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e Thierry Willemarck Beci doit vivre avec son temps En octobre prochain, l’Assemblée Générale de Beci désignera un successeur à Thierry Willemarck, au terme de quatre années de présidence. Nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui le bilan de son mandat, qui s’achève par le lancement d’un ambitieux projet. Emmanuel Robert C omme le veut la formule consacrée, « la rigueur des statuts » commandera à Thierry Willemarck de céder le témoin de la présidence d’ici quelques semaines. « Et c’est une bonne chose », dit-il. « La fonction est passionnante, et c’est ce qui me motiverait à poursuivre, mais c’est aussi un effort conséquent. Et puis, je pense que, dans une telle fonction, il faut du renouvellement. » Entre 2013 et 2017, le mandat de Thierry Willemarck aura été marqué par la 6e réforme de l’État et l’installation d’un nouveau gouvernement régional, mais aussi les attentats du 22 mars 2016 et leurs suites… Voilà pour le contexte dans lequel Beci a développé son action, déterminée par quelques fils conducteurs bien identifiés : mobilité, fiscalité, gouvernance, formation, image de Bruxelles… Mobilité : « Les mentalités évoluent » Au premier chef, la mobilité aura été une préoccupation constante du président de Beci, par ailleurs CEO de Touring – c’est aussi la première priorité des entrepreneurs bruxellois, telle qu’elle ressort de nos sondages. Comment Thierry Willemarck l’a-t-il vue évoluer ? « Du point de vue de la gestion politique, je suis heureux de voir un gouvernement régional qui rend enfin la priorité à l’extension du métro. Je me réjouis aussi du projet de piétonnier à Bruxelles-Ville, mais je pleure sur sa mise en œuvre, qui crée davantage de problèmes qu’il va falloir gérer. Du côté des entreprises, même s’il est sans doute trop tôt pour le mesurer, j’ai le sentiment que les mentalités évoluent. Le fait d’en parler, d’avoir institué des responsables mobilité, le fait que le politique ait imposé des plans de déplacement d’entreprise ; tout cela a provoqué une réflexion. Chez BNP Fortis, il y a désormais 600 éco-coaches qui conseillent leurs collègues ! Le ‘plan cafétéria’ se généralise dans beaucoup de sociétés, et l’idée du ‘budget mobilité’ défendue par Beci commence à faire son chemin. En la matière, nous sommes en avance sur le fédéral, qui en reste encore à un timide ’cash for car’. » De la mobilité, on passe très naturellement à la gouvernance. L’une des revendications fortes de Beci est une meilleure approche des problématiques transrégionales. Or, force est de constater que la « Communauté métropolitaine » prévue par le législateur reste encore dans les limbes. Beci Rapport annuel 2017 | 23 n e n t r t i e

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