligent doté d’un régulateur de puissance. Par ailleurs, nous avons compensé ce qui ne pouvait être réduit en apportant notre soutien à des “projets verts”, tel que le projet Wanrou, dont l’idée est de produire et distribuer des Quels grands projets développez-vous à Bruxelles ces prochains mois ? Nous construisons un parking près de la rue de Brabant à Schaerbeek, une des artères les plus achalandées de Belgique. Nous planchons également sur la construction d’un parking à proximité du Sablon. Certaines zones de Bruxelles ne disposent pas encore de grand parking. Je pense notamment à la place Brugmann et aux alentours de la place du Châtelain à Ixelles. Sur Bruxelles, Interparking gère environ 15 000 places, ce Trouvez-vous nécessaire de construire des parkings en périphérie bruxelloise ? Non. Nous estimons qu’une personne qui se rend de Liège à Bruxelles ne s’arrêterait pas à quelques kilomètres de la capitale après une heure de route. La Belgique est trop petite pour envisager cette configuration. Nous prônons la construction de parkings intermodaux dans les gares comme à Wavre, Alost ou Ninove, afin que le navetteur puisse prendre le train. Il faut par ailleurs savoir que le nombre de véhicules par habitant n’a pas augmenté à Bruxelles. En réalité, il y a une volonté de réduire le nombre de voies de circulation. Si on bloque l’accès à la ville, il faut prévoir des moyens de transport alternatifs, faute de quoi on étrangle l’activité économique de la ville. Vous proposez dans plusieurs centaines de parkings la Pcard+. Quels sont les avantages de cette carte ? Cette carte permet d’accéder à nos parkings avec certains avantages. Vous bénéficiez de forfaits soirée (max. 3 euros à Bruges, 5 euros à Bruxelles et Anvers,…). Cette carte donne également des réductions à l’aéroport de Zaventem, elle est compatible avec les réseaux STIB et prochainement avec les réseaux Tec et De Lijn. Nous aimerions également étendre les services de la Pcard+ aux chemins de fer. La Pcard+ rencontre un vif succès auprès des entreprises et sera prochainement utilisable dans les neufs pays européens où Interparking est présent. Info : www.interparking.be Beci Rapport annuel 2018 | 13

« Nous pouvons mettre la barre encore plus haut ! » Élu à la présidence de Beci en octobre dernier, Marc Decorte dresse le bilan de ses dix premiers mois de mandat. Il fait le point sur les projets en cours et sur les enjeux bruxellois. Emmanuel Robert 14 | Beci Rapport annuel 2018

«L a première chose que je remarque, en m’investissant dans l’organisation Beci, c’est la qualité de l’équipe », entame Marc Decorte. « Avec les talents à bord, je suis convaincu que nous pouvons mettre la barre encore plus haut. Sur un plan plus personnel, ces premiers mois de présidence ont été très enrichissants. Ayant mené une carrière internationale, j’ai pu me focaliser sur Bruxelles comme jamais auparavant. Et je dois dire que la diversité des sujets traités par Beci pour que la ville et les entreprises puissent se développer est passionnante. » « Une double approche, traditionnelle et disruptive » L’actualité de Beci, c’est le projet « The Cham », autrement dit la transformation de la Chambre de Commerce, dont Marc Decorte accompagne la mise en œuvre. « Le volet physique, celui de la rénovation des bâtiments, a bien avancé : tout l’avant du rez-de-chaussée est achevé et accueille actuellement le pop-up Mo1 . La rénovation se poursuivra par la façade, les salles de réunion… L’autre volet, celui de la numérisation, est entamé. La chambre est clairement entrée dans la démarche, mais nous n’en sommes encore qu’au début : la digitalisation, ce n’est pas seulement un nouveau site web, c’est surtout un vecteur de transformation de nos manières de travailler. Notre site sera beaucoup plus orienté sur l’accompagnement des entreprises, avec des services en ligne et de nouvelles manières de communiquer, notamment par vidéo, e-mail direct, etc. Le monde évolue ; le monde de l’entreprise évolue aussi, donc les métiers de Beci. Il y aura toujours une part traditionnelle dans l’accompagnement des entreprises, mais il y aura aussi, parallèlement à ces métiers traditionnels et en symbiose avec eux, une part de disruption, de changements radicaux. » Le pop-up Mo, temporairement hébergé au 500 avenue Louise, illustre aux yeux de Marc Decorte cette nécessaire double approche, traditionnelle et disruptive. « Je suis très content de voir Beci l’intégrer dans son ADN, avec réussite. En peu de temps, Mo a été reconnu comme un ‘flagship’ des options de mobilité urbaine au 21e siècle. Je vois beaucoup d’avenir à de tels projets, où nous agissons ponctuellement avec des partenaires, sur une problématique déterminée : la mobilité aujourd’hui, demain peut-être l’intelligence artificielle, après-demain autre chose, en fonction des opportunités. » « Notre contexte n’est pas belge ni européen, mais mondial » La dimension internationale est un autre axe qui lui tient à cœur : « C’est pour cela que nous avons lancé be.Connected, une plateforme qui permet à nos entreprises de partager leurs opportunités avec d’autres, en Belgique et dans le monde, et trouver des partenaires validés par une chambre de commerce. » Pour aider les PME bruxelloises à s’exporter, mais aussi à innover, Marc Decorte a notamment pris part, voici quelques mois, à l’Innovation Plane to Berlin : un city trip d’étude, en compagnie d’une centaine d’entreprises. « J’espérais que les participants trouvent des idées, de nouveaux contacts dans les incubateurs de Berlin, mais aussi parmi eux : le business est d’abord une connexion entre les personnes. À cet égard, les trajets aller et retour ont été très intéressants, parce qu’ils ont permis aux entrepreneurs de parler entre eux d’innovation. Le bilan est très positif. » Innove-t-on assez en Belgique ? « On peut facilement trouver des exemples moins bons que chez nous », répond Marc Decorte. « Moi, j’ai tendance à chercher la comparaison avec les meilleurs. Forcément, dans cette logique, on est toujours moins bon que d’autres. Mais la vraie conclusion, c’est qu’on a toujours la possibilité de faire mieux. Se donner des objectifs suffisamment ambitieux nous aide à nous dépasser. Pour en revenir à l’innovation, et pour en avoir discuté avec les responsables des incubateurs à Berlin, je pense qu’il ne faut pas trop la structurer, au risque de la tuer. L’innovation est toujours un processus un peu chaotique ; il ne faut pas trop essayer de l’organiser, mais ap1. Espace temporaire dédié à la mobilité bruxelloise ; lire par ailleurs.

prendre à vivre avec ce chaos. On doit surtout offrir aux innovateurs des possibilités de contact et d’échanges ; leur permettre de s’inscrire dans des écosystèmes plus larges. N’oublions pas que notre contexte est global : il n’est pas bruxellois, ni belge, ni même européen, mais mondial. » Numérique : « L’impossible va devenir possible » Ingénieur civil en télécommunications, Marc Decorte est particulièrement attentif au bouleversement numérique. « La digitalisation nous impose de changer notre état d’esprit. J’ai récemment assisté à la conférence d’un professeur de la Singularity University2 , qui évoquait les modèles disruptifs. La plus grande difficulté, pour l’humain, c’est d’appréhender le concept d’extrapolation exponentielle, parce que nous sommes habitués au raisonnement linéaire : si je fais un pas de 40 cm, puis un deuxième, puis un troisième, j’aurai franchi 120 cm. En digital, la progression est exponentielle : si je regarde par la fenêtre du bureau, je vois un arbre ; si je recule de 30 pas linéaires, je verrai l’arbre et l’encadrement de la fenêtre, la porte de la salle, le bureau… Si je recule de 30 pas exponentiels, savez-vous où je serai ? Sur la lune ! C’est à cette vitesse que le digital se développe. Il faut se dire que tout ce qui nous semble impossible va devenir possible. Ce qui est tout aussi important, c’est de pouvoir adopter une vision abstraite pour imaginer de nouveaux business models – ce qui est vite dit, mais très compliqué. Uber et Airbnb sont au fond des modèles assez simples ; la difficulté est de les inventer. La technologie n’est pas le facteur de blocage ; la limite est celle de notre imagination. » « Soyons un peu plus fiers de Bruxelles » Le président de Beci en vient à évoquer le contexte bruxellois, d’abord pour se féliciter de voir l’économie bruxelloise se rétablir, deux ans après les terribles attentats de mars 2016. « Les attentats ne sont évidemment pas oubliés, cela reste un trauMobilité : « C’est aussi un état d’esprit » Selon Marc Decorte, la problématique de la mobilité bruxelloise ne pourra se résoudre sans une évolution des mentalités : « Tout ne viendra pas de l’amélioration des infrastructures. Nous, entrepreneurs, devons en appeler de manière plus proactive à une mobilité multimodale. J’observe d’ailleurs que la jeune génération est plus ouverte à la multimodalité – et qu’elle bénéficie aussi de nouveaux outils, avec lesquels il est beaucoup plus facile de trouver une formule astucieuse pour minimiser les temps de déplacement. » matisme pour les victimes, mais l’impact économique a été dépassé et les Bruxellois, de leur côté, ont remis les choses à leur place. Bruxelles est ‘back on track’. » Marc Decorte en convient, Bruxelles garde un déficit d’image à l’international, par rapport à des villes comparables telles qu’Amsterdam, Stockholm ou Barcelone. « Mais ce n’est pas neuf. Une chose me frappe tout de même depuis que je voyage moins, c’est que les Belges ont une tendance presque maladive au négativisme. Actuellement, on investit beaucoup à Bruxelles, dans le piétonnier, les rénovations de voieries, les voies de tram… Mais peu de gens s’en félicitent ; on ne parle que des impacts négatifs, d’ailleurs temporaires. Qui se souvient des nuisances engendrées par la construction du métro, dont on mesure chaque jour les avantages ? Les Bruxellois, et les entrepreneurs parmi eux, devraient commencer par être un peu plus fiers. Si nous voulons améliorer l’image de Bruxelles, apprenons à faire notre marketing. » « Ne gâchons pas l’opportunité métropolitaine » Quant à simplifier la gouvernance bruxelloise, Marc Decorte reconnaît que la question n’est pas simple : « Je peux comprendre les raisons politiques de nos institutions. Mais si nous devions fonder Bruxelles aujourd’hui, est-ce qu’on l’organiserait comme nous l’avons fait ? Ou encore, en d’autres 2. Organisation établie en Californie, à la fois université, think-tank et incubateur d'entreprises. mots, est-ce que nos structures actuelles servent les ambitions de Bruxelles ou y font obstacle ? Il faut laisser au politique le soin de s’organiser, mais je pense qu’il gagnerait à dialoguer avec l’entrepreneuriat. » Et de regretter un certain manque de considération pour Bruxelles à l’intérieur même de la Belgique : « Bruxelles, c’est une métropole sur trois régions. Le challenge socio-politique, c’est d’optimiser la métropole, plutôt que se disputer entre régions. Nous sommes un petit pays, dont la devise n’est pas par hasard ‘L’union fait la force’. Notre impact est plus grand si on travaille ensemble. Si on ne le fait pas, on gâche cette opportunité métropolitaine. Beci a fait les premiers pas dans ce sens et nous voulons intensifier le travail constructif avec les autres régions, dans notre intérêt commun. » « Revoir nos ambitions à la hausse » En conclusion, nous avons demandé au président de Beci comment il voyait son organisation dans un an : « En septembre 2019, on a changé l’aspect de notre bâtiment. Notre site web est très interactif, très segmenté, avec des outils modernes, au service de nos membres comme de nos experts pour leur permettre d’interagir. Nous avons intensifié nos relations commerciales avec d’autres pays. Nous avons réalisé nos objectifs 2018-2019 et défini l’horizon 2021, avec des ambitions revues à la hausse ! » • 16 | Beci Rapport annuel 2018

Élections : Beci porte la parole des entrepreneurs bruxellois L’approche d’échéances électorales, qui vont redéfinir le contexte politique pour plusieurs années, justifiait que Beci réaffirme la vision et les attentes des entrepreneurs bruxellois. C’est l’objet de notre Mémorandum, décliné en cinq volets : mobilité, Cité du Futur, emploi, financement et création de valeur ajoutée financière et sociale. Beci Rapport annuel 2018 | 17

