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N° 21 - Janvier 2017 le magazine des entreprises bruxelloises Baromètre politique : l’avis des entrepreneurs P.8 Top des entreprises bruxelloises Des champions que vous ne connaissiez pas P.19 Les starters, nouveaux super-héros ? P.28 Transmission familiale : aborder les questions qui fâchent P.37 INTERVIEW Anne Bataille, un regard sur la pub et la communication P.26 ISSN 2406-3738

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EDITO Happy 2017! Happy Brussels To You! « Une ville belle et propre » « Stronger, sweeter, greater together » « Je souhaite aux membres de BECI une démission en bloc du gouvernement bruxellois » « We zullen doorgaan. Niet opgeven, nooit! » « Let 2017 be the year when Brussels radiates business development in Europe and globally » « Puisse notre capitale, Bruxelles [ ne plus rimer avec tunnel déclamons cette nouvelle année [ en MOBILITÉ retrouvée » « Le CETA pour tous » « Moins de Pascal, plus de mobilité ! » « Le photovoltaïque, c’est plus chic » « Du business et de l’humanité pour tous les Bruxellois » « De l’audace, de l’audace, encore de l’audace » « Pour un commerce revisité » « Mieux d’Europe » « Een nieuw jaar voor een beter Brussel in 2017 » « Du respect pour la chose publique » « La mobilité, la mobilité, la mobilité ! » « Pas de smart blabla, des résultats ! » « Bruxelles pour tous, tous pour Bruxelles ! » « Des clients heureux » « Un enseignement de qualité, qui forme pour l’emploi » BECI - Bruxelles métropole - décembre 2016 1 « Brussels is back in 2017 ! » « La 4G, partout, tout le temps » Une fois n’est pas coutume ; pour entamer 2017, nous avons décidé de ne pas publier d’éditorial classique, mais de consacrer cet espace à nos membres. Nous avons demandé à quelques-uns d’entre eux de formuler leurs vœux ou leurs souhaits pour Bruxelles à l’aube de l’année nouvelle. Les voici. « Bruxelles prend de la hauteur »

SOMMAIRE Think Tank 5 Pour ou contre l’intérim comme mode de recrutement ? 6 Social media CHAMBRE DE COMMERCE & 8 L’avis des entrepreneurs International 10 Nouveau code douanier : simplifiez-vous l’exportation ! 12 Erasmus : quand les jeunes entrepreneurs s’entraident 13 Entretien avec Bénédicte Wilders (Bruxelles Invest & Export) Top des entreprises bruxelloises 14 Introduction aux classements 15 Top 50 par chiffre d’affaires 16 Top 50 par bénéfice net 17 Top 50 par croissance du chiffre d’affaires 18 Top des jeunes entreprises 19 Table ronde : des champions méconnus 22 Top 50 par effectifs 23 Daoust, Entreprise de l’Année 2016 24 Top du secteur info & communication 26 Anne Bataille, un regard sur le secteur pub et communication Focus : enterprise lifecycle 28 Les starters, nouveaux super-héros ? 30 Penser son business model : entre théorie et pratique 32 L’innovation, c’est l’affaire de tous 34 Transmission d’entreprises : quatre points d’attention 37 Transmission familiale : les questions qui fâchent 38 Transmission familiale : Cantillon dans la continuité Entreprendre 39 Starter : Ecoboutic 40 Self-employed corner 41 La solitude de l’entrepreneur, vous connaissez ? 42 Le travail adapté, parce que vous le valez bien 43 Mécénat de compétences : que dit la loi ? Community 44 News 46 Index 47 L’actualité BECI en photos 48 BrusselsLife tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 51 Demandes d’admission 52 Agenda UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 21 – Janvier 2017 Au mois de février : Immobilier & urbanisme Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Younes Al Bouchouari, Jean Blavier, Johan Debière, Ophélie Delarouzée, Olivier Fabes, Gaëlle Hoogsteyn, Julien Ide, Amy Kessels, Laura Rebreanu, Hélène Remy, Frédéric Solvel, Guy Van den Noortgate, Morgan Van Cleven et Peter Van Dyck. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Catherine Mertens – T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

ENTREPRISES AVENIR PASSION JOBS CROISSANCE HOMMES Brussels Airport. L’aéroport relie les hommes et les entreprises Les aéroports jouent un rôle crucial pour le développement de la connectivité de leur pays avec le reste du monde. Brussels Airport a une vision qui veille à ce que nos entreprises restent compétitives et que des emplois supplémentaires soient créés, sans pour autant oublier les intérêts des générations futures et de la communauté environnante. Votre avis compte. Partagez-le sur www.brusselsairport2040.be /brusselsairport2040 #BRU2040

BRUXELLES 26 • 01 • 2017 - 13:30 Pourquoi ? Les entreprises ont tout intérêt à privilégier des méthodes durables, non conflictuelles, pour résoudre leurs différends. Elles doivent prendre les choses en main. Quoi ? une réunion provocante pour et par des dirigeants d’entreprise et leurs conseils pour un changement des mentalités vers une approche constructive des différends place à l’innovation et à la créativité! Pour qui ? Chefs d’entreprise Juristes d’entreprise Magistrats, juges consulaires et juges sociaux Avocats Comptables, experts-comptables, fiscalistes, réviseurs Médiateurs Quand ? Jeudi 26 janvier 2017 de13h30 à 20h30 Où ? Vlerick Business School Bruxelles www.businessmediationsummit.eu Organisé par : En collaboration avec : Orde van Vlaamse Balies

THINK TANK POUR OU CONTRE L’intérim comme mode de recrutement ? Après une chute sans précédent lors de la crise de 2008, au bénéfice de la survie de l’emploi fixe, l’intérim retrouve une croissance continue. Son évolution tournée vers l’insertion professionnelle questionne aujourd’hui les employeurs et les politiques nostalgiques de la période d’essai. La suppression de cette dernière ne semble pourtant pas influer sur le recours aux agences d’intérim en matière de recrutement. Ophélie Delarouzée Herwig Muyldermans, directeur général de Federgon Le remplacement est le motif classique historique de l’intérim. À partir des années 80-90 s’y sont ajoutés le surcroît du travail et les besoins en flexibilité. Ces 20 dernières années, les entreprises se sont mises à engager des intérimaires et l’intérim a de plus en plus été utilisé comme « pré-période d’essai ». C’est devenu la règle presque générale dans l’industrie, mais aussi progressivement dans le secteur tertiaire. Les PME, qui étaient plutôt réfractaires, embauchent de plus en plus aujourd’hui via l’intérim. Selon la conjoncture, 30 à 50 % des intérimaires sont engagés chez le client : soit c’est un système bien réfléchi par les entreprises qui cherchent à embaucher après un essai par intérim, soit c’est par exemple un remplacement qui, finalement, convient. Avec la suppression de la période d’essai, on constate un léger allongement des missions intérim mais, en fait, le raccourcissement des préavis revient au même. L’augmentation de l’intérim est similaire en France et même plus importante aux Pays-Bas. Je crois que les entreprises hésitent encore à embaucher et privilégient la flexibilité parce qu’elles n’ont pas oublié la crise de 2008 et la récession de 2011-12, et qu’elles se demandent si la reprise va durer. Pour les travailleurs, l’intérim diminue aussi le seuil d’entrée sur le marché de l’emploi. Actuellement, 10 % des intérimaires ont plus de 50 ans et 35 % moins de 26 ans. Sous un contrat d’une semaine ou 15 jours, les entreprises osent leur donner une chance. En 2016, 600.000 personnes (580.000 en 2015) auront travaillé au moins un jour en intérim sur une population active de 4,3 millions. Les agences d’intérim sont devenues des sous-traitants en ressources humaines, servant à recruter aussi bien vers un CDI que vers un CDD ou des statuts intérimaires. Les entreprises travaillent aujourd’hui avec un « noyau dur », et toutes sortes de sous-traitants autour. La grande entreprise qui gérait toutes les fonctions et travaillait avec des gens jusqu’à leur pension, c’est le passé. L’intérim est une forme d’emploi précaire par nature. Le renouvellement de contrats courts pour une même mission appelle une forte disponibilité, sans garantir une sécurité d’emploi. Cette relation triangulaire, où les aspects contractuels sont transférés à l’agence d’intérim et l’organisation du travail laissée à l’utilisateur, entrave la représentation syndicale. Pour éviter un contournement des conventions collectives, des protections ont été développées, avec un fonds pour des primes de fin d’année, des garanties salariales... Depuis 1987, la législation a normalisé l’intérim et a étendu les possibilités d’y recourir, en augmentant les secteurs autorisés, les durées et les motifs. Mais en pratique, le surcroît temporaire de travail est aussi invoqué pour justifier des volumes d’intérimaires permanents, qui entrent en concurrence avec l’emploi fixe. Le motif d’insertion a légalisé une pratique courante, mais les limitations négociées – maximum 6 mois par intérimaire, 3 tentatives et engagement sur CDI –peuvent inciter les entreprises à mobiliser un motif moins contraignant. À ma connaissance, aucune donnée ne permet d’évaluer son taux d’utilisation et je ne parierais pas sur son succès. Dire que 30 à 50 % des intérimaires trouvent un emploi ne dit rien sur la période durant laquelle ils ont multiplié missions et CDD. Si l’intérim peut être un tremplin, c’est aussi parfois un tunnel. Beaucoup choisissent l’intérim dans une logique d’insertion. On a mené une enquête auprès de 3.000 intérimaires : sur les 1.000 commentaires libres récoltés, il ressort un ressentiment à l’égard des entreprises qui mobilisent en permanence des intérimaires et promettent un engagement qui ne vient pas. Le CDI demandé par les agences d’intérim, pour retenir une proportion d’intérimaires avec des qualifications recherchées, entre dans les réformes de Kris Peeters. Mais ce CDI est dépossédé de toute perspective d’évolution pour le travailleur, qui perd aussi la liberté de refuser des missions. Esteban Martinez-Garcia, professeur de sociologie du travail à l’ULB BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 5 © Reporters

THINK TANK Social media Les nouveaux membres de BECI sont sur Facebook Depuis la mi-décembre, BECI publie sur sa page Facebook les portraits-express de ses nouveaux membres. Une action spéciale de fin d’année, qui se prolonge en ce mois de janvier. Cela ne vous aura pas échappé : depuis quelques mois, BECI est activement présente sur Facebook, où nous publions des infos utiles, des articles intéressants, les photos et les échos de nos événements, un aperçu de nos formations… En bref, une manne d’informations pour tous ceux qui travaillent à Bruxelles. En cadeau de fin d’année, nous avons décidé de mettre en valeur nos nouveaux membres. Les entreprises et organisations qui se sont affiliées à BECI avant le 31 décembre sont publiées individuellement sur notre page Facebook, avec un pitch de leur activité, quelques photos et un lien vers leur site web – tels CarAsap et Care4Fleets, deux nouveaux acteurs de la mobilité. Une manière simple et sympathique de présenter les nouveaux membres aux anciens et de créer des liens. L’action est prolongée jusqu’à la fin de ce mois de janvier – et la publication des pitchs se poursuivra encore plusieurs semaines. Curieux de faire connaissance avec nos nouveaux membres ? Suivez-nous sur notre page www.facebook.com/beci.brussels. 6 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017

Publi-reportage Leo Grimberg Fondateur de Panadas factory. “Ingénieur informaticien de formation, je n’avais aucune expérience de travail avec des ouvriers.” “Quand on recrute, un CV ne veut pas toujours dire grand chose. Dès lors, il est parfois difficile d’y voir clair. Actiris m’aide à définir les profils que je recherche et filtre les candidats pour moi.” ‘‘Selon moi, Actiris est une référence en matière de recrutement de personnel lors du lancement d’une nouvelle entreprise.’’ Fondée en 2010, Panadas Factory est une entreprise agro-alimentaire spécialisée dans la production de surgelés. Son créateur, Leo Grimberg, évoque ses recrutements depuis le début de son projet. ✓Pourquoi avoir fait appel à Select Actiris pour vos recrutements ? Quand j’ai créé Panadas Factory, je venais d’arriver en Belgique et j’avais besoin de conseils sur les aides à l’embauche. J’ai donc très logiquement contacté Actiris. Le consultant qui s’est occupé de moi a été très efficace et a agi concrètement. Mon premier employé est arrivé grâce à une FPI (Formation professionnelle individuelle). Très vite, le nombre de travailleurs dans l’entreprise a augmenté. Avec Actiris, on a mis en place un plan à moyen et long terme pour la gestion du personnel. ✓En quoi cela vous a-t-il aidé à développer votre entreprise ? Sans les aides à l’embauche de type FPI et Activa, je n’aurais jamais pu lancer mon entreprise. Maintenant, j’embauche des personnes en CDI mais, au début, cela n’était pas possible pour Panadas. Selon moi, Actiris est une référence en matière de recrutement de personnel lors du lancement d’une nouvelle entreprise. Panadas Factory en chiffres • 20 collaborateurs 100% 4.000 empanadas préparés par jour des travailleurs embauchés via Select Actiris Avec le soutien du Fonds social européen ✓Quels sont vos projets ? L’entreprise continue de grandir donc je vais encore recruter prochainement, toujours avec l’aide de Select Actiris. Les profils se diversifient. À chaque évolution de l’entreprise, nous faisons le point sur les possibilités en matière de personnel. Maintenant, nous allons ouvrir un restaurant et des points de vente direct. Dès lors, nous recherchons des profils bien différents de celui des ouvriers que nous avons embauchés jusqu’ici. Vous aussi vous souhaitez tester nos services ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit ! www.actiris.be

THINK TANK Le baromètre politique reste mitigé L’AVIS DES ENTREPRENEURS Notre baromètre politique*, qui sonde tous les six mois l’avis des entrepreneurs bruxellois, ne montre gère d’embellie : il révèle toujours une certaine défiance visà-vis du gouvernement régional et, surtout, une insatisfaction grandissante quant aux politiques de mobilité et leurs résultats. Défiance du politique Force est de constater que les ministres bruxellois ne renforcent guère leur popularité auprès des entrepreneurs : leurs cotes individuelles sont en baisse constante depuis les élections de 2014. L’ordre des préférences, lui, ne change guère : Guy Vanhengel (Finances et Budget) reste en tête (2,84/5 de moyenne), devant Didier Gosuin (Économie et Emploi, 2,76) et Céline Fremault (Environnement et Énergie, 2,39). Cotez de 1 à 5 l’efficacité des ministres de la RBC 1. 2. Guy Vanhengel 2,84 Didier Gosuin 2,79 3. Céline Fremault 2,39 4. Cécile Jodogne 2,37 5. Bianca Debaets 2,10 6. Rudy Vervoort 2,08 7. Fadila Laanan 1,88 8. Pascal Smet 1,79 De même, les entrepreneurs sont peu indulgents pour le gouvernement bruxellois : ils ne sont que 12 % à lui accorder leur confiance totale ou relative – alors qu’ils sont 32 % à se déclarer « plutôt ou totalement confiants » dans l’action du gouvernement fédéral. Quel est votre degré de confiance vis-à-vis du gouvernement bruxellois dans sa gestion des problèmes actuels ? 1% 3% 11% 16% 32% 40% Confiance totale Plutôt confiant Neutre Peu confiant Pas du tout confiant Quel est notre degré de confiance vis-à-vis du gouvernement fédéral dans le cadre de sa gestion des problèmes actuels ? 18% 29% 30% 20% Les acteurs régionaux Bruxelles Invest & Export (2,95/5) repasse en tête des acteurs régionaux préférés des entrepreneurs, devant Impulse (2,93) et le VDAB (2,80). Bruxelles Mobilité ferme toujours la marche (1,84). 1. Bruxelles Invest & Export 2,95 8 2. Impulse (ex -ABE/ BAO) 2,93 VDAB 2,87 3. 4. Citydev (ex-SDRB) 2,79 5. STIB 2,78 6. SRIB 2,71 7. Bruxelles Formation 2,70 8. Bruxelles environnement (ex -IBGE) 2,47 Actiris 2,47 9. 10. Bruxelles Mobilité 1,84 *enquête en ligne réalisée entre le 8 et le 25 novembre 2016 auprès des membres et sympathisants de BECI ; 739 réponses.

THINK TANK Délocalisation : le risque reste bien présent Le sondage de novembre confirme celui de juillet : près de 40 % des entrepreneurs établis en Région bruxelloise songent à la quitter, voire à quitter le pays (18 %). Dans le même temps, seuls 41 % des dirigeants que nous avons interrogés envisagent de recruter ou d’investir. Envisageriez-vous de déplacer une partie de vos activités ? Non 60 50 Oui, hors de la Belgique 40 Oui, en Flandre 30 20 Oui, en Wallonie 10 Oui, dans la RBC 0 Nov-14 Jun-15 Nov-15 Jul-16 Nov-16 Quels sont les trois thèmes à traiter en priorité par le gouvernement bruxellois ? Simplification des procédures administratives Diminution de la fiscalité régionale et communales Mobilité Image de Bruxelles comme centre d'affaires Aide à l'investissement Propreté Promotion des formations qualifiantes Aménagement de l'espace public Rénovation urbaine Sécurité Conseil aux candidats entrepreneurs Soutien à l'emploi Renforcement de la protection de l'environnement Aide aux exportateurs Recherche scientifique Meilleure information sur l'emploi Soutien à Actiris Autres 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Parmi les projets d’infrastructures prioritaires, les personnes interrogées plébiscitent le RER (à plus de 64 %), la rénovation des tunnels (44 %) et l’aménagement de parkings de dissuasion (41,8 %). L’extension du métro semble plus urgente vers Uccle (27 %) que vers Schaerbeek (23 %), ce qui trahit peut-être un biais sociologique… Les pistes cyclables (17 %) ou la tramification de lignes (12 %) ne récoltent pas le même intérêt. Nos sondés considèrent aujourd’hui désormais le péage urbain ou la taxe kilométrique comme une idée intéressante, à 42 % (score stable), et ils sont 58 % (+ 2 points) à se dire intéressés par le budget mobilité. Quel(s) projet(s) d’infrastructure doit ou doivent être finalisé(s) en priorité dans et en dehors de Bruxelles ? Parkings de dissuasion Rénovation des tunnels RER Métro Nord via Schaerbeek Métro Sud via Uccle Projets de tramification de lignes Aménagements du piétonnier Réseau régional cyclable Boulevard Reyers Autoroutes vélo en périphérie 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 9 Et toujours la mobilité… Record battu, encore une fois ! En juillet, la mobilité était citée à 64 % comme priorité à traiter par le gouvernement bruxellois – score le plus élevé depuis 2011. Elle atteint désormais les 68 %, très loin devant la fiscalité régionale et communale (34 %) et la simplification administrative (30 %). Un trio de tête inchangé. La propreté (25 %) se hisse pour la première fois à la 4e place, devant l’aide à l’investissement, l’image de Bruxelles ou la sécurité ! Corollaire de ce résultat : les sondés sont 80 % à se déclarer « peu ou pas du tout satisfaits » de la politique de mobilité bruxelloise et ils sont 84 % à estimer que la situation a empiré en 2016 par rapport à l’année précédente.

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK Nouveau code douanier : simplifiez-vous l’exportation ! Le nouveau Code des Douanes de l’Union européenne (CDU), qui sera pleinement d’application d’ici fin 2020, devrait notablement simplifier les formalités à l’importation et à l’exportation. Mais pour en tirer le meilleur profit, les entreprises devront parfois adapter leur chaîne d’approvisionnement, leurs procédures internes ou leur outil informatique. Autant savoir. Emmanuel Robert L e nouveau CDU était au centre d’un séminaire organisé le 24 novembre dernier chez BECI avec trois spécialistes : Bert Gevers (Partner Loyens & Loeff Avocats), Frank Janssens (Commission européenne – DG fiscalité et douanes) et Pieter Haesaert (Managing Partner, Customs4Trade). C’est une réforme majeure des procédures douanières, qui vise à simplifier et standardiser l’ensemble des dispositions régissant les échanges commerciaux entre l’UE et les pays extérieurs. Pour ceux qui ne s’y sont pas encore intéressés, il est temps : le Code est officiellement en vigueur depuis le 1er mai dernier ! Cependant, beaucoup de ses dispositions seront mises en œuvre graduellement d’ici fin 2020. L’un des principaux changements concerne la détermination de la valeur en douane pour les biens importés dans l’UE. Sous l’ancienne législation, et sous certaines conditions, l’importateur pouvait baser cette valeur (imposable) sur une vente intermédiaire dans la chaîne d’approvisionnement. Prenons l’exemple d’accessoires de mode : la valeur prise en compte pouvait être celle des biens fabriqués en Chine, au moment de leur facturation à un intermédiaire américain, avant leur refacturation au client belge (First Sale for Export ou FSFE). Cette règle est remplacée par celle du Last Sale for Export (LSFE) : la valeur prise en compte doit obligatoirement être celle de la dernière transaction, avant l’entrée des biens sur le territoire de l’UE ; en l’occurrence, la valeur facturée par l’intermédiaire américain au client belge. Cette règle, généralement moins favorable à l’importateur, sera pleinement opérationnelle fin 2017. Par ailleurs, les règles d’imposition des royalties et droits de licence sont définies plus strictement : dès lors qu’ils constituent une condition de vente (c’est-à-dire, si les biens ne peuvent être achetés sans acquitter de royalties ou droits de licence), ils sont imposables et s’ajoutent à la valeur en douane. Les pratiques commerciales montrent que ce sera très souvent le cas. Ces deux modifications – LSFE et imposition des royalties et droits de licence – risquent d’alourdir le coût de nombreuses importations. Les entreprises auront donc tout intérêt à réexaminer la structure de leur chaîne d’approvisionnement – et peut-être à l’optimiser. Le nouveau CDU renforce par ailleurs l’importance du statut OEA (Opérateur Économique Agréé) : un statut attribué 10 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 par la douane aux entreprises actives à l’international, en fonction de différents critères, et qui leur accorde certaines facilités (contrôle transfrontalier moins strict, réduction ou dispense de garantie…). Ces autorisations seront réexaminées, selon des critères renouvelés, d’ici mai 2019. Le Code encourage fortement les entreprises à acquérir ce statut, et le rend même obligatoire dans de nombreux cas. Objectif : 100 % numérique en 2020 La mise en place d’un dédouanement communautaire centralisé, d’ici 2019, représente une véritable avancée pour les entreprises : cette mesure permettra aux opérateurs de ne plus transmettre leurs déclarations qu’à un seul bureau de douane dans l’UE, même si leurs marchandises transitent par plusieurs pays. L’étape suivante est de parvenir à dématérialiser totalement les formalités douanières. Cette numérisation, pierre angulaire de la réforme, devrait être atteinte pour la fin 2020. Elle exigera toutefois le développement ou la mise à niveau de diverses applications IT ; il sera donc important pour les entreprises de rester techniquement à jour. Au total, les améliorations apportées par le CDU doivent faciliter et accélérer les déclarations en douane – donc permettre aux opérateurs de réduire leurs délais de livraison. Beaucoup de dispositions sont encore transitoires, mais la mise en œuvre du Code sera relativement rapide. Les entreprises ont donc tout intérêt à s’en informer, pour évaluer son impact et s’y préparer, de préférence avant leurs concurrents ! ● Info : Jean-Philippe Mergen, jpm@beci.be – Tél. : 32 2 210.01.77 © Thinskstock

