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Startech Days 2016 : championnat de Belgique des métiers techniques te manuels. ENSEIGNEMENT & FORMATION Métiers en pénurie : les chantiers d’Actiris et de Bruxelles Formation Actiris et Bruxelles Formation s’attellent à la tâche des métiers en pénurie, en mettant ensemble en œuvre des grands chantiers porteurs d’emplois. Ils appellent aussi à des partenariats plus larges avec les associations, les entreprises et les fédérations sectorielles. L a liste des fonctions critiques change peu d’année en année. Il s’agit des postes pour lesquels les employeurs peinent à embaucher, que ce soit en raison des conditions de travail, des horaires, du niveau de salaire, d’un turn-over important ou d’une insuffisance de candidats disposant des compétences requises. Sous ce dernier motif, l’administration parle plus spécifiquement de métiers en pénurie. Bruxelles Formation couvre en tout ou en partie 79 % des fonctions critiques, hormis celles accessibles sur diplôme universitaire. Si un chercheur d’emploi reprend des études dans un métier en pénurie, il bénéficiera du gel de la dégressivité de ses allocations de chômage. Actiris et Bruxelles Formation développent ainsi, main dans la main, des réponses à ces problèmes de recrutement. L’introduction fin juin d’une partie commune dans leurs nouveaux contrats de gestion respectifs traduit un rapprochement structurel déjà avancé. « Il y a trois chantiers qui relèvent tous d’un partenariat plus grand avec Bruxelles Formation et avec le VDAB Brussel, mais qui nécessitent aussi la collaboration du secteur privé », avance Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris. La sélection s’allie à la formation Le premier chantier consiste à développer Select Actiris. L’employeur qui envoie une offre d’emploi reçoit une appréciation de sa satisfaction dans les 48 heures et un maximum de six candidats lui est proposé dans les dix jours ouvrables. Le nombre d’entreprises faisant appel à ce service de sélection a plus que triplé ces quatre dernières années. Cet essor s’imprègne dans la quantité d’offres d’emploi, qui a grossi de 4.000 à 12.000 par an. Grégor Chapelle encourage à prolonger l’envolée : « Il Ophélie Delarouzée est assez dommage que beaucoup d’employeurs aient payé nos services dans leurs impôts, mais ne viennent pas les chercher. » Dans le cas de métiers en pénurie pour lesquels Select Actiris ne trouve aucun candidat, il est possible de mettre sur pied un programme de formation spécifique à la fonction recherchée, lorsque la taille de l’entreprise est suffisante à absorber l’ensemble des stagiaires 12 à 18 mois plus tard. Olivia P’tito, directrice générale de Bruxelles Formation, fait valoir qu’il est co-construit avec l’employeur de manière à ce que les aptitudes développées soient taillées sur mesure aux responsabilités du poste : « Plus on pourra être le réceptacle des besoins des entreprises, mieux on pourra y répondre. Les entreprises ne pourront plus dire systématiquement qu’elles ne trouvent pas de personnel qualifié à Bruxelles. Avant qu’elles en arrivent à dire cela, on peut regarder ce qu’il est possible de faire ensemble. » Des incitants pour la FPI en entreprise La Formation Professionnelle Individuelle en entreprise (FPI) se découpe en un stage de 1 à 6 mois, où l’employeur ne paie que la différence entre le futur salaire et l’allocation de chômage, et une période au moins équivalente sous contrat. « La FPI en entreprise, qui est sous-utilisée, va développer de nouveaux avantages en termes de baisse des cotisations sociales », fait remarquer Grégor Chapelle. « Le tapis rouge est déroulé par la collectivité pour permettre aux employeurs de trouver la bonne personne et nous leur proposons de faire les sélections. » La réforme des aides à l’emploi, entrée en vigueur au 1er octobre sous l’impulsion du ministre de l’Emploi DiBECI - Bruxelles métropole - septembre 2017 23 © Reporters

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