P our les partis politiques, l’approche des élections est l’occasion de mettre un programme en avant ; pour la majorité et les exécutifs, celle de présenter un bilan avantageux ; pour l’opposition, l’opportunité de dénoncer failles et faiblesses. Pour Beci, les prochaines élections constituent une excellente occasion de relayer les demandes, attentes et suggestions des employeurs et des entrepreneurs bruxellois. Pas uniquement en vue du scrutin communal du 14 octobre prochain, mais aussi du quadruple scrutin du 26 mai 2019 : européen, fédéral, régional et communautaire. Pratiquement, la coïncidence de ces échéances électorales offre à Beci l’occasion d’exprimer ces préoccupations et demandes de manière thématique, quel que soit le niveau de pouvoir concerné. Ainsi, le Centre de Connaissance de Beci (CDC) a décliné et déclinera son Mémorandum en fonction de thèmes jugés prioritaires par les entrepreneurs bruxellois. À cet égard, on ne s’étonnera pas de voir la mobilité constituer le premier volet des attentes exprimées par nos membres. Un ensemble de mesures détaillées et doivent figurer, selon nous, au rang des priorités du prochain gouvernement régional. Mobilité : un engagement collectif Il ne s’agit pas uniquement d’une compétence à réserver à un ministre ou à un secrétaire d’État, mais d’un véritable engagement collectif que doit prendre le prochain gouvernement dans son ensemble. En effet, la mobilité n’est pas qu’une question de… mobilité, c’est une question de gouvernance, d’emploi, d’économie, d’environnement, d’urbanisme, de politique industrielle, de smart city, de bien-être, de santé, de fiscalité… Pour la rédaction de ce Mémorandum Mobilité, Beci a fait appel à toute l’équipe du CDC qui a traduit les demandes et analyses des membres en 22 mesures. Bruxelles, Cité du Futur En Belgique, Bruxelles est la seule région exclusivement urbaine. Dès lors, on ne peut évoquer Bruxelles sans souligner cette spécificité. À quoi doit ressembler Bruxelles, Cité du Futur ? Tel est le thème 18 | Beci Rapport annuel 2018 Charte communale : les entreprises au cœur du développement local Les communes, c’est le premier échelon politique ; le plus proche du citoyen mais aussi, souvent, de l’entrepreneur. En vue des élections communales du 14 octobre prochain, Beci a soumis aux bourgmestres et échevins bruxellois une charte en cinq points : 1. Faciliter la vie des entreprises • Développer un accueil professionnel et une disponibilité accrue • Améliorer la qualité de l’information, pertinente et régulière • Réduire les formalités et utiliser les technologiques modernes 2. Améliorer l’accessibilité des travailleurs • Assurer cohérence entre politique de mobilité et stationnement • Encourager l’offre de transports en commun, surtout le métro • Accorder une priorité aux livraisons et aux services mobiles 3. Assurer un équilibre entre fiscalité et services offerts • Demander une contribution non pénalisante aux entreprises • Mettre en rapport avec les efforts de la commune à leur égard • Stimuler la création d’emplois et le développement 4. Garantir la sécurité des biens, des travailleurs et des visiteurs • Développer la notion de convivialité et le respect de la loi • Sensibiliser à la propreté et au tri pour tous • Aménager les espaces publics aux abords des entreprises 5. Encourager le développement local • Stimuler la relation entre la commune et les entreprises locales • Informer systématiquement sur ses marchés publics • Améliorer son empreinte carbone par des achats de proximité Ces engagements offrent à la fois une vision, des objectifs aisément mesurables ainsi que des moyens d’action modulés en fonction des réalités locales.

de notre deuxième volet du Mémorandum Beci. Selon nous et nos membres, cette Cité du Futur doit être productive, résiliente et digitale. Bruxelles, la Cité du Futur, est une ville qui continue à produire et créer de la valeur ajoutée. L’innovation et les entrepreneurs doivent y être accueillis et soutenus. Pour ce faire, ils doivent également disposer de terrains et d’espaces. L’écosystème entrepreneurial doit être résilient et avoir intégré de nouveaux paradigmes, notamment ceux d’une économie bas carbone, de l’économie circulaire et des circuits courts. Pour y arriver, l’immense potentiel de la digitalisation, avec pour préalable le déploiement rapide d’un réseau 5G, aura été mis à profit. Quasiment toutes nos manières de vivre et de travailler peuvent être influencées de manière positive grâce à une intégration harmonieuse et réfléchie des progrès technologiques. Le plein emploi est possible Le Mémorandum Beci accorde aussi une place de choix à l’emploi, thème traité de manière conjointe avec ceux de l’enseignement et de la formation. Ces réalités sont intimement liées. Pourquoi Bruxelles devrait-elle être synonyme de chômage élevé alors qu’elle représente le plus grand bassin d’emplois du pays et un moteur de création de valeur ajoutée ? Au contraire, le plein emploi est possible ; les possibilités de développement sont immenses ; les atouts nombreux. Il faut poursuivre la tendance positive amorcée ces dernières années et jouer sur tous les leviers permettant de réaliser cet objectif. Un cadre financier à hauteur des ambitions Le développement de la Région ne peut pas non plus être pensé et réalisé en dehors d’un cadre financier adapté. Ce financement, certes, résulte en partie d’une politique de redistribution de recettes qui doit être équitable, mais pas uniquement. Un cadre fiscal équilibré, des outils d’investissement adaptés aux besoins, une politique ambitieuse et clairvoyante, une meilleure répartition des moyens et une plus grande attention à la création de valeur ajoutée sont autant d’ingrédients qui vont permettre à Bruxelles de réaliser ses ambitions. Pour n’évoquer qu’un exemple : il n’existe pas encore de véritable culture de partenariats publics-privés à Bruxelles. Créer de la valeur ajoutée financière et sociale Les deux adjectifs peuvent sembler antinomiques. Il n’en est rien. Que serait une valeur ajoutée qui n’aurait pas d’effet social bénéfique ? Et que serait la bonne volonté sociale sans un financement adéquat ? Ces deux réalités doivent aller de pair. Le développement de Bruxelles passera par cette création de valeur ajoutée financière et sociale. Comment ? À travers la recherche et le développement, en suivant en cela la stratégie européenne. À travers l’innovation. À travers la vitalisation de nombreux secteurs. Horizon 2023 Ce ne sont là que quelques pistes ; elles sont innombrables. Toutes ces propositions sont déjà reprises dans notre Mémorandum ou seront ajoutées sous peu. Ces cinq volets – mobilité, Cité du Futur, emploi, financement et création de valeur ajoutée financière et sociale – ne sont pas uniquement valables à l’approche des élections mais demeurent, à notre sens, d’actualité au cours des cinq prochaines années. Chaque thème est décliné en une série de mesures. En fonction de l’actualité, et avec l’apport de nos membres et de nos conseillers, ces mesures feront l’objet d’actualisation en fonction de l’évolution de tous ces dossiers. Il va sans dire, l’élaboration du Mémorandum est un travail collectif, réalisé sous l’impulsion du Centre de Connaissance, en concertation avec les administrateurs de Beci, les membres de notre commission transversale, notre Comité exécutif, avec les fédérations sectorielles et les entreprises membres de Beci. • Contact : Vincent Delannoy vd@beci.be Politique générale et Économie Ischa Lambrechts ila@beci.be Mobilité Laura Rebreanu lr@beci.be Développement durable et Énergie Lise Nakhlé lna@beci.be Urbanisme Laurie Verheyen lv@beci.be Économie circulaire Cécile Huylebroeck ch@beci.be Emploi, Éducation/Formation & Diversité Beci Rapport annuel 2018 | 19

Baromètre politique : toujours la mobilité Tous les six mois, Beci sonde ses membres et sympathisants sur leur appréciation des politiques publiques et sur leurs priorités. En décembre 2017, nous pensions que la mobilité avait atteint un sommet absolu dans les préoccupations des entrepreneurs. Le baromètre de juillet prouve que nous nous sommes trompés. Vincent Delannoy et Emmanuel Robert 1. Politique : temps maussade Cotez de 1 à 5 l'efficacité des ministres de la RBC Pas de grands bouleversements dans l’appréciation des ministres bruxellois par rapport à notre sondage de décembre, mais quelques ajustements : Didier Gosuin (Économie et Emploi) talonne désormais Guy Vanhengel (Finances) pour la première place. Le trio de tête est complété par Céline Fremault (Environnement et Énergie). À l’autre extrémité du classement, Fadila Laanan (Propreté publique) cède la lanterne rouge à Pascal Smet (Mobilité et Travaux publics), sans doute victime de l’exaspération face aux nombreux chantiers dans la capitale. Quel est votre degré de confiance vis-à-vis 3,30 3,10 2,90 2,70 2,50 2,30 2,10 1,90 1,70 1,50 nov 2015 juin 2016 nov 2016 juin 2017 nov 2017 juin 2018 Guy Vanhengel Didier Gosuin Céline Fremault Cécile Jodogne Bianca Debaets Rudy Vervoort Fadila Laanan Pascal Smet Confiance totale Plutôt confiant Neutre Peu confiant Pas du tout confiant 29% du gouvernement bruxellois ? 1% 13% 15% 42% 17% À huit mois des élections, peu de changement également dans les cotes de confiance accordées aux gouvernements, toujours faibles : 14 % de « tout-à-fait ou plutôt confiants » vis-à-vis du gouvernement régional (12 % en décembre 2017). Mieux noté, le fédéral obtient 38 % (37 % en décembre). 19% 26% du gouvernement fédéral ? 2% 35% 20 | Beci Rapport annuel 2018

2. Les acteurs régionaux : baromètre variable Après Impulse, qui reste bon premier, le VDAB passe à la deuxième place du classement. La STIB progresse et occupe désormais la troisième marche du podium, résultat d’autant plus remarquable que la STIB est un service tout public qui ne s’adresse pas spécifiquement aux entrepreneurs. Innoviris affiche également une belle progression après son entrée récente dans notre classement. La meilleure perception de Bruxelles Environnement, dont la cote passe de 2,56 à 2,64, fait peut-être suite aux actions en faveur de l’économie circulaire. Quant à la baisse de Finance brussels (de 2,60 à 2,53), elle peut être imputable à ce que l’on pourrait qualifier d’année de transition au sein de l’institution. De même, la baisse de Bruxelles Invest & Export (de 3,00 à 2,82) devrait s’expliquer par les remous qui ont accompagné la mue de l’institution. Sans grande surprise, Bruxelles Mobilité ferme la marche, subissant de plein fouet les frustrations liées aux problèmes de mobilité dans la capitale. Impulse (ABE) 3,03 VDAB 2,89 STIB 2,84 Bruxelles Invest & Export 2,82 Innoviris 2,79 Actiris 2,74 Bruxelles Formation 2,73 Citydev (SDRB) 2,72 Bruxelles environnement (IBGE) 2,64 Finance.brussels (SRIB) 2,53 Bruxelles Mobilité 1,79 3. Confiance des entrepreneurs : c’est l’embellie ! Envisagez-vous de recruter ou d'investir dans les 12 mois ? Oui Non Nov-16 Juil-17 Déc-17 Juil-18 Je ne sais pas 0 10 20 30 40 50 Envisageriez-vous de déplacer une partie de vos activités ? Non Oui, hors de la Belgique Oui, en Flandre Oui, en Wallonie Oui, dans la RBC 0 10 20 30 40 50 60 Nov-16 Juil-17 Déc-17 Juil-18 Parallèlement, les entrepreneurs ne semblent pas prêts à délocaliser. Ils sont 53 % à écarter cette idée (61 % si on inclut ceux qui envisagent de déménager, tout en restant dans les frontières régionales). Quant à ceux qui songent à quitter Bruxelles (39 %), c’est plutôt pour l’étranger (18 %) que pour la Flandre (13 %) ou la Wallonie (8 %). 60 Les entrepreneurs bruxellois semblent reprendre confiance : ils sont désormais 53 % à envisager de recruter ou d’investir dans l’année : c’est le chiffre le plus élevé enregistré par nos sondages depuis 5 ans ! Beci Rapport annuel 2018 | 21

4. Priorités régionales : la mobilité bat (encore) des records 10 20 30 40 50 60 70 80 0 2015>2018 Mobilité Simplification des procédures administratives Diminution de la fiscalité régionale et communale Propreté Sécurité Image de Bruxelles comme centre d'affaires Aide à l'investissement Certains glissements notoires sont à souligner dans les priorités assignées au gouvernement bruxellois. L’on pensait avoir atteint un sommet en matière de mobilité ; manifestement, cette préoccupation ne cesse de s’amplifier : le record atteint lors de notre précédent baromètre (avec 72,7 %), a encore été battu pour atteindre 78,1 %. Huit sondés sur dix ! Assisterons-nous à une exaspération encore accrue avec la gestion de la fermeture des tunnels ? Le prochain baromètre nous l’apprendra. La simplification administrative s’invite à la deuxième place avec une progression impressionnante atteindre 32,1 % (contre 25,1 % précédemment) ; un chantier qui ne semble donc pas aller dans le bon sens aux yeux des entrepreneurs, pour qui les démarches administratives restent trop lourdes, trop longues et peutêtre trop aléatoires. Quant au thème de la fiscalité, il semble revenir en force, à la faveur d’une demande renouvelée en faveur d’une fiscalité non seulement moins pénapour lisante, mais également plus transparente, plus juste et plus prévisible : la diminution de la fiscalité régionale et communale réintègre le podium des préoccupations, avec un score à 28,3% (contre 24,1% en décembre 2017). Avec un score de 22,8 %, la propreté perd du terrain (de la 2e à la 4e place), mais reste une préoccupation majeure. À noter que la sécurité est désormais la 5e préoccupation des sondés. Autre tendance à relever : l’importance accrue accordée aux formations qualifiantes, qui passe à 14,6 %. 22 | Beci Rapport annuel 2018

5. Mobilité : en pleine dépression Comment évalueriez-vous : la politique de mobilité du gouvernement bruxellois Très satisfaisante 2% Satisfaisante 8% Peu satisfaisante 24% Pas du tout satisfaisante 66% la politique fédérale de mobilité Très satisfaisante 1% Satisfaisante 12% Pas du tout satisfaisante 42% Peu satisfaisante 45% Très insatisfait 68% Insatisfait 17% la gestion des chantiers par la RBC Tout-à-fait satisfait 3% Satisfait 3% Neutre 9% Je ne sais pas 17% Une idée inacceptable 42% Une idée intéressante 17% la création d'une taxe kilométrique intelligente Sans surprise, les politiques de mobilité restent toujours déficientes aux yeux des entrepreneurs : la gestion de cette matière est jugée (très) insatisfaisante de la part du fédéral (à 87 %) comme de la part de la Région bruxelloise (à 90 %). Cette dernière est particulièrement fustigée pour la gestion des chantiers (85 % d’insatisfaction). Des chiffres remarquablement stables par rapport au sondage de décembre. L’idée d’une taxe kilométrique continue à diviser les sondés, à parts pratiquement égales : 41 % la trouvent « intéressante » contre 42 % qui l’estiment « inacceptable ». On remarque tout de même que le camp des « contre » a perdu 5 points (ils étaient 46 % en décembre 2017), au profit des indécis (passés de 13 à 17 %). 6. Politiques communales : frais pour la saison À l’approche des élections communales d’octobre, les entrepreneurs sondés se déclarent « insatisfaits ou plutôt insatisfaits » des politiques communales, à 47 % (35 % sans avis ; 18 % de « plutôt ou tout-à-fait satisfaits »). Au niveau communal, ils donnent encore une fois priorité à la mobilité (43 %), renforcée par les scores des chantiers (12 %) et du parking (11 %). Seule la propreté publique parvient à s’intercaler parmi ces préoccupations (13 %). Mobilité Propreté Organisation des Chantiers Parking Sécurité Relations avec les services communaux (permis, etc.,) Cadre Fiscal Autres 0 10 Au plan institutionnel, un constat remarquable : les entrepreneurs sont massivement 20 30 40 Êtes-vous favorable à une réorganisation des communes bruxelloises? favorables à une réorganisation des communes bruxelloise, à 79 %. Révision des frontières communales ? Fusion, totale ou partielle ? Transfert de compétences à la Région ? Le débat reste à organiser, mais la question est sur la table. Oui Non 79% 21% Beci Rapport annuel 2018 | 23 50 Dans la commune où vous travaillez, quels sont les domaines à améliorer en priorité ?

part of a new city kbcbrussels.be/mobility R.E. : KBC Group NV, Havenlaan 2, 1080 Brussels, Belgium. VAT BE 0403.227.515, RPR Brussels.