Un nouveau nom pour Data Translations International UBIQUS BELGIQUE : LE DON DES LANGUES La communication de votre entreprise passe par des traductions irréprochables, à la hauteur de sa réputation. Un travail de pro, que le bureau belge Data Translations International fournit depuis plus de 25 ans. Son entrée dans le groupe Ubiqus lui a permis d’étendre ses services linguistiques, à votre service. La langue, ce n’est pas seulement un code élaboré pour permettre les échanges ; c’est aussi le reflet d’un système de pensée et d’une culture. Maîtriser les langues, c’est comprendre et se faire comprendre ; c’est franchir les frontières et s’ouvrir les portes du monde. Depuis 1989, Data Translations International ouvre ces portes aux entreprises en répondant à tous leurs besoins de traduction et révision de textes, jusqu’aux plus techniques et aux plus spécialisés : depuis les documents commerciaux et communiqués de presse jusqu’aux manuels d’utilisation, contrats, brevets, notices pharmaceutiques… Non seulement dans les langues nationales ou en anglais, mais dans plus de 70 langues, grâce à un réseau de plusieurs centaines de traducteurs et interprètes freelance qui s’étend au monde entier. Autant de passerelles jetées vers les marchés étrangers, en Europe (langues scandinaves, langues slaves…), mais aussi en Asie (chinois, japonais, coréen…) ou dans le monde arabe. Basée à Zaventem, son équipe d’une vingtaine de collaborateurs (13 néerlandophones, 4 francophones et 3 anglophones), dont une moitié de traducteurs-réviseurs, veille consciencieusement à la qualité du texte et au dialogue permanent avec les clients. Solidement positionnée dans le top 10 de son secteur à l’échelon national, Data Translations a traité 7.600 projets et traduit plus de 20 millions de mots en 2015. Un groupe international En 2012 Data Translations International a rejoint Ubiqus, un groupe d’origine française qui possède désormais six implantations en Europe (France, Belgique, Espagne, Italie, Irlande et Royaume-Uni) et plusieurs autres en Amérique du Nord (New York, Ottawa et Montréal). Il compte près de 500 salariés et plus de 7.000 clients à travers le monde. Aujourd’hui, l’entité belge change de nom et devient Ubiqus Belgique. Les conséquences ? « Aucune pour nos clients », répond Ania Barbé, CEO d’Ubiqus Belgique. « Si ce n’est un imUBIQUS Belgique Olmenstraat 64 1930 Zaventem T 02 725 23 70 • F 02 725 49 33 www.ubiqus.be pact positif. Notre intégration au sein d’Ubiqus nous a permis, entre autres, de bénéficier des processus robustes et des infrastructures du groupe en matière logistique, informatique et comptable, de nous appuyer sur son réseau, de combiner le savoir-faire de nos collègues avec le nôtre, de collaborer sur certains projets internationaux et d’asseoir davantage notre crédibilité à l’échelle internationale. » Ania Barbé One-stop-shop Mais surtout, l’adoption du nom Ubiqus concrétise la diversification des services linguistiques proposés par le bureau belge et leur extension – notamment à la prise de notes en réunion suivie d’un compte-rendu. Un service qui est le core business historique des sociétés-sœurs d’Ubiqus Belgique, en France et au Royaume-Uni : de quoi libérer votre attention et celle de vos collaborateurs pour la consacrer tout entière au projet de la réunion, plutôt qu’à la rédaction d’un rapport. « Nous souhaitons proposer les solutions les plus complètes possibles à notre clientèle. Nous voulons être une sorte de ‘one-stop-shop’ sur lequel elle peut se reposer », reprend Ania Barbé. « La présence locale nous permet de rester proches de nos clients ; en même temps, elle bénéficie à l’ensemble du groupe – tout comme l’expertise du groupe bénéficie aux clients locaux. Nous conservons donc bien notre identité nationale. La Belgique est un marché qui a ses spécificités : c’est le pays de la traduction. »

INTERNATIONAL Erasmus : quand les jeunes entrepreneurs s’entraident Les jeunes gens désireux de lancer leur propre entreprise peuvent glaner de l’expérience intéressante par-delà les frontières, grâce à l’Erasmus des Jeunes Entrepreneurs. Les entrepreneurs établis qui les accueillent profitent également de cette fertilisation croisée. En témoigne Mamahuhu, une marque du secteur de la mode. Amy Kessels et Peter Van Dyck L a Commission européenne s’est demandé comment soutenir les jeunes entrepreneurs qui s’efforcent d’étendre et d’internationaliser leurs activités. Ce questionnement a conduit à la création de l’Erasmus des Jeunes Entrepreneurs, un véritable programme d’échange transfrontalier. L’initiative s’adresse aux entrepreneurs qui ont lancé leur propre activité au cours des trois années écoulées, ainsi qu’aux entrepreneurs en herbe dont les plans de création d’une entreprise sont déjà très avancés. Les entrepreneurs en puissance collaborent pendant au minimum un mois et au maximum une demi-année avec les gérants plus expérimentés d’une PME dans un autre pays européen. L’expérience de ces derniers en fait les mentors de leurs jeunes collègues, à qui ils offrent de développer des compétences nécessaires à la croissance et l’épanouissement de l’entreprise en devenir. Précisons toutefois que le maître bénéficie aussi de la collaboration avec l’élève. Le partage de connaissances fonctionne dans les deux sens et peut notamment apporter au mentor de précieuses informations sur le marché du jeune confrère qu’il accueille. Dans ce cas, il s’agit d’une formule win-win. Mamahuhu double ses ventes en ligne L’exemple de l’ingénieur espagnol Luis Moreno (31) illustre cet échange de bons procédés. Il y a deux ans, il crée Mamahuhu, une marque de mode sociale qui propose des chaussures, des sacs et des accessoires réalisés par des producteurs artisanaux en Colombie. L’initiative gagne d’abord une belle popularité sur place : 10 magasins, 100 artisans et un chiffre d’affaires de plus d’un million de dollars. Ensuite, Moreno décide de lancer la marque sur le marché européen et de démarrer une usine de maroquinerie en Espagne. L’Erasmus des Jeunes Entrepreneurs met Moreno en contact avec Maja Colak (25). La jeune Serbe bénéficie du sens des affaires et du savoir-faire de l’entrepreneur espagnol, mais lui apporte en retour le développement d’un plan d’action pour la vente et le marketing en ligne, un domaine dans lequel elle a développé sa propre expérience. Elle utilise des méthodes testées en Serbie pour identifier des gens de la presse, des blogueurs et d’autres personnes influentes, susceptibles de jouer un rôle important dans le développement de boutiques en ligne pour Mamahuhu en Europe. Le plan d’action vise entre autres l’augmentation du trafic vers le site web de Mamahuhu, la création de deux blog 12 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 posts destinés à un réseau d’influencers et d’ambassadeurs, l’établissement de contacts avec quelque 70 blogueurs et journalistes, l’élaboration d’un business model durable et la détection de 15 grands détaillants en ligne, en Europe. Très vite, les blog posts se partagent des centaines de fois sur les médias sociaux au point d’atterrir dans le Top 10 des posts les plus lus de la plate-forme e-commerce Shopify. Mamahuhu parvient ainsi à nouer des relations étroites avec des personnes d’influence dans ce secteur et ouvrir des perspectives de collaboration future. La campagne sur internet connaît un succès retentissant : elle implique 1200 personnes et suscite plus de 1000 nouvelles inscriptions à l’e-newsletter. Mamahuhu négocie actuellement avec plusieurs vendeurs disposés à distribuer les chaussures, sacs et accessoires de la marque. Les mois au cours desquels Maja Colak travaille chez Mamahuhu voient un doublement des ventes en ligne (dû en partie à sa contribution) et 50 % d’augmentation du trafic sur le site web de la marque. ● Concrètement : L’Erasmus des Jeunes Entrepreneurs est très accessible, avec plus de retour que d’investissement. Le candidat entrepreneur reçoit du soutien de la part d’organisations intermédiaires et une indemnité pour frais. Quant au mentor, il peut compter sur l’aide gratuite de son jeune confrère. Plus d’informations sur http://www. erasmus-entrepreneurs.eu/ et auprès d’Amy Kessels (Tél. +32 2 640 93 28; ake@beci.be). © Thinskstock

INTERNATIONAL Bénédicte Wilders : « Le changement de stratégie porte ses premiers fruits » Entre Brexit, élections américaines et troubles en Turquie, 2016 aura été marquée par une instabilité certaine pour les entreprises exportatrices. Sans compter l’impact des attentats sur l’image de Bruxelles. Pas de quoi, toutefois, inquiéter Bénédicte Wilders, directrice de Bruxelles Invest & Export, qui évoque le changement de stratégie initié l’an dernier. YAB Bruxelles Métropole : Travaillez-vous avec les initiatives privées, à l’image des missions d’entrepreneurs ? B. Wilders : On accompagne le mouvement de plusieurs manières. Les entreprises sollicitent généralement nos attachés économiques et commerciaux sur place pour les aider à faire le matching avec les entreprises locales ou constituer leurs programmes. À côté de cela, nous avons des collaborations avec des partenaires, publics comme privés. Notre plan d’action annuel est d’ailleurs élaboré sur la base de tables rondes avec les entreprises, les clusters et les fédérations. Mais nous travaillons aussi avec d’autres partenaires, comme les chambres de commerce bilatérales. Et cela fonctionne de mieux en mieux depuis que nous avons réorganisé notre travail sur la base de zones géographiques, et plus sur les secteurs d’activité. Quels sont les bénéfices de ce changement de stratégie ? Cela permet de nous aligner sur l’organisation de nos homologues flamand et wallon, des Affaires étrangères, des chambres de commerce… et cela renforce la complémentarité dans nos partenariats avec le privé. Cela renforce aussi les synergies entre nos responsables géographiques ici et nos attachés économiques et commerciaux sur place. Ils développent une véritable expertise sur une zone géographique et deviennent le point de contact unique. Nous réunissons de plus en plus les entreprises par grappes, autour d’une thématique, et nous les emmenons vers un marché-cible. On n’emmène plus un seul secteur en Chine par exemple ; on organise plutôt une mission architecture accompagnée de consultants énergétiques, d’ingénieurs, voire de juristes spécialisés ; Bruxelles Invest & Export organise sur place des rencontres avec des donneurs d’ordre, qui reçoivent ainsi tous les ingrédients d’une solution complète. Nous le faisons aussi dans d’autres thématiques, comme le médical, avec succès. Depuis le lockdown et les attentats, les acheteurs étrangers sont-ils plus réticents à venir à Bruxelles ? En export, la confiance dans les entreprises belges n’est pas entachée. En attraction d’investissements étranBénédicte Wilders gers, c’est plus difficile à dire, mais nous n’avons pas connu de désistements à nos invitations. Cela dit, Bruxelles Invest & Export continue à cibler l’Amérique et l’Asie, qui ont été les plus frappés psychologiquement par les attentats. Plus généralement, on essaye de maximiser les synergies en liant le plus possible un volet « invest » à nos missions export. Un exemple : Pfizer Belgium, venu comme MSD Belgium ou Amgen avec nous au salon BIO de San Francisco, a pu expliquer à des patrons californiens pourquoi le seul centre d’essais cliniques du groupe à part Yale se situait à Erasme-Bruxelles. En termes d’impact, on peut difficilement rêver mieux ! Quels sont vos projets pour 2017 ? Nous poursuivrons les missions commerciales, la participation aux grandes foires et l’invitation d’acheteurs étrangers à Bruxelles ou sur nos stands. Les formations au commerce international restent également une priorité. Un peu plus de la moitié de nos actions restera dédiée à l’Europe, mais nous continuerons à aller chercher la croissance là où elle performe : nous aurons pas mal d’actions en Asie. Il est clair que nous devrons composer avec les incertitudes : Brésil, Russie, Turquie,... En dehors de cela, l’Iran restera à l’agenda et nous allons persévérer en Afrique, notamment en partenariat avec le Maroc. Tenterez-vous d’attirer des entreprises installées au Royaume-Uni suite au Brexit ? Nous continuerons à le faire et insisterons, comme toujours, sur le fait que Bruxelles constitue un excellent point de départ pour conquérir l’Europe. Nous resterons attentifs à l’évolution de la situation et aux négociations du Brexit. L’ensemble du processus nécessitera beaucoup d’expertise, or nous avons des bureaux juridiques très qualifiés à Bruxelles. On ne se réjouit pas de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, mais il est clair que des opportunités sont à saisir. ● Info : www.invest-export.brussels BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 13 R.A.

LE PLUS GRAND, le plus fort, le plus beau Voici la 3e édition de notre classement des entreprises bruxelloises, fondé sur les informations de la Banque Nationale. Pour rappel, il s’agit de chiffres non consolidés ; raison pour laquelle vous retrouverez dans les mêmes classements UCB Biopharma et UCB Pharma, Electrabel et Engie Energy Management ou le Group M et sa filiale Mindshare. Comme pour tous les comptes annuels, ces classements sont basés sur des chiffres « à un moment donné », en l’occurrence décembre 2015 dans la plupart des cas. Nous avons établi quatre Tops : par chiffre d’affaires, bénéfice net, croissance et effectifs – ce qui vous permet de comparer –, auxquels nous avons ajouté une catégorie à nos yeux importante, celle des entreprises jeunes (moins de dix ans), plus un coup de projecteur sur un secteur important à Bruxelles, celui de l’information et de la communication. Bruxelles abrite de nombreux sièges sociaux. Il faut donc relativiser la notion d’entreprise bruxelloise. Lorsque nous parlons des plus grandes entreprises en termes d’effectifs par exemple, cela comprend aussi les entreprises dont le siège est établi à Bruxelles mais dont l’activité s’étend à tout le pays. C’est le cas des chemins de fer ou de Proximus par exemple. Inversement, une entreprise dont le siège est à Anvers ou à Liège et dont les activités s’étendent à tout le pays, Bruxelles compris, n’apparaît pas dans notre classement. C’est le cas par exemple dans le secteur industriel. Comme les années précédentes, nous ne tenons pas compte des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million EUR. Même pour les entreprises de moins de dix ans, ce n’est pas un problème. Certains petits jeunes (l’adjectif « petit » étant relatif) publient des chiffres étonnants, notamment un nom connu, très connu même... depuis peu de temps : Basic-Fit, avec 67,4 millions EUR de chiffre d’affaires et 365 personnes employées. La catégorie « jeunes » est aussi celle où certaines entreprises réalisent des chiffres d’affaires surprenants avec des effectifs réduits, parfois même très réduits (5 emplois, voire moins). Le statut de capitale dont bénéficie Bruxelles explique que nos classements comptent beaucoup d’entreprises étrangères ou d’origine étrangère, de filiales d’entreprises étrangères, d’entreprises dont le centre de décision est à l’étranger, appelez cela comme vous voulez. Toujours est-il que ces entreprises pèsent lourd en termes de bénéfices, si bien qu’elles apportent elles aussi leur contribution – c’est le cas de le dire – au financement de la collectivité. Inversement, il ne faut pas exagérer leur poids. Sur les cinq entreprises bruxelloises qui dégagent le plus de bénéfices, trois sont belgo-belges (KBC Group, Solvay et Proximus) et deux seulement filiales de groupes étrangers (Atlas Services et Total). Les cinq plus gros employeurs bruxellois occupent ensemble quelque 110.000 personnes et quatre d’entre eux sont des entreprises belgo-belges (HR Rail, bpost, Proximus et Delhaize). Une seule est filiale d’un groupe étranger et sa présence dans le Top 5, à la deuxième place de surcroît, montre que le secteur du travail intérimaire est devenu stratégique puisqu’il s’agit de Randstad. Si l’on élargit la tête de classement et que l’on prend en compte les vingt entreprises aux effectifs les plus importants, on constate d’abord que plus de la moitié de ces entreprises sont belgo-belges et ensuite que la 20e emploie encore quelque 4.000 personnes. S’il est vrai que Bruxelles compte beaucoup de PME et de TPE (très petites entreprises), il ne faudrait pas que la forêt cache les plus beaux arbres. La présence des grandes entreprises dans la capitale est un atout d’une importance stratégique. Une des catégories les plus intéressantes de nos classements est celle des entreprises de croissance. Les champions de notre Top 5 sont actifs dans des secteurs très différents : la santé (UCB Pharma), la finance (Axus), les paris (Derby), la construction (Cimenteries CBR) et le pétrole (Servauto). Qui dit mieux ? Cela montre que la croissance peut apparaître partout. Enfin, nous avons décidé cette année de donner un coup de projecteur sur le secteur de l’information et de la communication. Le n° 1 incontesté et incontestable de notre Top 5 est la VRT avec 432 millions EUR de chiffre d’affaires et 2.225 emplois. Ensuite, on change de registre avec IP Belgium (la régie publicitaire de RTL), le Group M (un géant britannique de la communication), Space (une agence médias) et Dentsu Aegis (agence de communication). Bref, une institution audiovisuelle et un groupe d’échappés actifs dans la com. ● Jean Blavier Classements établis par le service Business Relations de BECI. Info : Séverine Heurter, she@beci.be ; tél. +32 2 643 78 31

Chiffre d’affaires : Top 50 Nom 1 TOYOTA MOTOR EUROPE 2 TOTAL PETROCHEMICALS & REFINING 3 ELECTRABEL 4 TOTAL BELGIUM 5 DELHAIZE LE LION / DE LEEUW 6 PROXIMUS 7 CARREFOUR BELGIUM 8 ARCELOR MITTAL BELGIUM 9 EDF LUMINUS 10 UMICORE 11 D’IETEREN 12 SNCB 13 BPOST 14 HR RAIL 15 UCB BIOPHARMA 16 UCB PHARMA 17 CARREFOUR BELGIUM RETAIL ASSOCIATES 18 AUDI BRUSSELS 19 BELGACOM INTERN. CARRIER SERVICES 20 WABCO EUROPE 21 MERCEDES-BENZ BELG. LUX. 22 SOLVAY CHEMICALS INTERNATIONAL 23 BELGIAN SHELL 24 INFRABEL 25 COCA - COLA ENTERPRISES BELGIUM 26 ELECTROLUX HOME PRODUCTS CORP. 27 LOTERIE NATIONALE 28 ORANGE BELGIUM 29 AXUS 30 KBC GROUP 31 ANHEUSER-BUSCH INBEV 32 BRUSSELS AIRLINES 33 RANDSTAD BELGIUM 34 ENGIE ENERGY MANAGEMENT 35 ELIA SYSTEM OPERATOR 36 INOVYN BELGIUM 37 FABRICOM 38 INEOS SALES BELGIUM 39 BESIX 40 FORD MOTOR COMPANY (BELGIUM) 41 TELENET GROUP 44 INT. BUSINESS MACHINES OF BELGIUM 45 UNILEVER BELGIUM 46 INOVYN MANUFACTURING BELGIUM CP 1140 1040 1000 1040 1080 1140 1000 1000 1000 1050 Forme jur. SA SA SA SA SCA SA SA SA SA SA NACE BEL 2008 Clôture dern. année CA kEUR VA nette kEUR Bén./Perte ap. impôts kEUR 4511 31/03/2016 19.788.777 482.525 105.121 1920 31/12/2015 16.240.259 715.583 540.960 3511 31/12/2015 10.574.701 914.550 -1.360.830 1920 31/12/2015 5.437.642 1.685.735 54.811 4711 31/12/2015 4.761.147 784.044 364.017 1030 SA de droit public 6110 31/12/2015 4.025.691 2.494.252 634.880 4711 31/12/2015 3.961.427 566.157 75.669 1070 SA de droit public 4910 31/12/2015 2.231.934 1070 1070 1140 1190 1000 1160 1200 1120 1050 1130 1140 1140 1080 1000 1050 1082 1000 1000 1120 1000 1120 1200 1082 1200 42 SOC. EUROPEENNE DE GESTION DE L’ENERGIE 1130 43 UPS EUROPE 1200 1130 1190 1120 47 VLAAMSE MAATS. VOOR WATERVOORZIENING 1030 48 BELMEDIS 49 DERBY 50 FLUXYS BELGIUM 1000 1160 1040 SPRL SA SA SA SA SPRL SA SA SA SPRL SA SA SA SA SA SA SA 2410 31/12/2015 3.756.940 909.151 249.431 3511 31/12/2015 3.226.027 242.888 -83.074 2443 31/12/2015 2.812.564 409.108 135.456 4511 31/12/2015 2.783.482 203.105 4.352 44.191 164.607 1000 SA de droit public 5310 31/12/2015 2.168.737 1.653.418 287.731 1060 SA de droit public 4910 31/12/2015 2.058.470 2.034.835 1.056 4646 31/12/2015 1.860.171 909.260 -290.790 2120 31/12/2015 1.858.058 496.026 -30.524 4690 31/12/2015 1.751.523 23.282 2910 31/12/2015 1.615.123 274.979 6110 31/12/2015 1.609.478 192.091 4531 31/12/2015 1.512.583 202.203 4511 31/12/2015 1.477.857 63.128 4675 31/12/2015 1.389.749 30.660 4671 31/12/2015 1.239.027 502.141 25.319 32.694 62.053 86.138 7.003 1060 SA de droit public 5221 31/12/2015 1.189.452 99.020 1070 22.938 -3.534 -6.754 1040 SA de droit public 9200 31/12/2015 1.172.048 368.448 6120 31/12/2015 1.161.959 424.593 7711 31/12/2015 977.969 158.277 1107 31/12/2015 1.183.178 330.335 365.958 4643 31/12/2015 1.179.310 189.482 134.779 1.452 82.082 14.548 SCRL SA SA SA SA SA SA SPRL SA SPRL SPRL SA SA SCRL SA SA SA 6419 31/12/2015 970.807 482.403 2.180.616 6420 31/12/2015 957.888 151.111 924.510 5110 31/12/2015 830.062 271.611 7820 31/12/2015 813.643 703.186 6420 31/12/2015 788.954 41.300 11.636 847 48.308 7.359 2511 31/12/2015 736.525 254.558 4675 31/12/2015 731.407 18.717 6120 31/12/2015 647.846 342.119 7022 31/12/2015 606.057 4941 30/11/2015 580.829 21.306 15.545 4651 31/12/2015 574.363 222.932 1013 31/12/2015 570.175 38.112 2011 31/12/2015 567.545 159.497 3600 31/12/2015 565.926 212.537 4646 31/12/2015 555.690 9200 31/12/2015 543.642 23.006 39.570 3522 31/12/2015 525.731 369.851 419.613 3512 31/12/2015 780.411 170.229 125.410 4675 31/12/2015 773.108 7.881 32 2.162 4120 31/12/2015 710.280 145.471 -22.380 4511 31/12/2015 672.616 778 86.640 4.155 -38.543 -2.464 7.488 50.178 28.604 2.433 7.278 49.249 Personnel 2.077 513 4.872 609 13.008 13.054 8.458 6.579 940 2.745 1.404 n.d. 23.882 33.272 867 898 n.d. 2.437 383 46 544 39 253 n.d. 2.276 28 413 1.440 236 5.092 177 2.427 27.186 82 296 215 3.298 15 602 56 794 9 260 1.602 259 565 1.431 351 225 912 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 15 © Thinskstock

