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THINK TANK Amsterdam. J’étais responsable de la gestion du portefeuille crédit de la banque. Puis j’ai travaillé pour la deuxième plus grande banque allemande, HypoVereinsbank à Munich, rachetée ensuite par Unicredit. J’ai terminé ma carrière à Londres. C’était l’époque de la crise bancaire, en juin 2007. J’ai vraiment eu l’impression de ramasser un tsunami en pleine figure, c’était très dur ! Fin 2009, début 2010, j’ai pris la décision d’arrêter et de rentrer à Bruxelles. Le ressort était cassé. Le basket, Je pense que le monde de l’entreprise devrait davantage faire appel à des sportifs de haut niveau, car ils ont des qualités mentales de battants. c’est toute ma vie : mon père était coach en division 1 et coach assistant de l’équipe nationale belge. Donc je suis né avec un ballon de basket dans les mains. Lorsque j’étais à Munich, je faisais des allers-retours tous les week-ends pour entraîner le Royal Linthout à Woluwe Saint-Lambert. J’ai pris beaucoup de plaisir dans ma carrière bancaire, mais voilà, j’avais envie de faire autre chose. Et grâce au président De Kendelaer, qui chaque année a continué à développer ce club jusqu’à une certaine professionnalisation de tous les postes, j’ai petit à petit progressé vers un temps plein. Est-ce qu’on gère une équipe de basket comme on gère une entreprise ? Oui, il y a énormément de parallèles, même si ce n’est pas tout à fait la même chose par rapport aux profils des gens avec qui je travaillais dans le domaine bancaire. Mais cela n’a rien de péjoratif pour les joueurs. Après tout, j’utilise avec eux beaucoup de techniques de management que j’utilisais aussi dans la banque. Savoir quels sont les objectifs de l’équipe pour la saison à venir, ce qu’il faut faire pour y arriver au niveau collectif et pour chaque joueur en individuel : j’utilise plein de choses que j’ai apprises en entreprise, c’est clair. Y a-t-il des valeurs communes entre une équipe de basket et une entreprise ? Oui, bien sûr. Il y a d’abord l’humilité, le travail, faire passer l’équipe avant soi… Il faut trouver le moyen de faire adhérer les joueurs à l’objectif qu’on a défini ensemble. C’est pour ça qu’ils doivent participer activement à l’élaboration de cet objectif commun. Il faut aussi trouver un moyen pour qu’en même temps le joueur soit satisfait individuellement et atteigne ses objectifs personnels pour progresser dans sa carrière, tout en respectant ceux que l’on a définis en groupe. Il faut donc être attentif tous les jours. C’est comme en entreprise : on respecte les employés, on leur donne de vraies responsabilités et des objectifs à atteindre. J’ai des entretiens individuels avec chacun de mes joueurs toutes les semaines. C’est 14 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 souvent basé sur la vidéo. Au début de la saison, je définis le rôle de chaque joueur en tête à tête, les points que chacun souhaite développer dans son jeu. Je confronte ça avec ma propre vision des choses et, souvent, il n’y a aucune différence. Quels sont les points de rencontre entre le monde du sport et celui de l’entreprise à Bruxelles ? Le premier, c’est l’hospitalité, les VIP. On a développé un « club affaires » au sein du Brussels Basket. Les mondes du sport et des affaires sont appelés à se rencontrer tout le temps car il n’y a rien d’autre que le sport qui suscite autant d’émotion auprès des gens. La musique, la culture ou l’art véhiculent des émotions fortes, c’est sûr, mais nous, on donne aussi du plaisir aux gens. Nous avons beaucoup de conventions de sponsoring par lesquelles les entreprises peuvent faire partie du club. Au basket, les joueurs sont aussi très accessibles, les partenaires ont donc un lien privilégié avec eux. Nous élaborons des conventions de sponsoring sur mesure en fonction du budget du partenaire souhaite mettre, on lui fournit des repas, des entrées, de la visibilité, aussi bien en salle que hors salle. De la visibilité aussi sur les réseaux sociaux : nous sommes le deuxième club belge en termes de likes sur Facebook, le premier en termes de followers sur Instagram et nous faisons du fan engagement pour les mettre en valeur en ligne. Nous aimerions avoir plus de partenaires, mais il nous

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