Économie bruxelloise : chiffres et tendances Sur base des données chiffrées publiées par l'IBSA (Institut Bruxellois de Statistiques et d’Analyse), nous veillons, chaque semestre, à opérer un aperçu de la santé économique de la région bruxelloise, en y incluant un coup d’œil sur les possibles évolutions futures. En ce mois d’août 2018, cette dernière partie prospective se trouve particulièrement alimentée, grâce à la sortie récente des Perspectives économiques régionales 2018-2023, publiées conjointement par le Bureau fédéral du Plan et par les trois instituts statistiques régionaux. Julien Knopfler 1. Démographie Il en résulte un tableau contrasté, s’agissant de l’avenir de la Capitale, entre : • fléchissement de la croissance de la population d’âge actif, du fait notamment d’un tassement du solde migratoire externe ; • développement de l’activité économique générale (du moins jusqu’en 2021) ; • confirmation du rôle moteur des secteurs économiques bruxellois traditionnellement à la pointe ; • poursuite de la baisse du chômage, jusqu’en-dessous des valeurs antérieures à la crise de 2008 (selon certaines méthodes de comptage, du moins) ; • enfin, confirmation de la croissance du revenu disponible des ménages, à tout le moins s’agissant des revenus primaires (soit liés à la rétribution du travail). 600 300 0 Source : Calculs BFP, IBSA, IWEPS, Statistiek Vlaanderen sur la base de données ICN, DGSIE, ACTIRIS, VDAB, FOREM, ONSS et ONEM. 900 Région bruxelloise : évolution démographique 1500 1200 Population totale Population d’âge actif Au cours des années 2010-2014, la croissance de la population belge d’âge actif s'était sensiblement ralentie, passant de 0,78 % en 2010 à 0,13 % en 2014. Bien que restant (nettement) en tête en comparaison régionale, Bruxelles avait connu ce phénomène de ralentissement de manière particuBeci Rapport annuel 2018 | 25 En milliers 2023 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008

lièrement sensible, avec un véritable plongeon de 2,50 % à 0,81 %. Dans le cas de la Capitale, ce n’est pas tant le vieillissement de la population (bien plus manifeste en Flandre) qui avait entraîné cette baisse, mais plutôt un fort recul du solde migratoire externe. Des chiffres les plus récents, il ressort qu’au cours des trois dernières années, l’évolution naturelle de la population d’âge actif a connu une légère embellie à Bruxelles, avec un pic en 2015 (1,06 %), suivi d’un nouvel essoufflement (0,68 % en 2016, puis 0,55 % en 2017). Sur base des chiffres de 2018, il apparaît que la croissance de la population bruxelloise d’âge actif s’accélère (jusqu’à 0,75 %), sous l’effet de la progression du solde migratoire externe. Mais les « Perspectives » précitées nuancent : à partir de 2019, l’évolution naturelle devrait être de plus en plus positive, alors que le solde migratoire externe, pour sa part, se replierait. Le deuxième effet l’emporterait, si bien que la croissance de la population bruxelloise d’âge actif devrait fléchir graduellement (jusqu’à 0,37 % en 2023). 2. Activité économique générale -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Produit intérieur brut en volume : variations annuelles, en % Région de Bruxelles-Capitale Région flamande Région wallonne Belgique Source : Calculs BFP, IBSA, IWEPS, Statistiek Vlaanderen sur la base des comptes régionaux en SEC 2010 (ICN). De manière générale synonymes de contraction, les années 2012 et 2013 ont donné lieu, à Bruxelles, à un ralentissement de l’activité tout à la fois plus sévère et de plus longue durée que dans les deux autres régions. Par ailleurs, le « rebond » de 2015 y a connu une moins grande ampleur, avec la conséquence que le PIB régional 2014-2015 allait révéler une valeur moyenne négative (-0,3 %). Selon les derniers comptes régionaux publiés par l’ICN en février S’agissant de 2018 et 2019, le fléchissement conjoncturel progressif en Europe devrait limiter l’apport de la composante externe de 2018, la croissance économique s’est toutefois bien améliorée en 2016, et plus encore en 2017. Derrière cette accélération de la croissance en volume du PIB belge (1,7 %) subsistent cependant des destinées variables d’une région à l’autre, la Flandre et Bruxelles s’en sortant ici un peu mieux que la Wallonie. la demande. La progression du PIB belge, stable à 1,6 % cette année (de même que les deux années prochaines encore), promet ainsi d’être essentiellement portée par la demande intérieure. Vu les fortes interdépendances économiques entre les trois régions belges, cela devrait stimuler l’activité de chacune d’entre elles. Dans ce contexte, la croissance économique de la Région bruxelloise se consoliderait cette année et l’année prochaine à 1,3 %. 26 | Beci Rapport annuel 2018 2000 2005 2010 2015 2020 2023

3. Évolution par secteurs Dans les trois régions, c’est le fort regain de dynamisme de la branche « autres services marchands » qui aura constitué le principal moteur de la croissance en 2017. Pour mémoire, ces activités comprennent notamment une grande variété de services aux entreprises ainsi que le secteur de l’intérim, tous deux sensibles à la conjoncture. À Bruxelles, la hausse de la valeur ajoutée de la branche a atteint 3,3 % (contre -0,4 % en 2016), portant la contribution de ces services à la croissance économique de la région de -0,1 point de pourcent (pp) à 1,0 pp en 2017. Parmi les autres branches de services, le secteur « transports et communication » a apporté l’an dernier une contribution positive à la croissance de 0,2 pp à chacune des trois régions, en fort contraste avec l’année 2016 où cette branche avait contribué négativement à leur croissance respective. À Bruxelles, la spécialisation relative de l’économie régionale dans les services financiers a eu pour conséquence – dans un environnement persistant de taux d’intérêt très bas – de freiner la progression du PIB régional en 2017 (-0,3 pp). Pour ce qui a trait aux années 2018 et suivantes, et concernant la Région bruxelloise, la dynamique de croissance à moyen terme reposerait pour l’essentiel sur la contribution des branches « crédit et assurances » et « autres services marchands » ; leur contribution annuelle moyenne devrait ainsi s’élever à 0,2 pp et 0,4 pp, respectivement, sur la période 20202023. Bien qu’inférieure à ce qu’elle avait été avant 2016, la contribution à la croissance de la branche « administration publique et enseignement » (laquelle compte pour 1/5e de la valeur ajoutée bruxelloise) continuerait de contribuer positivement à la croissance à Bruxelles, soit 0,2 pp par an à moyen terme (contre 0,3 pp sur la période 2003-2016). Valeur ajoutée brute aux prix de base en volume : Région de Bruxelles-Capitale (Variations annuelles, en %) 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 1. Agriculture 2. Energie 3. Industries manufacturières a. Biens intermédiaires b. Biens d'équipement c. Biens de consommation 4. Construction 5. Services marchands cation a. Transports et communib. Commerce et horeca c. Crédit et assurances d. Santé et action sociale (y.c. titres-services) e. Autres services marchands (y.c. titres-services et emplois ale) 6. Services non-marchands a. Administration publique et éducation b. Services domestiques 7. Total -59,0 380,0 -17,0 2,9 3,6 -3,3 12,9 5,7 1,3 0,6 -4,2 -0,6 1,6 1,4 2,2 1,4 1,5 -5,7 0,9 -26,2 -20,5 -29,0 -31,0 -4,9 2,3 -1,3 7,0 -6,8 -2,6 0,0 -1,3 1,8 1,9 -8,4 -2,6 16,5 -1,0 6,7 12,7 -13,0 -1,7 1,0 -4,2 3,7 3,8 -1,4 0,5 1,8 1,9 -12,8 1,5 4,8 -17,9 -0,9 -5,9 -7,6 7,7 -6,8 3,7 6,7 0,2 5,6 3,6 3,1 1,7 1,7 1,1 2,1 5,9 -16,6 -1,4 1,7 -6,5 -0,4 6,8 0,3 2,7 -3,5 2,6 2,9 -0,9 1,6 1,6 5,2 0,0 -32,2 -12,6 0,6 -7,0 6,6 2,6 -2,9 -0,6 2,1 -3,6 -4,4 -1,1 2,5 1,9 2,1 -18,1 -0,5 85,4 -2,9 -1,9 0,9 6,9 -9,2 0,7 -2,4 5,2 -4,6 -10,4 -2,3 1,0 1,9 1,9 -2,4 -1,5 10,3 38,2 -1,8 25,8 -23,1 -7,2 5,4 0,3 2,0 -0,2 -2,5 -1,7 2,1 -1,0 -1,0 -0,1 1,0 -1,2 -6,9 -2,0 -0,1 -2,7 -3,5 -2,5 0,9 -1,3 -3,1 6,3 2,5 -0,4 3,0 3,0 0,0 0,9 -8,7 -2,4 0,2 -1,7 4,1 0,0 1,6 1,4 2,1 0,5 -1,7 1,8 3,3 1,0 1,0 -4,8 1,2 -1,0 1,2 0,1 -0,5 -0,8 1,3 2,2 1,6 3,2 0,6 1,5 1,5 1,5 0,8 0,8 -0,9 1,4 1,4 1,3 0,0 -1,2 1,7 0,3 1,3 1,5 2,7 0,8 1,4 1,3 1,6 0,7 0,7 0,9 1,3 0,8 1,1 0,2 0,0 -1,3 1,1 1,7 1,4 1,7 0,8 1,7 1,5 1,4 1,0 1,0 1,6 1,3 0,8 1,2 -0,1 -0,8 -0,3 0,7 1,6 1,3 0,8 0,7 1,7 1,4 1,3 1,0 1,0 1,9 1,2 0,9 0,5 0,0 -0,5 -0,6 0,9 1,5 1,2 1,0 0,7 1,3 1,6 1,3 0,9 0,9 1,7 1,1 0,7 -0,8 -0,1 -1,0 -0,3 0,9 1,9 1,1 0,6 0,7 1,2 1,4 1,1 0,9 0,9 1,5 0,9 Source : Calculs BFP, IBSA, IWEPS, Statistiek Vlaanderen sur la base des comptes régionaux en SEC 2010 (ICN). 4. Emploi et chômage Ces dernières années, la baisse du taux de chômage s’est accélérée dans les trois régions, quoique de manière un peu plus marquée en Flandre. En 2017, les taux de chômage ont carrément chuté à 17,5 % à Bruxelles, 14,1 % en Wallonie et 7,2 % en Flandre. À Bruxelles, les données disponibles en ce mois de juillet suggèrent que le taux de chômage devrait continuer à reculer cette année (jusqu’à 16,3 %). Il pourrait, cela dit, s’agir d'un phénomène temporaire ; la croissance de la population active repart à la hausse durant la période 20192020 et celle de la population active occupée s’essouffle quelque peu, si bien que le rythme de la baisse du taux de chômage bruxellois diminue pratiquement de moitié. Ce rythme devrait rester pratiquement inchangé Beci Rapport annuel 2018 | 27