Bénéfice net : Top 50 Nom 1 KBC GROUP 2 SOLVAY 3 ATLAS SERVICES BELGIUM 4 PROXIMUS 5 TOTAL PETROCHEMICALS & REFINING 6 EDF INVESTISSEMENTS GROUPE 7 ENGIE ENERGY MANAGEMENT 8 COCA-COLA EUROPEAN PARTNERS BELGIUM 9 DELHAIZE LE LION 10 PHILIPS LIGHTING BELGIUM 11 GELASE 12 ENI FINANCE INTERNATIONAL 13 BPOST 14 EUROCLEAR 15 ARCELOR MITTAL BELGIUM 16 PROXIMUS GROUP SERVICES 17 SANOFI EUROPEAN TREASURY CENTER 18 AG REAL ESTATE DEVELOPMENT 19 AG REAL ESTATE 20 KBC CREDIT INVESTMENTS 21 HENEX 22 LE PEIGNE 23 VOLKSWAGEN GROUP SERVICES 24 SWISSCOM BELGIUM 25 UCB 26 ENGIE CC 27 SCHNEIDER ELECTRIC SERVICES INT. 28 SNCB 29 REDEVCO RETAIL BELGIUM 30 UMICORE 31 CARREFOUR FINANCE 32 ELECTROLUX HOME PRODUCTS CORP. 33 DANONE FINANCE INTERNATIONAL 34 ELIA SYSTEM OPERATOR 35 COMPAGNIE D'ENTREPRISES CFE 36 SOFINA 37 UNION FINANCIERE BOEL CP 1080 1120 1140 1040 1050 1000 1070 1080 1070 1000 1040 1210 1000 1030 1040 1000 1000 1080 1000 1050 1050 1030 1070 1000 1050 1000 1050 1130 1160 1000 1160 1040 1000 38 LOUIS DELHAIZE CIE FRANCO-BELGE D'ALIMENTATION 1000 39 TOYOTA MOTOR EUROPE 40 BELGIAN ANCHORAGE 41 SOCIETE DE PARTICIPATIONS INDUSTRIELLES 42 COURTINVEST 43 DRAKKAR GROUP 44 B.S.A. INTERNATIONAL 45 AXA HOLDINGS BELGIUM 46 FONDATION ROI BAUDOUIN 47 EDENRED BELGIUM 48 TOTAL FINANCE GLOBAL SERVICES 49 ENGIE ENERGY SERVICES INT. 50 HENKEL BELGIUM OPERATIONS 16 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 1140 1150 1000 1050 1040 1070 1170 1160 1040 1000 1080 Forme jur. SA SA SA SA SA NACE BEL 2008 Date de clôture dernière année disp. CA kEUR VA nette kEUR 64190 31/12/2015 970.807 482.403 20130 31/12/2015 126.008 371.516 70220 31/12/2015 1.119 64929 31/12/2015 -3.057 1030 SA de droit public 61200 31/12/2015 4.025.691 2.494.252 19200 31/12/2015 16.240.259 715.583 0 SCRI SPRL SCA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA 70100 31/12/2015 788.954 -1.200 847 47252 31/12/2015 1.183.178 330.335 47114 31/12/2015 4.761.147 784.044 46693 31/12/2015 379.613 64200 31/12/2015 70220 31/12/2015 0 994 22.876 -92 -3.457 1000 SA de droit public 53100 31/12/2015 2.168.737 1.653.418 82990 31/12/2015 492.807 284.243 24100 31/12/2015 3.756.940 909.151 70100 31/12/2015 64999 31/12/2015 41101 31/12/2015 68203 31/12/2015 64200 31/12/2015 46731 31/12/2015 46412 31/12/2015 70100 31/12/2015 64200 31/12/2015 82990 31/12/2015 2.248 1.804 645 25.357 0 0 85 47.829 0 0 SCRI SPRL SCS SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA 70100 31/12/2015 115.330 69109 31/12/2015 0 1070 SA de droit public 49100 31/12/2015 2.231.934 1000 5.025 0 1.838 410 -2.968 18.072 -1.087 -369 -1.198 46.029 -105 27.144 48.611 343.153 4.352 41102 29/02/2016 139.640 134.307 70100 31/12/2015 2.812.564 409.108 70220 30/12/2015 3.272 47540 31/12/2015 1.179.310 189.482 66199 31/12/2015 -376 35120 31/12/2015 780.411 170.229 41201 31/12/2015 203.188 64200 31/12/2015 64200 31/12/2015 64900 31/12/2015 1.495 0 9.424 SCRI SA SA SA SA SA SA SA SA SA 0 0 0 24.863 -5.467 -541 7.115 45111 31/03/2016 19.788.777 482.525 64200 31/12/2015 64200 31/12/2015 64200 31/12/2015 70220 31/12/2015 64200 31/12/2015 65122 31/12/2015 -45 -104 -24 9.154 85.795 0 1000 EUP, Fondation 72200 31/12/2015 82990 31/12/2015 70100 31/12/2015 64200 31/12/2015 20411 31/12/2015 531 40.821 0 6.671 34.150 1.135 36.452 -4.716 144.627 29.061 -831 4.512 -61 Bén./perte après impôts kEUR 2.180.616 1.773.582 1.359.098 634.880 540.960 494.120 419.613 365.958 364.017 309.675 303.517 288.246 287.731 273.916 249.431 225.136 213.573 205.641 203.873 196.152 195.208 182.777 178.213 172.849 171.641 169.547 165.304 164.607 162.003 135.456 135.299 134.779 127.435 125.410 124.014 114.880 106.918 106.228 105.121 104.556 103.812 101.087 100.592 97.597 95.855 94.956 93.115 91.653 89.923 88.593 © Thinskstock

Croissance du chiffre d’affaires 2013-2015 : Top 50 Nom 1 UCB PHARMA 2 AXUS 3 DERBY 4 CIMENTERIES CBR 5 SERVAUTO BELGIUM 6 MERCEDES-BENZ FINANCIAL SERVICES BELUX 7 SOLVAY SPECIALTY POLYMERS BELGIUM 8 CFE BATIMENT BRABANT WALLONIE 9 IMTECH BELGIUM 10 SAGEVAS 11 SWECO BELGIUM 12 TESLA MOTORS BELGIUM 13 DC RESOURCES 14 BASIC-FIT BELGIUM 15 IPG CONTACT SOLUTIONS 16 SCARLET BELGIUM 17 EUROSTATION 18 SKYNET IMOTION ACTIVITIES 19 PROXIMEDIA 20 GALAXY PROPERTIES 21 CEGELEC INFRA TECHNICS 22 ODISEE 23 CASHBACK BELGIUM - PREMIER TAX FREE 24 BELLA VITA 25 ALIAXIS HOLDINGS 26 THE REZIDOR HOTEL GROUP 27 PRODUCTIONS ASSOCIEES 28 COGNIZANT TECHNOLOGY SOLUTIONS BELGIUM 29 VALISANA 30 SPMT-ARISTA 31 EIT DIGITAL 32 TEX ALLIANCE 33 DELVAUX CREATEUR 34 LILLO ENERGY 35 SOPRA STERIA BENELUX 36 G4S AVIATION SECURITY 37 HERBALIFE INTERNATIONAL BELGIUM 38 FEDERATION ROYALE NOTARIAT BELGE 39 BESIX REAL ESTATE DEVELOPMENT 40 PHD MEDIA 41 STUDIOTECH 42 ARC EUROPE 43 VIOHALCO 44 FLABEL CORPORATION 45 EXPEDIENT 46 ASPAC INTL 47 FINPIPE 48 A.T. KEARNEY 49 EXQUISITE 50 HOME SEBRECHTS CP Forme jur. 1070 1140 1160 1170 1040 1200 1120 1170 1070 1040 1000 1050 SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA NACE BEL 2008 Date clôture dern. année disp. CA kEUR 2013 CA kEUR 2014 CA kEUR 2015 46460 31/12/2015 1.149.668 1.285.089 1.858.058 45113 31/12/2015 433.438 431.685 977.969 92000 31/12/2015 214.719 304.754 543.642 23510 31/12/2015 243.729 250.728 391.968 47300 31/12/2015 31.819 33.470 157.734 77110 31/12/2015 190.762 262.234 314.342 20160 31/12/2015 100.830 101.173 220.258 41201 31/12/2015 129.314 146.197 210.498 43222 31/12/2015 95.500 92000 31/12/2015 31.847 73200 31/12/2015 52.822 1000 SPRL 45113 31/12/2015 12.657 46739 31/12/2015 11.784 1090 SPRL 93130 31/12/2015 22.271 82200 31/12/2015 52.581 61200 31/12/2015 49.027 41201 31/12/2015 53.290 59114 31/12/2015 40.102 59113 31/12/2015 68203 31/12/2015 61200 31/12/2015 1000 1140 1070 1140 1070 1170 1130 1050 1000 1050 SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA 3.235 6.029 9.061 1000 ASBL 85422 31/12/2015 50.799 82990 31/12/2015 2.888 41101 31/12/2015 15.168 70220 31/12/2015 13.163 1130 SPRL 82990 31/12/2015 32.053 1060 ASBL 82110 31/12/2015 1020 7.359 SA 62020 31/12/2015 19.194 1210 ASBL 86103 31/12/2015 10.474 1000 ASBL 86210 31/12/2015 25.271 1050 AISBL 70210 31/12/2015 37.079 46412 31/12/2015 31.695 47722 31/12/2015 23.200 43299 31/12/2015 16.704 62020 31/12/2015 34.853 80100 31/12/2015 31.545 46450 31/12/2015 18.066 1020 1040 1000 1170 1020 1000 1200 1050 1130 1140 1000 1030 1050 SA SA SA SA SA SA 1000 ASBL 94120 31/12/2015 22.615 68311 31/12/2015 24.096 73110 31/12/2015 SA SA SA SA SA SA SA 1040 1000 1050 1080 GIE SA SA SA 5.707 47540 31/12/2015 10.852 52210 31/12/2015 64200 31/12/2015 6.589 2.299 1050 SPRL 46130 31/12/2015 25290 31/12/2015 70220 31/12/2015 30300 31/12/2015 25.928 52220 31/12/2015 15.180 9.414 3.054 7.842 52220 31/12/2015 16.353 87301 31/12/2015 6.917 57.861 88.086 41.749 49.664 52.644 58.492 56.933 55.947 56.599 3.372 Croissance 2013-2015, kEUR 129.434 160.221 89.853 23.524 32.614 74.024 23.484 18.064 35.205 31.451 4.359 31.496 31.213 47.081 58.217 42.976 24.889 16.512 36.129 44.716 26.495 28.520 30.219 3.771 16.301 7.806 4.403 38.814 16.331 10.873 2.869 8.369 17.620 14.363 109.343 68.827 58.992 67.401 89.109 80.977 83.909 68.469 31.552 33.642 35.129 76.279 27.986 40.001 37.386 56.178 31.425 42.555 32.583 47.257 58.926 52.927 44.383 36.182 54.055 49.108 35.099 39.432 39.139 20.657 25.797 21.510 15.993 39.483 28.627 21.301 14.757 19.498 27.867 17.833 708.390 544.531 328.922 148.239 125.915 123.580 119.428 81.184 64.721 58.006 56.522 56.170 47.208 45.130 36.527 31.950 30.619 28.367 28.317 27.613 26.068 25.480 25.098 24.833 24.222 24.125 24.067 23.361 22.109 21.986 21.847 21.232 21.182 19.478 19.202 17.564 17.032 16.817 15.043 14.951 14.945 14.921 13.694 13.555 13.446 11.887 11.703 11.656 11.514 10.916 17 © Reporters

Sociétés de moins de 10 ans : Top 50* Nom 1 B LOGISTICS 2 BASIC-FIT BELGIUM 3 LUYBEN 4 ADNEOM BENELUX 5 BANIMMO 6 ALMINE RECH GALLERY 7 ORPEA BELGIUM 8 VP MEDIA SOLUTIONS 9 CI ASSURANCES 10 SEALEASE 11 ERGON CAPITAL ADVISORS 12 SEMETIS 13 COLLIBRA 14 ALPHA NETWORKS 15 CHAMBON 16 HARTWOOD 17 S3 SERVICES 18 TTR ENERGY 19 UNIBAIL-RODAMCO BELGIUM 20 BRILLEN24 21 ACOFISCO GROUP 22 TRAXXEO 23 DISTRIPLUS 24 BABILOU BELGIUM CP Forme jur. 1030 1090 1081 1060 1040 1050 1180 1160 1040 1000 1000 1030 1120 1050 1000 1030 1000 1180 1200 1180 1140 1040 1070 1140 25 BETTER AND BOLDER BETON CONCEPTS 1150 26 LUNCH GARDEN HOLDING 27 SGG BELGIUM 28 METAPHORE 29 SENINVEST 30 CONNEX GROUP 31 KOLOK 32 SPRIMO VITRO 1140 1050 1080 1000 1070 1050 1000 33 WHITEWOOD PROPERTY MANAGEMENT 1210 34 SEQUOIA PARTICIPATIONS 35 BRUSSELS BUSINESS HUBS 36 H & KS 1180 1000 37 ULYSSE BELGIQUE 38 LA MOTTE ROLLIN INVESTISSEMENTS 39 HFR INTERNATIONAL 40 LES DEUX YVES 41 BULL BAR 42 CAIRA EDITION 43 DECOSCENT 44 ADDACTIS GROUP 45 LINEABERTOMANI 46 2DISCOVER 47 CAPITAL BOOOSTER 48 NARCISSE HOLDING BELGIQUE 49 PATRONALE REAL ESTATE 50 LATIM 18 (* hors activités des sièges sociaux et activités des holdings) SA SPRL SA SA SA SA SA SPRL SA SA SA SPRL SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SPRL SA SA SA SA SPRL SA SPRL SA SPRL SA SA 1050 SCIV SPRL 1000 1050 1190 1200 1050 1200 1180 1060 1120 1060 1140 1000 1040 1180 SA SPRL SPRL SPRL SPRL SPRL SA SA SA SPRL SA SA SA SA NACE BEL 2008 Date création Clôture dern. Année CA kEUR VA nette kEUR 4920 03/02/2010 31/12/2015 330.372 35.849 9313 25/02/2009 31/12/2015 67.401 4638 24/06/2008 31/12/2015 59.451 6209 01/02/2008 31/12/2015 26.707 4110 16/03/2007 31/12/2015 20.470 4778 27/03/2006 31/12/2015 15.581 8299 09/02/2007 31/12/2015 12.835 7112 04/01/2006 31/12/2015 12.235 6622 02/12/2010 31/12/2015 9.815 7734 26/06/2006 31/12/2015 7.607 7022 21/04/2010 31/12/2015 5.925 6202 10/03/2009 31/12/2015 5.819 6201 19/06/2008 30/09/2015 5.256 6201 24/04/2008 31/12/2015 5.153 4110 07/07/2011 31/12/2015 3.815 7022 14/10/2010 31/12/2015 3.804 7022 16/05/2007 30/11/2015 3.653 3511 23/05/2008 31/12/2015 2.897 6810 27/07/2012 31/12/2015 2.115 4791 06/09/2010 31/12/2015 2.054 6920 25/05/2010 31/12/2015 1.654 6201 12/06/2008 31/12/2015 1.583 7022 12/06/2007 31/12/2015 1.304 8891 22/08/2013 31/12/2015 1.280 2361 14/03/2014 31/12/2015 1.228 7022 24/06/2009 31/12/2015 1.024 7022 16/05/2008 31/12/2015 6492 30/03/2011 31/12/2015 7022 06/11/2012 31/12/2015 7022 02/05/2006 31/12/2015 7022 26/11/2008 31/12/2015 7022 14/11/2014 31/12/2015 6832 05/02/2014 31/12/2015 4711 23/01/2007 31/12/2015 7021 03/07/2006 31/12/2015 28/04/2008 31/12/2015 39.996 3.224 13.304 -318 891 9.636 899 8.285 5.450 522 2.719 1.597 769 1.305 2.956 3.023 965 -145 306 796 958 200 950 55 6810 13/04/2006 31/12/2015 6810 08/12/2014 31/12/2015 7022 19/06/2014 31/12/2015 4724 21/12/2011 31/12/2015 8299 29/10/2008 31/12/2015 5811 11/04/2006 31/12/2015 4619 27/02/2015 31/12/2015 7022 26/08/2013 31/12/2015 10/12/2012 31/12/2015 4619 02/07/2012 31/12/2015 7022 06/07/2007 31/12/2015 6920 21/12/2010 31/12/2015 4110 26/04/2013 31/12/2015 7022 04/11/2011 31/12/2015 974 963 922 917 854 818 753 739 736 574 547 515 450 450 441 424 390 382 355 334 300 261 239 189 -1.020 579 738 -639 651 -49 -1.078 208 408 446 402 -34 73 355 24 159 157 54 -257 350 95 68 -32 139 119 Bén./Perte ap. impôts kEUR -20.564 -4.311 3.426 1.143 -33.724 300 31.216 176 268 -839 12 1.131 -368 -3.056 -590 504 291 3.011 -456 -43 -56 82 -14.970 -1.196 -25.090 -1.356 -98 663 -1.092 320 1.184 13.127 -99 -9 6 90 162 794 467 0 42 90 95 582 697 77 -1.273 -40 44 36 Personnel 525 366 5 179 23 13 47 7 65 2 4 20 16 43 n.d. 28 27 2 n.d. 7 20 7 n.d. 49 n.d. n.d. 5 n.d. 1 4 n.d. n.d. 5 8 4 n.d. n.d. n.d. n.d. 1 2 n.d. n.d. 1 n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. © Thinskstock

De gauche à droite : Benoît Carlier (Huxley Belgium), Corinne Dumont (Sequoia), Nicolas Debray et Gabriel Goldberg (Semetis) et Donald Draguez du Hault (Acofisco Group). Des champions que vous ne connaissiez pas TOP DES ENTREPRISES Bruxelles regorge d’entreprises performantes, trop souvent méconnues. Nous avons organisé une rencontre avec quatre jeunes sociétés bruxelloises (qui ont été créées ou ont changé de mains depuis moins de dix ans). Elles ont évoqué les raisons de leur succès ainsi que les défis qui les attendent. Guy Van den Noortgate C e sont quatre entreprises fort différentes qui ont répondu à l’invitation de BECI ; quatre entreprises qui, chacune, représentent un aspect de notre paysage économique : trois sociétés de services, Acofisco Group, Semetis et Huxley Belgium (une marque du groupe international S3), ainsi qu’une société B2C active dans la distribution bio, Sequoia. Toutes figurent dans notre « Top 50 » des entreprises bruxelloises de moins de 10 ans. Autant de success stories qui racontent leur réussite propre, mais qui révèlent aussi des similitudes. Anticiper les changements La table ronde est tout de suite entrée dans le vif du sujet en abordant les clés de la réussite. C’est Nicolas Debray, cofondateur de Semetis qui ouvre le bal : « Nous avons eu la chance d’évoluer dans un secteur en croissance qu’est l’internet. Une croissance soutenue par des acteurs tels que Google ou Facebook mais également par le développement des smartphones et des infrastructures avec la 3G puis la 4G. Nous bénéficions également à Bruxelles d’universités et de hautes écoles qui nous ont permis de recruter les bons profils et de les former. » Donald Draguez du Hault, Managing Partner d’Acofisco Group poursuit la réflexion : « C’est la capacité à rebondir sur notre marché qui explique notre progression. Ce n’est un secret pour personne, les métiers de comptable et de fiscaliste connaissent une véritable révolution avec la dématérialisation et de la digitalisation. Il faut l’accepter. Afin de nous différencier, nous avons décidé d’offrir davantage de services et d’accompagnement à nos clients. » Dans un marché en perpétuelle mutation, le recrutement n’échappe pas au changement, comme le confirme Benoît Carlier, Country Manager Huxley Belgium. Il explique que la filiale belge du groupe S3 « a opté pour un positionnement local et mis l’accent sur la spécialisation en étant davantage présent sur des réseaux d’experts, notamment en informatique, plutôt que de privilégier la masse. Je suis également persuadé que le monde du recrutement aura complètement changé dans dix ans. Déjà aujourd’hui, on constate que les gens ne postulent plus comme ils postulaient il y a cinq ans. » En ce qui concerne Sequoia, la situation est quelque peu différente des trois sociétés de services, qui sont confrontées peu ou prou au défi de la numérisation. Corinne Dumont, CEO, s’inscrit davantage dans une passion, une conviction et une vision qui la guide avec ses associés dans l’évolution de son entreprise. « Sequoia était précurseur à Uccle. Aujourd’hui, nous avons plein de concurrents et sommes donc obligés de nous réinventer constamment. Ce qui fait le succès, c’est la capacité de lever des fonds et de bien s’entourer avec des compétences complémentaires. Nous ne sommes pas dans une entreprise digitale mais une société à capital humain. » Soyez créatifs Au terme de ce premier tour de table, le terme qui revient est « entreprendre » auquel Donald Draguez du Hault ajoute « la créativité au sens large ». Pour changer, il faut être créatif, innovant et adaptable. Benoît Carlier abonde en indiquant que dans son métier, le recrutement, « il faut également se réinventer. Nous sommes en permanence dans la remise en question : ‘que peuton faire pour changer et améliorer les choses dans l’entreprise’. Nous avons la chance de bénéficier au sein du groupe d’une marge de manœuvre et de gens ouverts d’esprit. » Dans la foulée, les participants ont souligné que le recrutement est indissociable de la culture d’entreprise. « Il faut investir dans le capital humain, voir les compétences mais BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 19 © Reporters

TOPIC également travailler sur l’intelligence collective », intervient M. Draguez du Hault. « Il faut accepter que les employés aient davantage de libertés et donc de responsabilités. » Un avis partagé par Corinne Dumont, qui a observé que les collaborateurs ont envie d’être plus autonomes et que Acofisco, qui se positionne à l’international avec PrimeGlobal, Bruxelles est avant tout une image de marque beaucoup plus forte que celle de la Belgique. « Quand on dit que l’on est installé en Belgique, on tombe rapidement dans un clivage linguistique ; en revanche, quand vous dites technologies qui peuvent, dans certains cas, pallier les difficultés à se mouvoir dans Bruxelles. Comme l’explique Benoît Carlier : « Dans le monde du recrutement, il nous arrive fréquemment de réaliser nos entretiens avec des candidats internationaux par vidéo-conférences, quand on ne peut pas les rencontrer au niveau local. Ce n’est pas la même chose qu’en face à face ; le côté humain reste le plus important. Mais c’est mieux qu’un appel téléphonique et, au final, tout le monde gagne du temps. » Pour Sequoia, l’implantation à Bruxelles est historique et correspond au profil de sa clientèle. « Bruxelles a un certain pouvoir socio-économique », intervient Corinne Dumont. « Nous nous adressons quand même dans le bio à des gens qui ont un certain pouvoir d’achat et/ou un l’on peut mettre en place l’intelligence collective dans une entreprise, « mais c’est un défi quotidien ». Au final, l’implication et l’adhésion de la personne aux valeurs et à la culture d’entreprise importent plus encore qu’un CV idéal pour la fonction recherchée. D’autant qu’avec l’évolution constante des métiers, il faut sans cesse que les collaborateurs se forment et s’adaptent. Si les entrepreneurs évoquent la question cruciale du recrutement, surtout pour des entreprises en croissance, elles sont beaucoup moins préoccupées par la question du financement. Il est vrai qu’à l’exception de Sequoia, ce sont des entreprises de services moins gourmandes en capital. Mais même pour Corinne Dumont, « l’argent n’est pas vraiment un problème, il est là ». Encore faut-il convaincre les investisseurs avec un bon projet. Bruxelles : un plus pour l’entreprise… Après une première implantation aux Pays-Bas, Huxley a choisi Bruxelles pour poursuivre son développement continental. Ce qui a motivé cette décision est le fait que Bruxelles et sa périphérie accueillent de nombreuses grandes entreprises. Pour 20 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 à vos interlocuteurs étrangers que vous venez de Bruxelles, ils situent tout de suite la capitale de l’Europe », pointe Donald Draguez du Hault. « C’est une carte de visite à l’international. » Gabriel Goldberg prolonge la réflexion en confirmant, pour sa part, que le choix de Bruxelles pour Semetis s’explique également par la présence de ses clients grands comptes. Mais tous nos intervenants se rejoignent sur la problématique de la mobilité, confirmant nos différentes enquêtes à ce sujet. La dernière en date (voir pp. 6-8) indique la mobilité comme première priorité assignée au gouvernement bruxellois, avec un score de 68 %. Tous déplorent le manque de communication, de cohérence et de vision des différentes autorités sur la mobilité. Mais dans le même temps, ils sont tous d’accord sur le fait qu’il faut changer de mentalité et s’adapter, notamment en utilisant les transports en commun quand c’est possible. De même, ils pointent l’utilisation des nouvelles certain niveau d’éducation. Je ne dis pas que c’est spécifique à Bruxelles mais il se fait aussi que mes associés et moi sommes Bruxellois et que c’est un marché que nous connaissons bien. Nous irions nous installer à Liège où nous ne connaissons personne, ce serait moins naturel. Pour des raisons de logistique, nos six points de vente sont concentrés à Bruxelles et dans sa périphérie. » Elle déplore également le manque de connaissance entrepreneuriale de nombre de politiques ainsi que tous les coûts induits (charges sociales, impôts, taxes, …) qui handicapent les entreprises. Dimension internationale Dans la foulée, la question de la dimension internationale a également été abordée. Notamment avec Semetis qui est présente sur le marché © Reporters © Reporters

