INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE BRUSSELS Internationalisation : des soutiens à foison Exporter ses produits, imposer sa marque et son nom dans un marché où l’on démarre de zéro : un aboutissement pour de nombreux entrepreneurs. Mais aussi une démarche risquée, que les chefs d’entreprises n’envisagent généralement qu’après avoir assuré leurs arrières. YAB «M ais c’est une erreur, ce ne doit pas forcément être la toute dernière étape, dans la mesure où nous sommes dans un marché totalement ouvert et globalisé », expliquait Frederik Lamberty, de la représentation permanente de Bruxelles à l’Europe, durant un séminaire sur l’internationalisation organisé ce 12 décembre chez BECI, en collaboration avec Bruxelles Invest & Export, dans le cadre d’Enterprise Europe Brussels. L’occasion pour plusieurs dizaines de représentants d’entreprises d’assister aux présentations d’une bonne partie des outils existants pour faciliter l’internationalisation des PME belges. C’est ainsi que des intervenants, tant d’impulse.brussels (ex-Agence Bruxelloise pour l’Entreprise ), que de la Société Régionale d’Investissement de Bruxelles (SRIB), ont partagé la scène avec des représentants de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), ou encore de la Commission européenne (DG Entreprise et Industrie). Et force est de constater que les outils ne manquent pas, des bourses pour la recherche octroyées par la Région au réseau d’attachés commerciaux mis à disposition, partout dans le monde, par Bruxelles Invest & Export. À rappeler : l’existence du portail www.ecosubsibru.be , qui rassemble tous les soutiens disponibles pour les entrepreneurs en Région bruxelloise. L’Europe ne finance pas que des ponts Un représentant de la DG Entreprise & Industrie a profité de l’occasion pour donner plus de détails sur les plans d’investissement annoncés par la Commission européenne. « Beaucoup de personnes se demandent comment le budget initial de 15 milliards d’euros d’investissements dans l’économie est passé à 315 milliards ; cela vient de l’utilisation d’instruments de financement hybrides, où nous proposons du cash mais surtout des garanties aux autres partenaires financiers. Nous partageons le risque entre la Commission et la BEI, ce qui nous fournit un effet de levier considérable », a ainsi expliqué Philippe de Taxis de Poët. Un plan monstre qui vient s’ajouter aux instruments de financement classiques prévus par la DG, qui investit des fonds et propose des garanties pour une enveloppe globale de 2,3 milliards d’euros d’ici à 2020 (programmes Cosme et Horizon 2020). En Belgique, ce sont ainsi plus de 5.000 sociétés qui ont bénéficié de ces garanties bancaires, en partenariat avec Belfius et le Fonds de participation, pour un investissement total de 800 millions d’euros sur la seule année 2014, tandis que 14 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2015 10 entreprises innovantes récoltaient 43 millions d’euros via les investissements de la Commission dans 4 grands fonds de capital-risque belges (Vives, Capricorn, HPE et Newion). Et de rappeler l’immense marge de progression des PME en matière d’internationalisation, puisque « seules 13 % des entreprises européennes ont une activité dite internationale (hors Europe) et seules 3 % exportent réellement leurs produits ou services en dehors des frontières de l’Union ». Du côté de la représentation permanente de la Belgique et de ses Régions auprès de l’UE, on vante les capacités du bureau en termes de lobbying auprès des institutions, ainsi que la connaissance approfondie des mécanismes de l’Europe. Quant à Patrice Liauzu, qui venait présenter la politique de la BEI, il a tenu à balayer une idée reçue : « nous ne finançons pas uniquement des routes, des ponts, et d’autres gros projets d’infrastructures ». Chiffres à l’appui, puisque sur les 75 milliards d’euros investis par la BEI depuis 2008 dans l’économie réelle, 22 milliards ont été injectés dans des PME européennes, tandis que le recours aux garanties de crédit explose depuis peu. « Notre outil majeur, c’est l’ouverture de lignes de crédit aux banques afin qu’elles prêtent aux PME : nous faisons toujours du co-investissement ». Objectif général : identifier et résorber les inefficiences du marché. L’institution travaille par ailleurs à de nouveaux outils de financement spécifiquement dédiés au soutien à l’internationalisation. ●
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