Taux de chômage (concept BFP) 25 au cours de la deuxième moitié de la période de projection. Considérés sans autre effort de contextualisation, ces chiffres peuvent inciter certains à penser qu’à Bruxelles et en Wallonie, le taux de chômage serait retombé nettement en dessous de son niveau d’avant l’éclatement de la crise financière (de fait, en 2008, il s’élevait à respectivement 19,6 % et 17,1 % dans ces régions !). Mais il y a lieu de se montrer très prudent. Différents biais jouent en effet ici, en tête desquels le fait que la notion de « chômage administratif » a, entretemps, reçu une interprétation plus restrictive dans ces deux régions. 20 Région de Bruxelles-Capitale Région flamande Région wallonne Belgique 15 10 5 0 Source : Calculs BFP, IBSA, IWEPS, Statistiek Vlaanderen sur la base de données ICN, DGSIE, ACTIRIS, VDAB, FOREM, ONSS et ONEM. 5. Revenu des habitants Au niveau national, la croissance du revenu des ménages a connu de mauvais résultats entre 2010 et 2014, avec une évolution de -0,5 % en moyenne. Le revenu disponible réel a cependant commencé à se redresser à partir de 2015. La croissance du pouvoir d’achat a continué de s’accélérer en 2016 et 2017. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2019, avec un pic de croissance attendu de 2,1 %. La progression du revenu disponible réel devrait ensuite ralentir pour retomber progressivement à 1,0 % en 2023. S’agissant de Bruxelles en particulier, si l’évolution du pouvoir d’achat des ménages de la Capitale est assez similaire à la moyenne nationale, la contribution des différentes composantes du revenu disponible y est en revanche sensiblement différente. De manière générale, on note du côté bruxellois une croissance nettement plus rapide du solde des revenus primaires (et en particulier de la masse salariale). Entre 2017 et 2019, le solde des revenus primaires devrait ainsi augmenter de 2,1 % par an en termes réels à 25000 Revenu disponible par habitant : Région de Bruxelles-Capitale 20000 15000 Source : Calculs BFP, IBSA, IWEPS, Statistiek Vlaanderen sur la base des comptes régionaux en SEC 2010 (ICN). 10000 Bruxelles, contre 1,5 % au niveau belge. Cette croissance serait surtout soutenue par la bonne tenue des rémunérations perçues par les salariés domiciliés sur le territoire régional. Cette croissance des revenus primaires est cependant compensée par une évolution moins favorable des prestations sociales et de l’impôt sur le revenu. S’agissant des premières nommées, leur montant global devrait augmenter d’à peine 0,2 % par an en termes réels à Bruxelles, alors qu’il est appelé à progresser de 1,0 % pour la Belgique. L’écart devrait se marquer surtout au niveau des dépenses liées aux pensions et aux allocations de chômage. 28 | Beci Rapport annuel 2018 En euros En % 2000 2003 2005 2005 2010 2010 2015 2015 2020 2020 2023 2023

La logistique portuaire au service de la mobilité Le Port de Bruxelles joue un rôle non négligeable dans l’approvisionnement de sa ville, que ce soit en matériaux de construction, produits pétroliers, métaux, denrées alimentaires, ... Grâce au transport fluvial, quelque 2 000 camions sont ainsi évités chaque jour sur nos routes. Une des missions majeures du Port est de favoriser le report modal du transport de marchandises vers la voie d’eau et le rail, sachant que le canal peut encore accueillir de nombreux trafics supplémentaires, sans aucun investissement. Cela permet aussi de réduire considétels routier, rablement les problèmes engendrés par le transport chandises au plus près de l’utilisateur final, et réduire les coûts du « last mile ». Le transport de palettes par voie d’eau, dont le Port de Bruxelles est un des pionniers, se montre d’ailleurs plutôt prometteur avec plusieurs clients qui ont choisi d’acheminer blocs de béton, sacs de sable ou encore parpaings de cette manière. qu’embouteillages, dégradations des voiries et pollution. Concrètement, le Port a lancé un réseau de plateformes de transbordement le long du canal pour assurer la livraison de marLe rôle du Port en tant qu’acteur de la distribution urbaine se veut donc croissant dans les années à venir, d’autant plus que ce projet de transbordement s’intègre pleinement dans le “Plan stratégique pour le transport de marchandises“ de la Région de Bruxelles-Capitale. En menant une réflexion toujours plus innovante et créative sur les possibilités logistiques des chantiers de construction, le Port se met au service de la mobilité et au-delà, de sa ville. Pour plus d’infos, veuillez contacter notre attaché logistique à l’adresse : lvandenbroeck@port.brussels www.port.brussels

« The Cham », la nouvelle Chambre de commerce 4.0 Opération relifting chez Beci ! En 2019, le rez-de-chaussée et le 1er étage du « 500 » de l’avenue Louise seront réaménagés. L’espace sera beaucoup plus ouvert et offrira une expérience plus collaborative dans un environnement agile. Retour sur un large dossier, dont les premières innovations ont déjà été concrétisées début 2018. - Géry Brusselmans > La nouvelle réception de Beci accueille les visiteurs depuis le mois de mars. N ous annoncions déjà dans notre précédent rapport d’activité l’arrivée d’un vent de fraicheur chez Beci. Son nom ? « The Cham ». Ce vaste chantier, sorte de « Chambre de commerce 4.0 », répondra aux défis du 21e siècle. Pour le volet infrastructures, il s’agit de repenser la configuration des bureaux actuels de Beci, situés au numéro 500 de l’avenue Louise. L’accueil tel que vous le connaissez au rez-de-chaussée et les bureaux en open space du 1er étage subiront un relifting. L’idée ? Optimiser la fonctionnalité pour gagner en efficacité. « Plutôt que de vouloir informer ou critiquer, dire ou constater, la Chambre de commerce se veut surtout collaborative », explique Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci. « À travers The Cham, nous voulons faire émerger des idées ; cela doit forcément passer par une refonte des bâtiments. » Les aménagements seront placés sur le thème de l’ouverture et du partage. 30 | Beci Rapport annuel 2018 « Le sujet n’est pas l’entrepreneur mais plutôt ce qui intéressera l’entrepreneur », avance Olivier Willocx. Entamée en 2017, la réflexion autour du projet The Cham est pilotée depuis le début par Spacious, une agence spécialisée dans les nouvelles méthodes de travail. « Pour que le projet d’un entrepreneur réussisse, il faut qu’il ait du soutien », souligne Edouard Cambier, coordinateur de Spacious Agency. « Il a également besoin d’échanges, d’informations et surtout d’être challengé. Tout cela, il doit pouvoir le trouver chez The Cham, en une seule unité de lieu et de temps. » Le projet a déjà porté ses premiers fruits. Il y a déjà eu la rénovation de l’entrée du rez-dechaussée et des ascenseurs. En mars 2018 fut également inauguré MO, un espace temporaire destiné à faire converger toutes les initiatives bruxelloises autour de la mobilité (lire par ailleurs). Depuis le mois de juillet, une salle « image et son » est également opérationnelle au 1er étage. « Nous avons agencé une pièce de 16 m², notamment en y apportant une isolation acoustique », explique Francis De Molder, responsable facilities chez Beci. « Une entreprise peut désormais réaliser dans cette salle de petites vidéos ou capter du son. Nous proposons un encadrement par une personne de Beci, spécialement formée pour animer cette salle. » Toujours dans l’optique des nouvelles technologies, signalons également l’installation récente d’écrans au rez-de-chaussée et au 1er étage, qui diffusent des données autour de Bruxelles et des activités de Beci. Des postes de travail flexibles dans un environnement agile Le grand chantier de The Cham est toutefois annoncé pour 2019, avec la rénovation de pas moins de 1000 m² de locaux et bureaux situés au rez-de-chaussée et au 1er étage. Depuis la rue, vous pourrez apercevoir les bureaux de BECI au travers d’une large baie vitrée. De plus, une partie de l’espace

Un café pour renforcer la communauté À travers The Cham, nous voulons faire émerger des idées ; cela doit forcément passer par une refonte des bâtiments. Olivier Willocx entre le rez-de-chaussée et le 1er étage sera ouvert. « Le monde patronal a souvent la réputation d’être opaque », poursuit Olivier Willocx. « Nous voulons prendre le contrepied, apporter plus de transparence et de luminosité grâce à cette baie vitrée. Dans notre esprit d’ouverture, il faut qu’un entrepreneur ait envie de venir chez nous. Il ne faut pas qu’il ait peur. » Votre premier point de contact ne sera d’ailleurs bientôt plus une secrétaire derrière un bureau. Une fois passé la porte d’entrée de BECI, vous arriverez dans un espace ouvert avec des tables, des postes de travail et une « nouvelle énergie de travail ». A l’instar du concept d’Apple Store, au sein duquel le client est amené à « vivre une expérience », l’idée du « nouveau Beci » sera premièrement d’offrir un accueil plus agile. « Nous allons prochainement engager un office marker », continue Francis De Molder. « Sans être véritablement réceptionniste, cette personne prendra note des besoins d’un nouvel arrivant, sera à l’écoute des questions et les dirigera le cas échéant vers un conseiller. » Une personne pourra également être accueillie par un des collaborateurs de Beci, amené lui aussi à aiguiller un nouvel arrivant. Les collaborateurs ne travailleront en effet plus à des postes fixes mais seront équipés d’ordinateurs portables. À la manière du « travailleur nomade », les collaborateurs se connecteront là où ils se sentent le mieux dans le bâtiment. L’espace sera lui aussi agencé de façon agile, avec des tables hautes, des tables plus basses, des coins L’une des grandes nouveautés du projet The Cham sera l’installation d’un café, provisoirement baptisé « café des entrepreneurs ». Il sera probablement lui aussi inauguré au mois de juin 2019 au rez-de-chaussée du 500 avenue Louise. Ouvert à tous, cet espace de restauration proposera une carte de boissons et des repas pour le midi. « Le menu sera probablement axé sur le côté sain », avance Olivier Willocx. « L’idée de ce café n’est pas de développer une nouvelle activité rentable pour Beci, mais plutôt de proposer un espace plus agréable pour améliorer les échanges informels. » Cela permettra par exemple aux entrepreneurs qui suivent une formation de poursuivre l’échange, voire à d’autres collaborateurs ou curieux de se joindre à la conversation. Au-delà de la restauration, il pourrait ainsi y avoir des présentations de livres ou encore des événements destinés à présenter de nouveaux projets. plus fermés et d’autres plus ouverts. « La jeune génération est assez fatiguée de rester assise », poursuit Olivier Willocx. « Les postes de travail seront donc beaucoup plus flexibles. En parallèle, il faudra par ailleurs former une personne pour qu’elle soit compétente pour accueillir un nouvel arrivant. Il faudra par exemple installer un système de téléphonie spécifique pour que nos collaborateurs puissent répondre. » Ces nouvelles formes de travail font appel à de nouveaux concepts tels que l’activity-based working, le smart office, l’open office ou encore les SWOW (Smart Ways of Working). Une terrasse et des formations pour entrepreneurs Ainsi, les rez-de-chaussée et le 1er étage de BECI ne seront plus divisés entre une partie publique et une autre, privée. Les entrepreneurs pourront déambuler librement au rez-de-chaussée et au 1er étage. En plus des deux étages comme surface de travail et de détente, un autre espace s’annonce prometteur : la terrasse du 1er étage. « Nous possédons un endroit rare à Bruxelles, à savoir une terrasse de 450 m² », avance Olivier Willocx. « Il s’agit d’un endroit agréable, avec des bassins, des poissons et des plantes. On peut y travailler, brancher un ordinateur, organiser des réunions et rencontrer des gens. » La nouvelle configuration de l’espace permettra clairement de nouvelles synergies. On pense notamment aux réunions plus informelles, aux brainstormings dans des endroits aérés ou encore tout simplement à la facilitation des échanges et au développement de nouvelles synergies. Parmi les axes de développement futurs de The Cham, citons notamment l’idée de proposer des cycles réguliers, voire peutêtre quotidiens, de formations à destination des entrepreneurs. « La Chambre de commerce doit pouvoir apporter des solutions pour qu’au final, la personne parvienne à résoudre le problème elle-même », estime Olivier Willocx. À noter que le 2e étage, qui abrite notamment l’espace « The loft » et un coworking, ne sera pas impacté. Concrètement, la rénovation du rez-de-chaussée et du premier étage devrait débuter vers le mois de mars 2019, une fois tous les permis obtenus. « Nous aimerions boucler les travaux en trois à quatre mois », estime Olivier Willocx. « The Cham devrait donc être opérationnel en juin 2019. » Le projet The Cham va donc offrir un cadre unique et résolument moderne pour répondre aux défis de demain. « Nous vivons aujourd’hui des bouleversements technologique, socio-économiques, comme peu de générations sans doute en ont connu. Nous devons être ouverts à l’innovation et rester à l’affût du changement permanent. » • Beci Rapport annuel 2018 | 31

Nouveau site web, changement d’époque pour Beci Chez Beci, le train de la numérisation est en marche depuis plusieurs mois déjà. En juin dernier, nous avons lancé notre nouveau site web qui se veut une vitrine et un catalogue de solutions pour les entreprises actives à Bruxelles. Gaëlle Hoogsteyn 3401 Vous êtes désormais 3401 à suivre Beci sur Facebook (+50 % en un an), 2595 sur LinkedIn (+29 %) et 1108 sur Twitter (+27 %). Vous êtes aussi 46.000 abonnés à notre lettre électronique Bruxelles Métropole Online. De janvier à décembre 2017, notre magazine « papier », Bruxelles Métropole, a quant à lui été tiré à 15.529 exemplaires en moyenne. Il a fourni à ses lecteurs 736 pages d’information. 32 | Beci Rapport annuel 2018