TOPIC belge mais également, de plus en plus, sur le marché français. « Nous sommes une entreprise de services et donc de proximité », répond Gabriel Goldberg. « Nous avons rejoint un groupe international et cette expansion, en ce qui nous concerne, a été opportuniste. Lorsque la question s’est posée d’aller à Amsterdam ou Paris, nous avons choisi cette dernière pour la proximité, la langue et les mentalités. Nous ne gagnerons jamais sur le volume, nous essayons de gagner sur la qualité et l’innovation. C’est de cette manière que nous nous positionnons au sein du groupe. Ainsi, nous sommes amenés à participer à des projets internationaux qui dépassent le cadre de la Belgique et de de la France. » Même son de cloche du côté de Huxley : « Nous sommes présents dans une trentaine de pays. Nous avons des clients qui recherchent des profils que nous n’avons pas nécessairement en Belgique et que l’on va dénicher à l’étranger. » Ainsi que chez Acofisco, « Le fait d’être à Bruxelles nous confère une dimension internationale. Par ailleurs, notre taille nous permet de répondre à des clients internationaux plus facilement qu’une fiduciaire qui ne compte que 3 ou 4 collaborateurs. Maintenant, nous sommes encore loin des PaysBas, où les fiduciaires comptent en moyenne 150 collaborateurs. » En ce qui concerne l’international, Sequoia, avec ses enseignes de proximité, est de prime abord moins concernée. « Quoique », tempère Corinne Dumont, « avec la digitalisation et l’e-commerce, il y a des opportunités puisque nous avons, via notre e-shop qui est encore embryonnaire, des clients français et luxembourgeois qui achètent. Donc, on peut imaginer développer ce canal. S’il y a une internationalisation, elle viendra du digital. Pour l’anecdote, nous avons eu des contacts avec des Chinois qui souhaitaient proposer nos produits via une plateforme web. Cela n’a pas abouti jusqu’à présent mais du coup, nous avons déposé notre marque en Chine. » Cette table ronde qui a commencé à Bruxelles et qui finit en Chine avec la plus « casanière » des championnes bruxelloises prouve à suffisance que nos entreprises ont toutes une dimension internationale qui ne demande qu’à être exploitée. D’autant qu’elles bénéficient, on ne le répétera jamais assez, de la « marque Bruxelles » qui est un véritable atout non seulement pour démarcher les clients mais également attirer les compétences indispensables à leur croissance. ● Les participants à la table ronde Acofisco Group – Donald Draguez du Hault, Managing Partner Acofisco Group est une fiduciaire comptable et fiscale créée en 2010 qui offre une gamme complète de services dans tous les domaines de la comptabilité, de la fiscalité, de la législation sociale et de l’organisation de sociétés. Outre Bruxelles, elle est également présente à Liège et Luxembourg. Elle compte une équipe de 30 personnes composée d’experts-comptables, conseillers fiscaux, comptables, fiscalistes et collaborateurs administratifs. Sequoia – Corinne Dumont, actionnaire-dirigeante Chaîne de supermarchés bio, Sequoia a trois magasins en Région bruxelloise (Uccle, Stockel et Watermael-Boitsfort) et deux dans le Brabant wallon (Waterloo et Wavre) et un dans le Hainaut (Enghien). Elle a été reprise en 2007 par Corinne Dumont et deux associés. En moins de dix ans, Sequoia a multiplié le nombre de ses points de vente par 3 passant de 2 à 6 magasins. Au total, Sequoia emploie aujourd’hui 80 personnes. Semetis – Nicolas Debray (Managing Director) et Gabriel Goldberg (Business Director) Fondée en 2009, Semetis est le leader belge en matière de « digital advertising » et « digital business intelligence ». Semetis a connu depuis sa création une forte progression. Elle emploie actuellement dans ses bureaux à Schaerbeek 33 personnes. En 2015, elle a rejoint la société américaine Omnicom Media Group chez qui elle va prochainement s’installer et où elle entend doper sa croissance. Huxley – Benoît Carlier, Country Manager Belgium Marque du groupe S3, Huxley est spécialisée dans le recrutement dans les métiers de l’informatique. Le groupe comprend d’autres marques dont deux sont également présentes en Belgique : Progressive (ingénierie, logistique et supply chain) et Real Pharma (biomédical et life sciences). Huxley est présent depuis 9 ans en Belgique, qui est le deuxième pays européen, après les Pays-Bas, où le groupe anglais s’est implanté. Aujourd’hui, il est également présent au Luxembourg, en France, en Allemagne, en Autriche et en Suisse. BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 21 © Reporters

Effectifs du personnel : Top 50 Nom 1 HR RAIL 2 RANDSTAD BELGIUM 3 BPOST 4 PROXIMUS 5 DELHAIZE LE LION 6 MANPOWER (BELGIUM) 7 TEMPO-TEAM 8 FAMILIEHULP 9 CARREFOUR BELGIUM 10 STIB 11 ARCELOR MITTAL BELGIUM 12 DAOUST 13 KBC GROUP 14 ISS FACILITY SERVICES 15 ELECTRABEL 16 CLINIQUES UNIVERSITAIRES SAINT-LUC 17 SECURITAS 18 THUISHULP 19 G4S SECURE SOLUTIONS 20 FABRICOM 21 UMICORE 22 CHIREC 23 AUDI BRUSSELS 24 BRUSSELS AIRLINES 25 COCA - COLA ENTERPRISES BELGIUM 26 VLAAMSE RADIO- EN TELEVISIEOMROEPORGANISATIE 27 TOYOTA MOTOR EUROPE 28 FONDS DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE-FNRS 29 IRIS CLEANING SERVICES 30 COFELY SERVICES 31 H & M HENNES & MAURITZ 32 RANDSTAD HOUSEHOLD SERVICES 33 EUROCLEAR 34 RANDSTAD GROUP BELGIUM 35 SMALS 36 FONDS VOOR WETENSCHAPPELIJK ONDERZOEK - VLAANDEREN 37 BRICO BELGIUM 38 IPG CONTACT SOLUTIONS 39 INTERNATIONAL BUSINESS MACHINES OF BELGIUM 40 DECATHLON BELGIUM 41 VIVAQUA 42 ARMONEA 43 ORANGE BELGIUM 45 D'IETEREN 46 MULTIPAR CP Forme jur. 1060 1082 1000 1030 1080 1200 1082 1210 1140 1000 1000 1050 1080 1000 1000 1200 1120 1000 1020 1000 1000 1180 1190 1050 1070 1030 1140 1000 1140 1000 1000 1082 1210 1082 1060 1000 1082 1000 1130 1130 1000 1080 1140 44 VLAAMSE MAATSCHAPPIJ VOOR WATERVOORZIENING 1030 1050 1070 1180 1070 1070 1000 47 CLINIQUES DE L'EUROPE 48 VEOLIA 49 SPIE BELGIUM 50 INNO 22 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 SA SA SA SA SCA SA SA ASBL SA SA SA SA SA SA SA ASBL SA ASBL SA SA SA ASBL SA SA SPRL SA SA EUP, Fondation SA SA SA SA SA SA ASBL EUP, Fondation SA SA SPRL SA SA SA NACE BEL 2008 Date clôture dern. année disp. CA kEUR 813.643 VA nette kEUR 4910 31/12/2015 2.058.470 2.034.835 7820 31/12/2015 703.186 5310 31/12/2015 2.168.737 1.653.418 6110 31/12/2015 4.025.691 2.494.252 4711 31/12/2015 4.761.147 7820 31/12/2015 7820 31/12/2015 8810 31/12/2015 241.834 306.102 50.579 4711 31/12/2015 3.961.427 4931 31/12/2015 271.886 2410 31/12/2015 3.756.940 7820 31/12/2015 6419 31/12/2015 8121 31/12/2015 158.239 970.807 212.585 512.950 249.169 39.478 162.965 736.525 443.471 830.062 784.044 240.827 260.554 337.256 566.157 568.694 909.151 150.079 482.403 193.348 3511 31/12/2015 10.574.701 914.550 8610 31/12/2015 8010 31/12/2015 8810 31/12/2015 8010 31/12/2015 2511 31/12/2015 2443 31/12/2015 2.812.564 6820 31/12/2015 2910 31/12/2015 1.615.123 5110 31/12/2015 1107 31/12/2015 1.183.178 6020 31/12/2015 432.353 0 379.121 232.846 128.481 158.739 254.558 409.108 190.875 274.979 271.611 330.335 201.274 4511 31/03/2016 19.788.777 482.525 7219 31/12/2015 8121 31/12/2015 85.808 4329 31/12/2015 4642 30/11/2015 7810 31/12/2015 6420 31/12/2015 7022 31/12/2015 6311 31/12/2015 7219 31/12/2015 4752 31/01/2016 8220 31/12/2015 4651 31/12/2015 4649 31/12/2015 Intercom. 3600 31/12/2015 8730 31/12/2015 SCRL SA SCRL ASBL SA SA SA 300.834 403.971 73.913 492.807 190.716 227.931 0 423.186 89.109 574.363 356.344 292.416 112.337 6120 31/12/2015 1.161.959 3600 31/12/2015 565.926 4511 31/12/2015 2.783.482 4773 31/12/2015 8610 31/12/2015 4329 31/12/2015 2630 31/12/2015 4719 31/01/2016 401.607 224.465 145.800 205.612 143.130 168.243 70.584 142.829 101.683 64.405 284.243 143.510 155.030 96.056 106.251 53.770 222.932 91.071 196.728 84.414 424.593 212.537 203.105 108.098 97.360 78.919 83.495 31.374 Bénéfice/ Perte après impôts kEUR 1.056 11.636 287.731 634.880 364.017 711 -2.929 3.144 75.669 26.643 249.431 4.648 2.180.616 9.002 -1.360.830 16.744 4.508 6.749 8.364 32 135.456 27.764 32.694 41.300 365.958 4.872 105.121 -6.370 1.740 22.583 7.971 2.373 273.916 16.206 n.d. -6.988 -8.418 -824 -2.464 12.150 11.327 6 82.082 28.604 44.191 4.759 6.487 15.238 6.642 6.799 Personnel 33.272 27.186 23.882 13.054 13.008 12.649 10.455 9.012 8.458 7.848 6.579 5.511 5.092 5.015 4.872 4.552 4.417 3.823 3.389 3.298 2.745 2.694 2.437 2.427 2.276 2.227 2.077 2.019 1.922 1.920 1.835 1.804 1.757 1.722 1.671 1.622 1.615 1.609 1.602 1.590 1.513 1.500 1.440 1.431 1.404 1.388 1.350 1.264 1.249 1.143 © Thinskstock

TOPIC Daoust élue Entreprise de l’Année 2016 TOP DES ENTREPRISES La société bruxelloise Daoust, active dans le domaine des ressources humaines, a été élue en octobre dernier Entreprise de l’Année – distinction généralement considérée comme la plus prestigieuse pour une entreprise belge. O rganisé par Ernst & Young (EY), en collaboration avec le journal L’Echo et BNP Parbias Fortis, le concours de l’Entreprise de l’Année récompense les entreprises de Belgique francophone qui se distinguent par leur approche innovatrice, leur internationalisation, leur esprit entrepreneurial, leur vision stratégique, leur situation financière et leur ténacité en toutes circonstances. balGem (Ghislenghien), Procoplast (Eupen) et Ronveaux (Ciney). Elle succède au palmares à des lauréats tels que Pairi Daiza, Noukie’s, Exki, Stûv, IBA, EVS… « Actif dans un secteur très concurrentiel dominé par de grands acteurs internationaux, Daoust a réussi, génération après génération, à grandir et à prospérer en accordant une attention particulière à son personnel, à ses intérimaires, et au travers d’une grande proximité avec ses clients ! Daoust est une entreprise belge efficace, en croissance, à visage humain et qui respecte ses valeurs. Voilà l’histoire qui a séduit le jury et l’a conduit à choisir Daoust », a commenté Laurent Levaux, président du jury f.f. Real Impact Analytics, Entreprise prometteuse Par ailleurs, c’est une autre société bruxelloise, Real Impact Analytics, qui a remporté le titre d’Entreprise prometteuse de l’année 2016 – un prix récompensant une jeune entreprise à fort potentiel de croissance. Elle a devancé Citius Engineering, eRowz et The Biotech Quality Group. L’équipe Daoust, Entreprise de l’Année 2016. Lauréate 2016, Daoust est active dans les principaux domaines des ressources humaines (intérim, recrutement, gestion de carrière, titres-services). Avec 37 Job Centers implantés à travers toute la Belgique, l’entreprise occupe 5.500 personnes. Elle a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 158 millions d’euros – résultat d’une croissance à deux chiffres ces dernières années, qui lui a permis de doubler de taille en l’espace de cinq ans. Elle prévoit de franchir le cap des 200 millions d’euros dès 2017. Société bruxelloise restée familiale, Daoust a été fondée en 1954 par Albert Daoust. Après avoir dirigé l’entreprise pendant plus de 30 ans, Jean-Claude Daoust a transmis la direction de celle-ci à son fils Giles début 2015. Vision d’avenir, valeurs et continuité sont les mots d’ordre de cette transmission réussie, qui s’articule autour des plans « We Love Solutions », axé sur l’innovation, la qualité et la flexibilité, et « Welcome to the Family », centré sur les valeurs familiales, humaines et sociétales. Daoust détient par ailleurs depuis 2013 le label Diversité, mis en place par la Région bruxelloise. Déjà finaliste de l’Entreprise de l’Année en 2011, Daoust était cette fois nominée aux côtés de Pranarôm-Her« Un choix difficile pour le jury 2016, confronté à quatre entreprises de qualité, actives dans des secteurs différents et aux business models très variés. Le vote du jury s’est finalement arrêté sur Real Impact Analytics, impressionné par la portée de ses algorithmes innovants et par un pari – certes audacieux mais bien jouable – sur la conquête d’un marché mondial important. La prestation du porteur du projet, sa stratégie et son ambition ont convaincu les membres du jury qu’ils étaient bien face à une possible future Entreprise de l’Année », a déclaré le baron Pierre Rion, président du jury. Créée en 2009, Real Impact Analytics fournit des services de business intelligence. Elle développe une suite d’applications qui intègrent des données télécoms ou des méga données afin de permettre à ses clients de les utiliser dans leur travail quotidien. Cinq des dix plus grands opérateurs dans le monde sont déjà convaincus de la valeur ajoutée de Real Impact Analytics. L’entreprise est surtout active dans les pays en développement, au départ de son siège principal à Bruxelles et de ses implantations à Neudorf (Luxembourg), Le Cap (Afrique du Sud), Kuala Lumpur (Malaisie) et Sao Paulo (Brésil). Real Impact Analytics compte désormais plus de 120 collaborateurs répartis sur 4 continents et a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de plus de 6 millions d’euros. ● BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 23 © Frédéric Blaise

Secteur information et communication : Top 50 Nom 2 IP BELGIUM CP 3 GROUPM BELGIUM 4 SPACE 5 DENTSU AEGIS NETWORK BELGIUM 6 HAVAS MEDIA BELGIUM 7 OMNICOM MEDIA GROUP 8 CARAT BELGIUM 9 SWECO BELGIUM 10 ROSSEL ET CIE 11 OMD 12 REGIE MEDIA BELGE 13 RTL BELGIUM 14 MINDSHARE 15 KINEPOLIS GROUP 16 SKYNET IMOTION ACTIVITIES 17 VIDEOHOUSE 18 IPM GROUP 1030 1160 1160 1160 1000 1170 1160 1000 1000 1170 1040 1030 1160 1020 1140 1040 1040 22 MEDIACOM BELGIUM 23 VLAAMS ENERGIEBEDRIJF 24 VIZEUM BELGIUM 25 IP BELGIAN SERVICES COMPANY 26 BETV 27 CLEAR CHANNEL BELGIUM 28 UMEDIA PRODUCTION 29 THE BOSTON CONSULTING GROUP 30 THE NIELSEN COMPANY (BELGIUM) 31 JCDECAUX STREET FURNITURE BELGIUM 32 DARGAUD - LOMBARD 33 MAXUS BELGIUM 34 IMMOWEB 37 PROXIMEDIA 38 EDITIONS CASTERMAN 39 TBWA 40 ALTAVIA BELGIUM 41 FUEL SERVICE 42 SONY PICTURES RELEASING 43 RECYTYRE 44 BUSINESS & DECISION BENELUX 45 TNS OPINION 46 PHD MEDIA 47 UMEDIA PRODUCTION SERVICES 48 KINETIC BELGIUM 49 COBELFRA 50 BURSON-MARSTELLER 24 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 1000 1050 1160 1000 1160 1170 1030 1050 1050 1000 1200 1000 1060 1160 1190 1180 1070 1000 1050 1050 1150 1000 1140 1200 1160 1050 1050 1160 1030 1000 Forme jur. SA SA SA SA SA NACE BEL 2008 Clôture dern. année 1 VLAAMSE RADIO- EN TELEVISIEOMROEPORG. 1030 SA de droit public 60200 31/12/2015 73110 31/12/2015 SPRL SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA 19 ASSOC. DES CONSOMMATEURS TEST ACHATS 1060 20 MEDIAFIN 21 EIT DIGITAL SCRL SA AISBL SA SA SA SPRL SA 35 PERFORMANCE TOUSSAINT OUTDOOR CENTER 1081 36 MOSTRA SPRL SPRL SPRL SPRL SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA SA ASBL SA SA SA SPRL SA SA SPRL 73120 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 73200 31/12/2015 58130 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 60200 31/12/2015 73110 31/12/2015 59140 31/12/2015 59114 31/12/2015 59113 31/12/2015 58140 31/12/2015 58140 31/12/2015 58130 31/12/2015 70210 31/12/2015 73110 31/12/2015 73200 31/12/2015 73110 31/12/2015 73200 31/12/2015 60200 31/12/2015 73110 31/12/2015 59111 31/12/2015 73200 31/12/2015 73200 31/12/2015 73110 31/12/2015 58110 31/12/2015 73200 31/12/2015 73120 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 59113 31/12/2015 58110 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 73200 31/12/2015 59130 31/03/2016 73200 31/12/2015 73200 31/12/2015 73200 31/12/2015 73110 31/12/2015 59113 31/12/2015 73110 31/12/2015 73110 31/12/2015 70210 31/12/2015 CA kEUR 432.353 197.275 173.747 162.560 143.922 131.455 128.288 121.234 109.343 104.183 101.930 101.142 84.307 83.678 80.402 68.469 65.558 65.404 64.702 59.220 58.926 54.429 54.264 51.836 51.014 50.383 50.194 50.023 48.051 45.025 38.378 37.171 35.914 33.472 33.396 32.720 31.552 28.987 28.025 25.992 25.107 23.405 22.031 21.021 20.996 20.657 20.278 19.772 19.700 19.438 VA nette kEUR 201.274 27.288 2.707 5.844 7.574 6.728 3.635 1.290 54.389 35.741 768 11.056 53.931 3.682 63.060 32.425 32.806 11.567 27.906 33.958 1.243 2.019 1.096 950 26.900 21.625 26.764 5.242 20.487 23.449 29.154 9.109 946 27.807 591 11.728 30.656 3.938 7.089 2.201 1.546 2.963 3.067 12.389 3.535 -275 3.746 325 12.817 7.883 Bén./Perte ap. impôts kEUR 4.872 11.419 276 2 1.452 1.250 74 189 1.476 7.907 -144 354 7.376 386 21.913 3.335 3.814 -282 -1.403 4.196 20 682 -1.751 228 1.343 85 2.496 1.049 4.104 1.496 69.244 1.188 198 14.615 229 1.208 9.940 -457 58 27 -38 889 1.285 500 842 -427 179 220 7.200 1.214 Personnel 2.227 108 26 71 90 66 53 12 606 263 10 97 422 40 106 34 316 154 286 224 9 12 16 7 79 218 173 4 107 188 185 40 11 67 8 148 294 34 92 34 18 11 12 148 23 2 31 4 28 51 © Thinskstock

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« Les agences bruxelloises ont intérêt à se spécialiser dans des niches » TOP DES ENTREPRISES Anne Bataille, un regard avisé sur le secteur pub et communication Après 44 ans de métier, Anne Bataille a quitté il y a quatre mois la direction de l’agence de communication et de publicité Dentsu Aegis Network Belgium pour profiter d’une retraite active. Elle fait le point avec nous sur les défis et opportunités du secteur de la communication à Bruxelles. Sans publicité mensongère. Olivier Fabes L’ industrie de la communication au sens large – de la presse aux agences de marketing et publicité, en passant par les bureaux de relations publiques et lobbying – représenterait 8.000 entreprises en Région bruxelloise et quelque 15.000 emplois. La capitale de l’Europe attire forcément des « communicants » en tous genres. Entrepreneure dans la communication depuis presqu’un demi-siècle, Anne Bataille en connaît surtout les versants marketing et publicité (lire ci-contre), ayant vécu, outre la numérisation toujours à l’œuvre, une véritable concentration du secteur. En gros, six grands groupes de communication internationaux (Publicis, Ogilvy, Dentsu, BBDO, etc.), et leurs multiples filiales, se partagent le marché belge. De plus petits acteurs indépendants font de la résistance sur des niches de marché ou pour une clientèle plus locale. « Bruxelles se situe juste en-dessous d’Amsterdam », situe Anne Bataille pour tenter de classer l’importance de Bruxelles comme « capitale de communication » ; étant bien entendu que Londres, Paris ou Francfort jouent dans une autre catégorie. « Nos voisins du nord ont toujours eu cette créativité conquérante dans leurs gènes. » Bruxelles conserve des atouts – nous y reviendrons – mais Anne Bataille concède que, depuis dix ans, les agences qui y sont établies doivent de plus en plus entrer en résistance pour ne pas subir le « diktat » de stratégies décidées dans des tours à New York, Londres ou Paris, « et qui ne sont bien souvent pas en adéquation avec les cultures et sensibilités des consommateurs belges. Surtout avec 26 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 l’avènement d’un ‘digital’ qui par essence ne connaît pas les frontières, les quartiers généraux du marketing et de la pub sont tentées de gérer des campagnes de façon centralisée, au détriment de la créativité locale. J’ai encore connu une époque où on créait des films publicitaires en Belgique... » Besoin de médias locaux forts Anne Bataille invite les agences « belges » à se battre contre l’uniformisation internationale, à défendre les spécificités locales en s’appuyant sur un certain nombre d’arguments. « Même si la presse ne se porte pas très bien, nous avons encore et toujours des médias locaux. On ne peut bien les ‘pratiquer’ qu’en étant présent localement, en connaissant leurs spécificités. Le secteur belge, essentiellement bruxellois, du marketing et de la pub dépend en grande partie de la santé de ces médias. Au niveau audiovisuel, il est d’ailleurs étonnant de voir comme les médias flamands sont restés tout à fait imperméables à la concurrence néerlandaise, alors que côté francophone, nous sommes envahis par les médias français. » Tout ce secteur d’activités lié aux médias – nationaux ou régionaux – est mis à rude épreuve par la numérisation – « tous les jeunes qui arrivent à présent sur le marché du travail sont nés avec l’information gratuite en ligne», mais ne risque pas de disparaître. « S’il n’y avait que les médias globaux, Facebook et compagnie, nous n’aurions plus aucune raison d’exister. Je suis la première à dire aux médias belges, dont l’ancrage est local, d’être forts, d’avoir des bons produits et un tarif respectable », déclarait Anne Bataille en mars dernier dans le magazine Media Marketing. ©Media Marketing/S.Papandropoulos

CV express Dans les années 90, cette femme de caractère a bousculé l’establishment publicitaire en créant et développant avec Philippe Lhomme et Daniel Weekers (Deficom) l’agence Crystal, qui prônait davantage de transparence tarifaire. Elle est également à l’origine du réseau d’agences médias Space, qui deviendra la première agence média du pays. Trois ans après la création de Crystal, Anne Bataille cédera aux sirènes d’actionnaires britanniques et intégrera un groupe qui grandira pour former Dentsu Aegis Network. La filiale belge passera de 2 collaborateurs à plus de 200 personnes en quelques années. Chose rare : Anne Bataille restera 22 ans CEO de l’entreprise qu’elle a vendue. Depuis ce printemps, elle profite d’une retraite active, étant impliquée dans diverses associations (Pink Ribbon notamment) ou conseils d’administration. Elle a participé bénévolement à la mise sur pied de la campagne Sprout to Be Brussels, pour pour redorer l’image de Bruxelles. « Les agences bruxelloises ont par ailleurs intérêt à se spécialiser dans des niches », conseille Anne Bataille. La Belgique est en l’occurrence un terreau fertile au niveau mondial pour le « field marketing » ou marketing de terrain, caractérisé par des animations sur les points de vente. Les magasins éphémères (pop-up stores) ont également une belle carte à jouer dans notre pays laboratoire, à la croisée des cultures. « La taille réduite de la Belgique et la densité de la population font qu’on peut y réaliser des expériences uniques, avec un marketing de terrain très personnalisé. Le succès planétaire de Tomorrowland en est l’expression parmi les festivals. » L’efficacité belge Ayant adossé sa propre entreprise à un groupe mondial (Dentsu Aegis Network), Anne Bataille a eu l’opportunité de comparer les pratiques des métiers de la communication à travers de nombreux pays. Et la Belgique est souvent trop modeste eu égard à son degré d’efficacité et de professionnalisme : « Peut-être est-ce dû aux coûts salariaux élevés dans notre pays ? En tous cas, nous avons appris à optimiser nos ressources, à fonctionner de façon très organisée et structurée. Le Belge est non seulement très souple et capable de s’adapter à toutes les situations. Il est aussi pragmatique. » Des atouts de « petit pays » - ni Allemand, ni Français ni Anglais – qu’il faut absolument cultiver dans un monde globalisé. « Corollaire du point précédent, on l’ignore généralement mais nos professionnels de la communication sont souvent à la pointe sur le plan informatique. » Une avance relative qui pourrait constituer un atout dans un monde de la communication de plus en plus digital, où les « big data » jouent un rôle croissant pour les médias comme les agences de pub. ● Entrez en relation avec 400.000 entreprises de 140 pays. Vous pouvez mobiliser les partenaires et ressources du réseau pour créer ou développer votre entreprise. Accédez à la 1ère communauté d’affaires francophone pour acheter, vendre et trouver des partenaires. WWW.AA-BUSINESS.NET Info : 0032 4 83 226 446 © Media Marketing/S.Papandropoulos

