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TÉMOIGNAGES « Ce qui m’a aidée en premier lieu dans le programme reStart a été de me sentir moins seule, d’être entourée d’autres personnes vivant la même situation. Car même si nos proches sont présents pour nous, ils ne peuvent pas totalement comprendre ce que l’on ressent. Réfléchir et travailler en groupe, en intelligence collective, permet d’avoir de nouvelles idées et d’avancer. Cela motive aussi à aller de l’avant. Par la suite, j’ai aussi beaucoup apprécié les différents ateliers organisés et le coaching individuel. Il est important de connaître ses faiblesses pour ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs par la suite. Quand on a fait faillite et qu’on est en règlement de dettes, la gratuité du programme est aussi un plus. » « Grâce à reStart, j’ai déjà pu bien avancer dans mon rebond. Aujourd’hui, j’ai lancé mon activité de Home Organiser en combinaison avec un emploi de salariée à temps partiel. Après une faillite, il est en effet actuellement très compliqué de retravailler directement comme indépendant. » Myriam Coutelier, reStarteuse «C Le programme a aussi été professionnalisé avec la mise en place d’un contrat de collaboration, via lequel le reStarter s’engage à participer régulièrement au programme, et par la création d’un comité de pilotage pour sélectionner les candidats reStarters. Le subside a été reconduit par la Région bruxelloise. Clarifier et pérenniser Pour Eric Vanden Bemden, conseiller rebond, cette année a vraiment permis de clarifier et de pérenniser le programme. Il estime aujourd’hui avoir de meilleurs contacts avec les intervenants et peut faire appel à toute une série de coaches et de personnes relais. L’un des points sur lesquels il a beaucoup travaillé est le recrutement de nouveaux candidats. Un gros travail de communication a donc été réalisé, avec notamment un dépliant. Le networking a aussi été largement utilisé pour faire connaître le programme reStart, au travers notamment de rencontres avec le Président du Tribunal de commerce, avec des curateurs bruxellois, 38 | Beci Rapport annuel 2018 des avocats ou encore des CPAS bruxellois. Beci fait aussi connaître son programme reStart via le Centre pour Entreprises en difficulté (CEd) et les réseaux sociaux. Enfin, des campagnes dans les médias ont également été menées. Tout cela a porté ses fruits puisqu’un premier groupe de reStarters a été accompagné jusqu’au printemps 2018 et qu’un deuxième a débuté au cours de l’été. Et aussi… En collaboration avec le CEd, reStart souhaite élaborer un « kit de la faillite » qui comprendra notamment un site internet où les entrepreneurs en difficulté/en faillite pourront retrouver toutes les informations utiles pour clôturer proprement leur faillite et pouvoir redémarrer plus vite. Dans le pipeline aussi, la création d’un club des entreprises pour soutenir les reStarters. Enfin, Beci souhaite mettre en relation des Starters et des reStarters pour des partages d’expérience profitables aux deux parties. Cette collaboration entre le CEd, reStart et les Starters permet en quelque sorte de « boucler la boucle ». • ette année encore, le nombre d’entreprises ayant fait appel aux services du CEd reste élevé », commence Olivier Kahn, coordinateur du CEd. En effet, 1.687 dossiers ont été traités au cours de l’année écoulée. « La grande tendance qui se marque est que tous les secteurs et tous les niveaux de formation sont concernés », explique-t-il. « Il n’y a plus de profil-type de l’entrepreneur en difficulté. On aide aujourd’hui des professionnels qui jusqu’alors étaient considérés comme ‘à l’abri’, tels que des avocats ou des kinésithérapeutes par exemple. Plus aucun métier n’est épargné. » 3 grands axes Face à cette demande d’aide en évolution, le CEd adapte en permanence ses services afin de répondre aux besoins des entreprises en difficulté. Trois axes ont été au cœur des préoccupations cette année. 1. Le CEd a investi dans la mise en place de microcrédits pour aider les entrepreneurs exclus du système bancaire traditionnel. L’objectif : leur permettre d’obtenir un crédit pour relancer ou développer leur activité. « Nous avons notamment boosté le microcrédit ‘relance’ en partenariat avec Crédal et MicroStart, et on réfléchit à d’autres formules alternatives telles que le crédit sur gage, par exemple », développe Olivier Kahn. 80 % des entrepreneurs qui font appel aux services du CEd sont dans des situations de trésorerie (très) tendues. « Nous souhaitons les aider sur le plan financier. En effet, dès qu’il y a une tension, les banques classiques ont tendance

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