Pourquoi un nouveau site web ? C’est un fait établi : avec la transformation numérique, les habitudes et attentes des consommateurs changent. Les entreprises doivent s’adapter et « numériser leur business » pour rester compétitives. Aucune ne peut échapper à cette transformation. Il va falloir s’adapter… ou disparaître. En tant que Chambre de Commerce, Beci veut être un exemple pour les entreprises bruxelloises. Depuis plusieurs mois, un travail de numérisation est donc en cours au 500 avenue Louise. « Aujourd’hui, tout passe par Internet », explique Tarik Hennen, Digital Strategy Consultant. « Le site web est souvent le premier lien entre une entreprise et ses clients. Ou dans notre cas, entre nous et nos membres. » Aussi, il est important que ce site soit moderne, attractif, clair, user friendly… et surtout qu’il reflète les valeurs et la façon de travailler de l’entreprise. Le visage d’une numérisation globale Une équipe de spécialistes a donc travaillé d’arrache-pied afin de proposer aux membres un site relooké, davantage dans l’air du temps et en adéquation avec les attentes du public. Fin juin, l’ancien site web a cédé la place. « Un site web, c’est bien sûr une belle vitrine. Mais pour que les efforts fournis et les investissements consentis soient rentabilisés, il faut qu’il y ait quelque chose derrière », assure Tarik Hennen. Le lancement du nouveau site Beci s’inscrit ainsi dans l’effort global de numérisation de la chambre, avec la volonté d’interagir davantage avec nos membres et avec les entreprises en général. « Au-delà d’un nouveau design, notre objectif était d’améliorer l’expérience du visiteur et de mieux mettre en lumière le catalogue de solutions et de services que Beci propose aux entreprises et indépendants actifs à Bruxelles », poursuit le chef de projet. Les principales nouveautés • L’actualité entrepreneuriale : les contenus du magazine Bruxelles Métropole se déclinent désormais sous forme digitale. Vous n’avez pas le magazine papier sous la main ? Il vous suffit d’un clic pour découvrir les nouveaux articles, ceux-ci étant dorénavant mis en avant sur la page d’accueil de notre site web. • Une prise de contact optimisée : Beci, c’est aussi un réseau d’experts, là pour vous aider. Si de nombreux services sont disponibles directement en ligne, il est parfois plus efficace de discuter avec l’un de nos conseillers pour vous orienter dans vos choix. Vous êtes plutôt digital ? N’hésitez pas à nous contacter par e-mail ou via notre live chat. Vous préférez un contact direct ? Il est aussi possible de prendre un rendez-vous en ligne pour vous faire aider. • L’agenda Beci : Formations, événements, sessions d’information, tables rondes… La Chambre de commerce de Bruxelles est un lieu de rencontre et de networking propice au développement de vos activités. Sur notre nouveau site web, vous accédez facilement à l’agenda complet des évènements organisés par Beci et ses partenaires. • Un catalogue de services pour les entreprises : Beci offre un vaste éventail de services aux entreprises. Tellement large qu’il n’était pas toujours facile de s’y retrouver. Désormais, vous pouvez consulter un catalogue de services repris sous forme de solutions adaptées à votre situation. Que vous soyez une entreprise en création, à la recherche de contacts pour votre prospection ou pour développer vos activités à l’international, • Gagnez du temps avec les formalités en ligne : la vie d’une entreprise suppose de réaliser de nombreuses formalités administratives auprès de différents organismes : formalités liées à sa création ou à un déménagement, publications au Moniteur Belge ou obtention d’extraits à la Banque Carrefour des Entreprises, voire formalités à l’export. Avec notre nouveau site web, plus besoin de vous déplacer ! Pour vous faire gagner du temps, vous pouvez désormais réaliser toutes ces formalités en ligne sur la page e-Solutions de Beci. il vous suffit de consulter les solutions correspondantes. Il en va de même pour l’aide aux entreprises en difficulté, le recours au Hub Transmission pour céder ou reprendre une activité, ou encore les solutions de mobilité qui sont une priorité pour améliorer le quotidien des entreprises actives à Bruxelles. Toujours plus, toujours mieux Vous avez désormais un aperçu des services en ligne que vous pouvez retrouver sur www.beci.be. Toutefois, ce site demeure en évolution constante. « Dans un monde où la technologie évolue sans cesse et de plus en plus rapidement, il est primordial de ne pas rester sur ses acquis et de continuer à s’adapter », souligne Tarik Hennen. De nouvelles solutions offertes par Beci ou en coproduction avec des partenaires seront encore déployées au cours de cette année. « Et bien sûr, votre avis nous intéresse ! N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires ou propositions via le formulaire de contact du site web. » • Beci Rapport annuel 2018 | 33

Programme Starters : une année record pour la création d’entreprise Avec plus de 12.000 entreprises créées au cours de l’année écoulée (un record absolu !) Bruxelles est la région la plus entreprenante du pays. Mais se lancer, ça se prépare. C’est là que le programme Starters de Beci entre en jeu. Gaëlle Hoogsteyn D epuis six ans déjà, Beci propose un programme d’accompagnement spécifique des starters, qui a déjà aidé de très nombreux candidats entrepreneurs à concrétiser leurs projets à Bruxelles. En 2017-2018, ce programme s’est enrichi de nouvelles sessions d’information et de sensibilisation organisées tous les mercredis matin. Des séances qui ont attiré une vingtaine de personnes par semaine, Après cette première rencontre, les candidats ont eu la possibilité de participer à cinq formations essentielles sur la création d’entreprise. Les thèmes abordés ? Le business model, les aspects juridiques, les aspects comptables et financiers, les clients et le marketing, et enfin les fournisseurs et les achats. De quoi donner aux starters de bonnes bases pour démarrer. Dans le sillage de ces formations, les néoentrepreneurs ont bien sûr accès à tout l’éventail des services et des conseils de Beci. Un nouveau site web interactif Dans la foulée, un nouveau site web starters.beci.be a été lancé. Les starters peuvent notamment y trouver un ques34 | Beci Rapport annuel 2018 tionnaire interactif à compléter qui, une fois rempli, leur donne accès à une checklist pratique de toutes les démarches à entreprendre dans l’ordre requis. Ce nouveau site répondait à une volonté de prendre le train de la numérisation, d’être plus performants en ligne et de toucher un maximum de (futurs) entrepreneurs bruxellois. Il sera intégré au site Beci, entièrement renouvelé ces derniers mois (lire par ailleurs). Rencontres et networking Divers évènements ont aussi été organisés tout au long de l’année. Citons, par exemple, 4 Starters apéros et 4 Starter’s nights. La Starter’s night organisée au mois d’avril 2018 en présence de Davy Courteau, un jeune artiste entrepreneur, a été particulièrement appréciée avec plus de 150 participants. Bondir et rebondir, c’est aussi créer Fin 2016, Beci a par ailleurs mis sur pied le programme reStart, dont l’objectif est d’offrir un accompagnement collectif aux entrepreneurs faillis pour leur permettre de rebondir vers un nouveau projet entrepreneurial ou le salariat. Le concept a fait ses preuves et la mutualisation des 1500 En 2017-2018, Beci a organisé pour les starters bruxellois 48 séances « Good Morning Brussels » totalisant plus de mille participants, 10 cycles de 5 formations « Fast track pour créer son entreprise » accueillant au total 1500 participants, et 490 consultations individuelles pour les créateurs d’entreprise – sans compter les Starters Nights ou les Starters Apéro. efforts déployés par les reStarters nous mène naturellement vers une conclusion assez logique : combiner l’élan des starters à l’expérience des reStarters ! C’est vers ce schéma que Beci souhaite désormais orienter ses programmes d’accompagnement : créer une dynamique de groupe qui pourra compter sur l’expertise des conseillers et de son réseau unique de plus de 40.000 entreprises. •

Le Hub Transmission : entre pérennisation et développement TÉMOIGNAGES « Bruxelles dispose de beaucoup de structures d’aides pour les personnes désireuses de se lancer comme entrepreneur. C’est même parfois difficile de s’y retrouver. Ce que j’ai apprécié dans le programme Starters de Beci, c’est d’avoir un point de contact unique pour m’orienter ensuite dans la bonne direction ou vers les bonnes personnes en fonction de mes questions spécifiques. Le cursus de formation développé est vraiment orienté ‘entrepreneurs’. Pour ma part, j’étais déjà bien avancé dans mon projet, ce qui m’a permis de profiter de façon optimale de l’aide de Beci et de passer à la vitesse supérieure dans mes démarches. » « Fort d’une expérience de plusieurs années comme responsable de marques dans le secteur de l’hôtellerie, je me suis présenté chez Beci avec le projet de créer mon agence de conseils en stratégie marketing. Développer, ou renforcer une identité de marque et l’inscrire dans une vision durable est au cœur de l’action de Iango, la démarche étant d’aider les marques à se différencier, attirer des clients et les fidéliser grâce à la création de contenus et d’expériences clients, et en plaçant les marques au cœur des organisations pour fédérer les équipes autour de celles-ci. Je travaille essentiellement à l’international et, sur ce plan, je profite également des conseils et du réseau de Beci. La relation s’établit sur la durée. » Natan Schauder, Consultant en marketing, Iango Beci Rapport annuel 2018 | 35 Depuis 3 ans, le Hub Transmission de Beci aide les entrepreneurs qui souhaitent céder ou acquérir une entreprise et ce… avec succès ! Le bilan 2017-2018 est très satisfaisant et le subside octroyé par la région a d’ailleurs été renouvelé. On fait le point. Gaëlle Hoogsteyn La reconnaissance des entreprises Lancé en 2015, le Hub Transmission de Beci a déjà à son actif de belles transmissions d’entreprises et une base de données de cédants et d’acquéreurs comprenant près de 1.000 contacts. Beaucoup de secteurs d’activités y sont par ailleurs représentés. Au cours de l’année écoulée, 7 ventes d’entreprises ont été réalisées. « 4 entreprises sur les 7 ont été rachetées par le premier acquéreur qui leur a été présenté, signe que le travail préalable réalisé par Beci, tant dans l’entreprise cédante que chez le repreneur est très efficace », commente Erick Thiry, responsable du Hub Transmission. Au fil du temps, le Hub est amené à travailler avec des entreprises

de plus en plus grandes. Alors qu’au début, c'étaient principalement des petites entreprises qui faisaient appel à Beci pour leur transmission, la Chambre de commerce a cette année travaillé avec des entreprises ayant un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. « C’est une belle marque de confiance en notre savoir-faire », commente Erick Thiry. De nombreuses sessions d’information et des formations sont régulièrement organisées pour faire connaître le service et accompagner les sociétés dans leur processus de cession/reprise. De nouvelles synergies et partenariats se créent également, avec des incubateurs par exemple, mais aussi en interne, notamment avec le programme Starters et le Centre pour Entreprises en difficulté. « Tisser ces liens est important car cela nous permet de pérenniser le projet », explique Erick Thiry. L’international, source d’opportunités Le Hub Transmission a aussi lancé un service de prospection destiné aux entreprises étrangères qui souhaitent s’implanter en Belgique et plus particulièrement à Bruxelles. « Concrètement, nous prospectons pour ces sociétés étrangères en fonction du secteur, du nombre d’employés, du chiffre d’affaires recherché, puis nous les mettons en relation avec les candidats cédants », précise Erick Thiry. Le Hub a ainsi travaillé avec une société hollandaise, un groupe français et une société anglaise souhaitant tous trois racheter une entreprise à Bruxelles. Cette initiative s’inscrit dans le volet « international » du Hub Transmission, qui commence à vraiment porter ses fruits. Et pourquoi pas le repreunariat ? Autre constat important posé cette année : celui que beaucoup (trop) d’entreprises ferment purement et simplement leurs portes car elles ne sont pas suffisamment informées sur les possibilités de transmission, voire même parce que le dirigeant pense que son activité n’est 36 | Beci Rapport annuel 2018 37 Le Hub Transmission de Beci recense 37 sociétés en préparation de cession, et sa base de données comprend pas moins de 222 ac quéreurs. Au cours de l’année 2017-2018, environ 872 personnes ont participé aux conférences du Hub. À ce jour, le Hub Transmission a déjà accompagné avec succès la transmission de 10 entreprises ; 2 autres au moins seront transmises d’ici la fin 2018. TÉMOIGNAGES Erick Thiry pas vendable. Beci a donc poursuivi activement son travail de sensibilisation et travaille au développement d’actions orientées vers les professionnels accompagnants, tels que les comptables, afin que ceux-ci puissent promouvoir la transmission au lieu de la fermeture pure et simple. C’est dans ce cadre qu’un nouveau projet consacré au repreunariat de l’entreprise par ses salariés sous forme de coopérative est actuellement en gestation. « Actuellement, c’est encore une solution de transmission très peu utilisée alors que le potentiel est énorme », commente Erick. Une grande enquête a été menée auprès d’employés et de chefs d’entreprise pour connaître leurs avis, leurs freins, leurs craintes… Sur base des résultats, un programme pour encourager le repreunariat pourrait bientôt voir le jour. Affaire à suivre… • « En juin 2017, j’ai découvert le Hub Transmission via une publicité dans un magazine. Comme l’idée de reprendre une société me chatouillait depuis plusieurs années, j’ai décidé de prendre contact avec Beci. Quelques jours plus tard, un rendez-vous a été organisé au cours duquel deux sociétés susceptibles de répondre à mes attentes m’ont été présentées. J’avais de très bons contacts avec la personne en charge de mon dossier et j’étais régulièrement tenu au courant des avancées. Je cherchais une société pharmaceutique ou médicale. Nutriphys, l’une des deux sociétés, présentait de belles possibilités de développement et j’ai donc décidé d’investiguer plus loin, de demander plus d’infos sur le chiffre d’affaires, les bilans, etc. puis de rencontrer le vendeur. Le contact avec celui-ci est tout de suite passé. Nous avions la même philosophie, la même vision du développement futur de l’entreprise et c’est vraiment cela qui m’a convaincu d’acquérir l’entreprise et lui de me la céder. Depuis, ce dernier travaille encore à temps partiel dans l’entreprise et son expertise m’est très utile. » Yvan Leclercq, directeur général de Stratescence