FOCUS Les starters, nouveaux super-héros ? ENTERPRISE LIFECYCLE Lancer une start-up semble ne jamais avoir été aussi facile. Les incubateurs et structures d’accompagnement se multiplient. L’émergence de nouvelles formes d’économie pousse de plus en plus d’entrepreneurs à lancer leur concept. Mais qu’est-ce qui fait la différence entre les start-up qui réussissent et les autres ? Julien Ide 26 juillet 2016. Take Eat Easy est placée en redressement judiciaire. L’annonce fait l’effet d’une bombe, car la start-up semblait bien partie pour crever les plafonds : 16 millions d’euros levés en 2015, active dans 20 villes européennes, 160 employés… D’après une étude du bureau Graydon, 30 % des entreprises belges ne survivent pas à leurs 5 premières années d’existence. Ceci nous invite à nous intéresser aux qualités nécessaires à l’entrepreneur et aux erreurs qu’il ne doit pas commettre. Le bon sens, toujours La remise en question et l’autocritique semblent incontournables pour les starters. C’est ce qu’explique Fabienne Malaise, responsable du Start’Hub BECI. « Il faut absolument accepter de revoir son projet, surtout au début. L’idée n’est jamais réalisée comme elle avait été imaginée ; le projet doit être expérimenté, testé et validé. Le starter qui réussit est celui qui confronte son projet à la réalité, auprès du public, de professionnels et même de proches. » Marie Laurent et Yasmine Al-Zuhbi ont fondé Yumm’eat. Selon elles, l’humilité est une clé du succès : « Il ne faut pas vouloir avancer plus vite que la musique. Les choses doivent se faire par étapes. Il est également important d’accepter les critiques, même si elles ne font pas plaisir. Et ne jamais baisser les bras ! » Elles insistent sur l’importance de la communication : « Une petite start-up a en général un budget de communication très maigre. Mais ceci n’empêche pas de développer sa présence sur les réseaux sociaux. Il est important de mettre en place un plan de communication-marketing et de maintenir des actions sur une base régulière, aussi petites soient-elles. » Selon Ludovic Elens, artisan lunetier, la ténacité est primordiale. « Lorsque j’ai parlé d’ouvrir ma boutique près du Sablon, beaucoup me l’ont déconseillé. J’ai dû tenir bon et j’y suis arrivé. Il faut croire dur comme fer à son projet. Ma femme a été d’un grand soutien à cet égard ; elle a d’ailleurs quitté son emploi pour s’investir à temps plein avec moi. » Il souligne aussi quelques erreurs à éviter. « J’ai appris à ne jamais répondre trop vite à une demande inattendue d’un client. Il faut éviter de mettre le business en danger. C’est pareil avec les fournisseurs. J’ai failli signer un contrat avec une agence qui me proposait de prendre en charge toute la partie administrative et financière de la boutique. Je me suis rendu compte à 28 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 Ludovic Elens. temps que cela n’avait pas une grande valeur ajoutée ; j’ai évité de signer un contrat qui m’aurait coûté cher pour pas grand-chose. » Sinouhé Monteiro dirige Ewala depuis un an. Selon lui, la connaissance du secteur est primordiale. « Beaucoup de personnes négligent les connaissances de base du domaine où ils se lancent. C’est une erreur. Le fait d’être réellement passionné par son projet peut justement beaucoup aider à maîtriser les subtilités du secteur. Sans cette connaissance, même un diplôme de Harvard ne servirait à rien. » Le relationnel, partout D’après Fabienne Malaise, le réseau est primordial : « Sans réseau, on ne peut pas survivre. Je ne fais pas référence uniquement aux connaissances personnelles ou au networking. Le réseau englobe toutes les rencontres qui peuvent être bénéfiques pour une start-up. Beaucoup Marie Laurent (à gauche) et Yasmine Al-Zuhbi. © R.A © R.A

FOCUS Portraits de start-up Ewala : Sinouhé Monteiro a 27 ans. De père angolais-portugais et de mère belgo-burundaise, il a vécu au Guatemala, en Floride et à New York. Avec Stéphane Ugeux, 27 ans, ils ont fondé Ewala en 2016. Cette plateforme permet d’envoyer des crédits d’appel à l’étranger. Le principe met à profit le mobile money, une technologie de payement par téléphone portable très utilisée dans les pays émergents. Ewala a remporté le premier prix du Microsoft Boostcamp #9. Lunetier Ludovic : Ludovic Elens est un artisan lunetier de 30 ans. En octobre 2015, il a ouvert un magasin d’optique à deux pas du Sablon. Sa particularité ? Les montures sont fabriquées entièrement sur mesure et fabriquées artisanalement sur place. Les matières proposées sont de l’acétate de cellulose, de la corne de buffle ou du bois. Le lunetier Ludovic a remporté le coup de cœur du jury à l’occasion de la « Vitrine de l’Artisan 2016 ». Raypath International : Christophe De Nardis a 29 ans. Avec Oksana Bobik, il a créé une filiale belge d’une entreprise polonaise. Celle-ci a développé des éponges permettant un nettoyage sans produit détergent. Grâce à leurs microfibres à mémoire, elles ont la capacité de récolter aisément tout type de saleté. Plusieurs surfaces peuvent être nettoyées successivement sans risque de dépôt. Raypath a été nominé à l’Environment & Energy Awards 2016. Yumm’eat : Yasmine Al-Zuhbi et Marie Laurent, 30 et 27 ans, ont fondé Yumm’eat en juin 2016. L’entreprise prépare des burgers et tapas végétariens et végétaliens à base de légumineuses (pois chiches et fèves), sans lactose, ni gluten, ni additifs. Le processus de production a pour but de conserver les aliments : le produit n’est pas cuit mais congelé à basse température. Yumm’eat a décroché en 2016 la 2e place du Delinnov’ Challenge de Delitraiteur. d’entrepreneurs pensent qu’ils peuvent tout faire tout seuls ; c’est une grande erreur. Des starters se retrouvent au Centre pour Entreprises en difficulté en ayant investi, avant même d’avoir développé une communauté. Il ne faut pas non plus croire qu’on peut se passer des services de professionnels comme un avocat, un comptable ou une agence de communication. D’un autre côté, il est très intéressant au début d’une activité d’envisager des partenariats avec des concurrents. Ceci permet de grandir plus rapidement. » Christophe De Nardis dirige Raypath international. Il insiste sur l’intérêt des échanges constructifs : « Il faut s’associer avec quelqu’un qui offre une complémentarité. Cette personne est difficile à trouver, mais c’est presqu’incontournable. L’association favorise également l’entraide, l’émulation et la stimulation. » Il évoque une rencontre déterminante : « À 20 ans, j’ai assisté à une conférence organisée par l’Ichec. Un orateur a expliqué qu’il avait lancé son business pendant ses études. C’est à ce moment Sinouhé Monteiro (à gauche) et Stéphane Ugeux que je me suis dit : toi aussi tu peux y arriver. » Sinouhé Monteiro souligne lui aussi l’importance du réseau. « Nous n’aurions pas pu réussir tous seuls. Les échanges permettent de se rendre compte de ses faiblesses, ou d’identifier des solutions. Il faut accepter la critique et mettre son égo de côté. » Il évoque également la passion comme moteur. « Avec une idée qui nous passionne, on peut vraiment développer un esprit d’entreprise. On ne doit même plus réfléchir ; on fonce et on donne tout 7 jours sur 7 pour atteindre ses objectifs. » Le nouveau management Frederik Leloup est Business Development Manager pour BECI et fondateur de Spirit of Change, une structure d’accompagnement des entrepreneurs. Il prône avant tout une certaine souplesse d’esprit. « Les starteurs sont aujourd’hui présentés comme les nouveaux héros de l’économie. Il faut se méfier de cette vision romantique car on développe des bêtes de concours sans pour autant dégager une valeur profonde pour la société. Beaucoup de start-up ne décollent pas car elles cherchent à contrôler ce qu’elles font. Elles doivent au contraire s’ouvrir vers l’extérieur et se connecter à leur écosystème. Une start-up ne réussira que si elle parvient à entrer dans ce flux. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur les business plans ; il faut surtout développer une ouverture et une agilité qui permettent de s’adapter et d’improviser en temps réel. » Celui qui se définit comme un entrepreneur en développement humain souligne l’importance de la diversité intergénérationnelle. « Il y a aujourd’hui beaucoup de seniors qui ont claqué la porte d’un modèle auquel ils ne croient plus. Ils sont prêts à se mettre au service de projets qui ont du sens pour eux-mêmes et pour la société. Ils disposent d’expérience, d’un réseau et parfois de moyens d’investissements. » Selon lui, la forme du management est également déterminante. « On ne peut plus envisager un business avec une gestion pyramidale, basée sur la croyance que l’homme va voler le papier toilette de l’entreprise. Si on lui fait confiance, il nous montrera qu’il possède des émotions, une sensibilité et une intelligence porteuses d’une énergie immense et créatrice. » Détermination, patience, passion, humilité, curiosité, ouverture... Voilà des qualités indispensables pour développer des activités résilientes et construire l’économie du futur. ● BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 29 © R.A

ENTERPRISE LIFECYCLE Penser son business model : entre théorie et pratique Le business model garde aujourd’hui son rôle d’architecture de base d’une affaire, d’une entreprise. La manière de le concevoir et de le penser, par contre, a très nettement évolué ces dernières années. Un moyen aussi, de s’adapter à l’évolution des technologies, des structures de marchés et des cultures. P armi les théories les plus en vogue pour le moment, on pointera le modèle « lean », particulièrement plébiscité par le monde des startups depuis sa théorisation en 2008 par Eric Ries – un entrepreneur de la Silicon Valley. Principe cardinal : limiter au maximum le gaspillage d’énergie, de temps ou de ressources, en passant notamment par des confrontations les plus fréquentes possibles avec le marché visé. Il s’agit de définir des hypothèses de développement et de les éprouver le plus vite possible, tandis qu’un véritable « business model canvas », sorte de tableau de questions auxquelles répondre en collant des post-it, fait fureur dans le petit monde des startups. Un concept qui, par contre, et de l’aveu même des pilotes de startups un peu plus expérimentés, peut rapidement montrer ses limites et serait surtout utile dans la phase de création et de développement d’un produit ou d’un service. Il n’empêche, la source initiale du concept lean remonte à la définition d’un processus… industriel, développé par le constructeur automobile japonais Toyota. À noter par contre que la théorie de l’entrepreneuriat lean 30 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 insiste énormément sur la notion de pivot, que l’on retrouve dans beaucoup d’autres réflexions sur les business models. Il faut donc être capable de pivoter, de réorienter sa pratique et le fonctionnement de son entreprise en fonction des évolutions technologique ou du marché. Il y a aussi la logique du « fail fast », très complémentaire, et qui consiste à être capable de très rapidement renoncer à un projet lorsqu’il semble compromis. Pivot, lean et fail fast sont généralement cités par les jeunes entrepreneurs quelque peu aguerris comme les seules logiques tirées des modèles théoriques qu’ils ont très fréquemment appliqué, comme un réflexe. Des outils qui viennent en renfort et qui appuient la ou les idées initiales – encore faut-il les avoir. Cultiver l’innovation comme ressource Le champ de la créativité et de l’innovation est lui particulièrement étudié par le Belge Luc De Brabandere, ponte du Boston Consulting Group, mathématicien et philosophe, entre autres. Sa spécialité : le coaching d’entrepreneurs et de dirigeants d’entreprise. L’homme insiste énormément sur l’importance de stimuler la créativité, l’art de penser les YAB situations et modèles économiques différemment. Exemple typique, que De Brabandere cite fréquemment : celui d’une chaîne de cafés, type Starbucks. Le modèle classique de développement poussera la direction à se concentrer sur le café, comme élément fondamental du business, et l’incitera probablement à chercher de nouveaux relais sur ce même segment « core » du café. Là où un esprit créatif pourrait prendre une distance avec le modèle, l’objet, et considérer par exemple qu’une chaîne de cafétérias peut être vue comme une chaîne d’espaces de bureau, de travail. Un peu de start-up dans votre entreprise « Le problème majeur de beaucoup d’entreprises, c’est qu’elles emploient la plus grande partie de leurs ressources à optimiser leur fonctionnement, pas à innover, à faire preuve de créativité », explique Philippe Lemmens, coach de l’accélérateur de startups Nest’Up et cofondateur du Lean Studio, une équipe d’experts qui conseillent les grandes entreprises en matière d’innovation. Ce sont eux, notamment, qui ont conseillé la Sabca lors de la création de leur premier avion commercial. « Et nous avons appliqué les outils de la méthodologie

FOCUS ‘lean’, en leur imposant de remplir les cases d’un business model canvas : cela oblige à formuler des hypothèses sur le marché, les besoins du consommateur, les contraintes techniques, etc. » Des hypothèses qui doivent ensuite être validées rapidement en commençant par les plus critiques. « Et dans le cas de la Sabca, les ingénieurs voulaient commencer par créer un prototype pour vérifier la résistance de tels ou tels matériaux, ce à quoi nous avons répondu qu’il valait peut-être mieux vérifier que des clients seraient susceptibles d’acheter un tel avion avant d’engager de grosses dépenses de conception », sourit Philippe Lemmens. « Même avec des grands comptes, on peut utiliser des outils de base de la méthode ‘lean’, comme le ‘smoke test’, où l’on crée une page web présentant une solution et demandant au visiteur s’il pourrait être intéressé de l’essayer, alors même que la solution n’existe pas encore… Cela permet de sonder le marché et d’éviter de mettre de lourds processus en marche, parfois inutilement. » Un véritable engagement Pas question, par contre, de prendre la démarche à la légère : « Cela doit faire partie de la stratégie de l’entreprise, il ne s’agit pas d’un quick fix. » Et pour cause, les consultants créent généralement des équipes de 3 ou 4 salariés de l’entreprise (ceux qui sont au contact du terrain et des clients), qui doivent être libérés en moyenne deux jours par semaine pendant plusieurs semaines. « Et là, parfois ça coince au niveau du middle management, qui n’y voit qu’une perte de ressources. » Mais, à l’issue de cette première session durant laquelle l’équipe va à la rencontre des clients et « émet », les salariés vont présenter leurs hypothèses/conclusions au management. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que les outils théoriques, que les entrepreneurs utilisent souvent uniquement au début de leur projet, sont souvent très puissants et exploitables à différentes étapes de la vie d’une société, parce qu’il est toujours question des mêmes choses : identifier un marché cible, les besoins des consommateurs, les processus les Quatre « pilotes de startups », de gauche à droite et de haut en bas : Luc De Brabandere, Philippe Lemmens, Jean-Baptiste Escoyez et Michel de Kemmeter. plus efficaces et éviter le gaspillage de ressources à tous les niveaux. » Et de citer, encore une fois, l’exemple du business model canvas à remplir avec ses hypothèses critiques, afin de bien les identifier et les trier par priorité ou par importance de risque. « C’est un outil que l’on peut utiliser tant en interne qu’en externe », affirme Philippe Lemmens. Plus délicat pour les PME Même lorsqu’il s’agit de repenser les process internes d’une entreprise, une méthodologie lean peut ainsi être utilisée en remplissant les cases du business model canvas, non pas avec des hypothèses sur les clients potentiels, mais sur le fonctionnement intrinsèque de l’entreprise, les besoins et contraintes de ses différents services et pôles d’activité. « Ces outils ont une portée nettement plus globale, permettent d’aligner et de structurer la communication autour d’un projet de développement », complète Jean-Baptiste Escoyez, serial entrepreneur et coach/consultant de startups depuis plusieurs années. Reste que ces formules restent relativement peu adaptées à la foule d’entreprises qui ne sont ni des startups, ni des grands comptes. « Il est vrai que les PME de quelques dizaines de personnes peuvent difficilement se permettre de libérer plusieurs salariés quelques jours par semaine et qu’elles ont généralement déjà dépassé la phase de pure définition de leur produit/service », concède Philippe Lemmens. Point de fatalisme, par contre, puisque les outils de base de la méthodologie lean peuvent, à cette échelle, encore être exploités par le management. « Nous travaillons d’ailleurs sur un projet pilote avec différents institutionnels, pour justement amener cette logique d’innovation, de flexibilité sur le business model ; l’objectif étant de mettre des outils pratiques à disposition des entrepreneurs déjà un peu plus aguerris ». Une piste pourra toutefois déjà être trouvée du côté du travail de Michel de Kemmeter, qui insiste, dans sa conception d’une entreprise, sur la valeur des actifs immatériels, dont la qualité et la motivation des salariés, mais aussi le niveau de compréhension de l’évolution d’un marché notamment. Une conception certes plus large mais qui porte en elle les éléments pouvant servir, ensuite, de guide d’action en recourant cette fois aux méthodologies pratiques prônées par les théories lean, ou de l’entreprise résiliente. ● BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 31 © R.A. © Reporters © R.A. © Reporters

L’innovation, c’est l’affaire de tous ENTERPRISE LIFECYCLE Solliciter ses salariés pour trouver des idées innovantes, voilà une piste de plus en plus utilisée dans les entreprises. La tendance est telle qu’on lui a donné un nom : l’innovation participative. Adressée à toutes les strates de l’entreprise, cette technique est particulièrement motivante. Mais que deviennent les idées recueillies ? Nous levons un coin du voile… Gaëlle Hoogsteyn «L ‘innovation participative est une démarche de management structurée qui vise à stimuler et à favoriser l’émission, la mise en œuvre et la diffusion d’idées par l’ensemble du personnel, en vue de créer de la valeur ajoutée et de faire progresser l’organisation. » Telle est la définition qu’Innov’Acteurs donne à l’innovation participative. Créée en France en 2002, Innov’Acteurs est une ASBL qui œuvre à la promotion et au développement de l’innovation participative dans les organisations. Ses missions principales : promouvoir l’innovation participative en France, fédérer les activités contribuant à son développement, contribuer aux apports méthodologiques et à la professionnalisation et organiser des échanges et des partages d’expérience. Muriel Garcia, présidente de l’association : « Depuis quelques années, l’innovation participative fait de plus en plus d’adeptes, tant du côté des entreprises (publiques et privées) que du côté des employés. » En effet, d’après une étude récemment menée par l’Association, les Français désignent unanimement et spontanément les salariés comme les acteurs contribuant le plus à l’innovation dans l’entreprise (70 %) devant ses dirigeants 32 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 Muriel Garcia, présidente de l’association Innov’Acteurs. et les managers. 75 % des salariés déclarent d’ailleurs vouloir être davantage sollicités. Les domaines où les salariés sont le plus souvent sollicités pour innover sont l’amélioration des procédures internes (28 %), le développement de nouveaux produits/services (25 %) et les relations avec les clients et les fournisseurs (22 %). Les clés du succès Pour Muriel Garcia, l’innovation est primordiale dans chaque entreprise et chaque employé peut y contribuer. Selon elle, l’innovation participative présente un double avantage : l’implication des collaborateurs et des gains de productivité. « Parce qu’elle permet à chaque employé d’être reconnu, l’innovation participative apporte une réponse efficace aux défis que les organisations doivent aujourd’hui relever. » Comme tout acte de management, cette démarche doit être accompagnée. « Et plus l’entreprise est grande, plus le processus doit être formalisé. » La direction générale doit donner l’impulsion et son engagement doit être clairement affiché et visible. La communication sur la démarche permet à l’organisation de valoriser les collaborateurs. « Pour plus d’efficacité, il est important de distinguer les idées spontanées des idées provoquées », ajoute Muriel Garcia. Grâce aux outils collaboratifs, l’innovation participative a trouvé un nouvel élan. Exit la boîte à idées, trop souvent oubliée dans un coin. Place aux plateformes collaboratives : les suggestions postées sont visibles par tous ; elles peuvent ainsi être discutées et enrichies au fil des remarques. « S’équiper des outils les plus performants est la condition sine qua non pour que la démarche ne s’essouffle pas », assure Muriel Garcia. « De plus en plus, les collaborateurs sont aussi incités à participer, s’investir, s’engager à l’extérieur de l’organisation © R.A. © Thinkstock

FOCUS La prime d’innovation En Belgique, depuis 2015, le gouvernement offre la possibilité d’accorder une prime aux employés les plus innovants. Cette prime peut être octroyée par un employeur à ses travailleurs créatifs pour récompenser l’expression d’une idée nouvelle mise en œuvre au sein de l’entreprise. Ni l’entreprise ni le travailleur ne paie de cotisation sociale sur cette prime. Elle est donc 100 % nette ! Plus d’infos sur http://economie.fgov.be/ Nancy Demaude (Philips Personal Health) (benchmark, learning expedition, immersion, conférences…) ». Des freins subsistent Bien sûr, il existe aussi des freins à l’innovation participative. D’après l’enquête d’Innov’Acteurs, la première raison mentionnée est la peur de la réaction de son manager, suivie par le manque de confiance en l’idée et enfin la peur que quelqu’un se les approprie. « La transparence et l’équité tout au long du processus renforceront la confiance et l’engagement de l’ensemble des acteurs », avance Muriel Garcia. Les employés doivent être informés de l’avancement et de la mise en œuvre de leurs idées. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles donner du feedback aux employés est indispensable. « Il faut montrer aux salariés qu’on prend en compte leurs idées en leur donnant des retours, en les félicitant si leurs idées sont retenues ou en expliquant pourquoi elles sont refusées le cas échéant. Il est aussi important de valoriser les salariés qui ont des idées qui aboutissent en leur offrant une forme de reconnaissance (honorifique ou financière) », conclut-elle. Proximus, focus clients Chez Proximus, solliciter des idées innovantes auprès de ses collaborateurs est une pratique courante : « Dans le passé, nous avons organisé plusieurs concours, par exemple ‘les innolympics’. Par équipe, les employés ont envoyé des idées qui ont été présentées à un jury, et dont certaines ont été concrétisées », explique Vincent Licoppe, Chief Group Strategy and Transformation. Pour lui, il est assez facile de créer de l’excitation autour d’un projet comme celui-là, mais pas éternellement. En effet, toutes les idées – même si certaines sont très intéressantes – ne peuvent être exploitées, ce qui peut créer une déception chez des collaborateurs qui s’étaient investis dans le projet. « Par ailleurs, ces opérations rencontrent généralement un grand succès et, comme nous tenons à donner du feedback à chacun, cela demande un grand investissement en temps. » « C’est pourquoi aujourd’hui nous travaillons plus par petits groupes de travail sur des thématiques précises. » Concrètement, Proximus réunit des collaborateurs créatifs et désireux de s’inscrire dans cette innovation participative pour travailler à l’amélioration de projets, produits ou services existants. « Leur réflexion débouche sur de nouvelles idées qu’il est possible de mettre en œuvre, et c’est bien plus motivant pour eux car ils voient directement l’impact de leur proposition. » Des méthodes telles que le design thinking sont utilisées. Par ailleurs, Proximus s’inscrit depuis plusieurs mois dans une optique d’ouverture vers l’extérieur où les besoins, attentes et idées des clients sont écoutés en priorité et se trouvent à la base des projets futurs de la société. « Sur la base des réflexions de nos collaborateurs d’équipes différentes, nous proposons des prototypes à nos clients afin de nous assurer que cela répond à un besoin réel », conclut Vincent Licoppe. Philips, focus procédures internes « Chez Philips, les collaborateurs sont sans cesse invités à collaborer Vincent Licoppe (Proximus) à l’amélioration des procédures par des idées créatives », commence Nancy Demaude, Event Manager et Trainer Belux chez Philips Personal Health. « Cela se fait de la façon la plus basique à la plus élaborée. Lors des réunions d’équipes, nous utilisons par exemple un simple système de post-it où chacun peut étaler ses ‘coups de gueule’ en apportant une amélioration. » À un autre niveau, Philips propose à tous ses collaborateurs de s’inscrire à une formation en lean management, une méthode qui vise l’amélioration des performances de l’entreprise par la créativité des employés. « Au cours d’une formation de deux jours, les collaborateurs sont amenés à penser ‘out of the box’ et à se réapproprier les processus internes en identifiant les nœuds et en proposant des solutions », explique-t-elle. « Cela stimule l’esprit critique et remet en question certaines manières de fonctionner, parfois en place depuis des lustres et totalement obsolètes. » Philips est en effet convaincue que les personnes les mieux placées pour résoudre un problème de procédure sont celles qui les utilisent le plus souvent. Grâce aux kaizen (« améliorations » en japonais), chacun est apte à augmenter la performance de son équipe. « Chaque kaizen est ensuite partagé sur un site sharepoint et traité par un lean manager », précise Nancy Demaude. Pour l’entreprise, faire appel à la créativité des employés lors de ces formations débouche principalement sur une facilitation de procédures, une plus grande aisance de travail, un gain de temps et, au final, un gain financier pour l’entreprise. ● BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 33 © R.A. © R.A.

