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L’INVITÉ Serge Crevecoeur : au dribble, entre les mondes de l’entreprise et du basket À l’heure du départ vers l’Élan Béarnais, club de basket français qu’il coachera cette saison, Serge Crevecoeur est revenu sur son succès avec le Brussels Basket, qu’il aura mené jusqu’à la finale des play-offs du championnat de Belgique. Sa recette managériale, cet ancien banquier l’a puisée dans le monde de l’entreprise. Interview par Victor Lepoutre Bruxelles Métropole : Quel est votre bilan du succès du Brussels Basket en 2017 ? Serge Crevecoeur : Nous sommes évidemment très heureux et très fiers de ce que nous avons accompli. Avec notre première participation à une coupe d’Europe, la FIBA Europe Cup, et notre victoire historique à Benfica, je crois que sur trois plans différents, nous avons écrit l’histoire du club. Première victoire en Coupe d’Europe, demi-finale de Coupe de Belgique et finale du championnat de Belgique ! J’ai été coach du club pendant neuf ans ; au début, nous étions en division 3, donc on peut dire que nous venons d’assez loin. Il sera difficile pour l’équipe d’atteindre ce niveau l’année prochaine car le Brussels Basket a l’un des plus petits budgets de la division, et les transferts effectués par Charleroi et par Anvers promettent une saison très solide. Est-ce la raison de votre départ à Pau ? Non. Entraîner Pau-Orthez pendant deux ans, c’est une chance incroyable pour moi. C’est un grand club avec un stade de 8.000 places et une affluence de 6.000 personnes en moyenne. Ils m’ont sélectionné parmi 50 candidats… Ce fut une décision très dure à prendre, mais c’est un réel pas en avant pour moi : aucun coach belge n’a jamais été dans un club français de cette taille, et je ne voulais pas avoir de regrets. Mais tout le monde est très content pour moi au Brussels ! C’est Laurent Monier, mon assistant coach, qui me succédera. Tout se passera très bien, j’en suis sûr. Le Brussels Basket est-il devenu un ambassadeur de Bruxelles après la réussite de cette année ? On a senti un vrai engouement populaire en Belgique et même à l’étranger, un peu en France, un peu en Espagne, où les gens nous ont suivi. Ici à Bruxelles, cela a été très important, on le ressent via les commentaires des gens mais aussi ceux des ministres, et notamment du ministre Van Hengel (en charge des relations extérieures, ndlr). Son cabinet nous a adressé un super mail de félicitations en rapport avec tout ce que nous représentons pour l’image de Bruxelles. Idem pour la Ville de Bruxelles : le nouveau bourgmestre m’a envoyé plusieurs messages, ainsi que l’échevin des sports ; on a vraiment senti une fierté de la part des officiels. De plus en plus, le Brussels Basket est représenté comme le club de toute la Région bruxelloise. Cela se voit aussi via les événements que l’on a organisés, et notamment le Wilink Game, un match (organisé avec le soutien du BECI, ndlr) que l’on a délocalisé à Forest National en 2016 et au Palais 12 en 2017, où l’on a rassemblé près de 7.000 spectateurs à chaque fois. C’est aussi une grande fierté. Et il est important pour l’image dynamique et active de Bruxelles d’avoir des représentants comme nous au basket et Anderlecht en football, qui font partie des sports les plus pratiqués en Belgique. Que faisiez-vous avant d’être coach ? J’ai commencé ma carrière à la BBL début 1995 et j’y suis resté dix ans, dont les trois dernières années à BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 13 © Reporters

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