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The Cham un projet pour le 21e « Si des compétences ont été transférées aux Régions, c’est parce qu’on avait des visions différentes », rappelle Thierry Willemarck. « Le monde politique ne va pas revenir en arrière. Mais je pense que, progressivement, on va reconnaître que certains projets, aux frontières régionales, méritent des collaborations. C’est vrai pour la mobilité ; c’est vrai aussi pour le stade national, par exemple. » Et d’élargir le propos : « La réforme de l’État a transféré des compétences que les Régions doivent encore apprendre à exercer. Nous sommes dans une phase de transition, mais j’observe une ouverture. On commence à collaborer, même si ça ne vas pas aussi vite ni aussi loin que nous le souhaiterions. Lors du récent Mobility Shift Summit, on a vu quatre ministres qui reconnaissaient la nécessité de travailler ensemble sur des projets. C’est nouveau. » Un bémol : le dossier de l’aéroport, « où la Région bruxelloise ne montre pas une attitude très constructive, pour dire le moins. » « Alléger, simplifier, clarifier » Si la mobilité reste le premier souci des entrepreneurs bruxellois, elle est suivie de près par la fiscalité. « Dans cet ordre, ce sont les deux principales raisons de l’exode des entreprises qui quittent Bruxelles. Au niveau régional, les entreprises bruxelloises sont pénalisées par une fiscalité immobilière désavantageuse par rapport aux autres Régions. Or, il faut garder à l’esprit que nous sommes en concurrence ! Quant à la fiscalité des communes, il faut une harmonisation des principes. Dix-neuf fiscalités communales juxtaposées, c’est une aberration ! Dans cette matière comme dans d’autres, il y a de quoi penser une simplification des structures bruxelloises. » À l’échelon fédéral, Beci se réjouit de réduction annoncée de l’Isoc. « Trop d’impôt tue l’impôt », explique le président de Beci : « C’est une vieille règle 24 | Beci Rapport annuel 2017 Avant de remettre son mandat, Thierry Willemarck aura la satisfaction de lancer un projet qui lui tient à cœur : The Cham. « The Cham, c’est l’adaptation de la chambre de commerce au contexte des entreprises du 21e siècle. Beci doit vivre avec son temps. Elle doit bien sûr continuer à fournir ses services et à remplir ses devoirs vis-à-vis de ses membres, comme elle l’a toujours fait. Mais, si on veut nourrir l’économie bruxelloise de demain, on doit aider à la naissance de nouvelles sociétés, qui participent à un nouveau type d’économie. C’est la cote attribuée par Thierry Willemarck au gouvernement bruxellois : « Le climat entrepreneurial s’est plutôt amélioré en quatre ans. Mais le gouvernement bruxellois qui n’y est pour rien. » siècle commerciale qui s’applique aussi à la fiscalité : le prix doit rencontrer le marché. Si la fiscalité devient trop lourde, on motive l’entreprise à investir dans l’ingénierie fiscale pour y échapper ; et cette ingénierie devient tellement sophistiquée que l’État ne peut plus suivre, tant il doit y investir en temps et en expertise. C’est une spirale infernale. Un juste impôt, plus simple, plus léger, est aussi plus facile à contrôler. C’est cela qui encourage l’investissement. » Même réflexion en matière administrative : « Vous avez déjà demandé un permis ? Suivi le parcours de création d’entreprise ?

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