min. Grâce à reStart et ses précieuses personnes, nous avons été entendus, nous avons pu parler, abondamment même. Et ainsi nous retrouver dans des conditions optimales pour commencer à ré-envisager notre avenir. Et pouvoir nous reconstruire, tout simplement. » 3. L'écoute : « Quand on fait face à une faillite, il faut savoir rester humble. C'est important de se mettre à l'écoute », enchaîne la prolixe Michèle Lahaye. « À l'écoute de ses propres peurs, mais aussi de celles des autres, qui souvent nous prodiguent d'importants conseils. Avec Olivier, mon partenaire, nous avons découvert notre complémentarité de façon progressive et constructive. Tout cela prend peut-être un certain temps, mais il est important. Par la suite, en lançant notre ASBL, nous avons été parfaitement conseillés, notamment sur quelques lourdeurs administratives. Le soutien est en fait là à tous les niveaux. » 4. La persévérance : « Même lorsque, comme moi, on se trouve totalement désabusé face l'arrêt brusque d'un commerce qu'on aime, un tel programme, nourri par la bienveillance et le respect, cela ne peut qu'être utile pour retrouver l'espoir, pour (re)devenir persévérant, oublier les doutes et les questionnements », explique Olivier Ghys, complétant : « Car chacun d'entre nous le sait, sans persévérance dans ce monde, il n'y a pas de miracles, on ne peut arriver à rien. Et via reStart, on peut facilement passer d'un extrême à l'autre. Avec un moteur décuplé ! ». Sa collègue renchérit : « À un moment donné, nous savions ce que nous voulions, nous étions donc déterminés. Sans jamais négliger que le risque zéro n'existe pas, et en considérant qu'il y a toujours une part de chance dans la réussite d'un nouveau projet. » 5. Découvrir son autre soi : « Petit à petit, avec toutes les démarches possibles du programme, la confiance renaît et on parvient à écouter son autre soi, à savoir de quoi on est capable. Cela peut parfois être surprenant ! », explique encore Michèle Lahaye. « Pour nous, pouvoir créer une maison d'édition et aider des artistes par le biais d’une ASBL qui nous emploie, même partiellement à ce stade, s'est imposée assez vite. Bien sûr, si l'aspect lucratif est à l'ordre du jour, ne nous leurrons pas, ce n'était pas l'unique but de notre entreprise. Il y avait une envie commune d'accomplir quelque chose de plus. Et pour cela, le soutien de la culture est quelque chose qui nous semble aujourd'hui primordial. Maintenant, au-delà de cette activité, nous espérons qu’ABA pourra devenir notre principal employeur. Après, on verra ! » 6. Prendre du plaisir... et en donner : « Pour nous, les deux vont de pair, surtout à cette époque. Prendre du plaisir dans ce qu'on fait est capital, mais c'est encore mieux si on peut en donner, en créant du lien. Histoire de se rendre utile et permettre à chacun de s'y retrouver », conclut Olivier Ghys. Pour en savoir davantage sur le projet reStart, rendez-vous à l'adresse https://go.beci.be/restart. Le programme, qui permet donc de rencontrer des coaches, d'intégrer une communauté et de réorienter sa carrière professionnelle, reste gratuit pour tout entrepreneur bruxellois ayant fait faillite. Et chaque mois, des séances d'information sont organisées. ● David Hainaut Bruxelles Métropole - mai 2019 ❙ 55 De gauche à droite : Bruno Gilson, Dragan Lazarevic, Eric Van den Bemden (reStart), Michèle Lahaye, Olivier Ghys et Moira Wrathall (asbl ABA).
58 Online Touch Home