ReStart, pour aider les entrepreneurs en rebond 2017 restera dans les mémoires comme l’une des années record en termes de faillites en Belgique. Avec 2.780 faillites, soit 34 % de plus que l’année précédente, Bruxelles a été particulièrement touchée. Plus que jamais, aider les entrepreneurs faillis à rebondir est primordial. Gaëlle Hoogsteyn Un trajet plus adapté aux attentes des reStarters Au cours de l’année écoulée, le programme ReStart a été revu. Principal changement : une réduction de la durée du trajet de 12 à 5 mois. En effet, un entrepreneur failli qui s’inscrit au programme reStart souhaite soit retrouver un job comme salarié, soit se relancer dès que possible dans une activité entrepreneuriale. Un trajet de 9 à 12 mois ne correspondait pas à ses attentes. Le trajet a donc été scindé en deux, avec une première partie d’une durée de 5 mois, essentiellement axée sur l’humain : les reStarters travaillent sur la confiance et l’estime de soi au travers de coaching individuel et collectif, d’ateliers et de formations en développement personnel. Qui suis-je ? Quelles sont mes motivations ? Est-ce que je suis vraiment fait pour me relancer comme indépendant ? Autant de questions que l’entrepreneur failli doit se poser avant de se relancer dans un projet concret. Au terme de ces 5 mois, chaque reStarter vient présenter son projet professionnel devant un panel d’experts. 304 En 2017-2018, le programme ReStart a organisé 3 infos sessions, 3 conférences et 2 tables rondes. Au total, 8 événements qui ont réuni 304 participants. Remettre les entrepreneurs faillis en selle humainement, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Dans la seconde phase, après s’être concentrés sur les difficultés, les causes qui ont mené à la faillite, les points d’attention et la reconstruction, les reStarters sont accompagnés par un mentor. Ils peuvent ainsi être repris en charge par la cellule Starters de Beci ou par d’autres organismes d’accompagnement liés à l’entreprenariat. La mission de reStart est alors de les chapeauter et de les diriger vers les bons organismes/personnes ressources. Eric Vanden Bemden, conseiller reStart de Beci. Beci Rapport annuel 2018 | 37

TÉMOIGNAGES « Ce qui m’a aidée en premier lieu dans le programme reStart a été de me sentir moins seule, d’être entourée d’autres personnes vivant la même situation. Car même si nos proches sont présents pour nous, ils ne peuvent pas totalement comprendre ce que l’on ressent. Réfléchir et travailler en groupe, en intelligence collective, permet d’avoir de nouvelles idées et d’avancer. Cela motive aussi à aller de l’avant. Par la suite, j’ai aussi beaucoup apprécié les différents ateliers organisés et le coaching individuel. Il est important de connaître ses faiblesses pour ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs par la suite. Quand on a fait faillite et qu’on est en règlement de dettes, la gratuité du programme est aussi un plus. » « Grâce à reStart, j’ai déjà pu bien avancer dans mon rebond. Aujourd’hui, j’ai lancé mon activité de Home Organiser en combinaison avec un emploi de salariée à temps partiel. Après une faillite, il est en effet actuellement très compliqué de retravailler directement comme indépendant. » Myriam Coutelier, reStarteuse «C Le programme a aussi été professionnalisé avec la mise en place d’un contrat de collaboration, via lequel le reStarter s’engage à participer régulièrement au programme, et par la création d’un comité de pilotage pour sélectionner les candidats reStarters. Le subside a été reconduit par la Région bruxelloise. Clarifier et pérenniser Pour Eric Vanden Bemden, conseiller rebond, cette année a vraiment permis de clarifier et de pérenniser le programme. Il estime aujourd’hui avoir de meilleurs contacts avec les intervenants et peut faire appel à toute une série de coaches et de personnes relais. L’un des points sur lesquels il a beaucoup travaillé est le recrutement de nouveaux candidats. Un gros travail de communication a donc été réalisé, avec notamment un dépliant. Le networking a aussi été largement utilisé pour faire connaître le programme reStart, au travers notamment de rencontres avec le Président du Tribunal de commerce, avec des curateurs bruxellois, 38 | Beci Rapport annuel 2018 des avocats ou encore des CPAS bruxellois. Beci fait aussi connaître son programme reStart via le Centre pour Entreprises en difficulté (CEd) et les réseaux sociaux. Enfin, des campagnes dans les médias ont également été menées. Tout cela a porté ses fruits puisqu’un premier groupe de reStarters a été accompagné jusqu’au printemps 2018 et qu’un deuxième a débuté au cours de l’été. Et aussi… En collaboration avec le CEd, reStart souhaite élaborer un « kit de la faillite » qui comprendra notamment un site internet où les entrepreneurs en difficulté/en faillite pourront retrouver toutes les informations utiles pour clôturer proprement leur faillite et pouvoir redémarrer plus vite. Dans le pipeline aussi, la création d’un club des entreprises pour soutenir les reStarters. Enfin, Beci souhaite mettre en relation des Starters et des reStarters pour des partages d’expérience profitables aux deux parties. Cette collaboration entre le CEd, reStart et les Starters permet en quelque sorte de « boucler la boucle ». • ette année encore, le nombre d’entreprises ayant fait appel aux services du CEd reste élevé », commence Olivier Kahn, coordinateur du CEd. En effet, 1.687 dossiers ont été traités au cours de l’année écoulée. « La grande tendance qui se marque est que tous les secteurs et tous les niveaux de formation sont concernés », explique-t-il. « Il n’y a plus de profil-type de l’entrepreneur en difficulté. On aide aujourd’hui des professionnels qui jusqu’alors étaient considérés comme ‘à l’abri’, tels que des avocats ou des kinésithérapeutes par exemple. Plus aucun métier n’est épargné. » 3 grands axes Face à cette demande d’aide en évolution, le CEd adapte en permanence ses services afin de répondre aux besoins des entreprises en difficulté. Trois axes ont été au cœur des préoccupations cette année. 1. Le CEd a investi dans la mise en place de microcrédits pour aider les entrepreneurs exclus du système bancaire traditionnel. L’objectif : leur permettre d’obtenir un crédit pour relancer ou développer leur activité. « Nous avons notamment boosté le microcrédit ‘relance’ en partenariat avec Crédal et MicroStart, et on réfléchit à d’autres formules alternatives telles que le crédit sur gage, par exemple », développe Olivier Kahn. 80 % des entrepreneurs qui font appel aux services du CEd sont dans des situations de trésorerie (très) tendues. « Nous souhaitons les aider sur le plan financier. En effet, dès qu’il y a une tension, les banques classiques ont tendance

CEd : les entreprises connaissent toujours la crise Le Centre pour Entreprises en difficulté (CEd) a pour mission d’aider les indépendants et chefs d’entreprise à faire le point sur leur situation professionnelle et à trouver des solutions face aux problèmes qu’ils rencontrent. Et ces dernières années, des entreprises en crise, le CEd en rencontre près de 2.000 par an. Gaëlle Hoogsteyn Olivier Kahn, coordinateur du CEd à se rétracter alors qu’il y a parfois encore du personnel et des idées qui valent de l’or. » 2. Le CEd a aussi énormément travaillé à l’animation de son réseau de prescripteurs et d’experts. Ce réseau est primordial pour que le CEd soit une structure souple, visible, connue et qui fonctionne bien. « Nous avons la chance de pouvoir compter sur de nombreux partenaires externes pour nous servir de relais, nous apporter leur expertise, etc. », commente le coordinateur. Tout au long de l’année 2017, le CEd a consolidé ces relais, notamment via des lettres d’informations, des évènements, des rencontres… 3. Informer les entrepreneurs a été la 3e mission clé de l’année. « Sur base des besoins du terrain, nous avons organisé des sessions d’information sur divers thèmes. Nous avons par exemple abordé la conciliation et la médiation pour sensibiliser les entrepreneurs aux modes de résolution alternatifs des conflits », illustre Olivier Khan. Des petits déjeuners et des tables rondes ont aussi été organisés afin de permettre le partage d’expériences. Un projet européen En dehors de son « business as usual », le CEd a également été sollicité par Eurochambres (la fédération des chambres de commerce) pour mener à bien un projet d’envergure européenne. « Eurochambre, soutenu par l’Union européenne, souhaitait mettre en place des outils préventifs pour les entreprises. Ils n’avaient pas l’expertise en interne pour mener à bien ce projet et en ont donc confié la responsabilité au CEd », explique Olivier Kahn. En collaboration avec des experts venus de tous horizons, le CEd a élaboré et testé 6 outils : un diagnostic préventif, un business plan de relance, une grille de calcul en comptabilité analytique, des arbres de décisions en matières de médiation. Un outil de suivi administratif a également été élaboré ainsi qu’un support pour accompagner au mieux les différents profils d’entrepreneurs. Ces outils vont permettre d’avoir une démarche très structurée et pourront être partagés avec d’autres opérateurs de conseils et avec les entrepreneurs. « Après 12 ans d’existence, le CEd était mûr pour mener à bien un tel projet. C’est une belle reconnaissance de notre savoir-faire et de notre expertise », déclare le coordinateur. Work in progress Enfin, le CEd travaille également à la digitalisation de ses processus. L’objectif est de mieux répondre aux habitudes des consommateurs, mais aussi d’automatiser toute une série de tâches administratives afin de dégager du temps pour les missions à plus forte valeur ajoutée. Selon Olivier Kahn, le CEd se dirige aussi vers une approche plus segmentée des entreprises en difficulté. « En fonction des caractéristiques de l’entreprise, nous proposerons bientôt un service davantage personnalisé. Dans ce cadre, des négociations sont prévues avec différentes fédérations sectorielles afin de mettre en place des collaborations. Citons, par exemple, l’Ordre des Avocats », conclut-il. • 1647 Au cours de l’année 2017 (derniers chiffres disponibles), le Centre pour Entreprises en difficulté a traité 2958 contacts (téléphoniques et entretiens) dont 922 contacts en matière juridique, 815 en matière financière et 1221 dans d’autres matières (comptabilité et fiscalité, stratégie et marketing, etc.), pour un total de 1647 dossiers. TÉMOIGNAGES « La faillite, c’est quelque chose qui peut arriver à tout le monde. Quand cela m’est arrivé, c’est tout mon monde qui s’est écroulé. En tant qu’entrepreneur, même si on croule sous les problèmes, on doit faire face à nos responsabilités. Le CEd est une opportunité unique de se prendre en main, d’avoir des points de repère et de pouvoir compter sur l’aide de personnes compétentes sur les plans comptable, juridique, financier, etc. » Michèle Lahaye « J’ai fait appel au CEd afin d’être mise en relation avec un avocat et également parce que j’avais besoin d’aide sur le plan comptable. Ma demande a été traitée très rapidement, je devrais même dire immédiatement et les personnes avec qui le CEd m’a mise en relation se sont montrées très efficaces. » Maria Prida Beci Rapport annuel 2018 | 39

Quand internationalisation rime avec numérisation En Belgique, la frontière n’est jamais loin et au-delà, il y a près de 7 milliards de clients potentiels ! Pour mieux accompagner les entreprises dans leur développement international, Beci innove et se digitalise. Gaëlle Hoogsteyn M ission économique, accueil de délégations, mises en relations, networking, organisation d’événements… Cette année encore, le département international s’est démené pour informer et aider au mieux les entreprises désireuses de se développer à l’étranger. Avec toutefois, une petite touche neuve ! Mission économique : du virtuel au réel Parmi les missions économiques, on retiendra particulièrement celle menée au Canada dans le cadre de la mise en œuvre du Ceta : un traité de libre-échange entre 40 | Beci Rapport annuel 2018 l’Union Européenne et le Canada, qui ouvre de nouvelles opportunités aux entreprises belges. En collaboration avec CanCham et la CCI Wallonie, Beci a donc emmené 15 entreprises en mission de prospection. Et avec cette mission, Beci a voulu innover. C’est ainsi que des rencontres virtuelles par Skype ont par exemple été organisées préalablement au voyage. Chaque entreprise avait 15 minutes avec chaque partenaire pour se présenter, parler de vive voix et préciser ses attentes. Apprendre à connaître les participants avant leur venue était vraiment un plus pour nos partenaires sur place, qui ont ainsi eu le temps de se mobiliser bien à l’avance et d’organiser des rendez-vous très ciblés. Nouer des contacts en un clic Autre grande nouveauté de l’année : le lancement de be.connected, une nouvelle plateforme de matchmaking B2B. Be.connected permet de trouver des opportunités d’affaires, des partenaires, des prestataires ou des clients. Non seulement dans le réseau de Beci, mais aussi dans ceux d’autres chambres de commerce de huit pays partenaires : Finlande,

