EMPLOI Chômage des jeunes, manque d’expérience : le cercle vicieux Nestlé et ses entreprises partenaires lancent l’Alliance for YOUth. Pour permettre aux moins de 30 ans de mettre le pied à l’étrier. A vec plus de 25 % de chômage des jeunes dans notre pays et, pire encore, pas loin de 30 % à Bruxelles, pour ne pas dire 40 % dans certains communes ou certains quartiers, « il y a un échec collectif, un échec aussi de l’enseignement, inadapté aux grandes villes ». Qui a dit ça ? Charles Picqué, dans une de ses interviews d’adieu. des vagues d’immigration – deuxième raison ; il faut admettre que la discrimination fait des ravages. C’est tout l’intérêt de l’initiative prise par la filiale belgo-luxembourgeoise Les entreprises volonLes signataires de l’Alliance for YOUth en Belgique : Nestlé, Adecco, Axa, EY, IBA, IBM, Securex et Sodexo. Plus tôt, alors qu’il était encore au pouvoir, il avait assimilé certains quartiers de Bruxelles à des bombes à retardement. Heureusement, elles n’ont pas encore explosé – ou elles n’ont fait que peu de dégâts. Mais le problème n’est pas réglé. Comment faire ? Tout le monde est d’accord sur deux points : il faut que la responsabilité de l’économie, de l’emploi et de la formation soit coordonnée – c’est fait, puisque Didier Gosuin a hérité de ces trois responsabilités ministérielles – et il faut que le secteur privé mouille son maillot, comme on dit. Au moins 2.600 opportunités d’emploi et de stages Mais comment ? Et surtout, à quelle échelle ? Il serait malhonnête de dire que le secteur privé ne fait rien. Certaines entreprises embauchent des jeunes non qualifiés – première raison pour laquelle ils sont au chômage – et issus 32 BECI - Bruxelles métropole - mars 2015 taires : un projet pilote L’Alliance for YOUthn’est pas la seule initiative entreprenariale en faveur de la qualification des jeunes. Depuis 2013, 18 partenaires bruxellois (entreprises, écoles et associations) participent à un programme de volontariat soutenu par BECI, avec Business & Society. Ensemble, ils organisent des ateliers, des stages, identifient des compétences et les mettent en valeur, etc. À ce jour, plus de 600 jeunes et plus de 100 volontaires y ont participé. Catherine Vandepopeliere (D’Ieteren) témoigne : « En 2010, nous avons pris le pari du volontariat. Le succès fut immédiat. Rejoindre le programme nous permet de profiter d’expertise et d’échanges. » Isabelle Vernier et Robert Heneine, enseignants à l’Institut Notre-Dame d’ Anderlecht : « C’est la troisième année que nous participons et ce n’est que bénéfice : les élèves entrent au cœur des entreprises et sont valorisés. Nous sommes convaincus que ces impulsions auront un impact sur tous ! » Infos : Xavier Dehan, xd@beci.be Les encadrés sont de la rédaction. Jean Blavier R.A. R.A.
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