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COMMERCE INTERNATIONAL Cécile Jodogne : « Donner du temps et des moyens à nos entreprises » Entre deux missions économiques, Cécile Jodogne, Secrétaire d’État bruxelloise au commerce extérieur et aux investissements étrangers, évoque, entre autres, la réforme en cours de Bruxelles Invest & Export. Un organe qui, pour rappel, épaule les entreprises bruxelloises dans leur développement à l’étranger, tout en assistant les sociétés internationales désireuses de s’implanter dans la capitale européenne. Interview par David Hainaut Bruxelles Métropole : Bruxelles Invest & Export traverse actuellement une importante phase de réformes. Pourriez-vous en dire davantage ? Cécile Jodogne : En effet. En marge de la politique générale du gouvernement autour du monde entrepreneurial, il y a une volonté commune de rassembler tous les organismes qui s’adressent aux entreprises. Dans un premier temps, la réforme a été lancée autour d’Atrium (l’agence régionale du commerce) et d’Impulse (axée sur la création d’entreprises et l’innovation). Mais assez vite s’est posée la question de Bruxelles Invest & Export. Face à ses deux sœurs, l’Awex (l’Agence Wallonne à l’Exportation et aux Investissements) et la FIT (Flanders Trade), il y avait pour nous une plus grande difficulté à se positionner, car BIE, à l’inverse des deux autres, dépend du ministère. Ce qui, comme représentation de service public, constitue un atout non négligeable lorsqu’on se rend à l’étranger, mais qui reste parfois une contrainte en termes de flexibilité et de rapidité de réaction. J’ai donc proposé que BIE prenne le train de ces changements, pour ainsi créer une véritable structure fédératrice, à tous les niveaux : dans leur phase de naissance, de croissance, d’internationalisation – pour certaines –, d’accompagnement vers la transmission parfois, voire tout autre type de développement. On se dirigerait donc, pour chacun et en particulier pour vous, vers plus de souplesse ? Voilà. L’objectif serait de rendre plus lisible l’utilité de ces organismes, d’abord pour les entreprises basées chez nous. Car précisons-le, même si c’est souvent une nécessité pour notre territoire, toutes les entreprises bruxelloises n’ont pas vocation à aller à l’international. Mais en effet, tout cela devrait amener une plus grande latitude dans la gestion, tout en restant, je le répète car c’est capital, un organisme émanant d’un service public. Il s’agit bien de continuer de s’adresser à toutes les entreprises et de les aider, mais plus concrètement, sous la forme d’une société anonyme de droit public à finalité sociale. C’est donc tout cela qui se met actuellement En 2017, l’éco-construction pourrait constituer un bon fil conducteur pour nous. en place. Des étapes concrètes ont déjà été franchies, géographiquement notamment, puisqu’Atrium et Impulse se trouvent désormais chaussée de Charleroi, où BIE les rejoindra au printemps prochain. Les organes pourront ainsi partager l’ensemble des services. Cela dit, au-delà de cette nouveauté, on distinguera toujours BIE, tant en Belgique qu’à l’étranger. Bruxelles Invest & Export gardera bien son label et son image. L’objectif est surtout d’améliorer les aides. On pense donc qu’en rationalisant certaines choses, on dégage du temps et fatalement, des moyens, au bénéfice des entreprises. C’est bien là l’essentiel ! Mettre en place ce type de réforme, cela nécessite du temps ? Oui, parce que tout changement provoque beaucoup d’inquiétudes, de questionnements et de réflexions. Puis, il BECI - Bruxelles métropole - novembre 2016 11 © R.A.

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