ENTERPRISE LIFECYCLE Transmission d’entreprises : quatre points d’attention En Belgique, pays de PME par excellence, près de 300.000 entreprises devraient changer de mains d’ici 2025. Mais beaucoup d’entre elles risquent de disparaître si la transmission n’est pas bien préparée. Pour aider cédants et repreneurs, BECI a lancé voici deux ans le Hub Transmission, qui atteint désormais sa pleine vitesse. Quatre de nos partenaires font le point sur les aspects à ne pas négliger. Gaëlle Hoogsteyn D epuis deux ans, le Hub Transmission de BECI a fait son bonhomme de chemin. Avec aujourd’hui 80 entreprises à transmettre, 400 acquéreurs potentiels et une quinzaine d’événements annuels, il s’impose comme la meilleure plateforme pour les entreprises bruxelloises qui souhaitent changer de mains. La spécificité du Hub Transmission est de réunir, au sein d’un même forum, plusieurs partenaires spécialisés qui, chacun, peuvent accompagner acquéreurs et cédants avec expertise, dans leur domaine de compétence : bilan des performances, ressources humaines, financement, fiscalité… De quoi donner aux candidats en transmission les meilleures chances de succès. 1. Valorisation de l’entreprise Une transmission réussie se prépare sur le long terme. Idéalement, le chef d’entreprise devrait s’y atteler avec 3 à 5 ans d’avance. « Mais malgré les campagnes de sensibilisation, trop de cédants continuent à s’y prendre trop tard », regrette Michel Englebert, directeur général d’Advisium. Pour 34 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 Michel Englebert (Advisium) trouver un acquéreur, pouvoir présenter clairement son entreprise, sa valeur et son potentiel est primordial. « Dans les faits, on constate souvent que l’entreprise n’a pas de véritable stratégie. Elle a traversé les années et s’est développée au fil des fluctuations du marché et des opportunités qui se présentaient », explique Michel Englebert. Quand vient le moment de la transmission, il est indispensable de prendre du recul, même si ce n’est pas toujours facile, et de clarifier la situation de l’entreprise. Pour mieux se vendre, ou se vendre à un prix plus avantageux, il faut, d’une part, lister tout ce qui a été mis en place pour générer du business et, d’autre part, déterminer ce qui peut être lancé ou amélioré pour en générer encore plus. « C’est au niveau de cette ‘génération de business’ qu’Advisium, en collaboration avec le Hub Transmission de BECI, entre en jeu. ». Advisium propose, par exemple, une clarification des ambitions de la direction, l’identification des objectifs commerciaux et l’analyse des performances de l’entreprise. « Sur la base de cela, nous aidons ensuite l’entreprise à identifier des leviers de progrès. Développer son chiffre d’affaires, mettre en place une nouvelle structure organisationnelle, utiliser de nouveaux outils de gestion, revoir son image…. sont autant d’actions qui peuvent permettre à un cédant de valoriser son entreprise avant la vente proprement dite », assure Michel Englebert. Une fois déterminées les actions les plus prometteuses, un plan concret est mis sur pied. « Nous proposons cet accompagnement aux cédants, mais également aux repreneurs qui voudraient booster le chiffre d’affaires de leur nouvelle entreprise », conclut Michel Englebert. © R.A. © Thinkstock

FOCUS • 1 entreprise belge sur 3 changera de mains dans les dix prochaines années. • À Bruxelles, 147.000 emplois sont concernés. • 51 % des entrepreneurs qui envisagent la cession de leur entreprise dans les cinq années à venir n’ont pas encore de repreneur en vue contre 60 % en 2013. • 33% d’entre eux n’ont entrepris aucune démarche en ce sens contre 50% en 2013. Lentement mais sûrement, les actions de sensibilisation semblent donc porter leurs fruits. * Chiffres UCM – Octobre 2016 Cristelle Adam 2. Ressources humaines Sur le plan des ressources humaines aussi, anticiper est le maître mot, d’autant que la législation évolue sans cesse. « Grâce à cette anticipation, les mauvaises surprises, financières notamment, pourront être évitées », affirme Cristelle Adam, Segment Manager chez Partena Professional. Se faire accompagner par un spécialiste, c’est, tant pour le cédant que pour le repreneur, la certitude de faire les choses dans les règles de l’art et d’éviter les risques financiers. « Pourtant, dans la pratique, le droit du travail et la sécurité sociale sont souvent laissés de côté », regrette-t-elle. Pour notre experte, un audit social est indispensable. « Grâce à cet audit, l’acquéreur sera en mesure de bien comprendre la situation sociale de l’entreprise ainsi que le risque financier potentiel lié au transfert. » L’acquéreur est en effet responsable solidaire de toutes les dettes sociales de l’entreprise avant la date du transfert. L’audit social révèle également si l’entreprise respecte bien ses obligations en matière de droit du travail et de sécurité sociale. Si l’entreprise visée par le transfert est régie par la CCT 32 bis, par exemple, l’acquéreur est lié par une série d’obligations. Cette étape atteste de l’attractivité et de la solidité de l’entreprise : des arguments très appréciables dans la négociation… « Par ailleurs, si des irrégularités étaient détectées, le cédant pourrait les corriger afin que le repreneur ne s’en serve pas. Par la suite, nous aidons aussi les acquéreurs dans le processus d’harmonisation des ressources humaines », poursuit-elle. En effet, une fois le transfert réalisé, de nombreuses entreprises souhaitent gommer les différences (rémunération, conditions de travail) entre leurs propres travailleurs et les travailleurs issus du transfert. Un autre service utile est le calcul du passif social. « Si l’acquéreur souhaite avoir une idée du coût du licenciement de certains travailleurs dans le futur, ce calcul est essentiel », assure Cristelle Adam. 3. Volet financier Pour Stéphane Demaret, Business Partner KMO/PME chez KBC Brussels, la transmission reste souvent une question délicate car les entreprises recherchent avant tout la confidentialité. « Afin de guider les entrepreneurs dans cette phase essentielle de la vie de leur entreprise, nous avons décidé de participer activement au Hub Transmission. En effet, notre ancrage local et notre projet innovant de création de KBC Brussels font de nous un partenaire privilégié des PME bruxelloises tout au long de leur existence ; donc aussi pendant leur transmission. » KBC Brussels se positionne en tant qu’expert financier accompagnant les PME. « Nous leur proposons notamment notre aide dans la préparation à la vente, la valorisation de l’entreprise, les étapes du processus de cession et le financement de la reprise. » Pour Stéphane Demaret, il convient d’analyser correctement le potentiel de l’entreprise ainsi que les capacités du candidat à la reprise, en préparant et conseillant le cédant, mais également le repreneur. « Nous aidons les candidats repreneurs à optimaliser leur demande éventuelle de crédit, en matière notamment de rachat de parts. » Trouver un finanStéphane Demaret (KBC Brussels) cement est en effet l’un des grands obstacles de la transmission. Les principales difficultés rencontrées sont le manque de fonds propres du repreneur, le manque de garanties, la durée des crédits et la sous-estimation des investissements. Par ailleurs, auprès de KBC Brussels, toutes les décisions sont prises au niveau local, à Bruxelles. « Grâce à cette approche typiquement bruxelloise, nous souhaitons nous distinguer de nos concurrents et faire la différence. Car nous avons d’ambitieux objectifs. Nous souhaitons devenir le meilleur partenaire financier pour nos groupes cibles bruxellois. » 4. Plan fiscal Enfin, en matière fiscale, la transmission balaie un large spectre d’implications et de techniques fiscales, sur les plans de l’impôt sur le revenu, des droits de succession et de donation, etc. Dans ce cadre, Deloitte, qui dispose d’experts fiscaux spécialisés dans les fusions et acquisitions, offre différents services aux candidats cédants et repreneurs. L’un des plus utiles est l’audit fiscal, qui va permettre de détecter les risques fiscaux éventuels et/ou les opportunités. « En effet, lorsqu’un entrepreneur décide de reprendre une entreprise, il ne connaît pas le passé fiscal de la société et ne sait pas très bien ce qu’il va trouver », explique Fabrice Dandois, Manager chez Deloitte Fiduciaire. Il est donc très important de faire une analyse fiscale de la société et de tout passer en revue. « L’objectif est de vérifier qu’il n’y a pas de litiges fiscaux ou, le cas échéant, de les solutionner », précise Guy Van de Velde, Partner chez Deloitte Business Process Solutions. Faute de quoi, le reBECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 35 © R.A. © R.A.

FOCUS Vendre sa société à l’étranger : une piste alternative ? Fabrice Dandois (Deloitte Fiduciaire) Erick Thiry (responsable Hub transmission) preneur pourrait être confronté, deux ou trois ans plus tard, à de mauvaises surprises lors d’un contrôle fiscal, telles que des montants à payer qui n’auraient pas été provisionnés. « Dans ce cadre, des clauses spécifiques aux litiges fiscaux sont à prévoir en amont dans le contrat de vente », ajoute-t-il. Le rôle du conseiller fiscal est aussi de trouver des pistes pour optimiser la reprise de la société. Fabrice Dandois : « L’une des solutions peut, par exemple, être la création d’une holding où on prévoit une remontée de dividendes de la société opérationnelle en vue d’optimiser le financement de l’acquisition. » Parfois, une restructuration de l’entreprise permettra aussi de faciliter la transmission. Citons, par exemple, la possibilité de séparer l’immobilier de l’exploitation. Et Guy Van de Velde d’ajouter : « L’une des autres grandes questions est de savoir comment structurer le deal : est-ce qu’on reprend seulement les actifs (asset deal) ou est-ce qu’on rachète les actions (share deal) ? Selon le choix, le risque et les implications fiscales seront différentes. » Enfin, après le rachat, un suivi est également proposé au nouvel acquéreur pour l’aider à remplir ses obligations fiscales. Sur le plan fiscal, comme sur d’autres plans, se faire accompagner est souvent une nécessité. « Dans une PME, la compétence fiscale n’est pas toujours suffisante compte tenu de la complexité des procédures. C’est pourquoi, chez Deloitte, nous estimons primordial que la personne qui a travaillé à la préparation et à la structuration de la reprise assure également le suivi et l’implémentation comptable et fiscale », conclut Fabrice Dandois. ● Info Hub Transmission : Erick Thiry - eth@beci.be, 02 643 78 36 36 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 « Nous sommes de plus en plus fréquemment contactés par des investisseurs étrangers (français, hollandais, turcs, italiens…) qui souhaitent s’implanter à Bruxelles », explique Erick Thiry, coordinateur du Hub. Certains secteurs tels que l’industriel, le semi-industriel, la production à valeur ajoutée ou encore la transformation de produits intéressent particulièrement ces acquéreurs étrangers. « Les sociétés de services, moins sollicitées en général, offrent aussi un intérêt stratégique pour nos voisins. » « Pour répondre à ces demandes, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur le réseau Enterprise Europe Network, dont BECI est le partenaire bruxellois, sur celui des chambres de commerce, présentes dans le monde entier, et sur notre collaboration avec Bruxelles Invest & Export. Tous ces partenariats nous permettent de faire rayonner les entreprises belges en phase de transmission, au-delà de nos frontières. » Pour Erick Thiry, l’international offre de nouvelles perspectives en transmission : « C’est une problématique qui dépasse le niveau régional, elle doit être traitée au niveau national et même international. » Pour le cédant, il peut être plus intéressant d’être repris par une société étrangère, qui veut s’implanter sur Bruxelles et aura intérêt à garder les structures en place, plutôt que par un concurrent qui souhaitera réaliser des économies d’échelle. « Intéresser un investisseur étranger peut donner un nouveau départ à une entreprise qui aurait besoin, par exemple, de capitaux pour se développer. » Un nouveau souffle Dans les faits, Erick Thiry constate que certains entrepreneurs restent assez réticents à l’idée de voir leur société « partir » à l’étranger. « Il faut lever ces a priori car vendre son entreprise à un groupe étranger peut être une vraie opportunité. Ces acquéreurs arrivent généralement avec des fonds assez conséquents qui vont permettre à l’entreprise de se développer et apporter un nouveau souffle. C’est l’occasion d’une recapitalisation et l’opportunité de générer de l’emploi en région bruxelloise. » En cas de transmission internationale, BECI joue son rôle d’accompagnateur et de conseiller. « Il est essentiel de se mettre au niveau de l’acquéreur étranger qui, lui, est sans nul doute très bien entouré, par des conseillers de haut niveau. C’est là que nos partenaires interviennent », conclut Erick Thiry. Actuellement, trois transmissions internationales sont en cours chez BECI. © R.A. © Reporters

FOCUS ENTERPRISE LIFECYCLE Transmission familiale : l’art d’aborder les questions qui fâchent « Psychiatre ès PME », c’est ainsi que se qualifie avec un brin d’humour Alain Englebert. Avec quatre associés au sein du cabinet Family House, il accompagne les entreprises familiales dans leur développement. La transmission, c’est son cœur de métier. Nous passons avec lui en revue quelques thèmes qui restent encore trop souvent tabous dans les cellules familiales. Olivier Fabes S’ appuyant sur une large expérience de la transmission intrafamiliale – majoritairement vers les descendants directs, parfois les nièces/neveux ou cousins – Alain Englebert le reconnaît volontiers : une bonne part de son métier, basé sur la confiance, consiste à faire exprimer tout haut ce que beaucoup, parents comme enfants, pensent tout bas. « Nous ne sommes pas des techniciens ou des financiers de la transmission. Notre matière, c’est avant tout l’humain. » Une matière intarissable, dont nous abordons avec lui quelques aspects délicats. • Les enfants n’osent pas dire non : « C’est heureusement de moins en moins vrai. Les enfants expriment plus facilement que jadis leur volonté, leurs aspirations profondes. Reste que, dans certains cas, le poids de la tradition ou surtout le poids psychologique de ne pas décevoir les parents pèse toujours sur certains enfants. » • Une question jamais vraiment posée : « Il faut encore trop souvent un accident de la vie pour que le dirigeant d’entreprise pose réellement à ses descendants la question de la transmission. Le patron, le nez dans le guidon, oublie de prendre le temps de faire sérieusement le bilan des objectifs de la famille et de l’entreprise. La question de la transmission doit être intégrée en amont à ce bilan. N’oublions pas qu’il faut au minimum 12 à 24 mois pour préparer une transmission. » • Frères et sœurs vont se déchirer : « Les conflits entre frères et sœurs se produisent le plus souvent après la cession. Soit l’entreprise marche du tonnerre et certains enfants vont se plaindre que l’un ou l’autre a été privilégié. Soit la transmission tourne au fiasco et c’est l’enfant qui a repris qui se sent défavorisé ou grugé. Il convient d’avoir une approche rigoureuse, lors de la préparation de la cession, pour que tous les enfants soient autour de la table et s’expriment. » Il n’est pas rare que plusieurs enfants veuillent s’impliquer. En fonction de l’expérience et des compétences de chacun, le conseil externe devra alors objectiver la répartition des rôles. « Jadis, les filles étaient en général moins intéressées par les affaires, mais cela a bien changé. » • Le fils/la fille aimerait bien mais ne peut point : « Nous avons encore eu un cas récemment : ‘nous devons vous Alain Englebert dire qu’au jour d’aujourd’hui, le fils envisagé pour vous succéder est incompétent pour reprendre l’entreprise.’ Il est de notre responsabilité d’ouvrir les yeux sur un scénario qui tournerait à la catastrophe. Souvent, les manquements ne sont pas irrémédiables, il faut juste reporter le projet de 2 à 3 ans et prévoir une formation complémentaire. » Mais parfois aussi, c’est une question d’aptitude générale et il faut oser dire la vérité en face. « À l’inverse, il arrive de plus en plus que le fils ou la fille, tout à fait compétent, n’ait tout simplement pas envie de reprendre la boîte familiale. Parce que le secteur d’activité ne correspond pas à sa formation ou, plus souvent, parce qu’il ou elle ne veut pas de la vie de ses parents, qui se sont investis corps et âme pour l’entreprise. ‘Oui à la grande liberté de l’entrepreneur, mais non à l’esclavage’, entend-on ici et là. Un tel argument n’est pas facile à contrecarrer, mais il peut être modéré : nous passons de systèmes de gestion d’entreprise ‘dictatoriaux’ à des modèles plus tournés vers la délégation. Le bon entrepreneur est celui qui s’entoure de gens plus compétents que lui. » Autre contre-argument : « Et avec un patron dans le monde salarié, quelle garantie avez-vous de davantage préserver votre vie privée ? » Optimiste malgré tout ... En dépit de toutes ces observations qui rendent la transmission familiale de moins en moins évidente, Alain Englebert se dit très confiant que le taux de succès des transmissions familiales va aller croissant. « Le besoin de préparation est de mieux en mieux compris. Certaines questions peuvent faire mal, mais au moins, les familles ne ferment plus les yeux. » ● BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 37 © R.A.

FOCUS ENTERPRISE LIFECYCLE Brasserie Cantillon : « Ne pas reprendre aurait été comme un acte de trahison » Cantillon, à Anderlecht, brasse le lambic traditionnel depuis quatre générations. Et la relève semble déjà bien assurée. Au pays de la gueuze, la transmission familiale apparaît tout aussi naturelle que le mode de fermentation ancestral. Olivier Fabes C e jour-là, la drêche sortait fumante de la brasserie de la rue Gheude, direction une des fermes de la périphérie bruxelloise. Ces restes de matières premières céréalières vont alimenter les vaches laitières, pour produire un fromage artisanal, à déguster avec la plus authentique des gueuzes. Véritable institution bruxelloise, Cantillon est l’une des petites brasseries les plus connues et respectées au monde. C’est aussi une PME de six personnes qui est restée dans le giron de la famille Cantillon puis, par alliance, de la famille Van Roy, depuis quatre générations. Si on y ajoute la gestion du « musée vivant » qu’est également la brasserie, toute la fratrie Van Roy y travaille : Jean dirige la brasserie, tandis que ses sœurs Magali et Julie s’occupent du musée. Tant pis pour les études... Son papa Jean-Pierre, époux de Claude Cantillon, et qui a repris la brasserie à Marcel et Robert Cantillon en 1968, est toujours bien présent, lui aussi. Et la relève semble déjà bien assurée puisque Florian, fils de Jean Van Roy, a rejoint l’entreprise depuis septembre. L’attrait de la brasserie familiale créée en 1900 par son aïeul, Paul Cantillon, l’a emporté sur les cours de management à Solvay... « Je n’ai moi-même jamais terminé mes études », se souvient Jean Van Roy, qui s’est retroussé les manches dans la brasserie dès 1989. Le passage de flambeau s’est fait progressivement. « À l’époque, nous n’étions que deux, le père et le fils. Et puis ma maman qui aidait dans l’ombre. » La situation n’était pas folichonne ; le lambic traditionnel n’intéressait plus grand monde et les brasseries bruxelloises périclitaient les unes après les autres. Mais Cantillon s’est accrochée. « On a senti un vrai renouveau à partir de 95-96 et maintenant, nous ne devons même plus faire de marketing. » Toute la production est en effet assurée d’être écoulée, essentiellement vers le secteur horeca. « Il y a quelque chose de très émotionnel dans cette brasserie », nous dit le maître-brasseur qui remet une bûche dans le petit poêle à bois de l’estaminet, avant d’évoquer ses premiers pas dans l’affaire familiale. « Reprendre l’entreprise me paraissait naturel et normal. Mes parents s’étaient battus pendant 20 ans pour en assurer la survie. Ne pas le faire aurait été comme un acte de trahison », affirme Jean Van Roy. « Je ne me souviens même pas 38 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 Trois générations de Van Roy ; de gauche à droite : Jean, Jean-Pierre et Florian. que mon père m’ait dit un jour : ‘voilà, maintenant c’est toi le patron’. » Toute la famille vient régulièrement aider dans la brasserie, dès le plus jeune âge. Ce qui crée naturellement des vocations. « On essaie juste de ne pas se marcher sur les pieds. D’où la séparation entre la brasserie et le musée. » Dans les repas de famille, Jean Van Roy observe que les sujets de conversation tournent assez rarement autour de l’entreprise. « Il n’y a aucune règle qui l’interdit, mais on a déjà assez l’occasion d’en parler à la brasserie. » Internationalisation Jean Van Roy se dit probablement un peu moins conservateur que ses prédécesseurs, « mais sans jamais toucher à la tradition. » C’est sous sa houlette que Cantillon s’est réellement internationalisée au niveau de ses ventes, même si son papa l’avait déjà fait connaître au Japon. Jean n’a encore que la cinquantaine et son fils Florian n’a que 20 ans. Il n’y a donc pas d’urgence. Le passage de flambeau se fera aussi progressivement et naturellement. Il y a aussi un autre fils, Sylvain, 17 ans. « Ce sont bien sûr eux qui orientent leur carrière. Ce qui est certain, c’est que le lambic traditionnel ne s’apprend pas à l’école. Par contre, ce serait bien d’envoyer mon fils se former au contact d’autres brasseurs dans le monde, que ce soit au Canada, aux Etats-Unis ou en Italie. » La tradition n’empêche pas de s’inspirer de ce qui se fait de mieux ailleurs. ● © R.A.

