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TOPIC faut opérer différents choix en analysant bien toutes les possibilités en amont, de concert avec les entreprises. Répondre à leurs attentes, via différents séminaires ou la mise en place de groupes de travail. Là encore, nous suivons les démarches d’Atrium et d’Impulse. Il ne faut pas non plus perdre de vue qu’il y a beaucoup de travailleurs derrière tout cela, qu’il fallait les consulter, ainsi que les syndicats. Le processus est assez long, mais nous avançons plutôt bien, puisque notre planning est respecté, et notre programme de 2017 est déjà finalisé. De quoi, précisément, se composera-t-il, en quelques grandes lignes? Si plus de la moitié de notre action se tiendra en Europe, où nous gardons une majorité de contacts, nous avons la volonté de faire un focus sur l’Afrique – un continent où plusieurs pays présentent une forte croissance, où la classe moyenne et le pouvoir d’achat augmentent, et indirectement, la demande de bien et de services. Nous avons là-bas pas mal de relations particulières avec des pays partageant notre langue, parfois même notre histoire et notre culture. En ce moment, nous concrétisons ainsi un solide plan d’action avec Maroc Export. Car si des pays peuvent valoriser leurs actions entre eux, ils peuvent ensemble se diriger vers d’autres marchés. En l’occurrence le Maroc, qui reste une porte d’entrée importante vers les pays africains. Dans certains domaines, c’est une plus-value indéniable pour séduire d’autres acteurs. Peutêtre qu’un fil conducteur serait de se focaliser sur tout ce qui touche à la construction dans son aspect écologique. Mais le développement durable concerne aussi les pays asiatiques. L’an dernier par exemple, nous avons signé un projet avec une petite entreprise bruxelloise qui œuvre à améliorer les économies d’énergie sur des bâtiments déjà construits, avec des gains allant jusqu’à 30%. Nous avons aussi des missions en Amérique du Nord, dans le secteur de la construction. Nous avons des opportunités à saisir à Londres. Raison pour laquelle nous y mènerons des actions spécifiques et déterminées. En cette fin d’année 2016, comment se porte à l’étranger la réputation de la Belgique en général, et de Bruxelles en particulier ? Au niveau économique, les événements tragiques de novembre 2015 et surtout mars 2016 n’ont pas eu d’influence quant à la réputation de qualité de nos produits et de nos services. Notre savoir-faire est reconnu ; nos exportations n’ont jamais été en baisse. En revanche, chez nous, il est clair qu’il y a des conséquences dramatiques dans les secteurs de l’horeca, du tourisme et des musées. Potentiellement, il y a eu des impacts sur la volonté d’investir à Bruxelles voire en Belgique. Bruges, par exemple, a beaucoup souffert elle aussi. Raison pour laquelle, comme je l’ai fait au Japon, en Pologne ou m’apprête à le faire en 12 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2016 Tunisie, il est important de rappeler les atouts de Bruxelles et de valoriser notre belle capitale. D’ailleurs, autour des mesures post-attentat du gouvernement, il y a un volet spécifiquement consacré au commerce extérieur. Nous devons rappeler que Bruxelles est à la fois la capitale de l’Europe, un endroit idéal pour s’installer, que sa qualité de vie reste excellente et qu’elle regorge d’autres atouts : du logement à ses infrastructures de santé, son offre d’enseignement et de formations, sa verdure croissante, sa culture et ses loisirs, son coût de la vie largement abordable, sa gastronomie, sa convivialité, ou encore son caractère multiculturel. Nous devons bien mesurer ces atouts, qui font partie de notre marque de fabrique. Concernant le Brexit, jusqu’ici, vous vous êtes relativement peu exprimée. Pourquoi ? C’était assez intentionnel, à vrai dire. On m’a plusieurs fois demandé de réagir à chaud, de filer de toute urgence à Londres, mais tout cela avait à mes yeux peu de sens. Pourquoi ? Parce que les conséquences du Brexit ne peuvent se mesurer qu’à moyen, voire à long terme. Et puis, nous n’allons pas, seuls, récupérer les 300 000 emplois du secteur financier, car Londres va se battre pour en garder le plus possible, quitte à faire traîner les choses. La capitale britannique reste un concurrent pour nous, notamment en ce qui concerne les investisseurs asiatiques. Mais cet été, j’ai rencontré différents acteurs du secteur financier, immobilier et surtout de l’arbitrage, pour lequel Bruxelles reste un acteur majeur. Nous avons eu beaucoup des contacts avec notre attaché économique et commercial basé à Londres. L’objectif pour nous serait de mener des actions spécifiques et déterminées, autour de différentes thématiques, car je pense que nous avons de sérieuses et nouvelles opportunités à saisir. Bruxelles jouit bel et bien d’une place économiquement enviable ! ● © R.A.

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