Atterrissage en douceur pour les expatriés COMMERCE INTERNATIONAL L’intégration rapide des expatriés profite à tout le monde. Ils ont besoin d’aide, notamment de la part des relocation companies et de l’Expat Welcome Desk. Peter Van Dyck «L a mobilité internationale ne cesse d’augmenter », constate Ellen Van Arenthals, Global Mobility Consultant auprès du bureau de conseil Mercer. « Le secteur technologique est incontestablement celui qui, aujourd’hui, recrute le plus de talents aux quatre coins du monde. » Pourquoi est-il essentiel que Bruxelles et sa vie économique restent attractifs pour les expatriés ? Parce que la présence internationale à Bruxelles représente environ 121.000 jobs (81.000 directs et 40.000 indirects), soit 16,7 % de l’emploi total. Ellen Van Arenthals remarque deux tendances fortes, chez ses clients. « D’une part, beaucoup de gens nous viennent de Chine, d’Inde ou d’Amérique du Sud. Ils viennent se former dans les villes occidentales ; de quoi se constituer un an d’expérience et emporter ensuite ce savoir-faire dans leur pays d’origine – ou ailleurs. D’autre part, les entreprises européennes recrutent souvent des étrangers au niveau senior pour s’acquitter ici d’une fonction de management. Ces profils diffèrent de l’expatrié classique d’antan, qui résidait ici entre trois et quatre ans. Les contrats des nouveaux managers internationaux sont souvent à durée indéterminée. » Besoin d’assistance La consultante de Mercer insiste sur l’importance d’un « atterrissage en douceur », qui permette aux expatriés de s’intégrer sans encombre. « Certaines entreprises préfèrent assurer elles-mêmes l’assistance voulue, pour garder le contrôle. Mais nous constatons que, de plus en plus souvent, cet encadrement est sous-traité à des ‘relocation companies’, qui connaissent bien les particularités locales et sont capables de préparer rapidement le travailleur et son entourage à l’intégration locale. Il ne faut vraiment pas sous-estimer un déménagement vers un autre pays. » Ellen Van Arenthals (Mercer) 32 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2016 Eléonore van Rijckevorsel et Pauline Six ont en commun un passé d’expatriées, notamment en Asie. Il y a trois ans, elles ont fondé le bureau de relocation Bright Expats. « Nousmêmes, lorsque nous sommes parties à l’étranger, avons dû improviser », se souvient Eléonore. « Nous savons d’expérience que les expatriés ont vraiment besoin d’assistance. Nous fournissons d’une part des services essentiellement pratiques, par lesquels nous entendons soulager les expatriés d’une partie des soucis logistiques et administratifs, notamment la recherche d’un domicile. Nous assurons en outre du coaching. Nous aidons les expatriés à prendre des décisions en toute sérénité, pour une transition sans trop de soubresauts. Ils manifestent surtout un grand besoin d’informations fiables. » Éliminer les incertitudes Un déménagement peut être riche en émotions, mais aussi en angoisses et déceptions. « Nous ne sommes pas psychologues, mais nous éliminons pas mal d’angoisses et d’incertitudes rien qu’en offrant les réponses adéquates à leurs questions », confie Eléonore van Rijckevorsel. « Nous veillons à ce que les expatriés se sentent compris et nous ne les laissons jamais dans l’ignorance d’une information nécessaire. Il est particulièrement utile d’élaborer avec eux une ‘road map’, pour savoir à tout moment quelle démarche entreprendre. » Selon Bright Expats, les travailleurs étrangers se posent beaucoup de questions sur la mobilité, la sécurité et les écoles pour leurs enfants. © R.A. © Thinkstock
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