ENTREPRENDRE STARTER Ecoboutic : pour une consommation écologiquement responsable Ecoboutic entend offrir au particulier une plateforme où il puisse trouver des solutions économiques, écologiques et technologiques performantes afin de réduire son impact sur la planète tout en réalisant de substantielles économies. Guy Van den Noortgate F ondée fin 2010 par Laurent Ducousso et Karim Boudjellal, Ecoboutic est avant tout, selon ses créateurs, un concept qui vise à « offrir la meilleure qualité au meilleur prix tout en préservant au maximum le fragile équilibre de notre planète ». Ce concept repose sur trois piliers : l’économie, l’écologie et la technologie. « Dans un premier temps, nous avons démarré avec les entreprises en leur proposant de l’éclairage LED », explique Laurent Ducousso. « Elles ont rapidement vu leur intérêt en termes d’économies réalisées. Aujourd’hui via Leddis, qui est une de nos marques commerciales, nous avons déjà équipé des clients comme GSK ou la SNCB. Les avantages de cette technologie sont multiples. Par rapport à une ampoule classique, une diode LED va consommer moins d’électricité tout en offrant un meilleur confort et avoir une durée de vie plus longue. » Au départ, Ecoboutic avait été pensée à destination du particulier mais elle s’est rapidement développée dans le B2B. Depuis 2015, elle se réoriente progressivement vers son projet de départ. Pour ce faire, Laurent Ducousso a rejoint le BECI Start’Hub Challenge où, avec les conseils de coaches, il a redéfini et affiné ses objectifs. « C’était important, notamment en termes de positionnement, d’image et de stratégie. Nous avons repensé notre site internet et la manière d’aborder la clientèle des particuliers. Notre objectif n’est pas de les démarcher en leur proposant d’emblée une offre mais de les amener sur notre site afin qu’ils se fassent leur idée. Ensuite, nous pourrons leur faire une offre qui corresponde vraiment à leurs besoins. » D’autant qu’Ecoboutic n’entend pas se limiter au LED mais bien proposer un choix beaucoup plus large et qui sera amené à croître dans les années à venir. Actuellement, la start-up travaille avec deux fournisseurs européens de LED, le français Addis et l’espagnol Beneito & Faure. « Les LED sont fabriqués en Chine mais les bureaux d’études sont en Europe », précise Laurent Ducousso. « Il faut savoir que cette technologie évolue extrêmement rapidement et que de nouvelles ampoules plus performantes arrivent constamment sur le marché. Par ailleurs, nous avons étoffé notre gamme avec une marque chinoise de lampes de poches, Nitecore, qui peuvent être utilisées en randonnée mais ont également des applications professionnelles. » Aujourd’hui, sur le site internet d’Ecoboutic, on peut déjà trouver ces différents produits avec les catalogues des fournisseurs qui sont assez bien faits et permettent, par exemple, de voir à quelle ampoule classique correspond la nouvelle ampoule LED. Mais Ecoboutic entend bien proposer d’autres technologies innovantes, comme des systèmes de filtration d’eau sous la marque Or Bleu ou des services d’éco-coaching. « À terme, nous souhaitons également que des personnes ou des sociétés qui ont mis au point un nouveau procédé, lié à l’énergie ou d’autres domaines du développement durable, s’appuient sur notre site, qui se positionnerait alors comme un portail, pour commercialiser leurs produits. » Ainsi, on peut déjà trouver sur le site Auto Recup, qui permet à un automobiliste de dénicher une pièce de rechange pour son véhicule. Laurent Ducousso Ce ne sont pas les idées qui manquent chez Laurent Ducousso. Il anticipe déjà un futur marché de l’occasion pour les ampoules LED : « Elles ont une durée de vie de 10 ans mais on peut très bien imaginer les racheter chez nos clients, les reconditionner et les proposer en seconde main ». Les marchés du développement durable et de l’économie circulaire commencent à se préciser et Ecoboutic entend bien en être un acteur de premier plan. ● www.ecoboutic.com Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 39 © Karim Boudjellal

ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER Rebondir après une faillite ? C’est possible ! La faillite est une procédure judiciaire pour les commerçants et les entreprises qui ne peuvent plus payer leurs factures. Pour autant, ce n’est pas la fin irrémédiable de tout projet entrepreneurial. «P our parler de faillite, deux conditions doivent être remplies », explique Eric Van den Broele, de Graydon : « L’entreprise ou l’indépendant doit ne plus être capable structurellement de payer ses factures et aucune amélioration ne doit être envisageable. Il est important de savoir que la faillite ne s’applique pas aux professions libérales (mais il en est question pour l’avenir…) ni aux gérants de sociétés. Les sociétés, en revanche, peuvent tomber en faillite. » Un indépendant peut avoir plusieurs vies après une faillite et redémarrer. Les anciens créanciers peuvent, ou pas, lui réclamer encore leur dû, selon que l’excusabilité lui est octroyée ou non. Le tribunal peut déclarer « excusable » l’indépendant failli qui a agi de bonne foi – mais le curateur et les créanciers peuvent contester. S’il est « excusable », l’indépendant failli pourra ensuite redémarrer une entreprise sans que ses anciens créanciers puissent encore exiger leur paiement. L’excusabilité passe donc l’éponge sur le passif résiduel : toutes les dettes sont éteintes, même celles qui n’ont pas été signalées (à temps) au curateur. Mais obtenir l’excusabilité a longtemps été une faveur ; celle-ci devait être explicitement octroyée par le tribunal. Aujourd’hui, l’exclusabilité est devenue la norme et est accordé dans 90 à 95 % des cas. Elle n’est refusée que quand il y a une raison spécifique : dans les dossiers où l’indépendant concerné a agi de mauvaise foi, dans une mauvaise intention. Lorsqu’il a fraudé, par exemple, ou qu’il a détourné des biens. Un indépendant qui n’est pas dans une bonne situation financière a donc intérêt à rester correct. Avoir mal évalué les choses dans le cadre de la gestion d’entreprise ou faire faillite parce que l’on n’a soi-même pas pu recouvrer certaines créances ne constituent pas des motifs de refus de l’excusabilité. C’est inhérent au fait de faire des affaires. L’excusabilité s’applique d’ailleurs aussi au conjoint du failli et aux personnes qui se sont portées caution pour l’indépendant. L’extinction des dettes du passé n’est toutefois pas absolue. L’éponge n’est pas passée sur tout. C’est le cas notamment des dettes qui n’ont pas trait à l’activité professionnelle de l’indépendant, mais à ses affaires privées. Il peut s’agir par exemple de pensions alimentaires. Qu’en est-il sur le plan social ? En principe, un indépendant n’a pas droit à des allocations de chômage. Un indépendant en faillite peut toutefois s’adresser à l’Onem s’il a travaillé en tant que salarié avant le début de son activité principale indépendante. Source : Partena Professional et Graydon 40 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 Il faut donc tout d’abord analyser la situation. En effet, si, à la date du jugement de faillite, la durée de l’activité indépendante (exercée à titre principal) se situe entre 6 mois et 15 ans, le failli entre en ligne de compte pour l’octroi d’allocations de chômage. L’assurance faillite est une assurance sociale qui s’adresse aux indépendants. Elle prévoit une prestation mensuelle, dont l’octroi est soumis à un certain nombre de conditions – dont celle de ne pas bénéficier d’allocations de chômage – et qui peut être invoquée à plusieurs reprises durant la carrière professionnelle pour une durée qui ne peut dépasser 12 mois sur l’ensemble de la carrière. Le bénéfice de l’assurance faillite permet aussi le maintien de la protection sociale en matière d’allocations familiales et d’assurance maladie. Y ont droit les indépendants déclarés en faillite, les gérants, administrateurs et associés actifs d’une société déclarée en faillite. Les indépendants qui ont fait l’objet d’une condamnation pénale (faillite frauduleuse) ou qui ont organisé eux-mêmes leur insolvabilité en sont exclus. L’assurance faillite fournit une prestation mensuelle payée à partir du premier jour du mois suivant le jugement de faillite, pendant 12 mois au maximum. Le montant varie en fonction de la situation familiale de l’indépendant : 1.168,73 € par mois sans personnes à charge ; 1.460,85 € avec personnes à charge. Pour toute question sur ces matières, n’hésitez pas à appeler le Centre d’Entreprises en Difficultés au 02 643 78 48. ● © Thinkstock

ENTREPRENDRE La solitude de l’entrepreneur, vous connaissez ? Vous êtes indépendant et vous vous sentez parfois désemparé face à l’ampleur de la tâche, à la quantité de décisions et d’actions nécessaires pour que votre projet évolue, au manque de ressources pour vous développer ? Vous rêvez sans doute de soutien, d’un partage qui fait avancer les choses avec des gens qui vous éclairent de leur expertise tout en étant proches de vous. C’ est bien normal : nous ne sommes pas faits pour être seuls ; les neurosciences démontrent que, dès que l’on entre dans une relation stimulante, nous secrétons une pluie d’hormones bienfaisantes. Ainsi régénérés, nous sommes plus clairvoyants et nous repartons avec enthousiasme vers de nouvelles aventures. Fort de sa proximité quotidienne avec de très nombreux entrepreneurs au sein de BECI, Frederik Leloup a lancé il y a déjà un an déjà une initiative novatrice qui prend à bras le corps cette problématique de la solitude de l’entrepreneur. Cette initiative s’appelle Co-Solutions. Durant six mois, des entrepreneurs, comme vous, se sont retrouvés toutes les deux semaines pour apprendre les uns des autres, partager, se soutenir mutuellement, se procurer des solutions quand des défis se présentaient. Résultat : l’accès à des ressources inespérées, la résolution de tensions lancinantes, la création d’alliances durables. Et par-dessus ces bénéfices immédiats, la naissance d’une communauté liée indéfectiblement par une amitié faite d’estime, de respect, de solidarité. Désormais, les anciens participants de Co-Solutions se retrouvent pour partager, résoudre, s’éclairer et se soutenir mutuellement dans une ambiance festive. « Je suis devenu membre d’une tribu. » « Il y a dans ce concept quelque chose de surprenant. Un voyage où les objectifs que l’on s’était fixés nous paraissent dérisoires au regard de ce que nous avons appris sur nous et notre entreprise », témoigne Mathieu Blanchart (Alpesc Productions). « Comme la plupart de mes ‘co-cosolutionneurs’, je suis venu avec des objectifs de développement : plus de clients, plus de chiffre d’affaires… car c’est la logique que l’on a tendance à adopter, en tant qu’entrepreneur solitaire. Et même s’il est vrai qu’une croissance est nécessaire, une justesse dans ce que l’on fait l’est au moins tout autant pour la pérennité de notre activité. » « Voilà ce que j’ai trouvé ici : de la justesse, grâce autant aux accompagnateurs (‘guides de voyage’ serait plus juste) qu’à mes compagnons d’aventure. Ce sont des moments précieux où l’on sort la tête du guidon et où l’on prend le temps de réfléchir à ce que l’on veut vraiment faire dans notre activité et comment y parvenir. Épaulé par tout le monde, avec bienveillance et dans le partage d’expériences, on peut avancer en toute sécurité durant six mois. J’en ressors beaucoup plus serein pour mon avenir. Pierre Guilbert et Frederik Leloup, les promoteurs des Co-Solutions. Et d’entrepreneur solitaire, je suis devenu membre d’une tribu. » Les témoignages des anciens participants vous donneront une idée des bénéfices qu’ils ont tirés de l’aventure Co-Solutions. À voir sur https://youtu.be/Amljxmoqa8o, ou scannez ce code QR. ● Petit-déjeuner Co-Solutions le 12 janvier Afin de vous permettre de découvrir cette belle dynamique et d’y prendre part si vous le souhaitez, Frederik Leloup et Pierre Guilbert, tous deux promoteurs de l’initiative, vous invitent pour un petit déjeuner le 12 janvier au 500 avenue Louise, de 7h30 à 9h. Inscriptions : www.beci.be. Si vous ne pouvez pas participer à ce petit-déjeuner, demandez un rendez-vous à Frederik Leloup : fle@beci.be ; tél. 0475 56 22 79 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 41

ENTREPRENDRE TRANSITION Le travail adapté, parce que vous le valez bien Certaines entreprises bruxelloises font le pari de collaborer avec des personnes handicapées intégrées au sein d’Entreprises de Travail Adapté (ETA). C’est notamment le cas de L’Oréal. Johan Debière C’ est au détour du déménagement de son QG vers Berchem-Sainte-Agathe que L’Oréal a noué ses premiers contacts avec Manufast, une ETA bien connue en Région bruxelloise, qui permet depuis plus de cinquante ans à des personnes handicapées de s’épanouir en effectuant des tâches d’assemblage de documents ou de produits, de conditionnement et de déconditionnement, de mise sous film de produits, de montage de displays... Très vite, les commandes tombent : stockage temporaire de marchandises, envoi de produits à des clients, photocopies en grands tirages, réalisation de « duo-packs », remplissage de présentoirs... « Aujourd’hui, L’Oréal représente 5 % du chiffre d’affaires de Manufast », explique Brigitte Hamtiaux directrice générale de l’ETA. Sans doute l’origine française du groupe de cosmétiques explique-t-elle cette sensibilité. Comme nous l’a confirmé le directeur d’une autre grande ETA bruxelloise, il est significatif de relever que « certaines banques ou certaines compagnies d’assurance belges persistent à ne pas faire publiquement étalage de collaborations avec des ETA ». À cet égard, les campagnes de communication orchestrées par la fédération des ETA, la Febrap, devraient inverser la tendance grâce à un discours positif et intelligent. Les raisons qui poussent les entreprises à collaborer avec les ETA ne sont pas « honteuses » : on ne fait pas d’économie en travaillant avec une ETA. « Les prix pratiqués sont ceux du marché », confirme Marc Willocx, le directeur de l’APAM, une ETA située à Uccle. Les entreprises qui recherchent les prix cassés se dirigent plutôt vers les pays à bas salaires. Une situation qui pourrait s’améliorer un peu grâce au droit : « Le groupe parlementaire Défi dépose en janvier une proposition d’ordonnance au Parlement bruxellois, concernant l’obligation de respecter les quotas pour les communes bruxelloises », indique Michaël Lans, le porte-parole de la Febrap. « Le texte devrait permettre de comptabiliser les marchés exécutés par les ETA dans le calcul du quota. » Acteurs de l’économie urbaine C’est heureux car la présence de ces entreprises particulières à Bruxelles présente de grands atouts : « Les ETA possèdent des infrastructures de production et de stockage au cœur de la ville. Elles permettent d’activer toute la dynamique de retour de la production en ville, soutenue par les concepts d’économie circulaire », argumente M. Lans. Pour sa part, Brigitte Hamtiaux souligne le nombre important de travailleurs handicapés qui peuvent, 42 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 à travers les ETA bruxelloises « exercer une activité professionnelle, en retirer un revenu décent et continuer à vivre sur le territoire de la Région ». Très bien, mais combien de personnes handicapées pourraient-elles ainsi être aidées à travers la mise à disposition d’un travail adapté à Bruxelles ? « C’est difficile à dire. Les recensements de personnes handicapées à qui l’on pourrait proposer de travailler dans une ETA ne sont pas aussi précis qu’on pourrait le penser », soulève Brigitte Hamtiaux. « Ce que l’on peut dire », complète Michaël Lans, « c ’est qu’à Bruxelles, les ETA rassemblent 1.450 personnes présentant des handicaps physiques ou mentaux, encadrées par 400 professionnels qualifiés ». Un contingent limité à l’enveloppe que la Cocof est en mesure d’octroyer sous forme de subsides à l’embauche de personnes handicapées. Cette situation « inconfortable » pousse toutefois les ETA bruxelloises à se remettre sans cesse en question, en proposant des services toujours plus poussés. Il est d’ailleurs significatif de constater qu’outre les personnes handicapées, les ETA emploient aussi, de plus en plus souvent, des travailleurs (handicapés ou non) formés à des métiers très spécifiques : programmeurs, spécialistes de l’IT, du marketing direct... « C’est une manière positive de nous positionner face à des concurrents jouant sur le seul facteur du prix », relève Brigitte Hamtiaux. « Notre mission », conclut-elle, « c’est avant tout de maintenir l’emploi. Investir dans de la technologie n’a de sens que si elle permet de générer des jobs où le moins-valide aura sa place. » ● Info : Hayate El Aachouche, Conseiller Diversité Beci he@beci.be, 02 643 78 34. Voir aussi : www.onsadapte.be © Manufast

ENTREPRENDRE Mécénat de compétences : que dit la législation sociale belge ? Encore très méconnu en Belgique, le mécénat de compétences suscite un engouement croissant en Europe. Toutefois, il soulève certaines questions au regard de l’interdiction de la mise à disposition de travailleurs en droit du travail belge, consacrée dans la loi du 24 juillet 1987. Bref coup de projecteur sur ce mécanisme en plein essor ! L e mécénat de compétences consiste en la mise à disposition gratuite, ponctuelle ou régulière, d’un travailleur volontaire au profit d’une association caritative, sur son temps de travail. Ce mécanisme s’inscrit dans une logique philanthropique, permettant le rapprochement des mondes économiques et associatifs dans l’intérêt général. S’il est avant tout bénéfique au bien commun, le mécénat est également avantageux pour chacun de ses acteurs. En effet, il permet à l’association bénéficiaire de profiter d’une expertise spécifique à titre gracieux, à l’entreprise mécène de concrétiser ses engagements de responsabilité sociale tout en valorisant son image et au travailleur en quête de sens de conjuguer son projet professionnel et ses aspirations personnelles. Malheureusement, un vide juridique subsiste quant à l’encadrement de cette pratique en droit du travail belge. Pourtant, les similarités de ce mécanisme avec la mise à disposition de personnel pose questions au regard de la législation sociale. Une interdiction de principe et des tolérances limitées Règlementée en Belgique par une loi du 24 juillet 1987, la mise à disposition de personnel vise l’activité par laquelle un employeur prête ses travailleurs à des utilisateurs qui exercent toute ou une partie de l’autorité patronale à l’égard de ceux-ci. La loi de 1987 prévoit une interdiction de principe de la mise à disposition et prévoit de lourdes sanctions civiles, administratives et pénales pour ceux qui s’y adonnent. Cette interdiction ne connaît que quelques exceptions et — contrairement au droit français par exemple — ne fait pas de distinction selon que la mise à disposition soit rémunérée ou qu’elle ait lieu à titre gratuit. Dans le cadre d’une pratique de mécénat de compétences, un travailleur, employé par l’entreprise mécène, est mis à disposition d’une association, tiers-utilisateur, durant son temps de travail. Si l’association exerce une quelconque part de l’autorité patronale, le mécénat risque de tomber sous l’interdiction de mise à disposition. La loi de 1987 prévoit un certain nombre de situations où la mise à disposition est autorisée, telles que le travail intérimaire et les mises à disposition de personnel autorisées moyennant l’accord ou l’information préalable de l’inspection sociale, par exemple dans le cadre d’une collaboration entre Emmanuel Wauters et Isabelle Gerzat (Crosslaw) Emmanuel Wauters et Isabelle Gerzat (Crosslaw) des entreprises d’une même entité économique ou financière. Le recours au mécénat devra être encadré et respecter les règles mises en place par la loi. Toutefois, les conditions légales pour qu’une mise à disposition soit tolérée sont particulièrement strictes et limitent la possibilité de recourir au mécénat en toute légalité et sans risque de sanction. Modifier la législation existante afin d’envisager le mécénat de compétences comme une forme de mise à disposition autorisée semble être le compromis idéal. Une telle intervention législative inciterait les entreprises à recourir davantage au mécénat et protégerait celles qui s’y adonnent déjà. Quoi qu’il en soit, dans l’état actuel de la législation, les acteurs du mécénat ont tout intérêt à encadrer au mieux leurs pratiques afin de limiter tout risque de sanction. ● Envie de tenter l’expérience ? Pour plus d’information au sujet de la règlementation relative à la mise à disposition du personnel en droit belge, des conventions de collaboration entre entreprises et concernant l’encadrement à mettre en place pour pratiquer le mécénat de compétences en toute légalité, nous vous invitons à vous inscrire au séminaire organisé par BECI le 26 janvier 2017. Conventions de collaboration entre entreprises : mise à disposition de personnel et autres aspects sociaux Où ? BECI, avenue Louise 500, 1050 Bruxelles Quand ? Le 26 janvier 2017 de 14h à 17h. Comment ? Inscriptions en ligne sur www.beci.be Intervenants : Emmanuel Wauters et Isabelle Gerzat, avocats au sein du cabinet Crosslaw BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 43 R.A.

COMMUNITY NEWS DANS NOTRE NEWSLETTER DE DÉCEMBRE Décès d’Yves Cabuy : la Région perd un serviteur C’est avec une immense tristesse que BECI a appris le décès d’Yves Cabuy et salue la mémoire d’un fonctionnaire brillant de la Région de Bruxelles-Capitale. Responsable, à la direction des pouvoirs locaux, du contrôle, des préparatifs et de la mise en œuvre d’un nombre considérable de marchés publics bruxellois, Yves Cabuy participait à tous les travaux relatifs à l’amélioration constante de la loi en la matière. Il n’hésitait jamais à partager son savoir lors des nombreuses formations qu’il donnait, notamment à travers le centre d’études Esimap, mais aussi lors de sessions d’information chez BECI. Lors de sa dernière participation, il était même parvenu à résumer l’essentiel de cette loi extrêmement complexe en quelques dizaines de minutes, un exploit ! Dynamique, passionné et bourré d’humour, Yves Cabuy était aussi un ami de BECI. Nos pensées vont vers sa famille et ses collègues. Wonder Women 10% sur votre adhésion 44 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017

COMMUNITY NEWS Audi Brussels obtient le prix de l’environnement Trends Business Tour Audi Brussels a devancé une forte concurrence, dont le géant énergétique EDF, la coopérative citoyenne d’investissement Energiris ou encore le producteur de boissons biologiques Simone a soif. ESP A CE MEMBRE Mr Energie, le courtier qui réduit vos factures D’après le président du jury Guy Van den Noortgate, le constructeur automobile de Forest allie avec brio succès économique et protection de l’environnement : « Le jury a surtout été séduit par la politique de développement durable qui est un fil conducteur chez Audi. Il n’est pas toujours évident que de grandes entreprises investissent dans le développement durable. Elles sont parfois comme des paquebots qui, par moments, ont du mal à corriger leur trajectoire, mais pourtant Audi parvient à le faire. Audi Brussels intègre le développement durable dans toutes les facettes de ses activés opérationnelles. » « Nous sommes fiers et heureux que le ‘Trends Business Tour Award 2016’ nous a été décerné. Le mérité en revient à l’ensemble de l’équipe d’Audi Brussels ! », a déclaré Patrick Danau, directeur général de l’usine – qui produira, dès 2018, le premier véhicule totalement électrique de l’histoire d’Audi. Audi exploite notamment 37.000 m² de panneaux photovoltaïques (la plus grande installation de ce genre à Bruxelles). Son nouvel atelier de peinture a été doté d’une pompe à chaleur, dont l’énergie récupérée est réinjectée dans le circuit de production. Audi Brussels veut améliorer ses performances en matière environnementale de l’ordre de 25 % d’ici 2018, par rapport à l’année de référence 2011 (dont la consommation d’énergie, d’eau, l’emploi de solvants, la quantité de déchets et les émissions de CO2 ). Fondé par 3 jeunes entrepreneurs bruxellois, Mr Energie a pour vocation de gérer gratuitement la facture d’électricité et de gaz de ses clients. Son objectif est triple : diminuer sans délai le montant des factures des consommateurs, gérer la procédure liée au changement de fournisseur et garantir des économies dans la durée. À la clé, une économie pouvant monter jusqu’à 2 mois de consommations. La mission de Mr Energie est d’aiguiller les sociétés – PME, grandes entreprises, et gestionnaires de biens immobiliers – vers le fournisseur le plus adapté à ses besoins, selon ses propres critères (prix, positionnement vert, qualité du service SAV, popularité des offres, réputation du fournisseur, actionnariat belge, etc.). En pratique ? Les entreprises prennent un rendez-vous avec un conseiller qui se déplace chez elles. L’étude est gratuite et sans engagement. Si le client est convaincu par les économies, Mr Energie se rémunère sur un système winwin, c’est-à-dire un pourcentage de l’économie réalisée par le client. derek@mrenergie.be Tél. 0477/65.66.85 www.MrEnergie.be ESP A CE MEMBRE Cet espace est le vôtre Vous êtes membre de BECI ? Vous désirez parler de votre activité ? Vous avez une info à diffuser ? Envoyez-nous un communiqué ! Pour tout renseignement : er@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 45