Destination Canada : l’avis des participants « La mission au Canada a été extrêmement bien préparée. Sur place, grâce à un ciblage pertinent des rendez-vous, j’ai pu nouer de très bons contacts. J’ai fait des rencontres qui vont sans aucun doute perdurer. Au niveau logistique, tout était également très bien organisé, ce qui nous a permis d’optimiser le temps sur place. Enfin, la dynamique du groupe était aussi très sympathique. » Christian Defauw, Partner chez MCW Law Firm « En participant à la mission économique au Canada, notre objectif était de renforcer notre antenne à Montréal et je suis enchantée du résultat. Les rendez-vous organisés pour nous par Beci et CanCham ont dépassé nos attentes, tant pour des clients que pour des partenaires potentiels. Le networking au sein de la mission était aussi un atout : il y avait une bonne interaction au sein du groupe et le partage d’expériences s’est révélé vraiment intéressant. » Bernadette Pâques, Managing Director chez Company Writers 635 Le département International de Beci a répondu à plus de 250 demandes de conseil au cours de l’exercice 2017-2018. Les événements organisés par le département au cours de l’année ont réuni 635 participants. En particulier, la mission au Canada a rassemblé 20 participants et généré plus de 140 rendez-vous avec des entreprises ou partenaires canadiens avaient été programmés durant les 3 journées dédiées spécifiquement aux rencontres B2B. Bulgarie, Belgique, Italie, Lituanie, Slovénie, Royaume-Uni et France. L’une des forces de cette plateforme est sa fiabilité : les entreprises inscrites sur be.connected sont modérées par les chambres de commerce partenaires. Concrètement, ceci implique que les sociétés membres de la plateforme ont bien pignon sur rue et que leur identité est vérifiée : pas de faux profils à craindre. Enfin, cette plateforme donne aussi accès à la base de données Kompass, qui reprend les coordonnées de millions d’entreprises de par le monde. Le networking au cœur du succès Plusieurs délégations étrangères ont aussi été accueillies par la Chambre de Commerce, dont une délégation iranienne et une chinoise. Une rencontre avec le président de la république d’Haïti figurait également à l’agenda. Par ailleurs, cette année a été l’occasion de redynamiser le Club Export et le Club Afrique, mais aussi de créer un Club Food. Ces clubs permettent de partager de l’expérience entre entreprises et de s’informer sur l’actualité. Ils se réunissent régulièrement au cours de l’année pour des discussions sur des thématiques définies par les entreprises membres. Enfin, les jeunes exportateurs ont aussi été au centre des attentions. Le service international a ainsi rencontré beaucoup d’entreprises ayant participé au Hub Starters et désireuses d’obtenir des conseils et des informations sur le développement à l’international. Dans ce cadre, diverses actions de sensibilisation aux matières internationales ont été organisées. La force du réseau EEN Les experts d’Enterprise Europe Network (EEN) au sein de Beci ont conseillé et mis en relation 110 PME bruxelloises dans le cadre de leur développement international au cours de l’exercice 2017-2018 (voir ci-contre). Des mises en relation qui passent notamment par des événements de matchmaking, à l’exemple du salon Tavola, dont Beci est partenaire. Ce salon En dehors de ces activités, les experts d’Enterprise Europe Network au sein de Beci ont conseillé et mis en relation 110 PME bruxelloises pour le développement de leur internationalisation. 237 mises en relation avec des sociétés étrangères ont été générées à travers la plateforme d’opportunités d’affaires en ligne ou lors d’événements de matchmaking. Nous avons également fourni 45 accompagnements et conseils personnalisés (accès aux marchés étrangers, réglementations eu sein du Marché Unique européen, marchés publics…). 5 accords de partenariat ont été signés entre des sociétés bruxelloises et étrangères. Enfin, le Beci Customs Center a délivré 17.547 certificats d’origine et 381 carnets ATA. Beci Rapport annuel 2018 | 41

a lieu tous les deux ans à Courtrai et réunit des professionnels du secteur alimentaire. EEN offre aussi une plateforme d’opportunités d’affaires en ligne, où sont publiés des profils d’entreprises, lesquels suscitent en moyenne 6 manifestations d’intérêt de la part de sociétés étrangères. La plateforme be.connected facilite la mise en relation des entreprises, avec le soutien de chambres de commerce de huit pays, dont la Belgique. L’une des forces du réseau est d’être composé d’experts présents dans plus de 60 pays, bien au-delà de l’Europe (le dernier à avoir rejoint le réseau est le Qatar). Au niveau mondial, en 2017, plus de 2.500 accords de partenariat ont été signés, avec un taux de satisfaction de 86 %. À l’échelon bruxellois, EEN a permis la signature de 5 accords de partenariat entre des sociétés bruxelloises et étrangères, dont une société active dans la traduction avec un partenaire en France et une autre dans le domaine de la gestion des déchets, qui a conclu un accord avec un distributeur polonais. Enfin, un autre rôle du réseau EEN est de conseiller et d’informer les entreprises. Des conseils qui se fondent toujours sur les besoins du client et répondent aux questions qu’il est susceptible de se poser pour pouvoir se développer à l’international. Ces dernières portent essentiellement sur les réglementations (droits d’entrée, documents nécessaires, la TVA, l’accès aux marchés étrangers…). • CO-ATA : vos formalités en de bonnes mains Les sociétés qui exportent ou voyagent fréquemment pour affaires le savent : confier ses formalités internationales à Beci permet de gagner beaucoup de temps et d’énergie. Cette année encore, le service « Formalités à l’export » de Beci a battu tous les records. Certificats d’origine, carnets ATA … Beci est le seul organisme compétent à Bruxelles pour délivrer ces documents, souvent demandés dans le cadre de l’exportation, pour le dédouanement de marchandises ou encore dans les crédits documentaires. Elke Teck Comme l’indique Elke Teck, CO-ATA Manager, les demandes de certificats d’origine représentent une part importante des formalités internationales, de même que le service consulaire qui y est directement lié et dont Beci s’occupe également. Cette année a aussi été une année record pour les carnets ATA (les documents d’exportation temporaire). « Avec la Coupe du Monde de football, de nombreuses sociétés bruxelloises ont dû exporter du matériel en Russie et ont eu besoin d’autorisations temporaires. Un carnet ATA est une facilitation administrative pour eux et cela leur permet aussi de faire des économies sur les taxes et frais de douanes », explique-t-elle. Rien qu’en mai, Beci a délivré plus de 60 carnets ATA, ce qui constitue un record historique. Elke Teck note que beaucoup de sociétés basées à Bruxelles font aussi appel à la cellule « Formalités à l’export » pour les formalités de leurs filiales étrangères. « Un travail de promotion a été effectué pour faire connaître cette offre de services, qui est en croissance. » Enfin, comme au sein des autres services, la numérisation est en marche : de plus en plus, les demandes sont introduites en ligne via la plateforme digichambers. « La popularité de la plateforme a beaucoup évolué au cours de l’année écoulée », se réjouit Elke. « Notre objectif est qu’un maximum de demandes arrivent via ce canal et qu’au final on travaille uniquement électroniquement. Cela permet d’accélérer le processus et de libérer du temps pour d’autres missions », conclut-elle. 42 | Beci Rapport annuel 2018

114 De juillet 2017 à juin 2018, Beci a organisé 114 séminaires et formations qui ont réuni 1272 participants. Formations : construire du neuf sur des bases solides En tant que Chambre de Commerce, l’une des principales missions de Beci est d’informer et d’aider les entreprises à s’adapter aux changements, sur quelque plan que ce soit. Dans ce cadre, des dizaines de formations sont organisées chaque année, avec un programme sans cesse remis à jour. Gaëlle Hoogsteyn Focus sur la législation sociale Le droit du travail et la législation sociale représentent une part importante des formations organisées par Beci. Au cours de l’année écoulée, 33 formations liées à ces domaines ont été organisées avec un total d’environ 600 participants. « La législation sociale se complexifie de plus en plus, notamment en fonction de la régionalisation », explique Frédéric Simon, conseiller social. « Par ailleurs, les textes de loi ne sont pas toujours clairement interprétables pour les entreprises, raison pour laquelle nous faisons appel, pour nos formations, à des experts très pointus. » Des thèmes en lien avec leur temps Dans le choix des thèmes, le service Formations de Beci tâche d’être à l’écoute des problématiques et des besoins des entreprises. La matière est en effet changeante, avec beaucoup d’actualité de nouveautés. « On a par exemple beaucoup parlé ‘cash for car’, du budget mobilité, du RGPD pour le traitement des données du personnel. Enfin, il y a aussi l’évolution du Frédéric Simon monde : le burn-out, le télétravail, le droit à la déconnexion… étaient des problématiques qui n’existaient pas il y a 20 ans et qui génèrent aujourd’hui beaucoup de questions. » Pour tout ce qui touche aux packages salariaux, Beci a mis en place des rencontres régulières lors desquelles des experts parcourent et expliquent les différentes nouveautés. Certains sujets, comme le temps de travail ou la gestion des fins de carrières, reviennent de façon récurrente. Pour le prochain exercice, un cycle de Beci Rapport annuel 2018 | 43

trois sessions sera mis en place, axé sur l’actualité, où l’on pointera les nouveautés tant sur le plan législatif que jurisprudentiel. Trois vendredis seront consacrés à l’actualité sociale et trois sessions spécialement dédiées à la fonction publique. Autre nouveauté : Beci organise aussi de plus en plus de formations pour le secteur public, soumis à une législation sociale spécifique. Des entreprises satisfaites ! Comme les années précédentes, le taux de satisfaction des participants est élevé. Toutes les formations sont données par des professionnels pour des professionnels. Les formateurs auxquels Beci fait appel sont tous des spécialistes dans leurs domaines. « Notre objectif est que les participants ressortent de la formation avec des recommandations, des choses concrètes à mettre en œuvre dans leur pratique. Nos formations s’ancrent donc dans le concret et restent accessibles sur le plan théorique. L’échange de pratiques entre participants est aussi porteur d’une grande plus-value », assure Frédéric Simon. Qu’en pensent les participants ? « Cette formation était très pratico-pratique et a bien attiré notre attention sur certains détails importants, tout en restant accessible pour la théorie. » Brigitte Thunis, Service du personnel, Haute Ecole Léonard de Vinci, Parnasse-Isei à propos de la formation « forfaits de frais ». « La formation était très intéressante et donnait une belle vue d'ensemble sur les différentes facettes de la propriété intellectuelle. » Sarah Marlière, Legal affairs - IP officer, CRM Group, à propos de la formation « Comment protéger vos créations par la propriété intellectuelle et le secret des affaires ? » « Excellente formation, complète, claire et très interactive. J’ai apprécié que l'orateur examine les cas particuliers de chacun des participants. » Luc Meeus, Administrateur délégué, Huizinvest, à propos de la formation « Comment gérer l'amiante dans mon entreprise ? » « Présentation très complète donnée par un formateur compétent, qui a pris la peine de faire les recherches nécessaires afin que sa présentation soit adaptée au public présent. » Marc Lenelle, chargé de Ressources Humaines au Conseil Economique et Social – Région de Bruxelles-Capitale, à propos de la formation « L'interruption de carrière dans le secteur public » tuits, des contenus payants, des vidéos et la possibilité de s’inscrire. Tarik Hennen L’avenir des formations chez Beci Autre nouveauté : la numérisation des formations. « Un constat important que nous avons fait est qu’il est indispensable de briser les silos, y compris dans le domaine de la formation », explique Tarik Hennen, Digital Strategy Consultant. Dans ce cadre, toute l’offre de formation a été rapatriée sur un seul site web, où l’on trouve désormais des contenus gra44 | Beci Rapport annuel 2018 Une offre de blended-learning est en train de voir le jour. « Notre objectif est de travailler avant, pendant et après la formation pour unifier le processus », poursuit Tarik Hennen. Avant la formation, le participant a déjà accès à des documents afin de se préparer. Cette première partie, gratuite, doit lui permettre de se faire une idée plus précise du contenu de la formation. Après celle-ci, il a accès à d’autres documents pour approfondir encore le sujet (quizz, validation, exercices…). Le participant pourra par exemple se loguer, avoir accès à des slides et interagir avec le formateur ou avec d’autres apprenants. « Avec la possibilité d’échanger entre entrepreneurs, la formation n’est plus seulement verticale mais aussi horizontale », avance Tarik Hennen. « On passe d’une vision de formation statique à un parcours d’apprentissage continu. » Dans ce cadre, des webinars de certaines formations seront lancés, destinées aux personnes qui n’étaient pas disponibles au moment de la formation présentielle. Le challenge de Beci : faire sortir ses formations du lot en les adaptant à la réalité des entreprises bruxelloises. Pour ce faire, Beci introduit par exemple des initiatives de co-production où les entreprises peuvent aussi faire part de leurs besoins, leurs questions, etc. •

