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«L a première chose que je remarque, en m’investissant dans l’organisation Beci, c’est la qualité de l’équipe », entame Marc Decorte. « Avec les talents à bord, je suis convaincu que nous pouvons mettre la barre encore plus haut. Sur un plan plus personnel, ces premiers mois de présidence ont été très enrichissants. Ayant mené une carrière internationale, j’ai pu me focaliser sur Bruxelles comme jamais auparavant. Et je dois dire que la diversité des sujets traités par Beci pour que la ville et les entreprises puissent se développer est passionnante. » « Une double approche, traditionnelle et disruptive » L’actualité de Beci, c’est le projet « The Cham », autrement dit la transformation de la Chambre de Commerce, dont Marc Decorte accompagne la mise en œuvre. « Le volet physique, celui de la rénovation des bâtiments, a bien avancé : tout l’avant du rez-de-chaussée est achevé et accueille actuellement le pop-up Mo1 . La rénovation se poursuivra par la façade, les salles de réunion… L’autre volet, celui de la numérisation, est entamé. La chambre est clairement entrée dans la démarche, mais nous n’en sommes encore qu’au début : la digitalisation, ce n’est pas seulement un nouveau site web, c’est surtout un vecteur de transformation de nos manières de travailler. Notre site sera beaucoup plus orienté sur l’accompagnement des entreprises, avec des services en ligne et de nouvelles manières de communiquer, notamment par vidéo, e-mail direct, etc. Le monde évolue ; le monde de l’entreprise évolue aussi, donc les métiers de Beci. Il y aura toujours une part traditionnelle dans l’accompagnement des entreprises, mais il y aura aussi, parallèlement à ces métiers traditionnels et en symbiose avec eux, une part de disruption, de changements radicaux. » Le pop-up Mo, temporairement hébergé au 500 avenue Louise, illustre aux yeux de Marc Decorte cette nécessaire double approche, traditionnelle et disruptive. « Je suis très content de voir Beci l’intégrer dans son ADN, avec réussite. En peu de temps, Mo a été reconnu comme un ‘flagship’ des options de mobilité urbaine au 21e siècle. Je vois beaucoup d’avenir à de tels projets, où nous agissons ponctuellement avec des partenaires, sur une problématique déterminée : la mobilité aujourd’hui, demain peut-être l’intelligence artificielle, après-demain autre chose, en fonction des opportunités. » « Notre contexte n’est pas belge ni européen, mais mondial » La dimension internationale est un autre axe qui lui tient à cœur : « C’est pour cela que nous avons lancé be.Connected, une plateforme qui permet à nos entreprises de partager leurs opportunités avec d’autres, en Belgique et dans le monde, et trouver des partenaires validés par une chambre de commerce. » Pour aider les PME bruxelloises à s’exporter, mais aussi à innover, Marc Decorte a notamment pris part, voici quelques mois, à l’Innovation Plane to Berlin : un city trip d’étude, en compagnie d’une centaine d’entreprises. « J’espérais que les participants trouvent des idées, de nouveaux contacts dans les incubateurs de Berlin, mais aussi parmi eux : le business est d’abord une connexion entre les personnes. À cet égard, les trajets aller et retour ont été très intéressants, parce qu’ils ont permis aux entrepreneurs de parler entre eux d’innovation. Le bilan est très positif. » Innove-t-on assez en Belgique ? « On peut facilement trouver des exemples moins bons que chez nous », répond Marc Decorte. « Moi, j’ai tendance à chercher la comparaison avec les meilleurs. Forcément, dans cette logique, on est toujours moins bon que d’autres. Mais la vraie conclusion, c’est qu’on a toujours la possibilité de faire mieux. Se donner des objectifs suffisamment ambitieux nous aide à nous dépasser. Pour en revenir à l’innovation, et pour en avoir discuté avec les responsables des incubateurs à Berlin, je pense qu’il ne faut pas trop la structurer, au risque de la tuer. L’innovation est toujours un processus un peu chaotique ; il ne faut pas trop essayer de l’organiser, mais ap1. Espace temporaire dédié à la mobilité bruxelloise ; lire par ailleurs.

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