COMMUNITY NEWS Startup Factory recherche trois entrepreneurs Startup Factory co-crée des start-ups avec ses partenaires corporate, qui contribuent non seulement à financer les projets mais également à accélérer leur développement. Pour les mener à bien, elle recrute des entrepreneurs qui pourront détenir jusqu’à 40 % des start-ups préfinancées. Startup Factory dispose d’une équipe transversale qui collabore étroitement avec l’entrepreneur et l’aide à développer des compétences en vente, marketing, management, finance, IT, design, network professionnel, communication… La structure est actuellement à la recherche de trois entrepreneurs pour des projets déjà préfinancés : MediCheck (mise en relation entre employeurs et médecins afin de faciliter la demande et le reporting des contrôles médicaux), CarFixer (plateforme de mise en relation entre conducteurs de voitures accidentées et garagistes) et ValetIn (concierge en charge de parquer votre véhicule). Info : www.startupfactory.be INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Abattoir 47 Acofisco Group Advisium Alpesc Productions Amgen APAM Appelboom (In den) Atlas Services Auberg’in (L’) Audi Brussels Axus Basic-Fit BBDO BNP Parbias Fortis Boston Consulting Group Botanique Bpost Brussels Expo Bruxelles Invest & Export C’est bon, c’est Belge Cantillon CarAsap Care4Fleets CarFixer Centre pour Entreprises en difficulté Cimenteries CBR Cinéma Vendôme Cinematek Citius Engineering Commission européenne Crosslaw Crystal Cueva de Castilla Customs4Trade Daoust Deficom Delhaize Deloitte Fiduciaire Dentsu Aegis Derby 19-21 34-36 41 13 42 48-50 14 48-50 44-46 14 14 26-27 23 30-31 48-50 14 48-50 13 48-50 38 6 6 44-46 40 14 48-50 48-50 23 10 43 26-27 48-50 10 23 26-27 14 34-36 14 ; 26-27 14 Ecoboutic Electrabel Engie Energy Management Enterprise Europe Network Ernst & Young eRowz EVS Ewala Exki Family House Febrap Federgon Graydon Group M HR Rail Huxley Belgium IBA Innov’Acteurs IP Belgium IZEO KBC Brussels KBC Group L’Echo L’Oréal Lean Studio Los Ponchos Loyens & Loeff Avocats Lunetier Ludovic Mamahuhu Manufast Media Marketing MediCheck Mindshare Moulin de Lindekemale (Au) Mr Energie MSD Belgium Nest’Up Noukie’s Ogilvy Omnicom Media Group 39 14 14 10 23 23 23 28-29 23 37 42 5 28-29 14 14 19-21 23 32-33 14 40 34-36 14 23 42 30-31 48-50 10 28-29 12 42 26-27 44-46 14 48-50 44-46 13 30-31 23 26-27 19-21 Pairi Daiza Partena Professional Petit Suisse (Au) Pfizer Belgium Philips Pranarôm-HerbalGem Procoplast Proximus Publicis R du temps (L’) Raypath International Real Impact Analytics Ronveaux RTL S3 Sabca Semetis Sequoia Servauto Solvay Space Spirit of Change Starbucks Startup Factory Stûv Take Eat Easy The Biotech Quality Group Total Toukoul Tour & Taxis Toyota UCB Biopharma UCB Pharma ULB ValetIn Vieux Saint Martin (Au) VRT Yumm’eat Osteria Agricola Toscana Ouzerie Mezedopolio 48-50 48-50 23 34-36 48-50 13 32-33 23 23 14 ; 32-33 26-27 48-50 28-29 23 23 14 19-21 30-31 19-21 19-21 14 14 14 28-29 30-31 44-46 23 28-29 23 14 48-50 48-50 30-31 14 14 5 44-46 48-50 14 28-29

L’actualité BECI en photos Afterwork au FoodMet 190 participants, près de 20 stands de dégustation et de découvertes, de nombreux échanges et de nouveaux partenariats prometteurs ont fait de notre premier Food After Work, au FoodMet de l’Abattoir, une superbe réussite ! Simone a soif !, Pipaillon, dauranta, Brussels Ketjep ou encore Sequoia ont notamment eu l’opportunité de présenter leurs produits et services innovants à Bruxelles. © Reporters

LES ADRESSES L’R DU TEMPS Avenue Hansen Soulie, 78 – 1040 Etterbeek LE ZOOM BRUSSELSLIFE Les restaurants d’hiver à Bruxelles Le mercure reste obstinément coincé en bas de votre thermomètre. Les arbres sont désespérément nus. Les écharpes fleurissent au cou des Bruxellois. Le doute n’est plus permis, l’hiver est là! Frédéric Solvel Ce n’est pas une raison pour déserter les restaurants. Certains se prêtent même particulièrement à cette saison. A table ! Tactique 1 : Jouez l’hiver à fond L’hiver à Bruxelles est souvent triste, parfois très froid mais jamais très long. Mettez à profit ces quelques semaines entre décembre et février pour jouer le jeu à fond. «Oh the weather outside is frightful But the fire is so delightful Since we’ve no place to go Let it snow let it snow let it snow! » (Frank Sinatra) C’est le moment de laisser la balance au placard et de craquer pour une bonne vieille raclette ou une fondue bourguignonne. L’R du temps et Au Petit Suisse, les seuls restaurants suisses de la capitale, tirent naturellement leurs épingles du jeu dans cette catégorie. Tactique 2 : On se réchauffe Le bois qui craque dans la cheminée, les mains collées au radiateur… Vous avez envie de vous sentir au resto comme à la maison. « Cho Ka Ka O Cho chocolat Si tu me donnes des noix de coco Moi je te donne mes ananas » (Annie Cordy) Au Moulin de Lindekemale, In den Appelboom ou à l’Auberg’in, ne transigez pas lors de la réservation : exigez la table la plus proche du feu ouvert. Eté comme hiver, votre virée au Sablon ou au centre-ville ne doit pas passée inaperçue ! Les terrasses chauffées du Vieux Saint Martin et ou de C’est bon, c’est Belge n’attendent que votre commande. 48 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 AU PETIT SUISSE Rue du Postillon, 4 – 1180 Uccle MOULIN DE LINDEKEMALE Avenue Jean-François Debecker, 6 1200 Woluwe-Saint-Lambert IN DEN APPELBOOM Rue du Pommier, 401 – 1070 Anderlercht AUBERG’IN Rue au Bois, 198 – 1150 Woluwe-Saint-Pierre AU VIEUX SAINT MARTIN Place du Grand Sablon, 38 – 1000 Bruxelles C’EST BON C’EST BELGE Rue de Rollebeek 3-5 – 1000 Bruxelles TOUKOUL Rue de Laeken, 34 – 1000 Bruxelles OUZERIE MEZEDOPOLIO Chaussée d’Ixelles, 235 – 1050 Ixelles LOS PONCHOS Chaussée de Charleroi, 158 1060 Saint-Gilles OSTERIA AGRICOLA TOSCANA Avenue Livingstone, 20 – 1000 Bruxelles CUEVA DE CASTILLA Place Colignon, 14 – 1030 Schaerbeek Tactique 3 : Laissez entrer le soleil Vous êtes plutôt du genre « déprime de saison » servie à toutes les sauces ? Ne vous laissez pas abattre ! Mettez du soleil dans votre assiette pour qu’il rayonne dans votre cœur… « Laissons, laissons, entrer le soleil Laissons, laissons, entrer le soleil Laissez, laissez entrer le soleil Laissez, laissez entrer le soleil » (Julien Clerc) Le soleil ne manque pas aux quatre coins du monde. Faites tourner votre mappemonde et choisissez entre l’Ethiopie (Toukoul), la Grèce (Ouzerie Mezedopolio), l’Amérique du Sud (Los Ponchos), l’Italie (Osteria Agricola Toscana) ou l’Espagne (Cueva de Castilla). Et si vraiment rien ne vous convient, vous pouvez toujours vous faire livrer des bons petits plats directement sur votre table grâce aux différents coursiers qui sillonnent la capitale et qui ne craignent pas le froid !

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 30.01 | 05.02 LA SEMAINE DU SON Des événements auront lieu du lundi au dimanche pour aiguiser votre ouïe et découvrir la ville différemment. Région bruxelloise | Gratuit www.lasemaineduson.be 13.01 | 22.01 SALON DE L’AUTO Plus de 100.000m2 EN SOIRÉE 11.01 | 29.01 DJANGOFOLLLIES FESTIVAL DE JAZZ Devenu le rendez-vous incontournable du début d’année, le festival de jazz Djangofolllies se déroulera dans près de 30 endroits différents. Région Bruxelloise | www.brosella.be dédiés aux plus grandes marques de voitures, motos et véhicules lourds. Brussels Expo | 15 € |www.autosalon.be 21.01 | 29.01 BRAFA FOIRE D’ART Plus de 130 galeries et marchands d’art originaires de 16 pays vous attendent en ce début d’année pour l’une des plus grandes foires d’art au monde. Tour & Taxis| 25€ | www.brafa.art 02.02 | 05.02 SALON DES VACANCES Envie d’évasion ? Des centaines d’exposants vous attendent pour vous proposer des vacances insolites, en famille, pas trop loin ou à l’autre bout du monde. Brussels Expo| 5€ en ligne www.salondesvacances.eu 26.01 | 29.01 ELLES TOURNENT CINÉMA Le Festival « Elles tournent » propose des films réalisés par des femmes. Des courts, des fictions, des documentaires… Au total, une vingtaine de films seront projetés durant 4 jours. Cinéma Vendôme | apd de 3€ www.ellestournent.be 06.12.2016 | 16.04.2017 TINTIN A TRAIN WORLD EXPO Le célèbre reporter fait arrêt à Train World. Venez découvrir les aventures ferroviaires de Tintin, le contenu de ses valises mais aussi plusieurs planches originales. Gare de Schaerbeek| apd 7€50 | www.trainworld.be 10.02 | 12.02 SALON DU CHOCOLAT Noir, au lait, blanc, praliné, les gourmands l’attendent chaque année : le Salon du Chocolat ! Tour & Taxis| apd de 8€50 brussels.salon-du-chocolat.com SOUS LA LOUPE — CULTURE La Cinematek à l’aube de ses 80 ans Conserver, acquérir et diffuser des films, les missions de la Cinematek sont les mêmes depuis près de 80 ans maintenant. Née sous le nom de Cinémathèque Royale de Belgique en 1938, cette institution biculturelle porte depuis 2009 le nom de Cinematek. Cinematek Rue Baron Horta, 9 1000 Bruxelles www.cinematek.be Trois missions La Cinematek se donne trois missions : conserver les collections de films en sa possession, acquérir des œuvres et montrer ces films au public. Chaque année, près de 3000 films sont projetés à la Cinematek et à Flagey (un partenariat est conclu depuis 2013). Des grands classiques au cinéma muet en passant par les séries B ou les documentaires, toutes les bobines trouvent une place à la Cinematek. Education et initiation au cinéma Des ateliers sont organisés plusieurs fois par an pour présenter les 1001 secrets du cinéma aux enfants. Plusieurs films estampillés « jeune public » sont aussi projetés un mercredi par mois, d’octobre à mai. De nombreuses écoles francophones et néerlandophones poussent également les portes de la Cinematek pour apprendre les codes de lecture d’un classique ou d’un film plus récent. Hélène Remy 23.09 | 24.09 PROPULSE FESTIVAL DES ARTS DE LA SCÈNE 5 concerts par soir au Botanique. À l’affiche : des artistes pop, rock, électro mais aussi du jazz et des musiques du monde Botanique| 8€/ soirée | www.propulsefestival.be 60 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 49

BRUSSELSLIFE 2017 sera l’année René Magritte LE BRUXELLOIS DU MOIS Il est l’un des Bruxellois les plus célèbres à l’étranger, René Magritte a laissé la famille du surréalisme en deuil il y a maintenant 50 ans. René Gislain Magritte est né le 21 novembre 1898 à Lessines, à une vingtaine de kilomètres d’Ath. Il a à peine 17 ans quand il quitte le Hainaut pour rejoindre la capitale où il entame des études artistiques à l’Académie des Beaux-Arts. L’un de ses premiers emplois sera celui de graphiste dans une usine de papier peint. Si le cubisme marqua ses premières années de création, il finira par succomber à l’esprit surréaliste. Son premier tableau teinté de surréalisme, date de 1926 et s’intitule « Le Jockey perdu ». On y voit un jockey au galop, slalomant dans une forêt de quilles. Cette année marquera le cinquantième anniversaire de la disparition du père du surréalisme belge LE SAVIEZ-VOUS ? Le pain à la grecque est né à Bruxelles On l’appelle le pain à la grecque et pourtant n’allez pas chercher l’origine de cette friandise typiquement bruxelloise du côté d’Athènes et du Parthénon, elle est bel et bien 100 % bruxelloise. Retournons plus de cinq siècles en arrière… Une abbaye dirigée par les Pères Augustins, et située sur l’actuelle Place De Brouckère, se préoccupait du sort des indigents de la capitale. Dans une petite rue adjacente, la Wolvengracht 50 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 (rue Fossé-aux-Loups), les bons pères distribuaient du pain aux pauvres. C’était le pain de la Gracht (du fossé) ou de la Grecht en patois bruxellois. Avec la francisation de Bruxelles, Grecht devint Grecque… D’où son nom déformé aujourd’hui. De pain à pâtisserie D’un simple morceau de pain destiné aux pauvres, le pain à la grecque s’est petit à petit embourgeoisé pour devenir un véritable biscuit moelleux. Ses ingrédients – farine, levure, sucre perlé, beurre, lait et épices – en font une douceur dorée que vous découvrirez chez les meilleurs confiseurs… bruxellois ! Hélène Remy Un petit tour à Paris En 1927, il quitte Bruxelles pour Paris. C’est là qu’il rencontre deux autres grands maîtres du surréalisme : André Breton et Paul Eluard. Ensemble, ils exposeront leurs œuvres. C’est en 1929, que René Magritte peint l’un de ses tableaux les plus célèbres : « La Trahison des images » mieux connu sous l’appellation « Ceci n’est pas une pipe ». Il invite alors le public à se questionner sur le sens des mots et des images. L’année suivante, il est de retour à Bruxelles. Après une période de doutes, il retrouve l’inspiration et expose à Londres et New York. Il quittera son monde imaginaire dans les années 40 avec sa période Renoir et « vache » avant de replonger dans son univers poétique et de toucher enfin à la consécration : une exposition au Musée d’Art Moderne de New-York. Une reconnaissance internationale dont il ne profitera que quelques années : il succombera à la maladie le 15 août 1967, à Bruxelles. 1967-2017 Durant toute cette année 2017, de nombreux hommages lui seront rendus, à Jette notamment. Le peintre surréaliste vécut durant près de 25 ans au numéro 135 de la rue Esseghem. Aujourd’hui transformée en musée, sa maison abrite une exposition retraçant toute sa vie et plusieurs de ses œuvres les plus incontournables. Hélène Remy © entrezdansmacuisine.com René Magritte in Bowler Hat © Duane Michals, 1965

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Actium Editions SPRL Rue de la Victoire 26 - 1060 Bruxelles Code Nace : 58110 - Édition de livres 58130 - Édition de journaux 58140 - Édition de revues et de périodiques del. : Guillaume Roux de Bézieux Aligning Leadership Association SPRL Rue de l’Arbre Bénit 118 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 78300 - Autre mise à disposition de ressources humaines del. : Jean Keup Alkemyka SPRL Boulevard Louis Mettewie 46 - 1080 Bruxelles Code Nace : 46120 - Intermédiaires du commerce en combustibles, métaux, minéraux et produits chimiques 46751 - Commerce de gros de produits chimiques industriels del. : Morad Chahboun Association Muco ASBL Avenue Joseph Borlé 12 - 1060 Bruxelles Code Nace : 94993 - Associations pour la prévention de la santé del. Shyirambere : Joseph AV Mundo Histoire de Comprendre PPE Avenue Reine MarieHenriette 1A - 1190 Bruxelles Code Nace : 85599 - Autres formes d’enseignement del. : Annick Vandebroek Ayrox SCRL Avenue de Fré 98 - 1180 Bruxelles Code Nace : 46699 - Commerce de gros d’autres machines et équipements n.c.a. 46900 - Commerce de gros non spécialisé 73200 - Études de marché et sondages d’opinion del. : Salla Suomi CGM Services SA Avenue Maréchal Joffre 28 - 95100 Argenteuil - France del. : Christophe Zotoff CheckHub.io SPRL Co.station, Place Sainte-Gudule 5 - 1000 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes del. Edouard d’Ursel Cobelem SPRL Avenue de l’Echevinage 10 - 1180 Bruxelles Code Nace : 68100 - Activités des marchands de biens immobiliers 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. Bayard Myon : Emmanuelle Containers Maes BVBA Kanaalweg 3404 - 3980 Tessenderlo Code Nace : 38110 - Collecte des déchets non dangereux 81300 - Services d’aménagement paysager del. : Yves Maes Micropole Consulting Belgium NV Excelsiorlaan 28-30 - 1930 Zaventem Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62030 - Gestion d’installations informatiques 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes del. : Yves Colinet MobileXpense SA Rue des Colonies 11 - 1000 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique del. : Xavier Deleval Polet Pascal PPE Rue Corneille Hoornaert 19 - 1090 Bruxelles del. : Pascal Polet : Debue Franck - Avocat Spécialiste Litiges entre Associés PPE Drève du Sénéchal 19 - 1180 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Franck Debue Design 2 Style - Belgium Design Council & Belgian Beer Brands - SNC Avenue Seghers 73 - 1081 Bruxelles Code Nace : 46130 - Intermédiaires du commerce en bois et matériaux de construction 71112 - Activités d’architecture d’intérieur 81100 - Activités combinées de soutien lié aux bâtiments del. : Rozina Spinnoy Digi Consult BVBA Kerkstraat 154 - 9473 Welle Code Nace : 4614005 - Intermédiaires du commerce en matériel électrique et électronique, y compris le matériel d’installation à usage industriel 46520 - Commerce de gros de composants et d’équipements électroniques et de télécommunication 77330 - Location et location-bail de machines de bureau et de matériel informatique del. : Wim Couck Douchain Muriel PPE Rue du Marché aux Porcs 18 - 1000 Bruxelles del. : Muriel Douchain Evernew SPRL Dieweg 56 Bte 8 - 1180 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Alexis Tinel Lenoir & Associés SA Rue Egide Van Ophem 40 A - 1180 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Christophe Lenoir Med Inspire SA Gulledelle 92 - 1200 Bruxelles Code Nace : 46460 - Commerce de gros de produits pharmaceutiques 46693 - Commerce de gros de matériel électrique, y compris le matériel d’installation del. : William Nehme Mengira BVBA Edingsesteenweg 66 - 1755 Gooik Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Egon Vereycken PS Consult SPRL Avenue des Aubépines 175 - 1180 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 69201 - Activités des expertscomptables et des conseils fiscaux 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Pierre Sorel Publimail Group SA Rue de Meudon 60 - 1120 Bruxelles Code Nace combinés de bureau del. : Eric Stevens Saint-Guidon SA Avenue Théo Verbeeck 2 - 1070 Bruxelles Code Nace : 10850 - Fabrication de plats préparés 56101 - Restauration à service complet del. : Jimmy Mehl-van Goolen Sustainia SPRL Grand Rue 89 - 1457 Walhain Code Nace : 46510 - Commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements informatiques périphériques et de logiciels 61200 - Télécommunications sans fil 62010 - Programmation informatique del. : Jean-Luc Rochet Tashgeel Luxury Europe SA Avenue Louise 486 bte 5 - 1050 Bruxelles Code Nace : 47722 - Commerce de détail de maroquinerie et d’articles de voyage en magasin spécialisé 47770 - Commerce de détail d’articles d’horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé del. : Saïd Chentouf Thys Bernard PPE Rue de l’Eglise 61 bte 2 - 1150 Bruxelles del. : Bernard Thys Timex SPRL Avenue François Folie 26 - 1180 Bruxelles Code Nace : 29201 - Fabrication de carrosseries de véhicules automobiles 45111 - Commerce de gros d’automobiles et d’autres véhicules automobiles légers ( = 3,5 tonnes ) 45193 - Commerce de détail d’autres véhicules automobiles ( > 3,5 tonnes ) del. : Ildar Timashev Vivane Arnaud PPE Avenue Jupiter 117 - 1190 Bruxelles del. : Arnaud Vivane yellow hub SETR Boulevard Saint-Michel 43 - 1040 Bruxelles del. : Martina Bertuzzi BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 51 : 82110 - Services administratifs

COMMUNITY AGENDA 18.04.2017 Quelles différences entre une pression positive et un stress négatif ? Management & RH, Personal improvement 17.01.2017 It’s Co-Solutions Time for the Boss 18.01.2017 It’s Co-Solutions Time for Free 19.01.2017 It’s Co-Solutions Time for 25+ 24.01.2017 Faites de votre équipe une Dream Team ! 26.01.2017 Booster son énergie pour maximiser ses performances 07.03.2017 Libérer, responsabiliser, cadrer pour maximiser les performances de vos équipes 09.03.2017 Découvrez les 7 sources de récupération 18.04.2017 Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation durables 20.04.2017 Leader inspirant, manager efficace et coach motivant Droit commercial Jusqu’à 02.2017 Devenir médiateur en matière civile et commerciale Vente, marketing & Communication Jusqu’à 04.2017 It’s co-solutions Time! 30 & 31.01.2017 Créer des brochures, dépliants, magazines et bien plus grâce à InDesign ! 03.02.2017 Créer des présentations captivantes, persuasives et mémorables grâce à Prezi 16.02.2017 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! Efficacité 06.02.2017 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ! 10.03.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 52 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2017 Environnement, urbanisme, mobilité Cycle management environnemental 2017 02 & 03.2017 Les fondamentaux du management environnemental 24.02.2017 Obligations légales : le permis d’environnement démystifié 24.03.2017 Suivre et contrôler votre gestion environnementale 28.04.2017 Dématérialisation et Green IT 19.05.2017 Des trésors dans vos poubelles ; écodesign et économie circulaire 09.06.2017 Redessinez votre politique mobilité 09.2017 Acheter malin, acheter durable ! 11.01.2017 Strategic Growth Formula – Petit déjeuner remue méninges 12.01.2017 Speed Business Lunch 25.01.2017 A tu & à toi : La mobilité : une plaie ? Non, une opportunité ! 26.01.2017 Business Mediation Summit 10.02.2017 Welcome Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be **En néerlandais uniquement ICT 03.02.2017 Créer des présentations captivantes, persuasives et mémorables grâce à Prezi 06.02.2017 Un assistant personnel gratuit, ça existe ? Oui, son nom est Outlook ! 16.02.2017 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! 10.03.2017 Doublez l’efficacité de vos réunions grâce à OneNote ! 20.04.2017 Excel : faire parler n’importe quelle base de données en 3 clics ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 20.01.2017 Réintégration des malades de longue durée : un bouleversement pour les entreprises 21.02.2017 Contrôle social de votre entreprise : comment vous y préparer ? 04.05.2017 Les risques psychosociaux au travail ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be 09.2017 Votre entreprise est pleine d’énergie 10.2017 L’entreprise de demain est résiliente 11.2017 La communication de votre programme environnemental 12.2017 Vos bureaux du futur: les nouveaux modes du travail ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – green@beci.be 19.01.2017 Calculez votre prix à l’export 14.02.2017 Choisissez votre 1er tation pays d’expor21.02.2017 La TVA et le commerce international 07.03.2017 L’e-commerce et la TVA 09.03.2017 Vos contrats à l’exportation : lequel choisir ? 23.03.2017 L’exportateur face à l’environnement fiscal international 05.2017 Voyage d’affaires en Iran ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - jpm@beci.be

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ces nouvelles offres. > Investisseurs Le Hub Transmission recherche des fonds pour prise de participation en vue de développement de l’activité existante… Secteur d'activité de l’entreprise Génétique Fonds recherchés (en M€) 1 Localisation de l’entreprise Bruxelles Profil d’investisseur recherché Investisseur actif > Cédants Le Hub Transmission connaît des sociétés à reprendre… Secteur d'activité des entreprises Grossiste en produits pharmaceutiques et appareils correspondants Secteur informatique : solutions de stockage d’information Communication, marketing digital Construction : gros travaux et finitions Informatique Mobilier sanitaire haut de gamme Construction : bureau d’études Chiffre d'affaire réalisé (en M€) Nombre d'employés Raison de la cession Moins d’un million De 1 à 10 De 1 à 2 millions De 1 à 2 millions De 1 à 2 millions Moins d’un million De 1 à 2 millions De 2 à 3 millions De 1 à 10 De 1 à 10 De 11 à 30 De 1 à 10 De 1 à 10 De 11 à 30 Départ en pension Autre Autre Départ en pension Départ en pension Départ en pension Départ en pension Si vous êtes intéressé par l’une de ces sociétés ou connaissez une société à reprendre dans les secteurs susmentionnés, veuillez prendre contact avec le Hub Transmission : Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission eth@beci.be • +32 2 643 78 36

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