TÉMOIGNAGES « Notre cabinet coordonne un cycle annuel de trois formations relatives à l’actualité des rémunérations et des avantages salariaux (‘Compensation & Benefits’). Tout au long de l’année, nous suivons de près l’évolution de la législation, les nouvelles positions de l’administration fiscale, de l’ONSS, de l’Inasti, ou encore la jurisprudence en la matière… C’est sur cette base que nous préparons chacune des sessions organisées auprès de Beci. Pour les entreprises, ces sessions sont en quelque sorte des rendez-vous avec l’actualité, qui leur permettent d’avoir en quelques heures seulement un bon condensé des principales nouveautés et points d’attention. C’est très utile, en particulier pour les plus petites structures qui ne disposent pas nécessairement d’un service dédié aux ressources humaines, mais ce l’est aussi pour les responsables RH qui souhaitent être mieux informés ou mettre à jour leurs connaissances. Dans ce domaine, il est particulièrement important de se tenir informé car, dans certains cas, des sanctions ou amendes peuvent être appliquées aux entreprises qui ne mettent pas en œuvre des nouvelles législations. Il en va également de la capacité des employeurs de proposer une offre rémunératoire moderne et efficace, d’attirer les bons profils et de retenir les talents de demain. » « La matière étant généralement très complexe, nous essayons de la rendre la plus compréhensible possible. Nous illustrons toujours la théorie par des exemples concrets et des exercices permettant aux participants de comprendre quels sont les enjeux pour leur entreprise. Notre valeur ajoutée réside aussi dans le fait que nous sommes des spécialistes, confrontés quotidiennement à ces questions, et que nous sommes en mesure de faire le lien entre le droit du travail, la sécurité sociale et la fiscalité. Nous présentons différentes options pour permettre aux dirigeants et responsables RH de comprendre où se situe l’avantage pour leur entreprise. En rentrant au bureau, ils peuvent directement vérifier s’ils sont en ordre et prendre les actions adéquates. Enfin, comme c’est une matière qui évolue sans cesse, le format récurrent des sessions est parfaitement adapté. » Nicolas Tancredi, Partner chez Younity et formateur régulier chez Beci Essentielle, la formation continue La formation permanente (comprenez : la promotion de l’apprentissage tout au long de la vie) constitue une priorité stratégique pour Beci - Chambre de Commerce de Bruxelles. La Chambre a créé deux écoles (VTI et EPFC ; cette dernière gérée en partenariat avec l’ULB), tandis que le lobbying politique en coulisses joue un rôle non négligeable. Peter Van Dyck B eci veut donner du travail à un maximum de personnes et plus particulièrement aux jeunes, dont le chômage à Bruxelles reste épineux, en dépit des améliorations de ces dernières années. Le plan stratégique de Beci entend maintenir le nombre total de chômeurs en dessous de 10 % (contre 18 % actuellement) et le taux de jeunes chômeurs en dessous de 15 % (20 % actuellement). Par ailleurs, l’organisme se soucie beaucoup de voir les compétences des travailleurs évoluer en fonction des besoins de l’entreprise et du contexte économique. Beci Rapport annuel 2018 | 45

Ce double objectif a incité Beci à créer, il y a 40 ans déjà, deux écoles de formation continue délivrant des certificats reconnus : l’EPFC (francophone, avec l’ULB) et la VTI (néerlandophone). « Ces deux écoles diffèrent par leurs programmes mais ont en commun d’être des centres de formation pour adultes. C’est donc à un public adulte qu’elles s’adressent », explique Joëlle Evenepoel, secrétaire général de Beci. « Un des fers de lance de la formation à Bruxelles est la connaissance des langues. Nos écoles y donnent donc la priorité. L’EPFC a déménagé vers le centre-ville l’année passée, juste à côté d’Actiris. Ce n’est évidemment pas par hasard : en plus du souhait d’une localisation plus centrale pour l’école, Actiris est un partenaire important en matière d’emploi. Nous sommes également très présents dans la périphérie, avec notre école VTI. Elle a fusionné en septembre 2017 avec le CVO Strombeek Grimbergen. En plus de nos campus de la VUB et de Vilvoorde, nous disposons dès lors d’un troisième campus, de quoi assurer une meilleure répartition géographique de nos programmes d’études. » De nouvelles missions « L’enseignement pour adultes traverse en Flandre une phase de rationalisation avec la volonté expresse de s’aligner sur le marché de l’emploi. Les formations axées sur les loisirs – notamment des cours de cuisine – bénéficieront désormais de moins de financement que celles destinées à acquérir des compétences qui facilitent l’obtention ou le maintien d’un emploi », explique Jan De Brabanter, secrétaire général de Beci-Union des Entreprises de Bruxelles. Ce n’est pas sans conséquences pour VTI, dont une des missions principales est l’enseignement du néerlandais aux locuteurs non natifs (NT2). Ces services facilitent la promotion et l’intégration sociales des nouveaux arrivants. L’enseignement en « seconde chance » a également gagné en importance, ces dernières années. En coopération avec le VDAB, VTI permet notamment à des per46 | Beci Rapport annuel 2018 Un des fers de lance de la formation à Bruxelles est la connaissance des langues. Nos écoles y donnent donc la priorité. Joëlle Evenepoel sonnes qui, pour diverses raisons, n’ont pas pu terminer leurs études secondaires, d’obtenir malgré tout ce diplôme et de trouver ainsi plus facilement de l’emploi ou des perspectives de carrière. La concertation avec les décideurs politiques Outre l’offre de formation, Beci s’efforce d’infléchir les politiques. Un exemple parmi d’autres : la reconnaissance des compétences autant que des diplômes. Cela permettrait aux étrangers qui ont du mal à soumettre un diplôme reconnu, d’affiner les compétences nécessaires par le biais de l’enseignement pour adultes. Par ailleurs, Beci consentira, dès l’année prochaine, des efforts conséquents dans la problématique des métiers en pénurie. « Le Groupe des Dix a demandé aux régions compétentes de constituer des groupes de travail pour élaborer des solutions aux problèmes des postes qui restent vacants. Bruxelles a déjà répondu positivement à cette demande », déclare Jan De Brabanter. « Beci et le ministre bruxellois de l’emploi Didier Gosuin ont déjà proposé une vingtaine d’initiatives. Bruxelles veut davantage mettre l’accent sur les postes vacants que sur les métiers en pénurie. ‘Des vacances d’emploi’ plutôt que des ‘métiers en pénurie’, comme le dit le ministre Gosuin. La pénurie évoque des aspects négatifs : des boulots difficiles, mal rémunérés, etc. Soyons positifs : il s’agit d’emplois qui présentent des perspectives d’avenir. » Depuis que la sixième réforme de l’État a transféré à Bruxelles des compétences telles que le marché de l’emploi, Beci estime utile d’explorer comment des mesures telles que le crédit-temps et les chèques-formation peuvent inciter les travailleurs à se recycler. Beci et le ministre Didier Gosuin ont déjà proposé une vingtaine d’initiatives. Bruxelles veut mettre l’accent sur les postes vacants. Jan De Brabanter L’apprentissage hybride Beci entend mettre à profit le projet de modernisation The Cham pour étendre l’évolution numérique à l’offre de formation. Comme le dit Joëlle Evenepoel, « Nous fonctionnons encore trop selon la méthode classique : les gens viennent suivre des cours pendant une journée ou une partie de journée. L’apprentissage hybride, qui combine des cours sur place, avec tout ce qu’ils représentent d’interactions humaines indispensables, et l’apprentissage à distance par le biais d’une plateforme, se développe actuellement dans l’enseignement pour adultes. Cela permettra, entre autres, d’éviter des déplacements inutiles, tout en assurant une formation continue de haute qualité. » L’avenir réside donc dans le pragmatisme, pour un apprentissage permanent, tout au long de la vie. •

RGPD : Un double défi pour Beci On en a beaucoup parlé : le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), entré en vigueur au 25 mai 2018, est un règlement européen qui impose des obligations aux personnes physiques, entreprises privées et organismes publics afin de protéger les individus quant à l’usage de leurs données personnelles. L’idée sous-tendue par le RGPD est de donner davantage de droits et de contrôle aux citoyens quant à l’usage qui est fait de leurs données. treprise quant à sa capacité à faire face et à s’adapter à un environnement législatif mouvant. L es entreprises opérant au sein de l’UE sont toutes concernées par le RGPD, et la mise en conformité représente pour elles un défi important. En effet, le respect du RGPD est une obligation légale et les sanctions pécuniaires sont loin d’être négligeables (jusqu’à 4 % du CA annuel d’une entreprise). Le RGPD est aussi un enjeu de crédibilité : devoir informer les clients d’une fuite de données personnelles, avouer une faille dans le système informatique, ce n’est jamais agréable. En ce sens, la réputation est sans doute le premier enjeu du RGPD, avant même les menaces de sanctions pécuniaires. La mise en conformité au RGPD est un travail d’envergure au niveau d’une entreprise. Il faut avant tout faire un inventaire de toutes les données personnelles traitées. Ensuite, il convient de vérifier si ce traitement respecte le principe de nécessité et de proportionnalité par rapport à la finalité poursuivie. En d’autres termes, il faut savoir si les informations demandées sont vraiment nécessaires pour répondre à l’objectif poursuivi. Ce travail permet ensuite de supprimer les traitements non indispensables et de répertorier les traitements pertinents dans un registre, d’appliquer la base légale correspondante, de faire une évaluation des risques, de déterminer une durée de conservation des données personnelles et d’informer les clients sur leurs droits. Autant dire que la mise en conformité nécessite une mobilisation de ressources importante. Evidemment, la charge de travail varie selon la taille de l’entreprise. Pour des petites structures d’une dizaine de salariés, la mise en conformité peut se faire en quelques jours, alors que pour de plus grandes entreprises, le processus est sensiblement plus lourd. De plus, il s’agit d’un travail continu de mise à jour des processus et de suppression des données personnelles, qui doit être envisagé sur le long terme. Le RGPD induit donc un réel changement de culture. Le traitement de données personnelles est désormais plus encadré que par le passé et fait partie des réalités quotidiennes des entreprises. Le RGPD est donc aussi un facteur de crédibilité pour une enPour Beci, le travail de mise en conformité au RGPD a permis aux équipes de travailler en étroite collaboration et de mieux comprendre le fonctionnement et les tâches accomplies par les uns et les autres. La mise en conformité a permis au personnel de prendre conscience des enjeux de la protection des données, et le travail de sensibilisation a abouti à implémenter des bonnes pratiques au sein de l’organisation, permettant d’assurer un haut niveau de protection des données personnelles. Accompagner les entreprises En interne, réussir notre propre mise en conformité n’a cependant pas été le seul défi. Dans son rôle de Chambre de Commerce, Beci se devait aussi de sensibiliser, d’informer et d’accompagner les entreprises. C’est ce que nous avons fait à travers diverses séances d’informations et des cycles de formation permettant d’acquérir les connaissances nécessaires afin de relever le défi de la mise en conformité. Ces cycles de formation vont d’ailleurs se poursuivre dans les mois à venir, car la mise en œuvre du RGPD ne fait que commencer. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter régulièrement notre site web Beci.be. • Alexis Bley Conseiller Juridique Beci ab@beci.be - +32 2 563 68 58 Beci Rapport annuel 2018 | 47

25.09.2017 u 13.09.2017 u Zinner Circle à la VUB, pour les membres néerlandophones de Beci. Lancement du Club Export Brussels de Beci, en présence de la Secrétaire d’État bruxelloise Cécile Jodogne. t 12.10.2017 t 18.10.2017 Exclusive After Work au Chalet Robinson : un cadre hors du commun pour une soirée de networking en toute décontraction. Le nouveau président de Beci, Marc Decorte, s’adresse au public de Brussels Meets Brussels, dont le thème était cette année la gouvernance à Bruxelles. 29.11.2017 u 12, 13 & 14.12.2017 u Conférence sur la prévention burn-out, dans le cadre du programme reStart qui accompagne les entrepreneurs faillis. Trois journées, 40 experts, 7 thématiques, 20 h de conseil gratuit : c’était l’opération Get Ready For Tomorrow. t 05.01.2018 t 01.03.2018 Le 500 avenue Louise est en pleins travaux : Beci transforme ses bureaux pour mieux accueillir les entrepreneurs. Beci inaugure un cycle de séminaires consacrés aux marchés publics, afin d’aider les entreprises bruxelloises à y répondre. 20.04.2018 u 04.05.2018 u Starters Night animée par Davy Courteaux, « showférencier » et auteur du spectacle « Je lance ma boîte ». La terrasse de Beci accueille les membres du Club DRH. 48 | Beci Rapport annuel 2018

14.09.2017 u 05.10.2017 u Droh!me, nouveau lieu événementiel durable à Bruxelles, accueille le Green After Work. 12e édition du Beci Golf Trophy, sur le tout nouveau parcours The National t 09.11.2017 t 23.11.2017 Beci et Actiris ont invité les entrepreneurs à venir découvrir les aides à l’emploi bruxelloises, lors d’un Afterwork Emploi. Beci emmène une centaine d’entrepreneurs dans l’Innovation Plane to Berlin, à la découverte de l’écosystème des startups berlinoises. 14.12.2017 u 21.12.2017 u Le financement des entreprises, à chaque stade de leur développement, est au cœur de la conférence Finance Your Growth. Xmas Evening au White Cinema, dans le centre commercial Docks Bruxsel, en présence du Père Noël en personne ! t 28.03.2018 t 29.03.2018 Ouverture de MO, l’espace temporaire dédié aux solutions existantes ou à venir, au service de la mobilité urbaine. L’hôtel Plaza accueille le Luxurious Afterwork de Beci. 28.05 au 01.06.2018 u 3600 u Une quinzaine d’entreprises partent en mission économique au Canada, accompagnées par Beci, CanCham et la CCI Wallonie. C’est le nombre de participants qui ont fréquenté les événements de Beci en 2017-2018 (+18 %), dont 350 personnes à la Garden Party (voir ci-contre), 649 lors des After Work, 106 lors des Zinner Nights, etc. Beci Rapport annuel 2018 | 49

1 Online Touch

Index

  1. 1
  2. 2
  3. 3
  4. 4
  5. 5
  6. 6
  7. 7
  8. 8
  9. 9
  10. 10
  11. 11
  12. 12
  13. 13
  14. 14
  15. 15
  16. 16
  17. 17
  18. 18
  19. 19
  20. 20
  21. 21
  22. 22
  23. 23
  24. 24
  25. 25
  26. 26
  27. 27
  28. 28
  29. 29
  30. 30
  31. 31
  32. 32
  33. 33
  34. 34
  35. 35
  36. 36
  37. 37
  38. 38
  39. 39
  40. 40
  41. 41
  42. 42
  43. 43
  44. 44
  45. 45
  46. 46
  47. 47
  48. 48
  49. 49
  50. 50
  51. 51
  52. 52
Home


You need flash player to view this online publication